- il y a 7 heures
Tout pour Investir, la masterclass. Entretien exclusif, signaux faibles sur les marchés, décryptage géopolitique et toutes vos questions. Une émission qui démystifie l’économie. Un regard expert avec Christopher Dembik.
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00:00BFM Business, tout pour investir, la masterclass Christopher Lemby.
00:09Bonjour à tous, bienvenue dans cette nouvelle masterclass.
00:12Alors bien évidemment on va parler des valeurs technologiques, ça a été très chahuté ces dernières semaines.
00:17Mais attention, ça ne va pas être le sujet central, puisque la réalité c'est que c'est plutôt un épiphénomène, une respiration du marché.
00:23En revanche, on va regarder un élément qui est un peu plus important de mon point de vue,
00:26c'est vraiment une rotation du point de vue géopolitique, mais surtout économique et financier, vers l'Asie.
00:31Pas uniquement d'ailleurs la Chine, mais plus globalement sur l'Asie.
00:34On en parlera avec mon invité cette semaine qui s'appelle Jean-François DiMeglio.
00:38Il est président de l'Asia Center, qui est un centre de réflexion à Paris.
00:43Et évidemment il va nous apporter beaucoup d'éléments très précis sur ces différents aspects.
00:47Autre point, bien sûr, n'hésitez pas systématiquement à vous poser vos questions, on y répondra à la fin de l'émission.
00:53On va notamment un peu s'attarder sur les stablecoins aujourd'hui, les cryptoactifs, l'impact global sur les différents marchés.
01:00Tout pour investir. La Masterclass, c'est parti !
01:03C'est votre rendez-vous avec Emirates.
01:07Avec Emirates. Voyagez mieux.
01:11La Masterclass, les signaux faibles.
01:14En termes de signaux faibles, cette semaine on va s'intéresser au VIX.
01:17Vous connaissez tous le VIX, on en entend systématiquement parler généralement lorsqu'on a des perturbations sur le marché.
01:23Le VIX, ça permet tout simplement d'avoir la mesure de la volatilité implicite sur le S&P 500.
01:29Donc automatiquement, c'est un peu un bon baromètre d'aversion ou d'appétit au risque sur le marché.
01:35Avant que j'aille un peu dans le détail avec mon invité Vincent Juvins,
01:38on va juste regarder en quelques secondes qu'est-ce qu'on entend par le VIX,
01:42qu'est-ce qui s'est passé ces dernières semaines.
01:44Vous vous en souvenez, la semaine dernière on avait une émission spéciale sur les terres rares,
01:47donc on n'a pas trop parlé des remous sur les marchés actions et les actions notamment technologiques.
01:51Le point qui est intéressant avec le VIX, c'est que ça vous permet d'avoir un peu un ordre de grandeur,
01:55bien sûr, de cet aspect aversion, appétit au risque,
01:58mais plus fondamentalement aussi de savoir si on est sur des phases de respiration du marché.
02:02Qu'est-ce qu'on a eu sur les quatre dernières semaines, et depuis ça s'est atténué ?
02:05On a eu une envolée du VIX, cette envolée du VIX, c'était tout simplement lié à des inquiétudes,
02:10notamment sur les actions technologiques, on y reviendra un peu dans le détail.
02:14Et ce qui est intéressant, c'est qu'à chaque fois, quand on a quatre semaines consécutives de hausse du VIX,
02:19qu'est-ce qui se passe ? C'est que vous avez, un, des achats à bon compte de la part d'investisseurs,
02:24alors notamment, bien sûr, de ménages américains qui utilisent des ETF,
02:28parfois des ETF à effet de levier,
02:29mais aussi de la part de fonds spéculatifs et d'institutionnels.
02:33Et le deuxième point, c'est que généralement, qu'est-ce qui se passe après ces quatre semaines de hausse du VIX ?
02:39On a une reprise du marché, une reprise de la bourse américaine,
02:42qui est favorable pour l'intégralité des bourses.
02:44Et c'est un peu ce qu'on voit, d'ailleurs, sur les dernières séances.
02:47Et si on regarde même sur un horizon non pas court terme, mais un horizon long terme,
02:51qu'est-ce qui se passe ? C'est généralement sur six mois à douze mois,
02:54après une phase haussière du VIX qui dure quatre semaines,
02:57on a une embellie, en tout cas une performance, de la bourse américaine.
03:02Le point qui est important, c'est que nous devons regarder
03:04que finalement, c'était une phase d'un peu de respiration du marché.
03:08Je vais revenir avec mon invité aujourd'hui, je suis ravi de vous voir,
03:11parce qu'on se connaît assez bien, Vincent Juvin,
03:12responsable de la stratégie d'investissement chez ING.
03:15Vous nous parlez depuis la Belgique, bienvenue.
03:19Merci Christopher, je vous parle surtout depuis le devant du bâtiment ING à Bruxelles,
03:23où en raison d'une alerte incendie, je suis obligé de vous parler sous la pluie.
03:28Donc, sorry pour ces conditions un petit peu particulières.
03:30Merci en tout cas, désolé pour les conditions.
03:32Alors, je vais vous lancer quand même très rapidement.
03:35J'ai parlé effectivement de cette phase d'aversion sur les marchés,
03:38notamment sur les actions technologiques.
03:40Quelle est votre interprétation ?
03:41Est-ce qu'il y a réellement un sujet fondamental,
03:44que ce soit de bulle, ou même pas nécessairement de bulle boursière,
03:47mais une problématique particulière sur les actions technologiques,
03:50ou de votre point de vue, c'était tout simplement des prises de bénéfices,
03:53notamment peut-être liées à des fonds spéculatifs américains
03:56qui avaient finalement eu une bonne performance sur les dernières semaines,
04:00même les derniers mois ?
04:02Évidemment, il y a des prises de bénéfices sur cette thématique qu'il y a,
04:04qui tirent les marchés déjà depuis 2-3 ans.
04:06Donc, c'est vrai qu'on a dans certains cas des valorisations qui sont parfois élevées,
04:10et qui évidemment, à l'approche de la fin de l'année,
04:12évidemment, amènent certains investisseurs à vendre certaines positions gagnantes,
04:17et c'est, ma foi, fort habituel.
04:18Alors, par rapport aux craintes de bulle sur le secteur dans son ensemble,
04:22là, clairement, ce n'est pas en tout cas une crainte qu'on partage,
04:25on reste, nous, assez confiants sur la thématique de manière générale.
04:28Cela étant, on est bien conscients, et ces derniers jours,
04:30en sont une nouvelle fois l'illustration,
04:32que dans cette course au leadership IA,
04:34tous les acteurs actuellement en course ne l'emporteront pas nécessairement,
04:38et que vous et moi, dans nos téléphones, dans nos applications de bureau,
04:42on conservera peut-être 2-3 applications IA,
04:44mais en aucun cas 10.
04:45Donc, il y a réellement une sélection darwinienne qui va s'opérer,
04:50on le sent très bien aujourd'hui avec, notamment, Google,
04:53qui semble, en tout cas, reprendre un petit peu de l'ascendant
04:57dans cette course au leadership sur l'intelligence artificielle,
05:00et donc, il faut pouvoir rester actif dans son exposition.
05:03Alors, je suis heureux d'entendre que vous avez un sujet sur la Chine
05:07et sur la technologie, notamment en Asie.
05:08Nous, c'est un choix qu'on a fait assez tôt cette année,
05:12et c'est notamment une manière, en tout cas, de diversifier notre exposition
05:15à la thématique qu'il y a,
05:17et d'avoir une exposition plus robuste à cette thématique.
05:19– J'en profite, je rebondis sur le sujet Asie,
05:23et notamment Chine.
05:24Moi, la perception que j'ai,
05:25alors ça reste un peu caricaturale,
05:27et on sait que ça ne l'est jamais autant,
05:30mais du côté américain, finalement,
05:31on a une hégémonie en termes d'IA sur les LLM,
05:34et un peu, je trouve, du côté chinois,
05:36c'est plutôt IA robotique,
05:38où là, il y a une avance qui est assez nette.
05:39Alors, toutes les entreprises ne sont pas cotées en bourse,
05:41il y a beaucoup qui sont, effectivement, sur du prêt d'équity,
05:43mais est-ce que c'est un peu l'interprétation que vous avez
05:45que tout n'est pas finalement finalisé en termes d'hégémonie sur l'IA,
05:49et que la Chine a probablement une avance très nette,
05:52notamment en termes de robotique ?
05:54– Oui, alors, je pense qu'il est de l'autorité publique
05:56que les Américains ont été définitivement les précurseurs
05:59en tant A.K.I. architect, je dirais,
06:02et tandis que les Chinois ont été évidemment plus fins
06:04dans créer des applications pour l'utilisation de cet IA.
06:07Néanmoins, les Chinois créent aujourd'hui un écosystème
06:11depuis des terres rares jusqu'aux technologies,
06:13qui est vraiment, avec lequel il est difficile de conquérir.
06:17Les Chinois ont un plan clair pour être le leader
06:22sur le marché technologique et en matière d'IA.
06:25C'était notamment un volet très important de leur 15e plan quinquennal,
06:29et finalement, mettre des moyens énormes à disposition
06:32de leurs champions nationaux.
06:33On sait évidemment que dans cette course à l'IA,
06:35il y a évidemment un élément qui est central,
06:38c'est la capacité d'avoir de l'énergie à bon marché
06:40pour nourrir les data centers.
06:42Or, en Chine, il y a des subventions tout à fait gigantesques
06:45pour faire que ces data centers s'alimentent à très bons comptes
06:48par rapport aux autres marchés.
06:49Ça, ça permet notamment de pouvoir faire la différence,
06:52en plus d'avoir cet accès privilégié à ces terres rares
06:55qui sont évidemment critiques en la matière.
06:57Donc, pour toutes ces raisons, c'est vrai que la Chine pourrait bien,
07:00comme on l'a vu en début d'année avec DeepSync,
07:02maintenir en tout cas un momentum positif dans cette thématique qu'il y a,
07:06et certainement presque concourir à armes égales avec les États-Unis.
07:09Donc, en tant qu'investisseur, c'est vrai que c'est assez intéressant
07:12d'essayer d'être présent sur les deux tableaux.
07:14Merci beaucoup, Vincent.
07:15On va approfondir le sujet, effectivement, avec mon invité,
07:17ensuite, Jean-François DiMeglio,
07:18où on va avoir une approche un peu plus macro-globale,
07:21sans rentrer spécifiquement dans les valeurs.
07:23Mais avant qu'on rejoigne mon invité en plateau,
07:25on va avoir, bien sûr, la séance de fact-checking économique.
07:28Tout pour investir, la masterclass, vrai ou faux ?
07:34Alors, cette semaine, j'ai décidé de ne pas aborder un sujet
07:36qui est particulièrement lié aux discussions sur le budget.
07:39Ça a été déjà le cas ces de nombreuses semaines,
07:41et il y a tellement aujourd'hui d'idées, entre guillemets,
07:44innovantes et ou parfois farfelues au niveau du budget français
07:46que ça pourrait prendre toutes les missions.
07:48On va s'interroger plutôt sur un sujet qui me paraît essentiel
07:50en termes structurels.
07:52C'est sur les stable coins.
07:53On a eu récemment, il y a quelques jours de cela,
07:55un rapport qui a été communiqué par la Banque Centrale Européenne,
07:59c'est le Financial Stability Review,
08:01où on a vraiment un focus très important sur les stable coins.
08:04Alors, pour être très clair, les stable coins, c'est quoi ?
08:06C'est, si on schématise un peu, le dollar numérique.
08:09Attention, on aura une émission spéciale dans deux semaines
08:11sur les stable coins, donc on ira vraiment dans le détail
08:14pour savoir notamment quel est l'impact sur la vie quotidienne,
08:17sur les transferts, sur les grandes entreprises.
08:19Est-ce que les stable coins peuvent être tradés ?
08:20Quelques-unes de ces questions.
08:22Mais avant, on va regarder toujours un peu de l'impact
08:23plutôt en termes de risque.
08:25Et la BCE, notamment dans ce rapport, nous dit, je cite,
08:28« Du point de vue de la stabilité financière,
08:30cela peut soulever des inquiétudes liées à certaines faiblesses structurelles
08:34inhérentes aux stable coins et à leur interconnexion
08:36avec la finance traditionnelle. »
08:38Alors, on n'a pas beaucoup de temps,
08:39donc l'idée c'était de rentrer notamment sur un point de détail.
08:42Aujourd'hui, ce qui est assez peu connu,
08:44c'est que les émetteurs de stable coins,
08:45qui sont donc américains,
08:47et l'un d'entre eux c'est notamment Tether,
08:49interviennent beaucoup sur le marché de l'or.
08:52On a beaucoup entendu que l'or était haussier.
08:54Vous avez bien sûr ces achats des banques centrales,
08:56on cesse de le répéter sur BFM Business,
08:58que c'est un élément moteur d'hausse du prix de l'or.
09:00Mais vous avez aussi les acteurs des stable coins,
09:04les émetteurs de stable coins,
09:05qui se positionnent,
09:05et Tether typiquement en est un.
09:07Tether est aujourd'hui un des principaux émetteurs de stable coins,
09:11mais aussi un des principaux acteurs en termes de détention d'or,
09:15hors banque centrale,
09:16puisque Tether détient à peu près 116 tonnes d'or.
09:19Ils ont une ambition qui est d'en acheter 100 tonnes dans l'année à venir,
09:23donc c'est massif.
09:24Et surtout derrière cela,
09:25ce n'est pas pour avoir uniquement des réserves,
09:27c'est tout simplement pour tokeniser l'or,
09:30donc concrètement le rendre plus accessible en termes d'investissement
09:33et de trading pour les particuliers.
09:35Et bien évidemment,
09:36plus on va avoir ces acteurs des crypto actifs,
09:39et notamment de ce schéma stable coin intégré dans l'économie,
09:43plus automatiquement vous avez potentiellement des risques
09:45en termes de stabilité financière.
09:47Et notamment,
09:48on va y répondre ensuite à la fin de l'émission,
09:50est-ce que potentiellement,
09:52si on regarde purement ce qui s'est passé ces dernières semaines
09:54sur les crypto-monnaies,
09:55est-ce que ça n'a pas été aussi un élément de correction des actions ?
09:59On y verra à la fin de l'émission.
10:01Mais en tout cas,
10:01comme je vous le disais,
10:02c'est un sujet qu'on va traiter de manière extrêmement longue,
10:05puisque cette révolution structurelle des stable coins
10:07va avoir un impact extrêmement important dans les années à venir.
10:11On se retrouve tout de suite en plateau avec mon invité,
10:13et on va faire un focus sur l'Asie,
10:16et effectivement, structurellement,
10:17quelles sont les implications en termes de polarisation,
10:20de rotation économique et financière mondiale.
10:22Tout pour investir,
10:25la masterclass sur BFM Business.
10:28Rendez-vous sur BFM Business, Sandra Gondouin.
10:31BFM Crypto, le club,
10:32je vous donne rendez-vous tous les jours à 15h
10:34pour parler des dernières actus de bitcoin,
10:37de crypto-monnaies,
10:38de contexte politique, économique,
10:40de fiscalité, de réglementation.
10:42Et tous les jeudis,
10:42également, on répondra à toutes les questions
10:44que vous vous posez sur les crypto-monnaies.
10:45BFM Crypto, le club,
10:47avec Sandra Gondouin,
10:48du lundi au jeudi à 15h sur BFM Business.
10:51Ce programme est à retrouver à la demande en podcast
10:53sur l'appli BFM Business et sur les plateformes de streaming.
10:57Tout pour investir,
10:58la masterclass,
11:00l'entretien.
11:00On se retrouve en plateau aujourd'hui
11:04avec Jean-François DiMeglio.
11:06Vous êtes président du centre de réflexion
11:08l'Asia Center.
11:09Ravi de vous avoir parmi nous.
11:10Bonjour.
11:11Il y a un sujet d'actualité, bien sûr,
11:13et on ira plus par la suite
11:14dans les mouvements un peu structurels
11:15parce que c'est ce qui m'intéresse aujourd'hui,
11:17mais il y a un sujet, bien sûr, d'actualité.
11:19Chine-Japon.
11:19J'aimerais juste qu'on écoute un son.
11:21C'est celui de votre collègue
11:22qui était justement invité
11:23dans l'émission Good Morning Business,
11:25Jean-Yves Collin,
11:26qui évoque ce sujet, Chine-Japon.
11:28J'aimerais juste que vous rebondissiez par la suite.
11:30Le Japon, sur une carte,
11:32a l'air assez loin de Taïwan et de la Chine,
11:35mais en vérité, il y a tout un chapelet d'îles
11:38qui vont de Taïwan à Okinawa
11:42et la plus proche est à 120 km des côtes de Taïwan.
11:48Donc tout problème qui concernerait Taïwan
11:51du fait d'un blocus maritime aérien
11:53en fait déborde naturellement sur ce chapelet d'île.
11:58Vous savez, les marchés financiers,
12:01ils adorent un peu se faire peur.
12:02Vous avez systématiquement des thématiques,
12:04par exemple, la guerre à Taïwan,
12:06l'éventualité d'une guerre à Taïwan.
12:08Moi, ce que j'aimerais avoir en termes d'opinion,
12:10c'est sans jouer avec une boule de cristal,
12:13mais en termes purement de probabilité,
12:15je sais que vous connaissez très, très bien la Chine.
12:17Quel est le positionnement aujourd'hui de la Chine
12:19à l'égard de Taïwan ?
12:20Est-ce que les marchés ont raison de se faire peur
12:22en se disant qu'il y a un risque d'invasion
12:23un peu comme Ukraine et Russie ?
12:24Et derrière cela, effectivement,
12:26est-ce qu'il y a des plans de contingentement potentiels ?
12:29Écoutez, si on regarde les stratégies d'entreprise,
12:31en tout cas les entreprises que nous connaissons bien en Europe,
12:35après on va parler des stratégies d'entreprise asiatiques,
12:39entre le risque chinois,
12:41le risque chinois, ça veut dire le ralentissement de la Chine
12:43et la réappropriation de business qui appartenait à des étrangers,
12:48alors je ne dis pas qu'on va nationaliser,
12:51mais reconquête du marché domestique par des firmes chinoises,
12:56donc ça c'est le risque chinois,
12:58et le risque taïwanais, c'est effectivement ce que vous venez de dire,
13:02un risque brutal, majeur, géopolitique.
13:07Eh bien, en fait, ces risques sont totalement asymétriques,
13:11parce qu'il y en a un qui est rampant, qui grandit,
13:15et l'autre qui se manifesterait avec une probabilité
13:19que pour ma part, j'estime relativement faible aujourd'hui,
13:22de façon brutale.
13:23Pourquoi est-ce que je l'estime faible ?
13:25D'abord parce que, probablement, l'approche de la Chine vis-à-vis de Taïwan,
13:30c'est d'éviter la confrontation, d'abord,
13:32parce qu'on est dans une stratégie chinoise
13:34qui évite toujours la confrontation.
13:36On a avorti les chocs, mais on ne crée pas la confrontation.
13:40Une confrontation avec Taïwan ou avec la région,
13:45on ne sait pas jusqu'où ça pourrait mener,
13:47et on n'a jamais testé réellement les capacités.
13:51En revanche, ce qui est rampant de l'autre côté,
13:55c'est la conquête des esprits à Taïwan,
13:57les esprits taïwanais, mais aussi les nôtres.
13:59Quand on vient ici dans un plateau en disant,
14:03sur les réseaux, je suis beaucoup intervenu ces temps-ci,
14:07c'est fait, c'est fini, l'histoire est écrite.
14:09Eh bien non, l'histoire, c'est nous qui la faisons,
14:11mais c'est aussi les personnes qui sont concernées.
14:15Effectivement, la Chine joue énormément sur la conquête des esprits.
14:19Si cette conquête des esprits est victorieuse,
14:22les choses peuvent basculer.
14:23Et alors, étape suivante, ça veut dire quoi en termes de stratégie ?
14:27En termes de stratégie, si vous aviez effectivement un choc brutal,
14:31c'est très mauvais pour la circulation des biens et des services
14:35dans le détroit de Taïwan, dans la région,
14:36c'est très disruptif, comme on dit.
14:39Si vous avez néanmoins, à titre personnel,
14:41je ne souhaite pas, est-ce que j'écarte,
14:43un changement de ce que nous appelons le statu quo.
14:45Le statu quo, c'est cette situation un peu bizarre
14:48entre Chine et Taïwan,
14:49qui fait que Taïwan a tous les attributs d'un pays souverain,
14:52mais n'est pas un pays souverain.
14:53Eh bien, si vous avez un changement du statu quo,
14:59il ne peut pas bouleverser la situation.
15:01les semi-conducteurs à Taïwan,
15:03comment voulez-vous que, du jour au lendemain,
15:05la Chine détruise ce business ?
15:10Par conséquent, les stratégies d'entreprise aujourd'hui,
15:12moi, je ne les vois pas changer sur Taïwan.
15:14Je les vois changer sur la Chine, je ne les vois pas changer sur Taïwan.
15:17Ça, c'est extrêmement important,
15:18parce que, et je sais que vous connaissez aussi les marchés financiers,
15:21on a systématiquement, même des centres de réflexion américains
15:24qui sortent un peu de leur chapeau,
15:26cette thématique 2027, sans savoir pourquoi.
15:28Et c'est une parole, effectivement, saine que vous apportez aujourd'hui,
15:31donc c'est vraiment utile.
15:32Oui, alors, l'histoire de 2027,
15:34du rapport qui a fuité ou qui n'a pas fuité de Rand Corporation,
15:39ma lecture, bon, elle est viciée ou vicieuse,
15:42comme vous voudrez,
15:43mais avant-hier, le président taïwanais,
15:47pour faire plaisir aux alliés américains,
15:48aux alliés américains,
15:50a annoncé 40 milliards d'investissements
15:52dans le matériel militaire,
15:53pas uniquement américain d'ailleurs,
15:54parce qu'il y a du matériel indigène,
15:57toutes les drones et la protection du territoire,
16:01c'est indigène,
16:01mais néanmoins 40 milliards,
16:03il y aura une grande partie
16:04qui ira dans l'industrie indormément américaine.
16:07Donc, mettez ça simplement en écho.
16:09Rand Corporation nous dit, ça va être la guerre,
16:11et les Taïwanais qui ont peur
16:13ou qui ne sont plus tout à fait sûrs du soutien américain,
16:16disent, ah, on va dépenser 40 milliards.
16:19Où est la cause, où est la conséquence ?
16:22Je vois exactement ce que vous voulez dire,
16:23tout à fait, c'est pertinent.
16:25En tout cas, le sujet est mis de côté,
16:27et je pense que c'est très limpide,
16:28et votre parole était saine à cet égard.
16:30Moi, il y a un sujet qui est un peu plus important
16:32et structurellement,
16:33c'est effectivement la situation en Chine.
16:35On a deux angles que j'aimerais évoquer avec Juvu,
16:37déjà le premier, ça va être effectivement
16:39comment se porte la Chine,
16:40et ensuite j'aimerais voir un mouvement plus structurel.
16:42Aujourd'hui, on a des signaux,
16:44on va avoir notamment dimanche,
16:46le PMI manufacturier chinois
16:47pour le mois de novembre,
16:49donc on a quelques signaux
16:49que ça se redresse un tout petit peu,
16:51ou les marges encore des entreprises,
16:53mais il y a toujours cette difficulté
16:55à savoir exactement comment va l'économie chinoise.
16:58On sait qu'elle est à plusieurs vitesses,
16:59on va le voir apparaître,
17:00notamment à l'écran,
17:01un visuel sur l'IA
17:02où on a énormément d'acteurs
17:04qui sont notamment non cotés,
17:05qui sont très présents dans ce domaine-là.
17:07Mais aujourd'hui,
17:09est-ce qu'on peut anticiper
17:11une accélération de la croissance en Chine l'an prochain ?
17:14Et surtout derrière cela,
17:15est-ce que vous pensez,
17:16j'en parlais avec mon invité précédemment,
17:17Vincent Juvins,
17:18que la Chine peut être le leader
17:21dans tout ce qui est domaine robotique et IA ?
17:23C'est le pari,
17:24parce que d'abord,
17:25il y a une contrainte
17:27qui est une contrainte démographique.
17:29La Chine, aujourd'hui,
17:30c'est un peu le Japon
17:31des années 2000,
17:33si vous voulez,
17:33d'il y a 20 ans.
17:34Comment est-ce qu'on a réfléchi au Japon
17:36sur le vieillissement de la population ?
17:37On a dit,
17:38on va faire de l'assistance robotique
17:40et on va remplacer les humains
17:42et les producteurs
17:43par de la robotisation
17:45et on va aussi assister
17:46ceux qui vont vieillir
17:47par tout un tas d'assistances robotisées.
17:51Donc la Chine,
17:52déjà,
17:52elle a ce sujet.
17:54Et puis elle a un autre sujet
17:54qui est ce qu'on appelait
17:56le plan 2025,
17:57c'est-à-dire l'indigénisation
17:59de toutes les technologies.
18:01Alors,
18:01on est en 2025,
18:02on est à la veille
18:04de la publication du plan quinquennal chinois,
18:06mais probablement d'une annonce
18:07qui va couvrir 10 ans jusqu'en 2035,
18:10qui est la prolongation
18:11de ce plan 2025
18:12qui a en grande partie réussi.
18:14Si vous voyez des voitures électriques
18:16dans les rues de Paris,
18:20c'est bien parce qu'il y a
18:21une grande partie de ce plan 2025
18:23a réussi.
18:25Donc,
18:25clairement,
18:26il y a une réussite de ce côté-là.
18:29Vous m'interrogez sur l'état
18:30de l'économie chinoise.
18:32Il ne faut pas se poser la question
18:33de l'économie chinoise
18:33comme on se la poserait pour nous.
18:35C'est-à-dire,
18:36les gens sont malheureux,
18:38effectivement,
18:39les salaires ont diminué.
18:41J'étais en Chine
18:42il y a 15 jours
18:42et mes interlocuteurs
18:44m'ont annoncé
18:45des baisses de salaire
18:46et des augmentations
18:47à leur temps de travail.
18:48Ça,
18:49ce n'est pas un bon signe
18:49dans notre économie.
18:50Mais ça veut dire quoi en Chine ?
18:52Ça veut dire que tout est mis
18:53au service du plan
18:54et tout est mis au service
18:56de ce qu'on appelait
18:57autrefois en chinois
18:58dans la Chine ancienne
18:58Foucault,
18:59l'enrichissement de l'État.
19:00L'enrichissement de l'État,
19:02ce n'est pas l'enrichissement
19:03des dirigeants,
19:04c'est le fait que l'État fort
19:05va permettre
19:06la présence de la Chine
19:09sur la scène internationale.
19:10On a une acceptation sociale
19:11de ces mesures ?
19:12Et c'est le sujet suivant.
19:15C'est, je dirais, mitigé.
19:17En tout cas,
19:17l'acceptation est beaucoup
19:18plus forte que chez nous.
19:19Si vous nous annoncez
19:20chez nous,
19:21regardez ce qui se passe
19:21pour le budget.
19:22Tout à fait.
19:22Si vous annoncez
19:23des mesures impopulaires,
19:25eh bien,
19:25ça va bloquer.
19:26En Chine,
19:28il y a effectivement
19:28la montée d'un mécontentement
19:30et d'une défiance
19:31par rapport au pouvoir
19:33qui se traduit
19:34dans la consommation.
19:35Pourquoi est-ce que
19:35la consommation
19:36n'est pas si forte ?
19:37C'est bien parce qu'il y a
19:38une défiance.
19:38Elle a commencé
19:39au moment du Covid,
19:40dans la sortie du Covid,
19:41elle se poursuit
19:42parce que ce contexte
19:43qui, pour les individus,
19:45est relativement défavorable,
19:47les conduit à la défiance
19:48et à l'épargne.
19:52Est-ce que c'est mauvais
19:53pour le PIB chinois ?
19:55Est-ce que c'est mauvais
19:56pour la place de la Chine ?
19:58Pas tout à fait.
19:59Donc, c'est effectivement
20:00une tendance
20:01qui ne va pas changer
20:01puisque vous avez un peu
20:02en termes de Marotte
20:03ou d'Arlésienne,
20:04peu importe le terme
20:04qu'on utilise,
20:05chaque année,
20:06lorsque vous avez
20:06les prévisions des économistes,
20:08on vous dit
20:09« Ah, ça va être la relance
20:10de la consommation en Chine,
20:11ça va changer du jour au lendemain. »
20:13Vous n'êtes pas du tout
20:14aligné avec ça.
20:15De mon côté,
20:15si vous voulez,
20:16ce n'est pas pour se citer soi-même
20:18et ça fait dix ans
20:18que je dis que la consommation chinoise,
20:21pour qu'elle devienne
20:22le moteur principal
20:23de la croissance,
20:24il faut qu'elle soit supérieure
20:25à la croissance moyenne.
20:27Pourquoi ?
20:28Parce que la croissance chinoise
20:29a été faite
20:30par les infrastructures
20:31et les investissements
20:32à long terme.
20:33Donc, il faut,
20:34si vous voulez rééquilibrer,
20:36il faut que quand vous ayez
20:375% de croissance,
20:38ce qui n'est pas tout à fait le cas,
20:40vous ayez 8% de croissance
20:41de consommation.
20:42Aujourd'hui,
20:42on est à 3% de la consommation.
20:44Donc, on n'aura pas
20:45de rééquilibrage.
20:46Quant à la croissance,
20:48le PIB chinois,
20:49je suis plutôt optimiste
20:50effectivement sur la reprise
20:52à cause de cette volonté
20:54de retourner la situation
20:56et effectivement,
20:58probablement du retour
20:59des investissements d'État.
21:01Donc, on annonce une baisse,
21:03mais je ne suis incapable
21:04de dire si cette baisse
21:05s'applique à un 5%
21:06qui est annoncé,
21:07à un 2% qui est plus réel
21:09que le 5%.
21:10Il faut reconnaître
21:12et effectivement,
21:13je pense qu'il faut être humble
21:14à cet égard,
21:14je suis complètement aligné
21:15avec ça.
21:16Il y a une autre marotte
21:17sur le marché,
21:18j'en profite,
21:19qui est toujours
21:19la dévaluation,
21:20non pas dépréciation,
21:21mais dévaluation
21:22du yuan
21:23qui serait,
21:24alors c'est le schéma
21:25un peu classique,
21:26on dévalue du yuan,
21:27on espère que les exportations
21:29s'en sortent un peu mieux,
21:31sans oublier
21:31quand même des inconvénients
21:33très nets
21:33en termes de fuite de capitaux.
21:35Moi, je suis très dubitatif
21:36à cet égard,
21:36mais quasiment tous les ans,
21:37vous avez notamment
21:38les banques américaines
21:38qui vous disent
21:39le yuan va être dévalué
21:41parce que l'économie
21:41n'est justement pas à 5%.
21:42Vous en pensez quoi ?
21:43Là encore,
21:45on n'est pas là
21:47pour faire ni l'éloge
21:48de la Chine,
21:48ni défendre la cause
21:49de la Chine,
21:50mais c'est très facile
21:52pour le partenaire américain
21:54de dire que si la Chine réussit,
21:56c'est parce qu'elle a
21:56une monnaie sous-évaluée.
21:58C'est un argument
21:58qu'on a utilisé pour le Japon
22:00et ça a marché.
22:01Les malheureux japonais,
22:02ils ont payé ça
22:03pendant 15 ou 20 ans.
22:05La Chine,
22:05elle a une grande différence
22:06avec le Japon,
22:07c'est qu'elle contrôle
22:08complètement la parité
22:09de sa monnaie
22:09parce que son compte de capital
22:13est verrouillé,
22:14c'est-à-dire qu'on n'a pas
22:15une liberté d'échange
22:18autrement que sur le domaine
22:20purement commercial.
22:21Et les banques publiques
22:21sont très efficaces
22:22quand elles interviennent
22:23sur le marché d'échange.
22:25Et on va buter très vite
22:28si on évalue trop
22:29sur les importations
22:30de matières premières.
22:32La Chine est une grosse importatrice
22:34de matières premières.
22:36Donc effectivement,
22:37elle ne peut pas se permettre
22:39non plus
22:40de payer trop cher
22:41par rapport
22:42à sa capacité
22:43ces matières premières.
22:44Il est vrai qu'elle en importe
22:46non pas de moins en moins
22:47mais disons que ça se ralentit
22:49parce que comme sa croissance
22:50se ralentit,
22:51effectivement,
22:52et on le voit
22:53sur le coup
22:53des matières premières
22:54qui sont importantes
22:56pour la Chine.
22:56Elles ne sont pas
22:57sous la pression
22:58qu'elles subissaient
23:00il y a deux ou trois ans.
23:01Néanmoins,
23:02c'est aussi la limite.
23:03Et puis,
23:04il y a les arguments.
23:05C'est vrai.
23:06Dernier point,
23:08on réfléchit toujours
23:09en termes de Chine
23:10comme si c'était
23:11Chine-Occident.
23:12Mais la Chine
23:13fait partie d'une région.
23:15Et donc,
23:15d'évaluer,
23:16ça veut dire aussi
23:17regarder ce que font
23:19les autres.
23:21Ça peut rendre service
23:22à la Chine
23:22dans certains cas,
23:23mais ça peut aussi
23:24la desservir.
23:25L'économie asiatique,
23:27comme vous le savez,
23:27est de plus en plus
23:28régionalisée.
23:29Le grand mouvement
23:30de ces derniers mois,
23:32ça a été
23:32le reshoring asiatique
23:34de la même façon
23:35que nous avons
23:35Richerie en Europe.
23:37C'est tout à fait
23:37le deuxième,
23:38le dernier sujet
23:38dans les quelques minutes
23:39qui nous restent
23:40que je voulais aborder.
23:41Vous me lancez sur ça
23:42et donc c'est opportun.
23:43J'ai l'impression
23:43en termes de grands mouvements
23:45structurels
23:45qui va prendre du temps,
23:47mais vous avez
23:47un mouvement
23:48effectivement
23:48de régionalisation
23:50des échanges
23:50très net en Asie
23:51où finalement
23:52l'Asie achète
23:53auprès de l'Asie
23:54aujourd'hui.
23:54Donc c'est vraiment
23:54un phénomène structurel.
23:56Et j'aimerais avoir
23:57votre avis spécifique
23:58dans les quelques minutes
23:59qui nous restent
23:59sur le fait
24:01que vous avez
24:01de plus en plus,
24:02à mon avis
24:03ça va prendre
24:03beaucoup de temps,
24:04mais une dédolarisation
24:05des échanges
24:06dans cette zone-là.
24:07Est-ce que ça vous paraît
24:08crédible ?
24:09Je pense que vous serez
24:10aligné sur le fait
24:10que ce ne sera pas
24:11du jour au lendemain.
24:11J'aimerais voir
24:12votre sentiment.
24:13C'est un objectif
24:14mais c'est extrêmement
24:16confortable
24:17de se servir
24:18de la monnaie
24:18de l'autre
24:19et de ne pas soumettre,
24:20c'est encore une fois
24:21le cas japonais,
24:23dans les années 2000,
24:24les japonais ont résisté
24:25comme ils ont pu
24:26à l'utilisation
24:27de leur monnaie
24:27par les autres,
24:28l'internationalisation
24:29parce qu'à ce moment-là
24:30vous perdez le contrôle
24:31de votre monnaie.
24:32Donc la dédolarisation
24:34c'est en fait
24:35une défense
24:37en cas
24:38de sanctions
24:39américaines,
24:40en cas
24:41effectivement
24:42de mesures
24:43extrêmement agressives
24:44de la part
24:45des Etats-Unis
24:46qui diraient
24:46on ne fait plus
24:48le clearing
24:48des opérations
24:49qui viennent de Chine
24:50en dollars.
24:51Il y a un système
24:51de compensation
24:52qui s'est mis en place
24:53qui s'appelle le CIPS,
24:54le rouble
24:54fait partie du CIPS
24:56mais la devise chinoise
24:58pour l'instant
24:58elle est sixième
24:59ou septième
25:00dans les échanges internationaux
25:01et elle fait 4%.
25:03L'euro fait 6%,
25:04la devise chinoise
25:05fait 6%.
25:06Donc effectivement
25:06ça permet un tout petit peu
25:07de relativiser
25:08ces différents aspects
25:10et sur le temps
25:11qui nous reste
25:12j'aimerais juste
25:12avoir votre sentiment
25:13sur la nouvelle
25:15première ministre japonaise
25:16donc il y a effectivement
25:17juste pour placer le cadre
25:19un nouvel première ministre
25:20japonaise
25:20qui est plutôt aligné
25:22avec les Abénomics,
25:23ils ont voté
25:24donc en tout cas
25:25au niveau du gouvernement
25:26un plan de relance
25:27si on accumule
25:28l'intégralité des mesures
25:29on est quasiment à 6% du PIB
25:30en incluant les projets privés
25:32et une volonté
25:33d'avoir un yen faible.
25:35Vous avez sur le marché
25:36en termes de thématiques
25:37on se dit
25:37la Banque du Japon
25:38va augmenter ses taux
25:39peut-être d'ailleurs en décembre
25:40et finalement
25:41ça va créer des problèmes
25:41de disruption sur les marchés.
25:43Je n'arrive pas à croire
25:44cette hypothèse-là
25:45parce que je pense
25:45qu'on reste sur un yen
25:46qui est très faible
25:47et c'est la volonté
25:48de la première ministre, non ?
25:50Je regardais ça
25:50j'étais moi-même surpris ce matin
25:52ce n'était pas le sujet
25:54de l'émission
25:54mais je regardais
25:55le taux du yen
25:56et j'étais effectivement
25:57sidéré de voir
25:59contre l'euro
26:00à quel point
26:01on a des records
26:01bon alors
26:03ce n'est pas simplement
26:04la volonté
26:04c'est pas simplement
26:05enfin c'est la volonté
26:07bien sûr
26:07des autorités
26:09on a quand même
26:09une banque centrale
26:10qui a une part
26:11d'indépendance
26:12encore au Japon
26:13mais c'est surtout
26:15effectivement
26:16le regard qu'on porte
26:18désormais sur le Japon
26:19qui est de plus en plus
26:21inquiet
26:23et là encore une fois
26:23erreur de perspective
26:25parce qu'on oublie
26:26que le Japon
26:27c'est un marché domestique
26:28on regarde le Japon
26:30dans ses problèmes
26:31géopolitiques
26:32avec sa région
26:32et pour autant
26:35écoutez
26:36on a passé des moments
26:38dans l'économie japonaise
26:39qui étaient bien pires
26:40que celui dans lequel
26:41on se trouve
26:41complètement
26:41finalement la situation
26:42s'améliore un peu plus
26:43en tout cas sur certains aspects
26:44en termes d'inflation
26:45déflation
26:45juste pour vous montrer
26:46avec ce qu'on disait au début
26:47il y a un regard d'intérêt
26:49pour l'investissement occidental
26:50vers le Japon
26:51exactement
26:51on le voit en termes de flux
26:52et on finira sur cela
26:53avec un yen faible
26:54ça vaut la peine
26:55totalement aligné
26:57exactement
26:57merci beaucoup
26:59Jean-François Dimeguillot
27:00vous êtes président
27:01de l'Asia Center
27:01merci beaucoup
27:02d'avoir démystifié
27:03beaucoup d'aspects
27:04c'est vrai qu'il faut reconnaître
27:05cette région du monde essentielle
27:06mais très méconnue en France
27:07et vous êtes l'un des meilleurs experts
27:09je pense dans le domaine
27:09merci encore
27:10on se retrouve après
27:11une page publicitaire
27:12on va voir les questions réponses
27:14et bien sûr
27:14la partie géopolitique
27:15avec Mathieu Jolivet
27:16on se retrouve pour la phase
27:22de questions réponses
27:23on a eu plusieurs questions
27:24aujourd'hui
27:24notamment une
27:25la première
27:26dédie
27:27et rebondit
27:28finalement
27:28sur la baisse
27:30des marchés financiers
27:31je vous l'avais dit
27:31on en a parlé
27:32avec mon invité
27:33Vincent Juvins
27:34l'un des aspects
27:35c'est bien sûr
27:35les prises de bénéfices
27:36prises de bénéfices
27:37de la part des fonds spéculatifs
27:38vous savez
27:39j'en parle souvent
27:39de ces flux des fonds spéculatifs
27:41mais ce sont des initiateurs
27:42de tendance
27:42je le rappelle
27:43et le fait qu'on a eu
27:45des mouvements un peu erratiques
27:46parce qu'on a notamment
27:47beaucoup eu d'achats
27:49de la part des ménages américains
27:50via des effets de levier
27:51donc automatiquement
27:52ça amplifie
27:53en cas de retournement
27:55du marché
27:55les phases baissières
27:57mais on a une question
27:58qui est un peu plus spécifique
27:59et qui est assez intéressante
28:00dédie donc
28:01sur les crypto-monnaies
28:02elles ont été les premières
28:03à s'effondrer
28:04ces dernières semaines
28:05est-ce désormais
28:06un marché suffisamment important
28:08pour faire chuter les actions
28:09je le rappelle
28:10juste avant de laisser
28:10la parole à mon invité
28:12habituellement
28:13c'est plutôt
28:13les actions technologiques
28:14qui étaient en phase de baisse
28:16et qui entraînaient
28:17les crypto-actifs
28:18là c'est plutôt
28:19la relation inverse
28:20qui est mise en avant
28:20par Eddy
28:21pour y répondre
28:22je suis ravi d'accueillir
28:23Stéphane Ifra
28:23directeur de l'investissement
28:24chez Quinehouse
28:25bonjour
28:26question un petit
28:27un peu épineuse
28:28et ça va être plutôt
28:28j'imagine du sentiment
28:29qu'autre chose
28:30mais selon vous
28:31est-ce qu'effectivement
28:32les crypto-monnaies
28:33ont atteint
28:33une telle taille critique
28:34que ça peut avoir
28:35un impact
28:35notamment sur le marché
28:37des actions
28:37y compris les actions américaines
28:38qui sont les plus liquides
28:39alors je pense que
28:41la réponse simple
28:42c'est non
28:43le marché américain
28:44notamment au niveau
28:45des actions
28:45est beaucoup trop gros
28:46pour être entraîné
28:48par le marché
28:49des crypto-monnaies
28:50il y a une question
28:52on va dire
28:52somme toute légitime
28:54à poser cette question
28:56de lien
28:56il ne faut pas oublier
28:58que depuis janvier 2024
29:00les investisseurs
29:01maintenant
29:02aux Etats-Unis
29:03ont accès aux crypto-monnaies
29:04via les ETF
29:05et donc il y a maintenant
29:07un lien plus direct
29:08entre les marchés actions
29:09et le marché des crypto-monnaies
29:11pour autant
29:12on ne peut pas dire
29:13en termes de taille respective
29:15que ce soit
29:16les marchés de crypto
29:18qui pourraient entraîner
29:18quoi que ce soit
29:19sur les marchés actions
29:20d'ailleurs si on regarde
29:21les marchés actions
29:21ils sont à quelques pourcents
29:23de leur plus haut historique
29:24quand les marchés crypto
29:25notamment sur le bitcoin
29:27on en est à plus de 30%
29:28du plus haut
29:29donc on voit bien
29:30qu'il n'y a pas
29:31de relation directe
29:32il se trouve
29:33qu'il y a un petit phénomène
29:35en ce moment
29:35sur les cryptos
29:36il y a de la défiance
29:37il y a eu un gros crash
29:39quand même
29:40le 10 octobre
29:41qui a à mon avis
29:42quand même pas mal
29:43rebattu les cartes
29:45ça a sorti
29:46beaucoup d'acteurs
29:47du marché
29:47à un moment très particulier
29:49de la semaine
29:50qui était le vendredi soir
29:52après la clôture
29:53des marchés américains
29:54où il y a eu
29:55une très grosse annonce
29:55de la part de Donald Trump
29:57notamment sur les droits de douane
29:58ou en tout cas
29:59une résurgence
30:00de la guerre
30:01entre les Etats-Unis
30:03et la Chine
30:03et à ce moment-là
30:04le seul marché
30:05qui était capable
30:05de réagir
30:07c'était le marché
30:07des cryptos
30:08voilà
30:08donc je pense que ça a amplifié
30:09un mouvement
30:10qui était déjà présent
30:11sur les cryptos
30:12mais on voit bien
30:13qu'il n'y a pas eu
30:13de transmission
30:16au marché actions
30:17aujourd'hui
30:18les marchés actions
30:19américains
30:19sont juste dans
30:20une petite respiration
30:21on a à peine baissé
30:23en fait
30:23depuis les plus hauts historiques
30:24je me permets de vous relancer
30:25précédemment
30:26on avait évoqué
30:27le rapport
30:28de la Banque Centrale Européenne
30:29alors donc là
30:29c'est plus spécifiquement
30:30sur les stable coins
30:31donc pas uniquement
30:32c'est pas concrètement
30:34effectivement
30:34des crypto actifs
30:35type bitcoin
30:36la BCE mettait
30:38clairement en garde
30:39contre le fait
30:39justement
30:40que ça pourrait
30:40créer un risque
30:41systémique
30:42sur les marchés
30:43est-ce que c'est
30:43potentiellement aussi
30:44un aspect
30:45que vous partagez
30:47ou vous pensez
30:48que c'est encore
30:49un peu trop tôt
30:49pour s'inquiéter
30:50à cet égard
30:51alors pour les stable coins
30:54pour le coup
30:55je pense qu'on est
30:56très très loin
30:57d'un risque quelconque
30:59puisque aujourd'hui
31:00ces stable coins
31:01pour moi
31:01ce n'est pas autre chose
31:03que soit en euros
31:04soit en dollars
31:05c'est la même chose
31:07que les monnaies fiat
31:08simplement
31:09c'est une forme physique
31:10de la monnaie
31:10qui est différente
31:11donc je pense
31:13qu'il ne faut absolument
31:13pas s'inquiéter
31:14de ce point de vue là
31:15d'ailleurs
31:15dans les gros mouvements
31:18de panique
31:18qu'on a eu
31:19sur les marchés crypto
31:20les stable coins
31:21se sont à peine
31:21éloignées de leur PEG
31:22et combien même
31:23elles se seraient éloignées
31:24de leur PEG
31:25il n'y a absolument
31:26aucun lien
31:26avec le marché
31:27traditionnel
31:28qui sont
31:28je me permets
31:29juste pour nos auditeurs
31:30qui ne connaissent pas
31:30c'est souvent
31:31ancré par rapport
31:32au bond du trésor
31:33américain
31:34donc en dollars
31:34juste pour préciser
31:35aux auditeurs
31:36oui tout à fait
31:40donc ces stable coins
31:42sont en général
31:43adossés
31:44ou en tout cas
31:45baqués
31:46par des réserves
31:48typiquement
31:50soit en bond du trésor
31:51effectivement
31:51soit en dépôt bancaire
31:54pour rémunérer
31:55finalement
31:56ces dépôts
31:57et ce qui est d'ailleurs
31:58le business model
31:59des émetteurs
32:00de ces stable coins
32:01qui est de récupérer
32:02la rémunération
32:03sur la trésorerie
32:05sous-jacente
32:05qui vient en collatéral
32:07de ces stable coins
32:07merci beaucoup
32:09Stéphanie Fra
32:09je rappelle
32:10on aura une émission
32:11spéciale
32:11le 12 décembre
32:12sur les stable coins
32:13en termes d'application
32:14on recevra notamment
32:15WorldLight
32:16qui a publié récemment
32:18un rapport sur le sujet
32:18donc ce sera
32:19extrêmement passionnant
32:20la deuxième question
32:21qu'on a aujourd'hui
32:22c'est un peu de prospective
32:24on en a fait
32:24précédemment sur l'Asie déjà
32:26mais plus de prospective mondiale
32:28avec une question de Marc
32:30Marc nous demande
32:31quels sont les risques
32:32à prendre en compte
32:33pour 2026
32:34déjà le premier point
32:35c'est probablement
32:36la correction
32:37parce qu'il y a toujours
32:37une correction
32:38sur le marché des actions
32:39sera certainement
32:40pas liée à un risque
32:41qu'on connaît
32:42à part si on a bien sûr
32:43une respiration
32:43comme on l'a vu
32:44au niveau des actions
32:45technologiques américaines
32:46on a plusieurs risques
32:47qu'on peut prendre
32:48en considération
32:49il y a la déflation chinoise
32:51qui est plutôt déjà
32:51un risque
32:52qui se matérialise
32:53du côté européen
32:54et on en parlait
32:55précédemment avec mon invité
32:56sur la situation économique
32:57chinoise
32:58même s'il y a une amélioration
32:59vous avez toujours
33:00une déflation des prix
33:01qui est très nette
33:02ça c'est le premier point
33:03à prendre en considération
33:04vous avez aussi
33:05les banques régionales
33:06qui sont américaines
33:08on en parlait
33:09il y a quelques semaines
33:09de cela
33:10c'est un peu une arlésienne
33:11qui revient très régulièrement
33:12sur le marché
33:13c'est pas du tout systémique
33:15c'est un sujet
33:15comme je l'ai rappelé
33:16assez régulièrement
33:17c'est plutôt un sujet
33:18qu'on retrouve
33:19de consolidation du secteur
33:21d'assainissement du bilan
33:22la Fed peut éventuellement intervenir
33:23ça peut créer des à-coups
33:24sur le marché
33:25mais c'est très très loin
33:26d'avoir un impact
33:27de long terme
33:28ça c'est vraiment un point
33:29à en prendre en considération
33:30le carry trade
33:31non-edged sur le yen
33:32rappelez-vous
33:33il y a deux ans de cela
33:34en plein été
33:35donc des volumes faibles
33:37c'est toujours propice
33:37aux corrections
33:38on a vu la banque du Japon
33:39qui avait augmenté
33:40son taux directeur
33:42c'était un peu inattendu
33:43par le marché
33:43c'est dans un contexte
33:45où il y avait aussi
33:45beaucoup d'interrogations
33:46sur la santé
33:47de l'économie américaine
33:48qu'est-ce qui s'était passé
33:49c'est que vous avez eu
33:50beaucoup d'acteurs
33:51qui avaient emprunté en yen
33:52qui n'avaient pas couvert
33:53leur position
33:54donc ils se sont retrouvés
33:55du jour au lendemain
33:56avec des montants
33:57un peu importants
33:58mais comme on l'a rappelé
33:59lorsqu'on a évoqué
33:59avec mon invité
34:00la question du Japon
34:02assez peu probable
34:03quand même
34:03ce soit un sujet systémique
34:05la banque du Japon
34:06n'a pas une incitation forte
34:07à augmenter les taux directeurs
34:08elle a une réunion
34:09au mois de décembre
34:10on verra très rapidement
34:10mais a priori
34:11ça ne va pas être un élément
34:12qui va être structurant
34:13et ensuite
34:14de mon point de vue
34:16deux aspects
34:17qui sont beaucoup plus importants
34:19la polarisation politique
34:20aux Etats-Unis
34:20n'oublions pas
34:21qu'on a les mi-termes
34:22qui s'approchent
34:22l'année prochaine
34:23avec finalement
34:24deux types
34:26d'extrémisme
34:27qui se mettent en place
34:28d'un côté
34:29plutôt conservateur
34:30plutôt progressiste
34:32de l'autre côté
34:32mais on voit une vraie
34:33radicalisation politique
34:34aux Etats-Unis
34:35qui n'est pas à s'en rappeler
34:36d'ailleurs ce qui se passe
34:36en Amérique latine
34:37et un point
34:38qui est un peu sous les radars
34:39et c'est certainement
34:40le point le plus important
34:41donc faites attention à cela
34:43c'est les tensions
34:43qu'on constate aujourd'hui
34:44sur le crédit privé américain
34:47on a vraiment des tensions
34:48à cet égard
34:49qui sont complètement
34:50sous les radars
34:51et assez peu évoquées
34:51le problème
34:52c'est que ce crédit privé
34:53il est très souvent
34:54petitrisé
34:55donc petitrisé
34:56ça nous rappelle
34:56les périodes
34:57de la crise des surprimes
34:58vous pouvez le retrouver
34:59dans des portefeuilles
35:00d'allocations
35:01sans qu'on connaisse
35:02complètement les risques
35:03qui sont alloués
35:03bien évidemment
35:04on n'a pas un message
35:05d'inquiétude fort à cet égard
35:07mais en tout cas
35:07ça peut faire partie
35:08des petits sujets
35:09qui vont causer
35:10un peu de risques
35:11ou qui peuvent être
35:11des sujets de correction
35:12sur les actions
35:13et le dernier point
35:14j'en profite bien sûr
35:16sur la dernière question
35:17c'est une question d'Aurore
35:19que je vous invite
35:19à écouter
35:20elle l'a enregistrée
35:21vous pouvez d'ailleurs
35:22aussi nous envoyer
35:22vos questions
35:23enregistrées
35:24ou en vidéo
35:25ou en vocale
35:26si vous le souhaitez
35:262026
35:29est-ce l'année
35:29de retour du luxe ?
35:31Alors c'est toujours
35:31une question qui est
35:32un peu compliquée
35:32on a vu
35:33certaines sociétés
35:34du luxe françaises
35:35c'est quand même
35:35le secteur essentiellement
35:36positionné en France
35:37certaines qui ont changé
35:38de gouvernance
35:39donc ça a été
35:39un effet boom
35:40assez important
35:41pour moi le problème
35:43du luxe aujourd'hui
35:43en tout cas du luxe européen
35:45il est assez simple
35:45c'est très souvent
35:46vous mettez en face
35:47du luxe européen
35:48sa dépendance à la Chine
35:49elle est vraie
35:50mais en revanche
35:51la dépendance à la Chine
35:52elle n'est pas liée
35:52au consommateur chinois pur
35:54c'est-à-dire au fait
35:55qu'effectivement
35:55les hausses de salaire
35:56sont plutôt limitées
35:57ou comme on le disait
35:58on peut même avoir
35:59des baisses de salaire
36:00très importantes
36:00le vrai problème
36:01c'est plutôt un arbitrage
36:03en termes de consommation
36:04du consommateur américain
36:05du consommateur chinois
36:06à savoir qu'aujourd'hui
36:08les consommateurs chinois
36:09privilégient
36:10des marques de luxe
36:12locales
36:13plutôt que des marques
36:14de luxe étrangères
36:15il y a deux raisons à cela
36:16une raison qui est
36:18le nationalisme
36:19qui est assez évident
36:19et l'autre raison
36:20c'est que plus le consommateur
36:22chinois part à l'étranger
36:23plus il s'est rendu compte
36:25que les grandes marques
36:26de luxe
36:26notamment européennes
36:27ou américaines
36:28lui faisaient payer
36:29un premium
36:29en règle générale
36:31typiquement
36:31il y a encore
36:32quelques années de cela
36:32quand vous achetiez en Chine
36:34vous payez entre 20 à 25%
36:36plus cher
36:37que si vous achetiez
36:38en Europe
36:38donc automatiquement
36:39il y a eu un petit reflux
36:41à cet égard
36:41je vous invite à poser vos questions
36:43on y reprendra bien sûr
36:44la semaine prochaine
36:45comme d'habitude
36:45et maintenant
36:46c'est bien évidemment
36:47la séquence géopolitique
36:48avec Mathieu Jolivet
36:50tout pour investir
36:52la masterclass
36:54quand le monde s'affole
36:55bonjour Mathieu
36:57bonjour Christopher
36:58alors on reste toujours
36:59en Asie
37:00et d'ailleurs
37:00je me permets
37:01je ne sais pas
37:01si vous l'avez croisé
37:02mon invité précédent
37:03Jean-François Dimeglio
37:04m'a invité à vous saluer
37:06je crois que vous étiez connu
37:07il y a quelques années
37:08j'étais avec lui
37:09exactement
37:09et effectivement
37:10très très bon
37:11vous vouliez parler aujourd'hui
37:13plutôt de la relation
37:13Japon-Chine
37:15du point de vue géopolitique
37:16avec bien sûr
37:16cette question taïwanaise
37:18en plein milieu
37:19oui parce qu'il y a eu
37:19un événement
37:20assez spectaculaire
37:21cette année
37:22un coup de fil diplomatique
37:23très inhabituel
37:24entre Xi Jinping
37:25et Donald Trump
37:26mais pour comprendre
37:27comment est-ce qu'on en est arrivé
37:28à ce coup de fil
37:29qui est presque historique
37:30et on va en parler
37:31il faut remonter
37:32au 7 novembre dernier
37:33ce jour-là
37:34il y a eu un coup de tonnerre
37:357 novembre dernier
37:36vous avez la nouvelle
37:38première ministre japonaise
37:40Sanae Takahashi
37:41qui au parlement
37:42vient dire
37:43publiquement
37:44officiellement
37:45que l'armée japonaise
37:47qu'on appelle d'ailleurs
37:48les forces d'autodéfense
37:49sont prêtes
37:50à intervenir
37:52militairement
37:53donc
37:53à Taïwan
37:54en cas d'invasion
37:55de l'île
37:56par la Chine
37:57ça c'est un véritable
37:59coup de tonnerre
38:00pourquoi ?
38:01parce qu'il faut voir
38:01que depuis 1947
38:03le Japon
38:04s'est doté
38:05d'une constitution
38:06qui est pacifique
38:07c'est une constitution
38:08qui avait été écrite
38:09à l'époque
38:10sous l'autorité
38:11du général
38:12MacArthur
38:13et il est écrit là-bas
38:14c'est l'article 9
38:15de la constitution japonaise
38:16où il est écrit
38:17noir sur blanc
38:18que le Japon
38:20renonce à la guerre
38:21alors
38:22cette doctrine japonaise
38:23elle a connu quand même
38:24quelques tournants
38:26et notamment
38:27une brèche majeure
38:28c'était en 2015
38:29sous Shinzo Abe
38:30premier ministre
38:31ultra conservateur
38:33qui fait adopter
38:34à l'époque
38:35une loi
38:35sur la paix
38:36et la sécurité
38:37et qui en fait
38:38autorise
38:39l'armée japonaise
38:40à intervenir
38:42à l'extérieur
38:42strictement
38:43dans un cadre
38:44défensif
38:45et donc
38:46ce que nous dit
38:46Sanae Takashi
38:47aujourd'hui
38:48c'est qu'elle estime
38:50que si Pékin
38:50intervient militairement
38:52sur Taïwan
38:53à ce moment-là
38:54c'est une déflagration
38:56régionale
38:56et que donc
38:57ça toucherait
38:58le Japon
38:59cette déflagration
39:00et que donc
39:00elle s'autorise
39:03à intervenir
39:03dans cette lecture
39:04d'un cadre
39:05strictement
39:06défensif
39:07il faut voir
39:08que Sanae Takashi
39:08est l'héritière
39:09politique de Shinzo Abe
39:10elle reprend
39:11sa rhétorique
39:13et donc ça va
39:14même plus loin
39:15que Shinzo Abe
39:17en 2015
39:17Oui elle est
39:18complètement alignée
39:18y compris en économie
39:19on en a parlé précédemment
39:20vous avez bien sûr
39:21toujours les américains
39:22qui sont en toile de fond
39:23y compris en 2015
39:24qui ont laissé faire
39:25finalement en tout cas
39:25qui ont soutenu
39:26cette initiative-là
39:27depuis quel est leur positionnement ?
39:29Alors il faut voir
39:29qu'en 2022
39:30il y a le Japon
39:31qui a franchi
39:32un cap
39:32pour la première fois
39:33sa stratégie de sécurité nationale
39:35désigne la Chine
39:36comme le plus grand
39:37défi stratégique
39:39à l'ordre international
39:40depuis qu'ils l'ont inscrit
39:42dans leur stratégie à venir
39:45ils ont renforcé
39:47leur lien militaire
39:48avec les Etats-Unis
39:50désormais
39:50vous avez même
39:51les américains
39:52et les japonais
39:52qui ont mis en place
39:53un commandement commun
39:55en cas de crise
39:56vous avez un commandement
39:57sino-américain
39:57qui est en place
39:58ils font des entraînements
39:59régulièrement au large
40:01des côtes japonaises
40:02qui passerait en mode actif
40:03qui mobiliserait
40:04les bases américaines
40:05qui sont situées
40:06sur les îles
40:07de Nansai et de Ryukou
40:09à proximité immédiate
40:10de Taïwan
40:10il faut voir qu'aujourd'hui
40:12vous avez au Japon
40:13120 bases américaines
40:14qui ont été installées
40:16sur place
40:16plus de 50 000 soldats
40:18qui sont là-bas
40:18c'est le plus grand
40:19contingent
40:20de soldats américains
40:21hors des Etats-Unis
40:23autant dire
40:24qu'une invasion de Taïwan
40:25déclencherait
40:26une réaction en chaîne
40:28qu'elle soit militaire
40:30ou économique
40:31cette relation militaire
40:33entre la Chine
40:34et le Japon
40:34elle n'est pas nouvelle
40:35elle date de 1960
40:37il y a eu
40:38un traité de défense mutuelle
40:40qui permet au Japon
40:41en fait de bénéficier
40:43de ce parapluie
40:45de cette garantie
40:45sécuritaire américaine
40:47oui on l'avait vu
40:48je crois que c'était
40:48sur Obama
40:49à partir de 2012
40:50où les Européens
40:51avaient été un peu échaudés
40:53ça a été renforcé
40:53par les présidents suivants
40:54mais vous aviez
40:55ce focus
40:56beaucoup plus tourné
40:57vers l'Asie
40:57que vers l'Europe
40:58et déjà effectivement
40:59des troupes militaires
41:00américaines basées en Europe
41:01rapatriées du côté asiatique
41:03donc on voit
41:04le pivot asiatique
41:05a été opéré par Barack Obama
41:07il a été enchaîné
41:08renforcé par Joe Biden
41:09et aujourd'hui
41:10Donald Trump
41:11confirme l'essai
41:12il va même encore plus loin
41:14ils le disent
41:15d'ailleurs à travers
41:15Pete Exet
41:17le secrétaire à la guerre
41:18qui régulièrement rappelle
41:20que son mandat
41:21est de se désengager
41:22progressivement de l'Europe
41:24pour se concentrer
41:25sur le théâtre
41:26indo-pacifique
41:27et il prévient régulièrement
41:28en disant
41:28l'indo-pacifique
41:29c'est là où on est
41:30c'est là où on va se renforcer
41:31et on est là
41:32pour rester dit-il
41:33et je crois que vous avez eu
41:34lundi soir
41:35un appel entre
41:36les deux leaders chinois
41:38et américains
41:39c'est ça ?
41:39oui et un appel
41:40qu'on peut qualifier
41:41presque d'historique
41:41pourquoi ?
41:42parce que sur la forme
41:43c'est un appel
41:44qui a été pris
41:45à l'initiative
41:46de Xi Jinping
41:47et en fait
41:48jamais un président chinois
41:50n'avait pris
41:50l'initiative diplomatique
41:52d'appeler
41:53le président
41:54des Etats-Unis
41:54depuis l'effondrement
41:56du World Trade Center
41:58en 2001
41:59pourquoi est-ce que
42:01Xi Jinping
42:01donc a pris
42:02cette initiative
42:03du jamais vu
42:04depuis 25 ans
42:06et bien
42:06pour rappeler
42:07la position
42:09de la Chine
42:10à ses partenaires
42:12vis-à-vis de Taïwan
42:13et sur ce sujet-là
42:14il faut bien voir
42:15qu'on est vraiment
42:15sur une ligne rouge
42:17vue de Pékin
42:18et donc
42:19chaque mot
42:20employé
42:21est vraiment
42:22c'est de la nitroglycérine
42:24et il faut bien comprendre
42:25ce qu'ils veulent dire
42:26et là il faut retenir
42:27deux choses
42:28de ce coup de fil
42:29de Xi Jinping
42:31à Donald Trump
42:32d'ailleurs c'est
42:32Xi Jinping
42:33qui a fait savoir
42:34ce qu'il a dit
42:35juste après
42:35intéressant aussi
42:37sur la forme
42:38une phrase
42:39qu'il a fait savoir
42:40lundi soir
42:40à Donald Trump
42:41il a dit
42:42je vous le dis
42:42mot pour mot
42:43le retour de Taïwan
42:44à la Chine
42:45est un élément
42:46important
42:47de l'ordre international
42:48d'après-guerre
42:49et donc en fait
42:50ce que Xi Jinping
42:50dit à Donald Trump
42:52c'est qu'ils sont liés
42:53par la déclaration
42:55du Caire
42:55cette déclaration
42:56du Caire
42:56de 1943
42:57elle a été faite
42:58entre Churchill
42:59Roosevelt
43:00et Chiang Kai-shek
43:02à l'époque
43:02et qu'est-ce qu'ils disent
43:03dans cette déclaration
43:04du Caire
43:05que tous les territoires
43:06pris par les japonais
43:08lors des guerres
43:09sino-japonaises
43:10dont Formos
43:12Formos
43:12qui était Taïwan
43:13et bien
43:14ils doivent tous
43:15être rendus
43:16à la Chine
43:17et là
43:18on est dans un
43:18piège narratif
43:19qui est vraiment
43:20très habile
43:20de la part
43:21de Xi Jinping
43:23qui oublie bien sûr
43:24de dire ou de rappeler
43:25qu'à l'époque
43:26où il signe
43:26cette déclaration
43:27du Caire
43:28c'est avec
43:28le président
43:30de la République
43:31chinoise
43:32qui est nationaliste
43:33président
43:34Chiang Kai-shek
43:35qui ensuite
43:35va s'exiler
43:36à Taïwan
43:37c'est avant
43:39l'avènement
43:39la prise de pouvoir
43:40de la Chine
43:41communiste
43:42et donc
43:42ce qu'il dit
43:43à Donald Trump
43:44c'est
43:45on est lié
43:45par l'histoire
43:46on est lié
43:47par la construction
43:48de l'architecture
43:49de l'ordre
43:49international
43:51de 1945
43:53et que donc
43:56si jamais
43:58le message implicite
43:59c'est que si jamais
44:00Donald Trump
44:00ne reconnaît pas
44:01ou admet
44:03que Taïwan
44:04peut aspirer
44:06à son indépendance
44:07il casse
44:09l'ordre international
44:10créé
44:11après 1945
44:12et la deuxième phrase
44:14vraiment hyper intéressante
44:15à retenir
44:16c'est
44:16la Chine et les Etats-Unis
44:17ont combattu
44:18côte à côte
44:19contre le fascisme
44:20et le militarisme
44:21il a employé cette phrase
44:22auprès de Donald Trump
44:23alors le fascisme
44:24et le militarisme
44:25il ne parle pas
44:25de l'Allemagne nazie
44:26il parle bien sûr
44:27du Japon
44:28ce qu'il a en tête
44:29c'est
44:30les guerres sino-japonaises
44:32et en particulier
44:33un événement
44:33qui est un événement
44:34très traumatisant
44:35encore dans la mémoire
44:36collective chinoise
44:37qui est le massacre
44:38de Nankin
44:38en 1937
44:40avec des centaines
44:41de milliers
44:41de morts en Chine
44:42par les troupes japonaises
44:44il a en tête
44:45le sanctuaire
44:45de Yasukuni
44:46Xi Jinping
44:47un sanctuaire
44:48qui est à côté
44:49de Tokyo
44:49où sont enterrés
44:50des généraux
44:51japonais
44:53qui ont participé
44:54au massacre de Nankin
44:55qui ont été
44:55condamnés ensuite
44:57par une cour pénale
44:57internationale
44:58reconnue comme
44:59criminel de guerre
44:59sanctuaire
45:01et tombe
45:02de ces généraux
45:03condamnés
45:03sur lesquels
45:04allait se recueillir
45:05Shinzo Abe
45:06quand il était
45:06premier ministre
45:07la nouvelle première
45:08ministre
45:09Aneta Kaishi
45:09depuis qu'elle est en fonction
45:10ne le fait pas
45:11mais elle avait pris
45:12l'habitude
45:12d'envoyer
45:13des offrandes là-bas
45:14donc il faut avoir
45:15en tête ces épisodes
45:16historiques
45:16quand Sanae Takashi
45:18dit le 7 novembre
45:19qu'elle est prête
45:19à envoyer
45:20des troupes
45:21des troupes
45:22japonaises
45:23à Taïwan
45:23éventuellement
45:24et puis ce qui est intéressant
45:26dernier point d'analyse
45:27sur ce coup de fil
45:29diplomatique
45:30assez historique
45:31c'est la réaction
45:32de Donald Trump
45:33et c'est là
45:33qui illustre bien
45:35finalement
45:35à quel point
45:36Xi Jinping
45:37est devenu un peu
45:38le nouveau maître du monde
45:39c'est peut-être
45:40la seule personne
45:41avec qui
45:42Donald Trump
45:43reste très prudent
45:45dans sa communication
45:45ça n'existe pas
45:47oui ce n'est pas le cas
45:47avec les Européens
45:48parce que dans la foulée
45:49on a vu Donald Trump
45:50communiquer
45:51bien sûr
45:51sur ses réseaux
45:53sur Trousse Social
45:54pour dire quoi
45:55pour dire que c'était
45:56un entretien téléphonique
45:58très productif
45:59et qu'ils ont discuté
46:00de soja
46:01et de fentanyl
46:02il n'a pas employé
46:03une seule fois
46:04le mot
46:05Taïwan
46:05J'imagine que Taïwan
46:07réagit
46:07alors on l'évoquait
46:08précédemment
46:09il y a eu bien sûr
46:10ces achats militaires
46:11ces engagements militaires
46:12de la part de Taïwan
46:13et il y a quoi d'autre
46:14finalement ?
46:14En fait le président
46:15taïwanais
46:16Lai Ching-Ti
46:18a tenu une conférence
46:19de presse
46:19suite à ce coup de fil
46:21vous allez l'écouter
46:22lui il veut se réarmer
46:24à vitesse grand V
46:24Le but est de protéger
46:29les capacités de combat
46:30de nos forces armées
46:31il est clair
46:31que le nombre
46:32de missiles chinois
46:33continue d'augmenter
46:34et si la Chine
46:35attaquait Taïwan
46:36elle lancerait
46:37inévitablement
46:38les missiles
46:38qu'elle a déployés
46:39c'est pourquoi
46:39nous devons avoir
46:41le T-Dome
46:41pour préserver
46:42efficacement
46:43la puissance
46:44de combat
46:44de notre armée
46:45Il y a cette volonté
46:46vraiment de créer
46:46un dôme
46:47autour de Taïwan
46:48ce qui est
46:48techniquement
46:49certainement assez possible
46:50vu la grandeur
46:51de l'île
46:52et je crois
46:53qu'il y a des collaborations
46:54y compris avec l'Ukraine
46:55puisque vous avez
46:55des sujets communs
46:57en termes de drones
46:58Oui oui
46:58et puis en fait
46:59il veut se doter aussi
47:00d'un budget militaire
47:01en hausse
47:01à plus de 40 milliards
47:02de dollars
47:02il veut s'inspirer
47:03du dôme israélien
47:05du dôme de fer israélien
47:07tout le monde veut son dôme
47:08Donald Trump aussi en veut un
47:10les Israéliens veulent aussi
47:11les Ukrainiens veulent aussi
47:13un dôme
47:14non non mais
47:15ce qui est intéressant
47:17c'est de voir
47:19qu'il a raison
47:20de s'inquiéter
47:21le président taïwanais
47:23parce qu'il y a
47:23il y a des signaux
47:24qui se multiplient
47:26il faut voir que
47:27Taïwan au sein
47:29de cette chaîne unique
47:30c'est au coeur
47:31du slogan politique
47:32de Xi Jinping
47:34qui est
47:35le rêve chinois
47:36il faut voir
47:38qu'il faut aussi
47:38réécouter
47:39le discours du nouvel an
47:40de 2024
47:41de Xi Jinping
47:42dans lequel
47:43il prévient
47:44ses armées
47:45que
47:462027
47:48sera la dette
47:49à laquelle
47:50ils récupéreront
47:51Taïwan
47:512027
47:53c'est les 100 ans
47:54de l'armée populaire
47:55de libération
47:55il y a eu des documents
47:56confidentiels
47:57qui montraient
47:58des entraînements
47:59militaires récents
48:00des forces spéciales
48:02chinoises
48:05par des forces spéciales
48:06russes
48:07notamment pour voir
48:08comment faire
48:08des interventions
48:09aéroportées
48:11pour prendre
48:12des aéroports
48:14ce qui pourrait être
48:15une tactique
48:16d'invasion
48:16à Taïwan
48:17sachant que
48:17les invasions amphibies
48:19sont compliquées
48:20vu la topographie
48:22et donc
48:23c'est dans
48:23ce contexte
48:25ultra explosif
48:26avec des tensions
48:27géopolitiques
48:27qui se tendent
48:28en indo-pacifique
48:29qu'Emmanuel Macron
48:30et sur le point
48:31de s'envoler en Chine
48:32ce sera la semaine prochaine
48:33et c'est intéressant
48:36là-dessus
48:36parce que
48:37dans l'entourage
48:39d'Emmanuel Macron
48:40on fait savoir
48:41que de toute façon
48:42la France
48:43rappellera
48:44à la Chine
48:46la semaine prochaine
48:47qu'ils sont liés
48:48par un
48:50traité diplomatique
48:51dans lequel
48:52la France reconnaît
48:53une seule Chine
48:54et donc on revient
48:55à ce qu'on expliquait
48:56tout à l'heure
48:57c'est aussi la force
48:58et l'habileté
48:59de la Chine
49:00qui a su
49:00dans son histoire
49:02contemporaine
49:02établir
49:03des liens diplomatiques
49:05avec plus de 180 pays
49:07oui il ne faut pas
49:08négliger
49:09plus de 180 pays
49:10dans le monde
49:10des liens diplomatiques
49:11dans lesquels
49:12est inscrit noir sur blanc
49:13que chacun de ces pays
49:15reconnaît
49:18une seule Chine
49:19et donc
49:20finalement
49:21pour ces 180 pays
49:22qui ont des relations
49:23diplomatiques
49:23avec la Chine
49:24dire que Taïwan
49:27peut aspirer
49:28à son indépendance
49:29c'est casser
49:30le lien diplomatique
49:31avec la Chine
49:32et donc
49:33c'est
49:34finalement
49:36casser
49:37des liens commerciaux
49:39avec celui
49:39qui a amené
49:40à devenir
49:40la première puissance
49:41économique mondiale
49:42merci beaucoup Mathieu
49:43et on se retrouve tout de suite
49:44pour évoquer
49:45l'agenda de la semaine
49:46tout pour investir
49:49la masterclass
49:50à surveiller
49:52en termes d'agenda
49:54ça va être essentiellement
49:55avec quelques indicateurs
49:57notamment on va avoir
49:57l'inflation en zone euro
49:59alors sur l'inflation
50:00en zone euro
50:00soyons très direct
50:01il n'y aura pas un impact
50:02extrêmement important
50:04puisque la banque centrale
50:05européenne
50:05ne devrait pas bouger ses taux
50:07ça c'est le premier point
50:08à garder en tête
50:09on va avoir aussi
50:10des indicateurs
50:10du secteur manufacturier
50:11j'en parlais précédemment
50:12à partir de dimanche
50:13on aura la Chine
50:14on aura bien sûr
50:15également les Etats-Unis
50:16et des indicateurs
50:18de l'emploi
50:18mais le point
50:19qui va être le plus important
50:20finalement
50:21ça va concerner toujours
50:22la réserve fédérale américaine
50:24il y a une ambiguïté
50:25du marché aujourd'hui
50:25pour savoir
50:26finalement
50:27qu'est-ce qui va se passer
50:27ici vous le voyez
50:28à l'écran
50:29si vous nous regardez
50:30on a une forte division
50:31entre les membres
50:32vous avez 12 membres
50:33au sein du FOMC
50:34qui décident de la politique monétaire
50:36aujourd'hui à l'instant T
50:37vous en avez 7
50:38qui sont en faveur
50:39d'une baisse des taux
50:40au mois de décembre
50:41mais vous voyez
50:41c'est une majorité
50:43qui reste très très fragile
50:44ça va dépendre
50:44de ces indicateurs-là
50:46de mon point de vue
50:47on devrait quand même
50:48avoir cette baisse des taux
50:49l'enjeu c'est de savoir
50:50l'évolution de la politique monétaire
50:51pour l'année prochaine
50:52et je laisse Antoine
50:54me rejoindre
50:55pour l'agenda de la semaine
50:56et notamment pour lundi
50:57Oui
50:58parce qu'il y a un mot
51:00qui revient évidemment
51:00en matière de gestion
51:01de patrimoine
51:02dans tout pour investir
51:02et c'est le sujet qui fâche
51:04c'est celui
51:04de la fiscalité
51:06c'est le bon moment
51:07on va se remettre
51:08un petit peu
51:09d'une nouvelle
51:09absolument fracassante
51:11personnellement
51:12que j'ai entendue
51:13dans l'émission
51:13cette semaine d'ailleurs
51:14je vais la remettre
51:15sur mon compte Twitter
51:16vous pourrez en profiter
51:17tout le week-end
51:17il y a quand même
51:18un avocat
51:18Olivier Jeannoret
51:19du cabinet du Rock Partners
51:20qui nous expliquait
51:21que des grandes fortunes
51:22françaises
51:22sont en train de songer
51:23à l'exil fiscal
51:25dans des pays
51:27où la fiscalité
51:28est supérieure à la France
51:30mais stable
51:31probablement
51:31mais stable
51:32parce qu'ils ont besoin
51:33ils ont des business
51:34à gérer
51:34ils ont des patrimoines
51:35à gérer
51:35et voilà
51:36pour eux
51:36la visibilité
51:38devient la priorité
51:40et puis
51:40décembre
51:41effectivement
51:41c'est le mois
51:42où il faut un petit peu
51:43arbitrer
51:44et voir un petit peu
51:45la fiscalité
51:46de ces investissements
51:47et on sera avec
51:48François-Xavier Soeur
51:50de Terrae
51:51qui sera là
51:51pour nous expliquer
51:53que c'est aussi
51:53le mois
51:54où commencent à émerger
51:55les vendeurs
51:56de défiscalisation
51:57on le répète
51:58comme tous les jours
51:59dans Tout pour investir
52:00on ne choisit pas
52:01un investissement
52:02en fonction de la fiscalité
52:03le moyen n'est pas la fin
52:05c'est le bonus
52:06on a une stratégie
52:08on s'adapte
52:09et voilà
52:09attention aux erreurs
52:10à ne pas commettre
52:11merci beaucoup Antoine
52:12merci à tous
52:13vous pouvez nous réécouter
52:14sur toutes les plateformes
52:15je vous souhaite évidemment
52:16un très bon week-end
52:17de notre côté
52:17on se retrouve vendredi prochain
52:19à 11h
52:20et surtout
52:20n'hésitez pas à poser vos questions
52:22on y répondra
52:22à la fin de l'émission
52:23tout pour investir
52:26la masterclass
52:27sur BFM Business
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