- il y a 5 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 22 octobre 2025.
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00:0012h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
00:08Avec Amandine Bégaud.
00:09Et à la une, cette affaire qui fait froid dans le dos.
00:12Deux personnes, un homme de 82 ans et une femme de 60 ans,
00:15mis en examen, soupçonnée d'avoir séquestré et torturé une femme pendant près de 5 ans.
00:22Ça se passe à Saint-Molphe, en Loire-Atlantique.
00:25La victime âgée de 45 ans, fragile psychologiquement,
00:27a été hospitalisée en état d'hypothermie.
00:30C'est ce qu'a indiqué le procureur de Nantes,
00:33qui explique qu'elle était contrainte de vivre dans le jardin ou dans un garage
00:37attenant à cette maison où vivaient les deux personnes mises en cause.
00:41Dans l'actualité, également, la polémique autour des conditions de détention de Nicolas Sarkozy.
00:46Deux policiers, je vous le rappelle, sont en cellule à ses côtés.
00:51Deux policiers, c'est une info que vous révèle RTL,
00:54qui occupe deux cellules.
00:56Ils ne dorment pas la nuit, restent avec les portes ouvertes.
01:00On va beaucoup vous entendre sur ce sujet.
01:03Ça vous fait beaucoup, beaucoup réagir.
01:06Dans l'actualité, également, la suite du procès du meurtre de Lola
01:09et un témoignage très attendu cet après-midi.
01:12C'est celui de la maman de Lola.
01:15Bonjour Cindy Hubert.
01:16Bonjour.
01:16Vous êtes sur place pour RTL ce matin.
01:19C'est un expert psychologue qui est venu à la barre.
01:21Et pour lui, il est formel.
01:22L'accusé ne souffre pas de troubles psychiatriques.
01:25Oui, cet expert l'a vu à quatre reprises.
01:28Son discours était tout à fait cohérent.
01:30Et Dabia Benkired le reconnaît elle-même immédiatement après son passage à l'acte.
01:34J'étais normale.
01:35L'expert écarte donc sans aucun doute la schizophrénie.
01:39Quand on est face à ce genre de profil, on s'en rend compte assez rapidement.
01:42Et le délire d'ailleurs perdure longtemps.
01:44En revanche, Dabia Benkired a été évalué à un score très élevé sur l'échelle de la psychopathie.
01:51L'accusé a une personnalité narcissique, une froideur affective.
01:55En témoigne cette phrase lâchée par Dabia Benkired sur le meurtre de Lola face aux enquêteurs.
02:00Après, il y a pire.
02:01L'expert n'est pas là pour faire du sensationnalisme.
02:04Mais il tient à dire au juré que nous sommes là face à un cas très rare.
02:08Les femmes ne représentent que 10% des auteurs d'homicides.
02:12Et dans l'immense majorité des cas, elles tuent leur mari ou leur enfant.
02:16Seulement une sur dix s'en prend à une personne étrangère.
02:19Mais Dabia Benkired a également violé Lola.
02:21Ce qui rend cette affaire tout à fait atypique.
02:24Aujourd'hui encore, l'accusé refuse de détailler ses sévices.
02:27Pour l'expert, c'est justement parce que l'accusé ne pouvait pas assumer cet acte sexuel sur cet enfant
02:32qu'elle a décidé de tuer Lola.
02:34Cindy Hubert en direct de la cour d'assises de Paris.
02:38Dans l'actualité également, l'inquiétude des associations face aux restrictions budgétaires.
02:44Benoît Hamon qui dirige désormais l'ESS France
02:46qui regroupe les acteurs de l'économie sociale et solidaire
02:49nous donnait un chiffre 90 000 emplois au sein des associations
02:54qui pourraient être supprimées dans les prochaines semaines.
02:57Et puis la météo avec vous Claire Delorme.
02:59Et on va surveiller de très très près cette tempête Benjamin
03:02avec sept départements placés en alerte orange.
03:05Oui absolument.
03:06Dès cette nuit, la dépression Benjamin va se creuser
03:09et générer de fortes rafales de vent qui vont balayer la France d'ouest en est.
03:13Ça va se passer en plusieurs temps.
03:14Dans un premier temps, ce sont les départements de la Manche
03:17qui seront concernés avec la Seine-Maritime et le Côte-Antin particulièrement exposés.
03:21Et là on est sur du 130 km heure.
03:23Et puis un petit peu plus tard, les vents vont ensuite s'étendre
03:26sur toute la façade atlantique pouvant là aussi générer des vagues
03:29à plus de 6 mètres de hauteur.
03:32Plus tard dans la matinée, les vents vont gagner l'intérieur des terres
03:35pouvant aller jusqu'à 100 km heure en pleine,
03:39120 voire 130 km heure sur les reliefs.
03:41Et puis enfin, plus tard dans la journée,
03:43ces vents vont finir par gagner l'est du pays.
03:46Et la Méditerranée également sera bien concernée.
03:48Là aussi, on attend des vents à plus de 130 km heure.
03:51Et puis la Corse risque d'être aussi particulièrement touchée par ces vents.
03:55Donc pour l'instant, 7 départements en vigilance orange-vent,
03:58vague submersion.
03:59Évidemment, cette vigilance, elle va évoluer sans doute dans les prochaines heures.
04:03On aura des informations encore plus précises à partir de ces heures,
04:07juste après les dernières mises à jour de Météo France.
04:09Je rappelle, c'est 7 départements.
04:11Pyrénées-Atlantique, Lente, Gironde, Charente-Maritime, Manche et Vendée.
04:14Soyez prudents à partir de ce soir dans toutes ces zones.
04:18Merci à vous, Claire.
04:21Jusqu'à 14h.
04:23Les auditeurs ont la parole.
04:25Amandine Bégaud sur RTL.
04:27J'apprends que notre ancien président, actuellement détenu,
04:31a droit à avoir des privilèges que d'autres citoyens n'ont pas de voir.
04:35S'il doit être citoyen lambda, il n'a pas besoin d'avoir de garde du corps.
04:39Puisque c'est un citoyen comme les autres, il doit être traité comme les autres.
04:43Voilà pour le témoignage de Jany qui nous a laissé ce message au 3210.
04:49Et vous êtes très nombreux à nous appeler pour évoquer les conditions de détention de Nicolas Sarkozy.
04:54Bonjour Valérie.
04:55Bonjour Amandine.
04:57Vous nous appelez d'où Valérie ?
04:58Je vous appelle des Alpes-Maritimes, pas loin de Grasse.
05:02Très bien.
05:02Et vous êtes surprise, choquée, vous, par ces conditions de détention de Nicolas Sarkozy ?
05:08Alors, disons que je m'étonne. Les conditions de détention de M. Sarkozy m'étonnent.
05:14Parce que, bon, qu'il est deux gardes du corps, c'est probablement les deux officiers de sécurité
05:18qui sont déjà affectés à sa sécurité lorsqu'il était en extérieur, je dirais.
05:24Oui, ce sont les mêmes qui se relèvent. C'est ce que nous disait Thomas Proutot.
05:2924 heures sur 24, la nuit, ils ne dorment pas et sont relevés toutes les 12 heures.
05:34Non, moi ce qui m'interroge, c'est justement le fait qu'il ait des officiers de sécurité en prison
05:39alors qu'il y a des gardiens. Donc, ça veut dire qu'il y a des problèmes de sécurité en prison.
05:44Tiens, c'est étonnant.
05:45Il a visiblement une cellule, il est quand même protégé puisqu'il ne sort pas avec les autres détenus.
05:52Il peut aller faire son sport ou sa sortie sans être mélangé aux autres détenus.
05:58Donc, pourquoi avoir ces officiers de sécurité ? Puisque, je me répète, il y a des gardiens en prison.
06:07M. Darmanin a parlé d'aller lui rendre visite. Pourquoi M. Darmanin ne va pas visiter nos prisons en France ?
06:13Peut-être que ça serait utile de voir comment...
06:16Alors, il dit... Je vais... Juste, je vous donne les informations telles qu'on les a.
06:21Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, dit qu'il va régulièrement en prison
06:24et visite des détenus plusieurs fois par semaine.
06:27Par ailleurs, je précise juste, ce n'est pas pour vous défendre qui que ce soit,
06:31mais que les conditions de détention n'ont pas été réclamées par Nicolas Sarkozy.
06:35Mais c'est une décision du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunes,
06:39qui a donc demandé à ce que ces deux officiers de sécurité soient là en permanence.
06:44C'est lui qui a décidé ça.
06:45Oui, oui, il m'en dit. Mais c'est ça le problème.
06:48C'est bien ce que je vous dis.
06:49Si M. Nunes lui-même a demandé à ce qu'il y ait des officiers de sécurité,
06:54ça veut dire que la sécurité n'est pas assurée en prison.
06:57Donc là, nous avons un problème pour les autres prisonniers.
07:01Pour vous, c'est du traitement de faveur, Valérie ?
07:03Oui, et puis ce qui m'étonne aussi, c'est la rapidité de la visite de son épouse au parloir.
07:12J'ai eu il y a quelques années, ça remonte maintenant,
07:15quelqu'un d'assez proche dans ma famille qui a été emprisonné au Beaumet.
07:18Je peux vous assurer que son épouse n'a pas pu aller lui rendre visite en 24 heures.
07:24Son épouse a attendu combien de temps ?
07:25Parce que tout à l'heure, on entendait le témoignage de Meryem,
07:29qui elle a son époux qui est incarcéré à la prison de la santé.
07:31Et elle disait qu'il lui ait fallu deux mois pour pouvoir aller voir son mari pour la première fois en prison.
07:38Alors moi, ça remonte à peut-être maintenant, il y a une dizaine d'années,
07:42mais elle avait bien attendu trois semaines pour pouvoir y aller.
07:46Voilà, moi c'est juste ça.
07:47C'est toutes ces conditions de détention qui me posent question
07:51par rapport à tous les autres détenus qui sont en prison.
07:57Là, il faut quand même avouer que M. Sarkozy bénéficie peut-être d'un petit traitement de faveur.
08:03Voilà.
08:04Bon, encore une fois, visiblement, en tout cas, c'est ce que nous disent les journalistes du service police de justice.
08:11Ce n'est pas lui qui les a demandés.
08:13Demandés, bien sûr, mais il ne les a pas refusés.
08:16Et c'est la première fois qu'on a un président de la République en prison,
08:21qui donc forcément, ça change sans doute les règles.
08:26Alors justement, Amandine, juste un dernier point.
08:29Dans ces cas-là, s'il y avait ces problèmes justement de sécurité et tout ça qui devait avoir lieu,
08:36pourquoi les juges n'ont pas simplement demandé à Nicolas Sarkozy une assignation en résidence
08:42avec un bracelet électronique et ça aurait pu peut-être éviter toutes ces conditions particulières, je dirais.
08:50Voilà, c'est tout.
08:52Valérie, restez avec nous. On va accueillir Serge. Bonjour Serge.
08:55Bonjour Amandine, bonjour les auditeurs.
08:57Vous nous appelez d'où ?
08:58De Nemours.
09:00De Nemours. Et vous aussi, vous êtes surpris par ces conditions de détention ?
09:04Moi, je suis choqué parce que je trouve qu'il bénéficie de privilèges.
09:08Et moi, ça me choque énormément qu'il y ait deux gardes du corps.
09:13Je trouve que c'est un citoyen lambda, comme tout le monde, il doit faire sa peine.
09:18Et moi, je suis choqué par ces conditions de détention de garde du corps.
09:22Pourquoi faire ? Les prisons françaises sont sécurisées quand même.
09:25Et je pense qu'il bénéficie de passe-droite, notamment sur les droits de visite de sa femme et tout.
09:30Je trouve que c'est exagéré.
09:33Alors, sur les conditions de détention, je vous redonne les informations de Thomas Proutot, du service police-justice.
09:42Ce sont donc deux policiers du service de protection qui sont chacun dans une cellule voisine, celle de Nicolas Sarkozy.
09:48Deux cellules qui sont occupées, portes ouvertes.
09:51Ils restent éveillés toute la nuit et sont relevés toutes les 12 heures.
09:55Ça veut dire qu'il y a une équipe de jour et une équipe de nuit.
10:00L'équipe de nuit, donc, qui ne dort pas, mais qui veille pendant tout ce temps-là.
10:04Et encore une fois, Laurent Nunes a dit que, le ministre de l'Intérieur, que c'était sa décision pour assurer la protection du président.
10:11Serge, juste, un président, c'est pas... Effectivement, il est président de la République, c'est pas n'importe qui.
10:15Non, c'est un ancien président de la République.
10:17Je veux dire que, par là, c'est que comment... Il était quand même responsable de ses conseillers.
10:21Si ses conseillers ont fait des choses, il devait être au courant.
10:24Pour ma part, moi, je pense qu'il est plus ou moins coupable de ce qu'il a fait.
10:29Mais une chose est sûre, c'est que la nuit, les cellules sont fermées.
10:33Donc, mettre des gardes du corps la nuit, à quoi ça sert ?
10:37Mais on a vu déjà des évasions dans les prisons.
10:40Donc, on pourrait peut-être imaginer, pardon, que d'autres détenus arrivent dans ce quartier.
10:46Enfin, on n'est pas à l'abri de quoi que ce soit.
10:48C'est un quartier sécurisé, quand même, VIP.
10:50Donc, moi, ce qui me choque, je vais vous dire sincèrement,
10:55c'est que tous ces politiques, ce soit Le Pen, Fillon et compagnie,
10:58dès qu'ils sont condamnés, ils mettent en cause la justice.
11:01La justice ne devrait pas les toucher.
11:03Mais là aussi, vous la mettez en cause, Serge, parce que finalement,
11:05je ne veux pas du tout critiquer, mais vous dites,
11:09il a droit à des choses que les autres n'ont pas droit.
11:11Alors, imaginons, Serge, que demain, il arrive...
11:13Non, je ne dis pas ça.
11:14Je ne dis pas ça.
11:15Je dis qu'il ne devrait pas bénéficier de ses avantages.
11:18Oui, mais c'est une décision d'État, là, en l'occurrence.
11:22Ce n'est pas une ligne de demande, ni un traitement de faveur qui lui a été accordé par...
11:28Et imaginons juste, Serge, que demain, il arrive quelque chose à Nicolas Sarkozy en prison.
11:32Est-ce que vous ne nous appelleriez pas en disant,
11:34mais ce n'est pas normal, on n'a pas su protéger ?
11:36Mais il ne lui arrivera rien.
11:37Il ne lui arrivera jamais rien.
11:39Il ne lui arrivera jamais rien.
11:42Comment dire...
11:43Là, pour moi, c'est un cirque médiatique,
11:47parce que c'est un ancien président de la République.
11:49Mais il ne faut pas oublier une chose,
11:50c'est que c'est un citoyen lambda comme tout le monde.
11:53Ses fonctions, il les a eues, il les gardera à vie,
11:56mais ça devient un citoyen.
11:58Serge, restez avec nous.
12:00On va poursuivre le débat dans un tout petit instant sur RTL.
12:02Merci, à tout de suite.
12:03Et on continue à évoquer les conditions de détention de Nicolas Sarkozy.
12:20Je vous rappelle ces informations RTL que nous révélait il y a quelques minutes Thomas Proutot,
12:24le chef du service police-justice.
12:26Deux policiers du service de la protection sont donc chacun dans une cellule voisine de Nicolas Sarkozy.
12:31Ils occupent donc deux cellules dont les portes restent ouvertes la nuit,
12:36car ces gardes du corps ne dorment pas.
12:39Ils sont relevés toutes les 12 heures.
12:41Il y a donc une équipe de jour et une équipe de nuit.
12:43Tous des volontaires qui, d'après une source, des sources citées par RTL,
12:49protègent Nicolas Sarkozy depuis des années.
12:51Ces deux policiers portent leurs armes.
12:53En revanche, ils n'ont pas de téléphone mobile professionnel.
12:56Et pour joindre leur hiérarchie, ils doivent utiliser le téléphone fixe
13:00qui est présent dans chaque cellule de la prison de la santé.
13:03Tout cela vous fait beaucoup, beaucoup réagir.
13:05Et on va continuer à en parler avant cela des messages.
13:08Bonjour Victor.
13:08Bonjour Amandine, bonjour à tous.
13:10Message sur l'application RTL et sur les réseaux sociaux.
13:12Exactement, vous pouvez faire comme Hélène qui nous envoie ce message
13:16depuis Stuttgart en Allemagne.
13:17Quel argent public gaspillé ?
13:19Son incarcération coûte bien plus cher que prévu.
13:22Nous aurions pu le condamner à des amendes financières.
13:24Eric à Nantes, que Nicolas Sarkozy est ses gardes du corps
13:27n'est pas choquant pour moi, étant donné que ce sont déjà les siens.
13:31Donc ça ne change rien au niveau financier.
13:33Et qu'on arrête de dire que c'est un détenu comme un autre, ce n'est pas vrai.
13:36C'est un ancien président de la République.
13:38Vous pouvez également nous contacter sur le répondeur du 3210 comme Martine.
13:43Après l'histoire des deux flics qui assurent sa sécurité,
13:46on se demande bien pourquoi.
13:47J'entends dire qu'hier, sa femme a pu le voir alors que ça faisait deux heures qu'il était en prison
13:51et que d'autres familles de prisonniers qui avaient une autorisation de visite à un parloir depuis des semaines.
13:57À part ça, on entend dire partout qu'il entend être traité comme tout le monde.
14:01Lol, lol.
14:02Voilà, vous pouvez soit nous laisser des messages au 3210 ou via l'application RTL.
14:06Vous cliquez sur l'onglet Réagir, soit échanger directement avec nous.
14:10Merci beaucoup, Victor.
14:12On est toujours avec Serge et on va accueillir Franck.
14:14Bonjour, Franck.
14:15Bonjour, Amandine.
14:16Bonjour, les auditeurs.
14:18Franck de Nice, fidèle auditeur.
14:20Vous entendiez Serge.
14:22Serge qui disait que c'est un cirque médiatique.
14:24Qu'est-ce que vous en pensez, vous, Franck ?
14:26Non, moi, je pense que c'est très bien.
14:28Ces deux agents qui, là, normalement, ont ton normal lorsqu'il est dehors.
14:31Nicolas Sarkozy, il faut, comme Victor vient de le dire, il faut les payer.
14:35C'est leur mission.
14:36Donc, ça permet également de détacher le personnel en interne de la prison,
14:40à se concentrer sur les détenus qui sont déjà en prison.
14:44Là, il faut voir le côté positif de la chose.
14:46Ces deux agents, ils habituent, ils surveillent Nicolas Sarkozy toute la journée
14:50lorsqu'il se déplace à l'extérieur de son domicile.
14:53Le fait d'avoir renforcé les équipes de surveillance de la prison,
14:56il faut que les gens de la prison, le personnel de la prison, le voient comme un côté positif.
15:00On le met Nicolas Sarkozy de côté, et eux, ils s'occupent déjà des détenus qui sont dans la prison.
15:05Alors, justement, Franck, on est avec Daniel. Bonjour, Daniel.
15:09Oui, bonjour.
15:10Vous, vous avez été surveillant pénitentiaire.
15:12Oui, il y a 40 ans.
15:14Il y a 40 ans. Où ça ?
15:16À Lyon, c'est Joseph.
15:18Très bien. Et vous comprenez ces conditions de détention de l'ancien président ?
15:23Absolument pas. Absolument pas.
15:26J'ai gardé personnellement pendant trois mois, parce que Klaus Barbie, il avait un surveillant pour lui tout seul.
15:34Et c'était Bibi. Voilà.
15:36Tout simplement. Je n'étais pas seul, de toute façon, parce qu'il y avait des relèves.
15:39On se passe le témoin.
15:41Et Klaus Barbie, il avait un surveillant pour lui tout seul.
15:45Et croyez-moi, lui, il avait des contrats sur la tête. Je vous garantis.
15:48Mais alors, un surveillant pour lui tout seul. Expliquez-nous, Daniel. À l'époque, comment ça se passait ? Il était dans sa cellule et vous étiez juste derrière la porte ?
15:55Non, je n'étais pas. Non, non. Il avait une cellule agrandie. Il avait une cellule à deux alvéoles. Et moi, on regardait la télé ensemble. Voilà.
16:06Vous regardiez la télé assis sur le lit avec Klaus Barbie ?
16:09Sur le lit, non. Sur une chaise.
16:11Ah, oui.
16:11Oui, bah oui.
16:13Je ne suis pas censée savoir qu'il y a une chaise aussi. Pardon.
16:17Et puis, il avait du mobilier. Il avait une cellule qui était deux fois plus grande que les autres. Voilà.
16:25Mais lui, je vous rappelle, c'était quand même, ici, une grosse tête. Il y avait beaucoup de gens qui lui en voulaient.
16:31Et il avait les contrats sur la tête. J'étais en même temps, parce que là, bon, on l'avait.
16:37Après, quand on changeait de fonction dans une autre aile du bâtiment, quand il y avait un certain François Girard, qui, depuis une prison, depuis son incarcération, a fait assassiner le juge Michel, qui était à l'extérieur.
16:57Et alors, attendez, donc, Klaus Barbie, on rappelle, chef de la Gestapo à Lyon, officier SS. Et alors, en revanche, l'autre histoire ne me parle pas.
17:09Ah, bah, c'était l'assassinat du juge Michel.
17:12Alors, ça, oui, mais ce détenu, il était incarcéré, pourquoi ?
17:16Parce qu'il avait commandité l'assassinat du juge Michel. Il s'appelait François Girard.
17:21Il était incarcéré ?
17:23Oui, oui, il était incarcéré. Aujourd'hui, il est mort.
17:26Et à distance, il avait commandité ce meurtre ?
17:28Voilà, bien sûr, puisqu'il avait des contacts extérieurs, bien sûr. Comme toujours, il y a toujours eu des contacts avec l'extérieur. Et à l'époque, il n'y avait pas de portable.
17:38Alors, à l'époque, Daniel, je reviens sur Klaus Barbie, qui faisait l'objet d'une surveillance 24 heures sur 24, c'est ça ?
17:44Exactement.
17:45Surveillance par des surveillants pénitentiaires ?
17:47Exactement. Et tout seul. Il n'avait pas besoin de bonhomme. Parce que, de toute façon, une prison, à l'intérieur, ce qu'on ne vous a pas expliqué, c'est cloisonné, une prison.
17:56Et alors, justement, Klaus Barbie, il était dans un quartier spécial, comme le quartier à l'isolement de la prison de la santé ?
18:02Voilà, c'était le bâtiment I de Saint-Joseph. Alors, c'est cloisonné. Même nous, si vous voulez, on nous donne un trousseau de clés. Mais nous, notre trousseau de clés, on ne va pouvoir ouvrir que 4 portes ou 3 portes.
18:14Mais on ne pourra pas sortir de la prison.
18:16Donc, vous ne pouvez pas aller d'une unité à une autre ?
18:19Ah non. Non, non.
18:21Et vous dites, il y avait donc un surveillant en permanence avec lui, dans la cellule, donc ?
18:27Oui.
18:28Donc, même le jour et la nuit ?
18:29Ah, pas la nuit.
18:30Non. La nuit ?
18:31Non. La nuit, le surveillant était extérieur de la cellule.
18:34D'accord. Et vous aviez peur d'une attaque... Enfin, vous, pas vous, mais l'administration pénitentiaire avait peur d'une attaque venue de l'extérieur ?
18:43Oh, je ne pense pas. Je ne pense pas. On savait qu'il avait des contrats sur la tête. Mais non, non. Il ne faut quand même pas extrapoler. On n'est pas au cinéma, là, non plus.
18:54Non, mais c'est ça. Mais du coup, parce que vous, vous n'étiez pas armé.
18:57Ah ben non.
18:58Non, mais c'est ça.
18:58Non, non. On n'a jamais été armé, d'abord.
19:00C'était plutôt pour le surveiller, pour ne pas qu'il se suicide avant d'être jugé ?
19:04Voilà. Et puis, encore là, j'ouvre une parenthèse, c'est que normalement, dans une prison, même pour la police, il ne doit pas y avoir d'armes.
19:16Voilà. Ben oui. Parce que figurez-vous que ceux qui sont armés, si jamais ils croisent des détenus un peu costauds, ils se font piquer leur arme.
19:25Qu'est-ce qu'on fait, là ? Qu'est-ce qu'on fait, là ? Hein ?
19:28Autre élément, Daniel, vous nous parlez de ça il y a plus de 40 ans.
19:34Il y a 40 ans.
19:34Oui. L'état des prisons n'était pas le même, j'imagine qu'il n'y avait pas de...
19:38Oh là là !
19:39Non, mais la surpopulation carcérale, il y avait sans doute plus d'agents par détenus.
19:44Ben non, non, non. On était, à l'époque, on était 25 000 surveillants.
19:49Et quand j'ai quitté, quand j'ai été mis à la retraite, il y avait 47 000 détenus en France.
19:57Et aujourd'hui, on en a 85 000, 20 ans plus tard.
20:01Bon, après, vous reconnaîtrez, Daniel, que là, on est face à un président de la République.
20:04Ce n'est pas la même chose que Klaus Barbie.
20:08Ce n'est pas la même chose.
20:09De fait ?
20:11Il n'a assassiné personne, notre président.
20:14Non, mais bien sûr.
20:15Mais il a été président de la République, donc il est protégé d'une autre...
20:22Au même titre que d'autres détenus, il aurait très bien pu disposer du bracelet, travail extérieur obligatoire.
20:34On pouvait faire des économies là-dessus, ce coup-là.
20:37En fait, c'est l'administration que vous pointez du doigt, là, dans sa décision ?
20:41L'administration, je pointe du doigt, même M. Nunez, notre ministre.
20:46Le ministre de l'Intérieur.
20:48Oui, il n'a même pas à se mêler de ça, lui.
20:52Nous, on a un patron, la pénitentiaire, on avait un patron.
20:55Ce n'est pas la peine d'en avoir 36.
20:57Sauf que s'il arrive quelque chose à Nicolas Sarkozy, encore une fois, c'est lui qui sera responsable.
21:02Qu'est-ce que vous voulez qu'il y arrive, Sarkozy ?
21:04Que voulez-vous qu'il y arrive ?
21:06Alors, les autres détenus, il ne leur arrive rien, et à lui, parce qu'il...
21:08Non, non, non.
21:10Donc, je sais comment qu'on a travaillé.
21:12Pendant 20 ans, on s'est tapé le dur.
21:14On sait comment on bosse.
21:16Il ne peut pas y arriver.
21:17Il y arrive quoi ?
21:18Une indigestion ?
21:20Je ne sais pas, moi.
21:22Hein ?
21:22Qu'est-ce que vous voulez qu'il y arrive ?
21:23Bon, Daniel, je voudrais qu'on entende aussi le témoignage de Joël.
21:27Bonjour, Joël.
21:28Oui ?
21:28Oui, bonjour.
21:30Vous nous appelez d'où, Joël ?
21:32Alors, je vous appelle des Landes.
21:34Des Landes.
21:35Et alors, vous, vous avez eu l'un de vos fils détenu.
21:39Voilà, j'ai mon fils qui était en prison.
21:42Et il a fait trois jours de garde à vue.
21:46Donc, j'ai appelé le commissariat pour savoir ce qui se passait.
21:50Il avait 34 ans.
21:52Et on m'a dit, votre fils est majeur, vous n'avez rien à voir là-dedans.
21:57Voilà.
21:57Et on m'a raccroché au nez.
21:59Et puis, je n'ai pas eu de nouvelles de mon fils.
22:02Il est parti en prison pendant 52 jours.
22:05Qu'est-ce qu'il avait fait, Joël ?
22:07Alors, bon, forcément, il a fait une connerie.
22:10Alors, il avait trouvé de la coque sur la plage.
22:15Voilà.
22:15Et puis, ben, voilà, c'est, malheureusement, c'est toujours intéressant de trouver ça.
22:24Et puis, il a été dénoncé.
22:26Et donc, il l'avait revendu ?
22:28Voilà.
22:28Oui.
22:28Et donc, il a été incarcéré et vous n'avez pas pu aller le voir avant combien de temps ?
22:35Alors, ben, écoutez, il est rentré début avril et je l'ai vu.
22:39Alors, je regarde mon dossier le 18 juin.
22:42Et vous aviez fait une demande dès le début du mois d'avril ?
22:44Et j'ai demandé à le voir, quoi que ce soit, impossible.
22:49Mais vous aviez fait une demande officielle dès son incarcération ?
22:53Non, parce qu'il faut savoir qu'on ne sait rien du tout.
22:57Il faut savoir comment ça se passe, la prison.
23:01Et je vous dis, je n'ai pas eu de nouvelles pendant 52 jours.
23:05Et un jour, il m'a appelé un après-midi.
23:09Et ça a été du bonheur parce que j'avais l'impression que j'avais perdu, quoi.
23:15Et pas de nouvelles pendant 52 jours.
23:18Je peux vous dire que ça fait mal.
23:19Ça fait très mal.
23:21J'imagine.
23:22Et là, du coup, vous êtes surprise quand vous avez vu que Carla Brunet avait pu aller au parloir dès hier ?
23:28Je suis très surprise parce que je regarde mon dossier.
23:31Et pour aller voir un droit de visite, vous devez envoyer au tribunal un courrier
23:37avec les photos d'identité, la carte d'identité, etc.
23:42Enfin, tous ces papiers.
23:43Et ensuite, eux, ils décident si vous pouvez aller voir ou pas.
23:48Donc, elle, le jour même, elle a été le voir.
23:51Franchement, là, on ne va pas me dire que là, il n'y a pas de l'abus, quoi.
23:56Sauf que cette incarcération, Joël, en l'occurrence pour Nicolas Sarkozy, elle était prévue.
24:00Il savait qu'à partir de telle date, telle heure, il serait en détention.
24:03Et on peut donc imaginer que ses avocats et ses proches aient fait la demande en allemand,
24:08sachant qu'il allait être incarcéré à cet endroit-là.
24:12Oui, mais comme je dis, pour les riches, c'est pour les pauvres.
24:17Nicolas Sarkozy, il y a des avocats qui doivent bien payer.
24:20Et je suis désolée, c'est vraiment une justice à deux vitesses.
24:26C'est tout.
24:26Merci beaucoup, Joël, en tout cas, pour votre témoignage.
24:29On va accueillir Laurence. Bonjour, Laurence.
24:32Oui, bonjour à tout le monde.
24:34Mais voilà, moi, je suis aussi interpellée par...
24:39Voilà, sur toutes nos mairies, on a liberté, égalité, fraternité.
24:43Le principe d'égalité, c'est un accès aux droits et aux devoirs de chacun,
24:47mais aux mêmes droits.
24:50Et là, je suis un peu stupéfaite par un droit qui n'est pas accessible à tous,
25:01sachant que quand même, quand les gens sont incarcérés, quels qu'ils soient,
25:06ça serait bien que ça arrive, effectivement, que le premier jour, on puisse...
25:11Enfin, ils puissent, parce que...
25:14Voir les personnes qui sont incarcérées, au moins dans la première semaine.
25:20Il faut savoir quand même que ces visites-là permettent de récupérer du linge propre,
25:24pour les détenus, d'échanger.
25:28Quand ils entendent, comme j'ai entendu la date tout à l'heure, 52 jours, c'est énorme.
25:33C'est énorme, et donc, voilà, c'est une question que je pose,
25:40voilà, sur ce qu'on lit sur nos mairies et ce qu'on en fait.
25:47Merci beaucoup.
25:48Ce principe de liberté.
25:49Merci beaucoup, Laurence, pour votre témoignage.
25:52On va continuer à parler de ce sujet dans un instant,
25:54avec Christian, dont le fils est incarcéré en ce moment même à la prison de Boisdarcy.
26:00Ce sera dans un instant.
26:01Et puis à 14h, je vous le rappelle, bien sûr, c'est l'heure du crime.
26:04Jean-Alphonse Richard est au programme aujourd'hui, l'affaire Amélie Delagrange.
26:07Vous vous souvenez peut-être de cette étudiante française de 22 ans
26:10qui avait été retrouvée morte à Londres.
26:14C'était en 2004.
26:16La dernière victime du tueur au marteau, ce sera l'heure du crime.
26:21Tout à l'heure, à 14h.
26:23On se retrouve dans un instant pour évoquer les conditions de détention de Nicolas Sarkozy.
26:26A tout de suite.
26:28Jusqu'à 14h, RTL midi, les auditeurs ont la parole.
26:33Avec Amandine Bégaud.
26:34On va parler dans un instant de la fin du permis à vie.
26:45Les députés européens, en tout cas, ont voté pour.
26:47L'idée, ce serait un permis renouvelable tous les 15 ans après une visite médicale.
26:53Vous nous appelez au 3210 pour réagir.
26:55Est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée ou pas ?
26:57J'attends vos appels avant cela.
26:59Christian.
26:59Bonjour, Christian.
27:01Bonjour, Amandine.
27:02Merci beaucoup de nous avoir appelés.
27:05Vous nous avez laissé un message au 3210 pour évoquer les conditions d'incarcération de Nicolas Sarkozy.
27:11Vous avez vous-même un fils qui est actuellement incarcéré.
27:15Oui, tout à fait.
27:15Je voulais témoigner de la part des familles d'inculpés ou de condamnés
27:21qui n'ont pas commis le délit pour lequel leur proche est incarcéré.
27:27Mais qui ont à subir les conséquences, finalement, de cette incarcération.
27:31Je voudrais prendre deux exemples.
27:33Mon fils est incarcéré depuis le 15 juillet dernier.
27:37Il n'a pas le droit de téléphoner à sa famille.
27:40Il n'a pas le droit de téléphoner à sa femme.
27:41Est-ce que je peux vous demander pour quelle raison il est en prison ?
27:44Non.
27:45Non ?
27:45Ce sont des faits graves.
27:50Et il est incarcéré, il a été jugé ?
27:52Il n'a pas été jugé.
27:53Il n'a pas été jugé, donc c'est de la détention provisoire ?
27:56C'est peut-être la raison pour laquelle, effectivement, il n'a pas le droit de téléphoner.
28:01Et juste, et je n'insisterai pas sur les raisons pour lesquelles il est incarcéré,
28:05mais il risque plusieurs années de prison ?
28:08Oui, tout à fait.
28:11Donc il est incarcéré depuis le 15 juillet, vous disiez ?
28:13Depuis le 15 juillet, et sa femme n'a eu de permis de visite, alors qu'elle l'a demandé dès le 16,
28:19qu'aujourd'hui.
28:20Elle doit être en train, d'ailleurs, de le voir.
28:24Donc voilà, ce qui me choque, effectivement, ce sont les conditions de détention de M. Sarkozy.
28:33Je ne juge pas du tout ce qu'il a fait, je ne mets pas en rapport ce que mon fils a fait par rapport à ce qu'il a fait lui-même.
28:39Évidemment, ce n'est pas le sujet.
28:41Mais voilà, en tant que proche d'une personne incarcérée,
28:47et malheureusement, j'ai entendu un de vos auditeurs qui disait qu'il y a 85 000 détenus en France,
28:53quelque chose comme ça.
28:53Donc ça fait beaucoup de gens qui sont, finalement, concernés.
28:58Oui, il y a autant de familles que de détenus derrière.
29:02Et je pense que ces familles doivent toutes être extrêmement en colère aujourd'hui
29:06d'entendre tous les, entre guillemets, passe-droits dont bénéficie M. Sarkozy.
29:12Alors après, ce que vous disiez, l'épouse de votre fils a fait une demande.
29:19J'imagine qu'il y a toute une série de procédures.
29:22On ne vous demande plus. Vous aussi, vous avez fait une demande pour...
29:24Oui, bien sûr, j'ai fait une demande.
29:25Qu'est-ce qu'on vous demande, justement, Christian ?
29:29Comment ça marche ? Comment on fait une demande de parloir ?
29:32On écrit au juge, au tribunal, et puis on attend.
29:39On attend. Alors par exemple, moi j'ai fait la demande en plein cœur de l'été,
29:43donc il a fallu que je retourne au tribunal fin août,
29:46et ils ont déterré le dossier qui était enterré quelque part.
29:50il l'avait oublié, ou je ne sais trop quoi.
29:52Donc si vous ne vous prenez pas en main vous-même,
29:55les choses n'avancent pas.
29:57Alors, dans le cas de...
29:58Et je ne veux pas du tout relativiser, mais dans le cas de Nicolas Sarkozy,
30:02son entourage est connu, identifié par la justice,
30:07alors que j'imagine pour quelqu'un que la justice, par exemple, ne connaît pas,
30:12il faut quand même faire un certain nombre de vérifications,
30:14en l'occurrence faire des vérifications sur l'épouse de votre fils,
30:18sur vous, avant de vous donner l'autorisation de vous rendre en prison.
30:21Donc forcément...
30:23Il y a probablement des enquêtes qui sont faites.
30:25Sans doute.
30:27Bien sûr.
30:27Moi j'ai passé ma vie à travailler dans l'industrie de la défense,
30:32et j'ai été pendant 30 ans habilité secret défense.
30:35Donc je pense que...
30:37Des enquêtes qu'il y en a eu sur mon cas, mais enfin, ce n'est pas le sujet.
30:40Non, je pense qu'il y a vraiment deux poids, deux mesures.
30:44Dans le rythme, finalement, la justice, elle est submergée par les dossiers,
30:48on le sait très bien.
30:50Et quand on s'appelle Monsieur Tout-le-Monde,
30:53on vit au rythme de Monsieur Tout-le-Monde,
30:55et quand on s'appelle Monsieur Sarkozy, tout va beaucoup plus vite.
30:58L'autre jour, vous disiez quelque chose...
30:59Oui ?
31:00Non, je voulais savoir si vous aviez échangé avec votre fils par écrit, par lettre.
31:04Oui, bien sûr.
31:05Ça, ça a été possible ?
31:05Oui ?
31:05Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
31:07C'est d'ailleurs le seul moyen, le seul lien que j'ai avec lui, c'est le courrier.
31:13Et le courrier, c'est rapide ?
31:14Pardon, et une dernière question, Christian.
31:16Le courrier, vous écrivez, je ne sais pas, le lundi.
31:18Est-ce que vous savez combien ça met de temps avant qu'il puisse avoir la lettre et vous répondre ?
31:22Non, je ne sais pas, c'est difficile parce que les lettres se croisent un petit peu.
31:27Je pense que c'est assez rapide.
31:29Je pense que de ce point de vue-là, c'est assez rapide.
31:31Oui, vous disiez un point qui m'a un petit peu choqué, si vous permettez, Amandine, tout à l'heure.
31:36Vous avez dit, mais imaginez qu'il arrive, on parlait des deux gardes qui protègent M. Sarkozy.
31:41Imaginez qu'il arrive quelque chose à Sarkozy.
31:45Est-ce qu'à ce moment-là, les Français ne s'insurgeraient pas du fait qu'il n'a pas été protégé ?
31:51Moi, j'ai envie de vous dire, imaginez qu'il arrive quelque chose à mon fils.
31:53Mais je suis complètement d'accord avec vous, Christian.
31:55En fait, j'essayais de me mettre dans la tête du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunes, qui a pris cette décision.
32:02Et je me demandais pourquoi il a pu prendre cette décision de mettre ses deux agents de sécurité.
32:09Et voilà, c'était d'où ma réflexion.
32:11Mais vous avez complètement raison.
32:13Et des drames hélas en prison, il en arrive régulièrement.
32:16Il en arrive beaucoup.
32:16Merci beaucoup, en tout cas, Christian, pour votre témoignage.
32:20Merci, merci, merci, merci beaucoup.
32:22Et n'hésitez pas à nous rappeler sur d'autres sujets quand vous le souhaitez.
32:26On va accueillir Marie-France. Bonjour, Marie-France.
32:28Bonjour.
32:29C'est la toute première fois que vous nous appelez.
32:31C'est la toute première fois.
32:33Je suis handicapée visuelle, je suis non-voyante.
32:35Et j'écoute RTL une grande partie de la journée.
32:38C'est bien.
32:39Parce que j'aime beaucoup, voilà.
32:40Nous, on est contentes de vous entendre.
32:42Je bifurque sur d'autres radios, mais elles ne me plaisent pas du tout.
32:45Voilà.
32:45Donc, oui, j'ai dit, il faut que je donne mon avis.
32:48Parce qu'il y a des sujets qui me font bon dire, des fois.
32:51Et je n'ose pas laisser de message.
32:53Mais là, j'ai dit, allez, je me lance.
32:54Mais oui.
32:55Et puis, voilà.
32:56Parce que c'est vrai que je suis très choquée par la situation de M. Sarkozy.
33:00Mais pas dans le sens où je le plains.
33:02Enfin, dans le sens où je trouve qu'il y a trop de privilèges.
33:05On n'est plus au temps de l'ancien temps.
33:09C'est choquant.
33:10Mais encore une fois, ce n'est pas lui qui a demandé.
33:12Oui, non, mais je sais que ce n'est pas lui, mais quand même.
33:14Eh bien, justement, puisqu'il n'a pas demandé, pourquoi il n'a pas refusé ?
33:17Voilà.
33:19Son épouse qui va le voir.
33:21Enfin, voilà, quoi.
33:22Et puis, quand je vois la situation...
33:23Alors, je vais faire un parallèle qui va peut-être, vous...
33:26Vous allez peut-être me répondre, ça n'a rien à voir.
33:28Mais quand je vois la situation des handicapés actuellement,
33:32moi, en tant que non-voyante, voilà, on ne m'accorde que deux heures d'aide pour semaine.
33:35Enfin, voilà, il y a des choses qui sont...
33:37C'est tellement...
33:38Il y a tellement de différences entre les gens qui ont des privilèges
33:41et d'autres personnes qui n'en ont pas et qui se battent.
33:45Et voilà, quoi.
33:46C'est tout ça qui me choque.
33:47Tout ça qui me choque.
33:49Parce que je suis Sarkozy...
33:49Marie-France, vous évoquez votre handicap.
33:52Je ne sais pas si vous avez entendu tout à l'heure dans le journal,
33:54on était avec Benoît Hamon qui maintenant préside l'ESS,
33:58donc toutes les entreprises d'économie solidaire et sociale.
34:01Ça vous inquiète, ces coupes budgétaires annoncées pour les associations ?
34:05Bien sûr, mais bien sûr.
34:07Je crois que...
34:07Je ne sais pas.
34:08Non, je n'en ai pas parlé dans mon message.
34:09Mais quand j'entends pour les associations,
34:12quand j'entends pour les allocations familiales,
34:15on va faire plein de coupes budgétaires.
34:18Et à côté de ça, vous vous rendez compte,
34:19l'incarcération de M. Sarkozy, elle va coûter combien ?
34:22C'est les impôts qui payent tout ça.
34:25C'est ça qui me choque, moi.
34:27C'est ça qui me choque.
34:28Donc, on va couper des choses à des gens qui en ont vraiment besoin.
34:32Et puis à côté de ça, ben voilà, quoi.
34:35Merci beaucoup, Marie-France, pour votre rappel.
34:37Et bien, je vous remercie de votre accueil.
34:38Mais alors, n'hésitez pas à nous rappeler.
34:40Vous avez vu, soit vous laissez un petit message sur le répondeur,
34:43soit vous nous appelez.
34:45Et comme ça, on vous rappelle, vous réagissez sur l'actualité.
34:48Je vous trouve formidable.
34:49Et bien, moi aussi, Marie-France, j'adore.
34:51Bon, rappelez-nous quand vous voulez.
34:53Merci, à très bientôt.
34:54Dans un instant, on va parler du permis de conduire.
34:56Donc, la fin du permis à vie, c'est sans doute pour bientôt.
34:59A tout de suite.
35:00Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 30 de 10.
35:0450 centimes la minute.
35:07Jusqu'à 14 heures.
35:09Les auditeurs ont la parole.
35:11Amandine Bégaud sur RTL.
35:12Je trouve ça, mais complètement farfelu.
35:18Et surtout, encore, en train d'avantager ceux qui habitent en ville
35:21et ceux qui ont des possibilités de bus.
35:23Parce que nous qui habitons en Bretagne, par exemple,
35:26nous avons quelques petits réseaux de bus,
35:28mais pas dans toutes les villes.
35:29Et surtout, de village en village.
35:30Pour se rendre à l'hôpital,
35:33si jamais on ne nous renouvelle pas le permis,
35:35on se demande comment on peut faire.
35:36La réaction de Laurence au 30 de 10.
35:40Donc, après cette information,
35:42peut-être bientôt la fin du permis à vie.
35:44On vous l'expliquait tout à l'heure dans le journal.
35:46Les députés européens ont en effet voté pour.
35:49En fait, l'idée, c'est d'harmoniser les règles
35:51au niveau de l'Union européenne.
35:54Et donc, d'accorder un permis
35:55qui serait renouvelable tous les 15 ans
35:57après une visite médicale.
35:58Et pourquoi pas seulement tous les 10 ans
35:59à partir d'un certain âge.
36:01Bonne idée ou pas, on va en débattre avec vous.
36:03Bonjour Denis.
36:04Bonjour.
36:04Vous nous appelez de Chartres, je crois.
36:07Oui, oui.
36:08Et vous êtes taxi ?
36:09Oui.
36:10Nous, on a une visite tous les 5 ans.
36:12Oui.
36:12Alors, c'est le parcours du combattant.
36:16Il faut savoir que la préfecture
36:18nous délivre une liste de médecins
36:19qui font les visites médicales.
36:21Vous ne pouvez pas aller chez votre médecin traitant ?
36:24Non, non.
36:24Ils sont arrivés pour les visites médicales.
36:27Ils ont un certain quota à faire par mois
36:29de visites médicales.
36:31Donc, vous prenez la liste,
36:33il y en a 20 à peu près.
36:35Sur les 20, il y en a 5 qui ont déménagé,
36:375 qui sont décédés et 5 qui n'exercent plus.
36:40Ah oui.
36:40Vous n'avez plus que 5.
36:42Sauf que, vu qu'ils ont un quota,
36:45ils ne peuvent pas vous prendre tout de suite.
36:47Et tout le monde s'y prend à l'avance,
36:49à l'avance.
36:49Donc, tous les professionnels de la route,
36:51déjà, ils bloquent le créneau.
36:53Et alors, Denis, vous devez vous y prendre combien de temps à l'avance ?
36:57Pour être bien, c'est 6 mois à l'avance.
36:59Pour être sûr d'avoir une visite, oui.
37:00Oui, parce que si moi, j'exerce avec ma visite qui est dépassée,
37:05je suis en faute.
37:06Ils ne vont pas me rater.
37:07Donc là, et le problème du permis,
37:10parce que là, on parle du permis,
37:12mais ce n'est pas la visite médicale qu'il faudrait faire.
37:14C'est 6 heures d'auto-école ?
37:166 heures d'auto-école tous les 15 jours ?
37:18Tous les 15 ans, pardon ?
37:20Mais oui, vous avez vu les délais d'attente du permis, Denis ?
37:23Non, non, non, non.
37:24Mais simplement des heures de conduite.
37:27Oui, mais ça veut dire que déjà,
37:28les auto-écoles, elles ont du mal déjà.
37:31Non, les heures de conduite, pas les inspecteurs.
37:35Oui, oui, j'ai compris.
37:36Donc, c'est complètement différent.
37:37L'évolution des voitures.
37:39Maintenant, vous avez tout sur la tablette.
37:40Vous avez des gens qui ont passé,
37:42comme ma mère, qui a passé son permis en 58 de mémoire.
37:47Vous la mettez dans ma voiture,
37:48elle est incapable de la mettre en route.
37:50Si elle a le bonheur de la mettre en route,
37:53elle va être incapable de gérer quoi que ce soit.
37:55Il y a un commodo comme avant, effectivement,
37:57à droite, à gauche,
37:58mais tout le restant est complètement différent.
38:03On essaie, en France,
38:06on a l'habitude de viser à côté.
38:08Je vais revenir aux deux sujets, là, dernièrement.
38:12Au Louvre, vous faites une cuisine à 500 000 euros,
38:15mais on ne fait pas la sécurité.
38:16Bon, c'est encore visé à côté.
38:19Là, vous êtes avec M. Sarkozy.
38:21M. Sarkozy, il n'y avait pas lieu de le mettre en prison.
38:23Ça fait un foin pas possible.
38:25On ne l'aurait pas mis en prison.
38:26On lui laissait un brassé électronique.
38:28L'affaire était clos, c'est tout.
38:29Ça coûtait moins cher, etc.
38:31On met toujours à côté.
38:33Mais là, Denis, c'est au niveau européen.
38:35Ce n'est pas la France, pour le coup.
38:36Ce sont les députés européens qui décident de ça.
38:39Mais regardez, par exemple, je vous cite juste,
38:41il y a des exemples en Espagne, en Italie et en Belgique.
38:44Le permis, il est renouvelable tous les 10 ans
38:47après un examen médical.
38:49Et en République tchèque, en Irlande et aux Pays-Bas,
38:52pareil, il y a des examens réguliers.
38:53Alors, cette fois-ci, à partir d'un certain âge,
38:55à partir de 65 ans.
38:56Et la visite médicale, c'est un contrôle de vue,
38:59un contrôle auditif,
39:02et puis un contrôle d'équilibre.
39:05Mais on pourrait le faire chez un médecin traitant.
39:07En même temps qu'on va voir son médecin pour autre chose,
39:09on fait le renouvellement.
39:09Oui, mais il n'est pas gré.
39:11Mais on pourrait peut-être changer ces règles-là.
39:13Ça fait encore des règles à changer.
39:15Mais il y a un moment.
39:16Il y a un moment, si on vise le permis de conduire,
39:20il faut viser la chose qui sert à se mouvoir.
39:24La voiture.
39:24C'est-à-dire la voiture.
39:26Et apprendre à servir les voitures d'aujourd'hui.
39:28Voilà.
39:29Parce que des fois, les gens auraient deux heures de conduite
39:31avec une nouvelle voiture.
39:33Vous avez les voitures, maintenant,
39:34elles ont le maintien sur voie.
39:36Dès que vous débordez un petit peu,
39:38vous vous approchez de la voie,
39:39le volant tremble.
39:41Vous avez les gens qui ne savent pas pourquoi.
39:44Mais ce n'est pas de leur faute.
39:45C'est qu'il faut simplement une remise en question.
39:48Et voilà.
39:50Il faut suivre l'évolution.
39:51Moi, j'ai du mal à suivre l'évolution sur un ordinateur.
39:54J'ai énormément de mal parce que je suis une bille.
39:56Ça, je le reconnais.
39:58Mais si je prends des heures avec quelqu'un qui m'apprend,
40:02OK, il n'y a pas de souci.
40:03Mais je suis une bille avec ça.
40:06Bon, et Denis, attendez.
40:07On va écouter d'autres témoignages.
40:08Restez avec nous.
40:09Parce que c'est intéressant d'avoir votre opinion à vous.
40:12En plus, vous êtes chauffeur de taxi.
40:13Ça veut dire que vous êtes tout le temps sur la route.
40:15et donc confronté aussi au comportement des autres automobilistes.
40:18Vous êtes d'accord qu'il y en a certains
40:18qui devraient peut-être pu conduire quand même ?
40:21Je suis d'accord avec vous.
40:22Quand vous voyez qu'il y a quand même beaucoup de gens
40:23sur l'autoroute qui croient que la voie de droite
40:27est concernée que pour les camions.
40:30C'est pour ça qu'ils n'y vont jamais.
40:32Il y en a qui croient ça.
40:34On les retrouve au milieu.
40:35On va accueillir Bruno.
40:36Bonjour Bruno.
40:38Bonjour Amandine.
40:39Bonjour tout le monde.
40:40Vous nous appelez d'où ?
40:41Temple-Avend-Pével.
40:43Pardon ?
40:44Temple-Avend-Pével dans le nord.
40:45Dans le nord.
40:46À côté de l'île.
40:46Ah très bien.
40:47Pardon.
40:48Je peux me permettre de donner votre âge ?
40:50Bruno, il y a 65 ans.
40:52Très bien.
40:53Et alors cette visite médicale ?
40:56Écoutez, de ce que j'ai dit à votre collaborateur au début,
41:01l'État français a lancé plusieurs débats
41:04où les associations de défense des conducteurs
41:08ont lancé ce débat et l'État français n'a jamais tranché.
41:12Donc maintenant, c'est l'Europe qui va trancher.
41:15Donc on a laissé échapper quelque chose qu'on aurait pu faire de nous-mêmes
41:18afin de prévoir et de protéger ceux qui seront vulnérables.
41:22C'est-à-dire, comme a expliqué les précédents auditeurs,
41:28ceux qui sont professionnels,
41:32ceux qui sont éloignés en campagne,
41:34quand ils auront passé la visite médicale
41:36et qui seront dépourvus pendant un certain temps,
41:39que vont-ils faire ?
41:40Oui, ça c'est Laurence qui nous disait ça,
41:41effectivement, qui était inquiète.
41:43Donc il faut le prévoir en amont.
41:45Il faut prévoir plein de choses.
41:47Mais en même temps, vous trouvez que c'est une bonne chose
41:48d'instaurer cette visite médicale tous les 15 ans ?
41:50Oui, oui.
41:52Oui, mais à condition qu'elle soit pour tout le monde.
41:56Bien sûr.
41:56Pas uniquement au partir d'un certain âge.
41:59Oui, pour tout le monde.
42:00Parce que là, on découvrirait beaucoup de choses,
42:03et surtout sur les incivilités qui se passent régulièrement
42:07dues à des gros problèmes liés soit à l'alcool,
42:11soit aux médicaments,
42:14soit aux stupéfiants,
42:15et soit à autre chose.
42:16Soit aussi au trafic de voitures,
42:19parce que les contrôles se feront plus souvent.
42:21Donc ça c'est sûr.
42:22Ensuite, moi quand j'ai passé mon permis,
42:25on m'a dit,
42:26tenez monsieur, vous avez votre permis à vie,
42:29et faites-en bon usage.
42:31Aujourd'hui, il n'y a plus de bon usage.
42:33Parce que c'est du tout, du n'importe quoi.
42:35En plus, dans la circulation,
42:37vient se greffer et se mêler.
42:39Qu'il y a d'autres choses
42:40qui n'ont plus rien à voir avec un véhicule.
42:43Les trottinettes, les vélos.
42:45Donc ça change tout le paysage de la conduite.
42:49Et donc quand Denis disait,
42:50il faudrait peut-être des heures de conduite,
42:53en plus de temps en temps,
42:55vous trouvez que c'est une bonne chose ?
42:57Oui.
42:58Alors plutôt que de prendre des voitures
42:59et de monopoliser des véhicules d'auto-école
43:04avec des moniteurs,
43:05pourquoi pas faire comme ceux qui pilotent les avions,
43:09avoir des simulateurs ?
43:10Ah, des simulateurs.
43:11Denis, vous trouvez que c'est une bonne idée le simulateur ?
43:14Ah mais ce n'est pas ridicule.
43:15Il n'y a rien de ridicule.
43:17Ce qu'il faut, c'est être dans le vif du sujet.
43:20La voiture, un simulateur,
43:22il n'y a aucun souci.
43:24C'est réapprendre les gens qui sont un peu perdus.
43:28Et ce n'est pas de leur faute.
43:29C'est parce que la technologie évolue très vite.
43:33Et ça serait une très bonne chose.
43:35C'est très bien.
43:36Alors, si je peux me permettre...
43:38Allez-y, Bruno.
43:39Si je peux me permettre,
43:41je vais régulièrement chez mes amis dans l'Odo-Marois.
43:44Et quand je reviens par l'autoroute
43:46jusque de Carvin à Seclin,
43:50je vois des nouveaux panneaux
43:52qui sont là depuis quelques temps.
43:53Et aujourd'hui, il y a des radars
43:55qui vont signaler
43:56et qui vont vous prendre en photo.
43:58Comme quoi, vous n'avez pas le droit de rouler sur cette voie.
44:00Il n'y a personne qui est au courant
44:02que ce panneau existe.
44:03Ah, c'est des voies de covoiturage, non ?
44:07Oui, des voies de covoiturage.
44:08Personne n'est au courant.
44:10C'est comme j'ai découvert
44:11en allant chez mes amis en Bretagne,
44:13dans le Morbihan,
44:14sur la Ria d'Ethel,
44:16que des portions d'autoroutes
44:18sont démunies de portiques.
44:21Et vous êtes filmés à la plaque
44:22et on vous dit allègrement
44:24que vous n'avez que 72 heures pour payer.
44:27Si vous ne comprenez pas ce que ça veut dire,
44:29vous ne payez pas, vous avez une amende.
44:31Donc, encore une fois,
44:32on a ajouté des choses.
44:33à la rajout
44:34et auxquelles personne n'a été prévenue
44:36et personne ne connaît.
44:37Bruno et Denis, restez avec nous.
44:39On va poursuivre le débat dans un instant.
44:40On va accueillir Franck et Gérard.
44:42A tout de suite.
44:42Et on continue d'évoquer ce permis de conduire.
44:59Peut-être la fin du permis à vie.
45:02Les députés européens, en tout cas,
45:03se sont mis d'accord pour essayer d'harmoniser les règles au niveau européen.
45:07L'idée, ce serait un permis de conduire,
45:09renouvelable tous les 15 ans,
45:11après une visite médicale.
45:12Denis, qui est taxi, toujours avec nous.
45:16Bruno, également, va accueillir Gérard.
45:18Bonjour Gérard.
45:20Bonjour Amandine.
45:21Vous nous appelez d'où ?
45:22De près de Nantes.
45:23Et vous êtes vous aussi transporteur ?
45:25Oui, je suis transporteur, oui.
45:27Donc, je roule avec un véhicule léger,
45:30une petite camionette,
45:30parce que je fais de la course urgente.
45:32Et je fais à peu près 120 000 km par an.
45:34Et quand vous êtes transporteur,
45:36là, il n'y a pas de visite obligatoire, non ?
45:39C'est que pour les chauffeurs routiers, c'est ça ?
45:40Et les taxis.
45:41Exactement, exactement.
45:42C'est que pour les poids lourds, en effet, oui.
45:44Et donc, vous trouvez que c'est bien de généraliser ça ?
45:47Oui, je trouve que c'est bien.
45:48Alors, pas parce que je suis professionnel du transport,
45:50mais parce que, tout simplement,
45:51entre l'âge où on passe son permis
45:53et les conditions dans lesquelles on le fait
45:55et tous les accidents de la vie qui peuvent arriver,
45:59font qu'un tas de gens qui, aujourd'hui, ont leur permis,
46:01n'ont peut-être pas toujours la capacité,
46:03soit psychique, soit physique,
46:06de continuer à conduire.
46:07Et en tout cas, ça mérite quelques vérifications
46:09pour éviter tout ce qu'on peut voir aujourd'hui.
46:12Je peux vous dire que, vu le nombre de kilomètres que je fais,
46:14je vois parfois des choses qui sont pour le moins surprenantes.
46:17Soit avec des gens qui n'ont pas conduit,
46:19alors là, c'est aussi pareil,
46:20des gens qui ont leur permis,
46:21mais qui n'ont pas conduit depuis dix ans
46:23et qui, pour des tas de raisons,
46:25un jour, achètent une voiture.
46:26Donc là, on se retrouve avec des gens,
46:27je rejoins ce que disait Denis,
46:29où, en fait, les gens se retrouvent avec des voitures
46:32qui n'ont plus rien à voir
46:32avec celles avec lesquelles ils n'ont pas fait le permis.
46:36Voilà, puis il y a un tas de choses comme ça.
46:37Donc, je pense que, oui, c'est...
46:39Et tous les quinze ans, je trouve que c'est même...
46:42Je trouve que c'est pas trop, quoi.
46:44Alors, ce serait tous les quinze ans
46:45et pourquoi pas tous les dix ans
46:47à partir d'un certain âge,
46:48par exemple, à partir de 65 ans.
46:49Oui, oui, mais ça ne me choque pas du tout.
46:52Et quand Denis nous disait
46:53« Oui, mais il faut trouver les médecins pour
46:54et c'est déjà compliqué pour les chauffeurs routiers ? »
46:57Ah ben ça, c'est le problème de la France
46:59sur un tas de problèmes comme ça.
47:00C'est-à-dire, c'est bien beau
47:01mettre en place des lois,
47:02encore faut-il qu'on puisse les appliquer.
47:03Mais ça, c'est le gros problème de notre pays.
47:09Parce que, bien sûr qu'il faut des médecins.
47:11Alors après, est-ce qu'un médecin de famille
47:13n'est pas capable...
47:15Enfin, peut-être pas un médecin de famille,
47:16parce qu'un médecin de famille,
47:16il peut y avoir des petits arrangementss entre amis.
47:18Mais au moins, un médecin classique,
47:21pour que le généraliste puisse faire
47:23cette vie médicale, simplement.
47:24Mais restez avec nous, Gérard.
47:25On va accueillir Franck.
47:26Bonjour, Franck.
47:27Oui, bonjour, Amandine.
47:29Vous êtes vous aussi chauffeur routier ?
47:32Tout à fait, tout à fait.
47:33Ah, alors ça s'entend très, très, très mal, Franck, ça.
47:35Moi, je suis totalement pour ça.
47:37Est-ce que vous m'entendez mieux ?
47:38Oui, là, c'est mieux.
47:41Allô ?
47:41Oui, oui, oui, c'est mieux.
47:42Vous m'entendez ?
47:44Alors, on a des petits problèmes de liaison avec Franck,
47:48donc on va tout de suite essayer de régler ce problème-là.
47:53En attendant, on va vous accueillir.
47:54Céline, bonjour.
47:55Oui, bonjour.
47:56Vous nous appelez de Fécond.
47:58Oui, c'est ça.
47:59C'est ça ?
47:59Très bien.
47:59Et alors, vous, vous en pensez quoi de ce projet de fin du permis à vie ?
48:05Alors, moi, ça me pose problème parce que les gens qui sont dangereux sur la route,
48:10je trouve que ce n'est pas les personnes âgées.
48:12Moi, ce qui m'inquiète, c'est que souvent, les gens qui sont âgés et qui prennent leur voiture,
48:16ce n'est absolument pas pour faire deux heures de route, trois heures de route.
48:20C'est pour faire des petits trajets, pour faire des courses, pour aller voir des gens,
48:23pour avoir une vie sociale.
48:24et si on commence à retirer ça, malheureusement, ils vont se retrouver complètement isolés
48:30et je trouve ça vraiment dommage.
48:31Mais Céline, là, ce n'est pas que pour les personnes âgées.
48:33L'idée, c'est tout simplement de le faire tous les 15 ans.
48:36Oui, mais enfin, on sait qu'à long terme, ceux qui vont être vraiment tributaires de ça,
48:40c'est les personnes qui vont être un petit peu plus âgées.
48:42Mais si elles n'ont plus les facultés de conduire,
48:45mais quelqu'un qui voit moins bien ou qui a moins de réflexes,
48:47ça ne vous choque pas qu'elles ne puissent plus conduire ?
48:51Non, enfin, je ne sais pas.
48:54Je pense que les gens sont assez grands pour se prendre en main
48:57et que les gens qui voient moins bien vont moins conduire
49:02et que les gens qui sont vraiment dangereux sur la route,
49:05c'est plutôt des gens qui sont en pleine possession de leurs moyens.
49:08Oui, après, on voit chaque année des drames de personnes âgées,
49:12notamment, qui ont perdu le contrôle de leur véhicule
49:16et qui tuent ou blessent grièvement quelqu'un.
49:19C'est ça. Après, je vous avouerais que moi, je suis beaucoup aussi sur la route
49:22et que les accidents que l'on voit et qui se produisent très, très souvent,
49:27c'est des gens qui sont sur leur portable
49:29et qui font sciemment des écarts ou quoi que ce soit.
49:33Oui, ça, une visite médicale ne changerait pas grand-chose.
49:35Non, exactement.
49:36On a retrouvé Franck. Bonjour, Franck.
49:38Oui, bonjour, Amandine.
49:40Oui, je vous entends. Ah, c'est magique, là. Ça marche.
49:43Alors, je disais, vous êtes chauffeur routier.
49:45Vous êtes plutôt favorable à cette mesure.
49:47Ah, tout à fait, tout à fait.
49:48Donc, chauffeur routier, on a depuis quelques années.
49:50Je suis totalement favorable à cette mesure.
49:51J'irais même jusqu'à l'améliorer.
49:53C'est-à-dire ?
49:54En apportant quelques modifications.
49:56Du style, les jeunes qui passent leur permis de conduire,
49:59pourquoi pas les mettre une journée en formation
50:02avec des chauffeurs routiers pour qu'ils apprennent, justement,
50:05ce que c'est que les angles morts,
50:06pour qu'ils voient la difficulté que nous, on vit tous les jours
50:09avec les automobiles, avec les motos et compagnie.
50:12Et après, oui, les visites médicales pour les personnes âgées,
50:16je trouve que 15 ans, ça fait un petit peu juste.
50:21Entre 5 et 10 ans, ça serait top, comme pour nous, quoi.
50:24Tous les 5 ans, il faut qu'on passe une nouvelle visite médicale.
50:27Si on n'a pas, on n'a plus le droit de conduire.
50:30On n'a plus le droit de conduire, on perd notre métier.
50:31C'est pas illégal, je trouve.
50:35Mais après, il y a le problème qu'évoquait Denis,
50:38à savoir trouver un médecin pour passer sa visite médicale.
50:42Pour ce qu'on fait au niveau de la visite médicale professionnelle,
50:45à mon avis, un médecin généraliste peut très bien le faire.
50:48Parce que faire un test oculaire, faire un test auditif,
50:50un test d'équilibre,
50:53il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour un médecin pour faire ça, quoi.
50:56Juste Bruno et Gérard,
50:58je vous pose la question parce que je vois vos âges,
51:0064 et 65 ans.
51:02Quand vous entendez Céline dire
51:04qu'il y a un certain nombre de personnes âgées,
51:07ce qui n'est pas votre cas aujourd'hui,
51:08mais c'est vous qui êtes le plus âgé dans les auditeurs que j'ai là,
51:12ça ne vous inquiéterait pas de perdre votre permis,
51:15je ne sais pas, dans 5, 10 ou 15 ans ?
51:17Écoutez, moi, ça m'inquiéterait un peu,
51:19dans le sens où j'en ai besoin pour quelques déplacements
51:23qui sont d'une centaine de kilomètres,
51:25ou de 200, voire 500 kilomètres,
51:27quand je vais dans les Vosges,
51:28ou dans le Morbihan.
51:30Ça, ce n'est pas un problème.
51:31Aujourd'hui, je vis à pied.
51:35J'étais pompier volontaire à ma commune,
51:37je n'ai plus de blip, je suis en retraite.
51:40Donc, j'ai besoin de mon véhicule,
51:41donc je fais tout à pied.
51:42C'est juste pour vos déplacements.
51:43Mais après, c'est vrai que ça dépend des zones où on habite.
51:45Merci beaucoup, en tout cas, à tous pour nous avoir appelés.
51:48Je vous signale, tiens, au passage,
51:50que tous ceux qui nous appelleront,
51:51demain, remporteront le nouvel album d'Astérix
51:54qui sort demain.
51:56On voit vous en dévoiler déjà dès ce soir
51:58un peu les coulisses avec Anne-Sophie Lapix
52:00dans RT le soir à partir de 18h.
52:02Et puis Laurent Marsic l'aura lu très, très, très tôt pour vous.
52:05Demain, vous nous appelez donc pour remporter cet album.
52:09Comme d'où.
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