Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 11 heures
Lundi 17 novembre 2025, retrouvez Kevin Thozet (Membre du comité d'investissement, Carmignac), Nicolas Forest (Directeur des investissements, Candriam), Jean-François Fossé (Directeur de la Gestion Multi Actifs, Ofi Invest Asset Management) et Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bismarck for Change
00:20pour rester à l'écoute des marchés.
00:21Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box,
00:25vous nous suivez en live également sur les réseaux sociaux
00:28et notamment sur le compte LinkedIn de Bismarck for Change
00:31et vous nous retrouvez en rattrapage, bien sûr, chaque soir en replay sur bismarck.fr
00:35ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:38Au sommaire de cette édition ce soir, un marché qui joue au yo-yo,
00:42un mouvement de va-et-vient avec des tendances ou un momentum peut-être un peu moins marqué
00:48sur les grands indices actions, notamment, on le voit encore aujourd'hui,
00:52avec quelques prises de profit ici et là sur les marchés globaux,
00:57les marchés dans leur ensemble, l'Asie ce matin, l'Europe cet après-midi avec les Etats-Unis
01:02qui ouvrent également en léger repli au démarrage d'une semaine
01:07qui sera marquée par quelques rendez-vous d'importance.
01:09Le premier d'entre eux étant sans doute la publication de Nvidia,
01:13mercredi soir, le groupe continue de publier toujours un peu en décalé
01:16par rapport au reste du marché et notamment par rapport au reste du groupe des Max 7.
01:22Mercredi soir, rendez-vous avec Nvidia et le lendemain, les investisseurs suivront avec attention,
01:28on imagine la publication du dernier rapport sur l'emploi aux Etats-Unis,
01:32relatif au mois de septembre avec des données qui ont été collectées avant le 1er octobre.
01:38En revanche, ce sera peut-être le seul rapport complet dont bénéficiera la réserve fédérale américaine
01:45avant sa prochaine réunion de mi-décembre, les 9 et 10 décembre prochains.
01:49Voilà donc ce qui va animer cette semaine avec aujourd'hui des histoires spécifiques autour d'Alphabet Google
01:54dont le titre est en hausse de plus de 5% après un investissement de Berkshire Hathaway au capital
02:00et puis on notera également le compartiment de la défense qui continue de performer,
02:05de surperformer en Europe et notamment d'assaut aviation après cette lettre d'intention
02:09signée avec le gouvernement ukrainien pour la livraison d'une centaine de rafales.
02:14Pauline Grattel vous apporte un peu plus de détails sur les mouvements du jour au cours de cette séance
02:19et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:21Comme chaque lundi, notre quart d'heure américain, nous retrouverons Pierre-Yves Dugas,
02:25notre correspondant américain pour commenter et analyser les derniers développements
02:30autour de la vie politique et économique américaine.
02:33Rendez-vous à 17h45 en direct avec Pierre-Yves Dugas.
02:39Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
02:49Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:52Bonsoir Pauline.
02:53Bonsoir.
02:53On commence avec la France et cette rencontre à Paris entre Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron.
02:59Oui, ils se sont rencontrés pour évoquer les besoins militaires de l'Ukraine.
03:03Emmanuel Macron a annoncé que Kiev avait signé une lettre d'intention
03:06pour acquérir jusqu'à 100 rafales avec armement complet.
03:10Dans ce contexte, Dassault Aviation bondit de près de 10%.
03:14En parallèle, Alstom remporte un contrat de 470 millions d'euros en Ukraine
03:18qui comprend la livraison de 55 locomotives adaptées à l'infrastructure ukrainienne à partir de 2027.
03:25Le titre est en repli de 3%.
03:27Du côté des marchés, à Paris, le CAC 40 est dans le rouge mais préserve le seuil de 8100 points.
03:33Oui, malgré ce repli dans le sillage de Dassault Aviation, le secteur de la défense soutient le CAC 40.
03:38En tête de l'indice parisien, on retrouve donc tout ce secteur en hausse.
03:42Thalès grimpe de 3%, Airbus et Safran d'environ 1%.
03:46Au contraire, le CAC 40 est lesté par le secteur du luxe avec Kering et LVMH
03:51qui cèdent environ 2% après avoir rebondi ces dernières semaines.
03:54Pas de grosse tendance non plus à signaler pour les autres indices d'action en Europe.
03:59Oui, ils sont globalement tous en baisse mais en baisse mesurée.
04:02Le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50 cèdent environ 0,5%.
04:06Aux Etats-Unis, les indices commencent cette semaine sans tendance marquée autour de l'équilibre.
04:10Aux Etats-Unis, d'ailleurs, hausse inattendue en novembre de l'indice Empire State de la Fed de New York
04:16qui ressort à 18,70 alors que les économistes attendaient 6,10.
04:21C'est aussi nettement supérieur au chiffre d'octobre.
04:24Et puis un mot du Japon également qui faisait l'actualité macroéconomique ce matin.
04:28Oui, pour la première fois depuis 6 trimestres, l'économie au Japon s'est contractée de 0,4% entre juillet et septembre.
04:36Un chiffre toutefois supérieur aux attentes du consensus.
04:39Le Nikkei et le Topix ont clôturé un léger repli.
04:42Mais côté obligataire, les taux longs ont bondi.
04:45Le rendement japonais à 10 ans est au plus haut depuis un an et dépasse 1,70%.
04:49Et le rendement à 30 ans évolue autour de 3,25%.
04:53Et puis la Commission européenne de son côté a livré ses prévisions économiques pour les prochaines années.
04:57Oui, pour 2025, l'optimisme domine avec une croissance estimée pour la zone euro en hausse de 1,3%
05:04contre 0,9% attendu en juin et après 0,9% en 2024.
05:10En revanche, pour 2026, la croissance du PIB devrait ralentir à 1,2% à cause des tensions commerciales.
05:17Et enfin, pour 2027, le PIB devrait croître à nouveau à 1,4%.
05:21Quel est l'état des lieux des grands marchés obligataires aujourd'hui en ce début de semaine ?
05:26Le rendement américain à 10 ans évolue entre 4,10 et 4,15% au cours de la séance.
05:32En Europe, le rendement allemand à 10 ans se stabilise autour de 2,70%.
05:36Sur le marché d'échange, le dollar sera fermé un petit peu ramenant l'euro dollar autour de 1,16%.
05:41A noter côté crypto que le bitcoin a chuté de 25% en un mois
05:45et reste à ce stade bien ancré sous les 100 000 dollars autour de 95 000.
05:49Et puis côté entreprises, aux Etats-Unis, une prise de participation qui ne passe pas inaperçue,
05:54celle de Berkshire Hathaway dans Alphabet.
05:56Oui, Berkshire Hathaway ouvre à l'équilibre.
05:59La société va investir 4,3 milliards de dollars dans Alphabet.
06:03En parallèle, la maison mère de Google a annoncé investir 40 milliards de dollars
06:07dans trois nouveaux data centers au Texas.
06:10Et enfin, dans le même temps, Berkshire Hathaway a cédé environ 15% de sa participation dans Apple.
06:16Le titre Alphabet ouvre en hausse de 5%.
06:18Et en Europe, c'est le secteur de la pub qui fait l'actualité
06:21avec un titre du britannique WPP en hausse de 6%.
06:25Oui, selon The Times, Avas aurait des vues sur WPP.
06:28L'entreprise française serait en discussion avancée
06:31pour prendre une participation minoritaire au capital de WPP.
06:35Des fonds d'investissement seraient également intéressés
06:37pour entrer au capital du britannique.
06:39Quel sera le programme de demain sur les marchés, Pauline ?
06:41La journée de demain s'annonce relativement calme
06:44avant une semaine rythmée par les résultats de Nvidia, Target et Walmart côté micro
06:50et du rapport sur l'emploi de septembre aux Etats-Unis jeudi
06:53dont les données avaient été collectées avant le shutdown.
06:57Mais en attendant, les investisseurs prennent connaissance demain
07:00de la production industrielle américaine
07:02et des prix à l'importation du mois d'octobre.
07:04Tendance, mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
07:06Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:093 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:23Kevin Tauzet à nos côtés, membre du comité d'investissement de Carmignac.
07:26Bonsoir Kevin.
07:27Bonsoir Grégoire.
07:27Nicolas Forrest nous accompagne également,
07:29le directeur des investissements de Candryam.
07:31Bonsoir Nicolas.
07:31Bonsoir Grégoire.
07:32Et Jean-François Fossé est également en notre compagnie,
07:35directeur de la gestion multiactifs chez Ofi Invest AM.
07:38Bonsoir Jean-François.
07:39Bonsoir Grégoire.
07:40Messieurs, Jean-François, peut-être un premier bilan de cette année 2025.
07:46On verra ce que les dernières séances ou les dernières semaines de l'année
07:49nous réservent sur le plan des marchés bien sûr,
07:52mais une grande partie de cette année 2025 est quand même faite.
07:56Qu'est-ce que vous en retenez ?
07:59On a beaucoup parlé d'intelligence artificielle bien sûr,
08:02ce qui nous a amené à beaucoup parler du marché américain
08:05et on en parle encore beaucoup tous les jours avec cette question
08:08« Y a-t-il une bulle qui s'est développée autour de l'IA ? »
08:10Et si oui, à quel stade en est-on ?
08:12Mais quand on sort un petit peu de cette seule lecture-là des marchés,
08:15on voit quand même que le monde boursier a progressé dans son ensemble
08:19et que parfois certaines zones ont progressé beaucoup plus que d'autres
08:23et beaucoup plus que le marché leader qui reste le marché américain.
08:26Oui, effectivement, 2025 s'annonce être un très bon millésime.
08:33Par rapport à 2024, ce qu'on peut dire c'est qu'on capitalise sur cette formidable innovation
08:38qui est l'intelligence artificielle et qui continue de nourrir les marchés.
08:43Ce n'est pas juste centré aux États-Unis, on l'a vu en 2025 aussi avec DeepSync,
08:48pour ceux qui se rappellent en tout début d'année.
08:49La Chine est au rendez-vous sur cette thématique-là.
08:53Il va y avoir un combat aussi entre les deux superpowers sur ce point-là.
09:00En Europe, on fait aussi une bonne année boursière pour d'autres raisons.
09:05Le secteur financier aide énormément, enfin, je dirais, sur la liste européenne.
09:11Les marchés émergents, je dirais, c'est peut-être un des aspects
09:16qui étaient le plus conformes à ce à quoi on pouvait s'attendre
09:20en tout début d'année 2025, c'est-à-dire qu'on était dans un environnement
09:24où, par rapport à comment ça se passait sur la zone de l'art
09:28et sur les taux américains, on pouvait s'attendre à ce que, quelque part,
09:33la zone des pays émergents se comporte plutôt bien, et ça a été le cas.
09:38Pas juste la Chine, c'est ça ?
09:39Non, pas juste la Chine, effectivement.
09:41Alors après, il y a eu quelques petits arbitrages quand même qui sont opérés.
09:44La Chine, c'était encore une zone où on n'avait pas envie d'investir
09:47il y a quelques temps.
09:49C'était l'Inde qui avait énormément profité des capitaux.
09:52Là, il y a eu l'arbitrage.
09:53Finalement, la Chine, ce n'est pas si mal,
09:55avec l'intelligence artificielle, le segment technologique.
10:00Les flux qui étaient en Inde sont partis en Chine,
10:03donc l'Inde a un peu moins bien performé cette année.
10:07On a quand même aussi le fait que l'euro a plutôt progressé,
10:11notamment face à la zone de l'art.
10:13Pour les investisseurs euros qui ont investi, par exemple,
10:17dans des produits de dette à l'extérieur,
10:18il y a la contre-valeur qui pèse un peu sur l'affichage de fin d'année.
10:24Néanmoins, c'est plutôt une très bonne année pour les actifs risqués.
10:27Le crédit, ça s'est bien passé.
10:29Après, il fallait tenir le moment de volatilité sur les taux européens,
10:33qui était l'Allemagne, le fameux plan système allemand.
10:37Déjà, c'était un premier point.
10:41Et le deuxième, effectivement,
10:43ça a été les annonces du président Trump,
10:46Liberation Day.
10:48Donc là, c'était in fine un très bon point
10:50pour y revenir encore.
10:53Mais ça a été le temps fort de la volatilité des marchés actions.
10:57Avec au passage un retail américain,
10:59donc des particuliers américains,
11:01qui semblent toujours un peu en avance
11:03sur les rachats de creux de marché.
11:07On a l'impression que ça devient presque un nouveau schéma.
11:10On l'a vu au cours des dernières crises,
11:12depuis 2022, mais même au moment Covid,
11:14on a vu les flux retail revenir
11:17dans le creux de marché
11:19avant les flux professionnels.
11:22Effectivement, c'est un très bon point que vous faites là.
11:25Et c'est aussi ce qu'on constate actuellement.
11:26Parce que quand vous investissez sur les marchés actions
11:29sur un horizon plutôt court terme,
11:31il est très important de suivre comment évolue le sentiment
11:34et notamment les données de positionnement.
11:36Et grâce à la technologie,
11:39maintenant, monsieur, tout le monde peut investir
11:40quasiment partout, sur toutes les thématiques, etc.
11:45de manière plutôt efficace et efficiente
11:48en termes de tarification.
11:49Donc un trading, on va dire, assez soutenu.
11:52Et effectivement, le petit porteur américain
11:57qui maintenant aussi, grâce aux réseaux sociaux,
12:00devient aussi une capacité d'adresser des thématiques
12:04plus rapidement en meute, on va dire.
12:06Ce qui fait que ça les constitue quelque part
12:08un comportement boursier assez moutonnier, assez important.
12:11L'effet réseau devient de plus en plus important.
12:13Oui.
12:13Et il pèse lourd maintenant, en fait.
12:16Ah oui.
12:17Il pèse lourd.
12:17Un bon tiers du stock sur le S&P
12:21est détenu directement par ces aspects-là.
12:25Et après, il y a les aspects indirects
12:27qui passent par des fonds,
12:27mais déjà sur cette version directe.
12:31Alors après, effectivement,
12:32le mouvement en ce moment,
12:33et ça marche plutôt bien depuis quelques temps,
12:35c'est le rachat dès qu'il y a des petits mouvements de faiblesse.
12:38Oui.
12:38On est aussi dans un endroit
12:40où on n'a pas connu, en tout cas aux Etats-Unis,
12:42une récession depuis un petit moment,
12:43en tout cas hormis l'épisode Covid.
12:46Donc après, ce sera intéressant de voir,
12:48c'est si jamais il y a un ralentissement plus marqué
12:50et qu'il y a un impact sur l'emploi,
12:52puisqu'on commence à voir aussi
12:53un peu de données un peu plus soft,
12:56on va dire, sur l'emploi américain.
12:58Si forcément vous perdez votre job,
13:01alors certes, vous avez un matelas de plus-value
13:03latente confortable,
13:06ce sera intéressant de voir votre capacité
13:08à racheter les baisses.
13:09Oui, on n'a pas connu ce moment de vérité
13:12pour ces nouveaux investisseurs,
13:14ou en tout cas ces investisseurs particuliers,
13:15effectivement, qui sont dans le marché
13:17depuis peut-être 4-5 ans maintenant.
13:19Mais là, on est dans le switch spot,
13:20effectivement, toute baisse est bonne à racheter.
13:24Bon, votre bilan de l'année 2025,
13:26puisque c'est un peu le sens de la discussion,
13:29Kevin, moi je retiens le point d'Ipsi,
13:30que je me dis que c'est peut-être
13:32l'un des événements les plus importants de cette année,
13:34avec la révélation d'un modèle d'IA différent,
13:38peut-être moins gourmand, plus sobre,
13:41la veille de l'investiture de Donald Trump.
13:44Enfin, je crois qu'on a tous les marqueurs
13:45à la fois de l'affrontement
13:46entre les deux superpuissances
13:47et ce terrain de la technologie
13:49qui va être un terrain d'affrontement
13:51évidemment majeur pour les deux.
13:52C'est vrai qu'on est rentré dans 2025
13:54avec l'exceptionnalisme américain
13:57et on a eu la disruption à tous les niveaux.
14:01Elle s'est d'abord, si je fais la séquence,
14:02elle s'est d'abord déclenchée
14:03avec le nouveau locataire de la Maison Blanche
14:05qui a sans doute aussi forcé
14:07des entrepreneurs chinois,
14:11des autorités chinoises
14:11à aller investir davantage
14:13parce que, on va dire,
14:14la fin de la Pax Americana,
14:16la création d'un monde, on va dire,
14:19moins unipolaire et plus multipolaire,
14:21ça veut dire qu'il faut faire
14:23de l'investissement ailleurs.
14:25Alors, en Europe, c'est plutôt
14:25via des infrastructures et de la défense.
14:27En Chine, c'est plutôt
14:28dans le secteur technologique
14:29mais je crois que c'est ça
14:30qui a apporté quand même
14:30et les marchés d'action émergents
14:32et les marchés d'action européens.
14:36Le crédit a fait le portage.
14:38On a quand même des taux de défauts
14:40qui sont élevés,
14:42qui remontent en Europe.
14:43On a des gros acteurs,
14:44des acteurs français,
14:45notamment, qui ont restructuré
14:47une partie de leur dette.
14:49Ça a été relativement
14:49quand même bien digéré.
14:51Et je crois que l'autre mouvement
14:52quand même qu'on a pu voir,
14:54c'est ces mouvements
14:54de pontification de courbe encore.
14:56C'est-à-dire que,
14:57on dépend des phases,
14:58si on utilise du jargon,
14:59soit du berce,
15:00soit du boost hypnique,
15:00mais on a quand même eu
15:01ces mouvements de pontification,
15:02des taux longs qui remontent.
15:04C'est un phénomène
15:04qui est assez généralisé.
15:07Général, oui, c'est ça.
15:08Il se fait en Europe,
15:09il se fait au Japon.
15:10Il se fait au Japon aussi.
15:13Exactement.
15:13Et donc, pour moi,
15:15c'est ça qui marquera cette année,
15:16c'est cette disruption généralisée.
15:19Alors voilà,
15:20plus spécifiquement
15:21sur la thématique IA,
15:22on verra si ça disrupte vraiment.
15:24Mais c'est ça que le marché
15:25semble être en train de jouer.
15:27Et puis, voilà,
15:28l'éclosion,
15:29ou la redécouverte
15:30de plusieurs zones,
15:31de plusieurs zones d'influence.
15:33Peut-être que la contre-performance
15:34de l'Inde,
15:34c'est ça aussi.
15:35C'est-à-dire que cet acteur
15:37qui avait tendance
15:37à pouvoir choisir son camp,
15:39il va falloir à un moment
15:40se décider et le choisir réellement.
15:43Donc ça,
15:43c'est ça qui l'explique.
15:47Et puis,
15:48les valorisations,
15:49ça compte aussi.
15:50Je crois qu'on a quand même
15:50une forme d'élargissement
15:51des moteurs de performance.
15:53Elles étaient très largement,
15:54elles se reposaient très largement
15:55sur ces grandes valeurs
15:56technologiques américaines.
15:57On parle moins des Mac 7,
15:58on parle plus des artificiels 8.
16:01Ce n'est pas le seul secteur
16:02qui marche.
16:02En Europe,
16:03ça fonctionne aussi
16:04avec des performances
16:05ou des moteurs de performance
16:06sur les actions
16:07qui se font sur plusieurs secteurs.
16:09Il y a les bancaires,
16:10il y a la défense,
16:12il y a aussi dans les pays émergents
16:15la zone Chine,
16:18la zone asiatique
16:19peut-être plus directement
16:20liée au Nasdaq,
16:21on pense à la Corée
16:22ou à Taïwan,
16:23mais on a aussi
16:23l'Amérique latine.
16:24Ça veut dire un marché
16:25plus facile quand même
16:25pour des gérants,
16:26des professionnels
16:27de la gestion d'actifs
16:28qui ont pour terrain de jeu
16:30le monde.
16:31Oui,
16:31je suis un peu
16:32un jugé parti,
16:33je travaille chez Carmignac,
16:34mais oui,
16:36je crois que c'est un phénomène
16:38qu'on a commencé à avoir.
16:39C'est-à-dire que notamment
16:39sur les marchés obligataires
16:40où on voit quand même
16:43qu'il y a beaucoup plus
16:44de gérants actifs
16:45dans le monde obligataire
16:46qui arrivent à faire mieux
16:46que les indices
16:47et donc mieux que la gestion passive.
16:49Et oui,
16:50je crois qu'on le voit aussi
16:51davantage sur les marchés actions,
16:53on le voit aussi
16:53dans des gestions diversifiées
16:54qui arrivent à ne pas juste
16:57acheter ce qui a marché
16:58il y a un mois
16:59ou il y a trois mois
17:00ou il y a trois ans
17:01qui est le phénomène
17:02de facto inhérent
17:03aux indices de référence.
17:03Je reviens sur mon petit moment
17:05d'IPSIC,
17:05mais oui,
17:062025,
17:06c'est l'année où la Chine
17:07est redevenue investissable
17:09pour beaucoup de gens
17:10non résidents chinois
17:12en l'occurrence.
17:14Oui,
17:14je crois que
17:16encore une fois,
17:17s'il faut aller chercher
17:18des poches d'investissement
17:20c'est de chercher
17:21à se diversifier
17:22des Etats-Unis
17:22parce qu'il y a quand même
17:24aussi cette réalisation-là
17:25sur le fameux
17:26jour de la libération
17:27ou sur cette fameuse réunion
17:29dans le bureau
17:30dans le bureau
17:32un peu plus tôt
17:34dans l'année.
17:35Il y a cette idée
17:35qu'il faut essayer
17:36d'aller se diversifier
17:37et se diversifier
17:38si on arrive à le faire
17:39avec des espérances de gains
17:40qui sont à peu près équivalentes
17:42c'est quand même mieux
17:43que juste la diversification
17:44pour la diversification
17:45et donc oui,
17:46la Chine,
17:47c'est une poche
17:49d'innovation,
17:51une poche d'investissement
17:51je crois dans les portefeuilles.
17:52La grande diversification,
17:54la grande internationalisation
17:56des portefeuilles,
17:56ça a été ça
17:572025 ?
17:58Nicolas ?
18:00Est-ce que c'était ça
18:002025 ?
18:02En tout cas,
18:04le reste du monde
18:04a payé,
18:05c'est ce que je veux dire.
18:09Oui.
18:10Moi, pour 2025,
18:11si je reviens
18:13à la question
18:13que vous avez posée,
18:14qu'est-ce que je retiens
18:15de 2025 ?
18:17J'essaie de réfléchir
18:19un an
18:20et de réfléchir
18:22à ce qu'il pourrait y avoir
18:23dans un an.
18:25Et pour moi,
18:26la grande question,
18:27c'est
18:27est-ce que
18:28Trump a délivré,
18:31est-ce que
18:31les banques centrales
18:32ont délivré,
18:33est-ce que la Chine
18:34et l'Allemagne
18:34ont délivré ?
18:36Si je fais Trump,
18:37parce que c'était
18:38il y a un an,
18:38on peut fêter quasiment
18:39l'anniversaire
18:40de son élection,
18:42je dirais quand même
18:42que la grande surprise,
18:44c'est qu'il a délivré
18:44plus ou moins
18:45tout ce qu'il avait annoncé.
18:47Il a délivré
18:48un programme important
18:49lié aux tarifs,
18:51même si on va sans doute
18:52revenir peut-être
18:53tout à l'heure
18:53sur les petits reculs,
18:54mais enfin,
18:54il a mis en place
18:56les tarifs,
18:57il a mis en place
18:58une politique très stricte
18:59d'arrêt de l'immigration,
19:02il est en train
19:02de mettre en place
19:03une politique
19:04de dérégulation,
19:05et je pourrais continuer,
19:06continuer,
19:07notamment même
19:08avec la
19:08One Beautiful Bill,
19:10où il a délivré
19:13aussi une partie
19:14des promesses
19:14qu'il avait engagées
19:16lors de sa campagne,
19:17notamment de baisse
19:17pour les pourboires,
19:20pour les heures supplémentaires.
19:21Donc Trump
19:22a quand même fait
19:24ce qu'il avait dit
19:25et ce qui devait être
19:27un cataclysme.
19:28Ce qui ne l'empêche pas
19:29quand même vis-à-vis
19:30de l'opinion publique
19:31américaine
19:31d'avoir un petit passage
19:33à vide
19:33et de voir que la question
19:35de l'accessibilité
19:36des produits,
19:37que le coût de la vie,
19:38etc.,
19:38ce n'est pas quelque chose
19:39qui a disparu
19:40de Joe Biden.
19:40Exactement,
19:41mais pourquoi je commence
19:41par ça ?
19:42Parce qu'évidemment,
19:43il a délivré
19:44et il semble
19:46que les conséquences économiques
19:47jusqu'ici
19:47ont été relativement faibles,
19:49sans créer le drame
19:51inflatoire
19:52que certains
19:53prédisaient
19:55ou bien
19:56un risque magnifique
19:57de récession
19:58parce qu'on est là
19:58autour de la table
19:59en disant
19:59il faut bien gérer
20:00la Libération Day.
20:01Quand on avait une émission
20:02le jour de la Libération,
20:03tout le monde était à moitié
20:03en panique
20:04et avait peur de finir en slip.
20:06Parce que le marché
20:06a mis des limites à chaque fois
20:07qui ont permis d'éviter aussi...
20:08Ça a été un moment
20:10très important.
20:11Le retail a acheté
20:12mais beaucoup ont été...
20:14Enfin, c'était quand même
20:14un moment difficile.
20:16Donc,
20:17premier point,
20:17c'est que Trump a délivré
20:18et qu'il semble
20:19que l'économie est tenue.
20:21Il semble.
20:22Et c'est pour ça
20:22que ça me projette
20:24sur 2026
20:25en disant
20:25est-ce que ça peut
20:26continuer à tenir
20:28avec ce que fait Trump ?
20:29Là, je pense que
20:30c'est une autre question.
20:31La deuxième chose,
20:32c'est est-ce que
20:33les politiques monétaires
20:33ont délivré ?
20:35Oui, elles ont délivré.
20:36La BCE a baissé les taux
20:37et la Fed a commencé.
20:38Et ça, c'est quand même
20:39majeur pour comprendre
20:40ce qui s'est passé.
20:41On est dans un environnement
20:42où les banques centrales
20:43ont quand même
20:43fortement baissé
20:44leur taux d'intérêt
20:45dans le monde.
20:46Et là encore,
20:47il y avait des débats.
20:48Et là encore,
20:49je vous invite
20:50à travers ce que je dis
20:52à réfléchir
20:52à ce qui va se passer
20:53en 2026.
20:54Est-ce que les banques centrales
20:54vont continuer
20:55à délivrer autant ?
20:56Et puis, du côté de l'Allemagne,
20:58du côté de la Chine,
20:59est-ce qu'ils ont délivré ?
21:00Oui.
21:01L'Allemagne a quand même délivré.
21:02Alors, c'est peut-être pas encore
21:03dans les chiffres
21:04dans l'implémentation,
21:05mais il y a eu un programme.
21:06Souvenez-vous,
21:06il y a un an,
21:07il y avait des élections
21:08qui allaient arriver en Allemagne.
21:09Et un plan,
21:10comme ils ont annoncé,
21:11paraissait improbable.
21:11Or, il a été annoncé,
21:14il a eu lieu...
21:15Il a mis le bilan de l'Allemagne
21:16sur la table.
21:16Le bilan va pouvoir être utilisé
21:18pour faire quelque chose.
21:19Avec une économie allemande
21:20qui doit s'endetter
21:21pour acheter
21:22et pour financer son armée.
21:23C'est une petite révolution
21:24idéologique et dogmatique.
21:26Et en Chine,
21:27où vous avez parlé, voilà.
21:28Donc, par rapport à ça,
21:30pour moi,
21:30c'est quand même une année
21:31où beaucoup a été délivré
21:32sur les plans des politiques
21:33monétaires et budgétaires
21:36avec une économie
21:38qui a bien tenu
21:38malgré ces chocs-là,
21:40pour l'instant.
21:40Et donc, c'est ça
21:41que je retiens surtout.
21:43Et il y a quoi derrière
21:43ce pour l'instant, Nicolas ?
21:45Il y a un vrai doute
21:45sur la capacité
21:47de nos économies
21:48à continuer à tenir ?
21:49Pourquoi je fais quelque chose
21:51peut-être un petit peu
21:52de...
21:52Pas de dogmatique,
21:53mais de méthodique ?
21:55Oui.
21:55Parce que pour chacune
21:56des questions,
21:56la question que je me pose,
21:57c'est est-ce que ça peut
21:58continuer à délivrer
21:59en 2026 ?
22:01Voilà.
22:01D'accord.
22:02Et je veux juste dire...
22:03Et la question est ouverte.
22:05Pourquoi ?
22:05Parce qu'il y a un an,
22:07personne n'aurait attendu...
22:08Enfin, trois années consécutives
22:10de performance
22:10comme on a sur la bourse américaine,
22:13ça ne s'est pas souvent vu.
22:14Donc maintenant,
22:15la question,
22:16et c'est la question
22:17que tout le monde pose,
22:17c'est sommes-nous ?
22:19Est-ce que les temps
22:20de l'exubérance
22:21sont-ils devant nous ?
22:23Avec des conséquences
22:24et des inquiétudes qu'il y a.
22:25Voilà.
22:25Mais effectivement,
22:26la portefeuille internationale
22:27a bien fonctionné.
22:29Effectivement,
22:29la Chine est de retour.
22:31Ce n'est plus une domination
22:31sans partage.
22:32Exact.
22:33Mais ce n'est pas ça,
22:34moi,
22:34que je retiens.
22:34Ce que je retiens,
22:35ce n'est pas ça.
22:36Ce que je retiens surtout,
22:37c'est qu'il y a un an,
22:39c'était Trump.
22:40Il faut voir les unes
22:41de The Economist.
22:41Il faut vous rappeler quand même
22:42qu'il y a même
22:4316 mois,
22:4518 mois,
22:46personne ne pensait
22:47que Trump était élu.
22:48Si Trump était élu,
22:49c'était la fin du monde.
22:50Et la fin du monde
22:50n'a pas eu lieu.
22:51Mais ce qui est intéressant,
22:52ce qui est intéressant
22:53dans cette question
22:54et dans la rhétorique
22:55que je fais,
22:56c'est de se dire
22:56est-ce que l'économie américaine
22:57peut encore tenir
22:58avec ses tarifs ?
23:00Est-ce que la popularité
23:01de Trump tient
23:01avec ses tarifs ?
23:02Est-ce que l'inflation
23:03tient avec ses tarifs ?
23:04Est-ce que le marché
23:05de l'emploi tient
23:05avec l'immigration ?
23:07Est-ce que tout ce qui se passe
23:08peut-il continuer
23:10à faire un nouveau...
23:11On paye le musicien
23:12à la fin du concert.
23:14Non, mais ce que je veux dire,
23:14c'est que le bilan de Trump,
23:15on aura le temps encore
23:16de le faire.
23:17La question, c'est, voilà,
23:18est-ce qu'on a le droit
23:18encore à un tour de manège ?
23:19Oui, oui.
23:20Alors, oui, Kevin ?
23:21Si, si, enfin,
23:22l'économie américaine,
23:24elle tient bien,
23:24elle croit quand même
23:25sous son potentiel.
23:27Sous son potentiel.
23:28Les chiffres de croissance,
23:29a priori,
23:30pour le premier semestre
23:31de cette année,
23:32donc ça croit pas aussi vite
23:34que par le passé.
23:37On n'a pas de récession ?
23:38Non, a priori...
23:40Je vous fais l'ensemble
23:41des présidents économiques
23:42du mois de mars, avril...
23:43On ne l'a pas eu pour l'instant.
23:44On ne fait pas partie
23:44du corps des récessionnistes,
23:45mais il y a quand même
23:46une promesse
23:47sur laquelle il n'a pas délivré,
23:48c'était quand même
23:48s'attaquer au déficit américain.
23:52Et là, je ne crois pas
23:53qu'il ait...
23:54Je ne crois pas
23:55qu'il ait réussi à délivrer.
23:56Et l'Ukraine non plus,
23:57évidemment.
23:57Il y a quand même eu
23:58quelques loupés,
24:01si on peut dire.
24:02Et comme vous le disiez,
24:03c'est tout le problème
24:03d'une économie
24:05qui croit en cas,
24:06comme on dit
24:07en jargon d'économiste,
24:08c'est que l'économie,
24:09elle tient bien,
24:09mais enfin,
24:10l'Américain moyen,
24:11il le voit quand même
24:12beaucoup moins.
24:12Oui, mais ça,
24:13c'est un argument
24:13que beaucoup donnent
24:14et qui est correct,
24:15mais qui n'a pas commencé
24:16avec Trump.
24:16Si vous regardez
24:17l'ensemble des chiffres
24:18de répartition du patrimoine,
24:21c'est même après le Covid
24:22qu'il y a une accélération.
24:23Donc, maintenant,
24:24on le dit,
24:24mais sous Biden,
24:25les riches étaient toujours
24:26plus riches
24:26et les pauvres,
24:27toujours plus pauvres.
24:28Donc, le seul point,
24:29et c'est là où je vous rejoins,
24:30et ça rejoint un peu
24:31les points,
24:32c'est effectivement,
24:33si le taux de chômage
24:34commence à monter,
24:35et c'est ce qu'on voit,
24:36par exemple,
24:36on a le taux de chômage
24:37des minorités noires américaines
24:38qui commencent à monter.
24:39On va voir le premier chiffre
24:40de l'emploi.
24:41Là, on n'aura pas
24:41celui d'après,
24:42mais là,
24:43si on voit que les taux de chômage
24:43commencent à monter,
24:44c'est là, effectivement.
24:46Mais l'inégalité américaine,
24:47elle est structurelle.
24:48Mon point,
24:48c'est qu'il a délivré
24:49sur tout ce qu'il a annoncé.
24:50Il a été élu
24:51sur une plateforme
24:52qui était, justement,
24:54le pouvoir d'achat,
24:54la lutte contre l'inflation,
24:56et l'inflation,
24:57elle a plutôt fait une surplace.
25:00Et si l'opinion publique américaine
25:01penche plutôt
25:02de l'autre côté
25:02de la balance aujourd'hui,
25:03il y a quand même
25:04certains éléments
25:05sur lesquels il a vraisemblablement...
25:06Non, mais c'est bien pour ça
25:07que je pose la question.
25:08C'est parce que ça doit
25:08nous interroger sur 2026.
25:09C'est une forme de pragmatisme
25:11Trumpien aussi
25:12de revenir sur des tarifs
25:13liés à des produits
25:15premières nécessités.
25:16Pardon, Jean-François.
25:16Je disais,
25:17l'inégalité économique,
25:18tu le retrouves en bourse.
25:19Parce que s'il y a un grand,
25:21je dirais,
25:23pas perdant,
25:24mais en tout cas,
25:25retardataire,
25:26effectivement,
25:27en bourse,
25:29c'est les petites
25:29et moyennes capitalisations
25:30qui, d'habitude,
25:32dans ce type
25:33de contexte économique,
25:35sont censés être
25:35plutôt leaders.
25:36Et là, on voit bien
25:37qu'au niveau
25:38de la masse d'investissement
25:39qui est nécessaire
25:40pour exister,
25:41permettre d'exister
25:42dans le nouveau setup
25:43qui va être celui
25:44de l'intelligence artificielle,
25:45il faut avoir des capitaux,
25:46il faut être gros,
25:47il faut peser lourd.
25:48Et c'est un schéma durable.
25:49Alors, effectivement,
25:50cette fracture économique,
25:53financière,
25:55du point de vue des ménages
25:56et boursière,
25:57c'est un schéma
25:57qui peut tenir encore,
25:59c'est-à-dire,
26:00avoir ce cas économique,
26:02avoir un groupe
26:04de 7, 8, 10, 15 valeurs
26:06qui fait la pluie et le beau temps
26:07sur les marchés,
26:08en tout cas sur les indices,
26:10et 80 ou 90%
26:12de la cote
26:12qui soit devenue
26:13un peu
26:14dead money,
26:15comme on dit
26:15dans votre jargon,
26:16ça c'est quelque chose
26:17qu'on peut continuer
26:17d'avoir devant nous ?
26:21Ou est-ce qu'à un moment,
26:22tout a un prix ?
26:24Je pense que oui,
26:25ça peut durer
26:26tant qu'on est
26:26dans cette thématique-là.
26:29Parce qu'on voit
26:30les chiffres
26:31de l'économie américaine aussi,
26:32quand on voit,
26:33je reviens sur les montants
26:34astronomiques
26:35de CapEx,
26:37de dépenses
26:37en investissement américain,
26:40ça se reflète
26:40à la fin
26:41sur le PIB américain.
26:44Et la concentration,
26:46elle n'est finalement
26:46pas propre
26:47aux Etats-Unis.
26:48On l'a dans plein d'indices.
26:49En Europe,
26:49on a plein d'indices
26:51qui sont concentrés.
26:52Vous faites
26:52le Danemark,
26:54le Nordisk,
26:55on va dire
26:55que le Nordisk tire souvent.
26:57La Corée avec Samsung,
26:58tout est très concentré
26:59partout.
27:00C'est qu'on commence
27:03à avoir deux mondes
27:03qui sont en train
27:04de se construire.
27:06Donc,
27:06si vous voulez travailler
27:07légisement en profondeur,
27:08il faut sortir des indices
27:09parce que les indices,
27:11ça ne va pas vous aider.
27:12En plus,
27:12les intervenants
27:13qui utilisent,
27:14eux,
27:14les indices,
27:15ne recherchent pas
27:15cette exposition
27:16sur les petites valeurs
27:18ou ces histoires
27:19familiales,
27:20peut-être,
27:21entrepreneuriales,
27:21etc.
27:23Ils vont chercher
27:23le momentum
27:24et la grosse story
27:29il y a typiquement,
27:31mais pas que,
27:31on l'a vu,
27:32les pontifications
27:34des courbes,
27:35ça a été une thématique
27:36forte qui a pu être
27:37jouée au travers des indices
27:39et les financiers,
27:39typiquement,
27:40en étaient une bonne expression.
27:41Ce qui est intéressant,
27:41c'est que dans le côté
27:43très retail du marché,
27:45il y a des indicateurs
27:46quand même.
27:47La sphère crypto,
27:49l'or,
27:49à un moment,
27:50sans doute,
27:50a été aussi emporté
27:51par cette spéculation retail.
27:53C'est des actifs,
27:54là,
27:54depuis un mois maintenant,
27:56la sphère crypto
27:56ne s'est pas remise
27:57du 10 octobre,
27:58je crois que c'est
27:58le grand coup de tabac
28:01sur les cryptos.
28:02L'or se maintient
28:03autour de 4 000,
28:04mais c'est pareil,
28:05on sent quand même
28:06que c'est des actifs
28:07très spéculatifs,
28:08devenus très spéculatifs
28:09qui ont perdu
28:10quand même
28:10un peu de momentum.
28:12Les cryptos,
28:13vous allez dans l'univers
28:14des obligations convertibles
28:15globales,
28:17là,
28:17vous avez des players
28:18de cette thématique-là,
28:20ça a cartonné
28:20sur l'année,
28:21sans aller chercher...
28:23À travers les converts,
28:24on a pu jouer
28:25la sphère crypto.
28:26L'or,
28:27et encore mieux que l'or,
28:28c'est les valeurs orifères.
28:29Oui,
28:29ça fait 3 fois le plus.
28:31Bien sûr,
28:32c'est ça.
28:34Après,
28:35vous allez me dire,
28:35les thématiques,
28:36quelque part,
28:36elles s'entremêlent
28:37entre classes d'actifs,
28:38donc tout ça,
28:39c'est un peu consanguin.
28:41C'est une manière
28:42plus ou moins liquide
28:43de jouer dans différents formats,
28:48investissables aussi
28:49pour monsieur tout le monde.
28:50C'est plus facile
28:51d'investir dans des valeurs
28:52orifères
28:53pour son contrat
28:54d'assurance vie
28:55que d'aller faire
28:55de l'or en direct.
28:58Donc,
28:58voilà,
29:00oui,
29:01ça peut continuer.
29:01En tout cas,
29:03il n'y a pas d'élément
29:04très marquant
29:04pour dire que ça va s'arrêter.
29:05J'ai même vu
29:06que l'ETF,
29:07comment on l'appelle,
29:08TLT,
29:09TLT,
29:09c'est ça,
29:09l'ETF de la dette
29:10souveraine américaine
29:12à long terme,
29:13c'est plus de 20 ans,
29:14je crois,
29:14c'est ça.
29:15Ça fait mieux
29:15que Bitcoin,
29:16désormais.
29:17Parce que Bitcoin
29:17a perdu 25%.
29:18En devise locale.
29:21Oui,
29:22en dollars,
29:23quoi.
29:23Pas tout à fait
29:23la même quantité non plus.
29:24En local coin,
29:25oui,
29:25en dollars.
29:26Donc,
29:27pour un investisseur
29:27qu'on perd.
29:28Non,
29:28mais j'entends bien.
29:29Oui,
29:29mais c'est quand même
29:30un ordre de grandeur,
29:31ça donne un repère.
29:35Nicolas.
29:36Oui,
29:36c'est pas moi qui l'ai dit,
29:37oui,
29:37ça a payé,
29:38le crédit encore bien.
29:40Le crédit,
29:40oui,
29:40mais même l'obligataire,
29:42je trouve.
29:42Mais cette année,
29:43qu'est-ce qu'il n'a pas payé,
29:44Grégoire ?
29:45Eh bien,
29:45le Bitcoin.
29:46Non,
29:46si,
29:47sur un an.
29:48C'est si,
29:49sur un an.
29:49Le 1er janvier,
29:50c'est flat.
29:51Oui,
29:51il y a quand même l'or.
29:53Nouveau Nordisk,
29:54ça n'a pas payé.
29:54Nouveau Nordisk,
29:55ça n'a pas payé.
29:56Un ou deux titres.
29:58Divisé par deux.
29:59Voilà,
29:59mais il y a quand même
30:00beaucoup de titres.
30:00Mais effectivement,
30:01les obligations d'État,
30:01elles ont...
30:03Aux US,
30:04oui,
30:04bah oui,
30:05après des années,
30:06vraiment,
30:06après quelques années,
30:07très très difficiles.
30:08D'où mon point.
30:09Ça y est.
30:09Mais là encore,
30:10par rapport à ce que vous disiez
30:10sur l'inflation
30:11ou sur les obligations d'État,
30:12là encore,
30:13c'est la surprise.
30:14Parce que vous disiez,
30:14il y a un peu d'inflation,
30:15je suis tout à fait d'accord.
30:16Je le vais.
30:17Mais regardez le taux break-even,
30:18le taux dix ans break-even américain.
30:21Entre avant les élections
30:22et maintenant.
30:22Oui,
30:23mais c'est bien,
30:23ça qui interroge.
30:244-5 bips,
30:25donc c'est effectivement,
30:27et le fait que les obligations d'État
30:28aient tellement performé,
30:29bah tant mieux.
30:30Mais ça nous interroge
30:30pour 2026.
30:31Ça veut dire que c'est mal tricé,
30:32Kevin ?
30:32Je trouve la question de Nicolas
30:33intéressant,
30:33c'est-à-dire que,
30:34qu'est-ce que ça veut dire
30:35sur les trimestres qui nous attendent ?
30:37Est-ce qu'on a une copie carbone
30:38de ce qui s'est passé en 2025 ?
30:40J'espère s'en passer
30:41par le trou de moins 15%
30:42parce que ça,
30:43ça n'arrive quand même
30:43pas tous les ans,
30:44d'avoir des performances
30:45à deux chiffres
30:45sur l'SNP 500.
30:46Après avoir fait un moins 15 ?
30:47Après avoir fait un moins 15,
30:48ça lui est arrivé 3-4 fois.
30:49Et là, regardez,
30:50trois années consécutives
30:51de performances
30:52qu'on a sur l'SNP.
30:53Mais la question qui est intéressante,
30:54je trouve,
30:55c'est, voilà,
30:55qu'est-ce qui nous attend ?
30:58Et sur le risque inflationniste,
30:59sur le risque d'inflation,
31:00moi je trouve qu'il n'est pas très bien
31:02ou qu'il est mal évalué aujourd'hui.
31:04Mal évalué aujourd'hui.
31:07Parce que l'inflation,
31:08elle va revenir comment ?
31:09Par les biens,
31:09c'est ça qu'il faut avoir en tête ?
31:11Elle peut revenir
31:12par les tarifs douaniers
31:13parce que là aussi,
31:14il y avait quand même des inventaires
31:15ou des excès d'inventaire
31:16ou de la reconstitution d'inventaire
31:17avant la mise en place
31:18de tarifs douaniers.
31:19Les chefs d'entreprise,
31:20ils s'adaptent
31:20une fois qu'ils ont le cadre.
31:22Donc pour Noël, c'est bon,
31:23mais après Noël,
31:24ce sera peut-être une histoire différente.
31:25Je vous rappelle qu'il y a quelques mois,
31:25M. Trump nous disait
31:26que les enfants,
31:27les jeunes filles américaines,
31:27ce sera 3 Barbies
31:29et pas 4 ou 5.
31:30Ça s'appelle de l'inflation,
31:31mais bon, bref.
31:33Ou de la shrie inflation,
31:35comment dire en anglais.
31:36Mais bref,
31:37donc ça,
31:37ça peut être un facteur,
31:39on va dire,
31:40une façon de le faire passer.
31:42Je pense que les problématiques
31:43d'emploi aussi,
31:44c'est-à-dire que si on a
31:44une économie américaine
31:45qui est résiliente,
31:46si on a sorti
31:47un million de travailleurs
31:49non déclarés,
31:51et si la demande,
31:52elle reste là
31:52et qu'on vient s'attaquer
31:53à l'offre d'emploi,
31:54c'est quand même un petit peu,
31:55enfin, c'est susceptible
31:56d'être inflationniste.
31:58Je crois qu'on l'a vu aussi,
31:59on a parlé de DeepSync,
32:00il y a quand même autre chose
32:01qui s'est jouée cette année,
32:02c'est les négociations
32:04entre les États-Unis
32:05et la Chine.
32:06Alors, les gens qui entouraient
32:08M. Trump adoraient
32:09nous faire ce parallèle
32:10avec le poker,
32:11on a une super main,
32:12on a des atouts
32:12plein les mains,
32:13on a vu que les atouts,
32:14ils n'étaient pas forcément
32:14dans la main
32:15qui était anticipée
32:16par M. Trump et M. Vence.
32:18Ça, ça veut dire quoi ?
32:19Ça veut dire quand même
32:19qu'on peut avoir
32:20des problématiques
32:21de goût et d'étranglement aussi,
32:22donc ça aussi,
32:23ça peut être susceptible
32:23de venir amener de l'inflation
32:25et la demande l'année prochaine,
32:27potentiellement,
32:28elle sera vigoureuse.
32:28C'est-à-dire que si on a...
32:29Avec des chèques en plus ?
32:30Donc si on a en Europe
32:31une croissance,
32:32pour le coup,
32:33au-dessus du potentiel
32:34avec le plan allemand
32:34qui déroule pour Debron,
32:38je n'ai pas vu
32:39beaucoup de budget orthodoxe
32:41fait par les différents
32:42gouvernements,
32:43qu'ils soient ici,
32:44peut-être un peu les Anglais
32:45et encore,
32:46au Japon,
32:47ce n'est pas le cas,
32:47aux États-Unis,
32:48ce n'est pas le cas,
32:48donc tout ça,
32:49c'est quand même de nature
32:50à venir soutenir...
32:52Dans un schéma
32:52où l'inflation repartirait,
32:54déjà,
32:55dans quelle mesure,
32:56jusqu'où est-ce qu'on voit,
32:57on imagine
32:58que l'inflation puisse repartir
32:59dans le contexte
33:00que vous décrivez,
33:01Kevin,
33:01et où est-ce
33:02qu'il faut être positionné ?
33:03Je pense que
33:04d'avoir des positions,
33:05donc acheter des break-even,
33:07donc acheter des points
33:07morts d'inflation,
33:08ça peut être une façon
33:10de créer de la performance
33:12dans un portefeuille.
33:13Les indexes d'inflation,
33:13elles ont très bien marché
33:14cette année aussi.
33:17Ça peut être une façon
33:17de créer de la performance
33:19dans un portefeuille.
33:19Vous le disiez,
33:20aux États-Unis,
33:21les anticipations sur l'inflation
33:22à quoi ?
33:22À 10 ans,
33:23c'est 2%,
33:24à peu près,
33:24plus ou un peu plus,
33:252,1, 2,2.
33:27En Europe,
33:27c'est quoi ?
33:271,7, 1,8 ?
33:30Quelque chose comme ça.
33:31Donc ça,
33:31ça peut être une façon
33:31de le faire.
33:32Je veux dire,
33:33de regarder ce qui se passe
33:34sur les marchés de taux.
33:36Vous parliez
33:37de la Réserve fédérale
33:38tout à l'heure.
33:38Si je regarde
33:39ce qui s'est anticipé
33:39pour la Banque Centrale Européenne,
33:41ce que nous disent
33:41les marchés là aussi,
33:42c'est que la Banque Centrale Européenne
33:43va remonter.
33:44Oui,
33:45le prochain mouvement,
33:45ce serait une hausse.
33:46C'est taux d'intérêt,
33:48mais ça dit quand même
33:48aussi quelque chose,
33:50je crois.
33:51Mais il faut avoir
33:51des matières premières,
33:52il faut avoir sur le plan goursier
33:53des secteurs plus cycliques.
33:55Je pense que là-dessus,
33:56voilà,
33:56si on a en effet
33:57ces problématiques
33:57de boulot et d'étranglement,
33:58se positionner un petit peu
33:59en amont sur la chaîne de valeur,
34:00par exemple,
34:01qui a de l'intelligence artificielle,
34:02ça peut être une façon
34:03d'en bénéficier.
34:05Avoir des économies émergentes
34:08qui produisent
34:09ces matières premières,
34:10que ce soit le Chili
34:10avec le cuivre.
34:11En plus,
34:11on a un cycle électoral
34:13en Amérique latine
34:14qui a tendance
34:15à faire ces mouvements
34:16de balancier,
34:17donc avoir des élus
34:18plus pro-marché,
34:20disons ça comme ça.
34:21Ça peut aussi être
34:21une façon de le faire.
34:22L'Afrique du Sud également.
34:24Donc ça,
34:25ça peut être une façon
34:25d'intégrer ces problématiques
34:27où ce risque d'inflation,
34:28et je crois que la diversification,
34:29c'est le cas aussi,
34:31parce que qui dit,
34:32on va dire,
34:33risque inflationniste
34:34sous-estimé par le marché,
34:35dit potentiellement
34:35des taux d'intérêt
34:36ou des taux longs
34:36un peu plus élevés,
34:37et donc là,
34:38faire un petit peu plus attention
34:38au niveau de valorisation.
34:40Je préfère avoir,
34:41je ne sais pas,
34:42un ratio court-bénéfice moyen
34:43dans un portefeuille
34:44autour de 20 aujourd'hui
34:45qu'à 25 ou à 27
34:47ou à 40
34:48si on va avoir
34:48les autres extrêmes.
34:50Donc ça peut être
34:50une façon de s'adapter.
34:51Mais pour vous,
34:51le risque principal,
34:52c'est plutôt toujours
34:54un risque de résurgence,
34:56de bump de l'inflation.
34:57Pour moi,
34:57le risque principal,
34:58c'est de voir
35:00des taux d'intérêt
35:00à 10 ans,
35:01par exemple aux Etats-Unis,
35:02remonter.
35:02Parce qu'on a quand même
35:03une séquence
35:03avec pas mal d'événements
35:06et d'événements anxiogènes
35:08et à raison.
35:09Je veux dire,
35:09l'économie américaine
35:10qui ferme pendant 43 jours,
35:12ce n'est pas rien.
35:14Les tarifs donnés,
35:15ce n'est pas rien.
35:15Et les marchés
35:16qui ont eu tendance
35:16à regarder au-delà de ça.
35:18Pourquoi ?
35:19Ma lecture,
35:20c'est que c'est parce
35:20qu'on a quand même
35:21une baisse des taux
35:22et des taux longs en face.
35:23Si ces taux longs,
35:23ils viennent s'approcher
35:25de des niveaux 4,40,
35:274,50,
35:28qui sont un peu
35:29des niveaux de seuil,
35:30ça peut être de nature
35:31à faire peur.
35:32Et notamment
35:32sur les marchés du crédit,
35:33notamment...
35:34Il y a quand même
35:36un marché du crédit
35:36qui soit public ou privé.
35:37Il y a quand même
35:38pas mal de dettes
35:38qui ont été levées.
35:39Je ne sais pas
35:39quels sont les niveaux
35:41de rentabilité
35:41de ces entreprises-là,
35:42à forcerie
35:43si c'est du crédit privé.
35:44C'est quelque chose
35:44sur laquelle il faut faire
35:45quand même un petit...
35:45Enfin, pour moi,
35:46c'est un facteur d'attention.
35:52Dernière réunion de cette année
35:53pour la Réserve fédérale américaine,
35:549 et 10 décembre.
35:55On va avoir donc
35:55un rapport d'emploi
35:56relatif au mois de septembre.
35:59Jean-François,
36:00c'est vrai qu'on se souvient,
36:01Jérôme Poel à Jackson Hall
36:03semble reléguer
36:04le sujet inflationniste
36:05au second plan
36:06pour se focaliser
36:07sur la thématique emploi.
36:08Depuis, on a l'impression
36:09quand même
36:10que les discours
36:10sont un peu plus équilibrés
36:13de part et d'autre
36:14du consensus.
36:15Oui, effectivement.
36:16Tel que l'anticipe
36:18le marché pour l'instant,
36:19en tout cas,
36:20c'est que sur la fin
36:22d'années,
36:23on est plutôt
36:23sur un 50-50
36:24si on va avoir ou pas
36:25une baisse de taux
36:27supplémentaire.
36:31Problème,
36:32en tout cas,
36:32pour les gouverneurs,
36:34c'est effectivement
36:34que les données
36:36vont être
36:36un peu plus parcellaire
36:38que d'habitude.
36:40Donc,
36:40on ne va pas avoir
36:41le taux de chômage,
36:42typiquement.
36:43Donc, il va falloir
36:43plutôt utiliser
36:45les non-femme payrolls.
36:48J'ai mon...
36:49Oui, oui.
36:50l'enquête d'emploi.
36:52Le rapport
36:53sur l'emploi.
36:53Les créations.
36:54Mais le problème
36:55de la création d'emploi,
36:55c'est que c'est
36:56les données de septembre.
36:57Voilà, c'est les données
36:57qui sont anciennes.
36:59Non, mais je pense
36:59qu'ils vont sortir
37:00un autre rapport d'emploi.
37:02Sans le jobless.
37:03Il n'y aura pas
37:03l'enquête ménage.
37:04Pour octobre,
37:05il n'y aura a priori
37:06pas le jobless rate,
37:07il n'y aura pas
37:07l'enquête ménage,
37:08mais il y aura
37:08l'enquête entreprise
37:09peut-être en partie.
37:09Il y aura la création
37:10d'emploi.
37:10Donc, jeudi,
37:11il y aura la création
37:11d'emploi de septembre
37:12et il y aura un autre
37:12chiffre de création d'emploi.
37:13Il n'y aura juste
37:14pas le taux de chômage.
37:14En tout cas,
37:15ça pose la question
37:15de la publication.
37:17Sur l'inflation,
37:17ils vont aussi
37:18manquer des données.
37:19Donc, est-ce qu'ils vont
37:20prendre l'initiative
37:22de baisser les taux,
37:23ce qui pourrait donner
37:24du grain à moudre
37:25sur l'idée
37:26que la Réserve fédérale
37:28est de moins en moins
37:29indépendante
37:29et qu'ils préfèrent
37:30vraiment devancer,
37:32sachant que,
37:33pas si longtemps que ça,
37:34Jérôme Powell
37:35a quand même indiqué
37:35que ce n'était pas
37:36une évidence
37:37qu'ils allaient baisser
37:38en décembre.
37:39Et derrière,
37:40il y a tout le calendrier
37:41qui va dérouler
37:42sur la nouvelle fête.
37:43Donc, ça va commencer
37:43en janvier
37:44avec Miran
37:45qui était, lui,
37:47venu en tant que...
37:48Qui sera confirmé,
37:49sans doute.
37:50Oui, on verra.
37:50On verra.
37:52Et puis après,
37:53il y aura effectivement
37:54qui va prendre la suite
37:55au niveau de la Réserve fédérale.
37:56Donc là,
37:57pour l'instant,
37:58celui qui est le plus
37:59plélicité,
38:00c'est plutôt quelqu'un
38:01qui a une petite tonalité,
38:03on va dire,
38:04un peu de colombe,
38:05donc plutôt en faveur
38:06de continuer
38:08les baisses de taux.
38:09Donc, ce qui irait
38:10un peu dans le narratif
38:11actuel de marché
38:12qui, lui,
38:12est relativement très baissier
38:13pour 2026.
38:15Et derrière,
38:16c'est là où ça peut commencer
38:17à dérouler un peu moins bien
38:18où on peut avoir
38:20Christopher Waller
38:22qui est, lui,
38:23un peu plus entre deux,
38:24ce qui pourrait être pas mal
38:25parce qu'on a une fête
38:26quand même
38:26qui est un peu divisée.
38:27Donc, on a besoin
38:28de quelqu'un
38:28qui sait négocier.
38:30Waller a cette expérience.
38:31Voilà.
38:32Donc, ça,
38:32ça pourrait être
38:33un petit peu mieux.
38:34Et sinon,
38:34on a le dernier
38:35qui a encore moins
38:36publicité,
38:36et là, pour le coup,
38:37c'est plutôt
38:38beaucoup moins
38:40une colombe.
38:41Là, pour le coup,
38:41ça irait moins
38:42dans le sens
38:43de l'administration
38:44américaine.
38:46Donc, ça peut donner
38:47quand même du grain à moudre,
38:48en tout cas,
38:48sur la manière
38:49dont le marché
38:50va essayer d'anticiper
38:51ce qui va se passer
38:51pour 2026.
38:54C'est un point clé,
38:56c'est un point clé,
38:56effectivement.
38:56Alors, on en a beaucoup
38:57parlé,
38:57la question de l'indépendance
38:58de la Fed,
38:59et derrière l'indépendance,
39:00l'histoire des hommes
39:01et des femmes
39:02qui composent,
39:02évidemment,
39:03un board
39:04comme celui
39:05de la Réserve
39:06fédérale américaine.
39:07Quelle que soit
39:07la volonté
39:08de l'administration Trump,
39:09il faut quand même
39:10que la personne
39:10soit crédible.
39:11Si elle veut
39:12que le signal envoyé
39:13soit crédible
39:15aux yeux des investisseurs,
39:16il faut que cette personne-là
39:17soit aussi crédible
39:19d'une certaine manière.
39:20Parce que dire
39:22on va baisser les taux
39:22de 150 points de base,
39:23très bien,
39:24mais le premier président
39:25de la Fed
39:25qui dirait
39:25demain je vais demander
39:27à baisser les taux
39:28de 200 points de base,
39:29j'imagine qu'il ne serait
39:29pas pris au sérieux,
39:31à commencer par son board.
39:32Oui, alors le premier point
39:33que je vois,
39:34c'est par rapport au bilan,
39:35par rapport à ce qu'il a dit
39:36sur l'inflation,
39:37je rejoins,
39:37c'est que la Fed est divisée.
39:40Aujourd'hui,
39:40la Fed est super divisée.
39:42Et des deux côtés.
39:43Et des deux côtés.
39:44Avec pas de visibilité
39:45du marché de l'emploi.
39:46Donc, en tous les cas,
39:47on arrive à un point
39:47où la tâche est complexe
39:49pour n'importe qui.
39:51Parce que le risque d'inflation,
39:53vous l'avez mentionné,
39:55le risque d'accusation
39:56d'indépendance,
39:57il est là.
39:58Donc, voilà.
39:59Après, est-ce que la Fed
40:00va perdre son indépendance ?
40:01Enfin, de facto,
40:02elle n'est pas indépendante.
40:03Elle ne l'est plus.
40:04C'est fini.
40:05Bien sûr que c'est fini.
40:06Quand Trump met autant de tweets
40:07pour baisser les taux,
40:08elle ne l'est plus.
40:10Donc, voilà.
40:10Donc, Trump va pousser
40:12pour choisir un candidat.
40:14Si c'est Miran,
40:15il y aura des baisses
40:16de taux supplémentaires.
40:17Et c'est une équation
40:19qu'il va falloir...
40:20Il y a une paramètre
40:20qu'il va falloir...
40:21Ce n'est pas Miran
40:21qui décide tout seul
40:22de ce que fait
40:23la réserve fédérale américaine.
40:24Non.
40:25J'entends.
40:26Bien sûr, bien sûr.
40:27Et il y a la nomination
40:28des banques régionales
40:28qui vont arriver aussi,
40:29mais qui sont en train d'aller...
40:31Dans le sens de Trump.
40:32Dans le sens de Trump.
40:33Donc, tout se fera
40:33à une majorité.
40:34Et pour l'instant,
40:35la majorité...
40:36Donc, il y a aussi...
40:36On attend...
40:37Comment elle s'appelle ?
40:39Lisa...
40:39Lisa Cook.
40:40Lisa Cook,
40:41qui devrait être maintenue ou pas.
40:43Mais si elle tombe...
40:45C'est intéressant.
40:45Il a réussi à créer
40:46la majorité à la Cour suprême.
40:47On voit quand même
40:48que sur certains sujets,
40:49la Cour suprême arrive
40:51à quand même...
40:51Oui, mais...
40:52Exactement.
40:53Continuer de dire le droit
40:54comme elle entend aussi.
40:56Mais il ne faut pas être manichéen.
40:57C'est-à-dire...
40:58Non.
40:59Voilà, c'est bien ou c'est mal.
41:00On sera dans une fête
41:01et on verra bien.
41:02Et forcément,
41:03elle sera...
41:04Sauf si elle est frontalement
41:05anti-Trump.
41:06Elle aura de toute façon
41:07une accusation
41:09où elle sera un peu moins indépendante.
41:11Ça, c'est la réalité.
41:12Mais il faut bien dire
41:12que la situation économique,
41:14de toute façon,
41:14elle est très ambiguë.
41:15Elle n'est pas claire.
41:17Et là encore,
41:19par rapport à ce que je disais,
41:20la Fed a beaucoup délivré
41:21en 2025, finalement.
41:24Est-ce qu'elle va délivrer
41:25autant que ce qui est attendu
41:26dans un contexte
41:28de grande incertitude
41:29des divisions ?
41:30Voilà.
41:30Ça, c'est la réalité.
41:31C'est vraiment lié
41:32au remplacement de Powell,
41:35les anticipations
41:36de baisse de taux
41:36du marché en 2026, Kevin ?
41:39Je ne sais pas.
41:42Ça semble beaucoup lié.
41:43Il y a beaucoup lié à ça.
41:44D'ailleurs, je trouve ça intéressant
41:45ce que vous disiez
41:45sur les directeurs
41:47de réserve fédérale régionale.
41:49C'est qu'on a eu,
41:49là, sur les quelques jours,
41:50des directeurs
41:51de Fédérale régionale
41:52qui se sont un peu rebellés.
41:54C'est-à-dire qu'ils ont dit
41:54qu'ils étaient plutôt partisans
41:56de faire une pause.
41:56En général,
41:57c'est une partie des gouverneurs
41:58qui sont plutôt en retrait,
42:00qui laissent le directeur
42:02de la Banque centrale
42:03s'exprimer.
42:03et là, on voit cette forme
42:05de, je ne sais pas
42:06si c'est une rébellion,
42:06mais en tout cas,
42:07on les entend
42:08et ce qu'on n'entend pas
42:09usuellement,
42:10alors ça peut être
42:11un signe de crainte
42:12de voir l'indépendance
42:13de l'institution
42:14remise en question.
42:15Il y a peut-être
42:16un petit peu de ça.
42:17Je pense qu'il y a quand même
42:17autre chose,
42:18c'est que, je veux dire,
42:19on regarde le niveau de dette,
42:21le niveau de déficit
42:21aux États-Unis
42:22et la croissance en face de ça.
42:24Cette reprise en cas,
42:26c'est quand même
42:26très compliqué,
42:27j'imagine,
42:27pour des autorités américaines,
42:29d'arriver à faire
42:30avec une récession
42:31et des craintes
42:32de pression récessionniste.
42:33Donc, ça veut dire quoi ?
42:34Ça veut dire que,
42:34si j'utilise le jargon,
42:35on va dire le poutre budgétaire
42:36et le poutre monétaire,
42:37il est quand même
42:38très très proche.
42:39Et donc, c'est peut-être ça
42:39que le marché
42:41essaye de jouer
42:42ou jouer en ce moment-là.
42:42Il n'en faut pas beaucoup
42:43pour que les autorités
42:44monétaires et budgétaires
42:45se mettent en action
42:46pour adoucir un risque
42:48ou une situation problématique.
42:49On essaie de connecter
42:50ce qu'on dit
42:51depuis tout à l'heure,
42:52a fortiori,
42:53quand on a des marchés
42:54d'actions américains
42:55qui sont en hausse
42:55de quasiment 20%
42:58par an depuis 3 ans.
42:59Elle n'est pas finie,
43:00mais on va dire
43:00quasiment 20%
43:01par an depuis 3 ans.
43:03C'est qu'on a quand même
43:03ce mariage toxique
43:04entre le niveau du S&P 500
43:06et le niveau
43:06de la croissance économique
43:07aux Etats-Unis.
43:08Puis on ne l'a pas évoqué.
43:09Les effets richesses
43:09qui sont absolument colossaux
43:10et qui sont un vrai moteur
43:11dans la croissance américaine.
43:12Parce que la consommation américaine,
43:14elle n'est pas faite
43:15par les 75%,
43:17elle est plutôt faite
43:17par les 25%.
43:18La fête de Powell
43:20a déjà agi
43:21d'une certaine manière
43:22avec la gestion du bilan
43:24qui revient
43:25un outil
43:25d'accommodation
43:27pour les communes américaines.
43:27Mais ça aussi,
43:28je trouve ça intéressant.
43:29C'est-à-dire que,
43:31alors c'est peut-être
43:31un jeu habituel
43:32dans les politiques,
43:32j'en suis pas un,
43:33mais on avait eu
43:34M. Bessen
43:34qui critiquait beaucoup
43:36Mme Yellen
43:36parce qu'elle limitait
43:38des obligations
43:38à très court terme.
43:40Bon, il fait à peu près
43:41la même chose
43:42et en faisant ça,
43:44il assèche
43:45les marchés du ripot.
43:48Et donc voilà,
43:48il y a une espèce
43:49de propondérance
43:50d'instruments
43:51souverains américains
43:52à court terme.
43:53Et donc,
43:53qu'est-ce que doit faire
43:54la réserve fédérale américaine ?
43:56Elle doit refaire
43:57du quantitative easing.
43:58C'est une façon
43:59de transférer
43:59le problème
44:01et donc on revient
44:01sur ces questions
44:02de risque de dominance
44:04budgétaire
44:05et donc risque de dominance
44:06de stabilité financière
44:07aussi.
44:08Je crois que le Canada
44:08est en train de remettre
44:09son puits
44:10sur la table.
44:11Ils ont arrêté
44:12le QT.
44:12Ils font des injections
44:13liquidités,
44:14ce n'est pas du quantitative easing.
44:15Aux ans stricts,
44:16je suis d'accord.
44:17On n'y est pas encore.
44:18En attendant,
44:19on arrête de réduire
44:20la liquidité
44:20dans le système.
44:22Juste pour finir là-dessus,
44:23la politique de gestion
44:24des bilans
44:25des banques centrales,
44:26ça redevient
44:26un sujet important
44:27pour le marché
44:28en termes de liquidité,
44:30Jean-François.
44:30On est beaucoup focalisés
44:31sur les baisses de taux
44:32mais encore une fois,
44:34si la Fed peut réinvestir
44:35une partie de son bilan,
44:36visiblement,
44:37ça couvre quand même
44:37pas mal des missions
44:38du Trésor l'an prochain.
44:40Ce n'est pas neutre.
44:41Oui,
44:41ça rejoint un peu
44:42les histoires d'indépendance
44:43dont on parlait.
44:45Je veux dire,
44:45peut-être la moins indépendante
44:46des banques centrales,
44:47c'est peut-être
44:47la Banque du Japon.
44:49Eux,
44:49pour le coup,
44:50limite,
44:51entre le ministère des Finances
44:52et la Banque centrale,
44:54il y a une ligne directe.
44:58Ça semble en prendre le chemin.
45:00Après,
45:01si jamais
45:01du quantitative tightening,
45:03on passerait
45:04à un quantitative easing,
45:06là pour le coup,
45:07je pense qu'on est reparti
45:08pour une prochaine année
45:09à deux chiffres.
45:10Risques de marcher en fusion.
45:12Attention,
45:13risques de marcher en fusion.
45:15Merci beaucoup en tout cas,
45:16messieurs.
45:16Merci d'avoir dressé
45:17ce bilan de l'année 2025
45:19un peu prématuré.
45:20Il reste encore
45:20quelques jours
45:21et quelques semaines
45:22de trading
45:23mais c'était un plaisir
45:24de vous avoir
45:24pour évoquer ces sujets.
45:26Kevin Tozet-Karmignac,
45:28Jean-François Fossé,
45:29Offi Invest AM
45:30et Nicolas Forrest
45:31Candriam.
45:38Chaque lundi,
45:39nous commentons,
45:40nous analysons,
45:41nous décryptons
45:42la vie économique
45:43et politique américaine
45:44dans ce quart d'heure
45:45américain,
45:46hebdomadaire,
45:46avec notre correspondant américain,
45:48Pierre-Yves Dugas,
45:49en visio,
45:49avec nous.
45:50Bonsoir,
45:51Pierre-Yves.
45:51Merci beaucoup
45:52d'être avec nous.
45:54Il y a un mot
45:54qu'on retrouve
45:55dans toute la presse économique,
45:57financière américaine
45:58ces derniers jours,
45:59c'est affordability.
46:00La question,
46:01alors,
46:02c'est un peu différent
46:03de la question
46:03du pouvoir d'achat,
46:05c'est la question
46:05de savoir
46:06si la vie
46:06est suffisamment
46:07bon marché,
46:08accessible
46:08pour le plus grand
46:10nombre d'américains
46:11et visiblement
46:12la réponse est non.
46:14Écoutez,
46:14pour mon malheur,
46:15je commence mes journées
46:16en bevant du café
46:17et en mangeant une banane.
46:20C'est très mauvais.
46:22C'est très très mauvais.
46:22Alors peut-être
46:23pour la santé,
46:24j'en sais rien,
46:25mais ça m'aide
46:26à démarrer la journée.
46:27Oui, mais le café,
46:30au cours des 12 derniers mois,
46:32le café moulu
46:34a vu son prix
46:36bondir de 41%,
46:37celui de la banane
46:39de quelques 9%.
46:41Vous ajoutez à ça
46:42le prix du hamburger
46:44plus 15%.
46:45L'inflation existe,
46:48les Américains
46:49la rencontrent tous les jours
46:50en allant au supermarché
46:51et Donald Trump
46:52s'est aperçu
46:54qu'il ne pouvait plus,
46:55un an après son élection,
46:57bien qu'il ne soit au pouvoir
46:58que depuis le 20 janvier,
47:00un an après son élection,
47:01il ne peut plus
47:02tout mettre
47:03sur le dos
47:04de Joe Biden.
47:05Il ne peut plus dire
47:06que s'il y a encore
47:07des prix
47:08qui augmentent beaucoup,
47:09c'est la faute
47:09de Joe Biden.
47:10Il essaye de le faire,
47:11mais ça ne marche plus.
47:12Les Américains n'y croient plus
47:14et la cote de popularité
47:16de Donald Trump
47:16sur les questions économiques
47:18est en forte baisse
47:20et c'est un problème
47:21qui s'est manifesté
47:22notamment lors des élections
47:23partielles du 4 novembre
47:24où on avait prévu
47:25des victoires démocrates
47:26mais l'amplitude
47:27des victoires démocrates
47:28a surpris
47:29parce que les Américains
47:30ne sont pas contents.
47:31Ils payent très cher aussi
47:32pour l'électricité,
47:33un bond de quelques 7%.
47:35Alors qu'est-ce qu'on fait
47:36dans ces cas-là ?
47:37Alors d'abord,
47:38le déni de réalité
47:40n'est plus possible.
47:42Donc on essaie
47:44de trouver des responsables.
47:45Alors dans le cas de la viande,
47:47on a désigné du doigt
47:49le gang des quatre.
47:51Le gang des quatre,
47:52ce sont ces quatre sociétés
47:54qui sont dans l'abattage
47:55et le conditionnement
47:56de la viande
47:57et qui contrôlent 85%
47:59de ce marché aux États-Unis,
48:01qui sont de puissantes sociétés,
48:04Tyson Foods,
48:05deux sociétés contrôlées
48:07par des intérêts brésiliens
48:08et tout ce beau monde
48:13est accusé
48:14de pratiquer
48:15de la collusion
48:17et une enquête
48:18a été lancée contre eux
48:20pour abus
48:20de position dominante
48:22et collusion,
48:24enquête demandée
48:25par Donald Trump
48:25et qui sera menée
48:27par le département
48:28de la justice.
48:29Tout ça ne tient pas debout.
48:31Ça ressemble énormément
48:33à ce que faisait Joe Biden
48:35quand il était dans une situation
48:36où l'inflation était à 9%.
48:38Il accusait
48:40les grands monopoles.
48:42Le prix du hamburger
48:43est élevé.
48:44Pourquoi ?
48:44Parce que le cheptel américain
48:46est en baisse
48:47depuis des années
48:47en raison de difficultés financières
48:50des éleveurs,
48:51en raison de vagues
48:52de sécheresse
48:53et depuis quelques mois,
48:56le prix du hamburger
48:57grimpe
48:57parce qu'on a imposé
48:58des droits de douane
48:59de 50%
49:00sur les produits brésiliens
49:02qui fait exploser
49:03le prix de la viande.
49:05On a empêché
49:06le Mexique
49:07de vendre du bœuf
49:08aux États-Unis
49:08parce qu'il y a
49:09un parasite terrible
49:10qui se manifeste
49:11à nouveau
49:12au sud du Rio Grande.
49:13Donc tout ça
49:13complique les choses.
49:1550% de surtaxe
49:17sur les produits brésiliens,
49:18ça fait exploser
49:19le prix du café.
49:19Donc ça y est,
49:21on fait baisser
49:22les droits de douane,
49:23ce qui veut dire
49:23que l'on admet
49:24pour la première fois
49:26que les droits de douane,
49:27au moins pour certains
49:28produits qui ne poussent
49:29pas aux États-Unis,
49:31peuvent avoir
49:32une influence
49:32sur l'inflation.
49:34Le Guatemala,
49:35l'Équateur,
49:36le Brésil,
49:38le Salvador
49:39vont payer,
49:40vont pratiquement
49:42avoir leurs droits de douane
49:43s'effacer
49:45parce qu'ils vendent
49:47aux États-Unis
49:47des produits
49:48qui ne poussent pas
49:48aux États-Unis.
49:49Et puis on vient
49:49d'apprendre
49:50que le bœuf
49:51de Nouvelle-Zélande
49:52va pouvoir rentrer
49:53aussi maintenant
49:54pratiquement
49:55sans aucune surtaxe,
49:56de même
49:57que ce magnifique
49:58fruit
49:59que vous mangez
50:00le matin
50:01plutôt que moi
50:01la banane,
50:02vous vous êtes porté
50:03sur le kiwi,
50:04eh bien aux États-Unis,
50:05le kiwi
50:06va rentrer
50:06sans droits de douane.
50:07Et puis on a fait
50:08un geste aussi
50:09pour faire baisser
50:10le prix du bœuf
50:11en faisant baisser
50:12les droits de douane
50:13qui frappent l'Argentine,
50:15ce qui n'est pas du goût
50:16des éleveurs américains.
50:17Alors il y a
50:18d'autres idées incroyables
50:19qui sont soulevées
50:21par Donald Trump,
50:22l'idée de nous envoyer
50:24tous,
50:24nous Américains,
50:25un chèque de 2 000 dollars.
50:26Eh oui.
50:27Pourquoi pas ?
50:29Un chèque de 2 000 dollars
50:30qui serait un chèque,
50:32alors l'explication varie,
50:34soit un espèce
50:36de dividende
50:36des droits de douane,
50:39ce qui pose un problème
50:40parce que si on utilise
50:41les quelques 150
50:42ou 200 milliards
50:43de droits de douane
50:44supplémentaires
50:45de recettes fiscales
50:46qui sont perçues
50:47pour les redistribuer
50:48aux consommateurs américains,
50:49ça ne sera plus là
50:50pour limiter
50:52l'augmentation
50:52du déficit budgétaire.
50:54Et le secrétaire
50:54au Trésor avait promis
50:55que ces droits de douane
50:57et ces recettes fiscales
50:58allaient permettre
50:59de réduire le déficit.
51:01Et puis,
51:01alors il y a une autre théorie,
51:02les 2 000 dollars
51:03vont venir,
51:04tenez-vous bien,
51:05des économies
51:05qui ont été générées
51:06dans nos dépenses publiques
51:07par le travail
51:08du département
51:09sur l'efficience gouvernementale.
51:11Mais alors,
51:12les chiffres
51:13que l'on a pour l'instant
51:14sur ces économies
51:15ne sont pas compatibles
51:16avec l'envoi
51:18de chèques de 2 000 dollars
51:19à tous les Américains.
51:21Donc,
51:21il va falloir être sélectif.
51:23Bon,
51:24c'est ce qu'on appelle
51:24un put budgétaire.
51:26On verra
51:26ce qu'il en est
51:27effectivement
51:27de ces chèques,
51:29si et quand
51:29est-ce qu'ils sont distribués.
51:31En attendant,
51:32la menace est là,
51:33enfin la menace,
51:34le risque est là
51:34et effectivement,
51:35c'est quand même
51:36un soutien potentiel
51:37aussi à la demande
51:39de la consommation
51:40des ménages
51:41aux Etats-Unis.
51:42Pierre-Yves,
51:43à propos de consommation,
51:44on est dans une semaine,
51:45on va voir réapparaître
51:46certains chiffres officiels
51:48concernant l'emploi américain
51:51alors que tout le monde
51:52a mis le nez
51:53sur différentes enquêtes privées
51:54ou données privées
51:55au cours des derniers jours
51:57et des dernières semaines.
51:58Est-ce que le marché
51:58de l'emploi américain
51:59est réellement malade
52:01aujourd'hui,
52:02Pierre-Yves ?
52:04Alors,
52:04je crois que ce qu'on peut dire
52:05avec certitude,
52:06c'est qu'on a vraiment
52:07tourné la page
52:08sur la période dorée
52:09post-Covid
52:11de pénurie de main-d'œuvre,
52:12période dorée
52:13pour ceux qui
52:14cherchaient du travail.
52:17Le taux de chômage,
52:19autant qu'on puisse
52:20en juger,
52:20la dernière fois
52:21qu'on a pu le calculer,
52:22c'était au mois d'août,
52:23c'est très loin
52:23le mois d'août maintenant,
52:25était à 4,3%.
52:26Les créations
52:28nettes d'emplois
52:29ont été estimées
52:30par le département
52:30du travail
52:31à 22 000.
52:3222 000,
52:33c'est pratiquement
52:34l'erreur
52:35de mesure.
52:37C'est zéro,
52:38ça peut être
52:39plus 22 000,
52:39moins 22 000,
52:40on ne sait pas trop
52:41ce que ça veut dire.
52:42Je rappellerai quand même
52:43que la population active
52:44américaine,
52:45c'est 171 millions
52:47de personnes,
52:48donc 22 000,
52:49c'est vraiment
52:49des pois chiches
52:50dans le couscous,
52:51comme disait l'autre.
52:53On va avoir
52:54un chiffre de septembre
52:55qui va être difficile
52:56à lire,
52:57on n'aura pas vraiment
52:57la totalité,
52:58comme on vient de le dire
52:59avec nos invités,
53:00des chiffres d'octobre,
53:02et ils vont être
53:02illisibles,
53:03de toute façon,
53:04parce qu'il y aura
53:05là-dedans
53:05des emplois
53:07de fonctionnaires
53:08qui vont être comptabilisés,
53:10il y aura des emplois
53:10du secteur privé
53:11qui dépendaient
53:12directement
53:12des emplois fédéraux
53:14qui vont disparaître,
53:16mais on sait
53:16qu'ils vont rebondir
53:17en décembre,
53:18donc je ne sais pas
53:19dans quelle brouillard,
53:20dans quelle purée
53:21de poids
53:21la réserve fédérale
53:23pourra se décider,
53:25imaginez ensuite
53:26qu'elle ait
53:26des chiffres
53:28sur l'inflation.
53:30Mais nous observons
53:32que les annonces
53:35de plans sociaux
53:36explosent.
53:38Elles ont explosé
53:39au mois d'octobre,
53:40elles sont trois fois
53:41plus élevées
53:42qu'en octobre 2024,
53:44et pour les gens
53:46qui s'intéressent
53:47à notre émission
53:47Smart Bourse,
53:48je pense que c'est
53:49d'abord un phénomène
53:50boursier intéressant,
53:52c'est une forme
53:52de communication boursière
53:54qui marche à nouveau.
53:55Il y a eu une période
53:56que nous avons connue
53:57dans les années 90
53:58ou quand les entreprises
53:59américaines annonçaient
54:00des réductions d'emploi,
54:01leurs cours s'envolaient,
54:02puis ensuite les choses
54:03se sont gâtées.
54:05On a retrouvé,
54:06pour certaines d'entre elles,
54:07en tout cas Amazon,
54:09Verizon,
54:10le premier opérateur
54:11de téléphonie
54:11des États-Unis,
54:13une situation
54:13où le paradoxe se joue
54:15quand une entreprise
54:16de premier rang
54:16annonce des réductions
54:17d'emploi,
54:18on interprète ça
54:19comme un élément
54:21de restructuration
54:21qui va préserver
54:22leurs marges.
54:24C'est possible.
54:26Quelles sont
54:27les autres explications
54:28possibles dans la multiplication
54:29de ces plans sociaux ?
54:31S'agit-il du début
54:32d'un cycle
54:32si ce n'est pas
54:33uniquement
54:34une annonce
54:35de communication
54:36boursière ?
54:37C'est un moyen
54:38de dire
54:39que pour compenser
54:41les augmentations
54:43de droits de douane
54:43et préserver
54:44les marges
54:44des entreprises,
54:45on joue sur
54:46la variable
54:46de l'emploi.
54:48C'est certainement vrai
54:49dans le secteur
54:49de la distribution
54:50où Target
54:51nous a annoncé
54:53une réduction
54:54de 8%
54:54de ses effectifs
54:55administratifs.
54:57Chez Amazon
54:58qui est aussi
54:59un géant
54:59de la distribution,
55:01les 14 000 suppressions
55:02d'emplois
55:02en partie
55:03vont couvrir
55:04ce secteur-là.
55:05Et puis,
55:06il y a
55:06les bonnes
55:07vieilles suppressions
55:08d'emplois
55:08qui interviennent
55:10parce que le business
55:11ne va pas.
55:12C'est certainement
55:12le cas de Verizon
55:14qui perd
55:14des parts de marché.
55:16Verizon,
55:16le premier opérateur
55:18de téléphonie
55:18des États-Unis,
55:20quelques 100 000
55:21employés
55:22qui va supprimer,
55:24si je me souviens bien,
55:2548 000 postes,
55:27un montant considérable
55:30parce qu'on s'aperçoit
55:31que Verizon
55:32perd des clients.
55:34Et en passant,
55:35on a appris
55:37au détour
55:38de l'annonce
55:39des résultats trimestriels
55:40de UPS
55:40que UPS,
55:42un des leaders
55:43de la messagerie express
55:45a déjà supprimé
55:46quelques 40 000 postes.
55:48Ces 10%
55:49de leurs effectifs,
55:51ils ont perdu
55:51leurs meilleurs clients
55:52Amazon.
55:53Il y a un passage
55:54dans le transcript
55:56de la réunion
55:56avec les analystes
55:58de la conf
55:59de Andrew Jassy,
56:00le patron CEO
56:01d'Amazon
56:02à l'occasion
56:02de la publication
56:03des résultats
56:03et de l'annonce
56:04des 14 000 suppressions
56:06de postes.
56:06Je ne sais pas
56:06si vous l'avez lu,
56:07sinon je vous l'enverrai.
56:08On lui demande
56:09est-ce que c'est
56:10des licenciements boursiers ?
56:11Est-ce que c'est l'IA ?
56:12La réponse d'Andrew Jassy,
56:14c'est
56:14c'est notre culture.
56:16Nous sommes Amazon,
56:18nous devons être
56:19en permanence,
56:20nous devons opérer
56:21en permanence
56:22comme la plus grande
56:23start-up du monde.
56:25Et oui,
56:25tous les 2-3 ans,
56:27ça implique
56:28de remettre
56:29un peu sur le tapis
56:30certaines questions
56:32d'organisation,
56:34etc.
56:35Je ne sais pas
56:36si c'est la vérité totale,
56:37mais en tout cas,
56:38je pense que c'est aussi
56:39une partie de la réponse.
56:41ça traduit clairement
56:43une mentalité
56:44très très différente
56:45d'Amazon
56:47et même,
56:47je dirais,
56:48une mentalité américaine
56:49où quand une entreprise
56:50se porte bien,
56:51elle est fière
56:52de supprimer des emplois.
56:54Je pense que c'est aussi
56:56une réponse qui,
56:57même si elle n'est pas fausse,
56:59présente un gros avantage
57:01pour Amazon,
57:01c'est qu'elle est
57:01politiquement correcte
57:03parce qu'Amazon,
57:04qui vit
57:05de l'intelligence artificielle,
57:06qui investit
57:07plus de 100 milliards
57:08de dollars
57:08dans des centres
57:10de traitement de données,
57:11ne va pas commencer
57:12à parler
57:14de l'intelligence artificielle
57:15comme quelque chose
57:16de péjoratif
57:16qui supprime des emplois.
57:18Je pense que ça les aide
57:19de ne pas trop insister là-dessus.
57:21J'ai été très frappé
57:23dans le même ordre d'idées
57:25par les commentaires
57:26de Walmart
57:27sur la question.
57:28Walmart dit
57:29« Nous allons continuer
57:29notre croissance,
57:303-4% par an,
57:31mais nos effectifs
57:32ne vont plus augmenter
57:33parce que nous allons
57:34augmenter la productivité
57:35et parce que,
57:37notamment,
57:37l'apport de la technologie
57:39et notamment
57:39l'intelligence artificielle
57:41vont nous permettre
57:42de faire plus
57:43avec le même nombre
57:44d'employés.
57:46Même discours
57:47chez JP Morgan Chase
57:48dans un secteur
57:49tout à fait différent.
57:50Non,
57:51l'intelligence artificielle
57:52va supprimer
57:52certains emplois,
57:54elle va en créer d'autres.
57:55En gros,
57:55à effectif constant,
57:57on peut faire mieux.
57:58Pierre-Yves Dugas
57:59avec nous
57:59chaque lundi
58:00dans ce quart d'heure
58:01américain,
58:0217h45
58:03si vous nous suivez
58:04en direct,
58:04sinon bien sûr
58:05en replay
58:05sur bismart.fr
58:07dans ce quart d'heure.
58:09Sous-titrage Société Radio-Canada
58:10Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations