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  • il y a 20 heures
Tout pour Investir, la masterclass. Entretien exclusif, signaux faibles sur les marchés, décryptage géopolitique et toutes vos questions. Une émission qui démystifie l’économie. Un regard expert avec Christopher Dembik.

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00:00BFM Business, tout pour investir, la masterclass Christopher Denbik.
00:09Bonjour à tous, bienvenue dans cette nouvelle masterclass, je suis Christopher Denbik,
00:13je vais vous aiguiller pour essayer d'investir sur les marchés financiers.
00:17Aujourd'hui, une thématique centrale, c'est le risque géopolitique.
00:20On en parle énormément, c'est systématiquement un sujet qui revient sur la table,
00:24un peu plus ces dernières années.
00:26On va essayer de voir comment ça impacte votre portefeuille,
00:28est-ce qu'il faut paniquer, est-ce que ça crée des opportunités ?
00:30Et bien sûr, comme chaque semaine, j'aurai un grand invité.
00:33Aujourd'hui, il nous vient tout droit de Washington, c'est Charles Lipschitz,
00:36qui vient de l'Atlantic Council et qui va nous permettre un peu plus de comprendre
00:40la dynamique de l'administration Trump.
00:43Mais bien évidemment, comme d'habitude, vous posez vos questions,
00:46on y répondra à la fin de l'émission.
00:48N'hésitez pas, on évoquera notamment s'il y a un sujet au niveau des valeurs de défense,
00:52ça a beaucoup augmenté, on va voir si ça reste pertinent d'investir sur cela.
00:55Tout pour investir, c'est parti !
00:58Tout pour investir, la masterclass, les signaux faibles.
01:05Alors, point qui est important déjà pour évoquer, c'est tout simplement de voir
01:09qu'est-ce qu'on entend par risque géopolitique, on l'a beaucoup évoqué.
01:13Alors, il y a deux manières d'appréhender le sujet.
01:15Tout d'abord, le premier point, c'est du côté de l'économiste plutôt.
01:19Vous avez un indicateur qui s'appelle le risque géopolitique.
01:22L'indicateur de risque géopolitique a été créé par deux chercheurs,
01:26notamment Caldara et Yacovelli.
01:28C'est aujourd'hui le meilleur moyen pour essayer de comprendre comment ça a un impact sur le marché.
01:33L'indicateur de risque géopolitique, finalement, il permet de monitorer dans les médias,
01:38et notamment avec les médias anglo-saxons, toutes les références aux risques géopolitiques.
01:43Avec un point qui est important, chaque événement géopolitique qui est mentionné va avoir un score de risque.
01:48Alors, cet indicateur, c'est un indicateur, comme vous le voyez, qui connaît des grands pics
01:52lorsqu'on a des moments de volatilité qui sont très importants et de risque.
01:56L'avantage qui est principal de cet indicateur, c'est qu'il nous donne une vision historique,
02:00à savoir qu'on remonte jusqu'à 1900, donc on a un peu plus de 125 ans de traçabilité à cet égard.
02:06En revanche, peut-être l'inconvénient, c'est qu'il y a un biais au niveau de la méthodologie,
02:09puisqu'on est plutôt sur des références d'articles de presse, de médias qui sont plutôt anglo-saxons.
02:15Donc, automatiquement, c'est une vision qui est très occidentale, voire même, je voudrais dire, américaine,
02:20du risque géopolitique.
02:21Ça, c'est le premier point.
02:22C'est un peu l'élément pour les économistes qui permet des comparaisons sur le temps long.
02:26Ensuite, pour un investisseur, pour un épargnant, on a un autre indicateur qui peut être plus intéressant,
02:32qui est un peu plus opérationnel sur du court terme.
02:34C'est l'indicateur VIX.
02:35C'est tout simplement la mesure de la volatilité sur les options sur un mois.
02:40Alors, le VIX a un avantage, c'est qu'il répercute quasiment immédiatement les événements géopolitiques.
02:47En revanche, le petit inconvénient, c'est que les tensions géopolitiques sur le temps long,
02:51qui ne sont pas nécessairement très exacerbées,
02:54typiquement pensera à la première guerre commerciale lors du mandat de Trump entre les États-Unis et la Chine.
03:00Finalement, ça n'avait eu quasiment aucun impact sur le VIX.
03:03Il y a eu quelques pics légers, mais la réalité, c'est que ça restait extrêmement mesuré.
03:07Donc, toujours très compliqué, finalement, avec ces deux indicateurs qui sont imparfaits,
03:12il faut bien le reconnaître, de voir comment on peut essayer de gérer ce risque géopolitique
03:17qui revient de manière régulière.
03:19Alors, on va essayer de voir comment, du point de vue des marchés,
03:22avec mon premier invité, ça a un impact.
03:25Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui, Ronan Blanc,
03:30pour vous travailler comme gérant obligataire chez Montpensier-Arbevel.
03:34Vous avez bien sûr une longue expérience, on en parlait précédemment,
03:36notamment, y compris des crises comme la crise de 2007-2008.
03:40Comment vous gérez le risque géopolitique ?
03:42On en parle énormément, mais vous, au quotidien, dans vos allocations,
03:45notamment aussi bien sur le crédit, mais éventuellement sur les actions,
03:48comment on gère cet aspect-là ?
03:49Alors, ce risque est présent, on l'a rappelé depuis longtemps,
03:53on vit avec, notamment depuis 2008, il y a un mélange de genre entre la géopolitique et la politique,
03:58parce que la frontière est quand même particulièrement perméable aujourd'hui.
04:02Ce que recherchent les investisseurs, c'est finalement où placer son argent
04:05avec une visibilité relativement importante.
04:08Et ce n'est pas évident, puisqu'on côtoie des chefs d'entreprise au quotidien,
04:11dans des secteurs très cycliques, on a une fragmentation quand même du monde tel qu'on l'a vécu,
04:17et c'est difficile de se projeter très fortement.
04:20Aujourd'hui, sur ma classe d'actifs, notamment sur la partie crédit,
04:24c'est là, quelque part, où on a un peu le plus de visibilité.
04:27Le pic de VIX qu'on a eu au printemps dernier, suite aux hausses de droits tarifaires,
04:32finalement, la dernière classe d'actifs à avoir corrigé, c'était le crédit,
04:35et ça n'a pas duré tellement longtemps.
04:37Et en fait, nous, notre conclusion au milieu de tout ça, c'est de se dire
04:41que les entreprises ont une posture particulièrement défensive,
04:45justement parce que cette visibilité sur le cycle économique est relativement faible,
04:49relativement ténue.
04:50Donc elles maintiennent des liquidités comme jamais au bilan.
04:53En Europe, entre le marché d'investissement de Red et Aïn,
04:56on est entre 20 et 25% des montants de dettes en liquidité au bilan.
05:00C'est des rations qu'on n'avait jamais vues avant.
05:02Aux États-Unis, c'est un peu différent.
05:04Il y a une habitude d'un relâchement avec, finalement,
05:06une dynamique de croissance qui est toujours présente.
05:09Donc on essaye de croiser un peu différemment.
05:11On le disait juste un petit peu avant.
05:12Est-ce qu'il ne faut pas, par rapport, compléter ces indicateurs
05:16par éventuellement d'autres indicateurs peut-être un peu plus pertinents
05:20dans le monde de demain ?
05:21On voit les survols d'aéroports à répétition par des drones.
05:26Est-ce que cette accumulation d'épisodes de survols,
05:31est-ce que ce n'est pas un indicateur de tensions supplémentaires
05:34entre la Russie et l'Europe, avec des implications économiques ?
05:37Parce qu'on ferme des aéroports.
05:39Il y a des répercussions directes sur la fréquentation de certaines régions.
05:46Donc voilà, c'est des petites choses qui sont assez nouvelles,
05:49difficiles encore un petit peu à capter et appréhender.
05:52Mais peut-être que ça fera partie des réflexions de demain
05:55en termes de pilotage d'allocations d'actifs.
05:57Ronan, vous évoquez à juste titre les survols de drones.
06:00C'est assez intéressant parce qu'en économie, vous le savez,
06:03moi j'ai un profil plus économiste,
06:04en économie on a toujours cette difficulté de prévoir l'évolution macroéconomique
06:08et on a bien sûr les grands indicateurs prédictifs
06:10qui sont plus ou moins bons.
06:12Mais c'est vrai que notamment on essaye de regarder des micro-phénomènes
06:15qui peuvent avoir un impact.
06:16Par exemple, pour savoir comment va évoluer l'évolution macroéconomique aux Etats-Unis,
06:19on va regarder notamment sur les places de parking
06:22dans les supermarchés, à quel point ils sont bondés, etc.
06:24Donc ça fait sens effectivement avec cette thématique de drones,
06:27donc ça nécessite de travailler sur ça.
06:28Est-ce que vous considérez que finalement pour un investisseur,
06:32on a beaucoup plus de risques géopolitiques à gérer aujourd'hui que par le passé ?
06:36Et aussi, est-ce que potentiellement c'est une opportunité ?
06:39En mentionnant de ça, je me souviens bien sûr de la crise Covid,
06:41où on avait eu une ministre en France qui avait dit
06:43c'est le moment d'investir en bourse.
06:45Elle n'avait pas complètement tort lorsqu'on a vu l'envolée du 440.
06:47Mais pour un épargnant, finalement c'est très compliqué
06:49de savoir quand est-ce que c'est le point bas,
06:52est-ce que ça peut chuter davantage ?
06:53Donc quel serait le conseil que vous donneriez à nos auditeurs, téléspectateurs ?
06:58Honnêtement, ce qu'on voit vraiment,
07:01alors il y a une succession de crises.
07:02Depuis 2008, on dit souvent, il y a une crise du siècle quasiment tous les 3 ans.
07:06C'est un... je suis un petit peu provocateur,
07:09mais c'est un petit peu ça dans les faits.
07:10Donc cette posture défensive, encore une fois,
07:12les entreprises l'ont bien intégrée.
07:14Schématiquement, il y a encore quelques années,
07:18quand ils faisaient des projections sur chiffre d'affaires potentiels
07:22telle ou telle région, on était sur du 12-18 mois.
07:25Maintenant, si c'est sur du 3-6 mois, c'est grand maximum.
07:28Donc cette posture défensive se traduit par aussi un petit peu plus d'agilité.
07:33Donc c'est pour ça que, quelque part,
07:35le chemin vers lequel on va de plus en plus dans nos pays occidentaux
07:40est peut-être le chemin que les émergents ont pris.
07:42À savoir que les entreprises sont celles qui font le plus preuve de prudence,
07:47qui maintiennent des liquidités au bilan, on l'a dit,
07:50et finalement qui attirent vers elles la confiance,
07:53au détriment, finalement, des États qui...
07:55Bon, on ne va pas parler du cas français avec le bruit politique,
07:59mais ne donnent pas de ligne directrice,
08:01ne donnent pas le sentiment.
08:03Une confiance, encore une fois, ça se gagne au forceps
08:06et ça se perd assez rapidement.
08:08Donc moi, je serais un éditeur.
08:10Mon choix, en termes d'investissement sur la dette,
08:14l'aiguillage, pour moi, j'ai plus confiance
08:16dans ce que les entreprises me disent aujourd'hui,
08:20peut-être que dans les remontées d'informations
08:22que j'ai sur la bonne tenue des finances publiques
08:25de certains États européens.
08:27Je pense qu'on se rejoint sur ça.
08:27Donc, de ce côté-là, je pense que c'est assez rassurant.
08:32Côté actions, les thématiques de fonds sont notamment celles
08:36qui nous animent sur les dépenses liées à la montée en puissance
08:41des modèles d'intelligence artificielle.
08:44On sait qu'à un moment donné, on sera sans doute dans l'excès,
08:47mais c'est une lame de fonds.
08:49Et je pense qu'il faut quand même y participer de près de loin.
08:52Et même nos métiers, à nous, sont challengés
08:54par cette montée en puissance de l'IA.
08:56Donc, c'est une manière d'avoir des outils nouveaux,
08:59moi, je le prends de manière plutôt positive,
09:01d'accompagnement, l'aide à la décision d'investissement in fine
09:06et pas le grand remplacement que certains veulent bien
09:09nous laisser entendre.
09:11Et si vous me permettez, dernière question,
09:13juste, on en parlait précédemment sur l'or,
09:15bien sûr, avant qu'on commence l'émission,
09:17c'est inévitable, en vous en doutant qu'on va parler de ça.
09:19L'or a augmenté de 45%, en tout cas en dollars
09:21depuis le début d'année.
09:22Est-ce que vous considérez que c'est une bonne protection
09:26contre le risque géopolitique
09:27ou, finalement, la corrélation est un peu imparfaite
09:31et il y a d'autres raisons d'acheter de l'or aujourd'hui ?
09:33Une des raisons principales,
09:37et on le sait, puisqu'on a les chiffres,
09:38certes, à posteriori, sur les volumes d'achats,
09:41mais c'est évidemment les banques centrales étrangères
09:42qui ont une certaine défiance
09:44vis-à-vis des politiques qui sont menées,
09:46mais pas qu'aux États-Unis, aussi en Europe.
09:49En gros, jusqu'à maintenant,
09:50ils avaient le choix entre le dollar et l'euro,
09:52donc la peste et le choléra.
09:54Donc, ils ont redécouvert et augmenté leur allocation
09:57sur cette classe d'actifs.
10:00C'est un fait, il faut l'accepter.
10:03Je pense que c'est une tendance qui est sans doute assez lourde,
10:06même si là, il y a un petit peu un goulot d'étranglement
10:09avec une performance qui nous paraît sans doute un petit peu
10:12trop poussée.
10:14mais c'est aussi au gouvernement de s'interroger
10:17aux conséquences de leurs actes,
10:19puisque quand on a des déficits aussi forts,
10:22et aux États-Unis, ils sont beaucoup plus élevés qu'en Europe,
10:25même si on en parle moins.
10:26Aujourd'hui, l'œil du cycle est centré sur l'Europe,
10:28mais évidemment, il y a cette même problématique qu'aux États-Unis.
10:31L'aiguillage des flux est stoppé vers ces zones-là,
10:35et vu les montants de liquidités à placer,
10:38une partie va s'aiguiller vers nos entreprises,
10:41y compris en Europe,
10:43et une autre partie va entretenir ce matelas de sécurité,
10:46on appelle ça souvent un matelas de sécurité,
10:48qui porte aujourd'hui bien son nom,
10:50et donc dont l'or fait partie.
10:52Merci beaucoup Ronan Blanc,
10:54mon pensier Arbevel.
10:55Pour résumer, effectivement, le point qui est important,
10:57deux indicateurs qui existent,
10:59l'indicateur de risque géopolitique,
11:01plutôt une approche très long terme,
11:02donc assez peu opérationnelle,
11:03la volatilité qu'on peut mesurer via le VIX,
11:06qui reste finalement la moins mauvaise mesure du marché à l'instant T,
11:10et bien sûr l'or qui est quand même une protection,
11:12mais une protection qui est très imparfaite,
11:14comme vous le rappeliez Ronan.
11:15Merci beaucoup, on se retrouve prochainement,
11:17j'espère, sur un plateau pour évoquer encore les marchés.
11:19Et maintenant, je vous invite à rejoindre mon grand invité de l'entretien,
11:24c'est Charles Lipschil,
11:25qui est directeur adjoint en Géconomie au centre à l'Atlantic Council.
11:30On va avoir bien sûr pas mal de discussions sur l'administration Trump,
11:34qu'est-ce qu'on doit évoquer,
11:34et je le rappelle, on évoquera aussi au niveau des questions-réponses,
11:39une question qui est importante,
11:40est-ce que les valeurs de la défense peuvent continuer d'augmenter ?
11:42On se retrouve dans un instant.
11:44Tout pour investir, la masterclass, l'entretien.
11:50On reprend au niveau de la masterclass,
11:52le grand entretien, le risque géopolitique,
11:54c'est la question centrale,
11:56ça revient systématiquement ces dernières années.
11:58On va essayer de prendre un peu de recul,
12:00pour essayer de voir finalement,
12:01notamment avec l'administration Trump,
12:02quelles sont les éventuelles conséquences.
12:04Je suis ravi aujourd'hui d'avoir notre invité,
12:08qui vient de l'Atlantic Council, Charles Lipschil.
12:09Vous êtes aujourd'hui directeur adjoint au centre de géoéconomie.
12:14Peut-être, première question pour nos éditeurs-téléspectateurs,
12:16qu'est-ce qu'on entend par géoéconomie ?
12:18On entend un peu le point où l'économie et la géopolitique se rejoignent.
12:25C'est un terme assez employé, assez à la mode,
12:29surtout à Washington.
12:30À Washington, on a peu l'habitude de parler des marchés, finalement.
12:34C'est une des particularités des États-Unis.
12:36Les élites financières sont à New York et ailleurs.
12:39Les élites politiques sont à Washington.
12:41Et donc, j'espère que le centre auquel j'appartiens
12:44aide à contribuer à ce que ces gens se parlent.
12:48Ils se connaissent, mais souvent, il y a des incompréhensions.
12:50On peut en parler tout à l'heure.
12:52Par exemple, sur la dédollarisation,
12:55j'ai l'impression qu'à Washington,
12:56on se dit qu'on a le temps de voir venir,
12:58alors qu'il y a à New York des gens qui conseillent
13:01les banques centrales étrangères sur leur placement.
13:04Et eux voient déjà un problème.
13:05Donc, on essaye un peu de faire en sorte
13:07que ces gens se comprennent et se rencontrent.
13:08Vous évoquez la dédollarisation.
13:10On peut déjà rebondir sur ce sujet.
13:12On le voit, les derniers chiffres montrent,
13:14effectivement, ça dépendra les données qu'on garde.
13:16Par exemple, sur le marché d'échange,
13:18les échanges sont plus importants qu'il y a trois ans de cela en dollars.
13:21On est passé, c'est marginal, 86%, 88%.
13:24En revanche, effectivement, au niveau des banques centrales,
13:26on voit qu'il y a certaines banques centrales
13:28qui sont, en revanche, sur la dédollarisation.
13:30Pour vous, où est-ce qu'on en est réellement ?
13:32Parce qu'on a des signes au contraire.
13:34On a l'impression qu'au niveau des échanges internationaux,
13:36le dollar reste toujours très dominant,
13:38mais qu'il y a une partie des élites,
13:40y compris éventuellement des institutionnels ou même des banques,
13:43considère qu'il faut réduire son exposition au dollar.
13:46Et c'est d'ailleurs un sujet, cette année,
13:47pour beaucoup d'investisseurs, en tout cas européens,
13:49exposés aux États-Unis.
13:50Je suis d'accord avec vous.
13:51Donc, oui, au niveau des devis,
13:53normalement, on fait ces devis en dollars.
13:56Ça, ça n'a pas trop changé.
13:57Il y a des raisons structurelles à cela.
13:59Enfin, le marché de l'énergie, par exemple,
14:01on travaille en dollars.
14:02Il y a des petits signaux que ça pourrait changer,
14:06mais j'y reviendrai.
14:07Là où ça se passe, pour l'instant,
14:09vous avez raison,
14:10c'est au niveau des grandes institutions,
14:12des banques centrales,
14:13qui ont elles-mêmes un rôle géopolitique,
14:17et qui doivent craindre parfois
14:18que leur relation parfois s'empire avec les États-Unis.
14:22Donc ça, c'est l'exemple premier.
14:25Les avoirs de la Banque centrale russe
14:26ont été immobilisés.
14:28Et donc, elle avait un peu anticipé ça pour le dollar.
14:32Elle n'avait pas anticipé ça au niveau du G7.
14:35Et donc, ces avoirs en euros ont aussi été immobilisés.
14:37Mais il y a d'autres pays
14:39qui ont quand même des rapports
14:40moins difficiles avec les États-Unis,
14:43mais qui anticipent que, voilà,
14:44maintenant, on a...
14:45Alors, il y a un terme dont on sert beaucoup aux États-Unis,
14:47« weaponize » quelque chose.
14:49Donc, on s'en sert maintenant comme arme.
14:50Et donc, il faut anticiper ça.
14:52Il faut mieux répandre ces devises.
14:55Et donc, voilà une raison.
14:57Maintenant, au niveau de où est-ce qu'on va
14:59et où est-ce qu'on se servira moins du dollar pour commercer,
15:03ce que nous, on entrevoit dans mon centre à la Telecouncil,
15:07c'est que ça peut basculer plus vite
15:09que l'impression de le don maintenant.
15:11Les chiffres suggèrent, vous avez raison,
15:13que les choses bougent plutôt lentement.
15:17Mais la Chine, d'autres pays,
15:19mettent en place des systèmes
15:20pour contourner le dollar.
15:22Et maintenant, la technologie permet de faire ça.
15:25Donc, il y a des monnaies centrales,
15:27monnaies digitales des banques centrales.
15:28Il y a des systèmes de transactions
15:30qui sont indépendantes de celles des États-Unis.
15:32On voit très bien pourquoi ils font ça,
15:34parce que les sanctions américaines sont craintes
15:36et ça peut vraiment faire mal.
15:38Et donc, il faut faire en sorte
15:39qu'on puisse contourner tous ces systèmes-là.
15:41Ça commence très doucement, très modestement.
15:44Mais dès lors que la technologie a été testée,
15:46ça peut basculer beaucoup plus vite qu'on ne l'attend.
15:48Donc, c'est plus effectivement du côté de certains pays.
15:50Parce que, par exemple,
15:51quand on regarde les achats de bons du Trésor américain,
15:53alors là, il y a eu quelques émissions
15:54où on a eu une demande un tout petit peu plus basse
15:56pour les raisons qu'on évoquait précédemment
15:58avec mon invité, à savoir,
16:00bon, il y a cette question de dette publique,
16:01mais grosso modo, on ne voit pas
16:02qu'il y a une défiance des investisseurs institutionnels,
16:05banques, assurances, etc.,
16:07à l'égard des bons du Trésor américain.
16:09Est-ce qu'éventuellement, malgré tout,
16:11il y a eu un élément de rupture
16:14avec l'administration de Trump ?
16:15Ou finalement, est-ce que c'est plus une continuité ?
16:17Parce que le déficit, bien sûr,
16:19a bondi ces dernières années,
16:20mais il y a eu l'effet Covid avant.
16:21Est-ce qu'il y a une rupture
16:22ou plutôt une continuité à cet égard ?
16:23Je vois plutôt une rupture.
16:25On ne voit pas encore les effets,
16:27mais au niveau des mentalités,
16:28même dans des pays plus proches des États-Unis,
16:31des alliés.
16:31Alors, Donald Trump ne pratique pas vraiment l'alliance.
16:35Il respecte, au moins il l'a dit plusieurs fois,
16:38les termes contractuels des alliances et des États-Unis.
16:40Il respecte l'OTAN, même s'il se plaint
16:42qu'on en profite trop.
16:44Mais sinon, les alliés sont traités
16:45comme un partenaire autre,
16:47et donc, assez difficilement,
16:49et Trump aime bien négocier avec eux
16:50et remporter la négociation.
16:52Pourquoi je dis tout ça ?
16:53Parce que même des pays,
16:55entre guillemets,
16:56proches des États-Unis,
16:57revoient aussi un peu leurs copies
16:59sur leur exposition au dollar.
17:01J'aurais peut-être dû vous en parler
17:03avant de rebondir sur les entreprises.
17:05En avril, quand il y a eu
17:06toute l'instabilité sur les marchés
17:09suite aux annonces sur les tarifs,
17:11ça aussi, on peut revenir
17:12parce que les tarifs, finalement,
17:13sont très élevés.
17:14Donc, les tarifs sont revenus, sont élevés.
17:16Et cette fois-ci, les marchés,
17:18ça ne les a pas trop inquiétés.
17:19On peut en discuter.
17:21Mais en avril,
17:23il y avait beaucoup d'instabilité,
17:24à la fois sur les valeurs boursières
17:26et aussi sur les marchés souverains,
17:28sur la dette souveraine.
17:29Ça, c'est assez rare.
17:30Normalement, quand on s'affole
17:31sur les valeurs boursières,
17:33on se refuge dans les valeurs
17:36de l'aide souveraine.
17:38Donc, ça aussi,
17:39ça, c'était assez inhabituel.
17:41Et dans notre centre,
17:41on a beaucoup ressenti
17:42lors des assemblées de printemps du FMI,
17:45alors il y a des assemblées annuelles bientôt,
17:47on verra si la donne a changé.
17:49Mais pour la première fois,
17:50on a ressenti que même des pays
17:51assez amis des États-Unis
17:52nous disaient,
17:53pour l'instant,
17:54il n'y a pas trop d'alternatives
17:55en dollars,
17:55mais on aimerait qu'il y en ait.
17:59Donc, ça, c'est assez nouveau.
18:04C'est des pays qui sont vraiment
18:06assez proches,
18:08qui nous disaient,
18:09on ne sait pas trop
18:10quelle est la direction
18:11qui sera entreprise
18:12par ce gouvernement.
18:14Il y a des questions
18:14sur l'indépendance de la Fed,
18:17qui n'était pas présente avant.
18:18On y reviendra.
18:18Et donc, ça a déjà mis en germe
18:21quelques idées sur
18:22est-ce qu'il ne faudrait pas
18:23aller ailleurs ?
18:24On le voit déjà aussi
18:26sur les taux de change
18:28que le dollar a baissé.
18:30Alors, il y a plusieurs raisons à ça
18:31et la raison principale,
18:32c'est des attentes moins optimistes
18:33pour le PIB américain.
18:35Mais on peut aussi se dire
18:36que si on a moins besoin de dollars
18:39dans les marchés internationaux
18:40et on achète davantage d'euros,
18:42ça se voit parce que l'euro
18:42est plus apprécié maintenant,
18:45c'est aussi qu'on se refuge
18:46davantage dans des valeurs
18:48de dettes souveraines européennes.
18:50Alors ça, c'est un marché
18:51qui est beaucoup plus divisé.
18:53Il n'y a pas une grosse valeur
18:54qui sont les bons du trésor américain.
18:56Et bon, ça a créé des débats
18:57à Bruxelles.
18:58Peut-être qu'il faudrait en créer une.
19:00Mais on voit très bien,
19:02simplement au niveau bilatéral
19:03d'euro-dollar,
19:05que les investissements
19:06se dirigent davantage vers l'eau
19:07qu'avant.
19:08C'est vrai, on l'a vu
19:08et effectivement,
19:10même compris avec mes propres clients
19:12quand on le voit,
19:13il y a eu tout ce questionnement
19:14finalement de rester lourdement
19:15exposé au dollar.
19:17L'euro,
19:17beaucoup de rapatriements
19:18notamment parce que vous êtes
19:19sur des investisseurs
19:20qui sont basés en zone euro
19:21donc ils essayent de ne pas subir
19:23l'effet taux de change.
19:24Il y a bien sûr la thématique
19:25habituelle avant qu'on évoque
19:26les droits de douane
19:27mais très rapidement finalement
19:28sur le yuan,
19:29est-ce que ça peut être
19:30une devise crédible,
19:32alors pas d'alternative complète,
19:34il ne faut pas être illusoire
19:35par rapport au dollar,
19:36mais on voit que Bloomberg
19:37a notamment mentionné
19:38que le yuan
19:39pourrait remplacer
19:40la liste sterling
19:40comme quatrième devise
19:41la plus échangée
19:42au niveau mondial.
19:43Est-ce qu'on peut considérer
19:44en tout cas que le rôle du yuan
19:47est amené à s'accentuer
19:47dans les années à venir ?
19:49Il est absolument amené
19:50à s'accentuer.
19:51Normalement,
19:52là aussi,
19:52un peu pour se rassurer
19:53à Washington,
19:54on se dit qu'il y a des contrôles
19:56de capitaux en Chine
19:56et donc ça ne sera jamais
19:57une valeur
19:58dont se servirait
20:00de grandes institutions
20:01pour garder leur argent
20:03parce qu'on ne veut pas
20:04donner à la Chine
20:06de pouvoir de contrôler
20:07là on garde son argent
20:09et quand on a un petit pépin,
20:10la Chine pourrait dire
20:11vous ne pouvez pas
20:11vous en servir.
20:12Donc ça,
20:13évidemment,
20:13c'est assez rédhibitoire
20:14pour une banque centrale
20:15ou pour une grande institution,
20:16c'est évident.
20:18Cependant,
20:19là aussi,
20:20je pense que
20:20là où il faut regarder,
20:21ce n'est pas les volumes.
20:24Oui,
20:24que le yuan
20:25dépasse la liste sterling,
20:26ça ne m'étonne pas trop
20:27vu la taille
20:29de l'économie chinoise
20:29mais c'est très modeste
20:31et ça va très lentement.
20:33Là,
20:33à mon avis,
20:34le signal faible
20:35qui annonce
20:36le système à venir,
20:38c'est davantage
20:38au niveau des technologies
20:39et des systèmes
20:40que la Chine met en place.
20:42Elle met en place
20:42un système
20:43de monnaie digitale
20:45des banques centrales,
20:46elle met en place
20:47des systèmes de transactions
20:48auxquels participent
20:49assez peu de pays
20:50parce que c'est assez politique,
20:51c'est assez fort
20:52et provoquant
20:53vis-à-vis des États-Unis
20:54d'y participer.
20:56Trump a dit à un moment,
20:57donc il a menacé
20:57beaucoup de tarifs,
20:58mais il a dit à un moment,
20:59dès lors qu'il y aura
21:00une monnaie BRICS,
21:02eh bien,
21:02j'imposerai des tarifs supplémentaires.
21:04Bon,
21:04je ne sais pas,
21:05ça dépend de quel pays
21:06parce qu'ils s'entendent bien
21:07avec certains pays
21:07et moins avec d'autres.
21:08Cela dit,
21:10il y a certains systèmes
21:12auxquels participe
21:12par exemple l'Arabie Saoudite
21:13qui ont déjà permis
21:15à la Chine
21:17d'acheter du pétrole
21:18à l'Arabie Saoudite
21:19à la fois en yuan
21:20et se servant
21:21de systèmes informatiques,
21:23d'infrastructures
21:23qui n'ont rien à voir
21:24avec les États-Unis
21:25et sur lesquels
21:25les États-Unis
21:26n'ont pas de contrôle.
21:28Donc,
21:28c'est minoritaire,
21:29même au niveau de la Chine,
21:30ils achètent beaucoup plus
21:31de pétrole en dollars,
21:32même auprès
21:32de l'Arabie Saoudite,
21:34mais c'est déjà
21:34même pas en phase test.
21:36Ça fonctionne
21:36et ça pourra grandir
21:38beaucoup plus vite
21:38qu'on attend.
21:39Donc,
21:39c'est un nouvel élément
21:40de confrontation finalement
21:41aux États-Unis-Chine.
21:42Vous avez évoqué
21:43les taxes douanières,
21:45indéniablement,
21:46j'avais une question
21:46parce que vous avez
21:46pas mal travaillé sur le sujet.
21:49On a l'impression
21:49que les marchés
21:50finalement aujourd'hui
21:51ne s'intéressent plus trop
21:52au protectionnisme,
21:53aux taxes douanières,
21:54se disent c'est derrière nous
21:55et puis effectivement,
21:56il y a cette pensée,
21:58peut-être que vous allez
21:58la contredire,
21:59de se dire que finalement,
22:00Trump,
22:01il parle beaucoup
22:02mais met peu de choses
22:03dans l'implication
22:03sur les taxes douanières.
22:05Je crois que vous avez
22:05un avis assez,
22:06vous avez fait
22:07pas mal d'études à ce sujet.
22:08Vous avez raison,
22:08j'ai un avis tranché.
22:10TACO,
22:10donc c'est un acronyme
22:13dont vous observez
22:13qui était effectivement
22:14assez drôle
22:15et marquant.
22:16Trump finit toujours
22:17par prendre peur
22:18et ne pas y aller.
22:20On pouvait encore
22:21se dire en mai-juin
22:22que c'était vrai
22:23parce qu'effectivement,
22:25avril,
22:26les annonces d'avril
22:26avaient affolé les marchés,
22:28il avait reculé,
22:29mais il n'avait pas
22:29entièrement reculé.
22:30Il s'était seulement
22:31donné 90 jours
22:32pour négocier
22:33avec certains pays
22:34et un peu lisser
22:34la mise en œuvre
22:36des tarifs
22:37et finalement,
22:38tous ces tarifs sont arrivés,
22:39ils sont en application.
22:40Donc avec certains pays,
22:41c'est un peu plus bas
22:43que dans les premières annonces.
22:47Avec l'Union européenne,
22:48on est passé de 20 à 15.
22:49Mais si on avait dit
22:51à des investisseurs
22:52en novembre dernier,
22:54quand Trump a été élu,
22:55qu'on passerait
22:56d'un tarif moyen
22:57de 2,5
22:58avec l'Union européenne
22:59à 15
23:00et que ce serait vu
23:01comme le scénario
23:02rassurant,
23:03non, ça n'a rien à voir.
23:04On s'attendait
23:04à ce qu'il y ait
23:05une petite augmentation.
23:06Donc,
23:07Trump a un certain talent
23:09pour ancrer le débat
23:13et faire en sorte
23:13que même si ça paraît,
23:16je pense que les économistes
23:17sont plutôt d'accord encore
23:19pour dire que ça nuira
23:20à terme de l'économie américaine
23:22et ce n'est pas non plus favorable
23:23pour les personnes
23:24qui exportent aux États-Unis,
23:25évidemment,
23:26mais maintenant,
23:27le débat semble assez ancré.
23:28On s'est attendu
23:29à ce que Trump
23:29fasse des tarifs douaniers
23:30et on est presque soulagé
23:32que ce ne soit plus 30
23:33et que ce soit 15,
23:34on se dit que c'est
23:34un bon scénario.
23:35C'est ça.
23:35Il y a un an,
23:36ça paraîtrait déjà assez délirant.
23:38Et vous avez,
23:39il y a un dernier point
23:39que vous avez évoqué,
23:41la Banque centrale,
23:42à l'inverse,
23:43les marchés,
23:43effectivement,
23:44ont peu d'attention
23:45par rapport aux protectionnistes,
23:46en tout cas,
23:47moins désormais,
23:48mais il y a une lame de fond
23:50de se dire,
23:52finalement,
23:52quand Powell va partir
23:53au printemps prochain,
23:55on a un risque réel
23:56que la Banque centrale
23:57soit plus indépendante
23:58avec des scénarios
23:59catastrophes
23:59qui sont mis en avant,
24:01notamment,
24:01bien sûr,
24:02entre guillemets,
24:03l'homme-lige
24:03présenté comme tel,
24:05en tout cas,
24:05par les marchés,
24:06ce serait Stephen Miran
24:07qui a rejoint la Fed récemment,
24:09qui était proche de Trump.
24:10Il a notamment voté
24:11en faveur de plus
24:12de baisses de taux,
24:13donc il semble assez aligné
24:14avec l'administration Trump.
24:16Est-ce que fondamentalement,
24:17le marché
24:18n'a pas peur un peu pour rien ?
24:20Parce que quand on regarde
24:21depuis la Seconde Guerre mondiale,
24:23que ce soit,
24:23par exemple,
24:24sous Nixon ou Johnson,
24:25très clairement,
24:27les présidents de la Fed
24:28ont été contraints politiquement
24:29et parfois même,
24:30ils ont pris des décisions
24:31qui allaient à l'inverse
24:32de la logique économique.
24:34Je donne l'exemple
24:35de Burns sous Nixon
24:36qui a tout simplement
24:37baissé les taux
24:38dans une période
24:38d'hyperinflation.
24:39Est-ce qu'on se fait peur
24:40pour rien finalement
24:41avec ce scénario ?
24:42Vous avez raison de dire
24:44que ce n'est pas sacro-saint
24:45l'indépendance de la Fed.
24:48C'est une institution
24:49plus récente
24:50que les États-Unis d'Amérique.
24:52Elle a son histoire
24:53et il y a eu des périodes
24:54où elle a été
24:54plus influencée
24:55politiquement et moins.
24:57Il y a eu aussi
24:58une tendance générale
24:59partout dans le monde
25:01ou même dans des démocraties
25:03occidentales.
25:04On se dit que finalement,
25:05on a donné tellement
25:06de pouvoir
25:06à ces banques centrales,
25:08on l'a vu
25:08pendant la crise financière,
25:09pendant le Covid,
25:10que peut-être finalement
25:11qu'il faudrait
25:12plus de surveillance démocratique
25:14sur ces institutions
25:14puisqu'elles ont autant de pouvoir.
25:16Donc ça,
25:16c'est le débat académique.
25:17Mais aux États-Unis,
25:18ce débat a lieu
25:19d'une manière
25:20plus trumpiste,
25:22plus en couleur.
25:24Et donc,
25:24le président Trump
25:25est contraint
25:27par la législation.
25:28Il ne peut pas,
25:29s'il le pouvait,
25:30je pense qu'il aurait déjà
25:31viré par elle.
25:32Donc il est obligé
25:33de passer par des moyens
25:35parfois assez amusants.
25:36Donc le gouverneur
25:38peut être viré
25:38s'il y a une bonne raison.
25:40Donc Trump s'est intéressé
25:41aux travaux de rénovation
25:42de la Banque centrale
25:43en disant qu'ils étaient
25:44trop faramineux,
25:45trop luxueux.
25:46Maintenant,
25:47on est dans une phase
25:47un peu plus drôle.
25:49Et je pense que
25:50quand on passera
25:51à la nomination suivante
25:53qui est du seul ressort
25:54de Trump,
25:55oui,
25:55il y a une crainte
25:55que ce soit
25:56quelqu'un de moins économiste
25:58et de plus politique.
26:00Vous avez parlé
26:01de Stephen Miran.
26:02Ce nom a été
26:03beaucoup circulé
26:04parce qu'il a fait
26:05un article
26:05sur des accords
26:06de Mar-a-Lago
26:07où on se mettrait
26:08d'accord entre puissances
26:09économiques
26:10pour faire baisser le dollar,
26:11rendre compétitifs
26:12les États-Unis.
26:13Je ne veux pas être trivial
26:14ou faire des blagues
26:15sur des choses sérieuses,
26:16mais on n'a plus besoin
26:17de ces accords-là.
26:18Le dollar a déjà baissé
26:19et donc,
26:21ce n'est plus une priorité.
26:23Donc,
26:23cette personne reste influente.
26:24Mais je pense,
26:25alors,
26:25c'est la rumeur actuelle,
26:27mais Trump tangrait
26:28plutôt vers des personnes
26:29qui seraient un peu plus
26:30raturent envers les marchés
26:32parce que ces personnes-là
26:33qui ont été très...
26:36une éposition très dure
26:37contre l'inflation
26:38et voulue
26:39une politique monétaire
26:40très stricte
26:41par le passé,
26:42ont bien compris
26:44que pour s'attirer
26:46des faveurs de Trump,
26:46il fallait dire
26:47que les taux
26:48étaient beaucoup trop élevés
26:48et qu'il fallait baisser.
26:49Donc,
26:50pour l'instant,
26:51les marchés
26:51semblent un peu plus rassurés
26:52qu'ils ne l'étaient avant,
26:53mais c'est quelque chose
26:54à suivre.
26:54C'est devenu un peu
26:55une saga
26:55ou un feuilleton
26:57où Trump trouve
26:58des raisons
26:59pas seulement
26:59de critiquer
27:00le gouverneur,
27:02mais parfois aussi
27:02de regarder
27:03sur le board,
27:05donc le conseil
27:06qui décide sur les taux
27:07et de regarder
27:08et de trouver des profils
27:09où il voit
27:10des faiblesses,
27:11où il pourrait attaquer
27:12quelqu'un
27:12pour je ne sais quelle raison.
27:14Donc,
27:14ça devient un feuilleton.
27:15En un mot,
27:16inquiet pour l'économie américaine
27:17ou pas ?
27:19Je pense qu'il faut
27:20d'abord admettre,
27:21parce que j'ai été
27:22assez critique
27:23vis-à-vis des tarifs
27:24au début,
27:26et effectivement,
27:26Trump a été obligé
27:27de reculer,
27:28il faut absolument admettre
27:29que Trump a la capacité
27:30d'ancrer le débat,
27:31de normaliser ses tarifs
27:33et de faire en sorte
27:34qu'au sein
27:34de l'économie américaine,
27:36les gens se sentent
27:37plutôt bien encore,
27:38plutôt assez confiants,
27:39même s'il y a encore
27:41des signes
27:42qu'on se dirige
27:43dans une direction
27:44un peu plus sombre.
27:45Après,
27:45en comparant l'économie américaine
27:47avec l'économie européenne,
27:48on part de très haut,
27:49on part d'une situation
27:50vraiment très,
27:51très dynamique.
27:52Donc,
27:52je reviens de Bruxelles
27:53où mon centre
27:55organisait une conférence
27:56transatlantique
27:57sur justement
27:58toutes ces questions-là
27:59et on a eu la chance
28:01de recevoir
28:02les deux ambassadeurs
28:03américains présents
28:03à Bruxelles,
28:04l'ambassadeur auprès
28:05de l'Union européenne
28:06et l'ambassadeur
28:06auprès de l'OTAN.
28:07Même celui de l'OTAN
28:08n'a que parlé d'économie
28:09pour dire,
28:10vous,
28:10l'Union européenne,
28:11vous devez davantage
28:12assurer votre défense.
28:13Personnellement,
28:13je suis d'accord avec ça.
28:15Mais pour faire en sorte
28:16que ce soit possible fiscalement,
28:17il vous faut une économie
28:18plus dynamique
28:19et donc,
28:19il faut travailler plus dur,
28:20il faut travailler
28:21comme nous les Américains.
28:22Donc,
28:22ça peut paraître
28:22pas diplomatique
28:24mais au moins,
28:24c'était cohérent
28:26et dit plutôt amicalement,
28:28je dirais.
28:29Donc,
28:29on part de très haut
28:30aux États-Unis
28:31vis-à-vis d'une économie
28:33européenne moins dynamique.
28:35Donc,
28:35ça,
28:35vous me direz peut-être
28:36que c'est surtout
28:38ça vers l'euro.
28:38Mais ça reste dynamique,
28:39exactement.
28:40Mais ça reste dynamique.
28:41Il y a encore le plein emploi
28:43ou presque,
28:43ça commence un petit peu
28:44à baisser.
28:45Et puis,
28:46au niveau de l'inflation,
28:46il y aura forcément
28:47des conséquences
28:48à cause des tarifs.
28:49Merci beaucoup,
28:50Charles Eichfield
28:50de l'Atlantique Sondesil.
28:52C'était un plaisir
28:52de vous recevoir.
28:53J'espère qu'on se reverra
28:54très prochainement.
28:55Alors,
28:55vous avez évoqué un sujet
28:57sur la situation européenne
28:58et on va parler
28:59dans les questions-réponses
29:00juste après une page publicitaire
29:01notamment sur le risque souverain.
29:03Est-ce qu'il faut
29:03s'en inquiéter ?
29:04Et bien sûr,
29:05on aura notre partie géopolitique.
29:07On va regarder une zone
29:08qu'on n'a pas évoquée ensemble,
29:09à savoir la zone
29:10d'Amérique latine
29:11où les États-Unis
29:12ont un précaré.
29:13On va voir comment ça se passe
29:14avec le Venezuela
29:14avec Mathieu Jolivet.
29:16Merci.
29:18Tout pour investir.
29:19La masterclass
29:20Christopher Dembic
29:21vous répond.
29:23Question-réponse.
29:24Alors,
29:24un sujet qui a été
29:25en lame de fond
29:26avec mes deux précédents invités
29:28et notamment
29:28Ronan Blanc
29:29l'a évoqué,
29:30à savoir cette question
29:31du risque souverain.
29:32Donc,
29:33première question
29:34qu'on a aujourd'hui
29:34de Marie.
29:37Les marchés reprennent
29:38la main sur les taux.
29:39Est-ce le grand retour
29:40du risque souverain ?
29:42Comment s'en prémunir ?
29:44Alors,
29:44très clairement,
29:45il faut être objectif
29:46à cet égard.
29:46On n'est pas du tout
29:47dans la même situation
29:48qu'on avait connue
29:49en 2010-2012.
29:50On va vous en souvenir,
29:51c'est la crise
29:52de la dette souveraine européenne.
29:53C'était très compliqué.
29:55Les pays du sud
29:55de la zone euro
29:56ont connu l'austérité.
29:57Ça a été extrêmement compliqué
29:59pour les marchés
30:00boursiers européens.
30:00Et c'est d'ailleurs
30:01à partir de là
30:02qu'on a vu
30:02qu'il y avait un décalage
30:03de performance
30:04par rapport aux actions américaines.
30:06Donc,
30:06on n'est pas dans le même
30:07scénario aujourd'hui.
30:08On est dans un scénario
30:09qui est un tout petit peu différent.
30:10C'est-à-dire,
30:11vous avez finalement
30:11des banques centrales.
30:13Vous le savez,
30:13dans cette émission,
30:14systématiquement,
30:15on a ce sujet de banque centrale
30:16qui revient
30:16et qui est en lame de fond.
30:18Les banques centrales
30:19servent concrètement
30:19de coussins de sécurité
30:20sur les marchés
30:21lorsqu'il y a des tensions.
30:23Et elles achètent
30:23notamment de la dette souveraine.
30:25C'était le bon exemple
30:25lorsqu'on a eu
30:26la chute
30:27du précédent gouvernement.
30:29Donc,
30:29c'était le gouvernement
30:29Barnier à l'époque
30:30en décembre
30:31de l'année dernière.
30:33Qu'est-ce qui s'est passé ?
30:34Vous aviez des craintes
30:34de tension
30:35sur le marché obligataire français
30:36et automatiquement,
30:37la BCE est venue acheter
30:39un peu plus de dettes françaises
30:40que d'habitude,
30:40ce qui a permis finalement
30:41de faire qu'on a tous passé
30:42un Noël
30:43sans encombre
30:45sur les marchés financiers.
30:46Alors,
30:46ça ne veut pas dire,
30:47bien évidemment,
30:48qu'il n'y a pas un sujet
30:48de dette publique.
30:50C'est très clair
30:50dans les pays développés.
30:51La dette publique
30:52des pays développés
30:53est deux fois supérieure
30:54à celles des pays émergents.
30:56Et bien sûr,
30:56quand ils empruntent
30:57sur les marchés,
30:58c'est-à-dire que leur coût
30:58d'emprunt va augmenter.
31:00Juste pour la France,
31:01on passe d'un taux moyen
31:02d'emprunt qui était,
31:03il y a encore un an,
31:04deux ans de cela,
31:04de 2% à 3,5%.
31:06Ça peut paraître peu,
31:08mais en réel,
31:09ça a un impact
31:09quand même assez important.
31:11Comme l'a dit finalement
31:12mon premier invité,
31:13Ronan Blanc,
31:14il y a certainement
31:14beaucoup plus d'opportunités
31:16au niveau de l'obligataire
31:17aujourd'hui
31:17sur l'obligataire
31:18des entreprises.
31:19Et d'ailleurs,
31:19certaines empruntent même
31:24intérieures à la France
31:25que sur le souverain
31:27où on voit très clairement,
31:29notamment en zone euro,
31:30un vrai sujet.
31:31Donc peut-être réduire
31:32la poche qui est allouée
31:33à l'obligataire souverain
31:34qui est souvent assez importante,
31:36notamment dans les contrats
31:36d'assurance-vie,
31:37et peut-être s'intéresser plus
31:38si on souhaite l'obligataire
31:39à l'obligataire d'entreprise,
31:41un rendement qui est intéressant
31:42et aussi une volatilité
31:43qui est plutôt faible.
31:44Ça, c'est pour la première question.
31:46On a une autre question
31:47qui est de Thomas
31:48et là, j'ai un invité
31:49qui va y répondre.
31:50Je vous avoue
31:50que c'est la question
31:52qui taraude un peu
31:53de tous les expériences en ce moment.
31:55Y a-t-il encore des opportunités
31:57dans le secteur de la défense ?
31:59Parce qu'on a connu, bien sûr,
32:00une très forte appréciation
32:01en début d'année.
32:02Sans surprise,
32:03c'était vraiment lié
32:04à deux sujets.
32:05La guerre en Ukraine,
32:07en tout cas l'optimisme
32:08sur une éventuelle fin
32:09de la guerre en Ukraine
32:10et les pays européens
32:12qui, bon gré mal gré en tout cas,
32:14vont augmenter leurs dépenses
32:15de défense
32:16sous la pression de Donald Trump.
32:17Et pour répondre à cette question,
32:19j'ai un invité aujourd'hui,
32:20Guillaume Dipizio.
32:21Vous êtes responsable
32:22de la gestion
32:23chez Dofid AM.
32:24Ravi de vous avoir
32:25parmi nous aujourd'hui.
32:26Bonjour, Christopher.
32:28Alors, pour répondre
32:29à cette question,
32:30effectivement,
32:31même si les valorisations
32:32ont beaucoup monté,
32:33il faut être conscient
32:34qu'on est juste
32:36au début
32:36du super cycle
32:37sur la défense.
32:38C'est-à-dire
32:39qu'on va avoir
32:39une appréciation
32:41de croissance
32:41de ces besoins-là
32:43d'à peu près
32:448 à 10 %,
32:45dans le cas
32:47le plus conservateur
32:48et ça pourrait aller
32:49même un petit peu
32:49au-delà.
32:51Aujourd'hui,
32:51les budgets militaires
32:52sont quand même
32:53assez faibles.
32:56Là, on va tendre
32:57vers 3,1 %
32:58du PIB.
33:00La moyenne
33:00sur 65 ans,
33:02c'est 3,5 %.
33:03Donc, on est en dessous,
33:05on est en train
33:05de rattraper
33:05la moyenne
33:06sur 65 ans
33:06et on a développé
33:08depuis mars
33:09un budget
33:10qui est de 800 milliards
33:13réarme l'Europe
33:17pour faciliter
33:19avec des déblocages
33:21d'à peu près
33:21un peu plus
33:21de 100 milliards par an.
33:23Donc là,
33:23on n'est qu'au début
33:24de ces prérogatives
33:26qu'on peut avoir
33:26sur la défense.
33:28Alors, au début,
33:28on voyait...
33:29Pardon ?
33:29J'ai envie d'être
33:30un peu taquin.
33:31On voit qu'en tout cas,
33:32les pays d'Europe de l'Est,
33:33pour des raisons évidentes,
33:34les questions de frontières
33:35avec la Russie,
33:35très nettement
33:37ont augmenté
33:37leur budget de la défense.
33:38Je pensera à la Pologne,
33:39je pensera aussi
33:40à certains pays scandinaves.
33:41Mais est-ce que vous pensez
33:42réellement que,
33:43un, les budgets de la défense
33:44en Europe,
33:45globalement,
33:46vont augmenter ?
33:46On voit qu'il y a des réticences,
33:47par exemple,
33:48en Espagne.
33:49Et surtout,
33:50est-ce que ça avantagerait
33:51pas plus les entreprises américaines ?
33:53À l'instant T,
33:54c'est un peu l'impression qu'on a,
33:55que les entreprises européennes ?
33:56Ou est-ce qu'il y aura
33:57une rotation, finalement,
33:58qui va se mettre en place ?
34:00Alors, effectivement,
34:02ça a déjà beaucoup profité
34:03aux entreprises européennes.
34:05Un des entreprises
34:06comme Marine Metal,
34:08qui, au début de la guerre
34:10entre l'Ukraine et la Russie,
34:13se négociait autour de 100 euros,
34:15soit 2000 euros aujourd'hui
34:17en cours de cotation,
34:18donc le cours a explosé.
34:19Donc, il y a énormément de choses
34:20qui ont été pris en compte
34:21dans un certain nombre
34:23de compartiments.
34:24Il nous semble
34:25qu'il y a quand même
34:26en toile de fond
34:28des choses structurelles
34:31qui sont en train
34:31de se produire.
34:33C'est-à-dire qu'on n'est plus du tout
34:34sur une guerre comme avant.
34:36On arrive sur des niveaux
34:38beaucoup plus technologiques.
34:40Et donc, il faut aussi
34:41avoir une dimension,
34:44non seulement sur la défense
34:45au sens dissuasion,
34:47mais aussi sur la cybersécurité.
34:49Et sûr, on parle du mur,
34:51notamment, anti-drone
34:53qui pourrait être en Europe.
34:55Et donc, là-dessus,
34:56on a besoin
34:58d'une coopération européenne
34:59et notamment de ces taxes
35:00franco-allemands
35:02pour, j'irais,
35:04accélérer un petit peu
35:05sur ces budgets-là.
35:05Donc, effectivement,
35:06il y a beaucoup d'autres voies
35:07que la voie clairement militaire
35:09qui s'offre.
35:11Et c'est pour ça que,
35:13voilà, on pense
35:13qu'il y a encore
35:14du grain à moudre.
35:15Alors, sur la plupart
35:15des valeurs,
35:17vous avez raison
35:17de le souligner, Christopher,
35:19normalement,
35:20il y a une décote
35:21des valeurs européennes
35:22par rapport
35:23aux valeurs américaines.
35:24Et là, on est 25% de plus
35:27de valorisation
35:28sur l'ensemble
35:30des valeurs de défense européennes
35:32par rapport
35:32à leurs confrères américaines.
35:36Et donc, il y a quand même
35:37un peu moins d'opportunités.
35:38Nous, chez Dauphiné,
35:39on a eu tendance, effectivement,
35:40à s'alléger sur l'Europe
35:42pour revenir sur les États-Unis.
35:44En Europe,
35:44il y a une opportunité
35:45qui nous semble
35:46tout à fait probante,
35:48c'est Airbus.
35:49Puisque Airbus,
35:50même s'il n'y a que 12%
35:52de défense à l'intérieur,
35:54toute cette partie-là
35:55n'est pas prise en compte.
35:56Tout ce qui est regardé
35:57par les investisseurs,
35:58c'est le côté civil.
36:01Donc, le fait
36:01que l'aéronautique civile
36:03était un duopole
36:04et c'est devenu
36:04un monopole avec Airbus.
36:06Il y a tous les programmes
36:07qui vont être
36:08sur les eurodrones,
36:10les eurofighters,
36:11les avions ravitailleurs
36:13et le projet Iris aussi,
36:15le projet satellite,
36:16qui n'est absolument pas
36:17pris en compte
36:18dans la valorisation.
36:19Donc, par exemple,
36:20il nous semble que Airbus
36:21est un véhicule
36:22tout à fait approprié
36:23pour s'investir
36:24sur cette thématique.
36:25Merci beaucoup, Guillaume.
36:27C'était un plaisir
36:28de répondre à cette question
36:28et je retiendrai notamment
36:29pour répondre à Thomas
36:32qui a un sujet
36:33sur la défense
36:33au sens large.
36:34Ça peut être intégré
36:35avec notamment
36:36la cybersécurité.
36:37Merci encore.
36:38Troisième question,
36:39le pétrole,
36:40on y revient assez régulièrement.
36:42Le pétrole en baisse
36:42de 12%
36:43depuis le début d'année.
36:45Jean-François nous demande
36:46s'il faut espérer
36:47un retour à la hausse.
36:49Alors, probablement pas.
36:51Là, c'est très très clair
36:52parce que le pétrole
36:53a une caractéristique,
36:54c'est le seul marché
36:55au niveau des matières premières
36:56où c'est finalement
36:57l'offre qui fait le prix
36:59et non pas la demande.
37:01L'offre, c'est notamment
37:01du fait que vous avez
37:02un cartel, l'OPEP+,
37:03plus les Etats-Unis
37:04qui sont les premiers
37:05exportateurs
37:06au niveau mondial
37:07de pétrole.
37:08La logique est très claire
37:09aujourd'hui,
37:10c'est qu'on va continuer
37:12d'injecter énormément
37:13de pétrole
37:14sur les marchés.
37:15On va essayer de gagner
37:16de l'argent
37:16en accroissant les volumes
37:17qui sont vendus.
37:18C'est toujours un pari
37:19qui est risqué
37:20mais très probablement
37:21qu'on va avoir un prix
37:22du baril de pétrole
37:23qui peut tourner
37:24autour des 50 dollars.
37:25C'est donc une baisse
37:26potentielle
37:27dans les mois à venir
37:28d'à peu près 12 dollars.
37:29Et le point qui est intéressant,
37:30c'est que vous avez
37:31un gagnant
37:32qui est inattendu,
37:33c'est Donald Trump.
37:34Donald Trump,
37:35lorsqu'il était arrivé
37:36à la Maison-Blanche,
37:37avait dit
37:37il nous faut un pétrole
37:38qui est autour de 50 dollars.
37:40À l'époque,
37:40il était autour de 80 dollars.
37:42Finalement,
37:42il va réussir son pari
37:44manifestement,
37:44un peu aidé d'ailleurs
37:45par les pays producteurs
37:47de pétrole
37:47de l'OP+.
37:48N'oubliez pas
37:49de poser systématiquement
37:50vos questions
37:51si vous le souhaitez.
37:51On y répond
37:52au cours de l'émission.
37:53Vous pouvez les poser
37:54tout au long
37:55de la semaine prochaine.
37:56On y répondra
37:56à vendredi prochain.
37:58On se retrouve bientôt
37:59dans un instant
38:00juste pour une séquence
38:01que vous appréciez,
38:02la séquence géopolitique
38:03avec Mathieu Jolivet.
38:06Tout pour investir.
38:08La masterclass
38:08quand le monde s'affole.
38:11Bonjour Mathieu.
38:12Bonjour Christopher.
38:13On a parlé de Trump
38:14avec notamment mon invité
38:15de l'Atlantic Council.
38:17Il y a une zone
38:18qu'on n'a pas évoquée
38:20avec lui.
38:20On a évoqué bien sûr
38:21la Chine,
38:22mais il y a une zone
38:22qui est un peu incontournable.
38:24C'est le précaré des États-Unis
38:25avec l'Amérique latine
38:26et vous vouliez évoquer
38:26un pays en particulier
38:27aujourd'hui.
38:28Oui, le Venezuela
38:29parce qu'on assiste
38:30à une poussée de fièvre
38:31mais spectaculaire
38:32depuis plusieurs jours.
38:33Qu'est-ce qui se passe ?
38:34Vous avez côté américain
38:35la marine américaine
38:37qui depuis quelques semaines
38:38vient de déployer
38:39plusieurs navires.
38:40Il y a 7 ou 8 navires
38:41au large du Venezuela.
38:42Un sous-marin nucléaire
38:43d'attaque
38:43qui est arrivé dans la zone
38:44et maintenant
38:45vous avez des F-35
38:46qui patrouillent
38:47au large du Venezuela.
38:48Donald Trump
38:49qui vient de déclarer hier
38:51que les États-Unis
38:51sont en conflit armé
38:54avec le cartel de drogue
38:55vénézuélien.
38:56Et côté Venezuela
38:57vous avez des millions
38:59de réservistes
38:59qui sont mobilisés.
39:01Mardi dernier
39:02le président vénézuélien
39:03qui est devenu
39:04la véritable bête noire
39:05de Washington.
39:05Nicolas Maduro
39:06a pris la parole.
39:07Écoutez-le.
39:07Aujourd'hui a commencé
39:14le processus de consultation
39:16pour décréter
39:17un état d'exception.
39:23Ce décret aurait
39:24des répercussions
39:25considérables
39:25si le Venezuela
39:26était agressé
39:27par l'Empire américain
39:28agressé militairement.
39:34Voilà donc
39:35cet état d'urgence
39:35il va donner
39:36des pouvoirs élargis
39:37à Nicolas Maduro.
39:39On sent cette ambiance
39:40en ce moment
39:40dans cette zone
39:41du Venezuela
39:41où c'est une ambiance
39:42de veillée d'armes
39:43qui est juste
39:44aux portes
39:44du continent américain.
39:46Donc ça c'est vraiment
39:48assez spectaculaire
39:49ce qui est en train
39:49de se passer
39:50et ce qui est intéressant
39:52c'est de voir
39:53que pour Donald Trump
39:54c'est une zone
39:55le Venezuela
39:55qui cristallise
39:57des enjeux géostratégiques
39:59qui sont majeurs
40:00pour Washington.
40:01Vous avez quoi au Venezuela ?
40:02Vous avez plusieurs dossiers
40:04comme la lutte
40:04contre le narcotrafic
40:05et l'immigration
40:06aux Etats-Unis.
40:07Vous avez
40:08la sécurité énergétique.
40:10Vous avez aussi
40:10la rivalité géopolitique
40:13avec la Russie
40:14et la Chine.
40:15Et en fait
40:16pour comprendre
40:16comment est-ce qu'on en est
40:18arrivé là aujourd'hui
40:19en particulier
40:20sur ces deux derniers dossiers
40:21je vous ai ressorti
40:22un extrait
40:23que je trouve
40:24assez spectaculaire
40:25quand vous l'entendez
40:25aujourd'hui
40:26on est le 1er mai 2007
40:29on est sur la ceinture
40:32de l'Orenoc
40:33que vous connaissez bien
40:34Christopher
40:34c'est une zone
40:36au Venezuela
40:36qui fait 600 km de long
40:3870 km de large
40:40sous laquelle
40:41vous avez des réserves
40:43de pétrole
40:43qui sont estimées
40:44à à peu près
40:45200 milliards
40:46de barils.
40:47A priori
40:48première réserve
40:49de pétrole mondial
40:49exactement
40:50une spécificité en revanche
40:52on est sur du pétrole lourd
40:53donc il faut un taux
40:55pour que ce soit rentable
40:56il faut un prix du baril
40:57autour de 120 dollars
40:58de mémoire
40:58c'est à peu près ajustable
40:59et l'autre point
41:00c'est il faut des investissements
41:02qu'on est sur du pétrole lourd
41:03et c'est un vrai sujet
41:04pour le Venezuela
41:04Exactement
41:05et donc on est sur cette zone-là
41:06dans un stade
41:07le 1er mai 2007
41:09et là vous avez
41:10l'ancien président vénézuélien
41:12Hugo Chavez
41:13qui harangue la foule
41:15il est sur une mer de pétrole
41:16écoutez-le
41:17est-ce que c'est pas un peu du bluff
41:43parce que de mémoire
41:44quand même en 2007
41:45ils étaient quand même
41:46très dépendants des Etats-Unis
41:47à ce moment-là
41:47Alors c'est pas du bluff
41:49c'est pas du bluff
41:50parce que ce qui va se passer
41:51Christopher
41:52c'est que Hugo Chavez
41:53à partir du jour
41:54où il y a eu ce discours choc
41:55vous allez avoir
41:57dans la foulée
41:57une loi qui va passer
42:00et qui va faire en sorte
42:01que toutes les grandes majors
42:04qui sont présentes sur place
42:05les BP
42:07Total Energy
42:08ExxanMobil
42:09etc
42:09qui ont leur exploitation
42:11qui sont majoritaires
42:12et bien
42:13elles n'auront plus le droit
42:14d'être majoritaires
42:15elles vont se retrouver
42:17minoritaires
42:18et en fait
42:18elles vont se retrouver
42:19encore sur place
42:20mais minoritaires
42:21et sous la tutelle
42:23de la compagnie publique
42:27qui est PDVSA
42:27donc en fait
42:29non
42:29c'est pas du bluff
42:30et en fait
42:31ce qui se passe
42:31aujourd'hui au Venezuela
42:32ça illustre juste
42:33c'est juste l'héritage
42:34de cette révolution
42:36bolivarienne
42:36engagée par Hugo Chavez
42:38en 98
42:39et en fait
42:40ce qu'il faut bien voir
42:41c'est que depuis
42:41la fin des années 90
42:42vous avez
42:43ce petit pays
42:44aux portes
42:45des Etats-Unis
42:46qui a dit
42:48on va reprendre
42:48la révolution bolivarienne
42:49d'ailleurs
42:50ils ont fait inscrire
42:50dans la constitution
42:51que ça allait s'appeler
42:52la république
42:53bolivarienne
42:54du Venezuela
42:55et en fait
42:55ils vont fédérer
42:56autour d'eux
42:57tout un axe
42:58contestataire de pays
42:59contre les Etats-Unis
43:00et en fait
43:01ce qu'il faut comprendre
43:01c'est que
43:02le pilier
43:03de cette révolution
43:04bolivarienne
43:05c'est quoi ?
43:06c'est la prise
43:07de contrôle politique
43:08de toute l'industrie
43:10pétrolière
43:11on est sur une nationalisation
43:12qui est complète
43:13de mémoire
43:14PDVSA
43:15était je crois
43:15privée
43:16avant que
43:17jusqu'en 2005
43:18exactement
43:19grève
43:19nationalisation
43:20nationalisation
43:21et prise de contrôle
43:22majoritaire
43:23de toutes les exploitations
43:24avec les anciennes majors
43:25qui deviennent minoritaires
43:26qu'est-ce qui se passe
43:27aujourd'hui
43:28vous n'avez plus
43:29aucune major
43:30qui opère au Venezuela
43:31il n'y a que Chevron
43:33je crois
43:34qui opère encore
43:34un petit peu
43:35mais avec des règles
43:36et des pressions
43:37extrêmement fortes
43:38de Washington
43:39ils ont été remplacés
43:40par les chinois
43:41et les russes
43:42ils ont été
43:42et ils ont été
43:44remplacés
43:44par les chinois
43:45et les russes
43:45parce qu'une des conséquences
43:47en fait
43:47de
43:48de
43:48de
43:50de
43:51de cet axe
43:51contestataire
43:52qu'a
43:53qu'a fédéré
43:54Chavez
43:55et repris
43:56par Nicolas Maduro
43:57c'est que le Venezuela
43:58s'est retrouvé
43:59totalement
43:59isolé
44:00avec Washington
44:01qui a mis en place
44:02tout un étau
44:03pour essayer
44:03de les asphyxier
44:04et donc ils ont
44:05pivoté vers qui
44:06vers la Russie
44:07et la Chine
44:08et aujourd'hui
44:09en fait
44:10vous avez
44:1140%
44:13des exportations
44:14du pétrole
44:15vénézuélien
44:16qui vont
44:16auprès de qui ?
44:18qui vont auprès
44:19de Pékin
44:19ok
44:20donc il y a une dépendance
44:21très forte
44:22de Caracas
44:22avec Pékin
44:23oui en 2009
44:24je crois
44:25ils avaient signé
44:25un accord
44:27qui est le fonds
44:28Chine-Vénézuela
44:29où l'idée
44:30c'était
44:30la Chine
44:31investissait
44:32de l'argent
44:32au Venezuela
44:33et le Venezuela
44:34payait en pétrole
44:35et en fait
44:36ça a été
44:36la Chine
44:37en fait
44:38a ouvert
44:39une ligne
44:39de crédit
44:40de 60 milliards
44:41de dollars
44:42au Venezuela
44:43et elle s'est fait
44:44payer en pétrole
44:45la Chine
44:45qui a investi
44:46massivement
44:47dans des infrastructures
44:48au Venezuela
44:49et donc
44:51c'est intéressant
44:51de voir sur le plan
44:52géopolitique
44:53que finalement
44:54les Etats-Unis
44:55en mettant en place
44:56cet étau
44:57pour asphyxier
44:58le régime en place
45:00et bien finalement
45:01a ouvert la voie
45:02à Pékin
45:03qui s'est retrouvé
45:05partenaire privilégié
45:06du Venezuela
45:07et qui
45:08aujourd'hui
45:08a une présence
45:09très forte
45:10dans une zone
45:10historiquement
45:11d'influence
45:12importante
45:13pour les Etats-Unis
45:14et c'est la même histoire
45:15pour la Chine
45:16mais qui ont une présence
45:17un peu différente
45:18on a une présence
45:18énergétique
45:19et infrastructure
45:20côté chinois
45:21côté russe
45:22c'est une présence
45:23stratégique
45:24et militaire
45:25vous avez la Russie
45:26qui a vendu
45:26beaucoup d'armes
45:27au Venezuela
45:28il y aurait
45:30alors il n'y a pas eu
45:30de preuve formelle
45:31mais on sait que
45:32le groupe Wagner
45:32était aussi très présent
45:34au Venezuela
45:35c'est notamment
45:36ce groupe Wagner
45:36qui aurait assuré
45:37la protection
45:38de Nicolas Maduro
45:40en 2019
45:42qui forme sur place
45:43aussi
45:44des militaires
45:45on sait aussi
45:46que le groupe
45:47Rosneft
45:49a pris des participations
45:51très importantes
45:53dans des exploitations
45:55pétrolières
45:57au Venezuela
45:58et donc
45:59aujourd'hui
45:59vous avez
46:00Caracas
46:01qui renforce
46:02ses liens
46:02avec la Chine
46:04et la Russie
46:05et d'ailleurs
46:06c'est pas étonnant
46:06de voir que cette semaine
46:08pas plus tard
46:08qu'avant-hier
46:09vous avez le porte-parole
46:11chinois
46:11du ministère
46:12des affaires étrangères
46:13qui a réagi
46:14officiellement
46:15pour dénoncer
46:17la menace
46:18américaine
46:19dans la zone
46:20et en disant
46:21explicitement
46:22qu'il n'était
46:24absolument incompréhensible
46:25et pas possible
46:26de voir une menace
46:27extérieure
46:28sur la sécurité
46:29intérieure
46:30de son allié
46:32vénézuélien
46:32Oui
46:33et on n'est pas
46:34un paradoxe près
46:35parce que finalement
46:36argent chinois
46:38est un peu
46:39soutien plutôt stratégique
46:41et militaire russe
46:42mais en revanche
46:43dollarisation de l'économie
46:44c'est un peu comme
46:45l'Équateur
46:45qui avait abandonné
46:46sa devise
46:47à marche forcée
46:48et ils ont dollarisé
46:49complètement l'économie
46:50le Venezuela
46:50pas officiellement
46:51en tout cas
46:51parce que vous avez
46:52toujours le bolivar
46:53qui est officiel
46:53mais vous avez
46:54un marché parallèle
46:55aujourd'hui
46:55concrètement
46:56c'est le dollar
46:57vous avez
46:57deux économies
46:59qui se mettent en place
47:00l'économie
47:01communiste-socialiste
47:04bolivarienne
47:05pour la plupart
47:05où vous êtes sur le bolivar
47:06mais pour les élites
47:07aujourd'hui
47:08c'est en dollars
47:08je vous avais
47:09où j'étais allé
47:09il y a deux trois ans
47:10au Venezuela
47:11c'était ça
47:11vous aviez
47:12un niveau d'offre
47:14de services
47:15de restaurants
47:15qu'on pourrait trouver
47:16à Paris
47:16mais qui était réservé
47:17à l'élite
47:17en revanche
47:18il fallait payer en dollars
47:19même si sur ce sujet
47:20je crois que
47:21votre invité
47:22de l'Atlantique Concile
47:23nous alertait
47:23pour nous dire
47:24qu'aujourd'hui
47:25nous avons des nouveaux
47:25circuits alternatifs
47:26qui donnent la possibilité
47:28à tout un chacun
47:29de mettre en place
47:32un système de dédolarisation
47:33assez facilement
47:35le Venezuela
47:36je crois
47:36avait tenté
47:37avec les bitcoins
47:38mais bon
47:39le problème des bitcoins
47:40si vous en minez
47:41il faut de l'énergie
47:41et le Venezuela
47:42n'est pas paradoxe près
47:44le problème
47:44ils ont des coupures régulières
47:45d'électricité
47:46mais en revanche
47:46effectivement
47:46il y avait cette tentative-là
47:47qui était présente
47:48en tout cas
47:49quand vous voyez
47:49tous ces liens stratégiques
47:51qui ont été mis en place
47:52entre Caracas
47:54Pékin
47:54et Moscou
47:55liens économiques
47:57et militaires
47:58vous vous rendez compte
47:59que dans cette petite partie
48:00du globe
48:01une petite étincelle
48:04peut vraiment provoquer
48:05un embrasement régional
48:06voire
48:07bien plus loin
48:08dernière question
48:09est-ce qu'il y a un risque
48:10réel d'embrasement
48:12ou c'est plutôt
48:12chacun montre les bras
48:13et ça renforce finalement
48:14le régime de Maduro
48:16et de l'autre côté
48:17Donald Trump aussi
48:18il y a des midtermes
48:19il y a quand même
48:20une grosse communauté
48:21vénézuélienne
48:22qui va voter
48:24ou en tout cas
48:24qui est proche
48:25de cette zone-là
48:26est-ce que c'est pas
48:27plutôt des raisons
48:27un peu électorales
48:28qui poussent Trump
48:28à se positionner ?
48:30Je pense que
48:31Donald Trump
48:33pour l'instant
48:34a plutôt intérêt
48:35à se limiter
48:36effectivement
48:37sous le plan électoral
48:38à des frappes
48:39ciblées et tactiques
48:41sur les bateaux
48:42de narcotrafic
48:43car là
48:46ça envoie
48:46un message
48:48d'action
48:49et de lutte
48:50contre un véritable fléau
48:51qui gangrène
48:52aujourd'hui
48:53les Etats-Unis
48:54en revanche
48:55aller plus loin
48:56ça risque assez compliqué
48:57car à ce moment-là
48:58je pense que
48:59la Chine
49:00et la Russie
49:02risquent de
49:03montrer leurs muscles
49:04à leur tour
49:04et
49:05Donald Trump
49:07n'a absolument
49:08aucun intérêt
49:09dans cette période
49:10actuelle
49:11d'ouvrir
49:13ce conflit
49:15supplémentaire
49:16alors qu'on voit bien
49:16qu'il y a d'autres crises
49:17qui se superposent
49:19dans d'autres régions
49:20du monde
49:20et qui se concentrent
49:22actuellement
49:23notamment
49:23sur le théâtre
49:24Indo-Pacifique
49:25qui est leur priorité
49:27absolue
49:28et c'est
49:28Pete Exet
49:29le secrétaire à la guerre
49:30qui l'a encore rappelé
49:31au dialogue de Shangri
49:32là en mai dernier
49:33un sujet qu'on pourra peut-être
49:34évoquer dans les prochaines semaines
49:35ensemble
49:35dans le Pacifique
49:36oui
49:36complètement
49:36c'est une bonne idée
49:37merci beaucoup Mathieu
49:38et maintenant on va se retrouver
49:40pour savoir ce qu'il va falloir
49:41surveiller absolument
49:42la semaine prochaine
49:43vous verrez
49:43l'agenda est quand même
49:44plutôt assez réduit
49:45Très clairement
49:56l'agenda
49:56qui est extrêmement réduit
49:57la semaine prochaine
49:58on n'oublie pas
49:58on a le shutdown
49:59aux Etats-Unis
50:00ce qui veut dire
50:01que tant que ça dure
50:01vous n'allez pas avoir
50:02de données macroéconomiques
50:03publiques américaines
50:04bien sûr
50:06un problème
50:06pour savoir notamment
50:07comment le marché de l'emploi
50:08se situe
50:09on va avoir bien sûr
50:10la période des jours fériés
50:11en début de semaine
50:12en Chine
50:12ce qui veut dire
50:13très faible liquidité
50:15sur le Yuan
50:15ça va peu bouger
50:16et souvent sur les places
50:17financières européennes
50:18notamment aux actions
50:19c'est aussi relativement calme
50:21et en termes d'indicateurs
50:22juste l'indice de confiance
50:23de l'université du Michigan
50:25ça donnera un petit indicateur
50:26peut-être pour la Fed
50:27qui se réunit
50:28dans les prochaines semaines
50:29pour décider de la baisse des taux
50:30mais soyons très objectifs
50:32c'est pas l'élément
50:33qui va être crucial
50:34donc en termes de macroéconomie
50:36c'est plutôt calme
50:36aussi en termes d'entreprise
50:38puisque les résultats trimestriels
50:39vont bientôt survenir
50:40mais ce ne sera pas
50:40la semaine prochaine
50:42et je suis ravi bien sûr
50:43d'accueillir
50:44mon ami
50:45qui vient systématiquement
50:47pour annoncer
50:48pour la semaine prochaine
50:49quels sont les sujets
50:50que vous allez aborder
50:51de lundi à jeudi
50:52alors on va parler un peu
50:53de bourse évidemment
50:54parce qu'avec un CAC 40
50:55au plus haut
50:55depuis le mois de mars
50:57il est peut-être question
50:59de revoir un petit peu
51:00ses allocations d'actifs
51:01Wall Street
51:02qui est sur des plus hauts
51:03historiques bien sûr
51:04et puis on va beaucoup parler
51:05de non-cotés également
51:06parce qu'il y a de plus en plus
51:07de questions d'auditeurs
51:08comment faire fructifier
51:10du non-coté
51:10au sein d'un capital
51:12et d'une plateforme d'épargne
51:14alors on sera notamment
51:15avec Paul Moreno Blosville
51:17d'Opal Capital
51:19lui il nous exposera
51:20les différentes palettes
51:21d'instruments
51:21pour se consacrer
51:22à cette activité
51:23et puis en fin d'émission
51:25on sera avec Frédéric Stollard
51:26le directeur général
51:27d'Alta Rock
51:28on s'intéressera
51:29plus précisément
51:30au Private Equity
51:31qui est vraiment
51:32une classe d'actifs
51:33non-cotés
51:33qui a le vent en poupe
51:34mais au-delà du buzz
51:36médiatique et commercial
51:37qui est aussi
51:38une solution
51:39vraiment à considérer
51:40pour financer
51:41l'économie réelle
51:42et pourquoi pas
51:43venir en complément
51:44du système de retraite
51:45oui c'est un sujet
51:46qui devient croissant
51:47merci beaucoup Antoine
51:49on vous retrouve
51:49du lundi au jeudi
51:51à 11h
51:52de notre côté
51:52on se retrouve
51:53vendredi à 11h
51:54d'ici là
51:55vous pouvez nous réécouter
51:56sur toutes les plateformes
51:57de BFM Business
51:58bien sûr
51:58n'hésitez pas à poser
51:59vos questions
52:00on y répondra vendredi
52:01et place maintenant
52:03aux experts de l'IMO
52:04bon week-end
52:04tout pour investir
52:07la masterclass
52:08sur BFM Business

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