- il y a 3 mois
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 07 octobre 2025.
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00:00RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
00:02Avec Amandine Bégaud.
00:04Et il est 13h.
00:06L'essentiel de l'actualité et à la une ce matin sur RTL,
00:12cette proposition choc d'Edouard Philippe, l'ancien Premier ministre,
00:16qui propose de voter une nouvelle fois, pas de législative,
00:20mais une présidentielle anticipée après le vote d'un budget.
00:25Proposition qui est loin de faire l'unanimité,
00:27y compris dans son propre camp, Gabriel Attal par exemple,
00:31secrétaire général du parti Renaissance, rejette cette hypothèse.
00:35Tout notre équilibre démocratique, dit-il, serait fragilisé.
00:40Dans le même temps, Sébastien Lecornu, le Premier ministre démissionnaire,
00:43lui a entamé une série de négociations et de discussions.
00:47Le président, on le rappelle, lui a donné jusqu'à demain soir
00:49pour tenter de trouver une issue.
00:51Il appelle l'ensemble des forces politiques à venir le rencontrer d'ici demain matin.
00:56Julien Fautra, le RN, le Rassemblement national, a d'ores et déjà dit non.
01:01Oui, considérant, je cite, que ces énièmes négociations n'ont plus pour objectif
01:05de préserver l'intérêt des Français, mais celui du président de la République lui-même.
01:10Le RN, dans la ligne enclenchée hier, c'est dissolution ou rien.
01:14Élection législative, tout de suite, plus de négociations, plus de dialogues, pas d'accord.
01:19Marine Le Pen durcit encore un peu plus le rapport de force ce midi.
01:22Merci beaucoup, Julien Fautra, du service politique de RTL.
01:25Et vous, qu'en pensez-vous ? Faut-il une nouvelle élection présidentielle ?
01:29Une dissolution ? On va en débattre dans un instant.
01:32Vous êtes très, très nombreux à nous appeler au 3210.
01:34Continuez d'ailleurs à nous appeler.
01:37Vous avez la parole, le débat est ouvert.
01:40Avant cela, petit coup d'œil à notre météo avec vous, Peggy.
01:44On l'a dit, une très belle journée aujourd'hui.
01:46Il va même faire chaud dans le sud, chaud pour la saison en tout cas.
01:51Et ça continue demain.
01:52Et ça continue demain.
01:53Demain, quand même, le matin, on aura beaucoup de grisailles et de bandes brouillards sur toute la moitié nord.
01:57Ce sera déjà ensoleillé, même si on aura un léger voile dans le sud.
02:00Et l'après-midi, une fois que tous ces nuages et tous ces brouillards seront dissipés,
02:04on va retrouver un ciel un peu plus nuageux sur le nord-est, couvert sur les bords de Manche.
02:08Mais pareil, partout ailleurs, ce sera globalement ensoleillé avec des températures
02:12qui sont encore très contrastées entre le matin et l'après-midi.
02:158 à 11 le matin en général, jusqu'à 15 près de la Méditerranée.
02:1917 à 21 degrés pour les maximales au nord et 21 à 24 au sud.
02:23Merci beaucoup Peggy.
02:25Jusqu'à 14h.
02:28Les auditeurs ont la parole.
02:29Amandine Bégaud sur RTL.
02:31Je tenais à vous dire à quel point c'est vraiment du foutage de gueule.
02:36Macron n'a qu'une seule décision à prendre et c'est celle de démissionner.
02:41C'est la seule solution auxquelles on peut espérer qu'il soit le mieux pour la France.
02:45Les Français veulent du changement.
02:47Et de nouveau Gabriel Attal.
02:48Et de nouveau le maire de Rouen.
02:51Et de nouveau les partis qui, moi ceci, moi cela.
02:55Où est le changement, le vrai changement ?
02:58Que les partis commencent à se mettre d'accord entre eux et qu'ils s'accordent pour gouverner ensemble en écoutant les Français.
03:05Et je vous le disais, vous êtes très très nombreux à réagir après cette crise politique qu'on est en train de traverser.
03:15Dernière proposition en date, c'était ce matin celle d'Edouard Philippe, l'ancien Premier ministre qui y va cash puisqu'il demande une présidentielle anticipée.
03:25Il propose à Emmanuel Macron, un, de faire voter un budget, puis d'annoncer sa démission.
03:31Bonne idée ou pas, on en débat avec vous.
03:33Bonjour Eric.
03:33Eric.
03:34Bonjour.
03:35Vous nous appelez d'où ?
03:36De Paris.
03:38Je crois que c'est la première fois que vous nous appelez.
03:40Oui, c'est exact.
03:41Bienvenue à vous, on est ravis de vous avoir.
03:42Je peux vous demander ce que vous faites dans la vie ?
03:44Alors, actuellement je suis au chômage, mais avant je travaillais dans le e-commerce.
03:48D'accord, et vous cherchez toujours un emploi dans le e-commerce ?
03:50Oui, oui, je cherche toujours un emploi dans le e-commerce.
03:52Si jamais quelqu'un vous entend, qu'il n'hésite pas à nous appeler en train de visiter, vous cherchez quoi comme type d'emploi ?
03:59Un poste de responsable des ventes.
04:00D'accord, donc dans le e-commerce.
04:02Cette affaire d'Edouard Philippe, cette proposition, vous en pensez quoi ?
04:07Tout d'abord, je vois quand même qu'il y a comme un conflit d'intérêts, puisque Edouard Philippe est candidat déclaré à l'élection présidentielle.
04:14Donc il voit quand même son intérêt personnel avant tout dans une démission du chef de l'État.
04:22Mais je ne pense pas que sa proposition soit adéquate, puisque le problème n'est pas le président.
04:29Le problème, c'est l'Assemblée nationale, ce sont les députés.
04:32Le président n'a pas commis d'erreur dans le sens où il n'a pas vendu les codes nucléaires à la Russie ou quelque chose comme ça.
04:40Le président, il a demandé à Sébastien Lecornu de faire un gouvernement.
04:47Et les députés, avant même que le gouvernement soit complètement finalisé, avec tous les sous-ministres,
04:55il est obligé de démissionner, puisqu'on sait que son gouvernement n'est pas viable.
05:01Les députés n'ont pas à cœur de faire fonctionner la France, ils veulent juste créer du bazar.
05:12Vous aviez voté pour Emmanuel Macron, Eric ?
05:15Oui.
05:16Et vous continuez à soutenir le chef de l'État ?
05:19Ça dépend de ce que vous appelez soutenir le chef de l'État.
05:23Je ne pense pas que la démission d'Emmanuel Macron soit une solution au problème qui se trouve à l'Assemblée nationale.
05:32Il faut que les députés travaillent ensemble et trouvent une solution pour faire en sorte que la France est un gouvernement.
05:39Les députés, ils ont été élus pour le bien du pays.
05:43De droite, de gauche, d'extrême droite, d'extrême gauche, tout ça.
05:45Bon, ils ont tous été élus.
05:47Ils doivent travailler ensemble pour que la France réussisse.
05:52Et là, la France, elle est à l'arrêt.
05:55Donc, ils ne sont pas dans leur rôle de faire avancer le pays, dans un sens ou dans un autre.
06:01Je ne suis pas là pour...
06:03Mon point n'est pas de dire si le pays doit aller à droite ou à gauche ou rester au centre.
06:07Je vais vous poser la question, Eric, de savoir si vous le souteniez toujours.
06:10Parce qu'on a Édouard Philippe, d'un côté, qui dit qu'il faut une présidentielle anticipée.
06:14Et puis, on a Gabriel Attal, un autre de ses anciens premiers ministres, alors qui, lui, est plutôt contre cette proposition d'Édouard Philippe, mais qui, hier soir à la télévision, disait
06:25« Depuis un certain temps, je ne comprends plus beaucoup les décisions du président ».
06:29Est-ce que vous, vous les comprenez encore ?
06:31Alors, je pense que leur position, là, c'est parce que, comme Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter,
06:38ils n'ont aucun intérêt à avoir l'air d'être amis avec Emmanuel Macron.
06:41Donc, tout le monde se sépare un petit peu.
06:42Je pense qu'il y a un gros intérêt ici.
06:46Je comprends tout à fait.
06:47Il n'y a aucune incompréhension à avoir par rapport aux décisions du chef de l'État.
06:51Il y a un gouvernement qui est tombé.
06:52Il nomme un nouveau ministre.
06:53C'est la procédure.
06:55Ce sont les règles.
06:55Il n'y a rien de nouveau dans tout ça.
06:57Il a essayé de trouver une personne qui peut faire un consensus,
07:00puisque l'Assemblée est en trois tiers, un tiers très à gauche, un tiers très à droite, un tiers au centre.
07:07En aucun cas, on ne peut avoir, parce qu'il faut aussi connaître un peu en mathématiques,
07:11en aucun cas, on peut avoir quelqu'un à l'extrême droite, en aucun cas, quelqu'un à l'extrême gauche.
07:14Donc, il faut que ce soit quelqu'un qui soit un petit peu au centre
07:16et qui soit capable de rassembler aussi loin possible à droite qu'à gauche.
07:22Mais alors, du coup, il faut une dissolution de l'Assemblée nationale, de nouveaux députés ?
07:27Ou ça ne changera rien, après vous ?
07:28Non, ça ne changera rien, puisque rien ne garantit qu'une dissolution apportera une Assemblée différente.
07:33Si on retrouve, imaginons, on dissout l'Assemblée, on revote dans quelque temps,
07:38et l'Assemblée est exactement pareille.
07:39Qu'est-ce qu'on fait ?
07:40Eh bien, on est encore bloqué un an.
07:42Alors, Eric, c'est intéressant ce que vous dites.
07:44Je vais vous faire échanger avec Julie.
07:46Bonjour, Julie.
07:47Bonjour.
07:48Vous nous appelez d'où ?
07:50Vendée.
07:50De Vendée.
07:51Vous aussi, c'est la première fois que vous nous appelez, je crois.
07:53Oui, c'est ça.
07:54Bon, je dis ça pour tous ceux qui hésitent à composer le 3210.
07:57C'est très facile, vous composez, vous tombez sur de charmants standardistes
08:01qui vous accueilleront, toute l'équipe de Victor.
08:03Et puis après, ça se passe très bien et on discute ensemble en toute bienveillance.
08:07Donc, si vous n'osez pas, n'hésitez pas à composer le 3210.
08:10Julie, vous avez entendu ce que dit Eric.
08:12Vous, vous êtes plutôt d'accord avec Edouard Philippe ?
08:15Oui, tout à fait, parce qu'à un moment donné, il faut pouvoir avancer.
08:19Là, on est tellement dans un chaos pas possible qu'il n'y a pas de solution.
08:22Il faut qu'il y ait une démission pour partir à plat, à neuf, revoir d'autres personnes.
08:28Peut-être des personnes qui sont un peu plus près de nous, Français.
08:32Vous avez quel âge, Julie ?
08:3440 ans.
08:3540 ans.
08:35Et vous ne vous reconnaissez plus dans cette classe politique aujourd'hui ?
08:38Plus du tout.
08:40Plus du tout, du tout, du tout.
08:41Il y a une fracture entre les ministres et nous,
08:48qui travaillons, qui survivons les fins de mois
08:52parce qu'ils ne comprennent pas qu'avec un certain salaire, je dois avancer.
08:57Et eux qui sont dans leur petit tour d'argent,
08:59qui regardent de haut ce qui se passe,
09:02et qui nous ont mis dans un chaos, que ça vient d'eux.
09:05Parce qu'avec leur égo, ils ne sont pas capables d'avancer.
09:08Et maintenant, tout le monde n'en paie plus.
09:10Vous faites quoi comme métier, Julie ?
09:13Je suis agent territorial.
09:15Agent territorial.
09:16Et vous disiez, on a du mal à s'en sortir.
09:20Vous avez du mal à vous en sortir ?
09:22Oui.
09:22Oui.
09:23Vous gagnez combien aujourd'hui ?
09:251 600.
09:261 600 euros net ?
09:28Oui.
09:29Et vous vivez seule, avec un conjoint ?
09:34Oui, seule.
09:34Seule.
09:35Et à la fin du mois, c'est compliqué ?
09:37C'est compliqué, oui.
09:38Donc là, je pense qu'il faut vraiment qu'ils se mettent à notre place aussi.
09:42Peut-être que nous, on aura plus de facilité à se mettre à leur place aussi.
09:46Mais là, non.
09:47Et une nouvelle dissolution, vous n'en voulez pas ?
09:50Non.
09:51Parce qu'il voudra remettre ses pions.
09:55Il voudra mettre ses copains dans les bureaux qui vont faire avancer le pays.
10:01Donc non.
10:02Mais pour vous, le problème, c'est Emmanuel Macron ?
10:04Oui, je pense que oui.
10:08Parce que là, il est trop dans notre team de placer ses pions, de faire en sorte que lui soit content, que ses copains soient contents.
10:14Parce qu'on a supprimé l'ISF.
10:16Donc, ses copains qui sont patrons, businessmen, pardon, payent plus d'impôts.
10:22Mais nous, classe moyenne, on doit payer pour eux.
10:26Vous aviez voté pour qui, Julie, à la précédente présidentielle ?
10:29Je n'avais pas voté pour Macron.
10:31Vous n'aviez pas voté pour Emmanuel Macron.
10:33Non.
10:33Et ni en 2017 ?
10:35Ni en 2017.
10:36Bon.
10:36Il y a Eric qui est toujours avec nous.
10:39Eric, vous entendez ce que dit Julie ?
10:41Oui, il y a des choses avec lesquelles je suis d'accord avec Julie.
10:45Comme par exemple, beaucoup d'égos qui font que ça crée du chaos.
10:48Donc là, je suis complètement d'accord.
10:50Par contre, il y a une chose que je ne suis pas sûr de comprendre dans le point de Julie.
10:58C'est que si le président démissionne, on aura un nouveau président.
11:02Mais l'Assemblée nationale étant la même, voilà.
11:05Imaginons, on a un nouveau président.
11:07Tiens, c'est moi le nouveau président.
11:09Je nomme un Premier ministre qui sera sanctionné immédiatement parce que l'Assemblée n'aura pas changé.
11:14Nouveau président qui pourra dissoudre.
11:15Je le précise juste.
11:17Tout à l'heure, on était avec un constitutionnaliste qui nous disait...
11:19Soit il y a une élection présidentielle et ensuite le président dissout.
11:24En revanche, s'il y a une élection législative, donc une dissolution aujourd'hui,
11:28quel que soit le président, Emmanuel Macron ou un autre,
11:31quoi qu'il arrive, il faudra attendre un an pour avoir une nouvelle dissolution.
11:36Il faut mieux qu'il démissionne.
11:37Qu'on reparte à zéro, qu'on reparte à zéro.
11:39Et vous savez pour qui vous voteriez, Julie ?
11:42Oui.
11:43Pour qui ?
11:44Pour l'extrême droite.
11:46Donc que ce soit Marine Le Pen ou Jordan Bardella ?
11:49Oui.
11:49Eric, si demain il y avait une élection présidentielle, vous voteriez pour qui ?
11:54Il faudrait voir les candidats, mais moi je suis plutôt de sensibilité centriste.
11:59Donc je verrais...
12:01Il n'y a rien que je déteste plus que les extrêmes.
12:05Donc les candidats comme...
12:08Édouard Philippe, par exemple.
12:09Édouard Philippe pourrait être une personne intéressante.
12:13Après, il faut voir les autres candidats.
12:15Je ne peux pas...
12:17Enfin, les candidats déclarés aujourd'hui, il n'y a que Édouard Philippe à ma connaissance
12:21qui correspondent à mes opinions politiques.
12:27À vos opinions.
12:27Eric, Julie, vous restez avec nous.
12:29On va poursuivre le débat dans un tout petit instant.
12:30À tout de suite sur RTL.
12:31Quand est-ce que le gouvernement va arrêter de se chamailler comme dans une courbe d'école
12:47ou autre, depuis l'annonce de cette fameuse démission,
12:50à part entendre des politiques qui chamaillent pour savoir qui va avoir le pouvoir,
12:54on n'entend rien.
12:55Quand est-ce qu'ils vont donner la parole vraiment aux gens d'en bas ?
12:59Voilà, et vous êtes nombreux à prendre la parole et on vous la donne sur RTL.
13:03Chaque jour, entre 13h et 14h, on revient bien sûr sur cette proposition choc d'Édouard Philippe,
13:08l'ancien Premier ministre qui appelle à l'organisation d'une élection présidentielle anticipée
13:13après le vote d'un budget.
13:16C'était ce matin sur RTL, vous êtes nombreux à réagir.
13:19On va accueillir Philippe dans un tout petit instant.
13:21Thomas Desprez m'a rejoint en studio.
13:23Bonjour Thomas.
13:24Re-bonjour Amandine.
13:25Journaliste au service politique d'RTL.
13:26Vous arrivez tout juste de Matignon où Sébastien Lecornu a entamé ce nouveau round,
13:31des derniers rounds de négociations.
13:33On va en reparler dans un instant.
13:34Mais d'abord Philippe, bonjour.
13:36Bonjour Amandine, bonjour à tous les auditeurs, auditrices.
13:39Vous nous appelez d'où Philippe ?
13:41De la Nièvre, de Nevers, là où il y a le désert médical.
13:44Vous faites quoi dans la vie ?
13:46Je suis ingénieur dans le sport automobile.
13:48Il n'y a pas qu'à Nevers, il y a des déserts médicaux, si je peux me permettre.
13:51Oui, oui, c'est clair.
13:53Vous en pensez quoi de cette proposition d'Edouard Philippe ?
13:56C'est terrible.
13:58En fait, j'ai écouté avec attention tous les auditeurs, auditrices et les commentaires,
14:03même des agriculteurs que vous avez rapportés tout à l'heure.
14:05Je crois qu'on est tous d'accord sur une chose, c'est qu'on veut le changement.
14:09Et je crois que le seul changement qu'on demande, c'est que nos partis politiques se mettent enfin à travailler ensemble,
14:14d'ici la prochaine élection présidentielle.
14:16Donc ma position, Amandine, c'est simple, la proposition d'Edouard Philippe est ridicule.
14:22Il n'a aucun sens parce que ça ne va pas faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État,
14:26sinon ça se saurait, sinon je suis pour tout de suite.
14:29Deuxièmement, on a plein d'ennemis autour de la France.
14:32On a une situation internationale difficile, hyper tendue, donc ça va certainement satisfaire M. Poutine.
14:37Et je trouve que les Français sont extrêmement oublieux de la situation internationale.
14:43Et je ne suis pas du tout certain qu'une élection anticipée nous fera rentrer de l'argent,
14:46encore une fois, aidera à apaiser la situation internationale
14:51et va nous permettre d'avoir un budget et d'être au clair, d'aider, comme tout le monde le dit,
14:56les agriculteurs à se positionner, nous-mêmes à pouvoir vivre, Amandine,
14:59comme vous le dites tous les jours, à travers nos auditeurs.
15:02Mais c'est vrai que c'est quelque chose qui revient beaucoup.
15:04Et moi, je suis très très frappée depuis la fin du mois d'août,
15:08où je discute avec vous chaque jour.
15:10Bien sûr.
15:11Vraiment au cœur des préoccupations de chacun d'entre vous,
15:14il y a cette histoire de pouvoir d'achat, de fin de mois,
15:17et effectivement, on en est loin quand on voit le débat politique actuel.
15:21Absolument.
15:22Philippe, je voudrais qu'on dialogue avec Thomas Després, qui est à mes côtés.
15:26Thomas, vous revenez, je le disais, de Matignon,
15:29où Sébastien Lecornu a entamé ses discussions,
15:33Emmanuel Macron lui donne jusqu'à demain soir pour essayer de trouver une solution.
15:36Philippe dit qu'il faudrait que tous ces partis essayent de s'entendre.
15:40Quand on voit ce qui se passe en ce moment, on se dit que ce n'est pas gagné.
15:43Est-ce que ça peut déboucher sur quelque chose qui se passe à Matignon ?
15:46Très difficilement, parce qu'en fait, cette élection présidentielle,
15:49en fait, tout le monde y pense.
15:49Aujourd'hui, tout le monde pense à 2027,
15:52et personne n'a vraiment envie d'être affiché comme des soutiens d'Emmanuel Macron ou pas.
15:57Donc, dès lors, le Rassemblement National a déjà dit qu'il ne voulait pas venir à ses consultations.
16:02On attend la réponse du Parti Socialiste.
16:04Mais effectivement, la présidentielle de 2027,
16:07si elle a bien lieu en 2027, fige tout.
16:10Donc, c'est pour ça que quand on écoute Edouard Philippe,
16:11peut-être qu'une présidentielle avant permet aussi à chacun
16:14d'être un peu moins désintéressé sur le sujet du budget
16:17et de se dire que, de toute manière,
16:18il y aura une manière de régler des comptes assez rapidement.
16:20Et juste une petite question coulisse, Thomas.
16:22Est-ce qu'Emmanuel Macron croit vraiment
16:24que Sébastien Lecornu peut déboucher sur quelque chose d'ici demain soir
16:28ou il fait ça pour gagner du temps ?
16:29Emmanuel Macron, il y croit vraiment.
16:30Il y croit.
16:31Il croit que depuis 24 heures, les choses ont bougé.
16:34C'est que chez les Républicains, Bruno Retailleau est un petit peu plus constructif.
16:39Manque de peau, ce matin, il a quand même dit qu'il voulait lui imposer une cohabitation.
16:43Et il pense, de l'autre côté, que les socialistes ont tellement peur de la dissolution
16:47qu'ils vont être prêts à aller chercher des accords.
16:50Mais pour le moment, à part dans la tête d'Emmanuel Macron,
16:52tout ça, ça n'existe pas vraiment dans la réalité.
16:54Philippe, vous pensez que ça peut déboucher sur quelque chose d'ici demain ?
16:58C'est évidemment très difficile au vu de ce que dit votre collègue, Amandine.
17:04On est tous d'accord que les partis sont centrés absolument tous sur 2027,
17:08voire une élection anticipée.
17:10Mais encore une fois, on l'entend tous et vous le dites très bien tous les jours,
17:15vous et vos collègues, on veut le changement.
17:17Et le changement, c'est qu'enfin, nos partis,
17:20quels qu'ils soient, de gauche, d'extrême gauche, moi je suis écolo,
17:23eh bien, on bosse pour la France, ils bossent pour la France ensemble.
17:27Alors, avec des compromis, et puis évidemment, comme le dit Thomas,
17:30eh bien, ça se réglera au moment de l'élection présidentielle de 2027.
17:34Mais en attendant, bosser pour la France, aidez-nous à nous en sortir,
17:38et faites en sorte qu'enfin, on ait la rupture que nous, les Français, d'en bas,
17:42on demande tous les jours.
17:43Et écologiste, ça voudrait dire que vous voulez un Premier ministre de gauche,
17:48ou qu'importe ?
17:49Je veux en tout cas un Premier ministre qui considère l'écologie
17:52comme étant un point crucial de notre société.
17:55Et aujourd'hui, si on n'a pas d'argent, on n'en fera pas, l'écologie, Amandine,
17:58comme vous le savez.
18:00Philippe, restez avec nous.
18:01Julie, vous entendez ce que dit Philippe ?
18:02Vous y croyez, vous, à ces consultations que mène en ce moment le Premier ministre ?
18:07Pas du tout.
18:09Ça ne sert à rien.
18:10On va retomber...
18:12Non, ça ne sert à rien.
18:13Et vous, Éric ?
18:15Moi, je suis positif.
18:17Enfin, je suis positif.
18:17Je suis optimiste.
18:19Je pense qu'il va se passer quelque chose, parce qu'il doit se passer quelque chose.
18:25Je pense que le Président ne dissoudra pas l'Assemblée, parce que ce n'est pas l'intérêt.
18:30Il y aurait trop de conséquences, parce qu'après, on ne peut pas la dissoudre avant un an.
18:34Donc, je pense que les parties vont finir par s'aligner et trouver une côte mal taillée pour faire quelque chose.
18:42De toute façon, je suis très d'accord avec ce qu'a dit Philippe.
18:45Il faut faire rentrer de l'argent.
18:47Et là, en ce moment, il y a un trou dans le bateau.
18:50Le bateau est en train de sombrer.
18:51Et tous les parties vous expliquent que le trou, il n'est pas de leur côté.
18:54Mais l'eau, elle rentre dans le bateau.
18:56Donc, comme on est tous dedans, il faut que tout le monde y mette un peu du sien.
19:00Donc, un peu moins de social, un peu moins d'écologie, un peu moins d'armée, un peu moins d'éducation.
19:06Il y aura un peu moins de tout.
19:07Parce qu'on ne peut pas faire un peu plus de tout.
19:11Et puis, personne ne veut lâcher sur rien.
19:13Donc, de toute façon, il faudra que tout le monde s'entende.
19:15Et les députés sont censés être payés pour ça, je pense.
19:18Julie, vous nous disiez tout à l'heure que vous, si demain, il y avait une élection présidentielle,
19:22vous voteriez pour le Rassemblement National.
19:24On a appris que le RN ne participerait pas à ces dernières négociations de Sébastien Lecornu.
19:28Ça vous choque ? Vous trouvez ça normal ?
19:31Non, ça ne me choque pas.
19:33Parce qu'ils sont droit dans leurs idées.
19:35Ils ne veulent pas participer à ce semblant de démocratie.
19:38Même si eux, ils ne veulent pas participer à ça.
19:43Parce que je pense que, comme tout le monde, ils se rendent compte que ça ne sert à rien
19:45de faire des consultations qui n'arrivent à rien.
19:51On va accueillir Marie-Hélène. Bonjour Marie-Hélène.
19:54Oui, bonjour.
19:55Vous, vous dites bravo, je crois, à Édouard Philippe.
19:57Oui, parce que je pense qu'il a donné un coup de pied dans la fourmilière
20:03et que ça a permis, en fin de compte, à l'ensemble des interlocuteurs
20:09de prendre conscience de la gravité des choses.
20:12Vous seriez prête à aller re-voter pour une élection présidentielle ?
20:17Oui, de toute façon, je vote.
20:19Vous votez toujours. Vous savez pour qui vous voteriez ?
20:22Comme disait le précédent monsieur, là, qui disait que c'était en fonction des personnes...
20:30Éric.
20:31Oui, voilà, Éric, excusez-moi.
20:34En fonction des personnes qui se présenteraient et puis de la sensibilité politique.
20:41Marie-Hélène, vous avez un très bel accent. Vous nous appelez d'où ?
20:44De Toulouse.
20:45Bon, de vous entendre, on a l'impression d'être au soleil.
20:48Oui. Et vous êtes retraitée, c'est ça ?
20:51Jeune retraitée, oui.
20:52Vous faisiez quoi ?
20:54J'étais cadre commercial auparavant.
20:56Bon, et jeune retraitée, parce que ça fait quelques mois ?
20:58Oui, ça fait depuis novembre.
21:00D'accord. Ah oui, c'est...
21:02Oui, non, presque un an, c'est ça.
21:05Juste, Thomas Després, Marie-Hélène et d'ailleurs Éric aussi le disaient,
21:09bon, on ne sait pas encore qui pourrait bien être candidat
21:12si l'élection présidentielle anticipée il y avait, en tout cas pour ce gros, gros socle commun.
21:18Le risque, c'est de multiples candidatures ?
21:21Ah ben, si on regarde aujourd'hui les envies des uns et des autres,
21:24il y a donc Édouard Philippe, ça on a bien compris qu'il est candidat.
21:27Gabriel Attal, il ne l'a pas dit, mais ça aussi on l'a compris.
21:31Bruno Retailleau, pareil.
21:33Au moins trois candidats là-dedans.
21:35On peut rajouter Xavier Bertrand,
21:37on peut parler des ambitions d'Yael Brun-Pivet.
21:39À un moment, il faudra se mettre d'accord,
21:41parce que de toute manière, dans tous les sondages,
21:43la question ce n'est pas de savoir qui sera au second tour,
21:46mais qui sera face à Marine Le Pen ou à Jordan Bardella.
21:50Donc effectivement, il va falloir se départager,
21:52parce que sinon, l'enjeu pour le bloc central,
21:54c'est d'avoir ce ticket pour la finale.
21:56Sinon, c'est effectivement la gauche qui a des chances d'être qualifiée,
22:00parce que dans les sondages, les marges sont très petites.
22:02Marie-Hélène, ça vous effraie ces multiples candidatures au niveau du socle commun ?
22:08De toute façon, il y en a toujours eu.
22:10Regardez, il y avait M. Lassalle,
22:13il y avait pléthore de candidats qui étaient présents.
22:18Je pense que les...
22:19Sans vouloir offenser Jean Lassalle,
22:21il a fait un petit...
22:22Non, mais il est très bien, parce que ça, il est dernier comme moi.
22:24Ah, ben vous avez voté pour lui, Marie-Hélène ?
22:26Ah, oui, j'ai eu voté pour lui, oui, tout à fait.
22:29Bon, mais lui, il est crédité,
22:31enfin, il a toujours fait des scores sous la barre des 5%,
22:35sur l'heure de ma part.
22:36Plutôt même autour des 2%,
22:38alors que là, on parle de candidats qui sont autour de 5, 7, 8, 10% réunis.
22:45Ça fait beaucoup plus que ce que pouvait faire à l'époque Jean Lassalle
22:48sans vouloir l'offenser.
22:51Oui, non, mais c'est le vote de cœur que j'avais fait.
22:54Ah non, mais je ne vous reprochais pas votre vote.
22:56Je prenais juste l'exemple,
22:58parce que vous citiez cet exemple en disant qu'il y a déjà eu multiples candidatures.
23:01C'était une candidature annexe, en fait.
23:07Oui, tout à fait, tout à fait.
23:09Vous avez la volonté de l'homme.
23:11Vous restez avec nous, Marie-Hélène.
23:13On va bien sûr poursuivre le débat avec vous et les auditeurs dans un tout petit instant.
23:17Et puis alors, à 14h, comme chaque jour, vous avez rendez-vous avec l'heure du crime.
23:21Bonjour Jean-Alphonse Richard.
23:22Bonjour Amandine Bégaud.
23:23Et aujourd'hui, un procès historique, celui de Patrick Henry.
23:25Oui, avec l'enlèvement et l'assassinat du petit Philippe Bertrand.
23:287 ans, c'était près de 3.
23:30Le 30 janvier 1976, évidemment, le nom de Philippe Bertrand, on l'a presque oublié aujourd'hui.
23:34On privilégie celui de Patrick Henry, 22 ans, un assassin tout à fait sinistre,
23:40qui n'a jamais eu aucun remords d'ailleurs sur ce crime.
23:42L'affaire Patrick Henry qui a marqué au fer rouge la chronique judiciaire.
23:46Il allait être condamné à mort.
23:47Et puis, on le sait, un avocat, Robert Badinter, a sauvé sa tête.
23:51Parce que pour Badinter, ce procès, c'était avant tout celui de la peine de mort.
23:55On n'y croyait pas une seconde, on pensait que cet homme allait être décapité.
23:58Ça n'a pas été le cas.
23:59C'était la première marche, sans doute, vers l'abolition de la peine de mort.
24:03Robert Badinter qui va rentrer au Panthéon jeudi.
24:06Je vous raconte donc cette histoire, celle du petit Philippe Bertrand.
24:08Il ne faut pas oublier ce nom.
24:10Avec un assassin nommé Patrick Henry.
24:1214h, l'heure du crime, à tout à l'heure.
24:13A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
24:15Et nous, on poursuit bien sûr le débat.
24:17Faut-il une présidentielle anticipée, comme le réclame sur RTL Édouard Philippe ?
24:21Vous avez la parole dans un instant.
24:23A tout de suite sur RTL.
24:24Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 30 de 10.
24:2850 centimes la minute.
24:29Point comme.
24:3212h30, 14h.
24:33RTL midi, les auditeurs ont la parole.
24:36Avec Amandine Bégaud.
24:38L'intervention de Philippe ce matin, c'était un pavé de plus dans la marne pour brouiller les pistes et foutre la merde.
24:43Le président n'a pas été missionné.
24:45Qui défute de vos conneries en taux de vie en sommeil ?
24:47Évidemment.
24:48Mais à ce jour, le contexte n'est plus le même.
24:51C'est particulièrement international.
24:52Je pense que M. Macron est un peu plus lucide que tout le monde.
24:55Et que non, pas de mission.
24:57Mais par contre, une dissolution, ça me semble inévitable.
25:00Et vous êtes nombreux, comme cet auditeur, à réagir à cette proposition d'Édouard Philippe ce matin.
25:05Qui plaide pour une présidentielle anticipée.
25:08Après le vote d'un premier budget.
25:11D'un budget tout court d'ailleurs.
25:12Proposition faite ce matin sur RTL.
25:16Et plus globalement.
25:17Bonjour Victor.
25:18Bonjour Amandine.
25:19On a beaucoup, beaucoup de réactions.
25:20Et ça depuis hier sur cette nouvelle crise politique.
25:23Exactement.
25:24Sur l'application RTL.
25:25Joël, Laurence, Patrick et d'autres désemparés.
25:28Oui, Emmanuel Macron doit partir.
25:30Mais une présidentielle maintenant ?
25:32Avec qui ? Avec quel programme ?
25:33C'est tellement chaotique.
25:35Beaucoup d'incertitudes sur les réseaux sociaux.
25:36Et puis aussi Isabelle.
25:38Qui se soucie de notre image à l'international ?
25:41On est la risée du monde.
25:42Vous continuez à réagir au 3210.
25:44Enzo, Imad, Léa, Valentin et Hugo vous accueillent.
25:47Et on les remercie de vous accueillir.
25:49Parce qu'ils font ça parfaitement bien.
25:51Merci beaucoup Victor.
25:53Bonjour Bruno.
25:55Bonjour Amandine Bégo.
25:56Bonjour à tous.
25:57Comment allez-vous d'abord ?
25:58Vous avez une voix guillette.
26:01Bruno, il va très bien.
26:02Il s'en va pour une réunion pour préparer des funérailles.
26:05Et donc, vous voyez, je suis toujours...
26:08Non mais bon, c'est ça.
26:09La vigne est retraitée qui donne des coups de main à tout le monde.
26:12Bon.
26:12Vous nous appelez d'où d'abord Bruno ?
26:14Temple-Vampével.
26:16C'est où ça ?
26:17C'est au sud de l'Est de Lille.
26:19D'accord.
26:20Très bien.
26:21Bon.
26:21Et alors, vous avez...
26:23Nous sommes à un quart d'heure de Lille.
26:24D'accord.
26:25Vous avez été convaincu par Edouard Philippe ce matin, vous ?
26:27Alors attendez.
26:28Alors d'abord, Edouard Philippe, je l'ai écouté.
26:31Et en fait, bon, il faudrait une chronologie pour remettre les choses en place.
26:37D'abord, on a un budget à mettre en place.
26:41Ensuite, le président parlera.
26:43Il devrait parler.
26:44Il parlera.
26:45Il parlera.
26:45Il va parler.
26:46Il doit absolument parler aux Français.
26:49Les Français ont besoin de l'écouter et qu'ils nous disent la vérité.
26:52Et qu'ils posent le jeu tout de suite.
26:54Il s'en va ou il s'en va pas.
26:56Parce qu'après, derrière, il y a d'autres élections qui vont arriver.
26:58Ensuite, il y a trop de monde en France qui veut la présidence de la République.
27:04Tous les égaux se mettent en route.
27:06Non, il faut arrêter.
27:07Déjà trois ans ou deux ans avant, ils en parlaient déjà.
27:10Et ça a déstabilisé la politique française.
27:13J'entendais tout à l'heure...
27:14Il me manque que c'est Éric qui parlait de l'Assemblée nationale.
27:17Oui.
27:18Qui était mal en pire.
27:20Qui n'allait pas.
27:20L'Assemblée nationale ne va pas.
27:23Si l'Assemblée nationale ne fonctionne pas bien,
27:25c'est parce que leur tête politique, ceux qui les dirigent, ne sont pas bien en haut.
27:31Et on ne peut pas être bien en bas.
27:33Ça, c'est déjà d'une chose.
27:34Ensuite, je me rends compte qu'au niveau...
27:37En vous écoutant régulièrement et toutes ces émissions,
27:40on n'est pas bien au niveau de l'Europe.
27:42On est très mal cotés.
27:43On se fait manger de partout.
27:45Même au niveau mondial.
27:46Et on n'a pas de stabilité.
27:47Et on est au bord de la guerre avec ce qui se passe dans l'Est.
27:52Et on a des problèmes avec d'autres pays.
27:55Mais malgré tout, Bruno, vous êtes pour une nouvelle présidentielle.
27:59Oui.
27:59Il faut lancer tout ça.
28:01La machine se mette en route avec le temps.
28:03J'entendais tout à l'heure qu'on me disait
28:06qu'il faut autant de semaines, autant de mois, autant de choses.
28:09Oui, d'accord.
28:10Et qu'on mette en route.
28:11Oui, c'est le constitutionnaliste qui nous disait
28:13en fait, dès lors que le président annonce sa démission,
28:17il faut que l'élection ait lieu entre 20 et 35 jours maximum.
28:21C'est pour ça qu'il disait que finalement,
28:23il pouvait dire
28:25je démissionnerai dans X mois
28:28à l'issue du vote du budget.
28:31Bruno, je suis avec Thomas Despré du service politique de RTL
28:35qui est avec moi en studio.
28:36Bonjour Thomas.
28:38Bonjour Bruno.
28:38Bruno disait qu'il faut que le président parle.
28:41Est-ce qu'il est question que le président parle ?
28:42Oui, Emmanuel Macron s'adressera de toute manière aux Français
28:45alors peut-être dès demain soir
28:48alors que Sébastien Lecornu doit lui remettre sa copie.
28:51Mais il est évident qu'Emmanuel Macron devra s'exprimer.
28:54Il est au pied du mur et son silence
28:56est de plus en plus assourdissant.
28:58Emmanuel Macron, j'ai changé avec un certain nombre
29:01de ses interlocuteurs pas plus tard que ce matin
29:04qui commencent à dire
29:05mais il semble être dans une forme de déni.
29:07Il ne se rend pas compte de ce qui est en train de se passer
29:10Emmanuel Macron.
29:11Non, c'est mauvais pour nous.
29:12Voilà, donc, mais il prendra la parole Emmanuel Macron
29:14d'une manière ou d'une autre.
29:16Il le faut.
29:18Mais pourquoi vous dites que c'est mauvais pour nous Bruno ?
29:20C'est mauvais pour nous s'il ne prend pas la parole
29:22parce qu'il doit annoncer certaines choses
29:24qu'il n'ose pas dire maintenant
29:26qu'il va devoir quand même annoncer.
29:28Parce qu'il y a une chose qui va se passer dans le pays
29:31c'est que c'est la politique, c'est la grande et la haute politique
29:34qui se déchirent.
29:35Nous arrivons à des échéances municipales
29:38où on a de plus en plus de listes de gens citoyens
29:43qui n'appartiennent à aucun parti politique
29:45qui se présente.
29:47Or, nous avons des amis qui sont engagés
29:49dans des partis politiques
29:51qui sont citoyens d'avant tout
29:53et qui défendent leur village, leur région, leur département.
30:00Et eux, ils se feront systématiquement non élire
30:04au profit des autres.
30:06Vous redoutez des conséquences sur les municipales.
30:09Exactement.
30:09Alors que nous, chez nous, on a deux ou trois personnes
30:12chez nous sur Temple-Euve en Pével
30:14et à côté, on a une ministre,
30:17enfin, oui, une ministre, on peut le dire,
30:19une ministre sortante, parce que ce n'est pas réélu,
30:21et un gars qui se présente à la place de notre maire
30:24qui ne se représentera plus
30:26au bout de 40 ans de bons et de bons services
30:29risque de ne pas passer
30:31parce que les citoyens n'auront plus
30:34la confiance des politiques.
30:37Et ça, c'est néfaste pour le pays.
30:38Et vous, vous leur faites encore confiance
30:40aux politiques, vous et non, ou pas ?
30:41Oui, parce que j'en connais quelques-uns
30:43qui sont dans la droiture.
30:45Bon, je ne connais pas le profond profond, attention,
30:47mais quelques-uns qui sont dans la droiture.
30:51C'est une vraie inquiétude qu'il y a...
30:52Thomas Després.
30:53C'est une vraie inquiétude qu'il y a aussi
30:54autour d'Emmanuel Macron.
30:56Si jamais il y avait une dissolution,
30:58voire même une élection présidentielle
31:00autour des élections municipales
31:02qui ont lieu au début de l'année prochaine,
31:04ça va forcer tout un tas de maires,
31:07de petites communes,
31:08à devoir forcément dire qu'ils soutiennent.
31:10Est-ce que je soutiens Édouard Philippe ?
31:12Est-ce que je soutiens Jordan Bardella ?
31:13Est-ce que je soutiens le député de mon coin ?
31:16Alors que d'habitude, les élections municipales,
31:18c'est le scrutin préféré des Français,
31:19les municipales.
31:21Et donc finalement, il y a le risque aussi
31:22de venir continuer de casser
31:25ce petit îlot démocratique
31:27qui continue de bien fonctionner,
31:29qui est peut-être hélas le seul îlot
31:31qui fonctionne encore aujourd'hui
31:32dans nos élections.
31:33Bruno, si vous pouvez rester avec nous.
31:36Si vous êtes maire, élu,
31:38n'hésitez pas à nous appeler aussi.
31:40On attend vos témoignages.
31:42Est-ce que vous seriez prêts
31:42à organiser de nouvelles élections ?
31:44Qu'est-ce que ça suppose
31:45s'il fallait le faire ?
31:47Et puis cette inquiétude de Bruno,
31:49que tout ça pèse sur les élections municipales.
31:51Vous composez 32 10.
31:52A tout de suite sur RTL.
31:53Le constat est facile à faire.
32:11Ceux qui sont prêts pour les élections présidentielles
32:13sont pour la démission de Macron.
32:15Édouard Philippe, Mélenchon.
32:16Ceux qui ne sont pas prêts
32:17ou qui sont empêchés
32:18sont pour la législative.
32:20Les socialistes n'ont pas de leader.
32:22Marine Le Pen qui est empêchée.
32:24C'est simple la politique.
32:25Et voilà le message d'Hector au 32 10.
32:28On continue bien sûr à évoquer
32:29cette proposition ce matin
32:31sur RTL d'Édouard Philippe.
32:32Un ancien Premier ministre
32:34qui plaide pour une présidentielle
32:35anticipée après le vote d'un budget.
32:38Bonjour Jean-Luc.
32:41Allô Jean-Luc.
32:42Oui, bonjour.
32:42Bonjour.
32:43Écoutez, déjà très content
32:45de vous avoir au téléphone.
32:46Amandine.
32:47Moi aussi, vous nous appelez d'où ?
32:49Je m'appelle de Seine-et-Marne.
32:50Très bien.
32:51Vous êtes retraité, c'est ça ?
32:52Oui, je suis retraité, voilà.
32:54Et je suis également élu,
32:56je suis adjoint.
32:57Mais je ne dirai pas où,
32:59bon, parce que j'ai quand même
32:59un devoir de réserve.
33:00Bien sûr.
33:01Mais d'une petite commune ou ?
33:0315 000 habitants.
33:0415 000 habitants.
33:05Et alors tiens, juste,
33:06parce que ça nous intéressait
33:07d'avoir la vision d'élu tout à l'heure.
33:11Je ne sais pas si vous avez écouté le journal,
33:12mais on était en Gironde
33:13avec la maire d'une petite commune,
33:15Balisac, de mémoire.
33:17Qui nous disait que c'était quand même
33:19compliqué de réorganiser des élections
33:21comme ça aussi souvent.
33:24Vous, c'est quelque chose qui vous inquiète,
33:26juste d'un aspect purement pratique.
33:28Alors, non seulement ça nous inquiète,
33:30oui, effectivement,
33:31parce que c'est comme très dur à organiser,
33:33mais ça a un coût.
33:35Oui, ça coûte combien dans une commune
33:37de 15 000 habitants ?
33:38Je n'ai pas le chiffre en tête,
33:39je vous raconterai des bêtises,
33:40donc je préfère m'abstenir là-dessus.
33:42Mais c'est un coût quand même
33:43qui n'est pas négligeable,
33:44parce que ça mobilise énormément
33:45au monde personnel de la municipalité.
33:48Bien sûr, les élus,
33:49c'est leur travail,
33:50donc on est là pour.
33:51Mais le coût, voilà,
33:54et avec les discussions qu'on a eues,
33:57enfin, les isolations qu'on a eues,
33:59etc., et toutes les autres élections,
34:02dans le bas de l'Aisne d'une commune
34:04comme la nôtre, ça pèse énormément.
34:06Énormément.
34:07Juste, Thomas Desprez est avec moi en studio.
34:09Thomas, vous savez combien ça ?
34:10Bonjour Jean-Luc.
34:10Et il y a quelque chose qui est assez,
34:13qui peut être anecdotique,
34:14mais qui ne l'est pas dans ces sujets
34:15d'organisation d'élections,
34:17c'est le papier.
34:18Mais oui, s'il n'y a plus de papier.
34:19C'est très compliqué.
34:20Dans tous les partis politiques,
34:22quand on échange avec des candidats
34:24ou des équipes de candidats,
34:25tous ont déjà acheté du papier.
34:28Par exemple, Édouard Philippe,
34:29avant même qu'il vienne ce matin
34:30dans notre studio dire
34:31qu'il était candidat
34:33à une élection anticipée,
34:35Édouard Philippe,
34:35il a déjà pré-réservé son papier.
34:37Mais alors Thomas,
34:37j'ai lu que s'il y avait
34:38des législatives,
34:41enfin là,
34:42c'est une dissolution donc,
34:43il allait falloir décaler les municipales,
34:45parce qu'en fait,
34:46le papier qu'on avait pour les municipales,
34:47on n'aurait pas assez
34:48pour faire des législatives aussi.
34:49En tout cas,
34:49le papier,
34:50de manière mondiale,
34:52il y a des difficultés
34:53de pénurie de papier.
34:54Donc,
34:54je ne sais pas si matériellement,
34:56on va réellement décaler les élections.
34:58Mais c'est vrai,
34:58parce qu'il y a
34:59les bulletins de vote
35:00qu'il faut imprimer,
35:01et puis il y a
35:02les tracts
35:03que tout le monde
35:04reçoit encore
35:05par la poste
35:06à la maison,
35:07les professions de foi,
35:08avec là encore
35:09un double des bulletins.
35:10En termes de papier,
35:12c'est énorme.
35:13Et donc,
35:13voilà,
35:13dans tous les états-majors,
35:15c'est un vrai sujet.
35:16Vous confirmez,
35:17Jean-Luc ?
35:18Oui, absolument.
35:18Bonjour Thomas,
35:19je ne sais pas si je vous ai dit bonjour.
35:22Effectivement,
35:22vous avez des indices
35:24essentiels pertinentes.
35:26Oui,
35:26oui,
35:26effectivement,
35:27cinq coups,
35:28c'est énorme.
35:29Je ne peux pas quantifier
35:30les tonnes de papier
35:32que ça nécessite
35:33au niveau hexagonal,
35:34mais aussi
35:35dans les dom-toms.
35:36il ne faut pas non plus
35:37négliger
35:38nos compatriotes.
35:40Donc, voilà.
35:41Mais alors,
35:41malgré tout ça,
35:42Jean-Luc,
35:43c'est ce que je lis
35:44sur la fiche,
35:44vous,
35:45vous seriez plutôt
35:46pour une présidentielle
35:47anticipée
35:47comme le propose
35:48Édouard Philippe.
35:49Pourquoi ?
35:49Absolument.
35:50Alors,
35:50j'ai bien écouté
35:51Édouard Philippe ce matin.
35:52Alors,
35:52bon,
35:52je ne suis pas
35:53un fan d'Édouard Philippe,
35:55que tout le monde
35:55se rassure.
35:57Son analyse,
35:58je ne l'ai pas trouvé
35:59totalement idiote.
36:00qu'on mette
36:04un Premier ministre
36:06qui présente un budget
36:07et puis,
36:09après que M. Macron
36:10prend conscience
36:13de tout ce qu'il a fait
36:14depuis sa dissolution,
36:16voilà,
36:16il faut qu'il soit lucide.
36:19Et puis,
36:20à mon avis,
36:21la seule chance
36:22de pouvoir remettre
36:23notre pays
36:24en ordre de marche,
36:26c'est effectivement
36:27des élections présidentielles.
36:28Parce que,
36:29regardez,
36:30à l'international,
36:31avant,
36:32la France a été écoutée,
36:34la France a été respectée.
36:36Aujourd'hui,
36:36on est quoi ?
36:37On est 60 millions
36:39de pantins.
36:41Malheureusement,
36:41j'ai honte de le dire,
36:42mais nous sommes
36:4360 millions de pantins.
36:44Et pourtant,
36:44vous êtes élu.
36:46Et pourtant,
36:46je suis élu.
36:47Voilà,
36:47un pantin élu.
36:48Non,
36:48ce n'est pas ce que je veux dire,
36:49mais c'est que,
36:50bon,
36:50vous avez...
36:51Non,
36:51c'est que vous avez beaucoup d'humour.
36:53Mais vous,
36:54si vous êtes élu,
36:55c'est que vous croyez
36:56que le politique
36:56peut faire quelque chose.
36:58Mais oui,
36:59mais oui,
36:59mais la seule chose,
37:02M. Macron a quand même réussi
37:03une chose,
37:04a éclaté le paysage politique
37:05quand il a été élu.
37:07Bon,
37:08déjà un petit peu,
37:08déjà avant les élections,
37:10la gauche,
37:10elle s'est implosée toute seule.
37:12Bon,
37:13ben,
37:13voilà,
37:13c'est charge à eux.
37:14Mais ensuite,
37:15à droite,
37:16ce qui se passe aujourd'hui,
37:17toutes les scissions,
37:19etc.,
37:19à droite,
37:20à gauche,
37:20qu'il y a,
37:21ça vient de là.
37:23Ça vient de là,
37:24je ne vois pas,
37:24ça vient d'autre.
37:25Maintenant,
37:26effectivement,
37:26il y en a qui sont d'accord
37:27pour les ex-anticipés.
37:30Non,
37:30M. Fipon fait partie
37:31parce qu'effectivement,
37:32il orgne la place
37:33comme d'autres.
37:34Voilà,
37:35il ne laissait pas le seul.
37:36Jean-Luc,
37:37restez avec nous,
37:37on va accueillir Michel.
37:38Bonjour Michel.
37:41Michel ?
37:42Michel ?
37:43Oui.
37:43Bonjour Michel.
37:44Ah, Michel.
37:45Oui,
37:45bonjour.
37:46Bonjour à toutes et tous.
37:47C'est la première fois
37:47que vous nous appelez,
37:48je crois aussi.
37:49Vous êtes,
37:49tiens,
37:49nombreux à nous appeler
37:51pour la première fois aujourd'hui.
37:52Vous nous appelez d'où ?
37:54Je vous appelle de Savoie.
37:55Là,
37:56j'ai bien,
37:56je suis sur le sommet,
37:57j'ai le Mont-Blanc en face de moi.
37:58Non,
37:58vous avez le Mont-Blanc
37:59en face à vous,
37:59là,
37:59génial.
38:00Oui,
38:01c'est pour ça que j'aspire
38:02il y a du vent.
38:02Il y a 2100.
38:03Il fait beau ?
38:05Magnifique,
38:06en bleu.
38:07Décrivez-moi ce que vous voyez.
38:09Le Mont-Blanc en bleu,
38:09en bleu,
38:09en bleu,
38:10en bleu.
38:10C'est superbe.
38:12Bon,
38:12bon,
38:12écoutez,
38:13merci de nous offrir
38:14cette carte postale
38:15comme ça.
38:16Démission,
38:17dissolution,
38:18vous en pensez quoi,
38:20vous ?
38:21Eh bien,
38:21comme notre auditeur auparavant,
38:23je n'ai pas trop d'avis
38:24parce que je pense
38:24qu'une démission
38:25de dissolution,
38:27ça ne se rangerait pas grand-chose
38:28puisque nos partis politiques,
38:30un tiers,
38:30un tiers,
38:31un tiers,
38:31je pense qu'on reviendrait
38:32suite à ces deux situations
38:35à la même chose.
38:36Moi,
38:36je pense plutôt,
38:37alors je ne suis pas un politologue,
38:38j'ai vécu
38:39tout de même un temps
38:40à l'étranger,
38:41j'ai hésité de 70 000
38:42dans le monde.
38:43Moi,
38:43je pense que le drame
38:44de la France,
38:45c'est justement
38:46que ce soit une chose
38:46politique et de la France.
38:47Michel,
38:47je vous entends,
38:49on vous entend très très mal,
38:50je ne sais pas si vous bougez
38:51en même temps
38:51ou c'est le vent.
38:52On va arrêter de bouger.
38:53Oui,
38:53voilà,
38:54il faut que vous arrêtiez
38:54de bouger,
38:55de bouger,
38:55pardon.
38:55on va faire une toute petite pause
38:58et on se retrouve
38:59dans un instant.
39:00Non,
39:00je ris parce que je bafouille
39:01et pas du tout
39:02à cause de vous.
39:03Michel,
39:03restez face au Mont Blanc,
39:05on revient dans un instant,
39:06à tout de suite.
39:06Envoyez-nous vos messages
39:08sur l'application RTL
39:10ou appelez-nous
39:10au 30 de 10.
39:1250 centimes la minute.
39:15Amandine Bégaud,
39:16RTL Midi,
39:17les auditeurs ont la parole.
39:19Je pense que la France
39:20est dans une belle impasse.
39:21On va retourner aux législatives,
39:23ok,
39:23je pense que aucun parti
39:24n'aurait une majorité absolue,
39:25donc on va repartir
39:26pour un an
39:27à faire la petite guéguerre.
39:28Si le président démissionne,
39:30aujourd'hui,
39:30personne ne peut assurer
39:31que le nouveau président
39:32ou la nouvelle présidente
39:34est une majorité absolue.
39:35Donc,
39:35c'est très compliqué.
39:36La France s'est fracturée
39:38comme jamais
39:38elle ne l'a été.
39:40Voilà pour le message
39:41d'Isabelle
39:42qui a composé
39:43le 30 de 10.
39:44Isabelle,
39:44assez sceptique.
39:45C'est le cas
39:46de bon nombre
39:47d'entre vous.
39:48Vous vous demandez
39:49comment on peut
39:49sortir de là.
39:50Michel,
39:52on vous a retrouvé
39:52en face du Mont Blanc.
39:55Je vous entends
39:55parfaitement là.
39:56Je me suis mis
39:57sous un rocher
39:58à l'abri du vent
39:58et à plat ventre.
39:59À plat ventre ?
40:01Non.
40:01Oui,
40:01parce qu'il y a du vent.
40:03Bon,
40:03je ne vais pas vous embêter
40:04trop longtemps,
40:05mais vous nous disiez
40:06au standard
40:07que vous aviez voté
40:08pour Emmanuel Macron ?
40:10Absolument.
40:11Et vous re-voteriez
40:12pour lui aujourd'hui ?
40:13Certainement pas.
40:14Pas du tout.
40:16Pourquoi ?
40:16Pas du tout.
40:17La situation,
40:18je n'ai plus besoin
40:18de dire pourquoi,
40:19parce que ça va être
40:19très long.
40:20Mais j'ai une question
40:21plus importante,
40:22puisque comme votre
40:23dit précédente,
40:25je pense qu'une démission
40:27ou une dissolution,
40:29ça ne changerait peut-être
40:29pas grand-chose,
40:30puisqu'on se retrouve
40:31toujours avec le même
40:32système des partis politiques.
40:34Et ma question
40:34est la suivante,
40:35c'est une question.
40:36Est-ce que notre drame
40:37français depuis
40:38de nombreuses décennies,
40:39ce n'est justement
40:40pas le système
40:41des partis politiques
40:42qui sont bien
40:42trop nombreux ?
40:43Ayant vécu à l'étranger,
40:45je me demande pourquoi,
40:46il y a tous ces partis
40:46politiques,
40:47pourquoi pas simplement
40:48deux partis
40:49qui seraient un parti
40:50plus ou moins,
40:51enfin on ne va pas
40:51l'appeler républicain
40:52ou démocrate.
40:53Mais la gauche
40:54et la droite, quoi.
40:55Voilà, par exemple,
40:56ça mélangerait
40:57tous les gens de la droite
40:58sur un parti
40:59qui ont trouvé le nom
40:59et tous les gens
41:00de la gauche
41:01sur un autre nom,
41:02bien entendu,
41:03qui engloberait
41:04toute la gauche,
41:05y compris les écologistes.
41:06Ils feraient leur
41:06petite cuisine entre eux,
41:07ils seraient bien obligés
41:08de s'entendre,
41:08de trouver des compromis.
41:10S'ils ne trouvaient
41:10pas de compromis,
41:11leur parti subirait
41:13les conséquences
41:14et ce serait le parti
41:15d'en fausse
41:15qui prendrait
41:17la majorité.
41:19Enfin, tout au moins,
41:20voilà.
41:21Alors, pourquoi
41:22on a tous
41:22ces partis politiques ?
41:23On va me dire
41:24c'est pour représenter
41:25l'opinion des Français.
41:26Ben oui,
41:26mais si on doit faire
41:27des partis politiques
41:28autant qu'il y a
41:28d'opinion en France,
41:29ce qui est un petit peu
41:30le cas,
41:30pas tout à fait,
41:31j'exagère,
41:32on arrive à la situation
41:33actuelle où on ne peut
41:35pas faire plaisir
41:35à tout le monde
41:36et je pense que
41:37comme en Angleterre,
41:38les travaillistes
41:39et les conservateurs
41:41aux Etats-Unis
41:42républicains
41:43et les démocrateaux
41:44ainsi de suite,
41:45ça suffirait largement
41:46et au moins,
41:47on n'aurait pas
41:47ce système
41:48de bagarre
41:49entre égaux
41:49et ainsi de suite.
41:51Bon, après,
41:51c'est l'histoire aussi,
41:52Michel,
41:53qui fait qu'aujourd'hui,
41:54juste d'un tout petit mot,
41:55Thomas Despré,
41:55c'est l'histoire
41:56qui fait qu'on a tout
41:57fait passer.
41:57Oui, c'est l'histoire
41:58mais c'est aussi
41:58la progression dans le temps
42:00et l'éclatement
42:01de la politique
42:02qu'on vit depuis 2017
42:03parce que jusqu'à présent,
42:05il y a historiquement
42:07eu un gros pôle de droite
42:09qui était autour
42:10des Républicains
42:11avant de l'UMP,
42:12le Parti Socialiste
42:13de l'autre côté.
42:14Donc voilà,
42:14effectivement,
42:15là, c'est l'élection
42:16d'Emmanuel Macron
42:16qui a provoqué
42:17cet éclatement
42:18et puis il faut bien
42:19faire un parti politique
42:20pour chaque candidat
42:20à la présidentielle.
42:21Michel, restez avec nous
42:22parce que vous évoquiez
42:23votre expérience
42:24à l'étranger
42:25et on va retrouver
42:25Sandrine qui est partie
42:26vivre au Québec.
42:28Juste avant,
42:28je voudrais qu'on écoute
42:29Linn.
42:29Bonjour Linn.
42:30Bonjour.
42:32Alors,
42:32je vais être rapide
42:33parce que j'ai peu de temps.
42:34Bonjour Amandine.
42:35Bonjour Linn.
42:36Alors moi,
42:36je suis tout à fait
42:37contre la démission
42:38du président.
42:40Moi, je prévois,
42:41c'est ridicule
42:42parce qu'on a les...
42:43On ne va pas
42:44télescoper les élections,
42:45on a les municipales.
42:47Donc on fait les municipales.
42:48En attendant,
42:49on peut nommer
42:49un Premier ministre,
42:50un gouvernement expert
42:51avec des ministres
42:53qui travaillent,
42:54qui travaillent
42:54et qui gèrent
42:55des priorités,
42:56pas comme Mme Borne
42:57dont la priorité
42:58c'est de mettre
42:59hommes et femmes
43:00au froton du Panthéon.
43:01Bon,
43:02vous mettez qui du coup
43:02Linn à Matignon
43:03comme expert ?
43:05Comme expert,
43:06peut-être Thierry Breton,
43:08je ne sais pas.
43:08Il y a des experts
43:09qu'on peut trouver
43:10même dans le monde,
43:11peut-être l'ancien président
43:12du MEDEF.
43:13Et on gère
43:14avec des ministres
43:15qui bossent,
43:16qui bossent
43:16pour l'intérêt
43:17des Français.
43:18Et après,
43:19on fait un référendum.
43:20Voilà,
43:21un référendum
43:22après les municipales
43:23et avec...
43:24En disant quoi ?
43:25Pour ou contre quoi ?
43:27Pour ou contre,
43:28déjà,
43:28un changement
43:29de la Constitution,
43:30on modifie l'ordonnance
43:31du 17-11-1968
43:32qui permet
43:33à ses ex-futurs ministres
43:35ou futurs ex-ministres
43:36de toucher 30 000 euros.
43:38Déjà,
43:38on modifie tout ça.
43:40Et un référendum
43:42qui donne le départ
43:43de M. Macron.
43:46Et ensuite,
43:46on met Gérard Larcher
43:47et voilà.
43:49Gérard Larcher,
43:50président,
43:50ça c'est votre souhait.
43:52Merci.
43:52Non, non,
43:52mais Gérard Larcher
43:53qui gère l'intérêt.
43:54Qui gère en attendant.
43:55Ah oui,
43:55comme président du Sénat.
43:57Bien sûr,
43:57puisque c'est la Constitution
43:58qui le dit.
43:59Merci beaucoup Linn
44:01pour votre témoignage
44:02et votre proposition.
44:03Sachez que demain,
44:04RTL organise une journée spéciale
44:06justement,
44:06comment sortir de la crise.
44:08Alors,
44:08si vous avez des pistes,
44:10des idées,
44:11vous pouvez nous appeler
44:11dès à présent,
44:12laisser un message
44:13sur le répondeur
44:14au 3210
44:15ou sur l'application RTL
44:17et toute la journée,
44:18on évoquera
44:19vos propositions,
44:20vos positions.
44:21Comme promis,
44:22je voulais qu'on aille voir Sandrine.
44:23Bonjour Sandrine.
44:24Bonjour Alandine.
44:25Ça va être bref,
44:26mais on voulait absolument
44:27vous entendre.
44:29Alors,
44:29racontez-nous,
44:30vous avez déménagé au Québec ?
44:32Eh oui,
44:32on a déménagé au Québec.
44:34En fait,
44:34la décision s'est prise,
44:36alors,
44:36à l'époque,
44:37on était aux Etats-Unis
44:38en vacances,
44:39c'est le matin des législatives,
44:40des premières.
44:41On a vu le résultat
44:42et on se dit,
44:43cette fois,
44:43on n'y retourne pas,
44:44ce n'est plus possible.
44:45Mais il faut avoir les moyens,
44:46Sandrine,
44:46de partir comme ça
44:47avec toute sa famille ?
44:48Eh oui,
44:49il faut avoir les moyens.
44:50Disons qu'on a beaucoup
44:51travaillé en France
44:52et je ne veux pas entendre
44:53qu'on est des privilégiés.
44:54Moi,
44:54j'ai été élevée en HLM
44:55jusqu'à 16 ans.
44:56Mes parents étaient ouvriers,
44:57mes grands-parents étaient ouvriers.
44:59Donc,
44:59on est le fruit
45:00de notre propre réussite
45:01et de nos propres acquis.
45:03Et donc,
45:03on a mis beaucoup d'argent de couture,
45:04on a fait ce qu'on pouvait
45:05et on est partis.
45:06On est partis cet été.
45:07Ça a mis un an,
45:08ce qui était rapide,
45:10mais on est partis.
45:10Et pas de regrets ?
45:11Parce que la situation politique...
45:13Eh bien,
45:13écoutez,
45:13ça fait trois mois
45:14qu'on est là.
45:16Aucun regret,
45:17si ce n'est de se dire
45:18peut-être qu'on aurait dû partir
45:19plus tôt.
45:20Et vous suivez
45:21l'actualité politique
45:22en France ?
45:23Bien sûr.
45:24Bien sûr,
45:25ce qui fait qu'hier matin,
45:26je me suis levée,
45:27je me suis couchée
45:28en voyant qu'on avait
45:28un gouvernement,
45:29je me suis levée
45:29en voyant qu'il n'y avait
45:30plus de Premier ministre.
45:31Et mon mari m'a dit
45:32je crois qu'on a bien fait
45:34de partir
45:34et on a bien fait de partir.
45:36Cette instabilité
45:37associée à...
45:39Vous travaillez beaucoup,
45:40vous payez beaucoup d'impôts
45:41et je vous dis,
45:42nous,
45:42on est le fruit
45:43de...
45:43On sort de nulle part.
45:44Donc,
45:45on sait ce que c'est.
45:45et puis l'insécurité.
45:48C'est-à-dire que nous,
45:48on vivait en campagne
45:49et mon garçon de 15 ans,
45:51je lui disais
45:51ben non,
45:52tu ne vas pas à la fête
45:52de la musique
45:53parce que j'ai peur.
45:54Ça,
45:55ce n'est pas possible.
45:55Et ici,
45:56on ne vit pas ça du tout.
45:57Les enfants rentrent
45:58de nuit en métro
45:59et je ne suis pas inquiète.
46:00Merci beaucoup Sandrine
46:01pour votre témoignage.
46:04Je remercie aussi Michel
46:05et tous ceux
46:06qui ont appelé
46:06pour la première fois
46:07aujourd'hui.
46:09N'hésitez pas,
46:09si vous n'osez pas,
46:10ne vous inquiétez pas,
46:11on est sympa
46:12et bienveillant.
46:14Thomas,
46:14on va vous confirmer.
46:15Thomas Dépré
46:16qui m'a accompagné
46:18tout au long
46:18de cette émission.
46:20Merci à vous.
46:21dans.
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