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Lundi 3 novembre 2025, retrouvez Adrien Dumas (Directeur des investissements, Mandarine Gestion), Jean-François Robin (Directeur de la Recherche, Natixis) et Nicolas Brault (Directeur Associé, Hottinguer banque privée) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Chaque soir avec nous, en plateau, trois invités pour décrypter les mouvements de la planète marcher.
00:14Jean-François Robin est avec nous, le directeur de la recherche de Natixis.
00:17Bonsoir Jean-François.
00:18Bonsoir à tous.
00:19Adrien Dumas nous accompagne, directeur des investissements de Mandarine Gestion.
00:22Bonsoir Adrien.
00:22Bonsoir Grégoire.
00:23Et Nicolas Brault est également avec nous, directeur associé chez Autingre Banque Privée.
00:27Bonsoir Nicolas.
00:28Bonsoir Grégoire.
00:29Nicolas, on a déjà réalisé une bonne partie peut-être de la saison de publication de résultats et ou de chiffres d'affaires pour les grandes entreprises européennes.
00:40Qu'est-ce que vous en retenez à ce stade ?
00:41Quelle est la couleur un peu globale ?
00:44Et puis on pourra se focaliser peut-être sur certains secteurs plus particuliers qui font et continuent de faire l'actualité.
00:50Je parle bien sûr de la tech entre autres, mais globalement, quels sont les messages que vous avez retenus ?
00:55Je dirais d'une publication, d'une saison de publication qui est globalement pas mal.
01:02Une fois encore, meilleure aux Etats-Unis par rapport aux attentes qu'en Europe.
01:06Néanmoins, en Europe également, il y a à la fois, sur la top line et les chiffres d'affaires, plutôt un solde positif de bonne surprise.
01:15D'avantage sur la profitabilité encore.
01:19Après, contrairement à la saison précédente, fin juillet, qui était encore plus concentrée, qui était un peu émaillée en simplifiant de si c'est une mauvaise nouvelle, ça baisse fort.
01:30Si c'est une bonne nouvelle, ça monte cinq minutes et ça baisse derrière.
01:33Là, c'est plus disparate.
01:34C'est aussi plus disparate au sein des secteurs.
01:38On met moins sous le coup d'échange les choses qui sont sous le tapis.
01:46En fait, je m'attache plus à regarder le relatif, bien sûr, l'absolu.
01:51Là, il y a des grosses, grosses divergences.
01:53Et puis, la réaction du marché.
01:55Là, on a tous les cas de figure.
01:56Je peux citer des exemples, si vous voulez, mais de cas de figure, de publications qui sont bonnes et avec une hausse qui me paraît justifiée instantanément sur Kering,
02:09mais qui me semble exagérée après un doublement du titre.
02:15Donc, une prise de profit derrière qui est hyper logique, avec des ratios de valorisation qui sont élevés et un chemin qui est encore très élevé.
02:21À l'inverse, la réaction sur LVMH, puisque je reste dans ce secteur du luxe, c'est à l'image peut-être de ce qu'est devenu la place de Paris,
02:31mais sur une ex-première capi boursière, une hausse de 13 ou 14 %.
02:36Mais c'est justifié par une réalisation et une tonalité indéniablement de meilleures factures.
02:42Après, où est-ce qu'on va derrière ?
02:44On a, d'une façon générale, on le voit dans le luxe, on le voit ailleurs,
02:48plutôt des messages émanants de Chine qui sont de meilleures factures.
02:54Meilleures factures, ça veut dire qu'il y a zéro emballement.
02:56Oui, oui, bien sûr.
02:57Mais on parle vraiment d'une stabilisation avec des tentatives d'amélioration ici ou là,
03:03notamment en termes de consommation, ce qui n'est pas le cas ailleurs.
03:07Enfin, la consommation est très, très disparate.
03:09Aux États-Unis, elle est très disparate entre les plus fortunés, les plus exposés aux actifs et puis les plus fragiles,
03:18où là, les débouchés sont vraiment en difficulté.
03:21Donc, il y a toujours de gros, gros écarts.
03:24Je vois des réactions qui ne sont pas forcément bien saluées, mais des choses qui me plaisent.
03:28Après, on fait chacun notre marché.
03:29Oui, je comprends.
03:30Mais très, très, très, très différenciées.
03:33Pas beaucoup de lectures vraiment transversales, fortes.
03:39Donc, du très spécifique à chaque fois, quand même, entreprise par entreprise.
03:42Oui, je trouve.
03:44Et puis, globalement, des réactions qui sont marquées.
03:47Mais souvent, il y a des titres que j'apprécie.
03:50Vous le savez, je ne vais pas vous le cacher, d'AssoSystème.
03:53Une réaction qui est très négative.
03:55C'est à moins 10, là, c'est ça ?
03:56C'est à moins 10, c'est à moins 15.
03:57Elle est justifiée.
03:58Oui, pour une valeur de rang 1, pour une blue chip.
04:01En tout cas, qui le fût.
04:02Ou en tout cas, qui le fût.
04:04Une darling, ça c'est sûr, qui le fût.
04:06Je regardais quand même des chiffres compilés par Goldman.
04:08Alors, sur la saison de publication aux Etats-Unis,
04:10on doit avoir fait les deux tiers du S&P.
04:1380% battent les attentes en termes d'EPS, de profit.
04:17Mais justement, sur la réaction de marché,
04:18les équipes de Goldman montrent qu'en cas de surprise à la hausse,
04:22la réaction de marché est beaucoup moins forte le jour de la publication
04:26qu'elle n'a pu l'être par le passé.
04:28Une entreprise, en moyenne, ou en tout cas, c'est un chiffre médian,
04:31progresse de 0,3-0,4% de plus que le S&P 500,
04:36si elle bat le consensus à la hausse.
04:38Sur des périodes récentes, c'était plutôt de l'ordre de 1%, ce chiffre.
04:43Grande subtilité.
04:44Le marché, non, mais c'est peut-être que le marché est déjà bien pricé aussi
04:47pour des bonnes nouvelles, aux Etats-Unis en tout cas.
04:51La capacité à réagir sur des capis de 3 000 milliards
04:55et de décaler de 10 à 15%, elle reste là.
04:59Amazon, vendredi, c'était plus 10.
05:01Et ça continue, c'est plus 15 ans de jour sur un titre
05:03qui est à quasiment 2 trillions de dollars de capitalisation boursière.
05:07Vos commentaires sur cette saison de publication
05:09et puis est-ce qu'il y a des entreprises emblématiques
05:12qui méritent effectivement qu'on revienne peut-être
05:14sur leur publication et la réaction de marché, Adrien ?
05:17Oui, il y a peut-être deux choses pour revenir aux Etats-Unis.
05:19Quand même, c'est un taux de surprise positif qui est quand même assez élevé.
05:23Je pense que ça date 2021.
05:25La dernière fois, on avait un taux de surprise aussi élevé.
05:26Donc, ça montre quand même la capacité des entreprises
05:28à bien gérer cette période qui a quand même été compliquée
05:31avec le sujet des tarifs douaniers,
05:32avec une demande dans certaines géographies qui a été un peu contrariée.
05:35Donc, dans l'ensemble, c'est encore une bonne exécution.
05:37C'est encore plus visible sur les cash flows.
05:39Ça, je pense que c'est important.
05:40On a beaucoup de questions sur le marché du crédit.
05:42Les spreads de crédit aux Etats-Unis se sont énormément resserrés
05:45depuis le début de la période de publication.
05:46Il y avait eu un peu de stress avant.
05:48J'imagine qu'on y reviendra.
05:49Mais c'est des messages qui sont quand même très positifs
05:50de manière générale sur le monde corporate américain.
05:53En Europe, c'est quand même moins.
05:54C'est à peine la moitié de surprises positives.
05:57Et je pense que la vraie mauvaise surprise négative,
05:59c'est que c'est surtout les entreprises domestiques qui ont un peu déçu.
06:01Alors qu'on attendait une Europe qui reprend un peu de réaccélération.
06:06Les indicateurs de surprises économiques s'étaient un peu améliorés.
06:09Visiblement, ce n'est pas aussi visible que prévu.
06:10Avec aussi beaucoup d'attentes sur le plan allemand
06:11qui, pour l'instant, ne se matérialise pas vraiment.
06:14Il y a beaucoup d'entreprises qui ont quand même un peu mis le frein
06:15sur les attentes à venir à court et moyen terme
06:18sur l'impact de ce plan d'infrastructure en Allemagne.
06:21Et puis, de manière générale, quand même, une thématique de l'IA
06:23qui continue à attirer beaucoup la demande.
06:25Si on doit identifier peut-être une thématique sectorielle
06:27qui continue quand même à attirer le sujet,
06:30c'est la thématique de l'IA.
06:31On l'a vu en Europe avec toutes les entreprises
06:33qui sont de près ou de loin dans le secteur des data centers.
06:36Des Le Grand, des Schneider ou autres.
06:37Exactement, où l'accélération est là et elle n'a pas de raison de ralentir.
06:40Effectivement, les plans de CAPEC qui sont lancés aux États-Unis
06:42donnent de la visibilité à l'horizon de 18 mois sans aucun doute.
06:46Donc voilà, moi je retiens un peu la déception quand même
06:48sur les valeurs domestiques,
06:49qui était un peu l'endroit où on attendait un petit peu de mieux
06:52et où pour l'instant, en Europe, on n'a pas cet effet d'élan
06:54qui d'ailleurs a aussi pesé sur la performance des petites capitulations.
06:56Alors, le taux de publication est plus faible pour l'instant.
06:59Mais depuis l'été, c'est un peu plus rien.
07:00Depuis 2-3 mois par rapport aux capitalisations,
07:03ce qui traduit aussi un peu de l'attentisme sur les sujets un peu plus domestiques.
07:06Oui, bon, la croissance en Europe n'est pas un gros levier,
07:09en tout cas dans les résultats des entreprises à ce stade.
07:12Jean-François, oui, c'est une manière de voir les choses
07:14partant de la micro pour migrer vers la macro.
07:18Non, moi je vais vous écouter.
07:19Pour vous, la croissance est bonne en Europe ?
07:20Oui, la surprise à l'heure.
07:23Et c'était très intéressant ce que disait Pauline juste avant.
07:26Ce qui est marrant, c'est que les PMI et les ISM
07:28manufacturiers aux États-Unis repassent tous les 50,
07:31donc contraction, alors qu'en Europe,
07:33pour certains d'entre eux, ils sont en dessous,
07:34mais par contre, on est au plus haut depuis 17 mois,
07:36ça progresse avec les bonnes surprises qu'on a vues.
07:38On est au plus haut depuis, je disais, 17 mois.
07:41Mais l'IFO en Allemagne, on est sur les indices de confiance
07:43pour l'année prochaine qui sont au plus haut depuis 2022, etc.
07:46Donc on a une dynamique qui n'est pas forcément celle
07:48qu'on retrouve dans les actions.
07:49Et en vous écoutant, je trouve ça très drôle,
07:51en fait, finalement, ce découplage complet
07:54entre l'économie américaine et les résultats des entreprises,
07:57avec beaucoup de focales qui sont très marquées
08:01sur un certain petit nombre d'entreprises américaines.
08:03Mais quand vous regardez aujourd'hui,
08:04vous avez une économie américaine qui ralentit.
08:06On est à 2,8 l'année dernière, on fera 1,8 peut-être cette année.
08:09On le dit, le secteur manufacturier est quand même
08:11en train de marquer le pas aux États-Unis.
08:13Et puis, vous avez des entreprises qui, à 80%,
08:17battent les attentes.
08:18Bon, on a très bien managé les attentes, quoi.
08:21C'est quand même des croissances bénéficiaires
08:24qui sont à plus 6, plus 7, plus 8 sur le trimestre,
08:27même peut-être à deux chiffres.
08:29Mais encore une fois, on parle d'entreprises,
08:31un petit nombre d'entreprises.
08:33Encore une fois, vous avez 10 entreprises américaines
08:35qui font 50% de l'indice.
08:36On se focalise là-dessus.
08:37Quand vous regardez les 493 autres entreprises du S&P 500,
08:41l'image n'est pas du tout la même.
08:42Enfin, je parle sous votre contrôle, monsieur.
08:43On est sur une dichotomie totale
08:45entre les grandes entreprises
08:47et les petites entreprises,
08:48entre le value et la grosse, etc.
08:50On retrouve ça dans toutes les façons de le regarder.
08:53Il y a quand même une grande divergence de performance
08:56entre les entreprises monopolistiques,
08:58liées à l'IA,
08:59avec des choses peut-être un peu circulaires.
09:00On en parlera tout à l'heure.
09:01Mais voilà, un discours qui marche bien
09:03et qui tire tout.
09:05Tous les jours, il y a une annonce
09:06d'un utilisateur de puces,
09:08du producteur du puce
09:09qui prend une participation dans un utilisateur de puces,
09:11qui fait monter l'utilisateur de puces,
09:13qui lui permet lui-même d'acheter un peu de puces
09:14au producteur.
09:16Il y a un moment où il faudra quand même aussi
09:17se poser la question
09:18de où vont toutes ces pelles
09:20qu'on est en train d'acheter.
09:21Il va falloir finir par trouver de l'or.
09:22C'est ça, je pense,
09:23qui sera la vraie discussion de demain.
09:25Mais en tout cas,
09:25dichotomie, je trouve,
09:26beaucoup entre la macroéconomie
09:28qui montre des choses,
09:29en tout cas beaucoup de prudence,
09:31et le crédit,
09:31où on a eu des petits événements de crédit quand même,
09:33mais qui passent un petit peu inaperçus
09:35par rapport à des bons résultats.
09:36Et effectivement,
09:36si vous me demandez
09:38est-ce que les résultats de Nvidia
09:39sont astronomiques ?
09:40J'ai mangé mon chapeau depuis l'année dernière.
09:42Oui, ils sont astronomiques.
09:43Mais est-ce que ça reflète
09:44la croissance de l'économie américaine ?
09:46La réponse est fondamentalement non.
09:50C'est quand même bien les dépenses en IA
09:52qui font la croissance américaine
09:53ou ce qu'il reste de croissance américaine
09:55aujourd'hui, Jean-François.
09:57Donc, on l'appelle Nvidia,
09:59on l'appelle comme on veut,
09:59mais c'est quand même bien.
10:00Vous savez, pour certains calculs,
10:02nous, on ne fait pas des calculs
10:03qui sont aussi marqués que ça.
10:04On n'est pas du tout dans les 50%
10:05que c'est de certaines banques.
10:06Mais quand même,
10:07quand vous avez 30-40% de vos croissances
10:09qui viennent de l'investissement,
10:11encore une fois,
10:11dans des data centers,
10:13il y a une vraie question
10:14à se poser là-dessus.
10:15Vous avez 4500 data centers
10:17aux Etats-Unis,
10:19vous en avez 400 en Chine,
10:20vous en avez 322 en France,
10:22vous en avez à peu près plus.
10:23À quoi est-ce que tout ça va servir ?
10:24Vous en avez 2000 en Europe.
10:26Entre guillemets,
10:26il y en a 400 en Chine,
10:27il y en a 2000 en Europe.
10:28Juste pour donner un petit peu
10:29que l'Europe n'est pas
10:29complètement larguée là-dedans.
10:31Après, il y a peut-être
10:31l'efficacité de tout ça,
10:32mais gardons quand même en tête
10:34qu'il y a une énorme concentration
10:36du moteur américain
10:37autour de l'IA.
10:38J'entends.
10:38Si l'IA fonctionne,
10:39on verra effectivement
10:40probablement une domination américaine.
10:42S'il y a des questions à se poser,
10:43c'est aussi par là que ça commencera.
10:45Comment on gère cette concentration
10:46dans les portefeuilles
10:47pour le compte des clients ?
10:48On la subit,
10:49alors comment on la gère ?
10:51On essaye de chasser ailleurs.
10:53Je rebondis sur ce que tu viens de dire,
10:56Jean-François.
10:58La thématique de l'IA,
10:59évidemment,
10:59c'est peut-être un propos
11:00d'un gars qui est à Paris
11:01et loin de la Silicon Valley,
11:02mais ça nous fatigue, quoi.
11:04On ne va pas tout expliquer le monde
11:06par l'intelligence artificielle.
11:08C'est très utile.
11:09C'est une révolution.
11:11C'est donc normal
11:12d'être probablement
11:13dans ce genre de propos
11:14que je tiens à l'instant
11:15parce qu'il y a un sentiment
11:17de décalage qui est inéluctable.
11:19Il n'empêche qu'il y a
11:22un certain nombre de facteurs
11:24qui sont caricaturaux,
11:26mais on ne cesse de les enchaîner.
11:28On ne parle plus que ça.
11:29On explique l'économie
11:30comme il vient d'être tenté
11:32de le faire
11:33par l'intelligence artificielle
11:34ou pas.
11:36Et d'un point de vue
11:37de l'investissement,
11:38soit on est dans un camp
11:39ultra minoritaire
11:41qui se revalorise sans cesse,
11:44soit on est de l'autre côté.
11:46Et même ceux
11:46qui étaient des adopteurs
11:48et des facilitateurs
11:50de la diffusion
11:50de solutions
11:51d'intelligence artificielle
11:52en dehors des États-Unis
11:54ou peut-être même aux États-Unis
11:55sont laissés pour compte
11:57où carrément,
11:59si ce sont des gens
12:00qui sont manifestement
12:01des victimes futures,
12:03c'est massacré.
12:04Et donc on a
12:04qu'iriel de cas
12:06où on a des valorisations élevées,
12:09pour l'instant,
12:11justifiées par la dynamique,
12:13la rapidité,
12:14la vitesse de croissance
12:15de ces groupes.
12:16Peut-être qu'on reviendra
12:17sur cette notion de bulle.
12:19C'est un peu finassé.
12:20Mais il y a la notion de bulle.
12:21Il y a plutôt
12:22ce qui se passe
12:23dans l'économie réelle
12:24qui est complètement dérangeant.
12:25cette vitesse,
12:27cette accélération
12:28d'investissement,
12:30cette vitesse
12:30de participation croisée.
12:32C'est un faux mot.
12:33Sur les marchés,
12:34on appelle ça le faux mot.
12:35J'ai l'impression
12:36que ces boîtes-là
12:36sont dans la peur
12:37de manquer de PEL,
12:39de pioche,
12:39de GPU,
12:40de puissance de calcul
12:40et qu'il faut en stocker
12:42un maximum aujourd'hui
12:43en prévision de demain.
12:44Et ça,
12:45c'est toujours terminé
12:46par des surcapacités.
12:48Tôt ou tard,
12:49on est drivé
12:50par une seule thématique,
12:51c'est le déficit d'offres
12:53par rapport à une demande
12:54qui est exponentielle,
12:55toujours qualifiée
12:56d'exponentielle aujourd'hui.
12:57Ça ne se terminera pas bien.
12:58Pour autant,
13:00la valorisation,
13:01en fait,
13:01ce qui est complètement dément,
13:03c'est la toute puissance
13:05de quelques groupes
13:07qui tiennent sur
13:08une ou deux mains.
13:10La toute puissance
13:11dans l'économie réelle.
13:12Mettons à part
13:13les marchés,
13:14on est là
13:15pour en parler,
13:16mais il y a une empreinte
13:18qui va très au-delà
13:20de la vie économique.
13:21Moi,
13:22je me souviens
13:22d'Apple à la grande époque,
13:23enfin,
13:23Apple à la grande époque,
13:24c'est la grande époque d'Apple
13:25au moment où on se parle,
13:27toujours.
13:28Mais Apple devenait
13:29une boîte macro,
13:30une boîte systémique
13:30il y a 10,
13:3115 ans en arrière
13:31avec l'iPhone.
13:33On a toujours connu
13:34ce genre de moment.
13:35Alors, à chaque fois,
13:36l'ampleur est toujours
13:37un peu plus importante
13:38que la fois précédente,
13:39j'ai l'impression.
13:40Maintenant,
13:41c'est 5 trillions
13:41et puis Apple,
13:42à l'époque,
13:43c'était 1 trillion.
13:44Et puis,
13:46de ceux qui mènent
13:49la danse,
13:50c'est un peu
13:50les mêmes acteurs
13:51qui errent.
13:52C'est un peu
13:53les mêmes acteurs
13:54parce que la ligne
13:55de partage,
13:55c'est combien
13:57vous pouvez dépenser
13:58pour investir.
14:00Alors,
14:00maintenant,
14:00c'est que dans le privé,
14:01il y a quand même
14:02OpenAid appartient
14:03au monde privé
14:04et c'est vrai
14:04qu'on a là
14:05une boîte centrale
14:06dans l'écosystème IA
14:07et elle est au cœur
14:09du système GAFA.
14:12Oui,
14:12c'est la piave.
14:14Bon,
14:14et comment on gère ça ?
14:15Enfin,
14:16je veux dire,
14:16le client entend
14:17qu'on ne peut pas avoir
14:18que des hyperscalers américains
14:20et qu'il faut mettre
14:20autre chose
14:21dans un portefeuille
14:22et si oui,
14:23est-ce qu'il convient
14:24effectivement
14:24de s'internationaliser
14:26au maximum,
14:26sortir de ce marché américain ?
14:29C'est un point
14:29très important.
14:31Est-ce qu'il l'entend ?
14:32Il l'entend
14:32parce qu'il ne comprend pas.
14:34Déjà,
14:34les professionnels
14:35que nous sommes,
14:35nous ne comprenons
14:36qu'une partie.
14:37Donc,
14:37il ne comprend pas
14:38le fait d'être
14:40dans un monde
14:40qui est à ce point
14:41binaire
14:42et fracturé.
14:43Ensuite,
14:46il me semble,
14:47moi je m'occupe
14:48de clients
14:48qui sont
14:49adominants
14:51de domestique.
14:53On n'est pas
14:53du tout
14:54dans le même monde,
14:56me semble-t-il,
14:57qu'aux Etats-Unis.
14:58Aux Etats-Unis,
14:59l'investisseur privé
15:01n'a peur de rien,
15:03il n'a pas peur
15:03de l'intelligence artificielle,
15:05il n'a pas peur
15:05de la Fed,
15:06c'est plutôt
15:07un Fed put,
15:08il y a un Trump put
15:08et il y a un climat
15:11qui n'est pas propre
15:12aux particuliers
15:13mais qui est particulièrement
15:15marqué
15:15dans cette catégorie
15:17d'investisseurs
15:18de frénésie.
15:21La bulle,
15:22elle est là,
15:22la spéculation est là.
15:23Ça s'appelle
15:24même stock
15:24ou ETF
15:25avec effet de levier
15:27ou crédit
15:28mal noté
15:30ou or,
15:32argent,
15:33crypto
15:33ou...
15:34Et ouais,
15:35la spéculation est partout.
15:36La spéculation en tout cas,
15:38elle est indéniable
15:39et c'est ça
15:41qui est le facteur dérangeant,
15:43au-delà de la bulle
15:43de valo de NVIDIA.
15:46En fait,
15:46et encore,
15:47c'est 35,
15:4840 fois NVIDIA.
15:49C'est ce climat-là
15:50qui pose problème,
15:52c'est sûr que
15:52je ne suis pas harcelé
15:54à longueur de temps
15:54par des clients
15:55qui ne demandent que ça,
15:56d'avoir des tokens
15:58à l'effigie
15:58de Donald Trump.
15:59Je comprends, ouais.
16:02Adrien,
16:03allons-y sur l'IA,
16:04effectivement.
16:05Bon,
16:05est-ce qu'on peut mesurer
16:06quand même
16:07le stade du cycle
16:09où on se trouve ?
16:09Est-ce qu'on a des repères
16:10par rapport à ça ?
16:12Est-ce que l'historique TMT
16:13est un bon historique ?
16:14Est-ce qu'il faut faire
16:15table rase de tout ça
16:17et travailler à partir
16:18d'une feuille blanche ?
16:19Et puis,
16:20sur ces deals,
16:20c'est-à-dire qu'à un moment,
16:21on s'y perd.
16:22C'est-à-dire,
16:23le FT,
16:23Bloomberg,
16:24essaie de nous faire
16:24des cartographies
16:25de ces deals,
16:26mais enfin,
16:26chaque jour,
16:27ça devient plus compliqué.
16:28Oui,
16:29parce que je pense que
16:29ce qu'on a oublié
16:30dans cette équation-là,
16:35en 1955
16:36quand on dit
16:37on va aller sur la Lune
16:39et on a les Etats-Unis
16:40en face de la Russie,
16:42là on a les Etats-Unis
16:42en face de la Chine
16:43et chacun est dans la course
16:44à celui qui va aller
16:45vers le supercalculateur
16:46le plus puissant.
16:47Donc,
16:47je pense que les montants
16:48d'investissement,
16:49ils sont gigantesques,
16:50ils sont effectivement
16:50avec des espérances
16:52de rentabilité
16:53quand on découvrira peut-être
16:54à 6 ou 7 ans
16:55qu'ils étaient complètement fausses.
16:57Mais en tout cas,
16:57aujourd'hui,
16:58on est dans cette course-là
16:58à l'équipement.
16:596 ou 7 ans,
17:00vous dites ?
17:00Oui,
17:01je pense qu'on aura
17:01un peu plus de recul
17:02en tout cas sur l'efficacité
17:04et jusqu'où on va aller
17:05dans la puissance de calcul.
17:08Donc,
17:08moi,
17:08je pense que c'est ça
17:09qu'on est en train de vivre.
17:10Quand Donald Trump
17:11a parlé de l'âge d'or
17:12et qu'il a réuni autour de lui
17:14tous ces manias
17:14de l'industrie
17:15et de la technologie,
17:16on revise ce qu'on a vécu
17:17aux Etats-Unis
17:17au début des années 20
17:18avec des gros plans
17:20d'investissement
17:20en disant que c'est comme ça
17:21que l'économie
17:22allait accélérer,
17:23qu'on allait recréer
17:24un écosystème de croissance
17:26très fort.
17:27Et la Chine répond
17:27et elle met aussi
17:28beaucoup d'argent sur la table
17:29et un écosystème
17:30qui est en train de se créer
17:30aussi côté chinois.
17:32Alors,
17:32on voit que les discussions
17:33ne sont pas simples,
17:34que l'accès aux technologies américaines
17:35est un vrai sujet de discussion
17:36avec la Chine
17:37et où là encore,
17:38on met beaucoup d'argent
17:39sur la table
17:39pour essayer de créer
17:40le plus de puissance de calcul,
17:41le plus d'innovation possible
17:42pour faire face
17:44à cette...
17:45Et on le fait encore
17:45avec le besoin
17:48d'avoir accès
17:50au moyen
17:50de l'autre partie.
17:51C'est-à-dire Chine
17:52et Etats-Unis,
17:53la Chine veulent...
17:53Pour être autonome,
17:54mais il y a eu
17:55quelques avancées.
17:56Pendant l'été,
17:57on a eu quand même
17:57Alibaba
17:59sur l'inférence
18:00qui permet normalement
18:01d'entraîner des modèles
18:02beaucoup plus efficacement
18:03qu'avec les puces précédentes
18:04qui étaient proposées
18:05par Huawei.
18:05Donc voilà,
18:06la Chine essaye de créer
18:07son propre écosystème
18:07et d'être complètement indépendant,
18:09en tout cas au maximum,
18:11de l'écosystème américain.
18:12Mais la réalité aujourd'hui,
18:13c'est que les meilleures puces,
18:14ça reste la Blackwell de Nvidia
18:16et que pour l'instant,
18:17s'ils peuvent continuer
18:17d'en avoir,
18:18ils seraient ravis d'en avoir.
18:19Et ce qu'on comprend,
18:20c'est que celles qui arrivent
18:20à Singapour,
18:21pour certaines,
18:22sont utilisées aussi
18:22pour entraîner des modèles
18:23côté chinois
18:24ou en tout cas
18:24pour faire fonctionner
18:25des IA chinoises.
18:26Donc voilà,
18:27moi j'entends le côté bulle.
18:28Mais il y aura un vrai
18:29découplage technologique
18:30à horizon de quelques années
18:32entre ces deux empires.
18:34Les chaînes de valeur
18:35sont prévues pour ça ?
18:37Ou ça ne peut être
18:38qu'un découplage stratégique ?
18:40La volonté des Américains
18:41de relocaliser
18:42une majorité
18:43de la chaîne de production
18:44sur leur sol,
18:44c'est une façon
18:45d'être autonome,
18:46de réfléchir
18:46aux métaux rares
18:47et à toute la chaîne
18:50en amont
18:51pour essayer
18:51d'être le plus autonome possible.
18:52C'est une façon effectivement
18:53de développer
18:54son propre écosystème
18:55et les Chinois
18:55font que c'est
18:55le même chose.
18:57Je pense que dans l'équation,
18:58ce qu'on oublie
18:58par rapport peut-être
18:59à 2000,
19:00c'est ça.
19:00C'est qu'on a en fait
19:01là deux grands blocs économiques
19:02qui ont décidé
19:02que c'était le nouveau
19:03terrain de jeu
19:03de leur domination
19:04économique et technologique
19:05mondiale
19:06et qui mettent
19:06énormément d'argent
19:07sur la table.
19:08Et que le politique
19:09est aussi une pression.
19:10Derrière ces dits,
19:11il y a aussi
19:11une pression politique.
19:13Le niveau de découplage
19:14entre la Chine et les Etats-Unis
19:15sur ces questions technologiques,
19:16alors je ne sais plus
19:22c'est un découplage stratégique.
19:24On va se découpler
19:25sur les parties stratégiques
19:27et pour le reste,
19:29oui,
19:29la Chine continuera
19:30de nous acheter du soja,
19:32etc.
19:32C'est ce monde-là
19:33qui nous attend ?
19:34Il y a deux choses.
19:36Il y a aujourd'hui
19:36ce qui est frappant,
19:37c'est que derrière ce discours,
19:39on s'aperçoit
19:39des faiblesses réciproques
19:40des deux grandes économies
19:42qui se tirent la bourre.
19:43C'est-à-dire qu'on voit bien
19:44qu'il y a une énorme
19:44interdépendance des deux.
19:46C'est-à-dire que le seul moteur,
19:47j'en reviens,
19:48en Chine récemment,
19:51il y a l'unique
19:52moteur de la croissance chinoise
19:53aujourd'hui,
19:54c'est les exportations.
19:56Et inversement,
19:57les États-Unis ont énormément
19:58du plus gros acheteur
19:59de la planète
19:59qui est la Chine
20:00et du plus gros producteur
20:03de métaux rares.
20:04On sait tous,
20:04là,
20:04les 90% raffinés en Chine,
20:06etc.
20:06Donc,
20:06il y a une énorme dépendance
20:07aujourd'hui
20:08où les États-Unis
20:09se sont aperçus
20:09que depuis le début de l'année,
20:11les Chinois n'achetaient plus
20:12donc c'est zéro achat de soja,
20:14c'est zéro achat de LNG,
20:15c'est zéro achat de pétrole de schiste
20:17et tout d'un coup,
20:18les grands électeurs
20:19dans les grandes plaines américaines
20:20s'aperçoivent que,
20:21tiens,
20:21s'ils ne vendent pas le soja,
20:22c'était 25% de leur vente
20:24et donc,
20:25il y a un énorme problème
20:26par rapport à Trump 1.
20:28Et Trump est obligé
20:29de refaire des chèques.
20:30Là,
20:30il a fait des chèques
20:30de 3 milliards aux agriculteurs
20:32mais après,
20:32donc là,
20:33il vient d'arriver
20:34à faire en sorte
20:34que les Chinois annoncent
20:36comme en 2016
20:36qu'ils allaient acheter du soja.
20:38Reste à voir ce qu'ils vont faire
20:39et de l'autre côté,
20:40vous avez les Chinois
20:40qui sont dépendants
20:41des puces américaines
20:42mais ce qui s'est passé
20:43avec l'UAB
20:43est très emblématique.
20:45C'est-à-dire qu'il y a
20:45une accélération phénoménale
20:47de la montée en gamme
20:49et de l'indépendance à venir
20:50de la Chine
20:51sur tous ces sujets-là.
20:52Il vient d'être annoncé
20:53le plan quinquennal chinois.
20:56Le plan,
20:57c'est de être accéléré
20:58sur la 6G,
21:00d'être le leader technologique
21:02dans le quantique,
21:03etc.
21:03Donc,
21:03on sent bien
21:04qu'aujourd'hui,
21:05il y a encore toujours
21:05cette interdépendance
21:07mais que le découplage arrive
21:08et il s'accélère
21:09de façon phénoménale.
21:11Je vous donne un petit chiffre.
21:12En 2016,
21:12quand Trump arrive,
21:13c'est 21%
21:14des exportations chinoises
21:15qui vont aux Etats-Unis.
21:16Au début de cette année,
21:17c'est 15%.
21:18A l'heure où on se parle,
21:18c'est 8%.
21:19Et ce n'est pas du tout
21:20je passe par le Vietnam
21:21ou le Mexique
21:22pour exporter aux Etats-Unis.
21:23Non.
21:23C'est qu'aujourd'hui,
21:24la très grande majorité,
21:25on parle de plus de 55%
21:26des autres clients.
21:27Elle a trouvé d'autres clients.
21:28Elle est en Afrique,
21:29elle est en Amérique latine.
21:30Le terrain de jeu,
21:31la nouvelle frontière,
21:32ce n'est pas les Etats-Unis.
21:33C'est le reste du monde aujourd'hui.
21:34Et ça,
21:34les Chinois sont très très conscients
21:36de ça.
21:36Et il y a ce découplage
21:37où les Etats-Unis
21:38vont essayer de rapatrier
21:39leur production de puces.
21:40Ils vont essayer de faire
21:41dans le Nevada
21:41des terres rares.
21:43Ils sont en train
21:43de contracter avec l'Australie.
21:45Ils vont peut-être
21:45envahir le Nigeria
21:46pour essayer de choper
21:47des matières,
21:47des métaux.
21:48Je rappelle que 30%
21:49des métaux sont en Afrique
21:50aujourd'hui.
21:50Donc comme par hasard,
21:51l'Afrique va devenir
21:52un terrain de jeu américain.
21:53On s'est aperçu
21:54qu'il y avait plein de terres rares
21:55au Groenland.
21:55Tiens, c'est barrant,
21:56ils voulaient l'envahir.
21:57Bon, on est dans une espèce
21:58de jeu géopolitique
21:59où chacun cherche
22:00à être dans son silo indépendant
22:02alors qu'aujourd'hui
22:03il y a une très forte
22:04interdépendance.
22:05Et donc c'est ça
22:05qui me semble très intéressant,
22:07c'est qu'on va penser
22:07d'un monde qui se veut
22:08bipolaire, j'ai envie de dire,
22:12mais qui est en fait
22:12finalement intrinsèquement
22:13encore très très lié
22:14à un monde où effectivement
22:15on aura des grands blocs
22:16et évidemment Chine et Etats-Unis
22:18ça en fera partie.
22:19Bon, alors je...
22:19Oui, et l'Europe dans tout ça.
22:22Pardonnez-moi.
22:22Non mais Nicolas,
22:23on est des nains.
22:24Oui, non mais je voudrais
22:25qu'on évite ce discours,
22:27on le connaît.
22:27Enfin, on en a tous conscience.
22:29Sur le plan de l'investissement,
22:30encore une fois,
22:31je reviens au marché actions.
22:32L'émission, c'est la caisse
22:33de résidence des marchés.
22:34Quand je regarde
22:34les grands indices actions
22:35européens aujourd'hui,
22:37je me dis,
22:38l'année 25 a été une bonne année.
22:40Une très bonne année.
22:41Si on est sur les banques,
22:43si on est sur l'Italie,
22:44l'Espagne, etc.
22:46Même le CAC,
22:47dividendes réinvestis,
22:48le CAC ne démérite pas
22:50et offre des performances
22:51tout à fait conformes.
22:53Tout à fait conformes.
22:54À votre question de tout à l'heure,
22:55on continue à investir
22:57dans des choses qui sont
22:58depuis six mois
22:59ou neuf mois
23:00laissées pour compte.
23:02Des losers aussi.
23:04Mais des modèles
23:05qu'on comprend,
23:05qu'on saura expliquer,
23:06qu'on saura tenir
23:07et pas simplement vendre.
23:08Vous appelez des losers ?
23:09Parce que, je ne sais pas,
23:09les banques,
23:10ça a très bien fait,
23:11l'industrie, ça fait bien,
23:12le thème des infras,
23:13ça a très bien fait.
23:14En Europe, j'entends.
23:15Prenons un exemple
23:16à propos de l'IA.
23:19Il y a une ligne de partage
23:20mais qui a hurlé.
23:21Bon, voilà.
23:22Le Publicis.
23:23La Publicis.
23:24Voilà.
23:25C'est un cas.
23:26Qui a été vu
23:26en tout début
23:28de l'avènement
23:29de ChatGPT.
23:30Publicis a été vu
23:31comme un gagnant de lire.
23:32Je me souviens très bien
23:33le discours qu'on a tenu
23:35peut-être l'année 2023
23:37sur Publicis
23:38qui doit faire
23:39une excellente année en bourse.
23:40Publicis va être
23:41un gagnant de lire.
23:42Ça n'a pas duré très longtemps.
23:45Il y a eu un re-rating
23:46de Publicis à ce moment-là
23:47parce que sa croissance
23:48s'est accélérée
23:49en faisant la différence
23:50par rapport à leurs concurrents
23:51et en se rapprochant
23:53de plus en plus
23:54d'acteurs des services informatiques,
23:56des Capgemini de ce monde.
23:58Mais cette revalorisation
24:00a fait long feu.
24:02Maintenant,
24:02on paye Publicis
24:04dix fois les résultats.
24:05Ce n'est pas cher.
24:07J'ai l'impression
24:08que les investisseurs européens
24:10sont en très grande majorité
24:11favorables à ce genre de titres.
24:14Les analysent tous
24:15et le marché n'en a cure.
24:18Donc,
24:19ça peut être un exemple
24:20mais on peut prendre
24:21le cas de SAP.
24:22Dans un moment comme aujourd'hui,
24:23vous dites,
24:23c'est ce genre d'opportunité
24:25sur laquelle notre attention
24:26se focalise.
24:27On fait notre job
24:28à avoir des éléments
24:30de compréhension du modèle
24:32l'impression
24:33qu'ils sont dans le bon sens
24:36en termes de différenciation
24:38d'offres grâce à la technologie,
24:41grâce à l'intégration
24:42de solutions
24:42avec de l'intelligence artificielle
24:44et puis une valorisation
24:46qu'on peut défendre.
24:48C'est un exemple
24:49mais des cas comme ça,
24:50il y en a beaucoup.
24:52Et il y a une très,
24:53très grande polarisation
24:54là aussi des performances.
24:56On revient au sujet
24:56qui n'est pas exclusif
24:58des États-Unis.
24:59Il est particulièrement
25:00marqué aux États-Unis
25:01puisque ça fait deux ans
25:02qu'il y a un thème unique,
25:04l'intelligence artificielle.
25:05Le top 5 des plus grosses valeurs
25:06du CAC,
25:07je suis sûr que ça pèse
25:07un bon 30% du CAC.
25:09Il n'y en a aucune
25:10grâce à l'intelligence artificielle.
25:12Alors non,
25:12elles ont chacune.
25:14D'autres raisons.
25:14À chaque fois dans des domaines différents.
25:16D'autres raisons.
25:17Bon.
25:18Le thème des renouvelables
25:20et de l'énergie en général,
25:22là c'est vrai que
25:22le secteur des utilities,
25:23des secteurs qui performent le mieux
25:25aux États-Unis notamment,
25:27presque à bas bruit
25:27d'une certaine manière.
25:28On a tout compris
25:29qu'il y avait besoin d'énergie
25:30dans les data centers
25:31mais c'est vrai
25:32qu'on parle un peu moins
25:33de l'aspect renouvelable
25:34ou green
25:35ou je ne sais pas
25:36comment vous appelez ça,
25:36des énergies décarbonées
25:38peut-être, Adrien.
25:40Après,
25:40l'épisode de la bulle verte
25:41qui a créé un peu de douleur.
25:44Clairement.
25:45Alors qui a été,
25:47j'allais dire,
25:49augmenté par le scénario taux
25:50qui n'était quand même
25:51pas difficilement envisageable
25:52à l'époque.
25:52Oui, complètement.
25:52Du rassur long, etc.
25:53Exactement.
25:54Oui, la thématique revient en force
25:55pour une raison.
25:56La première,
25:56c'est qu'on se rend compte
25:57qu'on va avoir besoin d'énergie
25:58puisqu'un data center
25:59c'est très énergivore.
26:00La première chose,
26:01que les solutions technologiques
26:03qu'on nous promet
26:04type le nouveau nucléaire
26:06ou type la géothermie
26:07qui sont les deux technologies
26:08que les États-Unis
26:09ont décidé vraiment de pousser.
26:10En tout cas,
26:10Donald Trump,
26:11dans le One Big Beautiful Act,
26:13a décidé que c'était
26:14des technologies privilégiées.
26:16On n'aura pas
26:16ces capacités de production
26:17avant 2032, 2033.
26:19Donc, entre-temps,
26:19il faut déployer des solutions
26:20de capacité d'énergie rapidement.
26:22Efficace,
26:23ce n'est pas cher.
26:23Et c'est là où le solaire
26:24revient effectivement
26:26comme une solution
26:26assez intéressante
26:27puisque ça déploie facilement.
26:29Le prix des pipiers,
26:30donc des contrats
26:31d'approvisionnement
26:31en électricité
26:32à 20 ans,
26:34en grosso modo,
26:35vient de multiplier par deux
26:36en six mois.
26:36Donc, il y a un vrai besoin
26:37et on a vu effectivement
26:39les Microsoft et Google
26:40aussi signer des contrats
26:41d'approvisionnement
26:41d'électricité
26:42avec ce type de technologie.
26:44Donc, oui,
26:44il y a un vrai retour
26:45de cette technologie.
26:46Les grosses valeurs du secteur,
26:47je ne sais pas,
26:47les First Solar,
26:48les Next Solar,
26:49les Stars du secteur,
26:50elles ont bien publié déjà.
26:51Les scories du passé sont nettoyées.
26:53Voilà, c'est ça.
26:53Les fondamentaux reprennent un peu
26:55le devant de...
26:55Elles ont quand même bénéficié
26:56aussi un peu de la protection
26:57vis-à-vis de la guerre
26:58douanière commerciale chinoise
27:00puisque c'était des secteurs
27:00qui étaient aussi...
27:01où il y avait beaucoup
27:02de surcapacité chinoise
27:03et donc la rentabilité
27:04des acteurs américains
27:05ou européens
27:06a été un peu protégée
27:07par ce phénomène
27:08de protection commerciale.
27:10Et effectivement,
27:11les perspectives
27:11sont un peu plus favorables.
27:12Et puis,
27:16c'est typiquement
27:17le genre de secteur
27:18qui peut bien performer
27:18dans ce type de contexte.
27:20Qui souscrit encore à ça ?
27:21Alors,
27:22je me permets juste de remonter.
27:23Il y a aussi sûrement
27:24une courbe d'expérience
27:27des acteurs du secteur
27:28qui a mûri,
27:29avait une capacité
27:30à mener des projets,
27:31à presser des projets en amont,
27:33à les réaliser dans les temps,
27:34à respecter les coûts
27:37alors que ça avait complètement dérivé
27:39dans la période précédente
27:40ou encore,
27:41et à l'époque,
27:42les taux étaient négatifs.
27:43Voilà,
27:44c'est ce qu'il y a
27:44à taux zéro ou taux négatifs,
27:45la discipline du secteur
27:47n'était peut-être pas la même.
27:47Mais il y a une professionnalisation
27:48de gestion de projet.
27:51C'est bien,
27:51cet épisode aura permis
27:52de grandir
27:54et de passer un cap
27:57en termes de maturité.
27:58Qui souscrit encore
27:58à 5 baisses de taux
27:59d'ici, c'est quoi,
28:00juin 2026 ?
28:02De décembre ?
28:03Décembre ?
28:04Écoute,
28:05mon chef et mon économiste américain
28:07continuent d'y croire.
28:09Moi, je suis un peu plus
28:09sur décembre.
28:10Après, lui,
28:12c'est quoi son rationnel ?
28:14Non, mais le rationnel,
28:14c'est de se dire
28:15qu'on est dans une économie américaine
28:16qui est quand même ralentie.
28:17Il y a une vraie détérioration
28:18du marché de l'emploi,
28:19que l'inflation qu'on voit aujourd'hui
28:20qui est quand même à 3%.
28:21Je rappelle,
28:22on est à plus de 3% d'inflation
28:23et la fête baissait taux
28:24dans un monde un peu particulier
28:26quand même.
28:27Donc, on est dans un moment
28:29sans doute un peu
28:29one-off sur l'inflation,
28:30c'est-à-dire que
28:30le transfert des tarifs
28:32dans les indices de prix,
28:34on ne le verra qu'une fois,
28:35on va en valoir tout au long
28:36de l'année.
28:36Donc, probablement qu'en deuxième
28:37partie d'année,
28:39c'est-à-dire qu'au T3
28:40de l'année prochaine,
28:40on devrait avoir
28:41des perspectives d'inflation
28:42qui rebaissent
28:43et donc comme une banque centrale
28:44prend ses décisions
28:45à 18 mois d'avance,
28:46on peut avoir cette histoire-là.
28:48Après, là-dedans,
28:49c'est toujours pareil,
28:49il y a toujours un facteur Trump
28:50et donc,
28:52là, on a eu quand même
28:52la semaine dernière
28:53cette annonce hallucinante
28:55quand même
28:55de dire qu'on a
28:57cinq candidats
28:59dont un sera le futur gouverneur
29:01de la banque centrale américaine
29:03qui sera nommé avant Noël.
29:04En décembre,
29:06peut-être même début décembre
29:07et donc,
29:07on va avoir cette période
29:08qui va être quand même,
29:09on regarde ça
29:09avec un peu de gourmandise,
29:11quand on va voir
29:11ce qui va se passer
29:12l'année prochaine,
29:13d'avoir Powell
29:13qui va essayer de gérer
29:14la trajectoire des taux d'intérêt
29:15de la Fed
29:16avec son successeur
29:17qui va lui dire
29:18ne l'écoutez pas,
29:18moi, je ferai 100 BP de plus
29:19dès que je suis au pouvoir,
29:21dès que j'ai la barre du navire.
29:24Donc, on va avoir
29:24quand même des énormes...
29:26On va peut-être
29:26quelqu'un de crédible
29:27pour succéder à Powell.
29:29Dans les noms.
29:30Non, mais dans les noms
29:31qui circulent,
29:32on va peut-être
29:33quelqu'un de crédible
29:34et qui aura aussi
29:35la tentation,
29:37quelle incitation
29:37à préserver
29:38sa propre crédibilité.
29:39Oui, mais dans les 5 noms
29:41que sont annoncés,
29:41il y a Walsh et Waller
29:42qui feraient...
29:43Mais qui sont les plus loin
29:44avec Bowman
29:45sans doute de la nomination.
29:46La personne qui tient
29:47la route aujourd'hui,
29:48c'est...
29:49Si jamais Trump
29:50devait nommer quelqu'un
29:51sans s'y penser plus que ça,
29:53c'est la façon de faire souvent,
29:54c'est quand même se dire
29:55je nommerais Scott Bessent
29:56puisqu'il n'arrête pas de dire
29:57que ce serait le meilleur gouverneur
29:58qu'on puisse avoir,
29:59qu'il est plus intelligent que lui
30:00sur les marchés
30:00qu'il serait capable de...
30:01Donc ce serait son candidat
30:02numéro 1.
30:03Son candidat numéro 2,
30:05c'est Kevin Assett.
30:06Donc ça, c'est ses deux favoris,
30:07je rappelle.
30:08Et donc Scott Bessent
30:09à la tête de la Fed,
30:10c'est évidemment un énorme coût
30:11dans la crédibilité de la Fed
30:12et donc de la prime de risque
30:13et donc dans le dollar,
30:14etc., etc.,
30:15avec une volatilité des marchés
30:17qu'il faudra quand même
30:17un petit peu étudier.
30:19Si vous mettez Kevin Assett,
30:20c'est pareil,
30:20c'est quelqu'un qui est quand même
30:21aussi pas le plus crédible
30:24pour la Fed.
30:24En tout cas,
30:25c'est-à-dire que l'indépendance
30:26de la Fed serait un petit peu
30:26mise en question.
30:27Puis je rappelle,
30:28puisque vous disiez,
30:29il y a toutes ces affaires
30:31de la Cour sur prême
30:32qui va devoir notamment
30:33statuer sur...
30:34La base légale des tarifs.
30:35Voilà.
30:35Et aussi sur la base légale
30:37de la destitution
30:39de l'Izacouk.
30:40D'accord.
30:40L'Izacouk, je vous rappelle,
30:41qui a utilisé deux fois
30:42sa résidence principale
30:44pour avoir deux taux privilégiés,
30:47ce qui est exactement
30:47la même situation
30:48que Kevin Assett.
30:50Qui a exactement
30:50la même situation.
30:51Mais Bessent,
30:52il ne serait pas crédible pour vous.
30:54Parce que Bessent,
30:54c'est quand même celui
30:55qui ramène un peu l'ordre
30:56à la maison
30:57à la fin de la journée.
30:58C'est quand même...
30:59Alors, dans le monde de Trump,
31:01deux en tout cas,
31:01c'est quand même
31:02l'adulte dans la pièce.
31:03C'est un des ados dans la pièce,
31:04je vous l'accorde.
31:05Mais c'est l'ado le plus âgé.
31:07Mais on est quand même
31:08dans quelqu'un
31:09qui, bien évidemment,
31:10serait la voix de Trump,
31:12la voix de la Maison Blanche
31:13dans la Banque Centrale.
31:14Donc c'est quand même
31:14d'une certaine façon.
31:15Ce n'est pas la fin
31:16de l'indépendance de la Fed.
31:17Parce qu'il y a quand même
31:17un governing council.
31:18Et peut-être, d'ailleurs,
31:19que Jérôme Powell
31:19sera là jusqu'en 2028.
31:20Il sera peut-être là
31:21pour défendre son institution.
31:23Mais toujours faisait-il
31:24qu'il est évident
31:25que si c'est l'un
31:26de ces candidats
31:26qui est nommé,
31:27et même quel que soit
31:28le candidat des cinq
31:29qui sont mis en avant,
31:30ce sera un de ceux-là,
31:31il est évident
31:32que l'indépendance
31:33de la Fed sera inférieure
31:34à partir du mois de janvier
31:35à ce qu'elle était auparavant.
31:37Et donc ça,
31:37ça doit mettre
31:38de la prime de risque
31:39dans les taux
31:39et un peu de la prime
31:40de risque dans le dollar.
31:41Bon, c'est un sujet
31:43de vigilance
31:44pour des investisseurs
31:45actions, Nicolas ?
31:47De vigilance depuis avant l'été,
31:49bien sûr.
31:50C'est un sujet de fond.
31:51Moi, je souscris à tout ça.
31:53Il y a quand même,
31:54on est nourri
31:55depuis quelques décennies
31:56de postulats assez simples
32:00s'agissant de l'attractivité
32:01incomparable du marché américain
32:04qui sont en train
32:05d'être battus en brèche.
32:07Et la signature de l'Amérique,
32:102025,
32:11est une année
32:12de dégradation
32:13de la signature.
32:14Alors après,
32:15pour l'instant,
32:15c'est la France.
32:16Le marché est au plus haut.
32:17Non, non, non, mais
32:17on parle des investisseurs privés,
32:20les gens qui gèrent de l'argent,
32:21qui diversifient de l'argent.
32:23Alors, tant que les Américains
32:24ne vont pas voir ailleurs,
32:26tout ça,
32:27ce ne sont que des mots,
32:28c'est invisible,
32:29on ne voit pas les flux,
32:30les Chinois vendent,
32:31les Japonais,
32:32tout le monde s'en fiche.
32:33Mais non,
32:34en tout cas,
32:35je suis dans ce camp-là
32:36à considérer
32:37que ce qui a fait
32:38la beauté
32:39et l'exceptionnalisme américain,
32:41s'est arrêté
32:42au jour
32:42où on a utilisé
32:45le terme
32:45d'exceptionnalisme américain,
32:47là, depuis l'élection de Trump.
32:48Non,
32:48maintenant,
32:49ils ne sont pas du tout exceptionnels,
32:50ils sont devenus
32:50extraordinairement arrogants,
32:52ils l'ont toujours été,
32:53ils en avaient les moyens,
32:54s'ils en ont moins les moyens,
32:55les choses se retournent.
32:56De là à imaginer
32:57que le monde devient pro-Chinois.
33:00On ne investit pas sur la rencontre
33:00des pays,
33:01Nicolas,
33:02si ?
33:02Non,
33:03mais on investit,
33:04on essaye
33:04d'investir avec un certain bon sens
33:06et des choses sur lesquelles on...
33:08Après,
33:08on peut se tromper,
33:09on peut se tromper sur tout.
33:11Non,
33:11mais j'entends
33:11ce n'est pas qu'on a eu
33:12de l'autre mois
33:14dans l'émission.
33:15Sur le sujet des taux,
33:16si l'intelligence artificielle
33:17est ce qu'on en dit
33:19ou ce que le marché financier,
33:22notamment le marché action,
33:23en dit,
33:24peut-être que c'est l'équivalent
33:28de la globalisation
33:29d'il y a 25 ans,
33:31c'est une déferlante déflationniste
33:34et donc les taux,
33:36en fait,
33:36il faut foncer sur des taux longs,
33:40mais je ne serais pas capable
33:43de prendre ce tirage-là.
33:44Ce qui est génial.
33:44Mais il y a les germes
33:46d'un vent qui est une bourrasque.
33:49On s'est beaucoup interrogé
33:50quand Amazon,
33:51on devait annoncer 30 000
33:52et puis c'est 14 000 coupes
33:53dans les effectifs,
33:55etc.
33:55Et donc,
33:55dans le call avec les analystes,
33:58Jassy est interrogé.
34:01Est-ce que c'est financier ?
34:04Est-ce que c'est des licenciements boursiers ?
34:05Est-ce que c'est l'IA ?
34:06Déjà,
34:07les premiers effets de l'IA,
34:08etc.
34:08Il dit,
34:08non,
34:08mais c'est ni l'un ni l'autre.
34:10C'est notre culture.
34:12Amazon opère
34:13comme la plus grande startup
34:14du monde
34:14et tous les 2,
34:163,
34:164 ans,
34:17il faut tailler dans le gras.
34:20Je ne peux pas le dire autrement.
34:21Lisez le transcript
34:22de la conf analyse de Jassy.
34:24Mais ça nous renvoie
34:27à ce qu'est la culture américaine
34:28d'une entreprise
34:29comme Amazon aujourd'hui.
34:31Licenciement boursier,
34:32on s'en fout,
34:32l'IA,
34:33on verra,
34:33c'est pour demain.
34:34Là,
34:35je suis juste en train
34:35de remettre mon entreprise
34:36d'aplomb
34:37pour être sûr
34:38qu'on soit à la pointe
34:39en permanence
34:40sur tous les sujets
34:41quand on emploie,
34:42je ne sais pas,
34:42c'est combien de centaines
34:43de milliers d'employés
34:44à Amazon ?
34:45C'est le deuxième
34:45plus gros employeur
34:45de l'IA.
34:46Voilà,
34:46je veux dire,
34:47c'est bon.
34:49Quand on n'a pas compris ça,
34:50on a du mal à comprendre,
34:52je trouve,
34:52ce qu'est une entreprise américaine.
34:54Bon,
34:54et donc l'IA,
34:55est-ce que,
34:56une fois qu'on a cité
34:58Andrew Jassy,
34:59est-ce que dans tous les licenciements,
35:00il y a déjà des effets de l'IA ?
35:02Ah,
35:02il y a quand même
35:02beaucoup de patrons américains
35:03qui se sont exprimés
35:04sur le fait que l'IA
35:05était déjà un gain de productivité.
35:06Jimmy Dimon a été
35:07le plus vocal sur le sujet,
35:08en estimant qu'en moyenne,
35:10ses équipes,
35:11notamment d'investment banking,
35:12gagnaient entre 3 et 5 heures
35:13d'efficacité par semaine,
35:14donc c'est déjà non-égligeable.
35:15Et au bureau,
35:16s'il vous plaît,
35:17en télétravail.
35:19Donc voilà,
35:19il y a des signes,
35:20en tout cas ceux qui sont
35:21les early adopters
35:22et qui effectivement
35:22l'utilisent efficacement
35:24semblent démontrer
35:24qu'effectivement,
35:25il y a des gains de productivité.
35:26Là encore,
35:26c'est un des points clés
35:28sur la soutenabilité
35:28de la performance.
35:29Ces entreprises
35:30qui indiquent ça
35:31ou ces secteurs
35:31qui signalent
35:32ce genre de premières évidences,
35:34il y a une prime,
35:35le marché met une prime,
35:36il y a,
35:36sur ces entreprises-là
35:38ou ces secteurs ?
35:38Je ne sais pas
35:38si elle met une prime,
35:39non,
35:40je ne pense pas
35:40qu'elle soit l'idée.
35:40Dans le cours de bourse
35:41de JP Morgan,
35:42il n'y a pas...
35:42Je ne pense pas,
35:43mais je pense qu'effectivement,
35:44ça confirme l'idée
35:45que l'intérêt du déploiement
35:47de l'IA
35:48dans ces industries-là
35:50et que celles,
35:50effectivement,
35:51qui sont à la pointe
35:52ou qui sont en train
35:52de déployer plus vite
35:53que leurs concurrents,
35:54certainement,
35:54peut-être à moyen terme,
35:54effectivement,
35:55une capacité de plus productive.
36:02C'est les gains de productivité.
36:03Est-ce qu'on les voit vraiment ?
36:04Est-ce que, du coup,
36:05ces investissements
36:05vont vraiment générer
36:06un surplus de rentabilité ?
36:08Oui, je pense que
36:09c'est la question clé.
36:11Je pense qu'il ne faut pas
36:12négliger non plus
36:13le rythme d'innovation.
36:14On a beaucoup parlé
36:15de l'IA de manière générale.
36:16Enfin,
36:16le chat GPT-5,
36:17c'est quelque chose
36:17de très différent
36:18de le chat GPT-4.
36:20Donc,
36:20la capacité à coder
36:22et la capacité à coder
36:24ou à rendre
36:25beaucoup plus efficaces
36:25des activités de production,
36:28c'est quand même un saut
36:29en termes d'efficacité
36:30de potentiel de productivité
36:31qui est très, très important.
36:32Donc,
36:33le rythme d'innovation de l'IA
36:34reste,
36:34et c'est pour ça
36:35que je pourrais te faire
36:35des investissements
36:37qui sont mis
36:37pour la puissance
36:38de calcul maximale.
36:39Et ça,
36:39ça fait la différence
36:42entre un alphabète
36:43qui prend 10
36:44et un méta
36:44qui perd 10
36:45sur sa publication
36:46et notamment
36:47sur le guidage
36:48des futurs CAPEX.
36:50En partie,
36:51le méta avait pris
36:52beaucoup d'avance.
36:53C'est le titre
36:53qui avait aussi
36:54le plus performé,
36:55je pense,
36:55sur le sujet.
36:56Il y avait des questions
36:57chez Google
36:57et notamment sur le search
36:58et le risque
36:59que l'IA prenne
37:00une partie du business
37:01du search.
37:02On a eu plutôt
37:03des réponses positives
37:03là-dessus.
37:04Je pense qu'il ne faut
37:04pas le regarder
37:05juste sur la publication.
37:06Mais de manière générale,
37:07oui,
37:07ce sont des entreprises
37:08qui sont en train
37:08de déployer rapidement.
37:09Comment l'IA
37:11et la productivité,
37:12est-ce qu'on reste
37:12dans le paradoxe,
37:13le fameux paradoxe ?
37:14On ne le verra jamais
37:14dans les chiffres macro.
37:15C'est Robert Solo,
37:171987.
37:18On le voit partout,
37:19les ordinateurs,
37:19mais nulle part
37:20dans les statistiques
37:20de la productivité.
37:21Il dit ça en 1987,
37:22il a le prix Nobel
37:23et cinq ans après,
37:24la productivité
37:25explose à la hausse.
37:26Est-ce que ce sera
37:27la même chose ?
37:28En tout cas,
37:28ce qui est clair,
37:29on est quand même,
37:30je pense qu'on est
37:31dans un moment hype
37:32de l'IA,
37:33mais on est aussi
37:34dans un moment Robert Solo.
37:35C'est-à-dire qu'on est
37:36dans ce moment où,
37:37en fait,
37:37c'est ce que montre très bien
37:38l'étude du MIT de cet été.
37:39On est tous tous
37:40un peu vite là-dessus
37:41et on écoute Jamie Dimon
37:42avec beaucoup d'attention.
37:43Nous aussi,
37:43on fait de l'IA,
37:44on a un truc qui s'appelle
37:44Georgian à la recherche
37:45de Natixi,
37:46ça marche très bien,
37:47ça nous fait gagner
37:48des stagiaires,
37:48super,
37:49bravo.
37:50Maintenant,
37:51MIT,
37:52les studies,
37:53montrent quand même
37:53que sur 300 entreprises,
37:55il y en a,
37:55l'impact sur la productivité
37:56sur les 300 entreprises
37:57est de zéro.
38:00Je rappelle aussi
38:00qu'Amazon a été
38:01un early adopteur
38:02de l'IA là-dedans.
38:04Je me souviens
38:05de ces magasins fraîches
38:06sans caisse
38:07avec l'IA
38:07qui allait vous faire
38:08pas besoin de caissières,
38:09pas besoin de personnes
38:11dans les magasins,
38:12ils les ont fermés
38:12à faute de succès.
38:14McDonald's a fermé
38:15cette initiative,
38:16Coca-Cola,
38:17c'est tous les trucs
38:17de l'MIT,
38:18cette étude qui dit
38:19qu'il y a KFC,
38:20toutes ces grandes entreprises
38:21qui ont investi massivement
38:22là-dedans pour l'instant,
38:24l'impact est de zéro.
38:25Mais on est sûrement
38:26dans l'impact
38:27dans le moment Robert Solow,
38:28c'est-à-dire
38:28dans 5 ans,
38:29probablement...
38:30L'œil du cyclone,
38:31cette phase,
38:31on ne voit pas.
38:32Et si je suis un peu...
38:33J'aime bien regarder
38:34l'histoire économique,
38:35c'est que ce qui s'est passé
38:36en 2000,
38:36je rappelle qu'Amazon
38:37perd 85% de sa valeur
38:39en 2000,
38:39mais 16 ans,
38:40elle a retrouvé,
38:40donc il faut aussi
38:41prendre un peu de recul
38:42quand on parle
38:43de ces boîtes-là.
38:43Il y a quand même
38:45eu un truc très très important,
38:46c'est que quand tout
38:46s'est écroulé,
38:48ça a permis à tout le monde
38:48de l'adopter
38:49parce que les prix
38:49se sont écroulés,
38:50donc tout le monde
38:50a pu faire de l'Internet,
38:51les infrastructures étaient là
38:53et ce n'était pas cher du tout.
38:54Donc la plus grande
38:54démocratisation
38:56de la technologie,
38:57c'est la bulle.
38:58Tout à fait.
38:58Et le temps ?
39:00Merci beaucoup messieurs.
39:01On en restera là pour ce soir.
39:02Merci d'avoir été
39:03les invités de Planète Marché,
39:04Nicolas Brault,
39:05Autingre,
39:05Banque privée,
39:06Jean-François Robin,
39:06Natixis et Adrien Dumas,
39:08Mandarine Gestion.
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