- il y a 5 minutes
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00Bonsoir à tous, bienvenue dans 60 minutes. De la neige, du verglas et des températures en chute libre avec un mois d'avance.
00:06L'hiver s'installe sur une bonne partie du pays, la moitié des départements en alerte et ça va durer, s'amplifier même.
00:13Les prévisions complètes dans quelques instants, nos reporters sur le terrain un peu partout en France
00:17et puis les conseils santé pour affronter le froid car les températures s'annoncent glaciales par endroits.
00:22La France en blanc, la France qui grelotte, c'est l'événement de 60 minutes ce soir.
00:26L'autre grand titre, c'est la déclaration choc du chef d'état-major des armées.
00:30Vous l'évoquiez il y a un instant, le général Mandon qui estime que la France doit être prête à perdre ses enfants face à la menace russe.
00:38Une partie des oppositions dénonce des propos trop alarmistes.
00:41La ministre des armées prend sa défense.
00:43Alors un patron des armées peut-il vraiment parler comme cela ?
00:46Et quel est précisément l'état de cette menace ? C'est le débat de 60 minutes.
00:51Et puis que s'est-il passé à Rennes, un instituteur de maternelle menacé par un père de famille ?
00:56Il ne voulait pas que sa fillette de 4 ans soit confiée à un professeur homme, mais uniquement à une femme.
01:02Le ministre de l'éducation, Édouard Geffray, sera notre invité tout à l'heure.
01:0560 minutes, vous avez le programme, c'est parti.
01:07Décidément, la météo joue au yo-yo.
01:21En ce moment, la semaine dernière, le mercure frôlait les 30 degrés par endroit et les terrasses jouaient les prolongations.
01:26Mais depuis ce matin, changement de décor, changement de régime météo.
01:29Une bonne partie du pays s'est réveillée en blanc et ce n'est qu'un début.
01:32La chute des températures s'annonce spectaculaire dans les heures et les jours qui viennent.
01:36On vous dit tout dans un instant.
01:38On vous donnera aussi quelques conseils santé.
01:40Mais d'abord, les images du jour.
01:41Elles sont signées Nicolas Kouadou et Bertrand Ségué.
01:48Ce matin, sur une grande partie du pays, froid, giboulée de neige, risque de verglas, prudence sur les routes.
01:54Il neige à nouveau et pour l'instant, cette neige tient...
01:57Il a neigé à l'est, dans le Doubs, dans les Vosges.
02:08Il a également neigé en Normandie, ça c'est plus rare.
02:12Ce petit système très sympathique qui va m'aider.
02:15Un petit peu compliqué, après on s'y attendait.
02:17Mais voilà, on est content, il y a la neige qui est là.
02:20À deux heures et demie du matin, debout pour aller patrouiller et voir la quantité de neige afin de débloquer des camions, faire sortir des véhicules.
02:30L'air froid va encore s'intensifier.
02:33Les gelées s'annoncent fortes entre vendredi et samedi.
02:35En fait, ce qui va se passer samedi, ce sera sans doute la matinée la plus froide de la semaine.
02:40Les équipes sont sur le terrain, dans une trentaine de départements,
02:43pour préparer les événements climatiques qui devraient s'annoncer plus difficiles ce week-end.
02:50La France qui grelotte et ce n'est pas fini.
02:53Pour en parler ce soir, Eleonore Bocara.
02:54Bonsoir, journaliste météo à BFM TV.
02:56A vos côtés, Aurel Guedj, consultant santé.
02:59C'est important la santé, on va en parler avec vous dans quelques instants.
03:02Bienvenue également.
03:03Et Ruben Alali, météorologue, cofondateur de la start-up HD Rain.
03:06Bienvenue également.
03:08Je voudrais juste vous montrer une petite image aujourd'hui.
03:10Une image de Biarritz, la semaine dernière.
03:14Et cette semaine, normalement on reconnaît quelle est la bonne semaine.
03:17À gauche, la semaine dernière, 27 degrés.
03:18À droite, 7 degrés.
03:197 petits degrés aujourd'hui.
03:2220 degrés d'écart à une semaine d'écart.
03:25On va partir du côté du Doubs, quasiment de l'autre côté de la France.
03:28Retrouvez l'une des envoyées spéciales de BFM TV sur le terrain.
03:31C'est Marie Roux.
03:32Combien sur le thermomètre ce soir dans le Doubs ?
03:35Eh bien écoutez, pour l'instant, ça affiche entre moins 1 et moins 2 degrés ici dans le Doubs, du côté de la commune d'Hôpitaux 9.
03:46Eh bien, il a neigé environ jusqu'à 20 centimètres de neige tout au long de la journée.
03:51La neige qui a été par intermittence, mais avec de gros flocons sur les routes.
03:55Ça a été compliqué tout au long de la soirée, puisqu'en heure de pointe, de nombreux poids lourds ont été bloqués sur cette nationale.
04:03Cette nationale 47 qui relie un pontarlier jusqu'à la Suisse.
04:08À l'instant même, un camion a été tracté par un dépanneur car il n'arrivait pas à remonter la côte.
04:13Puisqu'il neige et qu'en plus il fait froid, eh bien forcément, ça glisse sur les chaussées, ça glisse sur la route avec un risque de verglas accru.
04:20Vous le voyez sur ces images de Simon Depires de Souza, les voitures, elles roulent au pas.
04:25Et surtout, très prudemment, il va falloir être prudent tout au long de la soirée, de la nuit,
04:30puisque Météo France prévoit une vigilance jaune, neige et verglas jusqu'à au moins ce soir, minuit.
04:38Merci à vous, Marie Roux.
04:39Et Léonore, on a donc ce soir 59 départements en alerte.
04:42Demain, ce sera 79.
04:44On commence par la neige, si vous voulez bien.
04:46Où est-elle tombée ? Où va-t-elle tomber ?
04:48Alors, où est-elle tombée ? Dans de nombreuses régions aujourd'hui.
04:51Vous voyez cette carte de prévision.
04:53Eh bien, c'était plutôt raccord avec ce qui s'est passé,
04:56puisqu'on a observé à la fois de la neige sur les reliefs, les Pyrénées, vous le voyez,
05:01les Alpes, le Jura, les Vosges également.
05:04Et puis, nous avons eu cette neige en plaine,
05:06qui est souvent un phénomène qui marque un petit peu plus les esprits.
05:09Il s'agissait là uniquement de quelques flocons.
05:12Cela a sûrement surpris et peut-être ravi, quelques Parisiens,
05:15de voir cette petite averse de pluie et de neige mêlée.
05:19Voilà un petit peu de poésie dans tout ça.
05:21On a eu pas mal de petits flocons du côté des collines normandes également.
05:24Et puis, vous voyez, sur l'intérieur des terres, du côté du Grand Est.
05:30Alors, effectivement, de la neige, il va y en avoir encore,
05:34puisque nous avons ces 59 départements en vigilance jaune.
05:38Ça, c'est pour aujourd'hui jusqu'à minuit.
05:40J'insiste jusqu'à minuit, puisqu'il va aussi neiger en cours de nuit.
05:43Regardez, on a une nouvelle vague de précipitation qui arrive par le sud-ouest du territoire.
05:48Donc, il y aura des neiges supplémentaires en cours de nuit,
05:51jusqu'à 20 cm à haute altitude du côté des Pyrénées.
05:53On pourrait avoir jusqu'à 5 cm supplémentaires du côté du Massif central
06:01et jusqu'à 15 cm pour le Régura.
06:03Résultat pour demain.
06:05Alors, on attend encore, donc, avec ces 79 départements en vigilance orange,
06:09un risque de neige verglage.
06:11J'insiste sur ces phénomènes glissants qui seront très présents.
06:13Et sur ces départements qui vont à peu près du Massif central jusqu'au nord-est,
06:17là, on passe en vigilance grand froid.
06:18C'est un peu l'équivalent de ce qu'on avait avec la canicule,
06:21mais dans l'autre sens, à savoir qu'il y a des seuils départementaux.
06:24Donc, ce ne sont pas les mêmes seuils en fonction des départements.
06:27Demain matin, on attend encore de la neige sur les reliefs également.
06:31Regardez, encore une fois, du côté de la Normandie vers la Côte d'Opale,
06:35mais ça devrait s'atténuer progressivement en cours de journée,
06:38puisque vous voyez sur vraiment l'est du territoire,
06:41c'est un autre phénomène, un phénomène de retour d'est
06:43qui va apporter également de la neige.
06:45Ce qui sera vraiment, vraiment prédominant, c'est ce risque de verglas.
06:48Il faudra être très prudent.
06:50Risque de verglas, notamment à cause des températures qui vont plonger,
06:53c'est assez spectaculaire même.
06:55Oui, alors ça a déjà commencé à plonger, on l'a bien senti.
06:58On voit ce contraste entre la semaine dernière et puis cette semaine.
07:02On était à peu près 4 à 5 degrés en dessous des normales aujourd'hui.
07:06Eh bien, ce sera pire pour demain.
07:08Là, on sera même 5 à 6 degrés en dessous des normales de saison.
07:11Regardez, demain matin, on a vraiment des gelées
07:14qui sont quasiment généralisées sur l'ensemble du territoire.
07:18Et j'ai envie de vous dire qu'on n'en a pas fini,
07:20puisque c'est bien samedi qui s'annonce clairement
07:22comme la journée la plus froide.
07:25Regardez ce qui vous attend.
07:27Strasbourg, moins 6 degrés au lever du jour,
07:30un degré seulement de température maximale.
07:33Ruben Alali, depuis quand n'avait pas eu aussi froid en France ?
07:36Alors, depuis quand ? Un peu trop longtemps, j'ai envie de dire,
07:39puisque c'est un temps qui est censé être très classique pour la saison.
07:43Ça arrivait par le passé, très souvent, des coups de froid.
07:47En fait, on perd l'habitude et surtout, on part de très haut.
07:49On l'a vu sur les images, on partait de 27, 30 degrés.
07:52Les planches de surf, il y a une semaine.
07:53Oui, c'est ça.
07:54Et donc, c'est vrai que dans cette météo très changeante,
07:57on a vraiment une caractéristique de ce qui nous arrive,
07:59où on passe d'un extrême à l'autre.
08:01On est passé des températures qui étaient très anormalement chaudes.
08:05Là, on a parlé des écarts avec les températures dites moyennes et donc de saison.
08:10Effectivement, on est plus bas, mais on est parti très haut.
08:13On était à plus 9, plus 10 degrés.
08:15Donc, quand on vient arriver à moins 5, moins 6,
08:17ça fait un écart qui est encore plus surprenant.
08:19C'est ça qui marque les esprits plutôt que la rareté d'un phénomène
08:23puisque, somme toute, en fin novembre, ça arrivait par le passé assez souvent,
08:28ce type de coup de froid.
08:29Est-ce que ça donne un avant-goût de ce que sera l'hiver ?
08:32Je rappelle que c'est dans un mois.
08:34Ou est-ce que les prévisions météo ne voient pas si loin ?
08:37Disons qu'on ne peut pas tirer de cet exemple-là une logique pour l'hiver à venir.
08:43Là, vous êtes en train de décevoir tous les petits qui nous regardent.
08:47Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de la neige à Noël.
08:49Ça, ça reste toujours possible.
08:51Merci, vous venez de vous sauver toutes seules.
08:54Mais ce n'est pas parce qu'il y a cet événement-là qui se produit sur cette semaine-là
08:58que ça laisse présager quoi que ce soit pour la suite.
09:00Est-ce qu'il y a un lien entre l'épisode de douceur exceptionnel qu'on a connu il y a quelques jours
09:04et cet épisode de froid assez important, même s'il n'est pas exceptionnel ?
09:07Ce sont les masses d'air qui communiquent les unes avec les autres ?
09:10Exactement, c'est une excellente question.
09:12C'est exactement ça qui s'est passé.
09:13À force de fréquenter des météorologues.
09:14C'est bien.
09:16Déjà, on peut rappeler que l'année dernière, on avait eu des flocons le 21 novembre à Paris
09:20et après, du reste de l'hiver, du coup, en automne, on avait eu des flocons
09:23et du reste de l'hiver, on n'en avait pas vu.
09:26Et là, c'est exactement ce qui se passe.
09:27En fait, on a ce qu'on appelle le vortex polaire,
09:29donc ce système au niveau du pôle qui pilote les perturbations qui font notre climat,
09:35notre météo quotidienne et notre climat, qui est complètement déstabilisé.
09:38Et là, pour la première fois, et ça, on peut dire que c'est un phénomène exceptionnel,
09:42on a eu un réchauffement de la stratosphère, donc de couches très, très hautes dans l'atmosphère,
09:47qui a provoqué ce décrochage polaire.
09:49Et donc, on a de l'air qui est arrivé directement du nord de la Sibérie.
09:52Une petite bulle d'air polaire qui arrive.
09:54Exactement.
09:55Et ça, on avait l'habitude aussi de le voir côté US,
09:58quand il parle de vortex polaire aux États-Unis,
10:00quand on a vu les images du Texas qui étaient congelées avec des températures très froides.
10:05On a la même chose en un peu atténuée sur l'Europe de l'Ouest,
10:09à savoir des masses d'air qui se détachent et effectivement qui sont à proximité.
10:13Et donc, c'est comme un toboggan.
10:16D'un côté, on a des masses d'air très chaudes,
10:18et de l'autre, on a cette goutte froide, plus froide, qui nous est arrivée dessus.
10:22Elle va durer combien de temps, Léonore, cette vague de froid ?
10:24Alors, il va falloir s'habituer un petit peu.
10:27Je vous parlais de samedi comme la journée la plus froide.
10:30On va avoir une petite perturbation qui va arriver,
10:33donc déjà par la pointe bretonne samedi,
10:36qui va gagner de la place sur le territoire.
10:39On peut peut-être voir les cartes de prévision pour samedi et donc pour dimanche.
10:43Et cette petite perturbation qui arrive par le Nord-Ouest
10:45et qui va traverser le pays dimanche,
10:47elle, elle va apporter un certain redout.
10:49On a le choix entre le froid ou la pluie, en fait, si on résume.
10:52C'est un petit peu ça.
10:53Disons qu'au moins pour la suite, pour lundi-mardi,
10:55on devrait revenir vers les normales de saison.
10:58Donc, c'est quand même pas mal,
10:58puisque là, on parle de samedi de moins 10 par rapport aux normales.
11:02Donc, on devrait se rapprocher des normales de saison en début de semaine.
11:04Mais, mais, mais, ça va se refroidir encore à partir de mercredi et pour la suite.
11:09On va aller voir un homme qui a sans doute le sourire.
11:11Ce soir, c'est Benjamin Blanc qui est avec nous.
11:14Benjamin Blanc, vous êtes le directeur général du domaine skiable de Val-Torins.
11:19Donc, en Savoie, combien de centimètres chez vous ces dernières heures,
11:23ces derniers jours de neige ?
11:25Alors, on a à peu près 70 centimètres en bas de la station
11:27et un peu plus d'un mètre 50 sur le haut du domaine.
11:32La saison débute ce week-end chez vous.
11:34Comment elle s'annonce ?
11:35Elle s'annonce super bien.
11:37On a des conditions de neige qui sont vraiment, vraiment exceptionnelles
11:41pour ce début de saison.
11:42En plus, ils annoncent un grand beau temps avec du soleil pour ce week-end.
11:47Donc, on va démarrer la saison avec le sourire.
11:50Et avec tout le domaine ouvert, déjà, si tôt dans la saison ou pas encore ?
11:54Alors non, on ouvre à peu près 50% des remontées mécaniques ce week-end.
11:59Et puis, petit à petit, on va ouvrir complètement dans les prochains jours.
12:03Mais c'est déjà une très belle ouverture.
12:05Ça fait une dizaine d'années qu'on n'avait pas vu une ouverture aussi large
12:09pour ce premier week-end.
12:11Je sais que vous l'avez toute l'année sous les yeux, la montagne.
12:14Mais quand même, les premières grosses chutes de neige chaque année, ça fait quoi ?
12:18C'est toujours un bonheur.
12:21On a beau y habiter à l'année dans nos belles montagnes,
12:24c'est toujours superbe de voir ces neiges tomber et recouvrir nos beaux paysages.
12:31Je vous laisse.
12:32Vous avez raclette, non ?
12:33Oui, j'ai tartiflette ce soir.
12:35Je suis désolé.
12:36J'étais sûr.
12:37Merci, pardon pour le cliché.
12:38Merci beaucoup, Benjamin Blanc, directeur général du domaine skiable de Val Thorens.
12:43On va parler santé avec vous, Auréel Guetsch, si vous voulez bien.
12:47À part les traditionnels conseils qui consistent à mettre une doudoune et un bonnet,
12:53qu'est-ce qu'on peut dire ce soir à ceux qui nous regardent ?
12:55Première chose, c'est tout simplement écouter votre corps.
12:58On l'a dit, première chose, ça va être de simplifier le travail de son corps.
13:02Puisqu'il faut bien comprendre qu'en soi, c'est une agression thermique,
13:05le fait qu'il y ait du froid.
13:06Vous allez évidemment vous protéger, comme on l'a dit, avec des vêtements,
13:09puisque les conseils de grand-mère, au final, c'est ce qui fonctionne probablement le mieux.
13:12On va éviter les repas trop gras, puisque malgré tout, la partie...
13:15Ah, on va retrouver Benjamin Blanc.
13:17Non, justement, ça peut être un petit peu compliqué.
13:19Et pour éviter que ça solidifie dans l'estomac, on évite de prendre quelque chose de froid avec.
13:23Vraiment, on essaie de rester tout de même un minimum dans le contrôle.
13:28C'est un peu contre-intuitif, ce que vous dites,
13:29parce que quand il fait froid, on a plutôt l'envie de se retrouver autour de quelque chose de chaud et d'assez calorique.
13:35Vous pouvez justement vous retrouver dans quelque chose de chaud, c'est naturel.
13:38Et qui ressemble à du fromage, pour le dire, le fond de la pensée.
13:40Il faut bien comprendre que le corps, évidemment, pour compenser, il va vouloir produire de la chaleur.
13:44Pour ça, il a besoin de calories.
13:45Mais ça veut dire que vous devez manger comme vous mangez en été en plus grosse quantité.
13:49Ça ne veut pas dire que dans l'assiette, vous n'allez qu'augmenter le gras.
13:52Vous allez augmenter de façon proportionnée.
13:55Et Léonore ?
13:55Est-ce qu'on doit boire chaud ou froid ?
13:58Parce que je pense à l'été, où on dit qu'il ne faut pas boire froid quand il fait chaud.
14:02Est-ce qu'il ne faut pas boire chaud quand il fait froid ?
14:04Alors là, pour le coup, il n'y a pas de problème vis-à-vis des recommandations sur le fait de boire chaud.
14:09Ce n'est pas la même problématique qu'on peut avoir comme pour l'été.
14:12Mais c'est important quand même de rappeler que le principal risque que vous avez lorsqu'il fait froid,
14:16au final, ce n'est pas l'hypothermie.
14:18Parce que l'hypothermie, ça peut paraître la première chose.
14:20On se dit, je vais refroidir mon corps.
14:21Non, c'est le problème.
14:22C'est pour les gens qui vont vouloir compenser.
14:24Et je m'explique, votre corps, pour compenser vis-à-vis de la température,
14:27il va sécréter de l'adrénaline.
14:28L'adrénaline, ça va faire quoi ?
14:30Ça va faire que les vaisseaux vont se constricter.
14:32Et puis, votre cœur va accélérer pour perfuser les organes nobles.
14:35Et le problème, c'est que lorsque vous avez des artères qui sont pleines d'athéromes,
14:39c'est-à-dire où il y a du gras, vous augmentez le risque d'infarctus.
14:41Pour vous ayez une idée, quand on baisse la température d'un degré,
14:44on a 2% de plus d'infarctus du myocarde.
14:46Et le risque est maximal dans les deux premières semaines.
14:49Donc vraiment, dès qu'on a un début de grand froid,
14:51on se soucie de soi-même, on essaie de faire attention aux premiers signes.
14:55Et surtout, pendant les deux premières semaines,
14:56d'un début d'une baisse de température.
14:58Ça, c'est primordial.
14:59Question bête, on continue ou pas à aérer chez soi ?
15:01Alors, c'est toujours bien d'aérer chez soi.
15:03Même quand tu fais moins 5 ?
15:04Ça permet déjà de faciliter, surtout à certaines heures,
15:07ça va permettre de faciliter l'induction du sommeil.
15:09Puisque pour rappel, ce qui va permettre de dormir,
15:11c'est le fait d'avoir une caisse fraîche.
15:12Et puis la seconde chose, on rappelle qu'on a parlé du risque cardiovasculaire,
15:14mais il y a un second risque.
15:15Il y a le risque, tout simplement, infectieux,
15:17puisque les virus adorent ces températures-là,
15:19puisque ça leur permet des bonnes températures pour qu'ils puissent pulluler.
15:22Et donc, on n'hésite pas à aérer,
15:24puisque c'est un risque, quand on est tous cloîtrés dans la même pièce,
15:26d'augmenter le risque infectieux.
15:28Donc on n'hésite pas à aérer souvent.
15:30Au-delà des virus, on tombe plus facilement malade quand il fait froid ?
15:32Ça, c'est une évidence ?
15:33Alors, là, il y a un débat.
15:35Il y a un vrai débat.
15:36Il y a quelques papiers.
15:37Alors, historiquement, on disait que non, ça n'existait pas d'attraper froid.
15:40La chose qui est sûre, c'est que les températures fraîches,
15:42ça permet justement la prolifération des virus.
15:44Et puis, vous avez certains papiers où on s'est intéressé
15:46à des cellules de la muqueuse nasale,
15:48c'est-à-dire les cellules qui permettent d'attraper les virus.
15:50Et puis, on a un doute sur le fait que la température baisse,
15:53ça diminuerait les défenses immunitaires au niveau des cellules nasales.
15:57Ce n'est pas entièrement tranché.
15:58Ce n'est pas entièrement tranché.
15:59Donc, est-ce que...
16:00Il y a un débat dans les bureaux chaque année.
16:01Est-ce que même l'Igertru d'avait raison ou pas ?
16:03Affaire à suivre.
16:04Merci, vous restez avec nous.
16:05On va retrouver Élise Phillips,
16:06l'une des envoyées spéciales de BFM sur le terrain en Normandie,
16:10dans le département de Lorne.
16:11Bonsoir à vous, Élise.
16:13On le voit, la neige recommence à tomber derrière vous.
16:15Les saleuses seront à nouveau mobilisées cette nuit.
16:19Et oui, tout à fait.
16:20Les services du département de la Voirie
16:22ont reçu, il y a à peine 30 minutes,
16:25leur premier appel pour la première intervention de la soirée.
16:28Parce que, comme vous le voyez sur ces images d'Agathe Pichon,
16:30la neige a recommencé à tomber.
16:33Il y avait eu une accalmie pendant la journée.
16:35Et là, depuis une heure environ,
16:36eh bien, c'est ces flocons qui tombent à nouveau.
16:39On est avec Jean-Yves Vieillard.
16:40Racontez-nous, qu'est-ce qui s'est passé un peu plus loin ?
16:42Il y a un camion qui est bloqué, c'est ça ?
16:44Eh bien oui, le camion est bloqué ce soir par la neige.
16:46Il ne peut plus monter.
16:47Donc, nous sommes en train de faire passer la saleuse
16:49avec du sel sous les roues
16:50pour que la neige fonde,
16:51pour que la circulation soit rétablie.
16:54Eh oui, parce qu'on voit que la circulation est bloquée
16:56à cause de ce camion un peu plus loin, c'est ça ?
16:58Tout à fait, tout à fait.
16:59Voilà.
16:59Sachant que le sel va mettre une vingtaine de minutes
17:03pour réagir et faire fondre la neige.
17:05Et on va pouvoir passer sans problème.
17:07Vous vous attendez à quoi pour la nuit ?
17:08À beaucoup d'interventions comme celle-ci ou pas ?
17:10Certainement.
17:11J'ai une deuxième intervention justement sur la 438
17:13qu'il faut que j'aille aussitôt que je vais régler
17:16avec une deuxième équipe qui est déjà sur place.
17:19Donc, une nuit assez longue qui s'annonce potentiellement.
17:21Oui, je pense aussi.
17:23Voilà.
17:23Merci beaucoup, Jean-Yves.
17:24Voilà les services du département
17:26qui sont déjà sur le pont
17:28puisqu'effectivement, cette neige recommence à tomber.
17:31Il va falloir d'ailleurs qu'on dégage la voie
17:33parce que ça peut être dangereux.
17:35Les services du département indiquent
17:37qu'il faut faire très attention ce soir
17:38puisque pour le moment,
17:40les voies ne sont pas encore totalement dégagées.
17:43Les déneigeuses sont en train de passer
17:44pour éviter les accidents au cours de la nuit.
17:46Cet épisode neigeux qui a commencé à une heure
17:48va se poursuivre jusqu'à environ 21h
17:51et il pourrait à nouveau neiger demain matin.
17:54Donc, prudence toute la nuit sur les routes de l'Orne.
17:57Merci à vous, Élise.
17:58Avec Agathe Pichon, en Normandie, un dernier mot.
18:01Et l'honneur, les vagues de froid,
18:03elles sont déjà de moins en moins nombreuses.
18:04On le constate déjà ?
18:05Oui, clairement.
18:06La dernière, elle remonte à 2018.
18:09C'est pour vous donner une idée.
18:10Donc, ça fait 7, 28 ans.
18:12Alors que les vagues de chaleur,
18:14on en a plus d'une par an.
18:18Merci beaucoup à tous les trois.
18:20Merci également aux reporters de BFM TV
18:22qui étaient sur le terrain ce soir.
18:23On va évidemment continuer à suivre
18:24la situation dans les heures
18:26et dans les jours qui viennent.
18:28Après le coup de froid, le coup de tonnerre.
18:29À présent, coup de tonnerre lancé
18:31par le chef d'état-major des armées.
18:33Le plus haut gradé de l'armée française
18:35était devant le congrès des maires de France.
18:37Le général Fabien Mandeau a demandé aux élus
18:39de préparer les esprits et les Français
18:41à l'hypothèse d'une guerre.
18:44Si notre pays flanche
18:45parce qu'il n'est pas prêt à accepter
18:48de perdre ses enfants
18:52parce qu'il faut dire les choses.
18:56De souffrir économiquement
18:58parce que les priorités iront
18:59à de la production de défense, par exemple.
19:05Si on n'est pas prêt à ça,
19:07alors on est en risque.
19:08La France doit-elle accepter
19:12de perdre ses enfants ?
19:13À quoi le patron des armées
19:14est-il en train de nous préparer ?
19:15C'est le débat de 60 minutes.
19:17Ce soir, pour en parler, Bruno Jeudy.
19:18Bonsoir.
19:19Bonsoir Marc.
19:19Directeur délégué de la Tribune dimanche,
19:22éditorialiste à BFM.
19:23À vos côtés, Ulysse Gosset,
19:24spécialiste des questions
19:25de politique internationale à BFM.
19:27Bonsoir à tous les deux.
19:28Bonsoir.
19:28Général Olivier de Bavinko,
19:29vous êtes ancien chef d'état-major
19:31de la Force internationale de l'OTAN.
19:33Soyez le bienvenu sur ce plateau,
19:35tout comme Bernard Guetta,
19:35député européen Renew,
19:36et spécialiste de géopolitique.
19:39Bonsoir également.
19:40Bonsoir.
19:40Avant de vous donner la parole
19:41à tous les quatre,
19:42vous nous direz si le général a fait,
19:45pardon mon général,
19:45mais une boulette
19:46en disant les choses
19:47comme il l'a exprimé avant-hier.
19:50Raphaël Grabli va d'abord nous rejoindre
19:52car cette mise en garde
19:53du général Mandon
19:55n'est pas tout à fait,
19:56bonsoir Raphaël,
19:57la première.
19:58Bonsoir Marc.
19:59Oui, effectivement,
20:00c'est ce même Fabien Mandon
20:02qui a déclaré le 22 octobre dernier
20:04que l'armée française
20:06devrait se préparer,
20:08je cite,
20:08à un choc face à la Russie
20:10d'ici trois à quatre ans.
20:12Déjà,
20:13c'est une déclaration
20:14qui avait fait énormément réagir.
20:16Si on remonte encore en arrière
20:17et si on regarde un peu
20:18ce qui se passe aussi
20:19chez nos voisins,
20:19il y a d'autres alertes
20:20en ce moment de ce type ?
20:21Oui, depuis plusieurs années
20:22et partout en Europe.
20:23On a eu la Suède notamment,
20:25dont le gouvernement a évoqué
20:26le risque de guerre
20:27avec la Russie,
20:28les services de renseignement allemands
20:30aussi,
20:31qui a évoqué une confrontation
20:32de la Russie avec l'OTAN.
20:33Et puis d'ailleurs,
20:34dès 2022,
20:35il y avait des hauts-gradés français
20:36qui alertaient sur l'état
20:38notamment de l'armée.
20:39Et pour tenter d'y voir plus clair,
20:41vous avez consulté
20:42ce qui est en quelque sorte
20:42la Bible des militaires.
20:44Oui, exactement.
20:45On appelle ça
20:45la Revue Nationale Stratégique.
20:47Je ne vais rien vous apprendre
20:48autour de cette table.
20:49Une centaine de pages
20:50qui définit les grands principes
20:52de la défense nationale.
20:54La dernière version,
20:54elle est très récente,
20:55le 14 juillet 2025.
20:57Tout le monde peut le lire,
20:58c'est un document qui est public.
20:59Et on retrouve finalement
21:00déjà en substance
21:01ce que dit Fabien Mandon
21:03qui évoque notamment
21:04le scénario,
21:06enfin le document évoque
21:06le scénario
21:07d'une confrontation
21:08avec la Russie.
21:09Alors pas sur notre territoire national
21:11mais en Europe.
21:12Et on retrouve 11 objectifs.
21:14Alors en premier lieu,
21:15notamment le fait
21:15d'avoir une bonne dissuasion nucléaire.
21:17Mais l'objectif numéro 2,
21:19c'est le réarmement moral
21:21de la nation.
21:22Autrement dit,
21:23que la nation soit moralement prête
21:24à envoyer ses soldats
21:26risquer leur vie
21:27pour un pays allié.
21:28justement pour dissuader
21:30la Russie de se risquer
21:32à attaquer,
21:32même si évidemment
21:33les propos en eux-mêmes
21:35du général Mandon
21:36peuvent susciter la polémique.
21:38Propos qui ont été,
21:39on va dire ça comme ça,
21:39diversement appréciés
21:41en tout cas dans la classe politique.
21:42Je vous donne deux réactions.
21:43Jean-Luc Mélenchon
21:44sur la partie gauche
21:45de l'échec.
21:46C'est un chef d'état-major
21:48des armées
21:49qui ne devrait pas dire ça,
21:50dit-il.
21:50Ce n'est pas à lui
21:51d'aller inviter les maires
21:52ni qui que ce soit
21:52à des préparations guerrières
21:54décidées par personne
21:55et à l'autre bout
21:56de l'échec.
21:57Le numéro 2
21:57du Rassemblement national,
21:59Sébastien Chenu,
21:59qui dit que le général Mandon
22:01n'a pas la légitimité
22:02pour tenir ses propos.
22:03Il dénonce une faute
22:04de sa part.
22:05Bruno Jeudy,
22:06faute, maladresse
22:07ou rien du tout ?
22:09Moi, je pense que
22:09sur l'objectif général
22:10du général,
22:12je crois que ce n'est pas discutable.
22:13La nation doit être...
22:14En tous lesquels,
22:15il faut mettre ça
22:16dans l'atmosphère.
22:17Après,
22:17j'ai bien écouté
22:18ses propos hier.
22:19On les a commentés
22:19hier soir.
22:20Je pense que
22:21dans sa formulation,
22:23la phrase
22:23« perdent nos enfants »,
22:24d'ailleurs,
22:25il marque un temps d'arrêt
22:26dans son propos général.
22:29Et ce temps d'arrêt
22:30traduit peut-être
22:30une phrase
22:31qui n'était peut-être
22:32pas totalement ajustée.
22:34En tous les cas,
22:35« perdre nos enfants »,
22:36ce sont des mots forts.
22:38Je pense que là,
22:40tous ceux qui l'ont entendu,
22:41peut-être pas en direct,
22:42mais dans les journaux,
22:43sur BFM et ailleurs,
22:44il y a eu un choc.
22:45On a beaucoup parlé
22:46aujourd'hui de cette phrase.
22:47En tous les cas,
22:48si l'objectif,
22:48c'était de faire descendre
22:50cet élément de langage
22:52dans la population,
22:52je pense que
22:52l'objectif est atteint.
22:53J'ai l'impression
22:54que la phrase
22:55est un peu plus forte
22:56que ce que lui-même
22:58peut-être avait pensé dire
22:59lorsqu'il rentre
23:01dans cette salle.
23:02Ce qu'il a dit
23:02devant la commission
23:03de la défense
23:04il y a un mois,
23:05ce qu'il dit
23:05dans son propos,
23:06l'essentiel,
23:08je pense que tout ça
23:09est tout à fait logique
23:10avec tout ce qui vient
23:11d'être dit.
23:11La phrase elle-même,
23:13je ne suis pas sûr,
23:14peut-être qu'elle est trop.
23:15– Mon général,
23:15est-ce que vous auriez dit
23:16les choses
23:17de cette façon-là ?
23:19– Je ne peux pas m'exprimer
23:21sur ce que j'aurais dit
23:22ou ce que je n'aurais pas dit.
23:22Chacun dit avec son tempérament,
23:26son histoire
23:26et son expérience.
23:28Ce que je crois,
23:29c'est que ce qui me frappe
23:30beaucoup aujourd'hui
23:31comme observateur
23:33de ce qui se passe
23:36depuis déjà plusieurs années,
23:38c'est le fait
23:39que des notions
23:40extrêmement graves
23:41qui concernent
23:43l'avenir du pays
23:45et qui touchent
23:45à l'intimité même
23:46de ce qu'est
23:47notre grand
23:48et vieux pays
23:49sont aujourd'hui
23:52visiblement
23:54à l'évidence
23:55font partie
23:57de la conversation
23:58de tous nos concitoyens
23:59et des réflexions.
24:01– Et là,
24:01presque dans notre chair,
24:03évidemment,
24:03ça interpelle
24:04les parents
24:05que nous sommes peut-être
24:06ou les grands-parents
24:06qui n'ont pas forcément
24:07envie de voir
24:07la génération d'après
24:09partie profonde.
24:09– Et ce qui me frappe
24:10beaucoup,
24:10c'est qu'au fond,
24:11on assiste à un réveil
24:14des puissances
24:15et des puissances
24:16désinhibées.
24:17Nous avons eu
24:18toute une période
24:19où nous avons cherché
24:21à contrôler
24:21l'usage de la force,
24:23à contrôler
24:24et à maîtriser
24:26les affrontements
24:27violents
24:28qui sont inhérents
24:29d'une certaine façon
24:30à l'histoire
24:31de l'humanité
24:32depuis le lendemain
24:34de la Seconde Guerre mondiale.
24:35Et là,
24:35nous assistons au réveil
24:37de grandes puissances
24:38impérialistes,
24:39colonialistes,
24:41dictatoriales,
24:42autocratiques
24:43et qui se sont lancées
24:45un peu sans frein,
24:49si l'expression
24:50m'est autorisée,
24:52de part et d'autre
24:53de l'Atlantique,
24:55de part et d'autre
24:56de l'Atlantique
24:57dans une marche en avant
24:58qui me semble
24:59extrêmement dangereuse.
25:01Et des grands
25:02et vieux pays
25:03comme le nôtre
25:03qui ont tellement
25:05appris de l'histoire
25:06qui ont tellement
25:07souffert
25:08de cette histoire
25:09charnelle
25:09sur notre terre
25:11car c'est sur notre
25:12terre de France
25:13que le sang
25:14a coulé le plus
25:15savent
25:17qu'ils vont avoir
25:18un rôle
25:18très important
25:19à jouer
25:20pour apaiser
25:21les tensions
25:22dans l'avenir
25:23qui se prépare ainsi.
25:24Bernard Gaeta-Eulis-Gosset,
25:26je vais vous donner
25:26la parole dans un instant,
25:27je voudrais simplement
25:28vous faire entendre
25:29les mots de la ministre
25:30des Armées,
25:31Catherine Vautrin,
25:32qui a tenu une conférence
25:33de presse improvisée
25:34cet après-midi
25:35suite à la polémique
25:37liée aux propos
25:38du chef d'état-major
25:39des armées.
25:40Écoutez-la.
25:40Nous devons anticiper,
25:44entraîner nos armées,
25:46nous réarmer,
25:47mais aussi,
25:48il est important
25:49que notre nation
25:51soit à la fois
25:52lucide
25:53et unie.
25:54Et c'est la raison
25:55pour laquelle
25:56il n'y a pas de place
25:58pour la polémique,
25:59surtout dès lors
26:00que cette polémique
26:01est issue
26:02de petites phrases
26:04sorties
26:05de leur contexte.
26:07Elles n'ont finalement
26:08qu'une finalité,
26:09nuire aux intérêts
26:11de notre pays.
26:12Vous allez trouver,
26:13Bernard Guetta,
26:13que je suis un peu tordu,
26:14mais une ministre
26:14qui invite la presse
26:15pour dire qu'il n'y a pas
26:16de polémique,
26:17c'est qu'il y en a une, non ?
26:18Bien sûr qu'il y en a une
26:19parce que, bien sûr,
26:21en tout cas à mes yeux,
26:23que le chef d'état-major
26:24a fait ce que vous appeliez
26:26tout à l'heure
26:27à très juste titre
26:28une boulette.
26:30Évidemment qu'il a fait
26:30une boulette.
26:31Pourquoi ?
26:32Parce que son rôle
26:34est certainement
26:36dans la situation
26:37internationale
26:39de dire
26:40au pays
26:41que nous sommes
26:43sortis
26:44des décennies
26:46durant lesquelles
26:48la paix
26:49était assurée.
26:51La paix
26:51n'est plus
26:52assurée
26:52et quand on dit,
26:54quand je dis
26:54la paix n'est plus
26:55assurée,
26:56c'est plutôt
26:56un understatement
26:58qu'une exagération.
27:00Qu'une exagération.
27:01Mais en revanche,
27:02quand le chef
27:03d'état-major
27:03dit perdre
27:05ses enfants,
27:06il donne
27:07l'impression
27:07que la France
27:10pourrait engager
27:11des forces
27:13terrestres
27:14sur le champ
27:15de bataille
27:16en Ukraine,
27:17même dans
27:17deux ou trois ans.
27:18Je ne crois pas
27:19que ça se pose
27:20de cette manière.
27:22Absolument pas.
27:23Et donc,
27:23il donne,
27:24premièrement,
27:25il fait peur
27:26à tout le monde,
27:27mais deuxièmement,
27:27surtout,
27:28ce qui me semble
27:29le plus grave,
27:30c'est qu'il donne
27:31une très,
27:32très,
27:32très mauvaise idée,
27:33très faute idée
27:35de ce que peut être
27:37l'évolution
27:37de ce conflit
27:38qu'à conflit.
27:39Et il y a,
27:40évidemment,
27:41que nous sommes
27:41en conflit
27:42avec la Russie.
27:43Mais nous sommes
27:45en conflit
27:45avec la Russie
27:46parce que nous
27:47voulons défendre
27:48la stabilité
27:49en Europe
27:50à juste titre,
27:51parce que nous
27:52pensons à juste titre
27:54que si,
27:56par malheur,
27:56Vladimir Poutine
27:57gagnait
27:58en Ukraine,
28:00eh bien,
28:00ses ambitions
28:01ne s'arrêteraient
28:02pas là,
28:02qu'il y a
28:03effectivement
28:03une situation
28:05extrêmement dangereuse
28:06et extrêmement inquiétante
28:08en Europe,
28:09mais quel sera
28:10le rôle
28:11de la France ?
28:12Armer l'Ukraine,
28:14non pas envoyer
28:15des soldats
28:15en Ukraine,
28:17non absolument pas,
28:18armer l'Ukraine,
28:20fournir
28:20un appui
28:21en armement,
28:23un appui
28:23financier aussi,
28:25bien entendu,
28:26un appui politique,
28:27un appui diplomatique,
28:28pas envoyer des troupes,
28:29ça ne se pose pas
28:30aujourd'hui,
28:31ce n'est pas vrai.
28:31Ulysse Gosset,
28:32alerter les Français
28:34sur le risque
28:34de la menace,
28:35oui,
28:35dit Bernard Guetta,
28:36faire peur à tout le monde,
28:37non,
28:37vous êtes d'accord avec ça ?
28:38Alors d'abord,
28:39il s'est exprimé
28:40comme un soldat,
28:41et après tout,
28:41c'est son rôle,
28:42c'est le patron des armées,
28:43évidemment,
28:43sous l'autorité
28:44du chef de l'État.
28:46Et moi,
28:46je trouve ça important
28:47d'avoir un chef d'État-major
28:48qui dit la réalité aux Français,
28:49qui les prend pour des adultes
28:50et qui prend le risque,
28:52effectivement,
28:53d'une formule peut-être
28:54un peu maladroite
28:55pour leur dire vraiment,
28:56voilà,
28:56ce à quoi nous sommes exposés
28:58dans les années
28:58et les décennies
28:59qui viennent.
29:00Donc,
29:01on peut l'attaquer,
29:02mais lui,
29:02il s'est adressé
29:04à ses hommes,
29:04finalement,
29:05puisque lui,
29:06c'est sans doute l'homme
29:06qui,
29:07avec le Président de la République,
29:08c'est le mieux,
29:09quelle est la menace,
29:10quels sont,
29:11au jour le jour,
29:12les vols de drones
29:13à nos frontières,
29:15quelles sont
29:15les progressions
29:16de l'armée russe
29:17sur le front,
29:18le nombre de morts
29:19de la guerre en Ukraine,
29:20donc il sait
29:21ce que c'est
29:21que la guerre aujourd'hui.
29:22Et donc,
29:23moi,
29:23personnellement,
29:24je ne lui reprocherai pas
29:25cette formule,
29:26mais je trouve
29:27que l'ampleur
29:28qu'elle prend
29:30démontre bien
29:31qu'il y a une véritable
29:32inquiétude dans le pays.
29:33Et c'est ça
29:33qu'on va retenir.
29:34Évidemment,
29:35la ministre le soutient,
29:36mais elle veut la lucidité.
29:38Avec elle,
29:38un autre choix.
29:39Non,
29:40elle n'a pas le choix,
29:41mais lucidité
29:42et union de la nation
29:43face aux polémiques
29:44qui peuvent la diviser.
29:45On voit la nécessité
29:46à la fois de dire aux Français
29:47voilà ce qui nous attend,
29:48mais en même temps
29:49de ne pas trop
29:50leur faire peur
29:52parce que ça pourrait
29:52avoir un effet
29:53désastreux.
29:54Vous avez rappelé,
29:54il parle en soldat,
29:56le chef des armées
29:56c'est le chef de l'État,
29:58c'est Emmanuel Macron.
29:59Est-ce qu'il parle
29:59au nom d'Emmanuel Macron
30:00et est-ce que c'est
30:01Emmanuel Macron
30:01qui lui demande
30:02aujourd'hui
30:04de s'adresser aux Français
30:06en deux messages
30:08envoyés à trois semaines
30:08d'écart
30:09sur il faut préparer
30:10un choc face à la Russie ?
30:11Non,
30:11il est indépendant
30:12quand il dit ça
30:13Bernard Guetta ?
30:13Non,
30:13il n'est pas indépendant
30:14mais je n'imagine pas
30:16que le chef de l'État
30:18lui ait donné pour mission
30:20de dire cela,
30:21d'alerter le pays,
30:24de le réveiller,
30:25de le réveiller,
30:26ça je pèse mon mot
30:27en disant ça
30:28parce que nous dormons,
30:29ça c'est sûr,
30:30nous dormons
30:31et il faut nous réveiller,
30:33il faut nous réveiller
30:34devant la menace.
30:34Pourquoi nous dormons ?
30:36On livre des armes
30:36à l'Ukraine ?
30:37On s'est mis à toi
30:38il y a quelques jours
30:39pour vendre des rafales ?
30:41Pourquoi nous dormons ?
30:42Nous n'avons pas encore
30:43assez conscience
30:44dans le pays,
30:45généralement parlant,
30:46avec des exceptions naturellement,
30:48mais généralement parlant
30:49de la gravité
30:50de la situation.
30:51Oui,
30:51nous sommes entrés
30:52dans une nouvelle période
30:54de tensions
30:55extraordinairement graves,
30:57extraordinairement graves,
31:00mais ça ne signifie pas,
31:01c'est pour ça que je répète,
31:02moi je pense que le chef
31:04d'état-major a fait une boulette,
31:05ça ne signifie pas
31:07que nous allons envoyer
31:09des troubles,
31:10nos enfants,
31:11comme il dit,
31:12sur le champ de bataille
31:13en Ukraine.
31:14Général.
31:17Je ne sais pas
31:18si on peut dire
31:19exactement les choses
31:20comme vient de les dire
31:21Bernard Guetta,
31:23et je pense qu'il ne s'agit pas
31:26du tout d'inquiéter le pays,
31:28il s'agit d'être lucide.
31:29Quand on commence une phrase
31:29comme ça,
31:30généralement c'est qu'on va
31:31l'inquiéter après.
31:31Non, non.
31:32Il s'agit d'être lucide
31:33sur l'état de la menace.
31:34Moi, ce qui me frappe
31:35énormément dans tous
31:36les contacts que j'ai,
31:37c'est le niveau
31:38d'information
31:38de nos concitoyens.
31:40Et aujourd'hui,
31:41tous savent
31:42que la Russie
31:43réarme massivement.
31:46Tous savent
31:46que la Russie
31:47a nos portes.
31:49Nous sommes
31:49un continent
31:50européen,
31:51la Russie,
31:53on se souvient
31:54de l'expression
31:54du général de Gaulle
31:55de Vladivostok,
31:57de Brest à Vladivostok.
31:58la vérité,
31:59c'est que la Russie
32:00est passée en économie
32:01de guerre.
32:03Elle,
32:04c'est-à-dire qu'elle consacre
32:05entre 30 et 35%
32:07du PIB,
32:08on me pardonnera
32:09le 1% d'erreur,
32:11à la préparer,
32:12la guerre,
32:13et à entretenir la guerre.
32:14Une grande puissance impérialiste
32:16qui est émue par l'idée
32:18qui est celle
32:19du pouvoir
32:20en place
32:21à Moscou,
32:22qui s'arme autant.
32:23Nous sommes à 2%
32:25du PIB,
32:26nous,
32:26Français,
32:27Britannique également,
32:28grosso modo,
32:29Allemand également,
32:30Espagnol,
32:31Italien.
32:32Ils sont à 35%
32:33du PIB.
32:35On ne peut pas
32:35ne pas regarder ça
32:36et ne pas être attentif
32:37et ne pas être vigilant.
32:39On n'a pas le droit
32:40de considérer
32:41qu'on ne sait pas.
32:42On sait tous,
32:43on regarde tous,
32:45on est tous
32:45extrêmement attentifs
32:46aux conséquences
32:47de ce déséquilibre.
32:50Vous rappelez
32:50les équilibres
32:51de la part du budget
32:52dépensé par la Russie
32:53et par nous.
32:54Mais l'OTAN
32:55ne nous protège pas ?
32:56Bien sûr que si.
32:57Le nombre,
32:57la solidarité ?
32:58Bien sûr que si.
33:00Mais cet effort massif,
33:02considérable,
33:03que l'on sent la Russie,
33:04est un déséquilibre
33:05considérable en soi.
33:08Nous étions
33:09dans une situation
33:10qui était
33:10une situation pacifique,
33:12me semble-t-il,
33:13il y a encore
33:14quelques années.
33:15Nous avons,
33:16du fait
33:17de la Russie
33:19et des actions
33:20que mène la Russie,
33:22il me semble
33:22que naturellement,
33:24le niveau
33:24de tension
33:25s'est élevé
33:26de façon
33:27très impressionnante.
33:28Quand vous posez
33:29la question essentielle
33:30est-ce que l'OTAN
33:30nous protège toujours ?
33:31Moi je dis non,
33:32pas autant qu'avant.
33:33Le parapluie américain
33:34n'est plus le même
33:35avec Donald Trump
33:36qu'il fait auparavant.
33:37C'est bien le changement
33:38de paradigme.
33:39Et notre parapluie à nous ?
33:40Pardon,
33:41moi j'ai grandi,
33:41je suis d'une génération
33:42qui a l'Horisi,
33:42on nous a appris
33:43à l'école,
33:46il y a maintenant
33:47quelques années de ça,
33:47que le nucléaire
33:49nous protégeait.
33:49Est-ce qu'il nous protège
33:51toujours,
33:52notre nucléaire français ?
33:53Ou au contraire,
33:54finalement,
33:54à partir du moment
33:55plein de pays longs ?
33:56On a quand même
33:56un président américain,
33:57c'est ça le vrai changement,
33:59qui est assez imprévisible.
34:00Mais les forces de l'OTAN
34:02elles sont là,
34:02elles nous protègeraient
34:03en cas d'intervention
34:04de la Russie.
34:05Et il y a effectivement
34:06la dissuasion nucléaire.
34:08Mais on est quand même
34:09dans un monde
34:09très incertain en fait.
34:10Et c'est ça aussi
34:11que le chef d'état-major
34:12a voulu dire
34:13avec ces mots
34:14qui choquent
34:15mais qui sont forts.
34:16on est dans un monde
34:17où on ne peut pas
34:19prédire ce qui va se passer
34:20dans les cinq ans
34:20qui viennent.
34:21Et la prédiction,
34:22c'est que peut-être
34:22la guerre
34:23est aux portes de l'Europe.
34:25Bruno Jeudy,
34:25Emmanuel Macron
34:26pourrait annoncer
34:27dans les jours qui viennent
34:28le retour du service militaire,
34:30pas celui que certains
34:31d'entre vous ont peut-être
34:31connu quand ils étaient jeunes,
34:33sur la base du volontariat
34:34uniquement.
34:35Est-ce que ça fait partie...
34:36Non, je dis une bêtise ?
34:38Non ?
34:38Est-ce que ça fait partie
34:39d'une...
34:40Est-ce que c'est un petit bout
34:41de la réponse ?
34:41Emmanuel Macron,
34:42le 13 juillet
34:43lors de son discours
34:44aux armées
34:45à l'hôtel de Brienne,
34:46il avait reporté
34:48la décision
34:49autour de cette question
34:50du remplacement
34:51du service national
34:52et d'un éventuel
34:53rétablissement
34:54du service militaire
34:55obligatoire,
34:55ce qui ne sera pas le cas.
34:57Il y a un rapport
34:58qui a été préparé
34:58et les informations,
35:00les décisions
35:00sont attendues
35:01peut-être
35:02dès la semaine prochaine.
35:04Donc ça,
35:04ça va arriver.
35:05C'est certain
35:05qu'Emmanuel Macron
35:06qui, depuis le début
35:07finalement de 2017
35:09et sur cette question-là,
35:10il tourne un peu
35:11autour de la bonne solution.
35:12Il est arrivé
35:13d'un essai nu,
35:13ça n'a pas marché.
35:15Le service militaire
35:16obligatoire,
35:16c'est sans doute
35:17trop cher,
35:17donc sans doute
35:18une autre formule
35:19d'une réserve
35:19avec 10 000
35:20ou 20 000 hommes
35:21et peut-être
35:21dans les tuyaux.
35:22Juste un point
35:23pour nuancer un peu
35:24la réponse
35:25que Bernard Guetta
35:26vous a fait
35:26sur « réveillons-nous,
35:28nous ne sommes pas réveillés ».
35:30Moi, je trouve
35:30que les Français
35:31sont quand même
35:31plus réveillés
35:32qu'on ne le dit.
35:33Pourquoi ?
35:33quand je vois
35:34les chiffres
35:36de soutien
35:38à l'Ukraine
35:39de la part
35:40des Français,
35:40malgré tout ce qu'on a dit,
35:42malgré tout ce qui s'est passé,
35:43malgré les polémiques,
35:44malgré aussi les tensions
35:45en France
35:46sur cette question,
35:47je trouve que les Français
35:48sont plus que réveillés
35:49et continuent
35:50à soutenir
35:51majoritairement
35:51l'engagement
35:53de la France,
35:54le soutien
35:55à l'Ukraine
35:56et à Volodymyr Zelensky.
35:57Et ça,
35:58je trouve que c'est le signe
35:59d'une nation
36:00collectivement
36:01qui est réveillée
36:03et sait que c'est
36:04à nos portes.
36:05Moi, je suis plutôt
36:06plus optimiste, Bernard,
36:07sur cette question.
36:08Alors moi,
36:08si vous voulez bien,
36:09je vais défendre
36:10mon « réveillons-nous »
36:11parce qu'un pays
36:13qui se perd
36:14depuis tellement de mois
36:16dans de faux débats
36:18sur l'âge de la retraite,
36:19sur je ne sais pas quoi,
36:20etc.,
36:21non,
36:21ce n'est pas possible
36:23qu'un pays
36:24comme la France
36:25qui joue un rôle
36:26si essentiel
36:27en Europe certainement
36:29mais dans le monde aussi
36:31se perd
36:32à ce point
36:33dans des débats aussi.
36:36Mais vous avez vu
36:36qu'il n'y a pas
36:36beaucoup de débats
36:37sur l'augmentation
36:38du budget des armées.
36:40Ça, ça passe.
36:41Mais je ne vous ai pas dit ça.
36:42Je ne vous ai pas dit ça.
36:44Mais si vous voulez...
36:44Sur l'essentiel,
36:44il y a quand même
36:45une majorité qui se dégage.
36:46Écoutez,
36:46vu de Bruxelles,
36:48aujourd'hui,
36:50la France
36:51pourrait remplir
36:53un rôle essentiel
36:55que personne ne remplit
36:57aujourd'hui,
36:58c'est-à-dire
36:58de leader
36:59réellement
37:01de l'Europe,
37:02eh bien,
37:03la France
37:03ne peut pas
37:04le faire
37:05tout simplement
37:06parce que
37:07nous nous perdons
37:08dans des débats
37:08véritablement vains.
37:10Si vous me permettez
37:11une phrase de plus,
37:12je crains
37:13que le danger,
37:15le véritable problème
37:17aujourd'hui
37:17ne soit pas
37:18cette déclaration
37:19du chef d'état-major,
37:21mais cette déclaration,
37:22enfin,
37:23à ce nouveau plan
37:24que les Américains
37:26proposent
37:27pour l'Ukraine.
37:29C'est-à-dire
37:30abandon du Donbass
37:31aux Russes,
37:32démilitarisation partielle
37:33de l'armée,
37:34enfin,
37:34réduction de l'armée ukrainienne.
37:35De moitié
37:36des effectifs,
37:38interdiction
37:39pour les Ukrainiens
37:40de faire venir
37:41des forces
37:42de soutien
37:43et de protection
37:44étrangères,
37:45etc.
37:46C'est absolument
37:47invraisemblable.
37:48Cette paix-là,
37:48pour l'Europe,
37:49ce serait un affaiblissement.
37:50Ce n'est pas un affaiblissement.
37:51À ce moment-là,
37:51c'est une défaite.
37:53Si vous voulez,
37:53on assiste aujourd'hui
37:55à une tentative
37:57de reconstitution
37:58de trois empires.
37:59L'Empire russe,
38:00certainement,
38:00l'Empire chinois
38:01avec Taïwan,
38:02mais l'Empire américain,
38:04ce n'est pas une reconstitution,
38:05c'est une extension
38:06de l'Empire américain
38:07dans la tête de Trump,
38:10vers le Canada,
38:10vers le Groenland,
38:11vers le Mexique,
38:12vers l'Amérique latine,
38:13d'une manière générale.
38:15et ça,
38:16c'est une situation
38:17dans laquelle
38:18l'Europe,
38:19évidemment,
38:19est totalement perdante.
38:21Nous ne pouvons pas
38:22admettre cela.
38:24C'est ça,
38:24le véritable danger.
38:26Et quand je dis
38:26« réveillons-nous »,
38:27je le répète,
38:28« réveillons-nous »,
38:30parce que,
38:31véritablement,
38:32nous sommes défiés.
38:32Ulysse Gosset,
38:34les propos du général Mandon
38:35coïncident avec un sujet
38:36qui a été abondamment traité
38:37ces derniers jours
38:38dans les médias.
38:38La publication,
38:39aujourd'hui,
38:40par le gouvernement,
38:41d'une sorte de guide de survie
38:42en cas d'événement climatique,
38:44en cas d'épidémie
38:45ou de cyberattaque
38:47ou de guerre,
38:48avec même des conseils
38:50pour constituer à la maison
38:50son petit guide de survie.
38:52J'ai noté de l'eau,
38:53de la nourriture,
38:53la trousse du premier secours,
38:54la couverture de survie,
38:55la radio à pile,
38:56la lampe de poche,
38:57le chargeur,
38:58l'argent liquide,
38:59le cash,
39:00les documents dans une pochette étanche
39:02pour s'occuper de soi-même
39:04et occuper les enfants.
39:05C'est un hasard,
39:06cette publication-là,
39:08ou ça fait partie
39:09d'une petite musique
39:10que tout le monde a envie
39:11de nous mettre en tête ?
39:12Alors d'abord,
39:12c'est un guide de survie
39:13et ce n'est pas un guide
39:14de survie en cas de guerre.
39:15Oui, j'ai précisé.
39:16Je le dis parce que c'est important.
39:18Y compris l'épidémie.
39:19Et on sait que les épidémies,
39:20parfois, ça a du moins.
39:20Et face à la pandémie potentielle
39:21qui peut revenir,
39:23un autre virus.
39:24Mais d'autres pays européens
39:26disent quitte de survie
39:27en cas de guerre.
39:28Nous, c'est plutôt
39:29en cas de catastrophe naturelle,
39:31en cas d'incident dans une centrale nucléaire,
39:32etc.
39:33Mais oui,
39:34il y a une préparation des esprits.
39:35Et je pense que
39:36quand le chef d'état-major
39:37intervient face au maire,
39:38il a cette volonté
39:39de dire au maire
39:40« Allez voir vos concitoyens
39:42et expliquez-leur
39:43la situation internationale
39:44dont ils n'ont pas forcément conscience. »
39:45Même si, Bruno Jeudy le disait,
39:47il y a quand même
39:48une prise de conscience
39:49des Français
39:49parce que la guerre en Ukraine,
39:50ça fait plus de trois ans
39:51qu'elle dure.
39:52Donc dire qu'on n'est pas au courant,
39:53non.
39:53Et il y a ce soutien réaffirmé.
39:55Mais le kit de survie,
39:56c'est effectivement
39:57une façon de préparer
39:57l'opinion française
39:58et l'arrivée prochaine
40:00d'un nouveau type
40:00de service militaire.
40:01Et là, ce qui est très important,
40:02c'est sur la base du volontariat,
40:04on ne revient pas
40:05trois décennies en arrière
40:06avec Jacques Chirac,
40:07c'est vraiment un nouveau type
40:08de service militaire volontaire.
40:09Donc il ne faut pas non plus dire
40:10« On prépare les Français
40:11à un nouvel engagement,
40:13ce n'est pas une déclaration guerrière. »
40:14Mais il y a quand même,
40:16je dirais,
40:16un état d'esprit général
40:17mais qui reflète
40:17la situation internationale.
40:18C'est ce qui est très bien dit
40:19par le général
40:20et par Ben Agarita.
40:21Oui,
40:21on est dans un monde différent,
40:22à risque
40:23et le prédécesseur
40:25du général Mandon,
40:26le général Burkhard,
40:27avait dit lui-même
40:28« Je prépare les forces
40:30à un conflit
40:31de haute intensité. »
40:32Alors, ce n'était pas
40:32avec les mêmes mots
40:33mais finalement,
40:34ça voulait dire la même chose.
40:35Je prépare la France
40:37à une guerre possible.
40:38Merci beaucoup
40:39à tous les cas
40:40d'être venu ce soir
40:40sur le plateau
40:41de 60 Minutes.
40:42Si je résume,
40:43vous condamnez la forme
40:44du général
40:45mais pas forcément
40:46le propos dans le fond
40:47si j'ai bien compris
40:48en tout cas ce qui ressort
40:49même s'il y a des nuances
40:50évidemment des deux côtés
40:51de la table.
40:51Merci beaucoup
40:52d'être venu ce soir
40:53sur BFM TV.
40:54Tout de suite,
40:54l'invité de 60 Minutes,
40:56il a fait sa première rentrée
40:58il y a un peu plus d'un mois,
40:59il fait partie
40:59des petits nouveaux
41:00du gouvernement,
41:01c'est le ministre
41:01de l'Éducation nationale
41:03qui est notre invité
41:04et qui nous rejoint
41:05à présent.
41:06Bonsoir Edouard Geffray.
41:07Bonsoir.
41:07On va parler
41:08de quelques-uns
41:08des dossiers
41:09qui vous occupent.
41:10D'abord un mot sur vous
41:11si vous le permettez.
41:12Vous êtes je crois
41:12le septième ministre
41:14de l'Éducation
41:15depuis 2022,
41:16juste depuis le début
41:17du deuxième quinquennat.
41:19Quand on est le septième ministre,
41:20on se dit quoi en arrivant ?
41:21Je ne vais pas déballer
41:22mes cartons tout de suite ?
41:23On se dit surtout
41:24qu'il faut être très humble
41:25par rapport à ces fonctions-là
41:26parce que ministre
41:28ça veut dire serviteur
41:29et que moi je me vis
41:30comme étant un serviteur
41:31de l'école
41:31et puis je me dis aussi
41:34que je suis là
41:35plutôt pour stabiliser
41:36que pour porter à nouveau
41:38des grandes réformes
41:38parce que je pense
41:39que notre système éducatif
41:40a besoin de stabiliser,
41:41de travailler
41:42ce qui est son métier,
41:43c'est-à-dire
41:43la pédagogie,
41:45la didactique,
41:46l'instruction en place.
41:46C'est-à-dire que vous serez
41:47le ministre qui ne va toucher à rien,
41:48qui ne va pas faire
41:48de grandes réformes.
41:49La stabilité,
41:50c'est pas l'absence de mouvement.
41:54Mais par contre,
41:55je serai le ministre
41:55qui parle aux professeurs
41:56et avec les professeurs
41:58surtout comme je l'ai fait
41:58d'ailleurs deux heures aujourd'hui
41:59de leur cœur de métier,
42:01c'est-à-dire instruire et enseigner.
42:04Et c'est comme ça
42:04qu'on a plein de résultats.
42:05C'est un message pour vos prédécesseurs ?
42:06Du tout.
42:06Bon, il y a des enseignants
42:08qui s'inquiètent justement.
42:09Vous en parlez du côté de Rennes
42:10et je voudrais avoir votre avis
42:11sur ce qui s'est passé à Rennes.
42:12Les parents d'une fillette,
42:14une fillette de 4 ans
42:15scolarisée en maternelle,
42:16refusent que ce soit un homme
42:18qui enseigne à leur fille.
42:20L'instituteur qui est par ailleurs
42:21le directeur de cette école
42:22affirme même avoir été menacé
42:23de mort par cette famille.
42:25Il est depuis un mois
42:26en arrêt maladie.
42:27Il y a une grève de soutien
42:28à ce directeur instituteur
42:31qui doit avoir lieu demain
42:32dans cet établissement de Rennes.
42:34Quelle est la position
42:35du ministre là-dessus ?
42:37Alors, d'abord,
42:38le directeur de l'école
42:40effectivement a été menacé
42:41par une famille
42:42qui ne voulait pas
42:43que son enfant
42:45ait un homme comme professeur.
42:47Menacé de mort ?
42:49Alors, les termes exacts,
42:50je ne les connais pas
42:51et la justice tranchera tout ça.
42:53Mais en tout cas,
42:54elle a été menacée.
42:56Plusieurs choses par rapport à ça.
42:57Un, c'est inadmissible.
42:59On ne touche pas à un professeur,
43:01on ne touche pas à un directeur d'école,
43:02on ne touche pas à l'institution scolaire.
43:04Il faut quand même être assez clair.
43:06Deux, je le disais tout à l'heure,
43:09mais l'école,
43:10ce n'est pas le supermarché
43:11des revendications individuelles.
43:12On ne choisit pas
43:13d'avoir un homme ou une femme.
43:14On ne choisit pas
43:14d'avoir tel ou tel professeur,
43:15d'avoir un homme ou une femme,
43:16d'avoir tel ou tel camarade de classe.
43:18Enfin, ça suffit.
43:19L'école, c'est la même pour tous
43:20et c'est ce qui fait sa force.
43:22Notre pays s'est construit
43:23sur les deux que l'école de République,
43:26c'est la même pour tous.
43:27Et donc, là-dessus,
43:28il faut là aussi être très clair.
43:29Je ne viens pas là
43:30pour choisir ce que je veux dans l'école.
43:32Ce n'est pas un marché.
43:32Est-ce que c'était
43:33pour des motifs religieux ?
43:39N'indique une motivation
43:42ou un climat religieux ?
43:44Non, non.
43:44Ça, pour le coup,
43:44ce n'est pas le cas.
43:45Et en revanche,
43:46pardonnez-moi,
43:46mais parce que c'est important,
43:47ce qui compte aussi,
43:48c'est la réaction
43:48de l'institution scolaire.
43:50Donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
43:51Un, le directeur d'école
43:52a bénéficié immédiatement
43:54de la protection fonctionnelle.
43:55Donc, c'est une protection juridique,
43:57etc., pour évidemment
43:58engager les poursuites.
43:59Les frais d'avocat
43:59sont pris en charge par l'État.
44:01Deux, il a porté plainte.
44:03Trois, la rectrice
44:03a fait ce qu'on appelle
44:04un instinct 40,
44:09au nom et pour le compte
44:10du ministère de l'Éducation nationale
44:11en tant qu'institution.
44:12Contre cette famille, donc ?
44:13Oui, parce qu'on ne touche pas
44:14à l'institution
44:15et on ne touche pas
44:16à ses professeurs.
44:16Mais que va-t-elle devenir,
44:17cette fillette de 4 ans ?
44:20Est-ce que vous allez
44:20la changer d'établissement,
44:21la laisser là
44:22avec un homme,
44:23comme instituteur ?
44:24De toute façon,
44:25ces personnes ne choisiront pas
44:27d'avoir un homme ou une femme
44:28comme instituteur.
44:29Ça, c'est très clair.
44:30Après ça, sur la situation
44:31qu'a des espèces,
44:32il faut qu'on garde d'abord
44:33cette petite,
44:33elle a droit scolarisé
44:34comme tous les enfants.
44:35Ce n'est pas elle
44:36qui a choisi les propos
44:37de ses parents.
44:38Donc, elle a le droit
44:38d'être scolarisée et instruite,
44:39elle le sera.
44:40Les conditions,
44:41on va regarder ça attentivement
44:42avec les équipes et localement.
44:44On va parler dans quelques instants
44:45des écoles privées catholiques.
44:47Il y a eu un début de polémique.
44:49À la rentrée,
44:49je voudrais avoir votre point de vue
44:51sur un point précis,
44:52mais d'abord sur les atteintes
44:53à la laïcité dans leur ensemble.
44:56Il y en a eu,
44:56d'après les derniers chiffres,
44:57527 dans les établissements scolaires
44:59le mois dernier.
45:00C'est un chiffre en forte hausse
45:02par rapport au mois de septembre.
45:03Alors, l'un de vos prédécesseurs,
45:05on s'en souvient,
45:05Gabriel Attal,
45:06avait fait de son passage,
45:08rue de Grenelle,
45:09une priorité,
45:10le respect de la laïcité à l'école.
45:12Est-ce que vous êtes dans sa lignée
45:13ou est-ce que vous serez
45:14un ministre pas de vagues ?
45:16Non, mais moi,
45:16le pas de vagues,
45:17ça n'existe pas plus
45:18que ce qu'on disait tout à l'heure,
45:19j'ai le droit de faire marcher.
45:20Ça a existé.
45:21Oui, bien sûr.
45:22Et ça existe parfois encore.
45:23Mais là aussi,
45:24ça suffit.
45:25Il y a des règles.
45:26L'école de l'arrière publique,
45:28c'est une école
45:28qui est soumise à des lois.
45:30Et l'autonomie,
45:32parce que c'est ça qu'on veut,
45:33on est là pour permettre
45:34à des jeunes de devenir autonomes.
45:36L'autonomie,
45:37ça passe au bout d'un moment
45:37par le respect
45:38de la loi des adultes.
45:40Et la loi des adultes à l'école,
45:41c'est le fait
45:42que je ne choisis pas mon professeur,
45:43c'est aussi le fait
45:43que je respecte la licité.
45:44350 actes
45:45atteints en septembre,
45:47527 en octobre.
45:48Qu'est-ce qui se passe ?
45:49Alors justement,
45:49par rapport à ça,
45:50c'est important ce que vous dites.
45:51D'abord,
45:51il y a plusieurs centaines d'actes
45:52en moyenne par mois
45:53et c'est par définition
45:54un acte de trop.
45:56En revanche,
45:56ce qui est intéressant,
45:57c'est qu'en tendance,
45:57ça baisse.
45:58C'est-à-dire qu'en 24-25,
45:59il y a eu 4000 actes,
46:00c'est-à-dire 35% de moins
46:02que l'année d'avant.
46:02Oui,
46:03qui était l'année 2023,
46:04celle du 7 octobre.
46:04Tout à fait.
46:05Oui, ça avait explosé.
46:06Mais je le signale quand même.
46:07Et depuis la rentrée,
46:08on est à peu près
46:09à 15% de moins
46:10sur la partie septembre-novembre,
46:11à 15% de moins
46:12que ce qu'on a connu
46:13l'année dernière.
46:14Donc, globalement,
46:15on est plutôt
46:15sur une atténuation
46:16du nombre.
46:17Ça ne veut pas dire
46:18qu'il n'y en a pas trop.
46:20Mais vous avez sans doute
46:21lu et vu comme nous
46:22cette étude de l'IFOP
46:23qui a été publiée
46:24cette semaine
46:24sur une poussée
46:26de la pratique rigoriste
46:27de l'islam en France
46:29et même une adhésion
46:30en hausse assez nette
46:31à plusieurs formes
46:32d'islamisme.
46:33Est-ce que vous le constatez
46:34aujourd'hui ?
46:35Est-ce qu'il est plus difficile,
46:36par exemple,
46:37devant certains collèges,
46:38devant certains lycées,
46:39de demander à une adolescente
46:40de retirer le voile ?
46:42Alors,
46:43Est-ce que vous le voyez
46:44dans les chiffres ?
46:45Dans les chiffres
46:46stricto sensu,
46:46comme je vous dis,
46:47les chiffres sont plutôt
46:48en baisse depuis deux ans.
46:49Donc, dans les chiffres,
46:50non.
46:51Après,
46:52on sait tous
46:52qu'il y a des circonstances,
46:54par exemple,
46:54qui témoignent de remises
46:55en question d'enseignement.
46:57Ce n'est pas tant
46:57une question de portes
46:59de signes ostensibles
46:59qui sont vraiment
47:00en nette baisse,
47:00c'est plutôt des remises
47:01en question d'enseignement.
47:02Des cours d'histoire ?
47:03Ça peut être des cours d'histoire,
47:05ça peut être des cours d'éducation
47:06à la vie affective,
47:08relationnelle et sexuelle.
47:09En tout cas,
47:10il y a,
47:11j'allais dire,
47:12un fonds de remise
47:13en cause d'enseignement.
47:14Et il y a signalement
47:15à chaque fois ?
47:16Je vais vous dire
47:17en principe,
47:18parce que je ne suis jamais
47:19capable de vous garantir
47:20que sur 60 000 implantations
47:21en France,
47:22on a systématiquement,
47:23mais la règle maintenant,
47:24et je crois qu'elle est
47:25quand même assez massivement
47:26suivie,
47:26c'est qu'il y a systématiquement
47:27remonté et surtout,
47:28il y a systématiquement
47:29ensuite intervention
47:30des équipes
47:30des valeurs de la République.
47:32Pourquoi ?
47:32Parce que,
47:33d'ailleurs,
47:33tout ça,
47:34la vraie question,
47:35c'est qu'il y a à la fois
47:36liberté de conscience
47:37des jeunes comme des adultes
47:39et c'est quelque chose
47:39qu'il faut respecter.
47:41Mais il y a aussi
47:41la question de la primauté
47:42de la loi civile
47:43et de la loi de l'école.
47:44À l'école,
47:45je respecte la loi de l'école.
47:46Et ça,
47:46c'est quelque chose
47:47qui s'explique,
47:48qui se transmet
47:49et qui se fait respecter.
47:50On va parler donc
47:50de l'enseignement privé
47:51avec vous,
47:52si vous voulez bien,
47:53et notamment
47:53de l'enseignement catholique.
47:55Raphaël Grabli
47:55va nous rejoindre
47:55pour le radar BFM TV
47:58puisqu'il y a quelques semaines,
48:00le patron de l'enseignement catholique
48:02en France
48:03a créé la polémique
48:04par ses propos rapides.
48:04Oui,
48:05bonsoir,
48:05monsieur le ministre.
48:09Nouveau secrétaire général
48:10de l'enseignement catholique
48:11fait sa rentrée
48:12avec une annonce
48:14qui a fait beaucoup réagir.
48:15On a un vrai travail à faire,
48:17je le cite,
48:17un redonner clairement
48:18le droit à une enseignante
48:19de faire une prière
48:20avec des élèves.
48:22Une annonce
48:22qui a fait bondir
48:23des syndicats enseignants
48:25et aussi une partie
48:26de la classe politique,
48:27notamment à gauche.
48:28Que dit la loi ?
48:29Alors,
48:29la loi,
48:29elle est claire.
48:30Il peut y avoir des prières
48:31dans un établissement religieux
48:33sous contrat
48:34à deux conditions.
48:35D'abord,
48:36que cette prière,
48:36elle ne soit pas obligatoire.
48:38C'est le code de l'éducation.
48:39Il y a une liberté de conscience.
48:40Là-dessus,
48:41Guillaume Prévost est clair.
48:41Il voulait laisser le choix
48:42aux élèves.
48:43Il n'a pas expliqué
48:44que la prière
48:44devait être obligatoire.
48:46Et ensuite,
48:46cette prière
48:46ne doit pas être faite
48:47sur le temps dédié
48:48au programme officiel,
48:50au programme officiel.
48:51Le problème,
48:51c'est que Guillaume Prévost
48:52a évoqué des prières
48:53sur des heures de classe.
48:55Et là,
48:55c'est un problème
48:56plus constitutionnel
48:57de laïcité.
48:57Le privé sous contrat,
48:59les enseignants
48:59sont payés par l'État.
49:01Or,
49:01l'État n'a techniquement
49:02pas à financer
49:03des prières.
49:04Est-ce qu'un enseignant
49:05peut prier en classe
49:06avec ses élèves ?
49:07La réponse,
49:08là aussi,
49:08pardonnez-moi,
49:09elle est très claire à la fois...
49:10Elle n'était pas
49:11dans les propos.
49:12Non,
49:12mais je ne parle pas
49:13des propos de M. Prévost.
49:14Je parle de mon point de vue
49:15de la ministre
49:15de la Géde Nationale.
49:17C'est très clair à la fois
49:18en droit et en bon sens.
49:21Lorsque l'État
49:22paye un enseignant
49:22dans l'enseignement privé,
49:25il le paye pour faire court.
49:26Il le paye pour faire court
49:27et respecter les programmes.
49:28Pas pour prier,
49:29vous voulez dire ?
49:30Il n'y a pas un euro
49:30de l'État
49:31qui peut être mis
49:32à payer un enseignant
49:33à faire une prière.
49:34Mais vous en avez parlé avec lui
49:35parce que lui dit...
49:36On s'est vu en début de semaine
49:37pour ne pas vous cacher
49:38et je lui ai très clairement
49:41rappelé le cadre
49:41et très clairement expliqué ça.
49:43Vous l'avez convaincu ?
49:45Écoutez, j'espère.
49:46Vous êtes son ministre.
49:47Non, non, mais je suis ministre
49:48de tous les élèves
49:50et par conséquent
49:51de tous les professeurs.
49:52Mais pour moi,
49:52c'est absolument catégorique.
49:54Et donc, il n'y a pas de...
49:55Pour être clair,
49:56je n'ai pas besoin
49:56de convaincre qui que ce soit.
49:57Il n'y a pas de débat.
49:58Il y a le droit.
49:59C'est tout.
50:00Il dit que je lui ai rappelé le droit.
50:01Il y a un mois,
50:02il estimait, je le cite,
50:03c'est la liberté pédagogique
50:05et la liberté de conscience.
50:06Mais je l'ai vu depuis
50:07et la liberté de conscience,
50:09elle est pleinement respectée.
50:11Les établissements privés confessionnels
50:13peuvent par définition,
50:14j'allais dire,
50:15avoir une identité...
50:16Ils ont ce qu'on appelle
50:16un caractère propre.
50:17C'est-à-dire qu'ils ont le droit
50:17de faire état de leur caractère confessionnel
50:19et d'avoir des activités
50:20spirituelles ou religieuses
50:22proposées à titre facultatif aux élèves,
50:24ce que vous avez rappelé,
50:25monsieur, à juste titre.
50:26Mais dans un cours,
50:28un cours payé par l'État
50:29où on enseigne,
50:30on ne fait pas autre chose
50:31qu'enseigner.
50:31Un enseignant qui prierait en classe,
50:33il risque quoi ?
50:36Un enseignant qui prierait en classe,
50:39il y a à la fois l'enseignant
50:40mais il y a aussi l'ensemble
50:41de sa structure en réalité.
50:42C'est son établissement
50:42qui, à ce moment-là,
50:44fait l'objet d'un contrôle.
50:45Et si on constate,
50:47ce qui serait le cas,
50:48que les termes du contrat d'association
50:49ne sont pas respectés,
50:50il y a toute une gamme
50:51de mesures qui existent
50:52qui peuvent aller jusqu'à la rupture
50:54du contrat d'association.
50:55J'imagine qu'on n'irait pas forcément
50:56tout de suite jusqu'à là,
50:57mais en tout cas,
50:57ça peut aller jusque-là pour mettre fin.
50:59Mais l'enseignant ne risque rien ?
51:01L'enseignant,
51:01il peut par ailleurs
51:02faire l'objet de mesures
51:04éventuellement disciplinaires.
51:05Si, bien sûr.
51:06Mais ça, vous l'avez rappelé
51:07à Guillaume Prévost.
51:08Mais surtout,
51:08je ne crois pas qu'il faut
51:09en arriver là.
51:09Guillaume Prévost a eu une expression
51:11dont moi, je considère
51:12qu'elle est un minimum malheureuse.
51:14On en a discuté.
51:16Je crois qu'il faut,
51:16une fois encore,
51:17remettre les choses
51:18chacune à leur place.
51:19Quand je fais cours,
51:19je fais cours.
51:20Je suis payé par l'État.
51:21Si j'ai envie de faire autre chose
51:22d'établissement privé,
51:27les résultats des dernières
51:28évaluations nationales
51:30passées par 7 millions d'élèves
51:31en français et en maths,
51:33globalement,
51:34les résultats,
51:34je ne vais pas rentrer
51:35dans tous les détails,
51:35mais sont stables
51:36par rapport à l'an dernier.
51:38Ça veut dire qu'on n'arrive pas
51:38à relever le niveau.
51:40Alors, ils sont stables ?
51:41Oui et non.
51:44Je vais rentrer quand même
51:45un peu plus dans le détail,
51:46ça ne vous dérange pas.
51:47Plusieurs choses constatées.
51:48La première chose,
51:49c'est que la priorité
51:50qui a été accordée
51:51au premier degré
51:52depuis 2017,
51:54objectivement,
51:55porte ses fruits.
51:56Les dédoublements
51:56portent leurs fruits.
51:57J'étais tout à l'heure
51:58dans une école à Ville-Urbaine
51:59dont les résultats
52:00progressent très régulièrement
52:02et donc ça porte ses fruits.
52:03Quand on regarde aujourd'hui,
52:04nos élèves de 6e
52:05sont nettement plus à l'aise
52:07que les élèves
52:08qui sont en 36e en 2019.
52:09Mais quand on regarde,
52:10puisque vous donnez un exemple,
52:11je vais en donner un autre,
52:11en 5e,
52:12c'est la première fois
52:13que les élèves de 5e
52:13étaient évalués,
52:15un élève sur deux
52:16maîtrise suffisamment
52:17le français en 5e.
52:1852 %,
52:19ça ne vous inquiète pas ça ?
52:20Si, si, on va y venir,
52:22mais peut-être que ça ne vous dérange pas,
52:23je viens qu'on reste 2e.
52:23Ah, ne faites pas les 4e
52:24parce que sinon,
52:24je vais vous sortir les 3e.
52:25On va rester sur les écoles,
52:26ça ne vous dérange pas
52:27parce qu'il y a deux choses,
52:28il y a l'école et le collège.
52:29A l'école, globalement,
52:29ça progresse.
52:30Et il y a un point
52:31qui est très intéressant,
52:32c'est ce qu'on appelle
52:32la fluence,
52:33c'est-à-dire la capacité
52:33à lire un texte,
52:34vous savez,
52:34avec le ton,
52:35l'ayant compris tout ça.
52:36Il y a quelques années,
52:37la première fois qu'on l'a testé,
52:38on était à peine
52:39au-dessus de 50% en 2020.
52:40Aujourd'hui,
52:41on est à 61,7% des élèves
52:42qui rentrent en 6e
52:43et qui sont à l'aise en fluence.
52:45Et en fait, c'est énorme
52:45parce que là,
52:46ça veut dire
52:46que vous pouvez lire
52:46un énoncé, etc.
52:47Donc, quand l'école
52:49a une priorité pédagogique,
52:50elle la tient
52:51et ça a des effets.
52:52Ensuite,
52:53j'y viens maintenant,
52:54on a la question du collège.
52:55Au collège,
52:56très clairement,
52:56ce qu'on constate,
52:57c'est qu'on a un niveau
52:57qui s'effrite.
52:59C'est quoi ?
53:00C'est toujours l'effet Covid
53:01des confinements qu'on prend ?
53:02Non, non, non, non.
53:03Il y a vraiment,
53:04ça fait plusieurs années
53:05qu'on observe
53:06que le collège,
53:07c'est un peu
53:07une période
53:08de grand écart.
53:09C'est-à-dire que,
53:09c'est une période
53:10comme chacun sait aussi
53:11qui est difficile
53:11pour les élèves.
53:12C'est des ados,
53:13c'est une construction
53:13de choix compliquée.
53:14Mais globalement,
53:15on constate qu'un élève
53:16en grande difficulté
53:17ou en difficulté
53:18à entrer en 6e,
53:20il a une forte probabilité
53:20de sortir en grande difficulté
53:22du collège.
53:22Qu'est-ce qu'on peut faire
53:22contre ça ?
53:24Il y a plusieurs choses à faire.
53:25Il y a deux enjeux, en fait.
53:26Il y a un enjeu général
53:28et puis il y a un enjeu
53:29qui est plus,
53:29si je puis dire,
53:30calibré.
53:31Aujourd'hui,
53:32il faut savoir
53:33que vous avez 15%
53:33des collèges
53:34dans lesquels
53:35plus de 40%
53:36des élèves
53:36ont moins de 8 sur 20
53:37au brevet
53:38en français
53:39ou en mathématiques.
53:41Si on arrive,
53:42ce que je souhaite faire,
53:43et je travaille
53:43avec les enlésions syndicales
53:44d'ailleurs là-dessus
53:45depuis plusieurs jours,
53:45si on arrive
53:46à concentrer l'effort
53:47sur ces 15% de collèges,
53:49on change la donne.
53:50Ça représente
53:51combien de collèges ça ?
53:52A peu près 800.
53:52800.
53:53Donc on met le paquet
53:54sur 800 collèges
53:55plutôt que de saupoudrer
53:56par contre.
53:56Et on change la donne.
53:57Parce que si vous voulez,
53:59à force de saupoudrer
53:59tous les efforts
54:00ou de vouloir
54:01que les mêmes modèles
54:02s'appliquent partout,
54:03en réalité,
54:04on n'arrive pas
54:04à changer la donne.
54:05Il faut aujourd'hui
54:06investir sur ces 15% de collèges.
54:08Je voudrais vous entendre,
54:08M. le ministre,
54:09sur un donne qui n'est pas
54:10tout à fait le même
54:10mais qui concerne
54:11une partie de la jeunesse.
54:13C'est la drogue.
54:14Vous savez ce qui s'est passé
54:15cette semaine à Marseille,
54:16l'assassinat de Médic et Sassi.
54:18On sait les ravages de la drogue
54:19aujourd'hui
54:19chez une partie des jeunes.
54:21Qu'est-ce que vous diriez,
54:22vous,
54:22en tant que ministre
54:24ou en tant que père,
54:25à un jeune qui fume
54:26pour se faire bien voir,
54:28pour rejoindre
54:29un groupe de copains,
54:30par exemple ?
54:32Je dirais
54:34que la pire chose
54:37dans la vie,
54:38c'est de vouloir ressembler
54:38à quelque chose d'autre
54:39que ce qu'on est.
54:41Qu'on peut être fier
54:41de ce qu'on est.
54:42Et l'école,
54:43elle est là pour donner
54:44cette estime de soi
54:44et cette fierté.
54:46Un enfant à l'école,
54:47il va réussir certaines choses,
54:48il va peut-être
54:48en rater d'autres,
54:49mais à la fin,
54:50il a des professeurs
54:51qui vont lui dire
54:51« Vas-y,
54:53tu peux y arriver ».
54:54Et tu n'as pas besoin de ça.
54:55Donc je dirais
54:55qu'il n'a pas besoin de ça.
54:56C'est une discussion
54:57que vous avez eue
54:57avec vos enfants, ça ?
54:59Vous arrivez à en parler
55:00avec eux,
55:01je ne connais pas leur âge,
55:01pardon.
55:02Non, mais d'ailleurs,
55:03je ne vous le dirai pas
55:03parce que je suis assez
55:04pudique sur ma famille.
55:06C'est une discussion
55:06que j'ai eue
55:06avec beaucoup de jeunes,
55:07en tout cas.
55:08Mais pour moi,
55:09c'est une question de...
55:11Mais c'est une discussion
55:11qu'il faut avoir,
55:13par contre.
55:13C'est-à-dire qu'il faut
55:14que les parents en discutent,
55:15il faut que les éducateurs
55:21vous avez peut-être
55:22des neveux et nièces,
55:23vous avez peut-être des jeunes
55:24que vous connaissez
55:24contre l'environnement,
55:25vous êtes probablement mieux passé
55:26que leurs parents
55:26pour en parler.
55:27Mais il faut en parler
55:28et il faut leur dire
55:29« Ne te laisse pas prendre
55:30à ce poison
55:31qui est là pour te détruire
55:32et qui est là pour détruire
55:33la relation sociale. »
55:34Vous savez que la famille
55:35de Médic et Sassi
55:36appelle à une grande marche
55:37après-demain à Marseille.
55:38Est-ce que vous souhaitez
55:39que les adolescents,
55:41les élèves,
55:41en tout cas marseillais,
55:42y participent en masse
55:43pour dire non aux trafiquants ?
55:46Alors d'abord,
55:47pardon,
55:48mais je me permets au passage
55:49de dire évidemment
55:50toute ma sympathie
55:52et ma profonde sympathie
55:53au sens étymologique presque,
55:55souffrir avec la famille
55:57qui est Sassi,
55:58comme je crois
55:58tous les membres du gouvernement
56:00et beaucoup de Français.
56:02Il faut que la jeunesse
56:03soit dans la rue.
56:04Il faut qu'en tout cas
56:04la jeunesse se mobilise.
56:06Est-ce qu'il faut
56:06qu'elle soit dans la rue
56:07ou ailleurs ?
56:08C'est très intime ce choix-là.
56:09Mais il faut que chacun
56:10ait conscience
56:11de ce qui se passe.
56:12Quand on achète de la drogue,
56:13on finance des criminels,
56:17on finance des gangs.
56:18Et donc,
56:19on n'achète pas de la drogue,
56:20on n'en consomme pas.
56:21Ça, c'est la première règle absolue.
56:23Parce que ça vous détruit
56:24et parce qu'en fait,
56:25ça détruit les autres.
56:26Il faut accepter
56:27de perdre nos enfants,
56:29a dit le chef d'état-major
56:30des armées,
56:31dans des propos
56:31qui sont très commentés
56:32depuis avant-hier
56:34face à la menace russe.
56:35Il faut accepter
56:35de perdre nos enfants.
56:37Il faut préparer aujourd'hui
56:38les enfants et les ados
56:39à cette hypothèse-là.
56:42Alors, d'abord,
56:43les termes du chef d'état-major
56:45des armées,
56:45ce sont les termes
56:46du chef d'état-major des armées
56:47qui, par définition,
56:48a la responsabilité
56:49de militaires,
56:50c'est-à-dire d'hommes et de femmes
56:50qui risquent potentiellement
56:52leur vie.
56:53Là, il parle des enfants.
56:54Pour défendre
56:54les intérêts de la nation.
56:55Là, il parle des enfants.
56:56D'accord, mais quand même...
56:57De ceux qui sont aujourd'hui
56:58dans les écoles,
56:59dans les collèges,
56:59dans les lycées.
56:59Il en parle en tant que militaire
57:01en charge de femmes et d'hommes
57:02qui défendent le pays.
57:04Vous en pensez quoi ?
57:05Deuxième chose, j'y arrive.
57:07On est sur...
57:08D'ailleurs, je crois que c'était
57:08l'objet du plateau
57:10qui nous précédait.
57:12On ne peut pas...
57:13Il faut porter un regard lucide
57:14sur le monde.
57:15Il ne faut pas en avoir peur,
57:15mais il faut porter un regard lucide
57:16sur le fait qu'il y a des menaces
57:17nouvelles qui émergent
57:18et qui sont parfois
57:19aux portes de l'Europe.
57:21C'est un peu de la langue de bois,
57:21ce que vous nous dites.
57:22Non, non.
57:22Je vous écoute.
57:23Parce que j'y arrive.
57:24Parce que la meilleure défense
57:26contre la menace,
57:27c'est l'unité et la cohésion nationale.
57:30Donc c'est de dire aux ados d'aujourd'hui
57:32qu'un jour peut-être
57:33ils porteront un uniforme ?
57:34Non, c'est leur dire
57:35que chaque fois qu'on s'unit,
57:37et l'école sert à ça,
57:38chaque fois qu'on a conscience
57:39de partager une destinée commune,
57:41chaque fois qu'on fait attention
57:42à la désinformation,
57:43dont vous êtes d'ailleurs
57:44vous-même, j'allais dire,
57:46entre les premières victimes,
57:47en tant que vecteur d'information
57:48justement analysée,
57:50propre et vérifiée,
57:52eh bien, quelque part,
57:54tout ça vient fragiliser
57:56le pacte social.
57:57Et donc, tout ce qui permet
57:58de tenir le pacte social,
58:01de tenir le contrat social,
58:02de nous unir,
58:03est le meilleur antidote
58:04contre la menace.
58:05Merci.
58:06Mais la menace, elle existe.
58:07Merci à vous,
58:08Édouard Jeffrey,
58:08ministre de l'éducation nationale.
58:09Invité ce soir de BFM,
58:10dans un instant,
58:11le 20h,
58:12Julie Hamet,
58:13et puis à 20h45,
58:14BFM vous redonne la parole
58:15avec un nouveau forum.
58:17Avec vous,
58:17Maxime Switek,
58:18bonsoir,
58:19consacré ce soir à l'insécurité.
58:22Oui, bonsoir Marc,
58:23on va s'attaquer effectivement
58:24à un problème
58:25qui est tout en haut
58:26de la pile des inquiétudes
58:27des Français ce soir.
58:28L'insécurité,
58:28vous l'avez dit,
58:29l'insécurité au quotidien,
58:31les incivilités,
58:32l'absence d'autorité en France
58:33selon certains.
58:34On va en parler tous ensemble,
58:35vous connaissez le principe,
58:36j'aurai quelques dizaines
58:36de Français autour de moi
58:38pour débattre,
58:39pour se parler,
58:40un certain nombre d'élus aussi.
58:41Et puis,
58:41nouveauté ce soir,
58:42vous qui êtes chez vous,
58:43vous allez pouvoir nous appeler
58:44pour participer en direct
58:46à ce forum BFM tout à l'heure.
58:48Je vous donnerai
58:48le numéro de téléphone
58:49en tout début d'émission,
58:50ce sera 20h45,
58:51insécurité, délinquance.
58:53La France est-elle impuissante ?
58:55C'est la question
58:55qu'on va poser ce soir, Marc.
58:58Nous sommes venus
58:58dans une poignée de secondes
58:59sur BFM.
58:59Bonne soirée à tous.
Recommandations
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À suivre
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1:59:52
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