- il y a 3 mois
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 09 octobre 2025.
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00:0012h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole, avec Amandine Bégaud.
00:08Et à la une, la tombe de Robert Badinter, profané, on l'a appris il y a à peine une heure, à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine.
00:17Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire ce soir.
00:20Il entrera au Panthéon, demeure éternelle de la conscience et de la justice, écrit Emmanuel Macron.
00:25La République, ajoute le Président, est toujours plus forte que la haine.
00:30Robert Badinter au Panthéon, s'est réunie ce soir à 19h.
00:34Que retenez-vous de l'homme ?
00:37Est-ce que vous vous souvenez de son discours en 1981 sur l'abolition de la peine de mort ?
00:44Vous nous appelez dès à présent au 3210.
00:46On va en débattre dans un instant si vous voulez pousser aussi un coup de gueule après cette profanation.
00:51N'hésitez pas, le standard est ouvert.
00:53Emmanuel Macron qui a jusqu'à demain soir pour nommer un nouveau Premier ministre.
00:58C'est en tout cas l'engagement qu'il a pris.
01:02Alors qui pour Matignon va en débattre dans un instant ?
01:05Et puis les réquisitions au procès en appel des viols de Mazan.
01:08Le parquet a demandé 12 ans de prison contre le seul accusé qui a fait appel.
01:12C'est plus que la peine à laquelle il avait été condamné en première instance.
01:159 ans de prison, on le rappelle, le verdict est attendu ce soir.
01:19La météo, bon, mitigée pour aujourd'hui, Peggy.
01:22Et ensuite ?
01:23Eh bien ça ira mieux.
01:25Retour du soleil quasiment partout.
01:26Je dis bien quasiment parce que demain, c'est vrai qu'on aura pas mal de nuages déjà le matin sur l'extrême nord entre la Bretagne, la Normandie et les Hauts-de-France.
01:33Sur les Pyrénées aussi, ce sera couvert.
01:35Et entre l'Auvergne-Rhône-Alpes et la Franche-Comté.
01:37Ailleurs, le soleil sera déjà bien présent.
01:39Et dans l'après-midi, du soleil pour quasiment tout le monde.
01:42Quasiment parce que ça restera chargé sur l'extrême nord entre la Bretagne, la Normandie, les Hauts-de-France et les frontières du nord.
01:48Le tout sous des températures minimales comprises entre 8 et 12 degrés jusqu'à 16 près de la Méditerranée.
01:53Et avec l'ensoleillement, on a des températures qui remontent légèrement, 16 à 20 au nord, 21 à 23 au sud jusqu'à 26 près de la Méditerranée.
02:02Et le week-end sera beau, c'est pas mal non plus.
02:05Samedi et dimanche, même type de temps, toujours plus nuageux entre le nord de la Bretagne et Hauts-de-France et les frontières du nord.
02:11Bien ensoleillé partout ailleurs, une moyenne de 18 au nord et 24 au sud.
02:15Merci beaucoup Peggy.
02:18Jusqu'à 14h.
02:20Les auditeurs ont la parole.
02:22Amandine Bégaud sur RTL.
02:24Et aujourd'hui, moi je crois que l'homme de la situation, c'était quand même Sébastien Lecornu.
02:28Il faudrait qu'il recommence parce que lui, il était capable de mettre tout le monde autour de la table.
02:32Donc c'était plutôt pas mal.
02:33Aujourd'hui, les Français, ils ont les politiques qu'ils méritent de toute façon.
02:36Dès qu'ils ne sont pas contents, ils votent à Rennes.
02:38Aujourd'hui, on a des gens qui ne votent pas pour la France, qui votent pour leur parti.
02:41Et puis je vois Rétaillot, pourtant je suis républicain, j'ai voté pour lui pour qu'il soit président des républicains.
02:46Mais aujourd'hui, il me dégoûte.
02:46Le message d'Aurélien au 3210, qui vote lui donc plutôt pour Jean-Louis Borloo.
02:53Et vous, qui voyez-vous à Matignon ?
02:56Emmanuel Macron, je le disais, devrait donner le nom d'ici demain soir au plus tard.
03:03Et vous êtes déjà nombreux à réagir.
03:05D'après les informations du service politique de RTL, il y a deux noms qui circulent avec insistance.
03:10Celui de Sébastien Lecornu, en effet, qui pourrait être à nouveau nommé.
03:15Et puis celui de Jean-Louis Borloo.
03:17Bonjour Franck.
03:19Bonjour les auditeurs.
03:21Franck de Nice.
03:22Alors vous, vous souhaitez qui ?
03:24Est-ce que Jean-Louis Borloo, ça vous plairait ?
03:26Non, moi je persiste et signe.
03:28J'ai trois possibilités.
03:29J'ai un tiers-fait gagnant ou perdant.
03:32Mais Jean-Louis Borloo, non.
03:33Puisque franchement, M. Macron lui avait demandé un rapport sur la politique de la ville
03:38qu'il n'a pas utilisée en 2018 ou je ne sais plus quoi.
03:41Donc quel est l'intérêt de revenir au gouvernement ?
03:43Bon, il pourrait se réconcilier.
03:44Et puis bon, ils ne peuvent pas être d'accord sur tout.
03:48Mais je persiste et signe en proposant soit il va réellement à gauche,
03:52chercher quelqu'un de gauche.
03:53Et là, je mets une femme, je mets Delphine Bateau.
03:55Comme à Massignon, puisqu'elle est actuellement députée écologique.
03:59Elle a été socialiste et ministre sous Hollande.
04:02Et ça pourrait permettre, éviter la censure par le parti socialiste
04:05et le groupe écolo à l'Assemblée.
04:07Bon, c'est mon choix numéro un.
04:09Mon choix numéro deux, je persiste et signe avec Charles de Courson.
04:13D'accord.
04:14Parce que Charles de Courson, il a un groupe aussi à l'Assemblée,
04:1723 députés, ancien président de la commission des finances, rapporteur.
04:21Et puis il a son cinquième ou sixième mandat de député.
04:23Et surtout, il n'a pas d'ambition présidentielle.
04:26Donc, pourquoi pas ?
04:27Et si vraiment, il n'y a personne, je suis disponible en point numéro trois.
04:31Bon, ça, c'était la petite touche d'humour, Franck.
04:33Voilà.
04:33Il y a Marie-Bénédicte Allaire du service politique qui m'a rejoint en studio.
04:37Marie-Bénédicte, à l'instant, Franck propose...
04:40Alors, son nom, mais ça, c'était pour rigoler.
04:42Sinon, il propose deux noms pour Matignon, Delphine Bateau et Charles de Courson.
04:47Delphine Bateau, d'abord.
04:48Alors, Delphine Bateau, c'est iconoclaste, c'est inattendu.
04:54C'est quelqu'un qui a beaucoup de qualité, notamment une très forte personnalité,
05:00mais qui n'a pas construit autour d'elle les conditions de rassembler des gens.
05:05Elle est assez solitaire, Delphine Bateau.
05:08C'était l'ancienne ministre de l'Environnement de Jean-Marc Ayrault.
05:13Et puis, elle était partie sur un désaccord sur le budget.
05:18Elle avait exprimé, sur l'antenne de RTL, je crois, d'ailleurs, son désaccord avec le budget qu'on lui accordait.
05:24Et du coup, le président, le Premier ministre, lui avait dit, bon, c'est au revoir, madame.
05:28Et elle travaille en solitaire, elle a cette réputation-là.
05:32Donc, est-ce que dans le moment, c'est quelqu'un qui aurait la souplesse entre gens pour rassembler, faire voter un budget ?
05:39Je ne suis pas sûre que ce soit le bon profil.
05:41La deuxième personne, c'est...
05:42Charles de Courson.
05:43Charles de Courson.
05:44Alors, Charles de Courson, pourquoi pas ?
05:47C'est quelqu'un qui a des amis politiques à droite et à gauche,
05:52parce qu'il vient quand même de la droite, du centre-droit.
05:54et qu'il s'entend très bien avec, comment s'appelle-t-il ?
06:01Mais je ne peux pas vous aider, je ne vois pas qui.
06:03Ah, avec Éric Coquerel.
06:04Avec Éric Coquerel.
06:06Est-ce qu'il accepterait de devenir Premier ministre ?
06:09Il n'a pas d'ambition présidentielle ?
06:10Non, il n'a pas d'ambition présidentielle.
06:12Après, la droite, justement, n'apprécie pas trop sa bonne entente avec les Insoumis.
06:19Je crois que ça, ça le disqualifie un petit peu.
06:21Mais c'est aussi, pourquoi pas, une bonne idée.
06:23C'est quelqu'un qui, en tout cas, connaît le budget sur le bout des doigts.
06:26Et Franck faisait remarquer, comme vous,
06:28que Jean-Louis Borloo s'était fâché contre Emmanuel Macron,
06:32effectivement, au moment de la remise de ce rapport.
06:35Le président avait eu des mots très durs, d'ailleurs.
06:37Oui, le président, en plus, l'avait humilié en public,
06:42puisqu'il lui avait commandé ce rapport,
06:44et il avait dit, deux mâles blancs qui parlent des banlieues, ça ne va pas.
06:49Tout ça, devant Jean-Louis Borloo et devant 600 personnes,
06:51ça ne lui avait pas plu du tout à Jean-Louis Borloo.
06:54Après, ça date d'il y a plus de dix ans, l'eau a coulé sous les ponts.
06:58Est-ce que l'un et l'autre peuvent se dire...
07:01Voilà, c'est l'enjeu.
07:02L'enjeu est important.
07:03L'enjeu est important.
07:04Passons sur nos différents.
07:07En tout cas, son nom circule avec insistance.
07:09Bon, Franck, restez avec nous.
07:10On va accueillir Philippe.
07:11Bonjour Philippe.
07:12Bonjour Amandine Bégaud.
07:13Bonjour à tous.
07:14Vous nous appelez d'où ?
07:15De Nantes.
07:16Très bien.
07:17Je peux me permettre de vous demander votre âge ?
07:18Absolument, 60 ans.
07:2060 ans.
07:21Très bien.
07:21Vous faites quoi dans la vie ?
07:22Je suis gérant d'une entreprise.
07:24D'accord, une entreprise de quel secteur ?
07:26D'informatique.
07:27D'informatique, très bien.
07:28Le nom de Jean-Louis Borloo, ça vous plairait ?
07:30Absolument.
07:31Pourquoi ?
07:32Absolument.
07:32C'est quelqu'un pour moi, déjà, qui connaît très bien le terrain.
07:35Je crois me souvenir qu'il a été président du club de foot de Valenciennes.
07:39Il a été maire de Valenciennes.
07:41Il a été plusieurs fois ministre.
07:43L'électrification de l'Afrique, je crois que c'est de M. Borloo.
07:47Enfin, franchement, pour moi, ça me paraît l'homme de la situation.
07:50Il a fait une intervention il n'y a pas longtemps, je ne sais plus sur quels médias.
07:53Franchement, chapeau.
07:54Il était venu nous voir sur RTL au mois de juin, de mémoire.
07:58Et il avait vraiment, pour le coup, vivement mis en garde le gouvernement qui envisageait de baisser les avantages,
08:06et notamment le crédit d'impôt sur l'emploi à domicile.
08:08On sait que c'est son bébé, c'est lui qui avait pensé ça.
08:11Et il a poussé un sacré coup de gueule.
08:13Après, c'est un personnage, j'allais dire, iconoclaste, qui a fait beaucoup de politique,
08:18mais pas tout à fait un politique.
08:20Il a eu une grande carrière d'avocat.
08:22Il n'a pas la langue dans sa poche.
08:24C'est peut-être compliqué à gérer, Philippe ?
08:27Oui, mais ça dépend de qui va être entouré.
08:29De toute façon, quel que soit le Premier ministre, ça va être compliqué.
08:32Avec la composition de l'Assemblée qu'on a, ça va être compliqué.
08:34Moi, une personne aussi que je découvre un peu, c'est Sébastien Lecornu.
08:38Franchement, moi, je trouve que c'est un homme politique
08:40qui sort un peu de la traditionnelle langue de bois, etc.
08:44Moi, je le trouve franchement très bien.
08:46Je lui souhaite un grand avenir.
08:48Il a marqué des points hier, vous trouvez ?
08:50Absolument.
08:50Ah oui, franchement, moi, son intervention, je l'ai trouvé.
08:53Il est clair, il dit les choses, il est franc.
08:56Sincère, non ?
08:57Je voyais beaucoup ce mot-là, notamment sur les réseaux sociaux, hier soir.
09:01Absolument.
09:01On sent que lui, par rapport à pas mal d'autres, alors pas tous,
09:04il y a des politiques qui se font vraiment de la politique
09:05parce qu'ils ont envie d'aider le pays,
09:08mais il y en a quand même beaucoup, j'allais dire surtout à gauche,
09:11qui pensent qu'à leur poste.
09:14Franck, vous êtes toujours avec nous.
09:16Sébastien Lecornu, à nouveau nommé, ça vous plairait ou pas ?
09:20Franck ?
09:21Jusqu'à hier, oui, je suis là, bien sûr.
09:23Oui, moi, ça me plairait bien également,
09:24parce que c'est vrai que je vais aller dans la continuité de l'auditeur,
09:27à l'actuel.
09:27Moi, quand je l'ai écouté hier au journal de 20 heures,
09:30je me suis dit, mais quel gâchis, au bout de 26 jours,
09:34alors il mériterait d'y aller, c'est quand même un visage nouveau,
09:38même s'il a été ministre des Armées pendant 5, 4 ans,
09:41et avant, il n'était pas très connu,
09:43ça reste une tête nouvelle du 109,
09:45et on a 920 parlementaires,
09:47donc je pense qu'on peut trouver des sénateurs ou des députés
09:49qui peuvent former un gouvernement technique et restreint
09:52et changer toutes ces têtes qu'on voit depuis 2017.
09:56Marie-Bénédicte, le handicap, si j'ose dire,
10:01de Sébastien Lecornu,
10:02c'est que c'est quand même un ultra proche d'Emmanuel Macron.
10:05C'est ça, c'est un ultra proche d'Emmanuel Macron,
10:07et pour les macronistes, pour Bruno Retailleau, par exemple,
10:10ça ne passe pas, c'est trop macroniste.
10:12En tout cas, il ne participerait pas à un gouvernement Lecornu 2.
10:16Donc, voilà, c'est son principal handicap.
10:20Après, avec lui, Emmanuel Macron est sûr que le courant passe
10:24et qu'ils sont sur la même longueur d'onde, finalement.
10:26Ce qui, avec Jean-Louis Borloo, est un peu plus compliqué,
10:29parce que c'est quelqu'un qui est très libre
10:31et qui usera de cette liberté.
10:33Il ne demandera pas la permission au président
10:36avant de dire telle ou telle chose.
10:37Bonjour François.
10:39François ?
10:40Oui, vous m'entendez ?
10:42Oui, je vous entends très bien.
10:43Vous nous appelez d'où ?
10:45Là, je suis d'Audeauville.
10:46Audeauville, très bien.
10:47Vous avez quel âge ?
10:49J'ai 69 ans.
10:5169 ans, vous êtes retraité ?
10:52Oui, exactement.
10:53Dans tous ces noms qu'on a cités,
10:55est-ce qu'il y en a un qui vous inspire ?
10:57Alors, pas du tout, pas du tout.
10:58Bon, à la rigueur, M. Borloo, il doit du privé,
11:00c'est un avocat.
11:01Bon, ces gens-là, ça n'a rien à voir avec les énarques.
11:03Je le décroche un petit peu.
11:05Mais attendez, il va falloir arrêter tout ce système
11:08qui est un circuit fermé qu'on ne peut plus déboulonner.
11:11C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il va falloir changer de méthode.
11:14Il faudrait un homme d'entreprise comme M. Ghosn,
11:16comme M. Tabarais.
11:17Carlos Ghosn ?
11:18Oula, Carlos Ghosn, vu les ennuis qu'il a eus avec la justice,
11:21ce n'est pas gagné quand même.
11:22Je dis un M. Com, vous voyez ce que je vais vous dire.
11:24Donc, M. Tabarais, vous voyez ce que je vais vous dire.
11:27Donc, vous avez des gens de valeur, d'entreprise.
11:30Mais l'État est en faillite.
11:32Il faut un chef d'entreprise.
11:33Ces énarques-là, ce n'est pas leur argent.
11:35Ils ne savent jamais gérer d'argent.
11:37On leur donne tout.
11:38Quand ils ont fait l'énard, on les embauche à vie.
11:40Comme Mme Bonnecasselle, ça retrouve un super job à la Cour des comptes.
11:44Son mari qui est député, comme ça, c'est super.
11:46Ça fait des 50-60 000 euros par mois.
11:48Ils ne vont pas être malheureux.
11:49Là, vous vous poussez un peu, François, sur le montant.
11:51Non, mais c'est un système qu'il faut déboulonner.
11:53Il faut faire comme les hommes.
11:54Vous ne voulez plus de politique.
11:55Mais ça veut dire quoi ?
11:56Vous pensez qu'il faut gérer la France comme une entreprise ?
11:59C'était quand même un peu le projet initial d'Emmanuel Macron
12:02quand il avait parlé de Startup Nation et autres.
12:05On a vu les résultats.
12:06C'est pour ça que je vous pose la question.
12:07Non, mais il faut faire comme l'Amérique.
12:10Il faut des gens qui viennent du privé dans la politique.
12:12C'est fermé, la politique française.
12:14C'est l'ENA qui a fait ça.
12:16Donc, M. De Gaulle, vous voulez supprimer l'ENA, vous vous rappelez ?
12:18Là, pourquoi on est dans un malaise comme ça ?
12:20On ne va pas s'en sortir.
12:21On peut mettre M. Borloo, on peut mettre n'importe qui.
12:24On ne s'en sortira pas.
12:25C'est toujours les mêmes.
12:26Un chef d'entreprise comme Michel Létoir-Leclerc,
12:28souvent, on a l'impression qu'il voulait y aller.
12:31Mais c'est formidable.
12:32C'est-à-dire qu'il faut mettre des gens comme ça de valeur.
12:34Parce que quand on aura un système...
12:37Regardez, on va faire les triangulaires, là, prochainement.
12:39Parce que là, on va encore avoir les triangulaires.
12:43Alors, on va refaire encore 5 ans de misère.
12:46On va faire encore des dettes et des dettes et des dettes.
12:48Et puis, un jour, les familles vont nous prendre la main.
12:50Et puis, ils vont nous prendre l'argent qu'il y a sur les comptes.
12:52Ils vont faire des systèmes qui vont vouloir payer la dette.
12:55C'est ce qui est normal.
12:56Bon, François...
12:57Le système d'aujourd'hui, il faut faire des primaires comme en Amérique.
13:00Et sortir de ce masque d'énarque qui nous ont mis dans cette galère.
13:07Bon, François, restez avec nous.
13:08On va poursuivre le débat.
13:09Quelqu'un de gauche, de droite, chef d'entreprise.
13:13Un inconnu aussi, tiens, pourquoi pas.
13:15Je vous attends au 3210.
13:17A tout de suite.
13:17Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
13:21ou appelez-nous au 3210.
13:2350 centimes la minute.
13:24Coup voiturez.
13:27Amandine Bégaud.
13:28RTL Midi.
13:29Les auditeurs ont la parole.
13:31Moi, je dirais très bien M. Ménard Robert, maire de Béziers.
13:34Très intelligent.
13:36Il a une connaissance de toute la politique.
13:38Il est juste.
13:40C'est quelqu'un qui saurait faire la part des choses.
13:43Donc, c'est mon avis.
13:44Je pense que M. Dominique de Villepin, ancien Premier ministre de Jacques Chirac,
13:49serait la personne qui conviendrait mieux dans les circonstances actuelles.
13:54En plus, il a une très longue expérience diplomatique.
13:58Et dans le contexte international présent, ça tomberait très bien.
14:02Il a une certaine hauteur.
14:03Il a du Jacques Chirac en lui.
14:05Voilà, vous êtes nombreux à nous appeler au 3210 à réagir.
14:09Qui verriez-vous à Matignon ?
14:11C'est la question du jour.
14:12Didier, on vient d'entendre votre message.
14:15Bonjour.
14:16Alors, Didier de Saint-Germain-en-Laye.
14:19Qui vote de Villepin.
14:19Or, Inère Saint-Germain.
14:21Oui, pardon.
14:21J'ai deux Didiers en attente.
14:23L'autre Didier, celui d'Arras.
14:25Je vous prends dans un instant.
14:27D'abord, Didier, on vient de vous entendre.
14:29Ce message, vous, vous plaidez pour Dominique de Villepin.
14:31Oui, parce que je me situe modestement face à l'histoire.
14:36Et il faut quelqu'un qui est susceptible, moi je ne sais pas, mais qui pourrait rassembler, sauf ceux qui pensent que les policiers sont des barbares.
14:46Mais au-delà, il pourrait arriver à constituer quelque chose, un gouvernement de crise.
14:52Parce que les compromis, ce n'est pas notre culture institutionnelle.
14:57En Allemagne, oui, j'y suis allé souvent, en Allemagne.
15:01Puis je vous dis ça, je n'ai pas cette compétence-là, mais pensant à une ancienne collègue professeure d'histoire, je pense qu'elle m'aurait dit ça.
15:08Alors Didier, il y a Marie-Bénédicte Thalère du service politique qui est avec moi en studio.
15:14Bonjour Marie-Bénédicte.
15:15Bonjour Didier.
15:16Dominique de Villepin, c'est quand même un personnage compliqué, notamment pour la droite, vu ses dernières positions, non ?
15:23Absolument, il a été beaucoup dans le sens d'une certaine gauche, même les insoumis.
15:30Il est presque plus proche des insoumis aujourd'hui que des républicains.
15:33Presque, parce que le langage qui tient, le discours qui tient, finalement, parle à la gauche.
15:40Et puis, il est auréolé aussi du discours de l'ONU qu'il avait prononcé à la place de Jacques Chirac et qui avait eu un fort retentissement.
15:49Et lui, il pense à la présidentielle pour le coup ?
15:51Ah oui, ça, il y pense.
15:52Ah oui ?
15:53Oui, oui, il y pense.
15:55Sinon, je pensais à Jean-Pierre Raffarin.
15:56Ah, Jean-Pierre Raffarin.
15:57Alors, Jean-Pierre Raffarin, il avait déjà été sollicité par le président, bon, il y a plusieurs années de ça.
16:04Et déjà, à l'époque, il avait dit, non, moi, ça y est, c'est fini.
16:06J'ai, alors, je ne sais plus quel âge il a, mais déjà, à l'époque, il avait 70 ans passés.
16:11Ah, mais il faut respecter.
16:12Il estimait que, bon, il en avait fait assez, qu'il voulait bien conseiller, donner son avis, faire part de son expérience.
16:19Mais retourner à Matignon, c'est quand même une essereuse.
16:21Matignon, il faut vraiment pouvoir supporter ça.
16:24Ah, il faut être costaud, hein ?
16:24Il faut être costaud, absolument.
16:26Bon, et l'hypothèse Borloo, Didier, elle vous plaît ou non ?
16:30Non, il n'a pas l'envergure.
16:31C'est un monsieur qui est très gentil, mais il n'a pas l'envergure.
16:34Il faut la dimension.
16:36Je rappelle, le Premier ministre est responsable de la Défense nationale.
16:40Il ne faut pas l'oublier.
16:41C'est dans la Constitution.
16:43Et donc ça, vous pensez qu'il n'est pas à la hauteur ?
16:45Oh non, il n'est pas.
16:46Il faut quelqu'un de grande envergure.
16:47Alors, je vais vous faire écouter Bruno Retailleau, à qui on a posé justement la question.
16:52Pour ou contre Jean-Louis Borloo à Matignon ?
16:54Écoutez la réponse du ministre de l'Intérieur démissionnaire, patron des Républicains.
17:00Il est disruptif.
17:01Et Jean-Louis n'est pas ni de gauche.
17:05Ni d'électroniste.
17:05Dernièrement, il n'était pas en tout cas.
17:08Mais ce n'est pas moi qui nomme.
17:11Voilà les propos de Bruno Retailleau, au micro de Julien Fautra.
17:16C'était ce matin lors d'un colloque organisé par Politico.
17:20L'autre Didier, bonjour.
17:23Bonjour RTL.
17:24Je suis désolée de vous appeler comme ça.
17:26Vous nous appelez d'Arras, c'est ça ?
17:27Exactement.
17:28Bon, cette hypothèse Jean-Louis Borloo, elle vous plaît ou pas ?
17:31Ça n'est pas si mal que ça.
17:33On parlait tout à l'heure des aides à domicile qu'il avait initiées.
17:39Ça, c'était une très, très grande idée qui a permis de sortir beaucoup de gens du travail au noir,
17:44qui a aidé beaucoup de femmes qui travaillent à gérer les travaux à domicile.
17:51Donc, ce n'est pas une mauvaise idée.
17:53En tout cas, ce qui est très important pour moi, c'est d'avoir un Premier ministre
17:57qui n'ait pas l'idée d'abroger la réforme des retraites.
18:02Parce que là, les retraites, c'est tous les ans une aggravation de la dette de la France.
18:09Et la dette, c'est une espèce de hold-up que les générations actuelles font vis-à-vis des générations suivantes.
18:17Nos enfants, petits-enfants vont arriver dans la vie active avec un fardeau énorme
18:21qui va leur être très difficile d'achimer, parce que la vie va être plus difficile économiquement dans le futur.
18:27Je peux me permettre de vous demander votre âge, Didier, puisqu'on parle de retraite ?
18:2969 ans.
18:3169 ans. Vous êtes à la retraite, vous ?
18:33Non.
18:33Non ? Vous êtes médecin, c'est ça ?
18:35Oui.
18:36Donc, vous continuez à consulter ?
18:38Exactement.
18:38Je travaille 45 heures par semaine.
18:4245 heures par semaine, alors.
18:44Pas toujours, pas toujours.
18:46En tout cas, il y a certaines semaines, je travaille comme ça.
18:49On parlait plus que d'abrogation, et hier on en a beaucoup parlé,
18:53de suspension de cette réforme des retraites,
18:55parce que c'est un point de blocage et de crispation depuis, j'allais dire, plusieurs années,
18:59mais oui, c'est le cas, cette réforme borne.
19:02Est-ce qu'au moins le temps de voter un budget et d'organiser une nouvelle présidentielle,
19:07ça ne vaut pas le coup d'appuyer sur le bouton pause, non ?
19:09Ça me paraît vraiment irresponsable.
19:12Donc, c'est l'aggravation de la dette.
19:14En plus, ça a été très difficile de l'obtenir, cette réforme,
19:17des manifestations, des mois vraiment de pertes de travail,
19:22des sacrifices, des policiers qui ont été sur la brèche.
19:26Renoncer à ça, c'est vraiment, pour moi, une catastrophe.
19:29Et c'est moralement, féminin, moralement, très attaquable, moralement,
19:35dans la mesure où on dit non, on veut maxer au davantage pour nous,
19:39tant pis pour les autres qui suivront, après nous, déluge.
19:42Ça, cette mentalité-là, elle est vraiment extrêmement critiquable et irresponsable.
19:47Et vraiment, l'histoire jugera très mal nos générations.
19:50En plus, on accuse nos politiciens.
19:53Mais en fait, non, c'est nos duos politiciens-électeurs qui sont responsables.
19:56Parce que les électeurs élisent des politiciens qui leur font des promesses attenables.
20:01Et la seule façon de les tenir, c'est de faire payer ceux qui ne sont pas là pour se défendre,
20:06les enfants, les jeunes.
20:08Et les jeunes ne peuvent pas se battre, n'ont pas les moyens de se battre pour leur avenir.
20:14Mais leur avenir est vraiment très compromis par tous ces gens.
20:17Mais vraiment, les gens, Olivier Faure, qui pose comme condition cette suspension ou l'abrogation,
20:25c'est vraiment irresponsable.
20:26Et l'histoire, je pense, ça sera très très dur avec ces personnes-là.
20:30Merci beaucoup Didier.
20:31En tout cas, ça vous fait beaucoup réagir sur la page Facebook de l'émission, sur l'application.
20:36Bonjour Victor.
20:37Bonjour Amandine, bonjour à tous.
20:39Beaucoup de messages.
20:39Beaucoup de messages sur l'application RTL.
20:41Pour Bruno, c'est Pierre Moscovici qui doit être nommé Premier ministre.
20:45Victoria est pour la nomination de Dominique Strauss-Kahn.
20:48Jean-Christophe nous dit, Jean-Pierre Raffarin.
20:50Et Sylvain nous dit, si le cornu n'est pas reconduit, j'aimerais qu'il retourne aux armées.
20:54Merci beaucoup Victor.
20:55Bonjour Emmanuel.
20:57Bonjour.
20:57On va aller très vite parce qu'il faut donner la parole à tout le monde.
20:59Alors vous, vous avez une proposition étonnante.
21:03En fait, j'ai trouvé votre question intéressante.
21:05Vous avez demandé qui est-ce qu'on a envie de voir Premier ministre.
21:08Et en fait, là, j'ai entendu plein de gens.
21:10Je n'ai pas envie de les voir.
21:12C'est les gens qui incarnent l'échec de la France.
21:14Les Français ne peuvent plus les voir.
21:16Donc qui j'ai envie de voir ?
21:17Quelqu'un qui est lié à du charisme, qui incarne la force, qui impose le respect,
21:22qui a une image positive.
21:24Et je trouve que Teddy Riner mettrait un petit peu tout le monde autour de la table.
21:28Et il aurait, je crois, l'autorité naturelle.
21:30Alors vous savez que Teddy Riner, il a dit, au-delà de blaguer,
21:33il a dit que lui, il n'écartait pas l'hypothèse de se lancer en politique,
21:37mais qu'il voyait haut.
21:38Donc en gros, c'était la présidence ou rien.
21:40Ben oui, mais enfin bon, c'est déjà un bon début, vous pourrez en convenir.
21:45Et en plus, pour le coup, on sent qu'il y a une certaine connivence avec Macron.
21:49Donc on pourrait en plus avoir l'impression que les choses pourraient se passer pas si mal.
21:55Bon.
21:55Bref, donc voilà la suggestion.
21:58Merci pour votre participation au débat.
22:01On est en studio avec Laurent.
22:02Bonjour Laurent.
22:03Bonjour Amandine, bonjour à tous.
22:04Vous êtes un fidèle auditeur d'RTL, alors qui habite depuis deux ans en Californie,
22:08avant que vous viez au Canada.
22:09Non, j'habite à Seattle.
22:10À Seattle, bon, d'accord.
22:11Bon, on m'a dit n'importe quoi.
22:13Bon, c'est pas grave.
22:13Aux Etats-Unis, en tout cas.
22:17Vous nous écoutez comment là-bas, par l'application ?
22:19Par l'application, alors en différé, bien évidemment.
22:21Et quand je commence ma journée aux alentours de 4h30, donc quand il est exactement...
22:25Vous êtes chauffeur routier, vous, c'est ça ?
22:26Voilà.
22:27Je ramasse l'épisode du jour et je commence ma journée avec RTL, même à 8500, 9000 kilomètres d'ici.
22:33Bon, ben c'est magique.
22:35Et donc là, vous êtes de passage en France, ça fait quelques jours que vous êtes là,
22:37mais vous gardez un œil sur ce que dit la presse étrangère et notamment américaine.
22:41Qu'est-ce qu'ils en pensent de tout ça, juste d'un mot ?
22:44Ben en fait, j'ai vu grosso modo un peu ce qui se passait au niveau des médias américains.
22:53Ça fait réagir, maintenant ça fait parler.
22:56Les médias en parlent, maintenant c'est pas dans le débat des Américains,
22:59de l'Américain moyen de discuter autour d'une table ou quoi.
23:03L'Américain moyen, il s'en fiche un peu de ce qui se passe en France.
23:05Complètement.
23:06Déjà, même un Américain qui habite sur la côte ouest se fiche de ce qui se passe sur la côte est.
23:10Alors imaginez, quand ça se passe au dehors de leurs frontières, c'est cool.
23:14Et Emmanuel Macron, ils connaissent ou pas ?
23:16Oui, tout à fait.
23:17Alors au début, ils voyaient Emmanuel Macron comme la personne incarnant le changement.
23:23Je parle du premier mandat d'Emmanuel Macron.
23:26Jeune, dynamique, entrepreneur, etc.
23:28Bon, en fait, les Américains ne sont pas dupes.
23:31Ils ont vu comment la situation française se déroulait au fil des années.
23:37Et en fait, maintenant, aujourd'hui, je pense que les Américains doivent se dire
23:42mais dans quel état ce pays va ?
23:44Parce que les Américains voient la France comme le pays de beaucoup de bonnes choses
23:48où on a exporté énormément notre savoir-faire, notre culture, etc.
23:51et de voir un peu ce marasme, maintenant, politique qui se déroule depuis ces derniers jours,
23:56c'est complètement, ils doivent se dire, c'est inespéré.
23:59Ils n'auraient peut-être pas eu l'idée un jour de voir la France puissance mondiale dans cet état politique.
24:04Bon, et alors vous, ça fait longtemps que vous avez quitté la France puisque je disais que vous avez habité...
24:08Oui, voilà, longtemps au Canada.
24:10À aucun moment, vous vous dites, tiens, je reviendrai bien ?
24:14Malheureusement, non.
24:15Je dirais que j'aime beaucoup mon pays.
24:18Je reste toujours attaché aux valeurs françaises et à ma culture.
24:21On va toujours dire, comme beaucoup d'expatriés,
24:23qu'est-ce qui vous manque le plus de la France ?
24:24Alors, je dirais la famille, les amis et la nourriture.
24:28J'allais vous dire la bonne bouffe.
24:29Surtout quand on vit aux Etats-Unis.
24:30Absolument !
24:32Pour ça, quand je viens ici, je fais toujours une sorte de razia sur tout ce qui est pâtisserie,
24:40les bons plats, etc.
24:41Parce que je sais qu'après, je n'ai pas l'occasion de revenir trop souvent.
24:45Et j'ai accès quand même.
24:46Nous avons des bons restaurants français à Seattle.
24:49Mais c'est très cher.
24:50Ça reste abordable.
24:51Mais ce n'est pas le petit bistrot typique de Paris ou quoi.
24:55Bon, en tout cas, on est super content de vous avoir accueilli.
24:58Et comme ça, si vous passez par Paris, voyez avec Victor.
25:01Mais on vous accueille ici en studio avec grand plaisir.
25:05Oui, je nomme Victor responsable de ça.
25:08Mais j'ai raison parce qu'en régie, ils font des têtes bizarres.
25:10Damien, j'ai raison de...
25:11Oui ?
25:12Bon, j'ai raison.
25:14On va dire que j'ai raison.
25:15Damien ?
25:15Vous avez toujours raison à mon titre.
25:16Ah bon, oui, c'est ça.
25:17Bon, Laurent.
25:18Vous connaissez la personne qui s'est assise à côté de vous ?
25:21Jean-Alphonse Richard ?
25:22Absolument.
25:22Et j'écoute beaucoup de ses podcasts aussi avec grand intérêt.
25:25Dans votre truck, c'est ça ?
25:27Mon truck, oui.
25:27Bon, Jean-Alphonse, l'heure du crime, c'est à partir de 14h.
25:32Et alors, aujourd'hui, un double crime.
25:34Oui, un double crime aujourd'hui.
25:36Vous savez qu'il existe des crimes parfaits.
25:37Je ne vais pas vous les détailler ici parce que ça serait trop simple.
25:40Mais il existe des crimes parfaits.
25:41Eh bien, ces deux assassinats en font partie.
25:43C'est ceux d'un couple de personnes âgées.
25:46Alain Pacouré, Monique Calip.
25:48Même âge, tous les deux âgés de 82 ans.
25:50Ils sont morts brutalement à 17 jours d'intervalle.
25:53Et puis, il y a eu beaucoup d'empressements mis par le fils d'une des victimes.
25:57Et puis, il a sa compagne pour les faire incinérer.
25:59Bref, ça a posé beaucoup de questions.
26:02C'est le tout premier chapitre d'une histoire terrifiante que je vais vous raconter.
26:05Parce que c'est celle d'un piège dans une maison de la Sarthe.
26:08Nous ne sont plus jamais ressortis Alain et Monique.
26:12C'est terrifiant.
26:13C'était des personnes âgées.
26:14Et hélas, il y a beaucoup de personnes âgées comme ça qui ont des morts pour le moins étranges.
26:18C'est constaté par les autorités.
26:21Le double crime était presque parfait.
26:24Calvaire derrière les volets clos.
26:26C'est dans l'heure du crime.
26:28Et c'est à 14h.
26:29A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
26:30On va parler des rémunérations des chefs d'entreprise, des toutes petites entreprises.
26:35Un patron de TPE sur deux qui se paye sous le SMIC.
26:40A tout de suite.
26:41Amandine Bégaud.
26:42RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
26:4712h30, 14h.
26:49RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
26:51Avec Amandine Bégaud.
26:53Je suis chef d'entreprise d'une entreprise de taxi.
26:56J'ai un salarié.
26:58Et déjà, nous avons déjà du mal à nous payer.
27:00Moi, je n'arrive pas à me payer depuis le mois de mai.
27:03Je boucle les fins de mois très difficilement.
27:06Je trouve ça quand même impensable à notre époque en France.
27:09Le gouvernement est en train de nous mettre par terre.
27:11On n'est pas là pour payer la dette de la France.
27:14Voilà pour le message de Laurence au 3210 qui, vous venez de l'entendre, n'arrive pas à se payer depuis le mois de mai.
27:20Je vous rappelle ces chiffres publiés par le syndicat des indépendants.
27:25Un chef d'entreprise de TPE, toute petite entreprise, qui se paye sous le SMIC chaque mois.
27:33Chiffres publiés aujourd'hui.
27:35On va échanger.
27:37J'attends vos témoignages au 3210.
27:39Bonjour Sébastien.
27:40Bonjour.
27:42Racontez-nous, vous faites quoi dans la vie ?
27:45Alors, moi, je suis transporteur.
27:47C'est votre entreprise ?
27:48Oui, c'est mon entreprise.
27:50J'ai créé ça il y a 25 ans.
27:54Aujourd'hui, j'ai 6 salariés et puis moi, donc 7.
28:00D'accord.
28:01Vous êtes salarié de l'entreprise ?
28:03Oui, forcément.
28:04Dans le transport, on est tous salariés.
28:06On est gestionnaire de transport, donc on est un SES.
28:08On a une fiche de paix.
28:09D'accord.
28:10Voilà, donc une entreprise qui tourne avec du résultat, du matériel.
28:18Aujourd'hui, je prends 1100 euros de salaire.
28:201100 euros net ?
28:221100 euros net, oui.
28:23Oui, donc on est très largement sous le SMIC.
28:25On est sous le SMIC, oui, quand même.
28:26Et vos salariés, donc 6 salariés, vous les payez combien ?
28:31Eh bien, on est entre 100 heures supplémentaires parce que dans le transport, on fait quand même un peu d'heures.
28:36entre 2005 et 2006.
28:42D'accord, donc ils gagnent presque trois fois plus que vous pour certains.
28:46Oui, deux fois et demi en tout cas.
28:48Oui, voilà.
28:49Et vous ne pouvez pas vous mettre au même salaire, vous ?
28:52C'est-à-dire que le problème, c'est la trésorerie.
28:55Donc aujourd'hui, on a des règlements à 60 voire 90 jours.
29:01On travaille presque toujours à flux tendu parce que nos clients tirent un peu sur la corde.
29:04Donc, pour ne pas pénaliser l'entreprise, on est obligé de faire attention.
29:09Tout simplement, on a énormément de charges, énormément de frais.
29:15Voilà, c'est un peu...
29:16Si on veut que ça fonctionne, il faut aussi des fois ne pas se payer non plus.
29:22Ça arrive plus qu'à l'habitude, quoi.
29:25Ça arrive certains mois ?
29:26Ah oui, oui, ça arrive, tout à fait.
29:28Et ça arrive de plus en plus souvent ?
29:30Moi, il y a 25 ans que je suis installé, donc on va dire, ça devient quand même plus compliqué depuis quelques années.
29:37Ce n'était pas comme ça, on arrive à se payer 1 000, 1 500, ça dépendait des mois.
29:40Mais là, ça devient quand même de plus en plus tendu.
29:43Et partons Sébastien, mais vous habitez où ?
29:46Alors moi, je suis entre Valenciennes et Maubeuge.
29:47D'accord, mais avec 1 000 euros par mois, comment vous faites ?
29:49Du coup, vous êtes propriétaire ?
29:50J'ai la chance d'être propriétaire, parce qu'on n'a acheté pas cher, on a fait des travaux.
29:55Ma femme travaille, elle est indépendante aussi.
29:58Après, j'ai une autre activité agricole.
30:01Je travaille beaucoup, quoi.
30:02On travaille beaucoup pour essayer de vivre, quoi.
30:06On reste motivé.
30:08Si on n'est pas motivé, c'est la chute, quoi.
30:12Restez avec nous, Sébastien.
30:13On va accueillir Olivier.
30:13Bonjour, Olivier.
30:15Oui, bonjour.
30:16Vous êtes, vous aussi, dirigeant d'une TPE ?
30:18Oui, exact, et je suis le seul salarié de la société aujourd'hui.
30:21Je suis comme le monsieur qui vient de passer à l'antenne, j'ai une SAS.
30:23Voilà, et je suis dans le bâtiment, donc un secteur d'activité qui est en extrême tension depuis plusieurs années.
30:28Et vous faites quoi, précisément ?
30:31Je fais de la rénovation d'intérieur et je suis spécialisé dans la création et transformation de salles de bain.
30:34Je suis béniste.
30:35D'accord, et vous faites ça où, pardon ?
30:38En Seine-et-Marne.
30:38En Seine-et-Marne.
30:39Et alors, vous, vous versez un salaire chaque mois ?
30:43Alors, ça fait à peu près un an maintenant qu'on ne se verse plus de salaire, du tout.
30:46Un an ?
30:47À peu près. Alors, ça va trouver ses sources.
30:50Et on va croiser, par rapport au premier reportage que vous aviez il y a quelques minutes, par rapport au contexte marché.
30:56Actuellement, on fait partie, au pays de l'Europe, d'un pays dans lequel les gens épargnent énormément.
31:02Énormément. Pourquoi ? Parce qu'ils ont de la crainte, ils ont de la peur, ils ont de l'appréhension.
31:06Donc, les projets de rénovation, les projets de neuf, vous voyez le bâtiment,
31:09la Fédération française du bâtiment qui nous accompagne et qui nous accompagne très bien,
31:13nous alerte et nous signale que le marché, il n'est pas bon.
31:15Oui, ce n'est pas le moment de refaire sa salle de bain. Les gens, ils préfèrent mettre de côté.
31:19Voilà. Quel que soit, effectivement, la nature des travaux, les gens, actuellement, ils sont dans l'attentisme.
31:24Donc, on va croiser la partie économique, la partie politique, la partie où les gens, ils sont stressés, anxiogènes.
31:31Et, effectivement, il y a de la demande de devis, il y a du dossier, on travaille et je vous garantis qu'on travaille énormément.
31:37Et donc, quand on parle même du SMIG et les petits patrons de TPE comme moi,
31:41et je pense que 80% des entreprises françaises sont représentées par des sociétés qui sont moins de 10 individus,
31:47ce qui est le cas du monsieur qui était juste avant moi.
31:48Si on calcule les horaires réels qu'on fait, même si on se prenait 2000 euros net de salaire,
31:54on travaille la journée. Moi, je suis un patron qui bosse, je suis sur chantier.
31:58Mais on rentre le soir, on dit bonsoir aux enfants, on se met à table, on va se laver,
32:02et on se remet dans le bureau et on grappe la nuit sur les dossiers, les devis, l'administratif, le back office.
32:08C'est un choix de vie. On l'a choisi.
32:10Moi, l'entreprise, elle a 14 ans.
32:11D'accord, mais alors Olivier, je vais être très basique, mais comment vous faites pour vivre avec zéro ?
32:16Vous avez des économies ?
32:18Amandine, c'est ce que j'allais vous expliquer.
32:21J'ai eu la chance de...
32:22J'ai une politique d'épargne dans l'entreprise,
32:25donc ça veut dire que j'ai composé une très belle trésorerie pendant des années,
32:28en me disant, s'il y a un krach un jour, au moins on pourra tenir.
32:32L'exemple premier, ça a été le Covid.
32:33On n'a rien demandé en termes d'aide, on est passé à travers, comme dans une feuille de papier,
32:37on s'est dit, on continue, on maintient.
32:39Et à l'époque, j'avais du salarié.
32:40Mais aujourd'hui, effectivement, le marché est en tension,
32:44l'économie, c'est difficile.
32:47Les gens qui font leurs courses, ils le disent tous les jours sur votre antenne,
32:50ils mettent trois produits dans le cadiz,
32:52mais comment vous faites votre course, Olivier ?
32:54Parce que, pardon, la trésorerie de votre entreprise...
32:57Je vis sur ma trésorerie et j'ai la chance d'être avec une compagne,
33:00et cette compagne, elle compense.
33:02Mais la trésorerie de votre entreprise, elle ne vous permet pas d'aller au supermarché faire vos courses ?
33:05Ben non, bien évidemment, non.
33:07Mais vous faites passer des choses sur votre société, parce que souvent...
33:11Écoutez-moi, on nous oblige de façon systématique à passer la ligne rouge.
33:16Pourtant, je suis quelqu'un d'extrêmement carré, d'extrêmement déquerre.
33:19Bien assuré, pas de soucis avec la clientèle, la société a 14 ans, elle est en santé.
33:25La seule chose, c'est qu'effectivement, on n'arrive plus à se dégager de salaire.
33:27Je vais vous donner un exemple très simple.
33:29Quand vous prenez, dans le bâtiment, 2 000 euros net de salaire,
33:321 355 euros, c'est la dernière fois que je me suis payé ce salaire-là.
33:35C'était la charge du table.
33:37On a des caisses complémentaires, c'est-à-dire pro-BTP, congé BTP.
33:40La réalité des faits, c'est que quand vous prenez 2 000 euros net de salaire pour un employeur,
33:44vous payez entre 3 800 et 3 900 euros réels.
33:49Ça coûte ça à l'entreprise.
33:51Et Olivier, vous savez quoi ? On va poursuivre le débat.
33:54On marque une mini-pause et on se retrouve dans un instant.
33:56A tout de suite.
33:57Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 30 de 10.
34:0150 centimes la minute.
34:04Jusqu'à 14 heures.
34:06Les auditeurs ont la parole.
34:08Amandine Bégaud sur RTL.
34:11Moi, je suis entrepreneur depuis 26 ans.
34:15Je travaille tous les jours.
34:16Je prends 1 100 euros par mois.
34:18Et j'ai une entreprise qui doit faire environ 800 000 euros de chiffre d'affaires
34:23pour 12 à 14 heures par jour.
34:26Donc, on paye plus de charges, plus d'impôts, qu'on ne se prend de salaire.
34:30Et voilà pour le message de Sébastien au 30 de 10.
34:33Olivier, je reviens vers vous.
34:35Vous nous expliquez que vous ne vous payez plus, et ce depuis un an.
34:40Et vous m'avez dit, je suis parfois obligé de franchir la ligne rouge.
34:43C'est quoi la ligne rouge ?
34:45Je ne vais pas dire parfois, je vais dire tout le temps.
34:48Pour la simple et bonne raison, c'est franchir la ligne rouge.
34:50Je veux dire quoi ?
34:51L'entreprise, c'est l'entreprise.
34:52L'individu, c'est l'individu.
34:53Dès que vous prenez de l'argent pour pouvoir vous nourrir avec, par exemple,
34:56vous faites ce qu'on appelle un abus de bien social.
34:58D'accord ?
34:59C'est condamnable, basiquement.
35:00Mais, malheureusement, comme je vous l'ai dit, le marché est extrêmement tendu.
35:04Les gens sont extrêmement anxieux.
35:05Le business, il tourne de moins en moins bien.
35:07L'écoute des produits sont de plus en plus excessifs.
35:11On ne peut pas faire exploser les devis à la tête des clients
35:14parce que les bourses ne sont pas extensibles.
35:16Et donc, à un moment ou à un autre, comment on fait ?
35:18Eh bien, ce n'est pas compliqué.
35:19On a une carte bleue de société.
35:20On a un bon comptable.
35:21Et si on a un bon rapport avec son comptable,
35:22on arrive à s'organiser de manière à pouvoir vivre.
35:26Mais vous vous dites, faites passer quoi avec votre bon comptable, par exemple ?
35:30Juste très concrètement, un ou deux exemples.
35:33Vous faites vos courses et vous les passez comme un frais de déjeuner.
35:36Ça, c'est marqué.
35:38Ah oui, mais après, on ne va pas rentrer dans les arcanes
35:41de comment on fait pour prendre de l'argent dans une entreprise
35:43alors qu'on n'a pas le droit de le faire.
35:44Bien sûr.
35:45Là, vous parlez effectivement du pourquoi les entrepreneurs...
35:46Non, mais c'est intéressant parce qu'il y a beaucoup de gens qui disent
35:49oui, oui, bon, ils disent qu'ils ne se payent pas,
35:50mais ils font tout passer sur leur boîte, donc ils se payent quand même.
35:54Mais bien évidemment, mais vous pouvez parler à un commerçant qui a 60 ans
35:56ou à un mec d'aujourd'hui qui a 25 ans.
35:58Une entreprise, de toute façon, est obligée de s'en servir pour pouvoir vivre,
36:02quoi qu'il arrive.
36:03Pourquoi ? Parce que 7h30, on est chez les clients,
36:0517h, 18h, on en ressort, on fait des horaires de ma boule.
36:08Si on regarde bien le coût horaire, même si on se payait,
36:10comme je vous l'ai dit, moi dans le passé, je me suis payé.
36:12Je ne désespère pas demain de me reprendre de la paie.
36:14Qu'est-ce qu'il se passe ?
36:15Demain, un entrepreneur, vas-y, quel qu'il soit,
36:17il tombe malade, il n'a que dalle.
36:19Il perd son emploi, enfin du moins sa société s'écroule,
36:21il n'a rien du tout.
36:22Il n'y a pas de chômage.
36:24On paye des charges de mutants,
36:26je n'ai pas d'autre...
36:26Mais ces charges, pardon, alors,
36:28juste pour qu'on arrive à comprendre,
36:30les charges d'un salarié, on comprend,
36:32c'est pour le chômage, justement, la maladie, etc.
36:36Vous aussi, normalement ?
36:38Vous voulez que je vous en donne une charge basique,
36:39un truc qui est démentiel,
36:41ça s'appelle, vous avez une maison,
36:42vous êtes propriétaire, vous payez une taxe foncière.
36:44La majorité des entrepreneurs de TPE,
36:46leur entreprise est dans leur maison, c'est mon cas.
36:48Dans la même boîte aux lettres, il y a mon nom,
36:51et il y a le nom de ma société.
36:52Je ne me loue rien.
36:54J'ai un bureau de 4 mètres carrés,
36:55mon propre bureau.
36:56Je prends une partie de mon garage pour mon stock.
36:58Je ne travaille pas chez moi,
36:59je travaille chez les clients.
37:00D'accord ?
37:01Je paye une taxe foncière des entreprises.
37:03Mon pavillon,
37:03parce que j'ai la chance d'être propriétaire,
37:05que je n'ai pas terminé de payer,
37:06me coûte aux alentours de 1 600 euros de taxe foncière.
37:09Donc vous payez deux fois la même taxe,
37:10une taxe sur la maison.
37:11Je paye une taxe foncière des entreprises
37:12de 2 000 euros par an.
37:15Ça, c'est un exemple.
37:16Olivier, restez avec nous,
37:18parce que c'est très intéressant,
37:19et en plus, vous êtes super concret,
37:20et je vous remercie de nous dire les choses comme ça.
37:24On y voit plus clair.
37:25Bonjour Annie.
37:26Bonjour.
37:27Vous êtes aussi chef d'entreprise, c'est ça ?
37:32Toute petite entreprise,
37:33deux salariés,
37:34je suis dans l'immobilier.
37:36Je suis agent immobilier depuis plus de 50 ans.
37:39J'ai 73 ans.
37:41Vous continuez à travailler à 73 ans ?
37:42Je continue à travailler.
37:44Effectivement, depuis 4 ans,
37:45j'ai fait valoir mes droits à la retraite.
37:47Mais je vis avec mes 1 400 euros de retraite
37:51en ayant cotisé toute une vie.
37:53Je n'ai pas fait de surcotisation,
37:55je n'avais pas pris de plan cadre, etc.
37:57Donc, peut-être aussi que c'est une erreur,
37:59mais enfin, c'est comme ça.
38:00Mais aujourd'hui, 1 400 euros,
38:01après avoir travaillé 46 ans.
38:05Aujourd'hui, on a des charges qui,
38:07effectivement, je suis d'accord
38:08avec les intervenants précédents,
38:10on a des charges qui se sont surmultipliées.
38:12Par exemple, la publicité,
38:13on ne peut pas vivre sans publicité dans mon métier,
38:15elle a été multipliée par 3 en 4 ans.
38:18Le prix de la publicité ?
38:19Le prix de la publicité.
38:20C'est quoi la publicité que vous faites, vous ?
38:22Le bon point, se loger,
38:23voilà, toutes les choses que tout le monde connaît.
38:26Si on ne peut pas ne pas en faire,
38:28on ne peut pas être présent sur tout ça,
38:31nos logiciels Internet,
38:33il ne faut pas croire qu'ils ne sont pas gratuits.
38:35On ne peut pas soi-même s'abonner.
38:36On a des abonnements professionnels.
38:39Et moi, aujourd'hui, ma petite entreprise,
38:41tous les mois, elle me coûte 13 000 euros.
38:43Donc, il faut bien en rentrer.
38:46Et Annie, est-ce que comme Olivier,
38:48parfois, vous franchissez la ligne rouge ?
38:50Non, je ne le fais pas.
38:52Parce que j'ai ma retraite,
38:53je suis plus âgée,
38:55j'ai mes 1 400 euros.
38:56Et par exemple, votre téléphone portable ?
38:59Mon téléphone portable,
39:00il est sur l'entreprise.
39:01Mon comptable me réintègre,
39:03comme pour la voiture,
39:04il me réintègre en fin d'année au bilan,
39:07une part pour les communications personnelles
39:10et pour le trajet personnel.
39:13Donc, il y a un certain nombre de choses,
39:14effectivement, qui passent sur l'entreprise.
39:16Mais je comprends qu'un jeune
39:18ne puisse pas,
39:20soit quelque part, entre guillemets,
39:21obligé de faire ça.
39:22Et c'est catastrophique.
39:24Parce que j'ai une collaboratrice
39:26qui est avec moi depuis 32 ans,
39:29qui a une cinquantaine d'années,
39:30qui aurait pu reprendre mon cabinet
39:32et qui n'a pas envie.
39:34Parce qu'elle voit combien on galère.
39:35Ça ne donne pas envie aux jeunes de s'installer.
39:38Vous disiez, Annie,
39:39j'ai 1 400 euros de retraite.
39:41Est-ce que combien...
39:43Combien vous payiez
39:46quand vous n'aviez pas fait valoir
39:49vos droits à la retraite ?
39:51Je prenais 1 500 euros.
39:52Vous preniez 1 500 euros ?
39:53C'est tout ?
39:54Oui, c'est tout.
39:55Oui, c'est tout.
39:56Parce que l'entreprise ne permet pas...
39:58On dit toujours qu'immobilier,
40:00les gens sont riches.
40:00Maintenant, ce n'est pas vrai.
40:01On subit toutes les crises de plein fouet.
40:03L'immobilier, c'est la partie
40:06qui est de l'activité commerciale
40:08qui est touchée en premier.
40:11Quand ça ne va pas,
40:12les gens referment leurs idées,
40:17ont peur.
40:18Actuellement, les investisseurs ne viennent pas
40:19parce qu'ils ne savent pas
40:20quels soucis vont être mangés.
40:22Les jeunes, les banques,
40:23ne leur prêtent pas d'argent.
40:24Aujourd'hui, même un médecin
40:25qui s'installe a du mal
40:27à obtenir un prêt pour acheter une maison.
40:30On en est là.
40:31Restez avec nous, Annie, Olivier.
40:33On va poursuivre la discussion
40:35dans un tout petit instant.
40:36A tout de suite sur RTL.
40:36Il y a une chose qui est juste hallucinante
40:56et injuste,
40:57c'est que pour les chefs d'entreprise,
40:58les charges sociales sont quasiment
40:59dès le premier euro de rémunération.
41:02Alors que si vous payez un salarié au SMIC aujourd'hui,
41:04il n'y a quasiment pas de charges sociales,
41:06qu'elles soient patronales ou salariales.
41:09Et ça, c'est une vraie grosse injustice.
41:11Quand est-ce qu'on va réduire les charges sociales
41:13pour les premiers euros,
41:14pour les chefs d'entreprise ?
41:16Le message de Romain au 3210.
41:19Vous êtes très nombreux patrons de TPE
41:21à nous appeler pour nous expliquer
41:23à quel point vous avez du mal à vous payer.
41:27Annie et Olivier sont toujours avec nous.
41:28On va accueillir Marc.
41:29Bonjour Marc.
41:30Bonjour.
41:31Alors expliquez-nous, vous habitez où vous ?
41:33Moi, j'habite dans l'Oise,
41:35à côté de la ville de Beauvais.
41:38Très bien.
41:38Et vous avez donc une entreprise
41:39qui fabrique des chapeaux,
41:40des boîtes à chapeaux, pardon.
41:42Nous sommes fabricants de boîtes à chapeaux
41:44et on décline la boîte à chapeaux
41:45pour faire du plateau repas
41:47ou pour faire des coffrets cadeaux
41:49et tout autre chose.
41:51Ah oui, c'est original ça.
41:53Très original.
41:54D'accord.
41:54Et donc c'est une entreprise
41:55que vous avez créée vous ?
41:57J'ai créé cette entreprise-là en 2013
41:59suite à un licenciement
42:03pour une aptitude au poste de travail.
42:05D'accord.
42:05Et vous avez, vous aussi,
42:07du mal à vous payer ?
42:08Ah, j'ai énormément de mal.
42:10C'est-à-dire ?
42:11Énormément de mal.
42:12Aujourd'hui, je touche,
42:14je prends en rémunération
42:151 000 euros par mois.
42:171 000 euros par mois ?
42:18Mais alors comment vous faites
42:18pour vivre avec 1 000 euros par mois ?
42:20On essaye de se débrouiller.
42:22Mais la priorité aujourd'hui,
42:24c'est de payer ma femme
42:26qui travaille avec moi,
42:27ma fille qui travaille avec moi,
42:29la fille de ma cousine
42:31qui travaille avec moi.
42:33La priorité aujourd'hui,
42:34c'est eux, les payer.
42:35Donc ils sont tous salariés
42:37de l'entreprise ?
42:37Tous salariés.
42:38Et vous seulement 1 000 euros.
42:40Et votre femme, du coup,
42:41elle touche combien ?
42:43Elle touche le SMIC
42:44parce que je ne peux pas la payer plus.
42:47Je ne peux pas.
42:48Je ne peux pas.
42:49Mais alors comment vous en sortez ?
42:50Est-ce que vous faites passer
42:52un certain nombre de choses
42:53sur votre entreprise ?
42:55Non, non, non.
42:57La seule chose que j'ai
42:58sur l'entreprise,
42:59oui, c'est une voiture.
43:02Mais c'est un véhicule,
43:02voilà, c'est une voiture.
43:04Mais dessus, je suis imposé
43:06puisque c'est un avantage en nature.
43:08Vous êtes propriétaire, par exemple ?
43:10Je suis propriétaire, mais...
43:12Donc pas de loyer ?
43:13Si, madame.
43:14J'ai toujours un crédit dessus.
43:15Ah, voilà.
43:16C'était ça, ma question.
43:17D'accord.
43:17Vous avez toujours un crédit.
43:18J'ai toujours un crédit.
43:19La mensualité que je prends,
43:23c'est le montant de la 5 que je prends
43:27pour payer mon crédit.
43:28C'est tout.
43:29Bon, et alors j'ai une question
43:30peut-être un peu bête,
43:31mais qui s'adresse à tous.
43:33Olivier aussi et Annie,
43:34vous pouvez me répondre.
43:35À la fin de l'année,
43:36une fois que vous faites votre bilan...
43:38Pardon ?
43:40Oui, oui, je vous écoute.
43:42Oui, oui, pardon.
43:43Donc à la fin de l'année,
43:44quand vous faites votre bilan,
43:45à l'issue du chiffre d'affaires,
43:48là, vous ne récupérez pas des dividendes ?
43:50Je ne sais pas si c'est le bon mot, d'ailleurs, mais...
43:53Ben non, parce qu'il faut garder de la trésorerie
43:54pour les charges de l'année d'après.
43:56Et Olivier, c'est pareil ?
43:57Comme les gens ne suivent pas,
43:58il faut bien débrouiller tout ça.
44:00Pardon, pas en même temps.
44:01Annie, il faut garder de la trésorerie.
44:04Olivier, la même chose ?
44:05Je partage l'avis de madame.
44:06Ce n'est pas compliqué, en fait.
44:07On se lève tous les matins
44:08pour que notre société, elle tienne debout.
44:10Je voudrais mettre une chose au clair.
44:11Tous les petits patrons
44:12qui sont à l'écoute en ce moment,
44:14tous ces gens-là,
44:15ils se battent tous les jours
44:16pour que leur boîte, elle tienne debout.
44:17Et ce sont les premiers employeurs de France,
44:19je le répète.
44:20Le monsieur qui était juste avant moi,
44:21il y a quatre personnes à charge.
44:24Il y a quatre personnes à charge,
44:25il faut que les salaires y tombent.
44:26Il faut qu'à la fin du mois,
44:27on ait couvert toutes nos charges.
44:29C'est ça qui étouffe le business.
44:31C'est ça.
44:32Il y a un monsieur qui était sur le répondeur
44:33qui disait
44:33« Un euro de cotisation à partir du premier euro ».
44:37On n'est pas feignant
44:39et on est prêt à payer.
44:40Mais pourquoi, Olivier,
44:41la cotisation n'est pas la même
44:42que pour les salariés ?
44:43Je ne comprends pas.
44:45Vous demandez aux législateurs.
44:47Là, en ce moment, ils sont occupés.
44:49Demandez aux législateurs.
44:50On adorerait ça.
44:52Je suis désolée,
44:52je vous pose les questions
44:53que les auditeurs doivent se poser
44:55en vous entendant,
44:55ceux qui ne sont pas patrons.
44:56Il y a quelques années,
44:57on nous a dit
44:57« Les petits patrons,
44:58ne vous inquiétez pas dans les charges.
44:59Maintenant, vous n'allez pas bénéficier du chômage
45:01si vous vous cassez la gueule. »
45:03Ils ont fait quoi ?
45:04Rien.
45:06Demain, on se lève.
45:06On se casse une jambe.
45:07On ne va pas travailler.
45:08On ne gagne rien.
45:09Demain, on ferme notre boîte.
45:11On est bons à retourner
45:12sur le marché du travail.
45:13Sauf que moi, dans mon secteur,
45:14le bâtiment,
45:14en ce moment,
45:14c'est catastrophique.
45:16Vous savez quoi ?
45:17C'est passionnant.
45:19Vous avez été très nombreux
45:20à nous appeler.
45:21On refera cette thématique-là
45:24en prenant le temps
45:25de s'arrêter
45:26sur chacun des points.
45:28Merci beaucoup, Olivier,
45:28pour votre transparence.
45:30Merci, Annie, Marc.
45:31Frédéric, je suis désolée.
45:33Je n'ai pas eu le temps
45:34de vous prendre.
45:35Mais promis,
45:35on vous rappellera.
45:36Même chose pour Philippe.
45:37Je remercie Laurent,
45:38auditeur de Seattle,
45:40aux États-Unis,
45:41qui est passé
45:42nous faire un coucou.
45:43Si vous voulez venir nous voir,
45:46n'hésitez pas,
45:46vous mettez un petit message
45:47sur l'application.
45:48et puis dans un instant...
45:49...
45:50...
45:50...
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