- il y a 3 jours
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 05 novembre 2025.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Et avant de vous donner la parole et d'évoquer la question du harcèlement scolaire, ce fléau qui touche nos enfants,
00:15je voudrais qu'on revienne sur la principale information de cette mi-journée.
00:18Ce drame sur l'île d'Oléron, une voiture qui a foncé volontairement sur des piétons et des cyclistes.
00:24Maxime Lévy, 10 personnes ont été blessées, donc 4 en urgence absolue.
00:28Oui, vers 8h45 ce matin, c'est volontairement que cet homme de 35 ans a percuté un groupe de piétons et de cyclistes sur l'île d'Oléron.
00:35C'est ce que nous précise le procureur de La Rochelle.
00:38Le suspect est actuellement en garde à vue pour tentative d'assassinat.
00:42On sait qu'il habite Oléron et qu'il est connu des autorités pour quelques délits de droit commun par le passé.
00:47Vous l'avez dit, 10 blessés, 4 en urgence absolue, toujours selon le parquet de La Rochelle.
00:51Le conducteur a crié Allah Akbar au moment de son interpellation,
00:55même si le magistrat précise que le mobile n'est pas confirmé à ce stade.
00:59Le parquet national antiterroriste reste pour l'heure en observation.
01:03Et Laurent Nunes, le ministre de l'Intérieur, se rend sur place.
01:07Merci beaucoup Maxime Lévy du service police-justice.
01:11Antoine Decarne, lui, a pu joindre un témoin de ce drame.
01:16C'est Isabelle, écoutez.
01:179h moins le quart, dans ma rue, je sors de chez moi.
01:19Une femme est allongée dans une position pas du tout naturelle.
01:24Le visage aplati, les chaussures à droite à gauche.
01:27Je comprends qu'il y a eu un accident, je comprends qu'il y a un délit de fuite,
01:31mais je crois qu'elle est morte.
01:32Donc je me garde devant et j'ose pas aller voir.
01:34J'appelle les gendarmes, je leur dis mais dépêchez-vous,
01:38parce que là je vois qu'elle bouge.
01:39Donc je comprends qu'elle est pas morte.
01:41Et là je me mets en pétard parce que je trouve que ça met trop de temps.
01:44Et j'apprends qu'ils arrivent pas parce qu'ils sont déjà en intervention
01:47sur deux cas similaires sur la commune.
01:50Ils ont foncé pour certainement neutraliser le phénomène.
01:54Je pense que j'ai dû arriver 5 minutes ou 10 minutes après, je n'en sais rien.
01:57Parce que c'est une route très peu passante.
01:59Un témoignage recueilli pour RTL par Antoine Decarne.
02:02Et je vous rappelle donc ce bilan, 10 personnes blessées,
02:05donc 4 grièvement percutées volontairement ce matin par ce conducteur
02:10qui a été interpellé, le parquet national antiterroriste.
02:15Pour l'instant ne s'est pas saisi de l'affaire.
02:17Mais une enquête a été ouverte par la justice pour tentative d'assassinat.
02:21On y reviendra bien sûr dès lors qu'on aura de nouvelles informations.
02:25La météo, Peggy on l'a dit, c'est gris aujourd'hui à l'ouest,
02:29encore ensoleillé à l'est.
02:31J'imagine que cette dépression va se décaler ?
02:33Exactement.
02:34Et demain on va retrouver une perturbation plus vieuse sur tout l'ouest du pays.
02:38Changement de temps avec des pluies qui seront surtout soutenues sur la partie sud.
02:42Sur l'Occitanie on aura des pluies orageuses et ce toute la journée.
02:46Elles seront plus éparses sur la partie nord.
02:48Ça restera sec et ensoleillé sur l'est du pays.
02:51Alors surtout entre l'Alsace-Lorraine en allant vers la région PACA.
02:55Avec toujours du vent près de la Méditerranée, des rafales jusqu'à 80 km heure et des températures qui commencent à baisser.
03:02Mais ça reste encore au-dessus des normales de saison.
03:04Le matin ça reste frais sur le nord-est, 2 à 3 degrés pas plus, 11 à 14 ailleurs.
03:08Et les maximales 14 à 19 sur la plupart des régions jusqu'à 20 près de la Méditerranée et 22 en Corse.
03:13Merci beaucoup Péki.
03:16Jusqu'à 14h
03:17Les auditeurs ont la parole
03:20Amandine Bégaud sur RTL
03:21C'est un sujet qui doit, qui devrait tous nous interpeller.
03:28Le harcèlement scolaire à la veille de la journée nationale.
03:31On a décidé de vous donner la parole sur ce sujet qui touche de plus en plus d'enfants.
03:3617% des élèves touchés, ça ce sont les derniers chiffres de l'association Marion.
03:39Marion, la main tendue, chiffre publié ce matin des enfants, qui se disent victimes plusieurs fois par semaine de harcèlement à l'école.
03:49On va vous entendre bien sûr.
03:52Hugo Martinez est avec moi en studio.
03:55Bonjour Hugo.
03:55Bonjour.
03:56Président de l'association Hugo qui a été fondée en janvier 2018.
03:59Et vous avez vous-même été harcelé pendant plusieurs années.
04:02Bien sûr.
04:03En école primaire et au lycée.
04:05On va échanger et puis vous allez aussi pouvoir interagir avec les auditeurs.
04:10Je voudrais qu'on accueille d'abord Richard.
04:12Bonjour Richard.
04:13Bonjour Maraudine.
04:14Bonjour Hugo.
04:14Bonjour.
04:15Vous nous appelez d'où ?
04:17Alors je vous appelle de la banlieue lyonnaise.
04:19Très bien.
04:19Et vous, vous avez une fille qui a été harcelée, c'est ça ?
04:23Tout à fait.
04:24Ça s'est passé quand elle était en classe de cinquième au collège de l'Arbrel.
04:28Ça a démarré dès le début de l'année.
04:33On a alerté, quand on a pris conscience que c'était du harcèlement, on a alerté le chef d'établissement
04:39qui n'a pas pris en compte notre désespoir parce qu'on sentait que ça allait déraper.
04:47On a appelé la ligne anti-harcèlement et là en fait ça a été la double peine parce
04:53qu'ils ont pris en compte notre appel mais en fait ça s'est retourné contre nous.
05:00On a eu une enquête sociale qui a été diligentée.
05:04Alors attendez, juste Richard, pardon, on fait une petite pause pour qu'on comprenne bien.
05:09Donc vous appelez le 30-18.
05:11Oui, on leur explique la situation.
05:13Vous leur expliquez la situation.
05:13C'est votre fille qui vous avait dit je suis harcelée ou comment vous vous êtes rendu compte de ce qui se passait ?
05:18Elle nous en a parlé effectivement parce qu'on discute énormément avec notre fille.
05:23Donc elle nous a dit voilà j'ai des soucis, j'ai un camarade qui me bouscule, qui m'insulte.
05:29Voilà, ça a été répété.
05:31C'est là où on a pris conscience que ça devenait du harcèlement.
05:34Et voyant que l'établissement n'agissait pas, on a même dû déposer plainte en gendarme Norie,
05:41mais ça n'a pas abouti, on a décidé d'appeler la ligne anti-harcèlement.
05:44Et là ?
05:45Et là en fait la ligne anti-harcèlement a pris contact avec un référent dans l'établissement.
05:52Notre fille a été convoquée par la psychologue scolaire.
05:56Et en fait la psychologue scolaire a pensé que le problème venait de la maison.
06:02Donc en fait ils éludent complètement la situation et ils essayent de trouver un prétexte à cette situation en dehors de l'établissement scolaire.
06:13Ça paraît complètement fou Richard.
06:15Je le disais, Hugo Martinez est avec nous, président de l'association Hugo.
06:18Hugo, ça arrive souvent ça ?
06:19Oui, c'est de plus en plus régulier.
06:20Je dirais que la meilleure défense c'est l'attaque.
06:24Et bien en fait les services de l'éducation nationale ou les établissements scolaires ont pour maintenant habitude,
06:29régulièrement quand des parents comme Richard vont un peu plus loin que juste au sein de l'établissement,
06:34et bien d'aller déclencher des enquêtes de services sociaux, d'aller signaler au département,
06:39parce qu'on le rappelle sur la dimension sociale ça relève des départements.
06:42Et donc comme vous Richard, en effet, nombreux parents se retrouvent un matin avec une enquête déclenchée des services sociaux en réponse.
06:48Et donc pendant que les parents sont finalement attachés à se défendre pour cette enquête,
06:53et bien ils ne sont plus là à gérer le harcèlement de leur fils ou de leur fille.
06:56Richard, vous l'avez vécu comme une tentative d'intimidation ?
06:59Enfin j'imagine que...
07:00Complètement.
07:00Alors non seulement c'est de l'intimidation, mais en fait c'est là qu'on s'aperçoit que la parole de l'enfant n'a aucune valeur,
07:06parce que lors de la convocation à la maison du Rhône,
07:09où il y avait en présence de médecins, de psychologues et je crois qu'il y avait chez l'établissement,
07:16il était marqué sur la convocation que notre fille ne devait pas venir.
07:20Nous on a décidé de la faire venir parce qu'elle avait son mot quand même à dire,
07:24et le médecin scolaire a refusé qu'elle prenne la parole sous prétexte qu'elle n'était qu'une enfant.
07:29Donc en fait c'était un procès où on était déjà jugé.
07:33Et ça c'était il y a combien de temps Richard ?
07:35C'était en 2021.
07:372021, on est en 2025, comment vous êtes sorti de là ? Comment va votre fille aujourd'hui ?
07:44Alors aujourd'hui notre fille va très très bien.
07:46En fait nous on a créé notre propre ligne anti-harcèlement,
07:49c'est-à-dire qu'on avait dit à notre fille, si la situation se reproduit,
07:54tu prends ton portable malgré l'interdiction, tu nous envoies un message,
07:56et nous on vient te chercher au collège.
07:58Et c'est ce qu'on a fait à plusieurs reprises.
08:00Donc elle vous a envoyé plusieurs fois des messages et vous êtes venu la chercher au collège ?
08:04Exactement. Et au final on a décidé de la changer d'établissement en cours d'année.
08:10Donc encore une fois c'est elle qui est obligée de partir, c'est le harcelé qui est obligé de subir.
08:18Mais au final ça a été, on va dire, plus que productif parce qu'elle est arrivée dans un établissement
08:24où elle a pu s'épanouir, où il n'y avait plus de situations de harcèlement.
08:28Et nous en parallèle on se battait avec les services sociaux,
08:32parce qu'ils voulaient nous faire retirer les enfants.
08:36On avait reçu des menaces de saisir le juge des enfants pour qu'il soit retiré.
08:40Parce que nous on refusait cette enquête sociale, parce qu'en fait ça n'avait pas de sens.
08:46Le problème en fait, il était au collège et pas chez nous.
08:50Et la preuve en est aujourd'hui.
08:51Elle va bien ?
08:52Très très bien.
08:55Notre fille elle a vraiment la tête sur les épaules,
08:57donc elle sait faire la différence quand il y a des problèmes de ce genre.
09:02Elle a quel âge aujourd'hui ? 15-16 ans du coup ?
09:04Elle a 15 ans, oui, tout à fait.
09:06Et pour elle, ça a été vraiment un soulagement de changer d'établissement.
09:09Et elle a eu la chance d'avoir aussi des parents, j'imagine, attentifs,
09:13qui ont l'habitude de discuter avec elle.
09:18Richard, je voudrais que vous restiez avec nous,
09:20et vous êtes nombreux à nous appeler,
09:21mais vraiment c'est un sujet, ça paraît complètement fou cette histoire de services sociaux.
09:27Je voudrais qu'on accueille David. Bonjour David.
09:30Bonjour.
09:31Vous nous appelez d'où ?
09:34Alors je vous appelle de l'agglomération orléanaise.
09:36De l'agglomération orléanaise.
09:38Oui, on va dire Orléans.
09:39C'est votre fils, vous, qui est aujourd'hui victime de harcèlement ?
09:44Alors, aujourd'hui ça va mieux,
09:46mais il a été très longtemps harcelé par différentes personnes,
09:50principalement au collège.
09:51On va vous retrouver dans un tout petit instant David.
09:53Restez avec nous, à tout de suite sur RTL.
09:56Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
09:58ou appelez-nous au 30 de 10.
10:0050 centimes la minute.
10:01Amandine Bégaud, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
10:08Bonjour, je suis Constant, harcelée depuis la 16e et depuis l'année dernière, ils font rien.
10:13Quand ils ont reçu les élèves qui m'harcelaient, ils les ont reçus tous en même temps.
10:19Du coup, dans le même cours, du coup dans la classe, tout le monde se demandait ce qui se passait.
10:22On m'a dit que c'était de ma faute.
10:26Et puis, on m'a aussi dit, les CPE m'ont dit qu'ils allaient m'en recevoir avec le chef d'établissement.
10:31Et ça fait depuis trois semaines avant les vacances.
10:34Ils ne m'ont toujours pas reçue.
10:36Ce message, c'est celui de Constant.
10:3812 ans seulement, il nous a appelés.
10:39Il est victime de harcèlement.
10:41On va le rappeler dans un tout petit instant.
10:43Le harcèlement scolaire, c'est la journée nationale demain dès aujourd'hui sur RTL.
10:47On a choisi de vous donner la parole sur ce fléau, on le disait, qui touche de plus en plus d'enfants.
10:53David, vous nous appelez d'Orléans et vous nous le disiez juste avant la pause.
10:56Vous, c'est votre fils qui s'est fait harceler.
10:59Il est aujourd'hui en troisième.
11:01Ça va mieux.
11:02Qu'est-ce qui s'est passé ? Racontez-nous.
11:05Qu'est-ce qui s'est passé en termes de harcèlement ?
11:07Je dirais que le plus gros problème qu'on a eu au départ, c'était en sixième.
11:11Il s'est fait tirer dessus avec un pistolet à bille dans l'enceinte de l'établissement.
11:15Un pistolet à bille dans l'école ?
11:16Tout à fait.
11:17Enfin, dans le collège ?
11:18Dans le collège, c'est ici.
11:19C'est fou.
11:20Juste à l'heure de rentrer en classe, quand ils se mettent en rang pour monter en cours.
11:24Et alors ?
11:25C'était le premier événement.
11:27Il est allé voir un adulte ?
11:28L'adulte, c'est nous.
11:30Il en a parlé à moi en rentrant à la maison.
11:33Alors ça, c'était un vendredi juste avant les vacances scolaires.
11:36J'aime autant vous dire qu'il y a eu un petit message qui est parti à la direction de l'établissement
11:40en disant que j'allais venir à la rentrée.
11:44J'allais rentrer dans l'établissement, fouiller tous les casiers des élèves.
11:46Bon, je me suis un petit peu calmé pendant les vacances, dirons-nous.
11:49Mais bon, le directeur m'attendait quand même le lundi matin à l'entrée de l'établissement
11:54et on a discuté dans son bureau de ce qui s'est passé.
11:56Et la morale, c'est qu'en fait, à Orléans, tous les ans, il y a une forexposition.
12:01Et le directeur a été forcé de constater que tous les ans, après la forexposition d'Orléans,
12:07des élèves achetaient des pistolets à billets à la forexpo et revenaient au collège avec.
12:12Et je lui ai dit, cette fois-ci, je ne déposerai pas plainte, il faut que ça se règle par contre.
12:19Il m'a remercié qu'on lave, j'irais, notre linge sale en famille.
12:24Voilà, il m'en a bien remercié.
12:26Mais bon, du retour de cette histoire-là, il n'y en a eu aucun.
12:29Il n'y a pas eu d'élève qui a été...
12:31Et ça a continué ensuite ?
12:33Alors ça, c'était un événement...
12:35Oui, après les autres années, qu'est-ce qu'il y a eu ?
12:37Là, je peux vous parler de ce qui s'est passé l'année dernière.
12:39On avait un gros événement, on va dire, quasiment une fois par semaine.
12:43On est monté à deux fois par semaine.
12:45Moi, j'appelais le CPE.
12:46D'ailleurs, je lui tiens mon chapeau au CPE.
12:47C'était une des personnes les plus formidables de ce collège.
12:49Franchement, qui prend les choses vraiment à cœur.
12:53Mais je l'appelais constamment.
12:55Comment dire ?
12:56Il y a eu, par exemple,
12:58il y a eu des problèmes en cours de sport.
13:00Mon gamin a failli mourir, on ne va pas se mentir.
13:03Où il s'est retrouvé étranglé en cours de sport.
13:06Alors, pas en cours, c'était dans les vestiaires.
13:08C'était dans les vestiaires.
13:09Et moi, le problème, c'est qu'il y avait pas mal d'événements
13:12justement pendant ces cours de sport.
13:14Et j'en parlais au CPE, etc.
13:16Et un jour, j'ai reçu sur Pronote
13:18un message de la prof de sport
13:20en disant que ça n'allait pas avec Esteban.
13:22Et à un moment donné, elle me marque dans son message
13:24quelle elle voulait la tranquillité.
13:27Et je vous laisse imaginer le retour qu'elle a eu de ma part.
13:29Attendez, elle vous dit
13:30« Moi, ce que je veux, c'est qu'il soit tranquille.
13:33Il n'y ait aucune tête qui dépasse, c'est ça ? »
13:35En gros, c'est ça.
13:36Alors, moi, je lui ai dit
13:37« Justement, moi, ce que je vous reproche,
13:38c'est de vouloir votre tranquillité,
13:40de ne pas regarder réellement ce qui se passe pendant vos cours. »
13:42Donc, bon, il y a eu discussion derrière avec le CPE
13:46qui en a rediscuté avec la prof.
13:48On va dire que l'affaire a été classée, comme toutes les autres.
13:55Mais bon, par rapport à ce fameux cours,
13:57pour vous raconter toute l'histoire,
13:58en fait, ils allaient du collège jusqu'à un stade
14:00qui est à une petite centaine de mètres du collège.
14:04Et moi, je suis technicien de maintenant citinérant
14:06et je m'étais mis justement à l'heure où ils allaient en cours de sport
14:08sur le chemin.
14:09parce que je savais qu'à chaque fois,
14:11à chaque cours de sport, il y avait des problèmes.
14:14Et j'ai dit « Je vais me mettre, je vais faire mon boulot,
14:16enfin, la partie administrative de mon boulot
14:18sur le chemin de l'école
14:19et voir s'il va se passer quelque chose. »
14:22Manque de bol, ce n'est pas à l'aller que ça s'est passé.
14:24Moi, je suis parti, c'est au retour
14:25où il s'est pris, vous savez, les petites claques derrière la tête.
14:28Enfin, petites, c'est un d'osophémisme.
14:31Et il s'est pris des lancers de cailloux.
14:34Mon fils a fait le fameux programme phare
14:38à expliquer ce qui s'était passé.
14:42Et l'autre gamin en question
14:44a fait un phare également de son côté.
14:47C'est déjà deux, trois fois pour ce même élève
14:49que mon fils faisait un phare.
14:51Et l'autre faisait exactement la même chose de l'autre côté.
14:54Faisait un phare, c'est-à-dire faire un signalement.
14:56Hugo Martinez, qui est avec nous de l'association, Hugo ?
14:59C'est complètement hallucinant.
15:00D'abord, dans nos établissements scolaires,
15:02on ne devrait pas soire.
15:02On rentre avec des pistolets à billes
15:05dans les établissements scolaires.
15:06On active ces programmes phares
15:07dont on ne sait pas trop ce que ça représente.
15:09On voit bien que dans l'établissement à l'autre,
15:10ce n'est pas la même réponse.
15:11Ça ne sert à rien, vous dites, vous, David ?
15:13Non, ça ne sert à rien.
15:15Pour tout vous dire, ma soeur est un stit.
15:17La plupart de mes copains sont trois fois autour.
15:20Et puis moi, j'interviens aussi dans des établissements scolaires.
15:22Donc c'est vrai que c'est un sujet
15:23que j'aborde assez régulièrement.
15:25Et on m'a expliqué ce que c'était le phare.
15:27Le phare, en gros, c'est un élève
15:28qui va, on va dire,
15:30je vais l'assimiler à un dépôt de plainte.
15:32Il va faire une réclamation
15:33par rapport à un autre élève
15:34ou par rapport à une situation.
15:36Et on va...
15:38Le rôle de l'établissement,
15:39c'est de recevoir les élèves,
15:41on va dire, suspectés,
15:44mais en disant,
15:45en jamais abordant le mot de harcèlement,
15:47en jamais...
15:48Enfin, toujours lisser le propos,
15:52en disant,
15:52ah, est-ce que tu crois
15:53que tu ne pourrais pas voir les choses autrement ?
15:55Qu'est-ce que tu penses de machin, etc.
15:56Sans jamais aborder,
15:57vraiment rentrer dans le sujet.
15:59Mais il y a quand même de...
16:00Alors, je vais me faire,
16:01j'allais dire, l'avocat du diable,
16:02mais il y a quand même des endroits
16:05où ça a l'air de fonctionner.
16:06On était tout à l'heure
16:07avec le ministre de l'Éducation nationale
16:08et lui, il dit, par exemple,
16:10qu'il y a aujourd'hui
16:11plusieurs centaines d'enfants de primaires
16:13qui ont été exclus de l'établissement
16:16et mis dans un autre.
16:18Hugo ?
16:18Le problème, c'est qu'on veut soigner
16:20des élèves, des enfants,
16:22on leur arrache le cœur
16:22et on veut soigner ça avec un pansement.
16:24Ces enfants-là,
16:25on les soigne,
16:25on les accompagne,
16:26on les prend en charge,
16:27on ne les déplace pas.
16:29C'est ça le problème aujourd'hui.
16:30Il faut soigner les harceleurs, c'est ça ?
16:31Il faut d'abord comprendre
16:32pourquoi ils en arrivent là.
16:33Moi, je le dis,
16:34avec les primo-harceleurs,
16:35il faut comprendre.
16:35Ils ont souvent des troubles du comportement.
16:37Ils ont peut-être une fragilité
16:38au domicile familial,
16:39peut-être une fragilité
16:40sur le plan physique.
16:42Attendez,
16:42Hugo, finis,
16:44et après, c'est à vous.
16:44Sur le plan physique,
16:45scolaire ou autre.
16:46Il faut comprendre
16:46pourquoi ils en arrivent là.
16:47Il faut comprendre
16:48que la violence
16:48n'est pas la seule réponse à cela.
16:50Et côté harceler,
16:51aussi, il faut les prendre en charge.
16:52Par contre,
16:53pour les récidivistes
16:54du harcèlement scolaire,
16:55là, il faut avoir tolérance zéro.
16:56Et ce n'est pas juste
16:57qu'on change d'établissement,
16:58c'est qu'on guérit le problème
16:59et on prend en charge.
17:01David ?
17:02Le côté, justement,
17:05il faut faire ce qu'il faut
17:06avec la famille aussi.
17:11Les harceleurs et leur famille.
17:12Moi, une fois,
17:13j'ai déboulé dans le bureau
17:14quand il a failli y rester,
17:16mon gamin,
17:18j'ai déboulé dans le bureau
17:19de la directrice adjointe.
17:23Déjà, clairement,
17:24ça ne lui avait pas plu.
17:25Moi, je lui ai dit,
17:25écoutez,
17:26vous avez une obligation
17:26de protection de mon fils
17:28que vous n'assumez pas.
17:29Moi, mon fils,
17:29je le retire des cours des sports
17:31jusqu'à nouvel ordre.
17:32La seule chose
17:32qu'elle m'a répondu,
17:33c'est la première chose,
17:35c'est déjà,
17:35il y a eu un phare déposé
17:36contre votre fils.
17:37J'ai dit,
17:37c'est bien en tant que parent
17:38de l'apprendre comme ça.
17:40J'ai dit,
17:41comment ça se fait
17:41que si je n'étais pas venu vous voir,
17:43comment ça se fait
17:43que vous ne me mettez pas au courant ?
17:45On parle toujours
17:46de l'équipe parents-enseignants,
17:48enfin parents-éducateurs
17:49de l'enseignement.
17:51Mais si l'un ne met pas
17:52l'autre au courant
17:53de ce qui se passe,
17:54comment voulez-vous
17:54que ça avance ?
17:55Moi, mon gamin,
17:56il fait un truc au collège,
17:58je l'apprends,
17:59il a la deuxième sanction
18:00qui arrive à la maison.
18:03Ce qui paraît
18:03effectivement évident.
18:06Hugo ?
18:06De l'autre côté,
18:07pardon,
18:08excusez-moi.
18:09De l'autre côté,
18:10j'ai aussi demandé
18:11à rencontrer les parents
18:12de certains,
18:14je les appelais des harceleurs
18:15parce que clairement,
18:16il s'agit de ça.
18:17Le collège a refusé.
18:18Ça ne fait pas partie
18:19des procédures.
18:20Et ce mot procédure
18:21revient extrêmement régulièrement.
18:23Le fait que quand il y a
18:24un conseil de discipline
18:25d'un élève,
18:26on n'est même pas au courant,
18:27nous, on va dire,
18:28en tant que plaignant,
18:29qu'il y a eu un conseil
18:30de discipline
18:30et on n'est pas au courant
18:31de la sanction.
18:32On le sait par des bruits
18:33de couloirs, mais...
18:34Hugo Martinez ?
18:35En fait,
18:36le vrai problème aujourd'hui
18:36du harcèlement scolaire,
18:37on le voit bien,
18:38ce que explique David
18:38et ce que nous expliquait
18:40Richard tout à l'heure,
18:41c'est qu'en fait,
18:42il y a bien sûr l'école
18:43qui est au centre même
18:44de ce sujet,
18:45mais c'est avant tout
18:46des problématiques de dialogue.
18:48On vient aider,
18:48il faut qu'on aide
18:49ces jeunes-là, etc.
18:50Et ça ne peut pas rester
18:50entre les mains
18:51de l'éducation nationale.
18:52On a des méthodes d'avant-guerre
18:53pour traiter un problème
18:54qui est bien d'actualité.
18:55Donc moi, je crois
18:56qu'il faut que l'éducation nationale
18:57ouvre ses portes
18:58et à un moment,
18:58accepte de faire appel
18:59à des associations,
19:01bien sûr, mais pas que.
19:02Et qu'à un moment,
19:03on revient même mettre
19:03du dialogue au milieu de tout cela.
19:05On n'y arrive plus
19:06parce que ce n'est pas
19:06aux enseignants
19:07de gérer ces problèmes-là.
19:08Il faut qu'il y ait
19:08des signalements,
19:09ça va faire à ce point
19:10très positif,
19:11mais d'ailleurs,
19:12il faut qu'il y ait un suivi
19:12qui soit au-delà
19:13des murs de l'école.
19:15Hugo, David,
19:16je voudrais qu'on accueille
19:17un petit garçon,
19:19enfin un ado,
19:20qui est directement concerné
19:21par ce problème.
19:22Bonjour Constant.
19:24Bonjour.
19:24Tu nous as laissé un message
19:26et on a voulu te rappeler.
19:28Tu as 12 ans, c'est ça ?
19:29C'est ça.
19:30Raconte-nous ce qui se passe.
19:32Tu es en quelle classe ?
19:33En cinquième.
19:34En cinquième.
19:35Raconte-nous ce qui se passe
19:36dans ton collège ?
19:38Déjà, je me fais harceler
19:40depuis le CM2.
19:43Cette année,
19:44ça a été plus pris
19:45en moins qu'en CM2
19:48et en cinquième.
19:50Ça a commencé comment
19:51en CM2, Constant ?
19:53Par des moqueries,
19:55on me pousse,
19:57des bagarres,
19:59des trucs comme ça.
20:01La piscine,
20:02on me poussait dans l'eau,
20:04comme ça.
20:05Et ça arrivait
20:06toutes les semaines ?
20:08Toutes les semaines,
20:08tous les jours.
20:09Et alors aujourd'hui,
20:10maintenant,
20:11au collège ?
20:13C'est presque pareil.
20:14Il n'y a pas une semaine
20:15ou pas plus tard qu'aujourd'hui,
20:17on m'a insultée.
20:19J'essaie d'un peu moins,
20:20un peu plus démétrer.
20:21C'est que ça glisse.
20:25Mais parce qu'il y a
20:27un gentil surveillant
20:28qui a essayé
20:29de prendre en main
20:30cette année.
20:31Du coup,
20:31il en a parlé au CPE.
20:33Les CPE,
20:34ils m'ont reçu
20:35trois semaines
20:36avant les vacances.
20:38Et depuis,
20:39ils m'ont dit
20:40qu'ils allaient recevoir
20:40les élèves.
20:41Du coup,
20:42c'est bon,
20:43ils ont reçu les élèves.
20:44Mais ils m'ont dit
20:45que ça allait être discret.
20:46Ils les ont tous reçus
20:47dans le même cours,
20:48tous en même temps.
20:49Du coup,
20:50évidemment,
20:51quand ils sont rentrés
20:52de leur rendez-vous,
20:53ils ont dit
20:53que c'était à cause de moi.
20:55Du coup,
20:56toute ma classe
20:57m'est retombée dessus.
21:00Après,
21:01ils m'ont dit
21:01qu'ils allaient me recevoir
21:02les CPE
21:03avec le chef d'établissement.
21:07Et ça fait
21:08deux mois que j'attends.
21:10Ils ne m'ont toujours pas reçu.
21:11Et puis,
21:12ça continue,
21:13voire même ça s'empire.
21:15Parce qu'ils ont été reçus
21:16et ils ne sont plus
21:17méchants.
21:18encore.
21:20Et voilà.
21:20Tu as l'impression
21:21qu'ils se vengent,
21:22en fait,
21:22parce que tu as parlé.
21:23C'est ça.
21:24Et tu en as parlé
21:25à tes parents,
21:26Constant,
21:26j'imagine ?
21:27Oui,
21:27j'en ai parlé
21:28à mes parents.
21:28Je précise aux auditeurs
21:30qui se demanderaient,
21:31on a demandé bien sûr
21:32l'autorisation aux parents
21:33de Constant
21:33avant de pouvoir
21:34te donner la parole.
21:37Tes parents,
21:37tu les as prévenus
21:38dès le CM2 ?
21:39Oui.
21:40Et ils ont essayé
21:42de prendre rendez-vous,
21:44d'appeler l'école ?
21:45Déjà,
21:47moi,
21:47j'étais un peu,
21:49je ne voulais pas trop
21:49qu'ils interviennent
21:50parce que j'avais peur
21:51de représailles.
21:53À un moment,
21:53ils en ont eu marre.
21:54Du coup,
21:54ils ont pris un rendez-vous
21:55avec la directrice.
21:58et surtout,
22:00je me suis endettée
22:02le midi.
22:04Et du coup,
22:06la directrice a dit
22:07à mes parents,
22:10vous n'avez qu'à
22:10sortir de la cantine.
22:13Et du coup,
22:15les harceleurs,
22:16ils n'ont rien vu,
22:17ils ne savaient même pas
22:17que j'avais été
22:19voir la directrice.
22:22Et du coup,
22:22tes parents sont organisés
22:23pour que tu ne déjeunes plus
22:24à la cantine
22:25chaque jour ?
22:26Après,
22:27ils ont pris rendez-vous
22:28par demande de la directrice,
22:31avec la directrice,
22:32mais du midi.
22:35Et puis,
22:35ils m'ont dit
22:36que c'était
22:37des violineries,
22:38des histoires
22:39de bac à sable.
22:40Du coup,
22:42je me continuais
22:43à me faire taper
22:44et insulter.
22:45Ça n'a rien changé.
22:47Et Constant,
22:48tu dis que ça continue
22:49aujourd'hui.
22:51Comment tu te sens
22:52avant d'aller à l'école ?
22:53J'ai mal au ventre,
22:55j'ai envie de vomir.
22:57J'ai mal à la tête,
22:58je pleure.
23:01Et tu n'as pas
23:03d'autres copains
23:05qui pourraient
23:05un peu te soutenir
23:06à l'école ?
23:08Mes copains
23:09qui sont dans
23:10la même classe que moi,
23:12dès que je me fais
23:12embêter,
23:13ils partent,
23:13ils ont peur
23:14de la guerre,
23:15ils disent.
23:16Et après,
23:18j'ai des copains
23:18dans d'autres classes
23:20supérieures.
23:21Eux,
23:21ils sont un peu plus sympas,
23:22mais quand je me fais
23:23embêter,
23:24ils ne sont pas
23:24tout le temps là.
23:25du coup,
23:26souvent,
23:27il n'y a personne
23:28avec qui je peux
23:29entre les mêmes
23:30défendre.
23:31Qu'est-ce que tu voudrais,
23:32Constant,
23:32si tu avais une baguette
23:33magique là ?
23:34Tu ferais quoi ?
23:35Déjà qu'ils soient
23:37reçus,
23:38parce que là,
23:39ils ont été reçus,
23:40mais ils continuent
23:41du coup
23:41d'être une exclusion
23:43ou au moins
23:45que je me fasse
23:45recevoir
23:46par le chef
23:47d'établissement
23:48pour qu'au moins
23:50ils soient avertis
23:52et les parents
23:53des harceleurs
23:54soient avertis
23:55parce que
23:55leurs parents
23:57ne pensent pas
23:57qu'ils embêtent
23:58leurs filles.
24:00Leur fille s'embête.
24:02Constant,
24:02reste avec nous.
24:04Il y a Hugo Martinez
24:05qui est président
24:06de l'association Hugo
24:07qui est avec nous
24:07et qui, lui,
24:08a été harcelé
24:08pendant de nombreuses années
24:09à la fois
24:10à l'école primaire
24:11et au collège.
24:13On va le faire dialoguer
24:15avec toi
24:15dans un tout petit instant.
24:17On salue
24:18Jean-Alphonse Richard.
24:19Bonjour Jean-Alphonse.
24:20Bonjour Amandine.
24:21Bonjour à tous.
24:21On se retrouvera
24:22comme chaque jour
24:22tout à l'heure
24:23à 14h pour l'heure du crime.
24:24Quel est le programme du jour
24:25Jean-Alphonse ?
24:25Je vous emmène
24:25près de Cassis
24:26au Cap Canaille.
24:27Cap Canaille,
24:28je ne sais pas
24:28si vous connaissez,
24:29c'est une falaise
24:29absolument majestueuse
24:30qui surplombe
24:31la Méditerranée.
24:32Pas toujours
24:33de très bonne réputation
24:34parce qu'on l'appelle
24:34parfois la falaise
24:35des suicidés.
24:37Aujourd'hui,
24:37c'est une enquête
24:43des gendarmes
24:43jusqu'à ce Cap Canaille
24:44de disparitions
24:46derrière lesquelles
24:46se cache en fait
24:47un homme.
24:48C'est un séducteur
24:49ténébreux.
24:50Il plaît beaucoup aux femmes.
24:51Il ressemble
24:52un petit peu
24:53à un danseur de tango.
24:54Oh oui, séduisant.
24:56Voilà, il est séduisant
24:56mais méfiez-vous.
24:58Il s'appelle
24:58Jean-Claude Doulieri.
25:00Est-ce qu'il est
25:00derrière ces disparitions
25:02de deux personnes ?
25:03Une jeune femme enceinte
25:04et un chef d'entreprise
25:05qui ne se connaissait pas.
25:06Les victimes
25:07ne se connaissaient pas.
25:08Est-il le faux soyeur
25:09du Cap Canaille ?
25:10Restez avec nous
25:10dans cette heure du crime
25:11parce que vous allez voir
25:11il va y avoir
25:12un immense rebondissement
25:14au milieu même
25:15de cette enquête.
25:16C'est l'affaire
25:16Jean-Claude Doulieri.
25:18Le Cap Canaille
25:18à 14h sur RTL.
25:20A tout à l'heure.
25:20A tout à l'heure
25:21Jean-Alphonse.
25:22Vous restez avec nous
25:23dans un tout petit instant.
25:24On poursuit ces échanges
25:25sur le harcèlement scolaire
25:27et on retrouvera Constant
25:28qui a eu le courage
25:29de nous appeler
25:3012 ans
25:31pour nous raconter
25:32ce qui se passe au collège.
25:33A tout de suite sur RTL.
25:35Jusqu'à 14h.
25:37RTL midi.
25:38Les auditeurs ont la parole.
25:39Avec Amandine Bégaud.
25:4412h30, 14h.
25:45RTL midi.
25:46Les auditeurs ont la parole.
25:48Avec Amandine Bégaud.
25:50Et on continue bien sûr
25:51dans un instant
25:52à parler du harcèlement scolaire.
25:54Le témoignage de Constant.
25:5512 ans seulement
25:56qui nous effraie tous.
25:59Et en même temps,
26:00Constant,
26:00quel courage
26:01de prendre la parole.
26:02Avant cela,
26:03je voudrais revenir
26:04un instant
26:05sur la principale information
26:07de cette mi-journée.
26:08Ce qui s'est passé
26:09sur l'île d'Oléron
26:10ce matin.
26:11Un homme
26:12à bord d'une voiture
26:12qui a volontairement
26:14foncé sur des cyclistes
26:16et des piétons.
26:1710 personnes ont été blessées.
26:19Donc 4 dans un état grave.
26:22L'homme a été interpellé.
26:23Il a crié à l'Akbar
26:24au moment de cette interpellation.
26:25Le parquet annonce
26:26ouvrir une enquête
26:27pour tentative d'assassinat.
26:28Et pour l'instant,
26:29le parquet national
26:30antiterroriste
26:31n'est pas saisi de l'affaire.
26:33À ce stade,
26:34précise le procureur
26:35de la République
26:36de La Rochelle.
26:37Écoutez la réaction
26:38d'Olivier Falorni.
26:39C'est le député
26:39de Charente-Maritime.
26:40Il y a un effet
26:41de sidération
26:42sur le territoire.
26:43C'est vrai que l'île d'Oléron
26:44n'a pas l'habitude
26:45de connaître
26:47des attentats.
26:49Parce qu'on peut parler
26:50d'attentats.
26:51On ne connaît pas
26:51les motivations
26:52de cet attentat.
26:53mais cet individu
26:55visait à attenter
26:56à la vie
26:57d'autres personnes.
26:58C'est très clair.
26:59Il a foncé délibérément
27:00sur ses piétons
27:02et ses cyclistes.
27:04Dans ces circonstances,
27:05il faut éviter
27:06de tirer
27:07des conclusions
27:07trop hâtives.
27:09Ce que je sais,
27:09c'est qu'il y a
27:11dans ces victimes
27:11un certain nombre
27:13de personnes
27:13qui habitent
27:14sur l'île d'Oléron.
27:16On peut s'interroger
27:17sur le fait
27:18de savoir
27:19s'il s'agit
27:20entre guillemets
27:21d'un règlement de compte
27:22de s'en prendre
27:23à une ou des personnes
27:24en particulier
27:25ou est-ce que c'était
27:27finalement la volonté
27:28de tuer
27:29au hasard ?
27:31À la réaction
27:32du député
27:33Olivier Falorni.
27:33Bonjour Thibaut Brechkov.
27:35Bonjour.
27:36Vous êtes le maire
27:37de Dolus,
27:38d'Oléron.
27:39On entend à l'instant
27:40le député Falorni
27:41bien sûr
27:41rester extrêmement prudent.
27:43Mais comme lui,
27:44vous parlez
27:45d'attentats aussi ?
27:47J'aurais du mal
27:48pour l'instant
27:48à parler d'attentats.
27:49Moi, je parlerais
27:50de catastrophes,
27:52de chocs.
27:54Après,
27:55quel mot derrière
27:56c'est difficile à dire ?
27:57Je sais que là,
27:57moi je suis présent
27:58à la brigade de gendarmerie
28:00de Saint-Pierre.
28:02Il est en garde à vue,
28:03il est auditionné,
28:04il y a des échanges.
28:05Donc,
28:05ce sera,
28:06je pense,
28:07à travers ces échanges-là
28:08qu'on pourra identifier,
28:10qualifier les actes
28:11et en même temps
28:12définir parfaitement
28:13ses intentions.
28:15Même si on a bien compris
28:15que déjà par le simple fait
28:17comme ça
28:17de foncer sur des piétons
28:18et des cyclistes,
28:19il y a une volonté
28:20quand même de tuer.
28:22Donc là,
28:22pourquoi aujourd'hui ?
28:24Pourquoi maintenant ?
28:25Pourquoi ici ?
28:26Pourquoi ça ?
28:27On ne sait pas,
28:28mais par contre,
28:29ce qui est certain,
28:30c'est qu'on a besoin
28:31de réponses rapidement
28:33et que derrière,
28:35que toutes les suites judiciaires
28:37soient données.
28:38Une bonbonne de gaz
28:39a visiblement été retrouvée
28:40à l'intérieur
28:40de son véhicule,
28:42vous nous le confirmez ?
28:44Oui, tout à fait.
28:45À la fin de sa folle course,
28:50il s'est arrêté
28:51parce que voyant
28:51qu'il était pourchassé
28:53dans tous les sens.
28:54Donc, il s'est arrêté.
28:56Il a mis le feu
28:57à son véhicule.
28:58Il y avait une bouteille
28:58de gaz à l'intérieur.
28:59Il n'a pas explosé,
29:00je ne sais pas pourquoi,
29:01mais en tout cas,
29:02l'ensemble du véhicule
29:03est complètement cramé.
29:05Et après,
29:05il a pris la fuite
29:07en courant
29:08et c'est les services
29:09de la mort qui l'ont intercepté.
29:10Et ça veut dire
29:12qu'il avait prémédité
29:13son acte ?
29:14Il semblerait déjà
29:16qu'il réfléchissait.
29:17La dernière information
29:18que j'ai,
29:18c'est qu'il avait déjà réfléchi
29:19éventuellement hier
29:20à commettre son acte
29:21et il n'a pas eu le courage.
29:24Apparemment,
29:25ces mots,
29:27c'est qu'il n'aurait pas eu
29:27le courage
29:28de passer à l'acte hier.
29:30Et puis là,
29:30aujourd'hui,
29:31pourquoi,
29:31d'un coup,
29:32il s'est trouvé le courage
29:34ou plutôt,
29:34j'ai envie de dire,
29:35la folie
29:35de passer à l'acte,
29:37je ne sais pas.
29:38Parce que pour nous,
29:39c'est vrai que les actes
29:40sont tellement graves
29:41que c'est de l'incompréhension totale.
29:43Cet individu était connu
29:45des services de police ?
29:47Alors...
29:48Vous le connaissez,
29:48vous ?
29:49Parce que ça s'est passé
29:49à mi-chemin
29:50entre votre commune
29:51de Luz-de-Léron
29:51et Saint-Pierre-de-Léron.
29:53Oui,
29:54les faits se sont déroulés
29:54à la fois sur la commune
29:55de Saint-Pierre
29:55et sur la commune
29:56de Luz-de-Léron.
29:58Moi,
29:59je ne connaissais pas son nom,
30:00je ne le connaissais
30:01encore moins personnellement.
30:05Ce que j'ai compris,
30:06c'est qu'effectivement,
30:07il s'est déjà fait remarquer
30:08qu'il avait touché
30:11à la drogue,
30:11des choses comme ça.
30:12Mais en tout cas,
30:13pas d'actes plus graves.
30:16Il semblerait que là,
30:19c'est une influence
30:20qu'il aurait eue peut-être
30:21sur Appris Russe,
30:21sur Internet
30:22et qu'il s'est laissé
30:23un peu endoctriner
30:24au cours de la dernière semaine.
30:26Mais en tout cas,
30:28rien...
30:28C'est vrai que quand on voit
30:29sur ces réseaux sociaux ou quoi,
30:31rien ne permettrait
30:32d'identifier un risque
30:34de sa part.
30:35On pourrait le croiser
30:36dans la rue,
30:36qu'on ne s'inquiéterait pas.
30:40Et à l'instant,
30:41Olivier Falorni,
30:42le député de Charente-Maritime,
30:43m'a dit qu'il n'était pas
30:44fiché S.
30:45Juste d'un mot,
30:46M. le maire encore,
30:48des nouvelles
30:48des personnes
30:49qui ont été blessées,
30:50dix personnes blessées,
30:52quatre en urgence absolue,
30:54c'est toujours le cas ?
30:55Oui, tout à fait.
30:56Tout à fait.
30:57Là, chacun est dans les hôpitaux
31:00de La Rochelle
31:01et de Poitiers.
31:02Les plus graves
31:03ont été emmenés
31:04en hélicoptère
31:04à Poitiers.
31:06Donc, on espère
31:07que ça se passe
31:08pour le mieux
31:10pour eux
31:11et qu'ils se rétablissent
31:13dans les prochains jours.
31:14J'espère qu'il n'y aura
31:15pas des séquelles
31:16sur le long terme,
31:18notamment pour la jeune fille
31:19de 22 ans,
31:20puisque c'est vrai
31:21qu'elle a été fauchée
31:23pendant qu'elle faisait
31:23un footing.
31:25Il y a eu un trauma crânien
31:27à minima.
31:28On sait qu'au niveau
31:29du bassin
31:30qui a été aussi touché.
31:32Voir ensuite,
31:33ça va être les médecins
31:35qui pourront dire
31:35quelles vont être les suites.
31:37Et nous, en attendant,
31:38on ne peut que
31:38avec eux
31:40et avec leur famille.
31:41Et nous aussi,
31:42bien évidemment.
31:43Merci infiniment,
31:44Thibaut Breschkov,
31:44d'avoir été en direct
31:45avec nous,
31:46maire de Dolus,
31:47d'Oléron,
31:48dix blessés,
31:48donc quatre dans un état
31:50toujours extrêmement grave.
31:52Le ministre de l'Intérieur
31:53Laurent Nunez
31:54s'est attendu sur place.
31:55On devrait donc
31:56avoir un peu plus de détails
31:58sur cet homme
31:59en garde à vue.
32:00Et le maire de Dolus,
32:01d'Oléron,
32:01à l'instant,
32:02nous disait qu'en fait,
32:02il aurait voulu passer
32:03à l'acte hier,
32:05mais qu'il n'en avait pas
32:05eu le courage.
32:06On marque une très,
32:07très courte pause
32:08et on revient
32:08au harcèlement scolaire
32:09dans un instant.
32:10contactez-nous gratuitement
32:12via l'appli RTL
32:13ou au 30 de 10.
32:1450 centimes.
32:17Amandine Bégaud,
32:18RTL midi,
32:19les auditeurs ont la parole.
32:21Et à la veille
32:22de la journée nationale
32:23de lutte contre
32:23le harcèlement scolaire,
32:25on parle de ce fléau
32:26qui touche
32:26de plus en plus
32:27d'enfants
32:28avant de retrouver
32:29Constant,
32:30qui a 12 ans
32:31et qui nous a
32:31beaucoup émus
32:32et révoltés aussi
32:33d'ailleurs
32:34avec son témoignage.
32:35Petit détour
32:37par le standard
32:37avec vous Victor.
32:38Bonjour Victor.
32:39Bonjour Amandine,
32:40bonjour à tous.
32:40Et on a beaucoup
32:40de messages
32:41sur les réseaux sociaux.
32:42Exactement,
32:43beaucoup de réactions
32:43aussi au témoignage
32:44de Constant.
32:45Tout notre soutien
32:45à Constant
32:46est à ses parents.
32:47Le proviseur
32:47devrait agir rapidement
32:48et avoir honte,
32:49nous écrit Johan
32:50en Bretagne.
32:51Et puis Louis à Nantes,
32:52j'aurais aimé
32:53être un petit Constant
32:54et pouvoir prendre
32:54la parole à l'époque.
32:55Bravo à toi Constant,
32:56tu es un ado
32:57plein de ressources.
32:58Tu en sortiras gagnant
32:59et encore plus fort.
33:00Merci beaucoup Victor.
33:02Constant,
33:02tu es toujours avec nous
33:03et merci beaucoup
33:03d'avoir patienté.
33:05Je disais,
33:06ton témoignage,
33:07il nous émeut tous beaucoup.
33:09Il nous met aussi
33:10beaucoup en colère
33:11parce qu'on se dit
33:12que ce n'est quand même
33:13pas normal
33:13que rien ne puisse être fait
33:15pour toi.
33:17Qu'est-ce qui t'aide
33:18aujourd'hui
33:19comme ça
33:20à prendre la parole ?
33:21C'est très courageux,
33:21tu sais ?
33:23Si je me dis
33:24peut-être qu'en parlant,
33:25ça changera quelque chose
33:27et que comme ça
33:28à des enfants
33:29ou à des parents,
33:30ça pourrait leur dire
33:31un peu de leur donner
33:33de la force
33:33pour leur ressource.
33:36Constant,
33:36avec moi en studio,
33:37il y a Hugo Martinez
33:38qui a créé une association
33:40qui s'appelle Hugo
33:41et qui a lui aussi
33:41été harcelé
33:42pendant des années.
33:44Hugo,
33:44qu'est-ce que vous avez
33:44envie de dire
33:45à Constant ?
33:46Déjà,
33:46bravo Constant
33:47de prendre la parole
33:47parce que ce n'est pas simple
33:49et c'est vrai
33:49que quand on t'écoute,
33:50quand on écoute
33:51les différents témoignages
33:52juste avant également,
33:54on peut se demander
33:56comme toi peut-être
33:56est-ce que finalement
33:57c'est bien de parler
33:58et tu as bien fait
33:59de parler,
33:59d'en parler à tes parents
34:00parce que c'est que
34:02comme ça finalement
34:03qu'on peut aider.
34:04Ceux qui ont tort
34:05aujourd'hui,
34:06ce sont à la fois
34:07bien sûr tes harceleurs
34:08et je suis convaincu
34:10qu'avec ton témoignage
34:11aujourd'hui,
34:12les choses vont bouger
34:13mais c'est également
34:14aussi l'établissement scolaire
34:16qui n'a pas réagi.
34:17On devrait normalement
34:19pouvoir t'apporter
34:20une réponse
34:20beaucoup plus rapidement.
34:22Moi, tu sais,
34:23je suis passé par là,
34:24j'ai vécu
34:25le harcèlement scolaire
34:26sous différentes manières,
34:28certaines comme toi
34:29des bousculades,
34:30tout à l'heure tu en parlais,
34:32des insultes aussi
34:33et c'est vrai
34:34que quand ça dure
34:35autant de temps
34:36comme toi par exemple,
34:37je peux comprendre
34:38qu'on se demande
34:39mais finalement
34:40est-ce qu'il y a quelqu'un
34:40pour m'aider ?
34:41Donc d'abord,
34:42tu as tes parents,
34:43je crois que ta maman
34:43est à côté de toi
34:44aujourd'hui au téléphone
34:45et bien évidemment
34:47que toutes ces fois
34:49où tu as parlé,
34:50tu vas à chaque fois
34:51finalement avoir du monde
34:52qui va venir t'écouter,
34:53t'aider,
34:53tes parents d'abord
34:54mais je suis sûr
34:55qu'avec ce témoignage
34:56et l'établissement scolaire.
34:57Moi, ce que je voulais te dire,
34:58je ne sais pas Constance
34:59si tu as une passion,
35:01moi c'est ce qui m'a aidé
35:02à tenir,
35:03une passion pour le cinéma,
35:04pour le théâtre,
35:04je ne sais pas
35:05si tu fais du sport,
35:06si tu as quelque chose
35:07qui te...
35:08Oui ?
35:08Qu'est-ce que tu fais
35:09comme sport toi Constance ?
35:10De l'équitation.
35:12Et bien dis-toi
35:13qu'il n'y a rien
35:14ni personne
35:15qui a le droit
35:15de t'empêcher
35:15de croire en ça.
35:17Il faut que tu t'accroches
35:17à ça parce que justement
35:18je suis convaincu
35:19que plus tard
35:20tu seras peut-être cavalier
35:21et si tu fais de l'équitation
35:23aujourd'hui
35:23et que ça te permet de toi
35:24d'avoir cette respiration
35:27chaque semaine,
35:28défonce-toi à fond là-dedans
35:30parce que c'est ce qui va
35:31t'aider toi
35:31à t'en sortir justement
35:32et avec ton témoignage
35:34aujourd'hui
35:35les choses vont bouger
35:35ça j'en suis sûr.
35:37Constance,
35:37je crois qu'il y a
35:38ta maman à côté de toi
35:39est-ce que ça t'ennuie
35:40de nous la passer ?
35:42Moi pas du tout.
35:43Bonjour Stéphanie.
35:45Bonjour Mme.
35:46Et merci beaucoup
35:47d'avoir aussi
35:49laissé parler Constance.
35:51Je crois que c'est lui
35:51qui a appelé
35:52et vous nous avez donné
35:53le feu vert
35:54pour le prendre à l'antenne
35:55parce que
35:56c'est pas simple
35:57et effectivement
35:58je pense que c'est important
35:59pour plein,
36:00plein,
36:01plein de jeunes
36:02et de parents,
36:03de grands-parents aussi
36:04qui nous écoutent.
36:05Quand vous allez voir
36:06l'établissement
36:07parce que j'imagine
36:07que vous avez appelé
36:09et contacté l'établissement
36:10qu'est-ce qu'ils vous répondent ?
36:11On a tout fait
36:12en fait comme Constance
36:13l'a mentionné
36:14ça a commencé en primaire
36:15en samedi
36:16où j'ai de suite
36:17sollicité la direction
36:18où on lui a expliqué
36:20et on m'a expliqué
36:21que c'était un enfant
36:22hypersensible
36:23donc j'ai juste fait
36:23un petit récap
36:24en la mettant en situation.
36:26Je suis manager
36:26donc moi quand un collaborateur
36:28vient me voir
36:28s'il est 40 ans
36:29ou 30 ans
36:30je lui explique pas
36:31que c'est des gamineries
36:31s'il a un problème relationnel
36:33donc je comprends pas
36:33qu'à des enfants de 10 ans
36:34on leur dise
36:35que c'est des gamineries.
36:37On m'a expliqué
36:37que c'était pas important
36:38je lui dis
36:39écoutez très bien
36:40le lundi on vous insulte
36:41le mardi on vous dit
36:42qu'aucun de vos collègues
36:43vous apprécie
36:44le mercredi on dit
36:45que vous êtes une incapable
36:46le jeudi on vous frappe
36:48et puis je lui dis
36:48le vendredi
36:49je vous laisse décider
36:50de ce qu'il est
36:51je lui dis
36:51est-ce que vous pensez
36:53que vous êtes hypersensible
36:55et là j'ai eu
36:56un grand blanc
36:56après elle m'a expliqué
36:58que son enfant
36:58avait été harcelé
36:59et qu'il ne savait pas
37:01que je m'inquiète
37:01parce qu'il avait 14 ans
37:02tout allait bien
37:03je lui dis
37:03écoutez aujourd'hui
37:04Constant il a 10 ans
37:05je ne sais pas
37:06s'il aura jusqu'à 14 ans
37:07parce que moi Constant
37:08il est suivi
37:09il est suivi
37:10par une super psychologue
37:12de la cellule
37:13en carcellement
37:14de la commune de Châtillon
37:16qui lui fait énormément de bien
37:17mais ça a causé un trauma
37:19c'est-à-dire que Constant
37:20il y a ces notes
37:21qui se sont effondrés
37:22Constant il dort plus
37:24il pleure
37:25tous les week-ends
37:26la veille de reprendre
37:27il a mal au ventre
37:28le matin il n'arrive pas
37:29à se lever
37:30tellement il est mal
37:31il a mal à la tête
37:32Constant il slalome
37:33quand on marche dans la rue
37:34il appréhende
37:35quand on croise des enfants
37:37ça crée un vrai trauma
37:38et je crois
37:38qu'on n'en parle pas de ça
37:40de l'état dans lequel il est
37:42et je suis fâchée
37:43en tant que maman
37:44je suis fâchée
37:45que ce soit pris
37:45à la légère comme ça
37:46donc effectivement
37:48cette année
37:48on a eu la chance
37:49qu'un surveillant
37:51qui s'était rapproché
37:53de Constant
37:54ait vu des choses
37:55les signaler
37:56de façon anonyme
37:57soit intervenu
37:58auprès d'enfants
37:58de façon anonyme
37:59ce surveillant
38:00il a 21 ans
38:01il a beaucoup plus
38:02de maturité
38:02que la CPE
38:04qui a une cinquantaine d'années
38:05qui l'année dernière
38:06a expliqué à Constant
38:07que c'était des gamineries
38:08Constant il a un petit carnet
38:09où il a commencé à noter
38:11grâce à la psychologue
38:13qui le suit
38:14ou il note
38:15je peux vous lire des extraits
38:17parce que je pense
38:17que c'est un petit carnet
38:18vous voulez que je vous dise
38:20quelque chose Stéphanie
38:20ça me fout en colère
38:22vraiment
38:22c'est pas normal
38:23vu tout ce que vous nous racontez
38:24que personne ne s'occupe de ça
38:26on était tout à l'heure
38:27avec le ministre de l'éducation nationale
38:29on va lui transmettre
38:30si vous voulez bien
38:31vos coordonnées
38:31parce que c'est pas possible
38:32que ça continue comme ça
38:33qu'est-ce qu'il écrit
38:35effectivement
38:35Constant dans ses carnets
38:36il écrit
38:37alors vous voyez
38:38ça a démarré
38:38parce que quand on a
38:39on a vu
38:40la fille au bout d'un an
38:41elle a dit
38:41écoute Constant
38:42ouvre un petit carnet
38:43et donc il a commencé
38:44à noter
38:451er avril 2025
38:47Léna et le teint
38:48me frappent
38:49sur le cou
38:50violemment
38:50des chiquettes
38:51j'ai envie de pleurer
38:52mais je retiens mes larmes
38:53le lendemain
38:54Lou m'insulte
38:55espèce de merde
38:56Léna m'insulte
38:58là on est le 10 avril
38:59je vais à la CTE
39:00elle me dit
39:01que c'est des gamineries
39:02je me suis fait insulter
39:04j'ai envie de disparaître
39:05j'ai envie de disparaître
39:07j'ai très mal à mon coeur
39:08j'ai mal à la tête
39:09et je peux vous en lire
39:11comme ça
39:12voilà
39:13donc en tant que maman
39:14autant vous dire
39:14que ça monte
39:15et en même temps
39:16quand vous voyez
39:17les conséquences que ça a
39:19quand il commence à parler
39:20et donc c'était
39:21avant les vacances
39:22et que des enfants
39:23lui tombent derrière
39:24en lui disant
39:24c'est à cause de toi
39:25qu'est-ce que t'as fait
39:26c'est pas pour une fois
39:27qu'ils t'ont tapé
39:27Constant il rappelle
39:28qu'il est frappé
39:29depuis l'année dernière
39:30le médecin a fait un certificat
39:32où il avait des bleus
39:33et Constant il en arrive
39:34à minimiser
39:35c'est-à-dire que
39:36quand on voit
39:36effectivement il y a un décalage
39:38enfin il nous en parle
39:39assez sereinement
39:40je ne sais pas
39:40si c'est le bon mot
39:41mais quand on a échangé
39:42avec lui
39:43et ce que vous nous racontez
39:45mais pardon
39:46mais moi la maman
39:47je suis
39:48j'ai les larmes aux yeux
39:50enfin c'est révoltant
39:51c'est inacceptable
39:52mais bien sûr
39:54et vous avez raison
39:56Stéphanie de vous battre
39:57il faut
39:58donc moi pour votre information
40:00je m'étais mis déléguée
40:01par an
40:02pour être au fait de ça
40:04même si vous n'êtes pas
40:05en conseil de classe
40:06pour zoomer sur votre enfant
40:08et il s'avère
40:09qu'il y avait un enfant
40:09l'année dernière
40:10dans la classe de Constant
40:11qui se faisait harceler
40:12donc pour sa couleur de peau
40:13pour plein de choses
40:14donc je fais le compte rendu
40:16et puis je n'ai pas de retour
40:17il doit être validé
40:18par le chef d'établissement
40:20et puis comme je n'ai pas de retour
40:22qu'il y avait juste
40:22des éléments factuels
40:23je l'envoie
40:24et là j'ai un appel
40:25de la directrice adjoint
40:27qui me dit
40:27ah madame
40:29je voulais voir
40:29maintenant
40:30je lui dis
40:30bah écoutez
40:31je suis désolée
40:31il est parti
40:32comme je n'ai pas eu de retour
40:32je pensais que c'était bon
40:33et en fait
40:34on me disait
40:35on voulait que je refasse
40:37le compte rendu
40:38juste pour enlever
40:39le mot harcèlement
40:39cet enfant
40:41il se faisait harceler
40:42insulter
40:43taper
40:44poursuivre chez lui
40:46mais ce n'était pas
40:47du harcèlement
40:48Amandine
40:48ce n'était pas du harcèlement
40:49c'était juste
40:50des histoires d'enfant
40:51j'étais bien contente
40:53que le compte rendu
40:53soit parti
40:54de toute façon
40:55je n'aurais pas changé
40:56parce qu'aujourd'hui
40:57on est sur des stats
40:58en fait on ne veut pas
40:59qu'il y ait des cas
41:00de harcèlement
41:01mon collège se porte bien
41:02il n'y a pas de cas
41:03on en est là
41:04il y a des chefs d'établissement
41:05encore aujourd'hui
41:06qui vous disent
41:06non dans mon établissement
41:07il n'y a pas de harcèlement
41:08moi je l'ai vécu
41:09Stéphanie
41:10c'est ce que j'ai vu
41:11moi pour mon fils
41:12c'est ce que j'ai vu
41:13on m'a expliqué
41:13qu'il était hyper sensible
41:15oui Constant
41:15et hyper sensible
41:16si vous n'allez pas bien
41:17il va prendre votre émotion
41:18il va dire
41:19oh là là maman
41:20Amandine
41:20elle n'allait pas bien
41:21aujourd'hui
41:21voilà
41:22mais Constant
41:22c'est un enfant
41:23hyper mature
41:24oui et on l'a entendu
41:25et il n'a pas le droit
41:27Stéphanie
41:28on ne va pas vous laisser
41:29comme ça
41:30et effectivement
41:30vraiment je m'engage
41:31à transmettre
41:32votre dossier
41:33au ministre
41:34en vrai c'est très fort Constant
41:36il a beaucoup de chance
41:38aussi de vous avoir
41:39parce que vous le soutenez
41:40et c'est l'une des clés
41:42et on va transmettre
41:44vos coordonnées
41:44et on prendra
41:45de vos nouvelles
41:46et des siennes
41:47je m'y engage
41:48merci beaucoup
41:49encore une fois
41:50pour votre appel
41:51et on va poursuivre
41:51la discussion
41:52dans un instant
41:52à tout de suite
41:53Amandine Bégaud
41:55RTL midi
41:56les auditeurs ont la parole
41:57jusqu'à 14h
42:00les auditeurs ont la parole
42:03Amandine Bégaud
42:04sur RTL
42:04et on continue à parler
42:06harcèlement scolaire
42:07on a tous été bouleversés
42:08par le témoignage
42:09de Constant
42:10et de sa maman
42:11Stéphanie
42:12bonjour Marie-Léila
42:13allô
42:16Marie-Léila
42:17oui
42:17bonjour
42:18vous nous avez appelé
42:21en entendant Constant
42:22vous avez 20 ans vous
42:24oui c'est ça
42:25j'ai 20 ans
42:25et entendre Constant
42:27ça m'a
42:28ravivé des souvenirs
42:30et en fait
42:31je suis émue
42:32qu'un petit garçon
42:33de 12 ans
42:33puisse parler aussi
42:34pas sainement
42:36mais
42:36de ce qu'il vit
42:38et de ce qu'il continue
42:39de vivre
42:40malheureusement
42:40vous nous appelez
42:42d'où Marie-Léila ?
42:44de Limoges
42:45et vous
42:46vous-même
42:47vous avez été harcelée
42:48c'est ça
42:49au collège ?
42:50c'est ça
42:50en cinquième
42:51j'ai été harcelée
42:52en cinquième
42:53et
42:54comme tout en fait harcelée
42:56c'est moi qui ai dû partir
42:57du collège
42:58parce que du coup
42:59l'établissement
42:59n'a pas réagi
43:00comme il aurait dû
43:01et ça s'est manifesté
43:04comment ?
43:05qu'est-ce qui s'est passé ?
43:06comment vous sentiez ?
43:08encore aujourd'hui
43:10j'ai des séquelles
43:11mais on avance
43:12comme ça dans l'Asie
43:13on grandit avec
43:14j'ai envie de vous dire
43:15ça a commencé
43:18parce que je suis dyslexique
43:20donc j'ai toujours été aidée
43:21par les professeurs
43:22avec des aménagements
43:23et donc les enfants
43:25ont dû prendre ça en compte
43:30que j'étais privilégiée
43:31donc ils ont commencé
43:34au début
43:35c'était juste
43:36des mises à l'écart
43:38par exemple
43:38pendant les cours de sport
43:39ou pour les groupes de classe
43:42et puis ça a commencé
43:43avec des coups bas
43:45ou des mots
43:46qu'on me transmettait en classe
43:48ou de la colle par exemple
43:49qu'on balançait dans mes cheveux
43:50dans mes cheveux
43:52j'ai aussi eu des moments
43:55par exemple pour la cantine
43:56j'ai entendu qu'on s'en parlait
43:57mais je sais que je me cachais
43:59souvent dans les toilettes
43:59parce que j'aimais pas
44:00manger toute seule
44:01et la plupart des temps
44:03les gens me regardaient
44:05comme si j'étais
44:06le vilain petit canard
44:07on va dire
44:07et vous avez
44:09c'est ce que je crois
44:10vous avez expliqué
44:10à Victor
44:11j'imagine que vous avez eu
44:12au standard
44:13vous avez eu des pensées suicidaires
44:14oui
44:15c'est quelque chose
44:17qui m'est passé par la tête
44:18forcément
44:19parce que
44:19moi j'ai pas voulu en parler
44:22à mes parents tout de suite
44:23parce que je me suis dit
44:24que je voulais pas les inquiéter
44:26je voulais pas les mettre
44:27dans l'embarras aussi
44:29parce que j'ai toujours
44:30enfin
44:30j'ai toujours entendu en estimant
44:32que c'était à moi
44:32de régler les problèmes
44:33et enfin
44:35j'ai
44:35au bout d'un moment
44:36mes parents
44:37ils ont été mis au courant
44:38et ils ont voulu intervenir
44:41auprès de la CPE
44:43et de la direction
44:43une fois
44:46j'ai la CPE
44:46qui m'a convoquée
44:47et a dit que
44:48si j'étais harcelée
44:49c'était ma faute
44:50c'est faux
44:51oui bah je sais ça
44:53et ma mère
44:54a intervenu
44:55parce qu'elle est psychologue
44:56et elle a fait une étude
44:57avec mon collège
44:58et la CPE
45:00était toujours présente
45:02et a demandé
45:03de mes nouvelles
45:03comme si
45:04il s'était rien passé
45:05aussi
45:05et vous disiez
45:07Marie-Leïla
45:07aujourd'hui encore
45:08j'ai des séquelles
45:08quelles séquelles
45:10j'ai déclaré
45:11une phobie sociale
45:12et une phobie scolaire
45:13donc même après
45:14le collège
45:15quand je suis arrivée
45:16dans un nouveau collège
45:16bah j'étais pas bien
45:19j'étais pas à l'aise
45:19j'ai aussi eu
45:21des TCA du coup
45:22et encore aujourd'hui
45:25dès que je sors dehors
45:26je suis pas bien
45:27j'ai
45:27j'ai ce mal-être
45:29qui est toujours présent
45:31malheureusement
45:31j'ai vu des psychologues
45:32j'ai été aidée
45:33mais encore dans la vie
45:35c'est quelque chose
45:36que je trouve
45:37dont on parle pas assez
45:38en fait
45:39on répète les mêmes choses
45:40on dit les choses
45:42qu'ils font faire
45:42mais avec la technologie
45:45aujourd'hui
45:45de l'harcèlement
45:46est de plus en plus douloureux
45:47et difficile
45:48et on le voit
45:49avec les enfants
45:50Marie-Leïla
45:51merci beaucoup
45:52pour votre témoignage
45:53bravo à vous
45:55c'est aussi très courageux
45:56de prendre la parole
45:57et prenez bien soin de vous
45:59au mieux
46:00en tout cas
46:01le mieux possible
46:02Hugo Martinez
46:04on entendait
46:04Marie-Leïla
46:05dire
46:05j'ai eu des pensées suicidaires
46:06oui ça m'a traversé
46:07l'esprit
46:07il y en a qui vont jusque là
46:09oui
46:09il y a en effet
46:11en France
46:11cette année
46:11on est à 34
46:12enfants
46:13qui sont décédés
46:15des suites
46:15du harcèlement scolaire
46:16suicidés
46:17suicidés
46:18parfois
46:18on parle de décès
46:20d'assassinat
46:20je pense à l'affaire Alisha
46:21où c'était des jeunes camarades
46:22qui lui avaient tendu
46:23un guet-apens
46:24on va battre un record
46:25c'est un triste record
46:27et le témoignage
46:28de Marie-Leïla
46:28illustre totalement
46:29ce que je vais expliquer
46:30tout à l'heure
46:32face aux familles
46:34et aux jeunes
46:35qui sont victimes
46:35de ce phénomène
46:36je ne pouvais pas
46:37faire cette émission
46:38sans donner la parole
46:39à Mickaël
46:40bonjour Mickaël
46:41bonjour Amandine
46:42bonjour à tous
46:44ça m'émeut
46:45de vous parler
46:46aujourd'hui Mickaël
46:47parce que vous êtes
46:47le papa de Maël
46:49vous aviez appelé RTL
46:50de mémoire
46:51c'était en décembre 2022
46:53très tôt le matin
46:54vous aviez eu
46:55Jérôme Florin
46:56et vous étiez
46:58à la fois très en colère
46:59et très inquiet
46:59parce que votre petit garçon
47:01qui à l'époque
47:01était en CM2
47:02s'était levé
47:03en pleine classe
47:04je crois
47:04et avait dit
47:05je vais me tuer
47:06ou je vais me jeter
47:07par la fenêtre
47:07je ne sais plus
47:08exactement
47:08quels étaient ses mots
47:09on vous a accompagné
47:14toute la rédaction
47:14d'RTL s'est mobilisée
47:16pour essayer
47:16d'aider Maël
47:18je voulais juste savoir
47:19et c'était important
47:20de vous donner la parole
47:21comment il va aujourd'hui ?
47:24Maël
47:24il va très bien
47:26grâce à tout le monde
47:27grâce à vous
47:27il a retrouvé
47:31le goût
47:32de retourner
47:32à l'école
47:33il s'est fait
47:35de nouveaux amis
47:35parce qu'il a recommencé
47:36à zéro
47:37après le CM2
47:39dans un nouveau collège
47:40et là maintenant
47:43on a du plaisir
47:44à le voir
47:44revenir de l'école
47:46où à y aller
47:46donc ça c'est
47:48c'est super bien
47:50et quand j'entends
47:51Constant
47:52ça vous replonge
47:55quelques années
47:55en arrière
47:56quand vous entendez
47:56complètement
47:58et je ne suis pas étonné
48:00de la réaction
48:01de certains directeurs
48:02ou de ce que j'entends
48:03par rapport à Richard
48:04on a mis les affaires
48:06sociaux dedans
48:06j'ai pas mal de familles
48:07qui me contactent
48:09encore actuellement
48:10pour de l'aide
48:11et ouais
48:11on met les affaires sociaux
48:12pour que les victimes
48:14se taisent
48:14et puis
48:15on part de l'école
48:16comme ça
48:16il n'y a pas de harcèlement
48:18qu'est-ce que vous avez
48:20envie de dire
48:21Michael
48:21j'allais dire
48:22à tous les petits
48:23Constant
48:23et aussi à tous les
48:24à tous les parents
48:25c'est-à-dire
48:26sa maman Stéphanie
48:27qu'on a senti
48:28très en colère
48:29et franchement
48:29il y a effectivement
48:30de quoi être
48:31très en colère
48:32qu'est-ce que vous avez
48:32envie de leur dire
48:33juste d'un mot
48:34courage
48:36voilà
48:38c'est ouais
48:39juste pour Constant
48:42alors j'ai confiance
48:44en vous
48:45RTL
48:45je sais ce que
48:46vous êtes capable
48:46de faire
48:47par contre
48:48s'il y a besoin
48:48laissez-moi
48:49laissez-leur
48:50mon numéro
48:50voilà
48:52on ne peut pas laisser
48:53une histoire
48:54ça fait des années
48:55que c'est comme ça
48:55et que tout le monde
48:56ferme les yeux
48:57c'est inadmissible
48:58de nos jours
48:59et on ne peut pas
49:00laisser une affaire
49:00comme ça
49:01et effectivement
49:01on va s'en occuper
49:03merci beaucoup
49:05Mickaël
49:05faites des gros bisous
49:06à Maël
49:07de la part
49:08de toute la rédaction
49:09de RTL
49:10il est en
49:11quatrième aujourd'hui
49:12cinquième
49:13quatrième
49:14quatrième
49:15quatrième
49:15bon
49:16et puis j'espère que
49:17ça roule à l'école
49:18maintenant
49:19merci
49:20merci beaucoup
49:21Hugo Martinez
49:22merci à vous aussi
49:23on rappelle
49:24l'association
49:25Hugo
49:25qui vient en aide
49:26chaque année
49:27à des centaines
49:27et des centaines
49:28de famille
49:29Mickaël
49:30proposé
Recommandations
47:59
|
À suivre
47:36
46:58
45:23
46:37
45:52
52:59
45:41
46:22
45:50
52:09
46:09
46:20
49:59
44:55
45:34
45:40
49:40
45:50
46:28
46:45
45:39
50:02
52:41
50:08
Écris le tout premier commentaire