- il y a 5 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 25 novembre 2025.
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00:0012h30, 14h, RTL midi, les auditeurs ont la parole, avec Amandine Bégaud.
00:08Et à la une, Emmanuel Macron qui appelle à ne pas être faible face à la menace de la Russie de plus en plus agressive.
00:15C'était ce matin sur RTL, entretien exceptionnel pour RTL et M6,
00:20alors que le chef de l'État doit participer cet après-midi à une nouvelle réunion par visioconférence
00:26entre les représentants de la coalition des soutiens à l'Ukraine.
00:31Emmanuel Macron qui annonce aussi un nouveau service civique, on va en parler dans un tout petit instant.
00:38Dans l'actualité également, cette journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes,
00:44des violences qui tuent encore une femme tous les trois jours rien qu'en France.
00:50N'hésitez pas à prendre la parole sur RTL si vous voulez témoigner,
00:53si vous êtes victime ou que vous avez été victime de violences, vous composez le 3210.
00:59Et puis dans un registre beaucoup plus léger, des au revoirs, c'était il y a quelques minutes,
01:05ce matin à l'aéroport Roissy, Charles de Gaulle, la France qui dit adieu à ses pandas,
01:10les deux pandas prêtés par la Chine, Yuan Yuan et Yuan Zi, il y a 13 ans,
01:16et bien ça y est, ils sont en route pour leur pays d'origine.
01:19Après 13 ans donc passé au zoo de Beauval, zoo dans lequel il ne reste plus que deux pandas,
01:25nés justement de l'union de ces deux premiers.
01:29La météo avec vous Peggy, pluvieux et bien gris pour aujourd'hui, ça va continuer comme ça demain encore ?
01:33Alors demain on aura moins de précipitations, mais ça restera bien gris,
01:37avec de l'humidité résiduelle entre les Pyrénées et l'Est du pays.
01:40Encore on aura juste quelques averses ici ou là, toujours de neige à basse altitude,
01:44et puis beaucoup de brouillard le matin entre le Limousin, la Garonne, le Limousin et la Champagne.
01:49Là où ça restera sec et beau, c'est près de la Méditerranée, mais avec encore beaucoup de vent.
01:53Du beau temps également le matin entre la Bretagne, la Normandie et la côte aquitaine,
01:56mais une nouvelle perturbation va arriver, va donner quelques pluies l'après-midi sur la Bretagne.
02:01Ça restera sec avec de belles éclaircies entre la Gironde et la Normandie,
02:05et le temps sera plus froid demain.
02:07On en sera souvent le matin entre 1 et 3 degrés, pas plus, jusqu'à 9 près de la Méditerranée.
02:12Les maximales, souvent comprises entre 5 et 9 degrés sur la plupart des régions,
02:1611 à 16 près de la Méditerranée.
02:18Et le week-end, non, toujours pas ? On est un peu loin.
02:20Le week-end, c'est un peu loin, oui, on va attendre.
02:22On a de toute façon un temps perturbé jeudi sur une bonne moitié ouest,
02:25comme vendredi, il faudra être dans l'Est pour avoir un peu plus de soleil.
02:29Quand je regarde les cartes, le week-end s'annonce quand même assez gris,
02:32et à pouvoir avec de la pluie, mais il faut attendre parce que l'indice de confiance n'est pas très élevé.
02:37Eh bien, nous allons patienter et prendre chaque chose en son temps.
02:40Merci beaucoup Peggy.
02:43Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
02:47Amandine Bégaud sur RTL.
02:49Je trouve ça vraiment complètement bête.
02:51Remettre des jeunes au service militaire.
02:53Moi, j'ai fait mon service militaire, je suis resté 3 ans au service militaire.
02:56Ça s'est très très bien passé, mais ça c'était dans les années 90.
02:58Dans un temps aujourd'hui qu'on veut remettre le service militaire, non mais on va où ?
03:01Qui va payer ça ? La France n'a déjà pas d'argent, c'est pas pour en dépenser encore et encore et encore.
03:05Le message de Romuald, très remonté visiblement contre cette idée de nouveau service militaire qu'Emmanuel Macron va présenter ces prochains jours.
03:16Il l'a confirmé ce matin sur RTL, oui.
03:19Il veut un nouveau service national.
03:23Bonne idée ou pas, on vient d'entendre Romuald qui est plutôt contre.
03:26Bonjour Richard.
03:29Richard ?
03:30Oui, bonjour.
03:31Bonjour, vous nous appelez d'où ?
03:33De Charente.
03:35Bon, et alors vous, vous êtes plutôt favorable au retour de ce service militaire ?
03:40Ah oui, oui, je suis pour et je serai même pour, pour que ce soit obligatoire.
03:44Alors non pas pour la vocation militaire, comme nous l'a dit notre président, et qu'il n'a pas fait, mais plutôt pour sa vocation sociale.
03:52Alors là, l'idée c'est que ce soit volontaire justement, pas obligatoire.
03:58Ben, le problème du volontaire, c'est que c'est un peu tout.
04:02Si c'est volontaire, ça n'impose à personne de le faire.
04:06Donc obligatoirement, c'est les gens qui sont en face qui le feront, donc ça n'apportera rien du tout de nouveau.
04:10Celui qui est pour l'armée, il peut rentrer à l'armée.
04:13Qu'est-ce qu'il va y faire ? Pourquoi faire ? C'est compliqué.
04:17Et pourquoi le service obligatoire, vous ? Ça apportait quoi ?
04:22Ben moi, ça m'a apporté qu'on s'est retrouvé, quand j'ai fait l'armée,
04:24ben on se retrouve avec douze personnes qui viennent de milieux complètement différents,
04:30quelle que soit la couleur, la religion, l'origine sociale, on devient...
04:35C'est une vocation sociale, c'est apprendre à vivre ensemble, c'est respecter l'autorité,
04:40c'est la solidarité entre nous, c'est ce qui nous manque aujourd'hui dans notre société.
04:46Et c'est les valeurs qu'on avait à l'époque et qui aujourd'hui ont disparu,
04:50et peut-être pas à cause de ça complètement.
04:52Mais ça permet de remettre peut-être un peu les choses sur les rails, quoi.
04:54Bon, sauf que l'idée, comme le disait Remuel, est-ce qu'on en a les moyens ?
04:58C'est toute la question.
04:58Ça coûterait très très très cher de remettre un service militaire obligatoire,
05:03aussi bien on n'a plus les casernes pour accueillir tous ces jeunes, c'est compliqué.
05:08Les casernes existent encore, puisqu'elles sont souvent vides.
05:10Et après, au lieu de financer du social, ça va être du social, on le financera différemment.
05:16Au lieu de payer un jeune au chômage, dans une caserne à apprendre la société,
05:21ça peut être intéressant.
05:22Au lieu d'avoir des aides sociales, de financer avec ces aides qui ne servent à aider pas grand-chose,
05:28ça permettrait peut-être de re-sociabiliser notre société et de réapprendre à vivre ensemble.
05:35Richard, restez avec nous, on va accueillir Marc. Bonjour Marc.
05:38Oui, bonjour Amandine, bonjour à tous.
05:40Vous nous appelez d'où ?
05:42J'habite à côté de Cézanne, dans le 51.
05:44Bon, et vous, vous n'avez pas fait votre service militaire, si ?
05:48Non, non.
05:48Non, je dis ça en voyant votre âge, c'est pour ça.
05:51Ouais, oui, bah oui, ça va, c'est bon, je suis un peu dans l'entre-deux maintenant.
05:54Je suis ni jeune, mais je ne suis pas encore vieux.
05:56Non, ce n'est pas du tout ce que je voulais dire, mais Richard le dit,
05:58lui, il l'avait fait ce service militaire, donc vous ne l'avez pas fait.
06:01Et c'est important de le préciser par rapport aussi à vos propos,
06:05parce que vous, vous êtes plutôt favorable à son retour.
06:08Oui, complètement.
06:08Et en fait, j'irai même plus loin, c'est-à-dire qu'à un moment donné,
06:12la dimension sociale, c'est bien beau, mais en fait, parler du coup
06:15que ça va avoir de financer un service militaire,
06:17je pense qu'on oublie un peu trop souvent ce que ça coûte
06:19que de se faire bombarder, que de se faire...
06:23Enfin voilà, à un moment donné, on a quand même une menace qui progresse,
06:27on a une menace qui est là, qu'elle soit dans un environnement
06:30qui reste virtuel, mais qui est là, qui s'appelle le cyberespace,
06:33et dans lequel les combats sont de plus en plus virulents.
06:36Des incursions sur les territoires de l'OTAN,
06:39des drones qui apparaissent, on ne sait pas d'où ils sortent.
06:42Je ne dis pas que c'est les Russes qui font ça,
06:44mais à un moment donné, on voit bien qu'une menace, elle est là,
06:47elle est présente.
06:48S'il n'y a pas de réaction, autant s'asseoir sur le transat
06:51et puis attendre que ça arrive.
06:52Je pense que...
06:53Alors, le président ce matin sur RTL, Marc, a quand même dit
06:56que l'idée, ce n'était pas d'envoyer nos jeunes au front en Ukraine.
07:00C'est aussi important de le rappeler.
07:01Personne n'a dit ça.
07:02Non, mais c'est aussi important de le rappeler.
07:03Je parle de défendre la nation.
07:05Je ne parle pas d'envoyer des gens se faire cartonner à l'étranger
07:09pour je ne sais quelle raison.
07:11Ce n'est pas ça que je dis.
07:12J'ai dit, par contre, on a aujourd'hui un pays, une nation
07:16qui demande à être défendue.
07:18Je ne pense pas qu'à l'heure actuelle, on ait ce qu'il faut.
07:20Je travaille énormément avec l'armée.
07:22Je travaille en cybersécurité,
07:23donc principalement avec des membres du ComCyber.
07:28J'entends des choses assez régulièrement
07:30où, en fait, on a une armée de spécialistes
07:32qui est l'armée de l'air et de l'espace.
07:33Ça, c'est vrai.
07:34Pour toutes les autres, par contre, il y a quand même encore du travail.
07:37C'est-à-dire qu'on n'est pas au point sur le risque cyber ?
07:41Pour le risque cyber, on y est.
07:43Si, ça va, quand même.
07:44On est quand même bien protégés.
07:45J'étais encore en cyber défense il n'y a pas longtemps
07:47et c'est vrai que ça tourne quand même pas trop mal.
07:50Par contre, pour tout le reste,
07:52les échos que j'entends ne sont pas bons.
07:54Mais c'est-à-dire quoi, tout le reste ?
07:56C'est-à-dire que là, on a quand même des cuirassés
07:58qui sont à l'arrêt.
08:00Par exemple, vous en avez pour un qui tourne,
08:02vous en avez un ou deux qui sont à l'arrêt
08:03pour raisons techniques.
08:05Ça, c'est pas bon.
08:05Donc là, à un moment donné, il faut réviser un peu tout ça.
08:10Déjà, peut-être avant de parler de mettre les gens en service militaire,
08:14il y a peut-être des choses à faire de ce côté-là
08:15et là, je rejoins les détracteurs par rapport à ça.
08:18C'est est-ce qu'on a accusé toutes les solutions possibles et imaginables
08:21avant de penser à mettre ça en place ?
08:23Mais le jour où on le met en route, il faut que ça soit fait intelligemment.
08:25C'est-à-dire qu'il ne faut pas envoyer les gens, faire un service,
08:28tout ça pour faire des pompes et tirer au fusil.
08:30C'est peut-être leur apporter une formation,
08:32leur apporter quelque chose aussi qui pourra leur servir dans le civil.
08:36Marc, restez avec nous, on va accueillir Alexandre.
08:38Bonjour Alexandre.
08:40Oui, bonjour à tous.
08:41Vous, vous avez fait votre service ?
08:43Non, malheureusement, j'aurais voulu le faire.
08:45J'aurais voulu rentrer dans la marine,
08:47mais comme je ne suis pas français,
08:48il fallait que j'attende mes 18 ans pour choisir.
08:52Votre fils, en revanche, est militaire, je crois.
08:55Mon fils, oui.
08:56Mon fils aîné est militaire.
08:58Il arrive pas loin de la retraite.
09:00Il a formé les jeunes,
09:02les fameuses jeunes où ils faisaient de la prison,
09:04où ils faisaient du militaire.
09:07Et il m'a dit qu'ils étaient tous en demande de structure,
09:10de savoir le respect du drapeau,
09:12le respect des personnes,
09:14saluer le matin.
09:16Et au bout de 3-4 semaines,
09:17ils rentraient dans la ronde.
09:19Et vous êtes favorable au retour du service militaire ?
09:22Totalement, totalement.
09:23Comme disait le prédécesseur,
09:25de mettre 12 personnes dans une même chambre,
09:27tout le monde est pareil.
09:29Au lieu de reprendre le respect du drapeau,
09:32le respect du pays.
09:34Bon, pourtant, je ne suis pas français,
09:35mais j'y habite depuis bien plus de 60 ans.
09:37Mais c'est un pays qu'on doit respecter.
09:40On doit respecter ce qu'on a,
09:42ce qu'on nous aide.
09:43Et du point de vue de finances,
09:45je pense qu'il faut réallouer certaines finances
09:49pour pouvoir financer ça.
09:52On a Romuald, je ne sais pas si vous l'avez entendu,
09:55c'était le répondeur qu'on a laissé,
09:58qu'on a passé juste au tout début de l'émission,
10:00qui était donc plutôt contre ce service militaire.
10:02Romuald, on vous a rappelé.
10:03Bonjour Romuald.
10:04Bonjour Armandine, bonjour les auditeurs.
10:06Voilà.
10:07Juste, je rappelle le principe,
10:08si vous composez le 3210,
10:10ou que vous laissez un message sur l'application RTL,
10:14et que vous nous laissez vos coordonnées,
10:15on peut vous rappeler,
10:16donc n'hésitez pas à le faire.
10:19Vous, vous êtes contre, mais pourquoi ?
10:21C'est parce que ça coûte cher, c'est ça ?
10:22C'est ce qui vous inquiète ?
10:24Déjà oui, je suis contre Armandine,
10:26parce qu'en fait, ce qui va se passer,
10:27moi j'ai fait mon armée,
10:28moi je l'ai fait,
10:28moi j'ai fait trois ans de l'armée,
10:30donc je suis parti à l'armée,
10:31j'avais 17 ans et 6 mois.
10:32Ma maman était toute seule à s'occuper de moi
10:34et de ma petite sœur,
10:34donc j'ai dit, moi il faut que je parte.
10:36Donc j'ai fait mon armée,
10:37je suis resté trois ans à l'armée,
10:39et en fait, là ça se passait super bien,
10:41c'était bien,
10:41mais là, aujourd'hui,
10:42remettre le service national,
10:43non, je suis désolé,
10:44mais on ne peut pas,
10:44la France n'a pas les moyens de faire ça,
10:46on n'a pas les moyens.
10:47Là, il faudrait affecter les vieux bâtiments
10:48où il y a les anciennes casernes.
10:49Nous, chez nous, sur Chartres,
10:50on avait deux casernes militaires.
10:52Ils ont tout rasé pour faire des immeubles.
10:54Ils font du logement, du logement, du logement.
10:56Alors après, là, qu'est-ce qu'il va falloir faire ?
10:57C'est comme les prisons,
10:58il faut reconstruire les prisons,
10:58quand on met des prisonniers dedans.
11:00Il faut qu'on reconstruise maintenant des casernes
11:02pour pouvoir entrer des militaires dedans,
11:04des jeunes militaires dedans.
11:06Après, je trouve ça vraiment,
11:07c'est aberrant d'entendre,
11:09de dépenser du fric comme ça,
11:11alors qu'on a des retraités
11:12qui tirent la langue à la fin du mois
11:14parce qu'ils n'ont pas assez à manger,
11:15ou que moi, j'ai ma mère
11:16qui a travaillé toute sa vie,
11:17qui a 800 euros de retraite,
11:19qui est obligée de retravailler à 72 ans
11:20parce qu'elle n'y arrive pas,
11:22et maintenant, remettre le service national.
11:25Mais combien ça va coûter à la France, ça ?
11:26Combien ça va nous coûter ?
11:28Nous contribuons, vous, moi, les auditeurs,
11:31enfin tout le monde.
11:31Bien sûr, ça va nous coûter.
11:33Romuald, Marc et Richard sont toujours avec nous.
11:36Par contre, je suis plus d'accord avec Marc
11:37par rapport à Marc que ce qu'il disait.
11:39Je trouvais que ses arguments étaient bons.
11:42Mais la chambrée des 12 personnes,
11:44moi je sais, je l'ai fait comme ça aussi.
11:46Mais c'est surtout les frais que ça va engendrer,
11:49mais vous vous rendez compte ?
11:50Marc, qu'est-ce que vous répondez à Romuald ?
11:53Déjà, je lui dis bonjour.
11:54Bonjour Marc.
11:55C'est bien, vous êtes bien élevé entre vous, j'aime bien.
11:57Je pense qu'il n'y a pas vraiment en fait,
12:00parce que depuis le début de la discussion,
12:02j'entends « êtes-vous pour, êtes-vous contre ? »
12:03Je pense qu'à l'heure actuelle, en fait,
12:04il faut se poser la question de savoir
12:05si c'est pertinent maintenant ou pas.
12:07Je pense que c'est pertinent,
12:08mais pas maintenant et pas comme ça.
12:11Il y a quand même, comme l'a souligné Romuald,
12:13une problématique en fait de différences sociales
12:17dans notre pays aujourd'hui,
12:18qui est énorme.
12:18On n'a jamais eu connu autant de pauvres
12:20sous la 5ème République, c'est pas possible.
12:21Donc, c'est sûr que mettre de l'argent
12:24dans l'armée maintenant,
12:26est-ce que c'est utile ou pas ?
12:27Malheureusement, oui.
12:28Malheureusement, oui.
12:29Donc, il va falloir trouver l'argent.
12:30Mais est-ce que le service national
12:31est vraiment la solution ?
12:33À terme, ça le sera.
12:34Mais aujourd'hui, il y a peut-être
12:35d'autres que viennent actionner.
12:36Maintenant, l'armée, aujourd'hui,
12:38est une armée professionnelle.
12:40Là, il parle de service
12:41sur la base de volontariat.
12:43Aujourd'hui, n'importe qui peut volontairement
12:45rentrer dans n'importe quel centre
12:47de recrutement de l'armée
12:48pour aller dans l'armée.
12:49Donc là, c'est, je pense,
12:50presque un coup d'épée en loup.
12:52Et là, c'est une polémique mal dirigée
12:53puisque là, on est en train de se dire
12:55est-ce que c'est utile,
12:56est-ce que c'est pas utile ?
12:57D'ailleurs, encore une fois,
12:58je veux dire, si on met ça en place,
13:01en plus de ça,
13:02sans dimension professionnelle
13:04et sociétale derrière,
13:05on va mettre les gens à l'armée
13:07pour les faire, comme je disais avant,
13:09faire le parcours du combattant
13:10et puis une fois qu'ils sont dehors,
13:11ils sont dehors à la formation.
13:13C'est tout à fait ça, je suis là-bas.
13:14On a une armée qui est professionnelle,
13:16donc il faut pouvoir donner
13:18cette compétence-là
13:19aux gens qui vont y être
13:20pour que ça puisse servir dans le civil.
13:22Et encore une fois,
13:23si on a des gens qui sont formés aussi à,
13:26je le souhaite pas,
13:28mais défendre la nation
13:28si jamais on a quelque chose
13:30qui vient sur notre propre territoire
13:32ou sur un territoire de l'OTAN,
13:33peut-être, on sait pas,
13:35tant qu'à faire, voilà,
13:36mais les Suisses le font bien.
13:38C'est une armée de milices, les Suisses.
13:39Mais nous, on n'en est pas là,
13:41on n'en sera jamais,
13:42on n'a pas de pays fédéral.
13:43Et c'est vrai qu'autour de nous,
13:45il y a un certain nombre de pays
13:46qui ont remis à l'ordre du jour
13:49cette idée de service militaire.
13:50Je pense notamment à l'Allemagne
13:52où c'est en discussion
13:53ou à la Belgique
13:54où ça commence tout doucement
13:56à se mettre en place.
13:57Les détails de ce nouveau service national,
14:00on les aura jeudi.
14:01Le président l'a dit ce matin sur RTL.
14:04Il va expliquer.
14:05Ça pourrait être progressif.
14:06On aura donc l'occasion
14:08d'en reparler avec vous,
14:09Alexandre, Richard, Marc et Romuald.
14:11Je vous remercie d'avoir pris la parole
14:13sur RTL.
14:14Dans un instant,
14:16tout autre sujet
14:16ô combien difficile
14:19mais dont il faut parler.
14:21J'y tiens.
14:21Les violences faites aux femmes.
14:23A tout de suite.
14:23Envoyez-nous vos messages
14:26sur l'application RTL
14:27ou appelez-nous au 30 de 10.
14:2950 centimes la minute.
14:32Amandine Bégaud.
14:34RTL Midi.
14:34Les auditeurs ont la parole.
14:37Enfin, on va pouvoir aider
14:39les pauvres femmes
14:40qui sont mal traitées.
14:41Je l'ai vécu moi-même.
14:43On se sent tellement mal.
14:45Moi, j'ai 30 ans,
14:46une galère.
14:46Je n'avais même pas le droit à un compte.
14:48Je laissais sur la table
14:50à mon mari le soir.
14:51« Peux-tu me laisser 5 francs
14:53pour acheter du pain ? »
14:54C'est à fait si longtemps
14:55que les femmes,
14:56elles sont trop mal.
14:58Enfin, ça bouge.
14:59Voilà le message bouleversant
15:02que Christine vient de nous laisser
15:03au 30 de 10.
15:05Je voulais qu'on prenne le temps
15:06de vous donner la parole,
15:08mesdames,
15:09si vous êtes victime de violences
15:11ou que vous l'avez été
15:12par le passé
15:13en cette journée mondiale
15:15de lutte contre les violences
15:16faites aux femmes.
15:17Je rappelais les chiffres tout à l'heure
15:19mais une fois encore,
15:19ils devraient tous nous interpeller.
15:21Une femme en France,
15:23victime de violences
15:23toutes les 3 minutes
15:24et tous les 3 jours,
15:26l'une d'elles meurt
15:27sous les coups de son conjoint
15:28ou de son ex-conjoint.
15:30On en parle encore trop peu souvent
15:32même si on en parle plus,
15:33c'est vrai.
15:35On va accueillir Cindy d'abord.
15:36Bonjour Cindy.
15:37Bonjour.
15:38Merci beaucoup de nous appeler.
15:39Je crois que c'est la première fois
15:40que vous appelez RTL.
15:41Oui.
15:42Vous êtes ici chez vous,
15:44en confiance,
15:45ne vous inquiétez pas.
15:47C'est bienveillant
15:48et on n'est pas là
15:49pour vous juger.
15:51Racontez-nous votre histoire.
15:53Alors moi,
15:54j'ai rencontré
15:55la personne qui devait être
15:56mon mari en 2003
15:57et on s'est mariés en 2007.
16:00Et bon,
16:02il était jaloux
16:02comme tous ces hommes-là,
16:04je pense.
16:05Donc,
16:05je n'avais pas le droit
16:06de m'habiller comme je voulais,
16:07le maquillage,
16:08le dernier ongle.
16:11Et au moment où j'étais enceinte,
16:12j'étais enceinte de six mois
16:13et j'ai eu les premiers coups.
16:16Il vous a tapé
16:16alors que vous étiez enceinte ?
16:18J'étais enceinte de six mois,
16:19oui.
16:20Parce que malheureusement,
16:21c'était une fille
16:22au lieu d'être un garçon.
16:25Il n'était pas content
16:26que ce soit une fille ?
16:28Oui.
16:28Donc,
16:29c'était dirigé aussi
16:29contre votre bébé ?
16:31Aussi, oui.
16:32j'ai eu des baffes,
16:35des coups de fourreurs
16:36dans les côtes.
16:39Et jusqu'à un moment
16:40où il a renversé du coca,
16:41il m'a traînée
16:42par les cheveux par terre
16:43pour que je nettoie
16:44son coca
16:44qu'il avait renversé.
16:47Et à ce moment-là,
16:49Cindy,
16:50encore une fois,
16:50ce n'est pas du tout
16:50pour vous juger,
16:51mais qu'est-ce que
16:52vous vous dites ?
16:54On est tellement
16:56abasourdi
16:56qu'en fin de compte,
16:57on ne fait rien.
17:00Puis,
17:01il a toujours une excuse.
17:03où j'avais trop bu,
17:04où j'étais énervée,
17:06j'ai passé une mauvaise journée
17:06au travail
17:07et puis on excuse.
17:09Vous n'en avez parlé
17:10à personne ?
17:11Non.
17:12Jamais ?
17:13Non.
17:13Puis,
17:14je n'avais plus d'amis
17:14autour de moi.
17:16À cause de lui ?
17:17Oui,
17:18parce que plus ça va,
17:19plus l'entourage se réduit
17:20et puis ce sont ses amis
17:21et puis les miens
17:22n'étaient pas bien.
17:24Ça,
17:24ça commence donc
17:25en 2007 ?
17:282011.
17:292011 ?
17:30On va dire
17:31les premiers coups
17:322011.
17:33Et vous allez endurer
17:34ça pendant combien de temps ?
17:36Quatre ans.
17:37Jusqu'aux trois ans
17:38de ma fille
17:38où je suis partie
17:41une première fois
17:42et puis il est revenu
17:44avec des mots
17:45où je vais changer,
17:46je suis désolée,
17:47je comprends
17:49que tu sois partie
17:49mais tu vas retrouver
17:50l'homme que tu as aimé.
17:52Enfin,
17:52voilà,
17:52des belles promesses.
17:54Et puis,
17:54on revient.
17:55Vous êtes revenue ?
17:57Oui.
17:58Et ça a recommencé,
17:59j'imagine ?
18:00Les coups,
18:01non,
18:01mais c'était
18:02de la violence
18:02psychologique,
18:04c'était de toute façon
18:05t'es une bonne à rien,
18:06tu ne rêveras jamais
18:07rien dans ta vie,
18:09si je n'étais pas là,
18:10tu ne serais rien,
18:13c'est du dénigrement,
18:14c'est de toute façon
18:16tout est de ta faute.
18:17Et finalement,
18:20vous êtes partie un jour ?
18:22Vraiment ?
18:23Il y a trois ans
18:24parce qu'il a braqué
18:26une arme sur moi,
18:28une arme à feu.
18:29Un pistolet sur vous ?
18:31Oui,
18:31parce que je n'ai pas été
18:32chercher un paquet de cigarettes
18:33et que je ne vais pas ramener.
18:37Pour un paquet de cigarettes,
18:39il vous a braqué
18:40une arme sur vous ?
18:41Oui.
18:43Et après,
18:44il a dit,
18:44de toute façon,
18:45je rigole,
18:45ce n'est pas vrai,
18:46elle n'est pas chargée,
18:46sauf qu'il a tiré
18:47dans le plafond
18:48et elle était chargée.
18:50Et sauf que la pièce
18:52d'au-dessus,
18:52c'était la chambre
18:53de ma fille.
18:56Sauf que ma fille,
18:57heureusement et malheureusement,
18:59en fin de compte,
18:59elle n'était pas dans sa chambre,
19:01elle a assisté
19:01à toute la scène.
19:03Et là, du coup,
19:04vous avez pris votre fille
19:05dans vos bras
19:05et vous êtes partie
19:06tout de suite ?
19:07Non,
19:07j'ai préparé mon départ.
19:10C'est-à-dire que
19:11je me suis fixée
19:11une date limite.
19:13Je suis partie
19:14avec des preuves,
19:16avec des enjeux
19:16instruments,
19:17des photos,
19:17tout.
19:18Et j'ai tout mis
19:20sur une autre adresse mail
19:21pour tout surveiller
19:22parce qu'il regardait
19:22dans mon téléphone
19:23et il effaçait tout.
19:26Et je suis partie
19:27en ayant mis ma fille
19:29à l'abri
19:29chez mes parents
19:30et je l'ai rejoint
19:30chez mes parents
19:31le lendemain.
19:34Je le disais,
19:35Cindy,
19:36enfin,
19:36votre témoignage,
19:37il est bouleversant.
19:37C'est la première fois
19:38que vous nous appelez
19:39sur RTL.
19:40Pourquoi est-ce que
19:40vous avez voulu
19:41prendre la parole
19:42aujourd'hui ?
19:42Eh bien,
19:44parce que
19:45je suis une personne
19:47qui actuellement
19:48s'engage
19:48pour la défense
19:49justement
19:50des femmes
19:50qui ont des violences
19:52conjugales.
19:53que je veux défendre...
19:55Vous faites une formation
19:56pour devenir
19:56assistante sociale,
19:57c'est ça ?
19:58Je suis en formation
19:59pour être assistante sociale
20:00et en même temps,
20:02j'adhère au PRG
20:03où je suis représentante
20:06du PRG 77
20:07parce que je veux
20:09que les choses changent.
20:11Vous disiez,
20:12j'ai mis ma fille
20:13à l'abri,
20:14j'ai mis toutes les preuves
20:15de côté
20:18et je suis partie.
20:20Vous avez porté plainte ?
20:21J'ai porté plainte.
20:22Votre plainte
20:23a été
20:24accueillie ?
20:26Difficilement.
20:27Ah oui ?
20:28Quand je suis arrivée
20:29au commissariat,
20:30on m'a dit
20:30non mais
20:31aller discuter
20:31avec monsieur,
20:32ça va s'arranger.
20:33Et vous avez raconté
20:34l'histoire de l'arme ?
20:36Oui.
20:37Et au commissariat,
20:38on vous a dit
20:39aller discuter ?
20:40Oui,
20:40j'ai dû insister
20:41pour prendre ma plainte
20:42et heureusement,
20:45j'ai fait un autre...
20:46Mon dossier
20:46a été transféré
20:47dans un autre commissariat
20:48où il y avait
20:48une équipe adaptée
20:50et du coup,
20:51et qui ont pris
20:51vraiment soin de moi,
20:53de ma fille.
20:54Donc c'était
20:54il y a une dizaine d'années
20:55ça Cindy ?
20:56Non,
20:56il y a trois ans.
20:56Ah,
20:56il y a trois ans ?
20:57Il y a trois ans.
20:59Alors vous êtes partie,
21:00pardon,
21:00c'est juste pour qu'on comprenne,
21:01vous êtes partie
21:02en quelle année ?
21:03Je suis partie en 2022,
21:05juin 2022.
21:06En juin 2022.
21:08Et cette plainte,
21:11elle a abouti ?
21:12Cet homme a été jugé ?
21:14Oui, au pénal,
21:15il y a un an.
21:16Il a été condamné ?
21:18Six mois avec sursis.
21:20Et avec interdiction
21:22de vous approcher,
21:22j'imagine ?
21:23Une interdiction
21:24de m'approcher
21:25et une interdiction
21:25d'approcher ma fille.
21:27Et vous êtes aujourd'hui
21:28divorcée ?
21:30Non.
21:31Non ?
21:32Non.
21:33C'est toujours en cours,
21:34il se bat pour avoir
21:34la garde de ma fille.
21:38Et...
21:38Il a toujours
21:40l'autorité parentale.
21:41Il a toujours
21:42l'autorité parentale
21:42sur votre fille,
21:44mais on est d'accord,
21:44il ne la voit pas ?
21:45Il ne la voit plus,
21:47non.
21:48Et comment va
21:49votre fille aujourd'hui ?
21:51Eh bien,
21:52elle a fait un séjour
21:53à l'hôpital
21:54pendant cinq semaines
21:55pour des pressions sévères.
21:57Parce qu'elle a vu,
21:58elle a subi aussi,
21:59même si elle n'a pas eu
22:00les coups,
22:01mais elle a...
22:02C'est une co-victime
22:03quand même.
22:05Et aujourd'hui,
22:06elle reprend sa vie
22:06petit à petit
22:07avec toujours des angoisses
22:08pour aller à l'école.
22:10Et vous ?
22:11Eh bien, moi,
22:12j'ai repris ma vie en main
22:13et je me bats.
22:14Et c'est très courageux
22:17et de prendre la parole
22:19et de se battre
22:19et de vouloir justement
22:21aider d'autres femmes.
22:24Vous auriez aimé
22:24qu'on vous aide,
22:25j'imagine.
22:26Vous disiez
22:26j'avais presque
22:27plus d'amis.
22:30Oui.
22:31Et après,
22:32quand je suis partie,
22:33heureusement,
22:33j'avais mes parents
22:34et j'ai refait des rencontres
22:37avec d'autres amis
22:37qui m'ont beaucoup aidée.
22:39Cindy,
22:40je vous propose
22:40de rester avec nous
22:42et on va continuer
22:43à échanger
22:44d'autres témoignages aussi
22:46et je le redis,
22:47celles qui voudraient
22:48prendre la parole
22:48sans donner
22:49leur vrai prénom
22:50ni aucune indication
22:52bien sûr
22:52sur le lieu
22:53où vous vivez,
22:54n'hésitez pas.
22:55On vous garantira
22:56l'anonymat,
22:57vous pouvez composer
22:58le 3210
22:59et Victor
22:59et toute l'équipe
23:00du Standard
23:00vous accueilleront
23:01avec une extrême
23:02bienveillance
23:03comme c'est le cas
23:04bien sûr
23:04chaque jour.
23:06À 14h,
23:07l'heure du crime.
23:07Jean-Alphonse Richard,
23:08bonjour Jean-Alson.
23:09Bonjour Amandine.
23:10Le programme du jour.
23:12Écoutez,
23:12aujourd'hui,
23:13alors qu'on parle
23:13avec vos témoignages
23:15qui sont très très
23:16durs,
23:18très profonds,
23:19très émouvants
23:20de toutes ces femmes,
23:20je vais vous raconter
23:21la mort d'Agnès Marin.
23:22Elle,
23:23elle n'est jamais vue
23:23devenue une femme
23:24puisqu'elle avait 13 ans
23:25et demi
23:25quand elle est morte.
23:26C'était une collégienne
23:29au Chambon-sur-Lignon
23:31en Haute-Loire.
23:31Elle a été violée,
23:32elle a été frappée,
23:33elle a été poignardée
23:34et elle a été brûlée.
23:36affaire ô combien emblématique
23:38et qui dénote
23:40que les violences,
23:41elles peuvent arriver
23:41très tôt dans ce cas,
23:43ô combien emblématique
23:45parce que le lycéen
23:46Mathieu Moulinas,
23:4717 ans,
23:48avait déjà violé.
23:49Il n'aurait jamais dû
23:50se trouver
23:50dans ce collège et lycée.
23:53Il avait été libéré
23:54sans précaution
23:55par la justice.
23:56Un psychiatre avait même dit
23:57que ce garçon,
23:58avec lui,
23:59on ne risquait rien,
24:00il n'était pas dangereux
24:01et qu'il ne risquait pas
24:02de récidiver.
24:03La justice s'est trompée
24:04lourdement.
24:05C'est cette histoire
24:06que je vous raconte
24:07en cette journée
24:08des violences faites
24:09aux femmes
24:09mais aussi aux adolescentes.
24:11La mort d'Agnès Marin,
24:13un prédateur au collège,
24:15c'est à 14h dans l'heure du crime.
24:16A tout à l'heure.
24:16A tout à l'heure.
24:17Jean-Alphonse,
24:18j'en profite pour vous rappeler
24:19ce numéro aussi
24:20si vous avez besoin
24:21d'aide le 3919
24:22pour signaler toute violence,
24:25pour demander de l'aide aussi
24:26qui est désormais ouverte
24:2724h sur 24
24:28et 7 jours sur 7.
24:30On se retrouve
24:30dans un instant sur RTL.
24:32Jusqu'à 14h,
24:35Amandine Bégaud
24:36vous donne la parole
24:37sur RTL.
24:39Ou dans votre agence.
24:4212h30, 14h,
24:44RTL midi,
24:44les auditeurs ont la parole.
24:46Avec Amandine Bégaud.
24:47Moi aussi j'ai été victime
24:49de violences
24:50de la part de mon ex-mari.
24:51La police ne faisait jamais rien
24:53parce qu'il était militaire.
24:54Mon ex-mari m'a menacée
24:55devant le procureur.
24:56Et qu'est-ce qu'on a fait ?
24:57Eh bien, on n'a rien fait.
24:58Oh, comme il s'est excusé,
24:59il a dit j'accepte les excuses.
25:01Sauf que c'est moi la victime.
25:02Et donc ça a continué
25:03jusqu'à ce que l'armée le mute.
25:05Il a eu une mutation sanction
25:07et c'est ça qui m'a sauvée.
25:09Le message de Corinne
25:10au 3210.
25:11On continue à évoquer
25:13ces violences faites aux femmes
25:14à l'occasion de cette journée mondiale
25:16de lutte contre les violences
25:17faites aux femmes.
25:18Des violences, je le disais,
25:20qui peuvent toucher tout le monde.
25:21Quel que soit le milieu social,
25:23quel que soit aussi le lieu
25:24où vous habitez.
25:26On a entendu le témoignage
25:27bouleversant de Cindy
25:29qui est restée pendant 15 ans
25:32aux côtés d'un homme
25:33qui a fini par braquer
25:34une arme sur elle.
25:35On va à présent accueillir Marie.
25:37Bonjour Marie.
25:38Bonjour.
25:39Merci beaucoup de prendre
25:41la parole sur RTL.
25:44Racontez-nous,
25:45vous aussi,
25:45vous avez été victime de violences ?
25:48Oui, c'est toujours difficile
25:49d'en parler,
25:50mais c'était il y a très longtemps.
25:51Il y a combien de temps ?
25:53Une première fois,
25:55c'était il y a 30 ans.
25:59Et puis, il y a à nouveau 20 ans.
26:01Non, il y a 15 ans, pardon.
26:03Mais avec les années,
26:04on oublie précisément les dates.
26:06Mais voilà,
26:07c'était il y a grosso modo 30 ans
26:08et ça s'est renouvelé.
26:09Donc, c'est vrai
26:10que ça m'a posé question.
26:11Alors, la première fois,
26:12c'était votre premier mari ?
26:14Oui.
26:16Qu'est-ce qui s'est passé ?
26:18Eh bien,
26:19bon, c'était un homme de caractère,
26:21mais qui avait beaucoup de qualité.
26:23Ça m'a plu
26:24et intelligent.
26:26Et ça s'est dégradé
26:28après,
26:29pas tout de suite
26:30après notre mariage,
26:31mais avec la naissance
26:32de notre premier enfant.
26:33et en fait,
26:37quand quelque chose
26:38n'allait pas dans la maison,
26:39si l'âge était pas rentrée,
26:40j'ai assez tôt,
26:41enfin,
26:42des choses qui ne sont pas
26:43hyper importantes,
26:44surtout quand on vient
26:45d'avoir un bébé,
26:47il s'énervait,
26:50il disait,
26:51je vais partir au bout du monde,
26:52je vais faire comme si
26:53vous étiez mort.
26:54Donc, c'est vrai
26:54qu'avec un bébé
26:56sur les bras,
26:56c'est...
26:58Je ne comprenais pas.
27:03Et il me disait,
27:06je l'ai déjà fait,
27:07je n'ai pas donné
27:08de nouveau à mes parents,
27:09je peux recommencer.
27:11Donc, c'est vrai
27:11que je ne savais pas
27:12sur quel pied danser.
27:15Et puis, en fait,
27:16c'était beaucoup
27:17de dépréciation.
27:18J'étais dépréciée.
27:20Mon favori,
27:25c'était
27:25Chamelle de Bureau,
27:28Pétasse.
27:29Voilà, quand il s'énervait...
27:30C'est comme ça
27:30qu'il vous parlait ?
27:32Oui.
27:32Ah, pas tout le temps,
27:33bien sûr.
27:34Il n'y avait pas de coup,
27:35Marie ?
27:36Non, il n'y avait pas de coup.
27:37Il n'y a pas eu de coup.
27:39Il n'y en a eu qu'à la fin.
27:41Et donc, c'était...
27:42Vous dénigrez sans cesse,
27:44vous insultez
27:45quand quelque chose
27:46ne lui plaisait pas ?
27:48Voilà, il était...
27:49Il pouvait être attentionné
27:50par ailleurs,
27:51mais quand il était énervé,
27:54quand il rentrait du boulot
27:56contrarié,
27:57quand il était énervé,
27:58ou quand quelque chose
27:59n'était pas pile-poil
28:00comme il espérait que ça soit,
28:03c'était la dépréciation
28:05et des insultes.
28:06Et vous en souffriez,
28:07vous, Marie ?
28:08Ou vous disiez,
28:09bon, ben, c'est...
28:10J'allais dire normal
28:11avec des énormes guillemets,
28:13mais...
28:14Non, non, non.
28:15Non, non, c'était pas...
28:16Pour moi, c'était pas normal.
28:17C'était pas normal.
28:18Ça se dégradait.
28:20Je partais...
28:21Je ne savais plus quoi faire
28:23pour qu'il ne s'énerve pas.
28:25Je ne savais plus...
28:26Je partais bosser avec...
28:29Et parfois,
28:29je n'étais pas attentive
28:30quand je conduisais.
28:31J'avais un métier
28:32où je conduisais beaucoup.
28:33Je n'étais plus attentive
28:34à la conduite.
28:35Je réalisais que je ne faisais plus attention
28:36à la conduite que je faisais.
28:38Et j'étais en...
28:39Quand j'avais l'esprit libre
28:41comme ça et que je conduisais,
28:42je me dis,
28:42qu'est-ce qu'il faut que je fasse ?
28:43Qu'est-ce qu'il faut que je dise
28:44ou que je ne dise pas
28:45pour éviter ça ?
28:49Et je me suis dit
28:52que je ne pouvais pas
28:53continuer comme ça
28:55quand devant les enfants,
28:57ils disaient
28:57« Bientôt,
28:58vous n'aurez plus de papa.
29:00Bientôt,
29:00je serai mal
29:01que vous n'aurez plus de papa. »
29:02Ils disaient ça aux enfants ?
29:03Ils disaient ça,
29:04oui, aux enfants.
29:06Et ça,
29:06je me suis dit
29:07que je ne pouvais pas laisser
29:08continuer ça.
29:09À quel moment
29:11vous avez décidé
29:11de vous en aller ?
29:16Quand,
29:17quel que soit
29:17ce que je fasse
29:19ou que je ne fasse pas,
29:20ça ne changeait rien.
29:22Je me suis...
29:23Et puis aussi,
29:24oui,
29:25je lui ai proposé
29:25qu'on consulte
29:26une psychologue ensemble
29:28parce que je ne voulais pas
29:29lâcher comme ça
29:30notre mariage.
29:31Vous étiez amoureuse de lui ?
29:32Enfin,
29:33c'était...
29:34Oui.
29:35Malgré ce qui vous faisait endurer ?
29:38En fait,
29:39je n'étais plus forcément
29:41extrêmement amoureuse
29:42mais je me dis
29:43que c'est le père
29:43de mes enfants
29:44et nous sommes mariés.
29:47Et je ne suis pas du style
29:48à lâcher
29:49face à l'adversité,
29:50quand il y a une difficulté.
29:51Donc,
29:51je me dis,
29:52voilà,
29:52il faut que je tente
29:53tout ce qu'on peut tenter.
29:56Donc,
29:56on est allé voir
29:57une psychologue ensemble
29:58mais ça n'a rien donné.
30:00Et un jour,
30:00elle m'a dit
30:01il faut que vous...
30:05Soit vous êtes de taille
30:06à faire face
30:08soit il faut que vous partiez...
30:12C'est la psychologue
30:12qui vous a dit ça ?
30:14Oui,
30:14il ne changera pas.
30:16Et là,
30:17ça a fait tilt ?
30:17Vous vous êtes dit
30:18il faut que je m'en aille ?
30:19Là,
30:20ça m'a un peu soufflée
30:22quand même.
30:24Ça m'a soufflée
30:25parce qu'elle a parlé
30:26de perversion
30:26et par ailleurs,
30:29il avait beaucoup de qualité
30:30donc j'avais du mal
30:31à quand même
30:33à accepter ça.
30:35et ensuite,
30:38quand j'ai décidé
30:41de le quitter
30:42définitivement,
30:44c'est là
30:45qu'il m'a dit...
30:46Mais j'ai encore...
30:47Je me dis que
30:48je lui fais injustice
30:49en disant ça
30:50et c'est pourtant
30:50la totale vérité.
30:52Il m'a dit
30:53je peux déclater la rate
30:54sans que ça laisse de traces.
30:55Il vous a dit ça ?
30:58C'était il y a 30 ans
31:02vous disiez Marie.
31:02Oui, c'était il y a 30 ans.
31:04On voit à quel point
31:05vous êtes émue
31:06et on ne peut que l'être
31:08à votre place,
31:09bien sûr.
31:10Ça veut dire que
31:11quoi qu'il se passe après,
31:13ça reste toujours ?
31:15Ah oui, ça reste
31:15parce qu'en plus,
31:16c'était pas...
31:17Excusez-moi
31:18pour d'autres personnes
31:19mais c'était pas un voyou,
31:20c'était pas un...
31:22Il était instruit.
31:23Donc ça peut arriver
31:25dans tous les milieux.
31:26Mais c'est ce que je disais,
31:27dans tous les milieux
31:28où qu'on habite
31:29et on a tous
31:31et toutes autour de nous
31:33sans doute des femmes
31:34qui aujourd'hui
31:35sont victimes de violences.
31:36Vous disiez
31:37c'était surtout des mots
31:39et des attitudes,
31:40pas forcément des coups
31:41et ça aussi,
31:42ce sont des violences.
31:44Ce sont des violences
31:45et je me suis demandé
31:46quelle était ma responsabilité
31:47par rapport à mes enfants
31:49et je me pose toujours
31:51la question maintenant.
31:52Je me dis
31:53est-ce que ça a été
31:54traumatisant pour eux ?
31:56Est-ce que j'ai bien fait partir ?
31:57Est-ce qu'on aurait dû rester ?
32:00Est-ce que j'aurais dû être plus...
32:02Mettre des limites ?
32:03Mais à l'époque,
32:05je trouvais...
32:05Je ne voyais pas
32:06comment faire autrement
32:07et comment mettre des limites.
32:10Parce que...
32:10Vous en avez parlé
32:11avec vos enfants, Marie ?
32:13Sur ce terrain-là,
32:15il était plus fort que moi.
32:16Et vous dites
32:17je ne sais pas
32:18si j'aurais dû rester,
32:20essayer de faire face.
32:21Est-ce que vous avez eu
32:22l'occasion d'en parler
32:23avec vos enfants ?
32:26J'ose difficilement.
32:29Un jour,
32:29un de mes fils m'a dit
32:30en ayant vécu
32:32un petit peu avec lui
32:33quelques semaines,
32:34il m'a dit
32:35maman,
32:36je comprends
32:37pourquoi tu es partie.
32:38C'est tout.
32:41Mais vous n'avez jamais
32:42été plus loin
32:42à leur expliquer ?
32:45Non,
32:45il serait peut-être temps.
32:47Peut-être que ça vous ferait
32:48du bien aussi, Marie ?
32:51Oui, peut-être aussi.
32:53Ils ont quel âge
32:53aujourd'hui,
32:54vos enfants ?
32:55Ils ont plus de 30 ans.
32:56Ils ont plus de 30 ans.
32:57Oui, donc la conversation
32:59est possible.
33:00Bien sûr.
33:00Bien sûr.
33:01Ils voient toujours leur père ?
33:03Non, il est décédé.
33:05Il est décédé.
33:06Et Marie,
33:07vous disiez
33:07ça m'est arrivé
33:08il y a une trentaine d'années
33:09et à nouveau
33:11il y a 10-15 ans.
33:14Oui,
33:14à nouveau
33:15il y a une quinzaine d'années.
33:16c'était un monsieur
33:18j'étais nommée amoureuse
33:19qui avait une profession
33:20artistique
33:21comme moi
33:22à cette époque-là
33:25et depuis
33:25et
33:26nous avons décidé
33:28de faire
33:29notre chemin de vie
33:30ensemble
33:31et de partager
33:32un atelier
33:33et très vite
33:35ça s'est dégradé
33:36il était d'une jalousie
33:37alors là
33:38c'était différent
33:38parce que
33:39ce monsieur
33:40était d'une jalousie
33:41vraiment maladive
33:42mes téléphones
33:44et pieds
33:45avec des petits signes
33:45du diable
33:46en face
33:47de certains numéros
33:48Ah oui ?
33:49Je sortais
33:51faire une course
33:52pour acheter
33:52dans un magasin
33:55de bricolage
33:55puisque j'avais
33:56un métier
33:56manuel
33:57il me téléphonait
33:59en me sommant
34:00de rentrer
34:00immédiatement
34:01parce que
34:04sinon
34:04c'était plus la peine
34:05que je revienne
34:06il me disait
34:08qu'il allait
34:08saboter mon travail
34:09et couper
34:11mes installations
34:12électriques
34:13et que je ne me rendrais
34:15pas compte
34:15mais que ça allait
34:16saboter mon travail
34:17alors là
34:20les mots préférés
34:21quand
34:22alors lui
34:22c'était quasi quotidien
34:24c'était pute
34:24salope
34:25pute
34:26pute
34:26je l'ai entendu
34:27Mais lui
34:27vous visiez avec lui
34:28Marie ?
34:31Nous étions
34:32chez lui
34:34pendant un temps
34:34et ensuite
34:35j'ai pris un appartement
34:37indépendant
34:38mais il venait
34:39au pied de ma fenêtre
34:39il me téléphonait
34:41si je
34:42si j'étais en train
34:43d'installer
34:44une étagère
34:45pour mes fils
34:46que je
34:47donnais
34:48des coups
34:49des coups
34:50de marteau
34:50il me dit
34:50mais c'est pas possible
34:51il y a quelqu'un
34:51il y a quelqu'un
34:52chez toi
34:53parce qu'évidemment
34:53une femme
34:54ne peut pas
34:54ne peut pas bricoler seule
34:55c'est connu
34:56bien sûr
34:57Et Marie
35:00vous aviez le sentiment
35:00de revivre
35:01de façon différente
35:03bien sûr
35:03mais est-ce que
35:03vous aviez vécu
35:04quelques années
35:05et fui
35:05quelques années
35:06plus tôt ?
35:07Je me suis sincèrement
35:08posé la question
35:09de savoir pourquoi
35:10à nouveau
35:11je me retrouvais
35:13avec un profil
35:14pas exactement
35:16identique
35:16mais un profil
35:17quand même
35:17qui était
35:19un profil
35:20qui était
35:20en excès
35:21de
35:21en excès
35:24en non
35:26respect
35:26et en brutalité
35:28en fait
35:28Ça veut dire
35:29que vous êtes allée
35:29jusqu'à vous dire
35:30que c'est de ma faute ?
35:32Jusqu'à me dire
35:33qu'il y avait forcément
35:34quelque chose
35:35de mon côté
35:35qui
35:35oui
35:37mais
35:38pour vous
35:39vous dire
35:40la fin
35:43il s'était
35:46un jour
35:47il m'a sécastrée
35:48dans l'atelier
35:49j'avais une jambe cassée
35:50mais c'est
35:52et
35:52la seule façon
35:54pour le calmer
35:55c'était de laisser faire
35:56ce qu'il a souhaité
35:57et
35:59et là
36:00je me suis
36:00qu'il fallait
36:01que je porte plainte
36:02j'ai seulement
36:03fait une main courante
36:04Vous avez seulement
36:05fait une main courante
36:06mais pourquoi ?
36:08Parce que
36:11je me disais que
36:13c'était pas insupportable
36:16ce qui s'était passé
36:17Mais c'était
36:21grave
36:22parce
36:22il vous a forcé
36:25à avoir une relation sexuelle
36:26c'est ça ?
36:27Oui
36:27Donc il vous a violé ?
36:29Oui
36:29oui
36:29et en plus
36:31j'avais une jambe
36:32dans le latre
36:33mais
36:33en fait
36:35j'ai toujours
36:38eu peur
36:39de l'énoncer
36:40j'ai toujours eu peur
36:40de l'énoncer
36:41quoi que ce soit
36:42j'ai toujours eu peur
36:44des reprises
36:45d'ailles partout
36:46Marie
36:47votre témoignage
36:49il est bouleversant
36:50et on sent
36:51à quel point
36:52et je le disais
36:53des années après
36:54ça reste
36:55ancré
36:57et ça pourrit
36:58une vie
36:58ils ont gâché
37:00ils ont gâché
37:01votre vie
37:02ces deux hommes-là
37:03Je sens que
37:04ça ne m'empêche pas
37:05d'avancer dans la vie
37:06ni d'être joyeuse
37:08par ailleurs
37:09mais
37:10mais
37:12et en fait
37:14je pense
37:16qu'on est
37:17des mammifères
37:18un peu comme
37:18les autres
37:19et dans le royaume
37:20des animaux
37:21dans le règne
37:21des animaux
37:22il y a des prédateurs
37:24qui sentent
37:25quand il y a
37:26des proies
37:26qui sont plus
37:27accessibles
37:27qui ont une petite faille
37:29Et vous avez des failles
37:31à ce moment-là
37:32En fait
37:33les failles
37:34je pense
37:35j'imagine
37:36on ne sonde
37:37peut-être pas
37:38suffisamment
37:38l'enfance
37:40des personnes
37:40qui se trouvent
37:41dans ces situations-là
37:42mais moi
37:43j'ai eu des
37:43j'avais subi
37:44des abus
37:45enfants
37:46et on est toujours
37:48je me demande
37:49si on n'est pas
37:49toujours un peu
37:50dans la culpabilité
37:51ou dans le
37:51on va se dire
37:53quoi
37:53je ne sais pas
37:54Marie
37:54vous parliez
37:55de cette psychologue
37:56que vous êtes allée voir
37:56lors de votre premier mariage
37:58et qui vous a dit
37:58à un moment
37:59peut-être qu'il faudrait
38:00songer à le quitter
38:01parce qu'il ne va jamais changer
38:02est-ce qu'après
38:03vous avez été suivie ?
38:07Non
38:11Non
38:12Non
38:13Peut-être que ça vous ferait du bien
38:15je ne sais pas
38:16je ne juge pas du tout
38:17En tout cas
38:21vous aviez besoin
38:22d'en parler
38:22aujourd'hui
38:23sur RTL
38:24je voudrais que vous restiez
38:25avec nous Marie
38:25on va accueillir
38:27Christal
38:27bonjour Christal
38:28Bonjour
38:29Vous êtes
38:30beaucoup plus jeune
38:32que Marie
38:33vous avez entendu
38:34à l'instant
38:34son témoignage
38:35j'imagine
38:36qui suscite aussi
38:37chez vous
38:37beaucoup de choses
38:38Oui oui
38:39bien sûr
38:39oui
38:40Qu'est-ce qui vous est arrivé
38:42vous ?
38:43Alors
38:44moi
38:45c'était
38:46quand j'avais 17 ans
38:47Vous avez quel âge
38:48aujourd'hui ?
38:49Aujourd'hui
38:49j'en ai 29
38:50à 17 ans
38:53j'ai rencontré
38:53donc
38:53j'ai rencontré
38:55quelqu'un
38:55on s'est vus
38:57pendant un an
38:58et on a fini
38:59par habiter ensemble
39:00et c'est au moment
39:02d'habiter ensemble
39:03que les violences
39:03ont commencé
39:04Des coups ?
39:07Alors au début
39:08c'était plus
39:09en fait je pense
39:10qu'il y a un système
39:11d'emprise
39:12qui se met en place
39:13vous savez
39:13donc au début
39:16il éloigne plutôt
39:17de la famille
39:17des amis
39:18et quand on se retrouve
39:19vraiment seul
39:20et émotionnellement
39:21très attaché
39:22à cette personne
39:23là il y a les coups
39:23qui commencent
39:24et oui
39:25c'était des étranglements
39:27ils me jetaient
39:29dans les escaliers
39:30ils me traînaient
39:31par les cheveux
39:31dans l'appartement
39:32ce genre de choses
39:34Et ça a duré
39:35combien de temps
39:35ça Christelle ?
39:36Ça a duré
39:37un an
39:37je suis partie
39:38un an après
39:39Qu'est-ce qui a fait
39:40qu'à un moment
39:41vous vous êtes dit
39:42je pars ?
39:43Alors je suis partie
39:44parce que
39:45un matin
39:48il était parti
39:49un rendez-vous
39:50et moi je me suis réveillée
39:51et en me regardant
39:53dans le miroir
39:53en fait j'avais
39:54le visage tout bleu
39:55mais vraiment tout bleu
39:56jusqu'en bas
39:57dans mon cou
39:58c'était
39:58du bleu
40:00et je n'avais pas
40:00de souvenir
40:01de ce qui s'était passé
40:02la nuit en fait
40:03et en me lavant
40:07j'avais des cheveux
40:08qui tombaient dans mes mains
40:09en fait
40:09tellement ils me traînaient
40:11par les cheveux
40:12et là je me suis dit
40:12en fait ça devient
40:15de plus en plus grave
40:16donc au bout d'un moment
40:16si je reste
40:18je vais mourir
40:18voilà
40:19Vous avez eu cette prise
40:20de conscience là
40:21en vous regardant
40:22dans le miroir
40:22Ouais
40:23exactement
40:24Et là vous êtes partie
40:26vous avez porté plainte ?
40:28Alors
40:29j'ai préparé mon départ aussi
40:31parce qu'en fait
40:31c'est un peu compliqué
40:32de partir
40:32quand on est avec
40:33un homme violent
40:33parce qu'on a peur
40:34forcément
40:34on se dit
40:35si je lui dis
40:36que je pars
40:37je vais encore subir
40:38donc j'ai repris contact
40:41avec mes amis
40:41qui m'ont accueillie
40:44à bras ouverts
40:45et petit à petit
40:46j'ai amené des affaires
40:47chez eux
40:47et finalement
40:51au bout d'un moment
40:52oui je me suis enfuie
40:53j'ai envie de dire
40:55je suis partie
40:56Et ça dure combien de temps
40:57ce moment
40:58où vous organisez
40:58votre départ ?
40:59C'est plusieurs semaines ?
41:00Bah du duré
41:01trois semaines
41:01je crois
41:02quelque chose comme ça
41:02Et trois semaines
41:04pendant lesquelles
41:04vous continuez
41:05à encaisser les coups ?
41:08Oui
41:08Oui oui
41:09c'était
41:09Vous partez ensuite
41:13et vous portez plainte
41:15c'est ça ?
41:15J'ai porté plainte
41:16Il y a eu un procès ?
41:17Il y a eu un procès
41:18oui
41:18il a pris 6 mois
41:19de sursis
41:20Ça vous semble
41:22trop peu ?
41:24Ça me semble
41:24ça me semble peu
41:26mais
41:26bon
41:27je ne pouvais pas faire
41:28grand chose de plus
41:29j'étais déjà contente
41:30qu'il y ait procès
41:32parce que ce n'est pas
41:34toujours le cas
41:34Vous entendez Marie
41:38qui nous dit
41:38Marie elle dit
41:40j'ai jamais porté plainte
41:41elle dit
41:42j'ai déposé
41:42une main courante
41:43C'est aussi intéressant
41:45de vous entendre
41:45parce que vous êtes
41:46deux générations
41:46complètement différentes
41:48avoir vécu
41:51les mêmes choses
41:51Cristal
41:54vous partez au bout
41:54d'un an
41:55Oui
41:56Quand Marie nous dit
41:57qu'elle a vécu ça
41:58pendant des années
41:59et des années
41:59vous êtes partie
42:02parce que
42:02vous aviez entendu
42:03parler de ça
42:04déjà
42:05ou pas du tout
42:06Non
42:08moi je n'avais pas
42:08conscience
42:09de ce que je vivais
42:09parce que
42:10justement
42:11je parle de système
42:12d'emprise
42:12qui est très difficile
42:13à comprendre
42:13pour les autres
42:14quand on ne le vit pas
42:14mais
42:15en fait
42:17les violences
42:17elles sont petit à petit
42:18petit à petit
42:18au début
42:19on accepte
42:19une petite chose
42:20puis du coup
42:21après on accepte
42:21une chose
42:22un peu plus dure
42:23puis un peu plus dure
42:23et
42:24je ne sais plus
42:26ce que je voulais dire
42:27du coup
42:27Non mais je disais
42:29qu'est-ce qui fait que
42:30c'est très très long
42:31bien sûr
42:31un an
42:32et voilà
42:32mais quand vous entendez
42:34des femmes
42:34qui ont vécu ça
42:35pendant 5 ans
42:3610 ans
42:3715 ans
42:38est-ce que vous avez
42:39l'impression
42:39que votre génération
42:40à vous
42:41elle est aujourd'hui
42:42plus sensibilisée
42:43à ça ?
42:44Oui et non
42:46en fait je pense
42:47qu'on peut faire
42:48autant de prévention
42:49qu'on veut
42:50pour les femmes
42:51ça ne changera rien
42:52parce que
42:53justement
42:54c'est là où
42:55je voulais en venir
42:55parce qu'au final
42:57il n'y a pas
42:58d'homme type
43:00qui est violent
43:03et donc
43:04la prévention
43:06donc même
43:07pour nos générations
43:08au final
43:08ça ne change pas
43:09grand chose
43:09puisque le système
43:10d'emprise
43:10il se fait
43:11et on ne se rend pas
43:11compte de ce qu'on vit
43:12on ne se rend pas
43:12compte qu'on vit
43:13des violences
43:13donc en fait
43:15je pense que
43:16la prévention
43:17et l'éducation
43:18elles doivent être
43:18faites aux hommes
43:19parce que
43:20au final
43:21nous les femmes
43:21on va tomber
43:23dedans
43:23qu'on ait eu
43:25la prévention
43:25ou pas
43:25parce que moi
43:26depuis toute petite
43:27ma mère m'a toujours dit
43:28si un homme te gifle
43:29tu pars
43:30et pourtant
43:31je ne suis pas partie
43:32à la première gifle
43:33il y a une espèce
43:36de culpabilisation
43:37de la femme
43:38comme si on leur disait
43:39c'est toi
43:40qui as mal choisi
43:41c'est ce que nous disait
43:42Marie
43:43elle dit
43:43ça m'arrive deux fois
43:44avec deux hommes différents
43:45et je me suis dit
43:46c'est peut-être
43:46de ma faute
43:47oui
43:48voilà
43:48c'est un problème
43:49parce que
43:50on voit les commentaires
43:52sur les réseaux
43:53où c'est toujours
43:54la femme
43:55la responsabilité
43:56de ces violences
43:57elle est toujours
43:57remise sur la femme
43:58alors que c'est elle
43:59qui l'a subi
44:00quand même
44:00la violence
44:00et au final
44:02au final
44:04c'est jamais
44:05de la faute
44:05de la victime
44:06ça il faut le dire
44:06il faut arrêter
44:07cette culpabilisation
44:08de la femme
44:08c'est toujours
44:09l'homme
44:09parce que l'homme
44:10il a été construit
44:11pour être dominant
44:12dans cette société
44:13en fait
44:13c'est pas
44:13c'est aussi
44:15oui
44:15vous avez raison
44:16une histoire
44:17d'éducation
44:18pas que
44:19mais ça en fait partie
44:20Christelle
44:21merci beaucoup
44:22pour votre témoignage
44:23et pour votre courage
44:24d'en parler
44:25restez avec nous
44:26si vous le voulez bien
44:27parce qu'on va poursuivre
44:28la discussion
44:29dans un instant
44:30et puis je rappelle
44:30bien sûr
44:31ce numéro vert
44:33accessible
44:3324h sur 24
44:34et 7 jours sur 7
44:35si vous êtes victime
44:36de violences
44:37c'est le 39-19
44:38pensez-y
44:40vous trouverez toujours
44:41au bout du fil
44:41quelqu'un pour vous aider
44:43on se retrouve
44:43dans un instant
44:44sur RTL
44:44contactez-nous gratuitement
44:46via l'appli RTL
44:47ou au 30 de 10
44:48Amandine Bégaud
44:52RTL Midi
44:53les auditeurs ont la parole
44:54mon ex-conjoint
44:56je le quittais
44:57on faisait de la colocation
44:59sous un accès de colère
45:01il m'a plaqué
45:02contre la porte de la cuisine
45:03avec un couteau
45:04devant mes deux enfants
45:05ces deux hommes
45:06deux policiers
45:07qui sont venus
45:07mon ex-conjoint
45:08leur a dit
45:09oui mais elle me quitte
45:10je suis malheureuse
45:11et du coup
45:11ils m'ont demandé à moi
45:12de partir seule
45:13en lui laissant les deux enfants
45:15même s'ils essayent
45:15de faire changer
45:16cette façon de penser
45:17on ne croit pas
45:18et si des hommes interviennent
45:19je crois que c'est encore pire
45:21en cette journée
45:22contre les violences faites aux femmes
45:24on ne parle pas assez
45:25des violences psychologiques
45:27elle laisse des traces
45:29très très très très longtemps
45:30moi j'ai suivi ça
45:31pendant 4 ans
45:32par mon ex-conjoint
45:33manipulateur pervers
45:35narcissique
45:3615 ans après
45:37c'est encore très très marqué
45:38donc en cette journée
45:39merci de rappeler ça aussi
45:40il y a les cours en effet
45:42mais il y a aussi
45:43les violences psychologiques
45:45comme le rappelait
45:46cette auditrice
45:48à l'instant
45:49au 30 de 10
45:49vous êtes très nombreuses
45:51et je vous en remercie
45:51mesdames
45:52à avoir choisi
45:52de prendre la parole
45:54aujourd'hui sur RTL
45:55je vous le dis
45:56je pense qu'avec vos témoignages
45:57vous aidez
45:58des dizaines
45:59et des dizaines de femmes
46:00qui nous écoutent
46:01à se rendre compte
46:02qu'elles aussi
46:03elles sont peut-être
46:04dans une situation
46:05qui n'est pas normale
46:06Cindy et Christelle
46:07sont toujours avec nous
46:08et je voudrais
46:08qu'on accueille Christine
46:09bonjour Christine
46:10oui bonjour
46:11vous nous avez laissé
46:12un message
46:13qui m'a bouleversée
46:14et je voulais
46:14qu'on vous rappelle
46:15merci
46:17vous avez vécu
46:1830 ans de violences
46:19oui
46:20alors d'abord
46:21je voulais vous dire
46:21que grâce à vous
46:23je me sens beaucoup
46:25je me sens apaisée
46:26parce que je vous ai
46:28j'avais déjà fait
46:29un témoignage
46:30pendant l'affaire Pellico
46:31et de vous avoir parlé
46:33ça m'a apaisée
46:34beaucoup beaucoup
46:35je vous remercie
46:36si on peut aider
46:37à ça
46:37et ce que je disais
46:38je pense qu'aussi
46:39pour plein de femmes
46:40de vous entendre
46:41prendre la parole
46:42ça peut aussi
46:43en aider plein d'autres
46:44oui
46:4530 ans de violences conjugales
46:47expliquez-moi Christine
46:48ça a commencé en 80
46:52quand j'ai connu mon mari
46:54enfin mon ami
46:56et puis
46:58il a
47:0030 ans de galère
47:0230 ans de coup
47:0330 ans de
47:04comme je vous avais dit
47:06j'étais en scène
47:08de 6 mois
47:08elle avait amené
47:09une femme
47:09à accoucher à la maison
47:10j'étais là
47:12une baguette
47:13qui n'était pas
47:14rongée à sa place
47:15je voyais dans son regard
47:17le soir
47:18ah toi tu vas
47:19t'en prendre une
47:19donc je me disais ça
47:21donc je mettais
47:23les médicaments à côté
47:24parce que je faisais
47:24de la dépression
47:25à force
47:26et j'avais deux filles
47:28et si je ne suis pas partie
47:30c'est que
47:31je n'aurais jamais voulu
47:32qu'il aille mes enfants
47:33un week-end
47:35ni pendant les vacances
47:37c'était un homme brutal
47:38c'était un homme
47:39il a voulu me noyer
47:40il a voulu
47:41m'a fait des choses
47:42il a voulu vous noyer ?
47:43ah oui
47:44il commença
47:46dans la baigne noire
47:47il a pris ma tête
47:48et puis il l'a enfoncée
47:50il a voulu me noyer
47:51plusieurs fois
47:52je suis allée au commissariat
47:53plusieurs fois
47:54ils ne m'ont rien dit
47:55ah oui
47:56plusieurs fois
47:56la police est venue chez moi
47:58une fois
47:59c'est même
47:59ils m'ont dit
48:01de partir
48:03puis
48:04j'ai vécu des choses
48:06très
48:07bon depuis
48:07je n'ai jamais pu refaire ma vie
48:08je n'ai jamais pu
48:09il était
48:11j'ai allé au Méladif aussi
48:13parce que je n'avais pas
48:14le droit de travailler
48:15donc je travaillais
48:16chez des personnes âgées
48:16parce qu'il fallait
48:17qu'ils passent
48:18ils montraient
48:19quand je travaillais
48:21chez quelqu'un
48:21ils m'éraient trop
48:23les mettait de côté
48:24pour montrer
48:25qu'ils étaient passés
48:26ah pour vous dire
48:27attention je te surveille
48:28oui oui oui
48:29il me surveillait
48:30ah oui
48:30j'avais 5 minutes de retard
48:32c'était
48:32il était maladif
48:35il était jaloux
48:36il était
48:36mais Christine
48:37vous avez rencontré
48:38cet homme
48:39en 1980
48:40oui
48:41ça a commencé
48:42dès le début
48:43oui
48:44oui
48:44dès le début
48:45oui
48:45et pourquoi
48:46à ce moment là
48:47je ne vous juge pas du tout
48:49oui
48:49mais pourquoi
48:50enfin j'imagine
48:51qu'à ce moment là
48:52vous vous êtes dit
48:52c'est pas normal
48:53bien sûr
48:54mes parents étaient
48:55alcooliques tous les deux
48:56et je ne pouvais pas retourner
48:57chez mes parents alcooliques
48:59moi j'ai vu des chausses trop
49:00depuis 8 ans
49:01maman elle tombait par terre
49:05je la relevais
49:07et vous savez
49:08je peux vous dire
49:09je suis partie avec le premier
49:10qui avait un appartement
49:12je croyais
49:12voilà
49:12j'ai fui la maison
49:14de mes parents
49:15et je suis tombée
49:15sur un pervers
49:16vous avez fui un enfer
49:18pour tomber dans un autre enfer
49:19voilà
49:20exactement
49:21et puis
49:24bon il a fait des choses
49:28vous n'aviez pas d'amis
49:28Christine
49:29à qui on parlait
49:30non
49:30ah non
49:31ah non
49:31ah non
49:31ah non
49:32j'avais plus d'amis
49:33on avait que ses amis
49:35à lui
49:36et non
49:38je n'avais pas d'amis
49:39j'en parlais à personne
49:40à l'école
49:41je me maquillais
49:41beaucoup
49:42quand je travaillais
49:44bon ben les gens
49:45je ne le disais pas
49:46puis je travaillais
49:47que chez des personnes âgées
49:48voilà
49:49et qu'est-ce qui fait
49:50donc votre cauchemar
49:51il va durer 30 ans
49:52jusqu'en 2010
49:54qu'est-ce qui fait
49:54qu'en 2010
49:55ça s'arrête
49:56vous partez
49:57alors je suis partie
49:58plusieurs fois
49:58mais il appelait mes filles
50:01enfin une de mes filles
50:03et à 2h du matin
50:04il fallait qu'elle aille le voir
50:05parce que
50:06ben elle avait déjà des enfants
50:07oui ta mère elle est partie
50:09je me suis aidée
50:10alors mes filles
50:11elle me disait
50:11maman
50:12papa va changer
50:13alors pour mes filles
50:14je retournais là-bas
50:16parce que c'est mon jeune
50:16qui gardait les enfants
50:17et je retournais le voir
50:19parce que
50:20je me disais
50:22il faut bien
50:22il faut bien que quelqu'un
50:23c'est de ma faute
50:25donc c'est moi qui ai évolué
50:27c'est moi qui ai évolué
50:27les enfants
50:28c'est pas elle de
50:29de subir
50:30ce que moi j'ai subi
50:31donc je retournais à chaque fois
50:33pour mes filles
50:35et finalement
50:36en 2010
50:37vous partez
50:37définitivement
50:38je suis partie chez mes parents
50:39oui
50:40je suis retournée
50:40chez mes parents
50:41et puis après
50:44bon ben si
50:45il faisait
50:45il a fait des choses
50:47vraiment horribles
50:48vous avez porté plainte
50:50à un moment Christine
50:51ou jamais
50:52oui
50:52ah oui oui
50:53mais la police
50:53elle faisait rien
50:54moi je suis partie
50:56en pyjama
50:57dans la rue
50:57je suis partie en pyjama
50:59la police ne faisait rien
51:01non non
51:02je suis partie
51:04je suis partie
51:04dans un foyer
51:05de femmes battues
51:06et puis tout ça
51:08non non
51:08j'ai
51:08et
51:10et puis le
51:12je sais pas pourquoi
51:13mais le 10
51:1410
51:1410
51:15c'est là que je me suis dit
51:16c'est fini
51:17stop
51:18stop
51:19mon cerveau
51:19c'est mon cerveau
51:20qui a fait des clics
51:21il a fait
51:22ah c'est fini
51:23je peux plus
51:24parce qu'il me promettait
51:25des choses
51:26mes filles
51:26pour mes filles
51:27vous voyez
51:27j'aurais jamais voulu
51:28qu'il les aie le week-end
51:29c'était un homme
51:30qui buvait
51:30c'était un alcoolique
51:31son père
51:33elle avait violé
51:33deux de ses filles
51:34j'avais
51:35trop peur
51:37pour mes petites filles
51:38pour mes filles
51:39donc
51:40j'ai protégé
51:41j'étais là
51:41j'ai protégé
51:42malgré la souffrance
51:43je sais très bien
51:44qu'elles en ont beaucoup
51:45beaucoup subi
51:46beaucoup
51:47parce que moi
51:49mes filles
51:49maintenant
51:49quand elles me parlent
51:50de leur père
51:51elles auront pris contact
51:53c'est pas pounet
51:55ou alors
51:56quand c'est une colère
51:57après leur père
51:58c'est ton mari
51:59quand elles me parlent
52:00de lui
52:01c'est ton mari
52:01merci beaucoup
52:02beaucoup Christine
52:03d'avoir pris la parole
52:04aujourd'hui
52:05sur RTL
52:06et je remercie aussi
52:07Cindy
52:08Christal
52:08Marie
52:09qui nous ont appelé
52:10vos témoignages
52:11font vraiment froid
52:13dans le dos
52:13mais sont précieux
52:14et je le disais
52:15important pour toutes celles
52:16qui nous écoutent
52:16le 3919
52:17ça c'est le numéro
52:19vert à appeler
52:2024h
52:21ça c'est le numéro
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