- il y a 6 semaines
Chaque week-end, l’émission pilotée par Pauline Revenaz avec à ses côtés Dominique Rizet, consultant police/justice BFMTV, traite d’un événement majeur de la semaine, ainsi que d’autres affaires qui sont revenues sur le devant de la scène.
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00:00Nous sommes exactement au milieu du guet à mi-parcours, c'est-à-dire au milieu des audiences du procès Jubilard.
00:11On va entamer la troisième semaine et c'est l'heure de décrypter ensemble ce qui s'est passé ces derniers jours.
00:15La défense n'a pas été épargnée, le portrait de Cédric Jubilard, les témoignages des proches de Delphine l'ont éclairé d'un jour assez sombre.
00:22Et pour autant, ça ne signe pas de culpabilité.
00:24Alors Jean-Wilfrid Forkest, on vous retrouve en direct de Toulouse.
00:27Qu'est-ce qui vous a frappé le plus vous dans cette deuxième semaine ?
00:30On a le sentiment que le mystère ne se dissipe pas et que surtout la vérité judiciaire a un peu de mal à percer.
00:39Alors bonjour Pauline.
00:41Ce qu'on retient de cette semaine, ce sont les témoignages.
00:44Les témoignages indiscutablement de la part de la famille ou des amis.
00:48Des témoignages très très forts, des témoignages de gens qui n'ont pas l'habitude de prendre la parole
00:53et qui se font violence, entre guillemets, pour prendre la parole.
00:57Ils ne sont pas dans l'émotion, ils sont dans le factuel.
01:00Ils disent notamment que Delphine était une amie sympa, une mère de famille qui vraiment tenait à avoir à cœur ce rôle de mère de famille.
01:12En tout cas, c'est une femme bienveillante et solaire.
01:16Voilà ce qu'ont décrit les amis, les proches de Delphine Jubilard.
01:20Maintenant, elles ont décrit aussi, ces familles, le côté sombre, effectivement, de Jubilard.
01:26Le côté bad boy, il était impulsif, il s'occupait très très mal de son fils.
01:31Voilà.
01:32Donc ça, c'est la description, c'est l'émotion cette semaine.
01:34Pour autant, si on parlait de match dans ce procès, la première semaine, très nettement, est à l'avantage de la défense
01:42avec l'éclaircissement autour des gendarmes.
01:46Ils disent qu'ils n'ont pas fait une très très bonne enquête.
01:48Cette semaine, par contre, la balle est vraiment dans le camp des proches de Jubilard, de la famille, qui ont marqué vraiment des points.
01:58Bon, restez avec nous Jean-Wilfrid.
02:00J'accueille sur le plateau le journaliste de la Dépêche du Midi, Brice Vidal.
02:03Vous êtes avec nous. Vous assistez, vous aussi, au procès, comme Jean-Wilfrid Forkès.
02:06Et puis, Marilyn Baranes, docteur en psychologie clinique, experte judiciaire auprès des tribunaux.
02:12Alors, d'abord, mardi, à l'audience. Dominique, vous voulez rajouter quelque chose, d'abord ?
02:15Je voulais juste demander à Bruce.
02:19Jean-Wilfrid dit, les gens-là n'ont pas fait une très bonne enquête. Vous en pensez quoi, vous ?
02:23Les avis sont partagés.
02:25Oui, les avis sont partagés.
02:27Qu'est-ce qui se sont fait défoncer à la marde ?
02:29La première semaine a été très difficile pour les partis civils et l'accusation, en plus exactement,
02:35puisque les gendarmes ont été un peu secoués.
02:39Le directeur d'enquête a été questionné très longuement.
02:44Il est ressorti très fatigué.
02:45Le procureur aussi ? Le procureur de l'époque ?
02:47Le procureur, j'ai trouvé ça moins définitif, parce que, vous le savez sûrement,
02:52un magistrat, c'est quand même difficile à coincer dans une audience.
02:56Ils ont quand même l'habitude, ils connaissent la musique.
02:58Donc, j'ai trouvé personnellement qu'il avait été moins mis en difficulté.
03:04Par la défense ?
03:05Par la défense, bien sûr.
03:06D'aucuns parmi la presse a annoncé une boucherie.
03:09Bon, elle n'a pas eu lieu, selon moi.
03:10En tant qu'observateur, c'est ce que j'ai vu.
03:13Le directeur d'enquête lui a été quand même mis à mal durant la première semaine.
03:18Et la deuxième ? La deuxième semaine ?
03:20Je partage un petit peu l'avis de Jean Wilfrid.
03:23C'est-à-dire qu'effectivement, la deuxième partie du procès, la deuxième semaine,
03:28les partis civils ont beaucoup parlé, les amis de Delphine ont beaucoup parlé,
03:33l'entourage des Jubilards a parlé.
03:35Et effectivement, ils ont dépeint un peu ce qu'on avait cru comprendre dans la procédure.
03:40C'est-à-dire qu'on a affaire à un personnage très clivant, qui n'est pas aimé, qui est un peu seul.
03:45Hormis ses avocats, il est quand même très seul, Cédric Jubilard, pour le soutenir.
03:48On décrit quand même un type pervers narcissique,
03:52qui est désagréable avec ses enfants, voire violent avec le petit Louis quand il le punit.
03:58C'est assez documenté, les témoignages démontrent qu'il avait un caractère assez particulier.
04:05C'est des indices comportementaux, ça n'en fait pas un criminel.
04:07On n'a pas envie de s'en faire un pote.
04:10Alors justement, ce qui est assez éclairant aussi, c'est que mardi à l'audience,
04:13il y a un document sonore qui a été diffusé, vous étiez dans la salle,
04:16enregistré, on le rappelle, à l'instit de Cédric Jubilard par un proche cousin de Delphine.
04:20Qu'est-ce qu'il contient ? Comment le comprendre ?
04:2233 heures après sa disparition, l'accusé, qui n'était pas encore accusé à l'époque bien sûr,
04:26livre quelques pistes de réflexion.
04:28On va écouter.
04:28Ce jeudi, dernier jour d'audience de la semaine.
04:36Les avocats de la partie civile tentent d'inverser le rapport de force.
04:41Ils convoquent des témoins à la barre.
04:44Parmi eux, la nounou des enfants,
04:47qui raconte avoir été choquée par des propos de Cédric Jubilard
04:50un jour où elle regardait un reportage
04:53sur le meurtre d'Alexia Daval par son mari, Jonathan.
04:57Cédric est arrivé.
04:59J'ai dit que c'est malheureux pour cette dame.
05:01Et il m'a dit, oh, il n'est pas malin, lui.
05:03Il se fait pleurer.
05:04J'aurais fait mieux que ça, moi.
05:06Ça m'a estomaquée.
05:07Six mois après, sa femme disparaît.
05:10Ça fait drôle.
05:13La présidente s'attarde également sur la déposition d'un ami de Cédric Jubilard,
05:17absent au procès.
05:18Là encore, une confidence troublante.
05:22Il m'a dit, ça ne se passe pas bien.
05:24J'ai envie de la tuer.
05:25Cédric était très énervé contre Delphine.
05:27Il pensait finir sa vie avec elle.
05:32Cédric Jubilard reconnaît ses paroles,
05:34mais assure les prononcer avec ironie.
05:38Alors quel degré de crédibilité y accorder pour la cour ?
05:42La question qui se pose à partir du moment
05:44où la situation est admise à demi-mot par Cédric Jubilard,
05:48c'est de savoir s'il a pu, en amont de la disparition tragique
05:51survenue le 15 décembre,
05:55fomenter, imaginer la possibilité effectivement
05:59de se débarrasser physiquement de son épouse.
06:02Pour que les six jurés puissent se faire leur propre opinion
06:04sur la personnalité de l'accusé,
06:07la présidente propose un élément matériel,
06:10un enregistrement,
06:12réalisé à l'insu de Cédric Jubilard
06:14par deux membres de la famille de Delphine.
06:18La conversation se déroule dans la maison du couple.
06:2033 heures après la disparition de la jeune femme,
06:24Cédric décrit un mariage en péril.
06:26Quand est-ce que vous avez parlé de débourser la première fois ?
06:29Cet été.
06:30On s'était donné un mois, un mois et demi
06:31pour sauver le couple, si tu veux.
06:36Elle me dit non, non, mais ça sert à rien.
06:37De toute façon, ma décision est prise.
06:38Je suis déjà très loin dans ma tête.
06:40J'ai toujours été sur le second plat, toujours.
06:44Parfois, durant les 20 minutes de conversation,
06:47Cédric Jubilard parle de sa femme au passé,
06:49avec un certain détachement.
06:52Le cousin et le frère de Delphine
06:53vont alors le questionner sur la nuit de la disparition,
06:57comme pour tenter de le perturber.
06:58D'abord, certains de la tenue de sa femme ce soir-là,
07:21Cédric Jubilard se reprend ensuite.
07:23Comment peut-il savoir,
07:24alors même qu'il affirme s'être couché avant elle ?
07:28Pour la défense de l'accusé,
07:30cet enregistrement ne trahit en rien leurs clients.
07:34Chacun l'interprète comme on veut, cet audio.
07:36Nous, nous considérons que c'est Cédric Jubilard.
07:39Donc vous avez des personnes qui viennent,
07:41qui veulent en savoir plus,
07:42qui ont déjà une certaine conviction,
07:43qui posent des questions, il y répond.
07:45Et à la fin, il s'effondre dans les bras de ces deux personnes.
07:48Alors que la première moitié de ce procès s'achève,
07:51les partis civils ont tenté à leur tour
07:53de mettre à mal la défense de Cédric Jubilard.
07:56La semaine prochaine,
07:58l'amant de Delphine s'exprimera à la barre,
08:01l'un des témoignages les plus attendus
08:03de ce procès en or.
08:07Alors d'abord, je voudrais revenir avec vous,
08:08Marine Baranès,
08:09sur cette conversation, cet audio.
08:11Qu'est-ce que ça révèle de la personnalité de l'accusé ?
08:14Si on prend un peu de recul,
08:16on est 33 heures après la disparition de sa femme,
08:18il n'a pas l'air complètement effondré,
08:20il cherche des bribes d'explications.
08:22Est-ce qu'il n'est pas complètement perdu ?
08:23Alors, perdu, je ne crois pas,
08:26parce qu'en fait,
08:29Cédric Jubilard, depuis le départ,
08:32il s'exprime en fonction de l'imaginaire qu'il a
08:40sur la vision que les gens auraient de lui-même.
08:46Donc en fait, il s'identifie.
08:50Par exemple, quand la dame qui garde les enfants
08:54dit « mais cette pauvre dame, ce qui vient de lui arriver »,
08:59normalement, tout le monde s'identifie à une victime,
09:02d'autant qu'elle le met sur le chemin,
09:05elle lui dit « c'est terrible,
09:06c'est terrible ce qui vient de lui arriver »,
09:09et lui n'arrive pas, n'a absolument aucune émotion,
09:13et il s'identifie au mari,
09:17il s'identifie à celui qui a tué sa femme.
09:20J'en attends à Val.
09:21Et donc, déjà, ça c'est très étrange, parce que...
09:24Mais ça signe quoi ? Un manque d'empathie ?
09:26Non, non, mais ça signe quelqu'un
09:28qui a besoin de maîtriser, de contrôler.
09:32Ça signe quelqu'un qui est en permanence,
09:34en train d'avoir besoin de réparer quelque chose
09:37de sa propre image qui est brisée.
09:39Ou de sa propre enfance, il y a des explications.
09:40Oui, sa propre image par rapport à sa construction.
09:43Donc, on connaît sa construction,
09:45on sait que ça a été très très difficile.
09:46Je rappelle aussi que c'est quelqu'un qui se drogue.
09:48Quel est le principe de ce besoin de drogue
09:52indépendamment de l'addiction chimique ?
09:55C'est que la drogue nous permet de nous dévier de la réalité.
09:58La réalité est trop dure.
10:00L'image que j'ai de moi-même est trop difficile.
10:02Je suis trop rien.
10:03Et la drogue va me permettre
10:05de sortir de cette image
10:08et d'être beaucoup plus fort.
10:09Et là, ce qu'il montre à la barre,
10:11ce qu'il montre à tout le monde,
10:13c'est qu'il est fort.
10:14Et donc, pour être fort dans ces moments-là,
10:17évidemment, il faut être coupé de toutes les émotions.
10:19Mais surtout, il faut être dans un théâtre interne
10:24qui est, je veux te montrer,
10:26je veux changer l'image que tu as de moi
10:28et je veux surtout te donner l'image
10:30que moi, je veux te donner de moi.
10:31Et donc, tout le procès est comme ça aujourd'hui.
10:35Oui, non, non, j'écoutais.
10:37Ça veut dire que s'il avait une réaction normale,
10:39quand la nounou lui dit
10:41« C'est le pauvre Alexia Daval »,
10:42il aurait dû dire « Oui, la malheureuse,
10:45elle n'a vraiment pas eu de bol de tomber sur un type pareil ».
10:47Et ça, ça aurait été une réaction normale ?
10:48Au lieu de parler de lui, de s'intéresser à lui
10:50et de dire « Moi, si je l'avais fait... »
10:52Oui, c'est-à-dire qu'en fait,
10:53il n'est pas du tout dans le questionnement.
10:56Il n'y a pas de relation à l'autre.
10:58C'est-à-dire une absence d'altérité.
11:00L'autre n'existe pas.
11:01Ce sont des profils,
11:02des profils avec ce qu'on appelle de la dissociation,
11:05une rupture émotionnelle totale.
11:06Quelqu'un qui est sûr de lui,
11:09qui est dans le contrôle
11:09et qui a besoin de renverser,
11:13de rendre la justice,
11:15de gagner la justice.
11:17Vous pensez que vous êtes les plus forts ?
11:18Non, c'est moi.
11:19Mais comment il se comporte dans le box,
11:21vous qui le voyez tous les jours à l'audience ?
11:23Qu'est-ce qui vous frappe ?
11:23Comment il encaisse, Cédric Jubilard ?
11:26Moi, je le trouve assez extérieur à ça.
11:28On a parfois l'impression que ce n'est pas son procès.
11:30Il n'est aussi pas énormément interrogé
11:33par la présidente de la Cour d'assises.
11:35Donc voilà, il y a des moments d'interrogatoire,
11:38mais ce n'est pas tous les jours.
11:40Et il y aura un interrogatoire récapitulatif
11:42qui sera vendredi prochain.
11:44Mais c'est vrai qu'on le sent assez détaché.
11:46Alors après, on imagine,
11:47tout le monde a une stratégie dans un procès d'assises.
11:49On imagine qu'il y a une stratégie des avocats généraux.
11:51Il y en a une aussi de la Défense.
11:52Ça en fait peut-être partie d'avoir briefé Cédric Jubilard.
11:56Il lui avait dit, d'avoir dit,
11:57circonscrit ton discours.
12:00Le moins tu en dis, pour l'instant, le mieux c'est vrai.
12:02Sur ce que disait Madame,
12:03durant l'instruction, il a été dit dans une expertise,
12:06il bétonne.
12:08Il bétonne, ça veut dire quoi ?
12:09Le discours.
12:10Voilà, il circonscrit, c'est cloisonné.
12:14Il faut qu'on raconte quand même à ceux qui nous écoutent,
12:16c'est que pendant le procès d'assises,
12:18lui va être entendu, ça va être vendredi,
12:19ça va être l'interrogatoire de Cédric Jubilard,
12:23final.
12:24Mais ça veut dire aussi que la présidente,
12:25pendant les débats,
12:26quand un expert vient parler,
12:28quand un ami vient parler,
12:30quelqu'un de sa famille,
12:31elle peut se tourner vers lui,
12:32lui dire, vous avez quelque chose à répondre.
12:33Elle ne le fait pas.
12:34Elle ne lui donne pas la parole.
12:35Elle lui donne la parole à des moments précis.
12:37Quand les partis civils ont parlé mardi,
12:40elle lui a donné la parole mardi en début d'après-midi,
12:42à la suite de ce qui avait été dit des dépositions du matin.
12:46Voilà, c'est circonscrit sur des moments.
12:47Ce n'est pas à l'interroger tout le temps.
12:49Par contre, les avocats de la partie civile
12:51peuvent se signaler pour interagir avec Cédric Jubilard.
12:56C'est important, ce que vous nous dites,
12:57parce que cette semaine, Brice,
12:59on disait, en préparant cette émission avec Delphine tout à l'heure,
13:02c'est la semaine de tous les dangers,
13:08puisque cette semaine, quand même,
13:10il y a des témoins qui vont venir
13:11et qui sont des témoins importants.
13:13Racontez-nous un peu qui va venir cette semaine.
13:14Oui, ça va être un tournant,
13:15puisque demain, on aura Donagent,
13:17donc c'est l'amant de Delphine.
13:20La défense aurait aimé en faire un suspect numéro 2,
13:23donc ça sera intéressant de l'entendre,
13:25parce que, voilà, il a été mis...
13:27Jean, c'est celui qui fait de Cédric le cocu de l'histoire.
13:29Donc, surtout, c'est la première fois
13:31que Cédric Jubilard et l'amant de sa femme
13:33vont se voir physiquement
13:35et vont, on l'espère, avoir des choses à dire.
13:37Oui, de mémoire, il n'y a pas eu de confrontation
13:38dans le bureau du juge d'instruction.
13:41Donc, effectivement, ça va être intéressant de l'entendre,
13:44de les entendre.
13:45On aura aussi les deux voisines
13:48qui ont entendu les fameux cris dans la nuit.
13:49Ça, ça sera lundi après-midi.
13:50C'est important.
13:52C'est un indice de témoignage
13:54qui va être très important pour l'accusation.
13:57Puisqu'il y a discussion sur l'heure.
13:59Il va être attaqué, cet indice,
14:01par la défense automatiquement.
14:04On a qui encore, Brice ?
14:05Alors, mardi, je crois qu'on va avoir un expert
14:07sur la condensation.
14:08La condensation, c'est un expert
14:10qui va venir expliquer
14:11que la buée dans le véhicule,
14:14ce n'est pas anodin,
14:15ce n'est pas de la rosée.
14:17Il devrait venir expliquer ça.
14:18C'est ce qui a été documenté dans l'instruction.
14:20Il va venir tenter d'expliquer
14:21ce qu'est cette condensation
14:25dans le véhicule des Jubilards.
14:27C'est un indice technique aussi
14:28qui va être, à mon avis, intéressant.
14:30Et puis, on aura...
14:32La mère de Cédric va intervenir également.
14:34Mercredi, avec le beau-père.
14:36Mercredi.
14:36Et puis, les co-détenus dont...
14:38Alors, mystère, est-ce qu'il sera là ?
14:40Est-ce qu'il ne sera pas là ?
14:40Le fameux Marc Aurel.
14:42Est-ce qu'il viendra au procès ?
14:44Il a déposé...
14:45Voilà, c'est documenté dans l'instruction
14:46ce qu'il a raconté.
14:48Mais est-ce qu'il viendra s'exprimer à l'audience ?
14:51Rien n'est moins sûr.
14:51Pour l'instant, on n'en a pas la certitude.
14:53Parce qu'il est au Portugal.
14:57Donc, plusieurs personnages qui étaient au quartier...
15:01En détention avec lui.
15:02Donc, à Seyce, à la prison de Seyce.
15:04Donc, à l'isolement.
15:05Puis, les anciennes petites amies.
15:07Séverine.
15:08Jennifer, qu'on a largement entendu ici.
15:11Et puis, l'interrogatoire final vendredi.
15:13Et les voisins aussi, Brice.
15:15Les voisins qui ont vu la voiture.
15:16Oui, ça, c'est mardi, je crois.
15:18Effectivement, il y a les voisins.
15:19Garés dans le mauvais sens.
15:20Pauline.
15:20Je vais juste faire un petit tour à Toulouse
15:22pour retrouver Jean-Wilfrid Forkest.
15:23Vous, la semaine 3, Jean-Wilfrid,
15:25qu'est-ce que vous attendez le plus ?
15:26Est-ce que le face-à-face avec l'amant de Delphine,
15:30ça va être un temps fort ?
15:32En tout cas, c'est quelque chose qui est très attendu
15:34par la cour d'assises.
15:37Oui, parce que, vous le rappeliez en plateau,
15:39ces deux hommes ne se sont jamais rencontrés.
15:42L'amant et Cédric Jubilard ne...
15:45...connaissent pas.
15:47Et ça sera à 10 mètres, la confrontation que l'on attend.
15:54Que vont-ils se dire ?
15:55On verra ça à la barre demain.
15:57Très important, je vous entendais parler des voisines.
16:00Les voisines sont attendues à la barre demain après-midi.
16:03Et effectivement, ce sont ces fameux cris.
16:05Elles sont situées à 130 mètres, très exactement.
16:08On l'a vu au cours de la reconstitution,
16:11à 130 mètres du domicile des Jubilards.
16:14Et à la sortie du film,
16:15elles vont sur leur terrasse pour fumer une cigarette.
16:17Elles entendent ces fameux cris.
16:19Est-ce qu'elles vont toujours avoir le même discours,
16:21tenir la même version ?
16:22Ça sera très intéressant.
16:23Et puis, bien sûr, Jennifer.
16:25Jennifer attendue à la barre jeudi.
16:27Ça, c'est très important,
16:28puisque c'est cette rencontre au parloir avec Jennifer,
16:30la deuxième compagne de Cédric Jubilard.
16:33C'est à elle qu'il dit,
16:34Delphine, j'en pouvais plus.
16:37Je l'ai étouffée et je l'ai enterrée quelque part dans le secteur.
16:40Est-ce qu'elle va renouveler ses propos ?
16:42Que va dire Jubilard ?
16:43Ça, ça va être effectivement très intéressant jeudi après-midi.
16:47Évidemment, l'interrogatoire final de Jubilard,
16:51à partir de jeudi après-midi et certainement vendredi,
16:53c'est super important,
16:54parce que ça sera certainement la dernière fois
16:56que Cédric Jubilard aura la parole,
16:58puisqu'ensuite, la semaine prochaine,
16:59la semaine 4, justement,
17:01ce seront les plaidoiries des partis civils,
17:04le réquisitoire, les plaidoiries de la défense,
17:05et dans la foulée, le verdict.
17:07Merci beaucoup Jean-Wilfrid.
17:08De la difficulté d'être juré dans ce procès.
17:11On en parlait avec Dominique cette semaine
17:12dans les couloirs de la rédaction.
17:13Comment se forger cette intime conviction ?
17:16Il y a plein de petits cailloux,
17:17il y a des ressentis d'audience,
17:18mais est-ce qu'on peut dire que là,
17:19on est au milieu du procès,
17:21il n'y a pas encore de bascule véritable du procès ?
17:23Donc ça doit être la tempête dans leur crâne.
17:25Comment est-ce que vous les voyez à l'audience ?
17:27Comment ils interagissent ?
17:29Est-ce qu'ils prennent des notes ?
17:30Est-ce qu'ils sont très attentifs ?
17:31Racontez-nous.
17:31Attentifs et silencieux,
17:32ils prennent des notes,
17:33et j'imagine qu'ils sont aussi accompagnés
17:36par la présidente du tribunal
17:38et ses assesseurs
17:39pour essayer d'être au plus près
17:40de ce que la justice réclame,
17:42à savoir sur quel canton de peine,
17:44pour quelle infraction.
17:45Ah, est-ce que là, il a menti ?
17:46Vous l'avez observé.
17:47Ils ne doivent pas influencer trop.
17:49Je pense que chacun a sa stratégie.
17:51Ça, c'est plus un juge du siège
17:52qui doit nous répondre.
17:53Mais oui, là, on est au milieu du guet
17:55et je n'aimerais pas être à leur place.
17:56– Mais pour l'instant,
17:58Cédric Jubilard a les pieds dans l'eau,
18:00mais il n'a pas la tête sous l'eau.
18:01On est au milieu du guet.
18:02– Est-ce qu'il y a une bascule nette ?
18:04Est-ce qu'il n'y a pas de bascule ?
18:05Comment est-ce que vous voyez les choses ?
18:07– Il n'y en aura peut-être pas.
18:07– Il n'y en a peut-être pas.
18:08– Cette semaine va être décisive, effectivement.
18:10Il y a une première semaine
18:11plutôt favorable à la défense.
18:14Une deuxième, à l'accusation, en tout cas.
18:16Ça a été très dur.
18:17Il a passé quand même une sale semaine.
18:19Cédric Jubilard,
18:20on a dit beaucoup de mal de lui.
18:21On a aussi parlé de ses mensonges,
18:23de ses incohérences dans son récit.
18:25Ce n'est pas juste une histoire de comportement,
18:27c'est aussi les incohérences du récit
18:28qui ont été soulevées pendant toute cette semaine.
18:30Et ça, je pense que c'est maintenant
18:32la troisième semaine, dira la messe.
18:35– Est-ce qu'il peut le faire craquer ?
18:37– Pour l'instant, rien ne l'a fait craquer.
18:39Et puis, doit-il craquer ?
18:42– Est-ce que sa mère,
18:44il y a quelque chose à jouer avec sa mère ?
18:46Il y a des rapports compliqués ?
18:47Il lui a dit des choses ?
18:50On sait que la construction familiale
18:51est assez chaotique.
18:52Est-ce que ça, ça peut être un levier ?
18:54– Oui, d'ailleurs, il y a les expertises psy
18:55en fin de semaine qui vont être intéressantes
18:57parce qu'il y a un vécu abandonnique
18:58de Cédric Jubilard.
18:59Est-ce que ça a joué dans son possible passage à l'acte ?
19:01S'il y a eu passage à l'acte,
19:02parce qu'on va rester quand même prudents
19:03sur ce qui s'est passé.
19:05Aujourd'hui, il est présumé innocent.
19:07Sa mère, en garde à vue,
19:09elle a été entendue,
19:11c'était entre le 16 et le 18 juin 2021, je crois.
19:15Elle lui a dit,
19:16« Mais dis, si tu as fait quelque chose, dis-le. »
19:18Il n'a jamais craqué.
19:19Pourquoi il craquerait aujourd'hui ?
19:21– Le regard sur les femmes
19:21d'un gamin abandonné par sa mère,
19:24qu'est-ce que ça change ?
19:25Ça peut changer quelque chose ?
19:28– Alors, être abandonné, oui.
19:31– Il a été balotté, il n'a pas été abandonné,
19:33il a été placé en foyer,
19:34dans une famille d'accueil,
19:35il est revenu, il est reparti,
19:37il y a eu une construction chaotique.
19:37– Elle ne serait quand même pas très bien occupée de son fils.
19:39– Donc, en tout cas,
19:43comment dirais-je,
19:44c'est toujours la question du vécu,
19:47la représentation de quelque chose.
19:48C'est-à-dire qu'il y a eu des faits,
19:50et comment l'enfant, lui,
19:52a vécu ces faits.
19:53Et il va se construire sur ce vécu-là,
19:56qui est un vécu à lui.
19:57C'est-à-dire qu'en fait,
19:58il n'y a pas des faits objectifs,
19:59il y a des faits objectifs,
20:00mais après,
20:01comment il les a interprétés,
20:03comment il les a vécus,
20:04et qu'est-ce qui se passe ?
20:06En fait, c'est sa construction
20:07qui va venir nous le dire.
20:09Donc, qu'est-ce qu'on voit
20:09de sa construction aujourd'hui ?
20:10En fait, sur toutes les auditions qu'on a eues,
20:15j'ai été, moi, frappée par le fait
20:17qu'on n'a eu quasiment aucune personne
20:21qui est venue dire quelque chose de bien sur lui.
20:23Quasiment aucune.
20:25Donc, c'est quand même très étrange.
20:27Mais qu'est-ce qu'on voit ?
20:27On voit quelqu'un qui est dominateur.
20:29On voit quelqu'un qui ne supporte pas la frustration.
20:33Dès que quelque chose l'embête,
20:35en fait, c'est de la colère qui sort,
20:39c'est de la punition,
20:40il ne peut pas du tout être dans un rapport
20:43d'égalité et de confiance vis-à-vis de l'autre.
20:46Demain, il va être confronté.
20:49Alors, je ne sais pas si la présidente du tribunal
20:51va vraiment les confronter ou pas,
20:54mais en tout cas, il va y avoir des regards
20:55entre l'amant et le mari.
20:59Et il est fort probable que,
21:01dans notre imaginaire à nous,
21:03où on se dit, bon, il y en a un qui est quand même
21:06dans un box d'accusés.
21:08Certes, pour l'instant, présumé innocent,
21:10mais on est en train de leger.
21:11Et il y a l'autre qui est libre.
21:12Mais dans la tête de Jubilard, non.
21:15Probablement que si cet homme
21:17est vraiment le meurtrier de sa femme,
21:21eh bien, dans tout ce profil qu'on a,
21:24on aura quelqu'un qui dira,
21:25qui regardera l'autre en disant,
21:27je te l'ai enlevé.
21:28Et donc, en fait...
21:31Ça peut être explosif, hein ?
21:32Oui, alors, soit quelque chose sortira.
21:35Ça serait intéressant, parce que ça,
21:36par contre, comme il a besoin
21:39de toute puissance,
21:40et qu'il a besoin d'être dans le contrôle,
21:43et là, il va y avoir
21:44un débat de coq.
21:47Mais ce qui manque un peu dans ce procès,
21:49on a l'impression, c'est ce jaillissement,
21:50c'est ces éclats de vérité
21:52qui arrivent dans les assises.
21:53On ne les a pas, là.
21:54Donc, comment on fait ?
21:55Oui, je ne sais pas si ça peut aider
21:57à comprendre, mais il y a aussi
21:57l'accusation qu'on entendra
21:59cette semaine, je crois qu'il ne faut
22:00pas l'oublier, les deux avocats généraux
22:02qui vont devoir ficeler
22:04le scénario criminel,
22:06la frise du temps,
22:08comment, dans leur analyse,
22:11il y a pu y avoir passage à l'acte,
22:12puisque c'est quand même
22:13la théorie de l'accusation,
22:14ce sera un moment important.
22:14Ça, c'est la semaine 4,
22:15quand il y aura le réquisitoire ?
22:16Ou vous pensez que...
22:17Ça sera aussi important,
22:20cette semaine 4,
22:21il y a quand même l'accusation
22:22qui va devoir s'exprimer.
22:23On parle beaucoup des participants.
22:24Oui, oui, vous avez raison
22:26de ne pas les oublier.
22:26Il y a aussi deux avocats généraux
22:28qui ont déjà condamné des hommes
22:31dans des procès où il n'y avait
22:32ni corps, ni aveu.
22:33Oui, oui, c'est possible.
22:35C'est important.
22:35C'est vrai.
22:36On a dit, Brice,
22:38il est dans le box,
22:40il y a ses avocats devant lui,
22:41vous avez dit, il n'a plus personne.
22:42Sa mère ne parle plus,
22:44ses gamins ne veulent plus lui parler,
22:45personne ne veut lui parler,
22:46on ne dit que du mal de lui.
22:47Et est-ce qu'avant de répondre
22:49à une question,
22:50quand on lui en pose une,
22:51il se penche vers ses avocats
22:52pour, on se demandait ça
22:54avec Pauline en préparant l'émission,
22:55on se disait, est-ce que,
22:56nous, on n'a pas eu la chance
22:57encore d'aller à l'audience,
22:58on a des bloqués ici en plein temps,
22:59on va y aller.
23:00Mais est-ce qu'il se penche
23:01vers ses avocats ?
23:02Est-ce qu'avant de répondre,
23:02il regarde ses avocats ?
23:03Est-ce qu'il a le droit de faire ça ?
23:05Avant l'audience, il répond directement
23:07quand il est interrogé.
23:10Par contre, les réponses sont souvent
23:12assez courtes.
23:15Il est tenu, les avocats sont vers lui,
23:17eux ?
23:17Forcément, non.
23:18Je n'ai pas trouvé tenu en laisse
23:22ou très, très briefé au moment de répondre.
23:24Tenu en laisse, j'aime bien le terme.
23:26Il est, voilà, le discours est circonscrit.
23:29Il sait ce qu'il a à dire.
23:30La présidente a eu à lui reprocher.
23:34Il va falloir développer un peu,
23:35M. Jubilard.
23:36Mais les avocats ont le droit
23:38de donner des consignes à leurs clients
23:41et peuvent même faire du coaching
23:42et les briefer avant.
23:43En disant, vous répondez comme ça.
23:45Oui, mais plutôt avant l'audience.
23:46Dans le flux de l'audience,
23:47c'est un peu compliqué.
23:48On reprend deux minutes la direction de Toulouse.
23:51Jean Wilfried, vous vouliez apporter
23:52une précision concernant l'accusation.
23:56Oui, ça va être plus court que deux minutes.
23:58Je vais faire très, très court.
23:59Effectivement, on parle beaucoup
24:00avec les avocats des partis civils,
24:02les avocats de la défense,
24:03de la charge, de la culpabilité.
24:06Et j'ai échangé cette semaine
24:07avec les avocats de la défense
24:09qui me disent, pour l'instant,
24:10l'accusation n'a toujours pas apporté
24:13la preuve de la culpabilité de Jubilard.
24:17On imagine un peu le mobile,
24:19mais la preuve n'est toujours pas apportée.
24:21On est toujours sur ce faisceau
24:23d'indices graves et concordants.
24:25Et j'écoutais Brice,
24:27qui suit ce procès également à Albi,
24:29il parlait de friser la situation.
24:31Effectivement, on a des éléments
24:33qui sont mis bout à bout,
24:35mais ça sera intéressant
24:36d'écouter peut-être cette semaine,
24:38mais surtout la semaine prochaine,
24:40à l'occasion de leur réquisitoire,
24:42les deux avocats généraux.
24:43Comment ils vont monter le mécano ?
24:46Comment ils vont emboîter
24:47les légos de cette histoire ?
24:49Pour l'instant, on a des éléments,
24:50beaucoup d'éléments,
24:51à charge et à décharge.
24:52Ce qui sera important,
24:54c'est l'assemblage,
24:54l'assemblage final
24:55pour le réquisitoire
24:57avec les deux avocats généraux
24:58et pour la défense,
24:59pour essayer de sauver,
25:01entre guillemets,
25:02Cédric Jubilard.
25:03Merci Jean-Louis Lefrédé,
25:04pour surtout que ces jurés,
25:07pardon,
25:07arrivent à se forger
25:08cette intime conviction,
25:09parce qu'il faut le rappeler,
25:10il y a un délibéré
25:11et ça va être compliqué.
25:14Moi, franchement,
25:14j'y pensais encore cette semaine.
25:17Il y a beaucoup de questionnements,
25:18j'imagine.
25:18Le doute doit profiter à l'accusé.
25:20Et là, pour l'instant,
25:21on n'y est pas complètement.
25:22Bien sûr.
25:23Et avant ça,
25:23l'avocat général,
25:24vous l'avez dit,
25:25il va se lever.
25:26Les deux,
25:26Jean-Louis Lefrédé l'a dit aussi.
25:28Ils vont se lever en disant,
25:29monsieur, dans le boxe,
25:31vous, je vous soupçonne
25:32ou je vous accuse
25:34d'avoir tué votre femme
25:35dans la nuit du 15 au 16 décembre.
25:36Parce que, parce que, parce que.
25:37Voilà.
25:38En telles circonstances,
25:39parce que ces éléments-là
25:42nous laissent penser que
25:43les lunettes,
25:44la couette,
25:45la voiture à l'envers,
25:46la buée dans la voiture,
25:47le podomètre,
25:49la situation familiale,
25:51la menace de divorce,
25:52elle qui avait de l'argent du...
25:53Et c'est là où, en fait, concrètement,
25:54pour les téléspectateurs,
25:55ils montent,
25:55les deux avocats généraux,
25:56ils vont monter la fusée.
25:57C'est-à-dire qu'ils vont
25:58faire de l'assemblage,
25:59comme disait Jean-Wilfrid,
26:00c'est tout à fait ça.
26:01Et donc, il y a une première brique,
26:02une deuxième brique.
26:03Et au final, normalement,
26:05avec leur démonstration,
26:06tout doit poindre
26:07vers leur thèse,
26:08c'est-à-dire
26:08démontrer la culpabilité.
26:10C'est-à-dire que jubila.
26:10Mais là,
26:11on a l'impression
26:11qu'on est au début des briques.
26:13Et en droit français,
26:14sauf,
26:15corrigez-moi si je me trompe,
26:16mais les indices graves
26:17et concordants
26:18mis bout à bout,
26:18ça fait la preuve.
26:19Oui.
26:20Ça convainc ou non,
26:22les jurés.
26:23Donc, leur intime conviction,
26:25c'est ça.
26:26Et on le rappelle,
26:27le verdict est attendu
26:28le 17 octobre,
26:29donc, à lui.
26:31Nous, on va essayer
26:31de vous le faire vivre
26:32en direct sur BFMTV.
26:34C'est vrai que c'est
26:35quatre semaines.
26:36Est-ce que ce n'est pas
26:36énorme comme audiencement,
26:38vous qui avez quand même
26:39l'habitude des cours d'assises ?
26:40Quatre semaines.
26:41Pour une histoire
26:41effectivement inouïe,
26:45est-ce que ce n'est pas
26:45quand même beaucoup
26:46en termes de jours d'audience ?
26:48C'est surtout difficile
26:49à analyser.
26:49On a du mal
26:50à en voir le bout.
26:50On voit une semaine,
26:51on se dit,
26:52voilà comment ça tourne.
26:53On voit que la deuxième
26:53tourne autrement.
26:55C'est un marathon,
26:57je pense,
26:58déjà pour les participants,
26:59pour les acteurs.
27:01On a du mal
27:01à voir ce qui va en sortir.
27:03Et quatre semaines,
27:04je pense que c'est
27:04à la hauteur
27:04de la médiatisation
27:05de cette affaire.
27:06Ah, c'est le critère,
27:07c'est la médiatisation.
27:08Et du nombre de cotes.
27:09Cette enquête a duré quatre ans.
27:10On parlait en début
27:11de l'intervention
27:12de est-ce que l'enquête
27:13est ratée ou pas.
27:14Moi, je ne suis pas
27:14en mesure de le dire
27:16si elle a été ratée.
27:17Ce que c'est,
27:17c'est qu'il y a 15 000 cotes
27:18de procédure,
27:19quatre ans et demi
27:20d'enquête,
27:22deux suppléments
27:22d'information.
27:25Elle a été faite,
27:25l'enquête en tout cas.
27:26Bien ou pas,
27:26je ne sais pas,
27:27mais elle a été faite.
27:27Sérieusement.
27:28On rappelle ce qu'on dit
27:29tout le temps,
27:29c'est que Ranucci
27:30a été condamné,
27:32jugé,
27:33condamné,
27:33guillotiné
27:34en deux jours,
27:35trois jours.
27:36Je revérisse.
27:37Là, on a quatre semaines.
27:38Donc, normalement,
27:39on peut aller au fond des choses.
27:40Normalement,
27:40on peut éclairer tout ça.
27:42Mais là,
27:42je ne sais pas comment dire,
27:43on a le sentiment,
27:43mais moi,
27:44j'aime bien vos métaphores.
27:45Ça frise,
27:45ça bétonne,
27:46ça patine,
27:47je ne sais pas
27:47où on en est.
27:48Mais en tout cas,
27:48on n'a pas encore
27:49l'éclat.
27:51Oui,
27:51mais je crois qu'il faut
27:52ce temps-là
27:54parce qu'il s'agit
27:55de se forger
27:56une intime conviction.
27:57Exactement.
27:57Et je crois que
27:58dans la mesure
28:00où c'est quelque chose
28:01qui doit résonner en nous,
28:04parce que se forger
28:04une intime conviction,
28:05ce n'est pas sur une parole,
28:07un fait,
28:08et hop,
28:09en 48 heures,
28:09ça y est,
28:10j'ai pris ma décision.
28:12Eh bien,
28:12je crois que
28:13ce temps de l'élaboration,
28:15notamment pour les jurés,
28:16et puis aussi pour la Cour,
28:18pour le Président,
28:20ses assesseurs,
28:21c'est-à-dire qu'ils ont
28:22probablement déjà
28:24eu une idée,
28:25mais je crois que
28:26c'est le temps nécessaire
28:27d'arriver à une décision
28:29et de dire
28:30je suis intimement convaincue
28:33et donc,
28:33je suis tranquille
28:35quant à ma décision,
28:37quant à celle
28:37que je vais donner
28:38pour le jugement
28:40de cet homme.
28:41Et je crois que ça,
28:42c'est très important,
28:43surtout pour des jurés,
28:45dans des cas
28:45où on n'a pas de corps,
28:46justement,
28:47en tout cas,
28:48pas encore,
28:48de pouvoir dire
28:50bon,
28:50j'ai été jusqu'au bout
28:52de mon champ du possible,
28:54c'est-à-dire que
28:54je peux dormir tranquille,
28:56je n'ai rien laissé au hasard,
28:57j'ai pris le temps,
28:58j'ai écouté,
28:59j'ai réfléchi,
29:00j'ai entendu tout le monde,
29:01et là, oui,
29:03mon opinion,
29:03c'est celle-là
29:04et je peux maintenant
29:05dormir tranquille.
29:06Ça, c'est important.
29:07Mais là,
29:07je ne suis pas sûre
29:07qu'ils dorment tranquille,
29:08les jurés,
29:09parce que le procès,
29:09encore une fois,
29:10est très ouvert.
29:10Oui, absolument.
29:12Et puis,
29:12il y a déjà la trace
29:14que laisse l'histoire
29:15et que va laisser
29:17l'histoire
29:18et le procès jubilard
29:19dans la chronique judiciaire
29:22et dans l'histoire
29:23des dossiers judiciaires.
29:25et je ne suis pas sûr
29:26que pour ceux
29:27qui jugent cette affaire,
29:28ce n'est pas une affaire
29:28qui est jugée au fin fond
29:29de la Saône-et-Loire,
29:31chère à mon cœur,
29:32du cher de la Creuse
29:33ou du Calvados,
29:35et je n'ai rien
29:35contre ces départements,
29:36ces petits départements,
29:38que là,
29:39ça va être quand même
29:40une histoire
29:41dont on va continuer
29:42à parler,
29:42comme juger,
29:43comme la vague,
29:44il y aura un deuxième match,
29:45on le sait.
29:46C'est à craindre.
29:47C'est à craindre.
29:47On va en parler encore
29:48pendant longtemps.
29:49Oui.
29:50Est-ce que le mystère
29:50est encore assez épais,
29:51finalement ?
29:53Ça sera une vérité judiciaire
29:54dans deux semaines.
29:56La première.
29:57La première.
29:58Mais est-ce que ça sera...
30:00Ça sera l'aboutissement judiciaire.
30:02La vérité judiciaire,
30:03c'est la vérité.
30:05Dominique.
30:06N'est-ce pas ?
30:06Merci.
30:07Et ça veut dire que si,
30:08bon, de toute façon,
30:09on rappelle à ceux
30:10qui nous écoutent,
30:11s'il est acquitté,
30:12il y aura un autre procès
30:13parce que le parquet
30:14va faire appel
30:14de l'acquittement.
30:15Vraisemblablement.
30:16S'il est condamné,
30:17il y aura un autre procès
30:18parce que lui va faire appel
30:19de sa condamnation.
30:21Donc, ça intervient quand
30:22et en combien de temps, ça ?
30:24Ça dépend des juridictions.
30:26Une année.
30:26Une année.
30:28Difficile à dire,
30:28entre 12 et 18 mois.
30:30Encore une année en prison.
30:31Nouveau procès.
30:34Ailleurs.
30:35Ailleurs.
30:35À Toulouse, peut-être.
30:36Bien sûr, dépaysé.
30:37Dépaysé.
30:38Toulouse.
30:38C'est ce qui s'était passé
30:39pour Viguier.
30:40Absolument.
30:40Premier procès à Toulouse.
30:42Deuxième inverse.
30:44C'est l'inverse.
30:44Albi et Toulouse ?
30:45Non, Toulouse puis Albi.
30:46Toulouse puis Albi.
30:47Exactement.
30:47C'est ça.
30:48Merci en tous les cas
30:49d'être venu avec nous.
30:50Nous, on suivra effectivement
30:51cette semaine 3 avec passion
30:52et la semaine 4 aussi
30:53avec détermination
30:55puisque Dominique et moi,
30:56on va essayer de descendre
30:57à Albi
30:57pour la fin du procès.
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