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  • il y a 6 semaines
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 20 octobre 2025.

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00:0012h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
00:07Avec Amandine Bégaud.
00:09Et à la une, Laurent Nunes, le nouveau ministre de l'Intérieur,
00:13qui demande à tous les préfets de renforcer les dispositifs de sécurité
00:17autour des établissements culturels après le vol spectaculaire des bijoux au Louvre,
00:21le musée du Louvre, qui finalement restera fermé.
00:24Aujourd'hui, décision prise ce matin alors que l'enquête est toujours en cours.
00:29Quatre malfaiteurs, je vous le rappelle, qui sont repartis hier avec huit joyaux de la Couronne de France.
00:34Toujours aucune trace à l'heure qu'il est.
00:38On va continuer bien sûr à en parler.
00:41Dans l'actualité également, Gérald Darmanin, le ministre de la Justice,
00:44qui annonce qu'il ira voir Nicolas Sarkozy en prison.
00:47L'ancien président, je vous le rappelle, doit être incarcéré demain.
00:50Et puis à l'Assemblée, le début de la bataille du budget.
00:53Depuis ce matin, c'est la Commission des Finances qui examine le volet recette de ce budget 2026.
00:59Près de 1800 amendements doivent être étudiés.
01:02La météo, on l'a dit, défilé de perturbations, Louis Baudin, pour aujourd'hui.
01:06Est-ce que ça va continuer comme ça toute la semaine ?
01:08Oui, ça va continuer.
01:09Je viens de recevoir les tout derniers modèles de la mi-journée.
01:12Ils confirment, ça va défiler toute la semaine.
01:13On a dit une perturbation aujourd'hui, une autre demain.
01:16Plus d'activité dans la moitié sud.
01:17Des averses quand même dans la moitié nord.
01:19De la neige en montagne à partir de 2400 mètres.
01:22Toujours du vent, même chose pour mercredi.
01:24Une nouvelle perturbation balayera la France d'ouest en est.
01:27C'est une demi-journée sous la pluie, une demi-journée avec quelques éclaircies.
01:30Et ça alterne au fil des heures.
01:32Jeudi, on pourrait bien avoir notre première tempête de la saison.
01:34Avec des vents qui pourraient atteindre ou dépasser les 100 km heure dans la moitié nord.
01:39Donc ça, c'est pour la journée de jeudi.
01:40Avec là aussi de la pluie.
01:41Sur la Bretagne, du coup ?
01:43Non, sur toute la moitié nord.
01:44Sur le littoral de la Manche, peut-être jusqu'à 120 km heure.
01:47Et 80 à 100 dans les terres dans la moitié nord.
01:50Tout ça avec des nuages, de la pluie, baisse des températures.
01:53Donc de la neige à basse altitude.
01:54Une autre arrivera pour la journée de vendredi.
01:56On ajustera la chronologie.
01:57Puis ça continue comme ça pour le week-end.
01:59Avec des températures à peine de saison.
02:01Ça va fraîchir pour la fin de semaine.
02:03Il y aura peut-être une petite accalmie en début de semaine prochaine.
02:06Entre lundi et mardi.
02:07Peut-être le retour d'une petite période anticyclonique.
02:10Mais enfin, c'est encore un peu loin.
02:11Donc on va rester prudents.
02:12Retenez le défilé de perturbations pour l'instant.
02:15Un parapluie ciré de rigueur pour ces vacances de la Toussaint.
02:20On a une pensée.
02:20Pour tous ces grands-parents qui nous ont appelés vendredi.
02:23Et qui gardent leurs petits-enfants cette semaine.
02:25Merci beaucoup Louis.
02:28Jusqu'à 14h.
02:30Les auditeurs ont la parole.
02:32Amandine Bégaud sur RTL.
02:34J'en ai entendu aucune critique par rapport au fait qu'on ait pu approcher avec un camion les fenêtres de ce musée.
02:42Sachant que c'est dans Paris, que c'est en face du 35 rue des Orphèves.
02:47Paris est truché de caméras.
02:49Et donc je suis étonné qu'il n'y ait pas de système ou de procédure de vérification de ces endroits sensibles.
02:55Par les caméras qui trouvent Paris à chaque endroit.
02:58La réaction de Jean-Jacques au 3210 après ce cambriolage du Louvre.
03:04Vous êtes très nombreux à nous appeler.
03:07On est toujours en ligne avec Vincent Mélan.
03:10Merci beaucoup d'avoir accepté de prolonger de quelques minutes.
03:14Vous êtes historien spécialiste de la haute joaillerie.
03:18Merci beaucoup d'être avec nous.
03:19On va accueillir Nicolas.
03:20Bonjour Nicolas.
03:21Bien, bonjour.
03:22Vous nous appelez d'où ?
03:23De l'Ariège où vous êtes en vacances.
03:27Très bien.
03:28Vous êtes enseignant, c'est ça ?
03:30Très bien ça, oui.
03:31Bon, d'Histoire Géo ?
03:32D'Histoire, oui.
03:33D'Histoire.
03:35Vous avez été surpris par ce cambriolage comme nous tous, j'allais dire ?
03:39Surpris et choqué par la simplicité infligeante du dispositif.
03:43Je pense que même dans les films Hollywood, on aurait mis plus de pyrotechnie et d'effets spéciaux.
03:48Mais là, on marche sur la tête.
03:50Et je vais vraiment peser mes mots, mais une chance que ce n'étaient pas des gens armés
03:55qui voulaient faire un carnage au Louvre.
03:56Parce que si des gens mal intentionnés pouvaient rentrer de cette façon-là, on est chez les fous.
04:00On peut être inquiets.
04:02Nicolas, je ne sais pas si vous avez entendu Vincent Mélan qui est historien et qui était avec nous tout à l'heure
04:07et qui est à nouveau avec nous.
04:09Vincent Mélan, vous disiez que vous, vous n'aviez pas spécialement été surpris par le dispositif.
04:13Vous évoquiez un cambriolage équivalent au XVIIIe siècle.
04:18Écoutez, les différents de la Couronne en 1792, ils étaient conservés au garde-meuble sur la place de la Concorde.
04:25C'est exactement le même principe que la Galerie d'Apollon.
04:27C'était une grande galerie avec un accès direct sur la rue et sur une place publique, comme la Galerie d'Apollon.
04:32On a mis une échelle sur le balcon en 1792 pour aller cambrioler la nuit.
04:36Là, on a mis une échelle sur le balcon de la Galerie d'Apollon.
04:38Ce qui est sidérant, c'est que deux siècles après, on fait les mêmes trucs et qu'apparemment, on peut cambrioler.
04:46C'est très sidérant de voir que c'est toujours les mêmes méthodes, toujours le même objectif
04:51et qu'on cambriole régulièrement les bijoux de la Couronne de France avec une échelle.
04:56Nicolas, le professeur d'histoire que vous êtes ?
04:58Moi, je suis assez affligé parce que finalement, ce patrimoine-là, on ne peut le transmettre que si on en a conscience.
05:05Moi, je vois dans tous les programmes d'histoire, le patrimoine disparaît.
05:08Il n'y a plus d'histoire des arts à proprement parler.
05:11Si je questionnais mes élèves sur qui était Marie-Amélie qui est génie, ce serait le vide abyssal.
05:16Mais ce n'est pas de leur faute.
05:17C'est de la faute à ce patrimoine-là qui est complètement tombé en désuétude.
05:21Là, ces objets, ça peut s'apparenter à des bibelots dans une vitrine.
05:25Il n'y a plus de culture commune.
05:26Il n'y a plus de mise en valeur de ce patrimoine-là.
05:28C'est pourtant extraordinaire.
05:30Et c'est vrai que ce sont les témoins de l'histoire.
05:33Et c'est comme ça qu'on peut aussi intéresser nos enfants et les jeunes générations à ces moments-là de l'histoire.
05:39Nicolas, restez en ligne avec nous.
05:41On va accueillir Bénédicte.
05:42Bonjour Bénédicte.
05:43Bonjour.
05:44Vous nous appelez d'Allemagne.
05:45Oui.
05:46Oui, très bien.
05:46Qu'est-ce que vous faites là-bas ?
05:47Je suis avocate.
05:48Vous êtes avocate.
05:49Et depuis longtemps, vous êtes installée en Allemagne ?
05:51Ça fait 20 ans maintenant.
05:52Donc oui, ça fait un bout de temps.
05:53Bon.
05:54Quelle réaction vous avez eue en voyant ce cambriolage du Louvre ?
05:58La presse et la télé ont comparé ça à un nouvel épisode des gendarmes à Saint-Tropez, quoi.
06:04Ah bon ? À ce point, la presse allemande ?
06:05Oui.
06:06C'est vrai ?
06:06C'est un petit peu l'hôpital qui se fout de la charité.
06:09Parce qu'ils ont eu exactement la même chose à Dresden avec la voûte verte.
06:13où ils ont volé comme ça des bijoux et il n'y a personne qui n'a rien vu, etc.
06:18Mais ça a fait le premier titre hier, des journaux télévisés notamment.
06:24Et mon mari disait, mais c'est des pinniclés.
06:27Je voulais que je réponde à ça, pas répondre à autre chose.
06:30Bon, mais vous avez essayé de, je ne sais pas, de défendre un peu la cause française ?
06:35Ben non, en fait, pas vraiment, parce que je n'arrive pas à imaginer.
06:39Enfin, la scène, l'auditeur précédent disait un film hollywoodien, c'est même pas ça, quoi.
06:45La grande échelle, je prends mon petit marteau, je passe, hop, et au revoir.
06:49Après, ils nous disent, on ne pourra rien en faire.
06:51Moi, je veux bien, mais on pourra prendre les diamants individuellement, s'ils veulent.
06:56Pour le musée de Dresde, ils ont retrouvé une grosse partie trois ans plus tard.
06:59Ce qui me désespère, c'est, je viens d'entendre, ça s'est passé au XVIIIe siècle,
07:04ça se passe en 2019 en Allemagne et il n'y a personne qui en tire des leçons.
07:09C'est affligeant.
07:11D'autant qu'effectivement, les syndicats, notamment du musée du Louvre,
07:15avaient fait grève à plusieurs reprises, alors à la fois pour constater la détérioration de certaines salles,
07:20mais aussi pour dénoncer les mesures de sécurité.
07:24Vincent Mélan, vous nous le disiez tout à l'heure,
07:27ces pièces, elles ne sont effectivement pas vendables en l'état,
07:31mais elles peuvent être démontées et vendables sans problème.
07:35Absolument, c'est des pierres qui ont une valeur marchande.
07:39Vous savez, les deux diamants offerts, légués par le cardinal de Mazarin à Louis XIV,
07:43qui était sur la broche reliquaire, ils pèsent, je ne sais pas quoi, 17-18 carats.
07:47C'est des pierres en forme de cœur, vous taillez les trois extrémités,
07:50ça vous fait un très beau diamant ancien, indien, c'est la plus belle qualité de diamant.
07:54Ça vaut de l'argent, les saphirs, vous les coupez en deux, ça vaut de l'argent.
07:57Il y a une clientèle pour acheter ça aujourd'hui dans le monde ?
08:00Mais bien sûr, c'est intraçable.
08:03Ce ne sont pas des pierres qui ont une marque au laser comme on le fait aujourd'hui sur les pierres contemporaines.
08:08Les perles du diadème de l'impératrice au génie, vous les enlevez du truc,
08:11vous les renfilez sur un fil de soie, ça fait un collier de perles.
08:13Comment voulez-vous qu'on les identifie comme étant celles du diadème de l'impératrice au génie ?
08:17C'est impossible.
08:19Donc, il n'y a pas de possibilité d'identification.
08:22Moi, je trouve que ce n'est pas du tout…
08:26On vous parle beaucoup d'une espèce de casse organisée par des commanditaires,
08:30mais pas du tout.
08:31C'est un casse de malfrats qui veulent faire de l'argent avec des cailloux.
08:35C'est tout.
08:36C'est un classique.
08:37C'est aussi simple que ça.
08:39Mais ça s'est passé en Allemagne en 2019.
08:42Oui, ce que rappelait Bénédicte à l'instant.
08:44Avec les bijoux de la couronne portugaise, on a volé une rivière.
08:47Toutes les collections royales anciennes avec des pierres anciennes
08:51qui sont souvent exposées dans des conditions de sécurité déplorables
08:55sont les cibles des malfrats.
08:58Alors, la prochaine attaque, ce sera Munich, la Schatzkammer ou Rosenborg au Danemark.
09:04Mais ce que vous dites, en fait, c'est que la France, finalement,
09:06ne protège pas moins ses joyaux que d'autres.
09:09Vous savez, comme c'est des bijoux historiques
09:11et que le patrimoine historique, c'est ce que disait votre auditeur au départ,
09:14on s'en fiche quand même un peu.
09:16Ce n'est pas la priorité des priorités.
09:18Bon, franchement, est-ce qu'on aurait l'idée en Angleterre
09:21d'exposer les diamants de la couronne
09:23dans une grande galerie vitrée ouverte sur la rue ?
09:27Non, mais parce que la monarchie est peut-être encore en place
09:29et c'est pour ça, non ?
09:30Je ne sais pas pourquoi.
09:32Enfin, je ne sais pas quelle est la raison, moi non plus.
09:35Mais je trouve qu'en plus, il y a les bijoux qui sont là,
09:38qui ont quand même vraiment été achetés
09:40au cours des 50 dernières années par des Français
09:41et des étrangers, c'est dommage.
09:43Mais tous les joyaux de Louis XIV, les gemmes, les trucs comme ça,
09:46on devrait vraiment concevoir une chambre au trésor en sous-sol
09:50avec des fenêtres, enfin des portes blindées
09:52pour exposer ça.
09:54Le vrai problème de ces trésors, ce n'est pas tellement de rentrer,
09:57c'est de sortir.
09:59Et là, la sortie par le balcon, par l'échelle,
10:02c'est encore pire que l'entrée.
10:04Si c'était au cœur du Louvre, en sous-sol, avec une pièce blindée,
10:07peut-être qu'ils arriveraient à l'Arsène Lupin à rentrer dedans.
10:10Ils auraient bien du mal à ressentir.
10:11Bon, restez avec nous.
10:13On va poursuivre cette discussion dans un tout petit instant.
10:16Et on continue bien sûr à évoquer ce cambriolage à peine croyable,
10:32digne d'un film, nous disait Nicolas il y a quelques instants
10:36au musée du Louvre hier.
10:38On va bien sûr y revenir.
10:40Ce cambriolage, en tout cas, intervient à plusieurs d'autres.
10:43Celui, notamment, qui s'est déroulé à Limoges,
10:47au musée national Adrien Dubouchet.
10:49C'était au tout début du mois de septembre.
10:51Bonjour, Emile Roger-Lomberti.
10:53Bonjour.
10:54Et merci beaucoup d'être avec nous.
10:56Vous êtes le maire de Limoges.
10:58Je ne sais pas si vous avez entendu,
11:00mais Laurent Nunes, le nouveau ministre de l'Intérieur,
11:02a demandé à tous les préfets
11:04de renforcer les dispositifs de sécurité
11:07autour des établissements culturels.
11:09Est-ce que vous, vous avez renforcé la sécurité
11:11autour du musée Adrien Dubouchet depuis ce qu'on a ?
11:13Alors, le musée Adrien Dubouchet,
11:16sa sécurité a été renforcée,
11:18mais c'est un musée d'État.
11:20Et la ville de Limoges a un musée
11:22qui est le musée des Beaux-Arts
11:24où il y a une exposition de l'intérêt national
11:28avec beaucoup de pièces de valeur.
11:30Et j'ai demandé, j'ai fait le point ce matin
11:32sur la sécurité que nous avons mise en place
11:35avec Visio Antérieur, PC Sécurité, etc.
11:40Et nous ferons une réunion demain matin
11:42pour recadrer tout ça.
11:45Les trois porcelaines qui ont été volées
11:48au musée national Adrien Dubouchet
11:49sont estimées à plus de 6 millions d'euros,
11:526 500 000 de mémoire.
11:56Vous pensez qu'on ne les retrouvera jamais,
11:58ces porcelaines ?
12:00Vraisemblablement, elles seront parties
12:02dans une collection à l'étranger.
12:05Nous avons très peu de chances de les retrouver.
12:07Mais les policiers qui mènent l'enquête
12:10font tout pour les retrouver.
12:11J'espère que nous les retrouverons,
12:13même si les chances de les retrouver sont minimes.
12:16Est-ce que vous avez été surpris hier,
12:17M. le maire, de voir ce qui se passait au Louvre ?
12:21Non, je n'ai pas été surpris
12:22parce que j'ai été estomaqué de voir
12:24qu'un architecte des bâtiments de France
12:26pouvait interdire des grilles
12:27sous prétexte que le musée était classé national,
12:31a été classé au patrimoine,
12:36mais que ça pouvait défigurer la façade à l'image.
12:40Et donc, nous avons la même problématique
12:43ou une problématique comparable
12:45pour le musée du Louvre.
12:47Et ça, c'est inquiétant.
12:48Nous n'octroyons plus de valeur en notre patrimoine.
12:52Nous sommes incapables de calculer la valeur réelle
12:55et la valeur symbolique, affective
12:59et toute la transmission que cela représente.
13:02Donc, il est important que nous nous reposions les questions.
13:05Vous dites qu'on nous a interdit de mettre des grilles,
13:08c'est ça, sur le bâtiment du musée ?
13:10Le bâtiment du musée Adrien Ducouchet,
13:16l'architecte des bâtiments de France,
13:18il y a une dizaine d'années,
13:19a interdit que les grilles couvrent toute la surface de la fenêtre
13:23et les voleurs sont passés par-dessus la grille,
13:27ont cassé la vitre
13:28et à 3 mètres, avaient 6,5 millions sous la main.
13:32Donc, ça veut dire tout simplement
13:33que s'il y avait eu ces grilles,
13:35il n'y aurait pas eu ce vol ?
13:37Je n'en sais rien,
13:38mais en tout cas, ça aurait empêché les voleurs de passer par là.
13:43Je voudrais juste vous faire écouter Rachida Dati,
13:45la ministre de la Culture,
13:46qui était il y a quelques instants l'invité du 12-45 sur M6.
13:49Écoutez, monsieur le maire.
13:51Moi, je vais demander au ministère de la Culture
13:53de faire, en parallèle de l'enquête judiciaire,
13:55que nous ayons une enquête administrative
13:57pour avoir un vrai déroulé, j'allais dire,
14:00à la minute, à la seconde près de ce qui s'est passé.
14:02La deuxième mesure, c'est que nous allons demander,
14:05nous allons co-signer aujourd'hui un courrier
14:06avec le ministre de l'Intérieur
14:08pour demander à l'ensemble des préfets,
14:10mais aussi à l'ensemble des patrons de nos musées nationaux,
14:14de se mettre en relation,
14:16qu'il y ait des références sécurité
14:17et de pouvoir mettre en place
14:19toutes les mesures qui sont préconisées,
14:21soit suite à un audit de sécurité,
14:23comme c'est le cas du Musée du Louvre,
14:24soit que les patrons de musées
14:26puissent demander des audits de sécurité
14:29s'il est nécessaire.
14:31Monsieur Lomberti, maire de Limoges,
14:33vous êtes toujours en direct avec nous sur RTL.
14:35Toujours.
14:37Un dispositif de sécurité renforcé
14:40pour tous les lieux culturels en France,
14:43ça coûte sans doute des millions d'euros.
14:44Est-ce qu'on en a les moyens aujourd'hui ?
14:47Alors, je ne sais pas si on en a les moyens,
14:48mais si on n'en a pas les moyens,
14:50il faut tout faire pour s'en donner les moyens.
14:52Nous avons un budget.
14:56Moi, je vois la ville de Limoges
14:58a réussi à faire des économies de fonctionnement,
15:02économies de fonctionnement qu'elle réinvestit.
15:04Elle réinvestit au niveau de la sécurité des populations,
15:08au niveau de la sécurité des écoles
15:10et de leur transformation, de leur amélioration,
15:12et au niveau de la sécurité des bâtiments publics,
15:15parce que c'est indispensable.
15:17Nous sommes dans une société devenue violente.
15:20Eh bien, nous devons tout faire,
15:22tout mettre en œuvre,
15:23pour à la fois protéger nos concitoyens
15:25et notre patrimoine.
15:27Merci beaucoup, Émile Roger-Lomberti,
15:29d'avoir été en direct avec nous.
15:31Et on en profite pour faire un grand coucou à Limoges,
15:34où on garde des super souvenirs de délocalisation.
15:37Merci, M. le maire.
15:40Ah, M. le maire a raccroché.
15:42On va retrouver Jacques.
15:43Bonjour, Jacques.
15:45Bonjour, M. le maire.
15:46Bon, vous nous appelez d'où ?
15:47Je vous appelle du Jura, à l'Anse-le-Sonnaie.
15:50Très bien.
15:51Et vous faites quoi dans la vie ?
15:53Je suis semi-retraité.
15:55Je travaille un petit peu
15:56et je suis un retraite en même temps.
15:58D'accord.
15:58Donc, je m'occupe un petit peu.
16:00Voilà.
16:00En faisant quoi ?
16:02Je suis très curieuse.
16:03Ah, vous êtes très curieuse.
16:05Je suis télévendeur
16:06et j'appelle des clients pour reprendre des commandes.
16:08D'accord.
16:08Et c'est un complément de revenu ?
16:10C'est un complément de revenu.
16:11D'accord.
16:11J'ai tout compris.
16:12Bon.
16:13Sur ce cambriolage du Louvre...
16:17Moi, j'ai été éperdué quand j'ai vu ça.
16:20Ça m'a rappelé un petit peu un film avec des belles.
16:23Un camion, une échelle, on monte, on casse une bite,
16:26on prend le truc et on s'en va.
16:29Tranquille.
16:29Six minutes.
16:31Pas de casse, pas de...
16:32Enfin, pas de tir.
16:35Pas de violence, oui.
16:36Pas de violence, rien.
16:37Tranquille.
16:38Les gars sont partis, pépère.
16:39Moi, je pensais que nos monuments étaient plutôt sécurisés.
16:45Quand j'entends le ministre ce matin qui demande au préfet,
16:50c'est toujours de la réaction, c'est jamais de l'action.
16:54C'est toujours après.
16:55Et c'est vrai que les voleurs, ils ne vont pas revenir.
16:57On est peinards pendant quelques temps.
16:59Mais ils ne vont pas revenir au Louvre.
17:00Mais bon, ça peut donner des idées à certains, peut-être.
17:02Oui.
17:03Mais vous savez, des endroits où il y a des choses de valeur,
17:06il y en a énormément.
17:07Vous parlez des musées et vous avez tous ces châteaux
17:10où il y a des trésors aussi.
17:12Les églises aussi.
17:14Les églises.
17:14Et puis bon, c'est quand même assez facile d'accès
17:17pour les gens mal intentionnés.
17:19Parce que tout ça, moi, je pense que ce qu'ils ont volé,
17:23on n'y retrouvera jamais.
17:25À mon avis, c'est déjà très loin.
17:28Mais c'est attristant de voir ça.
17:30On a un État, il est ce qu'il est.
17:33Vous savez, on voit dans quel État est la France financièrement.
17:39Ça va être compliqué pour remettre des millions d'euros.
17:43J'écoutais Rachid Atati ce matin et puis tout à l'heure.
17:46Mais c'est attrissant de voir un ministre comme ça.
17:49Donc, pratiquement, il n'y a pas de coupable.
17:53C'est la faute à pas de chance.
17:54Voilà.
17:55C'est toujours la faute à pas de chance.
17:56Mais quand vous entendez, par exemple, le maire de Limoges,
17:58et c'est intéressant, qui dit que lui, pour son musée,
18:00visiblement, c'est la même chose pour le Louvre,
18:02il a voulu mettre des grilles plus hautes le long des fenêtres.
18:06Et en fait, comme le bâtiment est classé monument historique,
18:10il n'a pas pu le faire.
18:11À Mandine, on en revient toujours à ces fonctionnaires d'État
18:15qui font tout pour emmerder le monde.
18:18Voilà, c'est tout.
18:19Il faut les raser, ces gens.
18:21On en a ras-le-bol.
18:22Vous savez, c'est comme toutes ces bâtisses
18:24où ils vous interdisent ceux-ci, ceux-là.
18:27Il faut engager des frais astronomiques, parfois, à des communes.
18:31Je vais vous dire, les bâtiments de France, ils sont sympas.
18:36Ce n'est pas eu qui casque, la plupart du temps.
18:39Jacques, restez avec nous.
18:40On a David qui est en ligne avec nous.
18:42Bonjour, David.
18:44Oui, bonjour.
18:44Vous nous appelez d'où ?
18:46Je vous appelle des Hauts-de-Seine.
18:48Des Hauts-de-Seine.
18:49Et vous avez été agent de sécurité et vous êtes arrivé de surveiller des œuvres d'art.
18:54Alors, pour plein de raisons, on ne dira pas où et dans quelles circonstances.
18:58Mais elles sont bien surveillées, nos œuvres d'art, aujourd'hui ou pas ?
19:02La surveillance, ce n'est pas le problème.
19:04C'est les conditions de surveillance.
19:06C'est-à-dire ?
19:06C'est-à-dire des choses que...
19:08Pour l'endroit où je travaillais, on avait un problème avec le système d'alarme
19:13qui était souvent déficient, avec des alarmes qui se déclenchaient n'importe quand,
19:17n'importe comment, alors que c'est des détections de la personne volumétriques.
19:22On l'avait beau signaler, et ça, ça a duré plusieurs années,
19:26que ça ne fonctionnait pas bien.
19:28Que la société qui a été prise pour ça faisait n'importe quoi.
19:31Et je peux vous dire que c'est toujours pareil.
19:33Donc, en fait, l'alarme pouvait se déclencher soit n'importe comment,
19:37et donc, du coup, vous n'y prétiez plus attention, c'est ça ?
19:39C'est le danger, si vous voulez.
19:41C'est le grand danger de ce genre de choses.
19:43Et le problème, c'est que...
19:45Et je pense que ça paraît incroyable, mais c'est peut-être au Louvre,
19:49et mes collègues pourraient le dire, mes ex-collègues pourraient le dire,
19:52on minimise la sécurité, en permanence.
19:55Pourquoi ? Pour des questions de moyens, d'après vous ?
19:57De toute façon, pour des questions de moyens,
20:00parce que ça ne paraît pas sérieux.
20:03Ça paraît bizarre, ce que je vous dis, mais je peux vous assurer que c'est vrai.
20:07Quand on voit comment la sécurité a été traitée dans le nombre où je travaillais,
20:11moi, j'étais absolument halluciné.
20:12C'était un musée, là, où vous travaillez, sans nous dire où ?
20:15Non, pas du tout. C'est un service ministère de la Culture, mais parallèle.
20:19Et le problème, c'est qu'on avait, par exemple, des problèmes de serrures qui ne fonctionnaient pas,
20:24pour faire dépanner ces serrures qui ne fonctionnaient pas,
20:26des serrures pour fermer une porte.
20:28On en est là, quand même.
20:29On ne pouvait pas, parce qu'on avait, soi-disant,
20:32on n'avait pas de l'ouvrier, on n'avait pas les moyens,
20:34pour faire faire des doubles de clés qui nous manquaient,
20:36ou des clés usées qui fallait changer.
20:38C'était tout un problème.
20:40On en est là.
20:41Et avec des accès un peu trop fragiles, à mon avis.
20:47David, restez avec nous.
20:49On va accueillir Alain. Bonjour, Alain.
20:51Allô, bonjour.
20:52Oui, vous nous appelez de Lille ?
20:54De Lille, tout à fait.
20:55Bon, vous faites quoi dans la vie ?
20:58Je suis agent administratif en mairie.
21:00Très bien, c'est la première fois que vous nous appelez.
21:01Bienvenue à vous.
21:03Je suis ravi de vous entendre.
21:05Quand vous entendez ce que dit David,
21:07qui a été agent de sécurité et à qui il est arrivé de surveiller des œuvres d'art,
21:11ça vous étonne, ce qu'il vous dit ?
21:13Ce qu'il nous dit ?
21:15Vis-à-vis d'un manque de moyens, oui, certainement.
21:19Je pense qu'à tous les niveaux, je pense qu'il faut faire des économies,
21:23et malheureusement, même au niveau de la sécurité.
21:26Moi, c'est surtout ce qui m'a interpellé,
21:28c'est certaines dilettantes avec lesquelles les auteurs ont agi.
21:34C'était en plein jour.
21:37Ils se sont permis de venir sur une grue.
21:39Enfin, je veux dire, vis-à-vis les caméras, les agents de sécurité,
21:43les services de police, je me demande comment ça se fait
21:45qu'ils n'ont pas été inquiétés plus que ça.
21:48Oui, parce qu'on est sur une artère qui est quand même extrêmement fréquentée.
21:51Oui, d'autant plus que le musée du Louvre,
21:53ce n'est pas un monument très, très important.
21:57Je suis étonné qu'il n'y ait même pas eu une patrouille de police
22:01qui s'est inquiétée pour leur demander ce qu'ils faisaient là.
22:03Bon, après, c'est vrai que ça a duré très...
22:05Ça a été très vite entre le moment où cette nacelle arrive
22:08et où il sort, il se passe moins de 7 minutes quand même.
22:12Oui, bien sûr, c'était très rapide.
22:14Mais je veux dire par là que...
22:16Comme c'est un monument qui est, on va dire,
22:19c'est un point sensible pour Paris,
22:21moi, je me suis dit que malgré tout,
22:24c'était des monuments ultra surveillés.
22:26Mais en fait, on voit que non.
22:28C'est triste à dire, bien sûr.
22:29Mais je me rends compte que finalement,
22:32des personnes peuvent venir en pleine journée
22:34commettre des délits sans qu'ils soient inquiétés.
22:38Parce que bon, c'est 7 minutes,
22:39mais c'est quand même 7 minutes, ce n'est pas rien.
22:41Ce n'est pas 3 secondes, je veux dire.
22:43Je veux dire, les personnes spécialisées en surveillance,
22:45au niveau de la sécurité, tout ça,
22:47je pense qu'ils auraient dû voir
22:48qu'il y avait quelque chose de pas normal.
22:50Merci beaucoup Alain pour votre appel
22:53et n'hésitez pas à nous rappeler de prochaines fois
22:55pour réagir à l'actualité.
22:57Vous êtes le bienvenu, comme tous les autres,
22:59quand vous le voulez.
23:00Je remercie aussi Vincent Mélan.
23:02Merci beaucoup.
23:03C'était passionnant de vous entendre,
23:05historien spécialiste de la haute joaillerie,
23:07pour votre éclairage.
23:08On va changer de sujet dans un instant.
23:10Évoquer Nicolas Sarkozy,
23:13Gérald Darmanin ira le voir en prison.
23:15Il l'a confirmé tout à l'heure.
23:17Qu'en pensez-vous ?
23:18Est-ce que ça vous choque ou pas ?
23:20Ce sera notre débat dans un instant.
23:21Et puis à 14h, bien sûr,
23:23l'heure du crime avec vous, Jean-Alphonse Richard.
23:25Bonjour Jean-Alphonse.
23:26Bonjour Amandine.
23:26Et aujourd'hui, un mystère vieux de 55 ans.
23:29Oui, c'est une histoire absolument inédite.
23:31Vous ne l'avez d'ailleurs entendue jamais.
23:33Sur notre radio, une télé, etc.
23:34Elle n'a jamais été traitée, cette histoire.
23:36Elle refait surface aujourd'hui dans l'heure du crime.
23:38C'est l'affaire Françoise Pernin.
23:40Elle avait 15 ans et demi.
23:41On va retrouver son corps martyrisé
23:43sur le chantier naissant.
23:45A l'époque, on est à l'hiver 1967,
23:48il y a plus de 50 ans,
23:49sur le chantier des nouvelles Halles de Rungis.
23:51Françoise Pernin,
23:53adolescente qui était très vulnérable,
23:55très fragile.
23:56Elle avait un léger retard mental.
23:58Elle était très craintive.
23:59Elle était gentille.
24:00Elle était entourée par ses parents,
24:02très modestes.
24:03C'est une histoire extrêmement touchante
24:04et vraiment prenante.
24:06Il y aura une grande enquête.
24:08C'est vrai que les policiers vont beaucoup travailler.
24:10Et puis ensuite, plus rien.
24:11Il y aura un non-lieu.
24:12Deux suspects ont été aperçus à l'époque
24:14sur une mobilette rouge.
24:16Mais ils n'ont pas été identifiés.
24:18Malgré les années écoulées,
24:20figurez-vous que l'enquête est peut-être
24:21sur le point de rebondir
24:23parce que la famille se bat
24:24pour que le dossier soit rouvert.
24:26Ça va peut-être se passer comme ça.
24:27Ça serait une bonne chose
24:28pour la mémoire de Françoise Pernin.
24:30Françoise Pernin
24:31et le mystère de la mobilette rouge.
24:3414h, un inédit total sur RTL.
24:37A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
24:39Nous serons bien sûr au rendez-vous.
24:41Gérald Darmanin a-t-il raison
24:42d'annoncer qu'il ira voir Nicolas Sarkozy en prison ?
24:45Est-ce la place d'un ministre de la Justice ?
24:47On en débat dans un tout petit instant.
24:49Je vous attends au 3210.
24:50A tout de suite sur RTL.
24:5212h30, 14h.
24:54Les auditeurs ont la parole.
24:56Avec Amandine Bégaud.
25:0012h30, 14h.
25:02RTL midi.
25:03Les auditeurs ont la parole.
25:04Avec Amandine Bégaud.
25:06Je pense que M. Darmanin,
25:08en tant que garde des Sceaux,
25:09a tout à fait le droit
25:09de visiter les prisonniers
25:11qu'il souhaite
25:12et notamment son ami Nicolas Sarkozy.
25:14On n'en peut plus, nous, les Français,
25:16d'entendre ces juges
25:18qui viennent donner des leçons
25:19de morale, de posture.
25:21Occupez-vous de défendre les Français
25:24et puis après, on s'occupera
25:26de méditer sur les visites
25:28du garde des Sceaux.
25:30Voilà pour le message de Pierre.
25:31Très clair, au 3210.
25:33On en débat avec vous.
25:35Bonjour Didier.
25:37Bonjour Amandine.
25:38Et vous nous appelez d'où ?
25:40Alors moi, je...
25:41Là, je suis dans Paris.
25:42Je ne suis pas loin de chez vous.
25:43Ah bon ?
25:43Je suis en bêtise de la charte, oui.
25:44Ah, mais c'est vous le pâtissier ?
25:47Ah ben, bien sûr Amandine.
25:48Mais je vais venir.
25:49Je vais regarder peut-être la semaine prochaine
25:51ou l'autre ou un truc comme ça.
25:53Ah oui, oui, parce que vous nous aviez promis
25:55une tarte aux framboises de mémoire.
25:56Ah, je viendrai avec...
25:58Comment est-ce qu'il s'appelle, Victor ?
25:59J'appellerai Victor et tout.
26:01Ne vous inquiétez pas, c'est dans les tuyaux.
26:03Bon, super, je compte sur vous.
26:05Plus sérieusement, notre affaire Nicolas Sarkozy, donc.
26:09Alors moi, je dis bien que M. Darmanin,
26:12il a entièrement raison d'aller voir
26:14M. Nicolas Sarkozy en prison.
26:18Il a entièrement raison.
26:19Même si c'était quelqu'un de sa famille,
26:21je suis désolé, il a le droit d'aller le voir.
26:24Moi, je vais vous dire sincèrement,
26:25la séparation des pouvoirs, ça n'existe pas.
26:28La justice, c'est les Français qui payent.
26:30C'est pour ça que je dis aujourd'hui,
26:32soit ça, ça doit être supprimé.
26:34Comment il s'appelle ?
26:36Les magistrats.
26:37Il faut qu'ils arrêtent un petit peu.
26:39Il faut qu'ils arrêtent et qu'ils fassent leur travail comme il faut.
26:41On leur demande pas grand-chose,
26:43de juger les gens à leur juste valeur.
26:46Moi, je peux vous dire, j'assiste à certains jugements.
26:49Croyez-moi que je suis écœuré.
26:52Il y a des gens qui sont jugés abusivement, etc.
26:55Non, qu'on arrête, qu'on arrête, qu'on arrête.
26:57Mais quel jugement, Didier, pardon ?
26:59Oh, ben dans tout, dans tout.
27:00Vous savez, moi, je ne peux pas vous dire beaucoup à l'antenne
27:03puisque je suis en train de monter l'association.
27:06Et je vais vous dire qu'assurement,
27:08moi, j'ai eu affaire à des voyous menacés de mort dans tous les sens.
27:13Vous savez, quand on voit un président de tribunal,
27:15quand je lui ai dit que je suis menacé de mort,
27:17il m'envoie un courrier.
27:18Ne vous inquiétez pas, je préviens le procureur.
27:20Je n'ai jamais eu de réponse.
27:22Il y a longtemps que je serais mort.
27:23Si ce n'est pas débrouillé autrement.
27:25Mais bon, qu'est-ce que vous voulez ?
27:26Amandine, on ne changera pas le monde.
27:28C'est comme ça, la France.
27:29Alors, Didier, restez avec nous.
27:30On va accueillir Dominique.
27:31Bonjour, Dominique.
27:32Bonjour, Amandine.
27:33Bonjour à tous.
27:33Vous nous appelez de Lyon ?
27:35Tout à fait.
27:35Vous êtes avocat ?
27:36Oui.
27:37Et vous n'êtes pas d'accord avec Didier ?
27:39Absolument pas d'accord.
27:40C'est facile, vous savez, de taper sur les juges.
27:42Mais en tout état de cause,
27:44moi, j'ai mal à ma justice
27:45quand je vois qu'un ministre de la justice
27:49s'en va visiter une personne placée en détention.
27:53Alors, un ministre de la justice qui était aussi, pardon, Dominique,
27:56ministre des prisons,
27:57et on se souvient notamment d'Éric Dupond-Moretti
28:00qui avait été en prison dès sa nomination.
28:02Oui, mais ça n'a rien à voir.
28:04Là, il ne vient pas dire,
28:05je vais faire une visite de prison
28:08pour voir quelles sont les conditions carcérales.
28:10Il dit, je viens voir mon ami Nicolas Sarkozy
28:13pour le soutenir
28:14et voir s'il est bien,
28:16s'il est bien confortable,
28:18si tout va bien pour lui.
28:19Pour s'assurer de ses conditions de sécurité,
28:21c'est ce qu'il dit.
28:22Oui, mais j'allais dire concrètement,
28:24M. Darmanin a déjà,
28:26si tôt Nicolas Sarkozy condamné,
28:28était allé le voir pour le soutenir,
28:30chez lui.
28:31Il est allé le voir, lui rendre visite.
28:34C'est quand même une image terrible renvoyée au juge.
28:37Donc, imaginez dans une famille,
28:38Maman Justice condamne l'enfant Nicolas,
28:41enfin, le condamne, le punit
28:42et le met dans sa chambre.
28:44Et papa, garde des Sceaux,
28:45va le voir en disant,
28:46Maman, elle est méchante.
28:47Je viens voir si tout va bien dans ta chambre.
28:49Vous voyez, c'est un peu ça.
28:50Donc, moi, je ne suis absolument pas d'accord.
28:52Je trouve que c'est une très mauvaise image
28:55qui est renvoyée.
28:56Quand on est garde des Sceaux,
28:58ministre de la Justice,
28:59on doit soutenir la justice
29:01et pas marquer contre son camp
29:04et renvoyer une image délétère
29:06en disant, de toute façon,
29:07si je vais le voir,
29:08c'est que, de toute façon,
29:09Nicolas Sarkozy est nécessairement une victime.
29:12Donc, que les juges ont mal jugé.
29:14Ce n'est pas normal.
29:15Alors, Dominique, restez avec nous.
29:16On va poursuivre le débat avec Marie.
29:17Bonjour, Marie.
29:18Bonjour, Amandine.
29:19Alors, on a déjà échangé ensemble.
29:21Vous avez été directrice de prison.
29:23Oui.
29:24Vous venez d'entendre à la fois,
29:25Dominique et Didier.
29:26Est-ce que ça vous choque, vous,
29:27que le ministre de la Justice
29:28rende visite à Nicolas Sarkozy ?
29:30Alors, moi, je ne suis pas choquée
29:32par la visite de M. Darmanin
29:34à M. Sarkozy.
29:36D'une part, parce que M. Darmanin
29:37est la double casquette.
29:39En effet, c'est l'ami personnel
29:40de M. Sarkozy,
29:41mais c'est en même temps
29:42le garde des Sceaux.
29:43Donc, je suis étonnée
29:44qu'un avocat ne connaisse pas
29:45les règles de droit.
29:47Ça fait partie des devoirs
29:48de M. Darmanin
29:49d'aller voir M. Sarkozy.
29:51Et il se trouve qu'en même temps,
29:52c'est son ami,
29:53et il a le droit de le dire
29:53et de ne pas le dissimuler.
29:54C'est même une preuve
29:56de transparence
29:56vis-à-vis des Français.
29:58Il y a double intention
29:58et double casquette de sa part.
30:00C'est un devoir.
30:01Imaginez si demain,
30:02pendant son incarcération,
30:04il arrive quelque chose
30:05à M. Sarkozy.
30:07Vous imaginez
30:07l'impact international.
30:09Vous imaginez l'impact
30:11sur la France
30:11et les Français.
30:13Moi, déjà, d'une part,
30:14je suis choquée
30:14qu'on puisse envoyer
30:17comme ça,
30:18avant que la sanction
30:19soit définitive,
30:20un ancien président
30:21de la République
30:22en détention provisoire.
30:23Marie, c'est la loi,
30:25c'est cette exécution provisoire.
30:27Le terme
30:27n'est pas forcément
30:29d'ailleurs très choisi,
30:30mais c'est l'un des dispositifs
30:32de la loi
30:33qui permet d'envoyer
30:34quelqu'un en prison
30:34avant même la perte.
30:35Je vais terminer.
30:37Je vais terminer,
30:38si vous voulez bien.
30:39Mais si les conditions
30:40de la détention provisoire
30:41étaient réunies
30:42depuis le départ,
30:43pourquoi a-t-on attendu
30:44le jugement
30:45pour mettre en route
30:47la détention provisoire ?
30:49Ça veut dire que
30:50depuis le départ,
30:50on sait
30:51que les conditions
30:52ne sont pas réunies.
30:53Moi, je pense que
30:54vis-à-vis de M. Sarkozy,
30:55parce qu'il est
30:56ancien président
30:57de la République,
30:58on a fait
30:59quelque chose
31:00de particulier.
31:01Et là, il y a
31:01une intention personnelle
31:03d'un juge.
31:04Le juge n'est pas
31:05au-dessus des lois.
31:06M. Sarkozy n'est pas
31:07au-dessus des lois.
31:08Le juge, non plus.
31:09Voilà.
31:10Moi, c'est ce que je pense.
31:11Je pense qu'aujourd'hui,
31:12la seule intention possible
31:13en faisant
31:14l'exécution provisoire
31:15avant
31:15que M. Sarkozy
31:16aille en appel,
31:17parce qu'on sait très bien
31:18qu'il ne se défilera pas
31:19et qu'il ira en appel,
31:23juridiquement et physiquement,
31:24et donc, par là-même,
31:25affaiblir sa défense.
31:27C'est-à-dire qu'on porte
31:27un magistrat,
31:28se permet de porter atteinte
31:30au droit de la défense.
31:31Et ça ne heurte pas
31:32l'avocat qui est en ligne ?
31:33Alors, Dominique, justement...
31:35En tant que juriste,
31:36ça me heurte.
31:37Dominique, réagissez
31:38aux propos de Marie.
31:39Oui, les propos de Marie
31:40sont totalement populistes
31:41et je vais lui répondre
31:42tout simplement
31:43en lui disant
31:44qu'elle confond déjà
31:46la détention provisoire
31:48avant jugement
31:49avec la condamnation.
31:50Ce sont deux choses
31:51différentes.
31:51Si Nicolas Sarkozy
31:52n'est pas allé
31:53en détention provisoire,
31:54c'est qu'il avait
31:55des garanties de représentation
31:56et qu'il n'y avait pas
31:57de risque de pression
31:58sur les témoins
31:59de fuite
31:59ou de perdition d'épreuve.
32:01Maintenant,
32:01il y a une condamnation
32:02et c'est totalement
32:04autre chose.
32:05Maintenant qu'on me dise
32:06« Ah ben,
32:06Darmanin à double casquette,
32:07il a bien le droit
32:08d'aller voir son ami Sarkozy »,
32:09qu'il le fasse
32:10en le déclarant
32:12avec tambour et trompette,
32:14non.
32:14le garde des Sceaux
32:16peut visiter des lieux
32:17de détention
32:18pour voir
32:20pas un détenu
32:21particulier,
32:22surtout un détenu
32:23qui a fait appel
32:24et qui n'est pas encore
32:25définitivement jugé
32:26pour lui tenir la main.
32:28Il est là
32:28pour vérifier
32:29la réalité des lieux détention.
32:29Dominique,
32:29ça ne vous aurait pas choqué
32:30qu'il le fasse
32:31en toute discrétion
32:32sans qu'on le sache
32:33et qu'on le sache
32:33après coup ?
32:35De toute façon,
32:36il n'a pas à le faire
32:37quoi qu'il en soit.
32:39On ne peut pas dire
32:40« Voilà,
32:41je suis chauve-souris,
32:42voyez mes ailes,
32:42je suis oiseau,
32:43voyez mon poil,
32:44j'ai bonnéra ».
32:45À partir du moment
32:46où il est garde des Sceaux,
32:49il n'a pas à faire
32:50ce genre de choses
32:51parce que ce sera
32:52tout de suite interprété.
32:53Vous voyez,
32:54je vous disais,
32:55quand Nicolas Sarkozy
32:56a été condamné,
32:58il est allé,
32:58en toute discrétion,
33:00mais ça s'est su,
33:01le réconforter chez lui.
33:03Donc vous voyez,
33:04et tout de suite,
33:05évidemment,
33:05ça fait des gordes chaudes
33:06avec raison
33:07qu'un ministre de la Justice
33:09se permette
33:10ce genre de choses.
33:11C'est anormal.
33:12Il vérifie les conditions
33:13des détentions
33:14de tous les citoyens
33:14et pas uniquement
33:16du président Sarkozy.
33:17D'accord,
33:18c'est le rôle
33:18du garde des Sceaux
33:19comme c'est le rôle
33:20des parlementaires
33:21de visiter les prisons,
33:22de voir les conditions
33:23d'incarcération.
33:25Mais qu'on nous dise
33:26« Je vais voir spécialement
33:28M. Sarkozy
33:29dans ces conditions,
33:30c'est un très mauvais
33:32message
33:33qui est renvoyé. »
33:35Dominique,
33:35je voudrais qu'on entende
33:36Annick aussi.
33:38Annick,
33:38bonjour.
33:39Oui,
33:39bonjour.
33:40Oui,
33:41j'estime que M. Darmanin
33:43a raison
33:44d'aller voir M. Sarkozy.
33:46D'abord,
33:47déjà,
33:48c'est son ami,
33:49il a été ministre,
33:50il est actuellement
33:51en courte ministre,
33:53et c'est une honte
33:53pour M. Sarkozy
33:54de l'enfermer
33:55comme ça.
33:57Le prochain,
33:58ça va être qui ?
33:59Ça ne vous choque pas
33:59que le ministre de la Justice
34:01aille voir
34:02un détenu en particulier,
34:03Annick ?
34:03Du tout,
34:04du tout.
34:05Moi,
34:05j'estime qu'il a raison,
34:06M. Darmanin.
34:08Il est là
34:09pour faire la justice,
34:10pour voir
34:11l'incarcération
34:12de n'importe qui,
34:14il peut aller aussi
34:15n'importe qui,
34:17mais là,
34:17c'est quand même
34:18un président de la République.
34:20Déjà,
34:20je trouve que c'est déjà
34:21une honte
34:23qu'on lui fasse ça.
34:25Une honte.
34:26Didier,
34:27juste une toute petite
34:27dernière question.
34:29Vous m'entendez, Didier ?
34:30Oui,
34:30vous disiez que vous étiez
34:32à Paris aujourd'hui.
34:33Je ne sais pas
34:34si vous y êtes demain.
34:34Est-ce que vous irez
34:35au rassemblement
34:36organisé par les fils
34:38de Nicolas Sarkozy
34:39demain matin à Paris ?
34:40Alors,
34:41je vous dis tout de suite,
34:41si je peux,
34:43j'irai,
34:44parce que j'estime
34:45que c'est un homme
34:46d'honneur.
34:47Et c'est un homme
34:47qui a sauvé l'Europe,
34:49qui a sauvé la France
34:50sur le côté monnaie.
34:52Il a libéré
34:52chaque enfant
34:53infirmière
34:55du temple
34:55de la Libye.
34:57Alors,
34:57je pense qu'aujourd'hui,
34:58on a le droit
34:58d'avoir le respect.
34:59Je voudrais dire
35:00à Dominique...
35:01Juste d'un mot.
35:03Voilà.
35:03Dominique,
35:04changez votre fusil
35:05d'épaule dans la justice
35:06parce que je pense
35:07que vous dites des choses
35:08qu'à mon point de vue,
35:09ça va vous porter préjudice.
35:10Je pense.
35:11parce que j'estime
35:12qu'un avocat,
35:13il doit réagir autrement.
35:15En tout cas,
35:17vous êtes très partagé
35:18autour du cas
35:19de Nicolas Sarkozy.
35:20On aura l'occasion,
35:20bien sûr,
35:21d'y revenir demain
35:21puisque je vous le rappelle
35:22que c'est demain matin
35:24que l'ancien président
35:25sera officiellement
35:26incarcéré
35:26à la prison de la santé.
35:28On passe à un tout autre sujet
35:29dans un instant.
35:30Amazon qui contre-attaque
35:31contre les libraires.
35:32A tout de suite.
35:33Envoyez-nous vos messages
35:35sur l'application RTL
35:36ou appelez-nous
35:37au 30 de 10.
35:3850 centimes la nuit.
35:39Voturé.
35:41Jusqu'à 14 heures.
35:43Les auditeurs ont la parole.
35:45Amandine Bégaud sur RTL.
35:46Je pense qu'il faut vivre
35:49avec son temps
35:49et maintenant,
35:50la consommation
35:51ne se fait plus
35:52par les boutiques.
35:53C'est vraiment
35:54par la livraison.
35:55Les gens préfèrent Amazon
35:56parce que c'est plus pratique,
35:58plus rapide, etc.
35:59Cependant,
36:00il faudrait vraiment
36:01que les frais de port
36:03soient payants
36:04pour Amazon.
36:04Il faut vraiment
36:05arrêter le système
36:06de frais de port gratuits.
36:07Alors, je sais,
36:07on adore tous,
36:08mais c'est ça
36:09qui ruine nos commerces.
36:10La réaction d'Elodie
36:12au 30 de 10
36:13après cette nouvelle
36:15contre-attaque d'Amazon.
36:17Depuis quelques jours,
36:18le géant de la vente
36:19à distance propose
36:195% de réduction
36:21sur les livres
36:22à condition
36:22de les récupérer
36:23dans un point de retrait.
36:25Bonne idée ou pas,
36:26on va en débattre avec vous.
36:27Bonjour Pierre.
36:29Bonjour Amandine.
36:30Vous nous appelez d'où ?
36:31Alors, on vous appelle
36:32de Cambrai
36:32dans les Hauts-de-France,
36:33une ville moyenne,
36:35une librairie papeterie
36:36de centre-ville
36:36qui a un peu plus
36:37de 90 ans d'existence
36:39dans la même famille,
36:40rachetée en 1932
36:41par mon grand-père
36:42et mon arrière-grand-père.
36:43Donc, vous êtes libraire.
36:44Quel beau métier.
36:44Vous avez bondi
36:48en voyant
36:49cette promo
36:51proposée par Amazon ?
36:53Disons qu'on a bondi.
36:54C'est une chose en plus.
36:55Après, si vous voulez,
36:56dans nos métiers,
36:57on a aussi des systèmes
36:58de cartes de fidélité
36:59qui proposent en gros
37:00un mix entre 5 et 10%
37:02de remis
37:03suivant les achats
37:03de papeterie et de librairie.
37:05On a une proximité
37:06avec les gens,
37:08des gens qui ne sont pas
37:09devenus des amis
37:10mais qu'on connaît
37:10depuis des années,
37:12même des décennies.
37:12et puis,
37:14si vous voulez,
37:16une proximité,
37:17le lien social
37:18qui n'a strictement
37:18rien à voir
37:19avec ce modèle économique
37:20que met en avant Amazon
37:22puisque c'est un système
37:23complètement anonyme.
37:25Voilà.
37:25Donc, de toute façon,
37:26ce sont deux choses
37:27complètement différentes
37:28qui font qu'il y a des gens
37:31qui ont aussi oublié
37:33ce qu'était que le lien social
37:34mais qui le redécouvrent.
37:35Donc, on a toutes les classes d'âge.
37:37On a vraiment,
37:37comment dire,
37:38des familles,
37:39je vous dis,
37:40des jeunes,
37:41des moins jeunes,
37:42des gens un peu plus âgés.
37:43Et on est aussi aujourd'hui ici
37:45pour prouver le contraire
37:47et prouver qu'on peut
37:48continuer à perdurer
37:48malgré les difficultés
37:50que nous amènent
37:51ces nouveaux moyens
37:52de communication.
37:53Pierre, vous le disiez,
37:56ça fait donc plusieurs générations
37:57que vous avez cette librairie
37:58fondée par votre grand-père,
37:59je crois.
38:00Reprise,
38:01c'est une affaire familiale
38:02reprise en 1932.
38:04Reprise en 1932.
38:05J'imagine que l'arrivée d'Amazon,
38:07et là,
38:07ça ne date pas d'hier,
38:09a considérablement changé
38:10votre métier.
38:11Oui,
38:12a considérablement changé
38:13notre métier.
38:13Bon, après,
38:14comme j'avais envie de vous dire,
38:14ils sont quand même là
38:15depuis quelques années aussi.
38:17C'est vrai qu'on a pu trembler
38:19en les voyant arriver.
38:20Après,
38:21on s'est aussi adapté,
38:22on est aussi entré
38:23en résistance.
38:24Après,
38:24c'est aussi le message
38:25qu'il faut délivrer aujourd'hui,
38:26c'est expliquer aux gens
38:27que leur choix conditionne
38:30forcément l'avenir
38:31de nos centres-villes,
38:32à savoir,
38:33est-ce qu'on veut devenir
38:33des villes-bortoirs
38:34ou est-ce qu'on veut continuer
38:35à animer nos centres-villes ?
38:37Voilà,
38:37toute catégorie de commerce
38:39confondue d'ailleurs.
38:39Pierre,
38:40je voudrais vous faire dialoguer
38:43Pierre avec Karine.
38:44Bonjour Karine.
38:45Bonjour.
38:46Vous nous appelez d'où ?
38:47De Bétchine,
38:48dans le Pas-de-Calais.
38:49À côté,
38:50une petite ville à côté.
38:51Vous n'êtes pas très très loin.
38:53Non,
38:54oui,
38:54non.
38:54Vous,
38:55vous achetez sur Amazon,
38:56Karine ?
38:57Alors,
38:57oui,
38:58mais pas par choix
39:00parce que c'est Amazon.
39:02C'est juste que
39:03ma fille,
39:04quand elle était au lycée
39:06et que j'allais la chercher,
39:07il fallait acheter des livres,
39:09que ce soit en français,
39:10en anglais,
39:10en espagnol.
39:11systématiquement,
39:13je me disais,
39:14on va aller au Furet
39:14parce que nous n'avions plus
39:16de petites librairies
39:16mais le Furet du Nord
39:18qui est censé distribuer des livres
39:20et systématiquement,
39:22en réponse,
39:22j'avais,
39:23ah bah non,
39:23on n'a pas.
39:24Et ça s'arrêtait là,
39:25on ne me proposait rien.
39:27Donc,
39:27je me suis donc rabattue
39:28sur Amazon
39:29où là,
39:30j'avoue que j'ai trouvé
39:31tous les livres
39:31que j'avais besoin.
39:33Alors,
39:33qu'il y a les 5%
39:34de réduction ou pas,
39:36moi,
39:36ce n'est pas parce qu'il y a 5%
39:37que je vais acheter plus,
39:38en fait.
39:39C'est juste parce que
39:40c'est là où on me propose
39:41ce que j'ai besoin.
39:43Et,
39:44Karine,
39:44Pierre,
39:45j'imagine qu'on peut commander
39:46aussi dans votre librairie.
39:47Ah bah bien sûr.
39:48Alors,
39:48d'une part,
39:48on peut commander
39:49et on commande énormément
39:50de livres.
39:50Ensuite,
39:51si vous voulez,
39:51on a aussi les professeurs
39:53qui nous appellent
39:54des collèges
39:54ou des lycées,
39:55par exemple,
39:55pour réserver une trentaine
39:56d'exemplaires de tels titres
39:57qu'on met à disposition,
39:59bien sûr,
40:00au magasin
40:00pour les élèves.
40:02Donc,
40:02ça fait venir des gens
40:03sur le lieu de vente.
40:04Donc,
40:04déjà,
40:04il n'y a pas de frais de port
40:05contrairement à Amazon
40:06puisque je crois qu'aujourd'hui,
40:07quand on commande un livre
40:08sur Amazon,
40:09il y a peut-être
40:09cette remise de 5%,
40:10mais les frais de port
40:11font que finalement,
40:12cette remise,
40:13elle est absorbée,
40:14que le livre vous coûte plus cher.
40:16Et puis,
40:17comment dire ?
40:18Après,
40:18j'avais envie de vous dire aussi
40:19qu'on s'est adapté
40:20à tout ça.
40:20Pourquoi ?
40:20Parce qu'aujourd'hui,
40:22tous nos clients,
40:23il y a beaucoup de nos clients
40:23qui viennent chez nous
40:24et qui parfois
40:25commandent sur Amazon.
40:26Donc,
40:26ça ne m'empêche pas l'autre.
40:27Et Karine,
40:28vous ne trouvez pas
40:28qu'on veut tout,
40:29tout de suite,
40:29tout le temps ?
40:31Ah non,
40:31moi,
40:31ce n'est pas le fait
40:32de je veux tout,
40:33tout de suite,
40:33tout le temps.
40:34Moi,
40:35quand j'étais au lycée,
40:36il y avait la librairie du lycée
40:37qui s'appelait
40:37parce qu'elle était face
40:38à mon lycée.
40:40Quand on avait besoin
40:41d'un livre demandé
40:42par le professeur,
40:43le libraire nous disait
40:44oui,
40:44effectivement,
40:45il vous en faut
40:46combien d'exemplaires ?
40:47On va vous le commander,
40:48vous l'aurez à telle date.
40:50Que là,
40:50à aujourd'hui,
40:51on ne me proposait même pas
40:53de me le commander.
40:53La seule réponse,
40:54c'était non,
40:55on n'a pas.
40:56Bon,
40:57Pierre et Karine,
40:57restez avec nous,
40:58on va poursuivre le débat
40:59dans un tout petit instant.
41:00A tout de suite sur RTL.
41:02Jusqu'à 14h,
41:04Amandine Bégaud
41:05vous donne la parole
41:06sur RTL.
41:10Amandine Bégaud,
41:11RTL Midi,
41:12les auditeurs ont la parole.
41:15Et on continue
41:16à évoquer
41:17cette réduction
41:18que propose désormais Amazon,
41:195% de réduction
41:20sur les livres
41:21à condition
41:21de les récupérer
41:22dans un point de retrait.
41:23Ça inquiète
41:24bon nombre de libraires.
41:25Pierre,
41:26qui est toujours avec nous
41:27et Nicolas.
41:27Bonjour Nicolas.
41:29Bonjour.
41:29Vous nous appelez d'où ?
41:32De Pont-à-Mousson,
41:33dans le 54,
41:34Norte-et-Moselle.
41:35Bon,
41:35et alors vous êtes
41:35un tout jeune libraire,
41:36racontez-moi.
41:38Oui,
41:38tout à fait.
41:38Ça fait,
41:39avec mon associé,
41:40ça fait trois semaines
41:40qu'on a ouvert notre librairie
41:42et j'ai travaillé
41:43six ans
41:44dans une grande enseigne
41:45de vente
41:46de biens culturels
41:47auparavant.
41:48Bon,
41:48et c'est rare,
41:49enfin,
41:50de loin comme ça,
41:51je me dis,
41:51c'est rare des librairies
41:53qui ouvrent aujourd'hui
41:54en France.
41:55Alors oui,
41:56nous en fait,
41:57on a ouvert à Pont-à-Mousson
41:58surtout parce qu'il y avait
41:59un besoin,
42:00il n'y avait plus de librairie,
42:01donc voilà.
42:03Et alors,
42:03cette annonce d'Amazon,
42:04ça vous inquiète ?
42:06Oui,
42:06comme beaucoup
42:07de mes confrères,
42:09en fait,
42:10c'est un nouveau coup dur
42:11qui est porté
42:11à la librairie.
42:12Alors bon,
42:13on sait depuis quelques années
42:15que les lockers
42:16qui ont fleuri
42:17un peu partout en France
42:18sont devenus
42:19un peu des chevaux
42:20des chevaux de Troie
42:21d'Amazon,
42:22ils ont,
42:23ils essayent
42:24depuis quelques années
42:25de contourner
42:26la loi d'Arcos
42:27par rapport
42:28à la tarification
42:29des envois
42:30de livres neufs.
42:31Et puis là,
42:32aujourd'hui,
42:32c'est la remise
42:33de 5%,
42:34donc,
42:35c'est pas étonnant,
42:36mais bon,
42:37c'est triste
42:37de voir encore,
42:39voilà,
42:39lutter contre Amazon
42:40aujourd'hui.
42:42Pierre,
42:43vous entendez Nicolas
42:44qui vient d'ouvrir
42:45sa librairie ?
42:46Bah oui,
42:47j'entends Nicolas,
42:47alors déjà,
42:48j'ai envie de lui dire
42:48de ne pas s'en faire
42:49parce qu'il fera forcément
42:50la différence
42:50par rapport à des gens
42:52qui sont simplement
42:52des gens qui envoient
42:53des livres.
42:54Je voulais aussi revenir
42:54sur la personne
42:55qui avait parlé précédemment,
42:57Karine de Béthune.
42:58Alors effectivement,
42:58un libraire qui ne propose
42:59pas de commander des livres,
43:00excusez-moi du coup,
43:01mais pour moi,
43:01c'est pas un libraire
43:02parce que c'est l'un
43:03des premiers services
43:03qu'on propose justement
43:04à un client
43:05compte tenu de la multitude
43:07d'ouvrages
43:08qu'il y a à vendre
43:10chez les éditeurs,
43:11voilà.
43:12Et puis après,
43:13je comprends effectivement
43:13qu'on puisse s'en faire,
43:14mais après,
43:15il faut aussi dire une chose,
43:16c'est qu'on a quand même
43:16la chance d'avoir
43:18un métier
43:19qui a été protégé
43:22au niveau des prix
43:23puisque c'est l'éditeur
43:24qui décide du prix du livre
43:25et non pas le libraire
43:27comme dans d'autres pays européens
43:28qui peut proposer
43:29un prix complètement différent
43:30si ils vont les librairies.
43:32Donc après,
43:33c'est vrai que ces 5%,
43:33ça peut faire peur,
43:34mais des coups durs,
43:36on en a eu,
43:37on en a eu d'autres,
43:38je pense qu'on en a eu d'autres
43:39notamment quand Amazon
43:40s'est lancé
43:40et puis a commencé
43:41à vendre un petit peu
43:42à tout et n'importe quoi
43:43et donc toucher
43:44à toutes les professions.
43:45Après,
43:46je ne dis pas
43:47que ce n'est pas évident
43:48et que le métier est dur
43:49et que les temps sont dur aussi.
43:50Mais bon,
43:51il faut y croire
43:51et puis aussi,
43:53j'ai aussi envie de vous dire
43:54qu'une entreprise,
43:54elle est ce qu'on est
43:55en toute modestie
43:56et que si on s'accroche
43:58et qu'on s'est développé
43:59un réseau,
44:01comment dire,
44:01l'entretenir,
44:02nous aujourd'hui,
44:02on a des gens au magasin
44:03qui fonctionnent énormément
44:04avec les réseaux sociaux aussi
44:05qui proposent des livres,
44:07qui mettent des livres
44:07en avant chaque semaine
44:08pour justement
44:10faire découvrir
44:10au lecteur
44:11des nouveautés.
44:13Bon,
44:13après,
44:14voilà,
44:14c'est un petit peu
44:15mon point de vue.
44:16Bon,
44:16moi,
44:16malheureusement,
44:17moi,
44:17j'ai 59 ans,
44:19je suis plutôt
44:19sur la fin d'une carrière.
44:21Oui,
44:21mais c'est quand même sympa
44:22de voir qu'il y a des libraires
44:23qui commencent.
44:24Ah,
44:24mais complètement,
44:25c'est courageux
44:25et après,
44:26j'en remercie
44:27en ouvrant justement
44:28leur librairie
44:29dans un endroit
44:30où il y a des besoins,
44:31ils ont vraiment
44:33une carte à jouer,
44:35je pense.
44:36Élodie,
44:37bonjour.
44:38Oui,
44:38bonjour.
44:39On vous a entendu
44:40tout à l'heure,
44:41vous nous aviez laissé
44:41un message au 3210
44:43et on vous a rappelé.
44:44Pour vous,
44:44l'explication,
44:46c'est que les gens
44:46veulent plus se déplacer ?
44:48Oui,
44:48pour moi,
44:49comme vous aviez dit
44:50tout à l'heure,
44:51c'est le tout,
44:51tout de suite.
44:53Pour moi,
44:53on veut consommer rapidement.
44:55Je pense que
44:55toute la population française
44:57est cliente d'Amazon.
44:59Moi,
45:00je suis factrice,
45:00je vois très bien
45:01qu'Amazon représente
45:02un de nos plus grands clients
45:04et en plus,
45:07là,
45:07ils vont rebaisser les prix.
45:09Je trouve que,
45:10enfin,
45:10c'est très pessimiste
45:11mais pour moi,
45:12ils assassinent
45:13les librairies,
45:15ce n'est pas possible.
45:16Bon,
45:17on va essayer
45:18de garder espoir
45:20notamment pour Nicolas
45:21qui vient d'ouvrir
45:21sa librairie
45:23il y a trois semaines.
45:24Elle s'appelle comment,
45:24Nicolas,
45:25votre librairie
45:25à Pont-à-Mousson ?
45:27Entre les lignes.
45:28Entre les lignes.
45:29Écoutez,
45:30rappelez-nous
45:30d'ici quelques semaines
45:31et on fera peut-être
45:31un petit bilan
45:32avec vous.
45:33Merci beaucoup,
45:34Elodie,
45:34je suis désolée,
45:35on avait très peu de temps.
45:36Merci à Pierre
45:36et Karine également.
45:38Dans un instant,
45:39vous retrouvez Jean-Alphonse
45:40Richard,
45:40l'heure du crime
45:41avec un mystère,
45:43une affaire vieille
45:44de plus de 50 ans,
45:44Jean-Alphonse.
45:45Et une affaire
45:45totalement inédite
45:46dans l'heure du crime.
45:47c'est la mort
45:48de François Spernin,
45:4915 ans et...
45:49Sous-titrage Société Radio-Canada
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