- il y a 8 minutes
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00:00Générique
00:00:00Je vous le disais, c'est un coup de tonnerre qui laisse donc 700 familles ce soir sur le carreau à quelques jours des fêtes de fin d'année.
00:00:17La justice a prononcé la liquidation judiciaire du groupe Brant, le dernier groupe d'électroménagers français.
00:00:23Les salariés souhaitaient reprendre leur entreprise sous forme de coopérative.
00:00:26Mais la justice a estimé que le projet n'était pas viable.
00:00:30Avant d'en parler avec nos invités dans quelques instants, je salue Bruno Jeudy tout d'abord, le patron de la tribune dimanche, éditorialiste à BFM TV.
00:00:37Soyez le bienvenu.
00:00:38Et Marc Ferracci, l'ancien ministre de l'Industrie.
00:00:40Bonsoir également.
00:00:41Vous étiez en charge du dossier Brant jusqu'à tout récemment, jusqu'au mois d'octobre.
00:00:46Vous allez nous expliquer si vous êtes surpris par cette décision de justice.
00:00:49Mais je voudrais d'abord ce soir donner la parole à l'une des salariés de ce groupe Brant.
00:00:55On est en ligne avec Malika Ladiri.
00:00:58Bonsoir, madame.
00:00:59Vous êtes du côté d'Orléans sur l'un des sites de cet ex-géant français de l'électroménager.
00:01:05Est-ce que vous m'entendez, madame Ladiri ?
00:01:08Je ne vous vois pas pour l'instant.
00:01:09Bonsoir.
00:01:10Merci d'avoir accepté.
00:01:11Je vous entends.
00:01:12Bonsoir à tous.
00:01:13Bonsoir à tous.
00:01:14Merci d'être avec nous.
00:01:15Je peux vous demander simplement depuis combien de temps vous travaillez chez Brant ?
00:01:18Je suis rentrée la première fois par le biais de l'intérim en 1997.
00:01:26Et je suis définitivement embauchée depuis 2017.
00:01:30Embauchée depuis 2017.
00:01:31Donc c'est toute une partie de votre vie professionnelle qui s'est arrêtée ce matin.
00:01:36Simplement quand vous avez appris la nouvelle, madame, de cette liquidation judiciaire.
00:01:40Quelle a été votre réaction ?
00:01:41C'était un choc.
00:01:46Je reçois un message de mon responsable qui me dit « Convocation pour tout le monde, comme à midi, au montage, comme d'habitude ».
00:01:54Je me suis dit « C'est pour nous dire que le tribunal de Nanterre va se tatuer l'après-midi ».
00:01:59Je ne m'inquiétais pas plus que ça.
00:02:01Et en même temps, je tourne la tête, j'annume la télé et je tombe sur BFM TV.
00:02:05Et je vois la bande d'informations en bas de l'écran.
00:02:07Le tribunal de Nanterre a rendu son jugement.
00:02:10Elle a prononcé la liquidation judiciaire.
00:02:12Et c'est comme ça que je l'ai appris.
00:02:13Vous avez appris l'info à la télé en regardant la télévision.
00:02:19Oui, tout à fait.
00:02:20On se doutait, on avait des doutes que ça se passerait mal.
00:02:22Même si on était repris en scope, on savait qu'il y avait carré de la casse.
00:02:26Mais là, je l'ai appris en direct.
00:02:28Même si j'aime beaucoup BFM TV, c'est pas une des...
00:02:31Vous avez bien raison.
00:02:32Les salariés avaient monté ce projet de scope qui prévoyait de reprendre à peu près la moitié des 700 postes de l'entreprise.
00:02:38L'État avait apporté son soutien.
00:02:40Les collectivités locales également.
00:02:43Est-ce que vous en voulez à quelqu'un ce soir ?
00:02:46Non, ça ne sert à rien.
00:02:50C'est contre-productif d'en vouloir à quelqu'un, d'en vouloir aux autres.
00:02:55Peut-être qu'on aurait pu nous laisser un peu plus de temps.
00:02:59Qu'on puisse monter un projet, un dossier plus solide financièrement.
00:03:04Qu'on ait eu plus le temps de contacter les banques publiques pour qu'on ait des vrais partenariats.
00:03:09Parce que là, c'était fait dans la précipitation.
00:03:12On n'a pas le temps de construire quelque chose de détaillé, de concret et d'acté.
00:03:17Là, ça a été dans la précipitation.
00:03:19Donc, c'est juste ça que je regrette.
00:03:20Qu'on ne nous avait pas laissé un peu plus de temps.
00:03:22Mais en vouloir à quelqu'un, ça ne sert à rien.
00:03:24Ça ne nourrit que la haine et la rancune, ça ne sert à rien.
00:03:29Vous allez rester encore un peu ensemble dans les jours qui viennent ?
00:03:31Je crois que les derniers salaires sont prévus le 15 décembre, dans quelques jours.
00:03:35Vous continuez à vous voir ?
00:03:37Vous allez rester solidaire ?
00:03:40Oui.
00:03:41Pour l'instant, on n'a pas touché notre salaire.
00:03:43On a touché une avance.
00:03:45La moitié, les 15 premiers jours de décembre,
00:03:48les autres 15 jours, nous serons versés par l'AGS, l'assurance de garantie des salaires,
00:03:53à une date ultérieure. Nous ne savons pas à laquelle, là encore.
00:03:56Et concernant mes collègues, bien sûr, on va se revoir,
00:03:58parce qu'on a pu nouer des amitiés depuis 1997.
00:04:02J'ai pu connaître plein de personnes à construire des amitiés fortes et réelles.
00:04:08Et ça, ça va rester dans le futur.
00:04:09Il faut. Sinon, on ne tient pas.
00:04:12Il faut rester positif. Sinon, on s'écroule.
00:04:15Ce n'est pas le but.
00:04:16Merci beaucoup, Malika Laddry.
00:04:18Non, ce n'est pas le but, effectivement.
00:04:20Vous souhaitez bon courage.
00:04:20Merci beaucoup d'avoir pris quelques minutes avec nous sur BFM TV.
00:04:23Marc Ferretti, vous avez géré ce dossier jusqu'au mois d'octobre,
00:04:27jusqu'à il y a deux mois.
00:04:28Il n'y avait pas d'autre solution ?
00:04:30Des solutions, elles ont été recherchées pendant de longs mois.
00:04:35Ça a été dit dans votre reportage,
00:04:37et ça a été dit par vous, avec l'État, avec les élus locaux,
00:04:41avec l'ensemble des parties prenantes et avec les salariés,
00:04:43puisqu'il y avait effectivement un projet de coopérative.
00:04:46Moi, je veux d'abord avoir une pensée pour les salariés.
00:04:49J'étais, en écoutant la personne qui vient de s'exprimer,
00:04:54saisie du traumatisme, qui n'est pas seulement un traumatisme individuel,
00:04:57parce qu'une entreprise qui disparaît, c'est aussi des liens humains,
00:05:00c'est un collectif de travail, c'est un traumatisme pour le territoire,
00:05:04pour les élus, pour l'ensemble des familles.
00:05:06Et c'est à ça, aujourd'hui, moi, que je pense.
00:05:09Maintenant, est-ce qu'on pouvait éviter cela ?
00:05:10Le tribunal de commerce, parce que c'est une décision de justice
00:05:13qui a été rendue aujourd'hui, s'est prononcé.
00:05:15Et il s'est prononcé en disant que le modèle économique de l'entreprise,
00:05:18il est fragile.
00:05:19Et on sait qu'il est fragile depuis un certain nombre d'années.
00:05:22Le précédent actionnaire a beaucoup investi,
00:05:24des centaines de millions d'euros.
00:05:26Mais Brandt, c'est une entreprise qui est sur un marché très difficile,
00:05:30soumis à une concurrence qui est très forte,
00:05:32en particulier asiatique,
00:05:34et qui n'a pas trouvé son modèle économique.
00:05:36Et le premier renseignement qu'on tire aujourd'hui,
00:05:38c'est que les offres qui étaient présentées,
00:05:40notamment cette offre qui était portée par les salariés,
00:05:42avec d'autres acteurs, n'ont pas été jugées suffisamment solides
00:05:46par le tribunal de commerce.
00:05:47Je vous interromps un instant, Marc Ferracci,
00:05:49priorité au direct, je voudrais qu'on retrouve Marie Gentry,
00:05:51du côté de l'Ariège, d'une colère sociale à une autre,
00:05:54en quelque sorte, cette fois-ci,
00:05:56c'est celle des agriculteurs qui sont derrière vous, Marie.
00:06:01Oui, exactement, pour vous expliquer la situation,
00:06:04on est aux abords d'une ferme,
00:06:06où un troupeau de plus de 200 vaches doit être abattu,
00:06:09parce qu'il y a eu un cas de dermatose bovine.
00:06:11Et donc, des centaines d'agriculteurs se sont mobilisés
00:06:14pour protester contre l'abattage de ce troupeau.
00:06:17Alors, ce qui peut sembler assez étonnant,
00:06:19c'est que les propriétaires, finalement, de la ferme
00:06:22ont donné leur accord, finalement,
00:06:23pour que le troupeau soit abattu.
00:06:25Mais les centaines d'agriculteurs qui sont ici,
00:06:27eh bien, nous disent que c'est tout simplement par l'assitude
00:06:29que ces propriétaires ont donné l'accord.
00:06:31Et donc, on assiste à ces tensions
00:06:32entre, d'un côté, les forces de l'ordre,
00:06:35qui tentent, eh bien, d'accéder à la ferme
00:06:37pour pouvoir procéder à l'abattage du troupeau.
00:06:40Et de l'autre côté, eh bien, les agriculteurs
00:06:42qui refusent de les laisser passer.
00:06:45Je suis avec Gaël.
00:06:47Gaël, qu'est-ce qui va se passer, là,
00:06:48au cours des prochaines minutes, des prochaines heures ?
00:06:50Alors, bonjour.
00:06:51Aujourd'hui, on ne laissera passer personne.
00:06:53C'est une honte, tout ce qui se passe.
00:06:55Vous regardez où on en est, aujourd'hui.
00:06:56On en est à ça.
00:06:58Dans le monde agricole, c'est vraiment...
00:06:59C'est une honte.
00:07:00Ça ne devrait pas arriver.
00:07:01Donc là, aujourd'hui, on ne laissera passer personne.
00:07:04Ils vont en penser.
00:07:04Ils vont avancer.
00:07:06Mais on ne laissera pas faire.
00:07:07Moi, l'agriculteur, là, où on doit abattre, c'est un copain.
00:07:10Le fils est un copain.
00:07:11Je joue au rue bien avec lui.
00:07:11C'est hors de question.
00:07:12On ne touchera pas les bêtes.
00:07:13C'est tout.
00:07:14Alors, ils ont dit, pourtant, ces agriculteurs,
00:07:16qu'ils étaient d'accord pour que les bêtes soient abattues.
00:07:18Mais ça, c'est ça.
00:07:19C'est la pression.
00:07:19C'est les gens, ils leur mettent la pression.
00:07:21On ne laissera passer personne.
00:07:23Parce que nous, on n'a pas de pression.
00:07:24On a la pression de tous les jours.
00:07:26Mais nous, on s'y est fait, à force.
00:07:27Un mot sur cette famille.
00:07:28On a vu tout à l'heure le fils de cet agriculteur
00:07:30qui était avec vous, qui était en larmes.
00:07:32C'est une situation, bien sûr, extrêmement difficile pour eux.
00:07:34Ah ben oui, ils sont au bord du gouffre.
00:07:36Ils ont vécu toute leur vie avec des vaches.
00:07:38Aujourd'hui, on leur enlève.
00:07:39Non, non, nous, on n'accepte pas.
00:07:40C'est hors de question.
00:07:41Parce que là, c'est eux.
00:07:42Demain, ça sera le voisin.
00:07:43Et on ne s'arrêtera jamais.
00:07:44Tant qu'il y en aura, on les crèvera toutes.
00:07:46Stop, on arrête.
00:07:47C'est hors de question.
00:07:48Qu'est-ce qui va se passer ?
00:07:48Parce qu'on a vu la police qui avait des gaz lacrymogènes.
00:07:52On a vu certains agriculteurs qui s'étaient pris des gaz lacrymogènes.
00:07:54Certains d'entre vous sont armés.
00:07:55J'en ai vu certains avec des battes de baseball,
00:07:57avec des pioches, des pelles.
00:08:01Qu'est-ce qui va se passer là ?
00:08:02On ne sait pas ce qui va se passer.
00:08:03On ne sait pas ce qui va se passer.
00:08:05Mais le seul truc que je sais, c'est qu'on ne se laissera pas faire.
00:08:08Parce que là, c'est un ras-le-bol de tout le monde.
00:08:10Et ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on le dit.
00:08:11C'est depuis des années qu'on le dit.
00:08:13Alors, on voit, je ne sais pas si Valentin Ripp peut vous montrer,
00:08:16mais on voit en effet des tirs de projectiles
00:08:19de la part des forces de l'ordre.
00:08:23Tout à l'heure, les agriculteurs ont entonné la Marseillaise.
00:08:27C'était un moment assez saisissant.
00:08:29Donc on voit ces tensions qui s'accentuent
00:08:31entre d'un côté les forces de l'ordre et les agriculteurs.
00:08:33C'est vrai qu'il y avait beaucoup de questions sur
00:08:35est-ce que les forces de l'ordre pouvaient intervenir en pleine nuit.
00:08:39Eh bien, visiblement, ça va être le cas.
00:08:43Excusez-moi, ça tire.
00:08:44La question maintenant, c'est de savoir quelle va être la suite du mouvement,
00:08:49si ce mouvement va se pérenniser au cours des prochains jours.
00:08:53Jérôme Bayle, l'un des meneurs du mouvement,
00:08:55disait qu'on était sur le point d'assister à une révolte paysanne
00:08:59comme on n'en avait jamais vu.
00:09:01Et on entend déjà plusieurs agriculteurs nous dire
00:09:04qu'il y aura des points de blocage.
00:09:08Vous appelez les Français à vous rejoindre ?
00:09:10Complètement, oui. C'est intolérable ce qui se passe là.
00:09:13D'être matraqué comme ça pour juste défendre son outil de travail,
00:09:17c'est juste pas possible.
00:09:18Est-ce que c'est un mouvement qui va continuer au cours des prochains jours ?
00:09:20Je l'espère, en tout cas je l'appelle.
00:09:22Vous appelez au calme ou c'est un mouvement qui pourrait devenir violent
00:09:25comme ce qu'on a pu voir ?
00:09:27Je n'appelle pas à la violence.
00:09:29Mais voilà, exactement.
00:09:31On se fait charger, on se fait matraquer.
00:09:32Arrêtez de raconter n'importe quoi.
00:09:34Il n'y a pas de mouvement violent ici.
00:09:35Il y a en face qui sont violents.
00:09:36Par contre, il faudrait que dès demain, devant toutes les préfectures de France,
00:09:40il y ait des rassemblements, mais pas que les paysans, tous les citoyens.
00:09:43Style gilet jaune, mais gilet jaune du début.
00:09:46Et il faut quelque chose qui vraiment prenne.
00:09:49Merci. Voilà.
00:09:50Donc vous entendez cet appel à la mobilisation sociale.
00:09:54Voilà, ces agriculteurs qui affirment qu'il n'y a pas de violence.
00:09:55Mais je peux vous dire que nous, on voit des agriculteurs qui sont armés
00:09:59et qui sont prêts à faire face aux forces de l'ordre.
00:10:01Je terminerai en citant ce que me disait un monsieur un peu plus tôt cet après-midi.
00:10:04On est un peu comme dans un match du rugby.
00:10:06On ne sait pas comment ça va finir.
00:10:07Et c'est vrai qu'on assiste à des tensions extrêmement fortes ce soir.
00:10:11Marie Gentric, soyez prudente, évidemment, avec Valentine Ribes.
00:10:14Donc du côté de l'Ariège, où les gendarmes ont lancé aujourd'hui
00:10:17une opération pour déloger des agriculteurs qui s'opposent donc
00:10:20à l'abattage de plusieurs centaines de bovins
00:10:23après la découverte d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse.
00:10:26On va en parler dans un instant de cette maladie.
00:10:28Dominique Rizet nous a rejoint sur ce qu'on vient de voir.
00:10:30D'abord, Dominique.
00:10:31C'est la vie terriblement difficile des agriculteurs
00:10:33et c'est le pas facile des gendarmes
00:10:35auxquels on demande d'aller intervenir
00:10:37pour se saisir des bêtes des agriculteurs.
00:10:40En tout cas, ce qui se passe là est complètement absurde.
00:10:43En pleine nuit, il faut que tout s'arrête,
00:10:45que les gendarmes rentrent chez eux.
00:10:47Ces bêtes peuvent être abattues demain matin
00:10:49ou récupérées en tout cas pour être abattues demain matin.
00:10:53Ça ne peut pas se passer de nuit comme ça
00:10:55avec des agriculteurs qui commencent à sortir des bâtons,
00:11:00des gendarmes qui vont se trouver dans une situation compliquée
00:11:02parce que force doit rester à la loi.
00:11:04Je reprends ce vieil adage qui est là.
00:11:08Et donc, si on demande aux gendarmes d'avancer,
00:11:10les gendarmes vont avancer.
00:11:11Il va y avoir des blessés, il va y avoir des heurts.
00:11:13Donc, c'est au préfet du département de dire d'urgence
00:11:17« On arrête là, on se recule, on se parle, on utilise... »
00:11:24Bien sûr, on fait preuve de diplomatie
00:11:25et surtout, on arrête cette violence qui n'a aucun sens,
00:11:29tout ça, pour aller chercher des animaux, des bêtes
00:11:31qu'on peut revenir encore une fois chercher demain matin.
00:11:34Et c'est inutile de faire en sorte que...
00:11:38Enfin, de provoquer ces agriculteurs.
00:11:41Là, c'est vraiment de la provocation.
00:11:43Un mot peut-être, Marc Ferracci.
00:11:45Je sais que vous étiez ministre de l'Industrie.
00:11:46Là, on parle d'agriculteurs.
00:11:47Mais quand vous voyez ces images,
00:11:48il y a un petit risque de...
00:11:50Ce que personne ne souhaite, évidemment, de dérapage.
00:11:52Il faut évidemment éviter la confrontation,
00:11:56éviter les dérapages, favoriser le dialogue.
00:11:58Là, on sent, en regardant vos images,
00:11:59qu'il y a une tension qui est extrêmement forte.
00:12:01Il y a de l'émotion dans la parole des agriculteurs.
00:12:05Et moi, je sais...
00:12:07Je n'ai pu être ministre de l'Industrie,
00:12:08mais je sais que les agriculteurs qui élèvent des bêtes,
00:12:12ont un rapport à leur bête,
00:12:13qui est un rapport quasiment filial.
00:12:16Et je comprends bien l'émotion de ceux qui,
00:12:18aujourd'hui, doivent abattre leurs bêtes.
00:12:20Je pense qu'effectivement, il faut apaiser les choses.
00:12:23Je ne suis pas un spécialiste du maintien de l'ordre.
00:12:25Mais en tout cas, je fais confiance à ceux qui sont sur le terrain,
00:12:27aux gendarmes et aux préfets, aux autorités,
00:12:29qui, je pense, prendront les bonnes décisions.
00:12:31Il faut évidemment, évidemment,
00:12:33que force reste à la loi.
00:12:34Je reprends l'adage qui vient d'être prononcée.
00:12:36Mais que le dialogue, l'apaisement,
00:12:38et surtout l'absence de confrontation s'imposent.
00:12:40Évidemment.
00:12:40François Pitrel, spécialiste environnement à BFM TV,
00:12:42nous a rejoint également.
00:12:43Bonsoir, François.
00:12:44Il y a plus qu'un début de fronde
00:12:46qui monte chez les agriculteurs
00:12:48touchés par cette maladie
00:12:49contre l'abattage de leurs troupeaux.
00:12:51Oui, il y avait déjà eu un mouvement
00:12:52la semaine dernière dans le Doubs,
00:12:54un abattage de troupeaux de 80 bêtes,
00:12:57alors que l'ensemble de ces bêtes étaient vaccinées.
00:13:00Et ça avait déjà ému beaucoup les syndicats agricoles,
00:13:05notamment la Confédération Paysanne
00:13:06et la coordination rurale.
00:13:08Là, c'est de nouveau le cas ici.
00:13:10C'est-à-dire qu'on a ce cas de dermatose nodulaire,
00:13:13donc cette maladie qui va affaiblir la vache,
00:13:16qui va l'empêcher de produire du lait.
00:13:18Et ce virus, il peut se propager
00:13:21assez rapidement parce que ces bêtes,
00:13:23elles vont être déplacées,
00:13:25elles vont être vendues.
00:13:26Et donc, pour éviter une propagation
00:13:27à tout le cheptel français,
00:13:29eh bien, on a cette politique de la table rase.
00:13:33On va abattre, dès le premier cas,
00:13:36tout un cheptel,
00:13:38même s'il n'y a qu'un seul cas
00:13:39et même s'il y a des vaccinés dans le lot.
00:13:41En quelques mots, qu'est-ce qu'on sait de cette maladie ?
00:13:43Alors, on sait qu'elle vient d'Afrique subsaharienne
00:13:46et puis elle est passée ensuite par l'Europe de l'Est.
00:13:49Elle est arrivée en France le 29 juin,
00:13:51les premiers cas,
00:13:52et depuis, il y a eu 109 foyers détectés.
00:13:55Depuis, on a abattu à peu près 3000 bêtes.
00:13:58Et l'idée, c'est de contenir au maximum,
00:14:01dès qu'on a un cas.
00:14:01Donc, qu'est-ce qui se passe ?
00:14:02C'est que, clairement,
00:14:03un vétérinaire va aller inspecter un élevage,
00:14:05il va détecter un animal malade
00:14:07et il va demander à ce que l'abattage se fasse.
00:14:09Et donc là, ce qui se passe,
00:14:10ici en Ariège,
00:14:11c'est que les instances sanitaires
00:14:14sont prêtes à intervenir juste derrière les CRS
00:14:17parce que l'idée, c'est d'abattre le troupeau
00:14:18sur place le plus vite possible.
00:14:20Dans la ferme ?
00:14:21Dans la ferme.
00:14:21On ne les déplace plus.
00:14:23On va les abattre,
00:14:24c'est-à-dire qu'on va leur injecter un produit létal
00:14:27et ils vont être ensuite transportés dans un commun,
00:14:29puis brûlés dans un centre d'écarissage.
00:14:31Donc, c'est pour ça que le lieu de la ferme
00:14:34est stratégique pour les agriculteurs
00:14:35parce que c'est à cet endroit-là
00:14:36que va se passer l'euthanasie.
00:14:39Dominique Rizet,
00:14:39sur les images qu'on voit en direct
00:14:40grâce à la caméra de Valentin Grybe.
00:14:44Les agriculteurs ne lâcheront rien.
00:14:46En tout cas, ce soir,
00:14:47ils ne lâcheront rien.
00:14:49Et donc, il faut vraiment réfléchir.
00:14:51Je reprends ce qu'on disait tout à l'heure,
00:14:53ce que disait M. le ministre.
00:14:55Et il faut reculer.
00:14:57Reculer, ce n'est pas céder.
00:14:59Ça n'est pas céder.
00:15:00Reculer pour réfléchir.
00:15:01Reculer pour éviter ces affrontements
00:15:03qui peuvent se terminer mal.
00:15:05Vous savez, les agriculteurs
00:15:06sont des gens comme les marins-pêcheurs.
00:15:08On a connu ça en Bretagne.
00:15:09L'incendie du Parlement de Bretagne.
00:15:11Des gens qui ne se laissent pas faire.
00:15:12Parce que ces gens sont...
00:15:14Ces personnages...
00:15:15Vous savez, moi, je suis de famille d'agriculteurs.
00:15:18Tout le monde dans ma famille
00:15:19a des fermes,
00:15:20des petites fermes,
00:15:21des grandes fermes.
00:15:22Vous avez raison,
00:15:23ce sont leurs bêtes.
00:15:24Il y a un lien avec leurs animaux.
00:15:26Et quand on vient abattre les bêtes
00:15:28dans une ferme,
00:15:29évidemment, le fermier peut le comprendre.
00:15:31Mais en tout cas,
00:15:31on ne peut pas procéder comme ça.
00:15:33On ne peut pas procéder
00:15:33par la violence.
00:15:34Donc, on attend demain matin.
00:15:35Les bêtes ne partiront pas
00:15:36de cette ferme.
00:15:37Elles sont ici.
00:15:38Donc, elles sont confinées
00:15:39dans cette ferme.
00:15:41Et puis, demain matin,
00:15:41on revient au calme.
00:15:43On parlemente avec
00:15:44l'éleveur de ces bêtes.
00:15:46On demande aux éleveurs
00:15:48qui sont ici en soutien avec lui
00:15:49de s'écarter,
00:15:51de laisser les gendarmes
00:15:52faire leur travail.
00:15:54On se parle
00:15:54et on évite ce genre d'images
00:15:57qui sont vraiment déplorables.
00:15:59François Pitrel,
00:16:00il y a d'autres opérations d'abattage
00:16:01en ce moment même
00:16:02dans tout le pays.
00:16:03où on est uniquement sur l'Ariège.
00:16:04Il n'y a que deux foyers,
00:16:05dont celui-ci.
00:16:06L'autre a été également...
00:16:09Celui du Doubs.
00:16:10Celui du Doubs.
00:16:10Donc, voilà.
00:16:11Il y a désormais assez peu de cas
00:16:13parce que c'est l'hiver.
00:16:14Et donc, en hiver,
00:16:15il y a moins de petits insectes,
00:16:17moins de propagation de ces virus.
00:16:19Il y a aussi moins
00:16:20de transports d'animaux.
00:16:21mais, évidemment,
00:16:23c'est un virus
00:16:26comme on l'a vécu
00:16:26pendant le Covid.
00:16:27Donc, si on laisse,
00:16:29même à bas bruit,
00:16:30passer ce virus
00:16:31au fur et à mesure des semaines,
00:16:33eh bien,
00:16:33on pourrait se retrouver
00:16:33au printemps
00:16:34avec beaucoup plus de cas.
00:16:36Et là,
00:16:36une situation
00:16:37beaucoup plus compliquée
00:16:38parce que ça veut dire
00:16:38une production de lait
00:16:39qui est totalement...
00:16:41On va dire...
00:16:43Famélique.
00:16:43Famélique,
00:16:44parce que ces vaches
00:16:45sont amégris très rapidement.
00:16:46Il y a 5% des vaches
00:16:47qui vont décéder
00:16:48et on a 16 millions de vaches
00:16:49en France.
00:16:50Donc, il y a des syndicats agricoles
00:16:51qui ne sont pas présents
00:16:52dans cette manifestation
00:16:52qui, eux, sont favorables,
00:16:53la FNSEA,
00:16:55à cet abattage systématique
00:16:56parce qu'ils ne veulent
00:16:57surtout pas empêcher...
00:16:59Ils veulent surtout empêcher
00:17:00la propagation de ce virus
00:17:01et donc aussi empêcher
00:17:02des exportations.
00:17:04Dominique Rizet ?
00:17:05Oui, mais bon,
00:17:06encore une fois,
00:17:06dans cette ferme,
00:17:07il n'y a pas une urgence absolue
00:17:09que ça se fasse demain
00:17:10dans la journée
00:17:11ou que ça se fasse cette nuit.
00:17:13Je pense qu'à partir du moment
00:17:14où la situation se tente...
00:17:16Vous savez, ensuite,
00:17:17on mélange tout.
00:17:17Vous avez entendu cet agriculteur
00:17:18qui dit
00:17:19on va aller devant les préfectures.
00:17:22Ça va très vite
00:17:22dans le monde paysan.
00:17:23On veut être rejoint
00:17:24par les gilets jaunes.
00:17:26Et puis, il y a les accords
00:17:27du Mercosur
00:17:28qui sont prêts d'être signés
00:17:30dans quelques jours.
00:17:31Accords de libre-échange
00:17:31avec l'Amérique du Sud
00:17:32qui font l'objet
00:17:32d'un Conseil européen
00:17:33dans quelques jours
00:17:34et qui pourraient s'ajouter
00:17:35à tout ça.
00:17:35Vous avez les tensions
00:17:36chez Chapeline de Malherbe,
00:17:37la ministre d'Agriculture
00:17:38avec des agriculteurs
00:17:41et c'était quand même
00:17:42assez tendu.
00:17:43Donc, c'est inutile
00:17:45d'en rajouter.
00:17:46Tout se passera bien.
00:17:47C'est bête.
00:17:48Si elles sont malades,
00:17:48elles seront abattues demain.
00:17:50Et il faut que chacun,
00:17:51pour l'instant,
00:17:52pose les armes.
00:17:53Oui, Bruno,
00:17:54je dis quand les agriculteurs
00:17:55sortent dans la rue,
00:17:57sur les ronds-points
00:17:58ou là, aujourd'hui,
00:18:00face à des forces de l'ordre,
00:18:01un gouvernement s'inquiète
00:18:01toujours un tout petit peu.
00:18:02Oui, forcément.
00:18:03En plus, on est dans
00:18:04la région d'Occitanie.
00:18:06C'est là
00:18:06dont était partie
00:18:07la dernière crise agricole,
00:18:09la dernière jacrée,
00:18:09j'allais dire,
00:18:10au début de l'année 2024.
00:18:12Souvenez-vous,
00:18:13c'est l'hiver,
00:18:14janvier-février.
00:18:15C'est extrêmement tendu
00:18:16sur les plusieurs barrages
00:18:18et notamment en Occitanie.
00:18:19C'est là que ça démarre.
00:18:21Donc, il y a actuellement,
00:18:24en plus,
00:18:24dans le monde agricole,
00:18:26un phénomène un peu nouveau
00:18:27qui est l'apparition
00:18:28d'un syndicat
00:18:29qui, longtemps,
00:18:31ça a été dominé
00:18:31par la FNSEA,
00:18:32qui est un syndicat
00:18:33qui pratique le dialogue
00:18:34avec le pouvoir.
00:18:36Peut-être un peu trop
00:18:37pour certains agriculteurs.
00:18:38Il y avait la Confédération Paysanne
00:18:40qui penche plus à gauche
00:18:41et maintenant,
00:18:41il y a la Coordination Rurale
00:18:42qui s'est beaucoup développée,
00:18:44qui a gagné du terrain
00:18:45lors des dernières élections consulaires.
00:18:48Et aujourd'hui,
00:18:48c'est devenu un interlocuteur
00:18:50assez écouté
00:18:51dans le monde agricole
00:18:53et qui est beaucoup plus radical
00:18:55dans la protestation.
00:18:58Et il y a deux ans,
00:18:59c'est ce qui s'était passé.
00:18:59C'est-à-dire que c'était ce syndicat
00:19:01qui avait allumé la mèche.
00:19:03La FNSEA n'appelait pas
00:19:04à la manifestation
00:19:05et elle a dû rejoindre,
00:19:06finalement,
00:19:07le mouvement
00:19:07et elle a repris le contrôle
00:19:09du mouvement
00:19:09au fur et à mesure des jours.
00:19:11Mais le début du mouvement,
00:19:12c'était la coordination.
00:19:13Et ça avait duré un certain temps.
00:19:14Ça avait démarré
00:19:15par un premier barrage
00:19:16dans la région de Toulouse
00:19:17et puis il y en avait eu d'autres.
00:19:18Et la crise avait duré
00:19:19assez longtemps.
00:19:20On se souvient du Premier ministre
00:19:21qui était allé sur les barrages,
00:19:23de longues discussions.
00:19:25Ça avait fait tâche débile
00:19:26sur l'ensemble de la France.
00:19:28Juste sur cette affaire
00:19:29de dermatose nodulaire.
00:19:31Bon, évidemment,
00:19:32on pense à la vache folle,
00:19:33la crise de la vache folle
00:19:34au tournant des années 2000.
00:19:38Ça avait aussi provoqué
00:19:39beaucoup de drames
00:19:40dans les fermes.
00:19:40Et marqué les esprits
00:19:42des agriculteurs.
00:19:43Bien sûr.
00:19:43Beaucoup de troupeaux
00:19:44avaient été abattus
00:19:45et ça créait d'abord
00:19:47des drames personnels
00:19:48pour les familles touchées.
00:19:49Mais globalement...
00:19:50Après, ils sont indemnisés.
00:19:51Oui, bien sûr.
00:19:52Mais la question pour les agriculteurs,
00:19:53c'est sans doute
00:19:53le délai d'indemnisation.
00:19:54Le monde agricole,
00:19:55les abattages,
00:19:55c'est vraiment quelque chose
00:19:56d'extrêmement difficile.
00:19:56Marie-Jean Sric, sur place.
00:19:58En arrière,
00:19:59je rebondis sur ce qu'on disait
00:20:00sur ce plateau.
00:20:00Je ne sais pas
00:20:00ce que vous voyez précisément,
00:20:03Marie,
00:20:03mais est-ce que ce sont
00:20:04des agriculteurs affiliés
00:20:06au syndicat
00:20:07dont on parlait là
00:20:08ou est-ce que ce sont
00:20:08des gens qui sont venus
00:20:09d'eux-mêmes ?
00:20:10Je ne sais pas
00:20:10si vous voyez des drapeaux
00:20:11ou des sigles autour de vous.
00:20:14Il fait nuit, je rappelle.
00:20:18Ce qui est intéressant,
00:20:19justement,
00:20:19c'est de voir
00:20:19la diversité des profils.
00:20:21Il y a effectivement
00:20:22des agriculteurs
00:20:23qui sont syndiqués,
00:20:24beaucoup, beaucoup
00:20:25d'agriculteurs
00:20:26de la coordination rurale,
00:20:28également des agriculteurs
00:20:29de tous les horizons
00:20:31qui viennent jusqu'ici.
00:20:32Il y a même des agriculteurs
00:20:33qui sont venus de Corse,
00:20:34c'est pour vous dire.
00:20:34Mais là où c'est vraiment intéressant,
00:20:36c'est qu'il y a également
00:20:37des gens qui ne sont pas
00:20:37des agriculteurs.
00:20:38Au cours de l'après-midi,
00:20:39avec Valentine Ribes
00:20:40qui m'accompagne,
00:20:40on a discuté
00:20:41avec un sapeur-pompier,
00:20:43on a discuté
00:20:43avec un monsieur
00:20:44qui nous expliquait
00:20:44que lui, c'est son grand-père
00:20:45qui était agriculteur
00:20:46et donc en fait
00:20:47qu'il avait une sorte
00:20:47de devoir moral,
00:20:49de devoir familial
00:20:50d'être ici aujourd'hui.
00:20:52C'est assez impressionnant
00:20:53de voir la différence
00:20:54d'ambiance
00:20:54entre cet après-midi
00:20:55où c'était quasiment
00:20:56une ambiance bon enfant
00:20:57et l'ambiance ce soir
00:20:59où là, pour le coup,
00:21:00on assiste effectivement
00:21:01à des tensions
00:21:02entre d'un côté
00:21:03les forces de l'ordre
00:21:05et de l'autre
00:21:05et bien les agriculteurs.
00:21:08Valentine Ribes
00:21:08vous le montre
00:21:09sur ces images.
00:21:10Les agriculteurs
00:21:11ont mis le feu
00:21:12au barrage,
00:21:14vous voyez,
00:21:14pour que les CRS
00:21:16ne puissent pas passer.
00:21:17C'est vrai qu'on se demande
00:21:18comment la situation
00:21:19va évoluer.
00:21:21Certains agriculteurs
00:21:22nous disent
00:21:22on va en découdre
00:21:23avec les forces de l'ordre.
00:21:24C'est les mots
00:21:24qu'on a entendus
00:21:25de la part de certains agriculteurs.
00:21:27Je nuance mes propos.
00:21:28On a l'impression
00:21:29que certains sont armés
00:21:30de pelles,
00:21:32de pioches,
00:21:32parfois de battes,
00:21:34de baseball.
00:21:35Donc une situation
00:21:36effectivement ici
00:21:37qui est tendue.
00:21:38Beaucoup d'agriculteurs
00:21:39pensaient que
00:21:39les CRS
00:21:41interviendraient en partie
00:21:43mais qu'ils n'iraient pas
00:21:44jusqu'au bout,
00:21:44jusqu'à la ferme.
00:21:45Ils pensaient en fait
00:21:46que la nuit
00:21:46les arrêterait
00:21:47et que ça reprendrait demain
00:21:48mais visiblement
00:21:49les CRS
00:21:50viennent jusqu'ici
00:21:51préciser quand même
00:21:52que la famille
00:21:54qui possède la ferme
00:21:55avec le troupeau
00:21:56a finalement donné son accord
00:21:57pour que le troupeau
00:21:58soit abattu.
00:21:59Mais les agriculteurs
00:22:00ici nous disent
00:22:01que c'est tout simplement
00:22:02une façon
00:22:05pour eux
00:22:06de capituler.
00:22:07Je vais vous laisser
00:22:08parce qu'il y a également
00:22:08beaucoup d'hostilité
00:22:09envers les médias
00:22:10et nous sommes en train
00:22:11de nous faire insulter.
00:22:12Beaucoup de tension ici.
00:22:13à l'abri Marie
00:22:13évidemment
00:22:14soyez prudente
00:22:15allez vous mettre
00:22:15à l'abri
00:22:16et merci pour ces informations
00:22:18depuis l'Ariège
00:22:20où je vous rappelle
00:22:20si vous nous rejoignez
00:22:21les gendarmes
00:22:21ont lancé cet après-midi
00:22:22une opération
00:22:23qui vise à déloger
00:22:24ces agriculteurs
00:22:25et ces gens
00:22:26qui sont sur place
00:22:27qui s'opposent
00:22:27à l'abattage
00:22:28de 200 bovins
00:22:29dont une bête
00:22:30c'est bien ça
00:22:31François Pitrel
00:22:32a été diagnostiqué
00:22:33positive
00:22:33à la dermatose
00:22:34nodulaire
00:22:35contagieuse
00:22:36Dominique Rizet
00:22:37vous nous disiez
00:22:38tout à l'heure
00:22:38il est urgent
00:22:39pour les forces de l'ordre
00:22:40de ne rien faire
00:22:41dans ces cas-là
00:22:42de nuit
00:22:42avec cette situation
00:22:43qui semble par moment
00:22:44Marie l'a très bien décrit
00:22:45assez tendue
00:22:47il est urgent
00:22:47de ne rien faire
00:22:48et d'attendre
00:22:49que les esprits
00:22:50se calment
00:22:51pour arriver demain
00:22:52aux premières lueurs du jour
00:22:54Absolument
00:22:54puisqu'il y a parmi ces personnes
00:22:55des personnes
00:22:56qui ne sont pas concernées
00:22:57directement par les problèmes
00:22:58de cet éleveur
00:23:00puisque cet éleveur
00:23:00a donné son accord
00:23:02Marie nous l'a expliqué
00:23:03pour que ces bêtes
00:23:04soient abattues
00:23:05mais il y a d'autres personnes
00:23:07qui viennent s'agréger
00:23:07au mouvement
00:23:08et puis prendre des pelles
00:23:10des pioches
00:23:11des battes de baseball
00:23:12et pour affronter
00:23:14les forces de l'ordre
00:23:14c'est interdit par la loi
00:23:16ça ne peut pas se passer
00:23:17comme ça
00:23:17on ne peut pas se comporter
00:23:19comme ça
00:23:19donc les forces de l'ordre
00:23:20ne laisseront pas faire
00:23:21moi je pensais
00:23:22des gendarmes
00:23:22Marie nous dit
00:23:23que ce sont des CRS
00:23:24en tout cas
00:23:24ce sont des forces
00:23:25de sécurité intérieure
00:23:26escadrons de gendarmerie
00:23:28ou compagnie de CRS
00:23:29donc qui doivent
00:23:30eux
00:23:31qui ne peuvent pas
00:23:32reculer comme ça
00:23:33sans un ordre
00:23:34et on voit
00:23:35que ceux qui sont ici
00:23:36sont prêts à aller
00:23:36à l'affrontement
00:23:37donc on peut se retrouver
00:23:38dans une situation
00:23:39compliquée
00:23:40où des coups
00:23:41vont être échangés
00:23:42où en tout cas
00:23:43on va jouer un peu
00:23:44des épaules et des bras
00:23:45où il risque
00:23:46d'y avoir des blessés
00:23:47c'est pas forcément
00:23:48indispensable
00:23:49en tout cas
00:23:49pas en pleine nuit
00:23:50pas ce soir
00:23:51et je vous répète
00:23:52je pense que
00:23:53le préfet devrait
00:23:55demander
00:23:56le préfet demande
00:23:57à tous les manifestants
00:23:58de respecter
00:23:59la volonté
00:24:00des éleveurs
00:24:01concernés
00:24:02c'est à dire
00:24:02l'accord d'abattage
00:24:04du troupeau
00:24:05et de quitter
00:24:06les lieux
00:24:07dans le calme
00:24:08c'est un communiqué
00:24:08du préfet
00:24:09de l'Ariège
00:24:10qui a été diffusé
00:24:11il y a quelques instants
00:24:11on va revenir sur la situation
00:24:11en Ariège
00:24:12dans les instants qui viennent
00:24:13on est en ligne
00:24:14avec Sophie Lenart
00:24:15qui est la présidente
00:24:16de la coordination
00:24:17rurale de l'Oise
00:24:18bonsoir madame
00:24:19bienvenue en direct
00:24:20sur BFM TV
00:24:21je ne sais pas
00:24:22si vous avez la télévision
00:24:23allumée devant vous
00:24:23et que vous voyez
00:24:24si vous voyez
00:24:25ces images
00:24:26cette situation
00:24:27qui semble relativement
00:24:28tendue par moment
00:24:29entre les agriculteurs
00:24:31et les forces de l'ordre
00:24:32quelles sont
00:24:32les demandes
00:24:33les revendications
00:24:34de votre syndicat
00:24:36quand par exemple
00:24:37une bête tombe malade
00:24:39et qu'elle doit être
00:24:39comme le troupeau
00:24:40euthanasier
00:24:41est-ce que vous demandez
00:24:41qu'il ne se passe rien
00:24:43ou est-ce que vous considérez
00:24:44qu'il faut effectivement
00:24:44par précaution
00:24:45euthanasier
00:24:46tout le troupeau
00:24:47non bien sûr
00:24:49qu'on est contre
00:24:49l'abattage total
00:24:50et ce sujet là
00:24:52c'est pas d'aujourd'hui
00:24:53enfin on a
00:24:54c'est pas
00:24:55on s'énerve pas
00:24:56là aujourd'hui
00:24:56c'est depuis le début
00:24:57donc depuis juin
00:24:58quand ça a démarré
00:24:59dans les Savoies
00:25:00que mes collègues
00:25:01Christian Convert
00:25:03en tout cas
00:25:03s'est attelé
00:25:04à ce sujet
00:25:07et depuis le départ
00:25:09on demande
00:25:09que des tests PCR
00:25:10soient faits
00:25:11et qu'il y ait
00:25:12des contre-expertises
00:25:13et que
00:25:13les troupeaux
00:25:15en tout cas
00:25:16le premier
00:25:16et celui-ci aussi
00:25:17des éleveurs
00:25:18sont tout à fait d'accord
00:25:19qui deviennent
00:25:20un troupeau test
00:25:21on a des reculs
00:25:23d'épidémiologistes
00:25:24de vétérinaires
00:25:25des autres pays
00:25:26qui ont eu ces problèmes
00:25:26parce que c'est pas nouveau
00:25:27il y a déjà eu ça
00:25:29en 92
00:25:29sur l'île de la Réunion
00:25:30il y a eu ça
00:25:31dans les pays africains
00:25:33et tous disent
00:25:34que en fait
00:25:34les bêtes
00:25:35s'auto-immunisent
00:25:36et que
00:25:37certains traitements
00:25:38antibiotiques
00:25:38anti-inflammatoires
00:25:40Ivermectin
00:25:42et autres
00:25:42ont de très très bons
00:25:44résultats
00:25:44à la guérison
00:25:45donc en fait
00:25:46nous ce qu'on demandait
00:25:47c'est de pouvoir observer
00:25:48l'évolution de la maladie
00:25:50sur un troupeau test
00:25:51et de là
00:25:53trouver des protocoles
00:25:55adéquats
00:25:56mais à aucun moment
00:25:57depuis juin
00:25:58ça n'a pu être entendu
00:26:01par Madame la Ministre
00:26:02et c'est ça
00:26:03qui n'est pas normal
00:26:03on ne parle pas
00:26:04de quelque chose
00:26:05de grave
00:26:06dans le sens
00:26:07où ce n'est pas
00:26:07transmissible à l'homme
00:26:09la viande et le lait
00:26:10et d'autres sous-produits
00:26:12de l'animal
00:26:12pourraient être consommés
00:26:13et là c'est euthanasier
00:26:14donc ça ne rentre même pas
00:26:17dans le circuit
00:26:18de la consommation
00:26:19alors que
00:26:20des tas de gens
00:26:21meurent de faim
00:26:21enfin il y a des tas
00:26:22de choses qui font
00:26:23que cette crise
00:26:25ne veut pas être
00:26:26résolue
00:26:28avec du bon sens
00:26:29et c'est tout ce qu'on demande
00:26:30on demande
00:26:31qu'on fasse une observation
00:26:32qu'on fasse des tests PCR
00:26:34qu'on fasse des contrôles
00:26:35d'évolution de la maladie
00:26:36dans certains cas
00:26:38certains éleveurs
00:26:39dans d'autres pays
00:26:40nous ont dit que
00:26:41je les ai encore vus
00:26:43au espace
00:26:44des égyptiens
00:26:45qui sont venus
00:26:46et puis je dis
00:26:46quand ça arrive
00:26:47chez vous
00:26:47qu'est-ce qui se passe
00:26:48ils disent nous
00:26:49c'est abattage partiel
00:26:50pour la bête
00:26:51qui est vraiment
00:26:52en mauvais état
00:26:53et puis tous les autres
00:26:54on met
00:26:55de l'anti-inflammatoire
00:26:57de l'anti-bio
00:26:58et d'hiverméthine
00:26:59et ça se soigne
00:26:59très bien
00:27:00et chez nous en France
00:27:01on ne veut pas
00:27:02pardon
00:27:03ce que vous dites
00:27:04c'est
00:27:04on applique trop
00:27:06le principe de précaution
00:27:07dans le cas présent
00:27:07il suffirait de tester
00:27:08peut-être quotidiennement
00:27:09ou plus régulièrement
00:27:10les bêtes
00:27:11plutôt que de procéder
00:27:12dès qu'il y a un animal malade
00:27:14à un abattage
00:27:15de l'ensemble du troupeau
00:27:16c'est ça ?
00:27:16et bien sûr
00:27:17c'est plus de la précaution
00:27:18c'est un déploiement XXL
00:27:20c'est une mise à mort
00:27:21de l'élevage
00:27:22et à aucun moment
00:27:24une des solutions
00:27:25qui a été proposée
00:27:26par la Confédération Paysanne
00:27:28et la Coordination Rurale
00:27:29depuis juin dernier
00:27:30enfin on a tout
00:27:32les documents
00:27:33tout a été remis
00:27:34à la ministre
00:27:34il y a un mois
00:27:35mon collègue a cru même
00:27:36qu'il y avait un sursaut
00:27:37et que madame la ministre
00:27:38a demandé des coordonnées
00:27:39d'autres épidémiologistes
00:27:41et d'autres vétérinaires
00:27:42enfin c'est un truc de dingue
00:27:44et si vous me permettez
00:27:46moi de cette situation là
00:27:48ce qui est le plus écœurant
00:27:51c'est la manipulation
00:27:52des éléments de langage
00:27:55le fait de nous diviser
00:27:57de nous monter les uns
00:27:58contre les autres
00:27:58en nous disant
00:27:59la Coordination Rurale
00:28:00fait le buzz
00:28:01pas du tout
00:28:02ce qu'on veut
00:28:02c'est le bien-être des éleveurs
00:28:04c'est être à leur côté
00:28:05ce qu'on est depuis le départ
00:28:06et ils ne veulent pas
00:28:08entendre une autre solution
00:28:09je trouve ça lamentable
00:28:11qu'il n'y ait pas
00:28:13d'investigation sur la maladie
00:28:15au moins on s'en sortirait grandi
00:28:16on connaîtrait la maladie
00:28:17et on serait prêt
00:28:18pour une nouvelle vague
00:28:22si jamais par malheur
00:28:23ça devrait arriver
00:28:23alors que là
00:28:24depuis juin
00:28:26on ne connaît rien
00:28:26la maladie
00:28:27on ne sait pas
00:28:27comment elle évolue
00:28:28on ne sait pas comment
00:28:29si on a des écrits
00:28:32on a des reculs
00:28:33nos collègues italiens
00:28:35la Suisse
00:28:36d'autres situations
00:28:38qui nous permettent
00:28:39d'avoir une analyse
00:28:40et puis on a des scientifiques
00:28:42qui nous épaulent quand même
00:28:44et à aucun moment
00:28:45ces scientifiques là
00:28:46ne peuvent être entendus
00:28:48et c'est ça que je trouve pas normal
00:28:49il y a quelque chose derrière
00:28:51qui nous échappe
00:28:51et de faire pression
00:28:53ou de dire à l'ordre des vétérinaires
00:28:55d'envoyer aux vétérinaires
00:28:56des courriers
00:28:57en leur disant
00:28:58que s'ils prenaient position
00:28:59sur la maladie
00:29:00on leur empêcherait de professer
00:29:02on est dans une situation
00:29:04de manipulation
00:29:05c'est un truc de fou
00:29:07c'est un truc de fou
00:29:08au-delà de la maladie
00:29:09on entend évidemment
00:29:11vos propos ce soir
00:29:12est-ce que vous appelez
00:29:13tout le monde au calme
00:29:14simplement pour éviter
00:29:16un dérapage
00:29:18d'un côté
00:29:19ou de l'autre
00:29:20est-ce que c'est la consigne
00:29:21que vous voulez
00:29:22passer ce soir
00:29:23en profitant évidemment
00:29:24de votre présence
00:29:24les responsables
00:29:26de la coordination urale
00:29:27sont sur le site
00:29:29donc c'est à eux
00:29:31à être
00:29:31force de proposition
00:29:34on a essayé de discuter
00:29:37alors si je ne m'abuse
00:29:37je crois qu'il y a
00:29:38un rendez-vous prévu demain
00:29:40avec madame la ministre
00:29:42donc je pense qu'ils vont
00:29:43essayer d'arranger tout ça
00:29:45bien sûr que je ne demande
00:29:47que l'apaisement
00:29:48de tous les côtés
00:29:48sauf qu'on ne peut pas
00:29:50demander à des gens
00:29:51qui depuis juin
00:29:52envoient des signes
00:29:53de détresse
00:29:54d'être indéfiniment gentils
00:29:56et braves
00:29:57et conciliants
00:29:58et polis
00:29:59et respectueux
00:30:00alors qu'ils se font
00:30:01bafouer depuis des années
00:30:02et c'est pas faute
00:30:04d'avoir prévenu
00:30:05on a envoyé
00:30:07des signaux de détresse
00:30:08depuis je ne sais pas
00:30:09je vous dis
00:30:09depuis juin
00:30:10et rien
00:30:11rien
00:30:11rien
00:30:12ne marche
00:30:12donc à un moment donné
00:30:13comprenez
00:30:14l'excès
00:30:15qui est du désarroi
00:30:16je reviens toujours
00:30:17avec cette expression
00:30:18mais c'est du désarroi
00:30:20parce qu'il existe
00:30:20des alternatives
00:30:21mais qu'eux
00:30:22ils ne veulent pas étudier
00:30:23je ne comprends pas
00:30:25cet entêtement
00:30:25je ne comprends pas
00:30:26merci beaucoup
00:30:27Sophie Léonard
00:30:28présidente de la coordination
00:30:29rurale de l'Oise
00:30:30merci d'avoir été
00:30:31avec nous en direct
00:30:32dans 60 minutes
00:30:33Dominique Rizet
00:30:34on voyait
00:30:34on les voit encore là
00:30:35à l'image
00:30:36quelques échanges
00:30:37entre les agriculteurs
00:30:38et les forces de l'ordre
00:30:39de quoi il s'agit là ?
00:30:40écoutez
00:30:40on voit des manifestants
00:30:43qui se livrent
00:30:44à des délits
00:30:44puisqu'on les a vu lancer
00:30:46des pierres
00:30:46ou des objets
00:30:47sur les forces de l'ordre
00:30:48donc ça c'est un délit
00:30:49et ces personnes
00:30:51peuvent être interpellées
00:30:52c'est à dire que
00:30:52les forces de l'ordre
00:30:53peuvent venir les chercher
00:30:54et les emmener
00:30:55et donc leur poser des questions
00:30:58sur ce comportement
00:31:00les forces de l'ordre
00:31:01pour se défendre
00:31:02lancent des gaz lacrymogènes
00:31:03pour essayer de saturer
00:31:05l'endroit en lacrymogène
00:31:07et essayer d'évacuer
00:31:09ou en tout cas
00:31:09de faire bouger
00:31:10les personnes qui sont ici
00:31:12moi je vous pose la question
00:31:13de savoir
00:31:13qui sont ces personnes
00:31:15Marie nous disait
00:31:16alors il y a un pompier
00:31:17voilà
00:31:18est-ce que
00:31:19ce ne sont que des agriculteurs
00:31:21des locaux
00:31:22qui sont venus défendre
00:31:23leurs camarades
00:31:24dans leur ferme
00:31:26ou est-ce qu'un mouvement
00:31:27est en train de commencer
00:31:28à se constituer
00:31:29est-ce que
00:31:30ce sont
00:31:30il y a des gens
00:31:31qui sont un peu équipés
00:31:32quand même
00:31:32dans les manifestants
00:31:34on dirait un peu
00:31:35des zadistes
00:31:36vous savez
00:31:36avec des masques
00:31:36après ça fait deux jours
00:31:37que les agriculteurs
00:31:39sont sur site
00:31:40et qui se préparent
00:31:41à la confrontation
00:31:43donc ils ont barricadé
00:31:44la plupart des accès
00:31:45à la ferme
00:31:46il y a plusieurs arbres
00:31:47qui ont été mis en travers
00:31:49il y a des voitures
00:31:49qui ont été mises en travers
00:31:50à plusieurs endroits
00:31:51donc ils ont un peu balisé
00:31:53tout le secteur
00:31:53autour de la ferme
00:31:54pour attendre
00:31:55et limiter
00:31:56l'arrivée des forces de l'ordre
00:31:58ça peut confirmer mes craintes
00:31:59ça veut dire que
00:32:00deux jours
00:32:00ça veut dire que
00:32:01d'autres personnes
00:32:02ont pu venir ici
00:32:02dire aux agriculteurs
00:32:04on est avec vous
00:32:05on va vous aider
00:32:06et des personnes
00:32:07qui ne sont pas forcément
00:32:08concernées
00:32:09par le combat
00:32:10des agriculteurs
00:32:10qui veulent sauver
00:32:11leurs bêtes
00:32:12en tout cas
00:32:12ça commence à se tendre
00:32:14la nuit arrive
00:32:15on ne peut pas imaginer
00:32:16que cette situation
00:32:17va durer
00:32:18jusqu'au milieu de la nuit
00:32:20et le communiqué
00:32:22du préfet
00:32:22que vous lisiez tout à l'heure
00:32:23François
00:32:23qui dit voilà
00:32:24je demande
00:32:25j'invite les manifestants
00:32:26à quitter les lieux
00:32:27ça ne va pas se produire
00:32:28comme ça
00:32:29on imagine bien
00:32:29que toutes ces personnes
00:32:30qui sont ici
00:32:31il n'y a pas
00:32:32un commandant
00:32:34de gendarmerie
00:32:35ou un officier
00:32:36de police
00:32:37si c'est la police nationale
00:32:38avec son porte-voix
00:32:39qui va leur dire
00:32:39force à la loi
00:32:40dispersez-vous
00:32:42si vous regardez
00:32:43en tout cas
00:32:44les deux groupes
00:32:45ne sont plus très loin
00:32:46l'un de l'autre
00:32:47on aperçoit là
00:32:47les forces de l'ordre
00:32:48seul vous allez être capable
00:32:49de me dire
00:32:50s'il s'agit
00:32:50de CRS
00:32:51j'ai dominé
00:32:54il faut qu'il soit
00:32:55il faut qu'il soit
00:32:55je vais le voir d'ici
00:32:57vous avez des très bons yeux
00:32:59est-ce qu'ils sont assez nombreux
00:33:03est-ce que les forces de l'ordre
00:33:04sont assez nombreuses
00:33:05pour aller déloger
00:33:07est-ce que c'est 10
00:33:08est-ce que c'est 50
00:33:09ou 100 agriculteurs
00:33:10ou manifestants
00:33:11la question est posée
00:33:13juste une précision
00:33:15j'ai eu des gens
00:33:16du ministère de l'agriculture
00:33:18qui me disaient
00:33:18que demain
00:33:19la ministre de l'agriculture
00:33:21allait faire un communiqué
00:33:22pour
00:33:22et on saura
00:33:24si elle accepte
00:33:26d'avoir une politique
00:33:28un peu moins stricte
00:33:28peut-être
00:33:29c'est ce que demandent
00:33:30en tout cas
00:33:30la confédération paysanne
00:33:31et la coordination rurale
00:33:32qui parlent d'une même voix
00:33:33alors que ce sont des syndicats
00:33:35qui ne sont pas toujours
00:33:35qui parlent rarement d'une même voix
00:33:37on est plutôt
00:33:38des deux bords de l'échiquier
00:33:40c'est vrai
00:33:40sur ce sujet
00:33:41ils semblent d'accord
00:33:42pour alléger le protocole
00:33:44et faire en sorte
00:33:45qu'on n'abatte pas
00:33:46systématiquement
00:33:46tous les troupeaux
00:33:47est-ce que la ministre
00:33:48Annick Gennevard
00:33:49leur donnera raison
00:33:51en partie
00:33:52et bien on le saura
00:33:53demain
00:33:53par un communiqué
00:33:54on n'a pas parlé
00:33:55simplement du risque
00:33:56pour l'homme
00:33:56de cette maladie
00:33:57ce n'est pas transmissible
00:33:58à l'homme
00:33:59contrairement à d'autres maladies
00:34:00ou contrairement à la maladie
00:34:02de Crossfield Jacob
00:34:02qui pouvait être
00:34:03une des conséquences
00:34:04de la maladie
00:34:05de la vache folle
00:34:06Marie Gentry
00:34:07toujours sur place
00:34:07Marie je ne vous ai pas demandé
00:34:08depuis tout à l'heure
00:34:09de combien de personnes
00:34:10on parle
00:34:10depuis tout à l'heure
00:34:12faites attention à vous
00:34:12toujours sur les images
00:34:13pardon Marie
00:34:14évidemment ne prenez aucun risque
00:34:15oui alors juste pour préciser
00:34:19quand même une précision
00:34:20la plupart des agriculteurs
00:34:23qui sont ici
00:34:23sont très bienveillants
00:34:24avec nous
00:34:24ils sont très bienveillants
00:34:25avec les médias
00:34:26il y a effectivement
00:34:26quelques groupes
00:34:27qui sont aussi le média
00:34:28mais pour la plupart
00:34:28ils sont très bienveillants
00:34:29en ce qui concerne leur nombre
00:34:31on parle de plusieurs centaines
00:34:33de personnes
00:34:33plusieurs centaines d'agriculteurs
00:34:35mais comme vous le dites
00:34:35depuis tout à l'heure
00:34:36sur l'antenne
00:34:37également des soutiens
00:34:38qui ne sont pas du tout
00:34:40des agriculteurs
00:34:41qui ne sont pas du tout
00:34:43des agriculteurs
00:34:44et qui sont ici
00:34:45pour leur prêter main forte
00:34:46voilà donc vous pouvez voir
00:34:48les forces de l'ordre
00:34:49qui se sont considérablement
00:34:51rapprochées des agriculteurs
00:34:53là maintenant
00:34:54ils ne sont plus qu'à
00:34:55quelques dizaines de mètres
00:34:56les uns des autres
00:34:57oui effectivement
00:35:00ce sont des grenades
00:35:01lacrymogènes
00:35:02qu'on voit
00:35:02qui sont en train
00:35:03d'être lancées
00:35:04d'ailleurs ce qui est
00:35:04assez intéressant
00:35:05c'est qu'il y a
00:35:06des secouristes bénévoles
00:35:08qui sont venus
00:35:09avec des produits
00:35:10pour aider
00:35:11les agriculteurs
00:35:13qui se prennent
00:35:13des gaz lacrymogènes
00:35:14ils sont venus
00:35:15d'eux-mêmes
00:35:16ici
00:35:17pour aider
00:35:18les agriculteurs
00:35:19voilà
00:35:19puisqu'effectivement
00:35:20il y a des gaz lacrymogènes
00:35:21qui sont lancés
00:35:22on peut également voir
00:35:23des manifestants
00:35:24ou des agriculteurs
00:35:25qui lancent des cailloux
00:35:26contre les forces de l'ordre
00:35:27qui lancent des projectiles
00:35:28et puis je vous le disais
00:35:30il y en a certains
00:35:30qui semblent être armés
00:35:32puisqu'ils sont équipés
00:35:34de battes
00:35:35on dirait des battes
00:35:36de baseball
00:35:36ou de grands bâtons
00:35:38ou de pelles
00:35:39ou de pioches
00:35:40et vous avez raison
00:35:42de préciser
00:35:42que la grande majorité
00:35:43des gens qui sont
00:35:44autour de vous
00:35:44évidemment sont pacifistes
00:35:45mais effectivement
00:35:46comptons bien
00:35:47avec une pioche
00:35:48ou une batte de baseball
00:35:48Dominique Rizet
00:35:50ça l'est forcément
00:35:51un petit peu moins
00:35:51bien sûr
00:35:52parce qu'il y a des personnes
00:35:53qui sont des professionnels
00:35:54de ce genre
00:35:55d'affrontement
00:35:56avec les forces de l'ordre
00:35:57Marie l'a dit
00:35:58donc ils sont plusieurs centaines
00:36:00pas tous des agriculteurs
00:36:02je pense que la grande majorité
00:36:04ne sont pas des agriculteurs
00:36:06et effectivement
00:36:08quand on se livre
00:36:09à ce genre
00:36:10d'affrontement
00:36:12avec les forces de l'ordre
00:36:13on a vu plusieurs fois
00:36:14des gens
00:36:15qui lançaient
00:36:15des personnes
00:36:16qui lançaient des objets
00:36:17sur les forces de l'ordre
00:36:18quelqu'un qui sortait
00:36:20des choses de sa poche
00:36:21donc des cailloux
00:36:22des boulons
00:36:23et bien ça
00:36:24c'est interdit
00:36:25c'est un délit
00:36:26on a le droit de manifester
00:36:26on a le droit
00:36:27même de se poser
00:36:29face au bouclier
00:36:29des forces de l'ordre
00:36:30on n'a pas le droit
00:36:31d'avoir
00:36:32ce genre de comportement
00:36:35la stratégie des forces de l'ordre
00:36:36qu'on voit là
00:36:37qu'est-ce que ça va être ?
00:36:38ça va être de rester sur place
00:36:40le plus longtemps possible
00:36:41d'essayer de faire
00:36:43d'envoyer le plus de grenades
00:36:44lacrymo possible
00:36:45pour évacuer tout le monde
00:36:46alors ça dépend
00:36:47des ordres
00:36:47qu'on va leur donner
00:36:48vous savez
00:36:49vous avez des officiers
00:36:50qui vont être ici
00:36:52et qui vont dire aux forces d'ordre
00:36:53qui sont en liaison
00:36:54avec la préfecture
00:36:56encore une fois
00:36:56parce que tout dépend du préfet
00:36:57c'est lui qui donne
00:36:58les ordres sur le terrain
00:37:00d'avancer
00:37:01de reculer
00:37:01donc c'est lui
00:37:03qui va dire
00:37:04à un moment
00:37:04est-ce que
00:37:06vous reculez
00:37:07vous partez
00:37:07on va revenir
00:37:09quand le jour se lèvera
00:37:10et on procédera
00:37:12à l'abattage
00:37:14des bêtes
00:37:15ou est-ce que le préfet
00:37:16va dire
00:37:16on avance
00:37:17et lors de questions
00:37:18de reculer
00:37:19on avance
00:37:19et on va finalement
00:37:21si on avance
00:37:21il va emmener les gendarmes
00:37:23ou les policiers
00:37:23à l'affrontement
00:37:24parce qu'il n'est pas évident
00:37:25que ces personnes
00:37:26vont s'en aller comme ça
00:37:27et encore une fois
00:37:28encore une fois
00:37:29la question est de savoir
00:37:30est-ce que c'est indispensable
00:37:31là
00:37:32est-ce que c'est aussi urgent
00:37:34est-ce que ces bêtes
00:37:35doivent être euthanasiées
00:37:36cette nuit
00:37:36ou est-ce que ça peut attendre
00:37:37demain matin
00:37:38ça François peut répondre
00:37:39à cette question
00:37:40cette euthanasi
00:37:43normalement
00:37:43elle intervient
00:37:44le plus rapidement possible
00:37:45pour éviter la propagation
00:37:46de la maladie
00:37:47et ils veulent également
00:37:48éviter que des bêtes
00:37:50soient déplacées
00:37:51et qu'on les emmène ailleurs
00:37:53et donc potentiellement
00:37:55propager encore une fois
00:37:56ce virus
00:37:56on a des suspicions
00:37:59notamment en Savoie
00:38:00de troupeaux
00:38:00qui ont quand même
00:38:01été déplacés
00:38:02alors qu'il y avait
00:38:02une interdiction
00:38:03de déplacement
00:38:03sur le territoire
00:38:04donc c'est aussi
00:38:05peut-être pour ça
00:38:06que les agents de l'État
00:38:07veulent intervenir
00:38:08le plus rapidement possible
00:38:09pour euthanasier ces bêtes
00:38:10Sur ce que disait tout à l'heure
00:38:11la responsable
00:38:12de la coordination orale
00:38:13c'est-à-dire
00:38:13nous ne voulons pas
00:38:14d'abattage systématique
00:38:16mais des tests PCR
00:38:17ça nous rappelle
00:38:17les années Covid
00:38:19à nous tous autour
00:38:20de la table
00:38:21des tests PCR
00:38:22quasi quotidiens
00:38:23ça c'est l'une
00:38:24des possibilités
00:38:25effectivement
00:38:26c'est possible
00:38:26on peut tester
00:38:28je ne sais pas si
00:38:28on peut un écouvillon
00:38:29dans le museau des vaches
00:38:31ça marche comme ça ?
00:38:32Si si ça marche
00:38:32un gros écouvillon
00:38:33Non pas forcément
00:38:34et ça marche exactement
00:38:35de la même façon
00:38:36c'est sûr que
00:38:38c'est une politique
00:38:39beaucoup plus ciblée
00:38:40alors après
00:38:41ça ne veut pas dire
00:38:43qu'un test PCR
00:38:44ça met un certain temps
00:38:45avant d'avoir le résultat
00:38:48donc pendant le temps
00:38:49où on attend le résultat
00:38:50est-ce que cette bête
00:38:50va contaminer
00:38:51d'autres
00:38:52de ses congénères
00:38:53c'est toujours la même
00:38:55la même politique
00:38:56le même débat
00:38:57sur cette politique
00:38:58est-ce qu'on met en place
00:39:00l'abattage systématique
00:39:02et immédiat
00:39:03ou est-ce qu'on prend
00:39:04entre guillemets
00:39:05le risque
00:39:05en vaccinant
00:39:06et en laissant
00:39:07le virus
00:39:08éventuellement se propager
00:39:09et en intervenant
00:39:10à chaque fois qu'on voit un cas
00:39:11en espérant
00:39:12que chaque cas soit détecté
00:39:13Dominique Chrissy
00:39:15on va retrouver Marie-Gentrique
00:39:16dans un instant
00:39:18donc je vous rappelle
00:39:19si vous nous rejoignez
00:39:20je voudrais essayer
00:39:20simplement de réexpliquer
00:39:22à nos téléspectateurs
00:39:23où nous sommes
00:39:23ce qui se passe là
00:39:25nous sommes dans le département
00:39:27de l'Ariège
00:39:27l'un des deux foyers
00:39:29récents
00:39:30de cette dermatose
00:39:31nodulaire contagieuse
00:39:32qui touche
00:39:32donc uniquement
00:39:34des vaches
00:39:35des vaches laitières
00:39:36je pars sur le cas
00:39:37dans ce cas là
00:39:37le premier foyer
00:39:40c'était dans le Doubs
00:39:40il y a quelques temps
00:39:41là maintenant
00:39:41c'est en Ariège
00:39:42la préfecture
00:39:44a demandé l'abattage
00:39:45de ce troupeau
00:39:47par mesure
00:39:48de protection
00:39:49puisqu'il y a une bête
00:39:50qui est malade
00:39:51et donc
00:39:51plusieurs centaines de personnes
00:39:53dont des agriculteurs
00:39:54se mobilisent
00:39:54pour empêcher
00:39:56cet abattage
00:39:57dont je précise
00:39:58puisque Marie-Gentrique
00:39:59nous l'a dit tout à l'heure
00:39:59le propriétaire de l'exploitation
00:40:01pour lequel le propriétaire
00:40:02de l'exploitation
00:40:03a donné son feu vert
00:40:04à cet abattage
00:40:05de l'ensemble
00:40:06du troupeau
00:40:07Marie-Gentrique
00:40:08on vous retrouve
00:40:09dans cette commune
00:40:10des Bordes-sur-Arise
00:40:12dans l'Ariège
00:40:13là ça y est
00:40:14les forces de l'ordre sont là
00:40:15les agriculteurs aussi
00:40:17c'est un face à face
00:40:18la ferme elle est où ?
00:40:19elle est entre les deux ?
00:40:20non en fait
00:40:23la ferme est derrière
00:40:24si Valentinerie peut vous montrer
00:40:26là vous avez donc
00:40:26les forces de l'ordre
00:40:27si on se tourne
00:40:28on a le groupe d'agriculteurs
00:40:30enfin un groupe d'agriculteurs
00:40:31et encore derrière
00:40:32il y a la ferme
00:40:33avec donc le troupeau
00:40:35Clément
00:40:35vous êtes l'un des agriculteurs
00:40:36en première ligne
00:40:37si je puis dire
00:40:38face aux forces de l'ordre
00:40:39quelle est la suite
00:40:40de la soirée là ?
00:40:41la suite de la soirée ?
00:40:43j'aimerais qu'elle soit
00:40:44le plus pacifiste possible
00:40:45mais ça n'a pas l'air d'être
00:40:46d'en prendre le chemin
00:40:48je ne sais même pas
00:40:51si ces gens là
00:40:51nous écoutent vraiment
00:40:52on essaie de leur parler
00:40:53vous voulez leur dire quoi ?
00:40:55leur dire que
00:40:56on n'est pas leurs ennemis
00:40:58quoi
00:40:59et qu'ils devraient nous soutenir
00:41:00nous quoi
00:41:01nous aussi on fait partie
00:41:05de la France
00:41:05on nourrit la France
00:41:07on essaye de bosser
00:41:09de protéger
00:41:09nos confrères
00:41:11agriculteurs
00:41:12voilà
00:41:12on a notre façon
00:41:13de voir les choses
00:41:14voilà
00:41:16c'est un peu aberrant
00:41:18tout ça
00:41:18il y a un peu d'émotion
00:41:19pourquoi vous êtes
00:41:20je vois que vous êtes
00:41:21effectivement très ému
00:41:22vous avez les larmes aux yeux
00:41:23on verra bien
00:41:29comment ça va
00:41:30ça va se dérouler
00:41:31on ne va pas lâcher
00:41:33ça c'est sûr
00:41:34on ne va pas lâcher
00:41:35vous avez vu ce qu'il y a
00:41:36en face de nous
00:41:36on n'a rien
00:41:39on est avec nos blouses
00:41:41d'agriculteurs
00:41:42nos bottes
00:41:44et en face
00:41:45il y a des mecs en bouclier
00:41:46avec des flashballs
00:41:49avec des espèces de grenades
00:41:51qui nous assourdissent
00:41:52vous avez peur que ça dégénère
00:41:55vous avez peur que ça dégénère
00:41:56ce soir ?
00:41:57ce serait regrettable
00:41:59mais bon
00:42:00on défend quand même une cause
00:42:03et pour nous c'est inadmissible
00:42:04donc on continuera
00:42:05coûte que coûte
00:42:06et bon
00:42:07on verra bien
00:42:08comment ça se passera
00:42:09merci Clément
00:42:10et c'est intéressant
00:42:11ce que nous dit Clément
00:42:12parce que c'est vraiment
00:42:12ce que nous disent
00:42:13les agriculteurs
00:42:14et les gens qui sont venus
00:42:14les soutenir ici
00:42:15c'est que même si effectivement
00:42:16les propriétaires de la ferme
00:42:17ont donné leur accord
00:42:18pour que le troupeau
00:42:19soit abattu
00:42:20et bien les agriculteurs
00:42:21ne veulent pas laisser faire
00:42:23et on nous dit
00:42:24qu'ici c'est un mouvement
00:42:25qui est en train
00:42:26de se mettre en place
00:42:27il y a même un monsieur
00:42:28tout à l'heure
00:42:28qui compare ça
00:42:29au début du mouvement
00:42:30des gilets jaunes
00:42:31merci Marie-Gentrique
00:42:34avec Valentin Rippe
00:42:35donc dans l'Ariège
00:42:37Dominique Rizet
00:42:37là c'est le statu quo
00:42:38oui
00:42:39mais on a l'impression
00:42:40quand même que côté force
00:42:40de l'ordre
00:42:41le dispositif
00:42:42prend un petit peu d'ampleur
00:42:43bien sûr
00:42:43alors est-ce que des renforts
00:42:45ont été appelés
00:42:45parce que s'il y a
00:42:46plusieurs centaines de personnes
00:42:47qui défendent cette ferme
00:42:48ou l'accès à cette ferme
00:42:49en tout cas
00:42:50un escadron de gendarmerie
00:42:52comme une compagnie de CRS
00:42:53c'est 80
00:42:5485 hommes sur le terrain
00:42:56donc 85
00:42:57une compagnie
00:42:58ou un escadron
00:42:58ça ne suffira pas
00:43:00donc il se peut
00:43:00que des renforts
00:43:02aient été appelés
00:43:02tout à l'heure
00:43:03Marie parlait
00:43:04donc de
00:43:04on entendait
00:43:05cet agriculteur
00:43:07qui disait
00:43:07qu'il y a des explosions
00:43:08des grenades assourdissantes
00:43:11donc qui déstabilisent
00:43:13qui dérangent
00:43:14qui obligent les personnes
00:43:15à se déplacer
00:43:16à reculer
00:43:17en plus des gaz lacrymogènes
00:43:19mais c'est vrai que
00:43:20la situation
00:43:22c'est compliqué
00:43:22pour les forces de l'ordre
00:43:24parce que
00:43:24quand les forces de l'ordre
00:43:25arrivent
00:43:25en face
00:43:27ils ont des paysans
00:43:28des éleveurs
00:43:29qui font leur boulot
00:43:30et ils n'ont aucune envie
00:43:31d'en découdre avec eux
00:43:32ni de les bousculer
00:43:33mais à partir du moment
00:43:34où certains
00:43:35du côté des manifestants
00:43:37commencent à lancer
00:43:38des boulons
00:43:39des cailloux
00:43:39ce qu'on voit là
00:43:40c'est pas des boulons
00:43:41a priori
00:43:41c'est un peu plus que ça
00:43:42ça a l'air d'être des cailloux
00:43:43voilà des cailloux
00:43:44la situation va se tendre aussi
00:43:46derrière les boucliers
00:43:47parce que eux
00:43:48n'ont pas non plus envie
00:43:48ils ne seront pas venus
00:43:49pour ramasser des cailloux
00:43:51sur la tête
00:43:51et si vous voulez
00:43:52au moment
00:43:52il va falloir pousser
00:43:53on va leur dire
00:43:54de faire
00:43:54ce qui ne s'appelle pas
00:43:55un bon offensif
00:43:57d'abord
00:43:58pour aller vers les manifestants
00:43:59puis peut-être ensuite
00:44:00pousser un peu plus
00:44:02et bien
00:44:03là ça risque
00:44:04de se tendre un peu
00:44:05donc ça n'est jamais
00:44:06une situation souhaitable
00:44:08si on peut y mettre un terme
00:44:10et si on peut patienter un peu
00:44:11parlementer
00:44:12c'est important
00:44:13on a vu que du côté
00:44:14des manifestants
00:44:15il n'y a pas
00:44:15un porte-parole
00:44:16il n'y a pas une personne
00:44:17qui vient parler au journaliste
00:44:19et dire au journaliste
00:44:20moi je suis l'interlocuteur
00:44:21il en faut un
00:44:22pour négocier
00:44:23il faut un interlocuteur
00:44:24donc du côté
00:44:25des gendarmes
00:44:26ou des policiers
00:44:27on ne sait pas
00:44:28s'il y a un officier
00:44:28avec son porte-voix
00:44:29qui va venir leur dire
00:44:30parlons-nous
00:44:31écartez-vous
00:44:32sinon on va être obligé
00:44:34d'avancer
00:44:34vous voyez pour l'instant
00:44:35personne ne se parle
00:44:36on échange juste
00:44:37des insultes
00:44:39à l'envers
00:44:40à l'endroit
00:44:41des forces de l'ordre
00:44:41et du côté
00:44:42des forces de l'ordre
00:44:43on est peut-être
00:44:43en train de s'organiser
00:44:44pour avancer
00:44:45Yves Tréhard
00:44:47que je salue
00:44:47vient de nous rejoindre
00:44:48sur ce plateau
00:44:48bonsoir Yves
00:44:49bonsoir Marc
00:44:49la BFM TV
00:44:50je vais vous donner la parole
00:44:51dans quelques instants
00:44:52on est en ligne également
00:44:52avec Thierry Bayet
00:44:53qui est agriculteur
00:44:54et youtubeur
00:44:55bonsoir monsieur Bayet
00:44:57agriculteur
00:44:58à l'autre bout de la France
00:44:59vous n'êtes pas du tout
00:45:00du côté de l'Ariège
00:45:00vous êtes dans le Pas-de-Calais
00:45:02mais est-ce que vous comprenez
00:45:03la colère
00:45:04non pas de ceux
00:45:05qui lancent les cailloux là
00:45:06non pas ceux
00:45:07qui sont venus
00:45:07avec des bats de baseball
00:45:08mais que ceux
00:45:09qui s'opposent
00:45:10à ces opérations
00:45:11d'abattage des bêtes
00:45:12est-ce que vous partagez
00:45:13leur inquiétude
00:45:14sur ce point
00:45:15ben oui
00:45:16c'est vraiment
00:45:17des choses
00:45:18qui sont compliquées
00:45:19à vivre
00:45:19pour des agriculteurs
00:45:20ça représente
00:45:22le travail
00:45:23l'action
00:45:24la vie d'une personne
00:45:25et son quotidien
00:45:27donc de dire
00:45:28ben voilà
00:45:28parce qu'on a tout à coup
00:45:30un cas qui arrive
00:45:31donc c'est pas où
00:45:32en tout cas
00:45:33on n'en est pas responsable
00:45:34de dire tout à coup
00:45:35on a tout son troupeau
00:45:37qui est abattu
00:45:38et c'est souvent
00:45:38une génération
00:45:39de travail
00:45:40derrière
00:45:40ça peut être
00:45:42vraiment très très
00:45:43déstabilisant
00:45:44bon là
00:45:44les agriculteurs
00:45:45ont accepté
00:45:46l'abattage
00:45:46ils ont conscience
00:45:48qu'il y a certainement
00:45:49un problème
00:45:49il y a des difficultés
00:45:50mais le problème
00:45:52c'est qu'à un moment donné
00:45:53là il y a un ras-le-bol
00:45:54et je pense
00:45:54que ce qui est montré
00:45:55par les agriculteurs
00:45:56qui sont en train
00:45:57de manifester là
00:45:58c'est tout simplement
00:45:58un ras-le-bol
00:45:59de toute cette évolution
00:46:02il y a plus d'un an
00:46:03on a manifesté
00:46:04et pour finir
00:46:06ce qu'on a revu
00:46:07et ce qui est arrivé
00:46:08maintenant
00:46:08on se rend compte
00:46:09que les pouvoirs publics
00:46:10se foutent carrément
00:46:12de nous
00:46:12voilà
00:46:13on parle du Mercosur
00:46:15donc il y a
00:46:16d'autres choses
00:46:17qui sont cumulées
00:46:18et il y a ce ras-le-bol
00:46:19qui fait qu'à un moment donné
00:46:20on se dit
00:46:21on n'est pas
00:46:22on n'est pas écouté
00:46:23donc à partir de ce moment là
00:46:24on peut s'attendre
00:46:26à avoir des réactions
00:46:27très fortes
00:46:28alors est-ce que c'est normal
00:46:29est-ce que c'est pas normal
00:46:30c'est compliqué à dire
00:46:32mais en tout cas
00:46:33c'est compréhensible
00:46:34quoi
00:46:34mais vous sentez
00:46:36une inquiétude
00:46:38ou une colère
00:46:38en ce moment
00:46:39dans le monde agricole français
00:46:40vous parlez
00:46:41c'est marrant
00:46:41parce que ça fait 20 minutes
00:46:42qu'on parle
00:46:42c'est pas marrant d'ailleurs
00:46:43pardon de la dermatose
00:46:44mais le mot
00:46:46qui est revenu plusieurs fois
00:46:46c'est Mercosur
00:46:47ce qui n'est pas tout à fait
00:46:48le sujet du jour
00:46:48dans l'Ariège
00:46:49mais on sent qu'il y a des choses
00:46:50qui s'accumulent en tout cas
00:46:51Exactement
00:46:53il y a des choses
00:46:53qui s'accumulent
00:46:54qui se sont accumulées
00:46:55et qu'on a défendues
00:46:57voilà
00:46:58comme je disais
00:46:59il y a un peu plus d'un an
00:47:00et maintenant
00:47:00on se retrouve avec des cumuls
00:47:02et là on a eu une période
00:47:04où la difficulté est grande
00:47:06dans beaucoup de
00:47:08enfin
00:47:09beaucoup de milieux
00:47:10du monde agricole
00:47:10beaucoup de production
00:47:11et donc ces cumuls
00:47:13à un moment donné
00:47:13ils arrivent à saturation
00:47:15et il arrive là
00:47:16un nouveau problème
00:47:17qui nous tombe dessus
00:47:18et qu'on a du mal à gérer
00:47:20parce que
00:47:21j'allais dire
00:47:21c'est pas des choses
00:47:23qu'on voit couramment
00:47:24et un abattage
00:47:25c'est toujours compliqué à vivre
00:47:26ce que je disais tout à l'heure
00:47:27et voilà
00:47:28donc à partir de ce moment-là
00:47:29ce cumul fait que
00:47:32les gens vont réagir
00:47:33certainement
00:47:34beaucoup plus fort
00:47:35que ce qu'ils faisaient auparavant
00:47:36merci Thierry Baillet
00:47:39agriculteur
00:47:39youtubeur
00:47:40agriculteur du côté du Pas-de-Calais
00:47:41merci beaucoup d'avoir été avec nous ce soir
00:47:43je salue également Jérémy de Cercle
00:47:45agriculteur lui aussi
00:47:46et ancien député européen
00:47:48Renew
00:47:49le parti d'Emmanuel Macron
00:47:50bonsoir
00:47:51bienvenue à vous
00:47:52monsieur de Cercle
00:47:53si vous m'entendez
00:47:55même question
00:47:56pardon
00:47:56mais est-ce que vous comprenez
00:47:57et je remets les mêmes parenthèses
00:47:59évidemment
00:48:00non pas ceux qui envoient des pierres
00:48:02sur les forces de l'arme
00:48:02mais ceux qui s'inquiètent aujourd'hui
00:48:04de ces abattages massifs ?
00:48:07bien évidemment
00:48:08que je les comprends
00:48:10c'est pas
00:48:10c'est une crise
00:48:11et qu'il faut passer
00:48:13et donc du coup
00:48:14les agricultrices
00:48:16et les agriculteurs
00:48:17de ce pays
00:48:17sont
00:48:18évidemment
00:48:19inquiets
00:48:20et donc il y a besoin
00:48:21d'une gestion
00:48:22voilà
00:48:24c'est
00:48:25la plus douce possible
00:48:27mais bien évidemment
00:48:28quand on abat des animaux
00:48:29il n'y a rien de
00:48:30il n'y a rien de doux
00:48:32mais voilà
00:48:33on est dans une situation
00:48:35complexe
00:48:37comment
00:48:37vous dites
00:48:38il faut une méthode
00:48:39plus douce sans doute
00:48:40comment est-ce qu'on en sort
00:48:41il faut changer cette règle
00:48:42qui veut donc
00:48:43en cas
00:48:43dès qu'un animal est malade
00:48:45dans un troupeau
00:48:46c'est l'ensemble du troupeau
00:48:47qui est abattu
00:48:48François Pitrel
00:48:49qui est avec nous
00:48:49sur ce plateau
00:48:50je ne sais pas si vous l'avez entendu
00:48:51tout à l'heure
00:48:51nous disait
00:48:51il y a une réunion demain
00:48:52prévue avec la ministre
00:48:53de l'agriculture
00:48:53peut-être que cette règle
00:48:55pourrait évoluer
00:48:56dans les jours qui viennent
00:48:57c'est ce que vous souhaitez ?
00:49:00moi ce que je souhaite
00:49:01c'est qu'on puisse déjà
00:49:02accompagner correctement
00:49:04les agriculteurs
00:49:05qui sont touchés directement
00:49:07donc ceux qui ont justement
00:49:08la problématique
00:49:10de l'abattage
00:49:11de leurs troupeaux
00:49:11ça ça me paraît
00:49:13être la chose
00:49:14humainement
00:49:15la plus importante
00:49:17et puis après
00:49:18si on pense
00:49:20et si les agriculteurs
00:49:22les différents acteurs
00:49:23professionnels
00:49:24et compétents
00:49:25sur le sujet
00:49:26arrivent à trouver
00:49:28une solution alternative
00:49:30à celle qui existe
00:49:31aujourd'hui
00:49:32bien évidemment
00:49:33qu'il faudra
00:49:34qu'on prenne
00:49:34les décisions
00:49:35pour changer
00:49:37et faire évoluer
00:49:38la procédure
00:49:40mais voilà
00:49:42pour l'instant
00:49:42moi je reste
00:49:45avec les informations
00:49:47que l'on a aujourd'hui
00:49:48pour l'instant
00:49:49ni dans d'autres pays
00:49:50ni en France
00:49:52on avait trouvé
00:49:52d'alternatives
00:49:53donc c'est pareil
00:49:55vous êtes ancien député
00:49:57européen
00:49:58la France
00:49:58c'est pas tout à fait
00:49:59une île
00:49:59je suis toujours
00:50:00député européen
00:50:01je suis député européen
00:50:02mille excuses
00:50:03est-ce qu'on sait
00:50:03comment nos voisins
00:50:04gèrent ces cas
00:50:06aujourd'hui
00:50:07quelle est la règle
00:50:08chez nos voisins
00:50:08est-ce qu'il faut
00:50:09s'en inspirer
00:50:09éventuellement ?
00:50:11pour le coup
00:50:12il n'y a plus forcément
00:50:14de pays
00:50:14qui sont coincés
00:50:16au même point
00:50:17que nous aujourd'hui
00:50:18et les techniques
00:50:20qu'ils ont utilisées
00:50:21c'est les mêmes
00:50:21que nous
00:50:22donc c'est
00:50:22en Italie
00:50:24en Slovénie
00:50:25en Bosnie
00:50:26ils ont aussi
00:50:27abattu
00:50:27enfin éradiqué
00:50:29la maladie
00:50:29en abattant
00:50:30les troupeaux
00:50:31de la même manière
00:50:32que nous
00:50:32donc c'est pas
00:50:33ce qui se passe
00:50:34en France
00:50:35moi j'entends
00:50:36certains dire
00:50:37c'est la ministre
00:50:38qui veut abattre
00:50:39tous les animaux
00:50:40faut qu'on arrête
00:50:41aussi
00:50:41de raconter
00:50:43n'importe quoi
00:50:44il n'y a personne
00:50:44qui se lève
00:50:45le matin
00:50:45dans ce pays
00:50:46pour tuer
00:50:47des bêtes
00:50:48par plaisir
00:50:48donc il y a une maladie
00:50:50il y a des difficultés
00:50:51pour en sortir
00:50:52faut qu'on réussisse
00:50:54à arrêter
00:50:56aussi les paroles
00:50:57extrêmes
00:50:59de certains
00:51:00politiques
00:51:01et puis des fois
00:51:02malheureusement
00:51:03collègues agriculteurs
00:51:04qui pour expliquer
00:51:06la situation
00:51:06disent qu'il y en a
00:51:08à qui ça fait plaisir
00:51:10de tuer des bêtes
00:51:11ça c'est pas le cas
00:51:12et ça il faut qu'on éradique
00:51:13aussi ce genre
00:51:14d'extrémisation
00:51:16de la situation
00:51:17ça veut dire
00:51:18vous craignez
00:51:18aussi éventuellement
00:51:19une récupération
00:51:21de cette colère
00:51:22de cette inquiétude
00:51:23sans doute légitime
00:51:24on parle de
00:51:25quand on parle
00:51:26de tuer 200 bêtes
00:51:27comme c'est dans le cas
00:51:28dans l'Ariège
00:51:28évidemment que l'agriculteur
00:51:29s'inquiète
00:51:30évidemment que c'est son
00:51:31outil de travail aussi
00:51:31qui part ce jour-là
00:51:33mais vous craignez peut-être
00:51:34que d'autres choses
00:51:35s'agrègent autour
00:51:36Mais je crains
00:51:38parce qu'en fait
00:51:39forcément que ça suscite
00:51:41de l'intérêt
00:51:44pour un certain nombre
00:51:45de personnes
00:51:46qui ne veulent
00:51:46ni du bien
00:51:47aux agriculteurs
00:51:49ni du bien au pays
00:51:50et donc du coup
00:51:51on instrumentalise
00:51:53la situation
00:51:54on est tous d'accord
00:51:55pour dire que
00:51:56de tuer 200 bêtes
00:51:57d'un coup
00:51:58ça n'a rien de très
00:52:00heureux
00:52:02et ça n'a rien de très
00:52:03joyeux
00:52:05ça on n'est pas
00:52:07enfin personne n'est bête
00:52:08et donc du coup
00:52:09d'instrumentaliser
00:52:11la situation
00:52:12c'est un risque
00:52:13c'est un danger
00:52:14et effectivement
00:52:15je pense que
00:52:16dans la situation
00:52:17dans laquelle
00:52:18nous nous trouvons
00:52:19certains se servent
00:52:21de tout ça
00:52:21pour casser
00:52:23du politique
00:52:24casser du syndicat
00:52:26et finalement
00:52:27essayer de
00:52:28voilà
00:52:29de semer
00:52:30encore une fois
00:52:30le trouble
00:52:31Merci à vous
00:52:32Jérémy de Cercle
00:52:33agriculteur
00:52:33député européen
00:52:34en revenu en direct
00:52:35sur BFM TV
00:52:35Yves Tréhard
00:52:36sur les images
00:52:38qu'on voit depuis tout à l'heure
00:52:39sur cette colère également
00:52:40des agriculteurs
00:52:41évidemment
00:52:41la Riège n'est pas la France
00:52:43on parle ici
00:52:45de plusieurs centaines
00:52:46de personnes
00:52:47d'un point de fixation
00:52:48sur une question précise
00:52:50d'une maladie
00:52:51bovine
00:52:52mais
00:52:53il y a
00:52:54tout de même
00:52:55sans doute
00:52:55une inquiétude
00:52:56en tout cas
00:52:56un point de vigilance
00:52:57pour le gouvernement
00:52:57à avoir
00:52:58Il y a plus qu'un point de vigilance
00:53:00parce que le problème
00:53:00c'est qu'il faut gérer
00:53:01une transition
00:53:01vous savez pendant longtemps
00:53:02la politique agricole commune
00:53:04la politique agricole européenne
00:53:06a été une politique généreuse
00:53:07je vous rappelle
00:53:08qu'il y a
00:53:08encore 25 ans
00:53:1070% du budget
00:53:12de l'Europe
00:53:13allait à l'agriculture
00:53:14et le premier pays
00:53:15qui en bénéficiait
00:53:16c'était la France
00:53:17parce que c'était un pays
00:53:18très agricole
00:53:19aujourd'hui
00:53:20c'est plus tout à fait le cas
00:53:21la donne a un peu changé
00:53:22je dirais qu'on est passé
00:53:23d'une politique généreuse
00:53:25à une politique normative
00:53:26et ce que vous voyez
00:53:28les avatages de troupeaux
00:53:29à cause d'une maladie
00:53:31il y a 40 ans
00:53:32on n'en parlait pas
00:53:34ça n'existait pas
00:53:35c'est qu'aujourd'hui
00:53:36on est dans des exigences
00:53:37hygiéniques
00:53:39je dirais
00:53:40qui sont beaucoup plus importantes
00:53:41que par le passé
00:53:42ça c'est la première chose
00:53:43il y a plus de maladies
00:53:44et puis il y a plus de maladies
00:53:46ça fait la quatrième épidémie
00:53:48qui touche les cheptels
00:53:49depuis un an
00:53:50on a eu plusieurs
00:53:50elles s'accumulent
00:53:52comment on l'explique ça
00:53:52simplement
00:53:53les échanges
00:53:54les échanges
00:53:55les échanges internationaux
00:53:57font qu'on a plus en plus
00:53:58on envoie de la viande
00:53:59on en reçoit
00:53:59il y a 20 ans
00:54:00on a vécu une crise énorme
00:54:01il ne faut pas l'oublier
00:54:02où on se demandait
00:54:04comment on allait en sortir
00:54:05on allait en sortir
00:54:06donc ce qu'il faut voir aussi
00:54:08c'est que
00:54:08le monde agricole
00:54:10a été complètement chamboulé
00:54:12complètement transformé
00:54:13un autre chiffre
00:54:15il y a 20 ans
00:54:16il y avait 900 000 foyers
00:54:18en France
00:54:18qui vivaient de l'agriculture
00:54:19aujourd'hui
00:54:20c'est 350 000 foyers
00:54:21je ne sais pas si vous vous rendez compte
00:54:23ça veut dire que
00:54:24les gens qui sont là
00:54:25ils défendent
00:54:27ils défendent
00:54:27ils défendent
00:54:28pour ceux qui sont agriculteurs
00:54:29ils ont vu
00:54:30pour ceux qui ont encore une ferme
00:54:31deux autres fermés à côté
00:54:32exactement
00:54:32si je résume
00:54:33et c'est un peu comme
00:54:34la désindustrialisation
00:54:35dont on parle
00:54:36je parle devant un ministre
00:54:38pour laquelle
00:54:38Marc Ferracci était venu ce soir
00:54:39sur ce plateau
00:54:40un ministre
00:54:40extrêmement compétent
00:54:42pour en parler
00:54:43il sait très bien
00:54:43de quoi je veux parler
00:54:44mais on est dans un monde
00:54:45qui est en train
00:54:45de se transformer complètement
00:54:47et quand on entend
00:54:48les agriculteurs
00:54:49vous disiez
00:54:49c'est étonnant
00:54:49ils parlent beaucoup
00:54:50du Mercosur
00:54:51alors qu'on est en place
00:54:52une crise agricole
00:54:54avec une épidémie
00:54:55mais le Mercosur
00:54:57si on regarde bien
00:54:58et si on est réaliste
00:54:59et pas démagogue
00:55:00est-ce que c'est
00:55:01si pénalisant que ça
00:55:03pour les agriculteurs français
00:55:04à la marge
00:55:05oui
00:55:05mais c'est pas
00:55:07ce qu'il y a de plus
00:55:08parce que
00:55:09dans le Mercosur
00:55:09disons qu'ils ne sont pas sûrs
00:55:10d'être les gagnants de l'échange
00:55:11je rappelle
00:55:12d'autres secteurs
00:55:12qui vont y gagner
00:55:13si on exporte davantage
00:55:14de voitures
00:55:15avec les agriculteurs
00:55:16c'est ça tout le problème
00:55:17et c'est ça qu'ont à gérer
00:55:18les politiques
00:55:19et c'est vraiment pas simple
00:55:21vraiment pas simple
00:55:22Dominique Rizet
00:55:23le point sur la situation
00:55:24de ce qu'on voit
00:55:25on dit que
00:55:26pour Marie-Gitrec
00:55:27Marie pardon
00:55:28Jean-Tric sur place
00:55:30c'est compliqué
00:55:30de refaire un direct
00:55:32pour l'instant
00:55:33vu la situation
00:55:34sur les images
00:55:35qu'on a vu
00:55:35Dominique Rizet
00:55:37ces dernières minutes
00:55:37il n'est pas question
00:55:38de donner l'assaut
00:55:40pour l'instant
00:55:40on est toujours dans
00:55:41chacun dans sa position
00:55:43en espérant
00:55:44que les agriculteurs
00:55:46s'éloignent
00:55:46ils rentrent chez eux
00:55:47en fin de soirée
00:55:48bien sûr l'assaut
00:55:48c'est ce qu'il faut éviter
00:55:49à tout prix
00:55:50et je pense que
00:55:51ça va être très compliqué
00:55:52de décider en tout cas
00:55:54de donner un ordre
00:55:55aux forces de l'ordre
00:55:56de cet ordre
00:55:57de donner l'assaut
00:55:59je vous l'ai dit
00:56:00c'est la nuit
00:56:00ils ne connaissent pas le terrain
00:56:01les agriculteurs
00:56:02qui sont ici
00:56:03ils connaissent bien mieux qu'eux
00:56:04et qu'est-ce que vont faire
00:56:05les forces de l'ordre
00:56:07bousculer
00:56:09ces agriculteurs
00:56:10ou ces manifestants
00:56:11qui vont s'écarter
00:56:13puis ensuite
00:56:13les forces de l'ordre
00:56:15vont aller vers la ferme
00:56:15mais qu'est-ce que vont devenir
00:56:16les manifestants
00:56:17est-ce qu'ils seront là
00:56:18est-ce qu'on va les interpeller
00:56:19est-ce qu'il y a assez de monde
00:56:20pour le faire
00:56:21en tout cas
00:56:21de nuit
00:56:22c'est le pire scénario
00:56:25de nuit
00:56:26c'est le pire scénario
00:56:27donc il faut
00:56:29essayer de se parler
00:56:30pour l'instant
00:56:31on ne voit absolument
00:56:32personne qui
00:56:33d'un côté ou de l'autre
00:56:34s'avance
00:56:35pour essayer de discuter
00:56:36je vous rappelle que même
00:56:37dans des manifs compliqués
00:56:38moi je connais un commissaire de police
00:56:40dont j'ai le nom en tête
00:56:41et que je ne vais pas citer ici
00:56:42mais qui est allé à l'état-major
00:56:44de la police
00:56:45à Paris
00:56:45qui plusieurs fois
00:56:47s'est avancé
00:56:48dans des manifestations
00:56:49où c'est encore possible
00:56:50de parlementer
00:56:51parce qu'il y a un moment
00:56:52où c'est plus possible
00:56:53qui s'est avancé
00:56:54et qui aurait pu
00:56:54dans ce genre de situation
00:56:55aller vers les manifestants
00:56:57leur disant
00:56:58écoutez messieurs
00:56:59essayons de garder raison
00:57:01votre colère
00:57:02on la comprend
00:57:03arrêter de nous jeter
00:57:04des objets
00:57:05sur la tête
00:57:06parce qu'à un moment
00:57:06on va être obligé
00:57:07d'avancer
00:57:08mais là
00:57:09personne ne vient parler
00:57:10donc c'est une situation
00:57:11qui se tend
00:57:12et c'est exactement
00:57:14ce qu'il ne faut pas faire
00:57:15ce qu'il ne faut pas laisser faire
00:57:16François Pitrel
00:57:16dans quelle mesure
00:57:17les syndicats agricoles
00:57:19parviennent à contrôler
00:57:20ce qui se passe là
00:57:21alors là
00:57:22les syndicats agricoles
00:57:23ils ont appelé
00:57:24au rassemblement
00:57:25à la manifestation
00:57:25et ce sont des membres
00:57:26des syndicats agricoles
00:57:27dont la confédération
00:57:28paysanne
00:57:29et la coordination rurale
00:57:30qui ont
00:57:31d'après nos reporters
00:57:32sur place
00:57:33organiser
00:57:34les barrages
00:57:35mis des voitures
00:57:36en travers de la route
00:57:37pour isoler cette ferme
00:57:38et la rendre
00:57:39très difficile d'accès
00:57:40pour les forces de l'ordre
00:57:42et donc empêcher
00:57:42les forces de l'état
00:57:44mais aussi les agents
00:57:45tout simplement
00:57:46en charge d'euthanasier
00:57:47le troupeau
00:57:48de passer
00:57:48donc
00:57:49ils sont tout à fait
00:57:51à la manœuvre
00:57:51après
00:57:52est-ce qu'il y a
00:57:52comme le disait Dominique
00:57:53d'autres militants
00:57:55qui se sont agrégés
00:57:57ça
00:57:57c'est impossible
00:57:58à le dire
00:57:58en regardant les images
00:57:59Marie Gentry
00:58:00sur place
00:58:01pour BFM TV
00:58:01quelle est la situation
00:58:03Marie
00:58:04on en parlait
00:58:05avec Dominique Rizet
00:58:05je ne sais pas
00:58:06si vous nous entendez
00:58:06évidemment
00:58:07vous avez peut-être
00:58:07d'autres choses à faire
00:58:08notamment
00:58:08vous avez vu courir
00:58:09tout à l'heure
00:58:09pour éviter
00:58:10des gaz lacrymaux
00:58:12quelle est la situation
00:58:13est-ce que ça se calme
00:58:14un petit peu
00:58:15ou pas ?
00:58:16non ça ne se calme pas du tout
00:58:19à l'heure où je vous parle
00:58:22en fait
00:58:22effectivement
00:58:22vous m'avez peut-être
00:58:23vu courir
00:58:24parce qu'il y a
00:58:24des gaz lacrymogènes
00:58:25mais on entend aussi
00:58:26des explosions
00:58:27je ne suis pas vraiment
00:58:28en capacité
00:58:29de vous dire
00:58:29ce que c'est
00:58:30mais non
00:58:30on ne peut pas du tout
00:58:31dire que la situation
00:58:32est en train
00:58:33de se calmer
00:58:35entre les forces de l'ordre
00:58:36et les agriculteurs
00:58:37et les gens qui sont là
00:58:38pour les soutenir
00:58:38on voit
00:58:39d'un côté
00:58:40ces explosions
00:58:41ces gaz lacrymogènes
00:58:42qui sont tirés
00:58:43par les forces de l'ordre
00:58:44et de l'autre
00:58:45et bien
00:58:45les agriculteurs
00:58:46qui parfois
00:58:47lancent des projectiles
00:58:48je suis à nouveau
00:58:48avec vous
00:58:49Gaël
00:58:50à votre avis
00:58:51comment ça va évoluer
00:58:52au cours des prochaines heures ?
00:58:53à mon avis
00:58:54ils avancent
00:58:54ça c'est sûr
00:58:55on le voit tous
00:58:56mais on va tout faire
00:58:57pour que ça soit
00:58:58le moins possible
00:58:59et voilà
00:59:01tout faire ça veut dire quoi ?
00:59:03on va tout faire
00:59:03on va continuer à essayer
00:59:05mais bon
00:59:05regardez
00:59:06le gaz à la gueule
00:59:07et ça devient
00:59:08vraiment compliqué
00:59:09alors effectivement
00:59:10on va s'éloigner
00:59:10parce qu'il y a
00:59:11des gaz lacrymogènes
00:59:12qui ont été tirés
00:59:12qu'est-ce qui va se passer
00:59:13au cours des prochains jours ?
00:59:14certains nous disent
00:59:15qu'on est sur un mouvement social
00:59:16qui pourrait être pérenne
00:59:17qui pourrait durer dans le temps
00:59:18ah oui ça va durer
00:59:20ça va durer
00:59:21ça c'est sûr
00:59:21ça commence par là
00:59:22demain
00:59:23on sait pas où on sera
00:59:24mais croyez-moi
00:59:25que ça va durer
00:59:26ça fait deux ou trois ans
00:59:27qu'on se plaît
00:59:27là aujourd'hui
00:59:28c'est fini
00:59:29c'est fini
00:59:30tout le monde se réveille
00:59:30on a tous plein le cul
00:59:31mais sauf que ça
00:59:32personne ne le comprend
00:59:33il va falloir qu'il s'en rende compte
00:59:35à force
00:59:35merci Gaël
00:59:36on entend votre colère
00:59:37et c'est vraiment
00:59:37ce que dit Gaël
00:59:39on en a plein le cul
00:59:41désolé de le dire comme ça
00:59:42mais ce que dit Gaël
00:59:43c'est vraiment ce qui ressort
00:59:44en fait ici
00:59:44que cette dermatose bovine
00:59:46c'est quelque part
00:59:46la goutte d'eau
00:59:47qui fait déborder le vase
00:59:48et que la colère agricole
00:59:49qu'on voit depuis
00:59:50deux trois ans maintenant
00:59:51et bien reprend ici
00:59:53avec cette goutte d'eau
00:59:54qui fait déborder le vase
00:59:55effectivement
00:59:55et on nous disait
00:59:56c'est un mouvement social
00:59:57qui pourrait se transformer
00:59:58en révolte paysanne
01:00:00comme on ne l'a jamais vu
01:00:01donc on assiste effectivement
01:00:02à des tensions ce soir
01:00:03Marie Gentric et Valentin Rieb
01:00:05l'équipe de BFM TV
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