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  • il y a 7 semaines
Tout pour Investir, la masterclass. Entretien exclusif, signaux faibles sur les marchés, décryptage géopolitique et toutes vos questions. Une émission qui démystifie l’économie. Un regard expert avec Christopher Dembik.

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00:00BFM Business, tout pour investir. La masterclass Christopher Dembic.
00:08Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour cette nouvelle masterclass.
00:12On va éviter de parler de politique française, puisque la réalité c'est que le CAC 40 n'a quasiment strictement pas réagi à la nouvelle censure potentielle qui n'est pas passée heureusement du Premier ministre.
00:23Donc finalement, la politique française s'étend en arrière-plan. Aujourd'hui, on va se concentrer sur un autre sujet avec mon invité, Eric Lewin.
00:30Vous le connaissez très bien sur cette antenne. On va discuter des small caps et plus largement de l'attitude du marché, puisqu'on a effectivement les résultats d'entreprise qui commencent.
00:38Est-ce que ça va être positif ? Est-ce que ça va être négatif ? À quoi il faut s'attendre ? Et puis bien évidemment, on aura systématiquement notre question-réponse.
00:45Aujourd'hui, on va s'interroger notamment à l'IA. C'est bien sûr la thématique qui est centrale. Est-ce qu'on a une bulle de l'IA ?
00:51On parle très souvent notamment qu'il y a des limites à l'expansion de l'IA, la consommation énergétique, la consommation du point de vue de l'eau.
00:58Est-ce que c'est réel ou pas ? On en parlera dans les questions-réponses. Maintenant, c'est tout pour investir.
01:04Tout pour investir. La masterclass. Les signaux faibles.
01:08Alors, on commence d'abord avec les signaux faibles. Et on le voit, on a un début finalement des résultats d'entreprise qui est plutôt bon du côté américain.
01:17On a eu quelques valeurs bancaires qui ont été publiées en début de semaine. Ça va continuer bien sûr la semaine prochaine.
01:23En revanche, il y a quand même une incertitude. On voit que le marché est extrêmement fébrile. Les indices sont plutôt dans le rouge.
01:28D'ailleurs, toute tendance confondue, que ce soit en Europe ou aux États-Unis.
01:31On a deux éléments qui sont importants pour expliquer cette situation de marché.
01:35D'abord, c'est le retour. Un peu comme d'habitude, on l'a quasiment tous les ans. C'est un peu comme la récession.
01:41C'est le retour des craintes sur les banques régionales américaines.
01:44Alors, cette fois, ce n'est pas sur le sujet purement de la liquidité. Est-ce qu'ils ont finalement un bilan suffisamment solide ?
01:49Mais c'est plus dans un aspect très spécifique du bilan, à savoir qu'on a eu quelques mauvaises nouvelles au niveau de deux banques régionales américaines
01:56qui, effectivement, ont eu une exposition à des prêts frauduleux, notamment des prêts commerciaux.
02:01Et bien évidemment, comme d'habitude sur le marché, si on se dit qu'on a deux banques régionales qui sont dans cette situation,
02:05peut-être qu'il y a d'autres choses qui sont dissimulées. Donc ça, c'est un élément d'inquiétude, bien évidemment.
02:10Très clairement, on va être direct. Le sujet des banques régionales américaines, il n'est pas nouveau.
02:14Il est là depuis quelques années. C'est le même sujet que les caisses d'épargne américaines dans les années 80.
02:19Ça prendra beaucoup de temps à être épongé. Mais en revanche, point qui est optimiste, a priori, ce n'est pas du tout systémique.
02:25Et l'autre sujet d'inquiétude des marchés, c'est que finalement, on navigue un peu à vue.
02:28Alors au tout début, c'était plutôt positif. Mais l'impact du shutdown, qui fait qu'on n'a pas de publication économique aux États-Unis,
02:34ou très peu, nous invite effectivement à être très, très prudents.
02:37Alors avant que j'en parle avec mon invité, ce qui est important de voir, c'est que malgré tout,
02:41et c'est un peu l'impact positif de la Covid sur la discipline économique, c'est qu'on n'a pas complètement à vue.
02:47Alors à défaut d'avoir les indicateurs gouvernementaux, publics, américains, notamment l'emploi américain,
02:51qu'on regarde systématiquement, on peut s'orienter vers des indicateurs à haute fréquence,
02:56alors qu'ils sont publiés, par exemple, de manière quotidienne, voire hebdomadaires.
03:00Et ces indicateurs-là, alors bien sûr, ils ne nous donnent pas une vision qui est globale de l'économie,
03:05mais c'est un peu des signaux faibles qui nous permettent d'avoir un peu une indication de ce qui se passe du côté des États-Unis.
03:10L'un de ces signaux faibles, c'est notamment tout simplement le nombre de visites au niveau de la Statue de la Liberté.
03:15Ça peut être également la fréquentation des restaurants, le nombre de nuitées réservées dans les grandes villes américaines.
03:22Et tous ces indicateurs-là, ils sont plutôt globalement assez positifs à l'instant T.
03:26En tout cas, on ne voit pas qu'il y a un décrochage très important.
03:29Mais j'aimerais en parler avec mon invité aujourd'hui.
03:31Nathalie Janzon, bonjour, merci d'être parmi nous.
03:34Vous êtes professeure d'économie à Neoma Business School.
03:36Comment on essaye, en tant qu'économiste, et vous avez bien sûr derrière vous l'aspect de la Covid,
03:41la gestion de la Covid, où on avait tous ces indicateurs nouveaux qui tombaient,
03:45comment on essaye de naviguer dans une économie américaine qui fait face au shutdown ?
03:48Comment on essaye d'avoir quelques indicateurs ?
03:51Les indicateurs, heureusement qu'aujourd'hui, on est donc dans une économie de l'information,
03:58beaucoup plus qu'effectivement il y a une dizaine ou une vingtaine d'années.
04:02Donc, on peut prendre effectivement des indicateurs secondaires
04:05ou alors des indicateurs d'activité réelle.
04:10Et comme vous l'avez mentionné, effectivement, on peut prendre,
04:13même dans tout ce qui est réseaux de supermarchés, par exemple,
04:19on va regarder effectivement quelle est l'évolution des chiffres d'affaires.
04:23Donc, il y a vraiment aujourd'hui beaucoup de façons, en fait,
04:27de bypasser les statistiques officielles
04:29qui sont en général produites par les administrations américaines.
04:34Ça, c'est un grand changement par rapport à avant.
04:37D'ailleurs, dans tous les pays, même dans les pays, en fait,
04:39qui ont eu des problèmes statistiques,
04:41on voit qu'on a toujours des stratégies, en fait, de contournement
04:46pour récupérer des statistiques de type secondaire,
04:50mais qui sont parfois aussi bonnes que celles qui sont consolidées,
04:53après, au niveau officiel, par les États, par les institutions gouvernementales.
04:58Et en utilisant ces méthodes, finalement,
05:01quel est un peu l'état de l'économie américaine ?
05:02Vous savez, au cours de l'été, il y avait un peu, comme d'habitude,
05:05je voudrais dire, les craintes de récession,
05:07parce qu'on avait cette révision des créations d'emplois aux États-Unis.
05:10Aujourd'hui, le marché est assez hésitant.
05:12Vous avez des estimations entre 1,5% de croissance.
05:15Les plus optimistes sont 1,7% aux États-Unis.
05:17Grosso modo, c'est quoi votre jugement sur l'économie américaine ?
05:20Est-ce qu'on est sur une économie qui est en si mauvaise état
05:23qu'on a l'impression un peu de le voir du côté européen ?
05:25Je pense que l'économie américaine a cet avantage
05:29d'être très orientée sur tout le secteur tech depuis longtemps.
05:35Ce n'est pas simplement une nouveauté chez eux.
05:39Et ils ont comme second grand avantage
05:41d'être quand même le marché financier le plus développé de la planète
05:46et donc d'avoir une finance au service du risque.
05:49Ce qui est une grande différence en fait avec l'Europe
05:51où nous, on peut aussi avoir une activité
05:55et une activité tech développée,
05:57mais nous, on a moins ce financement du risque qu'ils ne l'ont.
06:01Et ça, je pense que ça fait une grande différence
06:03quant à la résilience de l'économie,
06:05étant donné que c'est ce secteur-là qui est porteur.
06:08Donc, quelles que soient les gesticulations, je dirais, de Trump,
06:11l'ancrage est là, là-bas.
06:14C'est-à-dire que ce ne sont pas les décisions aujourd'hui de Trump
06:19qui vont tout remettre en cause
06:20et surtout, ils ne remettent pas en cause le financement.
06:24Et ça, c'est quand même une donnée clé
06:25puisque ça permet au business model de se développer.
06:30Je suis assez ravi de vous entendre
06:32parce qu'effectivement, ça corrobore un peu ma vision.
06:35C'est-à-dire qu'on a souvent l'impression
06:36qu'on se focalise sur le fait politique,
06:39chaque annonce de Trump,
06:40qui effectivement, ça peut faire bouger les marchés,
06:43même si c'est la longue, ils s'habituent.
06:44Mais la réalité, c'est qu'il y a une lame de fond
06:46qui est d'ailleurs transportisane, souvent aux États-Unis,
06:48sur le fait qu'on doit investir dans l'IA.
06:50Et un peu en dernière question,
06:52j'ai l'impression que finalement,
06:53vous vous en souvenez, en début d'année,
06:54il y avait toute cette thématique de renaissance européenne.
06:57Ça y est, l'Europe se réveille.
06:58C'est là où il faut investir.
07:00C'est là où on aura de la croissance.
07:02Quand on regarde, par exemple, les derniers chiffres allemands,
07:05on en est très loin.
07:06On a plus l'impression que ce découplage économique
07:08contre les États-Unis et l'Europe,
07:10il est toujours très présent.
07:12Oui, moi, je suis aussi plutôt de cet avis.
07:15J'ai plutôt des craintes sur l'Europe,
07:17parce qu'à nouveau,
07:19cette capacité d'investissement et de prise de risque
07:24est bien plus facile aux États-Unis.
07:27En Europe, on a beau,
07:29le rapport Draghi a un an,
07:31mais il y en a beaucoup d'autres
07:32qui se sont accumulés au cours du temps,
07:34signalant exactement les mêmes problèmes.
07:36On n'est pas là sur le financement du risque.
07:39Nous sommes un modèle très bancarisé.
07:43Les modèles bancarisés n'ont pas comme caractéristique
07:45de prendre beaucoup de risques.
07:47Et ça, effectivement,
07:48compte tenu des caractéristiques
07:50du développement économique récent,
07:53on pêche, on a vraiment un point faible.
07:56Merci beaucoup, Nathalie Janzon.
07:59On se retrouve dans un instant
08:00avec mon grand invité.
08:01Je crois que vous le connaissez,
08:02c'est Éric Lewin.
08:02Il m'a dit avant qu'on en compte un tour.
08:04Très bien, oui, oui.
08:04Je le salue d'ailleurs.
08:05Exactement.
08:06Il vous saluait, il m'a dit de vous transmettre le mot.
08:08On se retrouve donc avec Éric Lewin.
08:10On va parler de small et mid-cap,
08:12voir un peu l'état du marché.
08:13Et bien sûr, poser vos questions.
08:15On y répondra dans la deuxième partie de l'émission.
08:17Et notamment, on évoquera aussi,
08:19avec un de mes invités,
08:20les fameux contrats luxembourgeois.
08:22C'est la période de gestion du patrimoine,
08:23de comment on va réduire la fiscalité.
08:25Et donc, effectivement,
08:26c'est un levier qu'on pourra mettre en place.
08:29Tout pour investir.
08:31La masterclass sur BFM Business.
08:35Restez connectés à l'actualité économique
08:37en téléchargeant l'application BFM Business
08:39pour tablettes et smartphones.
08:42BFM Business, c'est aussi
08:43Iconic Business pour suivre l'actualité du luxe.
08:46Tech & Co, toute l'actu sur l'univers des startups.
08:50Mais aussi BFM Imo
08:52pour répondre à toutes vos questions immobilières
08:54et vous aider dans votre parcours résidentiel
08:56ou patrimonial.
08:57Abonnez-vous au podcast
08:58et réécoutez le meilleur de BFM Business
09:00quand vous le souhaitez.
09:02BFM Business, première sur l'écho.
09:04Tout pour investir.
09:06La masterclass.
09:07L'entretien.
09:08On se retrouve avec Eric Léouine.
09:11D'habitude, on est plutôt côte à côte.
09:12On est face à face pour une fois.
09:14Merci d'avoir accepté de venir en plateau.
09:16Un plaisir de vous recevoir.
09:17Vous êtes maintenant stratégiste d'action
09:19chez Bourse Direct.
09:21Donc, nouveau rôle.
09:22Et bien sûr, vous êtes, on le sait très bien,
09:23spécialiste des small et des mid-caps.
09:25C'est ça.
09:25J'essaye.
09:26On va aborder bien évidemment ce sujet.
09:28On ira un peu au-delà
09:29parce qu'il y a beaucoup de sujets d'actualité.
09:31Le premier point sur lequel
09:32j'aimerais vous interroger,
09:33c'est qu'on a une très forte performance
09:34du compartiment des small caps.
09:36On le voit aussi bien du côté américain,
09:38puisque le Russell 2000 a atteint un point haut
09:40il y a quelques jours de cela.
09:42Du côté du CAC 40,
09:44on voit une sous-performance
09:44par rapport au CAC small.
09:46Le CAC small fait quasiment cinq fois plus
09:48à cet égard.
09:48Comment on explique cela ?
09:50Parce qu'il y a eu quand même
09:51de nombreuses années de dizaine
09:52sur les petites valeurs.
09:53Alors, j'ai envie quand même
09:54de relativiser tout ça, Christopher,
09:55parce que si on gagne 50%
09:57depuis le début de l'année
09:58sur le CAC small,
09:59c'est dû à trois valeurs
10:00qui ont explosé.
10:01Abivax, qui a pris 1000%,
10:04Exel Technologies, qui a dû prendre 500%,
10:07et l'ISI.
10:08Maritime, n'est-ce pas ?
10:09Exactement.
10:09Et l'ISI.
10:10Les deux premières sociétés,
10:12Abivax et Exel Technologies,
10:13ont été sorties du CAC small
10:15parce que leur pondération
10:17était trop importante.
10:18D'accord ?
10:19Donc, en fait, ce qui veut dire
10:20que si on enlevait
10:21ces deux progressions du CAC small,
10:24on aurait un CAC small
10:25en hausse de 15%.
10:26Meilleur que le CAC 40,
10:28mais pas une hausse stratosphérique
10:30de 54%.
10:31Donc, ça permet vraiment
10:32de relativiser.
10:33Évidemment.
10:34Il faut vraiment relativiser
10:35parce que quand on regarde
10:35le CAC mid-end small,
10:36il ne gagne que 13%.
10:37Et encore une fois,
10:38si vous voulez,
10:39c'est comme si vous avez
10:40LVMH, Hermès et Kering
10:43et L'Oréal qui pesaient
10:4445% du CAC 40 à une époque.
10:46Il est bien évidemment
10:46que si ces sociétés de luxe
10:48explosaient,
10:48le CAC explosait.
10:49En Italie, par exemple,
10:51pourquoi le MIB
10:52fait beaucoup mieux
10:52que le CAC 40 ?
10:53C'est parce que les banques
10:54italiennes représentent
10:5545% de l'indice
10:56et elles ont explosé.
10:57une très très bonne performance
10:58du côté des bancaires.
10:59Donc, il faut,
10:59mon cher Christophe,
11:00relativiser.
11:01C'est sûr qu'on a
11:01une très belle performance
11:02mais c'est dû à deux valeurs.
11:04Maintenant,
11:04ce qui est très intéressant
11:05dans le CAC small,
11:06c'est qu'il y a 3 à 4 valeurs
11:07qui ne pèsent que 2 milliards.
11:09Donc, c'est un peu plus
11:09équipondéré,
11:10si vous me permettez
11:11cette expression.
11:12La plus forte capitalisation,
11:14c'est Altarea.
11:16C'est suivi de l'ISI
11:18et de Antin Infrastructure.
11:19C'est à peu près 2 milliards.
11:20Donc, on n'a plus cette folie
11:21d'une capitalisation
11:22comme Abivax
11:23à 5 milliards.
11:23Je vous rappelle
11:24qu'en début d'année,
11:24Abivax était à 5 euros.
11:26Ça vaut maintenant 80 euros.
11:28Donc, quand vous avez
11:28une valeur qui explose
11:29comme ça,
11:29mécaniquement,
11:30comme c'est des pondérations
11:32sur le CAC small,
11:33vous arrivez avec
11:35un marché
11:36qui se porte très bien
11:37parce qu'il faut relativiser.
11:38Il y a quand même eu
11:39beaucoup, beaucoup,
11:40beaucoup de déconvenus
11:41depuis quelques semaines
11:42dans le monde
11:43des small et mid-caps.
11:44Vous savez très bien
11:45que les différentes entreprises,
11:46on en parle en France,
11:47il devrait y en avoir 70 000
11:48cette année
11:48contre 64 000 l'an dernier.
11:51Mais on a eu
11:51beaucoup de déceptions.
11:52On a eu du MGI Digital
11:53qui a fait un sales warning.
11:55Gerbet dans les produits
11:56de contraste
11:56qui non seulement
11:57a fait des avertissements
11:58mais a viré son président.
12:00SFPI,
12:00on est dans les systèmes
12:01de sécurité,
12:02également un warning.
12:05J'ai toute une liste.
12:06Cadian,
12:06vous savez,
12:07c'est l'ancien Néopost warning.
12:08GL Events,
12:09des résultats moyens.
12:10Equinops,
12:11on est dans les réseaux
12:12câblés pour l'optique.
12:14Non seulement le PDG
12:15a été évincé
12:16après 20 ans de vie
12:17dans l'entreprise
12:17mais il y a eu
12:18un énorme warning,
12:19un effondrement du titre.
12:20Donc ça ne va pas
12:20si bien que ça
12:21quand même dans le monde
12:22des smalls.
12:22Quand vous regardez
12:23plus de 55%,
12:23vous dites
12:24ah c'est génial
12:25la conjoncture française
12:26c'est fantastique
12:26mais ça ne va pas
12:27si bien que ça.
12:27Vous enlevez déjà
12:28ces deux valeurs
12:29dont je vous parlais
12:30Abivax et Exatechnologie
12:31vous avez moins
12:31et puis à l'intérieur
12:33il y a eu quand même
12:33beaucoup de déceptions.
12:35au niveau des déceptions
12:36finalement
12:37est-ce qu'il y a un élément
12:38qui est marquant ?
12:38A un certain stade
12:39on se disait
12:39j'ai dit en introduction
12:41je ne vais pas trop parler
12:42de la situation politique
12:43mais on sait bien
12:44qu'habituellement
12:45le CACSMO
12:46est un tout petit peu
12:47plus exposé
12:47quand même à la France
12:48ou en tout cas à l'Europe.
12:50Est-ce qu'on le voit
12:50déjà cet aspect-là
12:51au niveau des entreprises
12:52des déceptions
12:53ou c'est plus
12:54on exagère
12:55cet impact politique ?
12:56Alors il y a deux choses
12:57il y a un
12:57les droits de douane
12:58il y a pas mal
12:58de sociétés quand même
12:59par exemple du MGI digital
13:01qui est dans la fabrication
13:03de la pression numérique
13:04mais vraiment
13:05pour les professionnels
13:05on sent très bien
13:06que ça commence à peser
13:07la problématique
13:08des droits de douane
13:08Mais par exemple
13:09d'autres s'en sortent bien
13:10Virbac je crois s'en sortent bien
13:11c'est une société que vous suivez
13:12Virbac s'en est très bien sorti
13:14ce matin
13:14puisqu'ils ont relevé
13:16leurs prévisions
13:17et c'est vrai que Virbac
13:18fait partie des rares sociétés
13:20qui finalement s'en sortent bien
13:21je crois d'ailleurs
13:22que le titre à l'heure
13:22où on parle
13:23gagne 7%
13:24et n'est pas encore
13:24très très cher
13:25au cours actuel
13:26mais sinon il y a
13:27beaucoup de déceptions
13:28et puis il y a des déceptions
13:29sur la France
13:29on sent très bien
13:30que notamment
13:30dans le service informatique
13:32il y a moins de rentabilité
13:33on sent très bien
13:34que les donneurs d'ordre
13:35se posent beaucoup plus
13:36de questions
13:37il y a des pressions
13:38sur le chiffre d'affaires
13:38il y a des pressions
13:39sur les marges
13:39donc je dirais que
13:40c'est la conjonction
13:41de deux choses
13:42un, la folie quand même
13:43des droits de douane
13:44parce que vous avez
13:44quand même quelques sociétés
13:45small and mid
13:46exposées aux Etats-Unis
13:47et puis ce ralentissement
13:49de l'économie française
13:49avec la grande problématique
13:51mais ça vous êtes
13:51un grand spécialiste
13:52de la macroéconomie
13:53vous êtes bien meilleur que moi
13:54c'est qu'en France
13:55ce qu'on remarque
13:55c'est qu'avec toute la problématique
13:56le cornu 1, 2, 3, 4
13:58consommation est complètement gelée
14:00puisque vous avez
14:01un taux d'épargne des ménages
14:02qui est à 20% du RDB
14:03et puis surtout
14:04l'investissement est gelé
14:05parce que vous
14:06vous êtes un entrepreneur
14:07Christopher Demain
14:07est-ce que vous avez envie
14:08d'investir en France
14:09alors que vous ne savez pas
14:10où on va
14:10on parle de taxation
14:11sur l'héritage
14:12on parle de réflexion
14:14sur la fiscalité des entreprises
14:16bref on ne sait plus
14:16à quel sein se vouer
14:17et donc vous êtes
14:18une small cap en France
14:19et bien vous freinez
14:20et si vous freinez
14:21ça veut dire
14:24rester un petit peu
14:25dans une espèce de léthargie
14:26Est-ce qu'il n'y a donc
14:27pas finalement un peu
14:28un contraste
14:29parce que même du côté
14:30du Russell 2000
14:31côté américain
14:32je le disais
14:33on a eu quelques jours
14:34ça un record historique
14:35mais quand on regarde
14:36dans le détail
14:36notamment le Russell 2000
14:37vous avez énormément
14:38de sociétés
14:39je crois que c'est plus
14:39de la moitié
14:40qui ne sont pas rentables
14:41donc est-ce qu'il n'y a pas aussi
14:42sur certains segments
14:43des small cap
14:44alors peut-être moins à Paris
14:45mais dans d'autres géographies
14:47un peu un phénomène de bulle
14:48c'est-à-dire
14:49les investisseurs
14:50notamment les grands investisseurs
14:52ils ont bien sûr de l'IA
14:53ils ont des grandes valeurs
14:54ils se disent
14:54c'est trop cher
14:55je cherche d'autres opportunités
14:56j'ai tenté la défense
14:57j'ai tenté les valeurs européennes
14:59et est-ce que je me dis
15:00est-ce que je ne vais pas tenter
15:01finalement les petites valeurs
15:02est-ce qu'on n'a pas un peu
15:03ce sentiment
15:03d'où la prudence
15:05finalement sur la sur ce secteur
15:06Déjà ce qu'il faut dire
15:06c'est que l'intelligence artificielle
15:07dans le monde des small caps
15:08en France
15:09c'est quasiment
15:10c'est quasiment zéro
15:11il y en a qui s'en prévalent
15:12il y a un peu Binendi
15:13il y a Ipsos
15:14qui a dit
15:15qui a nommé un nouveau patron
15:16qui a dit
15:16on va faire un petit peu
15:17d'intelligence artificielle
15:18enfin franchement
15:19on n'est pas comme aux Etats-Unis
15:20c'est complètement marginal
15:21les deux grosses bulles sinon
15:24alors il y a une bulle biotech
15:25en ce moment
15:26parce qu'il y a beaucoup
15:26beaucoup de bonnes nouvelles
15:27dans le monde de la biotech
15:28et c'est vrai que parfois
15:29il y a des performances stratosphériques
15:31on parlait d'Abivax
15:32on peut parler de Nanobiotis
15:34qui est passé de 2 à 22 euros
15:36alors c'est sûr
15:36qu'il y a des bonnes news
15:37pour ce genre de société
15:39Médincelle est au plus haut historique
15:41il gagne plus de 100%
15:42vous savez Médincelle
15:42a un accord avec un Israélien
15:43qui s'appelle Teva
15:44sur des produits
15:46contre la schizophrénie
15:47contre les troubles bipolaires
15:48donc ça va dans le bon sens
15:49puisqu'il y a du chiffre d'affaires
15:50la FDA
15:51l'autorité de contrôle des Etats-Unis
15:53a avalisé
15:54a accrédité les produits
15:552 Bédincelle
15:56mais enfin
15:57est-ce que ça vaut
15:581,1 milliard de capitalisation boursière
15:59alors qu'ils vont faire
16:0030 millions de chiffre d'affaires cette année
16:01donc c'est vrai
16:02qu'il y a une espèce de petite bulle
16:03dans les biotech
16:03dans la défense
16:04alors je ne dirais pas
16:05qu'il y a une bulle
16:06mais c'est vrai que les boîtes
16:07sont un petit peu survalorisées
16:08les Exocentes
16:09les Exocentes
16:09technologies
16:10qui avaient explosé
16:11c'est vrai que ça vaut
16:12entre 30 et 35 fois les bénéfices
16:14donc ce n'est pas des sociétés
16:15sur lesquelles j'ai envie d'aller
16:16mais je n'ai pas envie
16:17de parler de bulle
16:17mais où on est protégé
16:19c'est qu'il n'y a pas d'IA
16:19en réalité en France
16:20nous on est complètement
16:21à la ramasse
16:21non mais il n'y a pas d'IA
16:23franchement
16:24on parle des Etats-Unis
16:25avec l'IA
16:26donc il n'y a pas de bulle
16:28je trouve sur les small caps
16:29en ce moment
16:29vous me tendez une perche
16:31mais finalement
16:31vous avez beaucoup d'investisseurs
16:33de téléspectateurs
16:34d'auditeurs
16:34qui se disent
16:35bon je vais aller
16:36sur des small caps
16:36souvent ils y vont en direct
16:38comment vous les sélectionnez
16:40parce que c'est très compliqué
16:41vous le mettez en avant
16:42que toutes ne se valent pas
16:43il y a quelques gagnants
16:44beaucoup de perdants
16:45ça fait très longtemps
16:47vous savez combien de temps
16:49que vous travaillez
16:50sur les small caps
16:50d'ailleurs ?
16:51moi je vais vous dire
16:51je suis les marchés
16:53depuis 1985
16:54vous voyez
16:54vous avez la bonne expertise
16:55les small caps
16:56en fait j'ai commencé
16:57en 2002-2003
16:58après j'ai accéléré
16:59quand j'ai travaillé
17:00avec Marc Fiorentino
17:00à partir de 2006-2007
17:02et je suis passionné
17:03par ce core business
17:04pourquoi ?
17:04parce que je me dis une chose
17:05si j'étais spécialisé
17:06sur LVMH ou sur Kering
17:08vous avez 50 analystes
17:09à Paris spécialisés
17:10sur LVMH et sur Kering
17:11et à la limite
17:11vraiment pour vous différencier
17:13c'est extrêmement
17:14extrêmement compliqué
17:14dans le monde des small
17:15il n'y a personne
17:16complètement
17:16moi je fais maintenant
17:17de l'analyse
17:19pour Bourse Direct
17:19qui a au passage
17:20quand même 400 000 clients
17:22et bien sur certaines valeurs
17:24vous avez très peu
17:25d'analyses qui suivent
17:26et quand j'appelle
17:26des patrons de boîte
17:27en les entiers
17:28je vais parler de toi
17:28ils sont super heureux
17:29parce que personne ne parle d'eux
17:30et je me souviens
17:31si je peux me permettre
17:32avant que je vous pose la question
17:34il y a quelques années de cela
17:36quasiment tous les ans
17:37au mois de janvier
17:38vous avez les analystes
17:39small et mid-cap
17:40qui vous disent
17:40c'est le retour etc
17:41et je me souviens très très bien
17:43que c'était sur le plateau
17:44de Marc Fiorentino
17:45deux années de suite
17:46vous disiez
17:46il n'y aura rien
17:47sur les small cap
17:48mais il y aura des opérations
17:49financières
17:49et vous aviez effectivement raison
17:50donc c'est pour ça
17:51que je vous invite justement
17:52pour parler des small cap
17:53je pense que vous les connaissez
17:53très très bien
17:54comment vous les sélectionnez
17:56alors je sais que vous rencontrez
17:56beaucoup de dirigeants
17:57mais j'oserais dire
17:58pour un auditeur
17:59un téléspectateur
18:00comment il peut sélectionner
18:00les small cap
18:04déjà il y a un point très important
18:06c'est la communication financière
18:07vous avez beaucoup de sociétés
18:08qui ne communiquent pas
18:09donc moi je dis à un particulier
18:11que ça ne sert à rien
18:12de se lancer sur les sociétés
18:14qui ne font pas l'effort
18:15de communiquer
18:16qui ne parlent pas
18:17à leurs actionnaires
18:18la deuxième chose
18:19c'est qu'il faut vraiment
18:20et je l'ai écrit
18:20dans un bouquin
18:21le guide de survie
18:23il est très heureux
18:24à ne pas faire en bourse
18:25c'est pas pour citer le bouquin
18:26mais j'ai expliqué quand même
18:28qu'il faut acheter des valeurs
18:29dont on comprend
18:30le business model
18:31moi j'ai trop vu dans ma vie
18:33des gens qui achetaient
18:34des valeurs liées à la crypto
18:35des valeurs liées aux biotech
18:36qui ne comprenaient rien
18:37au secteur
18:38et qui disaient non
18:39il y a mon chauffeur de taxi
18:40qui m'a dit d'en acheter
18:41c'est génial etc
18:42je pense que vraiment
18:43il faut bien comprendre
18:44parce que sinon
18:44on va dans le mur
18:45et une fois qu'on a
18:46une boîte qui communique bien
18:48qu'on comprend bien le secteur
18:49et bien il faut regarder
18:50tous les ratios
18:50il faut essayer de comprendre
18:52il faut essayer de s'imprégner
18:53des grandes tendances
18:54de l'économie
18:55de sorte
18:56qu'on minimise les risques
18:57parce que la bourse
18:58les gens
18:59parlent des sociétés
19:01qui ont fait
19:01comme des Nvidia
19:021000-2000%
19:03mais il y a eu
19:03beaucoup de casse
19:04quand même
19:05aussi bien dans le monde
19:07des small
19:07que dans le monde
19:08des micro-cables
19:08donc il faut faire
19:09très attention
19:09mais encore une fois
19:10pour moi
19:11comprendre le business model
19:12et investir sur une société
19:15qui communique
19:16sont déjà les deux axes
19:17sur lesquels
19:18on minimise les risques
19:19après il peut y avoir des risques
19:20si bien sûr
19:20le business model
19:21ne suit pas
19:22mais ça me paraît
19:22très important
19:23parce que
19:23moi je vais vous dire
19:24j'ai trop vu dans ma carrière
19:25et je discute avec
19:26beaucoup de gens
19:27des gens
19:27ils achètent des biotech
19:28ils me disent
19:28je me rappelle par exemple
19:30je vais vous le citer
19:31le cas de Karmat
19:33moi j'avais discuté
19:35avec
19:36j'avais des dîners
19:37des déjeuners
19:38on me disait
19:38ah non mais j'achète du Karmat
19:39ça valait 100 euros
19:39et je disais quand même
19:40faites gaffe
19:41je l'ai toujours dit
19:41d'ailleurs sur BFM
19:42faites gaffe
19:43parce que ça va coûter
19:44très cher
19:45on ne sait pas
19:46comment ça va se passer
19:47le remboursement
19:47il faut investir beaucoup
19:49la boîte a été en liquidation
19:50judiciaire
19:51il y a beaucoup de gens
19:51qui se sont mis sur Karmat
19:52sans vraiment comprendre
19:53le marché
19:54sans vraiment voir
19:55parce qu'on en parlait
19:57beaucoup à la télévision
19:58il faut faire
19:59très très attention
20:00de même tout ce qui est
20:00les bitcoins
20:01trésorerie compagnie
20:02vous savez
20:03vous êtes la société
20:04d'Embic
20:04vous n'avez plus d'activité
20:05vous vous dites
20:06moi avec ma trésorerie
20:07je vais acheter du bitcoin
20:07et puis je vais faire
20:08une success story
20:09il y en a eu plein à Paris
20:10et quand vous voyez
20:11depuis 6 mois
20:12c'est un massacre
20:12alors c'est sûr
20:13qu'il y a des titres
20:13qui ont été mutués par 10
20:14mais depuis 6 mois
20:15c'est un massacre
20:16ultra spéculatif
20:17ultra spéculatif
20:18donc il faut faire
20:20attention à tout ça
20:21en fait
20:21ce que j'ai envie de dire
20:23c'est que la bourse
20:23c'est pas du casino
20:24c'est de la réflexion
20:26et on n'achète pas le lundi
20:27pour revendre le mardi
20:28avec 25% d'euros
20:29là on s'est mis du côté
20:30finalement des investisseurs
20:32des épargnants
20:33et donc nos auditeurs
20:33et des spectateurs
20:34j'aimerais qu'on se mette
20:35du côté des entreprises
20:36je vous propose
20:37qu'on écoute
20:37un son de Believe
20:38vous connaissez bien
20:39une société
20:40je crois que vous l'avez suivie
20:41pendant plusieurs années
20:42qui a des vérités
20:44pour sortir de la bourse
20:45je vous propose
20:45qu'on l'écoute
20:46et on y reviendra
20:46sur le sujet
20:47on est entré en bourse
20:50avec trois objectifs
20:51lever de l'argent
20:51être capable
20:53d'apporter de la liquidité
20:54à nos actionnaires historiques
20:55qui étaient présents
20:56depuis 2007-2008
20:57et être capable
20:58de pouvoir faire
20:59des opérations
20:59plus transformantes
21:00et le cours de l'action
21:02sur les deux dernières années
21:03était aux alentours
21:05de 10 euros
21:05donc impossible
21:07de faire la liquidité
21:08sur les actionnaires existants
21:09impossible de lever de l'argent
21:10pour faire des grosses opérations
21:11donc c'est ce qui nous a amené
21:13à la réflexion
21:14de dire
21:14comment est-ce qu'on peut sortir
21:16est-ce qu'aujourd'hui finalement
21:18on n'est pas dans une situation
21:19pour beaucoup de petites entreprises
21:20believe je pense
21:21c'est un bon business model
21:22il y a assez peu débat
21:23je crois au niveau des analyses
21:24sur le business model
21:24la bourse
21:26c'est plus du tout adapté
21:26c'est plutôt tout ce qui est
21:27private equity
21:28qui sera adapté
21:29pour ces entreprises
21:29est-ce qu'on n'a pas
21:30un assèchement
21:31de ce segment de marché
21:31on a un assèchement
21:33de ce segment de marché
21:34parce qu'il y a quand même
21:35beaucoup d'opérations financières
21:36et en fait
21:37la grande problématique
21:38c'est comme les boîtes
21:39les petites boîtes
21:40sont sous-valorisées
21:40par rapport au private equity
21:41on va dire
21:42de 30 dollars
21:43de 25 à 30%
21:44et bien elles se font
21:45toutes racheter
21:46les unes après les autres
21:47ou elles sortent de cote
21:48regardez
21:48Cogélex
21:49c'était les interphones
21:51les serrures
21:52qui est-ce qui rachète
21:53Cogélex
21:53c'est Legrand
21:53Legrand c'est une boîte
21:54du CAC 40
21:55basée à Limoges
21:57qui est notamment spécialisée
21:58sur les data centers
21:58donc on a de plus en plus
22:00de sociétés
22:01qui finalement
22:02sont lassées
22:03d'être en bourse
22:03pourquoi ?
22:04Parce que 1
22:04il y a une espèce
22:05de directive mi-feed
22:07complètement stupide
22:08où les entreprises
22:09sont de moins en moins suivies
22:11vous avez des coûts
22:12de cotation
22:13qui coûtent très cher
22:14comment ça se fait
22:15que depuis le début de l'année
22:15on a eu simplement
22:16une seule IPO
22:18à Paris
22:19en l'occurrence
22:19Semco Technologies
22:20et qu'en Italie
22:21il y en a eu
22:2110 fois plus
22:22parce que les coûts
22:23de cotation
22:24sont beaucoup moins
22:26importants en Italie
22:27et il y a beaucoup moins
22:28de contraintes
22:29donc vous
22:29vous avez une société
22:30cotée qui fait
22:30100 millions d'euros
22:31en bourse
22:31vous êtes peu suivi
22:32par les analyses
22:33vous avez des coûts
22:34de cotation
22:35extrêmement élevés
22:36vous vous dites
22:36il faut sortir de la bourse
22:38donc finalement
22:38y compris pour un investisseur
22:41un particulier
22:41peut-être que le private equity
22:43on va pas en faire un grand débat
22:44on a pas trop de temps sur ça
22:45mais le private equity
22:46peut être aussi un levier
22:47pour être adossé
22:47à ce type de société
22:48moi j'ai du mal
22:49avec le private equity
22:50je vais vous dire
22:50parce que j'ai par exemple
22:51déjà investi dans des fonds
22:52de start-up
22:53alors au début
22:53c'est fantastique
22:54vous allez être milliardaire
22:56mais comment vous sortez
22:57de tout ça
22:57moi ce que j'aime dans la bourse
23:00et c'est pour ça
23:00que je préfère la bourse
23:01au private equity
23:02c'est qu'on peut sortir
23:03c'est très liquide
23:04pour un particulier
23:05quand il est coincé
23:06dans des fonds
23:07comment il fait
23:07c'est ça le problème
23:08il faut rappeler
23:08que dans le private equity
23:09les fonds sont bloqués
23:10pendant une certaine durée
23:11ça dépendra des fonds
23:13mais il commence plusieurs années
23:14et vous avez vu
23:15que la conjoncture
23:15va tellement vite
23:16regardez depuis deux jours
23:17on ne parle que
23:17des banques régionales américaines
23:19qui ont des problèmes
23:19ce sujet là
23:21il y a trois jours
23:21on n'en parlait pas du tout
23:22donc ça veut dire
23:23que vous pouvez vous retrouver
23:24avec un Nasdaq
23:26qui perd 10%
23:26à cause de tout ça
23:27et un marché américain
23:28qui perd 10%
23:29si vous êtes dans le côté
23:30vous pouvez sortir
23:31si vous êtes dans le long côté
23:32c'est impossible de sortir
23:33donc il y a une vraie réflexion
23:34à se poser
23:35sur les fonds de nos côtés
23:38je crois que la BPI
23:39a créé un fonds de défense
23:40c'est très bien
23:41qui n'est pas le mieux paramétré
23:43non mais il est très bien
23:44ce fonds de défense
23:45mais comment vous faites pour sortir
23:46et est-ce que c'est bien
23:47de créer un fonds de défense
23:47alors que les valeurs de défense
23:48sont au plus haut
23:48non mais vous voyez
23:49il y a plein de réflexions
23:50à se poser sur le paramétré
23:51ça sera l'occasion
23:52je pense d'une masterclass
23:53je ne peux pas m'empêcher
23:55de vous lancer
23:56mais pour vos deux valeurs
23:58vos deux pépites
23:59mais avant
23:59c'est la première fois
24:00qu'on a un jingle
24:01parce que c'est quand même
24:02pour nous
24:02un petit jingle
24:03avant de vous lancer
24:04première pépite
24:12Laurent Perrier
24:13quatrième producteur
24:16de champagne
24:17en France
24:18moins 10%
24:20depuis le 1er janvier
24:21une société
24:22qui a un peu souffert
24:23parce que ça ne se portait
24:24pas très bien
24:24du côté du champagne
24:25donc c'est des exercices décalés
24:26sur 2024-2025
24:28il y a eu
24:28un chiffre d'affaires
24:29en baisse de 6%
24:29mais une marge opérationnelle
24:30courante
24:31qui est largement
24:31au-dessus de 25%
24:32et ce qui est intéressant
24:33c'est que si vous prenez
24:34les stocks
24:35de Laurent Perrier
24:36ça fait 465 millions d'euros
24:38de stocks
24:39versus une capitalisation boursière
24:41de 550 millions
24:42ce qui veut dire
24:42que l'activité en tant que telle
24:43ne représente pas grand chose
24:45titre pas cher
24:46ça vaut 10 fois
24:47les bénéfices
24:48en termes de valeur
24:49d'entreprise
24:49rapportée aux états opérationnels
24:51ça vaut 10 fois
24:52la famille de Nonancourt
24:53à 65% du capital
24:55elle n'a pas du tout
24:56envie de vendre
24:57ce qui est tout à fait logique
24:58mais quand vous voyez
24:58par exemple
24:59que dans la
24:59transmission
24:59systématiquement
25:01systématiquement
25:01mais quand vous voyez
25:02par exemple
25:02que la dernière publication
25:03d'LVMA
25:04je crois que c'était mardi
25:05en fait
25:05la division 20 et spiritueux
25:06progresse un petit peu
25:07de 20%
25:08vous dites que finalement
25:09le pont de champagne
25:10peut-être que le plus dur
25:11est passé
25:11et Laurent Perrier
25:13est une marque premium
25:14c'est haut de gamme
25:15ils ont une espèce
25:16de pricing power
25:16ils peuvent augmenter
25:17les prix
25:18donc moi le titre
25:18vaut entre 93 et 95 euros
25:20c'est une valeur de long terme
25:22Christopher
25:22très bien
25:23c'est pas un truc
25:23sur lequel on se jette
25:24pour gagner 18% demain
25:25mais je crois vraiment
25:26qu'on peut aller voir
25:27120, 130 euros
25:28voire beaucoup plus
25:29en cas de changement de contrôle
25:30ce qui n'est pas du tout
25:31au goût du jour
25:32parce que quand vous êtes
25:32le quatrième français
25:33avec les positions
25:35de Laurent Perrier
25:36vous n'avez pas du tout
25:37envie de vendre
25:37et vous n'avez pas besoin
25:38de vendre
25:38parce que la boîte
25:39est très saine
25:39Pépite numéro 2
25:40Pull Up Entertainment
25:42on est dans le jeu vidéo
25:44c'est côté où ?
25:45c'est côté à Paris
25:46capitalisation
25:48180 millions d'euros
25:49alors en fait
25:50dans le jeu vidéo
25:51la problématique
25:51c'est que vous avez
25:52une cyclicité
25:53eux ils ont fait
25:53par exemple
25:54187 millions de chiffres
25:55à faire en 2024
25:55ils ont fait 390 en 2025
25:57cette année ils vont faire 265
25:59alors vous allez me dire
26:00mais pourquoi vous nous recommandez ça ?
26:01c'est que la marge
26:02reste stable
26:03entre 14 et 15%
26:04et vous avez deux éléments
26:06un vous avez un actionnaire
26:07à hauteur de 49%
26:09qui à mon avis
26:10qui est Fabrice Larue
26:11qui avait notamment
26:12dirigé Nostalgie
26:14à la grande époque
26:15et qui à mon avis
26:16n'est pas un pro
26:17du jeu vidéo
26:17donc il n'a pas intérêt
26:18à rester dans la société
26:19c'est pas son bébé
26:20même si elle a envie
26:21que ça performe
26:21et puis les ratios
26:23de valorisation
26:23sont ridicules
26:25on est sur un PER de 7
26:27et une valeur d'entreprise
26:28rapportée à l'Ebida
26:29de 2
26:29donc la conjonction
26:30de ces deux événements
26:31me font dire
26:32qu'autour de 20-22 euros
26:33pour l'entretenement
26:35si on accepte le risque
26:36inhérent lié au jeu vidéo
26:38parce que vous savez
26:38que dans le jeu vidéo
26:39c'est comme dans le foot
26:39quand ça marche de folie
26:41vous avez des progressions
26:42stratosphériques
26:43mais quand vous avez
26:43une déception sur un jeu
26:44ça peut s'effondrer
26:45moi je suis assez confiant
26:47sur ce dossier
26:48je pense qu'on peut
26:49gagner 30 à 40%
26:50dans l'année qui vient
26:52c'est à dire d'ici un an
26:53pas d'ici la fin de l'année
26:54ça reste un très beau dossier
26:55parfait
26:55merci beaucoup Eric Léon
26:56stratégiste de Bourse Direct
26:58on vous retrouve quand
26:58sur l'antenne de BFM
26:59la semaine prochaine ?
27:01alors je serai lundi
27:03lundi 17h30
27:05chez Guillaume Sommerer
27:05et jeudi
27:07à 11h30
27:09chez Antoine Larigauderie
27:10pour parler
27:11des small cash
27:12mais avec lui
27:12c'est un point
27:13que je fais hebdomadaire
27:14parfait
27:14merci beaucoup
27:15on se retrouve dans un instant
27:17bien évidemment
27:18c'est la qu'efface
27:19de questions réponses
27:20on va notamment
27:21parler des contrats
27:22luxembourgeois
27:23est-ce qu'il y a une bulle
27:24dans l'IA ?
27:25et bien évidemment
27:25on retrouvera ensuite
27:26Mathieu Jolivet
27:27pour la séquence
27:28géopolitique
27:29tout pour investir
27:30la masterclass
27:31quand le monde s'affole
27:33ravi de vous retrouver
27:35aujourd'hui
27:36comme chaque semaine
27:37ravi Christopher
27:37je sais que c'est
27:39systématiquement
27:40l'une des séquences
27:40qui est très appréciée
27:41la géopolitique
27:42effectivement c'est toujours
27:42quelque chose de pertinent
27:43et je crois qu'aujourd'hui
27:45vous allez nous parler
27:45d'une zone très large
27:47mais très méconnue
27:48en tout cas par les européens
27:49qui est la zone
27:49indo-pacifique
27:50cette zone en fait
27:51elle est immense
27:52elle relie deux océans
27:53donc l'océan indien et pacifique
27:55dans lequel vous avez
27:56la Chine
27:56l'Inde
27:57l'Indonésie
27:58l'Asie du Sud
27:59le Japon
28:00l'Océanie
28:01et pourquoi c'est important
28:02parce que dans cette zone
28:03s'est opérée peut-être
28:05la bascule géopolitique
28:06la plus importante
28:08des deux ou trois
28:09derniers siècles
28:10et le tout
28:10dans un temps
28:11absolument record
28:12il y a une donnée
28:13que j'ai trouvée
28:14qui je trouve
28:14frappe vraiment les esprits
28:16en 1980
28:17l'Europe
28:18c'était dix fois
28:19la Chine
28:20en termes de poids
28:21économique
28:22aujourd'hui
28:23l'Europe
28:23c'est à peu près
28:24la même taille
28:25que la Chine
28:25et les projections
28:26en 2050
28:27nous montrent
28:27que l'Europe
28:28ce sera
28:29la moitié
28:30de la Chine
28:31vous voyez cette bascule
28:31c'est une donnée
28:33qui doit réveiller
28:34les consciences européennes
28:35c'est en tout cas
28:36ce que disait
28:36la semaine dernière
28:37un diplomate
28:39singapourien
28:40qui s'appelle
28:41Kishore Mahoubani
28:42c'est une voix
28:43en fait
28:43qui est très influente
28:44dans la zone indo-pacifique
28:46écoutez-le
28:46en une génération
28:51l'Union Européenne
28:52passe de dix fois
28:53la Chine
28:54à la moitié
28:54de la Chine
28:55c'est un changement
28:57structurel majeur
28:58or les Européens
29:00n'ont pas encore
29:00réalisé
29:01où ils en sont
29:02ils sont en vacances
29:04j'ai lu même
29:08alors c'est le
29:09Madison Institute
29:10aux Pays-Bas
29:10qui fait de la recherche
29:11vraiment sur du très
29:12très long terme
29:13que le poids
29:14de l'Europe
29:14serait équivalent
29:15à son poids
29:16au Moyen-Âge
29:16ce qui n'est effectivement
29:18pas très réjouissant
29:20mais dans tous les cas
29:20ça va dans les mêmes
29:21conclusions
29:22et en fait
29:23toutes les données
29:24sont absolument folles
29:25dès qu'on se met
29:26à comparer
29:26avec les évolutions
29:27qu'il y a dans
29:28l'Indo-Pacifique
29:28par exemple
29:29en 1995
29:30l'Inde et la Chine
29:31en cumulé
29:32ils pesaient
29:3310%
29:34du PIB mondial
29:35alors que l'Europe
29:36pesait un tiers
29:37du PIB mondial
29:38aujourd'hui
29:3930 ans plus tard
29:40le poids de l'Europe
29:41il a fondu de moitié
29:42alors que la Chine
29:43et l'Inde cumulée
29:44ils ont triplé
29:45après il faut regarder aussi
29:47cette bascule géopolitique
29:49en Indo-Pacifique
29:50sur le plan démographique
29:51là encore
29:52le contraste
29:54il est saisissant
29:55les Etats-Unis
29:56et l'Europe
29:56c'est 10%
29:57de la population mondiale
29:59les pays asiatiques
30:00c'est plus de 50%
30:01de la population mondiale
30:02mais surtout
30:03quand vous zoomez
30:03il faut regarder
30:04la dynamique
30:06des classes moyennes
30:06en 2000
30:07vous aviez
30:08seulement
30:09150 millions
30:10d'asiatiques
30:11qui appartenaient
30:12à la classe moyenne
30:13aujourd'hui
30:14ils sont
30:141,5 milliard
30:16et potentiellement
30:172,5 à 3 milliards
30:19en 2030
30:20vous vous rappelez
30:20on en avait parlé
30:21il y a quelques semaines
30:22de cet accord
30:22signé entre
30:23l'Europe
30:24et l'Indonésie
30:25tout à fait
30:25vous avez quoi
30:27vous avez
30:27280 millions
30:29de jeunes indonésiens
30:30c'est la première puissance
30:31d'Asie du Sud-Est
30:32ils sont tous jeunes
30:33ils sont tous connectés
30:35ils ont tous
30:36un pouvoir d'achat
30:36l'avantage souvent
30:37dans ces économies là
30:39c'est qu'il y a
30:39un bon technologique
30:40vous savez par exemple
30:41on prend de manière
30:42assez caricaturale
30:43mais notre secteur bancaire
30:44est très ancien
30:45si on veut faire de l'IA
30:46vous avez des systèmes
30:47qui sont plus mis à jour
30:48vous n'avez plus personne
30:49qui comprend les systèmes
30:50notamment dans le bancaire
30:51donc ça prend beaucoup de temps
30:52alors que ces pays
30:53ils ont un saut technologique
30:54qui est incroyable
30:54l'Afrique également
30:55mais beaucoup plus
30:56l'Indonésie
30:56un bon exemple je crois
30:57exactement
30:58et en fait
30:58cet Indo-Pacifique
30:59est aussi ultra stratégique
31:01parce qu'on voit bien
31:02que ça relie
31:02deux océans
31:04qui sont aussi
31:05essentiels
31:06pour le transport maritime mondial
31:08une donnée
31:09qu'il faut encore avoir en tête
31:10c'est qu'aujourd'hui
31:11vous avez
31:11un conteneur
31:13sur cinq dans le monde
31:14qui relie
31:15la Chine
31:16à l'Europe
31:17et pour relier
31:18la Chine à l'Europe
31:19vous traversez
31:20toute la zone Indo-Pacifique
31:21il faut passer par
31:22le détroit de Malacca
31:23pour rejoindre
31:24le canal de Suez
31:25et après
31:25atteindre l'Europe
31:27qui est un vrai point
31:28d'inflexion
31:29parce que
31:29souvent on se focalise
31:30sur le canal de Suez
31:32etc.
31:32comme zone à risque
31:33mais aujourd'hui
31:35le seul grand canal
31:36qui est essentiel
31:37géostrategiquement
31:38que vous pouvez bloquer
31:39c'est le détroit de Malacca
31:40parce qu'à un certain stade
31:42vous avez simplement
31:42une épaisseur de 14 km
31:43donc ça
31:44en cas de conflit
31:45disons Chine
31:46avec d'autres états
31:47ou même l'Inde
31:48vous pouvez effectivement
31:49avoir tout le commerce maritime
31:50et en fait vous avez
31:52deux points chauds
31:53sur ce trajet maritime
31:53vous avez ce goulet
31:55d'étranglement
31:55du détroit de Malacca
31:56et vous avez aussi
31:57la mer Rouge
31:58et les pirateries
32:00et donc
32:00mais ça c'est peut-être
32:01on va en faire un autre sujet
32:03une autre fois
32:03mais vous avez
32:04une route alternative
32:05qui est en train
32:06de se dessiner
32:06j'allais dire
32:07grâce entre guillemets
32:08à la fonte des glaces
32:09c'est la route arctique
32:10c'est passionnant
32:10vous avez eu cette semaine
32:12lundi dernier
32:13pour la première fois
32:14une ligne
32:16de fret maritime
32:17régulière
32:19chinoise
32:20qui a acheminé
32:21son premier porte-conteneur
32:22de la Chine vers l'Europe
32:24par la voie arctique
32:25ça c'est aussi
32:26un choc géopolitique majeur
32:27mais ça ce sera
32:28un autre sujet
32:28qu'on développera
32:29une autre fois
32:31en tout cas
32:32on voit bien
32:32que cette zone
32:33indo-pacifique
32:34elle concentre
32:36aujourd'hui
32:3760%
32:38de la croissance mondiale
32:4160% de la croissance mondiale
32:43c'est absolument
32:44vertigineux
32:47c'est pour ça
32:47que tout le monde
32:48veut y aller
32:49et ce qui est intéressant
32:50c'est que
32:50si vous dressez aussi
32:51la cartographie
32:52des compétences
32:53et des ressources
32:54qu'il y a dans cette zone
32:55vous voyez que
32:56tout est concentré là-bas
32:57la Chine
32:58elle concentre à elle seule
32:5930%
33:00de la production
33:01industrielle mondiale
33:02chaque année
33:03vous avez plus d'un million
33:04d'ingénieurs
33:05qui sortent
33:06formés d'Inde
33:06l'Indonésie
33:08on en avait parlé
33:08il regorge
33:09des minerais critiques
33:10notamment du nickel
33:11dont tout le monde
33:12a besoin
33:13pour assurer
33:14sa transition énergétique
33:16l'Australie
33:16c'est pareil
33:17il regorge
33:18de minerais critiques
33:19Singapour
33:19c'est quoi
33:20c'est la 4ème place
33:21financière mondiale
33:22et donc
33:22qu'est-ce que vous avez eu
33:23en quelques années
33:23vous avez eu
33:24une explosion
33:25de hubs
33:26internationaux
33:27de références
33:28dans tous les domaines
33:30technologiques
33:30financiers
33:32ferroviaires
33:33maritimes
33:34énergétiques
33:35voilà
33:36donc c'est tout ça
33:36ce que concentre
33:39l'Indo-Pacifique
33:39aujourd'hui
33:40ça doit attiser
33:40les convoitifs
33:41et aussi j'imagine
33:42on voit deux géants
33:43quand même
33:43Chine et Inde
33:44qui sont sur les cartes
33:45plus bien sur l'influence
33:46américaine
33:47comment ça se passe
33:47alors ce qui est intéressant
33:48c'est qu'on voit bien
33:49que c'est une zone économique
33:50incontournable
33:52mais qu'il n'y a pas
33:53forcément un bloc uni
33:54c'est-à-dire qu'en
33:55Indo-Pacifique
33:55le premier partenaire
33:57commercial de tout le monde
33:58c'est la Chine
33:59mais tout le monde
34:00se méfie
34:01de la Chine
34:02voilà
34:02et donc en fait
34:03on vient de le dire
34:04l'Indo-Pacifique
34:04elle regorge
34:05deux points
34:06deux points chauds
34:07vous avez Taïwan
34:08qui produit
34:10je regardais avant de venir
34:11aujourd'hui
34:12Taïwan produit
34:13plus de 90%
34:15des semi-conducteurs
34:17dits les plus avancés
34:18ceux qui sont inférieurs
34:20à 7 nanomillimètres
34:21voilà
34:21donc 92%
34:23de ces semi-conducteurs
34:24les plus recherchés
34:25viennent de Taïwan
34:26sur qui tout le monde
34:28redoute
34:28que la Chine
34:29vienne fondre
34:30vous avez la mer de Chine
34:31méridionale
34:32dont les sous-sols
34:33regorgent de matières premières
34:34vous avez donc ce fameux
34:35détroit de Malacca
34:36et donc
34:37avec tous ces points chauds
34:38qu'est-ce qu'on voit
34:39que tout le monde
34:40est en train de se réarmer
34:41à vitesse grand V
34:43vous avez une explosion
34:44des dépenses militaires
34:45dans la zone indo-pacifique
34:4640% des dépenses militaires mondiales
34:50elles se font
34:50dans cette zone
34:51elles sont concentrées
34:52autour de quel pays ?
34:53en Chine j'imagine
34:54vous avez
34:55et puis mer de Chine
34:56méridionale
34:57mer de Chine méridionale
34:58et autour du Japon
35:01en fait
35:01depuis 2019
35:02il y a 40 traités
35:03de défense
35:04qui ont été signés
35:06et en fait
35:06quand on expose
35:07tout ça
35:08on comprend mieux
35:09pourquoi
35:09les Etats-Unis
35:10ont opéré
35:11et ça c'est pas nouveau
35:12c'était au coeur du mandat
35:14d'Obama
35:14pourquoi est-ce qu'ils ont opéré
35:16leur pivot stratégique
35:18vers l'indo-pacifique
35:19c'est ça
35:21c'est ça en fait
35:22l'histoire
35:23les Américains
35:24se désengagent
35:25peu à peu de l'Europe
35:25ils disent nous
35:26notre théâtre prioritaire
35:27c'est l'indo-pacifique
35:28qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui
35:29les Japonais
35:30et les Américains
35:31qui ont créé
35:32un commandement
35:34de défense commun
35:35en cas d'invasion
35:36chinoise à Taïwan
35:37ça c'est hyper concret
35:39ensemble
35:40ils ont déployé
35:40des missiles
35:41sur les îles
35:42Nansei et Ryoko
35:43au large du Japon
35:44et ça c'est juste
35:45en face
35:45de Taïwan
35:46ce qui est complémentaire
35:47de l'accord
35:48entre les Etats-Unis
35:49et Taïwan
35:50de 73
35:50c'est ça
35:51et ils l'ont renforcé
35:52en fait
35:52ils l'ont renforcé
35:53ils l'ont renforcé
35:54vous avez aujourd'hui
35:55plus de 120 bases américaines
35:57qui sont déployées
35:58sur le sol japonais
36:00vous avez
36:0050 000 soldats américains
36:03en ce moment
36:03au Japon
36:04en fait
36:04au Japon
36:05c'est le plus grand
36:06contingent
36:07de soldats américains
36:09hors du sol américain
36:11et d'ailleurs
36:12là-dessus
36:12écoutez
36:13c'était
36:13il y a quelques mois
36:14le secrétaire d'Etat
36:15à la guerre
36:16américain
36:17Pete Exet
36:17c'était le 30 mai dernier
36:18à Singapour
36:20il parle de sa doctrine
36:21nos alliés en Europe
36:26doivent prendre
36:26davantage en main
36:27leur propre sécurité
36:28investir davantage
36:29dans la défense
36:30on l'attend depuis longtemps
36:31et à mesure
36:35que nos alliés
36:35partagent le fardeau
36:36nous pouvons plus
36:37nous focaliser
36:37sur l'Indo-Pacifique
36:39qui est notre théâtre prioritaire
36:40et nous sommes là
36:41pour rester
36:42vous avez quelques blocs
36:44comme Quad
36:45Ocus
36:46est-ce que vous pourriez
36:46un peu les définir
36:47pour nos téléspectateurs
36:48oui c'est ça
36:48c'est à dire qu'on voit bien
36:49qu'il y a les traités
36:50de défense
36:50qui se multiplient
36:51mais ça se structure
36:52ça s'organise
36:53aujourd'hui en gros
36:53dans l'Indo-Pacifique
36:55vous avez le Quad
36:56c'est Etats-Unis
36:57Inde
36:58Japon
36:58et Australie
36:59donc là
36:59on est vraiment
37:00dans une alliance
37:01qui est informelle
37:02qui a l'objectif
37:04de contrer
37:05l'expansion chinoise
37:06vous avez donc
37:07Ocus
37:07Ocus c'est Australie
37:09Royaume-Uni
37:09Etats-Unis
37:10ça c'est Joe Biden
37:11qui à la surprise
37:12de tout le monde
37:13a voulu former
37:14cette alliance militaire
37:16tournée vers la dissuasion
37:17navale et technologique
37:19c'est pour ça
37:19que la France avait perdu
37:20à l'époque
37:20son contrat du siècle
37:22de ses sous-marins
37:22Barracuda
37:23en Australie
37:24c'était à cause d'Ocus
37:25et vous avez
37:26l'ASEAN
37:27donc qui regroupe
37:27toutes les grandes puissances
37:29d'Asie de l'Est
37:30l'Indonésie
37:31le Vietnam
37:32la Thaïlande
37:33et la Malaisie
37:34voilà
37:34donc tout s'est structuré
37:35là-bas
37:35et vous voyez bien
37:37que quand on raconte
37:38cette histoire
37:38qui se structure
37:40dans l'Indo-Pacifique
37:41que là
37:42j'ai cité quasiment
37:42tout le monde
37:43sauf l'Europe
37:44qui est absent
37:45l'Europe
37:47c'est sûr
37:47qu'elle essaye
37:48de renforcer
37:49sa zone
37:49d'influence
37:50mais on voit
37:51qu'aujourd'hui
37:52malheureusement
37:52elle est assez absente
37:53et j'aimerais bien
37:54vous faire écouter
37:55encore notre diplomate
37:56singapourien
37:57Kishore Mahoubani
37:58lors de cette conférence
37:59de haut niveau
38:00qui a eu lieu
38:00il y a 10 jours
38:01à Singapour
38:02il raconte
38:03un conseil
38:04que lui avait donné
38:06Henri Kissinger
38:07écoutez
38:07lors de ma dernière conversation
38:12avec Kissinger
38:13il m'a dit clairement
38:14que la qualité de pensée
38:15des Européens
38:16a tant baissé
38:17qu'ils ne comprennent plus
38:18à quel point
38:19le monde a changé
38:20si vous le comprenez
38:23vous pouvez y trouver
38:24votre place
38:25sinon
38:25comme les Européens
38:28vous êtes en difficulté
38:29on sent trop
38:31un beau mot de conclusion
38:32un peu négatif
38:33pour l'Europe
38:33mais bon
38:34après c'est réaliste
38:35oui mais en même temps
38:36l'Europe
38:37ça montre bien
38:37qu'en fait
38:38elle a aussi
38:39une carte à jouer
38:39elle a une carte à jouer
38:40il y a encore
38:40des raisons d'espérer
38:41vous voyez bien
38:42cet accord
38:42on en parlait tout à l'heure
38:43mais cet accord
38:44que vient de signer
38:45l'Europe
38:46avec l'Indonésie
38:47ça lui donne
38:48un accès privilégié
38:50au nickel
38:51même si les Chinois
38:51ont pris un peu d'avance
38:53oui il y a quelques années
38:54de retard
38:54sur ce secteur
38:56voilà
38:56mais disons
38:57qu'il y a encore
38:58de la place
38:58pour l'Europe
39:00mais pour ça
39:02il faudrait aussi
39:03que l'Europe
39:04arrive à parler à 27
39:05ce qui est compliqué
39:06mais vous êtes plus optimiste
39:07que moi
39:07donc c'est bien
39:08ça permet d'équilibrer
39:09entre nos deux visions
39:09merci beaucoup
39:10Mathieu Jolivet
39:11on se retrouve la semaine prochaine
39:13avec vous à chaque fois
39:14qu'on se voit
39:14c'est finalement un peu
39:15les matrioshkas
39:16vous savez
39:16on ouvre une boîte
39:17on ouvre une poupée
39:18et on a plein d'autres sujets
39:19qui surviennent
39:20et c'est vrai que le sujet
39:21arctique est assez intéressant
39:22les matrioshkas
39:23c'est le nom
39:23qui a été donné
39:24par la Russie
39:25pendant la stratégie
39:26de déstabilisation
39:27pendant la campagne moldave
39:28oui c'est vrai
39:29exactement
39:29je n'ai pas fait le lien
39:30bonne référence
39:31et on se retrouve tout de suite
39:33pour les grands éléments
39:34qu'il faudra surveiller
39:35au cours de la semaine prochaine
39:36qui commencent à être
39:36un peu plus chargés
39:37pour investir
39:39la masterclass
39:40à surveiller
39:41nouvelle semaine
39:43avec le shutdown
39:44bien évidemment
39:44donc ça veut dire quoi
39:45ça veut dire
39:46peu de statistiques américaines
39:47et bien évidemment
39:48il va falloir se concentrer
39:49on fait la boucle
39:50avec ce qu'on avait dit
39:51au début de l'émission
39:52sur soit des indicateurs
39:53haute fréquence
39:54encore une fois
39:54vous les avez disponibles
39:55en ligne
39:56ou éventuellement
39:56quelques indicateurs
39:57qui sont un tout petit peu
39:58moins importants
39:59en termes de statistiques
40:00tout va jouer
40:01surtout vendredi
40:02vous allez avoir
40:02les indicateurs PMI
40:04notamment PMI manufacturier
40:05des services
40:06habituellement du côté américain
40:07c'est pas ce qu'on regarde trop
40:08mais il faut bien constater
40:09qu'à défaut d'avoir
40:10d'autres indicateurs
40:11ça devrait être un élément
40:12à surveiller
40:13la bonne nouvelle
40:14c'est que les indicateurs PMI
40:15aux Etats-Unis
40:16sont a priori
40:17toujours en phase d'expansion
40:18donc ça veut dire quoi
40:19une économie américaine
40:20qui est résiliente
40:21alors certes
40:22elle est peut-être légèrement
40:23sous son potentiel
40:24qu'on peut estimer
40:25entre 2%
40:262,5%
40:27mais en tout cas
40:27ça reste une économie
40:28qui est en bonne santé
40:29on aura également
40:30les indicateurs PMI
40:31manufacturier des services
40:32du côté européen
40:33en particulier pour la France
40:35alors là malheureusement
40:36c'est plutôt des indicateurs
40:37qui sont attendus
40:38en contraction
40:38et c'est ce qu'on a dit
40:39au cours de l'émission
40:40et c'est ce qu'on dit
40:40assez régulièrement
40:41sur BFM Business
40:42à savoir qu'on a quand même
40:44un impact
40:44de la crise politique française
40:46sur l'activité en France
40:47les entreprises sont
40:48très réticentes
40:49et ça va se montrer
40:50et bien sûr
40:51les résultats d'entreprise
40:53puisqu'on entre un peu plus
40:54dans le vif du sujet
40:55jusqu'à présent
40:56les premiers résultats
40:57d'entreprise
40:58du côté américain
40:59ont été plutôt positifs
41:00supérieurs aux attentes
41:01mais on l'a dit
41:02un marché qui reste
41:03quand même fébrile
41:03malgré tout
41:04ils souhaitent avoir
41:05confirmation que la tendance
41:06est positive aussi
41:06dans d'autres secteurs
41:07notamment la tech
41:08on va avoir
41:09au cours de la semaine
41:10Netflix, Coca-Cola
41:11mardi
41:12vous allez avoir
41:12on rentre un peu
41:13dans la thématique tech
41:14dès mercredi aussi
41:15avec IBM
41:15jeudi Intel
41:17et Sanofi
41:18le 24 octobre
41:19le point qui est important
41:20peut-être le focus
41:21qui sera le plus important
41:22c'est Tesla
41:23Tesla tout simplement
41:24parce que c'est bien sûr
41:25une des valeurs
41:26un peu chouchou
41:26de beaucoup d'investisseurs
41:28Tesla est attendu
41:29surtout sur un sujet
41:30les robotaxis
41:31ces robotaxis
41:32à savoir quel va être
41:33leur déploiement
41:33on a eu déjà
41:34le déploiement
41:35dans certaines zones américaines
41:36qui sont extrêmement
41:37avec un usage très fort
41:39de la tech
41:39c'était notamment
41:40au mois de juin
41:40à Austin au Texas
41:42on a eu par la suite
41:43dans la baie de San Francisco
41:44mais l'objectif
41:45et la grande question
41:46qui sera posée
41:47par les analystes
41:48à la direction de Tesla
41:49c'est savoir
41:50quand on va avoir
41:51ces fameux robotaxis
41:52ces taxis autonomes
41:53qui vont être déployés
41:54un tout petit peu
41:55plus largement
41:55c'est le pari
41:56aujourd'hui de Tesla
41:57à noter que malgré tout
41:58c'est quand même
41:59encombré par d'autres géants
42:00de la tech
42:00qui sont aussi présents
42:01à cet égard
42:02donc plutôt prudence
42:03mais globalement
42:04je vais être franc avec vous
42:05je pense qu'on aura
42:06des bons résultats
42:07d'entreprise
42:07en moyenne
42:08en tout cas aux Etats-Unis
42:09notamment sur le segment
42:10de la tech
42:11avec des grandes valeurs
42:11qui en règle générale
42:13délivrent très nettement
42:14et je suis ravi bien sûr
42:16d'inviter à me rejoindre
42:17Antoine
42:18pour faire un peu le point
42:19sur la semaine prochaine
42:20qui est présent
42:21du lundi au jeudi
42:22dans TPI
42:22à partir de 11h
42:23Effectivement
42:24et lundi
42:25on va être au cœur
42:26de l'actualité
42:26alors déjà
42:27on va continuer
42:27à scruter
42:28ce qui se passe
42:29un petit peu
42:29du côté des Etats-Unis
42:30du secteur bancaire régional
42:31est-ce qu'on n'est pas
42:32à l'aube d'une deuxième crise
42:33avec 2-3 faillites
42:35et 2-3 déconvenues
42:36particulièrement retentissantes
42:37on a vu que Jeffries
42:38Zions
42:39commence à inquiéter
42:41un petit peu
42:41et vous en avez parlé
42:42tout à l'heure
42:42donc on va continuer
42:43à s'intéresser à ça
42:44avec Mathias Pacino
42:45de Trade Republic
42:46Gustave Sanden
42:47de Colbert
42:47des chiffreurs attitrés
42:49et puis deux thèmes
42:51au cœur de l'actualité
42:52déjà la taxation
42:54des holdings patrimoniales
42:55alors j'en ai parlé
42:56avec un fiscaliste
42:57je crois que c'est
42:571 milliard attendu
42:58ce qui est déjà très peu
42:59et on sait qu'on n'atteint
43:00jamais les objectifs
43:01donc
43:01c'est ça
43:02donc on en parlera
43:03d'ailleurs avec Charles Dalrin
43:04qui est associé
43:05chez Arsène
43:05et puis l'opportunité
43:07d'investir dans la défense
43:08dans notre souveraineté
43:09dans notre protection
43:10contre les menaces
43:11dans ce monde très mouvant
43:13avec le nouveau fonds
43:14de Private Equity de BPI
43:15avec tout un tas
43:15d'autres solutions
43:16maintenant qui sont offertes
43:18est-ce que la défense
43:19est un thème ESG
43:20on verra ça
43:20avec les spécialistes
43:21de la France Mutualiste
43:22et de Sierra IEL
43:23Merci beaucoup Antoine
43:25qu'on retrouve dès lundi
43:26à 11h
43:27très bon week-end
43:28à tous
43:28n'hésitez pas
43:29à nous poser vos questions
43:31on y répondra
43:31vendredi à 11h
43:33et bien sûr
43:33vous pouvez nous réécouter
43:34sur toutes les plateformes
43:35de BFM Business
43:36à très vite
43:37et maintenant
43:37place à Limo
43:38tout pour investir
43:41la masterclass
43:42sur BFM Business
43:43Sous-titrage Société Radio-Canada
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