Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 semaines
Lundi 6 octobre 2025, retrouvez Kevin Thozet (Membre du comité d'investissement, Carmignac), Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain), Laurent Chaudeurge (Membre du comité d'investissement, BDL Capital Management) et Véronique Riches-Flores (Présidente, RF Research) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change
00:11pour rester à l'écoute des marchés chaque jour.
00:13Vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box,
00:17vous nous suivez en live également sur nos réseaux sociaux
00:19et notamment sur le compte LinkedIn de Bsmart4Change
00:22et vous nous retrouvez bien sûr en rattrapage chaque jour
00:25en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:30Au sommaire de cette édition ce soir, un lundi très politique sur les marchés du Japon à la France.
00:36Ce sont bien les derniers développements politiques qui animent ces deux marchés spécifiquement
00:41avec un trade japonais autour de l'élection de Sanae Taikaichi
00:46comme présidente pour l'instant du Parti libéral-démocrate
00:50mais qui sera amenée à devenir la première femme Premier ministre du Japon
00:54avec parmi, j'allais dire, ces flèches, puisqu'on se rappelle des Abenomics,
01:01des politiques sur le plan économique en tout cas qui sont jugées très pro-croissance
01:06avec un investissement public massif dans des secteurs stratégiques,
01:11une politique de la Banque Centrale du Japon qui doit rester accommodante
01:15et une série de baisses d'impôts.
01:17Le marché japonais en a pris acte ce matin avec une réaction très violente sur les actions
01:21notamment et de nouveaux records pour les indices japonais avec un gain de quasiment 5% pour le Nikkei.
01:26On a vu la dépréciation du Yen également en parallèle de ce mouvement sur les actions japonaises.
01:31Et puis de l'autre côté, le trade le cornu, pourrait-on dire, en France.
01:35La France qui s'enfonce un peu plus loin encore dans la crise politique
01:39et cela se traduit évidemment par des investisseurs qui mettent un prix sur ce risque politique français
01:45avec des taux français qui se tendent, un écart de taux avec l'Allemagne et les autres pays
01:50qui s'écartent encore un peu aujourd'hui
01:53et un petit affaiblissement de l'euro assez léger autour de 1,17.
01:58Pauline Grattel vous donnera plus de précisions sur ce lundi très politique
02:01et les réactions de marché qui ont suivi.
02:04Du côté des entreprises, on se prépare à rentrer à nouveau dans la saison de publication de résultats.
02:09A ce titre, l'avertissement de Seb dans le domaine de la consommation est plutôt une mauvaise nouvelle.
02:14Seb connaît l'une des pires chutes de son histoire en bourse aujourd'hui
02:17avec un décrochage de quasiment 20% pour le titre Seb.
02:20Et puis à l'inverse, OpenAI poursuit sa politique de partenariat
02:23après avoir noué des partenariats avec Nvidia, avec les coréens Samsung ou SKNX
02:30ou encore le japonais Itachi ces derniers jours.
02:32OpenAI, nous un partenariat à plusieurs milliards de dollars
02:36avec le fabricant de puces américain AMD.
02:39OpenAI pourra monter à 10% du capital d'AMD selon ce partenariat.
02:43Le titre AMD flambe de quasiment 30% à l'ouverture du marché américain cet après-midi.
02:49Voilà donc pour les sujets de Planète Marché, notamment dans un instant.
02:52Et puis notre quart d'heure thématique du lundi consacré à la vie politique et économique américaine.
02:57Nous reviendrons entre autres avec Pierre-Yves Dugas dans ce dernier quart d'heure
03:01sur ce shutdown américain, cette paralysie budgétaire
03:04qui pourrait être peut-être plus durable que d'autres épisodes de shutdown.
03:09Ce sera à retrouver dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
03:11Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
03:25les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
03:27Bonsoir Pauline.
03:27Bonsoir.
03:28La politique est parmi nous en ce début de semaine
03:30avec tout d'abord la démission surprise de Sébastien Lecornu.
03:33Oui, le Premier ministre a remis sa démission ce matin à Emmanuel Macron,
03:37un mois après son arrivée à Matignon.
03:39Le gouvernement Lecornu présenté hier soir était déjà vivement critiqué
03:43et il n'aura duré que 14 heures.
03:46Dans ce contexte, le CAC 47 du terrain, les banques sont en première ligne,
03:50on y revient et les rendements français se tendent.
03:52Oui, le 10 ans français qui se tendent une dizaine de points de base.
03:55Oui, il flirte avec les 3,60% et le rendement à 30 ans se tend aussi au-delà de 4,40%.
04:02Le spread de la France est au plus haut depuis 10 mois jusqu'à 89 points de base
04:06avec le rendement allemand à 10 ans qui évolue entre 2,70 et 2,75%.
04:12A noter que l'euro se déprécie légèrement, ramenant l'euro dollar sous 1,17.
04:16Le CAC 40 a réussi à réduire un peu ses pertes au cours de la séance.
04:19On cède quand même plus de 1% cette fin de journée.
04:21Le CAC qui aura cédé quasiment 2% au pire de la séance aujourd'hui.
04:25Oui, il a donc réduit un peu ses pertes et évolué autour de 8,000 points.
04:29Le CAC 40 est lesté donc par les banques.
04:32Société Générale plonge de 6% au cours de la séance.
04:35Crédit Agricole et BNP autour de 5%.
04:37Les autres indices en Europe évoluent globalement autour de l'équilibre.
04:41Le Stoxx 600 et le FTSE ont inscrit de nouveaux records.
04:45Aux Etats-Unis, les indices ont ouvert dans le vert.
04:47Et puis la politique également à la une au Japon avec l'élection de Sanae Takahashi
04:51à la tête du Parti libéral-démocrate historiquement au pouvoir.
04:55Oui, dans ce contexte, le Nikkei a bondi, inscrit un nouveau record et clôturé en hausse de 5%.
05:01Le MSCI Asie-Pacifique a également inscrit un nouveau plus haut en clôture.
05:06Sur les marchés obligataires, le rendement japonais à 10 ans est au plus haut depuis un an, autour de 1,70%.
05:12Et du côté d'échange, le Yen a chuté de 2%.
05:15Dans ce contexte, peu de raisons de voir la dynamique de l'or et du Bitcoin se modifier.
05:20Et les deux actifs sont encore en hausse.
05:22Oui, l'or continue de grimper et l'on se traite autour de 3 950 dollars aujourd'hui.
05:28Concernant le Bitcoin, il a inscrit un nouveau record ce week-end.
05:31Au-delà de 125 000 dollars, un seuil qu'il tient encore aujourd'hui.
05:34Côté entreprises, OpenAI et AMD annoncent aujourd'hui un nouveau partenariat.
05:39Oui, AMD s'envole à l'ouverture de Wall Street de plus de 30%.
05:43AMD annonce qu'il fournira les plus d'IA à OpenAI.
05:45La start-up entre au capital de AMD à hauteur de 10%.
05:50Cet accord stratégique va durer plusieurs années et devrait rapporter plusieurs milliards de dollars de revenus annuels à AMD.
05:56Et puis la chute du jour en Europe dans les valeurs petites et moyennes et à Paris notamment, c'est celle de Seb.
06:01Oui, le titre dévise de plus de 20% au cours de la séance après avoir lancé un nouvel avertissement sur ses résultats de 2025
06:07et réviser à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires et de résultats opérationnels.
06:13Quel sera le programme de demain sur les marchés, Pauline ?
06:15Les investisseurs prendront connaissance demain des balances commerciales américaines et françaises pour le mois d'août.
06:20Et plus largement cette semaine, on attend les résultats de LVMH et Delta.
06:23Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:29Chaque soir avec nous, trois invités en plateau pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:44Véronique Richeflorez est avec nous, économiste et présidente de RF Research.
06:47Bonsoir Véronique.
06:48Bonsoir.
06:49Kevin Tozet nous accompagne, membre du comité d'investissement de Carmignac.
06:52Bonsoir Kevin.
06:53Bonsoir Grégoire.
06:53Et Laurent Chaudorges est également à nos côtés, membre du comité d'investissement de BDL Capital Management.
06:58Bonsoir Laurent.
06:58Bonsoir Grégoire.
06:59Quand on aime l'Europe, je parle des actions européennes, notamment Laurent, comme chez vous, chez BDL Capital,
07:06qu'est-ce que la situation française change ou ne change pas ?
07:11Déjà, ce n'est pas complètement une surprise au sens qu'on sait qu'il y a un blocage gouvernemental depuis un moment.
07:18Ce qui est une surprise, c'est qu'effectivement, d'avoir un gouvernement qui a dit qu'il y aurait aussi peu de temps,
07:21qu'est-ce que ça change ? Je pense qu'il faut séparer la partie boursière et la partie économie française.
07:28Nous, notre analyse, c'est que depuis la dissolution de l'année dernière, ce problème de gouvernance pèse sur l'économie réelle française, sur les processus de décision.
07:36Et donc, la décision de gestion à prendre, c'était de réduire progressivement l'exposition française.
07:42C'est ce qu'on fait depuis 12 ou 18 mois.
07:43Et une fois que j'ai dit ça, à l'intérieur de ça, on se concentre sur les entreprises internationales, liquides, grandes capillaires financières,
07:50on fait plus attention, voire on n'a pas de small cap françaises qui sont très dépendants de l'économie française.
07:54Donc, de ce côté-là, si jamais les cours de bourse baissent fortement, vu qu'on pense que ça va peu impacter à court terme l'économie française,
08:03ça peut créer des opportunités de renforcer des grosses sociétés multinationales françaises.
08:07D'accord.
08:07Le plus elles sont éloignées du politique, de la vie politique et économique purement française, le mieux c'est.
08:12Exactement. Premièrement. Et deuxièmement, je pense qu'il faut faire attention au bilan, à l'endettement,
08:18parce que si jamais ça se dégrade, on sait comment ça se passe, ça va se dégrader par le spread sur la dette française,
08:24c'est déjà un petit peu le cas, il va se tendre, ça va tendre en général le système financier français,
08:29et donc les sociétés qui auront un endettement trop élevé vont souffrir plus.
08:33Pour le reste de l'Europe, est-ce que ça change quelque chose en tant qu'investisseur, là aussi,
08:37est-ce que cette situation française amène à plus de vigilance ailleurs, sur d'autres marchés européens, Laurent ?
08:44Je pense que ça amène à plus de vigilance, mais à ce stade, ça ne remet pas en cause la dynamique européenne qu'on voit,
08:50parce que quand vous regardez, il y a certains indicateurs macroéconomiques avancés qui s'améliorent en Europe,
08:57les PMI par exemple se repassent légèrement au-dessus de 50,
09:00l'effet des taux d'intérêt, les baisses de taux de la BCE commencent à se voir dans l'économie.
09:04Nous, quand on parle par exemple aux acteurs de la construction, ils nous disent que quasiment sur tous les pays européens,
09:10on a touché le point bas et qu'on est en train de repartir un petit peu.
09:12Vous regardez les attentes sur les prix d'immobilier, ça remonte aussi.
09:16Et puis, on n'en a pas parlé, mais il y a ce fameux plan allemand qui a été annoncé en début d'année,
09:21il va commencer vraiment à être dépensé en fin d'année et l'année prochaine, et ça, ça devrait aider aussi l'Europe.
09:25Donc je pense qu'à ce stade, le problème français ne remet pas en cause le scénario politique sur l'Europe.
09:31Mais il va falloir suivre ce qui se passe, et à mon avis, la clé, c'est ce spread France ou AT.
09:37Soit il reste dans des fourchettes raisonnables, connues, et là, on ne se préoccupe pas tant que la France.
09:45C'est quoi une fourchette raisonnable, Laurent ?
09:46Je pense que c'est peut-être jusqu'à son point de base, et après, on rentre dans des territoires qui sont peut-être plus problématiques.
09:53Oui, je comprends. Véronique, d'accord avec l'idée déjà que le cas français est bien circonscrit aujourd'hui par les marchés, par les investisseurs,
10:02que ça reste très spécifique, idiosyncratique, et qu'il n'y a pas de contagion à l'ensemble des autres économies et marchés européens ?
10:10Oui, je suis assez d'accord avec cette vue, en tout cas pour ce qui est des marchés, et à brève échéance.
10:20Ce qu'on voit d'ailleurs, c'est que finalement, il y a des espèces de poids lourds.
10:24Ça fait 12 mois qu'il y a des secteurs de l'Eurostox qui tiennent bien, et qui font face aux crises, qui résistent bien.
10:32Bien évidemment, il y a la défense, même si le thème est un peu usé, finalement, il tient bien quand même.
10:38Il y a, bon, il y a eu les bancaires, il y a un certain nombre comme ça.
10:42Les infrastructures, le thème des infrastructures aussi, c'est bien en Europe.
10:45L'industrie qui est également, et ça tient, avec des valorisations qui restent quand même plutôt attractives par rapport à, notamment, au marché américain.
10:55Et, alors moi, je n'exclus pas non plus que finalement, les baisses de taux de la Fed finissent par déteindre auprès de la BCE.
11:03Ce n'est pas un scénario, enfin, nous, on l'a dans notre scénario.
11:06Après, c'est peut-être un petit peu osé, c'est un peu tôt de dire.
11:10Mais ce sera très difficile, probablement, pour une banque centrale européenne de ne pas suivre la Fed si on a plusieurs baisses de taux successives, ce qui apparemment se profile.
11:19Donc, tout ça, avec l'aspiration d'un marché américain qui, lui, reçoit tous les cadeaux de politique post-cycliques, comme rarement on a eu quand même, si on intègre ce qui est à venir, notamment en termes de réforme fiscale.
11:33Et, me semble-t-il, l'emporte, effectivement, est en mesure de l'emporter.
11:37Après, la question, elle est davantage politique, c'est-à-dire crise institutionnelle ou crise politique en France, ça débouche sur quoi ?
11:45Quand on se projette à 12, 24 mois, l'éventualité d'une victoire du Front National, oui, du Rassemblement National, à des élections futures, dont on ne connaît pas la date ni le contexte.
12:02Dans un mouvement, une mouvance européenne qui va quand même clairement dans cette direction-là, ça, ça pose des questions de fond, mais qui ne sont pas immédiates et qui n'ont pas de conséquences,
12:13me semble-t-il, sur le sentiment de marché actuel, si ce n'est sur les actions françaises, où là, effectivement, comme vous l'avez très bien dit, on ne va quand même pas aller chercher à se faire brûler les ailes gratuitement.
12:26Oui, oui, je comprends. Sur la partie politique, mais l'accession au pouvoir, d'une manière ou d'une autre, d'un parti d'opposition qui n'a jamais été au pouvoir,
12:36comme le Rassemblement National, ça emmènerait le spread français plus loin encore, ou pas forcément ?
12:41C'est une grande question. Je n'ai pas la réponse, en fait. Si vous regardez du côté italien, vous pouvez vous dire, finalement, voilà, ça se gère bien.
12:49Et puis, effectivement, on avait des mouvements politiques qui étaient contre l'euro, l'Europe, etc., qui, aujourd'hui, finalement, composent avec l'Europe,
13:01et probablement ont conscience que ça peut être également un soutien politique très important.
13:05L'Italie en a bien profité.
13:07Voilà. Qu'est-ce que ça peut donner à long terme sur la construction européenne, les grands chantiers européens, la cohésion ?
13:15C'est beaucoup plus incertain, en réalité, mais c'est vrai que les marchés peuvent voir ça également sous un angle américain,
13:22en disant, ben, on se trumpisse, je ne sais pas comment on dit, on ne dit pas, d'ailleurs, mais c'est la direction,
13:29et c'est probablement pas mauvais pour la bourse, pour les grandes entreprises, etc.,
13:36et donc, ce n'est pas forcément rédhibitoire pour les marchés.
13:39Oui. Kevin, sur cette situation politique, alors, française, et puis je veux bien qu'on parle aussi du Japon derrière,
13:44mais sur la France, est-ce que ça implique, alors, pour les actifs français,
13:48est-ce qu'il est encore temps de se délester des actifs français,
13:50ou de rester à des niveaux de pondération, au regard du poids de la France, inférieur à ce qu'elle peut être ?
13:57Est-ce qu'il peut y avoir, à un moment ou si, des opportunités à saisir, de ce point de vue-là ?
14:01Sur la réaction de marché, elle est quand même, somme toute, relativement contenue.
14:05C'est-à-dire que, oui, les écarts de rendement entre des obligations à 10 ans françaises et allemandes,
14:12on tourne autour de 85 points de base.
14:15J'aimerais bien être d'accord avec Laurent, je pense que si on vient s'approcher des 100 points de base,
14:19ça va commencer quand même à secouer, surtout si le mouvement est rapide.
14:22Parce qu'in fine, il y a quand même le chemin pour y arriver qui compte aussi.
14:27Dans ce contexte-là, alors, heureusement, ce qui sauve certaines des belles entreprises qu'on peut avoir en France,
14:34c'est qu'on a quand même, on va dire, une hétérogénéité forte dans les dynamiques de croissance en Europe.
14:38Voilà, si je prends un parallèle d'une autoroute, on a quand même l'Espagne sur la voie de gauche,
14:44l'Allemagne qui est en train d'accélérer sur la voie du milieu,
14:46et nous, on est plutôt sur la voie de droite, avec un pneu pas encore crevé.
14:50Voir sur la voie de secours.
14:51Voilà, on n'y est pas encore, mais c'est quand même ça qui se dessine.
14:54Sur l'exposition à des actifs risqués français, donc à des actions françaises,
15:02nous, on est plutôt d'avis de rester un petit peu sur le côté.
15:04Je ne suis pas convaincu que Hermès ou Schneider Electric soit une entreprise française,
15:08outre son siège social et son histoire, elle est quand même beaucoup plus exposée au reste du monde.
15:14Mais elle est aujourd'hui, on va dire, renforcée ou essayée d'attraper un point bas sur des bancaires
15:20ou même sur un indice CAC 40.
15:22Dans la séquence qui semble se dessiner, quand je vois les mouvements de marché aujourd'hui,
15:25c'est plutôt une forme de statu quo, ou un énième Premier ministre, un énième,
15:30c'est quoi le quatrième, c'est ça ?
15:31Oui, oui.
15:32Un ou un demi ?
15:33Bref, tout le monde a perdu.
15:35Le marché commence déjà à s'habituer à cette nouvelle normalité française.
15:39Mais le risque, c'est quand même qu'on ait des élections anticipées.
15:41Et là, je suis assez convaincu que, encore une fois, ces fameux spreads de crédit attachés à l'État français,
15:48ils remonteront et ils pourraient largement remonter vers les 100 points de base,
15:51auquel cas, là, il y aura des questions à se poser.
15:53Donc ça, si on est un peu pessimiste, ce point de vue de prudence,
15:59après, il y a quand même, il y a aussi, on peut voir le verre à moitié plein aussi,
16:04c'est-à-dire qu'un euro qui, bon an, mal an, voilà, aussi, entre un 16 et un 17,
16:09ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour les actions européennes.
16:11Pauline en parlait tout à l'heure, on a des nouveaux plus hauts sur l'euro stocks,
16:14on le voit bien, c'est-à-dire que, quand on a eu des mouvements très favorables à l'euro,
16:19ça ne se passait pas très bien sur les marchés d'actions.
16:20Donc ça, ça met une forme peut-être de plafond pendant un certain moment.
16:24Sur la hausse de l'euro, oui.
16:25Exactement, donc ça, ça veut dire quoi ?
16:26Il y a des sociétés qui exportent en France ou ailleurs, enfin, à partir de la France
16:29où d'ailleurs, ça peut, ça a sa place dans un portefeuille.
16:33Et puis après, il y a quand même toutes ces histoires de convergence,
16:35c'est-à-dire que, quand je regarde aujourd'hui les écarts de taux d'intérêt
16:38sur des maturités, c'est entre 5 ans, donc le pire ou celui qui a les taux les plus élevés,
16:43c'est la France publicale, exactement.
16:44Le pack est soudé, là, le pack est soudé.
16:45On a quoi ? On a 50 centimes d'écart, à peu près.
16:47Je regarde, il y a un an, c'était deux fois ça.
16:49Oui, oui.
16:49Et sur des maturités 10 ans, c'est un peu moins que deux fois ça,
16:53mais ça se resserre.
16:54Et donc, pourraient commencer à monter quand même ces idées de davantage de convergence,
16:58parce qu'il y aura moins de freins à des programmes d'émissions communes, etc., etc.,
17:02si ça devenait nécessaire, notamment sur des budgets qui concernent l'ensemble des Européens,
17:07même les tchèques après ce week-end, que sont notamment les budgets de défense.
17:11Oui, la victoire de Babis en République tchèque, effectivement.
17:14Alors, lui qui se revendique du trumpisme.
17:16Oui, mais il a quand même, enfin, il a fait mieux que ce qui était attendu,
17:19et ça, là aussi, si je veux voir les choses avec un oeil plutôt positif,
17:22ça veut dire qu'il va avoir les moyens de constituer un gouvernement minoritaire,
17:25et donc de ne pas s'appuyer sur les franges les plus extrêmes du Parlement de République tchèque,
17:32et donc, sans doute qu'on n'aura pas de questions ou de référendum sur l'appartenance à l'Europe
17:36dans un futur proche, parce qu'il a quand même fait mieux que ce qu'il y était,
17:41qu'est-ce qui donne, effectivement, envie d'être positionné sur l'Europe, là ?
17:45Aujourd'hui, sur la partie action, je reprends avec vous, Laurent,
17:48on va avoir les résultats d'entreprises qui vont arriver,
17:52alors qui seront les résultats d'un trimestre où les barrières douanières américaines
17:56ont commencé à être significativement relevées ?
18:00Est-ce que ça va se voir ?
18:01Est-ce que, alors, Seb, aujourd'hui, évidemment, est la victime du jour ?
18:04Est-ce qu'il va falloir se méfier de certains secteurs, de certaines industries ?
18:09Et à l'inverse, est-ce qu'on peut avoir des bonnes surprises
18:11sur cette vague de publication d'entreprises, notamment pour l'Europe ?
18:15Donc, sur le troisième trimestre, je pense qu'on n'a pas des attentes très élevées
18:20sur les résultats européens, à la fois parce que c'est effectivement
18:23la période de mise en production, on va dire, des tarifs,
18:26et on l'a bien vu, toutes les discussions qu'on a eues avec les entreprises,
18:29durant l'été notamment, c'est qu'il y avait peu de prises de décisions,
18:32peu d'investissements, et que c'était décalé au quatrième trimestre.
18:36Donc, ça, c'est la première chose. La deuxième chose, c'est que sur les secteurs
18:39à privilégier ou pas, je reviens sur cette idée sur la construction,
18:43donc nous, on reste positif là-dessus, on a une grosse partie du portefeuille,
18:46que ce soit en construction pure ou en infrastructure, comme on disait,
18:50pour être exposé au plan allemand. Donc, je dirais que ça, c'est peut-être 25%
18:53des portefeuilles. Et puis, quelque chose qu'on a fait, en revanche,
18:55c'est réduire assez fortement les banques par rapport au début d'année.
18:58On avait démarré l'année avec 15% de banques, ça faisait 3-4 ans
19:02qu'on avait une grosse position sur les banques, et là, on n'est plus qu'à 4%.
19:06Pour quel motif au pluriel, d'ailleurs, peut-être ?
19:11Alors, la performance, déjà, était très bonne, quel que soit le pays,
19:15on achetait des banques, on faisait 40, 50, 60%.
19:17Nous, on pense que cette performance, elle a été liée notamment
19:19à un changement sur les attentes concernant le taux final de la BCE.
19:23C'est-à-dire qu'en début d'année, ces attentes étaient en dessous de 2%.
19:26Quand ça commence à être en dessous de 2%, les marchés s'inquiètent un peu,
19:29est-ce que les banques vont gagner de l'argent, etc.
19:30Et puis, il y a eu ce plan allemand qui est arrivé, et ces attentes-là se sont remontées.
19:34Et aujourd'hui, quand on regarde 2027-2028, on a un taux baissé au-dessus de 2%,
19:38donc ça a rassuré le marché, et pour nous, ça a contribué à la performance.
19:43Le problème qu'on voit maintenant, on n'est pas négatif sur les banques,
19:45mais ce qu'on constate, c'est que là où il y avait une forte décote,
19:48on était à 6-7 fois les bénéfices il y a encore 18 mois,
19:51on est à 9-10 fois, c'est-à-dire qu'il n'y a plus de décote.
19:53On est en ligne avec la moyenne depuis 2010, donc la moyenne post-2008.
19:57Le grand crise financière, d'accord.
19:58Et en même temps, quand on regarde la différence entre les publications de résultats
20:02et les révisions des analystes, ça reste positif, mais ça l'est de moins en moins.
20:06Donc, on n'a plus beaucoup de surprises positives, on n'a plus de décote,
20:10et on a eu une très bonne performance.
20:11Donc, tout ça fait qu'on a réduit.
20:13Et une autre raison de la réduction, et on revient un petit peu au sujet français,
20:17c'est que la manière de faire attention au risque France,
20:19c'est évidemment de réduire potentiellement l'exposition France des actions,
20:23mais c'est aussi de réduire votre exposition bancaire.
20:26Parce que comme on le disait, si le spread de dégrade,
20:28ça se transmet directement par les banques, et d'ailleurs on le voit aujourd'hui.
20:31Donc nous, effectivement, aujourd'hui, par rapport à l'année dernière,
20:33on a moins de France et moins de banques, notamment aussi pour ça.
20:36Mais ça veut dire qu'il y a une forme de rotation quand même.
20:38Le marché peut être mûr pour une forme de rotation.
20:41Alors, c'est vrai que ce qui a beaucoup marché ces dernières années,
20:43les banques, depuis 4-5 ans maintenant, je le rappelle à chaque fois,
20:47mais le secteur des banques en Europe fait mieux que le Nasdaq depuis 2020.
20:50Le thème de la défense, évidemment, et on comprend pourquoi depuis 2022 au moins, Laurent,
20:55mais vous dites, là, il y a des secteurs beaucoup plus cycliques.
20:58Intéressant, dans un moment où justement on se pose des questions sur le risque politique,
21:01il y a quand même, dans la partie cyclique de la cote, des choses qui peuvent payer maintenant.
21:06Alors, nous, on pense qu'il y a deux choses intéressantes.
21:08C'est ce que j'ai dit sur la construction notamment.
21:10Mais il y a aussi une autre tendance très forte en Europe,
21:13qui est depuis 18 mois, une rotation à l'avantage de ce qu'on appelle des sociétés,
21:19avec une bonne croissance, une bonne visibilité,
21:21mais qui désormais sont à un prix raisonnable.
21:23Donc, on appelle ça, nous, les compounders.
21:24C'est difficile de trouver le terme en français.
21:27La croissance a pris raisonnable.
21:28Le graal, oui, les intérêts composés, oui, c'est ça.
21:31Exactement.
21:32Et pourquoi je dis ça, c'est parce que quand vous regardez ce type de dossier,
21:35en fait, ce type d'entreprise, pré-Covid,
21:37au moment où on a eu le quantitative easing et les taux négatifs,
21:40la prime de ces dossiers-là a explosé.
21:42Ils étaient à peu près à 20% de prime par rapport au marché,
21:44pour refléter la meilleure qualité.
21:46Mais cette prime, elle est passée de 20 à quasiment 100%.
21:48Et depuis la hausse des taux de 2022 brutale des banques centrales,
21:52cette prime se comprime.
21:53Donc, le prix qu'on paye pour la qualité diminue.
21:56Et aujourd'hui, on revient vers ces 20%.
21:58Donc, nous, qui cherchons des bonnes entreprises au bon prix,
22:02c'est idéal.
22:02Donc, paradoxalement, alors que les marchés européens sont plus hauts,
22:06on a plus d'idées et d'opportunités aujourd'hui qu'il y a 12 mois.
22:09On a fait plus tourner le portefeuille en 2025 que les autres années à cause de ça.
22:13Et cette croissance à prix raisonnable, ces campenders,
22:15on les trouve où, là, aujourd'hui ?
22:17Alors, nous, par exemple, les métiers dans lesquels on s'est renforcés,
22:21il y avait tout ce qui est, par exemple, spiritueux, brasseurs.
22:24Donc, j'ai des choses comme Diageo, Camp Paris, Carlsberg.
22:27On a trouvé des choses dans la santé.
22:30Siemens, Sennirs, Fresenius Medical Care.
22:32Voilà, il y a plusieurs secteurs, sous-secteurs.
22:35Tous ces dossiers-là, pour vous donner une idée,
22:36on a rentré 12 sociétés depuis le début de l'année.
22:39Elles se payaient 19 fois les bénéfices depuis 10 ans.
22:42Et on les a achetées à 13 fois.
22:43Un vrai renouvellement des portefeuilles, des stratégies, là, effectivement.
22:46Comme vous ne l'avez peut-être pas pratiqué depuis 12, 18 mois.
22:49On l'a, même depuis 3, 4, 5 ans,
22:52on a aujourd'hui, par exemple, un quart du portefeuille qui n'était pas lent au début de l'année.
22:57Et ça représente 40% de nouvelles entreprises.
23:00Donc, ça montre la rotation du marché et les opportunités que ça nous procure.
23:04Est-ce que le marché européen peut, je ne sais pas,
23:08peut tenir son rang face à un marché américain,
23:11Véronique le disait tout à l'heure,
23:13alors qu'il flambe tous les jours,
23:14enfin, qu'il flambe, en tout cas, qu'il marque de nouveaux records tous les jours.
23:17On doit avoir un record par semaine, quasiment, pour les grands indices américains.
23:20Si je regarde la façon dont sont construits nos portefeuilles,
23:24on est positionnés sur ces marchés d'action.
23:26Il y a deux endroits qu'on surpondère par rapport aux États-Unis.
23:29C'est l'Europe, mais avant tout, les marchés émergents, et on pourrait y revenir.
23:34En Europe, on parlait des taux de croissance économique qui sont au-dessus du potentiel.
23:38Je veux dire, à part la France, l'année prochaine, a priori,
23:41l'Espagne devrait croître un taux de croissance qui sera même supérieur aux États-Unis, encore.
23:46Alors, largement au-dessus de son potentiel, ça va aussi arriver en Allemagne,
23:48et là, ça fait quand même très longtemps que ce n'est pas arrivé.
23:51Si je prends l'exemple de l'Allemagne, la croissance des bénéfices par action pour 2026,
23:55en Allemagne, c'est attendu entre 14 et 15 %.
23:57C'est même mieux que la croissance bénéficiaire attendue pour les États-Unis.
24:01Donc, ça résume assez bien les choses.
24:04Après, sur la façon dont on construit ces portefeuilles-là,
24:07je partage assez l'avis de Laurent, c'est-à-dire qu'il y a quand même des valorisations relatives
24:10qui sont largement revenues sur une entreprise comme L'Oréal, par exemple.
24:16Des côtes, c'est là aussi largement...
24:17C'est value.
24:19Value, voilà.
24:21Non, mais ça n'a jamais été aussi peu cher en relatif, notamment.
24:23Oui, c'est ça.
24:25On peut enfin toucher du doigt.
24:28Souvent, ces boîtes-là étaient inatteignables du fait de leur valorisation.
24:30Donc, oui, on a de l'Europe dans des portefeuilles et plutôt ailleurs qu'en France.
24:36Après, on parlait des bancaires.
24:39Il y a plein d'entreprises dans le secteur financier.
24:41Je ne sais pas si on parlait de la France aujourd'hui.
24:43Une entreprise comme Euronext, par exemple, c'est une façon de s'exposer au dynamisme
24:48des marchés financiers sans avoir forcément l'exposition très cyclique
24:53que peuvent avoir des banques à bilan.
24:55Euronext vient d'intégrer le CAC 40.
24:56On verra effectivement comment le titre se comporte au sein de l'indice.
25:01Aujourd'hui, c'est très bien pour Euronext, Kevin.
25:03Est-ce que ça peut attirer d'autres investisseurs que les seuls investisseurs européens ?
25:08La question a plusieurs trillions de dollars, mais du point de vue des anglo-saxons, par exemple,
25:13et ça nous amène à parler peut-être du marché américain.
25:15Est-ce que, là, je crois que c'est un des stratégies de JP Morgan,
25:18mais enfin, des calls comme ça, il y en a toujours.
25:20C'est le moment d'aller prendre du risque en Europe.
25:23On est à deux écarts-types en termes des codes de valorisation par rapport au marché américain, etc.
25:28J.P. incite, visiblement, aujourd'hui, c'est leur pouche du jour de dire que l'Europe,
25:34malgré la France, que l'Europe est intéressante.
25:37J'espère, et j'espère aussi que ce n'est pas un peu de ma part.
25:39C'est-à-dire qu'on a quand même vu un engouement des investisseurs internationaux,
25:43surtout sur le premier trimestre de cette année.
25:45C'est là où, là, c'est la fameuse dynamique de changement de paradigme.
25:49Ça y est, un nouveau moment hamiltonien, comme on en a entendu quelques-uns ces quelques dernières années.
25:55Et j'espère que les investisseurs américains, ils ne sont pas tous en train de suivre des stratégies de momentum
26:00et d'acheter ce qui monte et se dire que ça ira de façon toujours un peu plus haut.
26:05On commence aussi à voir quand même certains signes d'excès aux États-Unis,
26:08donc pour répondre à votre question, Grégoire.
26:10C'est-à-dire que, bon, OpenWay, il ne s'est pas coté.
26:13Mais quand on voit ces grands groupes impliqués de façon assez directe dans l'intelligence artificielle
26:17qui vont de record en record, ils dégagent quand même des résultats.
26:22Par contre, on voit quand même un pan du marché américain qui, lui, n'en dégage pas du tout
26:27et qui a des performances absolument stellaires.
26:31Ah, stellaires ! Ah oui, bien sûr, d'accord.
26:32Donc, des boîtes zombies, là.
26:34On parle de boîtes sans résultats.
26:36En préparant cette émission, j'ai un peu regardé, il y a une entreprise qui fait du calcul quantique
26:39qui s'appelle YonaQ et qui, depuis début juin, fait 1500% de performance.
26:45Ah bah oui, mais ça, on achète le quantique, ça.
26:47Ouais, ok, mais donc, je pense qu'il y a quand même beaucoup d'investisseurs
26:52et je suis ravi de savoir que...
26:54Donc, il y a un peu d'écume sur le marché américain, il y a un peu de surchauffe.
26:56...voient aussi ça et s'inquiètent aussi de cela.
27:00Donc, aux États-Unis, le secteur technologique, les investissements massifs dans l'intelligence artificielle,
27:06c'est un vent arrière.
27:07Mais pour cette poignée de valeurs-là, et ce risque-là, ce risque de valorisation,
27:11il se gère aussi.
27:12C'est-à-dire que, ce qu'on a vu, c'est que, voilà, dans cette course à l'or numérique,
27:18c'était plutôt les vendeurs de palais de pioches qui ont bénéficié au détriment
27:22des sociétés plutôt impliquées dans les logiciels.
27:24Si demain, au cours de cette saison de résultats, on voit quand même ces grands fournisseurs
27:28de palais de pioches dire que la demande d'investissement est peut-être un peu moins présente,
27:32ce sera le moment d'aller bouger le curseur vers les entreprises qui ont des logiciels.
27:36Vu les deals qui sont en train de signer entre eux, en plus, ça devient assez circulaire, leur histoire.
27:39C'est-à-dire que c'est les clients qui investissent chez les fournisseurs,
27:43les fournisseurs qui investissent chez les clients.
27:44Mais vu les montants qui sont affichés…
27:48Ce que je trouve plus inquiétant, c'est la réaction de marché en face.
27:51C'est-à-dire que quand vous avez Oracle qui discute avec Nvidia,
27:57l'appréciation du cours de bourse de 30%,
28:00le marché est quand même en train d'acheter un investissement
28:03qui va s'étaler sur 3-4 ans et qui va commencer dans 3-4 ans.
28:06Et donc, ça, ça pose question.
28:09Ok, on consomme beaucoup de croissance d'un coup, quoi.
28:12Exactement.
28:12Oui, je comprends.
28:13C'est le cas d'AMD, donc aujourd'hui, plus 30% sur…
28:16Parce qu'OpenAI a touché AMD, donc ça y est, ça prend 30%.
28:20Oui, c'est un peu ça, c'est un peu ça.
28:22On est aveugle…
28:23D'ailleurs, qu'en pense l'économiste et puis la stratégiste de marché aussi,
28:27Véronique, est-ce qu'il y a un aveuglement, évidemment, autour de l'IA ?
28:29Est-ce que c'est une forme de bulle ?
28:31Est-ce que ça nous aveugle sur le plan de la macroéconomie américaine ?
28:35Visiblement, les CAPEX, les investissements logiciels en équipements informatiques
28:39ont considérablement contribué à la croissance américaine ces derniers mois,
28:43beaucoup plus que la consommation habituelle.
28:46Et sur le plan boursier, inutile de vous faire dresser le tableau, mais là aussi.
28:50Oui, sur le plan macroéconomique, c'est quand même une question.
28:54C'est-à-dire que finalement, quand on dépouille l'économie américaine aujourd'hui…
28:57Enfin, quand on la dépouille…
28:58Oui, on la décompose.
28:59On la décompose.
29:00Et la question, c'est, à part l'IA et l'énergie, qu'est-ce qui reste ?
29:05Oui.
29:06Et tous les investissements, effectivement, enfin le secteur de la technologie en général,
29:10c'est pas que l'IA, mais absorbe effectivement, on a vraiment l'impression que ça absorbe
29:16tous les investissements, tous les efforts et tout la, d'ailleurs, le lustre des marchés.
29:24Et que derrière, on a beaucoup, beaucoup de secteurs.
29:27Nous, on a étudié les évolutions de productivité de manière assez fine.
29:33Finalement, à part l'énergie et la technologie, il y a des pertes, des pertes absolues
29:41dans des secteurs sur lesquels on n'a jamais vu de pertes aussi importantes
29:45et aussi durables de productivité.
29:46Donc, ça pose effectivement la question de l'équilibre d'ensemble sur des perspectives.
29:52Alors, je ne sais pas répondre, comme beaucoup, est-ce qu'il y a une bulle sur l'IA ?
29:56Est-ce que je voudrais être dans 15 ou 20 ans ?
29:59Moi, un truc qui me rassure, c'est que tout le monde en parle tous les jours, du risque de bulle.
30:02Ou en tout cas, y a-t-il une bulle ?
30:03C'est une question qui est partout, tous les jours.
30:05Voilà, et à partir de là, de fait, il n'est pas impossible d'avoir une opinion sur les valorisations.
30:09Mais ce qui est fondamentalement gênant, et je pense que notre vision, la mienne, celle de Calais,
30:16elle rejoint ce qui vient d'être dit, c'est que finalement, on a un marché américain
30:20qui est porté par des orientations de politique économique qui sont exceptionnelles.
30:26C'est quand même assez rare qu'on ait autant d'éléments de soutien
30:29et que la politique monétaire, notamment, soit autant, aussi pro-cyclique.
30:35Ils font une erreur ?
30:36Ils sont sur le point de faire une erreur ?
30:38Oui, ils sont en train de nous préparer l'inflation de demain.
30:40D'accord.
30:41Enfin, voilà.
30:41Donc, au point que, d'ailleurs, Jérôme Powell a tellement axé son discours sur l'emploi,
30:47en réalité, qu'on s'est dit, shut down, ils vont licencier d'autant plus de fonctionnaires.
30:53Encore plus de baisse d'autos derrière.
30:54Encore plus, je me demandais tout à l'heure, peut-être que c'est calculé de la part de l'administration,
30:59dans tout ça.
30:59Mais bon, donc, on voit clairement, il y a, d'un point de vue purement de marché,
31:05c'est quand même extrêmement difficile de dire, oh là là, ça va se casser la figure.
31:09Non, il n'y a aucun élément qui permette de soutenir cette thèse-là.
31:13Et en même temps, on n'a pas du tout envie, en tant qu'investisseur,
31:17dans une perspective un tout petit peu de moyen terme,
31:22de dire, continuons à investir massivement sur le marché américain.
31:25Donc, on est face à un espèce de compromis, là, qui est assez inconfortable.
31:30Oui, oui, j'entends.
31:31On n'est pas négatif sur le marché américain,
31:33mais on n'a quand même pas envie de continuer à mettre 50% de nos actions sur le marché américain.
31:37Et donc, le risque, il est plutôt encore à la hausse.
31:39Alors, si on baisse, on met où ? En Europe ?
31:42Mais quand même, allez, parce que ça tient bien, parce que de toute façon, en Europe, on n'a pas le choix.
31:48On a une obligation de cohésion et une obligation de réussite.
31:51Donc, on va peut-être se prendre des guerres, on va peut-être se prendre Vladimir Poutine,
31:55je ne sais quoi, ou des élections en France.
31:58Mais il faudra que ça tienne.
31:58Mais il faut que ça tienne.
31:59Et je pense que ça, ça commence effectivement à se percevoir et à se faire aussi.
32:06Même si on met trop de temps, même si c'est toujours à la dernière minute,
32:10à la fin de la journée, l'Europe quand même prend les bonnes décisions.
32:13Oui, à peu près.
32:15Voilà, on y va.
32:16C'est laborieux, mais on y va.
32:18C'est laborieux, il n'y a pas de doute.
32:19Alors, les bonnes décisions, en tout cas, on y va.
32:22Et je trouve que la semaine dernière, à cet égard, était assez intéressante.
32:25Le Danemark est attaqué.
32:27Et on se réunit tous autour d'une table, parce que le problème, il est européen.
32:30On ne peut pas le laisser aux mains des Danois.
32:33Et ça, je pense que c'est vraiment l'illustration de ce besoin,
32:38de cet impératif de cohésion et d'entente, in fine, du fait d'avancer.
32:43Bon, à côté de ça, la politique inflationniste américaine,
32:47elle a ses effets sur l'or, sur les matières premières,
32:50sur le monde émergent.
32:52Et moi, le monde émergent, je ne le vois pas comme une histoire dans le sillage de la Chine.
32:56C'est vraiment l'amélioration des indices émergents.
33:01Ça a d'abord été les frontières markets,
33:04ceux qui sont exposés, effectivement, à la matière première.
33:09Et la plus classique, si je peux dire.
33:13Derrière, il y a eu plus largement les émergents, le Brésil, etc.
33:16Et puis, in fine, la Chine.
33:17Mais l'histoire chinoise, elle est vraiment très particulière.
33:19C'est la tech.
33:20Donc, ça, et puis elle est arrivée, vraiment, en début d'été, au mois de juin.
33:25L'an dernier, déjà, des pays émergents faisaient très bien sur le plan des performances boursières.
33:29Et du coup, je pense que vraiment, plus on va dans cette politique pro-cyclique,
33:33plutôt inflationniste américaine, plus on a envie d'en mettre encore sur les émergents.
33:39Et j'ai quand même l'impression qu'on amorce quelque chose là,
33:41qui sera forcément chaotique, mais qui pourrait être un signal de long terme.
33:45C'est un cycle, après 10 ans de sous-performance quand même tout à fait importante.
33:51On rappelle, la Chine, donc, mars 2000, l'éclatement de la bulle Internet,
33:56de 2000 à 2007, la Chine est un marché qui sur-performe pendant un cycle.
34:02Non, alors, je me fais corriger par Kevin.
34:04Si, si, si.
34:05On a mis un détail, c'est qu'ils ont commencé à rentrer dans les organismes de commerce internationaux.
34:10Ah, ben, ça a été le déclencheur.
34:12Ah, non, mais ça a été la vraie histoire.
34:13C'est pas une histoire Internet.
34:13Non, non, ça a été la vraie histoire du cycle.
34:16Je suis d'accord qu'il y a apporté la Chine pendant cette période-là,
34:18mais c'est venu concomitamment, effectivement, avec un petit problème de bulle technologique aux États-Unis.
34:23Et cette histoire du Sud global, elle commence quand même à prendre un peu racine.
34:28Et la Chine, je crois, a changé.
34:30C'est plus les Chinois, début de la route de la soie,
34:34où on traverse tous les pays à coups d'infrastructures, on ruine tout le monde.
34:38Et puis, non, là, ils ont compris que leur intérêt, c'était d'aider au développement.
34:43C'est un partenaire, d'être un partenaire commercial.
34:44Et ça change tout.
34:45Ça change tout, y compris dans la perspective du monde émergent.
34:49Voilà, c'est politique, c'est pas aussi linéaire que ça, bien évidemment,
34:55mais quand même, on a l'impression que c'est ce mouvement qui le prend.
34:57Sur les taux de la Fed, vous vouliez dire un truc, Kevin ?
35:00L'erreur, c'est d'en faire.
35:02J'aurais une erreur, ce serait présomptue de ma part.
35:04Mais pour la blague, qu'est-ce que fait un dirigeant d'entreprise immobilière
35:10quand il y a des problèmes d'achat parce que les prix sont trop élevés ?
35:13Il dit qu'il faut baisser les taux.
35:14Oui, de 300 points de base, par exemple.
35:16Et qu'est-ce qui se passe ?
35:16Que fait ce même promoteur immobilier quand la demande est très faible ?
35:19Pour simulièrement, il faut baisser les taux.
35:21Il faut toujours baisser les taux.
35:22Toujours baisser les taux.
35:22On est d'accord.
35:24Le parallèle avec le promoteur immobilier, tout un chacun sera à même de le faire ultra-atlantique.
35:28Il y a quand même aujourd'hui, on va dire, dans l'enveloppe d'anticipation de baisse de taux,
35:33il y en a quand même beaucoup.
35:34Les baisses de taux, d'accord.
35:35Quatre baisses de taux l'année prochaine, quand on se dit qu'il y a quand même,
35:38c'est quoi, 3 000 milliards de lois de finances qui vont être,
35:41commencer à être dépensées l'année prochaine.
35:43Quand on fait, si on faisait de la politique fiction,
35:45on pourrait se dire qu'il y a des élections du mandat l'année prochaine
35:47et que M. Trump dise, eh bien, les tarifs douaniers, ça marche tellement bien
35:51qu'on va en rendre quand même un grand échec.
35:53Exactement.
35:53Ah bah bien sûr.
35:54On va en rendre beaucoup aux citoyens américains.
35:56Oui, mais tout ça, petit à petit, ça veut dire quand même...
35:58Et ça veut dire quoi ? Que quelques baisses de taux de la fête,
36:00ça peut faire remonter le taux long ?
36:01Ah oui, je pense que cette thématique de la quantification,
36:03on n'a pas parlé du Japon, mais quand même, ce qui se passe aujourd'hui au Japon,
36:06on a une baisse des taux courts et une remontée très forte des taux longs.
36:08Quand je dis très forte, c'est quoi ? 15 points de base.
36:11Ce qui se passe un peu partout, enfin, ça se voit un petit peu partout
36:13dans les marchés de taux aujourd'hui, y compris en Europe,
36:15en dépit de ce qui se passe à Paris.
36:16Ah ouais. Bon, comment vous regardez ça ?
36:18Alors, vous aimez l'Europe, vous avez plutôt, comment dire,
36:22un style value chez BDL ?
36:24Laurent, comment vous regardez justement ce marché américain
36:27et ses vulnérabilités, peut-être ?
36:29Sachant encore une fois qu'il bat des records tous les jours, pour l'instant.
36:32Nous, on a fait une analyse assez simple et intéressante
36:35qui était de regarder les États-Unis et le reste du monde
36:38et de prendre le reste du monde comme si c'était un pays
36:40et de faire que deux se concurrencent.
36:43D'accord.
36:43Et ce qui était assez intéressant,
36:45et quand on regarde les grands indicateurs classiques,
36:47ce qu'on voit, c'est que le pays reste du monde, entre guillemets,
36:51il a plus de croissance sur les dernières années que les États-Unis,
36:54il a beaucoup moins d'endettements,
36:56il n'a pas de déficit commercial,
36:58il a un pourcentage d'emprunts domestiques beaucoup plus élevé.
37:02Donc, sur quasiment toutes les métriques, il est bien meilleur.
37:05Et pourtant, on a le pays américain qui a 23 fois les bénéfices,
37:08le S&P 500,
37:09et le reste du monde qui est à 12 fois.
37:11Donc, ça, plus le fait que le dollar,
37:13enfin nous, c'est notre opinion,
37:14structurellement et probablement orienté plutôt à la baisse,
37:17quand vous êtes investisseur non-américain,
37:20je pense que vous avez des vraies questions à vous poser,
37:22à savoir, est-ce que la surpondération américaine
37:25est vraiment si légitime que ça pour les prochaines années ?
37:27Je ne parle pas sur le prochain mois ou trimestre,
37:29en comptant de la baisse étroite à fait,
37:31mais à moyen terme,
37:32puisque les grands allocataires d'actifs,
37:33ils doivent quand même raisonner à moyen terme,
37:35il y a des vraies questions à se poser, je pense.
37:37Il peut y avoir un vrai signal de long terme,
37:39effectivement,
37:40ou en tout cas une vraie tendance de long terme
37:42à désinvestir les Etats-Unis
37:44pour des non-américains, comme vous le dites.
37:46Quand vous regardez même la détention d'actifs américains,
37:50parce que pour l'instant,
37:51les flux ne disent pas tout à fait ça,
37:53c'est-à-dire qu'autant on vend le dollar,
37:55autant on continue d'acheter et des actions américaines
37:57et des trésuries américaines,
38:00quand on est étrange.
38:00C'est vrai,
38:01mais on achète aussi des actions européennes,
38:03ce qu'on ne faisait plus depuis 5 ans.
38:04Il est vrai.
38:04Mais ce qui est vrai,
38:05c'est que par exemple,
38:05si vous prenez,
38:06et on voit bien du coup l'enthousiasme américain
38:09qui arrive peut-être à des niveaux trop élevés,
38:10si on prend les fonds domiciliers en Europe,
38:13et on regarde le pourcentage de leurs actifs
38:16qu'ils ont en actions américaines,
38:17ils ont aujourd'hui plus de 40%,
38:19ils avaient à peine 15% il y a 15 ans.
38:21D'accord.
38:22Donc le mouvement a été massif.
38:24Les actifs libellés en dollars dans le monde entier,
38:26ils n'ont jamais été aussi élevés.
38:28Donc on voit bien que tout le monde est allé chez les Etats-Unis
38:30et quand vous le regardez aussi,
38:32entre les flux physiques des étrangers aux Etats-Unis
38:36et les flux financiers,
38:38ils ont été 4-5 fois plus importants,
38:40les flux financiers.
38:41Donc il y a vraiment eu un appétit
38:42de l'investisseur financier
38:43pour de l'actif américain.
38:45Et parce que vous aviez deux choses en même temps,
38:47vous aviez plus de croissance
38:47et un dollar qui était stable ou se renforçait.
38:50Et aujourd'hui,
38:51ce qu'on oublie de dire,
38:52c'est que ce que fait le plan allemand quand même,
38:54c'est qu'on rentre dans une phase de déficit budgétaire
38:57qu'on n'a jamais vraiment fait.
38:59Si on regarde les dix dernières années,
39:01les Etats-Unis avaient déjà un déficit budgétaire
39:03façon temps de guerre quasiment,
39:04et nous on était un petit peu dans notre corset
39:07avec l'Allemagne, etc.
39:09Et quand on regarde le différentiel de croissance
39:11des Etats-Unis par rapport à l'Europe,
39:13une bonne partie de ça,
39:14c'est venu de ce déficit budgétaire
39:15qui était beaucoup plus fort.
39:16Donc si nous aussi on s'y met,
39:18ça va se resserrer un petit peu.
39:19D'ailleurs quand vous regardez les attentes de croissance
39:212025-2027 des économistes
39:23entre les Etats-Unis et l'Europe,
39:25ça se resserre.
39:26Ce qui était parlé depuis très longtemps.
39:28Donc il y a quand même beaucoup de choses
39:29qui vous font dire,
39:30finalement les Etats-Unis c'est super,
39:32il y a l'IA, etc.
39:32Mais fondamentalement,
39:34est-ce qu'il y a autant de raisons
39:35qu'avant d'être si surpondérés ?
39:36On a marqué peut-être un pic USA.
39:38Voilà, c'est ça, quelque part.
39:40C'est un peu de notre hypothèse.
39:41Oui, oui, très clair.
39:43Bon, tout le monde est d'accord, je vois.
39:44Oui, oui, oui.
39:45C'est intéressant ce que disait Laurent,
39:46c'est-à-dire que quand on fait ce comparatif
39:48entre les Etats-Unis et le reste du monde,
39:50quand on regarde ce qui se passe
39:51dans le reste du monde,
39:53si je regarde le top 10 ou le top 5
39:55des entreprises du reste du monde
39:56dans ce match-là,
39:58il y en a 8 sur 10 ou 4 sur 5
40:00qui sont des entreprises
40:00dans des pays dits émergents.
40:02Et donc, voilà, ça veut...
40:05Quand même, dans la gradation
40:07que je pouvais faire tout à l'heure,
40:08c'est-à-dire que,
40:08en termes de surpondération,
40:09ce qu'on va préférer dans des entreprises...
40:10Oui, c'est d'abord les émergents en Europe.
40:11C'est d'abord les émergents,
40:12puis l'Europe,
40:13et puis les Etats-Unis.
40:14J'ai bien entendu.
40:15Et on a clairement,
40:17comme vous le disiez,
40:18on va dire un univers qui est très large,
40:20c'est là aussi très hétérogène,
40:21entre des économies plutôt en Amérique latine,
40:23plutôt en Asie,
40:25on peut discuter de...
40:26Est-ce que Taïwan ou la Corée
40:27qui sont des pays émergents ?
40:28Mais enfin, ça fait partie de cet univers-là,
40:29sur le papier en tout cas.
40:31On a quand même une vraie diversité,
40:33et ça, on doit pouvoir la mettre en place
40:35dans des portefeuilles.
40:37Oui. Alors, à propos d'Asie
40:39et en dehors de la sphère émergente,
40:40un mot du Japon,
40:41le thème de la reflation
40:42qui semble être magnifié
40:43par l'élection de Takahichi,
40:46Madame Sanae Takahichi,
40:47à la tête du PLD,
40:49qui sera amenée à devenir
40:50la première femme Premier ministre du Japon.
40:52Là aussi, c'est-à-dire que...
40:53Je vais écouter l'Europe,
40:55donc on fait des parallèles
40:56qui vont très loin dans le temps.
40:58On sort de 20 ans de déplation au Japon.
41:01Ce qu'on nous disait
41:01ou ce qu'on nous vendait,
41:02c'est la japonification du monde.
41:04En fait, non, c'est le Japon
41:06qui est en train de devenir
41:07comme le reste du monde,
41:09avec...
41:09Pro-growth, pro-cycline.
41:10Pro-croissance.
41:11On fait des chèques
41:12aux ménages là aussi.
41:13Même l'histoire japonaise a changé.
41:15On a une...
41:16Pour l'instant,
41:16elle n'est pas encore Premier ministre.
41:17Mais en tout cas,
41:17on a la candidate
41:19ou la probable future Première ministre
41:22qui, à l'instar de M. Trump,
41:23dit à M. Oueda,
41:25le patron de la Banque centrale japonaise,
41:26ce qu'il va devoir faire demain.
41:27Il ne pourra pas monter les eaux.
41:28Il ne pourra pas les baisser.
41:29Exactement.
41:29Et pas ce qu'il pourra faire demain.
41:31Donc ça, quand même,
41:32ça...
41:33Voilà.
41:33Je pense que ça fait partie
41:35de cette histoire-là.
41:35Et c'est pareil.
41:36C'est-à-dire qu'il y a quand même
41:36beaucoup de...
41:37Pourquoi est-ce que les courbes de taux
41:38se quantifient ?
41:39Parce qu'il n'y a plus de croissance,
41:40parce qu'il y a plus de déficit,
41:41parce qu'il y a quand même
41:42beaucoup des mesures
41:43de cette prochaine
41:45Première ministre japonaise
41:46qui ne sont pas financées.
41:47En tout cas,
41:48dont le financement
41:48reste relativement vague.
41:50Et la...
41:51Satcher, pour exemple,
41:52la question que les gens
41:53se posent sur le marché,
41:54c'est de savoir
41:54si elle sera Satcher
41:55ou si elle sera plutôt
41:56Listrus.
41:57Ah oui, bon ça...
41:58Non, mais c'est ce qui s'est passé,
41:59quand même.
41:59Oui, oui.
42:00Mais après,
42:01sur les taux anglais,
42:03il y avait comme
42:04une différence fondamentale,
42:05c'est que...
42:06C'est quand même beaucoup
42:07les institutions japonaises
42:08qui détiennent la dette japonaise.
42:10C'est un peu moins le cas
42:11en Angleterre.
42:12Donc Listrus,
42:12je pense que c'est plus
42:13un avertissement pour nous
42:14que pour les Japonais.
42:15Il y a un peu plus de marge
42:16de manœuvre à la pompe
42:17du fait de la détention
42:18domestique de la dette.
42:20Donc vous croyez
42:20au thème de la réflation japonaise ?
42:22Oui, oui.
42:23On a plutôt des positions
42:24vendeuses sur les taux
42:25d'intérêt japonais
42:26à la portification.
42:27Alors, on aurait bien aimé
42:29acheter du Yen,
42:30mais vu cette volonté
42:31de venir appuyer
42:33ou essayer d'influer
42:34sur des positions
42:34de politique monétaire,
42:35peut-être que ce n'est pas
42:36tout à fait le moment.
42:37Mais ça, c'est plutôt
42:37une bonne nouvelle
42:38pour les actions japonaises
42:39couvertes, de fait.
42:40Je ne pensais pas
42:40que je verrais la sortie
42:42de la déflation du Japon.
42:44Non, mais il y a encore
42:46deux, trois ans,
42:47je ne pensais pas
42:48que je verrais le Japon
42:49sortir de ces décennies
42:52de déflation.
42:54En fait, c'est assez logique
42:55en même temps.
42:55Vous avez un pays vieillissant
42:57qui n'a plus de croissance,
42:58qui est en décroissance
42:59de la population
43:00en âge de travailler,
43:01qui fait plan de relance.
43:03Pas d'immigration, évidemment.
43:04Bien évidemment.
43:05Et même, je crois
43:06qu'elle est très indiscopère.
43:07Encore plus strict là-dessus,
43:09évidemment.
43:09et qui, depuis trois ans,
43:11fait de la défense
43:12et veut rattraper
43:13tout le retard
43:14de 50 ans
43:15et donc qui a besoin
43:18de main-d'oeuvre,
43:18les salaires sont sous pression.
43:20Ils ont besoin...
43:20Et donc, la déflation chronique
43:23liée au vieillissement,
43:24etc., hop,
43:25elle est...
43:26Compensée, ouais, ouais.
43:27Elle coule quand ?
43:28Elle s'efface complètement
43:29parce que là,
43:30on fait de la relance.
43:31Alors, peut-être
43:32qu'une des conclusions
43:33de tout ça...
43:33Mais c'est une reflation
43:34conjoncturelle, alors.
43:35La conjoncturelle,
43:36ça fait un moment
43:36qu'ils font de la conjoncture
43:38sur les Japonais
43:38en termes d'inflation.
43:40Et d'ailleurs,
43:40les taux longs japonais
43:41nous le disent bien.
43:43Et dans un contexte géopolitique,
43:46également,
43:47qui, sans doute,
43:48nous suis sûre
43:48que ça peut être
43:49un peu du conjoncturel durable.
43:51Et du coup,
43:53ça nous dit,
43:54finalement,
43:54quand on y est vieillissant,
43:55on a peut-être
43:56le risque de déflation,
43:57mais on a surtout
43:57le risque
43:58de ne pas être autorisé
44:00à faire de la relance.
44:01Et c'est peut-être
44:01l'histoire allemande.
44:02C'est pour ça
44:03que sur l'inflation allemande,
44:04tout à l'heure,
44:04on en parlait...
44:06Savoir s'il y aurait
44:07vraiment de l'inflation
44:08liée au plan de relance
44:09ou pas.
44:10Exactement.
44:10Je pense que ça doit
44:12faire partie
44:13de la grille de réflexion
44:14qu'on n'a pas...
44:15C'est un risque
44:15que la Banque Centrale Européenne,
44:16par exemple,
44:17doit prendre en compte.
44:18Oui,
44:18et d'ailleurs,
44:19qu'elle a bien pris en compte.
44:21Voilà, tout à fait.
44:22Bon.
44:23Je ne sais pas
44:23s'il y a une réflexion
44:24sur le Japon avec vous,
44:25Laurent,
44:26c'est un peu loin de l'Europe,
44:26mais bon,
44:27c'est un pays
44:28qu'on a tous beaucoup regardé
44:29puisqu'on nous prédestinait tous
44:31à un destin
44:32ou à un avenir
44:33à la japonaise.
44:34Non, mais on peut refaire
44:35un lien avec la question
44:36sur l'IA, en revanche,
44:37qu'on a fait des statistiques aussi.
44:39Pour nous,
44:39la question,
44:40c'est plus tant
44:40est-ce qu'on est dans une bulle,
44:42parce qu'on est probablement
44:43dans la bulle,
44:43c'est plutôt quand est-ce que...
44:44Oui, c'est ça.
44:45Elle gonfle, elle gonfle, elle gonfle.
44:46Et là,
44:46il faut être attention
44:47et ne pas être trop pressé quand même,
44:49c'est que,
44:49quand vous regardez
44:49des grandes bulles historiques,
44:51donc les TMT,
44:52le Japon,
44:53qui est peut-être
44:53la plus belle de toutes,
44:54les Nifty Fifty,
44:55vous avez souvent
44:562-3 ans
44:56avant que ça explose.
44:58Donc, si vous prenez le Japon,
44:59ça démarre vraiment en 87,
45:00mais ça n'explose que 90.
45:02Les TMT, c'est pareil.
45:03Donc là,
45:04on est probablement encore
45:05dans la phase de constitution
45:06de la bulle.
45:06On est plus en 96
45:07qu'en 99.
45:08Voilà, c'est ça.
45:09Entre les deux,
45:10mais effectivement.
45:10D'accord, entre les deux.
45:11Et d'ailleurs,
45:11on le voit sur le Nasdaq,
45:13qui est très cher,
45:14mais qui est encore très loin
45:15de ses multiples de 2000,
45:19à mon avis.
45:20Il n'y a plus trop de questions
45:20là-dessus.
45:21Et après,
45:21il y a peut-être un peu de temps
45:23encore avant que ça explose.
45:23Bon, l'exubérance irrationnelle
45:25des marchés,
45:25c'est en 96.
45:26Et jusqu'à mars 2000,
45:29tout continue de se dérouler
45:30sans problème.
45:31Bon, merci beaucoup.
45:32Merci à vous trois
45:32d'avoir été invités
45:33de Planète Marché ce soir.
45:34Laurent Chauderge,
45:35BDL Capital Management,
45:36Kevin Tozet,
45:37Carmignac,
45:37Véronique Riche-Flores,
45:38RF Research
45:39et Calais 360.
45:46Le dernier quart d'heure
45:46de Smartbourg chaque soir.
45:48C'est le quart d'heure
45:48thématique.
45:49Et chaque lundi,
45:50c'est un quart d'heure
45:50consacré à l'actualité
45:52politique et économique américaine.
45:54Notre quart d'heure américain
45:55avec notre correspondant américain
45:57à distance avec nous
45:58en visio,
45:59Pierre-Yves Dugas.
46:00Bonsoir, Pierre-Yves.
46:01Merci beaucoup d'être avec nous
46:03pour entamer chaque semaine
46:05à l'heure américaine.
46:07Vous nous parlez des droits
46:07de douane cette semaine
46:09qui rapportent un ponure de dingue
46:10comme vous dites,
46:12Pierre-Yves.
46:12Pour combien de temps
46:13est-ce que ces droits de douane,
46:14ces tarifs douaniers
46:16pourront rapporter de l'argent
46:17à l'État fédéral américain ?
46:18Un pognon de dingue,
46:21c'est vraiment la définition
46:23du pognon de dingue.
46:24Un milliard par jour,
46:26au mois d'août en tout cas.
46:28C'est-à-dire quatre fois plus
46:30au mois d'août 2025
46:32qu'au mois d'août 2024.
46:33Alors, août,
46:33vous me direz,
46:34n'est peut-être pas un mois
46:35représentatif.
46:37On commence à apporter
46:38beaucoup au mois d'août
46:39des produits qui seront vendus
46:42à l'occasion des fêtes de Noël.
46:43Donc, si on lisse un petit peu tout ça
46:46et qu'on s'aventure à quelques extrapolations,
46:51c'est ce que fait naturellement Scott Pessent,
46:53le patron du Trésor.
46:55Il estime qu'il n'est pas du tout absurde
46:58de penser que ces droits de douane,
47:02pour l'année calendaire 2025,
47:04soient de trois fois ce qu'ils étaient.
47:08En 2024, c'est quand même
47:10beaucoup d'argent,
47:11200 à 300 milliards de dollars de plus.
47:13Mais alors, pour combien de temps ?
47:15Alors là, c'est là que les choses se corsent.
47:18Parce que, d'abord,
47:21la logique des droits de douane,
47:24telle qu'elle est présentée en partie
47:25par l'administration Trump,
47:27est de dire,
47:27nous imposons ces droits de douane
47:29pour inciter des industriels,
47:31en particulier,
47:33à fabriquer aux États-Unis
47:34et embaucher des Américains,
47:36plutôt que d'acheter des choses
47:40qui sont fabriquées à l'étranger.
47:42Alors, si ces droits de douane réussissent,
47:45par définition, ça ne va pas durer.
47:47On ne peut pas considérer
47:48que ces recettes douanières mérifiques
47:50durent encore dix ans.
47:54Donc, toute introduction
47:56de cette recette fiscale
47:58comme une recette durable
48:00à l'horizon 5, 6, 7, 8 ans
48:02est assez douteuse.
48:04Autre petit problème immédiat, lui,
48:08c'est qu'environ la moitié
48:09de ces droits de douane
48:11proviennent de droits perçus
48:14à l'occasion de surtaxes
48:20qui reposent sur la loi de 1977
48:24qui a été invalidée en première instance
48:27par le tribunal international
48:30de commerce de New York,
48:31invalidée dans son interprétation aussi
48:34en appel et qui maintenant
48:35va se retrouver le mois prochain
48:37devant la Cour suprême
48:38avec une décision de la Cour suprême
48:39sur la validité, sur la légalité,
48:42sur la constitutionnalité
48:44de ces droits de douane
48:45qui représentent encore à peu près
48:47la moitié de ce qui est perçu
48:49par les droits américains.
48:51Donc, beaucoup trop tôt
48:52pour taper dans les deux mains
48:54et dire, ça y est,
48:55les Américains ont trouvé une martingale
48:56pour gagner 300 milliards de plus par an.
48:59Autre petit détail,
49:00ces droits de douane
49:01sont au moins en partie,
49:04au moins en partie,
49:05payés par des Américains,
49:07in fine,
49:08par le consommateur.
49:10Une partie est avalée
49:11pour le moment
49:11par les importateurs,
49:12une partie par les distributeurs américains,
49:15et une partie beaucoup plus faible
49:17que prévu initialement,
49:18en tout cas si on en croit
49:19les chiffres de l'inflation,
49:20par le consommateur.
49:21Mais cette partie est à même
49:23de grimper.
49:23Donc, quelque part,
49:24on a une perte de pouvoir d'achat
49:25difficile de trouver
49:27que c'est merveilleux
49:28et que c'est formidable.
49:29Et puis, j'avancerai
49:30un dernier élément
49:31qui nous est apparu
49:32miraculeusement
49:33il y a quelques jours,
49:34c'est que
49:35de tels droits de douane,
49:37s'ils font du bien
49:38temporairement
49:39aux recettes fiscales
49:41du Trésor,
49:42ils posent des problèmes
49:43à certains secteurs
49:44de l'économie américaine.
49:45Je veux parler
49:46de l'agriculture
49:47qui est exposée
49:48en première ligne
49:49à des mesures de rétorsion.
49:51Les Chinois
49:52n'achètent plus
49:53de soja américain.
49:55C'est une catastrophe
49:56pour les agriculteurs
49:57et les producteurs
49:58américains de soja.
50:00Et on commence
50:01à parler ouvertement
50:02à la Maison-Blanche
50:03d'un package
50:04pour compenser
50:05le manque à gagner
50:06des agriculteurs américains
50:08qui ont perdu
50:08le marché chinois.
50:1010 milliards peut-être,
50:1112, 13, 15,
50:12les paris sont ouverts.
50:13C'est exactement
50:14ce qui s'était passé,
50:15si ma mémoire est bonne,
50:17à l'occasion
50:17du premier mandat
50:18de Donald Trump
50:19jusqu'au phase one deal
50:21qui avait été signé
50:22avec la Chine.
50:24Mais pendant toute la période
50:25où les tarifs
50:26et les mesures
50:26de rétorsion
50:27étaient en place,
50:28un plan de sauvetage
50:29pour les farmers américains
50:31avait été déployé,
50:32là aussi,
50:33de plusieurs milliards
50:34de dollars.
50:35Au-delà de l'idée
50:36de compenser,
50:37effectivement,
50:37les pertes
50:38pour les agriculteurs américains,
50:39il y aura
50:40un rendu
50:43aux citoyens américains
50:45de ses droits de douane
50:46l'an prochain
50:47avant les élections
50:48de mi-mandat.
50:48Qu'est-ce qu'il veut en faire
50:49de cet argent
50:51qui remonte
50:52dans les caisses
50:53de l'État fédéral,
50:54Pierre-Yves ?
50:55Alors,
50:55double problème.
50:57Scott Bessin
50:58t'a dit
50:58voici de nouvelles
50:59recettes fiscales,
51:00nous allons les allouer
51:01à la réduction
51:02de la dette,
51:03on ne va pas les dépenser,
51:05il n'y aura pas
51:05de distribution
51:07de cette malle.
51:08Ce n'est pas une cagnotte.
51:09Non.
51:11Autre problème,
51:12c'est que
51:12si la Cour suprême
51:13nous dit
51:14à la fin du mois de novembre
51:15ou au début du mois de décembre,
51:16par exemple,
51:17ils ont l'air de vouloir
51:18se décider rapidement
51:18parce qu'ils se rendent compte
51:19que c'est très important,
51:21c'est qu'il va falloir
51:22rembourser
51:23tous ces droits de douane
51:24si 100 ou 120 milliards
51:26de dollars
51:26ont été ponctionnés
51:28illégalement
51:29par le trésor américain
51:31à l'occasion
51:33de l'utilisation
51:34d'une loi commerciale
51:35de 1977
51:36qui n'est pas valide.
51:39Le cauchemar bureaucratique
51:41pour dénouer
51:43toutes ces transactions
51:44qui ont commencé
51:45au mois d'avril,
51:46c'est épouvantable
51:48et du coup,
51:49cela va aggraver
51:50le déficit budgétaire
51:51américain à court terme
51:52parce que c'est
51:53100 et quelques milliards
51:54de dollars
51:54qu'il va falloir trouver
51:55assez vite.
51:56Bon,
51:56quelques jours de shutdown
51:57derrière nous,
51:59Pierre-Yves,
51:59déjà,
52:00où en est-on ?
52:01Quel est l'état
52:03des lieux
52:03du rapport de force,
52:05j'ai envie de dire
52:06et quelles sont
52:06les issues
52:07que vous pouvez imaginer ?
52:11Alors,
52:11première étape
52:12ce soir,
52:13pour la cinquième fois
52:14au Sénat,
52:16un vote va avoir lieu
52:19sur ce package
52:20qui a été adopté
52:22par la Chambre
52:22des représentants
52:23il y a une quinzaine
52:24de jours
52:24et qui ne franchit
52:27pas la barre
52:27des 60 votes.
52:29Il faut 60 voix
52:30sur 100
52:31pour valider
52:32ce compromis
52:33qui permettrait
52:34d'éviter
52:37le shutdown.
52:38Pour le moment,
52:39les Républicains
52:40n'ont pas
52:40les voix suffisantes.
52:42En temps normal,
52:43les Républicains
52:44ont 53 sénateurs,
52:45mais il y en a un
52:46qui est particulièrement
52:47récalcitrant
52:47comme toujours,
52:48c'est M. Rand Paul
52:49de Kentucky.
52:50Nous avons
52:52deux républicaines
52:54plutôt centristes,
52:56Susan Collins
52:56dans le Maine,
52:58Lisa Murkowski
52:59en Alaska,
53:00qui également
53:00ne sont pas
53:02très bien disposées
53:02à l'égard de tout cela
53:03et qui voudraient
53:04faire un deal
53:04avec les démocrates.
53:06Donc,
53:06il faudrait
53:076, 7, 8 démocrates
53:09qui pour l'instant
53:10restent
53:12fermement
53:13accrochés
53:14à ce train
53:15lancé
53:16par le Parti démocrate,
53:17par le leadership
53:18démocrate.
53:19Il y a maintenant
53:20six jours
53:20et alors là,
53:22vous allez sourire,
53:23Grégoire,
53:24mais il y a de l'espoir.
53:25Il y a de l'espoir.
53:27Toujours de l'espoir.
53:28Car même
53:29le Washington Post,
53:31même le Washington Post
53:33dans son éditorial
53:34reconnaît
53:35ce qui me paraît évident,
53:37nous en avons déjà parlé
53:38ici la semaine dernière,
53:40c'est que ce sont
53:41essentiellement
53:42les démocrates
53:43qui sont responsables
53:44de ce shutdown,
53:45qui ont saisi
53:46ce prétexte
53:48du financement
53:49des compléments
53:51de primes
53:51d'assurance privée
53:52qui,
53:54soit dit en passant
53:55d'ailleurs,
53:55représenteraient
53:56350 milliards de dollars
53:57sur 10 ans quand même,
53:58ce n'est pas une paille,
54:00pour provoquer ce shutdown.
54:01Les républicains
54:02ont leur part
54:02de responsabilité,
54:03le Post le signale également,
54:06mais c'est un pari
54:07du leadership démocrate
54:09qui risque
54:11d'être difficile
54:12à vivre
54:13car
54:14les électeurs
54:17qui sont
54:17le plus victimes
54:18de cette catastrophe
54:20sont essentiellement
54:21démocrates,
54:22ce sont
54:22des fonctionnaires
54:24américains
54:25qui,
54:25à 60-70%
54:26votent démocrate
54:27et
54:28les sénateurs
54:30Tim Kaine
54:30et le sénateur
54:32Mark Warner
54:32de Virginie,
54:34là,
54:35derrière moi,
54:37font l'objet
54:38de toutes sortes
54:39d'approches
54:40de la part
54:41des républicains
54:42centristes
54:42sur le thème
54:43« Vous vous rendez compte
54:44le mal que vous êtes
54:45en train de faire
54:45aux gens qui ont voté
54:46pour vous,
54:47faites un geste,
54:48votez pour nous,
54:50rouvrons le gouvernement
54:51fédéral américain
54:52et ensuite,
54:52nous discuterons
54:53avec vous
54:53d'une solution
54:55au financement
54:56de ces primes
54:58complémentaires
55:00pour aider
55:01quelques 20 millions
55:02d'Américains
55:02à payer leur police
55:04d'assurance maladie.
55:05Pour le moment,
55:06le leadership démocrate
55:07préfère le clash
55:08parce que ça mobilise
55:10l'électorat
55:10de la gauche
55:11du parti démocrate
55:12démocrate.
55:13Mais le pari
55:14des républicains
55:15est que le compte
55:16à rebours a commencé.
55:18Alors,
55:18ce soir,
55:195h30 heure
55:20de Washington,
55:21le vote au Sénat,
55:22il est possible
55:23que si ce vote
55:24échoue à nouveau,
55:25et ce sera
55:26la cinquième fois,
55:28la Maison-Blanche
55:28nous annonce
55:29ces fameux licenciements
55:30secs
55:31de milliers
55:32de fonctionnaires,
55:33ce qui donnerait
55:34une tournure dramatique
55:36et sans précédent
55:37à un shutdown,
55:38car jusqu'à présent,
55:39les shutdowns
55:40n'ont jamais débouché
55:41sur des licenciements,
55:42mais uniquement
55:42sur des mises
55:43à pied temporaires.
55:44Bon,
55:44effectivement,
55:45c'est quoi ?
55:46Le bureau du management
55:47qui a été mandaté
55:48pour identifier
55:50les coupes claires
55:51qu'on pourrait réaliser
55:52dans l'administration américaine,
55:53c'est ça,
55:54Pierre-Evin ?
55:55Exactement,
55:55c'est M. Roosevelt,
55:57l'homme le plus détesté
55:58des démocrates
55:59en ce moment,
56:00qui attend cette heure
56:02depuis des années
56:03et qui a un plan de bataille
56:05et qui va probablement dégainer
56:09des licenciements secs
56:11visant,
56:12alors là,
56:13Donald Trump,
56:14toujours dans la transparence
56:15et la nuance,
56:17nous allons,
56:18oui,
56:19nous allons maintenant
56:21frapper des agences démocrates.
56:24le président des Etats-Unis
56:26considérant que
56:27le gouvernement fédéral
56:28est,
56:29en tout cas pour certains
56:30de ses départements,
56:31un gouvernement démocrate
56:32qu'il veut éliminer.
56:33Voilà,
56:34les choses sont claires.
56:35Eh bien,
56:36on suivra ça,
56:36évidemment,
56:37un shutdown de plus
56:39dans l'histoire
56:40moderne américaine.
56:41Merci beaucoup,
56:42Pierre-Yves Dugas,
56:43avec nous chaque lundi
56:44pour nous raconter
56:45l'histoire américaine
56:46dans ce quart d'heure américain
56:47dans Smart Bourse
56:49sur Bsmart for Change
56:50à retrouver,
56:50bien sûr,
56:51en replay sur bsmart.fr
56:52ou encore en podcast
56:53sur l'ensemble
56:54de vos plateformes préférées.
56:58Sous-titrage Société Radio-Canada
56:58Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations