Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 21 novembre 2025.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:0012h30, 14h, RTL midi, les auditeurs ont la parole, avec Amandine Bégaud.
00:08Et on vous le disait, les trois quarts du pays sont toujours en alerte jaune, alerte à la neige et au verglas, et ce n'est sans doute pas terminé.
00:16Valérie Quintin, demain ce sera la journée la plus froide de la semaine.
00:19Exactement, avec de très fortes gelées demain matin, moins 8 degrés au réveil dans les Vosges, à Epinal, moins 4 à Amiens, à Melun, à Colmar, 0 dans la capitale.
00:27Alors c'est quand même une journée de répit, de nombreux brouillards givrants bien entendu demain matin, un ciel plutôt lumineux ensuite,
00:33mais une nouvelle dégradation va aborder le nord-ouest et c'est précisément celle-ci qui posera problème dans la soirée ou encore dans la nuit qui suivra.
00:40On peut avoir un petit peu de neige jusqu'en pleine, donc entre la Normandie, l'Île-de-France, la Picardie et le Massif central,
00:45et dimanche c'est l'Est qui sera concerné vraisemblablement par des pluies verglaçantes, on y reviendra.
00:50Merci beaucoup Valérie.
00:52Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:56Amandine Bégaud sur RTL
00:58J'ai perdu mes deux sortes de façon violente, tragique.
01:04Je suis troublée du courage et de la dignité de ce jeune homme.
01:08C'est vrai que l'amour d'un frère peut rendre déterminé.
01:13Son courage me bluffe.
01:14Et comme Marie-Jeanne, vous êtes très très nombreux à vouloir saluer le combat d'Amine Kessassi,
01:21qui est toujours en direct avec nous, à vouloir lui apporter aussi votre soutien.
01:27Amine, on va accueillir Frédéric d'abord.
01:29Bonjour Frédéric.
01:30Bonjour.
01:31Vous nous appelez d'où Frédéric ?
01:33Donc là je suis à Colombes, dans les Hauts-de-Seine.
01:35Dans les Hauts-de-Seine, tout près de Paris.
01:37Et vous avez choisi d'organiser une marche blanche, c'est ça ?
01:42Oui, oui.
01:43En fait, j'ai écouté Amine parler.
01:46Et je me suis dit qu'on ne pouvait rien faire, ne pas rien faire.
01:49Et donc voilà, on a fait un appel à quelques-uns.
01:52Et voilà, on est samedi.
01:53On a mis le même horaire qu'à Marseille.
01:54À 15h, on sera devant la mairie de Colombes.
01:56Vous disiez, je ne peux pas ne rien faire.
02:01Oui, il y a ce qu'a subi Amine qui est déjà horrible en soi.
02:06Donc on imagine si c'était mon frère ou ma sœur ou les deux.
02:11Déjà, je me dis qu'il faut agir.
02:13Mais moi, à Colombes, on a aussi des soucis avec le deal.
02:19Pas du tout comparable avec ce qui se passe à Marseille.
02:22Mais il faut que la peur change de camp.
02:26Quelque part, c'est des petits jeunes qui vont du deal, etc. en bas.
02:31Ils colonisent l'espace.
02:32C'est-à-dire que les gens passent à côté comme s'ils n'étaient pas là.
02:34Tant qu'on ne les embête pas, ils ne nous embêtent pas.
02:36Mais nos enfants, ils passent par là.
02:38Ils voient des jeunes fumer des joints à 5 ans.
02:40Il y a le city-stade à côté.
02:41Quand on veut les y amener, on va avec eux.
02:44On les surveille.
02:46Et en fait, dans les quartiers, même à Colombes,
02:49où ça n'a rien à voir avec Marseille,
02:50il y a des gens qui gardent leurs enfants chez eux tout le temps.
02:53Ils ne sortent qu'avec leurs enfants.
02:54Parce qu'eux, on les extrait d'une ambiance
02:57où vendre de l'herbe, fumer de l'herbe, etc.
03:01Ça devient anodin.
03:02Et donc, quelque part, il y a un combat culturel à mener.
03:06Il ne faut pas que ce soit eux qui colonisent l'espace.
03:09Et là, ce qui s'est passé avec la mine,
03:12s'ils peuvent tuer des lanceurs d'alerte
03:14et des gens courageux comme ça,
03:16qui n'ont rien à voir avec leur trafic,
03:19ça s'arrêtait où ?
03:20C'est-à-dire que la peur va aller partout.
03:22Il faut que la peur change de camp.
03:25C'est ce que vous dites.
03:26Amine, quand vous entendez Frédéric
03:29qui a décidé d'organiser ce rassemblement demain à Colombes,
03:33à 15h,
03:34il y a aussi des rassemblements en plus, bien sûr,
03:36de la marche à Marseille, à Lyon, à Bordeaux, à Besançon
03:39et à Clermont.
03:41Qu'est-ce que vous dites, Amine ?
03:42Il faudrait que partout, dans toutes les villes de France,
03:44on se soulève ?
03:46Déjà, bonjour Frédéric.
03:47Je voudrais, au nom de ma famille, vous remercier pour cette mobilisation
03:51et pour vos mots.
03:53Bien sûr qu'il faut se lever partout,
03:54bien sûr que ce n'est pas qu'une question marseillaise,
03:56bien sûr que ce n'est pas la question des quartiers nord.
03:59Dans cette affaire, on est toutes et tous concernés.
04:01Frédéric, elle a lieu où, à Colombes, le rassemblement ?
04:06Devant la mairie.
04:07Devant la mairie.
04:08Merci beaucoup, en tout cas, de nous avoir appelé.
04:11Caroline, bonjour.
04:13Oui, bonjour Amandine.
04:14Vous nous appelez, vous, de Marseille
04:15et vous vouliez vous adresser directement à Amine.
04:18Oui, oui.
04:19Bonjour Amine.
04:20Bonjour.
04:21Je ne pourrais pas être demain à la marche pour votre frère.
04:24Je suis un peu ému, excusez-moi.
04:26Je ne pourrais pas être à la marche pour votre frère demain,
04:28mais je voulais témoigner de mon admiration pour votre combat
04:31et le courage que vous avez de rester debout
04:36malgré les drames qui vous ont marqués.
04:38Je trouve qu'à 22 ans, vous avez déjà une figure héroïque.
04:43Voilà, parce que c'est vraiment quelque chose qui ne peut pas arriver à personne.
04:50Et vous faites ça aussi pour nous, aussi pour les Marseillais
04:53et aussi pour la France.
04:54On se rend compte tous que ce problème de narcotrafic
04:57qui est un drame pour la société, tout comme la violence.
05:01Et je tenais à vous remercier.
05:04Vous êtes très émue, Caroline.
05:06Vous y êtes confrontée, vous, à Marseille, à ce narcotrafic.
05:11Non, je ne peux pas dire que directement je sois confrontée
05:14parce que je ne vis pas dans les quartiers nord.
05:16Je suis plutôt dans les quartiers d'issue, donc en bord de mer.
05:19Mais il y a malgré tout parfois des faits divers.
05:24Pas très bien de chez moi, le boulevard d'à côté, il y a quelques semaines
05:27où il y a eu un règlement de compte a priori à cause de trafic de drogue.
05:32Donc je ne peux pas dire que j'ai peur parce que moi, quand je sors de chez moi,
05:34je n'ai pas peur.
05:36Mais je suis inquiète, je suis inquiète.
05:37J'ai une fille qui est au collège, qui commence à vouloir son indépendance,
05:42qui va sortir dans quelques années.
05:44Et voilà, je m'inquiète.
05:46Je m'inquiète.
05:47Et je pense que tous les parents sont inquiets.
05:49Tous les gens sont inquiets quand même parce que c'est...
05:51On a l'impression, en effet, que ça commence à s'insinuer un peu partout.
05:55Mais dans d'autres villes aussi.
05:56Grenoble, c'est une plaque tournante.
05:57Et apparemment, on se prend une balle aussi en pleine ville.
06:01Nantes, ce n'est pas mieux.
06:02Paris, je suppose, qui a des soucis aussi.
06:03Enfin, c'est vraiment des...
06:04C'est un problème, c'est un fléau.
06:06Et j'espère qu'avec l'action d'Amine,
06:10peut-être qu'enfin, les divers gouvernements qui vont succéder
06:12vont faire quelque chose.
06:13Parce qu'on a toujours de belles paroles.
06:15Mais quels sont les actes ?
06:16Qu'est-ce qui est mis en place, concrètement ?
06:18C'est clair.
06:19Qu'est-ce qui est mis en place ?
06:19Je voulais vous remercier, Caroline.
06:22Je voulais vraiment vous dire merci pour vos mots.
06:25Merci à vous, Anne.
06:27Quand, Amine, quand vous entendez Caroline dire
06:29c'est héroïque ce qu'il fait,
06:31vous avez conscience de ça ?
06:33Non, je ne sais pas si c'est héroïque ou pas.
06:34Si c'est héroïque.
06:35Je ne sais vraiment pas.
06:37Mais ce que je sais, c'est qu'après le décès de mon premier frère,
06:41j'ai eu un temps de deuil.
06:42J'ai eu un temps où je me suis remis en question.
06:44Je me suis demandé si tout ça servait à quelque chose.
06:47Je rappelle que j'ai fondé conscience
06:48avant le décès de mon frère aîné Brahim.
06:51Et que depuis le décès de mon frère Brahim,
06:53on n'a pas arrêté de se battre.
06:54On est allé chez toutes les familles de victimes.
06:56Votre correspondant à Marseille
06:58m'a toujours vu sur le terrain,
07:01aux côtés des mamans de victimes,
07:02à chaque fois qu'il y a une mère endeuillée,
07:03je suis à ses côtés, etc.
07:05Et aujourd'hui, le fait que ça refrappe
07:07une deuxième fois ma famille,
07:08de façon si injuste,
07:10de façon si lâche,
07:12puisqu'on a touché au plus petit de ma famille,
07:15celui qui n'avait pas de protection,
07:17celui qui...
07:18Et donc ça, ça me hante.
07:21Ça me hante.
07:21Et aujourd'hui, je suis vraiment hanté.
07:24Merci beaucoup Caroline pour votre témoignage.
07:27Votre témoignage à Marseille.
07:29Magellone, bonjour.
07:31Oui, bonjour Amandine et bonjour Amine.
07:34Bonjour.
07:35Merci de me recevoir.
07:36Déjà, je vais quasiment répéter mot pour mot
07:41ce qu'a dit l'auditrice précédente.
07:44Déjà Amine, sachez que moi,
07:46je voulais vous témoigner
07:47toute ma sympathie
07:48et surtout mon admiration
07:50par rapport à votre combat.
07:52Et le décès de votre frère,
07:55non seulement c'est un drame,
07:56parce que tout décès est un drame,
07:59mais si jeune et pour rien,
08:01pour quelqu'un qui n'avait rien demandé à personne.
08:05Et moi, ce qui me touche d'autant plus,
08:07c'est que j'habite quasiment à côté de la pharmacie.
08:12Donc je me sens d'autant plus émue,
08:16d'autant plus bouleversée.
08:17C'est exactement où le drame s'est passé
08:19et personne ne pourrait rester indifférent à ça.
08:25Amine.
08:26Merci et j'espère vous voir demain.
08:28Oui, donc je ferai de mon mieux pour être à vos côtés,
08:34parce que je pense que le combat mérite d'être fait.
08:40Il ne faudra jamais baisser les bras
08:42face au narcotrafic
08:46et surtout jamais baisser les yeux face à leur intimidation.
08:49Il faut leur montrer qu'on est fort.
08:51Et je voulais juste souligner également
08:54exactement ce qu'a dit l'éditrice précédente,
08:56c'est qu'à chaque fois qu'il se passe quelque chose,
08:58surtout à Marseille,
08:59qui semble être dans le focus,
09:02les politiques arrivent,
09:04ils passent quelques heures,
09:05les beaux discours,
09:06mais bon, finalement,
09:08les paroles ne suivent pas forcément d'actes.
09:10Donc, il est temps que les choses chantent.
09:16Maglone, restez avec nous.
09:17Restez avec nous, on va accueillir Marius.
09:19Bonjour Marius.
09:20Oui, bonjour à vous.
09:21Vous aussi, vous nous appelez de Marseille,
09:23vous êtes éducateur social à Marseille
09:26et vous irez demain à la Marche Blanche.
09:28Alors, moi, je voudrais dire à Amine,
09:30déjà, je vais te tutoyer Amine,
09:33tu pourrais être mon fils.
09:35J'ai été bouleversé,
09:37je m'associe à ta peine
09:38quand j'ai vu ton papa à la télé,
09:40ça m'a bouleversé.
09:42Je trouve ça...
09:45Je suis choqué par ce qui t'est arrivé.
09:50Je suis choqué.
09:51Aujourd'hui, Amine, tu n'es pas un élu.
09:54Et moi, aujourd'hui, je me demande
09:55ce que le gouvernement fait.
09:58Moi, je te tire mon chapeau.
10:00Tu es courageux.
10:01Et j'espère que tu vas continuer.
10:05Merci Marius,
10:06et j'espère surtout qu'on se verra demain.
10:07Tu me verras demain,
10:09tu me verras demain.
10:10Moi, je suis confronté,
10:12je suis éducateur spécialisé.
10:14Aujourd'hui,
10:16on va parler de la DZ Mafia,
10:18par exemple.
10:19Moi, quand je vois les jeunes filles du foyer
10:21qui sont alpaguées
10:22pour de la prostitution,
10:25la DZ Mafia sur Marseille,
10:27elle est en électron ligue.
10:29Alors là, on parle...
10:30Elle interpelle les jeunes filles
10:31du centre dans lequel vous travaillez ?
10:35Complètement.
10:36Mais aujourd'hui,
10:37on sait très bien
10:38qu'il y a de la prostitution.
10:41On sait très bien
10:41qu'ils viennent chercher
10:43les jeunes filles de l'Azeu.
10:45On sait très bien.
10:46Moi, par exemple,
10:47sur Martigues,
10:48il y a un épicier
10:49qui a dû fermer son épicerie
10:51de nuit
10:51parce que la DZ Mafia
10:54lui demandait
10:54de payer des bacs chiches.
10:57Et donc,
10:57il a dû quitter
10:58la région PACA.
10:59Et aujourd'hui,
11:00je regardais les infos,
11:02une épicerie de nuit
11:03et de Montpellier
11:04vient d'être brûlée.
11:06Il y a eu un incendie
11:06cette nuit.
11:08Il y a eu un incendie
11:09cette nuit.
11:10Mais vous savez,
11:11dans DZ Mafia,
11:12on va décomposer un petit peu.
11:14Il y a le mot Mafia.
11:16Mais le problème,
11:17c'est ce pseudo-mot Mafia
11:19où là,
11:19ils sont à 100 fois ni loin
11:21puisqu'il n'y a pas de règle.
11:23Chacun fait comme il veut.
11:25Chacun fait comme il veut.
11:27Mais on devrait peut-être,
11:28parce qu'on a énormément
11:29de retard en France,
11:30on devrait peut-être
11:31se calquer sur le modèle italien
11:33à un moment donné.
11:36Merci beaucoup,
11:37Mariusz,
11:37et restez avec nous
11:38pour votre témoignage.
11:40Amine,
11:42vous entendez
11:43ces messages de soutien.
11:45Je voudrais vous faire part aussi
11:46de l'émotion très vive
11:47de toute la rédaction d'RTL
11:49qui a beaucoup,
11:49beaucoup,
11:49beaucoup pensé à vous
11:50ces derniers jours.
11:52On rappelle
11:53cette marche blanche
11:54donc demain
11:55qui aura lieu à Marseille
11:56à 15h,
11:57rond-point
11:58Claudie
11:59Quessac,
12:00c'est ça.
12:01Il y a des rassemblements
12:02organisés partout
12:03en France
12:04et je regardais à l'instant
12:06votre compte Instagram,
12:07il y aura une marche
12:08à Paris aussi ?
12:10Tout à fait,
12:10il y a des marches
12:11un peu partout,
12:11à Lyon,
12:12à Paris,
12:12à Bordeaux,
12:13à Poitiers
12:14et dans un tas
12:15d'autres villes.
12:16Je vais continuer
12:17à partager
12:17dans la journée
12:19toutes les villes
12:20où des rassemblements
12:21sont prévus.
12:21infiniment,
12:23merci d'avoir
12:24pris la parole
12:25Amine aujourd'hui
12:26sur RTL.
12:28On pense bien,
12:29bien,
12:29bien fort à vous,
12:30vraiment très,
12:31très sincèrement
12:32et on va continuer
12:33à évoquer ce combat
12:34contre le narcotrafic.
12:36Votre combat,
12:37je vous promets Amine,
12:38vous n'êtes pas seule.
12:39Merci.
12:40Je vous embrasse bien fort.
12:41Moi aussi Amandine,
12:42merci.
12:42Et on continue
12:58à évoquer
12:58ces marches blanches
12:59qui auront lieu
13:00demain un peu partout
13:01en France,
13:02à Marseille notamment,
13:03mais pas seulement,
13:04il y aura des marches
13:05à Paris,
13:05à Lyon,
13:06à Bozançon,
13:06à Bordeaux
13:07ou encore à Clermont-Ferrand,
13:09à Colombes même
13:10dans les Hauts-de-Seine
13:10tout près de Paris.
13:12Pour rendre hommage
13:13à Mehdi Kessessi,
13:14ce jeune de 20 ans
13:15qui a été assassiné
13:16en pleine rue
13:17à Marseille
13:17la semaine dernière,
13:19on a tous été très touchés,
13:20bouleversés
13:21par les mots
13:22de son grand frère Amine
13:24qui était notre invité
13:25sur RTL
13:26il y a encore
13:27quelques minutes.
13:29Vous êtes très,
13:29très nombreux
13:30à saluer son combat
13:32et à lui apporter
13:33votre soutien.
13:33Bonjour Victor.
13:34Bonjour Amandine,
13:35bonjour à tous.
13:35On a beaucoup de messages
13:36sur les réseaux sociaux.
13:37Oui,
13:37beaucoup de messages
13:38de soutien
13:38sur les réseaux sociaux
13:39sur Facebook
13:40et l'application RTL.
13:41comme Dana
13:42qui nous dit
13:43« Cher Amine,
13:43vous méritez un grand respect
13:44pour votre combat,
13:46vous avez tout mon soutien. »
13:47Hélène,
13:47bonjour Amandine,
13:48je souhaite exprimer
13:49mon soutien à Amine
13:50pour son courage,
13:51pour son combat
13:51et pour les deuils douloureux
13:53qu'il vit actuellement.
13:53Merci beaucoup Victor
13:56et vous continuez bien sûr
13:57à réagir.
13:57On est toujours avec
13:58Marius et Maglon
13:59qui sont tous deux
14:00à Marseille.
14:01Je voudrais aussi
14:01donner la parole
14:02bien sûr aux auditeurs
14:03qui nous appellent d'ailleurs.
14:05Restez avec nous
14:05Marius et Maglon.
14:06On va accueillir Valérie.
14:07Bonjour Valérie.
14:09Bonjour Amandine.
14:10Vous nous appelez d'où ?
14:11De Saint-Amand.
14:12Je crois que c'est la première fois
14:13que vous nous appelez
14:14que vous prenez la parole
14:15sur RTL ?
14:16Tout à fait,
14:16tout à fait.
14:17C'est la première fois.
14:18mais quand vous avez dit
14:19à midi
14:20qu'il y avait
14:21Amine
14:23à votre émission
14:26excusez-moi
14:26Je vous en prie.
14:28Je vous en prie.
14:28Allez-y.
14:30Sachez-le,
14:30c'est la première fois
14:31mais vous êtes ici
14:32comme chez vous.
14:33C'est comme si on discutait
14:33toutes les deux
14:34dans un salon.
14:35Merci beaucoup.
14:36C'est très gentil.
14:37Quand vous avez dit
14:38que vous auriez
14:39quand même invité
14:39Amine Kessassi
14:40je me suis dit
14:41il faut que j'appelle
14:41parce que
14:43ce qu'ils ont vécu
14:45le meurtre
14:47de Mehdi
14:48c'est abominable
14:49c'est abominable
14:50et je pense
14:52que ce meurtre
14:52aurait pu être
14:53évité
14:54si Mehdi
14:56et sa famille
14:57comme Amine
14:58avaient été mis
14:59sous protection.
15:01Alors vous l'avez entendu
15:02Amine
15:02il ne veut pas polémiquer
15:03aujourd'hui
15:04et on comprend
15:05et on respecte
15:06bien sûr.
15:07Bien sûr,
15:08bien sûr
15:08mais tout à fait
15:10tout à fait
15:11tout à fait
15:11et je lui apporte
15:12tout mon soutien
15:13et mon affection
15:14ainsi qu'à
15:15toute sa famille.
15:16malheureusement
15:17je ne pourrais pas
15:18être sur Marseille
15:19ou dans
15:20Alors regardez
15:21il y a d'autres marches
15:22peut-être plus près
15:22de chez vous.
15:24Oui,
15:24si c'était le cas
15:25j'irais
15:25parce que je trouve ça
15:27un meurtre
15:28gratuit
15:29comme ça
15:30abominable.
15:31C'est quelque chose
15:32et Amine le disait
15:33qu'on devrait tous
15:34se sentir
15:36concernés.
15:38Oui.
15:39C'est quelque chose
15:41dont vous avez conscience
15:42ou pas Valérie
15:43avant ce nouveau drame ?
15:44Ah oui,
15:45oui,
15:46oui,
15:46oui,
15:46oui,
15:47oui,
15:47oui,
15:47oui,
15:47oui,
15:47complètement,
15:48complètement.
15:50Il y a plusieurs années
15:51de toute façon
15:52alors comme vous avez dit
15:53pas de polémique,
15:55rien,
15:56mais je trouve
15:57que l'État
15:57elle était laxiste
15:58pendant des années
15:59et c'est le prix
16:01à payer maintenant.
16:02C'est le prix à payer.
16:04On a le résultat
16:05de tout ce qui s'est passé
16:06depuis plusieurs décennies.
16:08Vous dans votre commune
16:09ou peut-être
16:10dans votre département
16:11le cher.
16:13Oui.
16:14Vous voyez
16:15du trafic de drogue,
16:16c'est quelque chose
16:17qui fait partie
16:18du quotidien aussi ?
16:19Ah oui,
16:19oui,
16:19oui,
16:20oui,
16:20oui,
16:20en petite ville,
16:22dans les campagnes,
16:23oui,
16:23oui,
16:24oui,
16:24c'est partout,
16:25c'est partout.
16:26Marius,
16:27Valérie,
16:27restez avec nous.
16:28Marius,
16:29vous êtes toujours avec nous.
16:30Vous entendez ce que dit Valérie
16:31en disant
16:32les politiques n'ont rien fait.
16:35Est-ce que c'est aussi
16:36votre sentiment,
16:37Marius ?
16:37Parce qu'il y a eu
16:37beaucoup de choses
16:38de faites à Marseille
16:39quand même.
16:39Oui,
16:40moi je suis complètement d'accord.
16:42Au-delà de la tristesse
16:43pour Amine,
16:45je suis très en colère
16:46parce que moi
16:47qui suis travailleur
16:48social éducateur spécialisé,
16:50aujourd'hui,
16:51où sont les politiques ?
16:53Où sont les politiques ?
16:55Il y a des pseudos
16:56faites de quartier
16:57qui amènent
16:58à rien du tout,
17:00mais il n'y a pas
17:01de prise de conscience.
17:03En France,
17:03on est en retard,
17:05mais il y a
17:05un gros problème.
17:06Aujourd'hui,
17:07Amine,
17:07et je le répète,
17:08qui n'est pas un élu,
17:11aujourd'hui,
17:12à l'étoffe
17:12d'un petit gars
17:14qui se bat,
17:15il ne devrait pas
17:16avoir cette étoffe-là.
17:18Amine,
17:19il fait remonter
17:20les choses
17:20qui traînent
17:21depuis des années
17:22sur Marseille
17:23ou la Côte-Bleue,
17:24toute la région PACA,
17:26et aujourd'hui,
17:27il n'y a pas
17:28de politique
17:29qui se mouille.
17:30Ça m'intéresse,
17:31Marius,
17:31votre témoignage,
17:32parce que ce que vous rappeliez,
17:33vous êtes éducateur spécialisé,
17:36travailleur social,
17:37à Marseille,
17:38je le répète
17:39pour les auditeurs
17:40qui nous rejoindraient,
17:41on a beaucoup parlé
17:42quand même
17:43de ces opérations
17:44Placnet,
17:45Placnet XXL,
17:46il y a eu
17:47des interpellations,
17:49un certain nombre
17:50de personnes
17:51qui ont été
17:51incarcérées,
17:53vous n'avez vu
17:54aucune amélioration,
17:55vous,
17:55sur le terrain ?
17:56Non,
17:56mais c'est intéressant.
17:57Oui,
17:57Amandine,
17:58aujourd'hui,
17:58on fait beaucoup
17:59de coups de com'.
18:00Il y avait une super émission
18:02dimanche soir
18:04sur MC,
18:05sur dimanche soir
18:08à 23h,
18:10en enquête.
18:11Ah oui,
18:12enquête exclusive.
18:13Sur la prostitution,
18:14où il y avait
18:15un avocat de Marseille
18:17qui disait
18:18aujourd'hui,
18:20le plus gros
18:21fournisseur
18:22de prostituées mineures
18:23est l'ASE.
18:25Qui,
18:26Alpague ?
18:26L'aide sociale
18:27à l'enfance.
18:27Voilà,
18:28pardon,
18:28on vient enseignement
18:29la DAS et compagnie.
18:31Qui Alpague aujourd'hui,
18:32ces jeunes filles,
18:33on le sait,
18:34nous,
18:34c'est la DZ mafia.
18:36Mais comment ça se passe,
18:37Marius ?
18:37Racontez-moi.
18:38Comment ça se passe ?
18:39Les jeunes filles
18:40très sensibles,
18:42très fragiles,
18:44nous,
18:45on ne ferme jamais
18:46les portes,
18:47ce n'est pas,
18:47c'est une maison,
18:49on est là
18:49pour redonner,
18:50pour restructurer,
18:53pour redonner
18:54un équilibre
18:55à ces jeunes garçons
18:57et filles,
18:57je dis bien aussi garçons,
18:59il suffit qu'on repère
19:01le passage
19:01de ces jeunes filles
19:02ou ces jeunes garçons,
19:04on leur offre
19:04une cigarette,
19:06ça commence comme ça ?
19:07Tu viens boire un café
19:10à la maison,
19:11et alors là,
19:12c'est fini.
19:13Et après,
19:13il y a ce qu'on appelle
19:14l'entretien d'embauche,
19:17l'entretien d'embauche,
19:19et bon,
19:19l'entretien d'embauche
19:20et le viol collectif,
19:22et puis voilà,
19:23c'est parti.
19:24C'est parti.
19:25Marius,
19:26c'est abominable
19:27ce que vous nous racontez,
19:27mais ça veut dire
19:28qu'on savait
19:30la DZ mafia,
19:31le trafic de drogue,
19:32mais ce n'est pas que ça,
19:33en fait.
19:33Mais non,
19:34ce n'est pas.
19:34Vous voyez,
19:35par exemple,
19:35moi aujourd'hui,
19:36alors je vais vous avouer,
19:37je n'habite plus Marseille,
19:39j'ai voulu prendre
19:40un peu de recul,
19:40j'habite sur Martigues,
19:42une petite commune
19:43à 20 kilomètres
19:44pour souffler un petit peu
19:45parce que c'est tellement
19:46violent Marseille,
19:48c'est tellement violent,
19:48c'est une ville magnifique,
19:50mais bon,
19:51la DZ mafia est en électron libre.
19:53Aujourd'hui,
19:55je vous le disais,
19:56un épicier de Martigues
19:57a dû fermer les portes,
20:00quitter la région PACA,
20:02puisqu'il devait payer
20:05des bacs chiches
20:05à la DZ mafia.
20:07Un épicier ?
20:08Oui,
20:09un épicier,
20:09parce que malheureusement,
20:10nous,
20:10on est au top
20:11des épiceries de nuit
20:12qui sont des blanchiments
20:14d'argent
20:15qui,
20:17vous voyez,
20:18ça dure un an
20:18et après,
20:19ça ferme
20:20et puis après,
20:21ça rouvre.
20:22Mais on le sait,
20:23tout ça,
20:23on le sait,
20:24il y a des coups de com'
20:25au moment des élections,
20:26au moment,
20:27mais nous,
20:28travailleurs sociaux
20:29sur le terrain,
20:30on ne voit rien,
20:31ça ne bouge pas
20:32et je suis très en colère.
20:35Aujourd'hui,
20:36Amine,
20:37il paie,
20:38le petit frère d'Amin,
20:41paie le,
20:43comment je vais dire,
20:46le fait que le nom,
20:48ça ne bouge pas,
20:50ça ne bouge.
20:51L'inaction,
20:51merci,
20:52merci,
20:52excusez-moi.
20:53Je suis très ému,
20:55très triste pour Amine,
20:57mais très en colère.
20:59Restez avec nous,
20:59Marius,
21:00on va poursuivre la discussion,
21:01Maglone et Valérie,
21:02restez également avec nous,
21:05on va se retrouver
21:06dans un tout petit instant
21:07à 14h,
21:08comme chaque jour,
21:08je vous le rappelle,
21:09c'est l'heure du crime
21:10présentée par Jean-Alphonse Richard.
21:12Bonjour Jean-Alphonse.
21:13Bonjour Amandine.
21:14Aujourd'hui,
21:14l'assassinat de Kennedy,
21:17c'est ça ?
21:17Ah, pas vraiment.
21:18Ah bon ?
21:19Ah pardon.
21:19On va rester à l'Amérique,
21:21mais on n'en va pas à Dallas.
21:22Ah, à John Lennon, pardon.
21:23On ne va pas à Dallas,
21:25mais on va à New York
21:25avec la mort de John Lennon,
21:27évidemment le plus célèbre des Beatles.
21:29C'était le 8 décembre 80 à New York,
21:32donc au pied du célèbre building,
21:34le Dakota Building.
21:364 balles pour le plus célèbre des Beatles,
21:38on en parle aujourd'hui
21:39parce que son meurtrier Mark Chapman,
21:41c'était un fan,
21:42c'est lui qui a tué Lennon,
21:44vient de se voir refuser
21:45pour la 14ème fois
21:47sa libération conditionnelle.
21:48il a 70 ans aujourd'hui Chapman
21:50et il devrait être dehors
21:51il y a déjà plus de 20 ans.
21:54Il aurait dû sortir.
21:55Alors pourquoi est-ce qu'il ne sort pas ?
21:56On va vous raconter tout ça
21:57parce que c'est un nouveau mystère
21:59dans cette affaire qui n'en manque pas.
22:01Il y a quelques mystères quand même
22:02qui restent sur la mort de Lennon.
22:04On revient sur ce scénario tragique
22:05et puis sa foule de questions.
22:08John Lennon,
22:10autographe pour la mort,
22:12l'heure du crime,
22:1314h.
22:13A tout à l'heure.
22:14A tout à l'heure,
22:15Jean-Alphonse.
22:16Restez avec nous d'ici 14h
22:18puisqu'on continue bien sûr
22:19à évoquer Marseille,
22:21ses marches blanches
22:22prévues un peu partout.
22:24Demain, en France,
22:25en hommage à Médic,
22:26qui est celle-ci.
22:26Et puis vous avez été très nombreux
22:28à vouloir réagir
22:29après les propos d'Amine
22:30sur RTL.
22:31Amine, son grand frère,
22:32on continue à en parler
22:33dans un instant.
22:34On va tout de suite.
22:50Et on continue bien sûr
22:52à évoquer la lutte
22:53contre le narcotrafic,
22:54ses marches blanches
22:55prévues demain à Marseille
22:56mais aussi dans plusieurs
22:57villes de France,
22:58Lyon, Bordeaux, Besançon,
22:59Clermont-Ferrand
23:00ou encore même Colombes
23:02tout près de Paris
23:03dans les Hauts-de-Seine.
23:05Marche blanche organisée
23:06en hommage au Jeanne-Médic
23:07et celle-ci a battu
23:08la semaine dernière.
23:10Petit frère d'Amine
23:11qui était avec nous
23:13il y a encore quelques minutes
23:14et vous êtes nombreux
23:15à vouloir lui témoigner
23:16votre soutien.
23:19On va retrouver d'abord Nicolas.
23:22Bonjour Nicolas.
23:22Bonjour Amandine.
23:23Vous nous appelez d'où ?
23:24De Chaumont-en-Haute-Marne.
23:26De Chaumont-en-Haute-Marne
23:27et vous avez été
23:28vous aussi extrêmement touché
23:30par j'imagine
23:31les propos d'Amine.
23:32Oui, effectivement.
23:33Alors je pense très fort
23:34à Amine quand je pense
23:35à Mehdi
23:35et à son grand-fère
23:36Brian qu'il faut oublier.
23:38Et du coup
23:39en écoutant ça
23:40je me dis
23:41mais quel courage.
23:42Il faut quand même
23:42se rendre compte
23:43qu'il n'a que 22 ans.
23:4522 ans.
23:46Et ça fait 5 ans
23:47qu'il se bat.
23:47En sachant qu'il vient
23:49d'un père
23:50qui a été en situation
23:51irrégulière
23:51et qui se bat autant
23:53pour améliorer
23:54l'histoire de la France
23:55c'est déchirant
23:57c'est émouvant.
23:58C'est émouvant.
24:00On voit que vous êtes
24:01profondément ému Nicolas.
24:04Oui, vraiment
24:05en entendant son témoignage
24:06en entendant le témoignage
24:07des autres auditeurs
24:07c'est vrai que ça m'a
24:08ça m'a beaucoup touché.
24:10C'est
24:11quel espoir
24:13pour la France
24:13de voir des gens
24:14comme ça
24:15se battre
24:16pour améliorer
24:17le dessin de la France.
24:18Parce que
24:18effectivement
24:19le narcotrafic
24:20c'est un
24:21énorme problème
24:23et de voir
24:24qu'il se bat
24:25de cette façon
24:25à 22 ans
24:26en apportant des solutions.
24:28En apportant des solutions
24:29concrètes surtout.
24:31Et
24:31quelle maturité.
24:33Quelle maturité.
24:34Vous nous appelez d'où Nicolas ?
24:36De Chaumont-Haute-Marne.
24:37Oui.
24:37Et
24:38le trafic de drogue
24:40c'est aussi quelque chose
24:41qui touche votre région
24:42j'imagine.
24:43Je disais tout à l'heure
24:43il n'y a quasiment plus
24:44aucune région en France
24:45aujourd'hui qui est épargnée.
24:47Alors je vous dis
24:47il y a 20 ans
24:48oui il y a une vingtaine d'années
24:49je travaillais pour une association
24:50de lutte contre la toxicomanie
24:52et déjà à l'époque
24:54on voyait une
24:55grosse recrudescence
24:57des trafics
24:58dans des
24:59dans des petites villes
25:00dans des petites communes
25:01de Haute-Marne.
25:02Haute-Marne
25:02c'est le deuxième
25:03le deuxième département
25:05le plus rural de France.
25:06Oui.
25:07Et il y a déjà 20 ans
25:08il y avait déjà des problèmes.
25:09Alors maintenant
25:09je n'ose même pas imaginer.
25:10Alors on ne le vit pas
25:11au quotidien nous
25:12quand on habite
25:12dans nos petits villages
25:13mais on sait que ça existe
25:15il ne faut pas l'oublier.
25:17Et ça vous met en colère
25:18de voir que les choses
25:20n'évoluent pas ?
25:21Eh bien parce que
25:22les méthodes sont les mêmes
25:23depuis des années.
25:24On utilise toujours
25:25les mêmes méthodes.
25:26Comme disait Einstein
25:27vous faites mille fois
25:28la même chose
25:29en espérant avoir
25:29un résultat différent.
25:31Il faut être fou pour ça.
25:33Donc le tout répressif
25:34etc.
25:35on voit que ça ne marche pas.
25:36Il faut essayer
25:37de chercher d'autres solutions.
25:38Et il y a des études
25:40pour ça.
25:41Alors réprimer
25:42les consommateurs
25:43c'est carrément
25:44contre-productif.
25:45Tout le monde le sait.
25:47Tout le monde le sait
25:48mais il n'y en a pas
25:48beaucoup qui veulent
25:49s'en persuader.
25:51Le chemin
25:51d'allégalisation
25:52ça
25:53pour moi
25:55c'est une bonne piste
25:55parce que
25:57ça
25:57ça permettrait
25:58de résoudre
25:59pas mal de problèmes.
26:01Déjà de couper
26:01la sous-pied
26:02aux trafiquants.
26:03On a cité
26:05il y a quelques jours
26:06et on évoquait
26:06l'exemple des Pays-Bas
26:07où ça n'a rien changé
26:10c'est pire que tout
26:11aujourd'hui
26:11vous avez des magistrats
26:12qui sont menacés
26:14tués même.
26:15Alors le problème
26:17des Pays-Bas
26:17c'est par rapport
26:19au coffee shop
26:19c'est qu'ils n'ont pas
26:21le droit d'avoir
26:21normalement
26:23plus de 500 grammes
26:23en stock
26:24ce qui est impossible
26:26à tourner
26:26avec un stock
26:27de 500 grammes.
26:28Donc du coup
26:29ils prennent
26:29des chemins détournés
26:32et c'est pire
26:33parce que du coup
26:34il y a une autre
26:35sorte de mafia
26:36qui s'installe
26:37pour fournir
26:38plusieurs fois par jour
26:40les coffee shop
26:41etc.
26:42Et ça ne change rien
26:43au problème.
26:44Et Amine
26:45il a des solutions
26:47et quand il parle
26:48des solutions
26:48il ne parle pas
26:49que de la dépénalisation
26:50il parle de beaucoup
26:51de choses à côté.
26:52La prévention
26:53alors moi
26:54en tant que soignant
26:55c'est quelque chose
26:56de très important
26:56pour moi
26:57parce que pour l'instant
26:58pour tout ce qui est
26:59illicite
27:00parce que le tabac
27:01c'est une drogue
27:02légale
27:02pour tout ce qui est
27:04illicite
27:05on ne peut pas faire
27:05de véritable prévention
27:07de véritable prévention
27:08efficace
27:09parce que là
27:09on peut dire
27:09la drogue c'est caca
27:11il ne faut pas y toucher
27:12ça ne sert strictement à rien.
27:13Si on peut
27:13pourquoi ?
27:14On fait bien avec l'alcool
27:15avec le tabac
27:16auprès des plus jeunes
27:16pourquoi on ne le ferait pas ?
27:17Justement
27:18par exemple
27:18avec l'alcool
27:19parfait
27:20on peut dire
27:20par exemple
27:21comme à une époque
27:22un verre ça va
27:23trois verres
27:24on ne peut pas dire ça
27:26du cannabis
27:26si
27:26et Nicolas
27:27Ah non on n'a pas le droit
27:28de dire ça du cannabis
27:29on n'a pas le droit
27:29d'expliquer
27:30Ah mais non non non
27:30mais Nicolas
27:31pardon moi
27:32ce à quoi je pensais
27:33c'est que l'alcool
27:33est interdit pour les enfants
27:34en dessous de 18 ans
27:36pour les ménages
27:37Oui mais ce qui n'était pas le cas
27:39il y a encore
27:39je ne sais pas
27:4040 ou 50 ans
27:41toutes ces choses-là
27:44on s'en est réduit compte
27:45et il y a eu de la prévention
27:46de fait
27:46Je voudrais juste échanger
27:47Nicolas
27:48restez avec nous
27:48et que vous échangiez
27:49avec Marius
27:50Marius
27:51vous êtes je le rappelle
27:52éducateur spécialisé
27:54et travailleur social
27:55à Marseille
27:56on parlait de la prévention
27:58et à quel point
27:59il faudrait sans doute aussi
28:01remettre des gens
28:03comme vous
28:03dans un certain nombre
28:04de quartiers
28:05je me souviens
28:05il y a quelques années
28:06Amine
28:07qui est assis
28:08qui était venue ici à Hertel
28:10et qui m'avait raconté
28:11que les trafiquants
28:14n'hésitaient pas
28:14à aller aujourd'hui
28:15à la sortie des collèges
28:16pour recruter
28:17pour recruter
28:18vous évoquiez tout à l'heure
28:19ces jeunes filles
28:21en détresse
28:22qui se font recruter
28:23devant l'aide sociale
28:25à l'enfance
28:25ça continue ça aussi
28:27devant les établissements scolaires
28:29Ah mais oui
28:30ça continue
28:30aujourd'hui les chouf
28:31ils ont 13 ans
28:32ils ont 13 ans
28:34ils sont recrutés
28:35comme ça
28:35à la sortie du collège
28:36ouais ouais
28:37mais ils sont recrutés
28:38c'est facile
28:3980 balles à la journée
28:41vous vous rendez compte
28:42un peu
28:4280 euros à la journée
28:45pour un gamin
28:46de 12-13 ans
28:47ça lui fait
28:48une super paire
28:48de baskets
28:49à la fin de la semaine
28:50et la prévention
28:52est-ce que d'après vous
28:53ça peut servir
28:54à quelque chose
28:54aujourd'hui
28:56moi la prévention
28:57je ne fais que ça
28:58ça marche pas
28:59ça marche pas
29:00au niveau
29:01moi je le redis
29:04je le redis
29:05aujourd'hui
29:06il faut calquer
29:07un modèle
29:08comme le modèle italien
29:09à un moment donné
29:10il faut taper
29:11il faut taper
29:13fort
29:13il faut taper fort
29:15ça marche plus
29:17la prévention
29:18ça marche plus
29:19enfin c'est pas
29:19que ça marche plus
29:20moi ça fait 33 ans
29:22je vous parle peut-être
29:23comme un vieil éducateur
29:24mais non
29:25mais c'est important
29:26d'avoir votre expérience
29:26aussi
29:27aujourd'hui
29:28je vois que
29:29ça marche pas
29:30ça marche pas
29:31je suis démuni
29:33dans mon métier
29:34pourtant je suis un passionné
29:35je vais vous dire
29:35je suis un passionné
29:37et tout
29:37je ne m'arrête pas
29:39mais ça ne marche plus
29:41ça ne marche plus
29:42la DZ Mafia
29:43nous on la voit
29:44à Marseille
29:44depuis 3 ans
29:463 ans
29:46ça a vraiment éclaté
29:48ça a vraiment éclaté
29:49ça a vraiment
29:50quand on parlait
29:51de narcotrafiquants
29:53on se moquait
29:54beaucoup
29:54de ce mot
29:55narcotrafiquant
29:57quand RTL a évoqué
29:58ce mot
29:59narcotrafiquant
30:00j'étais déjà intervenu
30:01avec vous
30:01et tout le monde rigolait
30:04mais narcotrafiquant
30:05en France
30:06c'est pas possible
30:07mais si on est là-dedans
30:08on est là-dedans
30:09Gérald Darmanin
30:10et Laurent Nunes
30:11ministre de l'Intérieur
30:12et de la Justice
30:12se sont félicités
30:13hier quand même
30:14d'un point
30:15en disant
30:16il n'y a plus
30:17ou en tout cas
30:18il y a moins
30:19de règlements de comptes
30:20entre trafiquants
30:21ça c'est parce que
30:22c'est la DZ
30:22qui a pris la main
30:23sur tout à Marseille
30:24ouais
30:25complètement
30:26et la DZ
30:28quand vous parlez
30:29de la DZ
30:29à Marseille
30:30il faut
30:33il faut frôler
30:34les murs
30:35puis en plus
30:35le problème
30:36de Marseille
30:37c'est que
30:37les quartiers
30:38se font aussi
30:39en centre-ville
30:41voyez
30:42on a des quartiers
30:43comme Noailles
30:44qui est vraiment
30:46le coeur de Marseille
30:47au-dessus du Vieux-Port
30:48là aussi
30:49il y a un gros
30:49trafic de cigarettes
30:51de cannabis
30:54qui est géré
30:55par la DZ
30:55et quand vous dites
30:56il faut frôler
30:57les murs
30:57Marius
30:57ça veut dire quoi ?
30:59on sait très bien
31:00qu'à tout moment
31:01ça peut péter
31:02on le sait très bien
31:04on sait très bien
31:05pourquoi moi
31:06j'ai changé
31:07je ne vis plus
31:09à Marseille
31:09c'est aussi
31:10c'est parce que
31:11je ne suis plus
31:11tranquille
31:12dans ma petite ville
31:13Restez avec nous
31:15Marius
31:15on va retrouver
31:16Christelle et Franck
31:18dans un instant
31:19et on poursuit
31:20cette discussion
31:20à tout de suite
31:21Contactez-nous gratuitement
31:23via l'appli RTL
31:25ou au 30 de 10
31:2650 centimes la minute
31:27Amandine Bégaud
31:31RTL Midi
31:32les auditeurs ont la parole
31:34Et vous êtes toujours
31:36très nombreux à réagir
31:37après les mots
31:38d'Amine Kessassi
31:40le grand frère de Mehdi
31:41qui a battu la semaine dernière
31:42à Marseille
31:43Victor on a toujours
31:44beaucoup de messages
31:45Oui tout à fait
31:46comme Frédéric
31:46sur l'application RTL
31:47je salue le courage
31:48et la détermination
31:49d'Amine Kessassi
31:50je l'admire
31:51ou bien Jean-Paul
31:52bien sûr
31:52Amine a beaucoup de courage
31:54mais que va-t-il se passer
31:55maintenant
31:55pourquoi ne pas taper
31:56plus fort sur les consommateurs
31:58par où faut-il commencer
32:00Merci beaucoup Victor
32:01Bonjour Franck
32:02Bonjour
32:04Vous nous appelez de Suisse
32:05Bonjour
32:06Oui je vous appelle de Suisse
32:08Bonjour aux auditeurs
32:10Moi j'ai voulu aussi réagir
32:13je suis impressionné
32:14par ce jeune
32:15Donc j'entendais Marius
32:18qui disait
32:18qu'on a tout essayé
32:21c'est vrai
32:21on a tout essayé
32:22on a essayé
32:23la prévention
32:23on essaie tout
32:24on veut légaliser le cannabis
32:25mais la DZ Mafia
32:28ou toutes ces organisations
32:29criminelles
32:30passeront à d'autres
32:30d'autres produits
32:32pour eux
32:33c'est de la commercialisation
32:35ils mettront en avant
32:36d'autres produits
32:36plus puissants
32:37puis on n'arrêtera pas
32:38donc il faut lier
32:40je pense
32:41moi de mon côté
32:42il faut lier
32:42la dépénalisation
32:43du cannabis
32:44en surveillant
32:46et deuxièmement
32:47des sanctions
32:49il faudrait que la justice
32:50soit beaucoup plus
32:51ferme
32:52j'ai eu le cas
32:53je vis en Suisse
32:55on connait les trafiquants
32:57ils les arrêtent le soir
33:00l'heure de ma matin
33:00ils sont libérés
33:01en Suisse aussi ?
33:02ils en sont à 50 arrêts
33:03oui oui
33:04en Suisse
33:05il ne faut pas rêver
33:05on est sur Dechâtel
33:07Fribourg
33:08Guienne
33:08Genève
33:09dans tous les pays
33:11ça s'agrandit
33:12et donc
33:12les juges sont laxistes
33:15puis au bout d'un moment
33:15ça
33:16il y a un certain nombre
33:18de personnes
33:19parmi les personnes
33:19qui ont été interpellées
33:20notamment à Marseille
33:21qui ont été condamnées
33:22et qui aujourd'hui
33:22sont en prison
33:23et notamment
33:24d'ailleurs certains gros bonnets
33:25comme on dit
33:26de la DZ mafia
33:27mais
33:28malgré tout
33:30ça continue
33:30oui
33:32parce qu'ils ont quand même
33:33leurs réseaux
33:34ils ont leurs téléphones
33:35j'ai eu le hasard
33:36de travailler en prison
33:37on trouvait des téléphones
33:39il y a des
33:40le droit
33:41est tellement bien fait
33:43que
33:43le délinquant
33:45est plus protégé
33:45que la victime
33:46donc à un moment
33:47il profite de cette situation
33:49vous n'avez pas le droit
33:50de fouiller quelqu'un
33:51deux fois de suite
33:52quand il a un parloir
33:54donc on sait
33:55que quand ils sont en groupe
33:56au parloir
33:57c'est celui qui a été contrôlé
33:58le vendredi
33:59qui va passer les choses
34:00on n'a pas le droit
34:00de le passer toujours au portique
34:02Franck
34:02on va évoquer cette question
34:05des téléphones portables
34:06en prison
34:06dans un tout petit instant
34:07avec Cindy Hubert
34:08qui est journaliste
34:09au service police-justice
34:10parce que Gérald Darmanin
34:11justement a annoncé
34:12un plan ce matin
34:13je vous propose juste
34:14que vous restiez avec nous
34:16en ligne
34:17pour parler justement aussi
34:18des téléphones portables
34:19si vous pouvez
34:20je vais donner juste la parole
34:21avant à Christelle
34:23qui voulait
34:25elle aussi apporter son soutien
34:26à Amine Kessessi
34:27bonjour Christelle
34:28bonjour
34:29alors je vous remercie
34:31de prendre mon appel
34:32et donc j'apporte
34:33tout mon soutien
34:35évidemment à Amine
34:36mais je vais reprendre
34:37un peu ce que l'ensemble
34:38des personnes
34:40qui ont appelé
34:41ont dit
34:41effectivement maintenant
34:43la prévention
34:44il faut continuer
34:45pour les enfants
34:45qui sont à l'école
34:46tout petit
34:47mais le fléau
34:48a pris une telle proportion
34:50en France
34:50et dans tous les territoires
34:52et dans tous les départements
34:53qu'il faut absolument
34:54que le gouvernement
34:55intervienne
34:57de façon massive
34:58en déployant
34:59un arsenal législatif
35:01anti-massifia
35:02anti-drogue
35:04appelons-le
35:04comme on voudra
35:05mais qu'ils mettent
35:07en place
35:07de réelles mesures
35:09sur le terrain
35:09et des décrets
35:12et que des choses
35:13soient votées
35:13et puis qu'on ait
35:15des sanctions réelles
35:16parce qu'en réalité
35:18le fléau
35:19n'a fait que grandir
35:20et les principaux
35:22les aides mafias
35:26etc.
35:27ne sont jamais
35:28il y en a
35:29certaines personnes
35:30qui sont
35:30mises en prison
35:32mais c'est
35:32minime
35:33par rapport
35:34à l'ampleur
35:35du nombre
35:36de personnes
35:36qui exercent
35:37ce trafic
35:38c'est dérisoire
35:39donc il faut absolument
35:41une répression
35:42ciblée
35:43et aller
35:44beaucoup plus
35:45taper sur la table
35:46et avoir
35:47des peines
35:47beaucoup plus sévères
35:48parce que là
35:49ça prend trop
35:51d'ampleur
35:52c'est effrayant
35:54merci beaucoup
35:55Christelle
35:56et vous êtes
35:56très nombreux
35:57à réclamer
35:58comme vous
35:58des actes
35:59je voudrais remercier
36:00Valérie
36:01qui nous appelait
36:01pour la toute première fois
36:03Maguelone
36:04qui nous appelait
36:05de Marseille
36:05merci aussi à Marius
36:06pour son témoignage
36:08de travailleur social
36:09à Marseille
36:10c'était aussi très précieux
36:12d'avoir son regard
36:13je vous rappelle
36:14ces marches blanches
36:15puisque désormais
36:16on le sait
36:17elles auront lieu
36:17dans plusieurs villes
36:19de France
36:19demain
36:20donc à 15h
36:21en hommage à Médie
36:22il y aura celle de Marseille
36:23bien sûr
36:24mais également
36:25une marche blanche
36:26à Lyon
36:27à Bordeaux
36:27et puis à Poitiers
36:30à Paris
36:31ce sera devant
36:32l'hôtel de ville
36:33toutes les informations
36:36sont notamment
36:37tiens sur
36:37le compte Instagram
36:39d'Amine Kessassi
36:39qui était tout à l'heure
36:40avec nous
36:42l'invité
36:43d'RTL Midi
36:44on va parler des téléphones
36:45en prison
36:45on en a parlé à l'instant
36:46avec Franck
36:47qui est toujours en ligne
36:48avec nous
36:49j'en profite pour vous
36:50signaler
36:51qu'on a appris
36:52il y a quelques minutes
36:53que Nicolas Sarkozy
36:54allait sortir
36:54un livre
36:56le 10 décembre prochain
36:58quelques semaines
36:58donc seulement
36:59après sa sortie de prison
37:00le journal d'un prisonnier
37:01ça sortira
37:02aux éditions Fayard
37:04Franck vous êtes toujours
37:04avec nous
37:05on va parler
37:07de ces téléphones
37:08en prison
37:08je ne sais pas
37:09si vous avez entendu
37:10désolé
37:11vous venez de me faire rire
37:12avec M. Nicolas Sarkozy
37:14qui commence à dire
37:15que la prison
37:16c'est une peine
37:17il y en a beaucoup
37:18il y a beaucoup de gens
37:19en prison
37:19je ne veux pas dire
37:21qu'ils ont la belle vie
37:21mais ces personnes
37:23ont le temps
37:24de prévoir
37:25donc ils ont des téléphones
37:26ils ont du matériel
37:27on leur fait rentrer
37:28de la drogue
37:28on leur fait rentrer
37:29d'autres choses
37:30donc
37:31il faut arrêter
37:33que M. Sarkozy
37:34commence à défendre
37:35les prisonniers
37:36on a aussi
37:37beaucoup de partis
37:38qui critiquent
37:39la police
37:40la police tue
37:41jusqu'à maintenant
37:42je vois que c'est
37:43beaucoup plus
37:43la DZ mafia
37:44les bandes organisées
37:46qui tuent en France
37:47au nombre de décédés
37:49c'est quand même plus
37:50la délinquance
37:51qui tue
37:52les refus
37:53d'obtempérer
37:54et tout cela
37:55donc il y a un moment
37:56il faut arrêter
37:56puis il faudra
37:57il faudra
37:58taper
37:59puis il faut que la justice
38:00soit plus ferme
38:01Merci beaucoup Franck
38:02pour votre témoignage
38:03les téléphones en prison
38:04peut-on vraiment
38:05parvenir à les interdire ?
38:07C'est en tout cas
38:07ce que souhaite
38:08le ministre de la justice
38:09on en parle dans un tout petit instant
38:10à tout de suite
38:11Jusqu'à 14h
38:13RTL midi
38:14les auditeurs ont la parole
38:15avec Amandine Bégaud
38:18RTL
38:18Jusqu'à 14h
38:21les auditeurs ont la parole
38:23Amandine Bégaud
38:24sur RTL
38:25On est dans le tout ou rien
38:28et je pense qu'il y a
38:29un entre deux
38:29qui doit être acceptable
38:30puisque je pense
38:31qu'il y a des gens
38:31qui ont des peines de prison
38:32aujourd'hui
38:33qui ne nécessitent pas
38:34derrière
38:35que ces gens
38:35soient privés de téléphone
38:36puisque ces téléphones
38:38vont servir
38:38normalement
38:39à garder le contact
38:40avec leur famille
38:41je pense à des gens
38:42qui ont fait du délit
38:43routier
38:43il ne faut pas confondre
38:44bien sûr
38:44avec le grand banditisme
38:45avec les narcotravicants
38:47qui eux
38:47ne doivent pas
38:47être pitié de ses avantages
38:49Voilà la réaction
38:50de Gérard
38:51à ce plan
38:52zéro portable
38:54donc annoncé ce matin
38:55par Gérald Darmanin
38:56le garde des Sceaux
38:57qui était en visite
38:58à la prison de la santé
38:59et donc qui veut
39:00lutter contre ce fléau
39:02Signe Dubert
39:03du service police justice
39:04est avec moi
39:05ici en studio
39:06et on va accueillir Frédéric
39:07bonjour Frédéric
39:08Bonjour Amandine
39:09Vous nous appelez de Paris
39:12Oui
39:13Et vous avez vous-même
39:14été détenu
39:15Oui
39:16Vous aviez un téléphone
39:18en prison Frédéric
39:19Oui
39:20Que vous étiez procuré comment ?
39:25A l'époque
39:25donc par mon ancienne conjointe
39:27mais il est déjà très important
39:28de dissocier plusieurs choses
39:30c'est que
39:30on parle essentiellement
39:32de maison d'arrêt
39:33en maison d'arrêt
39:34effectivement
39:34les téléphones
39:35de base
39:36sont totalement interdits
39:38alors qu'en centre de détention
39:39le téléphone
39:40est autorisé
39:41via des cabines téléphoniques
39:42et via des cartes
39:43donc déjà
39:44ce sont deux
39:45deux choses différentes
39:46voilà
39:47deux choses différentes
39:48moi
39:49quand j'ai entendu
39:49monsieur Darmanin
39:51je suis obligé
39:52de vous dire
39:53que j'ai aisément rigolé
39:54parce que
39:55on va dire
39:56que techniquement
39:56le projet
39:57est réalisable
39:58ok
39:59mais il n'est
40:00en aucun cas
40:01soutenable
40:01financièrement
40:02dans l'état actuel
40:03des finances publiques
40:05il faut quand même
40:05bien prendre en considération
40:07plusieurs éléments
40:07l'état vient déjà
40:08d'investir massivement
40:10pour construire
40:10je crois de mémoire
40:1115 000 nouvelles places
40:12de prison
40:13ce qui a déjà mobilisé
40:14une partie
40:15du budget pénitentiaire
40:17jusqu'en 2027
40:18d'ici là
40:19qu'est-ce qui va se passer
40:20certainement
40:21une destitution
40:22du gouvernement
40:23des démissions
40:24un nouveau gouvernement
40:26les nouvelles élections
40:27et en gros
40:28le projet sera
40:29systématiquement
40:30mis en stand-by
40:30parce que ça se trouve
40:31Darmanin
40:32dans 6 mois
40:32il n'est plus ministre
40:33donc déjà
40:34il faut remettre
40:34à un moment donné
40:35l'église au milieu du village
40:36ils veulent faire
40:38à l'heure actuelle
40:39une expérimentation
40:40dans 6 prisons
40:41ok
40:41pourquoi pas
40:42Darmanin lui-même
40:44explique clairement
40:45qu'aujourd'hui
40:46un brouillage
40:46ça coûte entre 4 à 5 millions
40:48par établissement
40:49d'accord
40:506 fois 5,30
40:51ok
40:51je rappelle juste
40:52que le ministère
40:53le ministère de la justice
40:54avait juste
40:55un budget record
40:56de 10 millions
40:57en 2024
40:58il n'y a pas besoin
41:00il n'y a pas besoin
41:00d'aller longtemps
41:00à l'école
41:01pour faire des maths
41:02donc déjà
41:03il y a ça
41:04mais il y a aussi
41:06un autre élément
41:06il faut bien comprendre
41:08aussi que les systèmes
41:09de brouillage
41:09aujourd'hui
41:10ils ont leurs limites
41:12le rayonnement
41:13l'impact sur les zones
41:14résidentielles
41:15le voisinage
41:16donc vous prenez
41:17l'exemple de la santé
41:18à Paris
41:18ça sous-entendrait quoi
41:19que tous ceux
41:20qui habitent autour
41:21de la santé
41:21n'ont plus de téléphone
41:22alors justement
41:23il y a Cindy Hubert
41:24qui est avec moi
41:25Cindy c'est vrai
41:25que ça c'est un vrai problème
41:26il a raison
41:27dans le sens
41:28où ce sont
41:29des coups
41:30faramineux
41:31ces brouilleurs
41:33d'autant plus
41:34qu'au moment même
41:36où ils sont installés
41:37généralement
41:37en fait
41:37ils sont déjà obsolètes
41:38je donne un exemple simple
41:41on va installer
41:42un brouilleur 3G
41:43la 4G arrive
41:444G, 5G
41:45et systématiquement
41:46ils sont dépassés
41:47par les nouvelles technologies
41:48alors même
41:49que ça coûte
41:49effectivement
41:50des millions d'euros
41:51pour répondre
41:52à notre auditeur
41:52en fait
41:54Gérald Darmanin
41:55présente ça
41:55comme un plan
41:56d'annonce
41:56en réalité
41:57ce plan
41:58de brouilleurs
41:58d'une trentaine
41:59de brouilleurs
41:59est annoncé
41:59depuis des années
42:00donc en fait
42:01il reprend
42:01des annonces
42:02qui ont été faites
42:03par d'autres gardes
42:03des Sceaux
42:04donc sur les calculs
42:06sur lesquels
42:07vous vous posiez
42:07la question
42:08effectivement
42:08en fait
42:09c'est sur
42:10quasiment une décennie
42:11ce plan de brouilleurs
42:12Frédéric reste avec nous
42:14on va accueillir
42:14Léo également
42:15bonjour Léo
42:16oui bonjour
42:17Amandine
42:18vous aussi
42:19vous avez fait
42:21de la prison
42:21oui tout à fait
42:23vous êtes sorti
42:25depuis un an
42:26et quelques mois
42:27c'est ce que je lis
42:28sur votre fiche
42:29vous aviez un portable
42:32en prison
42:33mais moi je suis affolée
42:41c'est facile
42:41de se procurer
42:42un portable en prison
42:43bien sûr
42:45tout à fait
42:45c'est tout à fait facile
42:46de se procurer
42:46un portable
42:47vous avez les drones
42:50qui viennent
42:51quasiment
42:51quotidiennement
42:52vous avez des drones
42:53qui viennent
42:53vous avez des jeunes
42:54pour une bouchée de pain
42:56qui vous envoient
42:56des colis par-dessus le mur
42:57vous avez des ramasseurs
42:59en promenade
42:59qui vous ramassent
43:00les portables
43:00et vous récupérez
43:01votre téléphone
43:01et c'est simple
43:03bonjour
43:03et ça coûte plus cher
43:05qu'en liberté
43:06j'imagine
43:07bien sûr
43:08oui
43:08les prix sont
43:09beaucoup plus chers
43:09tout à fait
43:10vous avez des maisons
43:11d'arrêt
43:11où le téléphone
43:11coûte jusqu'à
43:121000 euros
43:13le téléphone
43:14et vous pensez quoi
43:16vous du plan
43:17de Gérald Darmanin
43:19quand j'ai entendu ça
43:20à la radio
43:21ça m'a fait beaucoup rigoler
43:22parce que
43:23moi je pense que cet argent
43:25il devrait l'utiliser
43:25sur autre chose
43:26parce que
43:27les brouilleurs
43:27ça marchera jamais
43:28parce qu'il y a des maisons
43:29d'arrêt
43:29où il y a des brouilleurs
43:29et j'ai pas mal
43:31enfin je connais des gens
43:32mais où il y a des maisons
43:33d'arrêt avec les brouilleurs
43:34et ils continuent à téléphoner
43:35les téléphones marchent
43:36ça fait pas mieux
43:37le téléphone
43:38c'est vital en prison
43:40et même pour les maisons
43:41d'arrêt
43:42ils savent très bien
43:42que s'ils arrêtent
43:43le téléphone
43:43ça monterait une grosse
43:45pression dans la maison
43:46d'arrêt
43:46donc pour vous
43:49ça ne verra jamais le jour
43:51exactement
43:52pour moi
43:52c'est du blabla
43:54que je fais encore
43:54Darmanin
43:55c'est un coup de pub
43:56bon merci beaucoup
43:57Léo
43:58et merci aussi à vous
43:59Frédéric pour votre témoignage
44:00Cindy
44:00merci beaucoup
44:02d'être passée nous voir
44:04pour nous détailler
44:05tout ça
44:06dans un tout petit
44:07un
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations