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  • il y a 5 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 08 octobre 2025.

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00:0012h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole, avec Amandine Bégaud.
00:09Et c'est sans doute une journée décisive pour chacun d'entre nous, puisque Sébastien Lecornu a jusqu'à ce soir pour tenter de trouver une issue à la crise politique que l'on traverse.
00:19Le Premier ministre démissionnaire qui a poursuivi ce matin ses consultations avec la gauche, cette fois la gauche et notamment le Parti Socialiste qui se dit prêt à gouverner, à s'installer à Matignon, mais sous condition, parmi les pistes avancées, il y a cette suspension de la réforme des retraites.
00:38Elisabeth Borne, celle qui l'a portée et fait voter via 49.3, y est favorable, c'est ce qu'elle annonce ce matin.
00:45Les Républicains de leur côté et Horizon, le parti d'Edouard Philippe, eux, sont contre.
00:52Bref, on a du mal à y voir clair.
00:55Stop, stop, la plaisanterie a assez duré.
00:58Ça, ce sont les mots ce matin de Marine Le Pen qui, elle, annonce qu'elle censurera quelle que soit la solution et appelle une nouvelle fois à la dissolution.
01:07Qu'en pensez-vous ? On attend vos pistes, vos solutions.
01:11J'imagine que vous êtes plein de bon sens.
01:13J'imagine que vous aussi, vous avez des solutions.
01:14Vous nous appelez au 3210.
01:19Je voulais vous donner une toute dernière info.
01:22Le Parlement européen qui s'oppose au terme steak pour les produits végétariens.
01:27Les eurodéputés ont voté aujourd'hui pour interdire l'usage de ce terme steak, saucisse ou même hamburger pour les produits qui ne contiennent pas de viande.
01:36C'est un sujet dont on avait beaucoup parlé.
01:39La météo maintenant avec vous, Peggy.
01:41Gris dans le nord aujourd'hui, plus ensoleillé dans le sud et demain ?
01:45Demain, ce sera gris aussi dans le sud.
01:47On aura plus de nuages globalement sur le pays avec des bandes nuageuses.
01:50Le matin déjà entre la Bretagne, l'Île-de-France et le Haut-de-France.
01:53Ce sera bien nuageux.
01:54Également du sud-ouest au nord-est avec pas mal de brouillard et de bruine.
01:57Et les nuages vont gagner une bonne partie du pays dans la journée avec encore quelques faibles pluies entre le sud-ouest et le nord-est.
02:04Les éclaircies seront plutôt timides.
02:05Et ce sera plus lumineux quand même sur le centre-ouest du pays, donc sur le nord de la Nouvelle-Aquitaine et également sur les Alpes du Nord.
02:12Côté température, elle remonte le matin.
02:14On sera souvent entre 9 et 12 degrés au nord, 11 à 16 au sud.
02:18Et les maximales, 17 à 20 degrés sur la moitié nord, 20 à 25 sur la moitié sud.
02:22Merci beaucoup Peggy.
02:23Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
02:28Amandine Bégaud sur RTL
02:30Je ne comprends pas qu'elle fasse ça, c'est sa propre réforme qu'elle a passée sous le 49.3.
02:37En fait, aucun politique ne veut sauver notre pays.
02:40Ils ne pensent qu'à leur place, c'est tout.
02:42Moi, je suis à la tête d'une TPE.
02:44Je pense arrêter parce que j'en ai ras-le-bol de ce pays.
02:46Je suis fatiguée de ces politiques qui ne veulent que le pouvoir, ils ne veulent pas bien notre pays.
02:50La réaction de Valérie après cette proposition ce matin d'Elisabeth Borne, l'ancienne première ministre,
02:56qui propose de suspendre la réforme des retraites pour tenter d'essayer de trouver un compromis.
03:03On va en parler avec vous et avec Amir Reza Tofighi, le président de la CPME, Confédération des petites et moyennes entreprises,
03:10qui est toujours avec nous.
03:12J'accueille aussi Bruno Cotteres, bonjour, politologue, chercheur au CEVIPOF.
03:17Juste, Bruno Cotteres, avant qu'on évoque précisément la question des retraites,
03:20il y a quelque chose qui me frappe depuis lundi, quand j'entends les auditeurs qui nous appellent,
03:25et ils sont très nombreux à nous appeler, beaucoup plus d'ailleurs que d'habitude,
03:28c'est cet extrême lassitude.
03:30Non seulement ils sont en colère contre les politiques, mais lassés, et on l'entendait très bien avec Valérie,
03:35vous le constatez vous aussi, est-ce que c'est inquiétant ?
03:38On le constate, effectivement, toutes les données d'opinion dont on dispose montrent que c'est usé jusqu'à la corde.
03:44Jusqu'à la corde.
03:45Il n'y a plus quasiment un millimètre de possibilité de continuer,
03:50tellement l'opinion est consternée, sidérée, ne comprend plus comment on en arrive là,
03:56comment des hommes et des femmes politiques qui font profession de politique temps plein,
04:01depuis des années, ont pu conduire le pays dans cet état,
04:04à la fois budgétairement, politiquement, dans une telle impasse.
04:09Il y a effectivement un sentiment dans le pays qui est absolument consterné, stupéfait.
04:14Vous avez le souvenir de ça, vous qui observez la vie politique depuis des années ?
04:17Non.
04:18Non, pas du tout.
04:18On n'a jamais vécu crise comparable.
04:21Sans doute que les plus anciens peuvent se rappeler peut-être de la fin de la Quatrième République,
04:27ça leur rappelle sans doute ça.
04:29Mais là, effectivement, on a le sentiment de quelque chose qui est...
04:32On hésite entre le tragique, le comique, on ne sait plus où on est.
04:36Vous allez nous accompagner et échanger aussi avec les auditeurs tout au long de cette heure.
04:41Amir Reza Tofighi, on va accueillir un chef d'entreprise.
04:43Kevin, bonjour Kevin.
04:45Bonjour.
04:46Vous nous appelez d'où ?
04:47Alors, j'appelle du Pas-de-Calais, Cercle précisément.
04:50C'est à côté de quoi, comme ville ?
04:52De Saint-Omer.
04:53De Saint-Omer, très bien.
04:54Vous êtes chef d'entreprise, je le disais, dans le bâtiment, c'est ça ?
04:57Oui, travaux publics, oui.
04:58Travaux publics.
05:00Qu'est-ce que...
05:00D'abord, un mot peut-être du contexte global.
05:04Quand vous voyez ce qui se passe depuis quelques jours,
05:06et j'avais même envie de dire depuis quelques mois ou quelques semaines,
05:09ça vous inquiète ?
05:11Oui, c'est quand même inquiétant de voir que des personnes de l'eau,
05:16des énarques, en arrivent à ne plus savoir quoi faire.
05:20Eux-mêmes, puisqu'au final, quand on se rend bien compte de la difficulté,
05:23c'est qu'il n'y ait aucune personne qui ait de bon sens
05:26et qui ait une solution pour le pays, quoi.
05:28On a beaucoup parlé ces derniers jours,
05:30et on l'évoquait à l'instant avec Amirézat Ophigui,
05:34de l'inquiétude des chefs d'entreprise.
05:36Vous, concrètement, vous voyez déjà, pour votre entreprise,
05:40des conséquences de cette situation politique ?
05:42Oui, parce que moi, mon entreprise, elle est assez jeune, elle a 6 ans.
05:48Globalement, mon entreprise a développé depuis 6 ans.
05:51Elle continue encore de développer, avec de la prise de risque de la part des dirigeants.
05:56Mais depuis quelques semaines, on entend autour de nous, sans cesse,
06:01vous m'excuserez le terme, mais ça va être le bordel en 2026.
06:04Mais ça veut dire quoi ?
06:05Ça va être très compliqué.
06:06Plus de commandes ?
06:08C'est ça, c'est des risques de baisse de commandes,
06:12c'est donc un chiffre d'affaires qui baisse.
06:14On nous demande en parallèle de ça pour se développer,
06:17pour avoir quelques subventions, de continuer d'embaucher,
06:19mais embaucher, c'est prendre des risques.
06:21Mais s'il n'y a pas de commandes en face, c'est hyper contradictoire.
06:25Donc, c'est un stress permanent.
06:27C'est effectivement le contexte qui n'est vraiment pas au bonjour.
06:30Et vous observez déjà une baisse de votre chiffre d'affaires ?
06:34Pour l'instant, non, pas concrètement.
06:38Par contre, il y a une chose qui est différente des autres années,
06:41c'est qu'on n'a quasiment plus de visibilité.
06:44D'habitude, vous pouvez voir sur trois ou six mois ?
06:47Oui, c'est ça, en fonction des années.
06:49Alors, on oublie les années Covid,
06:50parce qu'un peu paradoxal au fait qu'on était tous confinés,
06:55mais les entreprises ont quand même bien fonctionné dans mon secteur.
07:00Mais là, de manière générale, on voit trois, six mois.
07:04Et là, non, non, là, on ne voit même pas trois mois.
07:07Alors, il y a des on-dit, il y a des choses qui doivent sortir,
07:11mais il n'y a rien de concret.
07:13Kevin, restez avec nous et on va parler de l'histoire des retraites dans un instant.
07:18Amirézat, Ophigui, le témoignage de Kevin,
07:20c'est le témoignage de plein de patrons, d'entrepreneurs aujourd'hui.
07:26Bien sûr. Aujourd'hui, un entrepreneur, il a besoin de quoi ?
07:28Il a besoin de confiance. Il a besoin de visibilité.
07:31Et ce qu'on entend, là, à travers ce chef d'entreprise,
07:34c'est qu'il y a de moins en moins de confiance par rapport à l'avenir.
07:37Il n'y a plus de visibilité.
07:38Quand on n'a plus de visibilité, on ne recrute plus.
07:40Quand on ne recrute plus, quand on n'investit plus,
07:42en fait, l'économie, c'est une chaîne globale.
07:44Et donc, le risque, c'est derrière des impacts sur les sous-traitants,
07:47des impacts sur les entreprises autour.
07:49Donc, il faut bien comprendre que ce que dit cet entrepreneur aujourd'hui,
07:53c'est que tous les entrepreneurs qui, à minima, disent ça,
07:56et pour beaucoup, ont des baisses d'activité.
07:58Pour beaucoup, ont dû licencier.
07:59Vous avez des chiffres déjà ?
08:01Bien sûr, mais si on prend le nombre de défaillances sur les 12 derniers mois,
08:03c'est plus de 70 000 entreprises.
08:05Plus que l'année d'avant, qui était déjà une grosse année.
08:07Exactement. On est sur un plateau haut aujourd'hui.
08:09On a des centaines de milliers d'emplois qui sont dans une situation dangereuse.
08:13Ça veut dire que l'entreprise, elle peut mettre la clé sous la porte dans les prochains mois.
08:16On n'a jamais été aussi haut.
08:17Alors, c'est un plateau haut, ça veut dire qu'on est un peu au-dessus de ce qu'on a toujours eu.
08:24Mais là, c'est de pire en pire, dans un contexte international qui est difficile aussi.
08:29Il faut bien comprendre ça.
08:30C'est-à-dire qu'on ne peut pas être le seul pays du monde à aller dans le mur,
08:33alors que le contexte international est compliqué,
08:35et que l'économie globale doit être soutenue par l'État.
08:38Kevin, l'objectif aussi de cette journée,
08:41c'est d'essayer de trouver des solutions pour sortir de cette crise.
08:45Parmi les pistes avancées, il y a la suspension de la réforme des retraites.
08:49Qu'en dites-vous ? C'est une bonne idée ou pas ?
08:51Dans un premier temps, ça me fait doucement rire,
08:53parce qu'effectivement, Mme Bang, qui aimait cette idée alors qu'elle a fait le forcing avec son 49.3,
09:00c'est quand même rigolo.
09:01Maintenant, factuellement, effectivement, suspendre cette réforme des retraites,
09:06c'est une très bonne idée.
09:07Mais je trouve qu'elle est un peu malvenue de cette personne,
09:10et surtout dans le contexte.
09:11C'est bizarre que c'est proposé aujourd'hui,
09:13alors que ça fait, depuis que c'est passé, que le peuple n'en veut pas.
09:17Mais vous pensez que ça peut être la solution pour sortir de la crise ?
09:20Non, je pense plutôt que cette proposition,
09:23c'est plutôt une proposition de Mme Bang,
09:25c'est juste un revirement de situation pour elle,
09:27et elle sent le train tourner.
09:29et elle veut aussi, à mon avis, se faire une place là-haut,
09:34comme beaucoup essaient de faire chaque fois.
09:38Restez avec nous, Kevin, on va accueillir Philippe dans un instant.
09:41Bonjour Philippe.
09:42Bonjour Amandine.
09:43D'un mot, et puis on va développer ça après,
09:46vous avez envie de dire quoi à Elisabeth Borne ?
09:49Les bras mentaux.
09:50Mme Borne a fait la réforme de la retraite,
09:53j'ai subi sa réforme, je perds 180 euros par mois,
09:57avec cette forme, en ayant travaillé 44 années,
10:01cotisé, validé, sans journée de chômage.
10:03Et aujourd'hui, elle recule ?
10:05Je dirais à Mme Borne, allez consulter un médecin,
10:09vous avez dû faire un ischémique transitoire.
10:12Ce n'est pas possible.
10:13Philippe Récet avec nous, on échange et on débat dans un instant.
10:16A tout de suite.
10:18Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
10:20ou appelez-nous au 30 de 10.
10:2250 centimes la minute.
10:26Amandine Bégaud.
10:27RTL midi, les auditeurs ont la parole.
10:30Comment sortir de cette crise politique ?
10:32C'est la question du jour.
10:34Journée spéciale aujourd'hui sur RTL.
10:36On parle beaucoup de cette réforme des retraites.
10:38Faut-il la suspendre, comme l'a proposé ce matin Elisabeth Borne ?
10:42On a beaucoup, beaucoup de réactions.
10:44Bonjour Victor.
10:44Bonjour Amandine, bonjour à tous.
10:46Beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux
10:47et sur la page Facebook, notamment de l'émission.
10:49Exactement, Agnès, Madame Borne a fracturé le pays avec sa réforme à coup de 49.3.
10:54Et maintenant, par coup de baguette magique, on revient dessus.
10:56Et puis Patrick, quelle honte, ils sont prêts à tout pour sauver leur poste.
11:00Même l'inimaginable devient possible.
11:02Merci beaucoup Victor, vous continuez à réagir.
11:06Vous pouvez réagir sur l'application RTL.
11:07Vous cliquez sur l'onglet réagir de l'émission.
11:10Vous nous appelez.
11:11Toute l'équipe du Standard vous attend au 30 de 10.
11:14On était avec vous, Philippe.
11:16Rebonjour.
11:17Alors, on va rentrer dans le détail.
11:19D'abord, vous nous appelez d'où ?
11:21De la Meuse.
11:22De la Meuse, vous avez quel âge ?
11:24J'ai 62 ans, j'ai fait une carrière complète dans l'hospitalier, plus 5 années du privé.
11:30Bon, et donc vous êtes parti, vous me disiez, à la retraite avec une décote.
11:33À 60 ans.
11:34À 60 ans, parce que je pouvais prétendre avoir une carrière longue.
11:39Sauf qu'à 60 ans, quand j'ai fait mon dossier pour partir en retraite, on m'a conseillé de ne pas la prendre.
11:44Parce que je suis né le 24 septembre 1963, on m'a préconisé de la prendre au mois de janvier 24.
11:51Parce qu'on m'a dit au mois d'octobre, il y aura du retard, vous serez 3 mois sans avoir de retraite.
11:55Bon, je me suis dit, en travaillant 11 jours par mois à 12 heures, les 3 mois vont passer très vite.
12:03J'ai subi la réforme de Mme Borne, il y a eu une augmentation de 5,5 sur la retraite.
12:08Je n'ai pas pu en bénéficier, la Caisse de retraite m'a dit, il aurait fallu partir en octobre et non en janvier.
12:14Contrairement à ce qu'on vous avait dit.
12:16Voilà, donc tout ça s'est organisé parce qu'on savait très bien qu'il y avait beaucoup de carrières longues qui faisaient leur dossier pour partir en retraite.
12:22Après, 60 ans, j'aurais pu prétendre avoir la RAF.
12:26C'est une complémentaire retraite hospitalière de 37 euros.
12:30Je ne peux pas la toucher à 60 ans, je ne la toucherai qu'à 62 ans et 9 mois avec la réforme de Mme Borne.
12:37Et j'en passe bien d'autres.
12:38Donc je conseille à Mme Borne d'aller consulter un médecin parce que je pense qu'elle a dû faire un accident ischémique transitoire.
12:44C'est elle qui a mis cette réforme en place et aujourd'hui, on voudrait faire marche arrière pour sauver leur place avec des socialistes, des LR.
12:54On les a eus aux commandes.
12:55On a eu la vague bleue avec Nicolas Sarkozy où vous avez tous les députés.
13:00Le Sénat, ils avaient les régions.
13:02On a eu la vague rose avec François Hollande.
13:05On voit où on en est aujourd'hui.
13:07Et nous avons des ministres qui sont en place qui n'y connaissent rien, qui sont complètement déconnectés.
13:12Et je suis outré d'avoir des élus comme ça, au niveau, diriger le pays.
13:17Quelle honte !
13:18Bon, Philippe, on vous sent très remonté.
13:20Quelle honte pour les gens qui ont travaillé dur.
13:22Restez avec nous, Philippe.
13:24On va accueillir Alain.
13:25Bonjour Alain.
13:27Bonjour, bonjour Amandine, bonjour tout le monde.
13:29Vous nous appelez d'où ?
13:30Je vous appelle de Vendée.
13:32Très bien.
13:32Vous êtes retraité, vous aussi ?
13:34J'ai 81 ans.
13:35Je suis en retraite déjà depuis de nombreuses années.
13:38J'ai 47 ans de cotisation.
13:39Et je crois que le gros problème dans les retraites, le plus important déjà, c'est d'appuyer sur la touche-pause.
13:46Parce que je pense qu'on n'y arrivera pas.
13:48Alors, le problème des retraites, il est complexe.
13:51Et c'est tout un débat qui doit être dans le cadre des présidentielles.
13:55Et aujourd'hui, le plus important, c'est de faire pause, de trouver le moyen de s'entendre.
13:59Et de faire avancer le pays avec, bien sûr, un budget.
14:01Alors, les vraies raisons, en fait, sont complexes.
14:05Parce que tout s'enchaîne.
14:06On ne peut pas parler de retraite en parlant d'un bureau.
14:10Ça n'a aucun sens.
14:11Il faut parler d'années de cotisation.
14:13C'est le plus important.
14:14Parce que si vous commencez à travailler comme moi à 13 ans et demi,
14:17ça faisait à mon âge, ça suis désolé.
14:19Et d'avoir la retraite à 60 ans et demi,
14:22avec 47 ans de cotisation, je crois que c'est déjà pas mal.
14:25Mais donc là, je crois que c'est le premier point.
14:28Alors, vous êtes avec un haut-parleur ou pas ?
14:31Non, non, non, absolument pas.
14:32Ou alors, vous avez la bouche trop près du...
14:35Ah, mais j'avais mis certains.
14:36Ah, voilà.
14:37Est-ce qu'on ne vous entend pas ?
14:38Oui, là, c'est mieux, Alain.
14:39Pardon.
14:39Excusez-moi.
14:40Oui.
14:41Voilà, je crois que tout est lié.
14:43Parce que que ce soit le pouvoir d'achat,
14:45que ce soit les différences entre les aidés des actifs,
14:49les salaires de combat, le coût du travail trop haut,
14:51tout est lié, tout est mêlé.
14:53Il faut faire très attention.
14:54Et aujourd'hui, les actifs, on va dire,
14:58au SNIC ou légèrement au-dessus,
14:59n'ont plus accès aux frais bancaires.
15:02Et donc, ils sont voués à rester locataires toute leur vie.
15:06Et en plus, quand ils sont à la retraite,
15:09ils paieront un loyer de commande.
15:10Quand vous avez 56% de vos 25 meilleures années sur un SNIC,
15:16sous la SNIC, il n'y a pas de rapport.
15:17Donc aujourd'hui, il faut vraiment se poser la question.
15:20Aujourd'hui, les salaires sont trop bas.
15:22Le coût du travail est trop élevé.
15:23Moi, je pense que la première des choses à voir,
15:25c'est l'assiette sur laquelle les charges sociales,
15:28parce qu'il faut arrêter de bassiner entre les charges patronales
15:32et les charges salariales.
15:33De toute façon, c'est toujours l'employé,
15:35le travailleur qui doit aussi générer un revenu
15:39qui permet de couvrir tout ça.
15:41Bien sûr.
15:41Alain, restez avec nous.
15:43Bruno Cotteres, qui est politologue et chercheur au Cevipof,
15:46est avec moi en studio.
15:48Bruno Cotteres.
15:49Ce que dit Alain,
15:50beaucoup d'auditeurs le disent,
15:51et ça depuis des semaines,
15:53cette question de pouvoir d'achat.
15:55On a l'impression parfois que les politiques
15:57l'ont un peu mise de côté,
15:59parce que l'inflation, certes, a ralenti,
16:02et pourtant, il y a des millions de Français
16:03et des centaines qui nous appellent
16:06depuis plusieurs semaines,
16:07qui nous disent,
16:08moi je travaille,
16:09je gagne un salaire moyen,
16:12mais je n'y arrive pas.
16:15Ça participe aussi à cette lassitude et cette colère ?
16:18Ce que viennent de dire à la fois Alain et Philippe,
16:20juste avant lui,
16:21ces paroles de vérité.
16:22Ils disent au fond ce que vivent des millions de gens.
16:25Effectivement, plus personne ne comprend dans le pays
16:28comment dans un pays riche,
16:30on peut travailler de nombreuses années.
16:32Alain, il a bossé 47 ans,
16:34ce n'est quand même pas rien.
16:35Il a bossé 47 ans,
16:36et à la fin, on se retrouve en ayant joué le jeu du système,
16:39en ayant bossé,
16:40être un honnête citoyen qui paye ses impôts,
16:42ses cotisations,
16:45et puis à la fin, on galère
16:46alors qu'on vit dans un pays riche.
16:47Et donc, Alain, ce que j'ai à vous dire,
16:49c'est que vous êtes des millions
16:50à ressentir la même chose dans le pays,
16:52et que c'est la question politique fondamentale
16:55à laquelle les politiques n'arrivent plus à répondre.
16:56Pourquoi je vis dans un pays riche et je galère ?
16:58Tout simplement.
16:59Celui qui arrivera à répondre à cette question
17:01a la clé.
17:02Je crois.
17:03C'est intéressant.
17:04Et par ailleurs, sur cette question des retraites,
17:07juste d'un mot,
17:09c'est ça qui pourrit la vie politique
17:11depuis des mois et des années même ?
17:13Des années.
17:14Des années qu'on n'arrive pas à stabiliser un débat
17:16avec des solutions
17:17sur la question des retraites.
17:19Et on voit d'ailleurs les gens,
17:20ce qu'ils nous disent,
17:21ils connaissent très bien,
17:22ils connaissent très très bien les problèmes.
17:24Et effectivement,
17:25on n'arrive pas du tout
17:26à stabiliser,
17:28à avoir un débat
17:28à l'issue duquel
17:29on dit
17:30on a un horizon assez long
17:31où on puisse se projeter
17:33les unes, les uns,
17:34de dire
17:34je sais dans 10 ans,
17:36dans 15 ans,
17:36dans 20 ans,
17:37qu'est-ce qui m'attend ?
17:38Alors que là,
17:38on a le sentiment
17:39qu'on joue au yo-yo
17:40et qu'on ne peut faire
17:40aucun pari honnête et sincère
17:42sur ce qui vous attend.
17:44Bonjour Marie-Ève.
17:45Bonjour Amandine.
17:46Je suis ravie de vous avoir en ligne.
17:47Moi, je suis ravie
17:48de vous entendre également.
17:50Vous nous appelez d'où ?
17:51Je vous appelle
17:52d'une petite commune
17:53près de Mulhouse
17:54qui s'appelle Redisheim
17:55dans le Haut-Rhin.
17:55Très bien.
17:56Et vous faites quoi dans la vie ?
17:58Je suis formatrice
17:59en anglais.
18:00Je suis indépendante.
18:01D'accord.
18:01Je travaille dans des écoles
18:02de commerce à Mulhouse
18:03pour tenter de transmettre
18:05ma passion de l'anglais
18:06à des jeunes de BTS
18:07à Master.
18:08Bon, ben super.
18:10La réforme des retraites,
18:11la suspendre,
18:12vous êtes pour ou pas ?
18:14Contre.
18:15Absolument contre.
18:15Elle a été faite cette réforme
18:17donc il ne faut plus y toucher.
18:18Je pense qu'on a vraiment
18:19d'autres choses à faire
18:20que de revenir sur cette réforme
18:21et je ne comprends pas
18:22comment notre ancienne
18:25première ministre
18:25qui a passé cette loi
18:27au 49.3
18:28peut revenir dessus aujourd'hui.
18:29On n'est pas dupes,
18:30vous savez, Amandine.
18:31On sait à peu près
18:32ce qui se passe
18:33ou alors on ne sait pas trop.
18:34Je vous avoue
18:34que c'est un peu flou
18:35en ce moment.
18:36Moi, je suis un peu lassée
18:37d'avoir des premiers ministres
18:39qui n'ont pas de courage,
18:41qui ne tiennent pas le coup
18:42et qui lâchent
18:43au bout de trois semaines.
18:45Et nous, Français,
18:46alors moi,
18:47j'ai de la chance
18:47qui aiment très bien ma vie
18:48donc je ne me plains pas
18:49et tout va bien.
18:51Mais au quotidien,
18:52il faut quand même
18:52y aller travailler.
18:54Il faut avoir du courage
18:55et avoir de la patience
18:57et avoir beaucoup d'envie
18:58pour pouvoir tenir le coup
18:59au quotidien.
19:00Et on ne lâche pas, nous.
19:01On se bat au quotidien.
19:03Donc pourquoi, eux,
19:04ils n'ont pas cette volonté,
19:06ce courage ?
19:07Donc moi,
19:08il y a d'une chose,
19:09d'une part,
19:09je pense que notre classe politique
19:10manque beaucoup de courage
19:11et d'envie
19:13de pouvoir donner une vision
19:15à notre pays
19:16qui est un pays merveilleux.
19:17Moi, je suis ravie
19:17d'être revenue en France.
19:18J'ai passé beaucoup de temps
19:19à l'étranger
19:20donc je sais ce que c'est
19:21de vivre en France.
19:22Mais je crois que les Français
19:23manquent aussi
19:24un petit peu de courage.
19:25Et quand vous dites,
19:26Marie-Ève,
19:26c'est très intéressant
19:27ce que vous dites.
19:27Quand vous dites,
19:28on se bat,
19:29nous,
19:29on ne lâche pas.
19:31Si vous aviez là,
19:33je ne sais pas
19:33si vous étiez à Matignon
19:35face à Sébastien Lecornu,
19:38pour vous,
19:39c'est quoi la solution
19:40pour essayer
19:40de sortir de tout ça ?
19:42Il faut donner
19:43du pouvoir d'achat
19:44aux Français.
19:44Il faut arrêter
19:45de taxer, taxer, taxer.
19:47Les entreprises,
19:47elles ont un peu de puce
19:48de payer des taxes
19:49et d'avoir autant de charges.
19:51Et je trouve où
19:52ce pouvoir d'achat ?
19:54Si on baisse
19:54un petit peu les charges,
19:56les entreprises
19:56vont pouvoir payer
19:57un peu plus leurs salariés.
19:58Alors,
19:59pas des fortunes,
20:00mais si on augmente
20:00200 ou 150 euros
20:02ou 200 euros par mois,
20:03ça va permettre aux ménages
20:04de pouvoir dépenser
20:05un peu plus d'argent
20:06et de relancer l'économie.
20:08À un moment,
20:08ce n'est pas possible.
20:09On ne peut pas être
20:09le pays qui a
20:10le système social
20:11le plus cher au monde
20:12et le plus merveilleux
20:13parce qu'on est quand même
20:14très, très bien
20:14servi en France,
20:16travailler le moins
20:17en Europe
20:17et vouloir arrêter
20:18de travailler à 60 ans
20:19ou 62 ans.
20:20Ce n'est pas possible.
20:21Il y a un truc
20:22qui ne colle pas.
20:22Et je pense que
20:22tous les Français,
20:24on n'a pas besoin
20:24de faire des grandes études.
20:25Tout le monde
20:25peut le comprendre.
20:26Donc,
20:26à un moment,
20:27cette loi,
20:28elle est passée,
20:28elle est faite.
20:29On ne va pas revenir dessus.
20:31On ne peut pas toujours
20:31penser à son petit avantage
20:33et se dire que
20:34« Oh ben non,
20:34moi, j'ai travaillé
20:3543 ans, 45 ans.
20:36Ça ne fonctionne pas. »
20:37La génération qui arrive là,
20:39que moi,
20:39je côtoie tous les jours,
20:40la merveilleuse Gen Z
20:41qui a plein d'idées,
20:43qui est très créative.
20:44Mais le travail,
20:44pour eux,
20:45ce n'est pas la priorité.
20:46Donc,
20:47les retraites,
20:47ils n'en auront vraiment pas.
20:49Donc,
20:49si on ne fait pas un effort
20:50tous de notre côté
20:51pour pouvoir cotiser plus,
20:52travailler plus,
20:53travailler un peu plus longtemps
20:54et éventuellement
20:55travailler plus par semaine,
20:57on ne travaille que 35 heures.
20:58On pourrait peut-être
20:58travailler de nouveau
21:0038 ou 40.
21:01Bruno Cotteres.
21:03Très juste,
21:04Marie-Ève.
21:04Très juste,
21:05au fond.
21:06Là encore,
21:06les auditeurs,
21:07ils disent des choses
21:08vraiment absolument essentielles.
21:11On voit,
21:12il y a beaucoup de réactions
21:12à votre micro,
21:13à votre antenne,
21:14qui est de gens qui disent
21:15« Elisabeth Borne,
21:16elle est gonflée. »
21:17Elle est gonflée.
21:18Moi,
21:18j'ai relu son texte
21:19quand elle présente
21:20la forme des retraites
21:21et elle nous a dit
21:21que si on ne faisait pas
21:22cette retraite,
21:23il y a tout qui s'effondrait.
21:24Et maintenant,
21:24elle nous dit
21:25que ce n'était peut-être
21:25pas si important que ça.
21:26Donc,
21:26les gens ne comprennent pas.
21:27Et c'est la mise en doute
21:29du coup de la parole politique.
21:30Oui, bien sûr,
21:30de la sincérité.
21:32Oui, bien sûr,
21:32de la sincérité.
21:33On voit ce que disait Marie-Ève.
21:34C'est effectivement,
21:35elle voudrait,
21:36elle, qui est des hommes politiques,
21:37qui aient du courage,
21:37c'est-à-dire qu'ils se tiennent
21:38à leurs idées.
21:38Une fois qu'ils ont dit un truc,
21:40ils vont jusqu'au bout
21:41de leur idée
21:42et puis on retrouve
21:43quand même la première éthique
21:44« pouvoir d'achat ».
21:44Marie-Ève,
21:46merci beaucoup
21:47pour votre témoignage
21:48et pour votre appel.
21:49Juste une petite question avant,
21:5110 solutions,
21:52ce serait la solution
21:52d'après vous ?
21:53Je pense que ça ne changera rien.
21:56Pour moi,
21:57de toute façon,
21:57Emmanuel Macron
21:58ne démissionnera pas,
21:59c'est une certitude.
22:00Donc, on va attendre
22:01un an et demi
22:01sans qu'il ne se passe rien.
22:03Et pour moi,
22:04là, la seule solution,
22:05ce serait qu'éventuellement
22:06les partis de gauche,
22:07d'extrême-gauche
22:08et d'extrême-droite
22:09arrivent à peut-être
22:11trouver une solution
22:12pour faire une coalition,
22:13s'entendre à un moment...
22:14Et avec un premier ministre
22:15de gauche, par exemple ?
22:17Éventuellement.
22:18D'accord,
22:18à ça, vous ne serez pas compte ?
22:19De gauche,
22:19de gauche,
22:20là, de toute façon,
22:21on n'a plus le choix
22:21de gauche ou de droite
22:22ou d'extrême-droite.
22:24Mais à un moment,
22:25il faut qu'on trouve
22:25une solution
22:25pour que les partis
22:26qui ne sont pas
22:27dans la Macronie
22:28arrivent à trouver leur place
22:29et à apporter leurs idées.
22:31Il faut qu'on trouve
22:32ou qu'on fasse une cohabitation.
22:33Ce n'est pas possible.
22:34On ne peut pas tenir comme ça.
22:35Moi, on est la risée
22:37de toute l'Europe
22:38à changer de premier ministre.
22:39Là, trois semaines,
22:40il faut arrêter.
22:40Ce n'est pas possible, en fait.
22:42Il faut qu'on trouve
22:42une solution, là,
22:43jusqu'aux prochaines élections.
22:44Moi, j'en peux plus.
22:45Ça coûte une fortune,
22:46en plus, de changer de gouvernement,
22:47de changer de premier ministre,
22:48de changer...
22:49Ça va, il faut arrêter maintenant.
22:50Il faut qu'on trouve
22:51une solution pérenne
22:52jusqu'à mai 2027.
22:53Et après,
22:54on pourra passer à autre chose.
22:55Mais là,
22:56il faut qu'on avance.
22:58Ce n'est pas possible.
22:58Merci beaucoup, Marie-Ève,
23:00pour votre appel.
23:01Si vous avez encore du temps,
23:02vous pouvez rester avec nous.
23:03Sinon, rappelez-nous
23:04quand vous voulez.
23:05Vous serez la bienvenue.
23:07J'étais ravie de vous avoir.
23:08On va poursuivre le débat,
23:09bien sûr.
23:10Bruno Cotteres,
23:10vous restez avec moi.
23:12Et puis, à 14h,
23:12Jean-Alphonse Richard,
23:14l'heure du crime.
23:14Bonjour, Jean-Alphonse.
23:15Bonjour, Amandine.
23:16Vous nous emmenez aujourd'hui
23:17aux Antilles.
23:17Oui, on part dans un décor
23:19de carte postale,
23:20j'ai envie de dire.
23:21C'est l'île franco-hollandaise
23:22de Saint-Martin,
23:22dans les Antilles.
23:24Un paradis,
23:24mais qui s'est transformé
23:25en enfer
23:26pour Angélique Chauviré.
23:28Elle avait 31 ans
23:29quand le corps
23:29de cette Française
23:30a été retrouvé.
23:32Elle a été installée
23:33sur l'île,
23:34a été retrouvée,
23:35martyrisée, suppliciée.
23:36Je ne vous donnerai pas
23:36les détails
23:37qui sont particulièrement atroces.
23:39C'est une scène de crime.
23:40Les enquêteurs vont être
23:44rapprochés d'un suspect.
23:45C'est un Hollandais,
23:46quatre-hommes fortunes.
23:47C'est une force de la nature.
23:48C'est un peu un caïd local.
23:51Et il cache un parcours
23:52des plus sombres
23:52qu'on va découvrir.
23:53C'est tout simplement
23:54un tueur en série.
23:55Il aurait fait plus de dix victimes
23:56sur cette petite île
23:57de Saint-Martin.
23:58Alors, est-ce que c'est vrai
23:59ou est-ce que c'est faux ?
24:00Est-ce qu'on lui prête
24:00beaucoup à cet homme ?
24:02Est-ce qu'il a tué Angélique ?
24:03C'est la grande question.
24:04Angélique Chauviré
24:05est celui qu'on surnomme
24:06le boucher des Caraïbes.
24:08C'est à 14h.
24:09Dans l'heure du crime,
24:10à tout à l'heure.
24:11À tout à l'heure,
24:12Jean-Alphonse,
24:13on poursuit le débat
24:14dans un instant.
24:16Est-ce que suspendre
24:17la réforme des retraites
24:19est peut-être la solution
24:20pour trouver un compromis ?
24:22Quelles sont vos idées
24:23à vous pour sortir
24:25de cette crise ?
24:25Je vous attends
24:26au 3210.
24:27A tout de suite.
24:28Amandine Bégaud.
24:29RTL midi.
24:30Les auditeurs ont la parole.
24:33Je vais le vélo.
24:3512h30, 14h.
24:37RTL midi.
24:37Les auditeurs ont la parole.
24:39Avec Amandine Bégaud.
24:41Je ne sais pas
24:41si on va avoir
24:42un premier ministre de gauche,
24:44mais une chose est sûre,
24:45c'est que je suis effrayé
24:46par le retour
24:46de ces gens-là au pouvoir.
24:47On est à Rennes,
24:48ville socialiste.
24:49La politique des socialistes,
24:51ça ne rime pas du tout
24:52ni avec compromis
24:53ni avec négociations.
24:54Ils font tout
24:55pour leur électorat,
24:56mais rien pour le bien commun.
24:57Ils refusent le tour de France.
24:58Ils refusent
24:59que des entreprises s'installent.
25:00Enfin, la liste est longue.
25:02Voilà le message de Christophe
25:03au 3210.
25:04Pour ou contre
25:05un premier ministre de gauche,
25:06j'attends vos appels
25:08au 3210
25:08et on va en débattre
25:09dans un instant.
25:10À l'instant,
25:11Marine Tondelier,
25:12la secrétaire nationale
25:13des écologistes
25:14qui sort de Matignon,
25:15dit
25:16il faut un premier ministre
25:17de gauche écologiste.
25:19Bref,
25:19j'attends vos réactions.
25:21Avant cela,
25:21on va vous accueillir.
25:23Jean-Marie,
25:23bonjour.
25:24Oui, bonjour,
25:25Amandine.
25:26Vous nous appelez d'où ?
25:28De Bourges,
25:30proximité de Bourges.
25:31À côté de Bourges.
25:32Et vous êtes
25:33à la retraite ?
25:34Alors, je suis un commerçant
25:36en retraite, oui, tout à fait.
25:37Vous étiez quoi ?
25:38Vous aviez quoi comme commerce ?
25:40Ah, j'avais un bar-tabac.
25:42D'accord, très bien.
25:44Un bar-tabac.
25:45Et du côté de Bourges,
25:46du coup, oui ?
25:47Oui, oui, oui,
25:48du côté de Bourges,
25:48oui,
25:49dans un petit pays vignoble
25:50qui s'appelle Quincy.
25:51Ah ben oui,
25:52je connais.
25:54On parlait de la réforme
25:55des retraites, pardon.
25:57Faut-il ou non
25:58la suspendre,
25:59comme le propose
25:59Elisabeth Borne ?
26:00Vous en pensez quoi, vous ?
26:01Oh ben, écoutez,
26:03comme tous les collègues
26:04qui sont passés avant,
26:06c'est une superbe
26:08supercherie,
26:10je ne sais pas,
26:10parce que je suis ébahi
26:12et bobille, voyez-vous,
26:13parce que c'est des gens
26:14qui font voter des lois
26:15au forceps,
26:16et encore,
26:17je suis poli,
26:18et qui coûtent,
26:19ça coûte,
26:20je pense quand même,
26:20ça a dû coûter
26:21quand même pas mal d'argent.
26:22Et puis maintenant,
26:23bon, quand on voit
26:23que ça chauffe un petit peu
26:24trop derrière,
26:26si je peux m'exprimer,
26:27on fait en sorte
26:28de virer carrément.
26:30moi, j'ai simplement
26:32une chose à dire,
26:33moi j'ai 67 ans bientôt,
26:35j'ai commencé à travailler
26:36en 1975,
26:37c'était au siècle dernier,
26:39et j'ai arrêté
26:40donc il y a 11 mois.
26:42Donc il y a 50 ans ?
26:42Non, il y a,
26:43attendez,
26:43vous avez commencé
26:43à travailler ?
26:44Oui, oui,
26:45ben oui.
26:45C'est ça,
26:46il y a 50 ans ?
26:47Il y a 50 ans,
26:48oui,
26:48j'en ai,
26:48j'en ai 27 bientôt,
26:5067 bientôt,
26:51parfois.
26:52Vous avez donc commencé
26:53à travailler à 27 ans ?
26:55Non, non, non,
26:55j'ai commencé à 17 ans.
26:57À 17 ans ?
26:58Vous avez cotisé un paquet
27:00d'années ?
27:01Oui,
27:02mais le problème,
27:03c'est qu'à ce moment-là,
27:04on devait cotiser 37 ans et demi,
27:05voyez-vous,
27:0637 ans et demi de cotisation,
27:08et après,
27:09bizarrement,
27:10ben c'est passé,
27:12je ne sais plus,
27:12c'est dans les années 80 ou 90,
27:14je ne me souviens plus exactement,
27:15parce que bon,
27:16à ce moment-là,
27:16j'avais aussi la tête dans le guidon,
27:19ben c'est passé à 42 ans,
27:21dites-donc,
27:22cotisation,
27:23et personne n'a rien dit
27:24à ce moment-là,
27:25il n'y a pas eu de réforme,
27:26de quoi que ce soit,
27:27machin,
27:27bon,
27:28mais parce que moi,
27:28je pense que le calcul des retraites,
27:30il faudrait que ce soit calculé
27:31par rapport au temps de cotisation,
27:34par exemple,
27:36moi j'ai une fille
27:36qui a 35 ans,
27:38elle a commencé à travailler
27:39à 25 ans,
27:40parce qu'elle a fait des études,
27:41elle a fait 7 ans d'études,
27:43Bac plus 2,
27:45et ce qui se passe,
27:45c'est que dans les années 70-80,
27:49il fallait des manuels,
27:51mais après,
27:52il fallait des intellectuels,
27:53donc il fallait qu'ils aillent
27:53à l'école,
27:55alors on se retrouve
27:56avec des gens
27:58qui commencent
27:59à cotiser vraiment
28:00à l'âge de 25 ans,
28:02donc il ne faut pas s'étonner
28:03si ils partent en retraite très tard.
28:07C'est normal qu'ils partent
28:07à la retraite plus tard
28:09et plus âgés.
28:10Bien sûr.
28:11Jean-Marie,
28:11sur cette histoire
28:12de Premier ministre de gauche,
28:15socialiste,
28:16écologiste,
28:17est-ce que ça serait,
28:18d'après vous,
28:18la solution ?
28:19Ben voyons.
28:20Écoutez,
28:21on les a eus
28:21il y a déjà quelques années
28:23parce qu'il y a une loi
28:23qui a été la loi des 35 heures.
28:25Il a fallu faire une loi
28:26pour inciter les gens
28:28à devenir encore plus fainéants
28:30qu'ils sont.
28:30Je parle en tant que français
28:32parce que,
28:32excusez-moi,
28:3335 heures,
28:34tout ça,
28:35ça coûte des sous aussi
28:36parce que,
28:38voilà,
28:38on a fait une loi
28:39pour que les gens
28:40travaillent moins.
28:40Alors,
28:41moi,
28:41je ne comprends pas.
28:42Sinon,
28:42que ce soit de gauche
28:43ou de droite,
28:43de toute façon,
28:44ils se retrouvent tous
28:46sur la cantine
28:47après les votes.
28:51Bon,
28:51moi,
28:51je me souviens...
28:51C'est vrai parce qu'ils mangent
28:52ensemble qu'ils sont
28:54dans la cantine.
28:54Non, non,
28:54mais écoutez,
28:55ça m'arrivait aussi
28:56de manger avec des élus.
28:59Et puis,
28:59ce n'est pas pour ça
29:00que je dis ça.
29:02Mais ce que je veux dire
29:03par là,
29:03c'est qu'on est dans un pays
29:07et il y avait quelqu'un
29:08qui est le créateur
29:10de la Vème République,
29:12Charles de Gaulle,
29:13pour ne pas le nommer,
29:14je l'ai un petit peu connu
29:15parce que j'avais 10 ans
29:16quand il est parti
29:18au moment des événements,
29:19comme il disait,
29:2068.
29:21Il a dit une chose,
29:22je vais faire un référendum
29:23et si,
29:24admettons,
29:26vous décidez que je parte,
29:27je pars.
29:27Et lui,
29:28il est parti.
29:29Il faut de la faire ça,
29:29vous pensez,
29:30Jean-Marie ?
29:30Ah ben écoutez,
29:31si c'est le peuple qui,
29:32je pense que c'est le peuple
29:33qui décide,
29:34donc la meilleure solution,
29:35c'est de faire un référendum.
29:36Êtes-vous pour ou contre
29:37la démission
29:39du Président ?
29:41Bon,
29:41et puis après on verra,
29:43mais vous savez,
29:44moi je parle d'un principe,
29:45quand on veut nettoyer
29:46comme il faut,
29:46il faut nettoyer au bord aussi.
29:48Donc,
29:49voilà.
29:50Jean-Marie,
29:50restez avec nous
29:51parce que Philippe
29:53a un avis sur la question.
29:55Bonjour Philippe.
29:56Bonjour.
29:57Vous nous appelez d'où ?
29:58De Bucy-Saint-Georges
29:59en région parisienne
30:00vers pas loin de Rodisney.
30:02Je peux me permettre
30:02de vous demander votre âge ?
30:04J'ai 45 ans.
30:05Très bien,
30:05vous vous entendez à l'instant,
30:06Jean-Marie,
30:07nous dire,
30:07il faudrait un référendum
30:08pour ou contre
30:09la démission
30:10d'Emmanuel Macron.
30:10Est-ce que d'après vous,
30:11c'est ça la solution ?
30:12Non,
30:12non,
30:13non,
30:13surtout pas.
30:13Mais surtout pas,
30:14mais je pense que,
30:16je ne suis pas un fervent supporter
30:17d'Emmanuel Macron,
30:17mais là,
30:18moi je veux le soutenir
30:19parce que...
30:20Vous avez voté pour lui,
30:21pardon ?
30:22Je n'ai pas voté pour lui,
30:23par défaut la dernière élection,
30:25mais je n'ai pas voté pour lui
30:28la toute première élection,
30:31mais j'ai voté pour lui...
30:32Pardon,
30:33j'ai ma fille derrière.
30:34Il n'y a pas de problème.
30:36Désolé.
30:38Je n'ai voté pour lui en 2022,
30:40mais je n'ai pas voté pour lui
30:42la première élection.
30:43Non,
30:43je n'étais pas du tout fan
30:46de voir un banquier
30:47arriver aux manettes.
30:49Maintenant,
30:50moi je travaille dans une multinationale,
30:52je suis cadre dirigeant
30:53dans une multinationale,
30:54je vois le rayonnement
30:55de la France à l'étranger
30:56et je peux vous dire
30:57que la France a du poids
30:59aujourd'hui.
31:00Alors,
31:00est-ce que c'est grâce à lui ou pas ?
31:01Je n'en sais rien,
31:02on ne va pas juger là-dessus,
31:04mais la France a du poids
31:07à l'étranger
31:07et ce président-là,
31:08en tous les cas,
31:09représente quelque chose.
31:11Souvent,
31:11les étrangers considèrent
31:14qu'on devrait être satisfait
31:16de ce président
31:16et de ses actions.
31:18Et moi,
31:18je pense que ce serait
31:18vraiment dramatique
31:19pour la France
31:20qu'il s'en aille,
31:21d'abord parce qu'on a voté pour lui,
31:22les étudiants ont voté pour lui,
31:23il a été élu.
31:24Pour 5 ans.
31:25Pour 5 ans,
31:26donc il doit rester,
31:27faire son mandat pour 5 ans.
31:29Et puis voilà,
31:29et puis ce n'est pas si grave que ça.
31:31Et puis à la suite de ça,
31:32il y aura des élections
31:32qui vont être tendues,
31:33ça va être complexe.
31:34C'est le premier point.
31:35Et le deuxième point,
31:36c'est qu'aujourd'hui,
31:37ce dont on ne parle pas beaucoup
31:38et ce qui m'inquiète,
31:39c'est qu'on parle beaucoup
31:40de notre petite situation
31:41des retraites.
31:43Voilà,
31:43chacun y va
31:44de ce qu'il touchera
31:45ou de ce qu'il touche.
31:47Parfois,
31:47c'est vraiment effectivement
31:48très grave.
31:48Mais on ne parle pas
31:49de son action
31:49au niveau européen
31:51et du leadership
31:52qu'il a su créer
31:53vis-à-vis des autres
31:54dirigeants européens.
31:55Le leader qu'il est
31:57au niveau européen
31:58à un moment
31:59où on a vraiment,
32:00vraiment,
32:00vraiment besoin d'un leader.
32:01On l'a vu
32:01avec la délégation,
32:04avec l'Ukraine
32:05et les dirigeants européens
32:06quand ils sont allés voir Trump.
32:08Je ne pense pas
32:08qu'aujourd'hui,
32:09on ait beaucoup d'hommes
32:10politiques français
32:11qui auraient été capables
32:12de faire la même chose
32:13et perdre aujourd'hui ça,
32:17ce serait absolument dramatique
32:19pour la France,
32:20ce serait absolument dramatique
32:21pour l'Europe
32:21dans une situation
32:23où là,
32:24on est vraiment
32:24très, très, très, très
32:26dans une situation
32:27assez critique
32:28que ce soit
32:28économiquement
32:31où on voit la Chine
32:32qui,
32:33moi je le vois
32:34dans mon métier,
32:34la Chine est extrêmement
32:35agressive aujourd'hui
32:36d'un point de vue économique.
32:38Les Etats-Unis,
32:39on n'en parle même pas.
32:39La Russie sera
32:40dans un autre domaine.
32:41Donc,
32:42il faut vraiment,
32:42vraiment penser
32:43penser à ça
32:44et se dire,
32:45c'est facile de dire
32:46oui Macron,
32:46il faut qu'il s'en a,
32:47il y en a ras-le-bol.
32:48Il faut penser à après.
32:49Et après,
32:50et aussi qu'on n'est pas
32:51tout seul dans notre petit monde.
32:53Bruno Cotteres
32:54est toujours avec moi,
32:56Philippe,
32:56en studio.
32:57Ce que dit Philippe
32:58est assez intéressant
32:58parce qu'on observe
32:59un rejet massif
33:01d'Emmanuel Macron
33:03de la part d'une très très grande
33:04majorité des Français.
33:05Le dernier sondage RTL,
33:06c'est plus de 73%
33:07des Français
33:07qui veulent le voir
33:08démissionner.
33:10Plus 5 points,
33:10je crois,
33:11en un mois.
33:13Et en même temps,
33:14il est très apprécié
33:15à l'étranger,
33:16beaucoup plus en tout cas
33:16qu'il ne l'est
33:17par les Français.
33:18Oui,
33:19je voudrais essayer
33:19de réconcilier
33:20le point de vue de Philippe
33:21et celui de Jean-Marie.
33:22C'est difficile,
33:22mais je vais essayer.
33:24Au fond,
33:24il y a deux Macron,
33:25on disait à une époque
33:26les gauches irréconciliables.
33:27C'est les deux Macron
33:28irréconciliables aujourd'hui.
33:33avec son prestige international.
33:36J'observe n'en moins
33:36que ce prestige,
33:37il est un peu en déclin.
33:38Les leaders européens,
33:40le leadership français,
33:41le leadership d'Emmanuel Macron,
33:43aujourd'hui,
33:43ils ont quand même
33:44pas mal de doutes,
33:46en particulier
33:46du côté de l'Allemagne.
33:48Et puis,
33:48il y a le Macron national,
33:50celui que Jean-Marie
33:51n'aime vraiment pas
33:52et plus du tout
33:53et qui craint
33:56de voir finalement
33:56cet Emmanuel Macron
33:57au bout de course
33:58lui nommer
33:59un premier ministre de gauche.
34:00Donc,
34:01voilà,
34:01il y a ces deux Macron.
34:02c'est quand même
34:03un personnage
34:04à double facette
34:04et peut-être
34:06c'est comme ça
34:06depuis toujours.
34:07C'est peut-être
34:07un trait de sa personnalité.
34:09Le mystère.
34:10C'est mystérieux tout à fait
34:11mais les deux points de vue
34:12qu'on a entendus,
34:13vraiment bravo
34:14tous les deux,
34:14ils reflètent exactement
34:15ce qu'on entend nous
34:16dans toute la tête
34:18qu'on réalise.
34:19Bruno Cotteres
34:19qui est chercheur
34:20au Cévi-Pof
34:20et qui examine,
34:22qui étudie
34:23la vie politique française
34:24et vos opinions
34:25à chacun de vous
34:26au quotidien
34:27et au fil des années.
34:28Merci beaucoup
34:29Jean-Marie et Philippe
34:30pour votre appel.
34:31Un Premier ministre de gauche,
34:32est-ce la bonne idée ?
34:33Ça, on va en débattre
34:34dans un tout petit instant.
34:35A tout de suite
34:36sur RTL.
34:36Contactez-nous gratuitement
34:39via l'appli RTL
34:40ou au 30 de 10.
34:4150 centimes la minute.
34:4512h30, 14h.
34:46RTL midi,
34:47les auditeurs ont la parole.
34:49Avec Amandine Bégaud.
34:50La solution de la politique actuelle,
34:53elle est assez simple.
34:54Le problème vient pour moi
34:55de ces censures
34:56qui font tomber les gouvernements.
34:58Les parlementaires
34:59ont été élus
35:00pour parlementer
35:01et trouver des solutions
35:02à l'amiable.
35:03Leur métier,
35:04c'est de faire des compromis.
35:05Je pense qu'une des solutions
35:06serait de retirer
35:08la conséquence
35:09de la censure
35:10qui fait systématiquement
35:12tomber le gouvernement.
35:13Voilà.
35:14Retirer ou supprimer
35:15la motion de censure,
35:16bon, ça c'est la proposition
35:17d'Olivier au 3210.
35:18Je pense que c'est
35:19anti-constitutionnel.
35:20Il faudrait revoir la constitution,
35:21vous confirmez,
35:21mais Bruno Cotteres,
35:22on ne peut pas.
35:23On ne peut pas y toucher,
35:24mais bon,
35:25c'est une idée,
35:26on attend
35:26et c'est l'appel
35:27qu'on vous lance
35:27depuis ce matin.
35:28Donc,
35:29je ne vais pas repousser
35:30les idées.
35:31Au contraire,
35:32pardon,
35:32j'ai touché mon micro,
35:33Damien,
35:33qui est enrégé,
35:34qui me regarde
35:34et qui me fait des gros yeux.
35:36On va accueillir Charles.
35:36Bonjour Charles.
35:38Bonjour Amandine.
35:39Vous nous appelez d'où ?
35:40Alors,
35:41je vous appelle de Morange,
35:43une petite ville
35:44du centre de la Nouvelle.
35:45Très bien.
35:46Vous avez quel âge ?
35:48Alors,
35:49j'ai 62 ans
35:50et je suis retraité.
35:52Vous êtes retraité.
35:52Depuis peu ?
35:53Depuis 4 ans environ
35:57et j'ai pu bénéficier
36:02d'un compte épargne-temps
36:03donc je suis parti
36:04assez tôt à la retraite.
36:06Bon,
36:07un Premier ministre de gauche,
36:08est-ce que ça vous semble
36:09être une bonne idée
36:09pour certains de cette crise ?
36:12Ça pourrait être une bonne idée
36:13mais malheureusement,
36:16ça n'aboutira pas
36:17quand on voit la composition
36:19de l'Assemblée nationale.
36:21Ce n'est pas possible.
36:22il sera immédiatement censuré.
36:25Et réécrire la Constitution
36:27comme disait l'auditeur précédent,
36:30ce n'est pas possible.
36:32Pour éviter des censures,
36:35malheureusement...
36:37Oui, en tout cas,
36:37ce n'est pas possible à court terme.
36:40Voilà, tout à fait.
36:41Ça, c'est sûr.
36:42Je voulais vous faire écouter
36:43Marine Tondelier,
36:44Charles,
36:45la patronne des écologistes.
36:47Elle sortait de Matignon tout à l'heure
36:48et elle,
36:49elle avait son avis sur la question
36:50Premier ministre de gauche
36:52ou pas.
36:52Écoutez ce qu'elle dit.
36:53On a été droit au but.
36:55C'est-à-dire qu'on a commencé
36:57par lui dire très clairement
36:57ce qu'on était venu lui demander.
36:59Nous lui avons demandé
37:00très clairement
37:01un Premier ministre de gauche
37:02écologiste
37:03en lui disant
37:04tout simplement
37:05qu'il n'avait plus le choix.
37:06Parce que nous sommes convaincus
37:07qu'en réalité,
37:07ils sont dans une impasse.
37:08Ça fait un an
37:08qu'ils font tourner le pays en rond,
37:10que les Français n'en peuvent plus
37:11et qu'ils sont obligés
37:12de trouver une solution.
37:13La charge de la responsabilité
37:15leur incombe désormais
37:16à 100%.
37:17Ils doivent changer d'avis
37:19et faire ce que depuis des mois
37:21ils ont refusé de faire.
37:23On a compris dans ce rendez-vous
37:24que M. Lecornu
37:26voulait tout faire
37:26pour éviter cette dissolution.
37:28Parce que s'ils ne veulent pas
37:29le départ de Macron
37:29et s'ils ne veulent pas
37:31la dissolution,
37:32il leur reste une seule solution.
37:33La seule solution aujourd'hui,
37:34c'est un Premier ministre
37:35de gauche et écologiste.
37:36Un Premier ministre de gauche
37:37écologiste.
37:38Charles, est-ce que Marine Tondelier
37:40ferait une bonne Première ministre ?
37:42Ah non, je ne pense pas du tout.
37:44Par contre,
37:45il y avait un ancien
37:46ministre écologique
37:48qui pourrait, je pense,
37:51faire consensus.
37:52Qui ça ?
37:53Moi, je pense à Jean-Louis Borloo
37:56qui connaît...
37:57Alors, ce n'est pas
37:57la gauche écologiste, pardon.
38:00Mais il est plutôt du centre.
38:03Il parle...
38:03C'est la droite sociale.
38:06Oui, oui,
38:06mais il parle aux écolos.
38:08Il parle même au RN.
38:11Enfin, j'ai lu des choses
38:12sur ce monsieur
38:14qui pourraient faire consensus.
38:16Alors, je ne dis pas...
38:18Je ne sais pas combien de temps
38:19il pourrait tenir.
38:20Je ne sais pas comment...
38:22Avec qui il pourrait
38:24composer son gouvernement.
38:25Mais je pense que
38:27ce serait le moins pire.
38:29Voilà.
38:29Même si je suis très pessimiste
38:31et que pour moi,
38:32la solution,
38:34malheureusement,
38:35elle serait plutôt
38:37pour le départ
38:39d'Emmanuel Macron...
38:40Une démission ?
38:41Plus qu'une dissolution ?
38:42Alors...
38:42Un départ...
38:45Un départ programmé.
38:47Comme proposait
38:48Édouard Philippe
38:48hier sur RTL.
38:49Voilà.
38:50Il faudrait qu'il parte
38:50proprement,
38:51on va dire...
38:53Disons...
38:54Il s'engage à démissionner
38:56à partir du 1er janvier.
38:58Ce qui laisse le temps
38:59de vraiment débattre.
39:03Oui, alors ça...
39:04Non, mais ça,
39:04il ne peut pas le faire comme ça.
39:05Enfin...
39:06Normalement,
39:06s'il annonce sa démission,
39:08il faut qu'il y ait une élection
39:09dans les 25 à 40 jours.
39:10Donc après,
39:10il y avait la solution d'hier,
39:11c'est-à-dire de proposer,
39:13de faire en sorte
39:14qu'il y ait un budget
39:14tout en disant
39:15une fois que ce budget
39:16sera adopté,
39:17je démissionnerai.
39:18Tout à fait.
39:19Il s'engage.
39:20Et il pourrait y avoir
39:22un vrai débat
39:23qui pourrait durer
39:24deux mois et demi,
39:25trois mois,
39:26suivi ensuite
39:27de législatives
39:29en février,
39:30par exemple,
39:31et des municipales
39:32qu'on pourrait décaler
39:33un petit peu
39:34en avril,
39:36par exemple.
39:36Et votre présidentielle,
39:37vous la mettez où ?
39:40La présidentielle,
39:41en tout début d'année.
39:43Ah oui,
39:43avant les législatives.
39:45Oui, on est d'accord.
39:47À partir du moment
39:47où on sait
39:49qu'il démissionnerait,
39:50mais au conditionnel,
39:52c'est la meilleure...
39:54Moi, je ne lui en veux pas,
39:55Emmanuel Macron,
39:56je suis sûr qu'il a essayé
39:57de faire les choses...
40:00Voilà.
40:01Mais il s'est trompé.
40:02Il s'est trompé
40:03sur beaucoup de choses.
40:04Pas seulement l'année dernière
40:06quand il a dissous.
40:07Il s'est même trompé
40:08bien avant.
40:09Mais bon,
40:11OK, tout le monde
40:11a le droit de faire
40:12des erreurs.
40:13Maintenant,
40:14pour le bien
40:14de tout le monde,
40:16pour le bien
40:16des Français,
40:17de la France...
40:18J'entendais votre auditeur
40:21précédemment
40:21disant que
40:22la France avait un poids
40:23à l'international.
40:26A l'étranger.
40:26A l'international.
40:26A l'international.
40:27A l'international.
40:27Parce que,
40:28vous savez,
40:29les discours,
40:30ce sont des discours
40:30ensuite qu'il faut
40:31voir le concret
40:33et on voit bien
40:34qu'une fois
40:35qu'on a gratté
40:35le vernis...
40:36Ça me faisait penser
40:40un peu
40:40à Angela Merkel
40:42en France.
40:44Tout le monde
40:45vouait un petit peu
40:47ses qualités
40:48et tout ça.
40:49Mais en Allemagne,
40:50elle n'était pas
40:50si appréciée que ça.
40:52Charles,
40:53restez avec nous.
40:54On va accueillir Dominique.
40:55Bonjour Dominique.
40:57Bonjour Amandine.
40:57Bonjour à tous.
40:58On va échanger ensemble
40:59dans un tout petit instant.
41:00Juste une petite question.
41:01Un Premier ministre
41:02de gauche,
41:03vous dites oui ou non ?
41:05Je ne sais pas lequel
41:06avec qui pour faire quoi.
41:07On va en débattre
41:08dans un instant.
41:09Vous me faites la liaison parfaite.
41:10A tout de suite sur RTL.
41:11Jusqu'à 14h.
41:13RTL midi.
41:13Les auditeurs ont la parole.
41:16Avec Amandine Bégaud.
41:19Jusqu'à 14h.
41:22Les auditeurs ont la parole.
41:23Amandine Bégaud sur RTL.
41:26Je suis atterrée.
41:28Ils ont tellement peur
41:29que le Rassemblement national
41:30qui se lit au LR
41:31puisse avoir la majorité
41:33que les socialistes
41:34préfèrent participer
41:36à ce gouvernement.
41:37Ça ne veut plus rien dire.
41:38Voilà le message
41:39de Jocelyne
41:41au 30 de 10.
41:43On était avec vous
41:44Dominique à l'instant.
41:46Dominique,
41:46vous nous appelez de Lyon,
41:47c'est ça ?
41:48Tout à fait.
41:48Bon, alors vous me disiez
41:49Premier ministre de gauche,
41:50ça dépend avec qui,
41:51pourquoi faire ?
41:53Quel serait, vous,
41:54le casting,
41:55j'allais dire, idéal ?
41:56Je n'ai pas le casting idéal
41:58parce que je ne suis pas de gauche.
42:00C'est plutôt la gauche
42:01de vous dire
42:02qui elle verrait.
42:03mais vous voyez
42:04que la gauche est divisée.
42:05Vous avez déjà
42:05Marine Tondelier,
42:06on l'a entendu tout à l'heure,
42:07qui disait
42:07qu'il faut que ce soit
42:08un Premier ministre
42:09de gauche écologiste.
42:10Les socialistes vous diront
42:11qu'il faut qu'il soit socialiste
42:13et LFI déteste les socialistes
42:14donc risque de censurer
42:16ce gouvernement
42:16à l'assemblée.
42:19Donc vous voyez,
42:19on est dans un beau chantier
42:21pour ne pas dire autre chose
42:22et puis ça pose des questions
42:24pour faire quelle politique aussi ?
42:26Avec quel ministre ?
42:27Donc effectivement,
42:28moi je voudrais dire
42:29à Emmanuel Macron
42:30que s'il ne veut pas changer
42:31le Président,
42:32s'il ne veut pas changer
42:33l'Assemblée,
42:35s'il ne veut pas changer
42:36de politique,
42:36eh bien qu'il change de peuple
42:37tout simplement.
42:38Oui, alors ça,
42:40c'est une solution
42:41mais qui est peut-être
42:42un peu compliquée.
42:43Dominique,
42:43si vous voulez bien,
42:44on va échanger
42:44avec Bruno Cotteres
42:45qui est toujours avec moi,
42:46politologue et chercheur
42:48au Cévi-Pof.
42:49Bruno Cotteres,
42:50il a raison,
42:51ceci dit Dominique,
42:51quand il dit
42:52le PS ne veut pas travailler
42:53avec LFI,
42:54les écologistes veulent bien
42:55mais si c'est eux,
42:56enfin c'est un peu
42:57cette histoire
42:57de gouvernement de gauche,
42:58ça ne va pas tenir...
43:00Pour le moment,
43:00ça paraît effectivement
43:01très compliqué,
43:02il a tout résumé,
43:02Dominique,
43:03il dit effectivement
43:03c'est dingue,
43:04les socialistes,
43:05ils disent on veut gouverner
43:06mais pas avec les macronistes
43:08et pas avec la France insoumise
43:09en même temps,
43:10donc avec les écologistes,
43:12mais les écologistes,
43:12ils disent oui d'accord
43:13mais ça va être nous
43:14qui sommes les chefs,
43:15donc effectivement,
43:16on voit qu'entre eux,
43:17la gauche,
43:18elle apparaît extrêmement divisée
43:19pour le moment
43:20et elle aborde cette séquence
43:21vraiment,
43:22vraiment en ordre
43:23assez dispersée.
43:24Quelle est la moins mauvaise
43:26des solutions pour vous
43:27qui observez la vie politique
43:29depuis des années ?
43:30Ça c'est comme on dit
43:30la question à 100 000 dollars
43:32à Londine Bégomé,
43:33j'ai ma petite idée,
43:34je vais essayer
43:34de la livrer aux auditeurs,
43:36je pense qu'au fond
43:37on plante démocratique
43:38qu'il serait bien
43:39que la gauche ait sa chance,
43:42voilà,
43:42parce qu'on a tenté
43:43les républicains
43:44avec Michel Barnier,
43:46les centristes
43:47avec François Bayrou,
43:49les macronistes
43:50avec Sébastien Lecornu,
43:51donc il faut que ça tourne,
43:52par contre,
43:53on voit bien la difficulté
43:54et donc peut-être
43:55la bonne solution
43:56ça serait laisser sa chance
43:57à la gauche
43:57et après la solution
43:58Édouard Philippe
43:59parce qu'on sait
43:59que s'il y a dissolution
44:01et qu'après il y avait
44:02démission d'Emmanuel Macron,
44:04le prochain chef d'État
44:05il ne peut pas dissoudre,
44:05donc là ça serait encore plus,
44:07ça serait encore plus la folie.
44:08Donc en fait,
44:08il ne faut surtout pas
44:09de dissolution presque.
44:10La dissolution,
44:11on n'est pas sûr
44:11qu'elle va arranger les choses,
44:12par contre c'est vrai
44:13qu'à un moment donné
44:14il faut qu'on ait l'occasion
44:15d'entendre nos hommes
44:16et femmes politiques
44:17nous faire des propositions
44:18et que nous,
44:18le peuple souverain
44:20qui observons tout ça,
44:21on ait eu l'occasion
44:22de dire notre mot.
44:24Dominique,
44:25à l'instant Bruno Cotteres
44:26évoquait la proposition
44:27hier sur RTL
44:27d'Édouard Philippe,
44:29je le rappelle pour ceux
44:29qui ne l'ont pas entendu,
44:31en fait il dit
44:32Édouard Philippe
44:32il faut faire en sorte
44:33qu'on ait un budget
44:34d'ici le 31 décembre
44:35et qu'Emmanuel Macron dit
44:37bon bah dès lors
44:38qu'on aura un budget voté
44:39je démissionnerai.
44:41Est-ce que ça,
44:42ça peut être une solution
44:43Dominique d'après vous ?
44:44Est-ce que ça,
44:44ça n'a pas de sens
44:45parce qu'un budget
44:46qui serait voté
44:47par une assemblée
44:48qui après ne serait plus
44:50la même puisque
44:50quand il y aura
44:51un nouveau président
44:52il va dissoudre
44:53parce que cette assemblée
44:55est absolument ingérable
44:56donc effectivement
44:57vous auriez
44:58un nouveau président
44:59une nouvelle assemblée
45:00qui vivrait sur un budget
45:02qu'ils n'auront pas voté.
45:03Mais ça lui permet peut-être
45:04de limiter la casse
45:05entre temps ?
45:06Peut-être,
45:06moi je pense qu'il faut
45:07quand même
45:07il ne faut pas mettre
45:09Macron sous perfusion
45:11je pense qu'il faut
45:12qu'il prenne
45:13ses responsabilités
45:13comme il a dit très bien
45:14qu'il le ferait
45:15il faut absolument
45:16qu'il démissionne
45:18et qu'il ne
45:20dissolve pas
45:21parce que s'il dit tout
45:22on ne peut plus dissoudre
45:23pendant un an.
45:25Et donc son succès
45:26ne pourrait plus rien faire.
45:28Merci beaucoup Dominique.
45:29Juste une dernière question
45:30Bruno Cotteres
45:31s'il y avait dissolution
45:32et donc des élections
45:34a priori au mois de novembre
45:36est-ce qu'on est sûr
45:37qu'on n'aurait pas
45:38tout à fait
45:38la même assemblée
45:39qu'aujourd'hui
45:40en quelques mots ?
45:40On n'est pas sûr
45:41non effectivement
45:42seule vertu
45:43que je vois
45:44la dissolution
45:44ça va obliger
45:46les partis politiques
45:47à nous dire
45:47comment ils règlent
45:48notre problème de dette
45:48et s'ils n'ont pas
45:49la majorité
45:50comment ils s'y prennent
45:51sur quel point
45:51ils sont prêts
45:52à faire des concessions
45:53que ça soit dit
45:54de manière extrêmement
45:55éclatante
45:55devant les électeurs
45:57et que les électeurs
45:58puissent parler
45:59et trancher.
46:00Merci beaucoup
46:01Bruno Cotteres
46:01d'avoir été avec nous
46:02et d'avoir échangé
46:03avec les auditeurs
46:04vous êtes ici chez vous
46:05vous revenez quand vous voulez
46:06c'était un vrai plaisir
46:07merci à tous ceux
46:08qui nous ont appelé
46:09on se retrouve bien sûr
46:10dès demain
46:11dans un instant
46:12Jean-Alphonse Richard
46:13l'heure du crime
46:15et vous nous emmenez
46:17au Caraïbes
46:18avec le boucher des Caraïbes
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