Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 11 heures
Lundi 17 novembre 2025, retrouvez Jean-François Fossé (Directeur de la Gestion Multi Actifs, Ofi Invest Asset Management), Nicolas Forest (Directeur des investissements, Candriam) et Kevin Thozet (Membre du comité d'investissement, Carmignac) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00...
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Kevin Tozet est à nos côtés, membre du comité d'investissement de Carmignac.
00:16Bonsoir Kevin.
00:17Bonsoir Grégoire.
00:18Nicolas Forrest nous accompagne également, le directeur des investissements de Candryam.
00:21Bonsoir Nicolas.
00:22Bonsoir Grégoire.
00:23Jean-François Fossé est également en notre compagnie,
00:25directeur de la gestion multiactifs chez Ofi Invest AM.
00:28Bonsoir Jean-François.
00:30Bonsoir Grégoire.
00:31Messieurs Jean-François, peut-être un premier bilan de cette année 2025.
00:36On verra ce que les dernières séances ou les dernières semaines de l'année
00:40nous réservent sur le plan des marchés bien sûr.
00:43Mais une grande partie de cette année 2025 est quand même faite.
00:46Qu'est-ce que vous en retenez ?
00:50On a beaucoup parlé d'intelligence artificielle bien sûr,
00:53ce qui nous a amené à beaucoup parler du marché américain.
00:55Et on en parle encore beaucoup tous les jours avec cette question,
00:58y a-t-il une bulle qui s'est développée autour de l'IA ?
01:00Et si oui, à quel stade en est-on ?
01:02Mais quand on sort un petit peu de cette seule lecture-là des marchés,
01:06on voit quand même que le monde boursier a progressé dans son ensemble
01:10et que parfois certaines zones ont progressé beaucoup plus que d'autres
01:13et beaucoup plus que le marché leader qui reste le marché américain.
01:17Oui, effectivement. 2025 s'annonce être un très bon millésime.
01:23Par rapport à 2024, ce qu'on peut dire c'est qu'on capitalise sur cette formidable innovation
01:28qui est l'intelligence artificielle et qui continue de nourrir les marchés.
01:34Ce n'est pas juste centré aux États-Unis.
01:35On l'a vu en 2025 aussi avec DeepSync, pour ceux qui se rappellent en tout début d'année.
01:40La Chine est au rendez-vous sur cette thématique-là.
01:43Il va y avoir un combat aussi entre les deux superpowers sur ce point-là.
01:51En Europe, on fait aussi une bonne année boursière pour d'autres raisons.
01:56Le secteur financier aide énormément, enfin, je dirais, sur la liste européenne.
02:01Les marchés émergents, je dirais, c'est peut-être un des aspects qui étaient le plus conformes
02:08à ce à quoi on pouvait s'attendre en tout début d'année 2025.
02:13C'est-à-dire qu'on était dans un environnement où, par rapport à comment ça se passait
02:17sur la zone de l'art et sur les taux américains, on pouvait s'attendre à ce que, quelque part,
02:23la zone des pays émergents se comporte plutôt bien.
02:27Et ça a été le cas.
02:28Pas juste la Chine, c'est ça ?
02:30Non, pas juste la Chine, effectivement.
02:31Alors après, il y a eu quelques petits arbitrages quand même qui se sont pérés.
02:34La Chine, c'était encore une zone où on n'avait pas envie d'investir il y a quelques temps.
02:39C'était l'Inde qui avait énormément profité des capitaux.
02:42Là, il y a eu l'arbitrage.
02:43Finalement, la Chine, ce n'est pas si mal, avec l'intelligence artificielle, le segment technologique.
02:51Les flux qui étaient en Inde sont partis en Chine.
02:54Donc, l'Inde a un peu moins bien performé cette année.
02:57On a quand même aussi le fait que l'euro a plutôt progressé, notamment face à la zone de l'art.
03:03Donc, pour les investisseurs euros qui ont investi, par exemple, dans des produits de dette à l'extérieur,
03:09il y a la contre-valeur qui pèse un peu sur l'affichage de fin d'année.
03:14Néanmoins, c'est plutôt une très bonne année pour les actifs risqués.
03:18Le crédit, ça s'est bien passé.
03:20Après, il fallait tenir le moment de volatilité sur l'épreuve européenne,
03:24qui était l'Allemagne, le fameux plan systemat.
03:27Déjà, c'était un premier point.
03:32Et le deuxième, effectivement, ça a été les annonces du président Trump,
03:36Libération Day.
03:38Donc là, c'était, in fine, un très bon point pour y revenir encore.
03:43Mais ça a été le temps fort de la volatilité des marchés actions.
03:47Avec, au passage, un retail américain,
03:50donc des particuliers américains qui semblent toujours un peu en avance
03:54sur les rachats de creux de marché.
03:57On a l'impression que ça devient presque un nouveau schéma.
04:01On l'a vu au cours des dernières crises, depuis 2022,
04:03mais même au moment Covid,
04:05on a vu les flux retail revenir dans le creux de marché
04:09avant les flux professionnels.
04:12Effectivement, c'est un très bon point que vous faites là.
04:15Et c'est aussi ce qu'on constate actuellement.
04:17Parce que quand vous investissez sur les marchés actions
04:20sur un horizon plutôt court terme,
04:22il est très important de suivre comment évolue le sentiment
04:24et notamment les données de positionnement.
04:26Et grâce à la technologie,
04:29maintenant, monsieur, tout le monde peut investir
04:31quasiment partout, sur toutes les thématiques, etc.
04:35de manière plutôt efficace et efficiente en termes de tarification.
04:40Donc un trading, on va dire, assez soutenu.
04:43Et effectivement, le petit porteur américain,
04:48qui maintenant aussi, grâce aux réseaux sociaux,
04:50devient aussi une capacité d'adresser des thématiques
04:54plus rapidement en meute, on va dire.
04:56Ce qui fait que ça les constitue quelque part
04:58un comportement boursier assez moutonnier, assez important.
05:02L'effet réseau devient de plus en plus important.
05:04Oui.
05:04Et ils pèsent lourd maintenant, en fait.
05:06Ah oui.
05:07Ils pèsent lourd.
05:08Un bon tiers du stock sur le S&P
05:12est détenu directement par ces aspects-là.
05:15Et après, il y a les aspects indirects qui passent par des fonds,
05:18mais déjà sur cette version directe.
05:19Alors après, effectivement, le mouvement en ce moment,
05:24et ça marche plutôt bien depuis quelques temps,
05:25c'est le rachat dès qu'il y a des petits mouvements de faiblesse.
05:28Oui.
05:29On est aussi dans un endroit où on n'a pas connu,
05:31en tout cas aux États-Unis, une récession depuis un petit moment,
05:34en tout cas hormis l'épisode Covid.
05:35Donc après, ce sera intéressant de voir,
05:38c'est si jamais il y a un ralentissement plus marqué
05:40et qu'il y a un impact sur l'emploi,
05:42puisqu'on commence à voir aussi un peu de données un peu plus soft,
05:47on va dire, sur l'emploi américain.
05:49Si forcément vous perdez votre job,
05:51alors certes, vous avez un matelas de plus-value latente confortable,
05:56ce sera intéressant de voir votre capacité à racheter les vestes.
06:00On n'a pas connu ce moment de vérité pour ces nouveaux investisseurs,
06:04ou en tout cas ces investisseurs particuliers,
06:06effectivement, qui sont dans le marché depuis peut-être 4-5 ans maintenant.
06:10Mais là, on est dans le sweet spot, effectivement.
06:12Coute baisse est bonne à racheter.
06:14Bon, votre bilan de l'année 2025,
06:17puisque c'est un peu le sens de la discussion, Kevin.
06:20Moi, je retiens le point d'Ipsi,
06:21que je me dis que c'est peut-être l'un des événements
06:23les plus importants de cette année,
06:25avec la révélation d'un modèle d'IA différent,
06:28peut-être moins gourmand, plus sobre.
06:32La veille de l'investiture de Donald Trump,
06:34je crois qu'on a tous les marqueurs,
06:35à la fois de l'affrontement entre les deux superpuissances,
06:38et ce terrain de la technologie,
06:40qui va être un terrain d'affrontement, évidemment, majeur pour les deux.
06:43C'est vrai qu'on est rentré dans 2025,
06:45avec l'exceptionnalisme américain,
06:48et on a eu la disruption à tous les niveaux.
06:52Si je fais la séquence,
06:53elle s'est d'abord déclenchée avec le nouveau locataire de la Maison Blanche,
06:56qui a sans doute aussi forcé des entrepreneurs chinois,
07:01des autorités chinoises, à aller investir davantage,
07:03parce que, on va dire, la fin de la Pax Americana,
07:07la création d'un monde, on va dire,
07:09moins unipolaire et plus multipolaire,
07:12ça veut dire qu'il faut faire de l'investissement ailleurs.
07:15Alors en Europe, c'est plutôt via des infrastructures et de la défense,
07:18en Chine, c'est plutôt dans le secteur technologique,
07:19mais je crois que c'est ça qui a porté quand même
07:21et les marchés d'actions émergents,
07:23et les marchés d'actions européens.
07:25Le crédit a fait le portage.
07:29On a quand même des taux de défauts qui sont élevés,
07:32qui remontent en Europe.
07:34On a des gros acteurs, des acteurs français notamment,
07:37qui ont restructuré une partie de leur dette.
07:39Ça a été relativement quand même bien digéré.
07:41Et je crois que l'autre mouvement quand même,
07:43qu'on a pu voir,
07:44c'est ces mouvements de pontification de courbe encore.
07:46C'est-à-dire que,
07:47ça dépend des phases,
07:49si on utilise du jargon, soit du berce, soit du boost technique,
07:51mais on a quand même eu ces mouvements de pontification,
07:53des taux longs qui remontent.
07:54C'est un phénomène qui est assez généralisé.
07:57C'est général, oui, c'est ça.
07:58Il se fait en Europe, il se fait au Japon.
08:01Il se fait au Japon aussi.
08:03Exactement.
08:04Et donc, pour moi, c'est ça qui marquera cette année,
08:07c'est cette disruption généralisée.
08:10Alors là, plus spécifiquement sur la thématique IA,
08:12on verra si ça disrupte vraiment,
08:14mais c'est ça que le marché semble être en train de jouer.
08:17Et puis, l'éclosion,
08:19enfin, on l'a redécouverte de plusieurs zones,
08:22de plusieurs zones d'influence.
08:23Peut-être que la contre-performance de l'Inde,
08:25c'est ça aussi.
08:26C'est-à-dire que cet acteur qui avait tendance
08:28à pouvoir choisir son camp,
08:30il va falloir à un moment se décider,
08:32le choisir réellement.
08:34Donc, c'est ça qui l'explique.
08:37Et puis, les valorisations, ça compte aussi.
08:40Je crois qu'on a quand même une forme d'élargissement
08:41des moteurs de performance.
08:43Elles se reposaient très largement
08:45sur ces grandes valeurs technologiques américaines.
08:47On parle moins des Max-7.
08:48On parle plus des artificiels 8.
08:51Ce n'est pas le seul secteur qui marche.
08:53En Europe, ça fonctionne aussi
08:54avec des moteurs de performance sur les actions
08:57qui se font sur plusieurs secteurs.
09:00Il y a les bancaires, il y a la défense.
09:02Il y a aussi, dans les pays émergents,
09:06la zone Chine.
09:07La zone asiatique, peut-être plus directement liée au Nasdaq,
09:11on pense à la Corée ou à Taïwan.
09:13Mais on a aussi l'Amérique latine.
09:14Ça veut dire un marché plus facile quand même
09:16pour des gérants, des professionnels de la gestion d'actifs
09:19qui ont pour terrain de jeu le monde.
09:21Oui, je suis un peu un jugé parti, je travaille chez Carmignac.
09:25Mais oui, je crois que c'est un phénomène
09:28qu'on a commencé à voir,
09:29c'est-à-dire que notamment sur les marchés obligataires,
09:31où on voit quand même qu'il y a beaucoup plus de gérants actifs
09:35dans le monde obligataire qui arrivent à faire mieux que les indices
09:37et donc mieux que la gestion passive.
09:40Et oui, je crois qu'on le voit aussi davantage sur les marchés actions.
09:43On le voit aussi dans des gestions diversifiées
09:45qui arrivent à ne pas juste acheter ce qui a marché il y a un mois
09:49ou il y a trois mois ou il y a trois ans,
09:52qui est le phénomène de facto inhérent aux indices de référence.
09:54Je reviens sur mon petit moment d'Ipsic,
09:55mais oui, 2025, c'est l'année où la Chine est redevenue investissable
09:59pour beaucoup de gens non résidents chinois, en l'occurrence.
10:04Oui, je crois qu'encore une fois,
10:08s'il faut aller chercher des poches d'investissement,
10:11c'est de chercher à se diversifier des États-Unis
10:13parce qu'il y a quand même aussi cette réalisation-là
10:15sur le fameux jour de la libération,
10:18ou voilà, sur cette fameuse réunion dans le bureau...
10:20Combien j'ai de dollars en portefeuille ?
10:21Dans le bureau Oval, un peu plus tôt dans l'année,
10:25il y a cette idée qu'il faut essayer d'aller se diversifier
10:28et se diversifier si on arrive à le faire avec des espérances de gains
10:31qui sont à peu près équivalentes, c'est quand même mieux
10:33que juste la diversification pour la diversification.
10:36Et donc oui, la Chine, c'est une poche d'innovation,
10:41une poche d'investissement, je crois, dans les portefeuilles.
10:43Bon, la grande diversification, la grande internationalisation des portefeuilles,
10:47ça a été ça, 2025 ?
10:49Nicolas ?
10:50Est-ce que ça a été ça, 2025 ?
10:52En tout cas, le reste du monde a payé, c'est ce que je veux dire.
10:57Oui, moi pour 2025, si je reviens à la question que vous avez posée,
11:04qu'est-ce que je retiens de 2025 ?
11:07J'essaie de réfléchir un an, il y a un an,
11:12et de réfléchir à ce qu'il pourrait y avoir dans un an.
11:15Et pour moi, la grande question, c'est,
11:18est-ce que Trump a délivré ?
11:21Est-ce que les banques centrales ont délivré ?
11:23Est-ce que la Chine et l'Allemagne ont délivré ?
11:26Si je fais Trump, parce que c'était il y a un an,
11:29on peut fêter quasiment l'anniversaire de son élection,
11:32je dirais quand même que la grande surprise,
11:34c'est qu'il a délivré plus ou moins tout ce qu'il avait annoncé.
11:37Il a délivré un programme important lié aux tarifs,
11:42même si on va sans doute revenir peut-être tout à l'heure sur les petits reculs,
11:44mais enfin, il a mis en place les tarifs,
11:47il a mis en place une politique très stricte d'arrêt de l'immigration,
11:52il est en train de mettre en place une politique de dérégulation,
11:56et je pourrais continuer,
11:57notamment même avec la One Beautiful Bill,
12:01où il a délivré aussi une partie des promesses
12:05qu'il avait engagées lors de sa campagne,
12:07notamment de baisse pour les pourboires,
12:10pour les heures supplémentaires.
12:11Donc Trump a quand même fait ce qu'il avait dit,
12:16et ce qui devait être un cataclysme.
12:19Ce qui ne l'empêche pas quand même vis-à-vis de l'opinion publique américaine
12:22d'avoir un petit passage à vide,
12:24et de voir que la question de l'accessibilité des produits,
12:27que le coût de la vie, etc.,
12:29ce n'est pas quelque chose qui a disparu de Joe Biden.
12:31Exactement, mais pourquoi je commence par ça ?
12:32Parce qu'évidemment, il a délivré,
12:35et il semble que les conséquences économiques jusqu'ici
12:38ont été relativement faibles,
12:40sans créer le drame inflatoire que certains prédisaient,
12:46ou bien un risque magnifique de récession,
12:48parce qu'on est là autour de la table en disant
12:50qu'il faut bien gérer la Libération Day.
12:51Quand on avait une émission le jour de la Libération,
12:53tout le monde était à moitié en panique
12:55et avait peur de finir en slip.
12:56Parce que le marché a mis des limites à chaque fois,
12:58qui ont permis d'éviter aussi...
12:59Oui, ça a été un moment très important,
13:02le retail a acheté,
13:03mais beaucoup ont été...
13:04Enfin, c'était quand même un moment difficile.
13:06Donc, premier point, c'est que Trump a délivré,
13:08et qu'il semble que l'économie est tenue.
13:11Il semble.
13:12Et c'est pour ça que ça me projette sur 2026,
13:15en disant,
13:16est-ce que ça peut continuer à tenir
13:18avec ce que fait Trump ?
13:20Là, je pense que c'est une autre question.
13:22La deuxième chose,
13:23c'est est-ce que les politiques monétaires ont délivré ?
13:25Oui, elles ont délivré.
13:26La BCE a baissé les taux,
13:27et la Fed a commencé.
13:29Et ça, c'est quand même majeur,
13:30pour comprendre ce qui s'est passé.
13:31On est dans un environnement
13:32où les banques centrales
13:33ont quand même fortement baissé
13:34leur taux d'intérêt dans le monde.
13:37Et là encore, il y avait des débats.
13:39Et là encore, je vous invite,
13:41à travers ce que je dis,
13:42à réfléchir à ce qui va se passer en 2026.
13:44Est-ce que les banques centrales
13:45vont continuer à délivrer autant ?
13:47Et puis, du côté de l'Allemagne,
13:49du côté de la Chine,
13:49est-ce qu'ils ont délivré ?
13:50Oui.
13:51L'Allemagne a quand même délivré.
13:52Alors, c'est peut-être pas encore
13:54dans les chiffres de l'implémentation,
13:55mais il y a eu un programme.
13:56Souvenez-vous, il y a un an,
13:57il y avait des élections
13:58qui allaient arriver en Allemagne.
14:00Et un plan, comme ils ont annoncé,
14:01paraissait improbable.
14:02Or, il a été annoncé,
14:04il a eu lieu.
14:05Il a mis le bilan de l'Allemagne sur la table.
14:07Le bilan va pouvoir être utilisé
14:08pour faire quelque chose.
14:09Avec une économie allemande
14:10qui doit s'endetter pour acheter
14:12et pour financer son armée.
14:14C'est une petite révolution
14:15idéologique et dogmatique.
14:16Et en Chine, où vous avez parlé, voilà.
14:18Donc, par rapport à ça,
14:20pour moi, c'est quand même une année
14:21où beaucoup a été délivré
14:23sur les plans des politiques monétaires
14:25et budgétaires,
14:27avec une économie qui a bien tenu
14:29malgré ces chocs-là.
14:30Pour l'instant.
14:31Et donc, c'est ça que je retiens surtout.
14:33Et il y a quoi derrière ce « pour l'instant », Nicolas ?
14:35Il y a un vrai doute sur la capacité
14:37de nos économies à continuer à tenir ?
14:40Pourquoi je fais quelque chose
14:41peut-être un petit peu de...
14:43pas de dogmatique,
14:43mais de méthodique ?
14:45Oui.
14:46Parce que pour chacune des questions,
14:47la question que je me pose,
14:47c'est est-ce que ça peut continuer
14:48à délivrer en 2026 ?
14:51Voilà.
14:52D'accord.
14:52Et je veux juste dire...
14:53C'est une question vraiment ouverte.
14:54Et la question est ouverte.
14:55Pourquoi ?
14:55Parce qu'il y a un an,
14:57personne n'aurait attendu...
14:59Enfin, trois années consécutives
15:00de performance comme on a
15:01sur la bourse américaine.
15:03Ça ne s'est pas souvent vu.
15:05Donc maintenant, la question,
15:06et c'est la question
15:07que tout le monde pose,
15:08c'est sommes-nous ?
15:09Est-ce que les temps
15:10de l'exubérance
15:11sont-ils devant nous
15:13avec des conséquences
15:14et des inquiétudes qu'il y a ?
15:15Voilà.
15:15Mais effectivement,
15:16la portefeuille internationaux
15:18ont bien fonctionné.
15:19Effectivement,
15:20la Chine est de retour.
15:21Ce n'est plus une domination
15:22sans partage.
15:23Exact.
15:23Mais ce n'est pas ça,
15:24moi, que je retiens.
15:25Ce que je retiens,
15:25ce n'est pas ça.
15:26Ce que je retiens surtout,
15:27c'est qu'il y a un an,
15:29c'était Trump.
15:30Il faut voir les unes
15:31de The Economist.
15:32Il faut rappeler quand même
15:33qu'il y a même
15:3316 mois,
15:3518 mois,
15:36personne ne pensait
15:37que Trump était élu.
15:38Si Trump était élu,
15:39c'était la fin du monde.
15:40Et la fin du monde
15:41n'a pas eu lieu.
15:41Mais ce qui est intéressant
15:42dans cette question
15:44et dans la rhétorique
15:45que je fais,
15:46c'est de se dire
15:47est-ce que l'économie américaine
15:48peut encore tenir
15:48avec ses tarifs ?
15:50Est-ce que la popularité
15:51de Trump tient
15:52avec ses tarifs ?
15:53Est-ce que l'inflation
15:53tient avec ses tarifs ?
15:55Est-ce que le marché
15:55de l'emploi tient
15:56avec l'immigration ?
15:57Est-ce que tout ce qui se passe
15:58peut-il continuer
16:00à faire un nouveau...
16:01On paye le musicien
16:02à la fin du concert.
16:04Non, mais ce que je veux dire,
16:05c'est que le bilan de Trump,
16:05on aura le temps encore
16:06de le faire.
16:07La question, c'est,
16:08voilà,
16:08est-ce qu'on a le droit
16:09à encore un tour de manège ?
16:10Oui, oui.
16:10Alors, oui, Kevin ?
16:12L'économie américaine,
16:14elle tient bien,
16:15elle croit quand même
16:15sous son potentiel.
16:17Sous son potentiel.
16:18Les chiffres de croissance,
16:19a priori,
16:20pour le premier semestre
16:22de cette année,
16:23ça ne croit pas aussi vite
16:24que par le passé.
16:27On n'a pas de récession ?
16:29Non, a priori...
16:30Je vous fais l'ensemble
16:31des prétions économiques
16:32du mois de mars, avril.
16:33On ne l'a pas eu pour l'instant.
16:34On ne fait pas partie
16:35du corps des récessionnistes,
16:36mais il y a quand même
16:37une promesse sur laquelle
16:38il n'a pas délivré,
16:38c'était quand même
16:39s'attaquer au déficit américain.
16:43Et là, je ne crois pas
16:44qu'il ait réussi à délivrer.
16:46L'Ukraine non plus, évidemment.
16:48Il y a quand même eu
16:49quelques loupés,
16:52si je peux dire.
16:52Et comme vous le disiez,
16:53c'est tout le problème
16:54d'une économie
16:56qui croit en cas,
16:57comme on dit
16:57en jargon d'économiste,
16:58c'est que l'économie,
16:59elle tient bien,
17:00mais l'Américain moyen,
17:01il le voit quand même
17:02beaucoup moins.
17:02Oui, mais ça,
17:03c'est un argument
17:04que beaucoup donnent
17:05et qui est correct,
17:06mais qui n'a pas commencé
17:06avec Trump.
17:07Si vous regardez
17:07l'ensemble des chiffres
17:08de répartition du patrimoine,
17:11c'est même après le Covid
17:12qu'il y a une accélération.
17:14Donc maintenant,
17:14on le dit,
17:14mais sous Biden,
17:15les riches étaient toujours
17:16plus riches
17:17et les pauvres,
17:17toujours plus pauvres.
17:18Donc le seul point,
17:19et c'est là où je vous rejoins,
17:21et ça rejoint un peu
17:22les points,
17:23c'est effectivement
17:23si le taux de chômage
17:24commence à monter,
17:25et c'est ce qu'on voit.
17:26Par exemple,
17:26on a le taux de chômage
17:27des minorités noires américaines
17:28qui commencent à monter.
17:29On va voir le premier chiffre
17:30de l'emploi.
17:31Là, on n'aura pas
17:32celui d'après,
17:32mais là,
17:33si on voit que les taux de chômage
17:34commencent à monter,
17:35là, effectivement.
17:36Mais l'inégalité américaine,
17:38elle est structurelle.
17:38Mon point,
17:38c'est qu'il a délivré
17:39sur tout ce qu'il a annoncé.
17:40Il a été élu
17:41sur une plateforme
17:42qui était justement
17:44le pouvoir d'achat,
17:45la lutte contre l'inflation,
17:46et l'inflation,
17:48elle a plutôt fait une surplace.
17:50Et si l'opinion publique américaine
17:51penche plutôt
17:52de l'autre côté
17:53de la balance aujourd'hui,
17:54il y a quand même
17:55certains éléments
17:55sur lesquels
17:56il a vraisemblancé.
17:57Non, mais c'est bien pour ça
17:57que je pose la question.
17:58C'est parce que ça doit
17:59nous interroger sur la 1026.
18:00Forme de pragmatisme
18:01Trump vient aussi
18:02de revenir sur des tarifs
18:04liés à des produits
18:05premières nécessités.
18:06Pardon, Jean-François.
18:07Je disais,
18:07l'inégalité économique,
18:08tu le retrouves en bourse.
18:09Parce que s'il y a un grand,
18:11je dirais,
18:13pas perdant,
18:15mais en tout cas,
18:15retardataire,
18:16effectivement,
18:18en bourse,
18:19c'est les petites
18:20et moyennes capitalisations
18:21qui, d'habitude,
18:22dans ce type
18:23de contexte économique,
18:25sont censés être
18:25plutôt leaders.
18:26Et là, on voit bien
18:27qu'au niveau
18:29de la masse d'investissement
18:30qui est nécessaire
18:30pour exister,
18:32permettre d'exister
18:32dans le nouveau setup
18:33qui va être celui
18:34de l'intelligence artificielle,
18:36il faut avoir des capitaux,
18:37il faut être gros,
18:37il faut peser lourd.
18:38Et c'est un schéma durable.
18:40Alors, effectivement,
18:40cette fracture économique,
18:43financière,
18:45du point de vue des ménages
18:46et boursière,
18:47c'est un schéma
18:48qui peut tenir encore.
18:50C'est-à-dire,
18:50avoir ce cas économique,
18:53avoir un groupe
18:54de 7, 8, 10, 15 valeurs
18:56qui fait la pluie et le beau temps
18:57sur les marchés,
18:58en tout cas sur les indices,
19:00et 80 ou 90% de la cote
19:03qui soit devenue
19:04un peu dead money,
19:05comme on dit dans votre jargon,
19:06ça, c'est quelque chose
19:07qu'on peut continuer
19:08d'avoir devant nous ?
19:11Ou est-ce qu'à un moment,
19:12tout a un prix ?
19:15Je pense que oui,
19:16ça peut durer tant qu'on est
19:17dans cette thématique-là.
19:20Parce qu'on voit les chiffres
19:21de l'économie américaine aussi,
19:23quand on voit,
19:23je reviens sur les montants
19:24astronomiques de CAPEX,
19:27de dépenses,
19:28en investissement américain,
19:30ça se reflète à la fin
19:31sur le PIB américain.
19:35Et la concentration,
19:36elle n'est finalement pas propre
19:38aux États-Unis.
19:39On l'a dans plein d'indices.
19:39En Europe,
19:40on a plein d'indices
19:41qui sont concentrés.
19:42Vous faites le Danemark,
19:44le Nordisk,
19:45on ne peut pas dire
19:46que le Nordisk tire souvent.
19:47La Corée avec Samsung,
19:48tout est très concentré partout.
19:50Voilà, donc,
19:52c'est qu'on commence
19:53à avoir deux mondes
19:54qui sont en train
19:54de se construire.
19:56Donc, si vous voulez
19:57travailler légisement
19:58en profondeur,
19:59il faut sortir des indices,
20:00en fait.
20:00Parce que les indices,
20:01ça ne va pas vous aider.
20:02Et en plus,
20:02les intervenants
20:03qui utilisent, eux,
20:04les indices,
20:05ne recherchent pas
20:06cette exposition
20:07sur les petites valeurs
20:08ou ces histoires
20:09familiales, peut-être,
20:11entreprenariales, etc.,
20:12ils vont chercher...
20:13Cherchez le momentum.
20:14Le momentum.
20:15Oui, le momentum
20:16et la grosse story.
20:20Il y a, typiquement,
20:21mais pas que,
20:22on l'a vu,
20:23les pontifications
20:25des courbes,
20:26ça a été une thématique forte
20:27qui a pu être jouée
20:28au travers des indices
20:29et les financiers,
20:30typiquement,
20:31en étaient une bonne expression.
20:31Le sens, c'est que
20:32dans le côté très retail
20:34du marché,
20:35il y a des indicateurs,
20:36quand même.
20:37La sphère crypto,
20:39l'or, à un moment,
20:40sans doute,
20:40a été aussi emporté
20:41par cette spéculation retail.
20:43C'est des actifs,
20:44là, depuis un mois maintenant,
20:46la sphère crypto,
20:47ce n'est pas remis
20:47du 10 octobre.
20:48Je crois que c'est
20:49le grand coup
20:50de tabac sur les cryptos.
20:53L'or se maintient
20:54autour de 4 000.
20:55Mais c'est pareil,
20:56on sent quand même
20:56que c'est des actifs
20:57très spéculatifs,
20:58devenus très spéculatifs,
21:00qui ont perdu,
21:00quand même,
21:01un peu de momentum, là.
21:02Les cryptos,
21:03vous allez dans l'univers
21:04des obligations convertibles
21:06globales.
21:07Là, vous avez
21:08des players
21:09de cette thématique-là.
21:10Ça a cartonné
21:11sur l'année.
21:12D'accord.
21:12Sans aller chercher...
21:14À travers les convertes,
21:14on a pu jouer
21:15la sphère crypto.
21:16On peut jouer
21:16cette thématique-là.
21:17L'or,
21:17et encore mieux que l'or,
21:18c'est les valeurs
21:19aurifères.
21:20Ça a cartonné.
21:20Ça fait trop de plus.
21:21Oui, bien sûr.
21:22Oui, c'est ça.
21:23Donc,
21:25après, vous allez me dire,
21:26les thématiques,
21:26quelque part,
21:27elles s'entremêlent
21:27entre classes d'actifs.
21:31C'est une manière
21:32plus ou moins liquide
21:34de aussi le jouer
21:36dans différents formats,
21:38investissable aussi
21:39pour monsieur tout le monde.
21:41C'est plus facile
21:42d'investir
21:42dans des valeurs
21:43aurifères
21:44pour son contrat
21:44d'assurance vie
21:45que d'aller faire
21:46de l'or en direct.
21:48Donc,
21:49voilà, oui,
21:51ça peut continuer.
21:52En tout cas,
21:53il n'y a pas d'élément
21:54très marquant
21:55pour dire que ça va s'arrêter.
21:56J'ai même vu
21:56que le TF,
21:58comment on l'appelle ?
21:59TLT, TLT,
21:59c'est ça,
22:00l'ETF de la dette
22:01souveraine américaine
22:02à long terme,
22:03c'est du plus de 20 ans,
22:04je crois,
22:05c'est ça,
22:05ça fait mieux
22:06que Bitcoin,
22:06désormais.
22:07Parce que Bitcoin
22:08a perdu 25%.
22:09En devise locale.
22:12Oui,
22:13en dollars,
22:13quoi.
22:13Pas tout à fait
22:14la même utilité.
22:15En dollars,
22:16oui.
22:17Donc,
22:17pour un investisseur
22:18en repère.
22:18Non,
22:18mais j'entends bien.
22:19Oui,
22:19mais c'est quand même
22:20un ordre de grandeur,
22:21ça donne un repère.
22:23Le souverain,
22:24l'obligataire
22:24a payé cette année,
22:26Nicolas.
22:26Oui,
22:26oui,
22:27c'est pas moi qui l'ai dit
22:28que ça a payé,
22:28le crédit encore bien.
22:30Le crédit,
22:31oui,
22:31mais même l'obligataire,
22:32je trouve que...
22:32Mais cette année,
22:33qu'est-ce qu'il n'a pas payé,
22:34Grégoire ?
22:36Eh bien,
22:36le Bitcoin.
22:37Non,
22:37bah si,
22:37sur un an.
22:39C'est si,
22:39sur un an.
22:40Le 1er janvier,
22:41c'est flat.
22:41Oui,
22:42il y a quand même l'or.
22:44Novo Nordis,
22:44c'est que ça n'a pas payé.
22:45Novo Nordis,
22:45c'est un pas payé.
22:46Un ou deux titres.
22:47Dividus par trouvé.
22:48Dividus par trouvé.
22:49Voilà.
22:50Mais il y a quand même
22:50beaucoup de titres.
22:51Mais effectivement,
22:51les obligations d'État,
22:52elles ont...
22:53Aux US,
22:54ouais,
22:54bah oui,
22:55après des années,
22:56vraiment après quelques années,
22:57très très difficiles.
22:58D'où mon point.
22:59Ça y est.
22:59Mais là encore,
23:00par rapport à ce que vous disiez
23:01sur l'inflation
23:01ou sur les obligations d'État,
23:03là encore,
23:03c'est la surprise.
23:04Parce que vous disiez,
23:05il y a un peu d'inflation,
23:06je suis tout à fait d'accord.
23:07Je le vais.
23:07Mais regardez le taux break-even,
23:09le taux 10 ans break-even américain.
23:11Entre avant les élections
23:12et maintenant.
23:13Ouais.
23:13Mais c'est bien,
23:14ça qui interroge.
23:154-5 Gips.
23:16Donc c'est effectivement.
23:17Et le fait que les obligations d'État
23:18aient tellement performé,
23:19bah tant mieux.
23:20Mais ça nous interroge pour 2026.
23:21Ça veut dire que c'est mal traité,
23:22Kevin ?
23:23Je trouve la question de Nicolas
23:23intéressante.
23:24C'est-à-dire que,
23:25qu'est-ce que ça veut dire
23:26sur les trimestres qui nous attendent ?
23:28Est-ce qu'on a une copie carbone
23:29de ce qui s'est passé en 2025 ?
23:31J'espère s'en passer
23:31par le trou de moins 15%.
23:32Parce que ça,
23:33ça n'arrive quand même pas tous les ans,
23:34d'avoir des performances
23:35à deux chiffres sur l'SNP 500.
23:37Après avoir fait un moins 15 ?
23:37Après avoir fait un moins 15,
23:38ça veut l'arriver 3-4 fois.
23:39Mais là, regardez,
23:403 années consécutives
23:42de performances
23:42qu'on a sur l'SNP.
23:43Mais la question qui est intéressante,
23:45je trouve, c'est
23:46qu'est-ce qui nous attend ?
23:48Sur le risque inflationniste,
23:50sur le risque d'inflation,
23:51moi je trouve qu'il n'est pas très bien
23:53ou qu'il est mal évalué aujourd'hui.
23:57Parce que l'inflation,
23:58elle va revenir comment ?
23:59Par les biens,
24:00c'est ça qu'il faut avoir en tête ?
24:01Elle peut revenir par les tarifs douaniers
24:04parce que là aussi,
24:04il y avait quand même des inventaires
24:06ou des excès d'inventaires
24:07ou de la reconstitution d'inventaire
24:08avant la mise en place
24:09de tarifs douaniers.
24:09Les chefs d'entreprise,
24:10ils s'adaptent
24:11une fois qu'ils ont le cadre.
24:12Donc pour Noël, c'est bon,
24:13mais après Noël,
24:15ce sera peut-être
24:15une histoire de confiance.
24:16Je vous rappelle qu'il y a quelques mois,
24:16M. Trump nous disait
24:16que les enfants,
24:17les jeunes qui sont américains,
24:18ce sera 3 Barbies
24:19et pas 4 ou 5.
24:21Ça s'appelle de l'inflation,
24:22mais enfin bref.
24:24Ou de la shingflation,
24:25comment dire en anglais.
24:26Mais bref.
24:27Donc ça,
24:28ça peut être un facteur,
24:30on va dire,
24:31une façon de le faire passer.
24:32Je pense que les problématiques
24:33d'emploi aussi.
24:34C'est-à-dire que si on a
24:35une économie américaine
24:35qui est résiliente,
24:37si on a sorti
24:38un million de travailleurs
24:40non déclarés,
24:42et si la demande,
24:42elle reste là
24:43et qu'on vient s'attaquer
24:44à l'offre d'emploi,
24:45c'est quand même un petit peu,
24:46enfin, c'est susceptible
24:47d'être inflationniste.
24:49Je crois qu'on l'a vu aussi,
24:49on a parlé de DeepSync,
24:50il y a quand même autre chose
24:51qui s'est jouée cette année,
24:53c'est les négociations
24:54entre les États-Unis
24:55et la Chine.
24:57Alors les gens
24:58qui entouraient M. Trump
24:59adoraient nous faire ce parallèle
25:00avec le poker.
25:01On a une super main,
25:02on a des atouts pleins les mains,
25:03on a vu que les atouts,
25:04ils n'étaient pas forcément
25:05dans la main
25:05qui était anticipée
25:07par M. Trump et M. Pence.
25:09Ça, ça veut dire quoi ?
25:09Ça veut dire quand même
25:10qu'on peut avoir
25:11des problématiques
25:11de coût d'étranglement aussi,
25:13donc ça aussi,
25:13ça peut être susceptible
25:14de venir amener de l'inflation
25:16et la demande l'année prochaine,
25:18potentiellement,
25:18elle sera vigoureuse.
25:19C'est-à-dire que si on a...
25:20Avec des chèques en plus ?
25:21Donc si on a en Europe
25:22une croissance, pour le coup,
25:23au-dessus du potentiel
25:24avec le plan allemand
25:25qui déroule pour de bon,
25:28je n'ai pas vu beaucoup
25:30de budget orthodoxe
25:31fait par les différents
25:32gouvernements,
25:33qu'ils soient ici,
25:34peut-être un peu les Anglais
25:35et encore.
25:36Au Japon, ce n'est pas le cas.
25:38Aux États-Unis, ce n'est pas le cas.
25:39Donc tout ça,
25:39c'est quand même de nature
25:40à venir soutenir la demande aussi.
25:42Dans un schéma
25:43où l'inflation repartirait déjà,
25:45dans quelle mesure,
25:46jusqu'où est-ce qu'on voit,
25:48on imagine que l'inflation
25:49puisse repartir
25:50dans le contexte
25:50que vous décrivez, Kevin ?
25:52Et où est-ce qu'il faut
25:52être positionné ?
25:54Je pense que d'avoir des positions,
25:55donc acheter des break-even,
25:57donc acheter des points morts
25:58d'inflation, ça peut être
25:59une façon de créer
26:02de la performance
26:02dans un portefeuille.
26:03Les index d'inflation,
26:04elles ont très bien marché
26:05cette année aussi.
26:07Ça peut être une façon
26:08de créer de la performance
26:09dans un portefeuille.
26:10Vous le disiez,
26:10aux États-Unis,
26:11les anticipations
26:12sur l'inflation à 10 ans,
26:13c'est 2%, à peu près,
26:15plus ou un peu plus,
26:162,1, 2,2.
26:17En Europe, c'est quoi ?
26:181,7, 1,8,
26:20quelque chose comme ça.
26:21Donc ça, ça peut être
26:22une façon de le faire.
26:24Je veux dire,
26:24de regarder ce qui se passe
26:25sur les marchés de taux,
26:26vous parlez de la réserve
26:28fédérale tout à l'heure.
26:29Si je regarde ce qui s'est
26:29anticipé pour la Banque Centrale
26:30Européenne,
26:31ce que nous disent les marchés
26:32là aussi,
26:32c'est que la Banque Centrale
26:33Européenne va remonter
26:34ces taux d'intérêt.
26:35Oui, le prochain mouvement,
26:36ce serait une hausse.
26:37Cet taux d'intérêt,
26:38ça dit quand même aussi
26:39quelque chose, je crois.
26:41Mais il faut avoir
26:41des matières premières,
26:42il faut avoir sur le plan
26:43boursier des secteurs
26:44plus cycliques.
26:45Je pense que là-dessus,
26:46voilà, si on a en effet
26:47ces problématiques
26:48de goulets et d'étranglement,
26:49se positionner un petit peu
26:50en amont sur la chaîne
26:50de valeur, par exemple,
26:58qui produisent ces matières
27:00premières,
27:00que ce soit le Chili
27:01avec le cuivre.
27:01En plus, on a un cycle
27:03électoral en Amérique latine
27:04qui a tendance à faire
27:06ces mouvements de balancier,
27:07donc avoir des élus
27:08plus pro-marché,
27:10disons ça comme ça.
27:11Ça peut aussi être
27:12une façon de le faire.
27:13L'Afrique du Sud également.
27:15Donc ça, ça peut être
27:15une façon d'intégrer
27:16ces problématiques
27:17ou ce risque d'inflation.
27:18Et je crois que la diversification,
27:20c'est le cas aussi.
27:21Parce que qui dit,
27:22on va dire,
27:23risque inflationniste
27:24sous-estimé par le marché
27:25dit potentiellement
27:26des taux d'intérêt
27:26ou des taux longs
27:27un peu plus élevés.
27:28Et donc là,
27:28faire un petit peu plus attention
27:29au niveau de valorisation.
27:31Je préfère avoir,
27:31je ne sais pas,
27:32un ratio court-bénéfice moyen
27:34dans un portefeuille
27:34autour de 20 aujourd'hui
27:36qu'à 25 ou à 27
27:37ou à 40
27:38si on va voir les autres extrêmes.
27:40Donc ça peut être
27:41une façon de s'adapter.
27:41Mais pour vous,
27:42le risque principal,
27:43c'est plutôt toujours
27:44un risque de résurgence,
27:46de bump de l'inflation ?
27:47Pour moi,
27:48le risque principal,
27:49c'est de voir
27:50des taux d'intérêt à 10 ans,
27:51par exemple aux Etats-Unis,
27:52remonter.
27:52Parce qu'on a quand même
27:53une séquence
27:54avec pas mal d'événements
27:56et d'événements anxiogènes
27:58et à raison.
27:59Je veux dire,
28:00l'économie américaine
28:00qui ferme pendant 43 jours,
28:02ce n'est pas rien.
28:05Les tarifs donnés,
28:05ce n'est pas rien.
28:06Et les marchés
28:06qui ont eu tendance
28:07à regarder au-delà de ça.
28:08Pourquoi ?
28:09Ma lecture,
28:10c'est que c'est parce
28:11qu'on a quand même
28:11une baisse des taux
28:12et des taux longs en face.
28:13Si ces taux longs,
28:14ils viennent s'approcher
28:15des niveaux,
28:17je ne sais pas,
28:174,40, 4,50,
28:19qui sont un peu
28:19des niveaux de seuil,
28:20ça peut être de nature
28:21à faire peur.
28:22Et notamment
28:22sur les marchés du crédit,
28:24notamment,
28:25il y a quand même
28:26un marché du crédit
28:27qui soit public ou privé.
28:28Il y a quand même
28:28pas mal de dettes
28:29qui ont été levées.
28:29Je ne sais pas
28:30quels sont les niveaux
28:31de rentabilité
28:32de ces entreprises-là
28:33à forcerie
28:33si c'est du crédit privé.
28:34C'est quelque chose
28:35sur lequel il faut faire
28:35quand même un petit peu.
28:36Pour moi,
28:36c'est un facteur d'attention.
28:37Quel est le risque
28:38pour la Fed,
28:39en l'occurrence,
28:40puisque ce sera
28:40un des événements
28:41de la fin de l'année,
28:42la dernière réunion
28:43de cette année
28:43pour la réserve fédérale américaine,
28:449 et 10 décembre.
28:45On va avoir
28:46un rapport d'emploi
28:47relatif au mois de septembre,
28:50Jean-François.
28:51C'est vrai qu'on se souvient,
28:52Jérôme Poel
28:52à Jackson Hall
28:53semble reléguer
28:55le sujet inflationniste
28:56au second plan
28:56pour se focaliser
28:57sur la thématique emploi.
28:59Depuis,
28:59on a l'impression
29:00quand même
29:00que les discours
29:01sont un peu plus
29:02équilibrés
29:03de part et d'autre
29:04du consensus.
29:05Oui,
29:06effectivement,
29:06tel que l'anticipe
29:08le marché
29:09pour l'instant,
29:09en tout cas,
29:10c'est que
29:11sur la fin d'année,
29:13on est plutôt
29:13sur un 50-50,
29:14si on va voir ou pas.
29:16une baisse de taux
29:17supplémentaire.
29:21Problème,
29:22en tout cas,
29:23pour les gouverneurs,
29:24c'est effectivement
29:25que les données
29:26vont être
29:27un peu plus parcellaires
29:28que d'habitude.
29:30Donc,
29:30on ne va pas avoir
29:32le taux de chômage,
29:33typiquement.
29:33Donc,
29:33il va falloir plutôt
29:34utiliser
29:35les non-femmes payrolls.
29:39J'ai...
29:39Oui,
29:40oui,
29:40l'enquête emploi.
29:42L'enquête emploi.
29:44Les créations.
29:45Mais les créations d'emploi,
29:46c'est que c'est
29:46les données de septembre.
29:47Voilà,
29:47c'est les données
29:48qui sont anciennes.
29:49Non,
29:49mais je pense
29:50qu'ils vont sortir
29:51un autre rapport d'emploi.
29:52Donc,
29:52c'est jeudi.
29:52Sans le jobless rate.
29:53Il n'y aura pas
29:53l'enquête ménage.
29:54Pour octobre,
29:55il n'y aura a priori
29:56pas le jobless rate.
29:57Il n'y aura pas
29:57l'enquête ménage,
29:58mais il y aura
29:58l'enquête entreprise.
29:59Il y aura la création
30:00d'emploi.
30:01Donc,
30:01jeudi,
30:01il y a la création
30:02d'emploi de septembre
30:02et il y aura
30:03un autre chiffre
30:03de création d'emploi.
30:04Il n'y aura juste
30:04pas le taux de chômage.
30:05En tout cas,
30:05c'est la question
30:06de l'inflation.
30:07Sur l'inflation,
30:08il va aussi manquer
30:09des données.
30:09Donc,
30:10est-ce qu'ils vont prendre
30:11l'initiative
30:12de baisser les taux,
30:13ce qui pourrait donner
30:14du grain à moudre
30:16sur l'idée
30:17que la réserve fédérale
30:18est de moins en moins
30:19indépendante
30:20et qu'ils préfèrent
30:20vraiment devancer,
30:23sachant que
30:23pas si longtemps que ça,
30:25Jerome Powell
30:25a quand même indiqué
30:26que ce n'était pas
30:27une évidence
30:27qu'ils allaient baisser
30:28en décembre.
30:30Et derrière,
30:33la nouvelle Fed,
30:33donc ça va commencer
30:34en janvier
30:35avec Miran
30:36qui était, lui,
30:37venu en tant que...
30:39Qui sera confirmé,
30:40sans doute.
30:40Oui, on verra.
30:41Voilà, on verra.
30:42Et puis après,
30:43il y aura effectivement
30:44qui va prendre
30:45la suite
30:46au niveau de la réserve fédérale.
30:47Donc là,
30:47pour l'instant,
30:48celui qui est le plus
30:49plélicité,
30:50c'est plutôt quelqu'un
30:52qui a une petite tonalité,
30:53on va dire,
30:54un peu de colombe,
30:56donc plutôt en faveur
30:57de continuer
30:58les baisses de taux.
31:00Donc ce qui irait
31:00un peu dans le narratif
31:01actuel de marché,
31:02qui lui,
31:02est quand même relativement
31:03très baissier pour 2026.
31:06Et derrière,
31:07c'est là où ça peut
31:07commencer à dérouler
31:08un peu moins bien,
31:09où on peut avoir
31:10Christopher Waller
31:12qui est, lui,
31:13un peu plus entre deux,
31:15ce qui pourrait être
31:15pas mal parce qu'on a
31:16une fête quand même
31:16qui est un peu divisée.
31:18Donc on a besoin
31:18de quelqu'un
31:19qui sait négocier.
31:21Waller a cette expérience.
31:22Voilà.
31:23Donc ça,
31:23ça pourrait être
31:23un petit peu mieux.
31:24Et sinon,
31:25on a le dernier
31:25qui a encore moins
31:26plélicité.
31:27Et là,
31:27pour le coup,
31:28c'est plutôt
31:28beaucoup moins
31:30une colombe.
31:31Là, pour le coup,
31:32ça irait moins
31:32dans le sens
31:33de l'administration
31:34américaine.
31:37Donc ça peut donner
31:37quand même du grain à moudre,
31:38en tout cas,
31:39sur la manière
31:40dont le marché
31:40va essayer d'anticiper
31:41ce qui va se passer
31:42pour 2026.
31:45C'est un point clé,
31:46effectivement.
31:47Alors,
31:47on en a beaucoup parlé,
31:48la question de l'indépendance
31:49de la Fed
31:49et derrière l'indépendance,
31:51l'histoire des hommes
31:52et des femmes
31:52qui composent évidemment
31:53un board
31:54comme celui
31:56de la Réserve
31:56fédérale américaine.
31:57Quelle que soit
31:58la volonté
31:58de l'administration Trump,
32:00il faut quand même
32:00que la personne
32:01soit crédible.
32:02Si elle veut
32:02que le signal envoyé
32:03soit crédible
32:05aux yeux des investisseurs,
32:06il faut que cette personne-là
32:08soit aussi crédible
32:09d'une certaine manière.
32:11Bien sûr,
32:11il faut que...
32:12Parce que dire
32:12on va baisser les taux
32:13de 150 points de base,
32:14très bien,
32:14mais le premier président
32:15de la Fed
32:15qui dirait
32:16demain je vais demander
32:18à baisser les taux
32:18de 200 points de base,
32:19j'imagine qu'il ne serait
32:20pas pris au sérieux,
32:21à commencer par son board.
32:23Oui,
32:23alors le premier point
32:24que je vois,
32:25c'est par rapport au bilan,
32:26par rapport à ce qu'il a dit
32:27sur l'inflation,
32:27je rejoins,
32:28c'est que la Fed
32:29est divisée.
32:30Aujourd'hui,
32:31la Fed est super divisée.
32:32Et des deux côtés.
32:33Et des deux côtés.
32:35Avec pas de visibilité
32:36du marché de l'emploi.
32:36Donc en tous les cas,
32:37on arrive à un point
32:38où la tâche est complexe
32:40pour n'importe qui.
32:41Parce que le risque d'inflation,
32:44vous l'avez mentionné,
32:45le risque d'accusation
32:47d'indépendance,
32:47il est là.
32:48Donc voilà.
32:50Après,
32:50est-ce que la Fed
32:50va perdre son indépendance ?
32:51Enfin,
32:52de facto,
32:52elle n'est pas indépendante.
32:54Elle ne l'est plus.
32:54C'est fini.
32:55Bien sûr que c'est fini.
32:56Quand Trump met autant
32:57de tweets pour baisser les taux,
32:58elle ne l'est plus.
33:00Donc voilà.
33:01Donc Trump va pousser
33:03pour choisir un candidat.
33:05Si c'est Miran,
33:05il y aura des baisses
33:07de taux supplémentaires
33:08et c'est une équation
33:09qu'il va falloir...
33:10Il y a une paramètre
33:11qu'il va falloir...
33:11Ce n'est pas Miran
33:12qui décide tout seul
33:13de ce que fait
33:13la réserve fédérale américaine.
33:15Non.
33:16J'entends.
33:17Bien sûr, bien sûr.
33:17Et il y a la nomination
33:18des banques régionales
33:19qui vont arriver aussi,
33:20mais qui sont en train d'aller...
33:21Dans le sens de Trump.
33:22Dans le sens de Trump.
33:23Donc tout se fera
33:24à une majorité.
33:25Et pour l'instant,
33:26la majorité...
33:26Donc il y a aussi,
33:27on attend...
33:28Comment elle s'appelle ?
33:29Lisa...
33:30Lisa Cook.
33:30Lisa Cook,
33:31qui devrait être maintenue ou pas.
33:33Mais si elle tombe...
33:35C'est intéressant.
33:36Il a réussi à créer
33:37la majorité à la Cour suprême.
33:38On voit quand même
33:38que sur certains sujets,
33:39la Cour suprême arrive
33:41à quand même...
33:42Oui, mais...
33:43Exactement.
33:43Continuer de dire le droit
33:44comme elle...
33:45Bien sûr, mais si.
33:46Mais il ne faut pas être manichéen.
33:48C'est-à-dire...
33:48Non.
33:49Voilà, c'est bien ou c'est mal.
33:51On sera dans une Fed
33:52et on verra bien.
33:53Et forcément,
33:53elle sera...
33:54Sauf si elle est frontalement
33:56anti-Trump,
33:57elle aura de toute façon
33:58une accusation
33:59où elle sera un peu moins indépendante.
34:01Ça, c'est la réalité.
34:02Mais il faut bien dire
34:03que la situation économique,
34:04de toute façon,
34:05elle est très ambiguë.
34:06Elle n'est pas claire.
34:07Et là encore,
34:09par rapport à ce que je disais,
34:10voilà,
34:10la Fed a beaucoup délivré
34:12en 2025, finalement.
34:15Est-ce qu'elle va délivrer
34:16autant que ce qui est attendu
34:17dans un contexte
34:18de grande incertitude
34:19des divisions ?
34:20Voilà, ça, c'est la réalité.
34:22C'est vraiment lié
34:23au remplacement de Powell,
34:25les anticipations
34:26de baisse de taux
34:27du marché en 2026,
34:28Kevin ?
34:29Je ne sais pas.
34:33Ça se rend beaucoup lié
34:34à ça.
34:35D'ailleurs,
34:35chose d'intéressant
34:35ce que vous disiez
34:36sur les directeurs
34:37de réserve fédérale régionale,
34:39c'est qu'on a eu,
34:40là, sur les quelques jours,
34:41des directeurs
34:41de Fed régionale
34:42qui se sont un peu rebellés.
34:44C'est-à-dire,
34:44qui ont dit
34:45qu'ils étaient plutôt
34:46partisans de faire une pause.
34:47En général,
34:47c'est une partie des gouverneurs
34:48qui sont plutôt en retrait,
34:50qui laissent le directeur
34:52de la Banque centrale
34:53s'exprimer.
34:55Et là,
34:55on voit cette forme
34:56de, je ne sais pas
34:56si c'est une rébellion,
34:57mais en tout cas,
34:58on les entend
34:59et ce qu'on n'entend pas
35:00usuellement,
35:01c'est peut-être un signe
35:01de crainte
35:03de voir l'indépendance
35:04de l'institution
35:04remise en question.
35:06Il y a peut-être
35:06un petit peu de ça.
35:07Je pense qu'il y a
35:08quand même autre chose,
35:08c'est que,
35:09je veux dire,
35:09on regarde le niveau de dette,
35:11le niveau de déficit
35:12aux États-Unis
35:12et la croissance
35:13en face de ça.
35:14Cette reprise en cas,
35:16c'est quand même
35:17très compliqué,
35:17j'imagine,
35:18pour des autorités américaines,
35:19d'arriver à faire
35:20avec une récession
35:22et des craintes
35:22de pression récessionniste.
35:23Donc, ça veut dire quoi ?
35:24C'est-à-dire que,
35:24si j'utilise le jargon,
35:26on va dire le pouls budgétaire
35:27et le pouls monétaire,
35:28il est quand même
35:28très très proche.
35:29C'est peut-être ça
35:30que le marché
35:31essaye de jouer.
35:32Il n'en faut pas beaucoup
35:33pour que les autorités
35:35monétaires et budgétaires
35:36se mettent en action
35:36pour adoucir un risque
35:39ou une situation problématique.
35:40Si on essaie de connecter
35:41ce qu'on a depuis tout à l'heure,
35:42a fortiori,
35:43quand on a des marchés
35:44d'actions américains
35:45qui sont en hausse
35:46de quasiment 20%
35:48par an depuis 3 ans,
35:50elle n'est pas finie,
35:50mais on va dire
35:50quasiment 20% par an
35:54ce mariage toxique
35:55entre le niveau du S&P 500
35:56et le niveau de la croissance
35:57économique aux Etats-Unis.
35:58Puis on ne l'a pas évoqué.
35:59Des effets richesses
36:00qui sont absolument colossaux
36:00et qui sont un vrai moteur
36:02dans la croissance américaine.
36:03Parce que la consommation américaine,
36:05elle n'est pas faite
36:05par les 75%,
36:07elle est plutôt faite
36:08par les 25%.
36:09La fête de Powell
36:10a déjà agi
36:11d'une certaine manière
36:12avec la gestion du bilan
36:14qui revient
36:15un outil d'accommodation
36:17pour l'économie américaine.
36:18Mais ça aussi,
36:19je trouve ça intéressant.
36:20C'est-à-dire que,
36:21alors ça peut être
36:22un jeu habituel
36:22dans les politiques,
36:23j'en suis pas un,
36:24mais on a vu M. Bessen
36:25qui critiquait beaucoup
36:26Mme Yellen
36:27parce qu'elle émitait
36:28des obligations
36:29à très court terme.
36:30Bon, il fait à peu près
36:32la même chose
36:33et en faisant ça,
36:34il assèche
36:35les marchés du ripot.
36:38Et donc, voilà,
36:39il y a une espèce
36:39de propondérance
36:40d'instruments
36:41souverains américains
36:42à court terme.
36:43Et donc,
36:44qu'est-ce que doit faire
36:45la réserve fédérale américaine ?
36:46Elle doit refaire
36:48du quantitative easing.
36:49C'est une façon
36:49de transférer le problème
36:51et donc on revient
36:52sur ces questions
36:53de risque
36:54de dominance budgétaire
36:55et donc risque
36:55de dominance
36:56de stabilité financière
36:57aussi.
36:58Je crois que le Canada
36:59aussi est en train
36:59de remettre son puits
37:00sur la table.
37:02Ils ont arrêté
37:02le QT,
37:03ils font des injections
37:04liquidités,
37:04c'est pas du quantitative easing
37:06autant.
37:06Au sens strict,
37:07je suis d'accord,
37:07on n'y est pas encore.
37:08En attendant,
37:09on arrête de réduire
37:10la liquidité
37:11dans le système.
37:13Juste pour finir là-dessus,
37:14la politique de gestion
37:15des bilans
37:15des banques centrales,
37:16ça redevient
37:17un sujet important
37:18pour le marché
37:18en termes de liquidité,
37:20Jean-François.
37:21On est beaucoup focalisés
37:22sur les baisses de taux
37:22mais encore une fois,
37:24si la Fed peut réinvestir
37:25une partie de son bilan,
37:26visiblement,
37:27ça couvre quand même
37:28pas mal des missions
37:29du Trésor l'an prochain.
37:30C'est pas neutre.
37:31Oui, ça rejoint un peu
37:32les histoires d'indépendance
37:34dont on parlait.
37:35Peut-être la moins indépendante
37:37des banques centrales,
37:37c'est peut-être
37:38la Banque du Japon.
37:39Eux, pour le coup,
37:40limite entre le ministère
37:42des Finances
37:43et la Banque centrale,
37:45il y a une ligne directe.
37:48Ça semble en prendre
37:50le chemin.
37:51Après, si jamais
37:52du quantitative tightening,
37:54on passerait
37:54à un quantitative easing,
37:56là pour le coup,
37:58je pense qu'on est reparti
37:58pour une prochaine année
37:59à deux chiffres.
38:01Risques de marcher en fusion.
38:02Attention,
38:03risques de marcher en fusion.
38:05Merci beaucoup,
38:06en tout cas, messieurs.
38:07Merci d'avoir dressé
38:07ce bilan de l'année 2025
38:09un peu prématuré.
38:10Il reste encore quelques jours
38:12et quelques semaines
38:12de trading,
38:13mais c'était un plaisir
38:15de vous avoir
38:15pour évoquer ces sujets.
38:16Kevin Tosé-Karmignac,
38:18Jean-François Fossé,
38:19Ofi Invest AM
38:20et Nicolas Forrest,
38:22Candriam.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations