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  • il y a 4 jours
Lundi 3 novembre 2025, retrouvez Adrien Dumas (Directeur des investissements, Mandarine Gestion), Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain), Nicolas Brault (Directeur Associé, Hottinguer banque privée) et Jean-François Robin (Directeur de la Recherche, Natixis) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Vsmart4Change
00:19pour rester à l'écoute des marchés.
00:21Chaque jour, vous nous suivez en direct à la télévision à partir de 17h via vos box,
00:25vous nous suivez en live également sur les réseaux sociaux et notamment sur le compte LinkedIn de Vsmart4Change
00:31et vous nous retrouvez en rattrapage chaque soir en replay sur Vsmart.fr
00:35ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées au sommaire de cette édition.
00:41Les enjeux de ce mois de novembre qui débute sur les marchés aujourd'hui
00:44et qui nous amènera jusqu'à la fin de cette année 2025, bien sûr,
00:48si on prend la thématique de fin d'année après 7 mois de hausse consécutive pour les actions mondiales.
00:54Que peut-il se passer désormais ?
00:56Avec un thème qui reste plus que jamais central, le thème de l'intelligence artificielle
01:01qui est un soutien d'importance pour la dynamique et le momentum des marchés.
01:06Ajoutez à cela un peu de liquidité apportée notamment par les banques centrales
01:10dont la plupart ont encore un peu de marge de manœuvre, peut-être pour continuer de baisser leur taux.
01:14Vous avez un cocktail toujours très positif pour les marchés globaux.
01:17Sur l'IA, c'est une nouvelle journée de deal en série dans l'écosystème américain
01:23avec notamment un partenariat d'importance noué entre OpenAI et Amazon.
01:27OpenAI qui va se fournir en puissance de calcul auprès d'Amazon et de ses data centers.
01:34Un deal qui met sur la table un montant de 38 milliards de dollars
01:38et qui porte les engagements d'OpenAI en matière de capex d'investissement
01:42à désormais 1,5 trillion de dollars.
01:46Discussion évidemment à suivre avec nos invités de Planète Marché sur ce thème de l'IA
01:50qui est un thème central à la fois pour les marchés, pour les entreprises
01:53et pour la macroéconomie américaine.
01:56Aujourd'hui, les États-Unis qui vont vivre une semaine très politique
02:01avec de premiers tests électoraux à une année des élections de mi-mandat.
02:06Des élections locales sont prévues pour les gouverneurs du New Jersey et de Virginie.
02:13L'élection de la mairie de New York, bien sûr.
02:15Mairie qui semble acquise à Zoran Mamdani, le démocrate.
02:19Et puis, toute une série d'auditions qui auront également leur importance
02:22devant la Cour suprême pour déterminer le bien fondé ou non de la base légale
02:28sur laquelle Donald Trump s'est appuyé pour mettre en place un certain nombre de ses tarifs douaniers.
02:33Nous reviendrons sur ces sujets américains, bien sûr, dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:37Comme chaque lundi, notre quart d'heure américain et notre correspondant Pierre-Yves Dugas
02:41qui sera à distance en visioconférence avec nous dans le dernier quart d'heure.
02:56Tendance, mon ami, chaque soirée en ouverture de Smart Bourse, vous vous retrouvez et nous retrouvons
03:00Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:02Bonsoir, Pauline.
03:03Bonsoir.
03:03Un début de semaine relativement calme pour les grands indices actions mondiaux.
03:08Oui, en Europe, en tout cas, ils évoluent en ordre dispersé mais sans tendance marquer.
03:12En France, le CAC 40 est en léger repli autour de 8100 points.
03:16Côté américain, les indices ont ouvert en hausse de 1% pour le Nasdaq.
03:20Les investisseurs sont optimistes.
03:22La thématique IA porte évidemment toujours les marchés et l'apaisement des tensions commerciales aussi.
03:27Oui, nouvelle journée de deal, on le disait, dans l'écosystème IA américain avec tout d'abord cet accord conclu entre AWS et OpenAI.
03:36Oui, Amazon Web Services, l'unité cloud d'Amazon et OpenAI ont annoncé un partenariat à près de 40 milliards de dollars.
03:44Celui-ci permettra à OpenAI d'exécuter ses charges de travail d'IA sur l'infrastructure d'Amazon.
03:48L'entreprise aura accès notamment à la puissance de calcul d'AWS.
03:53Le titre Amazon bondit encore de 6% dans les premiers échanges à Wall Street.
03:57Et puis Microsoft signe également aujourd'hui plusieurs partenariats.
04:00Oui, le premier avec IREN qui exploite notamment des infrastructures de data centers.
04:05Ils ont signé un contrat d'environ 10 milliards de dollars pour fournir à Microsoft un accès aux processeurs de Nvidia.
04:11Le titre Nvidia est en hausse de 3% et IREN bondit de plus de 4%.
04:15Autre investissement à noter, Microsoft va investir plus de 15 milliards de dollars aux Émirats Arabes Unis.
04:22Après avoir obtenu les licences de l'administration permettant d'exporter des semi-conducteurs, Microsoft est en hausse de 1%.
04:30Dans la saison des publications de résultats, c'était l'événement du week-end avec la publication des comptes de Berkshire Hathaway.
04:36Oui, l'entreprise de Warren Buffett a publié ses comptes du troisième trimestre et fait état d'un bénéfice net en hausse de 34%
04:42et qui s'établit à 31 milliards de dollars.
04:45Les liquidités, elles, atteignent un niveau record à plus de 380 milliards de dollars.
04:50Le titre évolue en léger repli dans les premiers échanges.
04:53Une fois n'est pas coutume, le secteur automobile est bien orienté aujourd'hui en Europe et notamment à Paris avec le titre Renault en tête du CAC.
05:00Oui, le titre est en hausse de 3%.
05:02Le groupe a annoncé un partenariat avec le constructeur chinois Guili qui va entrer au capital de la filiale brésilienne de Renault.
05:09Au-delà de cette annonce, c'est tout le secteur auto-européen qui grimpe.
05:14La Chine envisage d'assouplir son interdiction d'exportation de puces Nexperia.
05:18Stellantis gagne 3%, Forza bondit de 6%.
05:22En Allemagne, Volkswagen et Mercedes sont en hausse de 3%.
05:25Du côté des small caps, en France, toujours la star du jour s'appelle GTT.
05:29GTT est à son plus haut, historique en bourse, en hausse de près de 10%.
05:33A l'occasion de sa publication, GTT a annoncé un banc de ses ventes de 30% sur 9 mois et relève ses prévisions annuelles.
05:41Sur le seul troisième trimestre, les résultats sont supérieurs aux attentes.
05:44Du côté de la macro, avec un shutdown qui se poursuit bien sûr aux Etats-Unis,
05:49les investisseurs regardent différentes enquêtes avec aujourd'hui les PMI manufacturiers et l'ISM manufacturier pour le mois d'octobre.
05:55Oui, il ressort inférieur aux attentes à 48,7%.
06:00En zone euro, le PMI manufacturier ressort à 50%.
06:02C'est tout à fait conforme aux attentes et au mois précédent.
06:05En zone euro, on note un bon élève, l'Espagne, pour qui le PMI ressort à 52,1%.
06:10Pour la France, l'Allemagne et l'Italie, c'est sous 50% en octobre.
06:14Peu de mouvement à signaler aujourd'hui sur les marchés obligataires, Pauline,
06:17après le petit ajustement dans la foulée de la communication de la réserve fédérale américaine la semaine dernière.
06:22Oui, aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans est stable, autour de 4,10%.
06:27Le rendement allemand à 10 ans l'est aussi, autour de 2,65%.
06:31Sur le marché des changes, le dollar a atteint son plus haut niveau depuis trois mois,
06:35ramenant l'euro-dollar autour de 1,15% au cours de la séance.
06:39Enfin, l'or est en hausse modérée, au-delà de 4 000 dollars l'once.
06:42Quel sera le programme de demain sur les marchés, Pauline ?
06:44Les investisseurs arbitreront demain les résultats de Palantir,
06:47publiés ce soir après la clôture des marchés.
06:50Demain, les résultats de AMD, Spotify, Uber ou encore Pfizer sont attendus.
06:54Côté Macron, on regardera la balance commerciale américaine pour le mois d'août.
06:58Tendance, mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
07:00Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:03Chaque soir avec nous, en plateau, trois invités pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:18Jean-François Robin est avec nous, le directeur de la recherche de Natixis.
07:20Bonsoir Jean-François.
07:22Bonsoir à tous.
07:22Adrien Dumas nous accompagne, directeur des investissements de Mandarine Gestion.
07:25Bonsoir Adrien.
07:26Bonsoir Grégoire.
07:27Et Nicolas Brault est également avec nous, directeur associé chez Autingre Banque Privée.
07:31Bonsoir Nicolas.
07:32Bonsoir Grégoire.
07:33Alors Nicolas, on a déjà réalisé une bonne partie peut-être de la saison de publication de résultats
07:38et ou de chiffre d'affaires pour les grandes entreprises européennes.
07:43Qu'est-ce que vous en retenez à ce stade ?
07:45Quelle est la couleur un peu globale ?
07:48Et puis on pourra se focaliser peut-être sur certains secteurs plus particuliers
07:51qui font et continuent de faire l'actualité.
07:54Je parle bien sûr de la tech entre autres, mais globalement, quels sont les messages que vous avez retenus ?
07:59Je dirais d'une publication, d'une saison de publication qui est globalement pas mal.
08:05Une fois encore, meilleur aux États-Unis par rapport aux attentes qu'en Europe.
08:09Néanmoins, en Europe également, il y a à la fois, sur la top line et les chiffres d'affaires,
08:16plutôt un solde positif de bonne surprise, davantage sur la profitabilité encore.
08:23Après, contrairement à la saison précédente, fin juillet, qui était encore plus concentrée,
08:28qui était un peu émaillée en simplifiant de « si c'est une mauvaise nouvelle, ça baisse fort,
08:33si c'est une bonne nouvelle, ça monte cinq minutes et ça baisse derrière ».
08:37Là, c'est plus disparate.
08:38C'est aussi plus disparate au sein des secteurs.
08:42On met moins sous le coup d'échanges les choses qui sont sous le tapis.
08:49En fait, je m'attache plus à regarder le relatif, bien sûr, l'absolu.
08:54Là, il y a des grosses, grosses divergences et puis la réaction du marché.
08:58Là, on a tous les cas de figure.
09:00Je peux citer des exemples, si vous voulez, mais de cas de figure, de publications qui sont bonnes
09:07et avec une hausse qui me paraît justifiée instantanément sur Kering,
09:13mais qui me semble exagérée après un doublement du titre.
09:18Donc, une prise de profit derrière qui est hyper logique, avec des ratios de valorisation qui sont élevés
09:23et un chemin qui est encore très élevé.
09:25À l'inverse, la réaction sur LVMH, puisque je reste dans ce secteur du luxe,
09:30c'est à l'image peut-être de ce qu'est devenu la place de Paris,
09:34mais sur une ex-première capi boursière, une hausse de 13 ou 14 %.
09:39Mais c'est justifié par une réalisation et une tonalité indéniablement de meilleures factures.
09:46Après, où est-ce qu'on va derrière ?
09:48On a, d'une façon générale, on le voit dans le luxe, on le voit ailleurs,
09:52plutôt des messages émanants de Chine qui sont de meilleures factures.
09:57Meilleures factures, ça veut dire qu'il y a zéro en bas le moment.
10:00Oui, oui, bien sûr.
10:00On parle vraiment d'une stabilisation avec des tentatives d'amélioration ici ou là,
10:06notamment en termes de consommation, ce qui n'est pas le cas ailleurs.
10:10Enfin, la consommation est très, très disparate, aux États-Unis est très disparate,
10:14entre les plus fortunés, les plus exposés aux actifs, et puis les plus fragiles,
10:21où là, les débouchés sont vraiment en difficulté.
10:24Donc, il y a toujours de gros, gros écarts.
10:28Je vois des réactions qui ne sont pas forcément bien saluées,
10:31mais des choses qui me plaisent.
10:32Après, on fait chacun notre marché, mais très, très, très différencié.
10:36Pas beaucoup de lectures vraiment transversales, fortes.
10:42Donc, du très spécifique à chaque fois, quand même, entreprise par entreprise.
10:46Oui, je trouve.
10:47Et puis, globalement, des réactions qui sont marquées.
10:51Mais souvent, il y a des titres que j'apprécie.
10:54Vous le savez, je ne vais pas vous le cacher, dans ce système.
10:57Une réaction qui est très négative.
10:58Ça, il y a moins 10, là, c'est ça.
10:59Mais il est justifié.
11:00Elle est justifiée.
11:01Oui, pour une valeur de rang 1, pour une blue chip.
11:05En tout cas, qu'il le fût.
11:06Ou en tout cas, qu'il le fût.
11:07Une darling, ça, c'est sûr, qu'il le fût.
11:10Je regardais quand même des chiffres compilés par Goldman.
11:12Alors, sur la saison de publication aux États-Unis,
11:14on doit avoir fait les deux tiers du S&P.
11:1680% battent les attentes en termes d'EPS, de profit.
11:20Mais justement, sur la réaction de marché,
11:22les équipes de Goldman montrent qu'en cas de surprise à la hausse,
11:26la réaction de marché est beaucoup moins forte le jour de la publication
11:30qu'elle n'a pu l'être par le passé.
11:32Une entreprise, en moyenne, ou en tout cas, c'est un chiffre médian,
11:35progresse de 0,3-0,4% de plus que le S&P 500,
11:39si elle bat le consensus à la hausse.
11:42Sur des périodes récentes, c'était plutôt de l'ordre de 1%, ce chiffre.
11:46Grande subtilité.
11:48Le marché, non, mais c'est peut-être que le marché est déjà bien pricé aussi
11:51pour des bonnes nouvelles, aux États-Unis en tout cas.
11:54La capacité à réagir sur des capis de 3 000 milliards
11:58et de décaler de 10 à 15%, elle reste là.
12:02Amazon, vendredi, c'était plus 10.
12:04Et ça continue, c'est plus 15 ans de jour sur un titre
12:07qui est à quasiment 2 trillions de dollars de capitalisation boursière.
12:10Vos commentaires sur cette saison de publication.
12:13Et puis, est-ce qu'il y a des entreprises emblématiques
12:15qui méritent effectivement qu'on revienne peut-être
12:18sur leur publication et la réaction de marché, Adrien ?
12:21Oui, il y a peut-être deux choses.
12:22Peut-être qu'on revient aux États-Unis, quand même,
12:23c'est un taux de surprise positif qui est quand même assez élevé.
12:26Je crois que ça date 2021.
12:28La dernière fois, on avait un taux de surprise aussi élevé.
12:30Donc, ça montre quand même la capacité des entreprises
12:31à bien gérer cette période qui a quand même été compliquée
12:34avec le sujet des tarifs douaniers,
12:36avec une demande dans certaines géographies
12:38qui a été un peu contrariée.
12:39Donc, dans l'ensemble, c'est encore une bonne exécution.
12:41C'est encore plus visible sur les cash flows.
12:42Ça, je pense que c'est important.
12:43On a beaucoup de questions sur le marché du crédit.
12:46Les spreads de crédit aux États-Unis
12:47se sont énormément resserrés là depuis le début
12:49de la période de publication.
12:50Il y avait eu un peu de stress avant.
12:51J'imagine qu'on y reviendra.
12:53Mais c'est des messages qui sont quand même très positifs
12:54de manière générale sur le monde corporatiste américain.
12:57En Europe, c'est quand même moins.
12:58C'est à peine la moitié de surprises positives.
13:01Et je pense que la vraie mauvaise surprise négative,
13:02c'est que c'est surtout les entreprises domestiques, en fait,
13:04qui ont un peu déçu.
13:05Alors qu'on attendait une Europe qui reprend un peu
13:08de réaccélération.
13:09Les indicateurs de surprises économiques s'étaient un peu améliorés.
13:12Visiblement, ce n'est pas aussi visible que prévu.
13:14Avec aussi beaucoup d'attentes sur le plan allemand
13:15qui, pour l'instant, ne se matérialise pas vraiment.
13:17Il y a beaucoup d'entreprises qui ont quand même
13:18un peu mis le frein sur les attentes à venir
13:21à court et moyen terme sur l'impact de ce plan d'infrastructure
13:23en Allemagne.
13:25Et puis, de manière générale, quand même,
13:26une thématique de l'IA qui continue à attirer
13:28beaucoup la demande.
13:29Si on doit identifier peut-être une thématique sectorielle
13:31qui continue quand même à attirer le sujet,
13:34c'est la thématique de l'IA.
13:34On l'a vu en Europe avec toutes les entreprises
13:37qui sont de près ou de loin dans le secteur des data centers.
13:39Des Legrand, des Schneider ou autres.
13:41Exactement.
13:41L'accélération est là et elle n'a pas de raison de ralentir.
13:44Effectivement, les plans de CAPEC qui sont lancées aux Etats-Unis
13:46donnent de la visibilité à l'horizon de 18 mois
13:48sans aucun doute.
13:50Donc voilà, moi, je retiens un peu la déception
13:51quand même sur les valeurs domestiques
13:52qui étaient un peu l'endroit où on attendait un petit peu de mieux
13:55et où pour l'instant, en Europe,
13:56on n'a pas cet effet d'élan qui, d'ailleurs,
13:58a aussi pesé sur la performance des petites capitulations.
14:00Alors, le taux de publication est plus faible pour l'instant.
14:03Mais il faut en retard depuis 2-3 mois
14:06par rapport aux capitalisations,
14:07ce qui traduit aussi un peu de l'attentisme
14:08sur les sujets un peu plus domestiques.
14:10Oui, bon.
14:11La croissance en Europe n'est pas un gros levier,
14:13en tout cas dans les résultats des entreprises,
14:15à ce stade, Jean-François.
14:16Oui, c'est une manière de voir les choses
14:18partant de la micro pour migrer vers la macro.
14:21Non, moi, je vais vous écouter.
14:22Pour vous, la croissance est bonne en Europe ?
14:24Oui, la surprise à l'heure.
14:27Et c'était très intéressant ce que disait Pauline juste avant.
14:29En fait, ce qui est marrant,
14:30c'est que les PMI et les ISM manufacturiers aux États-Unis
14:33repassent tous les 50, donc contraction.
14:35Alors qu'en Europe, pour certains d'entre eux,
14:37ils sont en dessous.
14:38Mais par contre, on est au plus haut depuis 17 mois.
14:39Ça progresse avec les bonnes surprises qu'on a vues.
14:41On est au plus de 17 mois.
14:44Mais l'IFO, en Allemagne,
14:46on est sur les indices de confiance pour l'année prochaine
14:48qui sont au plus haut depuis 2022, etc.
14:49Donc, on a une dynamique qui n'est pas forcément celle
14:51qu'on retrouve dans les actions.
14:52Et en vous écoutant, je trouve ça très drôle
14:55ce découplage complet entre l'économie américaine
14:59et les résultats des entreprises,
15:01avec beaucoup de focales qui sont très marquées
15:04sur un certain petit nombre d'entreprises américaines.
15:06Mais quand vous regardez aujourd'hui,
15:08vous avez une économie américaine qui ralentit.
15:10On est à 2,8 l'année dernière.
15:11On fera 1,8 peut-être cette année.
15:12On le dit, le secteur manufacturier
15:14est quand même en train de marquer le pas aux États-Unis.
15:17Et puis, vous avez des entreprises
15:19qui, à 80%, battent les attentes.
15:22Bon, on a très bien managé les attentes.
15:26C'est quand même des croissances bénéficiaires
15:28qui sont à plus 6, plus 7, plus 8 sur le trimestre.
15:31Même peut-être à deux chiffres.
15:33Mais encore une fois, on parle d'entreprises,
15:35un petit nombre d'entreprises.
15:36Encore une fois, vous avez 10 entreprises américaines
15:38qui font 50% de l'indice.
15:40On se focalise là-dessus.
15:41Quand vous regardez les 493 autres entreprises du S&P 500,
15:44l'image n'est pas du tout la même.
15:45Je parle sous votre contrôle, monsieur.
15:47On est sur une dichotomie totale
15:49entre les grandes entreprises et les petites entreprises,
15:52entre le value et la grosse, etc.
15:53On retrouve ça dans toutes les façons de le regarder.
15:56Il y a quand même une grande divergence de performance
15:59entre les entreprises monopolistiques,
16:02liées à l'IA,
16:03avec des choses peut-être un peu circulaires.
16:04On en parlera tout à l'heure.
16:05Mais voilà, un discours qui marche bien
16:07et qui tire tout.
16:08Tous les jours, il y a une annonce
16:09d'un utilisateur de puces,
16:11du producteur du puce
16:13qui prend une participation dans un utilisateur de puces
16:15qui fait monter l'utilisateur de puces,
16:17qui lui permet lui-même d'acheter un peu de puces
16:18au producteur.
16:19Il y a un moment où il faudra quand même aussi
16:21se poser la question
16:22de où vont toutes ces pelles
16:23qu'on est en train d'acheter.
16:25Il va falloir finir par trouver de l'or.
16:26C'est ça, je pense,
16:27qui sera la vraie discussion de demain.
16:28Mais en tout cas,
16:29dichotomie, je trouve beaucoup
16:30entre la macroéconomie
16:32qui montre des choses,
16:33en tout cas beaucoup de prudence,
16:34et le crédit,
16:35où on a eu des petits événements de crédit quand même,
16:37mais qui passent un petit peu inaperçus
16:38par rapport à des bons résultats.
16:39Et effectivement,
16:40si vous me demandez
16:41est-ce que les résultats de Nvidia
16:42sont astronomiques,
16:44j'ai mangé mon chapeau depuis l'année dernière,
16:45oui, ils sont astronomiques,
16:47mais est-ce que ça reflète
16:48la croissance de l'économie américaine ?
16:50La réponse, c'est fondamentalement non.
16:53C'est quand même bien les dépenses en IA
16:55qui font la croissance américaine
16:57ou ce qu'il reste de croissance américaine
16:59aujourd'hui, Jean-François.
17:01Donc, on l'appelle Nvidia,
17:02on l'appelle comme on veut,
17:03mais c'est quand même bien.
17:04Vous avez pour certains calculs,
17:05nous, on ne fait pas des calculs
17:06qui sont aussi marqués que ça.
17:07On n'est pas du tout dans les 50%
17:09que c'est de certaines banques,
17:10mais quand même,
17:11quand vous avez 30-40% de votre croissance
17:13qui viennent de l'investissement
17:14encore une fois dans des data centers,
17:16il y a une vraie question à se poser là-dessus.
17:19Vous avez 4500 data centers aux Etats-Unis,
17:22vous en avez 400 en Chine,
17:24vous en avez 322 en France,
17:26vous en avez à peu près plus.
17:27À quoi est-ce que tout ça va servir ?
17:28Vous en avez 2000 en Europe,
17:29entre guillemets,
17:30il y en a 400 en Chine,
17:31il y en a 2000 en Europe,
17:32juste pour donner un petit peu
17:32que l'Europe n'est pas complètement larguée là-dedans.
17:34Après, il y a peut-être l'efficacité de tout ça,
17:36mais gardons quand même en tête
17:37qu'il y a une énorme concentration
17:39du moteur américain autour de l'IA.
17:41J'entends.
17:41Si l'IA fonctionne,
17:43on verra effectivement
17:44probablement une domination américaine.
17:46S'il y a des questions à se poser,
17:47c'est aussi par là que ça commencera.
17:48Comment on gère cette concentration
17:50dans les portefeuilles
17:51pour le compte des clients ?
17:52On la subit,
17:53alors comment on la gère ?
17:54On essaye de chasser ailleurs.
17:57Je rebondis sur ce que tu viens de dire,
18:00Jean-François.
18:01La thématique de l'IA,
18:02évidemment,
18:03c'est peut-être un propos
18:04d'un gars qui est à Paris
18:05et loin de la Silicon Valley,
18:06mais ça nous fatigue.
18:08On ne va pas tout expliquer le monde
18:09par l'intelligence artificielle.
18:11C'est très utile.
18:13C'est une révolution.
18:14C'est donc normal d'être probablement
18:16dans ce genre de propos
18:17que je tiens à l'instant
18:19parce qu'il y a un sentiment de décalage
18:21qui est inéluctable.
18:23Il n'empêche qu'il y a
18:26un certain nombre de facteurs
18:27qui sont caricaturaux,
18:29mais on ne cesse de les enchaîner.
18:31On ne parle plus que ça.
18:32On explique l'économie
18:34comme il vient d'être tenté de le faire
18:36par l'intelligence artificielle ou pas.
18:39Et d'un point de vue de l'investissement,
18:42soit on est dans un camp ultra minoritaire
18:44qui se revalorise sans cesse,
18:48soit on est de l'autre côté.
18:49Et même ceux qui étaient des adopteurs
18:52et des facilitateurs de la diffusion
18:54de solutions d'intelligence artificielle
18:56en dehors des États-Unis
18:57ou peut-être même aux États-Unis
18:59sont laissés pour compte
19:01ou carrément,
19:02si ce sont des gens qui sont manifestement
19:05des victimes futures,
19:06c'est massacré.
19:07Et donc, on a qu'iriel de cas
19:10où on a des valorisations élevées,
19:13pour l'instant,
19:15justifiées par la dynamique,
19:16la rapidité,
19:17la vitesse de croissance
19:18de ces groupes.
19:20Peut-être qu'on reviendra
19:21sur cette notion de bulle.
19:22C'est un peu finacé.
19:23Mais il y a la notion de bulle.
19:25Il y a plutôt ce qui se passe
19:26dans l'économie réelle
19:27qui est complètement dérangeant.
19:30Cette vitesse,
19:31cette accélération d'investissement,
19:33cette vitesse de participation croisée.
19:35C'est un FOMO.
19:37Sur les marchés,
19:37on appelle ça le FOMO.
19:39J'ai l'impression
19:39que ces boîtes-là
19:40sont dans la peur
19:41de manquer de PEL,
19:42de pioche,
19:43de GPU,
19:43de puissance de calcul
19:44et qu'il faut en stocker
19:45un maximum aujourd'hui
19:47en prévision de demain.
19:48Et ça,
19:49c'est toujours terminé
19:50par des surcapacités.
19:52Tôt ou tard,
19:53on est drivé
19:53par une seule thématique,
19:55c'est le déficit d'offres
19:56par rapport à une demande
19:57qui est exponentielle,
19:58toujours qualifiée
19:59d'exponentielle aujourd'hui.
20:00Ça ne se terminera pas bien.
20:02Pour autant,
20:03la valorisation,
20:04en fait,
20:05ce qui est complètement dément,
20:07c'est la toute-puissance
20:08de quelques groupes
20:11qui tiennent sur
20:12une ou deux mains.
20:13La toute-puissance
20:14dans l'économie réelle.
20:16Mettons à part les marchés,
20:18on est là pour en parler,
20:20mais il y a une empreinte
20:22qui va très au-delà
20:24de la vie économique.
20:24Moi, je me souviens
20:25d'Apple à la grande époque,
20:27Apple à la grande époque,
20:28c'est la grande époque d'Apple
20:29au moment où on se parle,
20:31toujours.
20:31Mais Apple devenait
20:32une boîte macro,
20:33une boîte systémique
20:34il y a 10, 15 ans en arrière
20:35avec l'iPhone.
20:36On a toujours connu
20:37ce genre de moment.
20:38Alors, à chaque fois,
20:39l'ampleur est toujours
20:40un peu plus importante
20:41que la fois précédente,
20:43j'ai l'impression.
20:44Maintenant,
20:44c'est 5 trillions
20:45et puis Apple,
20:46à l'époque,
20:46c'était 1 trillion.
20:47Et puis,
20:48pas de remise en question
20:49réellement
20:49de ceux qui mènent
20:52la danse.
20:53C'est un peu
20:54les mêmes acteurs
20:54qui errent.
20:56C'est un peu
20:56les mêmes acteurs
20:57parce que la ligne
20:58de partage,
20:59c'est combien
21:00vous pouvez dépenser
21:01pour investir.
21:03Alors,
21:04l'autre côté,
21:04c'est que dans le privé,
21:05il y a quand même
21:05OpenEye appartient
21:07au monde privé
21:07et c'est vrai
21:08qu'on a là
21:08une boîte centrale
21:10dans l'écosystème IA
21:11et elle est au cœur
21:12du système GAFA.
21:15Oui,
21:15c'est la pierre.
21:16Et comment on gère ça ?
21:19Je veux dire,
21:20le client entend
21:21qu'on ne peut pas avoir
21:22que des hyperscalers américains
21:23et qu'il faut mettre
21:24autre chose
21:24dans un portefeuille
21:25et si oui,
21:27est-ce qu'il convient
21:28effectivement
21:28de s'internationaliser
21:29au maximum,
21:30sortir de ce marché américain ?
21:32C'est un point
21:33très important.
21:34Est-ce qu'il l'entend ?
21:35Il l'entend
21:36parce qu'il ne comprend pas.
21:37Déjà,
21:38les professionnels
21:38que nous sommes,
21:39nous ne comprenons
21:40qu'une partie.
21:41Donc,
21:41il ne comprend pas
21:42le fait d'être
21:43dans un monde
21:44qui est à ce point
21:45binaire
21:46et fracturé.
21:48Ensuite,
21:49il me semble,
21:51moi je m'occupe
21:51de clients
21:52qui sont
21:52adominants
21:54domestiques,
21:56on n'est pas
21:57du tout
21:57dans le même monde,
22:00me semble-t-il,
22:00qu'aux États-Unis.
22:01Aux États-Unis,
22:03l'investisseur privé
22:04n'a peur de rien,
22:06il n'a pas peur
22:07de l'intelligence artificielle,
22:08il n'a pas peur
22:09de la Fed,
22:10c'est plutôt
22:10un Fed put,
22:11il y a un Trump put,
22:12et il y a un climat
22:14qui n'est pas propre
22:15aux particuliers,
22:17mais qui est particulièrement
22:18marqué
22:19dans cette catégorie
22:21d'investisseurs
22:22de frénésie.
22:24La bulle,
22:25elle est là,
22:26la spéculation est là.
22:27Ça s'appelle
22:27même stock
22:28ou ETF
22:29avec effet de levier
22:30ou crédit
22:32mal noté
22:34ou or,
22:35argent,
22:36crypto
22:37ou...
22:38La spéculation est partout.
22:40La spéculation,
22:41en tout cas,
22:41elle est indéniable.
22:43Et c'est ça
22:44qui est le facteur dérangeant,
22:46au-delà de la bulle
22:47de valo de Nvidia.
22:49En fait,
22:50et encore,
22:50ça est 35,
22:5140 fois Nvidia.
22:52C'est ce climat-là
22:53qui pose problème.
22:55C'est sûr que
22:56je ne suis pas harcelé
22:57à longueur de temps
22:58par des clients
22:58qui ne demandent que ça,
23:00d'avoir des tokens
23:01à l'effigie
23:02de Donald Trump.
23:03Je comprends.
23:06Adrien,
23:07allons-y sur l'IA,
23:08effectivement.
23:09Est-ce qu'on peut mesurer
23:10quand même
23:10le stade du cycle
23:12où on se trouve ?
23:13Est-ce qu'on a des repères
23:14par rapport à ça ?
23:15Est-ce que l'historique TMT
23:17est un bon historique ?
23:18Est-ce qu'il faut faire
23:19table rase de tout ça
23:20et travailler
23:21à partir d'une feuille blanche ?
23:23Et puis,
23:23sur ces deals,
23:24c'est vrai qu'à un moment,
23:25on s'y perd.
23:26Le FT,
23:27Bloomberg,
23:27essaie de nous faire
23:28des cartographies
23:29de ces deals,
23:29mais chaque jour,
23:30ça devient plus compliqué.
23:32Oui,
23:32parce que je pense
23:33que ce qu'on a oublié
23:33dans cette équation-là,
23:34c'est que ça devient
23:35un enjeu stratégique,
23:36politique,
23:36diplomatique.
23:37Et qu'en fait,
23:38on est en 1955
23:40quand on dit
23:41on va aller sur la Lune
23:43et on a les États-Unis
23:44en face de la Russie,
23:45là on a les États-Unis
23:46en face de la Chine
23:47et chacun est dans la course
23:48à celui qui va aller
23:49vers le supercalculateur
23:50le plus puissant.
23:51Donc,
23:51je pense que les montants
23:52d'investissement,
23:52ils sont gigantesques,
23:53ils sont effectivement
23:54avec des espérances
23:55de rentabilité.
23:57On découvrira peut-être
23:58à 6 ou 7 ans
23:59qu'ils étaient complètement fausses.
24:00Mais en tout cas,
24:01aujourd'hui,
24:01on est dans cette course-là
24:02à l'équipement.
24:026 ou 7 ans, vous dites ?
24:04Oui,
24:04je pense qu'on aura
24:05un peu plus de recul
24:06en tout cas sur l'efficacité
24:08et jusqu'où on va aller
24:09dans la puissance de calcul.
24:12Donc,
24:12moi,
24:12je pense que c'est ça
24:12qu'on est en train de vivre.
24:14Quand Donald Trump
24:14a parlé de l'âge d'or
24:15et qu'il a réuni autour de lui
24:17tous ces maniats
24:18de l'industrie,
24:19de la technologie,
24:19on revise ce qu'on a vécu
24:21aux États-Unis
24:21au début des années 20
24:22avec des gros plans
24:23d'investissement
24:24en disant que c'est comme ça
24:25que l'économie
24:26allait accélérer,
24:27qu'on allait recréer
24:28un écosystème
24:29de croissance très fort
24:30et la Chine répond
24:31et elle met aussi
24:32beaucoup d'argent sur la table
24:33et un écosystème
24:33qui est en train de se créer
24:34aussi côté chinois.
24:36Alors,
24:36on voit que les discussions
24:36ne sont pas simples,
24:37que l'accès aux technologies
24:38américaines est un vrai sujet
24:39de discussion avec la Chine
24:40et où là encore,
24:42on met beaucoup d'argent
24:43sur la table
24:43pour essayer de créer
24:44le plus de puissance de calcul,
24:45le plus d'innovation possible
24:46pour faire face
24:47à cette...
24:48Et on le fait encore
24:49avec le besoin
24:51d'avoir accès
24:53au moyen
24:54de l'autre partie.
24:55C'est-à-dire
24:55Chine et États-Unis,
24:56la Chine qui veulent
24:57pour être autonome
24:58mais il y a eu
24:59quelques avancées.
25:00Pendant l'été,
25:01on a eu quand même
25:01Alibaba qui a parlé
25:02notamment de sa puce
25:03sur l'inférence
25:03qui permet normalement
25:04d'entraîner des modèles
25:05beaucoup plus efficacement
25:06qu'avec les puces précédentes
25:08qui étaient proposées
25:09par Huawei.
25:09Donc voilà,
25:10la Chine essaie de créer
25:10son propre écosystème
25:11et d'être complètement indépendant,
25:13en tout cas au maximum
25:14de l'écosystème américain.
25:16Mais la réalité aujourd'hui,
25:17c'est que les meilleures puces,
25:18ça reste la Blackwell de Nvidia
25:20et que pour l'instant,
25:20s'ils peuvent continuer
25:21en avoir,
25:21ils seraient ravis d'en avoir.
25:22Et ce qu'on comprend,
25:23c'est que celles qui arrivent
25:24à Singapour,
25:25pour certaines,
25:25sont utilisées aussi
25:26pour entraîner des modèles
25:27côté chinois
25:27ou en tout cas pour
25:28faire fonctionner des IA chinoises.
25:30Donc voilà,
25:30moi j'entends le côté bulle.
25:32Mais il y aura un vrai
25:32découplage technologique
25:33à horizon de quelques années
25:35entre ces deux empires.
25:37Les chaînes de valeur
25:38sont prévues pour ça ?
25:40Ou ça ne peut être
25:42qu'un découplage stratégique ?
25:44La volonté des Américains
25:44de relocaliser
25:45une majorité
25:46de la chaîne de production
25:47sur leur sol,
25:48c'est une façon
25:48d'être autonome,
25:49de réfléchir aux métaux rares
25:51et à toute la chaîne
25:53en amont
25:54pour essayer
25:55d'être le plus autonome possible.
25:56C'est une façon
25:56effectivement de développer
25:58son propre écosystème
25:58et les Chinois
25:59font que c'est la même chose.
26:00Donc voilà,
26:01moi je pense dans l'équation,
26:01ce qu'on oublie par rapport
26:02peut-être à 2000,
26:03c'est ça,
26:04c'est qu'on a en fait
26:04là deux grands blocs économiques
26:05qui ont décidé
26:06que c'était le nouveau
26:06terrain de jeu
26:07de leur domination économique
26:09et technologique mondiale
26:09et qui mettent énormément
26:10d'argent sur la table.
26:11Et que le politique
26:12est aussi une pression,
26:13derrière ces dits,
26:14il y a aussi
26:15une pression politique.
26:16Le niveau de découplage
26:17entre la Chine et les Etats-Unis
26:18sur ces questions technologiques.
26:20Alors je ne sais plus
26:20quel membre
26:21de l'administration américaine
26:22de retour,
26:23enfin Trump revenant d'Asie.
26:26Non,
26:26c'est un découplage stratégique.
26:28On va se découpler
26:29sur les parties stratégiques
26:30et pour le reste,
26:32oui,
26:33la Chine continuera
26:34à nous acheter du soja,
26:35etc.
26:36C'est ce monde-là
26:37qui nous attend ?
26:38Il y a deux choses.
26:39Il y a aujourd'hui
26:40ce qui est frappant,
26:41c'est que derrière ce discours,
26:42on s'aperçoit
26:43des faiblesses réciproques
26:44des deux grandes économies
26:45qui se tirent la bourre.
26:46C'est-à-dire qu'on voit bien
26:47qu'il y a une énorme
26:48interdépendance des deux.
26:50C'est-à-dire que
26:50le seul moteur,
26:51j'en reviens
26:51en Chine récemment,
26:54il y a
26:55l'unique moteur
26:56de la croissance chinoise
26:57aujourd'hui,
26:57c'est les exportations.
27:00Et inversement,
27:00les Etats-Unis
27:01ont énormément
27:02du plus gros acheteur
27:03de la planète
27:03qui est la Chine
27:04et du plus gros producteur
27:07de métaux rares.
27:07On sait tous,
27:08là,
27:08les 90% raffinés en Chine,
27:09etc.
27:10Donc il y a une énorme
27:10dépendance aujourd'hui
27:12où les Etats-Unis
27:12se sont aperçus
27:13que depuis le début
27:14de l'année,
27:14les Chinois n'achetaient plus
27:15donc c'est zéro achat
27:16de soja,
27:17c'est zéro achat
27:18de LNG,
27:19c'est zéro achat
27:19de pétrole de schiste
27:20et tout d'un coup,
27:21les grands électeurs
27:22dans les grandes plaines
27:23américaines s'aperçoivent
27:24que, tiens,
27:25s'ils ne vendent pas
27:25le soja,
27:26c'était 25%
27:27de leur vente
27:28et donc il y a
27:29un énorme problème
27:30par rapport...
27:30Mais rebelote
27:30par rapport à Trump 1 !
27:32Et Trump est obligé
27:32de leur faire des chèques.
27:33Il a fait des chèques
27:34de 3 milliards
27:35aux agriculteurs
27:35mais après,
27:36donc là,
27:36il vient d'arriver
27:37à faire en sorte
27:38que les Chinois
27:38annoncent comme en 2016
27:40qu'ils allaient acheter
27:40le soja,
27:41il reste à voir
27:42ce qu'ils vont faire
27:42et de l'autre côté,
27:43vous avez les Chinois
27:44qui sont dépendants
27:45des puces américaines
27:45mais ce qui s'est passé
27:46avec Huawei
27:47est très emblématique,
27:49c'est-à-dire qu'il y a
27:49une accélération phénoménale
27:51de la montée en gamme
27:53et de l'indépendance
27:54à venir de la Chine
27:55sur tous ces sujets-là.
27:56Il vient d'être annoncé
27:57le plan quinquennal chinois,
28:00le plan,
28:00c'est de être accéléré
28:01sur la 6G,
28:04d'être le leader technologique
28:05dans le quantique,
28:06etc.
28:07Donc on sent bien
28:07qu'aujourd'hui,
28:08il y a encore toujours
28:09cette interdépendance
28:10mais que le découplage arrive
28:12et il s'accélère
28:13de façon phénoménale.
28:14Je vous donne un petit chiffre.
28:15En 2016,
28:16quand Trump arrive,
28:17c'est 21%
28:17des exportations chinoises
28:18qui vont aux États-Unis.
28:20Au début de cette année,
28:21c'est 15%.
28:21A l'heure où on se parle,
28:22c'est 8%.
28:23Et ce n'est pas du tout
28:24je passe par le Vietnam
28:25ou le Mexique
28:25pour exporter aux États-Unis,
28:26non.
28:27C'est qu'aujourd'hui,
28:28la très grande majorité,
28:29on parle de plus de 55%
28:30des autres clients,
28:31elle a trouvé d'autres clients,
28:32elle est en Afrique,
28:32elle est en Amérique latine.
28:34Le terrain de jeu,
28:34la nouvelle frontière,
28:35ce n'est pas les États-Unis,
28:36c'est le reste du monde aujourd'hui.
28:38Et ça,
28:38les Chinois sont très très conscients
28:39de ça.
28:40Et il y a ce découplage
28:41où les États-Unis vont essayer
28:42de rapatrier leur production
28:43de puces,
28:44ils vont essayer de faire
28:44dans le Nevada
28:45des terres rares,
28:46ils sont en train de contracter
28:47avec l'Australie,
28:48ils vont peut-être envahir
28:49le Nigeria
28:50pour essayer de choper
28:51des matières,
28:51des métaux.
28:51Je rappelle que 30% des métaux
28:53sont en Afrique aujourd'hui.
28:54Donc comme par hasard,
29:01on est dans une espèce
29:02de jeu géopolitique
29:03où chacun cherche
29:03à être dans son silo indépendant
29:05alors qu'aujourd'hui,
29:06il y a une très forte
29:07interdépendance.
29:08Et donc c'est ça
29:09qui me semble très intéressant,
29:10c'est qu'on va penser
29:11d'un monde qui se veut
29:12bipolaire,
29:15j'ai envie de dire,
29:15mais qui est en fait
29:16finalement intrinsèquement
29:17encore très très lié
29:18à un monde où effectivement
29:19on aura des grands blocs
29:20et évidemment,
29:21Chine et États-Unis,
29:21ça en fera partie.
29:22Bon, alors je...
29:23Oui,
29:24et l'Europe dans tout ça ?
29:25Pardonnez-moi,
29:26non mais Nicolas,
29:27on est des nains.
29:28Oui,
29:28non mais je voudrais
29:29qu'on évite ce discours,
29:30on le connaît,
29:31enfin on en a tous conscience.
29:33Sur le plan de l'investissement,
29:34encore une fois,
29:34je reviens au marché actions,
29:36l'émission c'est la caisse
29:37de résidence des marchés,
29:38quand je regarde
29:38les grands indices actions
29:39européens aujourd'hui,
29:41je me dis,
29:41l'année 25 a été
29:42une bonne année,
29:43une très bonne année.
29:45Si on est sur les banques,
29:46si on est sur l'Italie,
29:48l'Espagne,
29:49etc.
29:49Même le CAC,
29:50dividendes réinvestis,
29:52le CAC ne démérite pas
29:53et offre des performances
29:54tout à fait conformes
29:58à votre question de tout à l'heure,
29:59on continue à investir
30:00dans des choses
30:01qui sont depuis 6 mois
30:03ou 9 mois
30:04laissées pour compte,
30:06des losers aussi,
30:08mais des modèles
30:08qu'on comprend,
30:09qu'on saura expliquer,
30:10qu'on saura tenir
30:10et pas simplement vendre.
30:12Qu'est-ce que vous appelez
30:12des losers ?
30:12Parce que je ne sais pas,
30:13les banques ça a très bien fait,
30:14l'industrie ça fait bien,
30:16le thème des infras ça a très bien fait,
30:17en Europe j'entends.
30:19Prenons un exemple,
30:20à propos de l'IA,
30:22il y a une ligne de partage
30:23mais qui a hurlé,
30:24la publicis,
30:28c'est un cas
30:29qui a été vu
30:30en tout début
30:31de l'avènement
30:33de ChatGPT,
30:34publicis était vu
30:34comme un gagnant de lire.
30:36Je me souviens très bien
30:37le discours
30:38qu'on a tenu
30:38peut-être
30:40l'année 2023
30:41sur publicis
30:42qui doit faire
30:42une excellente année en bourse,
30:44publicis va être
30:44un gagnant de lire.
30:46Ça n'a pas duré très longtemps.
30:48Non.
30:48Il y a eu un re-rating
30:49de publicis
30:50à ce moment-là
30:51parce que sa croissance
30:52s'est accélérée
30:52en faisant la différence
30:53par rapport
30:54à leurs concurrents
30:55et en se rapprochant
30:57de plus en plus
30:57d'acteurs
30:58des services informatiques,
30:59des Capgemini
31:00de ce monde.
31:01Mais cette revalorisation
31:04a fait long feu.
31:06Maintenant,
31:06on paye publicis
31:07dix fois les résultats.
31:09Ce n'est pas cher.
31:11J'ai l'impression
31:12que les investisseurs
31:13européens
31:13sont en très grande majorité
31:15favorables
31:16à ce genre de titres.
31:17Les analysent tous
31:18et le marché
31:20n'en a cure.
31:21Ça peut être un exemple
31:24mais on peut prendre
31:24le cas de SAP.
31:26Dans un moment
31:26comme aujourd'hui,
31:27vous dites que c'est
31:27ce genre d'opportunité
31:29sur laquelle
31:29notre attention
31:30se focalise.
31:30On fait notre job
31:31à avoir des éléments
31:34de compréhension
31:35du modèle,
31:36l'impression
31:37qu'ils sont
31:39dans le bon sens
31:40en termes
31:40de différenciation
31:42d'offres
31:43grâce à la technologie,
31:44grâce à l'intégration
31:45de solutions
31:46avec de l'intelligence
31:47artificielle
31:48et puis une valorisation
31:50qu'on peut défendre.
31:52C'est un exemple
31:52mais des cas comme ça,
31:54il y en a beaucoup.
31:55Il y a une très
31:56très grande polarisation
31:57là aussi
31:58des performances.
31:59On revient au sujet
32:00qui n'est pas exclusif
32:02des Etats-Unis.
32:03Il est particulièrement
32:04marqué aux Etats-Unis
32:04puisque ça fait deux ans
32:06qu'il y a un thème unique,
32:07l'intelligence artificielle.
32:08Le top 5
32:09des plus grosses valeurs
32:10du CAC,
32:10je suis sûr que ça pèse
32:11un bon 30%
32:12du CAC.
32:13Il n'y en a aucune
32:14grâce à l'intelligence artificielle.
32:16Alors non,
32:16elles ont chacune.
32:17Elles sont à chaque fois
32:18dans des domaines différents.
32:19J'entends bien.
32:20Bon.
32:22Le thème des dés renouvelables
32:23et de l'énergie
32:24en général,
32:25c'est vrai que le secteur
32:26des utilities,
32:27des secteurs qui performent
32:28le mieux aux Etats-Unis
32:29notamment,
32:30presque à bas bruit
32:31d'une certaine manière.
32:32On a tout compris
32:32qu'il y a besoin d'énergie
32:33dans les data centers
32:35mais c'est vrai
32:35qu'on parle un peu moins
32:36de l'aspect renouvelable
32:38ou green
32:38ou je ne sais pas
32:39comment vous appelez ça,
32:40des énergies décarbonées
32:41peut-être Adrien.
32:43Après l'épisode
32:44de la bulle verte
32:45qui a créé
32:46un peu de douleur.
32:48Clairement.
32:48qui a été
32:50augmenté
32:53par le scénario
32:54qui n'était pas
32:54difficilement envisageable
32:56à l'époque.
32:56Du rassur long.
32:57Exactement.
32:58La thématique revient en force
32:59pour une raison.
33:00La première,
33:00c'est qu'on se rend compte
33:01qu'on va avoir besoin
33:01d'énergie
33:02puisqu'un data center
33:03c'est très énergivore.
33:04La première chose
33:05que les solutions technologiques
33:07qu'on nous promet
33:08type le nouveau nucléaire
33:10ou type la géothermie
33:11qui sont les deux technologies
33:12que les Etats-Unis
33:12ont décidé vraiment de pousser.
33:13Donald Trump
33:14dans le One Big Beautiful Act
33:17a décidé que c'était
33:17deux technologies privilégiées.
33:19On n'aura pas
33:20ses capacités de production
33:20avant 2032-2033.
33:22Entre-temps,
33:23il faut déployer des solutions
33:24de capacité d'énergie
33:25rapidement, efficaces,
33:26et pas chers.
33:27C'est là où le solaire
33:28revient comme une solution
33:30assez intéressante
33:31puisque ça déploie facilement.
33:33Le prix des pipiers,
33:34donc des contrats
33:34d'approvisionnement
33:35en électricité
33:36à 20 ans,
33:37en grosso modo,
33:38vient de multiplier par deux
33:39en six mois.
33:40Donc, il y a un vrai besoin
33:41et on a vu effectivement
33:42les Microsoft et Google
33:43aussi signer des contrats
33:45d'approvisionnement
33:45en électricité
33:46avec ce type de technologie.
33:47Donc, oui,
33:48il y a un vrai retour
33:48de cette technologie.
33:49Les grosses valeurs du secteur,
33:51je ne sais pas,
33:51les First Solar,
33:51les Next Rat,
33:52les Stars du secteur,
33:54elles ont bien publié déjà.
33:55Les scories du passé
33:56sont nettoyées.
33:56Voilà, c'est ça.
33:57Les fondamentaux
33:58reprennent un peu le devant de...
33:59Elles ont quand même bénéficié
34:00aussi un peu de la protection
34:01vis-à-vis de la guerre
34:02de manière commerciale chinoise
34:03puisque c'était des secteurs
34:04qui étaient aussi...
34:05Où il y avait beaucoup
34:05de surcapacité chinoise
34:07et donc la rentabilité
34:07des acteurs américains
34:09ou européens
34:09a été un peu protégée
34:10par ce phénomène
34:11de protection commerciale.
34:14Et effectivement,
34:14les perspectives
34:15sont un peu plus favorables
34:16et puis si vous souscrivez
34:17à encore cinq baisses de taux
34:18d'ici fin 2026,
34:20c'est typiquement le genre
34:21de secteur qui peut bien
34:22performer dans ce type
34:22de contexte.
34:24Qui souscrit encore à ça ?
34:25Alors, je me permets
34:26juste de remonter,
34:27il y a aussi sûrement
34:28une courbe d'expérience
34:30des acteurs du secteur
34:31qui a mûri,
34:33avait une capacité
34:34à mener des projets,
34:35à pricer des projets en amont,
34:36à les réaliser dans les temps,
34:38à respecter les coûts
34:41alors que ça avait
34:42complètement dérivé
34:43dans la période précédente
34:44ou encore,
34:45et à l'époque,
34:46les taux étaient négatifs.
34:47Voilà, c'est ce qu'il y a
34:47à taux zéro ou taux négatifs,
34:49la discipline financière
34:50n'était peut-être pas la même.
34:51Mais il y a une professionnalisation
34:52de gestion de projet.
34:54C'est bien,
34:55cet épisode aura permis
34:56de grandir,
34:58et de passer un cap
35:00en termes de maturité.
35:01Qui souscrit encore
35:02à 5 baisses de taux
35:03d'ici, c'est quoi,
35:04juin 2026 ?
35:05De décembre ?
35:06Décembre ?
35:07Décembre, oui.
35:08Écoute,
35:09moi, mon chef,
35:10mon économiste américain
35:11continue d'y croire.
35:12Moi, je suis un peu plus
35:13circunsté sur décembre.
35:14Après, lui,
35:15le...
35:16C'est quoi son rationnel ?
35:17Le rationnel,
35:18c'est de se dire
35:18qu'on est dans une économie
35:19américaine qui est quand même
35:20ralentie,
35:20il y a une vraie détérioration
35:21du marché de l'emploi,
35:23que l'inflation qu'on voit
35:24aujourd'hui qui est quand même
35:24à 3%, je rappelle,
35:25on est à plus de 3%
35:26d'inflation et la fête
35:27baisse les taux,
35:28dans un monde un peu
35:29particulier quand même.
35:31Donc, on est dans un moment
35:32sans doute un peu
35:33one-off sur l'inflation,
35:34c'est-à-dire que
35:34le transfert des tarifs
35:36dans les indices de prix,
35:38on ne le verra qu'une fois,
35:38on ne va pas le voir
35:39tout au long de l'année,
35:39donc probablement
35:41qu'en deuxième partie
35:41d'année,
35:42c'est-à-dire qu'au T3
35:43de l'année prochaine,
35:44on devrait avoir
35:44des perspectives d'inflation
35:46qui rebassent
35:46et donc comme une banque centrale
35:47prend ses décisions
35:48à 18 mois d'avance,
35:49on peut avoir
35:50cette histoire-là.
35:52Après, là-dedans,
35:52c'est toujours pareil,
35:53il y a toujours
35:53un facteur Trump
35:54et donc,
35:56là, on a eu quand même
35:56la semaine dernière
35:57cette annonce hallucinante
35:58quand même
35:59de dire qu'on a
36:01cinq candidats
36:02dont un sera
36:04le futur gouverneur
36:05de la banque centrale américaine
36:06qui sera nommé
36:07avant Noël.
36:09En décembre.
36:09Peut-être même début décembre
36:10et donc,
36:11on va avoir cette période
36:12qui va être quand même,
36:13on regarde ça
36:13avec un peu de gourmandise,
36:14quand on va voir
36:15ce qui va se passer
36:15l'année prochaine,
36:16d'avoir Powell
36:17qui va essayer de gérer
36:18la trajectoire des taux
36:19d'intérêt de la Fed
36:19avec son successeur
36:21qui va lui dire
36:21ne l'écoutez pas,
36:22moi je ferai 100 BP de plus
36:23dès que je suis au pouvoir,
36:24dès que j'ai la barre du navire.
36:27Donc,
36:27on va avoir quand même
36:28des énormes...
36:29On va peut-être
36:30quelqu'un de crédible
36:30pour succéder à Powell.
36:32Dans les noms.
36:34Non, mais dans les noms
36:35qui circulent,
36:36on va peut-être
36:39quelle incitation
36:41à préserver
36:41sa propre crédibilité.
36:43Oui, mais dans les 5 noms
36:44que sont annoncés,
36:45il y a Walsh et Waller
36:46qui sont les plus loin
36:48avec Bowman
36:48sans doute de la nomination.
36:50La personne qui tient
36:51la route aujourd'hui,
36:52si jamais Trump
36:53devait nommer quelqu'un
36:54sans s'y penser
36:56plus que ça,
36:56c'est la façon
36:57de se faire souvent,
36:58c'est quand même se dire
36:58je nommerai Scott Bessent
36:59puisqu'il n'arrête pas
37:01de dire que ce serait
37:01le meilleur gouverneur
37:02qu'on puisse avoir,
37:02qu'il est plus intelligent
37:03que lui sur les marchés,
37:04qu'il serait capable de...
37:05Donc, ce serait son candidat
37:06numéro 1.
37:07Son candidat numéro 2,
37:08c'est Kevin Assett.
37:09Donc ça, c'est ses deux favoris,
37:11je rappelle.
37:11Et donc, Scott Bessent
37:12à la tête de la Fed,
37:13c'est évidemment
37:14un énorme coup
37:14dans la crédibilité de la Fed
37:15et donc de la prime de risque
37:17et donc dans le dollar,
37:18etc., etc.,
37:19avec une volatilité des marchés
37:20qu'il faudra quand même
37:21un petit peu étudier.
37:22Si vous mettez Kevin Assett,
37:23c'est pareil,
37:24c'est quelqu'un
37:24qui est quand même aussi
37:26pas le plus crédible
37:27pour la Fed.
37:28En tout cas,
37:28c'est-à-dire que l'indépendance
37:29de la Fed
37:29serait un petit peu
37:30mise en question.
37:31Puis je rappelle,
37:31puisque vous disiez,
37:32il y a toutes ces affaires
37:34de la Cour sur prême
37:35qui va devoir notamment
37:37statuer sur...
37:38La base légale des tarifs.
37:39Voilà.
37:39Et aussi sur la base légale
37:41de la destitution
37:42de l'Izacouk.
37:43D'accord.
37:44L'Izacouk, je vous rappelle,
37:45qui a utilisé deux fois
37:46sa résidence principale
37:48pour avoir deux taux privilégiés,
37:50ce qui est exactement
37:51la même situation
37:52que Kevin Assett.
37:53Qui a exactement
37:54la même situation.
37:55Mais Bessent,
37:55il ne serait pas crédible pour vous.
37:57Parce que Bessent,
37:58c'est quand même celui
37:59qui ramène un peu l'ordre
38:00à la maison
38:01à la fin de la journée.
38:02C'est quand même...
38:03Alors, dans le monde de Trump,
38:04deux en tout cas,
38:05c'est quand même
38:05l'adulte dans la pièce.
38:07C'est un des ados dans la pièce,
38:08je vous l'accorde.
38:08Mais c'est l'ado le plus âgé.
38:11Mais on est quand même
38:12dans quelqu'un
38:12qui, bien évidemment,
38:14serait la voix de Trump,
38:15la voix de la Maison Blanche
38:16dans la Banque Centrale.
38:17Donc c'est quand même
38:18d'une certaine façon.
38:19Ce n'est pas la fin
38:19de l'indépendance de la Fed.
38:20Parce qu'il y a quand même
38:21un governing council.
38:22Et peut-être, d'ailleurs,
38:22que Jérôme Powell
38:23sera là jusqu'en 2028.
38:24Il sera peut-être là
38:25pour défendre son institution.
38:27Mais toujours est-il
38:27qu'il est évident
38:28que si c'est l'un
38:29de ces candidats
38:30qui est nommé,
38:31et même quel que soit
38:32le candidat des cinq
38:33qui sont mis en avant,
38:34ce sera un de ceux-là.
38:35Il est évident
38:35que l'indépendance de la Fed
38:37sera inférieure
38:38à partir du mois de janvier
38:39à ce qu'elle était auparavant.
38:40Et donc ça,
38:41ça doit mettre
38:41de la prime de risque
38:42dans les taux
38:42et un peu de la prime de risque
38:44dans le dollar.
38:45Bon, c'est un sujet
38:46de vigilance
38:48pour des investisseurs
38:49actions, Nicolas ?
38:51De vigilance depuis avant l'été,
38:53bien sûr.
38:53C'est un sujet de fond.
38:54Moi, je souscris à tout ça.
38:57Il y a quand même,
38:58on est nourri
38:58depuis quelques décennies
39:00de postulats assez simples
39:03s'agissant de l'attractivité
39:05incomparable du marché américain
39:07qui sont en train
39:08d'être battus en brèche.
39:11Et la signature de l'Amérique,
39:142025,
39:15est une année
39:15de dégradation de la signature.
39:17Alors après,
39:19pour l'instant,
39:19c'est la France.
39:19Le marché est au plus haut.
39:20Non, non, non, mais
39:21on parle des investisseurs privés,
39:23les gens qui gèrent de l'argent,
39:24qui diversifient de l'argent.
39:27Alors, tant que les Américains
39:28ne vont pas voir ailleurs,
39:30tout ça,
39:31ce ne sont que des mots,
39:32c'est invisible,
39:33on ne voit pas les flux,
39:33les Chinois vendent,
39:34les Japonais...
39:35Tout le monde s'en fiche.
39:37Mais non,
39:38en tout cas,
39:38je suis dans ce camp-là
39:40à considérer
39:41que ce qui a fait
39:42la beauté
39:43et l'exceptionnalisme américain
39:45s'est arrêté
39:45au jour
39:46où on a utilisé
39:48le terme
39:49d'exceptionnalisme américain
39:50depuis l'élection de Trump.
39:52Non,
39:52maintenant,
39:52ils ne sont pas du tout exceptionnels.
39:54Ils sont devenus
39:54extraordinairement arrogants.
39:56Ils l'ont toujours été,
39:56ils en avaient les moyens.
39:57S'ils en ont moins les moyens,
39:58les choses se retournent.
40:00De là à imaginer
40:01que le monde
40:02devient pro-Chinois...
40:03des pays,
40:05Nicolas,
40:06si ?
40:06Non,
40:06mais on investit,
40:07on essaye
40:08d'investir
40:09avec un certain bon sens
40:10et des choses
40:11sur lesquelles on...
40:11Après,
40:12on peut se tromper,
40:12on peut se tromper sur tout.
40:14Donc...
40:15Non,
40:15mais j'entends
40:15un débat qu'on a eu
40:16de nombreux mois
40:17dans l'émission.
40:18Sur le sujet des taux,
40:19si l'intelligence artificielle
40:21est ce qu'on en dit
40:23ou ce que le marché financier,
40:25notamment le marché action,
40:27en dit,
40:28peut-être que
40:30c'est l'équivalent
40:32de la globalisation
40:33d'il y a 25 ans.
40:35C'est une déferlante
40:36déflationniste.
40:38Et donc,
40:39les taux,
40:39en fait,
40:40il faut foncer
40:42sur des taux longs.
40:43Mais je ne serais...
40:45Je ne serais pas capable
40:46de prendre ce tirage-là.
40:47Ce qui est génial.
40:48Mais il y a les germes
40:50d'un vent
40:51qui est une bourrasque.
40:52On s'est beaucoup interrogé
40:54quand Amazon,
40:54là,
40:55devait annoncer 30 000
40:56et puis c'est 14 000 coupes
40:57dans les effectifs,
40:58etc.
40:59Et donc,
40:59dans le call
41:00avec les analystes,
41:01Jassi,
41:02est interrogé.
41:05Est-ce que c'est financier ?
41:07Est-ce que c'est des licenciements boursiers ?
41:09Est-ce que c'est l'IA ?
41:10Déjà,
41:10les premiers effets de l'IA,
41:11etc.
41:12Il dit,
41:12non,
41:12mais c'est ni l'un ni l'autre.
41:14C'est notre culture.
41:15Amazon opère
41:16comme la plus grande
41:17start-up du monde
41:18et tous les 2,
41:203,
41:204 ans,
41:21il faut
41:21tailler dans le gras.
41:23Je ne peux pas le dire autrement.
41:24Il y a tout un...
41:25Lisez le transcript
41:26de la confanalyse de Jassi.
41:28Mais enfin,
41:29ça nous renvoie
41:31ce qui est la culture américaine
41:32d'une entreprise
41:33comme Amazon
41:34aujourd'hui.
41:35Licenciement boursier,
41:36on s'en fout,
41:36l'IA,
41:36on verra,
41:37c'est pour demain.
41:38Là,
41:38je suis juste en train
41:39de remettre mon entreprise
41:40d'aplomb
41:40pour être sûr
41:41qu'on soit à la pointe
41:43en permanence
41:44sur tous les sujets
41:44quand on emploie,
41:46je ne sais pas,
41:46c'est combien de centaines
41:47de milliers d'employés
41:48à Amazon.
41:48C'est le deuxième
41:48plus gros employeur
41:49de l'IA.
41:49Voilà,
41:50je veux dire,
41:51c'est...
41:51Bon,
41:52quand on n'a pas compris ça,
41:53on a du mal à comprendre,
41:55je trouve,
41:56ce qu'est une entreprise
41:57américaine.
41:58Bon,
41:58et donc l'IA,
41:59est-ce que...
42:00Une fois qu'on a cité
42:02Andrew Jassy,
42:03est-ce que dans tous
42:03les licenciements,
42:04il y a déjà des effets
42:05de l'IA ?
42:05Il y a quand même
42:06beaucoup de patrons américains
42:07qui se sont exprimés
42:08sur le fait que l'IA
42:08était déjà un gain de productivité.
42:10Jimmy Dimon a été
42:10le plus vocal sur le sujet,
42:12en estimant qu'en moyenne,
42:13ces équipes,
42:14notamment d'investment banking,
42:15gagnent entre 3 et 5 heures
42:17d'efficacité par semaine,
42:18donc c'est déjà...
42:19Et au bureau,
42:20s'il vous plaît.
42:21En télétravail.
42:22Donc,
42:23voilà,
42:23il y a des signes,
42:23en tout cas ceux qui sont
42:24les early adopters
42:25et qui,
42:25effectivement,
42:26l'utilisent efficacement,
42:27sont démontrés
42:28qu'effectivement,
42:28il y a des gains de productivité.
42:29Là encore,
42:30c'est un des points clés
42:31sur la soutenabilité
42:32de la performance.
42:33Ces entreprises
42:33qui indiquent ça
42:34ou ces secteurs
42:35qui signalent
42:36ce genre de premières évidences,
42:38il y a une prime,
42:39le marché,
42:39il y a une prime IA
42:40sur ces entreprises-là
42:41ou ces secteurs ?
42:42Je ne sais pas
42:42si elle met une prime.
42:43Non,
42:43je ne pense pas
42:44qu'elle soit...
42:44Dans le cours de bourse
42:45de JP Morgan,
42:46il n'y a pas...
42:46Je ne pense pas,
42:47mais je pense qu'effectivement,
42:48ça confirme l'idée
42:48que l'intérêt du déploiement
42:50de l'IA
42:52dans ces industries-là
42:53et que celles,
42:54effectivement,
42:54qui sont à la pointe
42:55ou qui sont en train
42:56de déployer plus vite
42:56que leurs concurrents,
42:57certainement,
42:57peut-être à moyen terme,
42:58effectivement,
42:58une capacité de plus productive.
43:00Mais pour moi,
43:01ça va être l'élément clé
43:02pour valider
43:02la poursuite
43:09pour vraiment générer
43:10un surplus de rentabilité.
43:12Oui,
43:13je pense que c'est
43:13la question clé.
43:15Je pense qu'il ne faut pas
43:16négliger non plus
43:17le rythme d'innovation.
43:18On a beaucoup parlé
43:19de l'IA de manière générale.
43:20Enfin,
43:20le chat GPT-5,
43:21c'est quelque chose
43:21de très différent
43:22de le chat GPT-4.
43:23Donc,
43:24la capacité à coder
43:25et la capacité à coder
43:28ou à rendre
43:28beaucoup plus efficaces
43:29des activités de production,
43:31c'est quand même
43:32un saut en termes
43:33d'efficacité
43:33et de potentiel de positivité
43:34qui est très, très important.
43:36Donc,
43:36le rythme d'innovation
43:37de l'IA reste...
43:38et c'est pour ça
43:38que je parlais de faire
43:39les investissements
43:40qui sont mis
43:41pour la puissance
43:41de calcul maximale.
43:43Et ça,
43:43ça fait la différence
43:45entre un alphabète
43:46qui prend 10
43:47et un méta
43:48qui perd 10
43:49sur sa publication
43:50et notamment
43:50sur le guidage
43:52des futurs CAPEX.
43:53En partie,
43:54le méta avait pris
43:56beaucoup d'avance.
43:56C'est le titre
43:57qui avait aussi
43:57le plus performé
43:58sur le sujet.
44:00Il y avait des questions
44:00chez Google
44:01et notamment sur le search
44:02et le risque
44:02que l'IA prenne
44:04une partie du business
44:05du search.
44:06On a eu plutôt
44:06des réponses positives
44:07là-dessus.
44:07Je pense qu'il ne faut
44:08pas le regarder
44:08juste sur la publication.
44:10Mais de manière générale,
44:11oui,
44:11ce sont des entreprises
44:11qui sont en train
44:12de déployer rapidement.
44:13Comment l'IA
44:14et la productivité ?
44:15Est-ce qu'on reste
44:16dans le paradoxe ?
44:16Le fameux paradoxe,
44:17on ne le verra jamais
44:18dans les chiffres macro.
44:19C'est Robert Solo,
44:201987.
44:22On voit partout
44:22les ordinateurs
44:23mais nulle part
44:23dans les statistiques
44:24de la productivité.
44:25Il dit ça en 1987,
44:26il a le prix Nobel
44:27et cinq ans après,
44:28la productivité
44:28explose à la hausse.
44:30Est-ce que ce sera
44:31la même chose ?
44:31En tout cas,
44:31ce qui est clair,
44:32on est quand même...
44:37dans un moment Robert Solo.
44:38C'est-à-dire qu'on est
44:40dans ce moment
44:40où en fait,
44:41c'est ce que montre très bien
44:42l'étude du MIT de cet été.
44:43On est tous un peu vite
44:44là-dessus
44:44et on écoute Jamie Dimon
44:45avec beaucoup d'attention.
44:46Nous aussi,
44:47on fait de l'IA.
44:47On a un truc qui s'appelle
44:48Georgia,
44:48la recherche aussi de Natixi.
44:50Ça marche très bien,
44:51ça nous fait gagner
44:51des stagiaires.
44:52Super, bravo.
44:53Maintenant,
44:55MIT,
44:56les studies montrent quand même
44:57que sur 300 entreprises,
44:58il y en a,
44:59l'impact sur la productivité
45:00sur les 300 entreprises
45:01est de zéro.
45:03Je rappelle aussi
45:04qu'Amazon a été
45:05un early adopteur
45:06de l'IA là-dedans.
45:08Je me souviens
45:08de ces magasins fraîches
45:09sans caisse
45:10avec l'IA qui allait vous faire
45:12pas besoin de caissières,
45:13pas besoin de personnes
45:14dans les magasins.
45:15Ils les ont fermés
45:16à faute de succès.
45:18McDonald's a fermé
45:19cette initiative.
45:20Coca-Cola,
45:21c'est tous les trucs
45:21de l'AMIT.
45:22Cette étude qui dit
45:23qu'il y a KFC,
45:24toutes ces grandes entreprises
45:25qui ont investi massivement
45:26là-dedans pour l'instant,
45:27l'impact est de zéro.
45:28Mais on est sûrement
45:29dans l'impact
45:30dans le moment Robert Solo,
45:31c'est-à-dire
45:32dans 5 ans,
45:33probablement...
45:34L'œil du cyclone,
45:34cette phase,
45:35on ne voit pas...
45:36Et si je suis un peu...
45:37J'aime bien regarder
45:37l'histoire économique,
45:38c'est que ce qui s'est passé
45:39en 2000,
45:40je rappelle qu'Amazon
45:41perd 85% de sa valeur
45:42en 2000,
45:43mais 16 ans,
45:43elle a retrouvé,
45:44donc il faut aussi
45:45prendre un peu de recul
45:46quand on parle
45:46de ces boîtes-là.
45:48Il y a quand même
45:48eu un truc très très important,
45:50c'est que quand tout
45:50s'est écroulé,
45:51ça a permis à tout le monde
45:52de l'adopter
45:52parce que les prix
45:53se sont écroulés,
45:54donc tout le monde
45:54a pu faire de l'Internet,
45:55les infrastructures
45:56étaient là
45:56et ce n'était pas cher
45:57du tout.
45:57Donc la plus grande
45:58démocratisation
45:59de la technologie,
46:01c'est la bulle.
46:01Tout à fait.
46:02Et le temps.
46:03Merci beaucoup messieurs.
46:04On en restera là
46:05pour ce soir.
46:06Merci d'avoir été
46:06les invités
46:07de Planète Marché.
46:07Nicolas Brault,
46:08Autingre,
46:09Banque privée,
46:09Jean-François Robin,
46:10Natixis et Adrien Dumas,
46:12Mandarine Gestion.
46:12Chaque lundi,
46:18dans le dernier quart d'heure
46:19de Smart Bourse,
46:20petit tour d'horizon
46:21de quelques sujets
46:22qui font l'actualité
46:23politique et économique
46:24aux Etats-Unis.
46:25C'est notre quart d'heure
46:26américain
46:27avec notre correspondant
46:28américain,
46:29Pierre-Yves Dugas,
46:30en vidéo avec nous
46:31à distance.
46:32Bonsoir Pierre-Yves,
46:33merci beaucoup
46:34d'être avec nous.
46:35Pour faire le bilan
46:37de cette tournée
46:39de quelques jours
46:39de Donald Trump
46:40en Asie
46:41la semaine dernière,
46:42il est passé par la Malaisie,
46:44par le Japon bien sûr,
46:46la Corée du Sud
46:48et cette fameuse rencontre
46:50avec Xi Jinping
46:50qui a permis
46:51de quoi,
46:53Pierre-Yves,
46:53de mettre
46:54entre parenthèses
46:55pour quelques mois,
46:57une année peut-être,
46:58un certain nombre
46:59de sujets ?
47:01Non,
47:01le deal est fantastique,
47:03c'est amazing,
47:04vous n'avez rien compris.
47:06C'est un deal
47:08extraordinaire,
47:09c'est encore mieux
47:10que mieux.
47:11Vous le faites mieux
47:12que le vrai encore,
47:13Pierre-Yves.
47:16Un deal
47:18devient,
47:19un deal commercial,
47:21mais un deal en général,
47:22négocié
47:24par
47:24Donald Trump,
47:27devient un deal
47:28dès que Donald Trump
47:29a décidé
47:30que c'était un deal.
47:31Donc,
47:32il a décidé
47:32qu'on arrêtait
47:34les négociations
47:35à cet endroit-là
47:36et que c'était formidable
47:37et c'était fantastique.
47:38Il est même,
47:39semble-t-il,
47:39allé au-delà
47:40de ce que Scott Bessent
47:42dans les réunions préparatoires
47:44avec le vice-premier ministre chinois
47:46était prêt à faire,
47:48notamment en matière
47:49de réduction
47:50de la surtaxe
47:52qui frappait la Chine
47:55pour sa complicité
47:56présumée
47:57dans la fabrication
47:58des éléments précurseurs
47:59de fentanyl
48:00et dans l'exportation
48:02de ces ingrédients,
48:04notamment au Mexique.
48:05D'emblée,
48:07Donald Trump
48:07a décidé
48:08que les Chinois
48:08en avaient fait
48:09suffisamment
48:09pour mériter
48:10une réduction
48:11de 10%
48:11de cette surtaxe.
48:13On est donc passé
48:14en droit de douane
48:16moyen
48:17imposé par les États-Unis
48:19sur les projets chinois
48:20de 57 à 47.
48:22Cela ne tient pas compte
48:23de certaines exceptions,
48:25notamment
48:25ouvrant l'iPhone.
48:27En échange
48:28de quoi ?
48:29En échange
48:30d'une trêve,
48:32en échange
48:32de l'abandon
48:33de mesures
48:35qui avaient été
48:37mises en avant
48:37par les autorités chinoises
48:38au cours du printemps,
48:40peut-être même,
48:41semble-t-il,
48:42pour les utiliser
48:43en tant que
48:44ce que l'on appelle
48:44en anglais
48:45« bargaining chip »,
48:46c'est-à-dire
48:46de manière à faire
48:47de fausses concessions
48:48par la suite
48:49dans une négociation
48:50où on invente
48:51un problème
48:52pour mieux pouvoir
48:53faire une prétendue
48:54concession ensuite.
48:57C'est par exemple
48:57le cas
48:58de ces contrôles
49:00à l'exportation
49:00extrêmement contraignants
49:02imposées
49:03le mois dernier
49:04par les autorités chinoises
49:07sur les terres rares
49:08qui, tout d'un coup,
49:09sont suspendues
49:09pour les Américains
49:10pendant un an.
49:11Tant mieux,
49:13ça fait partie du deal,
49:14de même que
49:14ces achats
49:15massifs
49:16que nous promettent
49:17la Chine
49:17de produits agricoles
49:19américains.
49:20Le petit problème,
49:21c'est que le soja
49:22a déjà été acheté
49:23par les Chinois
49:24en Argentine,
49:25donc les prochains achats
49:27ne vont pas
49:29intervenir tout de suite,
49:30mais les Chinois
49:31très généreusement
49:32ont de leur côté
49:34abandonné
49:34leurs enquêtes
49:35en dumping
49:36sur des composants
49:39électroniques
49:40américains
49:41et leur surtaxe
49:43frappant
49:44le poulet,
49:45le porc
49:46et également
49:48le blé américain.
49:50Donc,
49:50il y a des perspectives
49:51de nature
49:52à faire plaisir
49:53au Midwest
49:54dans le domaine
49:55agricole,
49:56mais c'est une trêve
49:57et c'est une trêve
49:58qui ne règle pas
50:00des problèmes
50:01de fond
50:01parce que
50:02je parle depuis
50:04quelques minutes
50:04et je n'ai pas abordé
50:05ce qui aurait pu être
50:06le centre
50:07de la négociation,
50:09le centre
50:09d'un véritable deal
50:11entre les États-Unis
50:11et la Chine,
50:13c'est-à-dire
50:13l'aide
50:14de l'État
50:15apportée
50:16par la Chine
50:17à ses industries
50:18sous toutes sortes
50:18de formes,
50:19sujet qui n'a pas
50:20été abordé.
50:21Taïwan,
50:22on n'en parle pas.
50:23Les exportations
50:24de Blackwell,
50:27la puce électronique
50:29la plus performante
50:30fabriquée par NVIDIA.
50:31On ne sait pas
50:32si ça sera couvert
50:33ou non.
50:34Autant d'éléments
50:34qui auraient pu entrer
50:35dans un deal
50:36formidable et fantastique
50:38mais qui n'y sont pas
50:39donc qu'on appelle deal
50:40et on l'appelle formidable
50:41par définition.
50:43On en reparlera
50:43dans quelques mois.
50:44Oui, c'est ça
50:45et ce n'est pas une trêve
50:45à reconduction tacite.
50:47C'est une trêve
50:48qu'il va falloir reconduire
50:49régulièrement
50:50et on voit depuis l'été
50:51comment le ton
50:52a pu monter à nouveau
50:53entre les deux superpuissances
50:54donc rebelote
50:56peut-être
50:56chaque année
50:57désormais
50:58pour reconduire
50:59cette trêve
51:00qui permet d'acheter
51:01du temps
51:01plus qu'une paix durable
51:02bien sûr
51:03entre les Etats-Unis
51:04et la Chine.
51:05Semaine très politique
51:06aux Etats-Unis
51:07Pierre-Yves
51:07s'il en est
51:08avec de premiers tests
51:10électoraux
51:10pour Donald Trump
51:11à un an
51:12des élections
51:12de mi-mandat.
51:13On renouvelle
51:14les gouverneurs
51:15de Virginie
51:16du New Jersey.
51:17On va élire
51:18j'imagine
51:19le démocrate
51:20Zoran Mamdani
51:21à la mairie
51:22communiste
51:22communiste
51:23le démocrate
51:25communiste
51:26à la mairie
51:27de New York
51:28non mais
51:29dans le contexte
51:29d'un shutdown
51:30qui va peut-être
51:30devenir le shutdown
51:31le plus long
51:32de l'histoire
51:32et de ses perspectives
51:35électorales
51:36comment est-ce que
51:37les stratégies
51:38peut-être
51:38des républicains
51:39d'un côté
51:40des démocrates
51:40de l'autre
51:41ont pu s'ajuster
51:41Écoutez
51:43on est au 34ème jour
51:45demain
51:45on sera au 35ème
51:47et ça sera
51:48l'égalité
51:48avec le précédent
51:49shutdown
51:50qui remontait
51:51au premier mandat
51:52de Donald Trump
51:53un shutdown
51:54qui certainement
51:55en Virginie
51:57un des états
51:59où la proportion
52:00d'employés fédéraux
52:01est la plus élevée
52:02parmi les électeurs
52:03aura joué un rôle
52:04puisque la victoire
52:06que l'on nous prévoit
52:07de la candidate
52:08entre guillemets
52:10centriste
52:11présentée par
52:12le parti démocrate
52:13est probable
52:15beaucoup d'électeurs
52:18qui auraient été
52:19hésitants
52:19vont probablement
52:21voter pour elle
52:22parce qu'elle se présente
52:23comme une démocrate
52:24centriste
52:24qui est très attachée
52:25à protéger
52:27les emplois
52:28des fonctionnaires
52:30fédéraux
52:31ce shutdown
52:32est très mal tombé
52:33pour les élections
52:35du gouverneur
52:36de Virginie
52:38sachant que
52:38le gouverneur
52:39sortant
52:39était un républicain
52:40qui ne pouvait pas
52:42se représenter
52:43dans le New Jersey
52:46c'est plus serré
52:47semble-t-il
52:48c'est plus serré
52:49et on a une petite
52:50incertitude
52:51qui est liée au fait
52:52je trouve ça extraordinaire
52:53que tout le monde
52:54s'accorde pour dire
52:55que les instituts
52:55de sondage
52:56se trompent toujours
52:57dans New Jersey
52:57parce qu'ils sous-estiment
52:59systématiquement
53:00les électeurs républicains
53:02malgré cela
53:03la candidate
53:05là encore
53:06centriste
53:07une ancienne
53:09des forces armées américaines
53:11pilote d'hélicoptère
53:14une mère de famille
53:16souriante
53:18comme il faut toujours l'être
53:19quand on est dans une campagne américaine
53:21semble-t-il
53:23et est en passe
53:25de largement devancer
53:26son opposant
53:27républicain
53:29monsieur Jack
53:30Chattarelli
53:31alors qu'est-ce que ça veut dire
53:33pour le parti républicain
53:35et pour le parti démocrate
53:36probablement pas grand chose
53:37si ce n'est peut-être que
53:39New York
53:42n'est pas la capitale
53:42des Etats-Unis
53:43et que l'élection
53:44d'un candidat
53:45ouvertement socialiste
53:46qui est plus que probable
53:49au poste de maire
53:51de New York
53:52ne veut pas dire
53:52qu'il sera
53:53le maire
53:54de toutes les villes
53:55des Etats-Unis
53:56et que
53:56New York
53:58est représentatif
53:59de ce qui se passe
53:59ailleurs
54:00en Amérique
54:00d'autant moins
54:02que les circonstances
54:04de la vecteur probable
54:05de monsieur Zoran
54:07Mamdani
54:07tiennent beaucoup
54:09à l'effondrement
54:11du candidat démocrate
54:12classique
54:13Andrew Cuomo
54:14qui se maintient
54:16dans ce scrutin
54:17à un tour
54:18et qui va
54:19en tant que candidat
54:20indépendant
54:20et qui va
54:21siphonner
54:21pas mal de voix
54:22d'ailleurs
54:24dans son opposant
54:26Mamdani
54:27démocrate
54:27la gauche
54:31du parti démocrate
54:32est indiscutablement
54:33très
54:34très mobilisée
54:35la participation
54:37s'annonce
54:38particulièrement
54:39élevée
54:39chez les jeunes
54:40et si c'est vrai
54:42on va avoir
54:44au cours
54:44des deux prochaines
54:45années
54:46beaucoup d'agitation
54:47au sein du parti
54:48démocrate
54:48pour savoir
54:49si l'avenir
54:49du parti démocrate
54:50est sur la gauche
54:51ou sur le centre
54:52les victoires
54:54dans le New Jersey
54:55et en Virginie
54:56donneraient des arguments
54:58aux centristes
54:59mais
55:00ça n'est pas gagné
55:01car
55:02les progressistes
55:04sont à même
55:04ils l'ont révélé
55:06au cours des dernières semaines
55:07ils sont à même
55:07de lever beaucoup d'argent
55:09tandis que
55:10les centristes
55:12font figure
55:12de
55:13de
55:13hasbill
55:14bon la recomposition
55:15ou non
55:16du parti démocrate
55:17ce sera à suivre
55:18avec ses tests électoraux
55:19à un an
55:20des élections
55:20de mi-mandat
55:21d'un mot aussi
55:22Pierre-Yves
55:23parce qu'on n'a plus
55:23beaucoup de temps
55:24mais
55:24auront lieu également
55:26cette semaine
55:26devant la cour suprême
55:28toute une série
55:28d'auditions
55:29visant à permettre
55:31à la cour
55:32de déterminer
55:33si oui ou non
55:33Donald Trump
55:34a outrepassé
55:35ses droits
55:35en fixant
55:36des tarifs douaniers
55:37de manière unilatérale
55:39pour des raisons
55:39d'urgence
55:41bien la base légale
55:42qui va être étudiée
55:43par la cour suprême
55:44ce sera
55:45forcément
55:46un moment important
55:47et une jurisprudence
55:48qui pourrait être
55:49importante
55:49oui mais la décision
55:51ne va pas intervenir
55:52avant plusieurs semaines
55:54donc on pourra suivre
55:55la version audio
55:56de ces débats
55:57mais on n'aura pas
55:58de décision
55:59avant plusieurs semaines
56:00personnellement
56:00et je vais le répéter ici
56:02et je mangerai mon chapeau
56:03si je me trompe
56:05mais je pense
56:06que la cour suprême
56:07va invalider
56:08le gros
56:08de ses dispositions
56:09parce que même
56:11des conservateurs
56:12ne peuvent pas
56:13ne peuvent pas
56:14conclure
56:15que des droits
56:16de douane
56:16des droits de douane
56:18qu'on augmente
56:19le lundi
56:19qu'on baisse le mardi
56:20ne sont pas
56:21des impôts
56:22et qu'in fine
56:23il faut que
56:25le pouvoir législatif
56:28se prononce
56:29en matière
56:29d'imposition
56:30c'est un principe
56:32de base
56:32de la constitution
56:33américaine
56:33et accorder ce privilège
56:34exclusif
56:35à l'exécutif
56:36me paraît contraire
56:37au principe de base
56:38du conservatisme républicain
56:40qui domine
56:41à la cour suprême
56:43bon tout ça
56:44à suivre
56:45effectivement
56:46et ses contre-pouvoirs
56:47américains
56:48autour du président Trump
56:49je parle de la cour suprême
56:50en l'occurrence
56:51même si
56:51la majorité des membres
56:53et son républicain
56:55est nommé
56:56en partie par Donald Trump
56:57et puis ses tests
56:58électoraux
56:59notamment
57:00dans les états
57:01de New Jersey
57:02et de Virginie
57:04demain
57:04merci beaucoup
57:05Pierre-Yves
57:05Pierre-Yves Dugas
57:06correspondant américain
57:07avec nous
57:08chaque lundi
57:08dans ce quart d'heure
57:09américain
57:10dans Smart Bourse
57:11sur B Smart for Change
57:12à retrouver bien sûr
57:13en replay
57:14sur bsmart.fr
57:15Sous-titrage Société Radio-Canada
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