- il y a 1 semaine
Tout pour Investir, la masterclass. Entretien exclusif, signaux faibles sur les marchés, décryptage géopolitique et toutes vos questions. Une émission qui démystifie l’économie. Un regard expert avec Christopher Dembik.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00BFM Business, tout pour investir, la masterclass Christopher Denbik.
00:08Bonjour à tous, bienvenue dans cette nouvelle masterclass de tout pour investir,
00:12je suis Christopher Denbik et je vais vous aiguiller pour investir, pour savoir comment
00:16placer votre épargne. Comme chaque semaine on a une thématique, cette thématique ça va être
00:21bien sûr les Etats-Unis, on a eu la réunion de la banque centrale américaine donc ça va être le
00:25focus principal. Chaque semaine aussi j'ai un grand invité et j'ai le plaisir d'avoir l'économiste
00:30Christian Saint-Etienne qui a notamment publié récemment un livre sur Trump et nous donc on va
00:35essayer de voir quel est l'impact mais avant cela, avant cela j'ai une petite astuce que j'aimerais
00:40partager avec vous pour savoir comment investir et où vont les cours en bourse. Tout pour investir,
00:45c'est parti ! Tout pour investir, la masterclass, les signaux faibles. Un point qui est crucial quand
00:56on investit en bourse c'est un peu de savoir finalement est-ce que c'est le bon moment d'acheter et je vais
01:01vous donner cette astuce qui est essentielle, gardez bien cela en tête, il faut regarder finalement ce
01:05que font les grands investisseurs notamment les fonds spéculatifs et particulièrement les fonds
01:10spéculatifs américains. Je vous donne un seul exemple, aujourd'hui il n'y a pas un grand débat sur le
01:15faux, sur le fait qu'il faut avoir bien sûr des actions technologiques, notamment des actions
01:19technologiques américaines en portefeuille. En revanche, est-ce que c'est trop cher ou pas ? On
01:23va le voir d'ailleurs dans mon invité, avec mon invité en visioconférence dans un instant, mais pour
01:28avoir un angle d'attaque, il faut tout simplement regarder ce qui se passe du côté des fonds spéculatifs
01:33et quand on regarde aujourd'hui, eh bien qui achète ? Ils ont une réponse finalement, on a ces fonds
01:39spéculatifs américains. Pourquoi ils sont importants ? Tout simplement parce qu'aujourd'hui ce sont des
01:43acteurs clés qui ont une puissance de feu qui est immense lorsqu'on investit en bourse et
01:49automatiquement ça veut dire qu'il faut s'intéresser à ce phénomène-là. On va en parler tout de suite
01:53avec mon invité, l'analyste entier qui est responsable de l'analyse des marchés chez
01:58Itoro. Bonjour, merci d'être avec nous aujourd'hui. Bonjour Christopher. Alors regardons un peu ce qui se
02:04passe du côté des États-Unis. Comme je le disais, on a des actions américaines qui sont considérées en tout
02:09cas et notamment sur le compartiment technologique comme un tout petit peu cher. Finalement, quel est
02:14votre avis et quels sont les critères que vous pouvez regarder éventuellement à ce sujet ?
02:19Alors, c'est vrai que déjà, fait assez rare hier, il faut quand même le souligner, on a les quatre
02:24principaux indices américains, donc le S&P 500, le Nasdaq, le Dow Jones et le Russell 2000, l'indice des
02:30small caps, qui ont inscrit un nouveau plus haut historique en bourse. Donc ça, je ne sais pas si ça
02:34arrivé dans l'histoire, mais les quatre indices au même moment à la clôture ont inscrit un nouveau
02:39plus haut historique en bourse. Donc effectivement, là, on peut dire que tous les marchés sont au plus
02:43haut aux États-Unis. Maintenant, la question est de savoir, comme vous l'avez dit, est-ce qu'ils sont
02:46chers ? Alors, quand on regarde la cherté d'un indice, c'est effectivement le ratio court-bénéfice,
02:53un fameux PER, le Price Earning Ratio. Eh bien, quand on regarde, il est quasiment au plus haut historique,
02:59qu'il y a 22,5 fois les bénéfices, alors que la moyenne historique, alors pour le S&P 500,
03:05la moyenne historique, c'est 16,8 fois. Donc, on est quand même sur une moyenne haute
03:10sur le ratio court-bénéfice. En revanche, c'est vrai que quand on regarde aussi les résultats
03:16d'entreprise, quand on regarde les résultats aussi des sets magnifiques, on voit qu'on a des
03:20résultats qui sont en forte hausse, hormis, on va dire, Tesla et Apple, mais pour le reste,
03:25c'est très bien. Et on voit aussi qu'on a un relais de croissance avec des entreprises
03:31technologiques, certaines entreprises technologiques, comme Oracle la semaine dernière qui a pris
03:3635 %, ou encore Intel hier qui a pris 22 %. Donc, on voit qu'on a quand même...
03:42Si on regarde les bénéfices notamment, et vous le mentionnez, un des sets magnifiques,
03:46parce que ça reste le référent, on avait eu, il y a quelques mois de cela, des inquiétudes
03:51notamment concernant l'arrivée de ChatGPT. Et ChatGPT, c'est finalement
03:55depuis novembre 2022. Et quand on regarde en termes de bénéfices, effectivement,
03:59ça peut être considéré comme à des niveaux de valorisation élevés du côté des actions
04:03technologiques américaines. Mais la réalité, c'est que vous avez des bénéfices des sets
04:07magnifiques qui, depuis novembre 2022, ont augmenté de plus 145 %. Donc, c'est vraiment
04:12massif. Et en face, sur le reste de la cote du S&P 500, vous êtes sur 4 %. Donc, indéniablement,
04:18c'est vrai qu'on n'a pas l'impression que le sujet valorisation est finalement
04:23rationnel. Et même du côté des fonds spéculatifs américains, on voit qu'ils investissent
04:27très massivement. Donc, selon vous, est-ce que c'est vraiment la valorisation va être
04:31le critère ? Ou finalement, on est dans une situation un peu d'oligopole technologique
04:35américain, qui fait que du côté des sets magnifiques, en tout cas, ils ont une assise
04:39technologique et financière qui va perdurer au moins pendant quelques années ?
04:43Alors, effectivement, le poids de ces sets magnifiques dans les indices n'ont jamais
04:48été aussi important. Ça représente à peu plus de 40-50 % des indices. Donc, c'est
04:54énorme. Et effectivement, avec, comme l'a dit, ces oligopoles technologiques, pour l'instant,
05:01ça fonctionne. Donc, pour l'instant, c'est vrai que le ratio PE n'est pas forcément
05:05le plus pertinent. Maintenant, ce qu'il faut regarder aussi, c'est qu'on est quand même
05:11sur des niveaux records. On a quand même des niveaux de valorisation qui sont très
05:17élevés, moi, je trouve. Et je pense que, alors même si, effectivement, on a des marges,
05:24notamment, qui sont très élevées, je pense qu'il y a un moment donné où ça va peut-être
05:29se tasser, on va dire. Pas forcément corriger, mais se tasser. Là, on reste, par exemple,
05:34sur le Nasdaq, on reste sur huit records historiques sur les neuf dernières séances.
05:38Donc, là, c'est plus peut-être une vision court terme. Je pense que ça peut un peu
05:42se tasser. En revanche, c'est vrai que pour l'instant, on ne voit pas comment cela
05:46pourrait se freiner. Évidemment, on a aussi la Fed qui participe aussi à ce record.
05:55La Fed qui va baisser ses taux très probablement encore deux fois avant la fin de l'année.
06:00On y reviendra justement dans le reste de l'émission avec Mathieu sur la Fed. Mais pour
06:03revenir sur les marges, vous avez raison. Si on regarde, par exemple, Nvidia, et je crois
06:08que vous vouliez aller un peu dans le détail sur Nvidia, mais vous avez des niveaux de marge
06:12aujourd'hui qui sont à 55 %. Si on trace dans le temps avec un niveau de marge qui reste
06:17à ce niveau-là, ça va être d'ailleurs l'entreprise américaine la plus rentable
06:20de Jovan Alphabet, anciennement Google. Donc, il y a quand même une assise qui fait, même
06:25si on peut avoir, bien évidemment, et on l'a vu assez régulièrement, et c'est important
06:28de le rappeler à ceux qui nous regardent ou nous écoutent, on peut avoir de la volatilité
06:32court terme. Mais fondamentalement, aujourd'hui, vous êtes sur des entreprises technologiques
06:36américaines qui n'ont pas de réels concurrents. Nvidia est le meilleur exemple en la matière,
06:41mais d'autres également au niveau des sets magnifiques. Sur Nvidia, comment vous voyez
06:45l'évolution ? Ça a été un peu un parcours moins linéaire et haussier que les autres
06:50valeurs technologiques depuis le début d'année. Mais en tout cas, en termes de résultats
06:54financiers, c'est toujours là. Comment vous voyez l'évolution pour Nvidia à court-moyen
06:57terme ?
06:58Oui, alors effectivement, Nvidia reste sur un parcours boursier extraordinaire. C'est
07:03l'action qui a le plus progressé sur les 5, 10 et 20 dernières années. On parle de
07:09plus de 10 000 % sur 10 ans. Et alors, justement, ce qui est intéressant de voir, cette année,
07:16ça a été plus chaotique, effectivement, comme vous l'avez dit, puisqu'on a eu ce début
07:20d'année avec les droits de douane. Donc, le titre avait baissé de 40 %. Mais depuis, on a
07:25un retour vraiment, un retour de flamme assez important sur Nvidia, puisque le titre progresse
07:32quasiment de 100 % depuis ses points bas. Alors, effectivement, on a des explications. Mais
07:37évidemment, vous l'avez dit, la marge à 55 %, donc ça, c'est considérable. On a donc un
07:42marché à des puces IA qui est dominé à 90 % par Nvidia. Donc, effectivement, ça s'explique,
07:51évidemment, ce parcours boursier. Maintenant, il va falloir pour Nvidia aussi maintenir
07:57ses parts de marché. On voit qu'on a quand même des concurrents avec AMD qui arrivent,
08:03alors même si AMD est vraiment loin encore. Mais voilà. Après, ce qui est intéressant
08:08de voir, c'est que Nvidia, donc hier, c'est tout frais, va passer un partenariat,
08:14va investir dans Intel. Finalement, on va prendre une participation de 4 % dans Intel,
08:19qui représente 5 milliards de dollars, justement pour créer des produits communs avec Intel.
08:24Donc, ça va aussi apporter aussi à Nvidia. D'ailleurs, le titre a progressé 3,5 % après
08:29cette annonce. Donc, on voit que les investisseurs sont plutôt satisfaits, puisque ça va apporter
08:35à Nvidia, finalement, toute la base de données aussi client d'Intel. Donc, ça, c'est aussi
08:40très intéressant. Et pour Intel, c'est aussi très intéressant. Le titre a progressé de 22 %
08:44en après-marché, puisque, justement, ça va apporter pour Intel, justement, de nouveaux produits
08:51à l'assaut, j'ai envie de dire, Nvidia, avec des puces dans ses processeurs, des puces
08:56d'intelligence artificielle Nvidia. Et donc, c'est aussi pour Intel très, comment dire,
09:05très important. Et je le rappelle, sur Nvidia, ils ont aussi annoncé, outre, bien sûr, des
09:12perspectives en termes de chiffre d'affaires qui sont très bonnes, 55 milliards au T3
09:17qui est attendu. Donc, ça devrait confirmer la tendance haussière. Vous avez un autre
09:20phénomène qui est important, outre les fonds spéculatifs qui achètent massivement
09:24des actions technologiques américaines. C'est tout simplement ce phénomène de rachat
09:27d'actions. Donc, des entreprises qui rachètent leurs propres titres. Apple est en tête
09:32du podium à l'heure actuelle, puisqu'on est à peu près à 100 milliards de dollars
09:35qui vont être rachetés depuis le début de l'année. Mais sur Nvidia, on est autour
09:39de 70 milliards sur l'année 2025 de rachat d'actions. Ça aussi, c'est habituellement
09:43un élément de soutien des cours. Comment vous l'appréhendez ? Est-ce que vous
09:47regardez de près, outre, bien sûr, ces fonds, bien que j'avais mentionné
09:50précédemment, mais finalement, ces programmes de rachat d'actions qui sont un peu,
09:53de mon point de vue, la lame de fonds structurellement haussière aussi pour les
09:57actions technologiques américaines. Dans un sens, ce n'est pas uniquement le gain
10:00technologique, mais c'est aussi finalement le fait de racheter ses propres
10:03actions. Ça fait accroître le marché un peu de manière dopée.
10:08Oui, effectivement. C'est vrai que c'est une des techniques aussi pour doper
10:12aussi le cours de l'action. Ça fait aussi mécaniquement, lorsque vous rachetez
10:19des actions, mécaniquement, vous avez moins d'actions en circulation. Donc,
10:22aussi, votre ratio prix-bénéfice, du coup, baisse mécaniquement. Et c'est aussi
10:29bénéfique pour l'action en elle-même. Donc, effectivement, ça, c'est quelque chose
10:34qu'on regarde avec attention. Mais toutes les sociétés, enfin, pas toutes, mais une
10:39grande partie des sociétés technologiques pratiquent cette technique de rachat d'actions
10:45pour doper un peu leurs cours de bourse.
10:48Merci beaucoup, Antoine, de nous avoir rejoints. Je rappelle, Antoine Fraisse-Soulier
10:51est responsable de l'analyse de marché chez Itoro. Donc, pour rappel, point qui est important,
10:56suivre ce qui se passe du côté des fonds spéculatifs. Vous avez des données qui sont
11:00aisément accessibles sur Internet. Regardez aussi les rachats d'actions des entreprises.
11:04C'est des éléments structurels de hausse du cours. On se retrouve dans un instant.
11:08On va continuer sur cette thématique américaine. Je vous l'avais dit, j'ai un grand invité
11:12qui nous rejoint aujourd'hui. Et je suis ravi d'avoir cet invité-là, Christian Saint-Etienne,
11:17économiste, qui a créé un livre récemment sur Trump et leurs relations avec l'Union européenne.
11:21Et bien sûr, point important, n'hésitez pas à poser vos questions sur toutes les plateformes
11:25de BFM Business ou directement sur mon Twitter. On y répond à la fin de notre émission.
11:30Merci, à tout de suite.
11:35On se retrouve dans la Masterclass, donc thématique américaine.
11:43Et aujourd'hui, je suis ravi d'accueillir Christian Saint-Etienne, l'économiste.
11:47On n'a plus besoin de vous présenter. Vous êtes habituellement souvent aussi sur ces plateaux
11:51de BFM Business. Vous avez écrit récemment un ouvrage qui a été publié au printemps
11:55sur Trump et finalement les relations avec les Européens.
11:58Donc, on va aller un peu dans le détail. Mais avant tout, j'ai une question qui me taraude.
12:03C'est finalement, comment vous jugez l'état de l'économie américaine ?
12:05Vous savez, il y a un grand débat aujourd'hui. Et quelle est votre opinion ?
12:09C'est une très bonne question qui est évidemment très complexe.
12:12D'abord, ce qui est absolument fondamental, c'est de replacer la situation de l'économie
12:22américaine dans le conflit stratégique avec la Chine pour la domination mondiale.
12:27Parce que dans ce cadre-là, les Américains sont prêts à dépenser tout ce qu'ils ont
12:33pour que les États-Unis restent la première puissance technologique du monde
12:38et pour qu'elle reste la première puissance militaire du monde.
12:44Deux domaines où, par exemple, l'Union européenne avait baissé pavillon depuis une trentaine d'années.
12:50Depuis que nous sommes rentrés dans le marché unique en 1993,
12:55l'Union européenne est obsédée par la concurrence et a ignoré toutes les questions
12:59de technologie et de puissance. Sur la techno, soyons clairs, on fait des grands discours,
13:05mais on n'a pas mis l'argent. Les États-Unis le font.
13:08Ils dépensent 3% de leur PIB sur l'innovation.
13:13Et par ailleurs, ils ont le premier budget de défense mondial à 1 000 milliards de dollars.
13:21Alors l'Europe, suite à l'invasion en Ukraine, dépense davantage.
13:25Mais, comme vous le savez aussi bien que moi, ce n'est pas coordonné.
13:29Il y a des doublons.
13:31Ce qu'on dépense, c'est en grande partie pour acheter du matériel américain.
13:35Or, pourquoi un certain nombre de personnes, dont moi,
13:40nous nous battons pour reconstruire une capacité de défense significative en Europe,
13:45mais surtout en France ?
13:47C'est parce qu'aujourd'hui, toutes les technologies sont duales.
13:51Et donc, quand vous êtes très fort en numérique, en robotique,
13:54pour des raisons militaires, vous l'êtes aussi pour le civil.
13:58Je pense que vous pointez du doigt justement le point qui est important.
14:00J'en parlais avec l'invité précédemment sur Nvidia, notamment,
14:03qui investit beaucoup dans la robotique,
14:05avec applications officiellement civiles,
14:07mais qui peuvent avoir des applications militaires.
14:08Essentiellement, au service du militaire.
14:11Tout à fait.
14:11Donc, si vous me posez la question de l'État
14:15et de la situation de l'économie américaine,
14:17il faut savoir qu'il y a des fondements extrêmement puissants
14:20en technologies à la fois civiles et militaires.
14:24Et surtout, en termes de politique stratégique,
14:28pour s'assurer que les États-Unis sont souverains
14:31dans toutes les filières fondamentales.
14:34Il y a six filières fondamentales.
14:35Et après, je suis universitaire,
14:39donc je ne peux pas m'empêcher de faire une réponse complète.
14:42Donc, vous avez six filières fondamentales
14:45qui sont d'ailleurs très naturellement la défense,
14:49si vous voulez rester une puissance souveraine,
14:51la finance, puisqu'il faut financer la défense.
14:54Ensuite, c'est naturel.
14:56Dans ces réflexions, on vous dit,
14:58il faut rester une grande puissance agroalimentaire
15:00pour nourrir la population.
15:02Il faut être une grande puissance pharmaceutique,
15:05et en termes de système de santé,
15:08pour que votre population soit en bonne santé.
15:11Ensuite, le cinquième point est tout aussi évident,
15:14il faut avoir la souveraineté énergétique.
15:16Et le dernier, c'est la souveraineté numérique.
15:18Donc, les États-Unis s'inscrivent pour consolider ces six souverainetés.
15:23Ça a commencé il y a 50 ans, ce n'est pas hier.
15:28Et sous Biden, il y avait eu plusieurs lois massives
15:32pour accélérer la souveraineté américaine,
15:34y compris dans la transition écologique.
15:36L'Europe n'est pas du tout dans cette situation.
15:38On se fout des six souverainetés.
15:41L'obsession, c'était jusqu'il y a, disons, un an,
15:45de 1958 à 2023-2024.
15:51L'obsession, c'était une économie ouverte
15:53dans laquelle les Chinois vendent ce qu'ils veulent.
15:58Notamment par le traité de Rome
16:01et le traité de Maastricht et de l'Acte unique,
16:04mais aussi parce que les Allemands
16:07qui ont pris le contrôle de l'Union
16:08imposent une politique mercantiliste d'ouverture.
16:11Donc, on voit que les modèles européens et américains
16:15sont très différents.
16:17Maintenant, j'en viens à ce qui était probablement
16:20l'intention de votre question,
16:23qui est comment va l'économie américaine ?
16:25Maintenant, on voit le dollar qui baisse,
16:28une petite poussée de l'inflation
16:30suite aux mesures de Trump, de droit de douane.
16:37Mais cette économie, disons,
16:41la macroéconomie actuelle des États-Unis
16:45n'est pas flambante.
16:46Oui, mais meilleure que la zone euro.
16:48Mais le fondement de cette macroéconomie
16:51est extrêmement puissant.
16:53Donc, si vous regardez la macroéconomie,
16:56c'est-à-dire la croissance des derniers trimestres,
17:01qui est quand même double de celle de l'Europe,
17:03une inflation qui est un peu plus élevée qu'en Europe,
17:06un déficit public qui est très élevé,
17:10bon, ce n'est pas flambant.
17:12Maintenant, si vous vous interrogez
17:15à la position des États-Unis à 7 ans,
17:19elle reste puissante.
17:20Complètement d'accord avec vous sur ça.
17:22Je pense qu'effectivement, et là, vous avez raison,
17:24c'est-à-dire qu'il faut faire le court terme,
17:26où il y a un débat, effectivement, qui est légitime.
17:28On voit même sur la collecte des données aux États-Unis,
17:31depuis une dizaine d'années,
17:32on a de moins bonnes données des collectes,
17:34ce qui entraîne des révisions très importantes,
17:35on l'a vu sur les chiffres de l'emploi.
17:37Exactement.
17:37Mais fondamentalement, les États-Unis restent numéro un.
17:40Je vous donne sur la souveraineté énergétique.
17:44Souvent, dans les médias, on entend,
17:45entre Trump et Biden, il y a une grande rupture
17:48sur la transition.
17:49Exactement.
17:50Et récemment, on l'a vu encore avec la conduction,
17:52sur la reconduction de crédits dans le domaine
17:54des énergies renouvelables et du solaire.
17:55Et je pense que vous avez complètement raison sur ça.
17:58Sur le rôle du dollar, en revanche,
17:59comment vous voyez ce rôle du dollar ?
18:01Parce qu'il y a une grande contestation.
18:02Est-ce qu'il y a une remise en cause ?
18:04La dédollarisation, potentiellement,
18:05l'euro augmente, notamment.
18:07Ou est-ce que, finalement,
18:08on se fait un peu peur pour rien ?
18:10Alors, là aussi, il y a au moins deux ou trois tiroirs dans la question.
18:18Est-ce que, premier tiroir,
18:20est-ce que le dollar va cesser d'être la devise de référence au plan mondial ?
18:25Alors, à court terme, non.
18:26C'est clair.
18:28Le dollar reste la monnaie des marchés financiers,
18:31des émissions d'obligations mondiales.
18:34Ça reste la monnaie de référence dans les avoirs des banques centrales.
18:41Donc, le dollar, c'est à peu près la base de l'ensemble des critères
18:51qu'on peut analyser pour 60 à 70 % de l'influence mondiale.
18:57Donc, ça reste clé.
18:58L'euro a vu sa place monter mécaniquement
19:02du fait que l'Europe est une grosse économie,
19:07mais c'est une grosse économie pas organisée en puissance.
19:10En fait, c'est une masse inorganisée en puissance.
19:14Alors que les États-Unis,
19:16c'est une économie qui n'est peut-être pas extraordinaire,
19:19mais qui est totalement organisée en puissance.
19:21C'est Athènes et Sparte.
19:23Les États-Unis, c'est Sparte.
19:25Ils se préparent dans tous les domaines au combat.
19:27Et nous, on s'est pris tellement de baffes depuis trois ans
19:31qu'on parle un peu de puissance et de souveraineté,
19:34mais on ne s'organise toujours pas en termes de puissance et de souveraineté.
19:38Maintenant, vous avez la Chine qui organise
19:42tout un ensemble de pays, à la fois par deux instruments,
19:47les BRICS d'un côté et l'organisation de coopération de Shanghai de l'autre,
19:51qui sont donc devenus les deux instruments
19:54de la projection de puissance de la Chine.
19:57Alors, la Chine est une très grande puissance.
20:01Elle assure actuellement 31% de la production manufacturière mondiale.
20:07Alors, on pourrait se dire, mais c'est trop.
20:09Leur problème, c'est la conso interne.
20:11Mais si, il y a quelques semaines,
20:13a donné pour objectif à la Chine de passer de 31% à 35%.
20:18Donc, ils continuent d'investir comme des malades
20:21dans l'industrie manufacturière,
20:22alors que l'Europe s'affaiblit dans ce domaine,
20:24sans parler de la France qui s'est désindustrialisée.
20:26Donc, la Chine, elle est puissante.
20:32Elle ne consomme pas ce qu'elle produit.
20:34C'est son grand problème.
20:36Mais au-delà de ça, elle n'a pas réussi,
20:39au-delà de ces deux instruments,
20:40c'est magnifique ce que le Parti communiste totalitaire chinois a réussi
20:44en constituant les BRICS et l'organisation de coopération de Shanghai.
20:48mais le yuan, actuellement, comme monnaie mondiale,
20:54là où les États-Unis, sur différents critères,
20:58des tensions par les banques centrales,
21:00importants sur les marchés financiers,
21:02là où les États-Unis, c'est des 60 à 70%,
21:05la Chine, c'est de 3 à 5.
21:06Donc, la Chine rêve d'imposer le yuan,
21:10et ça peut arriver si le déficit américain continue au niveau actuel,
21:16si Trump continue d'attaquer l'indépendance de la Banque du Président.
21:21On va y revenir dans un instant, justement.
21:22Donc, on est dans un moment, peut-être, de transition,
21:27mais la transition ne pourra prendre que de nombreuses années,
21:31et pour, si vous voulez, mettre du charbon dans la machine chinoise,
21:39au passage, remarque, la production d'électricité en Chine
21:44est toujours à 60% sur base de charbon.
21:47Tout à fait.
21:47Mais, donc, si on veut mettre du charbon dans les BRICS et l'OCS,
21:52il faudrait que la Chine s'ouvre,
21:55et qu'elle s'ouvre au commerce mondial, d'une part,
21:59parce qu'essayer de répondre à une commande publique en Chine,
22:05c'est extrêmement compliqué.
22:07Ça ne marchera pas.
22:08Donc, il faut qu'elle s'ouvre,
22:09et qu'elle consomme davantage ce qu'elle produit,
22:12et ça, le Parti communiste chinois,
22:15et notamment Xi Jinping, ne s'y prépare pas.
22:17Vous m'avez tendu une perche sur la Fed.
22:18Avant que je vous pose une question,
22:19je voudrais qu'on écoute juste un sonore,
22:21récemment, de Powell,
22:23qui évoquait justement toutes ces questions
22:24à la suite de la réunion de la Banque centrale
22:26qui a eu lieu mercredi.
22:28On a accueilli un nouveau membre du comité aujourd'hui,
22:33et notre comité reste fidèle à sa double mission.
22:39On est très attachés à notre indépendance,
22:41et je n'ai rien d'autre à dire.
22:43Je pense que notre politique cette année était la bonne,
22:46et qu'on a eu raison d'attendre de voir comment les droits de douane,
22:50l'inflation et le marché du travail évoluaient.
22:52Bon, ce nouveau membre, évidemment, c'est Stéphane Miran.
22:57Alors, je ne vous cache pas que j'ai la chance de le rencontrer à Bruxelles
22:59à la fin du mois, donc on verra ce qu'il dira.
23:02Mais d'ici là, est-ce que vous trouvez un qui a un risque réel
23:05sur l'indépendance de la Banque centrale ?
23:07Et comment vous percevez notamment Stéphane Miran,
23:09qui est un peu le personnage qui a véhiculé beaucoup de fantasmes,
23:14puisqu'il avait écrit un rapport avant l'élection de Trump,
23:17disant notamment qu'il fallait renégocier complètement,
23:19on renverse la table, on renégocie tout, il faut dévaluer le dollar, etc.
23:23On a vu que c'est distancié par rapport à ça.
23:25Mais comment vous voyez le rôle de Miran ?
23:27Et est-ce que peut-être vous pensez que c'est même le prochain successeur de Poel
23:30qui part au printemps prochain ?
23:34Alors, il y a ce que dit et fait Donald Trump,
23:39et il y a ce qui est dans l'intérêt, non seulement des États-Unis,
23:43mais de Donald Trump.
23:44Donald Trump, même en tant que seulement Donald Trump,
23:52n'a pas intérêt à casser l'indépendance de la Banque centrale américaine,
23:56parce qu'en réalité, c'est un des fondements du pouvoir des États-Unis.
24:02Si, avec la politique que mène la Fed actuellement,
24:08si elle n'était pas indépendante,
24:09c'est-à-dire si les marchés financiers mondiaux perdaient confiance dans la Fed et dans le dollar,
24:16les effets seraient cataclysmiques pour les États-Unis et pour Trump.
24:21Donc, il a nommé Miran.
24:24Bon, Miran qui lui a soufflé plein de choses à l'oreille sur renverser la table.
24:31Très bien.
24:31Il a d'autres conseillers sur le commerce qui sont encore pires que Miran.
24:37Navarro, etc.
24:38Voilà.
24:39Donc, le problème, c'est que Trump ne raisonne pas en termes stratégiques et de long terme.
24:46Il raisonne en termes de court terme.
24:49Et je ne suis ni pour ni contre Trump.
24:53Il faut toujours avoir du respect pour un type qui se fait élire deux fois président des États-Unis.
24:58Donc, il doit avoir des qualités.
25:00On sait que, notamment, c'est le meilleur connaisseur de la carte électorale des États-Unis.
25:05C'est comme ça qu'il avait battu Clinton, Madame Clinton.
25:10Et c'est vraisemblablement comme ça qu'il a à nouveau battu son opposante à la dernière élection, Kamala Harris.
25:19Donc, Trump est certainement intelligent dans certains domaines.
25:23Mais son référentiel de l'art du deal, c'est l'art du deal.
25:30Ce n'est pas de Steve Jobs, Donald Trump.
25:33Ce n'est pas un entrepreneur à la Steve Jobs.
25:36C'est un entrepreneur de casinos qui obtient des licences pour construire des casinos.
25:41On voit bien, effectivement, la référence.
25:43Donc, ce n'est pas du tout un innovateur.
25:45Ce n'est pas du tout un concepteur.
25:47Ce n'est pas du tout un penseur de long terme.
25:49C'est quelqu'un qui, il est 11h25, à 11h30, je négocie avec une communauté urbaine du Nevada ou de la Floride l'autorisation de construire un casino.
26:07Donc, on sait quand même que ce genre d'exercice est préparé à l'avance.
26:15On connaît tous ceux qui vont être amenés à prendre des décisions.
26:18On a pu intervenir pour qu'il soit favorable à la demande qui est faite.
26:23Ça n'a rien à voir avec une négociation avec la Chine, qui, elle, a un horizon de 50 ans et qui n'a aucune intention de se coucher à la moindre injonction de Trump.
26:38On l'a vu en Alaska, même approche de Poutine, qui n'a aucune intention de se coucher à la moindre injonction de Trump, voire d'être sensible à une valise à quelques centaines de milliers de dollars, puisqu'on estime la fortune personnelle de Poutine à 40 milliards de dollars.
26:57Donc, on voit qu'en fait, sur certains points, il n'a pas le bon référentiel.
27:05Il y a néanmoins un autre point où je pense qu'il est très, très fort, que c'est la base de son pouvoir.
27:12C'est le combat contre toute la remise en cause de la philosophie des Lumières par le wokisme.
27:23Et là, sur ce point, il est soutenu par 100 millions d'Américains.
27:28Et il n'y aura pas de retour au pouvoir d'un démocrate s'il ne change pas de logiciel des démocrates, c'est-à-dire que lui aussi, ce candidat démocrate qui pourrait contester Trump ou un successeur de Trump, devra lui aussi combattre le wokisme.
27:46Parce que le wokisme, c'est la négation des Lumières.
27:49Les Lumières, c'est-à-dire la philosophie politique des XVIIe, XVIIIe siècles, qui est à l'origine de la déclaration de droit de l'homme en France et de la déclaration de la Constitution des États-Unis d'Amérique.
28:03Les Lumières, le fondement est très simple, c'est que la raison doit dominer tout le temps.
28:09Et c'est que tous les hommes ont les mêmes droits, hommes étant compris hommes et femmes.
28:15Donc tout le monde a les mêmes droits, tout le monde a le droit d'exprimer ses opinions, mais dans le respect des autres et en utilisant l'instrument de la raison.
28:25La raison, c'est un instrument de construction du savoir inventé par les Grecs il y a 25 siècles.
28:33Il ne faut pas confondre la raison et l'intelligence ou le bon sens, c'est trois choses différentes.
28:38L'intelligence et la capacité à réfléchir.
28:41La raison, c'est un instrument pour arriver à démêler le vrai du faux.
28:47Et le bon sens, c'est la capacité à réagir à court terme entre deux solutions.
28:55Ce sera la prochaine bataille.
28:57Je vous remercie, le temps est malheureusement déjà arrivé.
28:59On se retrouvera, je pense que ça nécessite un autre sujet.
29:02Merci beaucoup Christian Saint-Etienne.
29:03Je vous remercie.
29:04Je rappelle aussi votre ouvrage que vous pouvez voir s'afficher à l'écran.
29:07« Trump et nous ».
29:08Et donc, je pense que l'élément qui était intéressant, c'est de rappeler un peu que les tendances longues aussi,
29:12qu'il y a une continuité de Trump.
29:13On présente souvent une rupture, mais en fait, il y a beaucoup de continuité.
29:16C'est totalement un truc clé.
29:18Exactement.
29:19Biden n'avait pas remis en cause les fondements de la politique de Trump de son premier mandat.
29:25Et Trump 2 amplifie ce qu'a fait.
29:28Exactement.
29:28Merci beaucoup.
29:29On se retrouve dans quelques minutes avec Mathieu Jolivet.
29:32On va poursuivre sur la Fed avec toujours cette perspective historique.
29:36entre-temps, n'hésitez pas à poser vos questions sur toutes les plateformes de BFM Business.
29:40On y répond juste à la fin de l'émission.
29:43La Masterclass, quand le monde s'affole.
29:47On se retrouve avec Mathieu Jolivet pour la Masterclass.
29:50On va parler géopolitique.
29:52Je dois vous dire, je dois vous confier quelque chose.
29:53J'ai eu d'excellents retours de notre dernière chronique.
29:56C'était vraiment très très bon.
29:58On va parler bien sûr aux Etats-Unis.
29:59Et je crois que vous vouliez évoquer un sujet sur la Fed aujourd'hui.
30:01Oui, exactement.
30:02Sur pourquoi est-ce que Donald Trump déjà met une telle pression sur la Fed
30:06et puis va peut-être apporter une petite perspective historique.
30:09Déjà, il faut comprendre d'où on part.
30:12S'il met une telle pression sur la Fed, c'est parce que des taux bas,
30:15ça allège le fardeau de la dette américaine.
30:17Et ça, c'est quand même hyper important de rappeler que cette dette américaine,
30:20c'est plus de 37 000 milliards de dollars.
30:21La charge d'intérêt de la dette, c'est 1 000 milliards de dollars.
30:24Et pourquoi Donald Trump met une telle pression sur Jay Paul aussi,
30:28c'est qu'il a besoin des taux bas pour soutenir ses grands projets d'investissement et de relance.
30:33Ce qu'il a dans les tuyaux en ce moment, Donald Trump, c'est son projet Stargate.
30:37C'est 500 milliards d'investissement public et privé pour monter en puissance sur l'IA.
30:42Ce qu'il a dans les tuyaux aussi, Donald Trump, c'est son choc budgétaire,
30:46le One Big Beautiful Bill, avec des baisses d'impôts qui vont lui coûter 3 400 milliards de dollars.
30:51Ce qu'il a dans les tuyaux, Donald Trump, c'est 150 milliards de dollars
30:55qui sont dédiés aux dépenses militaires et à ses programmes d'expulsion.
30:59Donc on comprend qu'aujourd'hui, Donald Trump, il a besoin de naviguer dans un environnement de taux bas
31:04pour pouvoir dérouler plutôt sereinement son programme de politique économique.
31:09Oui, et vous nous disiez, on en parlait précédemment,
31:12vous nous disiez finalement, historiquement, on a déjà vu ça,
31:15parce qu'on a un peu l'impression, et c'est vrai, honnêtement,
31:17depuis que Trump est arrivé au pouvoir, on a toujours ce sentiment ou cette analyse,
31:20c'est une rupture, tout est une rupture avec Trump.
31:22Mais finalement, c'est aussi plutôt une continuation.
31:24Ce qui est amusant, vous avez raison, c'est qu'on est sidéré
31:26quand on voit ce qui se passe avec Trump et la Fed aujourd'hui,
31:28alors qu'en fait, la pression politique de la Maison Blanche sur la Fed,
31:31c'est juste inhérent à son histoire.
31:34Et je vais vous raconter une anecdote qui est assez hallucinante.
31:37Le point de départ, c'était le 22 mai 1964.
31:41À l'époque, le président Lyndon Johnson fait campagne sur son grand projet de relance.
31:46Écoutez-le.
31:46Nous avons l'opportunité d'aller non seulement vers une société riche et puissante,
31:54mais aussi d'être tirés vers le haut, vers la grande société.
31:58La grande société repose sur l'abondance et la liberté pour tous.
32:03Vous vous rappelez peut-être ?
32:04Oui, oui, complètement.
32:05À l'époque, Johnson se fait élire.
32:07Là, il était à une convention démocrate.
32:08Il s'est fait élire après sur son projet de Great Society.
32:12Sauf que ça ne va pas se passer comme prévu, parce qu'un an plus tard,
32:15alors qu'il a besoin d'énormément d'argent pour financer son plan de relance,
32:21mais aussi pour financer la guerre au Vietnam,
32:24le président de la Fed à l'époque, William Martin,
32:27va aller à l'encontre de ce que réclame Johnson et il va relever ses taux.
32:32Ça va provoquer la fureur de Johnson.
32:34Il va convoquer le président de la Fed dans son ranch au Texas
32:39et les témoins de l'époque vont raconter que Johnson l'a traité de traître à la nation.
32:46Il va l'empoigner et le plaquer contre le mur.
32:49Donc, on est dans un exemple de violence physique d'un président des États-Unis d'Amérique
32:53sur un président de la Fed.
32:55Ça permet de relativiser avec ce qu'on a vu avec Poel et Trump.
32:57Johnson, il mesurait 1m93.
32:58Donc, si vous voulez, les postes de Donald Trump sur tout ce social
33:04peuvent paraître assez doux.
33:06Une autre anecdote, c'était en 1971.
33:08À l'époque, je crois que vous aimez beaucoup l'histoire de Nixon.
33:11Ah oui, je suis passionné par Nixon.
33:12Il enchaîne les pressions politiques sur le président de la Fed de l'époque
33:17qui s'appelle Arthur Burns.
33:19À l'époque, on est dans un contexte d'inflation galopante,
33:22de croissance qui est ralentie.
33:24Il y a Nixon qui craint plus que tout une remontée du chômage
33:27à quelques mois de la campagne pour sa réélection.
33:31Et sa pression, elle va marcher.
33:32Comment on le sait ?
33:33Parce que, et ça, c'est passionnant,
33:34vous avez 1500 heures d'enregistrement
33:37qui ont été rendues publiques par la Maison-Blanche.
33:40Ce sont les Nixon tapes.
33:42Et si vous allez, par exemple, sur le site de la réserve fédérale de Chicago,
33:46vous pouvez lire les transcriptions d'enregistrement téléphonique
33:50entre le président de la Fed et Nixon.
33:51Et là, vous vous rendez compte qu'un jour,
33:53vous avez Arthur Burns qui appelle Nixon
33:56et qui le prévient à l'avance
33:57qu'il a finalement décidé de baisser les taux
34:01et qu'il va l'annoncer quelques heures plus tard.
34:04Or, on est dans une époque
34:05où la grille d'analyse de la Fed
34:06plaide plutôt pour une hausse des taux.
34:09Donc, on est dans un exemple typique de pression politique qui a marché.
34:11Burns est d'ailleurs considéré parmi les banquiers centraux comme le pire
34:14parce qu'il faisait le contraire de ce qu'il fallait faire,
34:16mais il vous éclairait avec cette pression politique
34:18qui l'a forcée, finalement.
34:20Exactement.
34:20Et vous avez aussi dans ces transcriptions un autre exemple
34:24où ils discutent ensemble avec Arthur Burns.
34:27Et vous avez Nixon qui lui dit, avec une petite ironie,
34:32qu'il aurait plutôt intérêt à donner un petit coup de pied aux fesses
34:36des membres de la Fed.
34:38Et qui commençait à perdre patience.
34:40On est sur du Nixon.
34:41J'ai lu plusieurs biographies, c'est typiquement le personnage.
34:46Et par la suite, ça ne s'améliore pas finalement.
34:47Alors, on a eu cette tentative effectivement au début des années 80
34:51où là, on a compris, quand on a de l'inflation,
34:53il faut augmenter les taux.
34:54Deux récessions au début des années 80.
34:57Mais finalement, tôt ou tard, finalement,
34:59vous mettez en avant qu'il y a une coordination.
35:02En fait, vous avez tout à fait raison.
35:04Et en fait, l'histoire de la relation entre la Fed et la Maison Blanche,
35:07ça montre qu'il y a toujours eu des coups de pression,
35:11il y a toujours eu une porosité.
35:13Mais au final, vous avez globalement une Fed
35:16qui a accompagné les politiques économiques de la Maison Blanche.
35:19Je vais vous donner un exemple qui était assez marquant
35:21dans l'histoire contemporaine des États-Unis.
35:23C'est le 2 juillet 1932.
35:25À l'époque, Roosevelt annonce son grand plan de relance.
35:28Écoutez-le.
35:33Je vous le dis aujourd'hui, le 18e amendement est voué à l'échec.
35:37« Je m'engage à un New Deal pour le peuple américain. »
35:44C'était la première fois qu'il évoquait le New Deal.
35:46Et ce qui est fascinant, c'est que peu importe la couleur politique,
35:50c'est-à-dire aussi bien démocrate, républicain,
35:53il considère que la Fed doit être aux ordres de la Maison Blanche et du Trésor.
35:56Oui, parce que ça va dans l'intérêt supérieur des États-Unis.
35:59Et ce New Deal de l'époque, il n'aurait pas pu se dérouler
36:02sans l'aide de la Fed, qui va bien sûr financer,
36:06avec des baisses de taux répétées,
36:07les grands travaux, les projets sociaux des années 30.
36:10Après, il y a quand même un tournant dans l'histoire de la Fed
36:13qu'il faut noter.
36:13C'était sous Truman en 1951.
36:16Ça, c'était un gros clash.
36:18Truman va exiger que la Fed maintienne des taux bas
36:22et les baisse encore plus pour financer la guerre de Corée.
36:25À l'époque, le président de la Fed, Thomas McCabe,
36:28il va résister et il ne va pas répondre aux injonctions de Truman.
36:32Et en fait, ça va déboucher sur l'accord Trésor-Fed du 3 mars 1951.
36:38Et là, ils vont vraiment inscrire dans la loi l'indépendance de la Fed.
36:43Donc, à partir du 3 mars 1951,
36:47officiellement, la Fed est une institution indépendante,
36:50même si on voit bien qu'il y a une relation
36:51qui reste très poreuse avec la Maison Blanche.
36:53Complètement. Et on le voit encore aujourd'hui.
36:55Il y a un sujet qu'on met souvent en avant,
36:57c'est cette baisse du dollar.
36:58Et souvent, on dit la baisse du dollar,
37:00c'est les craintes de protectionnisme, etc.
37:01Mais en fait, c'est un peu plus complexe.
37:03Si on regarde aujourd'hui, il y a une action coordonnée
37:05entre la Réserve fédérale et le Trésor américain
37:07pour assécher, grosso modo, la demande en dollars
37:10sur le marché financier.
37:11Ce qui fait que vous avez plutôt un dollar
37:13qui est aujourd'hui dans une phase un peu baissière,
37:15avec toutes les inquiétudes, bien sûr, protectionnistes.
37:17Donc, la coordination, finalement, elle est là
37:19et elle subsistera, d'ailleurs,
37:21peu importe l'évolution politique des États-Unis.
37:23Complètement. Elle est naturelle, elle est pragmatique.
37:26Et ce qui est intéressant, c'est de comparer, en fait,
37:28la Fed avec la BCE.
37:31Parce que là, vous avez, en fait,
37:33deux institutions qui ont une culture
37:35totalement opposée, différente.
37:37Et ça, ça s'explique vraiment
37:39par le mandat et le contexte politique
37:41dans lesquels les deux institutions sont nées.
37:44Il faut bien avoir en tête qu'à l'origine,
37:46la Fed, elle est née en 1913,
37:48en réponse à la panique bancaire.
37:50Il fallait stabiliser un système financier.
37:51Elle avait un mandat qui était un mandat fédéral,
37:54un mandat politique avec ses trois critères,
37:58soutien à la croissance, emploi et stabilité des prix.
38:00Mais ça a été quelque chose qui a été pensé
38:02par les États-Unis d'Amérique.
38:07Donc, c'était une action politique.
38:09A l'inverse, la BCE, elle, elle est née en 1998
38:12d'une union monétaire, non fédérale,
38:16avec un mandat strict inflationniste.
38:19Et finalement, c'est le même débat qu'on a aujourd'hui.
38:21Au moment où on dit que, comment faire
38:23pour qu'on ait une Europe forte face à la Chine
38:25et aux États-Unis, alors que l'Europe est née
38:26d'une union monétaire et qui manque
38:28le côté fédéral ou politique ?
38:29C'est la même histoire qui explique
38:31cette culture différente et qui fait qu'on a
38:33une BCE qui navigue et qui affiche,
38:37en tout cas, une indépendance beaucoup plus forte,
38:39une orthodoxie beaucoup plus stricte que la Fed.
38:41Complètement. On est vraiment sur ce scénario.
38:43On le voit, même si la BCE joue le rôle de pompier.
38:45On l'a vu encore pour la France
38:46lorsqu'il y a eu la dissolution et le renversement
38:49du précédent gouvernement en décembre.
38:51Mais la réalité, c'est vrai que tous les politiques
38:53essayent d'exercer une influence,
38:54notamment les Français, bien sûr, sur la BCE.
38:57Mais ça ne fonctionne jamais.
38:58Donc, il y a une vraie indépendance
38:59qui est le marqueur, finalement, de cette BCE.
39:02Exactement. Et qui est vraiment une différence culturelle
39:06flagrante avec la Fed.
39:10Après, ce qu'il faut peut-être quand même noter,
39:12c'est que là, il y a quand même une situation
39:15qui est inédite.
39:16Et vous en parliez tout à l'heure
39:17avec Christian Saint-Édienne.
39:19La situation inédite, c'est que ce Stephen Mirren
39:23qui vient d'arriver à la Fed,
39:24qui a été imposé par Donald Trump,
39:27est quelqu'un qui porte une doctrine
39:28qui est totalement iconoclaste,
39:31à contre-courant,
39:32et surtout qui, à l'inverse des grands débats économiques
39:35qui a agité la Fed et ses relations avec la Maison-Blanche,
39:37il est totalement isolé.
39:39Il ne trouve aucun écho dans les milieux académiques.
39:43La majorité ou le consensus des économistes
39:45estiment que la guerre tarifaire
39:47qui a été pensée par Stephen Mirren,
39:49c'est quelque chose de perdant-perdant.
39:52C'est un soutien à la croissance
39:53par la fermeture.
39:54C'est une sorte de non-sens.
39:56Et donc, cette petite musique
39:57que craignent beaucoup d'économistes,
40:01et ça, vous êtes peut-être mieux placé
40:03qui compte pour le savoir.
40:04C'est le principal actif d'une banque centrale,
40:08c'est sa crédibilité.
40:09C'est ça.
40:09Sa crédibilité, c'est sa confiance.
40:10Et quelle confiance on peut porter à la Fed
40:12si elle a à la tête
40:14quelqu'un qui réagit aux ordres de Donald Trump
40:16avec une politique économique
40:18que personne ne comprend,
40:19que personne ne soutient.
40:20Et cette petite musique qui monte
40:21et qui fait craindre,
40:22que craignent de plus en plus d'économistes,
40:24c'est que si on en arrive à ce scénario
40:26qui serait totalement inédit,
40:27ça pourrait provoquer une véritable crise
40:30et de la dette et du dollar.
40:33Je vous avoue,
40:33être dans ceux qui sont confiants,
40:36on verra comment Miran,
40:37il a voté pour 50 points de base
40:39au lieu de 25 de baisse cette semaine.
40:42Mais force est de constater
40:43que ce sera un sujet à regarder de près.
40:44Vous le rencontrez à la fin du mois,
40:46j'ai cru vous prendre.
40:46Oui, à Bruxelles.
40:47On a un petit comité, je vous dirais.
40:49On va vous faire passer des questions
40:50pour mettre un business.
40:53Avant qu'il ait été nommé,
40:54il a accepté un événement à Bruxelles
40:55ou un dîner.
40:56Donc, on en reparlera à ce moment-là.
40:58Merci beaucoup, Mathieu.
41:00Merci, Christophe.
41:00C'est un plaisir de vous retrouver chaque semaine
41:01pour cette séquence.
41:03Maintenant, on va se retrouver
41:05pour la phase de questions-réponses.
41:07Vous le savez,
41:07on a reçu déjà quelques questions
41:09et on va y répondre maintenant.
41:11Vous pouvez éventuellement aussi poser
41:12pour la semaine prochaine.
41:13N'oubliez pas,
41:14sur toutes nos plateformes,
41:15on y répond systématiquement.
41:16Tout pour investir.
41:19La Masterclass,
41:20Christopher Dembic vous répond.
41:26La Masterclass,
41:27c'est la séquence des questions-réponses.
41:29Et on a eu beaucoup de questions
41:31et notamment de Steph Barth
41:33qui nous a posé deux questions
41:34qu'on a décidé de sélectionner aujourd'hui.
41:36La première, qui est un peu longue,
41:38c'est comment investir en bourse sur la Chine.
41:41On a un peu parlé de la Chine
41:43avec mes précédents invités.
41:44Le point qui est important,
41:46c'est que finalement,
41:47depuis l'essor chinois,
41:49on voit qu'il y a une volonté
41:50qui est quasiment systématique
41:52des investisseurs,
41:53des épargnants,
41:54des grandes sociétés
41:55d'être positionnés sur la Chine.
41:57Le raisonnement,
41:57il est bien sûr assez simple,
41:58c'est que c'est une place
41:59aujourd'hui financière
42:00qui est incontournable.
42:01Alors, pourquoi on en parle aujourd'hui
42:02et c'est certainement
42:03pourquoi on a eu cette question,
42:05c'est que la bourse chinoise,
42:06en tout cas le Shanghai Composite,
42:09qui est un des indices principaux
42:10de la bourse chinoise,
42:11a atteint au mois d'août
42:12un point haut depuis dix ans.
42:15Et comment on explique justement
42:16cette forte progression ?
42:18Vous avez aussi, bien sûr,
42:19Alibaba qui a fortement augmenté.
42:21Quand on regarde un peu
42:22dans le détail,
42:24la hausse,
42:24elle est très simple
42:25du côté chinois.
42:26Ça concerne
42:27les plus grandes valeurs
42:28et vous avez deux segments
42:30qui tirent leur épingle du jeu.
42:32C'est le segment technologique,
42:34Alibaba notamment,
42:35mais pas uniquement,
42:36et le segment
42:37des valeurs bancaires et financières,
42:39puisque vous avez
42:39un segment qui est extrêmement large
42:42du côté chinois.
42:43Alors,
42:43comme on explique soudainement
42:44cet engouement pour la Chine,
42:46on a vu deux notions aujourd'hui
42:48qui ont été importantes
42:49avec mes invités.
42:50Le sujet de la valorisation,
42:51et je vous ai parlé
42:52notamment des fonds spéculatifs.
42:54La Chine,
42:55c'est un marché
42:56qui est considéré
42:56en termes de valorisation
42:58comme peu cher.
42:59Si on regarde aujourd'hui
43:00les anticipations
43:01en termes de bénéfices
43:02attendus sur la bourse chinoise,
43:04on est autour de 20 fois
43:06le prix de l'action.
43:07Du côté, par exemple,
43:08la bourse américaine,
43:09le segment compogite,
43:10on est à 27 fois
43:11les bénéfices attendus.
43:12Donc,
43:12des niveaux de valorisation
43:13qui sont plus bas
43:14qu'aux Etats-Unis.
43:17Est-ce que c'est pour autant
43:17le bon moment d'investir
43:18quand c'est cette situation-là ?
43:20Non,
43:20parce que j'aurais pu
43:21vous tenir le même propos
43:22il y a trois ans de cela,
43:23que la bourse chinoise
43:24n'était pas chère
43:25et pour autant,
43:25ça n'augmentait pas
43:26en termes d'évolution.
43:27Qu'est-ce qui a été le déclic ?
43:28La Chine relance.
43:29Et quand vous relancez,
43:30vous avez une partie
43:31de l'argent que vous mettez
43:32sur la table
43:37et bien c'est tout simplement
43:38les fonds spéculatifs.
43:40Encore une fois,
43:40on y revient.
43:41Je le rappelle,
43:42suivre de près
43:42ce qui se passe
43:43au niveau des fonds spéculatifs,
43:44c'est la lame de fonds
43:45sur les marchés boursiers
43:46et vous avez
43:47des fonds spéculatifs,
43:49notamment américains,
43:50qui n'ont jamais
43:51autant acheté
43:52d'actions chinoises
43:53en l'espace de 10 ans
43:54sur le mois d'août
43:55et donc,
43:56conséquence immédiate,
43:57on a eu une hausse
43:58qui a été extrêmement importante.
44:00Comment on investit ?
44:01Vous pouvez investir,
44:02bien sûr,
44:02de plusieurs stratégies
44:03qui peuvent être pertinentes
44:04sur la bourse chinoise.
44:05Vous pouvez investir
44:06directement
44:06sur des actions.
44:07Je l'évoquais,
44:08Alibaba,
44:09les grandes valeurs
44:10qui sont aujourd'hui
44:10effectivement en rose.
44:11Vous avez d'autres possibilités.
44:13Vous avez ce qu'on appelle
44:14les ETF.
44:15On en parle très régulièrement
44:16sur BFM Business,
44:17donc je ne vais pas refaire le lien.
44:18Vous avez aussi
44:19tout ce qui est
44:19les fonds actions.
44:20Vous avez de plus en plus
44:21des fonds actions
44:22qui peuvent être intégrés,
44:23par exemple,
44:24dans l'assurance vie
44:24qui sont aujourd'hui
44:26exposés à la Chine.
44:28Et l'autre point,
44:29c'est les stratégies
44:30long-short.
44:31Qu'est-ce qu'une stratégie
44:31long-short ?
44:32C'est-à-dire tout simplement
44:33vous déléguez la gestion
44:34de votre portefeuille
44:35à un gérant
44:36et il va potentiellement
44:37soit acheter,
44:38soit vendre des titres
44:39en fonction de l'évolution
44:40du marché.
44:41Ça peut être parfois
44:42pertinent sur la Chine
44:43parce que c'est un marché
44:43qui est très très volatile,
44:45notamment du fait
44:46de l'influence politique.
44:48Et le dernier point,
44:49c'est éventuellement
44:49de se positionner
44:50sur le Japon.
44:51Pourquoi ?
44:52Parce que si vous voulez
44:53éviter le risque politique chinois
44:55et donc pas être directement
44:56exposé à la Chine,
44:57le Japon,
44:57les actions japonaises
44:59sont en général
45:00les principales bénéficiaires
45:01de l'envolée de la Chine
45:03tout simplement
45:03parce que vous avez
45:04des relations économiques
45:05qui sont très étroites.
45:06Et très rapidement,
45:07toujours sur cette thématique asiatique,
45:09Steph Barth nous avait posé
45:11une question aussi
45:12sur comment investir
45:13sur la bourse de Taïwan.
45:14Alors ça peut paraître
45:15bien évidemment
45:15un petit marché,
45:17un petit marché émergent.
45:19La réalité,
45:19c'est que là,
45:20effectivement,
45:20vous avez deux points
45:21à prendre en considération.
45:22Le taux de change
45:23puisque vous êtes
45:24en dollars de Taïwan,
45:25on est en euros
45:25donc ça peut fluctuer beaucoup
45:27et ça peut impacter
45:27les performances.
45:29Et le dernier point,
45:30c'est qu'aujourd'hui,
45:32vous allez plutôt
45:32vous positionner
45:33sur certaines
45:33des grandes entreprises
45:34de la bourse de Taïwan,
45:36notamment dans les semi-conducteurs
45:38et ça,
45:38ces entreprises,
45:39on peut les retrouver
45:39notamment dans des fonds
45:40actions,
45:41des fonds technologiques.
45:42Donc c'est plutôt
45:43à déjà intégrer
45:44qu'avoir une exposition pure
45:46à la bourse de Taïwan.
45:48Merci sur cet aspect
45:49donc j'espère
45:50que ça sera assez parlant,
45:52notamment pour Steph Barth
45:53qui nous a proposé
45:53ces différentes questions.
45:55Bien sûr,
45:55je vous invite à poser
45:56de nouveau vos questions
45:57si vous en avez
45:58sur toutes les plateformes
45:59de BFM Business.
46:00On y répondra
46:01la semaine prochaine
46:02et maintenant,
46:03on va retrouver
46:04l'agenda
46:05pour les prochaines séances.
46:07passe à surveiller.
46:13Ce qu'il faudra surveiller
46:15la semaine prochaine,
46:16ce qui va être extrêmement important,
46:17alors on a toujours,
46:18toujours nos rendez-vous
46:19de Banque Centrale,
46:20on a la Banque Nationale Suisse
46:21qui va se réunir,
46:23point important,
46:24elle avait abaissé
46:25son taux de directeur
46:26à 0% au mois de juin,
46:27a priori pas d'évolution
46:29dans l'immédiat,
46:30on reste sur une thématique
46:31de francs forts
46:31mais qui pénalise pas
46:32fondamentalement
46:33l'économie suisse.
46:35Le point qui va être intéressant
46:36à prendre en considération
46:37en revanche,
46:39c'est notamment
46:40l'estimation du PIB américain.
46:42On l'avait mentionné
46:43en introduction,
46:44on a des chiffres
46:45qui sont très volatils
46:46du côté américain,
46:47c'est pas une manipulation
46:49notamment de l'administration Trump,
46:50c'est tout simplement
46:51qu'il y a un problème
46:51de collecte
46:52qui s'est accentué
46:53aux Etats-Unis
46:54depuis à peu près 10 ans,
46:55qui a été amplifié
46:56par la Covid.
46:57Donc la première estimation
46:58du PIB américain,
47:00il ne faudra pas y prêter
47:00trop attention
47:01puisque ce sera certainement
47:02révisé potentiellement
47:03assez fortement.
47:04En revanche,
47:05l'enjeu,
47:06c'est effectivement
47:06de savoir comment se porte
47:07l'économie américaine.
47:08On a parlé un peu
47:09avec mon invité
47:10Christian Saint-Etienne
47:12et vous avez un indicateur
47:13qui peut être intéressant.
47:14Ce sont les revendications
47:15hebdomadaires au chômage.
47:17C'est publié
47:17tous les jeudis,
47:18c'est hebdomadaire
47:19et ça nous donne
47:20un peu un aperçu
47:21en temps réel
47:22de ce qui peut se passer
47:23sur l'économie américaine.
47:25C'est donc un bon baromètre
47:26notamment du marché de l'emploi
47:27parce que nous ne l'oublions pas,
47:29le gros gros sujet
47:30qu'on a eu récemment
47:31sur le marché de l'emploi,
47:32c'était cette forte révision
47:34des créations
47:35qui ont fait dire
47:36à certains économistes
47:37pour l'instant a priori
47:38ils se sont trompés
47:38qu'il y a un risque
47:39de récession
47:40de l'économie américaine.
47:42Donc trois éléments
47:43qui vont être importants
47:44et bien sûr
47:45on gardera un œil
47:47sur le marché obligataire.
47:48Il y a toujours des tensions.
47:49Un peu moins en France,
47:50c'est la bonne nouvelle
47:51mais du côté britannique,
47:53ça reste assez compliqué
47:54aussi aux États-Unis.
47:56Donc c'est un peu
47:56la lame de fond
47:57bien évidemment
47:58à surveiller.
47:59Et qu'est-ce qu'on aura d'autre ?
48:00Antoine je pense va nous rejoindre
48:02pour voir
48:02quelles sont
48:03les grandes annonces
48:04pour la semaine prochaine.
48:06Bonjour Antoine.
48:06Bonjour Christopher.
48:08Ça va, ça va bien passer ?
48:09Très bien.
48:09Bon ben impeccable.
48:11Et bien dans tout
48:11pour investir lundi,
48:12on va vous parler des ETF.
48:14Parce que vous savez,
48:15il y a quelque chose
48:16d'assez rigolo,
48:16c'est que depuis
48:183-4 ans,
48:19énormément d'investisseurs
48:20particuliers
48:21se sont mis à la bourse
48:22pour faire un petit peu
48:23fructifier leur capital
48:25via les ETF
48:26parce que c'est simple,
48:27c'est pas trop cher
48:27et ça suit la tendance
48:28d'un indice
48:29ou d'une action particulière,
48:31d'un panier d'actions.
48:33Le problème,
48:33c'est qu'il y a
48:34certains ETF
48:34qui deviennent
48:35archi concentrés
48:36en un très petit
48:38nombre de valeurs.
48:39Et c'est le cas
48:39notamment des ETF américains
48:41où la high-tech
48:42prend une place
48:43absolument dingue.
48:44Une piqûre de rappel
48:45finalement que les ETF
48:46ça peut être bien
48:47dans un portefeuille
48:47mais il faut aussi
48:49prendre en considération
48:50d'autres assiettes.
48:51Exactement.
48:51Et puis il faut arrêter
48:52de penser que c'est
48:53quelque chose
48:54qu'on oublie.
48:54Il faut arbitrer.
48:56C'est important
48:56et notamment
48:57du côté des taux de change
48:58parce que si on est exposé
48:59au marché américain
49:00via des ETF
49:02si on gagne
49:03et qu'en même temps
49:04on perd...
49:05J'ai vu que vous en parliez
49:05hier dans l'émission
49:06sur le taux de change.
49:07En plus oui,
49:08on va continuer d'en parler
49:09parce que ça reste
49:09une vraie problématique.
49:11Et donc du coup
49:12on va se consacrer
49:12à ces arbitrages
49:13autour des ETF.
49:14Il ne faut pas les laisser
49:15s'endormir,
49:15au contraire,
49:16il faut arbitrer.
49:16C'est une période
49:17qui est complexe
49:18et on aura des experts
49:19de BlackRock.
49:20On vous en parlait,
49:20ils y connaissent
49:21un petit peu
49:23sur le sujet.
49:24Exactement.
49:24Merci beaucoup Antoine.
49:25Donc on vous retrouve
49:26du lundi au jeudi
49:27pour T'Investir.
49:29De notre côté,
49:30on se retrouve
49:30avec grand plaisir
49:31vendredi prochain.
49:33Rappelez-vous,
49:33vous pouvez poser
49:34vos questions,
49:35on y répondra
49:35dans la foulée
49:36sur toutes les plateformes
49:37de BFM Business.
49:38Vous pouvez nous écouter
49:39également en replay
49:41et maintenant
49:42c'est au tour
49:43de l'immobilier
49:44avec les experts
49:45de l'IMO.
49:45Merci et très bon week-end
49:47par avance.
49:49Tout pour investir.
49:50La masterclass
49:51sur BFM Business.
Recommandations
53:22
|
À suivre
51:46
10:20
3:55
52:43
28:00
50:33
5:12
4:40
17:28
11:26