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  • il y a 16 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 06 novembre 2025.

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00:00... mieux avant toute la journée sur RTL. Pourquoi on se pose cette question ?
00:04Eh bien parce qu'on a tous été surpris par ce chiffre, 90% des Français qui estiment que notre pays est aujourd'hui en déclin.
00:11On s'interroge et on va en débattre avec vous Olivier Mazerolle et les auditeurs dans un tout petit instant.
00:16Dans l'actualité également, ces trois personnes toujours hospitalisées après l'attaque survenue hier sur l'île d'Oléron,
00:22mais leurs jours ne sont plus en danger, c'est ce qu'a annoncé ce matin le ministre de l'Intérieur.
00:26L'homme accusé d'avoir foncé sur plusieurs piétons et cyclistes est lui toujours en garde à vue.
00:31Plusieurs de ses proches, dont son père, ont été convoqués.
00:35Dans l'actualité également, les retraités dans la rue, manifestation à l'appel de plusieurs syndicats et des associations
00:42pour dénoncer les mesures prévues dans le budget, le gel des pensions de retraite notamment,
00:46mais aussi le doublement des franchises médicales.
00:48Et puis un peu plus de deux semaines après le cambriolage du Louvre, c'était un rapport très attendu,
00:52celui de la Cour des comptes sur la gestion du musée.
00:55Et les conclusions sont sans appel, aucun doute, dit la Cour des comptes,
00:59la sécurité a bel et bien pendant trop longtemps été négligée.
01:04La météo, une grosse moitié sous la pluie, moitié de la France sous la pluie aujourd'hui.
01:09Peggy, ce sera tout le monde demain ?
01:11Alors non, ce ne sera pas tout le monde.
01:12On a deux pluies qui sont soutenues sur l'Occitanie, ces pluies vont se décaler ce soir et dans la nuit.
01:16Et on va les retrouver demain matin sur la Méditerranée et la Corse,
01:19pluie orageuse qu'on retrouvera demain matin et demain après-midi.
01:22On a une nouvelle perturbation demain qui va arriver par la Bretagne
01:25et qui va gagner l'après-midi la Normandie, la côte aquitaine.
01:28Et sur une bonne moitié ouest le matin, c'est vrai qu'on aura encore beaucoup de nuages
01:32sous un temps sec avec pas mal de grisailles.
01:35Et ces nuages, ils vont se morceler en journée.
01:37On va retrouver quelques petites éclaircies.
01:39Et là où on aura un temps sec et du soleil toute la journée,
01:42c'est encore à l'est entre l'Alsace-Lorraine, la région Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon.
01:45Les températures, ça reste toujours froid sur le nord-est demain matin,
01:492-3 degrés, pas plus.
01:508 à 12 ailleurs, jusqu'à 15 près de la Méditerranée, elle est maximale.
01:54Elle reste très homogène, 14 à 18 degrés sur la plupart des régions,
01:58jusqu'à 20 près de la Méditerranée.
01:59Merci beaucoup Peggy.
02:02Jusqu'à 14h.
02:04Les auditeurs ont la parole.
02:05Amandine Bégaud sur RTL.
02:10La France et ses grèves de novembre.
02:13Air France qui continue.
02:14Hier, la RATP.
02:15Aujourd'hui, l'électricité et le gaz de France.
02:17Autant de sujets de préoccupation,
02:19aussi bien au niveau gouvernemental, patronal que syndical.
02:22Sans parler, bien sûr, des problèmes que cela pose pour le public.
02:25Le public qui, aujourd'hui, a dû se contenter d'un tout petit minimum
02:28pour s'éclairer, circuler, se raser ou se chauffer.
02:31Daniel Claveau.
02:32Cette archive, elle date du 6 novembre 1975, il y a 50 ans tout pile.
02:38Et vous l'entendez, on parlait déjà de budget, de difficultés pour certains à se chauffer.
02:47Bref, est-ce que c'était mieux avant ?
02:48C'est le thème de cette journée spéciale qu'on vous propose depuis ce matin sur RTL.
02:53Olivier Mazerolle est avec nous et on va accueillir Olivier Gilles pour commencer.
02:57Bonjour Gilles.
02:58Oui, bonjour.
02:59Vous nous appelez d'où ?
03:00Alors, 5e, à côté de Reims, dans la Marne.
03:02Très bien.
03:04Peux-tu me permettre de vous demander votre âge ?
03:05Comment se projette vers le passé ?
03:06J'ai 64 ans.
03:07J'ai 64 ans.
03:09Donc, vous aviez 14 ans, il y a 50 ans.
03:12Oui, alors, 14 ans, j'avoue que j'étais encore chez mes parents.
03:14Je devais être au collège.
03:16Donc, ce n'est pas la date de référence.
03:18Je dirais plutôt en l'année 80, début 80.
03:21Là, j'ai commencé à travailler.
03:22Et c'est là que je peux vous donner mon expérience partenaire.
03:25Alors, vous faisiez quoi comme métier, Gilles ?
03:28Alors, j'ai fait 35 ans dans le notariat.
03:30Et je m'occupais justement des expertises et des ventes de maisons.
03:33Donc, je vous en parlerai, si vous voulez, par rapport au prix.
03:36Mais oui, au prix de l'immobilier, oui.
03:38C'est intéressant.
03:38Et surtout, des gens qui peuvent se loger, qui pouvaient se loger à l'époque,
03:42qui ne peuvent plus se loger aujourd'hui.
03:43Et ça, c'est un gros problème social.
03:44Bon.
03:45Donc, moi, quand j'ai commencé, j'étais étudiant.
03:47Je bossais dans une société qui fournissait les petites succursales multiples style à Paris.
03:53Ça s'appelait Félix Potin.
03:54Nous, ça s'appelait Radar.
03:55Enfin, ministère Radar.
03:56Il y avait Goulay Turpin.
03:57Il y avait plusieurs renseignes comme ça.
03:58Et je travaillais de 8 heures du soir à 4 heures du matin.
04:01Jui et août, début septembre.
04:03Et ça me faisait de l'argent pour, je dirais, je vivais chez mes parents.
04:07Donc, c'était mon argent de poche.
04:09Mais sachant que quand mes parents, en juillet ou août, mes parents n'étaient pas là,
04:11c'est moi qui faisais bien sûr les courses.
04:12Et à l'époque, je devais toucher, de mémoire, 2800 francs.
04:162800, oui.
04:18Ça veut dire à peu près 600 euros.
04:20Mais je vous promets qu'on vivait bien.
04:23Moi, je demandais un à compte le vendredi.
04:25Enfin, le samedi matin, à 4 heures, on partait de 200 francs.
04:29Et avec ces 200 francs-là, je vivais une bonne partie de la semaine suivante.
04:33C'est-à-dire aussi bien pour vous nourrir que, je parle, aux sorties à l'époque, sans doute.
04:38Oui, j'avoue qu'à l'époque, on faisait quand même la fête.
04:41J'avais une voiture qui ne me coûtait pas cher.
04:43J'avais une 4L.
04:44Je savais la réparer.
04:45Ou si je n'arrivais pas à la réparer, je me rappellerais toujours.
04:48Un coup, j'ai des accardans qui merdouillaient.
04:50J'étais à la cage, j'ai récupéré un accardans.
04:52Je l'ai remplacé moi-même.
04:54Ce n'était pas sorcier.
04:55Aujourd'hui, je vous modifie de faire ça avec votre voiture.
04:58Non, mais c'est vrai, Gilles.
05:01Olivier Métrole, attendez.
05:02Et Gilles, reconnaissez qu'à l'époque, vous n'étiez pas en permanence assiégé par des sollicitations
05:11qui vous amenaient à avoir envie d'attacher tel ou tel produit, tel ou tel équipement, etc.
05:17Je n'avais pas de portable.
05:18Déjà, ça n'existait pas.
05:20Quand on avait besoin de communiquer avec quelqu'un, on prenait son vieux téléphone et on téléphonait.
05:25Éventuellement, il y avait déjà des répondeurs, mais c'était le début.
05:27Et dans le pire des cas, on faisait un courrier.
05:30Alors, c'est sûr que le courrier, il prenait quelques jours pour arriver.
05:33Mais c'était bien, on attendait la réponse.
05:35Voilà, exactement.
05:36Aujourd'hui, moi dans le notariat, le matin, j'arrivais à 8h, j'avais 35 mails.
05:44Et si à midi, je n'avais pas répondu, je me faisais engueuler au téléphone à partir de 14h.
05:49Gilles, vous parliez justement de votre métier de notaire.
05:52Non, non, claire de notaire.
05:53Oui, pardon, claire de notaire.
05:54Pour le coup, le métier, l'immobilier, pardon, a considérablement évolué.
05:59Et Martial nous le disait très bien.
06:02Il y a 50 ans, tous ceux qui gagnaient à peu près correctement leur vie arrivaient à devenir propriétaires.
06:10Aujourd'hui, c'est une autre affaire.
06:12Tout à fait.
06:13Alors, il y a eu quand même un phénomène.
06:14Dans les années, début des années 80, on a eu une inflation qui était exponentielle.
06:18On était dans les 17-18%.
06:20Donc, il n'y a que ceux qui l'ont connu qui peuvent le dire.
06:23Et donc, on avait une inflation, mais on avait des taux d'intérêt aussi qui étaient à 15%.
06:28Mais par contre, les salaires augmentaient, continuaient à progresser.
06:32Ce qui fait que quand l'inflation est tombée, les salaires ont continué à progresser.
06:36Les gens ont pu acheter.
06:37Oui, les salaires suivaient l'inflation.
06:39Oui, absolument.
06:40Ou à peu près.
06:41Pas tout à fait, mais pas loin.
06:41Le taux d'intérêt était gratuit.
06:43Voilà, exactement.
06:45Alors qu'aujourd'hui, on a une très faible inflation, parce qu'on doit tourner à moins de 2%.
06:50Mais vous avez des taux d'intérêt qui sont à 4%.
06:53Et en plus, avec des prix de l'immobilier qui ne sont pas baissés ou quasiment...
06:57Et qui sont envolés quand même.
07:00Je ne sais pas combien il y a 50 ans.
07:01On va s'amuser à chercher, coûter un appartement à Paris.
07:05Je ne sais pas, on n'a qu'à prendre deux pièces à Paris.
07:08On va chercher...
07:09Brisson Régi, il va nous regarder ça.
07:11Et combien ça coûte aujourd'hui ?
07:13Je pense que ça a été multiplié...
07:15Oui, dites-moi.
07:16J'ai acheté le terrain où il y a ma maison, je suis dedans actuellement.
07:19Je l'avais payé sur la base de 300 francs du mètre carré.
07:22Ce qui paraissait déjà une belle somme.
07:23Je peux vous dire qu'à l'époque...
07:25Il y a combien de temps ?
07:26J'ai signé en 80...
07:29Attendez, je n'ai pas de baisille, 95.
07:31Et aujourd'hui, on a 300 euros.
07:34Ah oui ?
07:34Dans la même commune.
07:35Donc, cette fois plus, quoi.
07:36Cette fois plus.
07:376,60 fois plus.
07:39Voilà, c'est ça.
07:41Bon.
07:41Alors, si vous voulez...
07:42En plus, un truc bête, mais tout ce qui est construction, c'est lié au pétrole,
07:47l'isolation, les parpaings.
07:49Bon.
07:49Tout ça, ça n'a pas d'essai avec l'explosion du prix des matières premières.
07:54Ce qui fait qu'aujourd'hui, personne ne peut plus construire.
07:56D'ailleurs, c'est pour ça qu'il y a des faillites de promoteurs et de constructeurs
07:59de maisons individuelles.
08:00Parce que ce n'est plus possible.
08:02Une maison qui vous revenez, terrain plus maison, à 250 000 euros.
08:05Là, je raisonne en euros.
08:07Aujourd'hui, on est à 400, 450 000, voire 500 000.
08:10Ce n'est plus possible.
08:12Voilà.
08:13En 45 ans, à Paris, ça a été multiplié par 4 les prix.
08:172 500 euros le mètre carré à, donc fois 4, 10 000 aujourd'hui.
08:22Oui, c'est ça, c'est à peu près, suivant les arrondissements, c'est à peu près ça.
08:25Oui, c'est tout à fait.
08:28Sur l'immobilier.
08:29Ce que vous décrivez est exact.
08:32D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle on a entendu récemment François Bayrou dire
08:36les boomers, c'est-à-dire ceux de cette génération dont je suis d'ailleurs, ont bénéficié.
08:41Mais sauf que les boomers vous répondront, la différence essentielle, c'est qu'à l'époque,
08:47il y avait aussi beaucoup moins d'aide sociale que ce n'est le cas aujourd'hui, que le budget
08:51de l'État était déjà grevé d'un fort déficit et qu'on ne le soignait pas, puisque
08:58c'est depuis 1974 qu'on vit à crédit, que la France vit à crédit.
09:05Il faut bien voir, imaginez, quelqu'un qui gagne aujourd'hui 1800 euros par mois et qui
09:11dépenserait 2003 chaque mois.
09:14C'est évident qu'au bout d'un moment, il va concevoir qu'il va avoir un petit problème.
09:19C'est ce que fait la France depuis maintenant pratiquement 50 ans, plus de 50 ans même.
09:24Donc, évidemment, ça a des conséquences, parce que l'inflation est là et que les
09:33rémunérations ne suivent pas.
09:35Et qu'on va vous dire, à l'époque, on ne pensait pas qu'il ne fallait pas travailler
09:40au-delà de 60 ans pour contribuer à la richesse nationale.
09:46Donc, si vous voulez, c'était un autre état d'esprit.
09:48Alors, certains vous diront, mais c'était l'esclavagisme.
09:51Ça, chacun réfléchit comme il le veut.
09:53Moi, je ne pense pas qu'à 60 ans, ce soit l'esclavagisme que de s'arrêter de travailler.
09:57Enfin, ça dépend des métiers, bien entendu.
09:58Oui, ça dépend des métiers.
09:59Je suis tout à fait d'accord avec vous.
10:00Mais, vous voyez, donc, il y a un tout là qu'il faut prendre en compte pour se dire
10:07et ne pas se contenter de se lamenter.
10:09C'est-à-dire, il faut le prendre en compte et avoir des décisions qui sont prises.
10:13Olivier Mazerolle, on va continuer à échanger avec les auditeurs.
10:16Gilles, vous restez avec nous.
10:17On va notamment aussi parler du rapport au travail.
10:20Est-ce que c'était mieux avant ?
10:21A tout de suite.
10:21Les petites annonces de RTL vous proposent chaque jour une sélection d'emplois disponibles.
10:26Appelez R-Téléphone 233 52 52 à votre service de 7h à 19h.
10:32Amandine Bégaud.
10:34Vous pourrez faire.
10:36Amandine Bégaud.
10:37RTL midi.
10:38Les auditeurs ont la parole.
10:41Avant, c'était mieux car les enfants regardaient la télé avec nous.
10:44Et les téléphones portables ne parasitaient plus la vie de famille.
10:47Il y avait une vraie relation entre les enfants et les parents.
10:51Je suis dans 1960, donc avant, je connais.
10:54Voilà le message de Pascal au 3210.
10:57C'est vrai que le téléphone portable, il a considérablement changé les choses.
11:01Les réseaux sociaux aussi, sans doute.
11:03On va en parler dans un instant.
11:05Mais d'abord, je voulais qu'on parle du rapport au travail.
11:07Bonjour Brigitte.
11:09Oui, bonjour à tous.
11:10Vous nous appelez d'où Brigitte ?
11:12David-Ris-François, dans la Marne.
11:14Très bien.
11:15Et vous, vous avez quel âge ?
11:16Vous aviez quel âge en 75 sinon ?
11:20En 75, je devais avoir 17 ans dans ces âges-là,
11:24puisque j'ai 67 ans aujourd'hui à peu près.
11:27Moi, je travaillais à l'âge de 16 ans et demi.
11:29Je n'ai pas eu le choix.
11:30J'ai fini les 30 juin, le 1er juillet je travaillais.
11:34A l'époque, c'est vrai qu'il y avait beaucoup plus de travail qu'il y avait maintenant.
11:38Par contre, on se sortait beaucoup plus facile d'une paye que maintenant.
11:42On payait ses factures, on avait toujours quelque chose pour se faire plaisir.
11:47Aujourd'hui, ce n'est plus possible.
11:49Dans le sens qu'une fois qu'on a payé les factures, l'alimentation et le reste,
11:53écoutez, si on arrive à zéro à la fin du mois, il faut être content.
11:58Par de mon métier, à l'époque, je n'ai jamais été en négatif,
12:02jamais dans une banque.
12:03Heureusement, ça aurait été dommage.
12:06Mais je trouve que c'est très, très difficile aujourd'hui.
12:09Et quand je vois que certains se lèvent le matin et ont du mal ou dorment dans leur voiture
12:13parce qu'ils ne peuvent pas se payer un loyer,
12:15ou que certains sont chez eux et qu'ils se lèvent à 11h du matin
12:20et qu'avec les aides, ils n'en ont plus que ceux qui vont travailler à 6h,
12:24je trouve que c'était mieux avant parce qu'il n'y avait pas ça.
12:28Brigitte, vous avez commencé à travailler dans la banque dès le début ?
12:31J'ai travaillé, j'avais 16 ans et demi.
12:33Non, c'était une entreprise qui ne les laisse plus maintenant,
12:36qui était dans une rue à Paris, parce que je suis native de Paris.
12:40Et c'est vrai que la paie était quand même assez conséquente.
12:45Et puis, on était content.
12:48On était content, on ne demandait peu d'augmentation parce qu'on avait ce qu'on voulait
12:50et qu'en définitive, il nous en restait toujours à la fin du mois.
12:54Là, même en dernier recours, on ne pouvait pas demander l'augmentation
12:58puisque c'était des grilles et on est suivant la grille.
13:03Mais par contre, on avait du mal à la fin du mois.
13:08Et le fait qu'aujourd'hui, les jeunes entrent plus tard dans le marché du travail,
13:13des jeunes qui rentrent à 16 ans et demi sur le marché du travail,
13:16il y en a sans doute très peu aujourd'hui, mis à part les alternants, je pense.
13:22Est-ce que ça, vous trouvez que c'est un progrès, Brigitte ?
13:25Moi, je pense à mon fils qui, en définitive, a fait des études,
13:29qui est professeur d'espagnol maintenant,
13:31qui a commencé très tard puisque, bon, les études, il a fait master et autres.
13:37Je ne sais pas quel âge il va finir, à quel âge.
13:39Et puis, en définitive, dans combien de temps, c'est ça ?
13:42Il a quel âge aujourd'hui, Brigitte, votre fils ?
13:45Alors, mon fils, mon fils, il est né en 90, donc il a 35 ans, 35 ans.
13:52Et c'est vrai que, ben, je m'inquiète un peu pour eux,
13:56parce qu'en définitive, à quel âge je vais en finir ?
14:00Olivier Mazerolle.
14:02Oui, en vous écoutant, madame, je me dis qu'il y a quelque chose
14:05qui a fondamentalement changé dans l'état d'esprit.
14:08C'est qu'à l'époque que vous évoquez, et vous évoquez votre propre parcours,
14:16ça me touche parce que, figurez-vous, moi j'ai commencé également à 16 ans et demi.
14:22Pour des tas de raisons que je n'évoquerai pas ici, c'est pas intéressant, mais 16 ans et demi.
14:26Mais c'est qu'à l'époque, le travail n'était pas perçu comme étant une servitude,
14:32quelle que soit la fonction que l'on occupait.
14:34Il y avait une fierté dans le travail.
14:36Je me souviens d'un ouvrier sur RTL, au moment de la crise idéologie,
14:40qui disait, vous ne pouvez pas savoir combien j'ai été fier d'être ouvrier.
14:44Parce que, quand je vois une voiture dans la rue, je me dis que nous, on y a participé.
14:50C'est nous qui avons fait ça.
14:51Aujourd'hui, il n'y a plus cette fierté du travail.
14:53Le travail est conçu comme étant une pénibilité.
14:56Et c'est un état d'esprit, évidemment, très différent.
14:59Tout dépend, tout dépend de ce qu'on fait.
15:01Moi, je vois mon fils qui est heureux, le matin,
15:03d'aller voir les élèves et de leur apprendre quelque chose.
15:07Et d'essayer de leur apprendre la langue.
15:10Parce que, bon, c'est vrai que tout le temps, ils en auront besoin.
15:12S'ils vont quelque part.
15:13Maintenant, c'est vrai que s'ils n'ont pas la chance d'aller dans l'Espagne ou ailleurs,
15:17la langue ne leur servira à rien.
15:18Sauf pour avoir les notes à la fin de trimestre.
15:20Brigitte, restez avec nous.
15:23On va accueillir Jacques.
15:24Bonjour, Jacques.
15:27Jacques ?
15:28Allô ?
15:29Oui, Jacques, bonjour.
15:30Ah oui, oui, oui, bonjour.
15:32Vous nous appelez d'où ?
15:33Qu'est-ce que vous faisiez, Jacques ?
15:34Moi, j'appelle Isle-de-Mulouse, d'Isle-Dame à côté de Mulouse.
15:40Est-ce que vous pouvez enlever votre haut-parleur, Jacques, s'il vous plaît ?
15:44Ah ben, il est éteint, voilà.
15:46Vous étiez en train de faire la vaisselle ou quoi ?
15:47J'entendais...
15:49Oui, oui, oui, oui, j'étais...
15:50Voilà.
15:52Donc, c'était mieux avant, mais il y a encore des échos, là.
15:57Non, mais moi, je vous entends bien.
15:58Oui, oui, c'est bien.
16:00Parce que les candidatures étaient des candidatures spontanées.
16:03On se présentait à un emploi dans les années 74-75,
16:08et c'est la secrétaire qui faisait tout,
16:10et vous commencez le lendemain ou la semaine d'après, quoi.
16:13Les fiches de paix, il y avait quatre lignes.
16:16Les fiches de paix, il y avait quatre lignes.
16:17Vous voyez combien de lignes il y a maintenant ?
16:19Et puis, c'est pareil pour les prêts.
16:22Les prêts immobiliers, mon premier appartement,
16:23j'ai acheté, je n'avais pas d'apport.
16:26Je recevais un crédit sans apport.
16:29Et puis, les intérêts étaient plus hauts, c'est vrai.
16:32Les premières voitures, R4, R5,
16:36c'était 12 ou 13 pouces à 1,
16:38mais on pouvait se la payer, quoi.
16:39Et Jacques, sur la fierté d'aller travailler ?
16:44Eh bien, on était fiers d'aller travailler.
16:46Vous faisiez quoi comme métier ?
16:47Moi, j'ai fait un peu tous les métiers.
16:49J'ai appris boucher à 16 ans.
16:51J'avais déjà une première fiche de paix.
16:53Ensuite, j'ai travaillé dans un zoo, dans des laiteries.
16:56Et j'ai terminé dans un labo à balle en Suisse,
16:59en cuisine, quoi.
17:01Dans un grand labo à balle en cuisine, quoi, en Suisse, quoi.
17:04Par rapport aux salaires en Suisse,
17:07les paix sont bien sûr plus élevés.
17:09Au niveau du change,
17:10mais là, c'est pareil,
17:11les fiches de paix suisse,
17:12on a 4 ou 5 lignes.
17:13Mais oui, alors justement,
17:15c'est intéressant, Olivier Mazerolle,
17:16il y avait 4 ou 5 lignes sur les fiches de paix,
17:17mais parce qu'on cotisait sans doute à moins de choses,
17:20c'est ce que vous disiez tout à l'heure,
17:21et donc on a moins de droits.
17:22C'est-à-dire qu'il y a une ponction considérable
17:25sur les aides sociales.
17:27Là, c'est toute une polémique.
17:28Est-ce qu'elles sont utiles, pas utiles ?
17:30Bon, la plupart sont très utiles.
17:32Mais effectivement,
17:34là où il y a de l'argent,
17:35il y a aussi de la fraude.
17:37Donc là, il faudrait peut-être s'assurer
17:39que les aides correspondent exactement
17:41à ce que l'on veut distribuer.
17:44Et puis, il y a un fonctionnement de l'État
17:46qui est calamiteux.
17:49C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
17:50il y a une masse d'emplois dans la fonction publique
17:55et ce n'est pas les fonctionnaires
17:56qu'il faut mettre en cause,
17:57ils font leur boulot.
17:58Simplement, on a démultiplié les fonctions,
18:02on a démultiplié les collectivités territoriales,
18:08c'est le fameux millefeuille.
18:09Il y a l'État, les départements, la région.
18:12Bref, plus personne ne sait très bien
18:14qui dirige quoi.
18:15Et tout ça coûte un argent fou.
18:19Par conséquent, il y a énormément d'emplois
18:22qui, par leurs fonctions,
18:24et non pas parce que ceux qui le font,
18:26le font mal,
18:27tout simplement par leurs fonctions,
18:29sont improductifs
18:30et contribuent à la dépense
18:32sans retour.
18:34Jacques ?
18:36C'est ça.
18:36Au niveau des ordinateurs,
18:38ça n'a pas réduit le nombre d'emplois,
18:42ça n'a pas réduit le...
18:44Au contraire,
18:45ça a que aggravé cette situation
18:47dans les boîtes que je fais
18:50où j'ai été embauché.
18:51Il n'y avait pas un ordinateur,
18:52il y avait une ou deux secrétaires,
18:54et c'était bon.
18:54Maintenant, vous avez quatre personnes derrière
18:56avec un ordinateur, quoi.
18:58Voilà.
18:59Alors, j'exagère un petit peu,
19:00mais je ne suis pas...
19:02Je suis...
19:03Voilà, quoi.
19:04Et comme...
19:04Le prix de la baguette,
19:081,10€, 1,20€,
19:10maintenant, il est à 1,20€, quoi.
19:12Oui, mais ce qu'on disait,
19:13il fallait 10 minutes à l'époque
19:15de salaire minimum
19:16pour acheter une baguette,
19:18et il en faut 5 aujourd'hui.
19:20Je voulais vous faire écouter
19:21une archive de 1975.
19:24Georges Ségui,
19:25qui, à l'époque,
19:26dirigeait la CGT,
19:27écoutez ce qu'il disait.
19:30Des négociations
19:31doivent précisément s'ouvrir
19:32dans quelques jours
19:33sur ces problèmes de salaire
19:34dans le secteur public
19:35et nationalisé.
19:36C'est une vieille querelle,
19:37et c'est une querelle
19:38que Georges Ségui
19:39a relancée hier.
19:40Cet instrument de mesure
19:41du coût de la vie
19:42minimise de plus en plus
19:45la réalité.
19:46L'écart
19:47entre l'indice de la CGT
19:49et l'indice officiel
19:50s'accentue.
19:52Cette constatation
19:53est un rapport direct
19:54avec les manipulations
19:56gouvernementales
19:57sur l'ensemble
19:57des statistiques.
19:59Et voilà,
20:00Georges Ségui,
20:02qui, à l'époque,
20:03déjà trouvait
20:04que les salaires
20:05étaient trop bas
20:05et qu'il fallait
20:06des augmenter...
20:06Il est vrai qu'en France,
20:08on n'a pas résolu
20:08un problème
20:09qui, sur le papier,
20:11est assez simple
20:11à considérer.
20:13Est-ce que l'on peut...
20:14Comment fait-on
20:14pour que quelqu'un
20:15qui travaille
20:16puisse vivre décemment
20:18des revenus de son travail ?
20:20C'est ce qui manque
20:21en France
20:21parce qu'on a compensé ça
20:24par un certain nombre
20:26d'allocations
20:26qui viennent
20:27compléter un salaire
20:29alors qu'il vaudrait mieux
20:30effectivement se dire
20:32que c'est le salaire
20:33qui doit permettre
20:35de vivre décemment,
20:36qu'on coupe un peu
20:37ces allocations.
20:39Alors, évidemment...
20:40On paie notre modèle social,
20:41en fait.
20:41Voilà,
20:42c'est un problème social.
20:43Alors, évidemment,
20:44ça coûterait aux entreprises,
20:47donc c'est un autre problème.
20:48mais d'une certaine façon,
20:49les allocations
20:50qui viennent compléter
20:51les salaires,
20:52c'est une aide indirecte
20:53aux entreprises,
20:53en réalité,
20:54parce qu'en même temps,
20:57elles sont ponctionnées
20:58par toutes les cotisations
21:00qu'elles doivent verser
21:01en tant qu'employeurs
21:02aux systèmes sociaux.
21:04Donc, c'est une espèce
21:06d'usine à gaz
21:07que plus personne ne contrôle,
21:08toujours armé
21:09de bons sentiments,
21:10et je ne dis pas
21:11que ces allocations
21:12sont inutiles,
21:13je dis simplement
21:13on ne sait plus
21:15où ça va tout ça
21:15et comment ça fonctionne.
21:16Mais Olivier Mazerolle,
21:17vous restez avec nous,
21:18Jacques aussi,
21:19restez avec nous,
21:20on va accueillir
21:21Pascal et Marie-Ève
21:22dans un tout petit instant
21:23et puis à 14h,
21:24comme chaque jour,
21:25vous avez rendez-vous
21:26avec Jean-Alphonse Richard.
21:27Bonjour Jean-Alphonse.
21:28Bonjour Amandine Bégaud.
21:29Bonjour Olivier Mazerolle,
21:30je suis un patron.
21:31Ben oui, c'est que j'allais dire.
21:33Écoutez,
21:34je vous emmène au Luxembourg
21:35avec la mort de Camille Colbert,
21:3769 ans,
21:38riche retraité,
21:39il est retrouvé chez lui,
21:40il a été tué à coups de hache
21:41dans son sommeil,
21:42dans sa chambre,
21:43on va trouver un crucifix,
21:45renversé,
21:45la tête en bas,
21:46on va trouver une bible
21:47qui est transpercée
21:47par un couteau,
21:48alors évidemment,
21:49tout de suite,
21:49on va se dire,
21:50voilà,
21:50il y a la main de Satan,
21:52d'ailleurs ça,
21:52il y a la main du diable,
21:53et bien on se trompe
21:54sans doute un petit peu,
21:55on va se pencher alors
21:55sur la vie sentimentale,
21:58l'agité de la victime,
21:59c'est un homme
21:59qui aime les hommes,
22:01il a des amants successifs,
22:02et l'un d'eux,
22:03un français,
22:0344 ans,
22:04attire particulièrement l'attention,
22:07figurez-vous que Camille,
22:08qui a donc 69 ans,
22:10venait de l'adopter
22:11devant les tribunaux,
22:12cet homme,
22:12donc de quoi faire jaser la famille,
22:14et de quoi rendre jaloux
22:15sans doute beaucoup de monde,
22:16pour des raisons financières,
22:17mais cet homme fantasque,
22:19est-il l'assassin ?
22:20Attention,
22:21parce qu'en matière criminelle,
22:22les apparences sont souvent trompeuses,
22:25Camille Colbert
22:25est le tueur à la hache,
22:2614 heures,
22:27dans l'heure du crime,
22:28à tout à l'heure.
22:28A tout à l'heure,
22:29Jean-Alphonse,
22:30vous restez avec nous
22:31dans un tout petit instant,
22:32on poursuit le débat,
22:33est-ce que c'était vraiment mieux avant ?
22:35A tout de suite.
22:37Je suis bide.
22:38Le 4L,
22:39c'est la couleur à volonté
22:40sur les trois chaînes,
22:41sans acheter le téléviseur.
22:43RTL Midi,
22:44Amandine Bégaud.
22:4712h30,
22:4814h,
22:48RTL Midi,
22:49les auditeurs ont la parole.
22:51Avec Amandine Bégaud.
22:53Je pense qu'on idéalise aussi
22:55son adolescence,
22:56son enfance,
22:56mais par contre,
22:57à 11 ans,
22:58j'écrivais quasiment sans faute
22:59et aujourd'hui,
23:00je pense qu'en termes
23:01d'éducation nationale,
23:02je suis maman
23:03d'un fils de 22 ans,
23:04quand il est sorti du collège,
23:06il ne savait pas écrire.
23:07Et je pense que
23:07les fondamentaux
23:08aujourd'hui à l'école
23:09sont beaucoup moins connus
23:10lorsque nos enfants
23:12sortent de l'école primaire
23:13et même du lycée.
23:14Voilà le message d'Isabelle
23:16au 3210.
23:17L'éducation,
23:18nous dit Isabelle,
23:19c'était mieux avant.
23:20On peut en parler avec vous.
23:22Vous êtes d'accord avec toi,
23:22Olivier Masson ?
23:23Ah oui.
23:23Oui,
23:24il n'y a pas photo ?
23:25Il n'y a pas photo.
23:26Moi, je fais gré
23:29à l'école laïque
23:30de m'avoir obligé
23:32à travailler.
23:33Même les cancres,
23:34à l'époque,
23:35n'avaient pas d'autre solution
23:36que d'apprendre un minimum.
23:38Bon, Marie-Ève,
23:39vous êtes avec nous.
23:39Bonjour.
23:41Oui, bonjour,
23:41Amandine.
23:42Bonjour, M. Mazerolle.
23:43Bonjour à tous.
23:43Vous nous appelez d'où, Marie-Ève ?
23:45Je vous appelle aussi de Mignogne.
23:46Je suis juste à côté de Mignogne.
23:47Écoutez, décidément,
23:48c'est le Grand Est aujourd'hui.
23:50C'est le Grand Est aujourd'hui.
23:51Il y a des moments
23:51où c'est que le Nord.
23:53Chacun son tour, en tout cas.
23:54Et même si vous êtes ailleurs
23:56que dans le Grand Est,
23:57n'hésitez pas à nous appeler
23:58au 3210.
23:59Alors, Marie-Ève,
24:00vous n'étiez pas née
24:00il y a 50 ans.
24:01Et non.
24:02Mais vous trouvez
24:04que c'était mieux avant ?
24:05Enfin, en tout cas.
24:06Non, pas du tout.
24:07Alors, je pense qu'on ne peut pas
24:09avoir une vision blanche ou noire
24:11de cette situation.
24:12C'est ce qu'on disait
24:13avec Olivier Mazerolle
24:14en commençant tout à l'heure.
24:15Ça dépend du thème
24:16qu'on aborde.
24:18Moi, je pense,
24:19quand on parle loisirs,
24:21vacances, voyages,
24:23c'est quand même formidable
24:24aujourd'hui de pouvoir
24:25avoir accès
24:26à autant de destinations.
24:28Ça, c'est tellement
24:28démocratisé.
24:31Il y a 50 ans,
24:31prendre l'avion
24:32ou partir en croisière,
24:33c'était juste inaccessible
24:35pour la plupart
24:36du français moyen.
24:37Aujourd'hui,
24:38il y a quand même
24:38énormément de gens
24:39qui peuvent partir
24:39en vacances,
24:40qui prennent l'avion,
24:41qui prennent l'avion facilement.
24:42Il y a beaucoup
24:43de nouvelles compagnies
24:43qui se sont créées.
24:45C'est quand même formidable.
24:46Et puis, moi,
24:48j'aimerais aussi aborder
24:48un autre aspect,
24:49c'est la place de la femme.
24:51Bien sûr.
24:51Je suis très contente
24:52de vivre en 2025
24:53et pas dans les années 70.
24:56J'ai mon compte en banque,
24:57je peux faire ce que je veux
24:58de mon argent.
25:00Donc, je n'ai pas de mari,
25:01je n'ai rien à lui demander,
25:01c'est très bien.
25:03Voilà, ça a quand même
25:04énormément évolué
25:06et on a quand même
25:07beaucoup plus de liberté
25:08aujourd'hui
25:08et beaucoup plus de...
25:10On a quand même une place
25:11beaucoup plus importante
25:12dans la société, je trouve.
25:13Ça, c'est sûr
25:14que c'est une sacrée avancée.
25:17En revanche,
25:18vous aviez un petit regret
25:19autour des liens sociaux,
25:20je crois.
25:21Oui, exactement.
25:23C'est vrai que je crois
25:24quand même
25:25qu'on a un peu régressé.
25:28Je trouve qu'on a,
25:29malgré toute l'avancée
25:31technologique
25:31et ses fabuleux
25:32réseaux sociaux
25:33et les téléphones portables,
25:35je crois qu'on a quand même
25:36perdu en lien social
25:37et on a plus ce plaisir
25:41de se retrouver entre amis,
25:42en famille,
25:43je pense que ça s'est
25:43quand même beaucoup perdu
25:44et c'est un peu dommage,
25:47je trouve.
25:48Ça, c'est vraiment
25:48mon regret.
25:50Moi, j'avais quand même ça
25:51quand j'étais petite.
25:53On avait beaucoup plus
25:54de fêtes de famille,
25:56de moments de retrouvailles,
25:58de partages.
25:59On s'appelait beaucoup plus.
26:01Voilà, moi,
26:01j'ai bien de citer mon anniversaire.
26:02J'ai deux personnes
26:03qui m'ont appelée
26:04et tout le monde
26:04m'a mis un petit message
26:05sur Facebook.
26:06Je trouve ça dommage.
26:08C'est comme les messages
26:08pour la nouvelle année.
26:10On ne s'appelle plus
26:11et ça, c'est un peu...
26:12Pour moi,
26:12c'est un peu une régression
26:13quand même.
26:14Cette disparition
26:15des liens sociaux,
26:17c'est aussi
26:18l'avis de Pascal.
26:19Bonjour, Pascal.
26:22Pascal.
26:23Bonjour.
26:23Oui, pardon.
26:24Ça fait longtemps
26:25que vous patientez.
26:25Merci de...
26:26C'est pas grave.
26:27Bon, vous nous appelez
26:28d'où, Pascal ?
26:30Ben, du Grand Est encore,
26:31éterné,
26:32à côté d'éterné.
26:33C'est la fête du Grand Est.
26:35Non, oui, c'est vrai
26:36que les liens sociaux...
26:37Champagne, surtout.
26:38Oui.
26:38Ce qui évoquait Marie-Ève,
26:40à l'instant,
26:42ça, ça a beaucoup changé.
26:44Les réseaux sociaux,
26:45ben, comme je dis,
26:46nous jouions à l'époque,
26:49on était tout le temps dehors.
26:51Vous aviez 20 ans,
26:52vous, il y a 50 ans.
26:53Oui, oui, oui, oui,
26:54il y a 50 ans.
26:55Mais avant,
26:56quand j'étais tout jeune,
26:57on jouait dans la rue,
26:59on jouait au foot,
27:00on jouait à des tas de jeux
27:01à l'extérieur
27:02et ça nous permettait
27:03de rencontrer
27:03des tas de copains.
27:05On avait vraiment
27:06un lien social
27:08avec beaucoup de monde
27:09parce que, justement,
27:10on n'était pas attaché
27:11à nos écrans.
27:12Et là, aujourd'hui,
27:14maintenant,
27:14comme disait
27:15tout à l'heure
27:16cette dame,
27:18vous avez un anniversaire,
27:20les gens vous envoient
27:21un message,
27:22vous voulez avoir
27:24des rendez-vous,
27:25ben, vous n'allez pas
27:26sur place,
27:26vous téléphonez,
27:27vous ne téléphonez même plus,
27:29vous prenez Doctolib,
27:30tout se fait par Internet,
27:31par les téléphones,
27:34les réseaux sociaux
27:34et il n'y a plus
27:36de contact direct
27:36avec les gens.
27:38C'est le côté désagréable
27:40de l'évolution.
27:41C'était mieux avant,
27:42on rencontrait
27:43beaucoup plus de gens.
27:45Ce sont les réseaux sociaux,
27:46d'après vous,
27:46les Démazrond ?
27:47Monsieur,
27:47vous décrivez
27:49très précisément,
27:52comme madame auparavant,
27:54les dégâts
27:55que peuvent provoquer
27:56des inventions technologiques
27:57quand on ne sait pas
27:59ou quand on ne veut pas
28:00les maîtriser.
28:01Parce qu'en effet,
28:02vous avez totalement raison,
28:03le téléphone portable,
28:05c'est formidable,
28:05on peut appeler
28:06n'importe qui,
28:07n'importe quand,
28:08on fait autre chose
28:08en même temps d'ailleurs,
28:10et puis ça banalise
28:12complètement la relation
28:14que l'on a
28:14avec quelqu'un d'autre
28:15quand elle est suivie.
28:16et puis Internet
28:17nous permet en effet
28:19d'être copains éventuellement
28:20avec un Australien
28:21ou une Australienne
28:22qui se trouve
28:23à des milliers de kilomètres,
28:24mais on ne sait même pas
28:25comment s'appelle le voisin.
28:27Donc effectivement,
28:28les relations humaines
28:29ont été
28:30en grande partie
28:32amputées
28:32à cause,
28:33non pas à cause
28:35de l'évolution technologique,
28:36mais tout simplement
28:37parce que nous,
28:38êtres humains,
28:39nous faisons
28:40l'usage
28:42de ces innovations
28:42technologiques
28:43technologiques
28:44de telle sorte
28:45qu'elles nous isolent
28:46au lieu
28:47de nous mettre
28:49dans l'ensemble
28:50de la communauté.
28:51Pascal ?
28:52Tout à fait.
28:53Oui, tout à fait.
28:54Et dans ce sens aussi,
28:56ce qui se passe,
28:57c'est que les gens
28:58maintenant
28:58ont le fil à la patte
29:00avec ce téléphone
29:01et ça contribue
29:03à ce manque de moyens
29:05que peuvent avoir
29:06certaines personnes
29:06parce qu'ils veulent avoir
29:07toujours le dernier cri
29:08du téléphone,
29:10alors qu'auparavant,
29:11moi quand j'ai commencé
29:12ça, travaillé à 20 ans,
29:14on achetait l'essentiel,
29:16je ne dis pas
29:16qu'on n'achetait pas
29:17de superflu,
29:18ça nous arrivait
29:19d'acheter du superflu,
29:20mais on achetait
29:20d'abord l'essentiel.
29:22Mais vous ne pensez pas,
29:23Pascal,
29:23que si ça avait existé
29:24quand vous aviez 20 ans,
29:26le téléphone portable,
29:27ou si vous aviez 20 ans
29:29aujourd'hui,
29:29vous seriez comme
29:30tous les jeunes
29:32de 20 ans
29:32scotchés dessus,
29:34non ?
29:34C'est très vraisemblable.
29:36C'est très vraisemblable,
29:37je le reconnais.
29:37C'est pas un jugement.
29:38Quand on parle
29:39de ce qui se passait
29:40auparavant,
29:41on ne porte pas
29:42de jugement
29:42sur nos compatriotes,
29:46nos concitoyens
29:47d'aujourd'hui.
29:48Encore une fois,
29:49effectivement,
29:49si on avait l'âge,
29:51moi si j'avais 20 ans
29:52aujourd'hui,
29:52je me comporterais
29:53comme un adolescent
29:54ou un jeune adulte
29:55de 20 ans.
29:56Et puis voilà,
29:58évidemment,
29:58ce ne sont pas
29:59des jugements.
30:00Oui, Marie-Eve,
30:01allez-y,
30:02puis après Pascal,
30:02je vous redonne la parole.
30:03Marie-Eve.
30:04J'ai juste une petite remarque
30:05à faire sur les réseaux sociaux,
30:07parce que moi,
30:07j'ai mes étudiants
30:08que je côtoie tous les jours.
30:09Vous êtes formatrice,
30:10c'est ça ?
30:10Oui, je suis formatrice
30:11en anglais.
30:12Donc, je les côtoie tous les jours.
30:13Ils sont effectivement
30:14scotchés à leur téléphone.
30:15Mais moi,
30:15j'arrive à le faire sans.
30:17Je leur prends leur téléphone,
30:18parfois ça ne leur plaît pas,
30:19mais j'arrive à avoir
30:20leur attention
30:21en tentant de faire des cours
30:22qui sont ludiques
30:24et sympathiques
30:24et ça fonctionne.
30:26Et puis au niveau
30:27de l'éducation des enfants,
30:28j'entendais la dame
30:28tout à l'heure qui disait
30:29« Moi, je n'ai plus de relation
30:30avec mes enfants.
30:30C'est vraiment
30:31une question d'éducation.
30:32Moi, j'ai ma petite fille
30:33qui va avoir 8 ans,
30:34qui est très équilibrée
30:36avec le téléphone
30:37parce que je vais toujours
30:38contrôler depuis qu'elle
30:38était petite.
30:40Et j'en profite pour dire
30:41que quand même,
30:41on arrive à avoir
30:42du lien social.
30:43On est partis en vacances
30:44cet été et je fais un coucou
30:45à la famille Pêche
30:46qui a été chez elle
30:48qui a passé des vacances
30:51avec nous.
30:51Leur petit garçon
30:52qui est passionné de pêche
30:53a passé la semaine
30:55à pêcher avec ma fille
30:55et depuis,
30:56elle est passionnée de pêche
30:57et aujourd'hui,
30:58elle passe ses mercredis.
30:59Oui, mais vous avez raison,
31:00c'est une question
31:00d'éducation et de pratique
31:01et c'est aussi
31:02ce que disait
31:02Olivier Mazerolle.
31:04C'est-à-dire que,
31:04je ne sais pas
31:05si vous avez déjà vu
31:05au restaurant,
31:06moi, je suis toujours
31:07stupéfaite de voir
31:08des familles,
31:09ils peuvent être quatre
31:10et personne ne se parle,
31:11ils sont chacun
31:12sur leur téléphone,
31:13les parents et les enfants.
31:13Madame, je vous entends
31:14avec énormément d'intérêt
31:15parce que, tout à l'heure,
31:17vous avez dit,
31:17il y a une chose
31:18qui s'est beaucoup améliorée,
31:19c'est la condition
31:20de la femme.
31:20Et c'est une évidence
31:21et tant mieux
31:22et c'est formidable.
31:24Simplement,
31:29discipline
31:29pour effectivement
31:31être présent,
31:32suffisamment présent
31:33auprès de leurs enfants
31:35et c'est très compliqué
31:36parce que c'est
31:37dix fois plus difficile
31:38aujourd'hui
31:38d'élever un enfant
31:39que ça n'était le cas
31:40il y a 50 ans
31:41à cause des tentations
31:42multiples
31:43et ça,
31:44c'est quelque chose
31:45qu'on n'a pas travaillé,
31:47c'est-à-dire que
31:47quand les femmes
31:48sont arrivées
31:49massivement au travail,
31:51c'était dans les années 60,
31:52je me souviens,
31:53les hommes en aparté
31:55se plaignaient
31:55parce qu'ils disaient
31:56mais elles vont prendre
31:56nos boulots.
31:57Ah oui,
31:57bien sûr,
31:58pas publiquement
31:59évidemment
31:59mais ça se disait
32:00et tant mieux
32:03aujourd'hui
32:03les femmes
32:03ont une liberté
32:06que je souhaite
32:07équivalente
32:08à celle des hommes
32:08donc voilà
32:09mais simplement
32:10on n'a pas pris en compte
32:12le fait que
32:13à partir du moment
32:14où les deux parents
32:15sont absorbés
32:16par une tâche professionnelle
32:18cela nécessite
32:19un encadrement
32:20plus important
32:21des enfants
32:22qui sont soumis
32:22en plus
32:23à des tentations
32:24beaucoup plus importantes
32:25que celles
32:26qui existaient
32:27il y a 50 ans
32:28et tout ça
32:29n'a pas été
32:30vraiment travaillé
32:32et ça suppose
32:32une implication
32:33plus importante
32:35des papas
32:35alors il y en a
32:36qui le font très bien
32:36puis il y en a d'autres
32:37bon
32:38on poursuit le débat
32:40je vous fais rire
32:40Marie-Ève
32:41on poursuit le débat
32:42restez avec nous
32:43Marie-Ève et Pascal
32:44à tout de suite
32:45le travail
32:47la famille
32:48la vie quotidienne
32:49était-ce vraiment mieux avant
32:50le type de 70 ans
32:52qui dit c'était mieux avant
32:53mais mon vieux
32:54il y a 40-50 ans
32:55vous aviez 20 et 30 ans
32:56RTL information
32:57les dernières vidéos
32:59peut-être
32:59aujourd'hui
33:00jour de spécial
33:01sur RTL
33:02petit novembre jeudi
33:03grosse bise
33:04à toutes les vertilles
33:06amandine bégaud
33:10RTL midi
33:11les auditeurs ont la parole
33:12on me rend compte
33:14que les enfants
33:15maintenant
33:15ne sont plus habitués
33:17à l'effort
33:17c'est la conséquence
33:18de la modernité
33:20du téléphone
33:21et tout ce qui s'ensuit
33:22donc ce qui fait
33:23qu'ils n'ont plus envie
33:24de faire quoi que ce soit
33:25il faut quand même
33:26bouger
33:27pour réussir à quelque chose
33:28voilà le message
33:29de Marie-Claude
33:30au 30 de 10
33:31on poursuit le débat
33:32est-ce que c'était mieux avant
33:34toujours avec Olivier Mazerolle
33:36qui est avec nous
33:37on va accueillir David
33:38bonjour David
33:39bonjour Amandine
33:40vous nous appelez d'où ?
33:41de Châtellerault
33:42alors je ne suis pas du Grand Est
33:43non
33:44donc moi il n'y a pas de champagne
33:45avec modération
33:46mais il y a du Haut-Poîtou
33:47à côté de chez nous
33:47bon c'est pas mal non plus
33:48avec modération
33:50bon avec modération
33:52on le répète
33:52vous avez quel âge David ?
33:55il y a 50 ans
33:55vous n'étiez pas né ?
33:57j'étais pas né
33:57non j'ai 48 ans
33:58d'accord
33:59et alors vous
34:00comment vous voyez des choses
34:02est-ce que c'était mieux
34:02avant d'après vous ?
34:04ça dépend de quel point
34:05on parle
34:05là on parle de relations sociales
34:07à l'instant
34:07et le fait de me prendre au téléphone
34:10déjà signifie qu'il y a plus de liberté
34:12il y a 50 ans
34:13il y avait encore le RTF
34:14on n'aurait pas pu s'exprimer
34:16sur les ondes de RTL
34:17à l'époque
34:18et puis on notera quand même
34:20moi ce que je retiens
34:21c'est que l'espérance de vie
34:22était quand même de 10 ans
34:2310 à 15 ans moins élevée
34:25qu'aujourd'hui
34:25on parle des homicides
34:27souvent
34:28on dit qu'il y a plus de meurtres
34:29parce que l'actualité fait que
34:31on parlait des réseaux sociaux
34:32le nombre d'homicides en France
34:34a été divisé par 3
34:35quand même depuis 30 ans
34:37c'est-à-dire qu'il y a
34:39beaucoup moins de homicides
34:40aujourd'hui qu'avant
34:41donc il y a quand même
34:42des éléments factuels
34:44et puis je ne reviendrai pas
34:45sur le fait qu'à l'époque
34:46les femmes divorcées peu
34:47on ne reviendra pas
34:49sur l'accès au compte en banque
34:50sur la possibilité
34:51d'être déclarées
34:53voilà je pense
34:54mes grands-parents
34:55étaient agriculteurs
34:56dans le milieu rural
34:57les femmes n'étaient pas déclarées
34:58les femmes de commerçants
34:59n'étaient pas déclarées
34:59donc il y a quand même
35:00des vrais progrès
35:01en effet tout ne va pas bien
35:02mais il y a quand même
35:03des vrais progrès sociétaux
35:04des vrais progrès
35:05par rapport à la santé
35:06à l'espérance de vie
35:07et vous avez le sentiment
35:08parfois on voit les choses
35:09un peu trop noires justement
35:11ce n'est pas le ressentiment
35:12c'est la réalité
35:13c'est l'immigratité
35:14des réseaux sociaux
35:15des scènes d'information
35:16de l'actualité
35:17on le voit dès qu'il y a
35:18des faits divers
35:19voilà
35:20les auditeurs prennent la parole
35:22sur votre antenne
35:23il y a 50 ans
35:24alors l'émission
35:24elle existe quand même
35:25depuis le tout début
35:26des années 80
35:27oui mais dans les années 70
35:29ce n'était pas le cas
35:30mais sauf que les gens
35:31n'avaient pas accès
35:31non plus à l'information
35:33c'est-à-dire qu'il y avait
35:33un journal régional
35:34il y avait quelques chefs
35:36à l'époque nationale
35:38mais aujourd'hui
35:38tout le monde donne son avis
35:39sur un homicide
35:41par exemple dans l'Est
35:42dans le Sud etc
35:43alors qu'il y en avait
35:44beaucoup plus
35:44il y a 50 ans
35:45sauf qu'on n'avait pas
35:46l'information
35:46restez avec nous David
35:48on va accueillir Françoise
35:49bonjour Françoise
35:50bonjour Amandine
35:51fidèle auditrice
35:53vous allez bien ?
35:54très bien
35:55moi je suis dans le Val d'Oise
35:56vous aviez quel âge
35:57vous il y a 50 ans ?
35:5921 ans
36:0021 ans
36:01quel bonheur
36:02c'est vrai ?
36:03donc vous en avez 71
36:04aujourd'hui
36:04parce que quand j'allais
36:05à l'école
36:0521 plus 50
36:06ça faisait 71
36:07oui mais je voulais
36:08être délicate
36:09Olivier
36:11écoutez j'avais
36:14sûrement des parents
36:15avant-gardistes
36:15j'avais un compte en banque
36:16j'ai commencé à travailler
36:17à la banque
36:18en 72
36:19j'ai eu un compte en banque
36:21un chéquier
36:21je pouvais m'acheter
36:23des vêtements
36:23on avait des petits salaires
36:25mais c'est vrai
36:26qu'au niveau
36:27liens sociaux
36:28au niveau vestimentaire
36:29j'ai l'impression
36:30que c'était
36:30peut-être du haut
36:31de mes 21 ans
36:32que c'était plus simple
36:33et puis
36:36on était assez destroille
36:37on fumait
36:38des cigarettes
36:39on buvait des coups
36:40on avait des blouses
36:42à mandines
36:43on portait des blouses
36:44à la banque
36:45ah oui
36:45par-dessus vos vêtements ?
36:47oui
36:47blouse rose
36:48blouse rose pour les filles
36:49blouse bleue pour les garçons
36:51ça c'était pas terrible
36:52pas terrible non
36:53et puis
36:54on se demandait
36:55pourquoi on nous affublait de rose
36:56d'ailleurs
36:56on était déjà
36:57assez contestataire
36:58et puis
37:00qu'est-ce que dire d'autre
37:02je me souviens moi
37:03au niveau
37:04film
37:06de Barry Lyndon
37:07années 75
37:09Stanley Kubrick
37:10les dents de la mer
37:11et puis
37:13la loi Simone Veil
37:14bien sûr
37:15et qui pour le coup
37:16a 50 ans
37:17oui
37:17et la loi
37:18de consentement
37:19de divorce
37:20à l'amiable
37:21donc
37:23c'était
37:23des grandes années
37:24quand même
37:25ces années-là
37:25mais j'ai l'impression
37:27qu'effectivement
37:28les réseaux sociaux
37:29ça peut ouvrir la parole
37:31par rapport à votre petit auditeur
37:33d'hier de 12 ans
37:34Constant
37:35que j'embrasse très fort
37:36et on a reçu plein de messages
37:38d'auditeurs
37:38donc Constant
37:39qui nous expliquait
37:40qu'il était victime
37:41de harcèlement scolaire
37:42dans son collège
37:43et que personne ne voulait
37:46trop l'entendre
37:46rassurez-vous
37:47on a pris le dossier en main
37:48et tout va bien se passer
37:50je vous donnerai très vite
37:51des nouvelles
37:52rassurantes de Constant
37:53mais en tout cas
37:54en tout cas
37:55on s'en occupe
37:56Françoise
37:56promis
37:57et ça c'est génial
37:58c'est libérer la parole
38:00chose que dans les années 75
38:02ce n'était peut-être pas le cas
38:04et on s'en aperçoit aujourd'hui
38:05avec tous les scandales sexuels
38:08alors madame
38:09c'est un très gros problème
38:10c'est pas moi qui vais dire le contraire
38:12journalistes
38:13on n'aime pas du tout la censure
38:15ou taire les choses
38:16mais simplement
38:17reconnaissons qu'aujourd'hui
38:19il y a un problème
38:20c'est qu'on est bombardé de nouvelles
38:22multiples
38:23qui ont plus ou moins d'importance
38:25et qui empêchent de réfléchir un peu
38:27vous voyez
38:28on critique beaucoup
38:28les politiques d'aujourd'hui
38:30parfois à juste titre d'ailleurs
38:32mais simplement
38:32l'énorme différence
38:33entre
38:34il y a 50 ans
38:35et aujourd'hui
38:36c'est que ceux
38:37qui dirigeaient
38:38il y a 50 ans
38:39avaient vécu
38:40voire participé
38:41à la seconde guerre mondiale
38:42la guerre d'Indochine
38:44la guerre d'Algérie
38:45ils avaient vécu
38:46la fin
38:46de l'empire colonial
38:48français
38:49donc il fallait
38:49faire rebondir la France
38:51avec comme ça
38:52toute une perspective
38:53d'enseignement
38:54historique
38:55et à l'époque
38:56bien entendu
38:57le niveau de vie comptait
38:59mais il ne surmontait pas
39:02toutes ces considérations
39:03cette nécessité
39:04d'avoir également
39:05des valeurs
39:06qui surmontent
39:07et qui supplantent
39:08cela
39:08pour que finalement
39:09il y ait un sens
39:11collectif
39:11de la vie du pays
39:12c'est ce sens collectif
39:14de la vie du pays
39:14qui a complètement disparu
39:16parce que ces sujets
39:17graves
39:18ne nous occupent plus
39:19alors dans un sens
39:20tant mieux
39:21mais il y a toujours
39:22des risques de guerre
39:23l'écologie est là
39:23on en parle peu
39:24ou mal
39:25et finalement
39:26c'est ça qui fait
39:27la différence
39:28nos politiques d'aujourd'hui
39:29on va justement
39:30en parler dans un tout petit instant
39:31avec Pierre
39:32à tout de suite
39:32sur RTL
39:33s'il fallait sanctionner
39:45tous les hommes
39:46qui disent tout bas
39:47ce que monsieur Sanguinetti
39:48vient de déclarer
39:49à voix haute
39:49le groupe UDR
39:51serait littéralement
39:52décimé
39:52au dernier jour
39:54du règne de Georges Compidou
39:55il fallait l'entendre
39:56vitupérer Giscard
39:57ce ministre des finances
39:59qui selon lui
40:00ignorait le peuple
40:01et voilà pour cet extrait
40:02de 1975
40:04l'antenne d'RTL
40:06j'en profite pour remercier
40:06le service des archives
40:07qui nous a
40:09beaucoup
40:10beaucoup aidé
40:10pour cette journée
40:12spéciale
40:13Olivier Mazerolle
40:14vous disiez
40:15on critique aujourd'hui
40:16beaucoup les politiques
40:17on va en parler avec Pierre
40:18bonjour Pierre
40:19Pierre
40:20bonjour
40:21oui
40:22allez-y
40:23oui alors voilà
40:24vous nous appelez d'où
40:25Pierre d'abord
40:26de Trouville
40:27de Trouville
40:27et vous aviez quel âge
40:28vous il y a 50 ans
40:30il y a 50 ans
40:31j'avais 19 ans
40:3219 ans
40:33très bien
40:34parlez-nous des politiques
40:36les politiques aujourd'hui
40:38on ne voit plus
40:38qu'il n'y a plus de charisme
40:39il n'y a plus d'hommes d'état
40:40c'est-à-dire qu'ils sont sortis
40:41de la même boîte
40:42c'est-à-dire l'ENA
40:43c'est de la théorie
40:45on a besoin de sous
40:45un petit coup de taxe
40:46et on n'en parle plus
40:47on avait des grands hommes d'état
40:49avant
40:49on avait Chirac
40:50on avait Sarkozy
40:51Pompidou
40:52arrêtez d'emmerder les français
40:53vous vous rappelez
40:54on parlait de la liberté tout à l'heure
40:55on vivait quand même mieux
40:56dans ces années-là
40:58qu'aujourd'hui
40:58on est bientôt un numéro
41:00avec le numérique
41:01Pandé Ryan
41:02elle a été en Chine
41:03pour faire l'identité
41:05numérique
41:07de chaque citoyen
41:08ils vont copier l'Europe
41:09vous vous rendez compte
41:10quand on sera arrivé
41:11dans ce statut-là
41:12on n'aura plus de liberté
41:13du tout
41:13et je pense qu'ils nous mettront
41:15une puce sous la peau
41:16ils l'ont fait aux chiens
41:17je crois qu'on va y avoir droit
41:18attendez
41:19on n'en est pas là encore
41:20on n'en est pas loin
41:22allez voir le film
41:23Chien 51
41:24d'ailleurs
41:25tiens
41:25au cinéma
41:26ça risque de vous effrayer
41:28peut-être
41:29j'en doute pas
41:30j'en doute pas
41:31j'en doute pas
41:32non mais si vous regardez bien
41:33les politiciens
41:34qu'est-ce qu'ils veulent
41:35ils veulent enlever l'espèce
41:36la liberté de la monnaie
41:38ils veulent enlever les chèques
41:39la liberté de payer
41:40comme on veut
41:41avec la carte
41:42on fixe tout
41:43avec la carte
41:43c'est une puce
41:44c'est-à-dire qu'ils font
41:45des systèmes à puce
41:46progressivement
41:47vous verrez
41:47un jour ou l'autre
41:48dans quelques années
41:49on aura une puce
41:50parce que vous savez
41:51comment ils vont tourner ça
41:52ils vont dire
41:52vous avez un accident de voiture
41:53vous avez une puce
41:54vous avez votre sanguin de sang
41:57vous avez tout ce que vous avez
41:59comme problème de santé
42:00vous savez ça faire
42:01ils arrondissent tout le temps
42:02c'est une théorie
42:03qu'on subit aujourd'hui
42:04on était mieux avant
42:05on avait plus de liberté
42:07c'est-à-dire qu'aujourd'hui
42:08on est en système
42:09de numérique
42:10et on y va tout doucement
42:11regardez le
42:12Olivier Mazerolle
42:13Juste Pierre
42:14je voudrais que vous échangez
42:15avec Olivier
42:15Olivier Mazerolle
42:17sur ce point-là
42:19Le numérique
42:20le numérique a apporté
42:21beaucoup d'avantages
42:23mais est un énorme danger
42:24l'intelligence artificielle
42:26en particulier
42:27est effectivement
42:28quelque chose
42:28qui peut apporter
42:29du bénéfice
42:31dans le domaine
42:32de la santé
42:33dans un certain nombre
42:34de secteurs
42:34mais c'est aussi
42:35il faut bien le voir
42:36un instrument
42:37qui permet
42:39à tous les dictateurs
42:41soit pour des raisons
42:42économiques
42:43capitalistiques
42:44ou bien
42:45pour des raisons
42:46politiques
42:47de dominer
42:48une population
42:49et de la traiter
42:50comme on traite
42:51un troupeau de bovins
42:53voilà
42:53Et Pierre disait
42:54tout ça c'est la faute
42:55de l'ENA
42:55sur le niveau des politiques
42:57Vous êtes d'accord avec ça ?
42:58C'est-à-dire que l'ENA
42:58c'est pas l'ENA
42:59en tant que telle
43:00sauf que l'ENA
43:00quand un énarque
43:01sort de l'ENA
43:02on lui dit
43:03il faut aller faire un stage
43:04mais il ne faut pas lui dire
43:06aller faire un stage
43:07dans un bureau
43:08ou non
43:09aller dans un supermarché
43:11soyez caissier
43:12pendant six mois
43:12et puis là
43:13vous allez voir
43:14aller dans un métier
43:16où vous aurez
43:16l'expérience de la vie
43:17et de savoir
43:19comment
43:19vos compatriotes
43:21réagissent
43:22Et on n'a plus
43:23d'âme d'état
43:24Pierre a raison
43:25C'est ce que je vous disais
43:27tout à l'heure
43:27ces grandes perspectives
43:29qui s'imposaient
43:30à l'époque
43:31elles s'imposaient aussi
43:32aux tables familiales
43:33on en parlait
43:34en famille
43:35donc il y avait
43:36comme ça
43:37cette pesanteur
43:38qui faisait
43:39qu'on avait envie
43:40d'évaluer les choses
43:42avec des perspectives
43:44aujourd'hui
43:45on n'a plus ça
43:46et l'écologie
43:47qui pourrait être
43:47un excellent thème
43:49justement
43:50pour dire
43:51écoutez
43:52mais pas avec le coup de bâton
43:53comme le font
43:55les écologistes
43:56dire écoutez
43:56voilà
43:57on va construire
43:58une vie
43:58pour nos enfants
44:00pour nos petits-enfants
44:01et regardez
44:02comment on va y arriver
44:04comme faisait De Gaulle
44:05il disait
44:06on va faire des efforts
44:07mais je vous assure
44:08que si on y arrive
44:10ça va être formidable
44:11on va avoir de nouveau
44:12une grande place
44:13dans l'affaire du monde
44:14Olivier Mazerolle
44:15vous avez publié
44:15il y a quelques mois
44:16Crime et Abandon
44:17aux éditions Balance
44:18c'est un roman
44:18dans lequel vous racontez
44:19l'histoire de Pierre
44:20qui est vigneron
44:21dans le sud de la France
44:22tout va bien pour lui
44:24jusqu'au jour
44:25où sa fille
44:26tombe amoureuse
44:27d'un certain Samir
44:29qui est un jeune homme
44:30d'origine maghrébine
44:31qui a grandi
44:31dans les cités
44:32de Marseille
44:33ce livre
44:34il interroge
44:35sur le vivre ensemble
44:37ça le vivre ensemble
44:38c'était mieux avant
44:39non ?
44:40non
44:40ça fait 50 ans
44:42que ça ne va pas
44:43ou plus de 50 ans
44:44je vous rappelle
44:45que Georges Marchais
44:46réclamait
44:48que le maire
44:50de Vitry
44:51qui était communiste
44:52avait viré
44:53les immigrés
44:55les ouvriers immigrés
44:56des Algeco
44:58parce qu'il venait
44:59prendre le pain
45:00des français
45:01non
45:01Fernand Reynaud
45:03dans les années 60
45:04faisait son
45:04le boulanger
45:06les étrangers
45:07mangent le pain
45:08des français
45:08puis notre boulanger
45:09il en a d'ailleurs
45:10il a quitté le village
45:11comment il s'appelait ?
45:13alors je ne sais plus
45:13il avait un nom polonais
45:14bon
45:14vous voyez
45:15non
45:15ça n'était pas mieux avant
45:17c'est pas vrai
45:18les immigrés italiens
45:20on les a maltraités
45:20les espagnols
45:21les portugais
45:22tout ça
45:22non
45:23simplement
45:23on n'a pas pris en compte
45:25à partir du rassemblement
45:27familial
45:28du regroupement familial
45:30du regroupement familial
45:30pardon
45:31en 1975
45:32on n'a pas pris
45:33les mesures
45:34qui s'imposaient
45:34on a logé
45:35oui
45:36les allocations
45:37oui
45:38mais on ne s'est pas préoccupé
45:39de la culture
45:39dont vous parliez tout à l'heure
45:40et donc on n'a pas appris
45:42aux uns
45:43comme aux autres
45:44à ceux qui arrivaient
45:45et ceux qui étaient là
45:46comment se connaître
45:48il faut se connaître
45:49et si j'ai fait
45:50on a peur de ce qu'on ne connait pas
45:51et si j'ai fait ce bouquin
45:52sous forme de roman
45:53c'est parce que j'observe
45:55que dans la vie quotidienne
45:56les gens ont déjà
45:57des idées préconçues
45:58soit l'autre est un salaud
46:00et un criminel
46:01soit au contraire
46:02toi tu es un raciste
46:03et un appauvantable
46:05mécréant
46:06et bien
46:07j'ai essayé
46:08à travers ce roman
46:09de faire en sorte
46:10que des gens
46:10avec des opinions
46:11totalement différentes
46:12se retrouvent
46:13se parlent
46:14et je laisse au lecteur
46:15la conclusion
46:16et on en revient
46:18à l'éternelle question
46:19de l'éducation
46:19qui tient tout
46:21c'est ce que vous le dites
46:22on va en parler avec Isabelle
46:23ah pardon
46:23bonjour Isabelle
46:25comment on dit
46:25vous allez bien ?
46:26ça va bien et vous ?
46:27vous nous appelez d'où ?
46:28et bien je vous appelle
46:29de Savoie
46:30très bien
46:30on n'est plus dans le Grand Est
46:32on change un petit peu
46:33vous vouliez parler
46:34de l'éducation vous Isabelle
46:36oui
46:36oui
46:37moi j'ai 55 ans
46:38donc j'ai commencé
46:39l'école primaire
46:40en 76
46:41en Belgique
46:42puisque je suis belge
46:43et je suis tombée
46:45sur des lettres
46:46que j'avais écrites
46:47à mes parents
46:47en classe verte
46:48en dernière année
46:49d'école primaire
46:50donc je devais avoir 12 ans
46:51puisqu'on a eu
46:52on fait une année de plus
46:54en Belgique
46:54à l'école primaire
46:55et une année de moins
46:57au collège
46:58si je ne m'abuse
46:59voilà
47:00comparé à la France
47:02et donc j'avais 12 ans
47:03et je suis tombée
47:04sur ces lettres
47:05et je me suis aperçue
47:06qu'à 12 ans
47:06j'écrivais
47:07je faisais des phrases construites
47:09j'écrivais correctement
47:10je ne faisais pas de fautes
47:11d'orthographe
47:12ou très très peu
47:13je savais écrire une lettre
47:15déjà je ne suis pas sûre
47:16que les enfants aujourd'hui
47:17en soient capables
47:17déjà
47:18et je trouve que c'est malheureux
47:20qu'on se soit éparpillé
47:22qu'on n'apprenne pas
47:23les fondamentaux
47:24à nos enfants
47:24c'est-à-dire lire
47:25écrire compter
47:26je pense que c'est la base
47:28si on ne sait pas lire
47:30écrire compter
47:30c'est plus compliqué
47:31et d'ailleurs on peut voir
47:32dans les CV
47:33que les gens envoient
47:34des gens qui sortent
47:35qui ont parfois fait
47:36l'université
47:37et qui envoient des CV
47:38avec des fautes
47:39merci beaucoup Isabelle
47:42pour votre témoignage
47:43merci à tous ceux
47:44d'entre vous
47:44qui nous ont appelé
47:46Olivier Mazerolle
47:46un grand merci
47:47de m'avoir accompagné
47:48c'est moi que je vous remercie
47:49moi cette maison
47:50j'ai vécu mes plus belles années
47:52de journaliste
47:52dans cette maison
47:53et je suis toujours ému
47:55quand j'y mets les pieds
47:56et bien vous revenez
47:57quand vous voulez
47:57vous êtes ici
47:58le bien
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