- il y a 23 heures
Jeudi 11 décembre 2025, retrouvez Thomas Veit (Head of Fixed Income, Senior Portfolio Manager, Spirit Asset Management), Benoit Vesco (Président, Delubac Asset Management) et Thierry Le Clercq (Président – Fondateur, Alphajet Fair Investors) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Benoît Vesco est à nos côtés, le président de Delubac, Asset Management.
00:16Bonsoir Benoît.
00:17Bonsoir Grégoire.
00:18Thierry Leclerc nous accompagne, le président d'Alpha Jetfair Investors.
00:21Bonsoir Thierry.
00:22Bonsoir Grégoire.
00:23Et Thomas Vett est également à nos côtés, le responsable du Fixed Income
00:26et gérant obligataire bien sûr chez Spirit Asset Management.
00:29Bonsoir Thomas.
00:29Bonsoir Grégoire.
00:30Allo gérant obligataire que vous êtes Thomas.
00:33Comment vous avez reçu le message envoyé par la Fed et Jérôme Poel hier soir ?
00:38Sur la partie macroéconomique, c'est ce qu'on décrivait avec Pauline.
00:41C'est vrai qu'on a l'impression qu'il nous vend un scénario parfait pour 2026,
00:45plus de croissance, moins d'inflation.
00:47En tout cas le marché l'a bien pris.
00:48Oui.
00:49C'est déjà une première réussite pour lui, il était attendu à ce niveau-là.
00:55Donc pas de surprise au niveau des décisions, on se baissait les taux de 25 points de base,
00:59c'était attendu, pricé à quasiment 100% par le marché.
01:02La demi-surprise, c'est d'avoir tout de suite mis en place cet outil de réserve management,
01:07de management des réserves en cette fin d'année, est aussi fort.
01:1040 milliards par mois, c'est un montant conséquent sur quelques mois.
01:14Donc le quelques mois, on peut estimer que ça sera jusqu'au mois d'avril.
01:19C'est là où les entreprises payent les impôts.
01:21Il y aura pas mal d'émissions aussi sur le début d'année à financer.
01:24Donc ça rentre dans ce schéma-là.
01:28Après, l'économie qu'il dépeint, c'est une économie parfaite,
01:32avec des révisions de croissance assez fortes,
01:35par rapport au dernier meeting de septembre,
01:381,8, enfin 2,3 versus 1,8, 0,5 d'augmentation,
01:42alors que globalement, on n'a pas eu de chiffre pendant un mois et demi suite au shutdown.
01:47Donc profitabilité de l'IA, c'est ce qu'il a mis en avant.
01:52Gain de productivité.
01:53Gain de productivité, voilà.
01:55On verra ce qu'il en est.
01:56Sur l'inflation, il l'a voit refoulée légèrement,
01:58pour s'approcher de l'objectif, 2,4% pour l'année prochaine,
02:012,1% pour l'année d'après.
02:03Avec l'idée que le choc des tarifs est transitoire.
02:06Je ne crois pas qu'il ait envie d'utiliser à nouveau ce mot-là.
02:09Il l'a utilisé.
02:09Il l'a utilisé, mais c'est quand même l'idée.
02:11Il y a un peu de pression peut-être encore au premier trimestre, au début d'année,
02:15mais après, ça se dégonfle à nouveau.
02:17Alors, ça, ça restera à prouver, mais c'est ce qu'il a dit.
02:19Il a vendu au marché.
02:21C'est plausible ?
02:22C'est plausible, mais pas certain.
02:24Pour le moment, l'impact des tarifs sur l'inflation américaine peine à se voir.
02:28Pourquoi ? On en a déjà discuté ici,
02:30mais les entreprises n'ont pas encore répercuté les coûts sur les produits finaux.
02:36Ça commence tout doucement, et on verra peut-être dans les chiffres de la semaine prochaine,
02:39si on a un peu plus de...
02:40Il y a un SIPI la semaine prochaine.
02:40Oui, un SIPI la semaine prochaine, l'emploi la semaine prochaine aussi.
02:43Il y a pas mal de chiffres qui vont tomber après l'année réunion de la Fed.
02:47Donc, on verra ce que ça dit,
02:50mais rien n'est moins sûr que ça dure un petit peu plus longtemps.
02:53Que ça soit transitoire, ça semble assez évident économiquement parlant,
02:56mais combien de temps ça va prendre pour que ça se résorbe, on verra.
03:00Hier, à mon avis, le point le plus important qui était à attendre,
03:03c'était voir si la Fed est aussi...
03:06Comment...
03:08Autant de dissidents, c'est aussi dispersé qu'au mois de septembre,
03:12sachant qu'il n'y a pas eu beaucoup de chiffres économiques.
03:139-3, donc hier, c'est ça.
03:15Hier, 9-3.
03:17Deux pour la hausse, un pour Miran,
03:19qui a tenu sa ligne de crête, 50 points de base,
03:22ce qui est marrant d'ailleurs,
03:23puisque Miran a parlé il y a quelques semaines avant le meeting
03:26en disant qu'il se tiendrait à 25 points de base s'il y avait un consensus.
03:29Bon, il y en a deux qui ont été dissidents à la hausse,
03:31et il a voté pour 50 points de base.
03:32Donc, voilà, un peu le jeu politique.
03:36Mais outre cette dissidence sur ce meeting,
03:39déjà, ce qui est intéressant de regarder, c'est les deux dissidents.
03:41Donc, Jeffrey Schmitt et Goulesby.
03:44Donc, Jeffrey Schmitt était déjà dissident au mois de septembre,
03:47Goulesby, on va dire, nouveau dissident.
03:49C'est deux membres votants de la Fed qui ne sont pas au board.
03:52Donc, ils sont FED régionales,
03:54qui vont sortir des membres votants dès le mois de janvier,
03:58qui seront remplacés par quatre nouveaux.
03:59Et sur les quatre nouveaux, ça ne nous apportera pas grand-chose.
04:03Deux hauts quiches, deux doviches.
04:05Il y a Laurie Logan qui va rentrer à Dallas,
04:07et Bessamac à Cleveland qui sont aussi hauts quiches,
04:10donc ils voteront, mon avis, dans le même sens.
04:12Et Miran, lui aussi, va être remplacé fin janvier
04:14par le prochain président de la Fed, sûrement.
04:17Sûrement Kevin Assett, maintenant,
04:18à moins d'une grande surprise.
04:20On verra en début d'année.
04:22Donc, ça ne changera pas grand-chose au nombre de votants.
04:26Au rapport de force.
04:27Mais la dissidence s'est faite aussi au niveau de tout le FOMC.
04:30Parce qu'il y a 12 votants, mais il y a 19 membres au FOMC.
04:32On le voit dans le DOT.
04:34Pour 2025, il y en a quand même 6
04:36qui ont voté pour maintenir les taux à ce niveau-là.
04:39Donc, les deux votants et 4 non-votants.
04:41Donc, déjà, 6 sur 19, ça fait quasiment un tiers du FOMC
04:45qui était pour maintenir les taux à ce niveau-là.
04:47Après, Powell nous a très bien vendu aussi
04:49une baisse en 2026, une baisse en 2027.
04:53Ça n'a pas changé par rapport à septembre.
04:55Par contre, quand on regarde l'amplitude
04:56de la dispersion, elle est monstrueuse.
05:00On ne l'est qu'au début de la fragmentation du FOMC.
05:04Sachant qu'on se rapproche du taux neutre.
05:06Ça devrait continuer à s'amplifier.
05:09Ça veut dire quoi pour le marché, ça, et pour l'investisseur ?
05:11Une banque centrale, une Fed moins lisible,
05:12plus compliquée à lire,
05:14une parole aussi peut-être moins performative
05:16ou plus démonétisée, je ne sais pas comment le dire ?
05:19Encore plus data-dependent.
05:20Encore plus data-dependent.
05:22Et le nouveau président de la Fed ne va pas changer grand-chose
05:26parce que le comité est dispersé
05:28et on se rapproche du taux neutre.
05:30Ils seront de plus en plus data-dependent.
05:32Donc, beaucoup plus de volatilité à attendre encore
05:34sur les marchés obligataires en fonction des données qui vont arriver.
05:37Volatilité qui s'est d'ailleurs bien écrasée
05:39en cette fin d'année sur les marchés obligataires.
05:41Vous êtes convaincu, Benoît, chez Dulubac Asset Management
05:44que, évidemment, le scénario ne se déouvrera pas comme prévu
05:48et que la réserve fédérale américaine
05:49ne s'arrêtera pas à une seule baisse de taux l'an prochain
05:53et qu'elle va même peut-être devoir poursuivre son action
05:56beaucoup plus vite que ce qu'on peut imaginer, Benoît ?
05:58Oui, alors c'est vrai que le rôle de la réserve fédérale américaine
06:01il est particulièrement compliqué en ce moment.
06:04Un manque de lisibilité statistique déjà.
06:05Donc, comment vous menez votre politique
06:08si vous n'avez pas toutes les données
06:10alors que vous expliquez bien que vous avez besoin de ces éléments-là ?
06:12Une pression politique forte
06:14donc il faut justifier son indépendance en face des marchés.
06:17Là aussi, c'est un sujet qui est compliqué.
06:21Et une croissance quand même qui a subi un choc.
06:24Et quand on regarde les prévisions hors Fed,
06:26on est sur des prévisions qui sont sur des taux de croissance
06:28plutôt inférieurs à 2.
06:30Inférieurs à 2 aux États-Unis,
06:32quand on regarde depuis les années 95,
06:33si on exclut 2008-2020,
06:34la croissance US est toujours plus de 2%.
06:38Donc nous, en Europe,
06:40on se réjouirait de ce niveau de croissance-là.
06:42Aux États-Unis, ça commence à devenir tendu.
06:44Donc il est fort probable qu'effectivement
06:46on ne s'arrête pas, comme on le dit,
06:49à ce beau tableau qui est un peu parfait
06:51et peut-être un peu parfait
06:52pour justement limiter les pressions politiques
06:54et donner un peu de temps
06:56du côté des membres de la Fed
06:57d'essayer de reconstruire un consensus
06:59pour repartir un peu de manière plus claire
07:02vis-à-vis des marchés.
07:02Sur la base des données qui vont arriver.
07:04Sur la base de la réalité statistique.
07:06C'est un point manquant important.
07:08Exactement.
07:08Mais ça, ça leur demandera un petit peu de temps.
07:10Et donc on a bien eu un choc quand même de croissance,
07:13même s'ils ne peuvent pas le dire comme ça
07:14et ça devient compliqué de l'analyser pour le moment.
07:19Et donc oui, on a plutôt le sentiment
07:20qu'on aura encore des mouvements de la Fed.
07:23On a quand même ce travail sur le bilan de la Fed
07:27qui pour le moment n'est pas un quantitative easing.
07:29On ne parle pas de quantitative easing,
07:31mais on relâche de la liquidité sur le marché
07:33pour des raisons techniques,
07:35de soulagement du marché de court terme, etc.
07:38Mais c'est quand même aussi un soutien
07:39sur les liquidités du marché.
07:43Un levier, en tout cas une aide
07:45pour baisser les taux courts.
07:47Donc tout ça est en train plutôt de se mettre en place
07:49pour soutenir la croissance
07:51et jouer, essayer de relâcher
07:55la pression politique en parallèle.
07:56Donc ce n'est pas facile comme chemin à trouver,
08:00mais bon, moi j'ai plutôt le sentiment
08:01que c'est en train de le trouver,
08:02mais de fait qu'on aura un peu plus de taux directeurs.
08:05Au moment où on s'interroge
08:07sur l'indépendance de la Fed,
08:08l'indépendance en général des banques centrales,
08:10la question de la domination budgétaire, etc.
08:13Ce programme d'achat de bons du trésor américain,
08:17il rentre bien dans le mandat de la Fed aujourd'hui.
08:20Ça ne nous amène pas à déborder
08:22sur le terrain politique
08:23ou je ne sais pas,
08:25de la gestion des émissions du trésor américain,
08:29par exemple.
08:29Non, non, ce n'est pas le sujet,
08:30c'est bien cadré et c'est expliqué.
08:33La réalité, c'est que ça fournit
08:34de la liquidité au marché.
08:36La baisse des taux en fournit aussi.
08:38Mais c'est une conséquence,
08:39ce n'est pas l'objectif.
08:40Tout à fait.
08:41Et donc ce sera un moteur quand même de soutien
08:43pour l'ensemble des marchés,
08:44au moins au début d'année.
08:46On va voir ensuite comment ça se déroule,
08:47mais c'est bien un soutien
08:48marché obligataire, marché actions,
08:50avec un peu plus de liquidité globalement.
08:53Oui, bon.
08:54Je sais que c'est toujours un sujet
08:56que vous regardez quand même
08:58en tant que gérant actions,
09:00forcément, Thierry.
09:02Et on l'a vu d'ailleurs,
09:03les secousses,
09:04la volatilité du mois de novembre
09:06a été beaucoup liée
09:08à ces histoires d'anticipation
09:10de baisse de taux.
09:10C'est vrai qu'on a une volatilité
09:11des anticipations
09:12qu'on n'avait pas l'habitude de voir.
09:14Ça se retrouve aussi dans les marchés,
09:15dans les marchés d'actions
09:16et d'actifs risqués en général.
09:18Tout à fait.
09:19Alors nous, la volatilité,
09:20on connaît.
09:21Sur les actions, je parle.
09:23Donc, c'est vrai
09:24que ce n'est pas quelque chose
09:25de choquant.
09:26Mais par contre,
09:27pour la Fed,
09:28les banques centrales en général,
09:30la Fed en particulier,
09:32depuis 30 ans, 40 ans,
09:34c'est vraiment,
09:34sa ligne conductrice,
09:35c'est d'essayer de donner
09:36le plus de visibilité possible
09:37au marché.
09:38Et là, on est arrivé
09:39effectivement à un moment
09:40où c'était compliqué.
09:41bon, il y avait le fait
09:43qu'il manquait de données,
09:44mais bon,
09:45il y a quand même
09:45l'impact final
09:46des tarifs douaniers
09:48sur l'inflation.
09:50Bon,
09:50ce n'est pas complètement fini.
09:53Ah, ce n'est pas tranché encore.
09:53Ce n'est pas complètement tranché.
09:56Il y a le taux de chômage,
09:58l'emploi.
09:59Il y a des questionnements
10:00qui apparaissent
10:01avec la thématique
10:02liée à l'intelligence artificielle.
10:05Donc, ça fait...
10:07Et puis, bon,
10:08même si on commence
10:08à avoir peut-être
10:09un peu plus de visibilité
10:10sur le prochain président
10:12de la Fed en lui-même,
10:13mais bon,
10:13il y a eu aussi
10:14des questions là-dessus.
10:16Donc, on n'avait pas...
10:17Enfin, je pense que...
10:18Enfin, moi,
10:19je ne suis pas particulièrement
10:19suiveur de la Fed.
10:20Comme vous dites,
10:21comme tous les investisseurs,
10:22on est obligé
10:22de bien regarder
10:23ce qui se passe,
10:24mais je ne suis pas
10:25un spécialiste
10:25de chaque président régional,
10:28etc.
10:29Mais en tout cas,
10:30de ce que je vois,
10:31c'est qu'effectivement,
10:32il y a eu un peu plus
10:32de questionnements,
10:35de volatilité
10:35que d'habitude.
10:37Et c'est vrai
10:38que l'élément,
10:39enfin, l'éléphant
10:39dans la pièce,
10:42c'est aussi
10:42l'impact de Trump
10:44puisque, en gros,
10:45on sait qu'il veut...
10:47Enfin, sa ligne,
10:48elle est quand même
10:48très claire,
10:49très directrice
10:50et a priori,
10:51le prochain président
10:53aujourd'hui
10:54qui est dans les petits papiers
10:55serait vraiment...
10:56Oui.
10:57Il aura pour mandat
10:58de pousser au maximum
10:59le plus loin possible.
11:01un assouplissement monétaire.
11:03Oui.
11:03Il a fait allégeance
11:04plus ou moins
11:04à nouveau
11:06de ce que je comprends.
11:07Donc, c'est vrai
11:08que c'est une période
11:09assez particulière
11:10et pour une fois,
11:11effectivement,
11:12mais je pense que
11:13quand on regarde,
11:14si on prend un peu
11:14de recul,
11:15on peut comprendre
11:15les raisons
11:16pour lesquelles
11:16il y a effectivement
11:18une dispersion
11:19dans les votes,
11:19une dispersion
11:20de la lecture,
11:21du scénario macro.
11:23C'est vrai
11:23que ça serait bien
11:24que ça se normalise
11:25pour tout le monde
11:25et peut-être
11:27qu'effectivement...
11:28Enfin, moi,
11:29j'étais très surpris
11:30par la remontée
11:31aussi significative
11:32de la croissance
11:33pour l'année prochaine.
11:34Bon, alors peut-être
11:36qu'ils veulent vraiment
11:37dresser un tableau
11:38plutôt sympathique
11:39pour la fin d'année
11:39pour que les repas de Noël
11:41des Américains
11:42ne soient pas trop
11:43agités à ce niveau-là.
11:45C'est une année
11:45d'élections,
11:46demi-mandat,
11:48l'impulsion budgétaire,
11:50elle ne s'arrête pas.
11:52Enfin,
11:53s'il y a en plus
11:54des gains de productivité
11:55et des dépenses
11:57de CAPEX
11:57qui continuent,
11:59c'est vrai qu'on peut
11:59avoir un scénario
12:00un peu booming aussi
12:01pour l'économie américaine.
12:02Sous votre contrôle,
12:03j'en sais rien.
12:05C'est une des hypothèses.
12:07Mais on peut défendre
12:07le scénario
12:08du grand ralentissement aussi.
12:09Après,
12:10là où ils ont été
12:11tous d'accord,
12:12enfin,
12:12où Paul nous a indiqué
12:14où ils étaient tous d'accord,
12:15c'était sur un aspect.
12:16C'est l'inflation
12:17est trop haute
12:18et le taux de chômage,
12:20enfin,
12:20le marché de l'emploi
12:21est en train
12:21de se fragiliser.
12:23On est tous d'accord là-dessus
12:24et il n'y a pas de dissension
12:25par rapport à ça.
12:25C'est juste
12:26comme il y a un double mandat
12:27inflation-emploi
12:28où c'est qu'on met le curseur.
12:30Et là,
12:30ils ne sont pas d'accord
12:30sur le curseur
12:32où mettre le curseur.
12:34C'est tout.
12:35Et pour mettre le curseur,
12:36il faudra des données économiques
12:37d'où le data dependency.
12:40Et ça arrive
12:40la semaine prochaine.
12:42Un mot rapide
12:43des autres banques centrales.
12:44Je ne sais pas,
12:44la BCO la semaine prochaine,
12:47de plus en plus,
12:47le marché considère
12:48qu'elle est en pause prolongée
12:50et que le prochain mouvement
12:52a, allez,
12:53une chance sur deux
12:53d'être à la hausse
12:54désormais.
12:56On a eu le commentaire
12:57de Schnabel
12:57qui a complètement réduit
12:59à néant les perspectives
13:00puisque dans le marché,
13:01jusqu'à présent,
13:02il y avait une perspective
13:03d'une baisse de taux directeur
13:05dans le courant de l'année.
13:06Alors,
13:06fin du deuxième,
13:07fin du premier,
13:08entre le deuxième et le deuxième
13:09semestre à peu près.
13:11Pour elle,
13:11ce n'est plus le sujet.
13:12Le marché a complètement
13:13effacé ces perspectives-là.
13:15Par contre,
13:16la hausse de taux directeur,
13:17on ne la comprendrait pas.
13:18Il n'y a pas de logique.
13:20La croissance est correcte
13:22pour la zone euro,
13:23autour de 1%,
13:24mais elle n'a rien d'explosif.
13:26L'inflation,
13:26elle est à 2,
13:27mais dans certains pays
13:28comme la France,
13:29elle est largement en dessous.
13:30Donc,
13:31il n'y a pas de sujet
13:32de hausse de taux directeur.
13:34Là où je rejoindrai
13:35ce consensus,
13:36c'est que je ne voyais pas
13:37non plus l'intérêt
13:38d'une baisse d'un quart de point.
13:39Parce qu'une baisse
13:40d'un quart de point,
13:41ça a quoi comme impact
13:41sur la croissance ?
13:42Pas vraiment grand-chose.
13:44On ne peut pas dire
13:44que ça change les choses.
13:45Est-ce que la BCE,
13:46parallèlement,
13:47a intérêt à griller
13:48ses munitions
13:48tant qu'il n'y a pas
13:50de choc exogène ?
13:52Je ne vois pas l'intérêt.
13:53Et je pense qu'elle a en tête
13:54cette longue période
13:56de taux à zéro
13:57qui était quand même
13:57assez douloureuse,
13:58ou taux négatif
13:58qui était quand même
13:59assez douloureuse.
14:00Donc, pour moi,
14:00le statu quo,
14:01il est assez logique.
14:04Ce n'est pas une très bonne nouvelle
14:06pour le soutien à la croissance,
14:07mais en même temps,
14:08à un moment donné,
14:09la BCE à elle seule
14:10ne peut pas faire
14:10tout le travail de la croissance.
14:12C'est ça le sujet.
14:13Elle privilégie
14:13sa crédibilité
14:15d'une certaine manière.
14:16Sur la BCE, Thomas ?
14:19Non, il n'y aura pas de surprise
14:20la semaine prochaine.
14:22Je suis assez d'accord
14:23avec ce qui a été dit
14:23par Benoît.
14:26Par contre,
14:26ce qu'on peut voir aussi
14:27sur les marchés obligataires
14:28européens,
14:28malgré le fait,
14:30les annonces de Schnabel,
14:32les anticipations
14:33de taux directeurs,
14:34le prochain mouvement
14:35pourrait être une hausse.
14:37Déjà, ce n'est pas avant 2027
14:38dans ce qui est pricey.
14:40Et on a déjà du mal
14:41à voir clair à six mois.
14:44J'entends.
14:44Quand le marché price...
14:44Oui, c'est fragile.
14:45Comme hypothèse,
14:46c'est fragile.
14:46Ça change pour le moment.
14:48Je ne sais pas,
14:48je n'ai pas regardé
14:49d'historique là-dessus,
14:51mais combien de temps
14:51les banques centrales
14:52restent en pause ?
14:53J'ai l'impression que c'est...
14:54Ça peut être long.
14:55Ça peut être long.
14:56Ça peut être long,
14:56il n'y a pas de problème.
14:57Ils sont au niveau du taux neutre.
14:58Il n'y a pas qu'en Europe
14:58qu'on commence à pricer,
14:59qu'un mouvement prochain
15:01sera à la hausse.
15:02Non, non, non.
15:02Australie, Nouvelle-Zélande,
15:04Nouvelle-Zélande, etc.
15:05Ça commence quand même
15:06à cranter un peu
15:07sur des économies très ouvertes,
15:10très avancées,
15:10très cycliques.
15:11Ce qui est intéressant,
15:12c'est que ça ne se fait pas
15:14sous fond d'anticipation
15:16d'inflation plus haute.
15:17Parce que les break-even,
15:18les anticipations d'inflation
15:19restent cadrées,
15:20autour de 2%.
15:21Ça ne se fait pas non plus,
15:23comme à mon avis,
15:24Paul l'a dit hier,
15:25sur des anticipations
15:26d'augmentation de la croissance
15:29par le marché.
15:31Ça se fait plus par
15:32est-ce que les taux neutres
15:35dans cet environnement actuel
15:36seront plus élevés ?
15:37Et je pense que c'est ça
15:38qui est en train de se repricer
15:39un petit peu partout.
15:40Question du potentiel de croissance.
15:41Je mets le Japon de côté.
15:42Mais c'est là que c'est le...
15:45Le taux neutre devrait être plus haut
15:47en vieillissement de la population.
15:49Il y a beaucoup d'éléments
15:49qu'on a déjà évoqués ici.
15:51Et c'est ce que le marché
15:51est en train d'un peu repricer.
15:52Sinon, les break-even
15:53partiraient aussi à la hausse.
15:55Ce qui n'est pas le cas.
15:56Donc, c'est autre chose.
15:58Bon, on verra.
15:58Et rapidement, sur le Japon.
16:00Parce que là aussi,
16:00ce sera la toute dernière réunion
16:02d'une grande banque centrale
16:03en tout cas pour cette année 2025.
16:05Ok, il devrait monter les taux.
16:06Normalement, ils sont à 0,50
16:07passés à 0,75.
16:09Là, sur les anticipations
16:10sur l'année prochaine...
16:11Le marché a bien entendu
16:12le message cette fois.
16:13Il n'y a pas de sujet.
16:15Non, et puis les cours
16:17sont extrêmement pentues.
16:18C'est la plus pentue du G7.
16:20Exactement.
16:21240 points de base
16:22entre le 30 et le 2.
16:23C'est la plus pentue du G7.
16:25Ça deviendra, je pense,
16:26une opportunité dans quelques temps.
16:27C'est beaucoup trop tôt encore.
16:28Ce n'est pas stabilisé.
16:29Alors, oui, ce n'est pas stabilisé.
16:31Ils sont encore en face
16:32de remontée des taux.
16:32C'est encore un petit peu incertain.
16:34On attend des taux finaux
16:35autour de 1,25, 1,50 au Japon.
16:37Ce qui est extrêmement élevé
16:38historiquement pour la zone.
16:41Mais avec un 30 ans
16:42qui est à 3,40,
16:44c'est des niveaux
16:45qui sont déjà extrêmement intéressants.
16:48Donc, on verra
16:48comment ça va évoluer.
16:51Sur le Japon, Benoît,
16:52là aussi, comme la Fed
16:54a retenu la leçon
16:55de la crise du ripot en 2019,
16:57la banque centrale japonaise
16:59avait passé des semaines
17:00à faire une forme de mea culpa
17:02après cette petite communication
17:04mal ficelée
17:05qui avait généré quand même
17:07pas mal de volatilité
17:08au cœur de l'été 2024,
17:09au début du mois d'août.
17:10Benoît, là aussi,
17:11les enseignements ont été tirés
17:13de cette situation ?
17:14Oui, clairement,
17:14là, c'est géré.
17:15J'ai l'impression
17:15que c'est dans les marchés.
17:17Et puis, quand on se repasse un peu,
17:18quand on revient un petit peu
17:19sur les perspectives,
17:20sur les décennies
17:21perdues par le Japon
17:22et enfin, quelque part,
17:25un retour à une certaine
17:26normalité du Japon,
17:28je dirais que quelque part,
17:29c'est une bonne nouvelle aussi.
17:30C'est ça qui est intéressant.
17:31C'est-à-dire qu'on revient
17:32sur un pays
17:32qui retrouve
17:33des indicateurs économiques
17:36classiques
17:37d'un pays classique.
17:39Donc ça, c'est assez intéressant.
17:40Comme je l'ai dit,
17:40sous forme de boutade,
17:41mais pas que,
17:42je ne pensais pas voir
17:43de mon vivant,
17:44de ma carrière de journaliste,
17:45le Japon sortir
17:46de cette spirale déflationniste.
17:48avec 240%
17:49de dettes sur PIB.
17:52On connaît
17:52les caractéristiques
17:54du Japon.
17:55Normal,
17:55mais attention
17:56quand même
17:57à l'impact
17:58de hausse d'autos
17:59quand il faudra rouler
18:00toute cette dette.
18:00Les assureurs,
18:02les pension funds,
18:02etc.,
18:03ça peut être un peu
18:04doulouré quand même
18:05pour eux.
18:06Venons-en à l'IA,
18:08Thierry,
18:09je veux bien
18:09un petit commentaire
18:10sur Oracle,
18:10effectivement.
18:12On a compris
18:12que c'était
18:13le maillon faible.
18:14Il y avait eu
18:14au cœur de l'été
18:16là aussi
18:16une envolée
18:17du cours de bourse
18:17de 30%.
18:18Larry Liston
18:19devient l'homme
18:19le plus riche du monde
18:20pendant quelques heures,
18:21quelques jours.
18:22Et puis derrière,
18:23c'est quand même
18:23une succession
18:24sur un deal
18:25avec OpenAI,
18:26bien sûr.
18:26Et puis derrière,
18:27c'est quand même
18:27une succession
18:28de déceptions.
18:29Hier soir encore,
18:30à l'occasion
18:31de la publication
18:31des résultats,
18:32Pauline le disait,
18:32pourtant les chiffres
18:33sont à la hausse,
18:35c'est double digit,
18:35croissance,
18:36etc.,
18:37mais toujours plus
18:38de capex
18:38pour une boîte
18:39qui brûle du cash.
18:41Tout à fait,
18:42c'est ça.
18:42Donc les résultats
18:43étaient très bons.
18:44Voilà.
18:46Dissent aussi bien
18:46la performance économique.
18:47Exactement.
18:48Après,
18:49par contre,
18:51c'est un peu bizarre
18:51de dire ça,
18:52mais on s'en fiche
18:53un petit peu.
18:54Là,
18:54on regarde essentiellement,
18:57pour ne pas dire
18:58uniquement le cash.
18:59Et donc,
19:00ils ont annoncé
19:01qu'ils avaient cramé
19:0210 milliards de dollars
19:03de cash
19:03sur le trimestre.
19:05Le consensus
19:05était plutôt
19:06à 5 milliards,
19:06un peu au-dessus
19:07de 5 milliards.
19:09Donc,
19:09c'est une grosse
19:10surprise négative.
19:11il faut savoir
19:13qu'ils ont
19:13un peu plus
19:14de 120,
19:17105 milliards
19:17de dollars
19:18de dette nette
19:20Oracle.
19:21Donc,
19:21ce n'est pas du tout
19:22comme les autres.
19:25Ce n'est pas Microsoft.
19:26Ce n'est pas Microsoft.
19:27Ou Meta,
19:28ou Meta,
19:28ce que vous voulez.
19:29C'est une boîte
19:30qui partait...
19:30La même solidité
19:31bilancielle.
19:32Oui,
19:32exactement.
19:34Donc,
19:34ils crament du cash.
19:35Ils ont déjà
19:36un bilan
19:36qui est lesté.
19:38Et en plus de ça,
19:39maintenant,
19:40je pense que la lecture
19:41qu'on peut faire,
19:42c'est qu'en gros,
19:44ils se sont fait un peu
19:45refourguer
19:48la patate chaude.
19:49C'est-à-dire
19:49qu'en fait,
19:51le cycle de vie
19:55des puces IA,
19:57on ne sait pas vraiment.
19:59Et donc,
20:00tout le monde
20:01dit fantastique l'IA,
20:03l'usage,
20:04les interactions,
20:04tout ça,
20:05mais derrière,
20:05il faut mettre
20:07des capacités
20:07pour que ça tourne.
20:09Et eux,
20:09ils ont été prendre
20:10un risque
20:11de mettre des capex,
20:13de créer
20:13ces data centers
20:14pour faire tourner
20:15les...
20:16Et donc,
20:17en fait,
20:17OpenIA,
20:18ils leur ont fait
20:19en face un deal
20:20de 300 milliards
20:21de dollars
20:21sur 5 ans.
20:235 ans,
20:23bon,
20:24c'est beaucoup,
20:24mais ce n'est pas non plus.
20:25Alors,
20:25le chiffre,
20:26il est astronomique,
20:27mais sur 5 ans,
20:28ce n'est pas si long
20:29que ça.
20:29qui sont obligés
20:31de sortir de terre
20:32des data centers
20:33avec des puces
20:34NVIDIA
20:34qui coûtent
20:35excessivement cher,
20:37qu'il faut déprécier
20:38très rapidement
20:38avec une durée de vie.
20:391 giga de puissance,
20:41c'est 40 à 50 milliards d'euros.
20:43Deux dollars, pardon.
20:44Deux dollars,
20:45exactement.
20:46Donc,
20:46ça va très vite.
20:48Et finalement,
20:50bon,
20:51on ne sait pas.
20:52Franchement,
20:53on ne sait pas.
20:53Et ce qu'on voit,
20:54c'est que...
20:54C'est terre inconnue, quoi.
20:55C'est terre inconnue.
20:56Pour eux,
20:57ce que je veux dire,
20:58c'est qu'on ne sait pas
20:58si c'était le bon choix
21:00qu'ils ont fait.
21:01Voilà.
21:01Qu'ils se sont positionnés
21:02au bon endroit
21:03compte tenu de leur taille
21:05et ce qu'ils ont mis en place.
21:09Alors,
21:09en fait,
21:10pour compléter,
21:11pendant la conférence de presse,
21:12on a posé...
21:13Les investisseurs
21:15ont posé des questions
21:15assez simples,
21:17dont la première qui est
21:18mais combien ça va coûter
21:19tout ça au final ?
21:21Et donc,
21:22il y a deux nouveaux CEOs
21:23qui ont...
21:24Le board,
21:25les dirigeants ont changé.
21:28C'était prévu de longue date.
21:29Mais donc,
21:29les deux nouveaux dirigeants,
21:30c'est pas de pot,
21:31ils arrivent
21:31pour une conférence,
21:33leur première conférence
21:34qui ne se passe pas très bien.
21:35et ils n'ont pas répondu
21:37à cette question.
21:39Donc,
21:39c'est quand même un peu...
21:40Pas capables de mettre un chiffre ?
21:41Non,
21:41ils n'ont pas répondu.
21:44Et pareil,
21:44quand on leur a dit
21:45mais quelle est la durée de vie
21:47de vos investissements ?
21:48Sur combien de temps ?
21:49On amortit ?
21:49Voilà,
21:50ils ont un peu botté en touche.
21:52Donc,
21:52c'était les questions
21:53les plus chaudes
21:54et ils ont un peu...
21:55C'est nouveau.
21:56L'épreuve du temps
21:57nous permettra
21:58de comprendre un peu mieux
21:59la durée de vie
21:59d'un GPU, etc.
22:00Exactement.
22:01Il faut se rappeler,
22:02la durée de vie d'un GPU,
22:03je ne sais pas.
22:03En tout cas,
22:03je sais que NVIDIA
22:04sort une nouvelle puce par an.
22:06C'est ça.
22:07Et ils ont...
22:08Exactement,
22:08vous avez tout à fait...
22:09C'est comme l'iPhone,
22:10l'iPhone,
22:10ça peut durer
22:11pendant plusieurs années
22:12mais il y en a un nouveau par an.
22:13Voilà,
22:14c'est tout à fait...
22:15C'est hyper important
22:16ce que vous dites,
22:16c'est que la nouvelle...
22:17C'est un peu nouveau aussi
22:18chez NVIDIA,
22:19c'est qu'ils ont dit
22:20bon,
22:20maintenant,
22:20il va falloir s'habituer
22:21à ce qu'il y ait une puce,
22:23vraiment la top du top,
22:24le dernier cri
22:25qui sort tous les ans.
22:26Donc,
22:26ça veut dire que forcément,
22:28ça met un coup
22:28à la précédente
22:29donc aller mettre
22:31des centaines de milliards
22:32sur la table
22:32sur une puce
22:33qui peut se révéler
22:34assez vite obsolète,
22:39ça pose question...
22:40C'est une vraie question
22:42et puis,
22:43bon,
22:43sans parler des autres
22:45qui bougent aussi
22:45puisque donc Google,
22:47on voit qu'ils ont...
22:48C'est le fait marquant
22:49de cette fin d'année.
22:49Voilà,
22:50ils ont fait un énorme rattrapage
22:51par rapport à OpenAI
22:53qui n'était pas tout à fait...
22:56On pouvait se douter
22:57qu'ils n'allaient pas rester
22:59les bras croisés,
22:59ils ont la capacité...
23:00Et tout le monde va avoir
23:00ces puces,
23:01ASIC,
23:01TPU,
23:02etc.
23:02Enfin,
23:03tous ces nouveaux noms
23:03vont venir concurrencer
23:05les fameux GPU de Névière.
23:07Intéressant de suivre Broadcom
23:08ce soir.
23:08Tout à fait,
23:09c'est aussi...
23:09Donc,
23:09il se passe beaucoup de choses.
23:11Oracle,
23:11le maillon faible,
23:12l'expression que vous utilisez,
23:15ouais,
23:15on ne sait pas trop.
23:16En tout cas,
23:16aujourd'hui,
23:17ils ne sont pas bien
23:18et ce qui...
23:19Enfin,
23:20pour vraiment expliquer
23:21la baisse du cours,
23:22il faut avoir un élément
23:23en tête important,
23:24c'est le CDS,
23:26voilà,
23:26donc très endetté.
23:28Ils sont investment grade
23:29mais leur CDS,
23:30c'est à peu près
23:30120 points de base.
23:32Pour un CDS normal,
23:34aux Etats-Unis,
23:35on est plutôt
23:35à 50 points de base.
23:36Donc,
23:36il se passe quelque chose,
23:37le marché,
23:38et on sait très bien
23:38que quand le...
23:40Le marché couvre son risque.
23:41Voilà,
23:41couvre son risque
23:42et ça passe.
23:43Comment on met en place
23:45un CDS ?
23:45On short l'action en face.
23:47Donc là,
23:47du coup,
23:48ils se sont mis
23:48dans une spirale
23:49pas super.
23:51Qu'est-ce que ça nous dit,
23:52cette histoire Oracle,
23:54au terme d'une année
23:55qui a été quand même
23:56très tournée
23:58vers l'IA
23:59et l'intelligence artificielle
24:00et les infrastructures
24:01qui vont avec,
24:01Benoît ?
24:02Oui,
24:02alors c'est plutôt sain
24:03quand même
24:04que le marché
24:05à un moment donné
24:05fasse le tri.
24:06Il fut un temps
24:07pas si éloigné que ça
24:07où on comptait
24:08le nom de deux fois
24:09un CEO
24:10citait le mot
24:12IA
24:13dans sa conférence de presse.
24:14Évidemment,
24:15plus il le citait,
24:16plus le cours montait.
24:16J'exagère à peine.
24:18Donc,
24:19il y a quand même
24:19ce retour à la réalité
24:20qui est en train
24:20de se mettre en place
24:21parce que oui,
24:24c'est bien d'aligner
24:24des dizaines
24:25et des centaines
24:25de milliards
24:26d'investissements
24:26mais est-ce que
24:27ce sera rentable ?
24:28Et c'est ça
24:28la question fondamentale.
24:30Alors,
24:30certains comme Google
24:31peuvent se le permettre.
24:32Là où Oracle
24:33joue plutôt son avenir
24:34en fait.
24:35Oui, c'est ça.
24:35Et puis,
24:36le rôle de ces gens-là...
24:38C'est la survie
24:38d'Oracle qui en joue.
24:39Enfin,
24:39le positionnement en tout cas
24:41et l'avenir
24:42dans ce modèle...
24:43Je ne veux pas
24:43qu'on me comprenne mal
24:44mais si ça se passe mal
24:46pour Oracle,
24:47ce n'est pas comme
24:48le Metaverse avec Meta.
24:49C'est-à-dire que Meta
24:49a cramé des dizaines
24:51de milliards
24:51dans le Metaverse
24:52mais au final,
24:54jamais la viabilité
24:55de l'entreprise
24:55a été mise en question.
24:57Oui, tout à fait.
24:58Et puis,
24:59dans cet écosystème
25:01de l'IA,
25:02il y aura
25:02des simples fournisseurs
25:04de capacités
25:04et puis d'autres
25:06qui apporteront
25:07de la vraie valeur ajoutée.
25:08Donc,
25:08les valeurs ne sont pas
25:09les mêmes
25:09en fonction du rôle
25:10dans lequel vous êtes
25:11dans cette chaîne
25:13de responsabilité
25:14et de fonctionnement.
25:15Donc,
25:15c'est ça qui est en train
25:16de se mettre en place.
25:18Donc,
25:18c'est plutôt sain
25:18parce que le marché
25:20commence à faire le tri maintenant.
25:22Ça se passe
25:22plutôt en bon ordre.
25:24Ce n'est pas des mouvements
25:24non plus...
25:25Voilà,
25:26tout ne baisse pas d'un coup.
25:27On fait le tri
25:28et le marché essaye
25:30en tout cas
25:30de discerner
25:31quels sont les enjeux
25:33de chaque entreprise
25:33sans aller vendre
25:35tout d'un coup.
25:36Donc,
25:36ça,
25:36c'est plutôt une bonne chose.
25:38Globalement,
25:39ça nous rassure
25:39de la même manière
25:40que sur Nvidia,
25:41on commence à avoir
25:42de la concurrence
25:42qui arrive.
25:43Voilà,
25:44tous ces éléments-là
25:44rééquilibrent
25:46le marché américain.
25:48Probablement,
25:49ces 7 magnifiques
25:50ne vont plus être
25:517 magnifiques
25:51mais vont faire partie
25:53de plusieurs valeurs.
25:55On parle de Broadcom
25:55qui est en train
25:56de monter...
25:57On a créé les paniers
25:58qui vont bien
25:58et bien sûr.
26:00Donc,
26:00on est en train
26:01de rediversifier,
26:02de rééquilibrer
26:03ce marché
26:03et plutôt en bon ordre
26:05sans mouvement de panique.
26:06Donc,
26:06ça,
26:07c'est plutôt une bonne chose
26:08pour un investisseur.
26:09L'IA devient
26:10un sujet à crédit,
26:11c'est ça ?
26:12L'exemple d'Oracle
26:12est peut-être un peu extrême
26:14d'ailleurs
26:14mais oui,
26:16il y a de la dette IA
26:17qui va venir inonder
26:18le marché
26:19et qui va se retrouver
26:20dans les indices crédits
26:21alors que la tech américaine
26:22n'était pas grosse
26:23émettrice de dette.
26:24Oui,
26:25tout à fait.
26:26Il va bien falloir
26:26financer tout ça.
26:29Il y a des cash-lots
26:30un peu quand même aussi.
26:31Le marché obligataire
26:31va jouer son rôle aussi.
26:33Ce sera une des sources
26:34de financement.
26:36Le cas d'Oracle,
26:37effectivement,
26:37c'est l'entreprise
26:38la plus endettée
26:39dans le secteur
26:40et avec le rating
26:41le plus bas,
26:42l'investment grade
26:42triple B
26:43mais déjà sous surveillance
26:44négative par deux agences.
26:47Suite au résultat,
26:48c'est probable
26:49que ça dégrade
26:50d'un cran,
26:51triple B moins,
26:51ça reste le dernier cran
26:52investment grade,
26:53ça va.
26:53Sachant que,
26:55comme Thierry l'a dit,
26:56le CDS est à 125 points de base.
26:58125 points de base,
26:59c'est déjà des niveaux
27:00qui sont proches
27:02du haut du high yield
27:02aujourd'hui.
27:05Donc,
27:05WB+,
27:05ça fait plus B moins.
27:06Le marché fait son travail,
27:08les agences de nosation
27:09vont le faire.
27:09Par contre,
27:09attention à la dégradation,
27:11ça pourrait être quand même
27:12un deuxième choc pour Oracle.
27:15Il ne faudrait pas
27:15que ça passe à yield
27:16parce qu'on sait
27:16que quand vous avez
27:18des émetteurs,
27:19sachant qu'Oracle,
27:19c'est un gros émetteur obligataire,
27:21comme vous l'avez dit,
27:22la tech n'est pas encore
27:23très représentée
27:24dans les indices globaux.
27:25Par contre,
27:25dans les indices,
27:26c'est le plus gros émetteur
27:28tech obligataire.
27:30Donc,
27:30s'ils venaient à sortir
27:31d'investment grade
27:32pour entrer dans le high yield,
27:33vous aurez des flux massifs
27:35de ventes
27:36sur l'obligataire
27:37et potentiellement
27:39une envolée encore
27:40un peu plus forte
27:41du CDS.
27:42Donc,
27:42attention à ce que vont faire
27:43les agences de notation.
27:44Elles sont bien au courant
27:45de la situation aussi.
27:46Elles ne passaient pas
27:47dans leur intérêt non plus
27:48d'aller...
27:49Qu'est-ce que ça change
27:50de voir ces dizaines,
27:51voire ces centaines
27:52de milliards de dollars
27:54ou d'euros d'ailleurs,
27:55puisqu'on peut avoir
27:56des émissions en euros
27:57de la part de ces
27:57hyperscalers américains.
27:59Qu'est-ce que ça change
28:00au marché de crédit
28:00pour 2026, Thomas ?
28:02Ça crée des émetteurs en plus.
28:05Ça augmente la taille
28:06des émissions.
28:07C'est toujours bon.
28:09Donc,
28:09le gâteau grossit,
28:10il y a suffisamment
28:11de demandes en face
28:12ou est-ce qu'il y a
28:13des émetteurs
28:13qui vont se retrouver
28:14peut-être
28:15avec un assèchement
28:16de la demande ?
28:17Pour le moment,
28:17il y a vraiment
28:18de la demande en face.
28:20Les spreads de crédit
28:21sont au tapis
28:22malgré des taux d'intérêt
28:24qui ont quand même
28:24bien baissé.
28:25Donc, non, non,
28:26le marché est prêt,
28:28à mon avis,
28:28à absorber ça.
28:30Encore une fois,
28:31le marché obligataire,
28:32à mon sens,
28:32ça se met des formations
28:33de gérants obligataires
28:34et un peu plus cautionneux
28:36que le gérant action.
28:39Donc, il fera attention
28:40au capex,
28:41il fera attention aux dépenses.
28:42Ça ne suffira pas
28:43de dire IA, IA
28:44pour le marché obligataire.
28:44Il faudra prouver
28:45que le financement
28:48se fait avec des revenus
28:50derrière.
28:51Oui, mais ça crée,
28:51ça compense un peu
28:52effectivement
28:53les actionnaires
28:54qui, eux,
28:55aiment voir les fusées
28:56qui s'envolent,
28:57les étoiles,
28:58etc.
28:58Ça balancera un petit peu
29:01la situation
29:02de ces groupes aussi.
29:03Quand il vaut trop loin,
29:03l'obligataire rappelle.
29:05D'accord sur l'idée
29:06qu'il y en aura pour tout le monde
29:07quand même en tant que
29:08sur le crédit
29:09l'an prochain
29:10parce que,
29:11grosse taille quand même
29:11et puis c'est une dette
29:12de grande qualité
29:13donc le papier va s'arracher
29:14je n'ai aucun doute là-dessus
29:15mais pour des émetteurs
29:16plus fragiles
29:17qui ont besoin
29:18de se financer,
29:18de se refinancer,
29:19est-ce que ça peut créer
29:20des tensions ?
29:21Alors, c'est toujours bien
29:22que le marché obligataire
29:22se diversifie
29:23par des émetteurs
29:24qu'on n'avait pas
29:24et des secteurs
29:25qui étaient sous-représentés.
29:26Donc ça, c'est plutôt
29:26une bonne chose globalement.
29:28Ensuite,
29:29comme on le disait tout à l'heure,
29:30il y a de la liquidité
29:30sur les marchés.
29:32Le flux sur le primaire,
29:33il est très bon.
29:35Donc, il n'y a pas
29:35de sujet pour le moment.
29:37Le marché peut absorber.
29:39Donc, c'est plutôt positif
29:40et c'est ce qu'on se disait.
29:42Certes, les spreads
29:43sont limités
29:44mais les rendements
29:45restent rémunérateurs.
29:48Donc, les investisseurs
29:49sont là
29:50et donc, on peut encore
29:51absorber sans aucun problème.
29:53Un mot peut-être
29:54du cas NVIDIA aussi
29:55là aussi
29:55en cette fin d'année,
29:57Thierry,
29:57vous avez mis à jour
29:59une recherche
30:00sur le titre
30:01en début de semaine.
30:03Moi, ce que j'aime beaucoup
30:03et ce qui est écrit
30:05dans votre papier de recherche,
30:06c'est que NVIDIA
30:07ne cesse d'être moins cher.
30:09Oui.
30:10L'histoire de NVIDIA
30:11depuis 4-5 ans maintenant,
30:13c'est que c'est un groupe
30:14qui vaut toujours moins cher
30:16et de moins en moins cher
30:17en bourse.
30:19Oui.
30:19Pour mettre
30:20juste quelques chiffres
30:21en tête,
30:22sur une période
30:24de 5 ans
30:24pour ne pas non plus
30:25partir sur trop trop long,
30:27sur une trop longue période,
30:29il y a 5 ans,
30:30NVIDIA valait à peu près 50
30:32et aujourd'hui,
30:32on voit à peu près 25.
30:33C'est l'ordre de grandeur.
30:34Il y a 50,
30:35chaque GPT n'existait pas.
30:36Ou en tout cas,
30:36dans des hangars,
30:38des garages.
30:38C'est ça.
30:39Donc, ça valait plus cher
30:41avant tout ce qu'on vient
30:42d'avoir sur les 3 dernières années.
30:44Est-ce que certains
30:45étaient au courant ?
30:46Oui, oui.
30:47Non, mais le via génératif
30:48existait déjà.
30:49Oui, oui, oui.
30:50Mais ils n'ont pas attendu
30:52OpenAI pour dire
30:53qu'ils avaient des puces
30:54qui allaient bien.
30:55C'est un sujet qui bosse
30:56depuis très longtemps
30:57en interne.
30:58Donc, ce n'est pas non plus
30:59une surprise.
30:59Ils ont eu un peu de chance
31:00d'être là au bon moment,
31:01mais ce n'est pas
31:03non plus complètement...
31:05Voilà.
31:05Juste aussi pour avoir
31:06quelques chiffres en tête
31:07sans trop matraquer de chiffres,
31:10le cours de bourse
31:11sur 5 ans,
31:12il a fait x13.
31:13Les résultats par action,
31:15x19.
31:16Et le free cash flow,
31:18puisque donc on a dit
31:18c'était ça le nerf de la guerre,
31:20x27.
31:21Donc, en plus,
31:23je veux dire,
31:23c'est moins cher facialement,
31:25mais bon,
31:25on peut se dire
31:25est-ce qu'il n'y a pas des choses
31:27en termes de cash
31:28qui ne vont pas ?
31:29Non, ça clignote vers aussi.
31:32La vision qu'on peut avoir
31:35de Nvidia,
31:36elle est quand même...
31:37Moi, je ne vois pas
31:37de grand-chose d'inquiétant
31:38à la minute où on se parle.
31:40Pas de faille
31:40ou de vulnérabilité béante,
31:41quoi, en tout cas.
31:42Non, non.
31:42D'un point de vue
31:43purement boursier,
31:45on ne se dit pas
31:46qu'on est dans une anomalie.
31:48Après,
31:48quand on regarde
31:49encore un peu plus
31:50dans le détail,
31:51il y a par exemple,
31:52il y avait des questions
31:53sur leur publication
31:55du troisième trimestre,
31:592026,
32:00qui est le troisième trimestre
32:01calendaire pour nous,
32:03qui était
32:03est-ce que finalement,
32:05ils ne sont pas en train
32:05de, par exemple,
32:06laisser filer
32:07les créances clients ?
32:08C'est en disant,
32:09bon, bah, ok,
32:10open AI, open bar,
32:12non, je ne fais pas cette...
32:13Mais, bon,
32:14est-ce que c'est...
32:15Et en fait,
32:16donc...
32:16Est-ce que les gens payent, quoi ?
32:18Est-ce que les gens payent ?
32:19Est-ce qu'il n'y a pas
32:19de problème
32:20chez ceux qui...
32:21Les clients ?
32:22Et donc, on regarde...
32:23Donc, c'est un métrique financier
32:26de suivi de liquidités.
32:28Donc, le délai de recouvrement,
32:30ça s'exprime en jours.
32:31On était à 42 jours
32:32il y a un an.
32:32Aujourd'hui, on est à 49 jours.
32:34Et à la fin du troisième trimestre,
32:36en moyenne,
32:37on était à 49 jours
32:38sur les dix dernières années.
32:39D'accord.
32:40Donc, on n'est pas hors normes.
32:41Non, on est complètement...
32:42Il n'y a pas de...
32:42Là-dessus,
32:43on a déjà fait des 60...
32:45Alors, c'est le cycle économique.
32:46Il ne faut pas...
32:47Même si on était à 60,
32:48je ne vous dirais pas,
32:49oulala,
32:49là, il se passe quelque chose.
32:50Il peut y avoir des très bonnes raisons.
32:52Alors, l'élément, par contre,
32:54très important à avoir en tête,
32:55c'est que deux clients,
32:56quand on regarde le dossier,
32:58donc, boursièrement,
32:59on a dit...
32:59Il n'y a pas de...
33:00Voilà.
33:00Il y a eu des résultats
33:01qui ont expliqué la hausse du cours.
33:04Sur ce qui se passe commercialement,
33:06est-ce qu'ils ont 92% de parts de marché
33:08sur les GPU ?
33:10Ils auraient perdu,
33:11d'après les estimations
33:12de cabinet de recherche,
33:141,5% de parts de marché
33:15au troisième trimestre.
33:16Donc, bon, voilà.
33:17Un effritement.
33:18Un effritement.
33:19Mais bon,
33:1932, ça reste plutôt confortable
33:21pour les commerciaux d'NVIDIA.
33:25Par contre,
33:25l'élément vraiment inquiétant
33:27sur le cas d'investissement,
33:28c'est que deux clients
33:29représentent 39% des commandes.
33:32On était à 25% il y a un an.
33:34Enfin, pardon,
33:34c'est des chiffres à fin août.
33:35Ils n'ont pas pu
33:36recommuniquer dessus
33:37à la fin du dernier trimestre.
33:39Donc, à fin août,
33:39ils avaient communiqué dessus
33:4039% les deux premiers clients.
33:43Ah, ils n'ont pas les noms ?
33:46Non, il n'y a pas les noms.
33:47Donc, ça peut être, oui.
33:47Je ne sais pas.
33:48Entrepreneur, Microsoft ?
33:50Oui, je ne vais pas vous dire.
33:51Je ne sais pas.
33:51Je ne les ai pas.
33:52Je ne préfère pas
33:53dire de bêtises.
33:53Mais c'est dans cette sphère-là.
33:54Oui, oui, voilà.
33:55Évidemment,
33:56il n'y a pas un client surprise.
33:58Non, mais je ne sais pas
33:59lesquels.
34:00Donc, l'élargissement
34:00de la base de clients,
34:01c'est quelque chose
34:02qui prend du temps.
34:03Oui, tout à fait.
34:04Et là, aujourd'hui,
34:05à la minute où on se parle,
34:05on est plutôt au contraire.
34:07Donc, s'il y a des sujets,
34:08en fait, c'est vraiment OpenAI
34:10qui est au centre de tout,
34:11de toute la constellation.
34:12Bien sûr.
34:13Ce n'est pas coté.
34:14Enfin, oui, moi,
34:15je pense qu'on aimerait bien
34:16tous avoir une valo
34:17d'OpenAI tous les jours
34:19et savoir une communication
34:20bien tamponnée
34:22par toutes les administrations,
34:23savoir ce qui se passe
34:24des comptes bien propres.
34:25Je ne dis pas qu'il y a des malins.
34:26Mais bon, ça serait quand même bien.
34:28Donc, on n'a pas tout ça.
34:31Non.
34:31Non, peut-être que SpaceX
34:32sera coté avant OpenAI,
34:34mais là, c'est encore
34:35une autre histoire.
34:36C'est ce qui se dit.
34:36Oui, oui.
34:37Gardez la parole, Thierry.
34:38Il nous reste quelques minutes.
34:39Un mot, stratégie d'investissement,
34:41pour quelles sont les convictions
34:44que vous avez sur 2026 ?
34:46Est-ce qu'il y a des tendances 2025
34:47qui se poursuivent naturellement,
34:49selon vous ?
34:49Ou est-ce qu'il y a des choses
34:50à changer, à reparamétrer ?
34:52Je ne vais pas répondre
34:53complètement à la question.
34:54Enfin, je vais plutôt
34:55prendre l'angle 2025
34:56puisqu'on est en fin d'année.
34:58Et puis, on se reverra
34:59en début d'année,
35:00si ça vous déraîne avec plaisir.
35:01Pour refaire le point sur 2026.
35:04Mais, en fait, c'est marrant,
35:06mais je commence à avoir
35:07des papiers sur la bulle
35:08sur les bancaires.
35:10En Europe ?
35:10En Europe.
35:11Oh !
35:11Voilà.
35:12Donc, non.
35:14Une bulle de valorisation ?
35:15Waouh !
35:16Non, mais en fait,
35:17si on prend une moyenne
35:19de plusieurs indicateurs,
35:21on est quand même à pratiquement
35:22plus deux écarts-types au-dessus.
35:25Donc, par exemple,
35:26le price-earning ratio,
35:27le cours sur les fonds propres.
35:30On prend un panier
35:31de ratios de valorisation.
35:34Et quand on regarde ça,
35:35on fait la moyenne
35:36par rapport à la moyenne
35:37des 15 ou 20 dernières années.
35:39Alors, ils ont pris le boulot
35:40pendant 20 ans.
35:41On est d'accord.
35:42Mais, aujourd'hui,
35:43on est deux écarts-types
35:44au-dessus de la valo moyenne
35:46de constater ces 10 à 15 ans.
35:47Donc, certains disent
35:49qu'on a peut-être un sujet.
35:52En plus de ça,
35:54parce qu'on parle du côté américain,
35:58on dit qu'il y a des problèmes
35:59de valo ou pas,
36:00mais il y a énormément de croissance.
36:01Puisque la croissance...
36:02Voilà.
36:03Donc, la croissance,
36:03elle est...
36:04Pour les banques,
36:04cette année en Europe...
36:05À part quelques animaux particuliers,
36:07oui, effectivement.
36:08Ce n'est pas...
36:08On est parti en début d'année,
36:11on était à moins 3%
36:12de croissance sur le secteur.
36:14On finirait là à plus 2.
36:16Donc, oui, c'était un petit peu...
36:18Il y a un petit peu de révision,
36:19mais le facialement,
36:20ça reste...
36:21Donc, voilà.
36:22Donc, ce que je veux dire
36:23pour conclure...
36:24Oui, on ne va pas réattaquer forcément...
36:27On était assez long sur les banques
36:30et on est contents.
36:30On a fait une belle année là-dessus.
36:32Mais peut-être qu'il faut faire attention.
36:34Peut-être que cet argument valo,
36:36il n'est pas si...
36:37C'est vrai que ça fait sourire tout le monde.
36:38Oui, bien sûr.
36:39Mais peut-être qu'il y a quand même un sujet.
36:41Intéressant.
36:41Bon.
36:42Stratégie d'investissement
36:43pour démarrer 2026, en tout cas.
36:45Pour démarrer 2026,
36:46Bon. Alors, pas de forte conviction
36:48dans un sens ou dans un autre.
36:49En fait, quand on regarde un peu l'environnement,
36:52la croissance sera molle globalement partout.
36:54On ne voit pas de ralentissement fort du tout.
36:56C'est une croissance molle.
36:57Donc, un soutien aux économies correctes,
37:00mais rien d'extraordinaire.
37:01Des taux globalement directeurs
37:02qui sont maintenant bas en zone euro
37:04et qui vont encore un peu baisser aux États-Unis.
37:07Tout ça, c'est plutôt...
37:08Quand on regarde les résultats des entreprises américaines,
37:11ça va être positif
37:12et on aura encore une belle croissance.
37:14Normalement, en Europe,
37:16ça devrait être le cas aussi.
37:17Ça devrait délivrer.
37:18Il faudrait même que ça délivre.
37:19Il faudrait que ça délivre.
37:20Donc, plutôt une hausse des marchés actions,
37:24modérés a priori.
37:26Des marchés obligataires qui ne devraient pas faire grand-chose,
37:28mais avec un portage qui reste attractif.
37:30Donc, ce n'est pas des marchés explosifs à la hausse.
37:34Ce n'est pas non plus des grandes inquiétudes
37:36ou des grands risques.
37:38C'est un prolongement de 2025 modéré,
37:41mais qui doit satisfaire tout le monde.
37:43Voilà, ça reste un scénario raisonnable.
37:46Ça te plie qu'au crédit, ça aussi, cette idée-là, Thomas ?
37:49Oui, pour le moment, on en a parlé.
37:50Les spreads sont bas,
37:52mais il y a peu de raisons
37:54pour lesquelles on les verrait augmenter fortement.
37:56mis à part Black Swan ou quelque chose comme ça
37:59qu'on ne peut pas définir.
38:00Mais pour le moment, dans ce qu'on voit,
38:01il n'y a pas de risque particulier.
38:05Au niveau taux, ça sera une année,
38:06on en a déjà parlé.
38:07Banque centrale, ça ne devrait pas trop bouger.
38:09La Fed peut-être baisser encore un petit peu.
38:11Moi, j'ai toujours mon call
38:13qui est toujours le même depuis trois mois.
38:16UK, qui a bien marché d'ailleurs,
38:17depuis qu'on s'est vu en septembre.
38:19Là, il y a de la valeur.
38:21C'est le seul taux à dix ans depuis trois mois
38:23qui est en baisse.
38:24Donc, ça a bien marché.
38:26Rachel Rive a délivré un budget correct.
38:32Elle a délivré un budget ?
38:33Non, elle a délivré un budget
38:34avec un vrai coussin.
38:38On n'est pas capable de le faire en France pour le moment.
38:40Ils l'ont fait.
38:42C'est passé.
38:43Et la prime de risque est toujours là.
38:45Il reste un petit peu attiré.
38:46Merci beaucoup, messieurs.
38:47Merci d'avoir été les invités de Planète Marché ce soir.
38:49Thomas Vett, Spirit Asset Management,
38:51Thierry Leclerc, Alpha Jet, Fair Investors
38:52et Benoît Vesco de Lubac Asset Management.
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