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  • il y a 3 semaines
Tout pour Investir, la masterclass. Entretien exclusif, signaux faibles sur les marchés, décryptage géopolitique et toutes vos questions. Une émission qui démystifie l’économie. Un regard expert avec Christopher Dembik.

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00:00bfm business tout pour investir la masterclass christopher d'embic bonjour à toutes et à
00:09tous bienvenue dans cette nouvelle émission de tout pour investir la masterclass je suis
00:14christopher d'embic je vais vous accompagner dans les prochaines semaines pour vous expliquer
00:18justement comment investir comment gérer au mieux votre épargne on va bien sûr discuter
00:22d'économie de marché financier on va essayer systématiquement d'être très concret pour
00:27savoir quel est l'impact sur vos finances chaque semaine j'aurai le plaisir d'avoir un grand
00:32invité un grand entretien aujourd'hui c'est rafael tuin de ticket au capital qui m'a fait le plaisir
00:37d'accepter de venir on va bien sûr discuter du thème de la semaine à savoir tout simplement la question
00:42de la dette il ya beaucoup de contrats vérités qui sont mises en avant notamment on entend assez
00:46régulièrement vu l'endettement français ce que finalement l'état va puiser dans l'épargne des
00:51français est ce que c'est vrai est ce que c'est faux on va essayer de décortiquer cela dans les
00:55quelques minutes et les dizaines de minutes qui vont suivre tout pour investir c'est parti
01:00tout pour investir la masterclass les signaux faibles
01:06mais avant d'entrer dans le détail on va d'abord s'intéresser à quelques indicateurs qui ont été
01:14extrêmement important au cours des derniers jours et finalement qui sont passés complètement inaperçus
01:18et je vous le donne en mille c'est d'abord 10 milliards de dollars 10 milliards de dollars c'est quoi
01:23c'est tout simplement le montant qui a été racheté par le trésor américain sur les trois dernières
01:28semaines alors c'est un montant qui est extrêmement important pour essayer de passer dans le cadre
01:32actuel on le voit on a une tendance à la hausse sur les coûts d'emprunt on en parle bien sûr pour
01:37la france le fait que la france a des difficultés à emprunter sur les marchés en tout cas des taux qui
01:41sont relativement bas c'est un phénomène qui concerne tous les pays on va aussi bien pour les états unis ou
01:46encore le japon le royaume uni est également dans la même situation et qu'est ce qui se passe c'est qu'on constate
01:52finalement qu'on a les autorités que ce soit les banques centrales dans le cas américain notamment
01:58le trésor les cavalants du ministère des finances qui interviennent directement sur le marché pour
02:02racheter leurs propres dettes alors officiellement l'idée derrière cela c'est tout simplement de
02:07dire qu'on va essayer d'apporter de la liquidité au marché et quand on dit cela ça veut dire qu'on va
02:12essayer que ça fonctionne plutôt bien qu'il n'y ait pas d'à-coups qui est suffisamment d'offres et de
02:15demandes mais dans les faits on peut quand même s'interroger pour savoir si ce type de mesures qui sont de
02:20plus en plus fréquentes on l'a vu notamment au cours du printemps n'ont pas vocation à limiter
02:25d'une certaine manière les coûts d'emprunt sur le marché obligataire et tout simplement ce qu'on
02:30pourrait pas parler de nationalisation du marché de la dette notamment dans les pays développés ce
02:35qui ferait que finalement un centre d'été ce n'est pas vraiment un problème on va en discuter avec mon
02:41invité qui est en visioconférence anthony morley la vidali qui nous rejoint de rex et code et notamment on va
02:47essayer de voir ensemble bonjour anthony on va essayer de voir ensemble quel est l'impact sur
02:51du moyen long terme qu'on peut attendre alors vous l'avez vu on a eu la réunion de la banque centrale
02:55européenne hier avec potentiellement une porte ouverte à nouvelle baisse des taux on pourra y
03:00revenir mais j'aimerais voir d'abord votre sentiment sur le fait qu'on a finalement ces banques centrales
03:05le trésor américain qui intervient sur le marché est ce que selon vous c'est juste pour apporter des
03:10mesures de liquidité où finalement on est dans une situation qu'on appelle en économie un peu de domination
03:15budgétaire à savoir finalement les banques centrales dans tous les cas jouent le rôle de pompier quand
03:20on est à des niveaux d'endettement public extrêmement élevé je crois que vous avez raison c'est à dire
03:25qu'on a toujours des banques centrales qui continuent d'être présentes et même si elles ont mis fin au
03:32quand ils ont commencé à se désengager des pensions de dette souveraine elles le font que très
03:38progressivement dans le cas de la france on voit que la banque de france par exemple détient toujours à
03:44à peu près 20% de la dette française c'est un peu moins aux états unis la fête dont détient une
03:49part plus faible et ça monte à 30% pour l'italie en zone euro par exemple mais effectivement on sent
03:53bien que c'est très difficile pour les banques centrales de relâcher davantage de de tête sur
03:58le marché en tout cas de pas reconduire de racheter de la dette une fois qu'elle arrive à échéance et au
04:03fond on se dit si vraiment on avait de nouveau des tensions très fortes sur les sur les dettes publiques
04:08on a toujours la banque centrale qui de par ses sa politique non conventionnelle est capable d'intervenir
04:14précisément apaiser les tensions surtout qu'on a une bce qui a montré qu'elle pouvait même modifié
04:20sa clé de répartition acheter plus d'un d'un pays ou un autre donc on a quand même le sentiment
04:26qu'elles sont toujours derrière et elle surveille de très près les marchés on l'a bien français par
04:31exemple la garde qui nous dit qu'elle surveille les spread de toute la france qui est quand même pas
04:36habituel mais donc ça montre bien qu'elles sont vigilantes aux risques et de liquidités mais
04:41même plus largement de soignabilité ou de soutenir de la dette sur le long terme et finalement quand
04:45on regarde et justement vous mentionnez parce que christine lagarde était aussi attentive lorsque
04:49le gouvernement barouin était censuré on avait dans la foulée automatiquement une une détention
04:56sur le marché obligataire mais finalement s'était rendu compte que la bce était intervenue notamment au mois
05:00de décembre au mois de janvier ce qui avait un peu permis de limiter les tensions d'une certaine
05:04manière finalement on a un peu l'impression que le niveau de dette publique est bien sûr négatif à un
05:09certain stade parce que bien sûr vous avez moins de capacités à investir où vous le souhaitez parce
05:13que ça peut créer aussi des entreprises zombies on a toutes ces thématiques qui sont finalement bien
05:17identifiées mais fondamentalement est ce que justement le psychodrame français qu'on a un peu
05:22au niveau autour de la dette qui a abordé différentes manières d'ailleurs en fonction des partis est ce que
05:26finalement ça fait sens parce que moi j'ai le sentiment quand je discute avec notamment des responsables
05:30politiques tous bords confondus ils ont bien compris qu'il y avait la bce qui était qui veillait au grain
05:35donc finalement il ya un aléa moral qui est créé et ça désincite la nécessité de faire de la baisse
05:42des dépenses publiques et de renouer avec une trajectoire budgétaire qui soit un peu crédible est
05:45ce qu'on est dans cette situation où finalement vous pensez qu'on va renouer avec des banques centrales
05:49qui sont un peu plus en retrait je pense que vous avez raison c'est à dire que finalement la banque
05:55centrale monétaire c'est un peu comme l'euro ça nous a permis d'avoir des plus confortable sur
06:02nos trajectoires de défis publics parce qu'on mutualise en quelque sorte le risque mais quand
06:08on s'appelle la france malheureusement ça signifie qu'on fait moins d'efforts on parvient pas à se
06:11rester dans les clous des règles qui sont fixées puisque ça nous laisse des largesses en quelque
06:16sorte pour être moins regardant quand même des limites à cela mais il est vrai que la banque centrale européenne
06:22même l'a fait des grandes banques centrales occidentales ont montré sur le passé récent
06:26qu'elle ne laissait pas déraper les situations et qu'elle parvenait à justifier souvent en disant
06:32ça nuit à la transmission de ma politique monétaire donc il est légitime que j'interviens là où il y a
06:37quand même probablement une limite et que on voit bien que la banque centrale n'est quand même pas
06:42engagée dans un moment d'expansion de son bilan et que si on a des taux d'endettement public en continu de
06:49croître de manière quasiment explosif on voit mal quand même comment la banque centrale donc la baisse
06:55que la banque centrale pour absorber l'entièreté ou l'offre excédentaire qui sera mise par la france
07:01donc à un moment donné quand même ça peut traduire semblablement on y est presque à ce qu'on observe
07:09avec l'italie on va être dans un monde des tremblements progressifs les taux pas forcément de crise de la dette
07:15de crise sur les taux mais plutôt de lente montée où vraiment on devient un pays périphérique
07:21la zone euro avec des taux qui sont quand même anormalement élevés pour un pays comme la France
07:24Juste une petite dernière question permettez-moi d'être peut-être un peu taquin mais finalement ce qui se
07:32passe au Royaume-Uni on a une banque centrale qui vend en net les actifs qui finalement n'intervient
07:37pas sur le marché pour limiter la très forte hausse des coûts d'emprunt de l'état britannique
07:42est-ce que finalement la France n'a pas vocation à un certain stade à connaître la même situation que le Royaume-Uni
07:49avec finalement une BCE qui peut intervenir mais qui va pas jouer le rôle de pompier systématiquement
07:55et qui considérera que comme les autres états ont fait le travail il n'a pas vocation à ce que la France
07:59soit systématiquement le passager clandestin de la zone euro donc finalement la difficulté budgétaire
08:05que connaît le Royaume-Uni déjà depuis quelques années est-ce que finalement c'est pas ce qui va arriver dans la France
08:10peu importe d'ailleurs le budget 2026 qui sera adopté ?
08:14C'est précisément le risque parce que quand tous les pays de la zone euro vont mal un peu comme ce qu'on a connu
08:18lors de la crise des aides souveraines en 2011-2012 il est illégitime pour la BCE d'intervenir parce que
08:24tout le monde n'allait pas très bien donc en relatif il n'y a pas un pays qui sort
08:27qui apparaissait comme allant plus mal que les autres. Là la France elle est vraiment à contre-courant
08:32c'est-à-dire qu'il y a des efforts qui sont faits partout quasiment dans la zone euro et nous on a eu un déficit public
08:37qui a continué de se détériorer en 2023, en 2024 les autres ont fait des efforts vraiment très conséquents
08:43donc c'est vrai que c'est très difficilement justifiable pour la BCE d'intervenir sur un pays en particulier
08:47dont les problèmes sont quand même sûrement domestiques, c'est pas un choc externe
08:51et ça revient au gouvernement français de prendre les mesures qu'il faut donc il est vrai qu'on est dans une situation
08:57qui se dit est-ce que vraiment la banque centrale serait légitime ou trouverait un motif légitime pour intervenir
09:02donc au fond il est possible qu'à un moment donné on se rend compte que peut-être que la BCE n'est pas éternellement de la banque
09:08mais pas éternellement de l'air non.
09:10Merci beaucoup Anthony de Rex & Code, on se retrouvera j'espère prochainement
09:14merci d'avoir accepté cette première invitation et pour ces éléments-là
09:17surtout n'hésitez pas à poser vos questions à la fin de cette émission
09:22on aura une séquence de questions réponses donc n'hésitez pas à les poser sur toutes les plateformes
09:26de BFM Business et dans un instant on va retrouver le grand entretien avec mon invité Raphaël Thouin
09:33qui m'a fait le plaisir d'accepter cette première invitation, merci.
09:37Tout pour investir, la masterclass, l'entretien.
09:43Bonjour Raphaël, merci de nous rejoindre, vous travaillez chez Tic et au Capital
09:46donc vous connaissez très très bien les investisseurs
09:48je vais vous poser une question directement
09:50on a Fitch qui révise la note française aujourd'hui
09:53votre sentiment dégradation ou pas dégradation ?
09:55Le risque est grand, on va voir, c'est effectivement une inconnue
09:58alors est-ce qu'il va y avoir nécessairement un gros impact de marché ?
10:02Peut-être pas, la note française est déjà virtuellement plus basse que la réalité
10:06au niveau de taux actuel on est en ligne avec l'Italie
10:09qui est à plusieurs nœuds plus bas que nous au triple B
10:12donc on traite un peu comme un triple B
10:14donc il n'y a pas un enjeu on va dire de marché gigantesque aujourd'hui
10:18il y a surtout un enjeu de sentiment
10:19effectivement si on rentre dans cette phase de dégradation de notes
10:23pour la France qui est historiquement une note très élevée
10:26ça peut effectivement contribuer à cette dégradation de sentiment
10:29autour de la situation de la France
10:31Et quand on regarde un peu effectivement sur le marché
10:33parce que systématiquement l'ego français c'est de se comparer à l'Allemagne
10:37alors bien sûr la réalité c'est qu'on voit très bien que notre qualité de notes
10:40est très différente à celle de l'Allemagne
10:41juste du fait de la trajectoire budgétaire
10:43le risque politique aussi qui est un autre facteur
10:45aujourd'hui est-ce que la comparaison avec l'Italie elle fait complètement sens
10:49parce que notamment quand on regarde en termes de paiement des intérêts en pourcentage du PIB
10:53on est autour je crois la France 2,1%
10:55l'Italie quand même 4,4%
10:57finalement quels sont les critères que les investisseurs
10:59notamment ceux avec qui vous échangez
11:01prennent en considération et à cette trajectoire budgétaire
11:03est-ce que le risque politique est un vrai sujet
11:05on en parle beaucoup en France mais est-ce qu'on n'exagère pas cet aspect-là aussi ?
11:08Oui vous posez bien la question
11:09effectivement il y a beaucoup de similarités
11:11beaucoup de différences entre l'Italie et la France
11:13la similarité est évidente
11:14c'est-à-dire des déficits structurels trop élevés
11:18et une incapacité politique à adresser ces déficits de manière résolue
11:23c'est plus le cas en Italie depuis le gouverneur Mélanie
11:26évidemment c'est le cas en France
11:27et ça c'est un vrai point de comparaison
11:28en revanche quand vous regardez la nature des économies
11:31la structure des économies
11:33il y a de grandes différences
11:34on a effectivement le sentiment d'une part que la France
11:38a moins de dépendance externe que l'Italie
11:40une grande partie de cette dette est financée
11:42par des taux d'épargne privés en France qui sont très élevés
11:46donc on est peut-être moins en danger
11:47on va dire d'attaques spéculatives externes
11:50sur notre dette souveraine
11:52et puis aussi cette capacité effectivement
11:54de générer de la croissance
11:57une fois que le désordre politique
12:00sera mis en place
12:01pour adresser ces déficits de manière rapide et résolue
12:04donc on n'en est pas encore à tirer des sonnettes d'alarme graves
12:07mais effectivement au-delà des niveaux de déficit
12:10ce qui va nous intéresser c'est des trajectoires
12:12et jusqu'à présent en France la trajectoire est encore floue
12:15finalement quand on vous entend
12:17on a l'impression que ce n'est pas justement un sujet de crise
12:20moment listreuse qui a pu être évoqué ici et là
12:22c'est finalement un sujet de déclassement
12:24est-ce que le déclassement il est bien sûr financier
12:26on le voit très nettement
12:27et les marchés l'ont bien intégré
12:29ce sera certainement encore plus le cas l'année prochaine
12:31puisque la France s'emprunte assez massivement
12:33mais elle sera en concurrence avec l'Italie
12:34mais est-ce qu'il n'y a pas aussi une sorte de déclassement économique ?
12:37parce que finalement le vrai problème
12:38ce n'est peut-être pas cet aspect financier
12:40que ce qui se passe au niveau de l'économie
12:42on a des chefs d'entreprise très très réticents
12:44les perspectives de croissance
12:45je crois que le gouvernement a 0,7%
12:47c'était très optimiste dans tous les cas
12:49j'aurais dû demander à Rexecode précédemment
12:52ils sont excellents dans les présidents de croissance
12:54mais bon je pense qu'on sera autour de 0,5
12:55est-ce que finalement le sujet
12:57ce n'est pas que cette psychose autour de la dette
13:00ajoutant à cela une prime de risque politique
13:02finalement les chefs d'entreprise
13:03ça n'a pas du tout comment gérer cela
13:05et vous rajoutez bien sûr tout le contexte global
13:07à savoir protectionnisme etc
13:08la question du déclassement économique est intéressante
13:12on ne peut pas dire
13:13qu'aujourd'hui le déclassement économique français est évident
13:16on est globalement sur une position
13:18plutôt envieuse en Europe
13:20il y a meilleurs élèves
13:21mais il y a clairement pire
13:22on a une croissance qui maintenant de nombreuses années
13:24depuis de nombreuses années
13:25est très supérieure à celle de l'Allemagne
13:27c'est la sixième année consécutive
13:29qu'on est la destination numéro un
13:30pour les investissements étrangers
13:32le chômage est au plus bas
13:34le consommateur est globalement dans un bon niveau
13:37en termes d'endettement
13:38donc au final
13:40il n'y a pas vraiment de raison d'imaginer
13:42qu'aujourd'hui on est dans une situation
13:44de déclassement économique grave
13:45en revanche
13:46la vraie problématique qui se pose
13:48vis-à-vis de cette thématique politique
13:50et de chaos politique
13:51qui semble vouloir s'installer sur la durée
13:53c'est quel sera l'impact de cette instabilité
13:56sur ce que vous décrivez
13:57les entrepreneurs
13:58la volonté de prendre du risque
14:00d'entreprendre
14:01d'investir
14:02la consommation
14:04est-ce qu'on pourrait imaginer
14:05qu'une forme de poison lent
14:06puisse pénétrer dans l'économie
14:08et commencer à créer ce déclassement
14:10il y a effectivement des parallèles
14:12qu'on peut faire
14:13ça a été longtemps le cas en Italie
14:14peut-être que d'ailleurs
14:15la Grande-Bretagne
14:16dans une certaine mesure
14:16avec le Brexit
14:17a aussi cette thématique
14:19de lent déclassement
14:21donc on n'est pas vraiment
14:22dans un scénario de bascule
14:24on n'est pas nécessairement
14:25en position de dire qu'aujourd'hui
14:26le déclassement est évident
14:27mais effectivement
14:28les risques sont grands
14:29j'ai envie de vous poser une question
14:31qui est un peu en aparté
14:32mais vous évoquiez justement
14:33l'appétit des investisseurs étrangers
14:35pour la France
14:35l'écosystème français
14:36et moi mon sentiment
14:38il y a plusieurs études
14:40mais bon on sait bien
14:41que c'est une question de méthodologie
14:42mon sentiment c'est que fondamentalement
14:43les investisseurs étrangers
14:44viennent quand même davantage
14:46pour le crédit impôt recherche
14:47qui est à ma connaissance
14:48le meilleur dispositif fiscal
14:51au niveau mondial
14:52bien plus que sur tous les autres facteurs
14:54c'est-à-dire en règle générale
14:55ou si vous interrogez
14:56n'importe quelle politique
14:57va vous dire
14:57oui mais c'est le niveau de compétence
14:59le fait que vous avez une stabilité
15:01la réglementation etc
15:01c'est quoi votre sentiment
15:03finalement sur cet aspect ?
15:05je suis d'accord avec vous
15:06pour dire que le crédit impôt recherche
15:07contribue
15:08mais je pense que ça va
15:09quand même bien au-delà
15:10il y a eu une forme
15:11sous les différents gouvernements
15:13Macron
15:13d'attitude pro-business
15:15avec la volonté
15:17d'accueillir des entreprises
15:18une fiscalité bien plus avantageuse
15:21qu'elle n'a pu l'être
15:21dans le passé
15:22on l'a vu d'ailleurs dans plusieurs industries
15:24des ouvertures de sites
15:25on l'a vu aussi à Paris
15:27dans le monde de la finance
15:28et d'ailleurs cette tendance
15:29a l'air de continuer
15:30donc cet environnement pro-business
15:32qui s'est d'ailleurs traduit
15:33non seulement par des mesures
15:34mais aussi par une forme de sentiment
15:36le Choose France
15:37où on se réunit tous à Versailles
15:39pour faire les éloges
15:41de nos capacités compétitives
15:43a vraiment probablement
15:45contribué à cette vague
15:46et peut-être qu'il est trop tôt aujourd'hui
15:48pour dire que c'est terminé
15:50et qu'on ne la reverra plus
15:51en revanche effectivement
15:52chaque investisseur aujourd'hui
15:54va se poser la question
15:55est-ce que dans ce schéma politique actuel
15:58j'ai raison d'investir en France
16:00ne suis-je pas en risque
16:01de voir la fiscalité évoluer
16:03et la question de la fiscalité est clé
16:05dans les jours, les mois
16:06ou les années à venir
16:07puis-je vraiment m'engager
16:08sur des schémas de 5, 10, 15 ans
16:10quand je n'arrive pas à avoir
16:11à horizon 15 jours
16:13effectivement ça c'est un risque
16:14vis-à-vis de cette attractivité
16:15et ça sera probablement
16:16une des conséquences les plus néfastes
16:18bon vous m'avez tendu une perche
16:19avec la fiscalité
16:20hier sur BFM Business
16:22on avait notamment
16:23Éric Coquerel
16:24qui évoquait en interview
16:25la fameuse taxe Zuckman
16:26c'est le sujet malheureusement
16:27j'oserais dire à l'heure actuelle
16:29bon je ne vais pas vous demander
16:30ce que vous en pensez
16:31je pense qu'on est aligné
16:32on se doute que c'est
16:33l'effet assez négatif
16:34mais est-ce que ça ne vous fera pas
16:36finalement qu'en France
16:37on a effectivement
16:38des sujets d'inégalité
16:40il y a une étude
16:40de la banque postale
16:41du 4 septembre
16:42qui a été mise en avant
16:43montrant qu'effectivement
16:44on a une paupérisation
16:45d'une partie de la population
16:46et une mesure en termes de patrimoine
16:49on voit très nettement
16:49que ça avantage
16:51une partie de la population
16:52mais est-ce que fondamentalement
16:54c'est
16:54est-ce que taxer
16:56puisque c'est toujours le sujet
16:57en France
16:58et peu importe d'ailleurs
16:58le budget
16:59on va taxer davantage
17:00est-ce que taxer
17:01c'est la bonne solution
17:01ou est-ce que finalement
17:02on ne devrait pas justement
17:03accentuer
17:04et peut-être vous avez des idées
17:05à cet égard
17:06plutôt sur les mesures
17:07de relance économique
17:07on a une croissance potentielle
17:08très faible
17:09bon ça dépend de la mesure
17:10on est autour de 1, 1,2%
17:12comme je disais précédemment
17:13la croissance à 0,5%
17:15cette année
17:15c'est probablement
17:15dans le meilleur des cas
17:16qu'est-ce qu'il faut faire
17:18quand on est notamment
17:19en contact avec les investisseurs
17:20étrangers
17:20on sait quelles sont
17:21un peu leurs attentes
17:21et qu'est-ce qu'il faudrait faire
17:22j'imagine pas taxer davantage
17:24mais les bonnes solutions
17:25entre guillemets
17:26vous posez des bonnes questions
17:27très difficiles
17:28effectivement
17:30il y a eu
17:30une volonté
17:31depuis quelques années
17:32de favoriser
17:32une politique de l'offre
17:34de la part d'Emmanuel Macron
17:35qui a effectivement
17:36permis
17:37une forme de robustesse
17:39de la croissance
17:40beaucoup d'investissements
17:41on l'a dit
17:41une dynamique économique
17:43qui a été globalement
17:44avantageuse
17:44et cette politique de l'offre
17:45dans une certaine mesure
17:46elle a porté ses fruits
17:47et c'est aussi pour ça d'ailleurs
17:49que la question de la fiscalité
17:51est centrale
17:52les entreprises
17:53lors des différents mandats
17:55Macron
17:55ont probablement été
17:56les grands gagnants
17:57de ces mandats
17:58alors on peut argumenter
18:00et discuter
18:01de la capacité
18:02de ruissellement
18:02vers la population
18:03est-ce que
18:04la population
18:05par ruissellement
18:06a aussi bénéficié
18:08de ces grandes largesses
18:09dirons-nous
18:09mais c'est vrai que globalement
18:11ça a permis de tirer
18:12la locomotive économique
18:13très fortement
18:14et aujourd'hui
18:16la question va se poser
18:17est-ce qu'on veut
18:18faire en partie
18:20en tout cas
18:20machine arrière
18:21est-ce que finalement
18:23le risque n'existe pas
18:24que parmi ce grand brouhaha
18:26politique
18:27de divergences
18:28sur à peu près
18:28tous les sujets
18:29il y a peut-être
18:30un sujet sur lequel
18:31certains pourront se retrouver
18:33c'est effectivement
18:33taxer à nouveau
18:35davantage les entreprises
18:36en particulier
18:36les grandes entreprises
18:37souvenez-vous
18:38il y a quelques mois
18:38quand il a fallu faire
18:40une taxe exceptionnelle
18:41on a choisi tout de suite
18:43les grandes entreprises
18:44et c'est à peu près
18:44la seule mesure
18:45qu'on a réussi à passer
18:46donc ça c'est un vrai risque
18:48pour les mois qui viennent
18:48et quand on regarde
18:50un petit peu
18:50pour les scénarios de marché
18:52l'investisseur
18:53la sous-performance
18:54du risque France
18:55ça sera probablement
18:56la mesure
18:57la plus suivie
18:59si effectivement
19:00demain
19:00on était amené
19:01à changer
19:02les niveaux d'imposition
19:03des entreprises
19:04et des grandes entreprises
19:05ça engagerait
19:07des révisions
19:08de croissance
19:08des bénéfices
19:09pour ces entreprises
19:09et probablement
19:10mécaniquement
19:11une certaine forme
19:11de sous-performance
19:12et sur le CAC 40
19:13justement
19:13qui a un peu sous-performé
19:14les autres indices européens
19:15alors on ne sait pas
19:16non plus
19:16dans des proportions
19:18qui sont catastrophiques
19:19mais est-ce que justement
19:20est-ce que c'est
19:22plutôt un épiphénomène
19:23c'est-à-dire
19:23c'est juste l'aspect
19:24risque politique
19:25et incertitude
19:25que vous mentionnez
19:26notamment en termes
19:27de fiscalité
19:28ou est-ce que vous voyez
19:29un rattrapage
19:30à un certain stade ?
19:32Alors cette sous-performance
19:32du CAC 40
19:33elle est vraiment
19:34très difficile à analyser
19:35évidemment
19:36il y a cette instabilité politique
19:38qui a contribué
19:40à une forme de défiance
19:41vis-à-vis des entreprises françaises
19:43de l'indice français
19:43mais on sait
19:44qu'il y a d'autres facteurs
19:45en jeu
19:46en particulier
19:47on le sait
19:47il y a deux gros facteurs
19:48qui expliquent
19:49la sous-performance
19:50de l'indice français
19:52c'est d'une part
19:53le luxe
19:54mais là on peut argumenter
19:55que ça n'a pas grand chose
19:56à voir avec ce qui se passe
19:57au Parlement
19:57et d'autre part
19:58les banques
19:59pourquoi les banques ?
20:00parce qu'en relatif
20:01au reste de l'indice européen
20:03il y a assez peu de banques
20:04dans l'indice français
20:04donc les banques
20:05ont très bien marché
20:06plus 45% cette année
20:08encore dans le terme
20:09de performance
20:09Soggen et d'autres
20:11ont bien marché
20:11mais finalement
20:12en relatif
20:13il y a moins de banques
20:13dans l'indice français
20:14donc ça
20:14ça a été aussi
20:15deux facteurs
20:16donc absence de banques
20:18sous-performance du luxe
20:19risque politique
20:20comment attribuer
20:22la sous-performance totale
20:23vis-à-vis de ces trois facteurs
20:24peut-être qu'on peut argumenter
20:26que finalement
20:26le risque politique
20:27n'a pas été
20:28un très gros facteur
20:29de ce parlement
20:29vous diriez ça aussi
20:30oui je pense qu'en fait
20:31on surestime
20:33l'impact du fait politique
20:34notamment sur les entreprises
20:36c'est-à-dire que
20:36bien évidemment
20:37ça peut créer de l'incertitude
20:38ça peut avoir un impact
20:39sur certains investissements
20:40mais il y a aussi
20:41des investissements
20:41qu'on ne peut pas reporter
20:42à juste titre
20:44le luxe
20:44je pense que c'est un vrai sujet
20:45sur le positionnement
20:46le fait qu'en Chine
20:47il y a une difficulté
20:48à aujourd'hui être très présent
20:49face à des acteurs locaux
20:51et le fait qu'ils avaient
20:52des marges
20:52qui étaient nettement
20:53en hausse
20:54du côté chinois
20:54et il va falloir gérer
20:55cet aspect
20:55donc il y a certainement
20:57un peu de surestimation
20:58au niveau du risque politique
20:59en Europe
21:00si vous me permettez
21:02on a eu la BCE
21:03qui a ajusté
21:05ses prévisions de croissance
21:06on est
21:06donc pas
21:08sur une tendance
21:08qui est très très bonne
21:09c'est-à-dire
21:09l'an prochain
21:10on s'attend à
21:111,1% de croissance
21:120,9% cette année
21:13et en 2027
21:15bon c'est fluctuant
21:16mais 1,3%
21:17dans tous les cas
21:18on est sur une croissance
21:19qui est assez à tonne
21:20j'ai envie de dire
21:21on a eu tout un début d'année
21:23qui était très positif
21:24en termes de momentum
21:25sur l'Europe
21:26tout le monde était
21:26très très positif
21:27y compris chez nous
21:30on a fait des estimations
21:31entre économistes
21:32avec les modèles
21:33les mesures de relance
21:34etc
21:34combien ça va avoir
21:35d'impact sur la croissance
21:36la BCE
21:36ça va avoir un jugement
21:37assez différent
21:38et j'ai tendance à croire
21:40que ces équipes
21:41sont compétentes
21:42est-ce que finalement
21:44cette
21:44toute cette thématique
21:46de relance européenne
21:47comme par le passé
21:48un peu avec le plan Juncker
21:49en 2015
21:50ça ne tombe pas à l'eau
21:51typiquement la défense
21:53effectivement
21:54on voit que ça avantage
21:55à court terme
21:56en tout cas
21:56beaucoup plus
21:57les Etats-Unis
21:58que le reste de l'Europe
21:59est-ce que ça a changé
22:00cette thématique
22:00comment vous voyez les choses ?
22:02Alors on est moins cynique
22:03on est peut-être
22:03plus optimiste
22:04effectivement
22:05il y a un déficit
22:06de croissance
22:07de productivité
22:08en Europe
22:09une fragmentation politique
22:11des incertitudes
22:12la liste est longue
22:12et tout ça
22:14explique aussi pourquoi
22:14les valorisations
22:16sont très différentes
22:17entre l'Europe
22:17et les Etats-Unis
22:18par exemple
22:18en revanche
22:19on peut imaginer
22:20que dans le cycle
22:21qui s'ouvre
22:21cette tendance
22:22à la surperformance
22:23qu'on a constaté
22:23ces derniers mois
22:24puisse perdurer
22:26il y a d'une part
22:27le fait que
22:28l'Europe a tendance
22:29à réaccélérer
22:30oui les chiffres
22:30ne sont pas exceptionnels
22:31on aimerait bien
22:32avoir des potentiels
22:33de croissance
22:34un peu plus élevés
22:35mais on est quand même
22:35sur une forme
22:36de réaccélération
22:37là où les Etats-Unis
22:38vont assez fortement décélérer
22:39et commencent à décélérer
22:40donc le sens du vent
22:42il importe aussi beaucoup
22:43pour les marchés
22:43et vous le savez
22:44aussi bien que moi
22:44ça c'est un premier élément
22:46peut-être qu'aussi fondamentalement
22:48dans ce monde
22:49de droits de douane
22:51de tensions commerciales
22:52peut-être que l'impact
22:53de ces tarifs
22:54sera peut-être
22:55moins stagflationniste
22:56qu'il ne peut l'être
22:57aux Etats-Unis
22:58et ça on n'a pas encore
23:00vraiment vu les conséquences
23:01de cet aspect
23:01mais peut-être que
23:022026
23:03on les verra
23:04donc ça c'est un deuxième
23:05élément
23:05d'optimisme
23:08troisième élément
23:09excusez-moi la liste est longue
23:10mais on a un mix de politiques
23:12budgétaires et monétaires
23:13globalement plus favorables
23:15une relance à travers l'Allemagne
23:17en particulier
23:17une inflation
23:19qui est maintenant revenue
23:20à l'objectif de 2%
23:21et donc des marges de manœuvre
23:22peut-être de la BCE
23:23supplémentaires
23:24et puis dernière chose
23:26on l'a mentionné
23:26les valorisations
23:27on est sur des écarts
23:29de valeurs historiques
23:30jamais l'Europe
23:31n'a été aussi peu chère
23:32comparé aux Etats-Unis
23:33alors elle est chère
23:33comparé à son historique propre
23:35mais versus les Etats-Unis
23:37on n'est vraiment pas chère
23:38sans risque taux de change
23:39alors il y a le risque
23:40d'insurance bien sûr
23:41avec les Etats-Unis
23:42qui a été un petit sujet
23:43en début d'année
23:44pour tous ceux
23:44qui étaient investis
23:45sur les valeurs américaines
23:46et là au moins
23:47si vous êtes sur les valeurs européennes
23:48vous n'avez pas cet effet
23:49taux de change
23:50sur les portefeuilles
23:50mais finalement
23:51d'une certaine manière
23:52moi c'est mon sentiment
23:53je ne sais pas ce que vous en pensez
23:54c'est-à-dire que
23:54ce focus sur la dynamique de croissance
23:56en tout cas sur le chiffre final
23:57c'est-à-dire
23:58est-ce que c'est 1,2
23:59peu importe j'oserais dire
24:00en termes d'investissement
24:03pour ceux qui nous regardent
24:04qui souhaitent investir
24:05finalement ça importe peu
24:06la croissance
24:06ce qu'il a compté
24:07c'est de regarder les entreprises
24:08des facteurs comme la valorisation
24:10et justement
24:11vous pensez
24:12qu'il y a trop de
24:13c'est-à-dire que le narratif
24:14de renaissance européenne
24:16qui est basé
24:16sur la croissance
24:17sur la macroéconomie
24:18peut-être qu'il est finalement
24:19il ne fait pas sens
24:20il faut plutôt regarder
24:21la microéconomie non ?
24:22Oui alors très clairement
24:23et d'ailleurs
24:24on le voit
24:25comment l'économie réelle
24:27ne correspond pas nécessairement
24:28à la réalité des entreprises
24:30en particulier
24:30des grandes entreprises
24:31et on l'a vu par exemple
24:33aux Etats-Unis
24:33très fortement
24:34avec le S&P
24:35où le S&P est très concentré
24:37autour de la tech
24:38de l'IA
24:38qui n'a rien à voir
24:39avec ce qui se passe
24:40chez le consommateur
24:40du Midwest
24:41et puis dans une certaine mesure
24:43en France aussi
24:44vous regardez l'indice
24:45ce sont des très grandes entreprises
24:47exportatrices
24:48assez peu sensibles
24:50aux thématiques locales
24:52dont on parle
24:52finalement
24:53ce qui se passe en Chine
24:54chez le consommateur chinois
24:55aura probablement
24:55beaucoup plus d'impact
24:56que nos soubresauts politiques
24:59au Parlement
24:59c'est ça exactement
25:00donc je vous rejoins
25:00effectivement
25:01il peut y avoir
25:01une vraie dichotomie
25:02et comme on a
25:03une grande partie
25:04aussi de personnes
25:05qui cherchent
25:06à faire fructifier
25:07leur argent
25:08sans donner des valeurs
25:09bien évidemment
25:09mais en termes de secteur
25:11un peu pour conclure
25:11quels seraient selon vous
25:12les secteurs
25:13qui peuvent être intéressants
25:14peu importe
25:15vous avez évoqué la tech
25:15il y a peut-être
25:16quelques mots sur la tech
25:17mais à long terme
25:18où est-ce que vous voyez
25:19du potentiel de croissance
25:20comme on dit
25:21alors on est plutôt
25:22en train de rééquilibrer
25:23vers plus d'Europe
25:24c'est quelque chose
25:25qu'on fait depuis
25:25un certain temps déjà
25:26j'ai argumenté
25:27on pense que l'Europe
25:28a effectivement sa carte
25:29à jouer
25:29et à ses niveaux de valo
25:30c'est pas très cher
25:32de mettre une pièce
25:33sur cette thématique là
25:34au sein de l'Europe
25:35on est très concentré
25:37sur cette thématique
25:38de souveraineté
25:39on pense qu'effectivement
25:40ces grands plans
25:41de déploiement de capitaux
25:42en défense
25:43dans la tech
25:44dans la santé
25:45dans les infrastructures
25:47vont pouvoir ruisseler
25:48sur ces grands champions
25:49européens
25:50et ce qui se passe
25:51aujourd'hui
25:51sur la défense en Europe
25:52pourrait arriver
25:53sur d'autres secteurs
25:54quand demain
25:55on n'aura plus accès
25:56à certaines puces électroniques
25:57ou que Taïwan sera envahi
25:58quand sera-t-il
26:00de nos champions européens
26:01quand demain
26:02les tarifs
26:03fermeront certaines filières
26:05ou renchériront
26:06certains produits
26:08dans quelle mesure
26:09on pourra imaginer
26:09une renaissance
26:10de certaines industries
26:11on aime beaucoup
26:12cette thématique
26:12donc ça c'est sur l'Europe
26:13donc un sélectif quand même
26:14effectivement
26:14et sur les Etats-Unis
26:18globalement
26:19on a donc réduit
26:20en relatif
26:20on trouve le marché
26:21assez cher
26:22mais c'est vrai
26:22qu'on reste constructif
26:23sur la tech
26:24alors elle est chère
26:25il risque d'y avoir
26:27une pause
26:28on sent qu'il y a
26:29une forme de rotation
26:30un discours sur l'IA
26:31qui est en train de pivoter
26:32mais pour des horizons
26:333, 5, 10 ans
26:34on est sur des méga tendances
26:36intergénérationnelles
26:37incontournables
26:38et parmi ces grands acteurs
26:41on a des acteurs
26:42qui aujourd'hui
26:42traitent à des niveaux
26:43de valorisation
26:43plutôt raisonnables
26:44plutôt d'ailleurs inférieurs
26:46parfois à leur historique propre
26:47pour lesquelles
26:49on continue de voir
26:49beaucoup de valeur
26:50et continue d'être
26:51beaucoup investi
26:52donc si je dois donner
26:53quelques idées
26:53ça sera celle-là
26:54oui méta etc
26:55on voit très nettement
26:56que ça peut être intéressant
26:57du palentir
26:58en revanche
26:58c'est 235 fois
27:00les bénéfices
27:00je pense qu'il n'y a pas
27:01un peu plus spéculatif
27:02un peu plus spéculatif
27:04si on devait résumer
27:05finalement
27:05effectivement
27:06c'est le côté diversification
27:09et comment vous gérez
27:10en dernier mot
27:10le taux de change
27:11parce que je pense
27:12que beaucoup de personnes
27:13qui ont investi aux Etats-Unis
27:14ont eu le dollar
27:15le dollar s'est effondré
27:16en début d'année
27:17comment vous conseillez
27:18de gérer le taux de change
27:19finalement peut-être
27:20faire le doron
27:20puisque sauf
27:22avoir vocation
27:23de parler sous votre contrôle
27:24vous connaissez ça bien
27:25mais le taux de change
27:26de votre point de vue
27:26c'est un marché très difficile
27:28très difficile de prévoir
27:29on peut y faire
27:30même à 15 jours
27:32même à 15 jours
27:33et dans ces conditions
27:34nous ce qu'on fait
27:35de manière systématique
27:36c'est de le couvrir
27:36alors après on a le droit
27:37d'avoir un avis
27:38sur les mouvements à venir
27:40on aime bien l'euro globalement
27:42on trouve que le dollar
27:43s'est énormément renchéri
27:45dans cette phase post-Covid
27:46juste un petit chiffre
27:47si vous permettez
27:48pour chaque dollar
27:49investi dans le monde
27:50ces cinq dernières années
27:5180 cents l'ont été
27:53aux Etats-Unis
27:54ça a créé une forme de bulle
27:56autour de l'actif US
27:57qu'on voit dans les actions
27:58qu'on voit dans le crédit
27:59qu'on voit dans le change
28:00et aujourd'hui
28:01dans cette thématique
28:02de rééquilibrage
28:03des flux
28:03qui est en train
28:04vraiment de survenir
28:05peut-être qu'on peut imaginer
28:06à nouveau
28:06davantage de flux
28:09vers l'Europe
28:09vers l'euro
28:10et donc un renchérissement
28:11de l'euro
28:11mais pour résumer
28:13nous dans nos portefeuilles
28:14on couvre le risque de change
28:16avec beaucoup d'humilité
28:16merci beaucoup Raphaël
28:18merci d'avoir accepté
28:19d'être le premier invité
28:20de ce grand entretien
28:21j'espère qu'on se retrouvera
28:22prochainement pour continuer
28:23à ce niveau
28:23et dans un instant
28:25on va parler maintenant
28:26avec de géopolitique
28:27toujours un peu la BCE
28:28Mathieu Jolivet va nous rejoindre
28:30bien sûr
28:31n'oubliez pas de poser
28:32toutes vos questions
28:33on essaiera d'y répondre
28:33à la fin de cette émission
28:34sur toutes les plateformes
28:36de BFM Business
28:37On se retrouve dans
28:43tout pour investir
28:44la masterclass
28:45on va parler de géopolitique
28:46et notamment
28:47puisque c'était une semaine
28:47qui était consacrée
28:48à la Banque Centrale Européenne
28:50Mathieu Jolivet
28:51bonjour
28:51nous rejoint
28:52pour parler un peu
28:53justement
28:53comment la Banque Centrale Européenne
28:55a appréhendé au fur et à mesure
28:56toute cette question de géopolitique
28:57qui était un peu
28:58à l'écart précédemment
28:59n'est-ce pas ?
29:00Exactement
29:00je me suis replongé
29:01en fait
29:02dans le discours inaugural
29:03qui a été prononcé
29:04par Wim Deusenberg
29:05le premier président
29:06de la BCE
29:06c'était lors de sa création
29:08de la BCE
29:09en juin 1998
29:09et à l'époque
29:10clairement
29:11la géopolitique
29:12elle arrive en arrière-plan
29:13à l'époque
29:14pendant ce premier mandat
29:15tout va tourner
29:16autour de la stabilité des prix
29:18ça c'est normal
29:18c'est son mandat
29:19autour de l'indépendance
29:20de la Banque Centrale
29:21de la transparence
29:22mais aussi autour
29:23de la confiance des citoyens
29:25ça c'est un enjeu
29:26qui est crucial au début
29:27parce que la BCE
29:28va préparer l'arrivée
29:30de l'euro
29:30et finalement
29:31c'est intéressant de voir
29:32comment la BCE
29:33va gérer le premier
29:34grand choc géopolitique
29:36de son histoire
29:36que sont les attentats
29:38du 11 septembre 2001
29:39à l'époque
29:41la BCE va parler
29:42de choc sécuritaire
29:44mais n'emploiera pas
29:45le mot systémique
29:47et ce qu'il faut retenir
29:48aussi à l'époque
29:48c'est que
29:49ça c'est inédit aussi
29:50le 11 septembre 2001
29:52quelques heures
29:52après les attentats
29:53le monde entier
29:54va assister
29:55à une coordination
29:56inédite
29:57entre la BCE
29:58et la Fed
29:59et ça
30:01c'est vraiment
30:01une première
30:03qui va surprendre
30:03les marchés
30:04ensemble
30:05ils vont se caler
30:05travailler main dans la main
30:07pour ajuster
30:08leurs décisions
30:09baisser les taux
30:10ensemble
30:10injecter des liquidités
30:12rassurer les marchés
30:14et pourquoi
30:14le monde financier
30:15tout autour de la planète
30:18est surpris
30:18parce qu'on a une époque
30:19où la BCE
30:20et la Fed
30:21sont totalement
30:22à contre-temps
30:22ils ne sont absolument
30:23pas alignés
30:24à l'époque
30:24vous avez une Fed
30:25rappelez-vous
30:26qui a enchaîné
30:26des baisses des taux
30:27avant les attentats
30:28parce qu'elle voulait
30:28essayer d'éloigner
30:30une récession
30:30qui pointait le bout
30:31de son nez
30:31aux Etats-Unis
30:32et puis vous aviez
30:33une BCE
30:33au contraire
30:34qui était totalement
30:35obsédée
30:36par la stabilité
30:38des prix
30:38mais non
30:38le choc sécuritaire
30:40a pris devant
30:40ils ont travaillé
30:41main dans la main
30:41donc ça c'était
30:42intéressant à voir
30:43et l'autre grand choc
30:44géopolitique
30:45de ce premier mandat
30:46de la BCE
30:46ça a été la guerre
30:48en Irak
30:48mais là encore
30:49il faut relire
30:50le rapport annuel
30:51de la BCE
30:51en 2003
30:52ils vont parler
30:53d'un contexte
30:55extrêmement volatile
30:56mais pas
30:57de risque systémique
30:58ce mot n'est toujours
30:58pas employé
30:59pendant ce premier mandat
31:00on verra que la BCE
31:01sera exclusivement
31:02focalisée
31:03sur la macro
31:04sur la stabilité
31:05des prix
31:05cette géopolitique
31:06elle va arriver
31:06en deuxième rideau
31:07c'est un peu la touche
31:08de la Bundesbank
31:09finalement
31:09qui n'a jamais
31:11initialement
31:11eu un focus
31:12très important
31:13sur la géopolitique
31:14et ce focus
31:15c'était plutôt
31:15la stabilité des prix
31:16non ?
31:17Exactement
31:18et une Bundesbank
31:19on sait
31:19qui est quand même
31:19hyper puissante
31:21au sein du conseil
31:21des gouverneurs
31:22de la BCE
31:23et qui imposait
31:24peut-être
31:24sa priorité macro
31:26sur la géopolitique
31:28on a une ouverture
31:29un peu par la suite
31:30parce qu'on a bien sûr
31:30Jean-Claude Trichet
31:31français
31:31qui arrive aux commandes
31:33ça change un peu
31:34peut-être en termes
31:34géopolitiques
31:35oui alors là
31:36c'est passionnant
31:37à suivre
31:38parce que sous
31:39Jean-Claude Trichet
31:39vous allez avoir
31:40deux chocs géopolitiques
31:41majeurs
31:42qui vont vraiment marquer
31:43un avant
31:43et un après
31:44le premier choc
31:45c'est un discours
31:46ce discours
31:47il résonne aujourd'hui
31:49de manière saisissante
31:50de manière sidérante
31:51on est le 10 février 2007
31:53c'est Vladimir Poutine
31:54il est à Munich
31:56à la conférence
31:57sur la sécurité
31:57ils s'expriment
31:58devant un parterre
32:00de dirigeants
32:00dont Angela Merkel
32:01et ils sont tous
32:02médusés en l'écoutant
32:04la Russie a pris
32:10de mille ans d'histoire
32:10qui a pratiquement
32:11toujours eu le privilège
32:12de mener une politique
32:13étrangère indépendante
32:14nous n'allons pas changer
32:19cette tradition
32:19même aujourd'hui
32:20en même temps
32:21nous voyons bien
32:22comment le monde a changé
32:23nous aimerions aussi
32:24avoir des partenaires
32:25responsables
32:25et indépendants
32:26avec lesquels
32:29nous pourrions travailler
32:30ensemble
32:30pour construire
32:31un ordre mondial
32:32juste et démocratique
32:33en y assurant
32:34la sécurité
32:35et la prospérité
32:37non pas pour
32:37quelques privilégiés
32:38mais pour tous
32:39voilà ça Christopher
32:43on est en 2007
32:44ça va marquer
32:45une rupture fondamentale
32:46pour toutes les banques centrales
32:47à partir de là
32:48on peut se dire
32:49qu'on va basculer
32:50dans un monde
32:50qui va être beaucoup moins sûr
32:51qui va être beaucoup plus brutal
32:53en fait Vladimir Poutine
32:54là en 2007
32:55il est en train de raconter
32:56tout ce qui va se passer
32:58jusqu'à aujourd'hui
32:59si vous voulez comprendre
33:01pourquoi les drones russes
33:02violent l'espace aérien polonais
33:05il y a deux jours
33:06si vous voulez comprendre
33:07pourquoi Xi Jinping
33:08s'affiche en photo
33:11à Tianjin
33:12avec Narendra Modi
33:13et avec Vladimir Poutine
33:15il faut remonter
33:16à ce discours
33:17et j'invite tout le monde
33:17à le réécouter
33:18en 2007
33:19de Vladimir Poutine
33:20il y avait une forme
33:21de naïveté à l'époque
33:22puisque c'est 2007
33:23juste avant la Géorgie
33:24je me souviens très bien
33:25que personne n'anticipait
33:25que ça puisse évoluer
33:26à ce niveau finalement
33:27que la Russie
33:28c'était juste
33:28elle essayait de reconstruire
33:29un peu son glacé stratégique
33:30une vraie naïveté
33:31vous savez j'en parlais
33:32avec un ancien banquier central
33:33qui m'expliquait
33:35qu'avant ce discours
33:37toutes les banques centrales
33:39occidentales
33:40étaient persuadées
33:41qu'elles naviguaient
33:42dans un monde
33:42qui était beaucoup plus sûr
33:44beaucoup plus cordial
33:45jusqu'à ce discours de 2007
33:47où là Poutine annonce
33:48sa nouvelle doctrine
33:48c'est la fin d'un monde
33:49unipolaire
33:50qui est porté par les Etats-Unis
33:51c'est l'avènement
33:52de ce monde multipolaire
33:53porté par ces nouvelles puissances
33:54et ça c'est un vrai moment
33:56de bascule
33:56que les banquiers centraux
33:58vont se mettre à intégrer
33:59dans toute leur grille
34:00d'analyse
34:01c'est vraiment une entrée
34:02fracassante de la géopolitique
34:03dans l'analyse des banques centrales
34:05le deuxième choc géopolitique
34:07majeur
34:07sous le mandat
34:08de Jean-Claude Trichet
34:09forcément
34:10c'est la faillite
34:11de Lehman Brothers
34:11à partir du moment
34:13où vous avez
34:13en 2008
34:14Henri Paulson
34:15le secrétaire au Trésor
34:17qui dit à Wall Street
34:18que l'Etat fédéral
34:19ne soutiendra pas
34:20Lehman Brothers
34:21là vous avez
34:22toute l'architecture financière
34:24dessinée par l'Occident
34:26qui s'effondre
34:27comme un château de cartes
34:28et pourquoi c'est un événement
34:29géopolitique
34:30car à partir de ce moment-là
34:31vous avez
34:32finalement
34:34c'est tout le crédit
34:36de l'Occident
34:38qui se retrouve abîmé
34:40aux yeux du reste du monde
34:41donc ça c'est un événement géopolitique
34:43et depuis
34:44vous aurez Jean-Claude Trichet
34:46qui n'aura de cesse de se battre
34:47pour lutter
34:48contre cette crise financière
34:49qui est la plus importante
34:50depuis la seconde guerre mondiale
34:52et vous verrez
34:53des mots
34:54apparaître
34:55et remonter
34:56dans tous les discours
34:57de la BCE
34:57ces mots
34:58c'est systémique
34:59turbulence mondiale
35:00tension géopolitique
35:02risque transfrontalier
35:03donc vraiment
35:03ça se traduit
35:04dans le vocable
35:05de la BCE
35:05et puis
35:06alors si vous me permettez
35:07le terme rupture
35:08mais il y a la rupture
35:08quand même Mario Draghi
35:09sur les marchés financiers
35:11on admire tous Mario Draghi
35:12Mario Draghi a vraiment
35:13intégré complètement
35:15cette thématique
35:15bon après le contexte
35:16c'était effectivement favorable
35:17comment ça s'est matérialisé
35:19au niveau de la BCE
35:20de ses décisions
35:21en fait là
35:22il faut revenir
35:23parce qu'on est en pleine crise
35:24des dettes souveraines
35:25quand Mario Draghi arrive
35:26donc là il y a le feu au lac
35:28et il va à Londres
35:30le 26 juillet 2012
35:31là il va faire cette sortie
35:33qui est restée dans les annales
35:34écoutez-le
35:35quand on parle de la fragilité
35:44de l'euro
35:44de sa fragilité croissante
35:45et peut-être même
35:46d'une crise de l'euro
35:47très souvent
35:48les états sous-estiment
35:49la quantité de capital politique
35:51a été investie dans l'euro
35:52nous nous le savons
35:57à Francfort
35:57je ne crois pas
35:58que nous soyons
35:58des observateurs impartiaux
36:00nous pensons que l'euro
36:01est irréversible
36:02et ce n'est pas un vain mot
36:03car j'ai précédemment expliqué
36:05exactement
36:05quelles actions
36:06nous avons prises
36:07que nous prenons
36:08et que nous prendrons
36:09pour le rendre irréversible
36:10il y a un autre message
36:16que je veux vous transmettre
36:17aujourd'hui
36:18la BCE est prête
36:25à faire tout ce qu'il faudra
36:26pour préserver l'euro
36:27le samedi whatever it takes
36:32super mario
36:33en fait là
36:34en une seule phrase
36:35vous avez Mario Draghi
36:37qui va sauver l'euro
36:38et qui va dire
36:39au reste du monde
36:40que la BCE
36:41c'est le gardien du temple
36:42ça aussi
36:43c'est un moment fondateur
36:44ce whatever it takes
36:45c'est de la géopolitique
36:46car au moment
36:47où il prononce cette phrase
36:48on est en 2012
36:49et vous avez
36:50toute la planète
36:52avec Chine et Etats-Unis
36:53en tête
36:53qui sont en train
36:54de nous regarder en Europe
36:55et qui se disent
36:56qui commencent à s'interroger
36:57en se disant
36:58
36:58c'est peut-être la fin
37:00de la zone euro
37:00c'est peut-être la fin
37:02du projet européen
37:03on est dans ce contexte là
37:04et en une seule phrase
37:05il vient sauver l'euro
37:06c'est vraiment
37:07le moment fondateur
37:08de la BCE
37:09sous son mandat
37:09et après bien sûr
37:10on a une continuation
37:12puisqu'on a encore un français
37:13une française en l'occurrence
37:14c'est Christine Lagarde
37:15alors là il y a un petit changement
37:17il y a la Covid
37:18il y a le focus
37:19sur les écarts de taux
37:20les fameux spreads
37:20donc c'est la fragmentation
37:22le terme qui est à la mode
37:23avec la BCE
37:24sous Christine Lagarde
37:25exactement
37:25et il n'y a pas un seul discours
37:27depuis que Christine Lagarde
37:28est arrivée à la tête
37:29de la BCE
37:29pas un seul discours
37:31sans qu'elle ne prononce
37:31ce mot fragmentation
37:32comme ici à New York
37:34on est en 2023
37:34le monde qui vient est multipolaire
37:43nous devons nous préparer
37:44à cette réalité
37:45on prépare la réponse
37:47au bouleversement géopolitique
37:48avant la fragmentation
37:49pas quand elle frappe
37:51Ernest Hemingway a dit
37:57la fragmentation peut survenir
37:59de deux façons
38:00progressivement
38:01puis soudainement
38:02la banque centrale
38:04doit fournir de la stabilité
38:05à une époque
38:07où il n'y en a presque pas
38:08citer Hemingway
38:11qui parle de la fragmentation
38:12c'est quand même magnifique
38:13ça montre un niveau de culture
38:15en tout cas
38:16la fragmentation
38:17selon Christine Lagarde
38:18c'est quoi ?
38:19c'est un monde
38:20qui désormais
38:21est divisé
38:22en quelques grands blocs
38:23qui chacun sont en train
38:24de se barricader
38:25de se protéger
38:26dans ce monde
38:27il faut composer
38:28avec l'imprévisibilité
38:29de Donald Trump
38:30et ça vu de la BCE
38:31il faut bien voir
38:32que jamais
38:33on n'a vu
38:34une seule administration
38:35en l'occurrence américaine
38:36à elle seule
38:37provoquer autant
38:38de perturbations
38:39sur l'économie mondiale
38:40il faut aussi composer
38:41avec la guerre
38:42au Proche-Orient
38:43cette poussée de fièvre
38:44qu'il y a eu l'année dernière
38:45qu'il y a eu il y a quelques mois
38:46avec les Etats-Unis
38:48qui viennent directement
38:49en frontal
38:50bombarder l'Iran
38:50ça ça peut être
38:52un choc d'ordre systémique
38:53pour une banque centrale
38:54cette fragmentation
38:56il faut composer
38:57avec la guerre
38:57à l'est de l'Europe
38:58avec la menace
38:59d'une invasion
38:59de Taïwan
39:00il faut bien avoir en tête
39:01qu'on navigue désormais
39:02dans un monde
39:03où les crises
39:04se superposent
39:05il y a 30 ans
39:06on recensait
39:0830 conflits armés
39:09dans le monde
39:10aujourd'hui
39:10on en recense
39:11plus de 120
39:12donc c'est un monde
39:13qui est fragmenté
39:154 fois plus
39:15en 30 ans
39:16donc c'est un monde
39:17qui est fragmenté
39:17qui est beaucoup plus brutal
39:18et c'est ce monde-là
39:20qui désormais
39:21est au cœur
39:21et est remonté
39:22et au cœur
39:23de la grille d'analyse
39:24de la Banque Centrale Européenne
39:25très très loin
39:26enfin on est très très loin
39:28du vocable
39:29qu'il y avait
39:30sous Duesenberg
39:31de la géopolitique
39:31arrivé au second plan
39:32on a vraiment une évolution
39:34et c'est vrai que la Banque Centrale Européenne
39:35s'est imposée comme un socle
39:36et surtout
39:37je pense qu'il est le plus compliqué
39:38c'est faire la distinction
39:39entre le bruit du marché
39:40c'est-à-dire
39:41il se passe quelque chose
39:42en géopolitique
39:42et quel va être vraiment l'impact
39:44et surtout à quel niveau
39:45l'impact va se faire
39:45est-ce que c'est au ménage
39:46est-ce que c'est à quel timing aussi
39:48il faut reconnaître
39:49que la BCE
39:49en moins de 20 ans
39:51un peu plus de 20 ans d'existence
39:52a pas mal réussi cette tâche
39:53merci beaucoup Mathieu
39:55c'était un plaisir
39:56de vous trouver
39:56pour cette première édition
39:57dans la Masterclass
39:58on se retrouve vendredi prochain
40:02maintenant on va regarder
40:06les questions réponses
40:07vous avez été extrêmement nombreux
40:08à nous poser plusieurs questions
40:09concernant l'impact
40:11des derniers événements
40:12sur votre épargne
40:13bien évidemment un gros focus
40:15sans surprise
40:16sur la question de la dette
40:17notamment la dette publique
40:18et on va regarder cela maintenant
40:20Alors la première question
40:29qu'on a aujourd'hui
40:30c'est celle de Thomas
40:32Faut-il craindre
40:33que l'État puisse
40:35dans notre épargne
40:35pour rembourser la dette
40:36c'est un peu la thématique
40:37qu'on a vue ces derniers temps
40:39on le voit de manière
40:40très très nette
40:41c'est dans plusieurs médias
40:42il y a aussi cette possibilité
40:44parce que fondamentalement
40:44en France
40:45on a quoi comme avantage
40:46c'est qu'on a un stock d'épargne
40:48qui est extrêmement important
40:49je le rappelle juste un chiffre
40:50on est à un taux d'épargne
40:52qui est proche des records historiques
40:53à 19%
40:55c'est énorme
40:56et c'est surtout
40:56beaucoup plus important
40:57que les autres pays européens
40:59en réponse
41:00pour répondre à Thomas
41:02la bonne nouvelle
41:03c'est qu'a priori
41:04non ça n'arrivera pas
41:05il faut être très très limpide
41:06ça fait partie
41:07des différents mythes
41:08qui sont évoqués
41:09l'État ne peut pas
41:10du point de vue légal
41:11en tout cas
41:11puiser dans l'épargne
41:13des Français
41:13par exemple
41:14symptomatiquement
41:15au niveau de l'assurance-vie
41:16ça n'arrivera pas
41:17en revanche
41:18il a bien sûr
41:19d'autres leviers
41:20c'est le levier fiscal
41:21par exemple
41:22tout simplement
41:23il avait ajusté
41:24le niveau de CSG
41:25au niveau de l'assurance-vie
41:26en 2018
41:27il avait augmenté
41:28ce qui avait eu
41:29bien sûr
41:30un impact
41:30sur les rentrées
41:31ensuite budgétaires
41:33mais fondamentalement
41:34on n'est pas sur
41:35une situation
41:36d'accaparement
41:37par l'État
41:37de cette situation
41:39vous pouvez être
41:39complètement rassuré
41:40ça n'interviendra pas
41:42il n'y aura pas
41:42de changement
41:42à cet égard
41:43c'est plus des évolutions
41:44fiscales
41:45il faudra voir
41:45bien sûr
41:45dans le cadre
41:46du budget
41:47qui va être discuté
41:48dans les prochains mois
41:48dans tous les cas
41:49on y reviendra
41:50dans la masterclass
41:51on a une autre question
41:52de la part de Lucie
41:54Lucie qui étudie
41:56notamment
41:56sur la thématique
41:58toujours de l'assurance-vie
41:59de savoir
42:00quel est l'impact
42:00sur les fonds euros
42:02d'une dégradation
42:03de la note
42:03de la France
42:04en effet
42:05on a un fort risque
42:06ce soir
42:07que l'agence de notation
42:08Fitch
42:08dégrade la note
42:09de la France
42:10pourquoi ?
42:11parce qu'elle est déjà
42:11sous perspective
42:12négative
42:13on a bien sûr
42:14cette aléa politique
42:16qui ne facilite pas
42:17la tâche
42:18et surtout
42:19Fitch
42:19a déjà dégradé
42:20la notation
42:21de différents
42:22autres pays européens
42:23que ce soit notamment
42:23la Belgique
42:24l'Autriche
42:25ou la Finlande
42:26on ne voit pas
42:27pourquoi Fitch
42:28ferait preuve
42:28de mensuétude
42:29à l'égard de la France
42:30qui a une trajectoire budgétaire
42:31on le sait très bien
42:32c'est la thématique du moment
42:33qui est extrêmement compliquée
42:34pour répondre à la question
42:36alors c'est
42:36un tout petit peu complexe
42:38dans le sens où
42:39dans les fonds euros
42:40il faut bien garder en tête
42:41qu'on a à peu près
42:4275%
42:43d'obligations
42:44souveraines françaises
42:46donc c'est extrêmement massif
42:47comme il y a une inquiétude
42:49dans tous les cas
42:50sur l'évolution
42:51budgétaire française
42:52le coût d'emprunt
42:54de la France
42:54augmente
42:55ce qui se traduit
42:56bien sûr
42:56sur le fait
42:57que ces obligations
42:58qui sont notamment
42:59détenues dans les fonds euros
43:00ont vocation
43:01à augmenter
43:01en termes de rendement
43:02alors attention par contre
43:03ça ne veut pas dire
43:04que du jour au lendemain
43:05on va avoir
43:06un taux de rendement
43:07sur votre assurance vie
43:08au niveau des fonds euros
43:09qui va exploser
43:10parce que tout simplement
43:11les assureurs
43:13qui délivrent cela
43:14sont libres en fait
43:15d'ajuster les niveaux
43:16de rendement
43:17et ces niveaux de rendement
43:18ils dépendent de plusieurs critères
43:20certes bien sûr
43:21l'évolution du coût
43:22d'emprunt de la France
43:23notamment l'évolution
43:23à 10 ans
43:24qui est un peu le référentiel
43:25mais il dépend aussi
43:26d'un autre produit financier
43:28qu'on connaît tous très bien
43:29c'est le livret A
43:31dont le taux a été revu
43:32récemment à la baisse
43:33du fait d'une inflation
43:34qui reste très contenue
43:35en France
43:36et en toute logique
43:38malheureusement
43:39j'oserais dire
43:39on ne va pas avoir
43:40un boom au niveau
43:41des fonds euros
43:41ça reste symptomatiquement
43:43en France
43:44en tout cas dans l'épargne
43:45ça reste vraiment
43:46le coussin de sécurité
43:48avec un rendement
43:49qui va rester
43:49plutôt assez faible
43:51et notre dernière question
43:53du jour
43:53elle concerne
43:55un actif
43:56que tout le monde
43:57aime bien
43:58on en parle énormément
43:59on va voir
44:00dans le détail
44:01Nicolas nous interroge
44:03sur l'or
44:03est-ce que l'or
44:04est un bon placement
44:06dans le contexte
44:07de hausse du risque
44:08politique en France
44:09on en a parlé
44:10pendant toute cette émission
44:11j'oserais vous dire
44:13peu importe
44:14la situation politique
44:16en France
44:16que ce soit
44:17un gouvernement stable
44:18ou éventuellement
44:19la situation
44:19qu'on connaît aujourd'hui
44:20l'or reste indéniablement
44:22un bon placement
44:23on est à peu près
44:24sur une hausse
44:25de l'or
44:26alors attention
44:27en dollars
44:27depuis le début de l'année
44:29qui est à peu près
44:30de 35%
44:31au niveau des matières
44:33premières
44:33et notamment
44:34des métaux
44:35c'est certainement
44:35la seule matière première
44:37où on a une vraie visibilité
44:38en termes de direction
44:39des prix
44:39pour les prochains mois
44:41et les prochaines années
44:41en règle générale
44:42c'est vrai que c'est toujours
44:43très très compliqué
44:44beaucoup de volatilité
44:45en fait on a des phénomènes
44:46qui sont structurels
44:47qui poussent tendanciellement
44:48l'or à la hausse
44:49alors attention
44:50bien évidemment
44:51ça ne veut pas dire
44:51qu'on ne peut pas avoir
44:52des périodes de baisse des prix
44:53mais la tendance
44:55sur le long terme
44:55elle reste plutôt
44:56tendanciellement haussière
44:57alors les facteurs
44:58qui jouent
44:58vous avez un facteur
45:00qui est conjoncturel
45:01à court terme
45:01à savoir
45:02vous avez systématiquement
45:04beaucoup de demandes d'or
45:05de la part des détaillants
45:06en Inde et en Chine
45:07c'est tout simplement
45:08pour la bijouterie
45:09la joaillerie
45:09ça c'est un phénomène
45:10qui joue de temps en temps
45:12j'oserais dire
45:12vous avez également
45:13un autre point
45:15qui est important
45:16et qui à prendre en considération
45:17c'est la dédollarisation
45:18c'est un peu le serpent de mer
45:20dans notre chronique
45:21sur la géopolitique
45:22on parlait justement
45:23de la rupture
45:24de la crise financière
45:25et une des ruptures
45:26c'était justement
45:26des banques centrales
45:27qui vont être moins dépendantes
45:28du dollar
45:29donc automatiquement
45:30on a la tentation
45:32d'acheter de l'or
45:33pour remplacer en dollar
45:34attention
45:34c'est un phénomène
45:35qui reste marginal
45:36ça concerne
45:37quelques grands pays
45:38la Russie
45:39la Chine
45:40le vrai phénomène
45:41qui est structurel
45:41pour l'or
45:42c'est assez simple
45:43c'est tout simplement
45:44que vous avez
45:45des banques centrales
45:46des pays émergents
45:47qui achètent très massivement
45:48de l'or
45:48pour des raisons
45:49qui sont comptables
45:50en règle générale
45:51elles ont en termes d'or
45:5215% de leurs réserves
45:53sont en or
45:54elles souhaitent atteindre
45:54les 25%
45:5625% c'est le niveau moyen
45:57dans les pays développés
45:59donc c'est vraiment
46:00pas du tout de l'idéologie
46:01c'est du pur pragmatisme
46:02qui joue
46:03et en dernier point
46:05juste la dernière évolution
46:06qu'on a connue
46:07sur l'once d'or
46:08avec vraiment des records
46:09qui ont été battus
46:10sur les derniers jours
46:11c'est lié à un phénomène
46:12qu'on entend souvent
46:12lorsqu'on parle de bourse
46:13c'est la rotation
46:14vous aviez en fait
46:15beaucoup d'investisseurs
46:16notamment des fonds spéculatifs
46:18qui au cours de l'été
46:18ont acheté de l'argent
46:19parce que l'or et l'argent
46:21évoluent de manière corrélée
46:22donc dans la même direction
46:23simplement
46:24il y a un laps de temps
46:25et qu'est-ce qu'on a constaté
46:26c'est que ces acheteurs d'argent
46:28ils ont quitté le marché
46:29ils sont revenus au bercail
46:30et ils ont acheté de l'or
46:31donc c'est vraiment
46:32le phénomène
46:32qui explique
46:33la récente hausse de l'or
46:35encore une fois
46:36merci
46:36n'hésitez pas
46:38vous pouvez le faire
46:38dès à présent
46:39à poser vos questions
46:40pour qu'on puisse y répondre
46:42vendredi prochain
46:43vous pouvez les poser
46:44sur toutes les plateformes
46:45de BFM Business
46:47on se retrouve
46:48dans un instant
46:49pour les agendas
46:50de la semaine prochaine
46:51les grands événements
46:52qu'il va falloir surveiller
46:53tout pour investir
46:55la masterclass
46:56à surveiller
46:57ce qu'il sera important
47:00de surveiller
47:00la semaine prochaine
47:01c'est un peu l'agenda
47:02alors vous avez
47:02deux éléments
47:03qui vont être essentiels
47:04un c'est la réserve fédérale
47:06vous savez
47:06en mois de septembre
47:07c'est systématiquement
47:08la rentrée des banques centrales
47:10et c'est là
47:10où on a potentiellement
47:11des décisions
47:12qui sont prises
47:12la réserve fédérale
47:14va rendre sa décision
47:15sur les taux directeurs
47:16mercredi
47:17c'est un impact
47:18qui est bien sûr important
47:19parce que tout fondamentalement
47:20a priori
47:21vu les récents chiffres
47:22on a un ralentissement
47:23de l'économie américaine
47:24on en parlait précédemment
47:25avec mon invité
47:26avec notamment
47:27le marché de l'emploi
47:28qui finalement a créé
47:29beaucoup moins d'emplois
47:31que prévu
47:31sur la dernière année
47:32donc c'est des éléments
47:33qui sont cruciaux
47:33ça renforce quoi
47:34l'hypothèse
47:35que la réserve fédérale
47:36américaine
47:37va baisser son taux directeur
47:38a priori
47:39sans surprise
47:40moins 25 points de base
47:41le point qui va être important
47:43à prendre en considération
47:44c'est bien sûr
47:45la réaction de la maison blanche
47:46Trump est un élément disrupteur
47:48moins 25 points de base
47:50c'est clairement insuffisant
47:51par rapport à ce que demande
47:52la maison blanche
47:52on est plutôt sur à peu près
47:54100 voire 125 points de base
47:56selon les propos de Donald Trump
47:59très très clairement
48:00on est dans une situation
48:01où en tout cas
48:01ça peut créer un peu de volatilité
48:03mais du côté américain
48:04croissance au ralenti
48:05taux qui vont devoir baisser
48:07et effectivement
48:08une politique monétaire
48:09dans le langage des économistes
48:11qui est un tout petit peu
48:11plus restrictive
48:12ça veut dire
48:13qu'il y a du potentiel de baisse
48:14le potentiel de baisse
48:15c'est plutôt une bonne nouvelle
48:16parce que historiquement
48:17lorsque la réserve fédérale
48:19baisse ses taux
48:19sur l'année qui suit
48:21c'est plutôt bénéfique
48:22pour la bourse
48:23et notamment
48:23pour la bourse américaine
48:25on a une autre banque centrale
48:26qui va être importante
48:27à surveiller
48:28c'est la banque du Japon
48:29pourquoi je vous en parle
48:29parce qu'on a parlé
48:30beaucoup de dettes
48:31au niveau de cette émission
48:32on a parlé aussi
48:33souvenez-vous-en
48:34vous étiez avec nous
48:35au début
48:35de domination budgétaire
48:37à savoir qu'on a des banques centrales
48:38qui jouent le rôle de pampiers
48:39lorsqu'on a un niveau
48:40d'endettement public
48:41qui est extrêmement élevé
48:42et on a cette réunion
48:43de la banque du Japon
48:44la banque du Japon
48:45c'est symptomatique
48:46de ce qui arrivera
48:47peut-être un jour
48:47en zone euro
48:48à savoir une banque centrale
48:49qui rachète énormément
48:50de dettes publiques
48:50pour limiter le coût
48:52d'emprunt de l'État
48:53point important
48:54elle pourrait commencer
48:55à réduire justement
48:56ses rachats
48:56notamment sur les échéances
48:57de très très longue durée
48:58ça veut dire sur du 20-30 ans
49:00et elle va se concentrer
49:01sur les courtes durées
49:02pourquoi ?
49:02tout simplement
49:03parce que l'État japonais
49:04emprunte plus
49:04sur de la courte maturité
49:06donc des banques centrales
49:07qui sont au rendez-vous
49:08et qu'il faudra regarder
49:10de très près
49:10j'aimerais tout simplement
49:12bien sûr annoncer
49:13ce qui suit la semaine prochaine
49:14et on a bien sûr Antoine
49:16qui me rejoint en plateau
49:17qui va nous présenter
49:18un peu les grandes lignes
49:19pour ce qu'on attend
49:20la semaine prochaine
49:20merci encore d'être avec moi
49:22et merci pour hier
49:23pour le lancement
49:24fabuleux
49:25non mais c'est très très bien
49:26de te voir au siège
49:27et de te voir officier
49:28franchement c'était
49:29super intéressant
49:31et tu trouves ta marque
49:32c'est particulièrement agréable
49:34de t'écouter
49:35si je puis me permettre
49:36et vraiment en toute sincérité
49:38pour ce qui est de
49:39tout pour investir
49:40tout court
49:41de la semaine prochaine
49:43l'agenda il va être
49:44assez simple
49:45c'est vrai qu'en ouverture
49:46d'émission
49:46on a toujours un tableau de bord
49:48et des décryptages
49:49on sera en particulier
49:50avec Gustave Sanden
49:51dans le déchiffrage
49:53et Vincent Grard
49:53pour décrypter
49:56cette actualité économique
49:57toujours extrêmement mouvante
49:59toujours extrêmement chargée
50:00et vraiment
50:01véritablement évaluer
50:03ce que ça peut avoir
50:04comme impact
50:04sur votre portefeuille
50:05sur votre stratégie
50:06d'investissement
50:07en tant que particulier
50:08on a évidemment
50:09des plans de trading
50:10techniques
50:11si vous êtes investi
50:12en action
50:13pour bien anticiper
50:14la journée
50:14et puis
50:16on soigne
50:18vos petits trésors
50:19déjà de manière
50:20extrêmement précise
50:23avec une boîte à outils
50:24on va être
50:25avec une notaire
50:26qui va nous expliquer
50:27comment optimiser
50:28ces régimes fiscaux
50:30en termes matrimoniales
50:31en termes de succession
50:32pour savamment
50:35distribuer
50:37son patrimoine
50:38et son entreprise
50:39au sein de la famille
50:40si vous êtes entrepreneur
50:41je ne sais pas si vous avez vu
50:42mais Giorgio Armani
50:43avait tout prévu
50:44oui effectivement
50:45c'est un bon exemple
50:45dans son testament
50:47c'est absolument incroyable
50:48et c'est ce qu'il faut faire
50:49voilà
50:49c'est d'autant plus
50:50important d'y penser
50:52on sera également
50:53avec Julien Lebenzal
50:54d'Itoro
50:54qui est notre spécialiste
50:55de la finance comportementale
50:56c'est aussi
50:57une rubrique
50:58très écoutée
50:59et très demandée
51:00parce que vraiment
51:00quel état d'esprit adopté
51:02en cette période d'incertitude
51:03sur les marchés
51:04ces lumières sont toujours
51:05très précieuses
51:06et puis on est également
51:08à l'affût de vos trésors
51:09dans votre coffre-fort
51:10on a commencé un cycle
51:12sur l'art asiatique
51:14sur l'art chinois en particulier
51:15et on va parler peinture
51:17avec la maison Agut
51:18ce sera en fin d'émission
51:19lundi
51:19très bon choix
51:20tout pour investir
51:21merci beaucoup
51:22merci beaucoup Antoine
51:23on se retrouve lundi
51:24de notre côté
51:24on se retrouve vendredi prochain
51:26à 11h
51:27d'ici là n'hésitez pas
51:28à poser toutes vos questions
51:29on y répondra
51:29à la fin de l'émission
51:31sur toutes les plateformes
51:32de BFM Business
51:33et maintenant
51:33tout pour investir
51:34c'est fini
51:35et on retrouve
51:36les experts de l'IMO
51:37merci encore à toutes
51:38tout pour investir
51:41la masterclass
51:43sur BFM Business
51:44pour le tour de BFM Business
51:45pour le tour de BFM

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