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  • il y a 6 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 14 octobre 2025.

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00:0012h30, 14h, RTL midi, les auditeurs ont la parole, avec Amandine Bégaud.
00:09Et à la une, cette journée décisive pour le gouvernement Lecornu, après un premier conseil des ministres ce matin.
00:15Le premier ministre prononcera tout à l'heure à 15h son discours de politique générale devant l'Assemblée.
00:21Que doit-il dire pour échapper à la censure ?
00:23Eh bien c'est très simple, il doit réclamer et exiger la suspension immédiate et complète de la réforme des retraites.
00:31C'est ce que nous disait tout à l'heure le secrétaire général du parti socialiste.
00:35Si ces trois mots ne sont pas prononcés, il l'assure, les socialistes voteront la censure.
00:40Ce matin, premier projet de budget a été présenté, gel des retraites et des prestations sociales.
00:45Contribution aussi sur les hauts revenus au total.
00:49Ce sont 30 milliards d'euros d'économies qui sont prévus.
00:53Dans l'actualité également, et c'est l'une des conséquences de cette instabilité politique,
00:59ces défaillances d'entreprises qui se sont multipliées ces derniers mois,
01:03plus 5% au troisième trimestre de 2025.
01:09C'est un record du jamais vu depuis 2006.
01:12Et puis Raphaël Vantard, notre correspondant dans la région lyonnaise,
01:15nous informe de cet important incendie qui s'est déclaré ce matin dans une usine d'équipement automobile
01:21à Villefranche-sur-Saône.
01:23D'importantes fumées noires se dégagent dans tout le nord de Lyon.
01:26Il est conseillé d'éviter le secteur.
01:29La météo, Anthony, on l'a dit, ça s'est à peu près levé partout.
01:34Quel est le programme pour demain ?
01:35Eh bien demain, même chose.
01:37Et d'ailleurs jeudi aussi, on va conserver ces phénomènes de basse couche au réveil.
01:41Ça veut dire quoi ? Ça veut dire brume, brouillard, nuages bas,
01:44donc tout près du sol qui se dissiperont plus ou moins dans le courant de l'après-midi.
01:48Alors demain, logiquement, ça devrait rester gris sur la Normandie, les Hauts-de-France,
01:53le Grand Est, l'Île-de-France aussi qui va donc retrouver les nuages demain.
01:57Quelques brunes près des côtes de la Manche dans l'après-midi, mais partout ailleurs,
02:00sur une large moitié sud, sur toute la côte atlantique, la Bretagne.
02:03Ce sera du plein soleil dans l'après-midi.
02:05Quelques averses encore sur les reliefs du sud, Pyrénées, Alpes du Sud et Montagne-Corse.
02:10Les températures demain ne bougeront pas.
02:13Toujours un peu frais le matin, en dessous de 10 degrés le plus souvent.
02:16Et dans l'après-midi, 15 à 19, 20 degrés au nord, 20 à 24 au sud.
02:20Jeudi, même chose. Vendredi aussi.
02:23Samedi, la grisaille sera peut-être un peu moins présente.
02:26Donc une belle journée sans doute samedi.
02:28Et puis à partir de dimanche, ça y est, le changement de temps arrive.
02:30On va retrouver les perturbations.
02:32D'abord dimanche dans la moitié ouest.
02:33Et ça, ça nous annonce un début de semaine prochaine, beaucoup plus humide et beaucoup plus agité.
02:38Merci beaucoup Anthony.
02:41Jusqu'à 14h.
02:43Les auditeurs ont la parole.
02:45Amandine Bégaud sur RTL.
02:47Et retour d'abord sur ces chiffres.
02:51Et on en parlait dans le journal de défaillances d'entreprise.
02:5414 371 au troisième trimestre de 2025.
02:59C'est 5% de plus qu'il y a un an.
03:02Et c'est un record, je vous le disais, depuis 2006.
03:05Alors défaillances d'entreprise, on le rappelle, ce ne sont pas que des faillites ou des entreprises placées en liquidation judiciaire.
03:11Ça peut être des difficultés, un redressement judiciaire aussi.
03:14On va en parler avec vous Bérangère.
03:16Bonjour Bérangère.
03:17Bonjour Amandine.
03:18Alors Bérangère, pour les auditeurs qui nous rejoignent et qui ne seraient pas des fidèles auditeurs.
03:24Des auditeurs ont la parole.
03:25Vous nous aviez appelé il y a quelques jours au sujet de Chine.
03:29Le géant chinois qui débarquait dans plusieurs grands magasins, notamment des galeries Lafayette en région.
03:35Vous êtes commerçante et vous me disiez, si ça continue, je vais mettre la clé sous la porte.
03:41Où est-ce qu'on en est ?
03:42Oui, on a dit stop.
03:43Après, on réfléchit depuis longtemps, longtemps, longtemps.
03:47Enfin, je réfléchis parce qu'on est souvent seul quand on est chef d'entreprise.
03:50Et il y a un moment, on se dit stop.
03:52Enfin, on se dit stop parce qu'on voit le chiffre d'affaires qui dégringole.
03:55On s'investit énormément et on ne voit plus d'avenir, malheureusement.
04:00Enfin, je suis en centre-ville.
04:01Les centres-villes se vident à une vitesse.
04:04Vous êtes à Béthune.
04:05Ce magasin, il est à Béthune.
04:07Oui, c'est ça.
04:08La piétonnisation, c'est génial.
04:10Mais par contre, les gens ne viennent plus.
04:13Le stationnement payant, enfin, c'est un tout.
04:16Et puis, le contexte économique, politique, c'est que les gens n'ont plus envie.
04:21Donc, ça y est, vous l'avez fermé, votre boutique de prêt-à-porter ?
04:25Là, je suis en cours de déstockage et après, je ferme, oui.
04:29Et vous avez donc entamé la procédure de cessation d'activité ?
04:33Oui, c'est ça.
04:35Donc, ça veut dire que d'ici, ça dure combien de temps pour liquider les stocks ?
04:40Pour le moment, là, c'est jusqu'à ce que je n'ai plus rien.
04:44Donc, peut-être dans un mois, on va dire.
04:45Vous aviez une employée ?
04:47Et ça coûte de fermer une entreprise.
04:49Ça coûte ? Ah bon ?
04:50Ah, bien sûr.
04:51Ah oui, j'en aurais, je crois, pour 1 000 à 1 500 euros entre le greffe et la comptable.
04:56Ça coûte de fermer une entreprise.
04:58En plus, c'est à prévoir.
05:00Et vous aviez une employée de mémoire ?
05:03Oui, j'avais une salariée, donc je lui ai annoncé que ça a été difficile pour elle.
05:08Vu le contexte, c'est évident pour personne.
05:11Et puis, ça se passait très bien, clairement.
05:14Et en même temps, elle le sentait quand elle voyait le chiffre d'affaires dans une journée.
05:20Des fois, ce n'était pas évident.
05:21Donc, en fait, on se dit qu'on ouvre la grille le matin et on ne sait pas pourquoi on vient bosser.
05:27C'est-à-dire qu'attendez, Bérangère, il y a des jours où vous ne vendiez rien ?
05:31Alors, non, ce n'est jamais arrivé, heureusement.
05:34Mais par contre, il y a des jours où c'est très, très calme.
05:36Donc, il n'y a pas de passage.
05:39Il n'y a pas de passage, non.
05:41Et très calme, ça veut dire, juste pour vous donner une idée, vous vendez quoi ?
05:48Ben, c'est aller sur un lundi.
05:52Donc là, au milieu d'année, on a décidé d'arrêter les lundis.
05:55Mais sur les lundis, c'était même pas 250 euros quand vous vendez.
06:00Donc, vous perdiez de l'argent, en fait, en ouvrant le magasin.
06:02Oui, c'est ça, en fait.
06:04Et on habitue les clientes.
06:05Donc, on les a habituées dans l'autre sens, en se disant qu'on sera fermés les lundis.
06:09Et comme ça, c'est toi, elle s'habitue à venir sur le reste de la semaine.
06:13Bérangère, vous disiez, ce magasin, il est toujours, d'ailleurs, dans une rue commerçante de Béthune.
06:20Est-ce qu'il y a d'autres commerçants, d'après vous, à votre connaissance, qui ont des difficultés ?
06:25Ben, des difficultés, je pense que oui.
06:28Mais en tout cas, la rue, il y a de moins en moins de commerces.
06:32Il y a de plus en plus de commerces vacants.
06:34En face, il y avait une personne qui faisait des vernis.
06:38Ben, je l'ai vue partir.
06:40J'avais à côté la pataterie qui est de la restauration, voilà,
06:44qui est partie aussi sur une zone commerciale, pas centre-ville.
06:48J'ai une commerçante qui faisait aussi du prêt-à-porter et un peu de tout ce qui est produit de beauté.
06:53Elle a changé d'endroit parce que le loyer était trop cher.
06:57Et vous disiez, il y a la piétonisation, il y a plein de choses, mais il y a aussi l'instabilité politique.
07:04Vous avez vu une différence, par exemple, depuis la rentrée, là, après les vacances ?
07:09Alors, même pas là, depuis la rentrée.
07:11Je vais vous dire, c'est depuis la guerre en Ukraine, clairement.
07:14Et en fait, on se dit, ça ira mieux, ça ira mieux.
07:17Et en fait, ça ne va jamais mieux.
07:19Il se passe toujours quelque chose.
07:21Mais oui, depuis la guerre en Ukraine, ce qui s'est passé en octobre 2023,
07:26c'est un...
07:27Oui, non.
07:28Puis après, les gens sont partis en vacances.
07:30Donc, on est en septembre, c'est les impôts.
07:32Je rentre de vacances, j'ai la rentrée des classes des enfants.
07:34Donc, ben, le prêt-à-porter passe après.
07:38Bérangère, restez avec nous.
07:39On va accueillir Laurent.
07:40Bonjour, Laurent.
07:41Bonjour, Amandine.
07:42Vous nous appelez d'où ?
07:43Je vous appelle de Cérisse, dans le 77.
07:47Très bien.
07:48Et alors, vous êtes gérant d'un bar, vous, c'est ça ?
07:51Oui, je gère un bar, un nouveau bar, un bar à concept.
07:55C'est-à-dire, quel concept ?
07:57Ça veut dire que nous faisons du pas cher.
08:00On fait des panes de bière à des tarifs particulièrement raisonnables.
08:03Nous faisons du snacking à des tarifs particulièrement raisonnables.
08:06Et c'est ce qui nous permet de bien tenir.
08:08On est très décalés dans notre façon.
08:11Donc, on est très novateurs.
08:13Donc, nous, on tient.
08:15Il n'y a pas de problème.
08:17Cependant, nous avons une gestion particulièrement barastique.
08:20Il y a des investissements qu'on recule parce que nous ne savons pas à quelle sauce on va être mangé.
08:24Mais quoi, par exemple, comme investissement ?
08:27Là, par exemple, j'ai des petits travaux à faire.
08:30Je les repousse.
08:32J'aimerais augmenter mes salariés, mais je ne peux pas.
08:38Je suis très content de mes salariés qui sont absolument formidables.
08:42Je pense qu'ils mériteraient plus.
08:44Mais financièrement, je ne peux pas.
08:47Maintenant, nous sommes quand même à l'équilibre.
08:50Nous avançons.
08:51Maintenant, le contexte autour de nous est inquiétant.
08:54Par exemple, je voyais mon assureur l'autre jour qui me disait
08:59« Bon, en ce moment, les gens, ils épargnent, ils épargnent, ils mettent leur assurance vie.
09:04On voit bien qu'on a des taux d'épargne bien supérieurs à la moyenne. »
09:07Et alors, vous, Laurent, dans votre clientèle, vous voyez ?
09:10Et puis, quand on est à la tête d'un bar, j'imagine qu'on discute avec les clients.
09:13Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
09:15D'une part, chez nous, on parle assez peu politique ordinairement.
09:19Ce n'est pas notre sujet.
09:20Mais, là, je sens l'inquiétude parce que je sens des blagues.
09:24Je sens des choses qui viennent, ce que je ne vois pas d'habitude.
09:27Même sur mon compte Instagram, le compte du Peter Pintre, d'habitude...
09:31Peter Pintre, c'est le nom de votre bar, c'est ça ?
09:33Exactement, tout à fait.
09:34Je vois que des choses sympathiques et agréables.
09:37Or, là, je vois des messages de gens qui, d'habitude, ne communiquent pas sur la politique
09:41et qui la communiquent.
09:43On sent une inquiétude chez les clients du bâtiment.
09:49Les clients du bâtiment sont en difficulté.
09:52Aujourd'hui, il y a beaucoup moins de ventes de biens immobiliers.
09:54Donc, les gens rénovent moins, etc.
09:57Et vous avez le sentiment, Laurent, que les gens consomment moins ?
09:59Oui, carrément.
10:01Bien sûr.
10:02Les commerciaux qui visitent tous mes confrères restaurateurs de bar, etc.,
10:08ils me disent qu'en ce moment, c'est très dur.
10:10Alors, moi, je suis un petit peu Moïse, sauvé des eaux, quelque part,
10:14parce que j'ai un concept original.
10:16On arrive à tenir.
10:17Mais par contre, je vois beaucoup de confrères qui ne sont pas des fers de roue de l'année,
10:21des gens qui travaillent d'habitude bien, qui sont quand même en difficulté.
10:27Voilà.
10:29Donc, on sent qu'aujourd'hui, les gens vont plutôt à la boulangerie,
10:33ou ils vont plutôt chez Lidl pour utiliser leur ticket resto,
10:37plutôt que de venir au restaurant.
10:38Je vois le parking en face de chez moi, il y a un an ou deux, il était plein à midi.
10:45Eh bien, là, il est plein, mais une fois par semaine.
10:48Le reste du temps, vous avez toujours de la place pour vous garer,
10:51ce qui n'arrivait pas il y a deux ans.
10:53Merci beaucoup, Laurent, pour ce témoignage.
10:57Vous parliez des boulangeries.
10:58Si vous avez écouté le journal tout à l'heure à midi et demi,
11:02vous avez peut-être entendu le témoignage de Ludovic et Boulanger, justement, à Agin.
11:06On le sentait à bout.
11:07Il est avec nous dans un instant.
11:09A tout de suite sur RTL.
11:10Et on continue à évoquer ces chiffres qui font froid dans le dos,
11:27ceux des défaillances d'entreprises.
11:2914 371 au troisième trimestre de 2025.
11:33Alors, ça ne vous dit sans doute rien comme ça,
11:35mais c'est 5% de plus qu'il y a un an.
11:37Et surtout, c'est un record depuis 2006.
11:40On va retrouver Ludovic dans un instant qui est boulanger,
11:42mais d'abord, je voulais donner la parole à Yannick.
11:44Bonjour, Yannick.
11:46Bonjour, Abandine.
11:47Vous nous appelez d'où ?
11:49Moi, je suis chauffeur routier du Calvados.
11:52Du Calvados.
11:53Et alors, vous livrez des entreprises tous les jours
11:55et vous sentez l'inquiétude des entrepreneurs ?
11:59Oui, bien sûr.
12:00Les entreprises, elles sont tous inquiètes.
12:02Et puis, il y en a, c'est de plus en plus dur.
12:03Parce qu'aujourd'hui, on parle d'effaillances des entreprises.
12:06C'est la défaillance de l'État.
12:07On en est là parce que l'État,
12:09on manque les charges quotidiens tous les jours, pratiquement.
12:12On a des taxes sur l'EDF, sur les carburants, sur tout.
12:16Et aujourd'hui, les chiffres d'affaires, on peut forcément augmenter.
12:18Mais par contre, comme les taxes sont plus élevées que ce qui rentre,
12:22il y a un moment, ben oui.
12:22Et ça, les entrepreneurs que vous livrez chaque jour,
12:26vous le disent tous les jours ?
12:28On en parle régulièrement, bien sûr.
12:30Toutes les petites entreprises, les plus grosses,
12:32même il y a des très grosses que je veux de temps en temps,
12:34qui me disent que c'est compliqué, quoi.
12:37Et vous-même, vous êtes à votre compte ?
12:39Ah non, c'est fini.
12:41Moi, j'ai donné pendant 20 ans.
12:42Justement, j'ai arrêté.
12:44Je me sortais en voie son judiciaire à l'époque
12:45parce que le problème, c'est qu'on avait des taxes qui augmentaient.
12:49Et à l'époque, on avait ce qui s'appelait le RSI.
12:51On avait des charges, on ne savait même pas pourquoi.
12:53Ça correspondait à quoi, on ne savait pas non plus.
12:55Et voilà, le gros problème aujourd'hui,
12:58ce n'est pas les entreprises qui sont défaillantes.
13:00C'est l'État.
13:01L'État, comme ils n'arrivent plus à...
13:03Ils ne savent pas gérer leur budget.
13:04Parce que nous, si on avait géré le budget,
13:06comment on gère l'État ?
13:07On ne sait pas la nous.
13:09Mais le problème, c'est que comme l'État,
13:11ils ont besoin d'argent, d'argent, d'argent.
13:13Ils créent des taxes, des taxes sur des taxes,
13:15sur des taxes sur des taxes.
13:17Et le problème, ils engorgent tout le monde.
13:19Aussi bien le particulier que les entreprises.
13:22Yannick, restez avec nous.
13:23Bonjour Victor.
13:24Bonjour Amandine, bonjour à tous.
13:26On a aussi beaucoup de messages
13:27sur la page Facebook de l'émission
13:28et sur l'application.
13:29Exactement, la gronde des auditeurs
13:31sur les réseaux sociaux.
13:32Tous pensent globalement la même chose.
13:34Je voulais vous lire deux messages.
13:36José, pendant que les entreprises meurent,
13:38nos élus s'amusent à celui
13:40qui ne perdra pas sa place.
13:41Et puis Corinne, à Troyes,
13:43bonjour, très en colère
13:44contre tous ces politiques
13:45qui mettent clairement en danger
13:46les entreprises françaises
13:48à cause de leur petite guéguerre
13:49de cours de maternelle.
13:51Merci beaucoup Victor.
13:53Bonjour Ludovic.
13:54Bonjour Amandine.
13:55Vous êtes boulanger à Agen
13:56et on a entendu tout à l'heure
13:57à la fois votre colère,
13:59dans le journal,
14:00mais aussi votre désarroi.
14:02Vous avez plusieurs boulangeries
14:05et vous avez été placé
14:07en redressement judiciaire.
14:09Je réexplique pour les auditeurs
14:10qui n'étaient pas là.
14:14Vous dites que c'est deux ans de galère.
14:16Ah ouais, c'est deux ans de galère.
14:18Vous n'en voyez pas le bout du tunnel.
14:20À chaque fois que vous pensez vous relever,
14:21on vient vous appuyer sur la tête
14:23puisque je rappelle quand même
14:24pour les auditeurs
14:26qu'un redressement judiciaire,
14:28on ne va pas vous aider.
14:30D'accord ?
14:30Au contraire,
14:32on va essayer de vous expliquer
14:33que c'est mieux de fermer.
14:35Alors, expliquez-nous justement Ludovic,
14:37qu'est-ce que ça change
14:37d'être placé en redressement judiciaire ?
14:39Alors, en redressement judiciaire,
14:41on bloque tout le passif.
14:42C'est-à-dire que tout ce que vous deviez
14:43avant la date de cessation de paiement
14:45et du redressement judiciaire
14:47est bloqué pendant un an.
14:49Au bout d'un an,
14:49vous allez voir un mandataire judiciaire
14:51qui va vous prendre la globalité
14:52de ce que vous devez
14:53en épluchant toutes les factures
14:54et on va définir ensemble
14:56d'un plan d'appurement sur 10 ans.
14:58En fait, le redressement judiciaire,
15:01c'est le boulot des banques
15:02que les banques ne veulent pas le faire.
15:04Nous, avant d'aller en redressement judiciaire,
15:06on a été voir 4 banques
15:07en pignons sur rue
15:08et on a été les voir en disant
15:10voilà, on a besoin d'une restructuration
15:12de 300 000 euros,
15:13vous nous prêtez 300 000 euros,
15:14on repart comme si on était à zéro,
15:16mais au moins, on continue.
15:17Mais pour vous redonner un peu d'air.
15:19Voilà, et on nous a dit
15:20hors de question
15:21parce que comme on avait
15:22un prêt dans une banque
15:23et un prêt dans une autre banque,
15:25et bien ils commencent à nous dire
15:26moi je ne vais pas fêter d'argent
15:27à mon concurrent.
15:28Ah oui.
15:29Donc, l'état des courses,
15:30on s'est retrouvé devant le tribunal
15:32et le tribunal a fait
15:33le boulot des banques.
15:34Sauf que ce qu'on ne vous prévient pas
15:36au tribunal et au redressement judiciaire,
15:37c'est les faits qui se coulent.
15:39Vous vous retrouvez avec une facture
15:40du mandataire judiciaire
15:41qui vous a suivi pendant un an,
15:43donc pour moi 16 000 euros.
15:44Le tribunal qui vous colle
15:464 550 euros...
15:49Ah, c'est-à-dire qu'il faut payer
15:49le mandataire judiciaire ?
15:5116 000 euros ?
15:51Ah oui, bien sûr.
15:52Et les 16 000 euros,
15:53il faut les payer en un an.
15:55Ce n'est pas dans le plan d'appui
15:56en manque dix ans.
15:56Il faut le payer au bout d'un an.
15:58Vous avez le grève du tribunal
15:594 550 euros.
16:02Donc eux, c'est pareil,
16:03en un an.
16:04Et après, vous avez les AGS,
16:05ce sont la garantie des salariés.
16:07C'est-à-dire que quand vous faites
16:08votre première cessation de paiement
16:10avant de passer au redressement judiciaire,
16:12ils avancent les charges
16:13et les salaires des ouvriers,
16:14les employés que vous avez sur place.
16:1650 000 euros.
16:17Parce que le 2 ans,
16:17il y avait 10 000 euros
16:18pour les licenciements économiques.
16:20Eux, ils m'ont demandé
16:20de payer en un an.
16:22Ça fait que mon redressement judiciaire,
16:23au lieu de repartir sur des mensuétés,
16:25ce qu'on dirait normal,
16:26de 3 500 euros,
16:27je me suis retrouvé
16:28à payer 8 816 euros par mois.
16:30Et alors, si on revient au début,
16:33Ludovic,
16:33comment vous en êtes retrouvé là ?
16:35C'est quoi ?
16:36Votre chiffre d'affaires
16:37qui tout d'un coup a baissé ?
16:38Ah non, non, non, non, non,
16:39c'est la magie de l'État français.
16:41C'est 140 000 euros de PGE,
16:4325 % du chiffre d'affaires.
16:44Alors ça, c'est le plan garanti
16:45par l'État.
16:48140 000 euros, OK ?
16:49Voilà, donc vous devez rembourser
16:515 % par an.
16:52Avec un bénéfice de 4 %,
16:53ce n'est pas possible.
16:54Surtout quand vous avez déjà
16:55un prix initial
16:55de l'achat de l'entreprise.
16:58Le deuxième effet qui se coule,
17:00l'Ukraine.
17:00Il y a en Ukraine l'électricité.
17:02Nous, on produit à 42 euros,
17:03mais nous, on nous a vendu
17:04à 200 euros le kWh.
17:06Donc votre facture,
17:07elle est passée de combien à combien,
17:08en gros ?
17:08On m'en est passée
17:10de 2 200 euros
17:10à 10 000 euros par mois.
17:12Pour chaque boutique.
17:14Et après, la municipalité,
17:17alors on ne peut pas lui en vouloir,
17:18mais ils ne prévoient pas tout non plus,
17:19ils ont fait des travaux
17:20d'assainissement
17:20et du réseau d'eau potable,
17:22sauf qu'ils n'ont pas prévu
17:23la perte du chiffre d'affaires
17:24puisque tous nos chers élus
17:26qui sont glorifiés par les ciels,
17:29on dit, vous ne perdrez pas de clients,
17:30sauf qu'on a perdu
17:3070 000 euros de chiffre d'affaires.
17:32Parce qu'il y avait des travaux
17:34et donc on ne pouvait plus
17:34accéder à votre boulangerie.
17:36Les voitures, vous voyez,
17:37c'est comme le boulanger
17:38à côté de Lyon
17:38qui va fermer les boutiques
17:39parce qu'on lui fait
17:40une piste cyclable
17:40et une voie de bus.
17:41Là, vous avez des travaux,
17:42ils ouvrent la voie rayon 2,
17:44vous pensez bien
17:44que nos clients
17:45ne vont pas aller se mêler là-dedans.
17:46Et donc du coup,
17:47vous n'avez pas travaillé.
17:49Depuis la rentrée notamment,
17:51est-ce que vous sentez
17:52que le contexte politique
17:54pèse encore plus ?
17:55Amandine, depuis le mois de mai,
17:57ça pèse.
17:58Depuis le mois de mai,
17:59on a une perte de chiffre d'affaires
18:00de 16%.
18:00On discute avec nos clients
18:01qu'on connaît depuis 6 ans,
18:03depuis 9 ans.
18:04On les connaît tous par cœur
18:05et c'est tout la même chose.
18:06On va mettre de côté
18:07parce qu'on ne sait pas
18:08de quoi l'avenir sera fait.
18:09Donc ça veut dire que du coup,
18:10pour être très concret
18:11dans une boulangerie comme la vôtre,
18:12ils n'achètent plus de gâteaux ?
18:14Alors en fait,
18:15les repas du dimanche dominical
18:16avec toute la famille,
18:17parce que c'est les anciens
18:18qui consomment.
18:19On ne va pas se mentir.
18:20C'est le retraité,
18:21c'est le bébé boomer.
18:24Donc en fait,
18:24ils ne viennent plus,
18:25ils ne font plus les rendez-vous
18:25du dimanche après-midi
18:26ou les grands repas
18:28qu'ils avaient avec la famille et tout.
18:30Et j'ai des anciens,
18:31par exemple,
18:32ils achetaient une baguette par jour,
18:32maintenant ils sont passés
18:33à une demi-baguette.
18:35Ils viennent chercher un gâteau
18:36de temps en temps,
18:37mais ce n'est plus non plus...
18:38Et on regarde les prix aussi.
18:40Parce que nous aussi,
18:41de notre côté à nous,
18:41ce qu'on oublie,
18:42c'est qu'on travaille le chocolat,
18:43on a pris une douille,
18:44le beurre, les oeufs...
18:46Donc vous avez augmenté vos prix ?
18:48Ben on est obligé, oui.
18:49On a été obligé
18:49d'augmenter les prix de 5%.
18:50Sauf qu'on essaye de les caler
18:53de manière à ce que
18:53ça reste des prix raisonnables.
18:56Mais on renie son hommage.
18:57Et si on renie son hommage,
18:59à un moment donné,
19:00ça ne passe plus.
19:00Et justement ce que j'allais vous dire,
19:01Ludovic,
19:02alors là c'est vraiment
19:03peut-être une question
19:04très très bête,
19:05mais un boulanger,
19:06ce n'est pas sur le pain
19:07qui fait son argent,
19:08on est d'accord ?
19:09On est d'accord.
19:10Oui, il n'y a pas de marge
19:11sur une baguette ?
19:12En fait, sur une baguette,
19:13vous prenez une baguette entière,
19:14vous la divisez en quatre,
19:15il vous reste que le chronion pour vous.
19:17Donc sur une baguette,
19:18il vous reste 10 centimes.
19:19Là où on gagne de l'argent,
19:20c'est sur la pâtisserie
19:20et le snacking.
19:23Aujourd'hui,
19:23le snacking,
19:23ça remonte un petit peu
19:24parce que les gens
19:25vont moins au restaurant,
19:26viennent plus manger
19:26dans les boulangeries
19:27un sandwich.
19:27Donc ce qui permet
19:29un tout petit peu de compenser.
19:30Vous aviez 17 salariés,
19:32vous en êtes à neuf aujourd'hui.
19:33Oui.
19:34Est-ce que vous envisagez
19:36de fermer,
19:38vous pouvez fermer
19:40une des trois boulangeries
19:41ou même pas ?
19:42Oui, bien sûr.
19:43Mais moi j'ai le problème,
19:43c'est que je suis une personne
19:45bienveillante.
19:46On en rencontre de temps en temps.
19:47Mes employés, c'est tout.
19:49Et ils sont là avec moi
19:50depuis 10 ans dans la galère,
19:51ils ont passé avec moi
19:52le redressement judiciaire,
19:54je me vois mal aujourd'hui
19:55fermer boutique
19:56mais je fermerai
19:58par obligation
19:58si ça continue comme ça
20:00comme j'expliquais
20:01à votre journaliste.
20:02Un truc très simple
20:03et je peux prouver
20:03par A plus B,
20:04vous m'envoquez
20:04n'importe quelle politique,
20:05même le ministre des Finances,
20:07il va m'expliquer à moi,
20:08l'URSSAF,
20:09à Mandine,
20:09restez bien assis,
20:10accrochez-vous.
20:112023,
20:12fin d'année,
20:13au mois de décembre,
20:14on reverse à tous nos salariés
20:153,49 de primes
20:17sur leur salaire annuel.
20:18C'est obligatoire.
20:19Pardon,
20:20je vous tutoie du coup.
20:213,49,
20:22mais 3% c'est ça ?
20:243,49%
20:26de leur salaire annuel
20:28qu'on reverse en prime
20:29à la fin de l'année
20:29au mois de décembre.
20:31Alors attention,
20:31c'est parti.
20:3217 salariés,
20:3322 000 euros d'URSSAF.
20:34Oui.
20:35Juste pour 3% de primes.
20:38Voilà.
20:38Avec les charges comprises,
20:39avec les 3%,
20:40on est à 22 000 euros
20:41d'URSSAF.
20:43En 2024,
20:45j'ai plus que 13 salariés
20:46et je paye toujours
20:4722 000 euros d'URSSAF.
20:49Donc ça veut dire
20:50que les charges ont augmenté ?
20:51Voilà.
20:52Et quand vous allez voir
20:52votre comptable,
20:53il a peut-être épluché
20:53des chiffres dans tous les sens,
20:55il me dit
20:55je ne trouve rien anormal.
20:57Vous vous rendez compte ?
20:58Aujourd'hui,
20:59comme j'expliquais encore
20:59à votre collègue,
21:02j'ai des salariés
21:03qui sont partis en vacances.
21:04Donc je paye en général
21:057 000 euros d'URSSAF par mois.
21:07Et bien là,
21:07ils sont partis en vacances,
21:08je me retrouve avec
21:097 450 euros d'URSSAF.
21:10parce qu'ils ont pris des congés.
21:14Et c'est pour vos salariés
21:15que vous tenez aujourd'hui,
21:16Ludovic ?
21:17Ah oui, franchement, oui.
21:17Ah mais c'est avec moi,
21:18je vous le dis honnêtement,
21:19j'aurais mis la clé sous la porte,
21:20je me barre.
21:21Je me tire en Espagne,
21:22je me tire au Portugal,
21:23je me tire ailleurs qu'en France.
21:25Parce que vous pensez
21:25qu'en Espagne et au Portugal,
21:26c'est mieux ?
21:28Ah ben j'ai un collègue
21:28qui est en Espagne,
21:29je peux vous garantir
21:30que lui,
21:31il vit de son travail.
21:32Bon ben écoutez,
21:33merci beaucoup Ludovic
21:35pour votre témoignage.
21:37Bon courage
21:37et surtout,
21:38donnez-nous des nouvelles.
21:40C'est important
21:41qu'on puisse suivre
21:42l'évolution de tout ça
21:44vraiment et j'y tiens.
21:46Je voudrais juste
21:46donner la parole à Pascal.
21:47Bonjour Pascal.
21:48Bonjour.
21:49Vous venez d'entendre,
21:50j'imagine,
21:51le témoignage de Ludovic
21:53à l'instant.
21:53Vous aussi,
21:54vous êtes chef d'entreprise.
21:55Oui, oui.
21:55Quel type d'entreprise ?
21:58On travaille pour le secteur industriel,
22:00donc on fait de la sous-traitance
22:01pour des grands comptes.
22:02Dans quelle région ?
22:03On est dans le Lot.
22:05Dans le Lot.
22:05Très bien.
22:06Et vous vous retrouvez un peu
22:07dans ce que dit Ludovic ?
22:09Oui,
22:10enfin on est tous entrepreneurs
22:11concernés par des problèmes.
22:13Moi,
22:13je voulais surtout soulever
22:14un autre aspect
22:15qui n'avait pas été abordé,
22:16c'est les règlements fournisseurs.
22:19Nous,
22:19on est fournisseurs
22:20et aujourd'hui,
22:21il y a une loi en France
22:23qui est supposée protéger
22:24en effet les règlements
22:25d'entreprises
22:25et d'entreprises
22:26qui s'appelle
22:26la loi de modernisation
22:28qui a été mise en place
22:29sur la Bercy
22:29qui régule en effet
22:32les règlements
22:32à 45 jours
22:33ou 60 jours maxi
22:34et aujourd'hui,
22:35la trésorerie
22:36d'une entreprise,
22:37c'est le nerf de la guerre
22:37et aujourd'hui,
22:38les entreprises
22:39sont très très mal payées.
22:40C'est-à-dire que vous avez
22:41des factures en attente ?
22:42Bien sûr,
22:43bien sûr.
22:43Depuis combien de temps ?
22:4490,
22:44120 jours
22:44et aujourd'hui,
22:45bien entendu,
22:47bien entendu.
22:47Et il s'agit d'entreprises
22:48qui sont supposées
22:49être exemplaires
22:50en France
22:51et aujourd'hui
22:52qui se permettent
22:52en effet
22:53de très mal payer
22:53ces très monnaies courantes.
22:56Et donc,
22:57ils mettent en danger
22:58de plus petites entreprises,
22:59leurs fournisseurs ?
23:00Bien entendu,
23:01bien entendu,
23:02c'est une vraie réalité.
23:03La trésorerie,
23:03c'est le nerf de la guerre
23:04pour toute entreprise,
23:05pour payer son personnel,
23:06pour payer ses charges
23:07tous les mois,
23:08rembourser des PGE
23:09pour certains.
23:10On arrive à la fin,
23:11en 2026,
23:11je pense que tout le monde
23:12aura,
23:13pour ceux qui sont arrivés,
23:14auront fini de payer.
23:15Mais voilà,
23:16c'est hyper pénalisant
23:19et ça,
23:20au-delà du contexte économique,
23:22c'est que
23:23de ne pas faire appliquer
23:25cette loi,
23:26on n'a aucune protection.
23:27Il faut quand même
23:27payer des charges à l'heure,
23:29il faut payer la TVA,
23:30il faut payer...
23:30Vous savez, Pascal,
23:31combien vous avez dehors,
23:32entre guillemets,
23:33quelle somme ?
23:34On est entre 150
23:35et 200 000 euros dehors,
23:36voilà,
23:37en permanence,
23:38pour un chiffre d'affaires
23:38qui n'est pas énorme.
23:39Une TPE,
23:40aujourd'hui,
23:40on fait un million et demi
23:41de chiffres,
23:41mais on est entre 150
23:43et 200 000 euros
23:43de chiffres.
23:45Ce matin,
23:45on est à 150 000 euros dehors.
23:47Donc effectivement,
23:47c'est forcément compliqué.
23:49Donc les salaires,
23:50il faut les payer à l'heure.
23:51Les charges aussi,
23:51on n'a aucun report
23:52de charges possible
23:53et on doit aussi payer.
23:57On fait des achats
23:58auprès aussi de fournisseurs
24:00sur des matières premières.
24:02Il faut aussi les payer.
24:03Donc c'est assez catastrophique
24:06et beaucoup d'entreprises
24:07mettent la clé sous la porte
24:08à cause de ça.
24:09Merci beaucoup, Pascal,
24:10pour votre témoignage
24:12et j'imagine,
24:13vu le nombre d'appels
24:14et les chiffres aussi
24:16qu'on évoquait,
24:17c'est un sujet
24:18dont on reparlera
24:19sans doute très bientôt.
24:20Merci beaucoup.
24:22On va parler politique.
24:24C'est un peu lié aussi
24:25à tout ça
24:26dans un instant.
24:27Et puis à 14h,
24:28vous retrouverez
24:29Jean-Alphonse Richard,
24:30l'heure du crime.
24:30Bonjour Jean-Alphonse.
24:31Bonjour Amandine.
24:32Vous nous emmenez aujourd'hui
24:33dans les Côtes d'Armor.
24:34Oui, la Bretagne
24:35avec la jolie station balnéaire
24:36de Saint-Quay-Portrieux
24:37avec sa toute petite île,
24:40l'île qu'on rejoint
24:41à Marébas.
24:41C'est l'île de la Comtesse
24:43et c'est ici
24:44qu'on a retrouvé
24:45flottant entre deux eaux
24:46le corps de Véronique Duchesne,
24:4847 ans,
24:49agente immobilier,
24:50en proie à la dépression,
24:52au stress.
24:53Un suicide, évidemment,
24:54c'est ce qu'on va penser.
24:55Même son mari Thierry
24:56ne va cesser de le répéter.
24:58C'est un suicide.
25:00Et pourtant,
25:01Véronique a été étranglée.
25:03Il va falloir 15 ans.
25:0415 ans pour arrêter le suspect.
25:06D'ailleurs, suspect de la première heure.
25:08Je ne vous dis pas tout de suite
25:09qui c'est,
25:09mais c'est un suspect
25:10qui sait très très bien mentir.
25:12Et ça va ajouter
25:13beaucoup de sel à cette histoire.
25:15Véronique Duchesne,
25:17le secret de l'île de la Comtesse.
25:1914h, l'heure du crime.
25:20A tout à l'heure.
25:21A tout à l'heure.
25:22Et j'en profite pour dire
25:22que vous serez demain
25:23et toute l'équipe d'RTL Midi
25:25et des auditeurs
25:26ont la parole également
25:27à Guérande.
25:28On se retrouve à Guérande.
25:29On se retrouve là-bas
25:30en direct sur place.
25:31Si vous voulez venir nous voir,
25:33n'hésitez pas.
25:35D'ici la fin de l'émission,
25:36j'ai perdu le nom.
25:37Au camping, je ne sais pas comment.
25:39L'Éden, je vais rechercher le...
25:41Mais on est très gentil,
25:43vous êtes à Guérande,
25:43ce n'est pas énorme Guérande,
25:45donc vous venez nous voir
25:45et on sera ravis de vous accueillir.
25:47L'Éden Village,
25:48vous pouvez nous y retrouver
25:49dès 12h30
25:50et vous pourrez participer
25:51et commenter l'actualité.
25:53Ça, dès 12h30.
25:55Jean-Alphonse, à tout à l'heure.
25:56À tout à l'heure.
25:57On se retrouve dans un tout petit instant
25:59sur RTL,
25:59on va parler politique,
26:00journée décisive.
26:02Que doit dire Sébastien Lecornu
26:04pour éviter la censure.
26:05On en débat dans un instant.
26:07Amandine Bégaud.
26:08RTL midi,
26:09les auditeurs ont la parole.
26:1312h30, 14h.
26:15RTL midi,
26:16les auditeurs ont la parole.
26:17Avec Amandine Bégaud.
26:19Et c'est une journée
26:20très importante,
26:21décisive même sans doute
26:22pour le gouvernement Lecornu.
26:24Le Premier ministre
26:25doit prononcer tout à l'heure
26:28à 15h,
26:28dans une heure et demie maintenant,
26:30son discours de politique générale.
26:32Peut-il éviter
26:33la censure ?
26:34Le sujet a bien sûr
26:35été évoqué ce matin
26:36lors du Conseil des ministres.
26:38Conseil des ministres
26:40au cours duquel
26:41Emmanuel Macron
26:42a été très clair.
26:44Écoutez la porte-parole
26:45du gouvernement.
26:46Maud Bréjon.
26:47Le Président de la République
26:47a tenu à rappeler
26:49que c'était un moment
26:49particulier.
26:51Un moment qui nous oblige.
26:53Nos compatriotes
26:54sont divisés,
26:55fatigués du fracas.
26:57La période impose
26:58sobriété et exemplarité,
27:00de l'écoute
27:01et du respect.
27:02Ce sont ces mots.
27:03Le débat parlementaire
27:04doit commencer
27:05sur les textes budgétaires.
27:07Il a constaté
27:08que deux motions de censure
27:09ont été déposées,
27:11que donc certains
27:12ne veulent pas débattre
27:14et a rappelé
27:15que les motions de censure
27:17qui ont été déposées
27:18sont des motions
27:19de dissolution
27:20et doivent être vues
27:22comme telles.
27:23Les motions de censure
27:24sont des motions
27:25de dissolution.
27:26Voilà ce qu'a dit
27:26tout à l'heure
27:27Emmanuel Macron
27:28lors du premier conseil
27:29des ministres du gouvernement
27:31Lecornu.
27:32censure ou pas,
27:33qu'en pensez-vous ?
27:35Bonjour Gilles.
27:36Oui, bonjour.
27:37Vous nous appelez d'où ?
27:39Des Vosges.
27:39Des Vosges, très bien.
27:40Où est ça dans les Vosges ?
27:42Au Greux,
27:42c'est un petit village
27:43à côté de Dormi,
27:44La Pucelle,
27:44Pays natal de Jeanne d'Arc.
27:46Oh, pas mal.
27:47Oui, oui, c'est pas mal.
27:48Vous avez été maire
27:49de la commune, je crois ?
27:5025 ans.
27:51D'accord.
27:51Et vous avez arrêté
27:52parce que ?
27:54J'ai arrêté
27:55parce que je n'avais plus
27:56le temps de m'occuper
27:57de la commune.
27:59J'ai été chef d'entreprise
28:01toute ma vie
28:01et à un moment donné,
28:02je ne pouvais plus tout faire.
28:04Donc comme c'est comme ça,
28:04il faut choisir.
28:05Et on ne le dit pas assez souvent,
28:08mais effectivement,
28:08les maires,
28:09notamment des petites communes,
28:11c'est un sacré boulot
28:12parce que la plupart du temps,
28:13vous avez effectivement
28:14un autre métier à côté.
28:16Oui, alors par contre,
28:17je vous coupe une minute
28:18parce que justement,
28:19pour dire,
28:20parce qu'on parle
28:20du statut des élus.
28:21Moi, j'étais maire
28:22à 25 ans,
28:23on avait, je dis bien,
28:24ce sont des indemnités,
28:25c'est pour couvrir nos frais
28:26et rien d'autre.
28:27Donc aujourd'hui,
28:28dans les petites communes,
28:29honnêtement,
28:29le traitement qui est donné
28:30aux élus
28:31n'est pas mal du tout.
28:33Moi, j'ai redonné
28:33une grosse partie
28:34de mes indemnités
28:35à travers plein de choses.
28:36Je n'avais pas besoin de ça.
28:38Mais aujourd'hui,
28:39il ne faut quand même pas dire
28:40que l'élu, financièrement,
28:41est malheureux.
28:42Ce sont des indemnités
28:43et non un salaire.
28:44Vous vous touchez combien ?
28:45Vous vous souvenez, Gilles ?
28:46Oh, je ne sais plus
28:47du tout combien j'avais.
28:48Non, je ne sais plus.
28:50Pour ce qui nous intéresse,
28:52ce discours politique général
28:53et cette éventuelle censure,
28:55je rappelle que les motions
28:56de censure déposées
28:57par la France Insoumise
28:58et par le RN,
28:59elles seront débattues
29:00jeudi matin.
29:02Est-ce que vous y croyez
29:04à cette censure ?
29:05Qu'est-ce que vous en pensez ?
29:06Pas du tout.
29:07Alors là, je suis hyper convaincu
29:09que le Premier ministre
29:10ne sera pas censuré.
29:11Pourquoi ?
29:12Vous savez,
29:13le gros problème qu'on a,
29:14c'est la réforme des retraites.
29:15Qui était,
29:16il faut le reconnaître,
29:16nécessaire.
29:17Ça, je le dis bien.
29:18Mais devant ce qui se passe
29:19aujourd'hui,
29:20le Premier ministre
29:21et le gouvernement
29:21n'ont qu'une chose à faire,
29:23c'est suspendre la réforme.
29:24Écoutez, même l'annuler.
29:25Et puis,
29:26avec les élections présidentielles
29:27en 2027,
29:28ces gens-là
29:29nous proposeront
29:30autre chose.
29:30D'ici là,
29:31on aura encore
29:31un petit peu plus
29:32de complications financières.
29:33Mais c'est la seule chose
29:34à faire.
29:35Et puis,
29:36le 49-3.
29:37Ça, le 49-3,
29:37c'est une belle chose
29:38de ne pas l'utiliser.
29:40Et justement,
29:40je pense que ces gens-là
29:41aujourd'hui
29:42qui ont sorti
29:44des motions de censure,
29:45c'est tout simplement
29:46parce qu'ils ont peur.
29:47Il ne faut pas oublier
29:48qu'avec le 49-3
29:49qui n'aura plus lieu,
29:49c'est eux
29:50qui vont rédiger le budget.
29:52Je vous garantis
29:53qu'on va avoir
29:53des belles journées
29:54entre le Front National,
29:56les LFI,
29:57les écologistes
29:58et les communistes
29:59qui ne sont d'accord
29:59sur rien,
30:00si ce n'est de censurer.
30:02Je vous garantis
30:02qu'on a des beaux jours
30:03devant nous
30:03et là,
30:04ça ne sera ni le président
30:05de la République responsable
30:06ni le Premier ministre.
30:08Ça va être les députés.
30:09Bon,
30:09mais vous êtes donc confiant
30:10pour Sébastien Lecornu
30:11et vous pensez
30:12qu'il va annoncer
30:14la suspension
30:14de cette réforme des retraites ?
30:16Mais bien sûr,
30:16c'est une obligation
30:17de le faire.
30:18C'est une obligation,
30:19même si c'est une stupidité
30:20parce qu'en termes financiers,
30:21c'est une stupidité,
30:23mais c'est une obligation
30:24et tout.
30:24Une stupidité
30:25en termes financiers.
30:26Vous dites,
30:26j'ai un message
30:27au 64 900,
30:28vous pouvez nous envoyer
30:29des SMS aussi
30:30et je les reçois,
30:31d'un auditeur
30:32qui nous dit,
30:32effectivement,
30:32c'est bien de vouloir
30:33suspendre cette réforme
30:34des retraites,
30:34il faudrait quand même
30:35que les socialistes
30:35disent comment ils vont
30:36financer les retraites
30:37dans les années à venir.
30:39Vous vous dites,
30:39remettons ça à 2027.
30:41De toute façon,
30:41c'est une obligation
30:42de remettre à 2027.
30:43Si on veut apaiser
30:44le climat dans notre pays
30:45et puis avancer,
30:46surtout parce qu'il faut avancer,
30:47c'est une obligation
30:48de le faire.
30:49Bon,
30:49restez avec nous Gilles,
30:50on va donner la parole
30:51à Richard.
30:51Bonjour Richard.
30:52Oui,
30:53bonjour.
30:54Est-ce que vous êtes aussi,
30:55d'abord,
30:55vous nous appelez d'où,
30:56pardon ?
30:56J'appelle de Paris,
30:58Amélie Mozart.
30:58Très bien.
30:59Ah bon,
31:00pas très loin de chez moi.
31:03Dites-moi,
31:04vous êtes aussi optimiste
31:06que Gilles ou pas ?
31:07Pas du tout.
31:08Alors moi,
31:08je suis un petit peu,
31:10je le trouve totalement inconscient.
31:12J'ai regardé,
31:13toute la journée,
31:14on parle de budget,
31:15de budget de l'État
31:16et autres.
31:16Donc,
31:16le budget de l'État,
31:17en 2023-2024,
31:18c'était les recettes,
31:201 500 milliards,
31:21les dépenses,
31:221 670 milliards,
31:23moins 170 milliards,
31:25et la dette de la France,
31:273 400 milliards.
31:29Ça veut dire qu'aujourd'hui,
31:30même si on dit,
31:31on gèle les retraites,
31:33je ne sais pas comment
31:33ils vont financer.
31:35Moi,
31:35j'étais dans une entreprise
31:36où je présentais un budget,
31:38le PDG disait,
31:39attendez les gars,
31:39il y a un problème.
31:40Alors,
31:40il faut qu'on baisse,
31:41ou vous montez les recettes,
31:44ou vous baissez les dépenses.
31:45Donc,
31:45la première chose,
31:46c'est que tout l'an-di,
31:46on se réunitait
31:47pour trouver des économies,
31:48et puis finalement,
31:50un petit peu par-ci,
31:52un petit peu par-là,
31:53on disait,
31:53il faut réduire de 10%
31:54les dépenses.
31:56Il faut réduire de 10%
31:57les dépenses
31:57pour être à l'équilibre.
31:58Et vu que tout augmente
32:00chaque année
32:00de 3,
32:004,
32:015%,
32:01il faut pratiquement
32:02baisser de 15%
32:04les dépenses.
32:06Sinon,
32:06ce n'est pas possible.
32:07Comment ils vont financer ?
32:08On gèle la retraite,
32:09mais comment on va les financer ?
32:11Mais ce n'est pas possible.
32:12Il ne réfléchisse pas.
32:12Il ne réfléchisse pas.
32:14Ce n'est pas possible.
32:15Je suis tout à fait d'accord avec lui,
32:17c'est ce que je vous ai dit d'ailleurs.
32:18Mais ce qu'on veut,
32:19si on veut un climat social,
32:20si on veut autre chose,
32:21on est dans l'obligation de le faire ?
32:23Oui,
32:24mais si ça continue comme ça,
32:25le climat,
32:25excusez-moi,
32:26mais si ça continue comme ça,
32:28à un moment,
32:28on va être dans la rue,
32:29on va se taper dessus.
32:30Ce n'est pas possible.
32:31Ce n'est pas possible.
32:31Le climat est très très mauvais actuellement.
32:33Je suis tout à fait d'accord.
32:36On va faire monter l'exextrême
32:37parce que demain,
32:38vos élections,
32:38ça va être NFI contre le Front National.
32:40Alors là,
32:41c'est la Gagil,
32:42la Gagil,
32:43la Gagil.
32:43Je ne choisirai pas entre les deux.
32:45Je resterai chez moi.
32:46Moi,
32:47je ne vais plus voter depuis un certain temps
32:48parce que je n'ai plus confiance
32:49aux hommes politiques.
32:50Moi,
32:50je travaille depuis l'âge de 18 ans.
32:53J'ai très très bien gagné ma vie.
32:55Quand je gagnais,
32:56à la fin de ma carrière,
32:57je gagnais 250 000 euros.
32:59Quand je gagnais 100 euros,
33:02il m'a resté 40.
33:03Je suis un salarié.
33:04Il fallait qu'il m'en reste 35.
33:06Bien sûr.
33:07Depuis l'âge de 14 ans,
33:08j'ai travaillé.
33:09Je ne comptais pas mes heures.
33:10Je n'étais pas en burn-out.
33:12S'il fallait travailler le dimanche,
33:13je travaille le dimanche.
33:14Je n'étais pas là.
33:14Oh là là,
33:15mon Dieu,
33:15c'est que fatigant.
33:16On a beaucoup de voix commune.
33:17Il y avait un débat.
33:18Il y avait un jeune qui était là
33:19qui disait,
33:19vous vous rendez compte,
33:20j'ai 32 heures de cours non payées.
33:22Je ne peux pas aller travailler
33:23parce que c'est trop difficile.
33:25Juste Zille
33:26et on va marquer une toute petite pause.
33:27Gilles, répondez.
33:28Je disais que j'ai énormément
33:29de points en commun avec lui
33:30parce que moi,
33:31j'ai été toute ma vie
33:32chef d'entreprise.
33:32J'ai démarré à 23 ans
33:33et effectivement,
33:35on ne regardait pas
33:36nos heures de travail.
33:37J'ai fait toute ma carrière
33:38en étant arrêté
33:38une seule fois
33:39pendant un mois
33:40pour une côte cassée.
33:41Mais on aimait notre travail.
33:43Notre travail n'était pas une corvée.
33:44C'était un plaisir d'aller au travail
33:45et puis c'est vrai
33:46qu'on gagnait notre vie.
33:47Bon, censure,
33:48pas censure,
33:48on poursuit le débat
33:49dans un instant.
33:49A tout de suite sur RTL.
33:51Contactez-nous gratuitement
33:52via l'appli RTL
33:53ou au 30 de 10.
33:5450 centimes la minute.
33:57Jusqu'à 14 heures.
33:59Les auditeurs ont la parole.
34:01Amandine Bégaud sur RTL.
34:04J'aimerais que tous ensemble
34:05nous décidions
34:06à partir d'aujourd'hui
34:07de ne plus voter
34:08pour les députés
34:09qui voteront
34:10pour la motion de censure.
34:12Que le gouvernement
34:12soit bon ou pas bon,
34:13on n'en sait rien,
34:14on ne sait pas ce qu'il vaut
34:15puisqu'il n'a pas démarré.
34:16L'important,
34:17c'est qu'il y ait
34:17un gouvernement
34:18pour que les députés
34:19puissent normalement
34:20discuter ensemble
34:21d'un projet de budget.
34:22S'il n'y a pas de gouvernement,
34:23il n'y a pas de projet de budget.
34:24Ne plus voter,
34:26tiens,
34:26pour les députés
34:27qui voteront la censure.
34:28C'est ce que propose Pierre
34:30dans son message
34:31au 30 de 10.
34:33Bonjour Bruno.
34:35Oui, bonjour.
34:35Vous nous appelez d'où ?
34:37De Croville-la-Vieille.
34:38C'est où ?
34:40En Normandie.
34:40En Normandie.
34:41Très bien.
34:41Vous êtes retraité, je crois.
34:43Oui.
34:43Vous venez d'entendre
34:44la proposition de Pierre.
34:45Il dit
34:45qu'il ne faut plus voter
34:46pour les députés
34:47qui voteront la censure.
34:48Vous êtes d'accord avec ça ?
34:49Pourquoi pas.
34:51Si ça peut aider
34:53à enlever ces mots
34:56censure,
34:56parce qu'il y en a
34:57qui n'arrêtent pas
34:58de dire
34:58que Mme Borne
34:59a utilisé énormément
35:01le 49-3.
35:03Elle n'avait que ça
35:04dans la bouche.
35:05Mais eux,
35:05ils n'ont que le mot
35:06censure dans la bouche.
35:08Oui, ça vous agaisse.
35:10Ça m'énerve
35:11parce que
35:12la semaine dernière,
35:14quand M. Lecornu
35:16a démissionné
35:17la première fois,
35:18c'est parce qu'il y en avait
35:20qui ne voulaient pas
35:21d'un tel
35:22dans le gouvernement.
35:23Mais ils font quoi ?
35:25J'entends depuis ce matin,
35:28même depuis hier,
35:29des gens qui disent
35:30que c'est une cour de récréation.
35:33Mais effectivement,
35:33on se retrouve
35:34dans une cour de récréation
35:35à écouter des gens.
35:37des gens.
35:38Moi, je suis censure
35:39parce que je ne suis pas
35:40d'accord avec ça.
35:41Moi, je ne veux pas
35:42travailler avec lui.
35:42Je ne veux pas faire ceci.
35:44Je ne veux pas faire cela.
35:45Mais ils ont quel âge
35:47ces gens-là ?
35:49Bruno, restez avec nous.
35:50On va accueillir Gaël.
35:51Bonjour Gaël.
35:52Oui, bonjour.
35:53Vous nous appelez d'où ?
35:54Concarneau,
35:55Finistère, Bretagne.
35:56Dans le Finistère.
35:57Très bien.
35:57Il fait quel temps
35:58de faire un Concarneau ?
35:59Magnifique.
36:00Comme toujours en Bretagne.
36:01Toujours.
36:03Bon,
36:04cette censure du gouvernement,
36:06vous êtes pour,
36:07vous êtes contre ?
36:07Moi, je suis contre.
36:09Je rejoins un peu
36:09ce que les personnes
36:10ont dit avant.
36:11Il y a un moment,
36:11si on censure
36:13et qu'on passe aux législatives,
36:15ça va encore nous coûter
36:16plus de 200 millions d'euros.
36:17Donc, peut-être que la facture,
36:18elle est assez salée
36:19parce qu'en final,
36:20c'est les citoyens
36:21qui peignent.
36:22Et je ne suis pas sûr
36:22qu'une censure
36:23et un nouveau gouvernement
36:26changera les choses
36:27ou qu'une...
36:28Comment ?
36:29Repartir au niveau
36:31de l'Assemblée,
36:31ça changera les choses non plus.
36:32Donc, ce que vous leur dites,
36:33c'est travailler ensemble.
36:35Voilà, comme dit monsieur,
36:36il faudra siffler
36:36à la fin de la récré, quoi.
36:38Il y a un moment,
36:38il faut qu'ils se comportent
36:39en tant que responsables politiques
36:41et représentants du peuple.
36:43Et il faut arrêter de...
36:44Parce qu'on n'avance pas, là.
36:45À part mettre les entreprises
36:47dans des situations compliquées
36:48comme on vient de l'entendre avant,
36:50à part creuser la dette,
36:51rien n'avance.
36:52Et je crois que,
36:52malheureusement,
36:53la seule solution,
36:54comme disait l'auditeur d'avant,
36:56même si c'est une bêtise,
36:57c'est de suspendre
36:58la réforme des retraites
36:58parce que peut-être qu'avec ça,
37:00ils vont enfin discuter ensemble.
37:01Mais c'est aberrant, quoi.
37:02Nous, on explique à nos enfants
37:03qu'il faut écouter l'autre,
37:05qu'on est dans un pays
37:06où chacun a le droit
37:07de donner son avis.
37:09Ils ne sont même pas capables
37:09de s'entendre
37:10en tant que représentants de l'État.
37:11C'est pitoyable,
37:12l'image que l'on donne.
37:13Gaël, si demain,
37:14il y avait des élections législatives,
37:15s'il devait y avoir une dissolution,
37:17est-ce que vous iriez voter malgré tout ?
37:19À moi, toujours.
37:20Parce que j'estime,
37:21et c'est pour ça,
37:22il y a des personnes
37:22qui intervenaient avant
37:24qui ne veulent plus voter.
37:26Et moi, je vote
37:26parce que j'estime
37:27que tant que je vote,
37:28pour moi, le vote,
37:29c'est un droit,
37:30mais c'est aussi un devoir.
37:31C'est facile de critiquer
37:32quand on ne se mouille pas, quoi.
37:34Je dis, moi,
37:35j'essaie de prendre,
37:36comme dirait les enfants,
37:37le moins pire.
37:38Et puis, voilà, quoi.
37:39Mais parce que c'est...
37:40Oui, oui,
37:41pour moi,
37:41on devrait être obligé de voter.
37:43C'est un droit.
37:43J'ai fait plein de pays
37:44dans ma profession.
37:46Il ne faut pas oublier
37:46que c'est un droit qu'on a,
37:48mais c'est une chance absolue
37:49de pouvoir s'exprimer en France.
37:50Richard, juste d'un mot,
37:52Richard, tout à l'heure,
37:52vous nous disiez,
37:53moi, je ne vote plus.
37:54Alors, juste pour remondir
37:59elle était plutôt de gauche.
38:01Elle a été dans un gouvernement
38:02centraux-droite.
38:04Elle a passé 27 fois le 49.3
38:06censurée par la gauche.
38:08Ensuite, elle s'est représentée
38:09aux élections.
38:10Elle a été élue par la droite.
38:12Elle a été élue, aujourd'hui,
38:13députée par la droite,
38:14par les voix de la droite.
38:15Parce qu'ils ont fait
38:16fonds communs
38:17contre le Front National.
38:19Ça veut dire que là,
38:19les lecteurs...
38:20Moi, je suis lecteur de Mme Borne.
38:21Je ne me retrouve plus dans tout ça.
38:23Je ne me retrouve pas.
38:24Et en fait,
38:24vous êtes électeur de qui, Richard ?
38:26Après avoir mis le pays
38:27à fruissant,
38:28elle dit,
38:28« Oh, peut-être que ce n'était pas
38:29une bonne idée.
38:30On va le suspendre. »
38:31Mais c'est une aberration.
38:34C'est une aberration.
38:36Ça abîme la crédibilité
38:37des politiques.
38:38Oui, voilà.
38:38Après, on est obligé de dire
38:39dans des stops
38:40parce que si on a peur,
38:41on a peur parce que...
38:43Non, c'est un moment
38:44où il faut respecter les choses.
38:47Ce n'est pas possible.
38:48Ce n'est pas possible.
38:48Bon, discours de politique générale.
38:50Tout à l'heure,
38:51donc à 15h.
38:52Vous aurez un résumé complet.
38:54Toutes les réactions
38:55ce soir dans RTL Soir
38:57avec Anne-Sophie Lapix.
38:59Vous ne manquerez rien.
39:01Restez bien à l'écoute.
39:02C'est à partir de 18h
39:03et jusqu'à 20h tous les soirs.
39:05Nous, on est ensemble
39:05encore jusqu'à 14h
39:06et on va parler
39:07des incivilités,
39:08de l'agressivité
39:09même sur les routes,
39:11que ce soit au volant,
39:12à vélo ou en trottinette.
39:14Vous en avez forcément
39:16déjà fait l'expérience.
39:17On s'est à tout de suite
39:17au 3210.
39:18– Jusqu'à 14h,
39:21Amandine Bégaud
39:22vous donne la parole
39:23sur RTL.
39:25– Lasse.fr
39:26– Jusqu'à 14h,
39:29les auditeurs ont la parole.
39:31– Amandine Bégaud
39:32sur RTL.
39:33– Et à 13h53,
39:36on parle à présent
39:37de l'agressivité au volant
39:39et j'ai envie de dire
39:39sur nos routes.
39:41Un an après le décès
39:43d'un cycliste,
39:44un jeune cycliste
39:45qui s'était fait écraser
39:47par un automobiliste
39:48en plein Paris.
39:48La sécurité routière
39:49lance une grande campagne
39:51pour essayer
39:51de nous sensibiliser.
39:54Chacun,
39:54à un moment ou un autre,
39:56pouvons perdre nos nerfs.
39:58Est-ce que ça vous est
39:58déjà arrivé ?
39:59Quand ?
40:00Dans quelles circonstances ?
40:00On va en parler avec vous.
40:03Bonjour Hervé.
40:04– Bonjour.
40:05– Vous nous appelez d'où ?
40:07– De Pamier,
40:08l'Ariège.
40:09– Très bien.
40:10Et ça vous parle
40:11l'agressivité au volant ?
40:13– Agressivité.
40:14– Ah, Hervé,
40:15je vous ai perdu.
40:17Hervé ?
40:18Alors, on ne vous entend plus Hervé.
40:21Victor va essayer
40:22de vous rappeler tout de suite.
40:24On va à présent voir Edi.
40:26Bonjour Edi.
40:27– Oui, bonjour.
40:28– Alors vous,
40:28vous êtes moniteur d'auto-école.
40:30– Voilà, exactement.
40:31Je suis moniteur d'auto-école.
40:32Et donc, tout à l'heure,
40:33quand vous parliez d'incivilité,
40:34ben oui,
40:35nous en tant que moniteur
40:36d'auto-école,
40:38les incivilités,
40:39on en subit
40:39tous les jours.
40:40on en voit
40:42et on en subit.
40:43Alors après,
40:44la liste,
40:45je pourrais vous en faire une liste.
40:46– Mais alors, tiens,
40:47vous êtes où,
40:49installé où ?
40:50– Moi, je travaille
40:51au plus si très vite,
40:52dans le Val-de-Marne.
40:52– Et ça fait combien de temps
40:54que vous êtes moniteur d'auto-école ?
40:56– Moniteur d'auto-école,
40:57ça fait 14 ans.
40:58Ça va faire 14 ans
40:59que je suis moniteur d'auto-école.
40:59– Et vous avez vu
41:00les choses se dégrader ?
41:01– Oui, oui.
41:02Au début,
41:03c'était moins violent quand même.
41:05Les gens étaient plus compréhensibles,
41:09étaient plus patients.
41:11Dorénavant,
41:11il y a 11 heures de pointe,
41:14ça devient compliqué.
41:16– Mais vous avez des exemples
41:16en tête, Eddy ?
41:18– Ah, ben des exemples,
41:19je peux vous en citer tous les jours.
41:20Les gens qui nous suivent de près,
41:22vous voyez dans le rétroviseur
41:24qu'ils sont impatients,
41:25qu'ils lèvent les yeux au ciel.
41:29Il y a plein de choses.
41:30– Vous avez le sentiment
41:32qu'il y a des moments
41:32où ça pourrait basculer
41:33et en venir aux mains ?
41:35– Non, pas encore.
41:37Non, non.
41:37En tant que moniteur,
41:38non, moi,
41:39je n'ai pas eu le droit à ça.
41:40Mais par contre,
41:40oui, j'ai déjà vu des gens
41:41en venir aux mains autour de moi.
41:44Oui, oui, ça, oui.
41:44Entre-automévinistes, oui.
41:46Mais en fait,
41:46la violence qu'on subit,
41:49la violence,
41:49elle vient de la société,
41:50tout simplement.
41:51Il ne faut pas chercher plus loin.
41:53Dans la société de tous les jours,
41:55on ne cohabite plus ensemble,
41:56on ne se supporte plus.
41:58Eh ben, ça se répercute
42:00sur la conduite,
42:01tout simplement.
42:02– Bon, il dit rester avec nous,
42:03on a retrouvé Hervé.
42:05– Oui.
42:06– Hervé, racontez-nous,
42:08vous en avez encore fait le constat
42:10ce matin de cette agressivité au volant ?
42:12– Oui, quand vous avez
42:13une limitation de vitesse
42:14à 30 km heure,
42:16certains sont pressés,
42:18vous collent carrément
42:19sur votre pare-chauffe,
42:20c'est ce qui m'est arrivé.
42:20j'ai entendu bien sûr
42:23m'insulter
42:23de vieux,
42:25le fait que j'ai 70 ans,
42:27que je conduisais
42:27comme un vieux,
42:29voilà.
42:30Et de mécontentement,
42:32moi, j'ai ralenti du coup.
42:34Comme réponse,
42:35j'ai fait simplement
42:35un ralentissement
42:36à 20 km heure.
42:38Et il m'a doublé,
42:39il m'a fait une queue de poisson
42:40tout en m'insultant.
42:42Et quelques mètres plus loin,
42:44il a freiné brusquement.
42:46– Et il a freiné brusquement,
42:48mais c'était dangereux
42:49donc comme comportement.
42:50– C'est un comportement
42:52hyper dangereux.
42:54Les gens sont en colère.
42:56Ce qu'on rencontre aussi
42:57sur les villes
42:59ou les grandes routes,
43:01ce sont aussi les trottinettes
43:02qui roulent quelques fois
43:03à 80 km heure.
43:05J'en ai suivi une.
43:07Ils n'ont pas de casque.
43:09Ils ne respectent
43:10aucune réglementation.
43:12Ils ne savent même pas
43:12ce que c'est
43:13du code de la route.
43:14Et si malheureusement,
43:15on touche une trottinette,
43:16c'est que ça a été le cas
43:18d'un de mes amis,
43:19le permis saute.
43:21– Et vous,
43:22ça vous est déjà arrivé
43:23d'être un peu agressif
43:24au volant ?
43:26– Non, non, non.
43:27– Jamais ?
43:28– Moi, je suis quelqu'un
43:29de calme.
43:30Ça veut dire que
43:31je n'aime pas les conflits.
43:34Donc, ça fait,
43:36disons,
43:37des décennies et des décennies
43:38que je n'arrive pas
43:39à me mettre en colère.
43:40Mais je suis vraiment
43:43stupéfait
43:45du comportement.
43:49Les gens,
43:49s'ils sont stressés,
43:50ils n'ont qu'à prendre
43:50le transport en commun.
43:53Quand on prend le volant,
43:54il faut avoir le temps.
43:56– Bon, Hervé,
43:56restez avec nous.
43:57On va accueillir Carole.
43:57Bonjour, Carole.
43:58– Bonjour.
44:00Excusez-moi pour ma voix.
44:01Je suis un petit peu malade.
44:01– Mais ne vous inquiétez pas.
44:02Il n'y a pas de problème.
44:03Ça ne s'entend pas.
44:04– Merci.
44:04– Vous nous appelez de Lyon ?
44:06– Oui.
44:07– Bon, et alors,
44:07l'agressivité au volant,
44:09vous le constatez, vous aussi ?
44:10– Oui.
44:10Oh là, tous les jours.
44:11– Racontez-moi.
44:13– Parce qu'en fait,
44:14il y a pas mal de zones
44:15à 30 km heure.
44:18Et moi, je roule à 30.
44:20Et je me fais claxonner,
44:22je me fais doubler.
44:24Voilà.
44:24Donc, dans des endroits dangereux.
44:28Donc, moi, maintenant,
44:29j'ai ravalé ma colère
44:30parce que j'en avais un peu.
44:31Mais l'agressivité,
44:33ça ne sert à rien.
44:33Je suis bien d'accord.
44:35Et moi, j'ai envie de dire aux gens,
44:36mais rien ne sert de courir.
44:38Il faut partir à point.
44:39– Eh bien, voilà.
44:40C'est bien dit.
44:40Vous avez raison.
44:41Mais il y a déjà des moments
44:43où vous vous êtes fait peur, presque ?
44:45– Ah oui, oui.
44:46Parce qu'il y a des gens
44:46qui doublent
44:47où on ne voit rien, quoi.
44:48En plein virage, quoi.
44:50Donc, c'est même à nous
44:52d'anticiper la bêtise
44:54qu'ils vont faire, quoi.
44:54Si on veut être en vie.
44:56Donc, voilà.
44:57Non, mais c'est de pire en pire.
44:59– Bon, ben, merci beaucoup,
45:00Carole,
45:00pour votre témoignage.
45:03Si vous nous écoutez
45:04en voiture,
45:05prudence,
45:06effectivement.
45:06Rien ne sert de courir.
45:08Il faut partir à point,
45:09disait Carole à l'instant.
45:12Voilà, vous n'énervez pas.
45:13Tout va bien se passer.
45:14Vous écoutez RTL.
45:15Bon, ben, ça fait passer
45:16un bon moment.
45:18Je vous rappelle
45:19que toute l'équipe d'RTL midi,
45:20les auditeurs ont la parole,
45:21sera demain
45:22en direct de Guérande.
45:24Alors, si vous n'êtes pas à Guérande,
45:25vous pouvez bien sûr nous appeler,
45:26toujours au 3210.
45:27Mais si vous êtes à Guérande
45:28ou dans la région,
45:29venez nous voir
45:30en chair et en os.
45:31Rendez-vous
45:31à l'Eden Village
45:33à partir de midi et demi.
45:36Jean-Alphonse Richard
45:37et l'heure du crime.
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