- il y a 2 mois
Chaque week-end, l’émission pilotée par Philippe Gaudin avec à ses côtés Dominique Rizet, consultant police/justice BFMTV, traite d’un événement majeur de la semaine, ainsi que d’autres affaires qui sont revenues sur le devant de la scène.
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00:00Générique
00:00...
00:02Bienvenue, si vous nous rejoignez dans Affaires suivantes,
00:08que j'ai le plaisir de présenter aujourd'hui avec Laurent Valdiguet.
00:12Rebonjour, cher Laurent.
00:13Elle appartient à la catégorie des cold case,
00:17des affaires non élucidées en français.
00:18L'affaire de la disparition de Tatiana Andujar,
00:22introuvable depuis 30 ans.
00:24La lycéenne, alors âgée de 17 ans, s'était volatilisée.
00:27Le 24 septembre 1995, dans le quartier de la gare de Perpignan.
00:33Première disparition d'une série en l'espace de quelques années dans ce secteur.
00:38Mais à la différence des autres jeunes femmes assassinées,
00:41Tatiana Andujar, elle n'a jamais été retrouvée.
00:45Bonjour Marie-Josée Garcia.
00:47Merci d'être avec nous aujourd'hui dans Affaires suivantes.
00:50Vous êtes la mère de Tatiana.
00:52Si l'on vous reçoit aujourd'hui, en compagnie de votre avocat,
00:55Maître Philippe Capsier, bonjour Maître.
00:57Bonjour.
00:58C'est parce qu'un nouvel appel à témoins a été lancé cette semaine
01:01par la gendarmerie, en lien avec le pôle cold case de Nanterre,
01:05qui a repris le dossier, voilà, trois ans.
01:08D'abord, Madame Garcia, comment avez-vous accueilli
01:11cette annonce, cet appel, ce nouvel appel à témoins ?
01:15Écoutez, c'est très important.
01:20C'est très important parce que je pense qu'effectivement,
01:23il y a même 30 ans après, peut-être des gens qui ne disent pas tout.
01:28Parce que vous dites 30 ans après, cette semaine,
01:32ça a fait donc 30 ans jour pour jour que votre fille s'est volatilisée.
01:36J'imagine qu'en 30 ans, on passe par plein de phases différentes,
01:41psychologiquement face à l'absente.
01:43Mais une mère ne perd, j'imagine, jamais espoir.
01:49Non, je ne peux pas perdre espoir, en fait,
01:51de faire voir ce qui est devenu ma fille, c'est impossible.
01:55Il faut qu'on avance.
01:57Et la seule façon d'avancer, c'est de garder espoir
01:59qu'on sache un jour la vérité.
02:02Cet appel à témoins, c'est vraiment une source d'espoir.
02:05L'espoir d'une avancée, de l'enquête, d'un rebondissement,
02:11d'explications, d'éléments.
02:14Dites-nous, quel est votre état d'esprit, justement, aujourd'hui ?
02:16Oui, cet appel à témoins, c'est très important
02:19parce qu'il y a certainement des gens qui, peut-être, n'ont pas tout dit
02:23parce que, peut-être, ils pensaient que ce n'était pas nécessaire
02:26ou que ce n'était pas important.
02:29En fait, on se rend compte, il y a les réseaux sociaux,
02:31qu'il y a encore des gens qui disent des choses
02:32qu'ils n'avaient pas dit à l'époque.
02:34Donc, oui, c'est très important, cet appel à témoins
02:37et je compte beaucoup sur les différents témoignages
02:41qui pourraient intervenir.
02:44Maître Capsier, je rappelle que vous êtes l'avocat
02:46de la famille de Tatiana.
02:49Intéressant ce que dit votre cliente à l'instant,
02:51faisant notamment référence aux réseaux sociaux.
02:54Il y a 30 ans, il n'y avait pas toute la technologie
02:56qu'il y a aujourd'hui, à commencer par les téléphones portables.
02:59Vous diriez que ce nouvel appel à témoins
03:01représente potentiellement un tournant
03:04qu'il permet de nouveaux moyens d'enquête ?
03:06Parce qu'on rappelle qu'à la section de recherche de Montpellier,
03:09un gendarme travaille à plein temps sur ce dossier.
03:12Sur cet appel à témoins, il y a des avis partagés.
03:17Des esprits plus pessimistes y verraient peut-être
03:19la marque d'un échec.
03:23On ne fait pas partie de cela.
03:25Notre état d'esprit, à nous, c'est d'y voir là,
03:27au contraire, d'abord peut-être un élément de communication.
03:30Le pôle de l'Enterre et la section de recherche de Montpellier
03:34communiquent sur ce dossier.
03:35Donc, pour nous, c'est important.
03:36Ils ont peut-être aussi, évidemment, l'idée
03:39de réveiller le souvenir
03:41chez quelqu'un qui pourrait être déterminant
03:44dans l'évolution de cette enquête.
03:46Et puis, peut-être, on ne peut pas l'exclure,
03:48il y a peut-être derrière cet appel à témoins
03:50une stratégie d'enquête
03:51qui, peut-être, permettrait,
03:53permettrait ou pas de surveiller un suspect.
03:56Vous dites peut-être, à plusieurs reprises.
03:58On vous a contacté, on vous a expliqué
04:00la finalité de cette avis de recherche ?
04:04Non, mais comme on n'a pas beaucoup d'informations,
04:08ce n'est pas un reproche pour personne,
04:09on est obligé, nous, à notre niveau,
04:11d'être souvent dans l'interprétation,
04:13à partir d'informations que l'on reçoit.
04:15Et donc, c'est aujourd'hui l'interprétation
04:17que nous faisons de cet avis de recherche.
04:19Un élément de communication, c'est sûr.
04:21Un élément, peut-être, d'investigation
04:23pour confondre ou piéger une piste.
04:28Peut-être, nous, en tout cas,
04:29on est encore bordés d'optimisme
04:32et dans l'attente de résultats.
04:35Alors, c'est vrai qu'en 2022,
04:37quand le Paul Colquès s'est saisi de ce dossier,
04:39un dossier de 30 ans,
04:41il a estimé, parce que c'est le critère
04:43du Paul Colquès quand il a pris les affaires,
04:47il a estimé qu'il y avait un espoir.
04:49Parce qu'ils ont estimé,
04:51les magistrats de Nanterre et les gendarmes,
04:53ils ont estimé que dans tout ce qui avait été fait,
04:56il y avait peut-être des pistes
04:57qu'il fallait encore creuser.
04:58Ça, c'est la bonne nouvelle.
04:59Parce que c'est vrai que Tatiana,
05:01elle se volatilise en 1995,
05:02c'est la première de quatre jeunes filles
05:03depuis la gare de Perpignan.
05:05Et alors, le malheur pour la famille...
05:06Les disparus de la gare de Perpignan.
05:07Les disparus de la gare de Perpignan.
05:09Le malheur pour la famille,
05:10c'est que les trois autres affaires criminelles
05:12ont été résolues.
05:13C'est Jacques Rançon,
05:14un tueur en série épouvantable,
05:15qui a finalement été arrêté en 2014
05:18grâce à son ADN,
05:19parce que deux des victimes,
05:21les corps avaient été retrouvés,
05:23il y avait de l'ADN.
05:24Et puis la quatrième,
05:25celle de 2001,
05:26Fatima Hydraou,
05:28son tueur a été avoué,
05:30a été arrêté,
05:31c'est quelqu'un de Perpignan,
05:33Marc Delpech, il s'appelle.
05:34Il a été condamné à 30 ans
05:36de réclusion criminelle.
05:38Il a été libéré en 2022.
05:41Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
05:42et c'est ça qui paraît important,
05:44il y a des nouveaux témoignages
05:46qui semblent établir
05:47qu'il y aurait pu avoir un lien
05:49entre Tatiana et lui en 1995.
05:53Qu'est-ce que vous en pensez, Maître ?
05:56Je ne sais pas si ma propre conviction
05:58intéresse à la fois l'opinion publique
06:02et le juge d'instruction.
06:04Effectivement, nous avons, nous,
06:05à notre niveau,
06:06à partir de notre analyse du dossier,
06:08établi un certain nombre
06:09de faisceaux d'indices
06:11qui nous a menés assez naturellement
06:12sur la piste de Marc Delpech
06:14qui a été placée en garde à vue
06:16en suivant, en 2017,
06:18qui n'a pas donné davantage de résultats.
06:21Mais nous, notre conviction aujourd'hui,
06:24mais ce n'est que la conviction
06:26d'une partie civile,
06:27c'est que c'est une piste
06:28et une hypothèse extrêmement sérieuse
06:30et de mon point de vue,
06:31toujours d'actualité.
06:31Néanmoins, il y a des faits.
06:34Et je vous propose
06:34qu'on se raccroche à ces faits
06:36pour ensuite essayer
06:37d'émettre des hypothèses.
06:40Marc Delpech,
06:42lorsqu'il tue Fatima et Draoult en 2001,
06:44il y a ensuite des perquisitions,
06:46chez lui, entre autres.
06:47Chez lui, les enquêteurs découvrent alors
06:49les épreuves d'un roman intitulé
06:51Tatiana,
06:53qui raconte la disparition
06:54d'une jeune fille
06:55près de la gare de Perpignan.
06:56Delpech évoque alors
06:58simplement un intérêt
07:00pour cette affaire.
07:03Problème, a priori,
07:04cette piste
07:05qui relie Delpech à Tatiana
07:06n'a pas été creusée,
07:07en tout cas pas plus que cela.
07:08Et puis,
07:09il y a un autre élément troublant.
07:11Le père de Tatiana
07:12avait entendu parler de Delpech
07:14avant la disparition de Tatiana,
07:16quelques jours avant,
07:16me semble-t-il.
07:17Il cherchait alors du travail.
07:18Tatiana lui avait parlé
07:19d'une connaissance
07:20qui pouvait peut-être
07:21lui proposer un boulot.
07:23Cette personne s'appelait
07:24Marc Delpech.
07:27Ça fait
07:27beaucoup, non ?
07:30Ça fait beaucoup
07:32et ça faisait en tout cas
07:33suffisamment
07:34pour caractériser
07:35ces fameuses raisons
07:36plausibles
07:37de le replacer
07:37en garde à vue
07:38en 2017.
07:39Ça n'a pas fait
07:40suffisamment d'éléments
07:42pour le mettre en examen
07:44puisqu'on a considéré
07:44qu'il n'existait pas
07:45alors à ce moment-là
07:46d'indice grave
07:47ou concordant
07:48justifiant
07:49qu'il soit présenté
07:50en suivant
07:50un juge d'instruction.
07:51C'est pour ça que
07:51la piste Delpech
07:52s'est arrêtée
07:53en 2017.
07:55Sachant qu'il a purgé
07:56sa peine
07:57pour le meurtre
07:57de Fatima Hedraou.
07:58Il n'est plus en prison.
08:00Il est remis en liberté
08:01effectivement.
08:01Il a exécuté
08:02l'intégralité
08:03de sa peine
08:04criminelle
08:05et remis en liberté
08:05depuis, je crois,
08:06mars 2023.
08:08Nous sommes également
08:09avec Général François Daoust.
08:11Bonjour, bienvenue.
08:12Vous êtes l'ancien directeur
08:12de l'IRCGN,
08:13l'Institut de Recherche Criminelle
08:15de la Gendarmerie Nationale
08:16et du Pôle Judiciaire
08:17de la Gendarmerie.
08:17Vous êtes aussi professeur
08:19de sciences criminelles
08:19à l'université
08:20de Sergi-Pontoise.
08:21Comment on fait évoluer
08:23une enquête
08:23en l'espèce
08:26entre 1995
08:27et 2025 ?
08:30Comment travaillent
08:31aujourd'hui les enquêteurs ?
08:32Comment ne pouvaient-ils
08:33pas le faire
08:33il y a 30 ans ?
08:34Il y a ce qu'on appelle
08:36l'effet tunnel.
08:37Les premiers enquêteurs
08:38sont partis billes en tête
08:40sur plusieurs hypothèses
08:41qu'ils ont développées,
08:42qu'ils ont travaillées
08:43et à une période,
08:45en plus,
08:46où il y avait un tueur
08:47en série,
08:48le tueur de la gare
08:49de Pignan,
08:50on en a parlé tout à l'heure,
08:51Rançon.
08:52Et ils ont ressorti
08:53le dossier de Tatiana
08:54pour voir si ça pouvait coller.
08:56Mais ça ne pouvait pas coller.
08:58Rançon,
08:58à ce moment-là,
08:59il était en prison.
09:01Donc, il purgeait une peine
09:02pour 8 ans
09:03de réclusion criminelle
09:04dans une autre affaire,
09:05donc écartée.
09:06Ce qui fait qu'on revient
09:08à point d'interrogation
09:09est-ce qu'il y avait
09:10d'autres tueurs
09:11dans la région
09:11ou pour autre ?
09:13Une petite hypothèse
09:14qui a été très vite
09:16mise de côté
09:17et pas forcément approfondie.
09:19Patrice Allègre,
09:19Toulouse,
09:20Paris,
09:21Amiens,
09:22parce qu'il était voyageur.
09:24Elle part de Matabio
09:26qui est la gare de Toulouse
09:27pour aller à Parpignan.
09:29Mais ça n'a rien à accrocher.
09:32Et on en revient
09:33à ce Delpêche.
09:35Mais à l'époque,
09:36il n'y avait pas
09:37autant d'éléments
09:38que maintenant.
09:40Et c'est surtout
09:41pour ça
09:42que ça a décidé
09:43le pôle de Nanterre.
09:46Un autre regard.
09:48Et pour éviter
09:49de repartir
09:50sur les mêmes
09:51façons de penser,
09:53etc.,
09:53la juge d'instruction
09:55a décidé
09:55de saisir
09:56non plus la police judiciaire,
09:58mais la section
09:59de recherche
10:00de Montpellier.
10:01Ce n'est pas
10:02que la police judiciaire
10:03était incapable
10:03de travailler.
10:04Loin de là,
10:04ils ont fait
10:05le travail
10:05qu'il y avait à faire,
10:06mais pour éviter
10:07cette pensée unique
10:08et se raccrocher
10:10aux mêmes indices.
10:11Et au contraire,
10:12essayer d'ouvrir
10:12et d'appréhender
10:14l'affaire différemment.
10:15Et il me semble évident
10:17que dans ce contexte,
10:19la police de Delpech
10:20va être de nouveau
10:21détricotée,
10:23mais avec un autre regard
10:24beaucoup plus large.
10:25Donc il pourrait être
10:26placé de nouveau
10:27en garde à vue,
10:28de nouveau interrogé ?
10:29Alors, il faudra voir,
10:31parce que la garde à vue,
10:32s'il a déjà été mis
10:33en garde à vue
10:33pour cette affaire-là...
10:34Ils ont consommé
10:35les heures de garde à vue.
10:36Ils ont consommé
10:36les heures de garde à vue.
10:38C'est la loi.
10:39En revanche,
10:40les juges d'instruction,
10:41eux, peuvent faire
10:41des interrogatoires
10:42qui ne sont pas
10:44dans les mêmes conditions
10:45que la garde à vue.
10:46C'est vrai que vous avez évoqué
10:47au fond deux pistes criminelles,
10:49à savoir,
10:50elle se volatilise
10:51en sortant de la gare.
10:52Vraisemblablement,
10:52elle faisait du stop
10:53pour rentrer chez elle
10:54à des kilomètres de là.
10:56Est-ce qu'elle serait montée
10:59dans une voiture
10:59de quelqu'un qu'elle connaissait ?
11:01Auquel cas,
11:02est-ce qu'il y avait
11:02un lien,
11:02un antécédent avec quelqu'un ?
11:04Ou est-ce qu'elle a pu rencontrer
11:06complètement une rencontre fortuite ?
11:08Ça, ça serait l'hypothèse
11:09d'un tueur en série de passage.
11:10Ce qui surprend toujours,
11:11et puis là,
11:12ce qui n'est pas
11:12la chance des enquêteurs,
11:14c'est qu'on n'a jamais
11:14retrouvé son corps
11:15à Tathènes.
11:17Si je puis me permettre,
11:18justement,
11:19puisque vous parlez de ça,
11:20Laurent,
11:21Marie-Josée Garcia
11:22parlait de conviction.
11:24Vous en êtes,
11:25vous,
11:26forgé une
11:27depuis 30 ans.
11:28Et est-ce que vous vous dites
11:29« ma fille est peut-être vivante » ?
11:33Non.
11:34Non, c'est impossible.
11:36On a fait énormément
11:37d'appels à témoins.
11:38Je suis partie
11:39dans plusieurs pays aussi
11:40faire des appels à témoins,
11:42à la télé.
11:43La presse internationale
11:45a parlé de Tatiana,
11:47que ce soit la presse écrite,
11:50les quotidiens,
11:51les journaux locaux,
11:53les réseaux sociaux.
11:55Maintenant,
11:55depuis quelques années,
11:56je diffuse régulièrement
11:57la vie de recherche,
11:58la photo de ma fille.
12:00C'est impossible
12:01qu'elle soit aujourd'hui
12:02vivante quelque part.
12:03Si elle avait vu
12:04rien qu'une fois
12:05la vie de recherche
12:06qu'on publie,
12:07qu'on continue à publier,
12:08ma fille ne serait pas
12:09restée muette,
12:10c'est impossible.
12:11Ce qui est important
12:12dans les appels à témoins,
12:13même 30 ans plus tard,
12:15les gendarmes,
12:15ce n'est pas non plus
12:16des bouteilles à la mer
12:17de quelqu'un
12:17qui se souvient d'un coup.
12:19C'est que dans l'entourage
12:20de celui qui a croisé
12:22la route de Tatiana,
12:24à l'époque,
12:25il s'est passé quelque chose.
12:26Donc l'entourage
12:27de la personne
12:28qu'il a prise en stop,
12:29éventuellement qu'il a tué,
12:30fait disparaître,
12:31etc.,
12:32peut-être que dans cet entourage,
12:34il y a un événement
12:35dont il se souvient.
12:36Et cet événement,
12:37il peut être que quelqu'un
12:39ait dû nettoyer quelque chose.
12:41Le général Lausse,
12:41il sait bien tout ça.
12:42Les gendarmes ne font pas ça
12:44au hasard.
12:45Il y a dans l'entourage
12:46de la personne
12:47qui a tué Tatiana,
12:49il y a forcément quelqu'un
12:50qui se souvient
12:51de quelque chose
12:51d'important à cette date-là.
12:52On ne peut miser que sur ça,
12:53d'ailleurs,
12:54le général Lausse,
12:55parce qu'il y a un indice matériel.
12:56Oui, les indices matériels.
12:57Trois décennies plus tard...
12:58Alors,
12:59trois décennies plus tard,
13:01on pourrait en retrouver,
13:01mais à condition
13:02qu'on ait le lieu
13:04ou de l'enlèvement
13:07ou le lieu
13:08où elle a été séquestrée,
13:10que l'on retrouve son corps.
13:12À défaut,
13:13effectivement,
13:14pratiquement pas
13:15de téléphonie à l'époque.
13:17Les caméras
13:18de vidéoprotection,
13:19il n'y en avait pratiquement pas.
13:21C'était exceptionnel.
13:22Ce qui fait qu'on a
13:23énormément de traces numériques
13:25qui n'existent pas.
13:26Et on est lié
13:28par, justement,
13:29ces appels à témoins,
13:30le fait que, tout d'un coup,
13:31quelqu'un se souvient
13:32qu'une personne de sa famille
13:34devait rentrer
13:35à telle heure absolument
13:35et est arrivée
13:36particulièrement en retard
13:38en donnant des explications
13:39à l'imbiqué,
13:41dans un état d'agitation.
13:43Bref,
13:44c'est...
13:45On cherche un témoignage.
13:46Exactement.
13:47Et donc,
13:47ce nouvel appel à témoins
13:48est capital,
13:49quel qu'en soit le résultat
13:51à court ou moyen terme.
13:52Et il faudra trier
13:53le bon grain de livret
13:54parce que les appels à témoins,
13:56il y en a beaucoup
13:57qui vont donner
13:58beaucoup d'éléments,
14:00mais hélas,
14:01la majorité,
14:02c'est du farfelu,
14:03de l'inexploitable
14:04ou d'une simple impression.
14:07Merci.
14:07Merci à tous les trois.
14:08Merci, Marie-Josée Garcia.
14:10Merci d'avoir pris le temps
14:10de répondre à nos questions
14:11ce matin
14:12dans Affaires suivantes.
14:13Merci.
14:14Merci.
14:15Merci.
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