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  • il y a 17 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 15 octobre 2025.

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00:00Amandine Bégaud, RTL Midi, les auditeurs ont la parole en direct de Guérande.
00:05Eh oui, on est en direct de Guérande au lendemain du discours de politique générale de Sébastien Lecornu
00:10et à la veille d'une possible censure, on a choisi d'aller à la rencontre des Français au plus près de vous.
00:16Vous avez bien sûr la parole, on va revenir à la fois sur ce discours de politique générale,
00:21sur l'abandon de la réforme des retraites.
00:23Sébastien Lecornu a-t-il eu raison de céder aux socialistes ?
00:27On en débat dans un instant, vous nous appelez au 30 de 10.
00:30On évoquera aussi bien sûr ce budget, ce projet de budget en tout cas.
00:3514 milliards d'euros de nouveaux prélèvements supplémentaires dit ce matin sur RTL.
00:39Roland Lescure, le ministre de l'économie, parmi ses pistes d'économie,
00:43une hausse des taxes sur les biocarburants, ça vous fait beaucoup réagir.
00:46Et puis aussi des médicaments et des soins moins bien remboursés.
00:51On va évoquer tout cela dans un instant.
00:53Avant cela, petit détour par Paris avec vous, Anthony Kazmarek.
00:56Avec la météo, on a compris aujourd'hui le programme, ça va continuer demain ?
01:01Ça va continuer demain, même chose demain, quasiment du copier-coller sur ma carte.
01:05A savoir, au lever du jour, de la grisaille, des brumes et des brouillards,
01:10quasiment partout sur la moitié nord, le centre, l'Auvergne-Rhône-Alpes,
01:13les plaines du sud-ouest, y compris localement près de la Méditerranée.
01:17Et puis au fil des heures, ça se dissipe plus ou moins.
01:19Et à nouveau, comme aujourd'hui, c'est sur les Hauts-de-France, l'Île-de-France, la Normandie et le Grand Est que le ciel devrait rester gris une grande partie de la journée.
01:28Ça veut dire que partout ailleurs, on retrouvera le soleil dans l'après-midi.
01:32Il y aura à nouveau quelques averses sur les Pyrénées, les Alpes, la Provence et encore quelques orages en Corse.
01:37Les températures vont baisser un peu demain au réveil.
01:41On sera parfois en dessous de 5 degrés entre le centre et le nord-est.
01:4411 à Paris et déjà 16 degrés à Nice.
01:46Et puis dans l'après-midi, comme aujourd'hui, entre 14 et 19 sur la moitié nord, 19 à 24 sur la moitié sud.
01:53Ça ira de mieux en mieux jusqu'à samedi.
01:55Il y aura de moins en moins de grisailles.
01:57Deux belles journées donc, vendredi et samedi.
01:59Et puis dimanche, on accueillera la pluie dans la moitié ouest.
02:02Merci beaucoup Anthony.
02:03Aujourd'hui, je m'assurge de ce rétro-pédalage sur la réforme des retraites.
02:14Alors d'accord, ça va profiter à 3,5 millions de Français.
02:16Mais ça va nous coûter 2,6 millions pour juste un rétro-pédalage, pour faire plaisir aux partis socialistes, pour éviter une censure.
02:22Je pense qu'à un moment donné, si on continue comme ça à toujours faire deux pas en avant, trois pas en arrière, on ne va jamais s'en sortir.
02:28Moi, j'ai 30 ans.
02:29Je pense qu'aujourd'hui, mieux que commencer partie une retraite, j'en aurai jamais.
02:31Parce que personne, quel que soit leur parti politique, n'est prêt à faire de concessions.
02:35Et ça, c'est inacceptable.
02:36Et voilà pour le message d'Agathe sur le répondeur au 3210.
02:41Je rappelle que vous pouvez aussi réagir via l'application RTL.
02:43Vous cliquez sur l'onglet « Réagir ».
02:45On est en direct ici, à Guérande, avec à la fois autour de la table des élus de terrain, le maire horizon de Guérande, Nicolas Criot, le maire LR de La Baule, Franck Louvrier.
02:56Nous a rejoint Claude Guénaud.
02:57Bonjour.
02:58Vous êtes l'un des plus, le plus gros employeur même de Guérande avec le centre Leclerc.
03:03Et je vais vous donner la parole dans un instant.
03:05Et puis des auditeurs aussi qui sont avec nous.
03:07Et ce n'est pas parce que vous n'êtes pas à Guérande qu'on ne va pas vous donner la parole.
03:10On est avec Philippe. Bonjour Philippe.
03:13Bonjour Amandine Bégaud. Bonjour à tout le monde. Bienvenue dans notre superbe région.
03:16Vous êtes chef d'entreprise à Nantes, vous ?
03:19Absolument.
03:20Une PME dans le domaine de l'informatique.
03:24Est-ce que vous avez été convaincu d'abord hier par Sébastien Lecornu ?
03:27Convaincu ? J'ai écouté son discours de politique générale.
03:30Il a été court, lui, par contre.
03:32Convaincu. Il est dans une situation très difficile.
03:35Je trouve l'homme très intéressant. Je le connaissais franchement pas beaucoup.
03:37Et je le trouve très intéressant.
03:39Maintenant, le fait de suspendre la réforme de la retraite, c'est le gros sujet.
03:43Je trouve ça aberrant.
03:44Et encore plus aberrant, on en parlera peut-être à l'occasion.
03:47Mais l'attitude des LR qui...
03:48Alors on va y revenir sur l'attitude des Républicains dans un instant.
03:51Mais d'abord, la suspension...
03:52Il faut savoir qu'aujourd'hui, beaucoup de chefs d'entreprise disent que la situation est très très difficile.
03:58Il y en a peu qui disent oui, tout va bien.
03:59C'est vraiment très très compliqué.
04:00Et quand on voit ce spectacle qui dure depuis, j'allais dire, peut-être même plus d'une année,
04:06voire un peu, ça devient n'importe quoi.
04:09Enfin, la retraite, c'est bon.
04:10Moi, je suis...
04:11Vous en avez parlé tout à l'heure pendant le journal, je suis de 65.
04:13Je suis concerné.
04:14Je pourrais dire, super, je vais gagner.
04:15Mais qu'est-ce que c'est que trois mois dans une vie aujourd'hui ?
04:17Enfin, moi, je ne comprends pas.
04:19Et en plus, juste dernière chose, on est à Nantes.
04:21Nantes, les manifestations, il y a eu la Z de Notre-Dame-des-Landes.
04:24Il y a encore quand même des traces.
04:26À chaque manif, il y avait de la casse.
04:28Et tout ça, pourquoi ?
04:28Pour suspendre la réforme un an ou un peu plus après ?
04:31Enfin, pour moi, c'est une importante...
04:33Philippe, vous évoquez l'instabilité politique qui a des conséquences sur l'économie.
04:39Et ça fait plusieurs semaines que sur RTL, on évoque ça,
04:41qu'on entend des chefs d'entreprise, de petites ou moyennes entreprises,
04:44qui nous disent stop, ça suffit, il faut qu'ils se mettent d'accord.
04:47Là, ils ont trouvé un accord.
04:48Ça va peut-être permettre un peu de stabilité.
04:50Oui, mais un accord sur quoi ?
04:52Sur des déficits supplémentaires ?
04:53Pour moi, ce n'est pas un accord.
04:55Et cet accord, est-ce qu'il va tenir ?
04:57J'espère franchement que non.
04:59Ça veut dire que dans ce cas-là, on ne pourra plus dire...
05:02Pendant la forme de retraite, et je parle des LR et d'autres parties,
05:04qui ont dit que c'est fondamental, il faut faire cette retraite,
05:07sinon la France est foutue, etc.
05:08Il faut faire cette réforme, pardon.
05:10Et total, on l'abandonne en cours de route.
05:12Enfin, on ne va plus croire personne.
05:15Enfin, il y a des sonores qui ressortent, notamment M. Wauquiez,
05:18qui n'avaient pas de mots assez durs pour dire
05:20« Cette réforme, il faut la faire absolument, on ne peut pas faire autrement. »
05:23Et là, total, maintenant, il va dire que non, il faut finalement s'assoir dessus
05:26et puis on va attendre ce qui se passe en 2027.
05:27C'est du n'importe quoi.
05:29On s'assoit dessus sur la parole politique.
05:31Absolument.
05:32Et M. l'ouvrier le disait, on s'étonne après qu'il y ait de l'abstention.
05:35Enfin non, il ne faut pas s'étonner.
05:36Et on va parler de ce qui se passe aux Républicains dans un instant.
05:38Et on a beaucoup d'électeurs républicains qui sont très remontés.
05:41Vous, notamment Philippe.
05:43On va d'abord accueillir Christine.
05:44Bonjour, Christine.
05:46Bonjour, Amandine.
05:47Vous nous appelez d'où, Christine ?
05:48J'appelle de Damgan.
05:51De, pardon.
05:52De Damgan.
05:53Je suis juste à côté de Guérante, en fait.
05:54Pas très loin.
05:55Ah, vous n'êtes pas très loin.
05:56Vous auriez pu venir nous voir à Léden Village, alors.
05:58Effectivement.
05:59On est installé au soleil et on est super bien.
06:01Bon, l'abandon de, en tout cas, la suspension de cette réforme des retraites, vous en pensez quoi ?
06:06Moi, je ne suis pas d'accord.
06:07Ce n'est pas une solution, là, de céder comme ça.
06:09Parce qu'en fait, on a l'impression d'être pénalisé doublement.
06:12Enfin, moi, pour mon cas, je suis de 63.
06:15Je suis partie en carrière longue.
06:17Donc, je suis partie depuis le 1er janvier.
06:20Je suis officiellement à la retraite.
06:24Mais j'ai vidé mon CET pour partir à la date prévue.
06:29Donc, en fait, j'ai été pénalisé.
06:30Parce que cet argent, je l'aurais touché en partant, dans mon solde de tout compte.
06:36Et aujourd'hui, je l'ai pris en journée, on va dire.
06:39Bon, c'était un choix.
06:40Mais vous avez le sentiment, Christine, de vous être faite avoir, si j'ose dire ?
06:44Ou c'est globalement que ça vous agace ?
06:46Globalement, ça m'agace parce qu'on revient en arrière.
06:48On sait qu'on manque d'argent en France.
06:50Donc, aujourd'hui, ce n'est pas la solution.
06:53Pour gagner quoi ?
06:53C'est que les années 64 qui vont gagner, si j'ai bien compris.
06:5765, même, ils seront pénalisés aussi.
06:59Parce que ça, on va revenir là-dessus.
07:00On ne peut pas.
07:01On ne peut pas.
07:01Ce n'est pas possible.
07:03On sait aujourd'hui que la France est en décès, qu'on creuse le déficit.
07:06Alors, on ne peut pas continuer de cette façon.
07:08Ce n'est pas possible.
07:08Et en plus, on va avoir toute la suite derrière, dans le budget, avec la suppression de l'abattement
07:16de 10 %, le gel du barème des impôts.
07:18Enfin, on va être encore pénalisé une fois de plus.
07:21Nous, enfin, moi, personnellement, j'ai l'impression d'être pénalisé.
07:24Et bien d'autres.
07:24Je parle un peu pour tout le monde aussi.
07:27Christine, restez avec nous.
07:28On est en ligne avec Sandrine Jossot.
07:30Bonjour.
07:30Bonjour, Amandine Bégaud.
07:32Bonjour à tous.
07:33Vous êtes la députée moderne de la 7e circonscription de Loire-Atlantique, à laquelle appartient Guérande.
07:38Vous n'êtes pas avec nous parce que, bien sûr, vous êtes à l'Assemblée.
07:43Je ne sais pas si vous avez entendu les réactions des uns et des autres depuis le début de cette émission.
07:47Mais depuis midi 30, on a beaucoup, beaucoup d'auditeurs, de gens aussi qu'on a rencontrés ce matin à Guérande,
07:53qui nous disent, bon, ben voilà, à quoi bon, à quoi sert la parole politique quand on voit que ceux pour qui on a voté,
07:58aujourd'hui, s'assoient sur leurs engagements, tout ça peut-être pour garder leur poste.
08:04Qu'est-ce que vous avez envie de leur répondre ?
08:07Alors, ce qui est très intéressant dans les prises de parole, que ce soit de Philippe Denant, de Christine, de Dame Gans,
08:15c'était de bien entendre que, quelque part, on sent qu'ils en ont marre aussi de toutes ces chamailleries.
08:23Ça, c'est quand même à noter.
08:26Je crois que le discours d'hier a été un discours pour vraiment renouer le dialogue.
08:33Et peut-être qu'il faut aussi préciser et clarifier les choses.
08:37Les Français, ils veulent de la stabilité.
08:40Les Français ont envie que ce soit les entreprises, les ménages.
08:45Ils ont envie aussi que les choses se passent le mieux pour eux.
08:50Et je crois qu'il faut libérer ces énergies-là.
08:54Et il faut aussi préciser qu'on parle d'une suspension, ce n'est pas un renoncement.
09:02Mais vos électeurs, par exemple, Sandrine Jossot, ils se disent, nous, on n'a pas voté pour ça.
09:05Que ce soit à Pontchâteau, Herbignac, Guérande, ils me disent tous qu'ils en ont marre, qu'ils veulent de la stabilité.
09:14Ça, c'est quand même ce qui revient le plus souvent possible.
09:19Et qu'il faut, à tout prix, qu'on arrive à faire des compromis.
09:23Je crois que là, on est vraiment en chemin pour le faire.
09:26Après, ce qu'on peut se dire, c'est que cette suspension de la réforme, elle va aussi nous permettre peut-être d'être, on va dire, plus pertinent sur certains sujets.
09:38Je pense vraiment aux femmes.
09:40Ça m'a beaucoup touchée, ce que m'a dit Christine Damgan.
09:43Je crois que pour, notamment, beaucoup de femmes, le sujet de la retraite n'est pas du tout assez, on va dire, pris au sérieux par plusieurs gouvernements.
09:57Il faut vraiment qu'on se remette tous autour de la table.
10:01Et ça, c'est indispensable.
10:02On va enfin pouvoir le faire.
10:05Et ça, c'est quand même une bonne chose.
10:07On peut s'en satisfaire.
10:08Il faut aller plus loin.
10:08Christine, vous êtes toujours en ligne avec nous.
10:10Quand vous en tentez, la députée Sandrine Jossot, qu'est-ce que vous avez envie de répondre ?
10:16On va se mettre autour de la table.
10:17Mais à quel moment ?
10:18Voilà la question.
10:19Parce que ça sera dans deux ans, dans combien de temps ?
10:22En attendant, la stabilité, ça, je suis d'accord, il en faut.
10:24Et puis, aujourd'hui, on est ridicule.
10:27Enfin, on paraît ridicule vis-à-vis des pays de l'Europe.
10:31Quand on voit un petit peu ce qui se passe, on n'a presque même pas voté un budget.
10:36C'est grave, quoi.
10:37Ça craint.
10:37Bon, merci beaucoup Sandrine Jossot d'avoir été en direct avec nous.
10:42Christine, vous restez avec nous.
10:43On va poursuivre le débat dans un instant, toujours en direct de Guérande.
10:47A tout de suite sur RTL.
10:49RTL Midi, les auditeurs ont la parole en direct de Guérande.
10:56RTL Midi, les auditeurs ont la parole en direct de Guérande.
11:00Amandine Bégaud.
11:01Oui, bonjour.
11:02Je voulais réagir sur l'annonce de la suspension de la réforme des retraites.
11:05Personnellement, je suis née en 1965, je risque d'en bénéficier.
11:08J'avoue que je ne suis pas mécontente parce que dans mon poste d'emploi, c'est un peu compliqué en fin de carrière.
11:13Je suis éducatrice sportive pour les enfants des écoles primaires.
11:15Je travaille pour une collectivité locale où on fait quand même beaucoup d'heures.
11:18Donc, arriver en fin de compte, c'est quand même difficile.
11:20Moi, je me voyais quand même difficilement arriver jusqu'à 64 ans.
11:23La réaction de Béatrice après la suspension de cette réforme des retraites.
11:30Je pense que la voix qu'on a entendue, je vais tout vous dire, je crois que c'est Damien qui est en régie à Paris
11:35et qui vous demande, vous ici à Guérande, effectivement, d'applaudir.
11:39Merci le public.
11:40Voilà, Damien dit merci.
11:42On est en direct de Guérande au lendemain du discours de politique générale de Sébastien Lecornu
11:49et à la veille d'une possible censure de ce gouvernement,
11:52même si, pour l'instant, a priori, cette censure est écartée.
11:56Mais méfions-nous, Franck Louvrier, le maire de La Baule qui est avec nous.
12:02On continue à débattre de cette suspension de la réforme des retraites
12:07et on va faire ça avec vous, Gilles.
12:08Vous êtes ici avec nous à Guérande.
12:10Bonjour.
12:10Vous venez de la région ?
12:13Oui, j'habite sur la Roche-Bernard.
12:15Très bien. Et vous travaillez ?
12:17Je travaille, je suis consultant en formation.
12:19Bon, cette suspension de la réforme des retraites, vous en pensez quoi ?
12:23C'est un bel accord pour sauver des hommes politiques qui cherchent à garder leur siège.
12:28Donc plein d'ironie, vous n'approuvez pas, on est d'accord ?
12:30Absolument pas.
12:31Mais vous pensez vraiment que c'est ça ? C'est pour sauver leur siège ?
12:34Malheureusement, oui. Je suis assez certain que ce soit ça, oui.
12:37On ne peut être que d'accord avec M. Louvrier quand il dit qu'il y a un décalage énorme entre les gens du terrain et que ce soit les hommes politiques ou les chefs d'entreprise.
12:46Et ce qui se passe à Paris, c'est un fossé qui se creuse de jour en jour.
12:51C'est assez affligeant le spectacle auquel on assiste aujourd'hui.
12:55Un mot qui est revenu très souvent, j'écoute beaucoup RTL, c'est cours de récréation.
12:59Et c'est pour les chefs d'entreprise que je côtoie tous les jours, un crève-cœur, parce qu'eux doivent vivre au quotidien avec des décisions dont ils ne sont pas responsables, mais dont ils sont comptables.
13:13Vous restez avec nous, Gilles. Vous parliez des chefs d'entreprise. Claude Guénaud est avec nous. Bonjour.
13:18Vous êtes le plus gros employeur de Guérande avec le centre Leclerc.
13:22C'est-à-dire également combien de salariés dans votre entreprise ?
13:24Alors nous, en tout, disons qu'on a différentes activités qui totalisent 250 personnes, mais qui sont au départ historiquement dans la construction.
13:33Votre père était maçon.
13:34Voilà, notre père était maçon. Nous avons une entreprise familiale. Je suis moi-même la deuxième génération avec mon frère et ma sœur.
13:40Et aujourd'hui, nos enfants, les quatre cousins, sont déjà au guide de l'entreprise et avons développé différents métiers.
13:51Ça va de la construction ?
13:52Alors ça va, bien sûr, de la construction, de la maison individuelle, du gros œuvre, de la promotion immobilière qui nous a permis également de nous développer à un moment important et d'être toujours là.
14:03Et également un développement dans l'hôtellerie avec aujourd'hui cinq établissements, deux spas, une centaine de collaboratrices.
14:13Je vais dire collaboratrices parce que 90% ce sont des collaboratrices.
14:17Vous entendez ce que disent chacun de nos auditeurs, à la fois ici à Guéran, mais ceux aussi qui nous écoutent et qui nous appellent au 30 de 10.
14:25Vous approuvez, vous, cette suspension de la réforme des retraites ?
14:27Alors, non, je pense qu'en effet, on est en train de reculer de nouveau.
14:31En fait, ça va permettre peut-être un climat plus posé jusqu'aux prochaines élections, mais on n'avance pas.
14:39Ça ne vous donne pas, vous, entreprise, un peu de stabilité ?
14:43Ah ben non, je ne pense pas au niveau de nos entreprises. Déjà, nous, on vit une autre difficulté.
14:51C'est toutes les lourdeurs administratives qui paralysent les entreprises, qui retardent les délais, qui empêchent les démarrages.
15:01Voilà. Donc non, ça n'arrange rien du tout.
15:03Bon, je voudrais qu'on entende aussi les auditeurs qui ne sont pas ici avec nous à Guéran de Pascal, par exemple. Bonjour.
15:10Oui, bonjour.
15:11Vous nous appelez d'où ?
15:13Bonjour, Amandine. Oui, je vous appelle d'un arpajon.
15:16Bon, vous, la suspension de cette réforme des retraites, bonne idée, pas bonne idée ?
15:21Pas bonne idée. En fait, c'est moins ce problème-là que ce que je trouve dans cette suspension, dans ce totem qu'on a fait à la gauche.
15:31Ce totem qui est un peu l'arbre qui cache la forêt, de plein de taxes rajoutées derrière et qui vont imputer énormément les retraités, notamment le retrait de la réduction de 10% sur la déclaration d'impôt,
15:46qui fait que, ok, c'est très bien de vouloir partir peut-être plus tôt à la retraite.
15:50Et derrière, c'est pour nous enlever du pouvoir d'achat encore, pour énormément de retraités.
15:56Et je trouve ça, je ne comprends pas cette vision où on parle essentiellement de la réforme de la retraite.
16:04Et derrière, qu'est-ce qui attend les retraités ?
16:06Ce qui est important, derrière, une fois qu'on est en retraite, c'est d'essayer de garder un minimum de pouvoir d'achat.
16:13Et au final, qu'est-ce qui va se passer les prochaines ?
16:15On va se retrouver avec les 10% enlevés, avec une vraie vérité de retraités qui vont se payer des impôts pas possibles encore à payer.
16:22On en paye déjà énormément.
16:23Moi, je suis totalement remonté contre tout ça.
16:26La vision de cette réforme des retraites qui cache beaucoup de choses derrière et qui vont faire du mal aux retraités derrière, malgré tout.
16:34Pascal, restez avec nous. Je voudrais aussi qu'on entende Agathe.
16:38Et vous allez comprendre pourquoi. Agathe, bonjour.
16:40Bonjour.
16:41Je vous donne la parole, Agathe. Vous êtes toute jeune. Vous avez moins de 30 ans.
16:45J'ai 30 ans cette année. Donc, je fais partie des jeunes actifs.
16:49Et alors, la suspension de cette réforme des retraites, vous trouvez ça bien ou pas bien ?
16:53Ça me met vraiment en colère.
16:55En fait, dans mes souvenirs, déjà, on avait abordé un peu le sujet avec Nicolas Sarkozy.
17:00Et en fait, on savait de base que c'était inéluctable, qu'on allait devoir réformer cette retraite.
17:05On va dans un système qui ne peut plus fonctionner tel qu'il est fait.
17:09La décision a été prise non sans peine, parce que des manifestations, on en a eu beaucoup.
17:15On en a eu même encore récemment.
17:17Et là, on fait un rétro-pédalage pour 66 personnes qui...
17:21Bon, pardon, mais qui... C'est un peu du chantage, quoi.
17:2466 députés socialistes, c'est ça ? C'est eux que vous visez quand vous dites 66 personnes ?
17:28Ah oui, c'est ça. C'est 66 députés socialistes qui ne sont en l'occurrence pas du tout représentatifs du pays aujourd'hui.
17:36Et qui prennent des décisions qui ne sont clairement pas pour les Français.
17:40Je comprends tout à fait les retraités avec leurs préoccupations.
17:43Tout ça, je l'entends.
17:44Mais moi, aujourd'hui, si on ne fait rien pour cette réforme, qu'est-ce qui va se passer dans 10 ans ? Dans 20 ans ?
17:50Là, aujourd'hui, réformer... Enfin, faire une suspension jusqu'en 2027, parce que du coup, elle n'est pas supprimée, cette réforme.
17:56C'est 400 millions en 2026 qui vont être dépensés alors qu'on nous demande de faire des économies, alors qu'on va encore augmenter des impôts.
18:04Et c'est 1,8 milliard que ça nous aura coûté en 2026.
18:08Tout ça pour quoi ?
18:09Ça pour rien du tout, quoi.
18:11À 30 ans, vous y pensez, vous, à la retraite, Aguette ?
18:14Ah bah écoutez, moi, de mon côté, je mets de l'argent de côté, tous les mois, depuis que j'ai 24 ans.
18:19Parce que, à mon sens, à moi, vu comment on est parti aujourd'hui, une retraite, je n'aurai pas.
18:24Restez avec nous, Agathe.
18:25Franck Louvrier, Nicolas Criot, je suis encore plus stupéfaite que d'habitude, j'allais dire, que lors des autres émissions sur ce décalage
18:33qui est entre ce que nous disent tous les auditeurs et ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale.
18:39Franck Louvrier, vous faites remonter tout ça à Paris ?
18:43Oui, bien sûr que je fais remonter tout ça à Paris.
18:44Le vrai sujet, c'est que je pense qu'on a une organisation aujourd'hui dans notre pays qui n'est pas du tout adaptée à un fonctionnement classique.
18:51Nous avons des députés qui sont déconnectés de la réalité.
18:54On le voit, la seule intervention contre la suspension, c'est la députée.
18:59Donc, ça démontre bien qu'il y a une déconnexion.
19:01Je pense qu'il faut qu'on aille plus loin dans notre organisation territoriale.
19:04Il faut qu'on ait vraiment une république fédérale à la française.
19:07Alors, ça, c'est un peu ce qu'a dit Sébastien Lecornu hier.
19:10Oui, c'est ce qu'a dit aussi Jean-Louis Borloo.
19:12Je pense qu'il faut qu'on déconcentre beaucoup plus et que nous, on gère beaucoup plus de sujets parce qu'on est au plus près de la population.
19:17Par exemple, on parle de l'enjeu de santé qui est un enjeu majeur.
19:20Je suis désolé, l'enjeu de santé devrait être géré au plus près, pas de Paris.
19:24Il devrait être géré par les régions.
19:25On gère bien des collèges ou des lycées pour les régions et des collèges pour les départements.
19:31Donc, voilà, je pense qu'il faut qu'on déconcentre tout ça pour justement qu'on soit au plus près de la volonté de nos concitoyens.
19:36Mais quand vous leur dites, je ne sais pas, depuis hier soir, j'imagine que vous avez passé des coups de fil.
19:40Et quand vous leur dites, ici, ça provoque un tollé, ils sont étonnés ?
19:46Non, parce qu'ils sont dans un scénacle qui fait qu'ils se renforcent en se disant que ça y est, ils ont sauvé leur siège.
19:54Ce qui est hallucinant parce que la suspension, c'est quoi ? C'est la double peine.
19:58C'est à la fois, on ne réforme pas et on se soumet à la gauche.
20:02Donc, moi qui suis de droite, je ne comprends pas ça.
20:04Et donc, on a vraiment un enjeu majeur qui est un enjeu de rapprocher les décisions de nos concitoyens.
20:11Vous savez, on est maire tous les deux avec Nicolas.
20:13On gère les budgets en équilibre, contrairement à l'État.
20:16Nous, à chaque fin d'année, ça doit être autant de dépenses que de recettes.
20:20Alors que l'État, ce n'est pas le sujet.
20:21Ils sont à 3 300 milliards de dettes.
20:23Donc, là aussi, on n'a pas de leçon à recevoir de l'État.
20:25Et qu'à un moment donné, c'est à nous de prendre plus de responsabilités
20:28pour pouvoir justement gérer au mieux, parce qu'on sait gérer.
20:30– Philippe, qui est chef d'entreprise à Nantes et qui est avec nous, allez-y.
20:34– Quand j'entends M. l'ouvrier, je me dis que ce n'est pas la réforme des retraites
20:36qu'il faut abroger, c'est la réforme du non-cumul des mandats,
20:39des retours aux députés-mères.
20:40– Bon, écoutez, ça, j'en sais rien, moi, je ne souhaite pas augmenter le temps de mon âge-là.
20:47– Non, non, mais c'est ça qu'il faut.
20:48– Un point essentiel, mais il faut rappeler qu'il y a eu des élections législatives
20:53qui se sont passées.
20:55On a élu notre député de la circonscription.
20:58Ce qu'on souhaite, nous aussi, c'est que les remontées du terrain se fassent
21:02et que nous soyons entendus.
21:03on exprime de plusieurs manières, parce qu'on l'a évoqué,
21:06c'est nous qui sommes localement apportés d'échanges avec les citoyens
21:11et que globalement, l'analyse qu'on en fait, c'est que,
21:14alors j'entends, il faut trouver des compromis.
21:16Compromis, certes, mais compromis ne signifie pas renoncement.
21:19– Et vous avez l'impression qu'on est dans la compromission, là ?
21:21– Oui, mais on est dans la compromission, mais dans le désintérêt de la France,
21:25c'est avant tout, on sauve les partis.
21:27Ce renoncement-là va coûter encore combien ?
21:31– Et ça va vous coûter cher politiquement, pardon ?
21:33– Mais ce que je trouve dramatiquement, c'est qu'on renvoie encore le signal
21:37qu'on peut encore rallonger la dette.
21:40Parce que qu'est-ce qu'on renvoie en message aux Français ?
21:42En lâchant ça, en creusant encore le déficit,
21:44on laisse à penser que c'est possible.
21:47Et ça, ce n'est plus acceptable.
21:49Nous, les collectivités, comme le dit Franck,
21:51on a l'obligation de voter des budgets à l'équilibre.
21:55Ça, c'est une obligation.
21:57Eh bien, on demande aussi à ce qu'il y ait des réformes essentielles qui soient faites,
22:01mais je reprends l'auditeur, un pas en avant, deux pas en arrière.
22:05Comment voulez-vous donner confiance au pays, aux acteurs, aux ménages, aux entreprises ?
22:10– Gilles ?
22:10– Ce n'est plus possible.
22:11– Oui, tout ça est vrai, mais à la base, on part quand même d'un sujet
22:15qui est celui du budget.
22:16Même si on a dévié un petit peu sur, maintenant, la réforme des retraites.
22:21– En fait, c'est suspendre la réforme pour tenter de faire adopter un budget.
22:25– Mais si on parle budget, alors si on interroge des chefs d'entreprise
22:29qui savent quand même ce que c'est que la comptabilité,
22:31M. l'ouvrier l'a dit tout à l'heure, on ne peut pas dépenser plus que ce qu'on a.
22:35Ça, le moindre propriétaire terrien, c'est ça.
22:39Moi qui viens du monde de la ferme, on sait ça.
22:41Eh bien, on est dans un système où aujourd'hui, on fait beaucoup d'enfumage.
22:46Tout à l'heure, j'ai entendu une auditrice qui parlait de 400 millions cette année,
22:501,8 milliard l'année prochaine.
22:52Mais si on parle, et sous couvert de messieurs qui savent peut-être plus que moi
22:58quels sont les chiffres, si on parle de l'évasion fiscale, on est à 85 milliards.
23:04Donc, il y a quelque chose qui ne va plus.
23:06On est en décalage total.
23:08Donc, qu'on nous en fume en disant que ce petit écart qu'on a fait
23:14va coûter 400 millions ou 1,8 milliard.
23:16Mais on oublie qu'on ne va peut-être pas chercher l'argent où il faut.
23:19Bon, vous restez avec nous.
23:20On va continuer aussi à écouter les auditeurs un peu partout en France
23:23qui nous appellent au 3210.
23:26À 14h, l'heure du crime.
23:29Bonjour Jean-Alphonse Richard.
23:30Bonjour Amandine Bégaud.
23:31En direct de Guérande avec une affaire qui a vraiment bouleversé la commune.
23:36Est-ce qu'une affaire que vous connaissez bien puisque vous l'avez traitée à l'époque ?
23:39J'étais jeune journaliste et à l'époque, effectivement, j'ai couvert la disparition du petit Jonathan
23:43et la découverte de ce corps qui avait ému toute la région.
23:47Le petit Jonathan Coulon, 10 ans et demi.
23:49C'était au petit matin du 7 avril 2004.
23:52Et c'est le début d'une très longue enquête qui aujourd'hui part en Allemagne.
23:55On est là des années après, 20 ans après.
23:58Et il y a enfin un suspect qui est dans le paysage.
24:00Il s'appelle Martinet.
24:01C'est un pédophile.
24:02C'est un tueur d'enfants en série.
24:05Il sera bientôt jugé en France.
24:06Est-ce que ça sera l'épilogue de cette affaire très douloureuse et très compliquée ?
24:10Écoutez, on le verra.
24:11La grand-mère de Jonathan nous fait l'honneur d'être là avec nous aujourd'hui dans l'heure du crime.
24:16Ainsi que nos invités.
24:18Donc ça sera évidemment à 14h.
24:19Jonathan Coulon, l'ombre de l'homme en noir.
24:22C'est le suspect évidemment.
24:24C'est 14h à tout à l'heure.
24:25À 14h en direct de Guérande.
24:27On est toujours à Guérande avec vous les auditeurs.
24:31On se retrouve dans un tout petit instant pour évoquer la situation politique.
24:35A tout de suite.
24:37Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 30 de 10.
24:4050 centimes la minute.
24:44Amandine Bégaud.
24:45RTL midi, les auditeurs ont la parole en direct de Guérande.
24:49Moi j'ai un véhicule à l'éthanol.
24:51J'ai acheté exprès pour faire des économies.
24:53Et du coup, ils vont réaugmenter l'éthanol.
24:56Je pense que l'éthanol, ce n'est pas pour les riches.
24:58C'est pour ceux qui ont un peu moins d'argent.
24:59Et voilà, on essaie de faire des économies.
25:01Puis finalement, ça va nous être sucré.
25:03On va payer aussi cher que de l'eau d'eau d'essence.
25:06Et je suis vraiment déçu.
25:08Voilà, ça c'est la réaction de Jean-Marc.
25:10Après la hausse des taxes annoncées sur les biocarburants.
25:14Si vous aussi, comme lui, vous êtes surpris et aussi agacés par cette annonce,
25:21n'hésitez pas à nous appeler au 30 de 10.
25:23On poursuit le débat autour de la suspension de la réforme des retraites avec vous, Béatrice.
25:27Bonjour Béatrice.
25:28Oui, bonjour.
25:30Alors, jusqu'ici, on n'a eu que des gens qui nous ont dit qu'ils n'étaient pas du tout d'accord
25:33avec cette suspension de la réforme des retraites.
25:35Vous êtes plutôt pour, vous ?
25:36Ben oui, parce que si ça se fait, je vais pouvoir en bénéficier.
25:41Je suis née en 1965.
25:43Et j'avoue que suivant les métiers que l'on fait,
25:48je pense que certaines personnes seront bien contentes de partir un petit peu plus tôt à la retraite.
25:52Maintenant, on a tous conscience, moi y compris, que ça demande effectivement...
25:58Bon, alors je suis un peu d'accord avec l'auditeur précédent qui disait qu'effectivement,
26:03400 millions, c'est rien comparativement aux 85 milliards que l'on pouvait récupérer d'évasion fiscale.
26:09Mais malgré ça, je pense qu'effectivement, il y a une réforme qui devra être faite.
26:17Celle-ci, à mon sens, elle a été bâclée, pas prise suffisamment en compte avec les représentants des syndicats.
26:26Et je pense qu'il y a un gros travail à faire aussi sur la réforme des femmes.
26:30Quand vous êtes en congé parental ou quand vous prenez, voilà, pour vos enfants,
26:36pour pouvoir les élever correctement, vous vous apercevez au moment de prendre votre retraite
26:40qu'on vous a imputé quand même pas mal de diminutions, de rétributions.
26:45Donc ça, c'est des choses quand même qui sont à revoir.
26:49Je pense que tout le monde est capable de se dire de travailler effectivement un petit peu plus,
26:55mais dans certaines conditions.
26:56Et je pense que les conditions, justement, ne sont pas réunies.
27:00Il y a besoin de travailler sur la formation professionnelle d'une personne qui vieillit dans son cadre d'emploi,
27:07si son cadre d'emploi a une certaine pénibilité.
27:11Or, ça, ce n'est pas suffisamment pris en compte.
27:13Et ce que je voulais rajouter aussi, c'est que, comment dire, il faut pouvoir maintenir les personnes à la retraite
27:27parce que si on vous fait partir tôt et que la retraite officielle, elle est tard,
27:32vous allez avoir effectivement une rétribution qui va être largement diminuée
27:35parce que quand vous êtes au chômage, eh bien, cette rétribution, elle est...
27:39C'est quand même compliqué, Béatrice, pardon, de partir plus tôt avec des pensions de retraite plus élevées.
27:44Il y a un moment où il va falloir trouver un...
27:46Oui, mais à ce moment-là, laissons...
27:48Oui, je suis d'accord avec cela.
27:50Mais moi, ce qui me gêne, c'est que c'est quand même un peu trop autoritaire.
27:54C'est-à-dire qu'on pourrait imaginer un âge minimaliste auquel on devrait partir
28:00avec une fourchette potentiellement libre
28:05et les gens avec une certaine liberté sur leur départ à la retraite,
28:10que ce soit choisi et non pas forcément imposé.
28:13Après, effectivement, avec la rétribution qui va avec.
28:19Mais je pense qu'il y a...
28:19Je vous coupe, Béatrice, parce que j'aimerais qu'on fasse vraiment circuler la parole
28:22et que tout le monde puisse parler.
28:25Vous voulez rajouter juste d'un mot, dites-moi ?
28:27Par rapport à la CFDT, justement, moi, je suis assez d'accord avec la retraite par points.
28:31Voilà.
28:32Il n'y a pas que la CFDT, d'ailleurs, qui propose la retraite par points.
28:36Merci beaucoup, Béatrice. On va accueillir Jacques. Bonjour, Jacques.
28:39Oui, bonjour.
28:40Vous nous appelez d'où ?
28:41Je vous appelle de condette dans le Pas-de-Calais, entre Boulogne et le Touquet.
28:47Très bien. Et alors, vous, vous n'êtes pas du tout d'accord avec Béatrice ?
28:51Non, moi, ce que je pense à aujourd'hui, c'est que le... comment je dirais ?
28:56Les Français en ont marre.
28:57Un jour, un jour, les partis politiques s'allient, là, A avec B, B avec C, enfin, ils font toute une soupe.
29:06Le lendemain, pour sauver leur tête, ils redéfont la soupe et ils font tout en sens inverse.
29:13Aujourd'hui, les Français sont saturés.
29:15Saturés de ces bidouilles, de ces magouilles, de ces marchandages, tout ça pour préserver leur place.
29:22Je vous reprends, comme j'ai dit à votre collaborateur tout à l'heure, je reprends une phrase de Coluche qui résume un peu la situation actuelle.
29:31Coluche disait, ils nous prennent pour des cons et ils voudraient qu'on soit intelligents.
29:37Aujourd'hui, ils ne nous prennent pas pour des cons, ils nous prennent pour des très cons et ils voudraient qu'on soit moins intelligents.
29:43Donc, aujourd'hui, moi, tout ce bazar, tout ce business, toute cette négociation, tout ça, on n'en veut plus.
29:51On veut du couvert d'achat.
29:52En tout cas, parce que vous avez réussi à nous faire sourire dans un débat qui n'est pas forcément, effectivement, très drôle.
29:58Restez avec nous, Jacques. Il y a Philippe qui est avec nous, ici, autour de la table, à Guérande.
30:06Philippe, vous êtes adhérent Les Républicains.
30:08Absolument.
30:10On évoquait tout à l'heure avec Franck Louvrier la position des Républicains, c'est-à-dire que les députés républicains ne vont pas voter cette censure.
30:17Franck Louvrier disait, c'est une faute.
30:20Tout à l'heure, vous êtes d'accord avec ça ?
30:22Absolument. Moi, j'ai adhéré, je suis un ancien, j'ai RPR, UMP.
30:26J'ai abandonné, quand M. Fillon a été écarté, ça m'a dégoûté, donc là, j'ai pu adhérer.
30:32J'ai réadhéré pour voter comme 93% des habitants de Loire-Atlantique, des adhérents LR, pour M. Rotaillot,
30:39me disant, enfin, on a trouvé un homme qui va savoir diriger le parti.
30:43Et là, le spectacle qui est donné, très franchement...
30:45Alors, la question que j'aurais à poser, alors, c'est pas M. Louvrier qui va peut-être pouvoir répondre,
30:48mais M. Rotaillot a dit qu'il allait exclure les ministres qui étaient entrés dans le gouvernement, le corps Nudeux.
30:54Est-ce qu'il va exclure les députés qui ne vont pas voter la censure ?
30:59Je ne sais pas si vous me posez la question à moi, mais la seule chose, c'est que si Bruno Rotaillot est parti,
31:03c'est qu'il savait que la gauche mettait le pistolet sur la tempe des députés.
31:10C'est ça, l'histoire de départ.
31:12Sauf que Bruno Rotaillot, aujourd'hui, ne dit pas aux députés « voter la censure ».
31:15Oui, il demande de ne pas voter.
31:17Bien sûr. Donc, si vous voulez, pour l'instant, on le voit bien, il y a une scission qui s'est faite, très clairement,
31:22entre les députés d'un côté, je dirais les sénateurs, et une bonne partie des militants de l'autre.
31:26C'est ça, la réalité des choses.
31:28Mais pour un sujet de fond, c'est-à-dire que c'est un sujet sur les convictions.
31:32Quand on s'engage sur un sujet, quand on s'engage sur un thème, on doit le défendre jusqu'au bout.
31:37On peut corriger.
31:38Béatrice disait à juste titre qu'il y a sans doute à regarder sur la réforme des retraites,
31:42sur la situation des femmes, sur la pénibilité.
31:44Et je pense qu'il y a sans doute des corrections.
31:46D'abord, une loi n'est jamais parfaite quand elle est votée.
31:48Mais jeter le bébé avec l'eau du bain, c'est une erreur.
31:50On doit aller peut-être sans doute vers plus de capitalisation, par exemple.
31:53Je pense que ça, c'est essentiel.
31:54Quand on peut, c'est important.
31:56Mais voilà.
31:57Donc, ce qui est inadmissible dans la situation dans laquelle on est,
32:00c'est qu'on est pris en otage par une minorité de parlementaires que sont des députés.
32:03Mais alors, donc, vous vous dites...
32:04Moi, la question, c'est...
32:05Le chef, c'est Bruno Rotaillot ?
32:06Qu'est-ce qu'il va faire ?
32:06Il devrait expliquer ces choses-là ?
32:07Je pense que l'histoire n'est pas finie.
32:09Je pense que l'histoire n'est pas encore écrite.
32:10Et attendez, Philippe, vous gardez votre carte aux Républicains ?
32:12Là, franchement, je me pose vraiment...
32:14Enfin, en plus, il y a un contexte nantel dont on ne va pas parler maintenant.
32:16Oui, non, mais...
32:16Mais j'hésite franchement à la garder.
32:19Pour aller où ?
32:19Pour aller nulle part.
32:21Nulle part ?
32:21Juste d'un mot, tout à l'heure, on disait que ça ressemblait à des tripas de touillage,
32:28ou en tout cas, bon...
32:30Mais Franck Louvrier, en fait, vous vous dites qu'il devrait censurer, les députés ?
32:36Vous, si vous étiez député, vous censuriez.
32:38Mais alors, attendez, pardon.
32:39Et du coup, on fait quoi ? On dissout l'Assemblée ?
32:41Écoutez, redonner la parole au peuple n'est pas une idée complètement incongrue dans la situation en quelle on est.
32:45Mais j'écoutais Jacques tout à l'heure, j'ai bien compris qu'il veut qu'on repartir aux urnes.
32:50Moi, je pense qu'à un moment donné, quand il y a une crise,
32:53nos institutions nous permettent de pouvoir redonner la parole aux Français.
32:58Faisons-le, dans ces cas-là.
32:59Moi, je n'ai jamais été, malheureusement, obligé d'arriver à cette situation.
33:03Et tant pis si les LR perdent des sièges.
33:04Mais vous savez, dans la vie, quand vous vous engagez dans une élection, vous essayez de la gagner,
33:07et puis quand vous la perdez, vous la perdez, ça fait partie de la vie.
33:10Voilà, la vie de l'entreprise, c'est la même chose.
33:12Quand vous vous engagez dans des projets, vous n'êtes pas sûr de les gagner.
33:14Donc, je pense qu'à un moment donné, quand il y a une situation de crise,
33:17il faut utiliser nos institutions.
33:19Et nos institutions nous permettent, depuis quelque temps, de pouvoir revenir aux urnes.
33:22Dans ces cas-là, retournons aux urnes.
33:24Allez, on poursuit le débat dans un tout petit instant.
33:25A tout de suite sur RTN.
33:44Et on est toujours en direct de Guérande, de l'Eden Village, en partenariat avec Ouest France,
33:50au lendemain du discours de politique générale de Sébastien Lecornu.
33:52On a en effet voulu aller à votre rencontre.
33:55Vous, les auditeurs, vous, les Français, vous donnez la parole que vous avez tous les jours dans cette émission.
34:01Mais là, on est en face de vous.
34:04Avec vous, Victor. Bonjour.
34:05Bonjour Amandine. Bonjour à tous.
34:07On a suivi aussi ici à Guérande.
34:09On a beaucoup de messages sur les réseaux sociaux, Victor.
34:12Notamment sur l'application RTL.
34:13Jean-Michel, dans les Yvelines, suspende la réforme des retraites.
34:16Et secondaire, l'essentiel est de réduire le déficit.
34:19Il est indispensable de réduire le train de vie de l'État.
34:21Patrick, je fais partie des grands perdants de toute cette séquence politique.
34:24J'ai dû décaler mon départ à la retraite de six mois.
34:27Et aujourd'hui, on m'explique gentiment que j'ai travaillé six mois pour rien.
34:31Et puis Martine, si je comprends bien, Sébastien Lecornu,
34:34en est rendu à devoir négocier avec un parti qui a fait 1,7%
34:39aux dernières élections présidentielles l'EPS.
34:41Merci beaucoup, Victor, pour ces messages.
34:43Bonjour Jean-Jacques.
34:45Oui, bonjour.
34:46Vous nous appelez d'où ?
34:48Je prends ma retraite dans le Périgord.
34:50Dans le Périgord, très bien. Bon choix.
34:52Vous viviez où avant ?
34:54J'étais dans le Nord, dans le Nord de la France.
34:58Ça vous change.
34:59Ça vous change.
35:00Vous avez pris votre retraite il y a combien de temps ?
35:03Le 1er octobre.
35:05Ah oui, donc c'est tout, tout récent.
35:07Très bien.
35:07Et comment vous réagissez à la suspension de la réforme ?
35:10Je suis complètement défavorable.
35:12Il ne faut pas suspendre cette réforme.
35:13Il ne fallait pas suspendre cette réforme.
35:14Mais après, je comprends que ça peut être un gage de stabilité politique.
35:20Mais par contre, moi j'ai pris ma retraite le 1er octobre.
35:25Et je suis né en décembre 61.
35:26Donc je suis le premier concerné par la nouvelle réforme des retraites.
35:30C'est-à-dire qu'on a dû cotiser un trimestre supplémentaire.
35:33Bon, ce n'est pas beaucoup parce que j'ai fait en fait, j'ai fait 6 trimestres supplémentaires.
35:37Donc vous comprenez, je ne suis pas contre cette réforme.
35:41Par contre, je trouve que, je pense qu'on a une génération 61 et 62 qui est sacrifiée.
35:47Parce que cette génération 61 et 62, elle, elle se voit impactée plein pot par cette réforme des retraites.
35:54On cotise plus.
35:54Et donc, nos indemnités retraites sont calculées en fonction des trimestres cotisés en plus.
36:01Et donc, je ne sais pas ce qui va se passer par cette génération.
36:03Mais j'ai l'impression qu'elle est un peu sacrifiée.
36:06Bon, ben merci beaucoup pour votre témoignage, Jean-Jacques.
36:09Vous évoquiez la stabilité économique.
36:12Bon nombre d'entreprises la réclament depuis des mois.
36:15Et ici même, dans les auditeurs, on en parle presque tous les jours.
36:19Claude Guénaud, je rappelle, vous êtes le plus gros employeur de Guérande, ici, où nous sommes en direct avec le centre Leclerc.
36:27Il y a ce besoin de stabilité, de vision, vous nous le disiez tout à l'heure.
36:31Quelles sont les autres urgences aujourd'hui pour une entreprise comme la vôtre ?
36:34Alors, pour une entreprise, en effet, c'est d'avoir des choses qui soient très claires.
36:39Nous, notre préoccupation de tous les jours, c'est de donner du travail à nos compagnons et à nos collaborateurs, collaboratrices.
36:44Et c'est la grande difficulté.
36:47Une difficulté également dans notre territoire, mais c'est sur toute la France, c'est le logement.
36:53Parce qu'on n'arrête pas de parler du logement, mais on ne donne aucune possibilité, aucune, pour pouvoir solutionner.
37:00Bien qu'encore une fois, nos élus et nos maires ont des visions claires pour le développement de leurs communes et des comités de communes.
37:14Mais on a un blocage.
37:16Mais à quel niveau ?
37:17On a un blocage à la fois sur le terrain, disons, dans l'aide pour les gens qui veulent faire construire.
37:26On a un blocage également de fonciers avec toutes les réglementations qui sont arrivées.
37:31Je ne vais pas rentrer dans toutes les lois.
37:35La loi Zannes, les études environnementales.
37:39Voilà, donc il y a de moins en moins de fonciers pour construire.
37:41Tout le monde dit qu'il faut des logements.
37:43Personne ne veut un logement, personne ne veut une construction à côté de chez soi.
37:48Donc on fait comment ?
37:49Et je ne parle pas des recours.
37:51Parce qu'aujourd'hui, une fois qu'on a traversé toutes les étapes pour pouvoir construire,
37:57qui ont duré des mois, voire des années, on se prend des recours, qui sont des recours autorisés.
38:03Voilà.
38:04Donc voilà la difficulté.
38:05Jean-Marc, bonjour.
38:07Bonjour.
38:08Vous êtes avec nous ici.
38:11Vous avez fait toute votre carrière au chantier naval de Saint-Nazaire, pas très très loin.
38:15Parce qu'avant, j'étais dans le bâtiment.
38:16Et avant, dans le bâtiment ?
38:18J'ai passé 35 ans dans la navale.
38:19Et fini comme responsable.
38:22Voilà.
38:23Qu'est-ce que vous vouliez nous dire ?
38:24Je voulais vous dire que tout ça, c'est un peu de la magouille.
38:27On entend un député, quoi.
38:29Moi, je voudrais qu'il revienne dans la vraie vie.
38:31Mais la vraie, les gens qui se lèvent à 5h du matin et qui vont bosser et que la retraite, au bout de 40 ans, ils ont non le droit.
38:40Je veux dire que je voudrais que les députés fassent un stage d'un mois, mais dans la vraie vie, avec des travaux pénibles.
38:49Tous les jours, maçons, agriculteurs, dans la navale.
38:53Dans la santé.
38:54Dans la santé, jour et nuit.
38:57Et de revoir un peu leur copie, pas simplement avec des chiffres, pas 500 millions par-ci, 2 milliards par-là.
39:04Nous, les petits Français, ça, on ne connaît pas, nous.
39:08On sait simplement qu'on paye des impôts en plus pour rien du tout à la fin de l'année.
39:13On voit que ça dégrade les routes.
39:16Tout se dégrade, les logements.
39:18Tout se dégrade.
39:19Et nous, moi, je voudrais bien qu'ils reviennent un peu, parce que la plupart, ils font des études et hop, ils passent députés.
39:25Ils n'ont pas vécu rien du tout dans la vie.
39:28Nicolas Criot.
39:29Et il s'est applaudi ici, à Guérande.
39:32Mais c'est ce qu'on évoque.
39:34Et en fait, depuis tout à l'heure, il y a cette déconnexion avec le local et la réalité.
39:40On le voit, nous, les élus locaux, on est au quotidien avec les différents acteurs.
39:45Et la meilleure manière de se rendre compte de ce qu'est un boulot ou ce qu'est l'engagement, c'est d'être sur le terrain et d'accompagner.
39:51Moi, je dis, j'ai fait trois fois des tournées avec des reapers.
39:54Donc, à 5 heures du matin, pour faire une tournée, pour voir ce que c'est le métier de reaper.
39:59Parce que je suis désolé, on arrive aussi à parler de ce que l'on connaît.
40:02Et ce n'est pas dans un bureau qu'on porte un dossier ou qu'on arrive aussi à avoir des échanges, être à l'écoute et voir aussi de quelle manière on peut accompagner.
40:12Parce qu'il y a un rôle aussi, mais des entreprises, ils l'ont dit, mais des élus aussi à accompagner et à faire remonter tout ce qu'on constate sur le terrain.
40:22Parce que ce qui est très frappant, c'est que vous êtes très, très nombreux à pointer du doigt l'attitude des députés.
40:27Et en revanche, à saluer le travail des élus locaux.
40:29Le maire reste l'élu préféré des Français.
40:33Oui, mais ça fait peut-être aussi partie de votre job que de faire remonter un peu tout ça là-haut.
40:37Franck Lombrouillet, je vous donne la parole juste après la pause.
40:39A tout de suite.
40:41Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 30 de 10.
40:4550 centimes la minute.
40:48RTL midi, les auditeurs ont la parole en direct de Guérande.
40:52Amandine Bégaud.
40:54En direct de Guérande, au lendemain de ce discours de politique générale de Sébastien Lecornu,
40:58on arrive à la fin de cette émission.
41:01Philippe, je voulais vous laisser l'un des mots de la fin en tout cas.
41:06Entrepreneur, chef d'entreprise à Nantes.
41:08Vous avez votre carte au républicain.
41:10Vous réfléchissez à la déchirer ou pas.
41:12Qu'est-ce que vous avez envie de dire ?
41:13Je suis étonné que pendant tout ce débat, on n'ait pas du tout parlé du président de la République,
41:17d'Emmanuel Macron, qui est peut-être un petit peu responsable de la situation.
41:21Et plusieurs hommes politiques, comme David Lissnard, comme Édouard Philippe, comme François Copé,
41:25enfin il y en a plusieurs, qui ont dit, pourrait-on pas imaginer que M. Macron prenne ses responsabilités
41:29et disent, ok, on arrive dans une impasse, et à six mois, organiser les présidentielles,
41:34le temps de faire un vrai débat, parce que re-voter pour des députés,
41:39est-ce qu'on va pas se retrouver dans la même situation ?
41:41C'est la question que je me pose.
41:42Philippe, ce que vous évoquez là, c'est la proposition d'Édouard Philippe.
41:45C'était sur RT la semaine dernière.
41:47L'ancien Premier ministre qui propose de faire voter ce budget,
41:51et qu'Emmanuel Macron annonce sa démission dans la foulée.
41:55Nicolas Criot, vous êtes le maire de Guérande, maire Horizon,
41:58donc le parti d'Édouard Philippe.
42:00Ça a suscité beaucoup de réactions, cette proposition d'Édouard Philippe.
42:03Sur le terrain, qu'est-ce qu'on vous en a dit ?
42:05En fait, je partage cette analyse, parce qu'aujourd'hui,
42:08quand la perception que l'on en a au quotidien, c'est que nous sommes dans une impasse,
42:12il y a un moment des responsabilités qui doivent être prises,
42:15non pas dans l'intérêt d'un parti ou d'un homme, mais dans l'intérêt de la France.
42:20Et qu'aujourd'hui, et c'est bien l'interrogation,
42:22puisque là, on a un nouveau Premier ministre qui est nommé depuis plus de 72 heures,
42:27c'est si demain, il y a une dissolution,
42:29qu'est-ce que cette dissolution va sortir comme assemblée, comme paysage politique ?
42:34Et là, l'idée qui était de partager, c'était d'abord de nommer un Premier ministre
42:38pour voter le budget, qui était la priorité,
42:42et après, organiser des présidentielles anticipées,
42:45pour justement éviter d'attendre encore jusqu'en 2027,
42:49que la situation se creuse,
42:52et que de toute façon, ces réformes, il va falloir y passer.
42:54Et plus tôt on y sera, plus tôt on servira l'intérêt de la France et de la population.
42:59Franck Louvrier, ça aurait été une bonne idée ?
43:02C'est toujours compliqué de savoir quel va être le résultat d'une élection arrivée,
43:06qui est prochaine, c'est la première chose.
43:08Deuxième chose, moi j'aime pas trop déstabiliser nos institutions,
43:12c'est-à-dire que si un président s'en va en cours,
43:13c'est-à-dire que le prochain, il partira sous pression populaire, etc.
43:16Moi je pense que s'il y a besoin, on redonne la parole au peuple,
43:19mais il n'y a pas de départ.
43:19Mais après on ne peut plus dissoudre pendant un an, et si...
43:22Oui, mais si, mais avec des si, on mettrai Paris en bouteille, comme on dit.
43:26Mais je pense qu'il faut à un moment donné que les gens s'expriment.
43:29C'est indispensable, c'est l'essence même de notre démocratie.
43:33Vous savez, nous on est confrontés tous les jours à des injonctions contradictoires.
43:36On parlait tout à l'heure du logement, qui est un enjeu essentiel.
43:39Nous on nous explique à la fois qu'il faut construire plus de logements,
43:41et qu'il faut qu'on protège plus de terrains sans construction.
43:45Donc voilà, et ici vous êtes dans un département où on a 18 000 habitants supplémentaires par an.
43:50C'est l'équivalent des villes de La Baule.
43:52Qui viennent, ils n'ont pas de logement.
43:53Et les entrepreneurs n'arrivent pas parce qu'on ne leur lâche pas l'abri sur ce sujet.
43:57Donc il faut les laisser, le prêt à taux zéro, tout ça.
43:59Il y a plein de choses à faire au quotidien,
44:01pour permettre justement de répondre aux préoccupations des Français,
44:04et pas uniquement aux préoccupations des partis.
44:06Franck Louvrier, vous avez été l'un des plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy.
44:10Je ne peux pas vous laisser partir sans en parler.
44:13Alors ça fait sourire, non mais il y a énormément d'auditeurs qui ont réagi à l'annonce de sa condamnation.
44:19Il sera incarcéré lundi.
44:21Vous l'avez eu au téléphone ces derniers jours.
44:23Oui, je l'ai vu la semaine dernière.
44:25C'est à la fois beaucoup de peine et d'incompréhension,
44:27parce que comme vous le savez, d'abord il est très résilient, très combatif.
44:31Mais il y a quand même une chose incroyable dans notre pays,
44:33c'est qu'on est capable d'incarcérer un ancien président de la République,
44:36en première instance, à partir d'un faux,
44:39alors que quand vous êtes en première instance, vous êtes présumé innocent.
44:41Il a fait appel.
44:42Il a fait appel, mais il va quand même en prison.
44:44Il est prisonné, il est innocent.
44:45Donc moi je pense qu'à un moment ou à un autre,
44:47il faut qu'on renvoie aussi notre système.
44:49Il n'y a pas de corruption, il n'y a pas eu de financement illégal,
44:51il n'y a pas eu de détournement de fonds publics.
44:52Mais vous l'avez, vous avez parlé avec lui ces derniers jours.
44:54Oui, bien sûr.
44:54Certes, il est combatif et il a dit, j'irais en prison, la tête haute.
44:59Il l'a dit dès la sortie, après ce jugement.
45:03Il est dans quel état d'esprit ?
45:04Vous l'avez déjà vu comme ça, vous, qui ne le connaissez pas très bien ?
45:07Non, il est très combatif.
45:08On a l'impression qu'il repartait pour une campagne, celle de sa probité.
45:12Pas une campagne électorale, mais celle de sa probité.
45:15Il a été bien évidemment très chaleureusement applaudi par ses plus proches collaborateurs.
45:18Mais voilà, c'est une détermination à toute épreuve.
45:21Merci beaucoup, Franck Louvrier, d'avoir été avec nous.
45:25Nicolas Criot, maire de Guérande.
45:28Merci aussi à vous, Philippe.
45:30Merci aussi, M. Guénaud, d'avoir été avec nous.
45:34Merci à tous les auditeurs qui sont venus ici à Guérande.
45:37Cette émission...
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