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  • il y a 13 heures
Vendredi 3 octobre 2025, retrouvez Alexandre Baradez (Chef analyste, IG), Elyas Galou (Stratégiste d’investissement global, Bank of America Global Research), Christian Parisot (Président, Altaïr Economics) et Elizabeth de Saint-Léger (Gérante, Clartan) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Vous nous suivez tous les jours en direct à la télévision à 17h via vos box, vous nous suivez en live également sur nos réseaux sociaux et notamment sur notre compte LinkedIn.
00:22Et vous nous retrouvez en rattrapage chaque jour en replay bien sûr sur Bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:30Au sommaire de cette édition ce soir, nous évoquerons bien sûr les enjeux de cette fin d'année, du quatrième trimestre, mais nous ferons également le bilan d'une semaine marquée par un rallye général,
00:41que ce soit géographiquement parlant, mais également sur l'ensemble des classes d'actifs. On a vu les indices actions un peu partout dans le monde marquer de nouveaux records historiques ou récents.
00:53Que vous croyez au thème de l'IA ou que vous soyez inquiet du niveau d'endettement global, il y a un actif pour vous.
01:00Les actifs américains évidemment performent avec le thème de l'intelligence artificielle, les actions asiatiques également.
01:08On l'a vu encore aujourd'hui au Japon et puis si vous êtes inquiet des problèmes d'endettement dans le monde, il y a un actif très performant qui rassure en ce moment.
01:16C'est l'once d'or bien sûr qui sera sans doute un des actifs ayant signé la meilleure performance au terme de cette année 2025.
01:24Pourquoi ce rallye général ? Faut-il s'en méfier ou en profiter ? Question qu'on posera bien sûr à nos invités de planète marché dans un instant avec une page macro un peu vide aujourd'hui
01:35puisque les investisseurs n'auront pas eu la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, reporté s'inédié.
01:42D'autres publications américaines pourraient être altérées évidemment dans les prochains jours par cette paralysie budgétaire et ce shutdown qui pourrait être un shutdown durable.
01:50Peut-être que les deux partis, républicains et démocrates, se sont préparés effectivement à une longue bataille politique autour de ces questions budgétaires.
01:58En attendant, d'ici quelques jours, c'est la microéconomie qui reprendra ses droits avec les premières publications d'entreprises.
02:05On attend parmi les grandes entreprises mondiales les publications de LVMH la semaine prochaine côté européen bien sûr ou encore de Delta Airlines côté américain.
02:15Et puis à propos d'entreprises, dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse comme une fois par mois, nous décrypterons un cas d'investissement à travers le prisme de l'analyse fondamentale.
02:23Les équipes de Clartan associées seront avec nous dans ce dernier quart d'heure pour évoquer le cas d'une belle mid-cap allemande spécialiste des systèmes de freinage pour le ferroviaire ou encore pour les poids lourds.
02:35L'entreprise s'appelle Knorr Bremse et c'est Elisabeth de Saint-Léger qui sera avec nous en plateau dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse pour évoquer ce dossier.
02:53Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:59Bonsoir Pauline. Les indices mondiaux continuent sur leur lancée et battent de nouveaux records encore aujourd'hui.
03:04Oui en Europe le stocks 600 et le FTSE sont au plus haut. Le CAC 40 évolue autour de l'équilibre après 5 séances de hausse et après avoir flirté avec les 8500 points ce matin.
03:14Aux Etats-Unis, nouveau record à l'ouverture pour le S&P 500, le Nasdaq, le Dow Jones et le Russell 2000.
03:21Les MSCI World et Asie Pacifique ont également inscrit de nouveaux records et le Nikkei a clôturé un hausse de 2%.
03:27Oui c'est encore le thème de l'IA qui fait flamber ces actions et ces indices actions. Open AI entre autres a noué un nouveau partenariat aujourd'hui.
03:36Oui avec Itachi, une société japonaise, ils vont collaborer dans les domaines des infrastructures, de l'énergie et de l'intelligence artificielle.
03:44Les actions de Itachi ont bondi de 10% à Tokyo. Toujours dans la thématique IA, Fujitsu et Nvidia ont annoncé l'extension de leur partenariat stratégique.
03:54Le titre Fujitsu a gagné 3% et Nvidia ouvre en hausse.
03:57Des sommets historiques également en France pour quelques valeurs emblématiques au sein du CAC 40. On parle de Safran, Legrand ou encore Airbus.
04:05Oui les 3 valeurs ont inscrit des nouveaux records au cours de la séance. Legrand est en hausse après l'annonce d'une acquisition dans les centres de données pour plus de 1 milliard de dollars aux Etats-Unis.
04:15Plusieurs indicateurs macro ont été publiés au cours de cette journée Pauline.
04:19Oui à commencer par l'ISM service du mois de septembre aux Etats-Unis qui ressort inférieur aux attentes à 50 après 52 au mois d'août.
04:27On a regardé aussi le PMI service de la zone euro qui est quasiment conforme aux attentes à 51,3 après 50,5 en août.
04:34Les prix à la production industrielle de la zone euro ont également été livrés aux investisseurs.
04:39Oui sur un an en août les prix à la production industrielle reculent de 0,6%. C'est plus qu'attendu et que le mois précédent où il progressait de 0,2% sur un an.
04:49Sur un mois les prix à la production industrielle reculent de 0,3%. Là aussi c'est plus qu'attendu.
04:54Quels sont les équilibres observés sur les autres marchés notamment les marchés obligataires en cette fin de semaine Pauline ?
05:00Aux Etats-Unis le rendement à 10 ans est stable autour de 4,10%.
05:03En Europe le rendement allemand de même échéance l'est aussi autour de 2,70%.
05:08Sur le marché d'échange le dollar est stable et l'euro dollar se traite autour de 1,1750.
05:13Côté matière première le pétrole termine cette semaine avec une note un peu plus positive.
05:18Oui après 4 séances de repli le pétrole remonte légèrement au-delà de 64 dollars pour le baril de Brent.
05:23L'OPEP Plus se réunit dimanche et pourrait décider d'une nouvelle hausse de sa production.
05:29Mais la tendance sur la semaine est à la baisse puisque le pétrole a cédé 8% environ la semaine la plus baissière depuis le mois de juin.
05:37Quels seront les temps forts la semaine prochaine sur les marchés ?
05:39La semaine prochaine on regardera les ventes au détail de la zone euro pour le mois d'août,
05:43la balance commerciale américaine du même mois ainsi que la production industrielle allemande pour le mois d'août également.
05:49Côté résultats on attend ceux de LVMH et Delta Airlines.
05:53Tendance mon ami chaque soir en ouverture de Smart Bourse.
05:56Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
05:58Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:12Alexandre Baradez est avec nous, chef analyste chez IG.
06:15Bonsoir Alexandre.
06:16Christian Parizeau nous accompagne, économiste et président d'Alta Air Economics.
06:19Bonsoir Christian.
06:20Bonsoir.
06:21Et Elias Gallou est avec nous également, stratégiste, investment global, global investment chez Bank of America Global Research.
06:27Bonsoir Elias.
06:28Bonsoir Grégoire.
06:28Elias, quel est l'état d'esprit des investisseurs, Bank of America Global Research notamment,
06:33mènent des enquêtes de référence depuis très longtemps auprès de la communauté mondiale des gestionnaires d'actifs ?
06:40Quel est leur état d'esprit dans un marché où tout monte ?
06:43Grégoire, vous parlez sûrement de la Fund Manager Survey,
06:45donc la publication, l'enquête que l'on effectue tous les mois auprès des investisseurs institutionnels.
06:52Le mois dernier c'était à peu près 200 investisseurs institutionnels qui représentaient un demi-trillion,
06:57qui ont répondu à notre enquête.
07:00Et le sentiment est bon.
07:02Le sentiment est surtout bon par rapport aux attentes sur les marchés actions,
07:08puisqu'on a l'exposition la plus forte depuis janvier.
07:11Rappelez-vous janvier qui était un moment aussi extrêmement bon,
07:16le sentiment était quasiment euphorique.
07:19En revanche, les anticipations sur la macro ne sont pas euphoriques.
07:23On a davantage d'investisseurs qui pensent que l'économie mondiale va ralentir au cours des 12 prochains mois
07:29que l'inverse.
07:30Donc, le sentiment sur les actions est optimiste.
07:35Le sentiment sur la macro, on va dire, je dirais qu'il est neutre.
07:39Et tout ça, en fait, si on doit réconcilier,
07:42il y a une tendance micro qui fait que les investisseurs sont extrêmement optimistes sur les actions.
07:48C'est évidemment l'intelligence artificielle qui pousse le sentiment à la hausse.
07:52Comment vous analysez, vous, en tant que stratégiste et les équipes avec lesquelles vous travaillez ?
07:56Comment vous analysez ce sentiment ?
07:58Alors, vous avez un baromètre, alors c'est greed and fear, je ne sais pas,
08:01je ne me souviens plus de la terminologie chez Bank of America.
08:04Mais est-ce qu'on est dans une zone d'exubérance
08:07qui pourrait justifier peut-être un peu de prudence, au moins à court terme ?
08:11Donc, vous faites référence au Boulenberg.
08:13Oui, Boulenberg.
08:14L'indicateur Boulenberg.
08:16En fait, l'indicateur Boulenberg, c'est assez simple.
08:18C'est une sorte de baromètre, une horloge.
08:21Lorsque ce baromètre monte au-dessus de 8,
08:24ça signifie que les investisseurs sont trop exubérants
08:26et que c'est un moment qu'il faut vendre,
08:29en tout cas qu'il faut se positionner de manière défensive.
08:31Tout le monde est à l'achat, donc il n'y a plus d'acheteurs,
08:33marginales, potentiels.
08:34Il n'y a plus d'acheteurs qui restent.
08:35En revanche, et surtout l'allocation, par exemple, cash et basse,
08:39il y a plein d'indicateurs qui sont encapsulés par le Boulenberg.
08:43Et effectivement, le Boulenberg indicateur est notre meilleur
08:46indice de sentiment général de marché
08:49qui se base sur le positionnement, sur le prix,
08:51sur par exemple ce qu'on appelle les technicals,
08:53à quel point le marché du crédit est favorable.
08:57Et le sentiment, en fait, n'est pas exubérant.
08:59Sur l'échelle de 0 à 10, il est à 6,5.
09:02On l'a actualisé en ce jour.
09:04Il est à 6,5 parce que, en fait,
09:06les sentiments sont peut-être exubérants sur les États-Unis,
09:09sur les marchés US.
09:10Il n'est pas sur le reste du monde.
09:12Je comprends.
09:13Donc, on a quand même des investisseurs globaux
09:16qui sont conscients des risques,
09:18qui sont protégés dans une certaine mesure
09:20et qui ne sont pas dans une euphorie extrême à ce stade,
09:24si je comprends bien.
09:25Et je pense que pour répondre à votre question,
09:27il faut distinguer trois catégories d'investisseurs.
09:30Les investisseurs institutionnels américains,
09:32les investisseurs retail individuels américains
09:35et les investisseurs.
09:36Et le reste du monde.
09:37Voilà.
09:39Les internationaux.
09:40Je ne travaille pas pour une banque américaine pour rien, bien sûr.
09:43Et les internationaux.
09:44Si on voit, en fait, les investisseurs institutionnels,
09:47les données de marché montrent que leur allocation
09:50sur les marchés actions et même leur sentiment,
09:53il n'est pas exubérant.
09:55On est à un niveau à peu près de 6 sur l'échelle de 0 à 10.
09:58Lorsque l'on voit, en revanche, les investisseurs retail,
10:00les individuels, les ménages américains,
10:02c'est eux qui poussent le marché à la hausse.
10:05Si vous regardez juste les données de la Réserve fédérale américaine,
10:08vous verrez que l'exposition actions dans le portefeuille financier
10:12des ménages, il est de 31%.
10:14En 2000, il était de 25%.
10:17Le point haut historique, près 2025, c'était 68%,
10:21quand il était à 29%.
10:22Donc, les ménages américains n'ont jamais été aussi exposés
10:25au marché actions.
10:27Et c'est eux qui poussent le...
10:28Il y a une vraie dichotomie entre les professionnels
10:31et les particuliers, effectivement,
10:33avec des particuliers qui sont devenus un acteur important du marché
10:37et qui font le marché aujourd'hui.
10:39Alors, Christian...
10:39Juste un petit point, pour compléter ça,
10:41c'est que si vous regardez l'enquête du Michigan,
10:44les ménages qui ont le moral et qui résistent le milieu,
10:47ce sont ceux qui ont un portefeuille action.
10:48Et par contre, tous les ménages qui n'ont plus portefeuille action
10:52sont en pleine déprime.
10:53Donc, ça prouve aussi que ça a des impacts macroéconomiques.
10:56Pas neutre, entre guillemets, ce qu'on appelle l'effet richesse
10:58qui est toujours difficile à isoler.
10:59Mais en tout cas, ça joue en partie.
11:01Et ça rejoint après un autre élément,
11:03c'est que si le marché actions commence à corriger,
11:05attention à la consommation des ménages américains.
11:07Parce que là, on va avoir véritablement un pessimisme
11:09qui va s'installer pour l'ensemble de la population.
11:11Bon, Alexandre, tout le monde ?
11:13Déjà, on dressait le constat ces derniers jours,
11:16mais c'est vrai.
11:16Si vous croyez au thème de l'IA,
11:18les actions chinoises, asiatiques, américaines
11:21vous permettent d'en profiter à plein.
11:24Si vous préférez la value, les small caps,
11:27le thème des infrastructures,
11:28l'Europe est un super terrain d'investissement aujourd'hui.
11:32Si vous avez peur de la dégradation macroéconomique aux États-Unis,
11:36boum, la Fed sera là demain pour nous sauver.
11:39Si vous avez peur des niveaux d'endettement dans le monde,
11:41vous avez l'or qui va signer la meilleure performance de l'année.
11:45Tout le monde est servi.
11:46Et même si vous avez de l'argent que vous l'expliquez sur les entreprises
11:48les moins rentables et les plus shortées ou hautes,
11:51vous avez des rallies qui ressemblent à ceux qu'on avait post-Covid quasiment.
11:54Mais je vois ce que vous disiez, c'est vrai que les niveaux post-Covid,
11:57en gros, on est sur les multiples de valorisation aujourd'hui sur l'SP500
12:00par rapport aux bénéficients anticipés,
12:01qui sont les mêmes que ceux qu'on avait post-Covid.
12:04Sauf qu'à l'époque, la liquidité des banques centrales
12:06venait d'inonder le marché,
12:07les bilans de banques centrales avaient doublé en l'espace d'un an.
12:09Il y avait un dollar sur deux en circulation à ce moment-là
12:11qui avait été émis.
12:13Généré par l'Europe centrale.
12:14Taux nominaux à zéro, taux réel largement négatif.
12:18Et Fetina fond les ballons parce que monétaire obligataire,
12:21ça m'apporte à rien ou perdre du même de l'argent.
12:23Donc on comprend que post-Covid,
12:24on pouvait atteindre des niveaux d'euphorie de cette nature-là.
12:26Aujourd'hui, on retrouve ces niveaux-là.
12:28Alors ça, t'as qu'une économie qui est quand même résiliente,
12:31mais avec des paramètres de taux réels qui sont aujourd'hui,
12:34il y a 10 ans, un type s'il est à 1,7, 1,8,
12:36donc il est quand même largement positif.
12:37Et puis l'alternative, il y en a partout.
12:40Donc effectivement, c'est ce côté,
12:43ce thème des actions qui continuent d'être jouées
12:45où on se dit que le danger n'existe pas.
12:49Et vous avez eu un exemple aujourd'hui encore
12:51de cet effet de marché.
12:52Vous avez un ISM service.
12:53Donc les services, on rappelle,
12:54c'est trois cartes de l'économie américaine à peu près.
12:56Il est à 50.
12:57Alors c'est vrai que dit comme ça à 50,
12:58c'est toujours la fameuse zone entre expansion et contraction,
13:01c'est vrai que ce n'est pas rare depuis 2022
13:02de l'avoir vu venir chercher cette zone
13:04et un peu rebondir.
13:05Il y a quand même une belle phase sur l'ISM service,
13:082024, où tu as remonté à 55,
13:10il y a de manière un peu séquentielle depuis 6-7 mois,
13:13le gros descend doucement vers les 50
13:14et là, il tape 50.
13:16Et là-dedans, vous avez donc des composantes de prix
13:17qui restent collères,
13:18je sens que 10 quasiment, c'est très élevé,
13:20des composantes d'emploi à peu près stables,
13:21mais la composante de nouvelles commandes,
13:22il se dégrade.
13:23Il y a quelques jours, ISM Manufacturier,
13:25donc l'autre indicateur important,
13:27aussi dégradation de nouvelles commandes.
13:29Donc, on sent quand même qu'au niveau de l'activité,
13:32devant nous, ça trompe moins bien,
13:33mais le marché action ne regarde pas ça
13:36et c'est toujours le verre à moitié plein.
13:37Il va regarder les stats qui l'intéressent le plus.
13:39Il y a shutdown, super,
13:40faire des économies par rapport aux fonctionnaires,
13:42le thème du budget est important,
13:44donc si on peut en plus faire des économies
13:45par rapport aux fonctionnaires, c'est formidable.
13:46On a l'impression que le marché résonne comme ça,
13:48alors que le shutdown peut coûter 0,1 point de PIB
13:51par semaine écoulée
13:53et que ça porte des conséquences,
13:54la confiance, au moins le chômage remonte un petit peu.
13:56Juste pour terminer, il y a un indicateur aux Etats-Unis
13:59que vous avez collé, c'est le LEI,
14:01c'est le Conference Board qui fait cet indicateur.
14:04Donc, les indicateurs avancés, c'est ça.
14:05Voilà, et ça compile 10 indices.
14:07Donc, ce n'est pas que des enquêtes.
14:09Il y a un peu d'enquêtes,
14:10il y a le nombre d'heures travaillées dans différents secteurs,
14:12les composants de nouvelles commandes,
14:13il y a plein de choses,
14:14les spreads de crédit, etc.
14:15Et cet indicateur a une quarantaine d'années.
14:18Quand il est à ce niveau,
14:19on mesure le pourcentage de variation de l'indicateur.
14:21Et quand il descend sous les moins 4%,
14:23historiquement, sur les phases précédentes,
14:25c'est un signe que l'économie américaine
14:27allait entre récessions.
14:28Et c'était effectivement,
14:29c'était très bien passé de cette manière,
14:30très bien, c'était passé comme ça.
14:32Vu l'Internet, récession.
14:34Vu les effectuels les suprimes, récession.
14:36Covid aussi, l'indicateur est passé à moins 4%, récession.
14:38Sauf que là, la nouvelle séquence qui a eu depuis 3 ans,
14:40c'est qu'on l'a déjà vu à quelques reprises
14:42en 2022-2023 dans cette zone des moins 4.
14:45Mais il n'y a pas eu de récession.
14:46Il s'est redressé.
14:47Et à nouveau maintenant, depuis quelques mois,
14:49on revient dans cette zone de contraction des moins 4.
14:51Donc, marché au plus haut quasiment.
14:54La bulle Internet avait des niveaux plus élevés
14:56en termes de valo.
14:57Et des indicateurs avancés qui flashent plutôt
14:59vers ralentissement minimum, contraction, voire récession.
15:02Et cette espèce de grand écart entre les softs,
15:04et sachant que le L.E.I. ce n'est pas que du soft,
15:05c'est aussi un peu de hard.
15:06C'est ce grand écart entre des pertes de marché
15:09et une vision d'économie
15:10qui via des indicateurs avancés est assez moyenne,
15:12moi qui me fait de plus,
15:13et je l'étais déjà il y a quelques mois.
15:15Mais effectivement, je peux constater
15:17que les investisseurs particuliers sont...
15:19C'est quoi ?
15:20Derrière, c'est l'idée du poudre de la Fed
15:22que la dégradation n'est peut-être pas encore suffisante
15:26pour se dire que quelques baisses de taux
15:28ne régleront pas le problème d'une certaine manière.
15:31Oui, c'est sûr que l'idée que la Fed a repris les baisses de taux,
15:33que ça peut être de manière régulière
15:35jusqu'à la fin de l'année, même l'année prochaine,
15:36on dit « don't fight the Fed ».
15:37Donc ça, c'est l'argument classique.
15:39Donc, on tire le marché à la hausse.
15:40Mais « don't fight the Fed », moi j'ai vu un marché
15:42qui se battait contre la Fed au début d'année.
15:44Quand la Fed disait « on met les baisses de taux en pause »
15:48que le 10 ans remontait à 5% les taux longs, etc.
15:52Le marché se bat en permanence avec la Fed.
15:54Et donc, il a fait déjà attention aux effets sur la durée des taxes commerciales, etc.
15:59Le marché, déjà à ce moment-là, était vraiment euphorique.
16:01Donc, « don't fight the Fed », quand ça nous arrange, oui,
16:03mais le marché s'est un peu battu contre la Fed sur ces questions d'effet de taxes douanières
16:07dont on n'a pas encore une vision assez complète aujourd'hui.
16:10Il me semble que ces indicateurs avancés auprès des consommateurs,
16:12auprès des entreprises, traduisent un peu ça, cet effet des taxes,
16:15peut-être de réduction de marge aussi.
16:17Les entreprises qui ne peuvent pas transmettre ça aux consommateurs
16:18vont revenir un peu sur leurs marges.
16:20Donc, c'est juste cette partie intermédiaire entre l'exploitateur et le consommateur
16:23qui va devoir absorber une partie de ces goûts.
16:25Qu'est-ce qui peut gripper ce marché ?
16:27Évidemment, quand tout monte, quand tout va aussi bien sur les marchés,
16:30on se pose la question de savoir ce qui pourrait venir gripper cette machine, Christian.
16:34C'est un peu un problème.
16:35Je pense qu'aujourd'hui, on est sur une économie américaine
16:38qui reste en forte croissance, mais grâce à l'investissement autour de l'IA.
16:42On sait maintenant, alors il y a des débats,
16:44mais à peu près minimum la moitié de la croissance américaine du premier semestre,
16:48c'est l'intelligence artificielle.
16:50Directement et indirectement, attention, on prend en compte l'investissement,
16:53mais aussi la construction des data centers, la consommation d'électricité.
16:57Ce n'est pas que l'ordinateur, quand je dis 50%.
17:00Donc, ça veut dire que…
17:01Il y a juste 30 secondes sur ce chiffre.
17:02Dans la composition de la croissance américaine,
17:05d'avoir une proportion aussi importante générée par du CAPEX,
17:09des investissements privés en l'occurrence,
17:11dans les logiciels, dans les équipements informatiques, dans les data centers,
17:15c'est très nouveau.
17:16Il y a quelques semestres en arrière,
17:19ce n'était pas du tout ce qu'on observait dans la composition de la croissance.
17:22C'est très spécifique là, sur ce premier semestre de l'année.
17:26On a vraiment une accélération, on peut dire qu'on fait la croissance,
17:29la croissance est axée sur de l'investissement très capitalistique.
17:32Alors, le gros problème, c'est que c'est de l'investissement capitalistique.
17:35Alors, bonne chose, on va dire, ça veut dire qu'on a une croissance sans emploi.
17:38Donc, ça veut dire une croissance avec beaucoup de gains de productivité.
17:40Donc, on va dire que c'est plutôt bon pour les marchés, c'est plutôt une bonne nouvelle.
17:43Le gros problème, c'est la consommation.
17:47Ça veut dire qu'on a une croissance au premier semestre
17:48qui est très dépendante de ces investissements massifs.
17:51Alors, je ne vais pas rentrer dans le débat sur investissement ou pas,
17:54on va juste rester sur un constat.
17:56C'est ça qui tire la croissance américaine.
17:58Ça veut dire que derrière, on a un marché de l'emploi qui se fragilise.
18:01Et ça, c'est là où est le talent d'Achille.
18:03C'est-à-dire que derrière, vous avez des secteurs qui commencent à perdre des emplois,
18:06qui commencent à licencier.
18:08Et ce n'est pas des créations d'emplois dans le secteur technologique
18:11et plus particulièrement dans la thématique de l'IA
18:13qui va compenser ces pertes d'emplois que l'on a.
18:16Parce que même si on somme derrière,
18:18si on fait la composante emploi de ces investissements autour de l'intelligence artificielle,
18:23la courbe remonte légèrement,
18:24mais ça n'a rien à voir par rapport à ce qui est en train de se passer dans le reste.
18:27Donc, en gros, les seuls secteurs qui créent des emplois aujourd'hui,
18:29c'est la santé et tout ce qui est assistance sociale.
18:33Bon, ça là-dessus, Trump va taper dessus à partir de l'année prochaine.
18:37C'est une des raisons du shutdown d'ailleurs.
18:39C'est ce débat autour de ça.
18:40Mais grosso modo, on sait que ça va fortement ralentir dans les prochains mois.
18:43Ça va se retourner.
18:44Et puis, on a d'autres secteurs, par contre, qui sont vraiment,
18:46ils commencent à perdre des emplois.
18:48D'ailleurs, si on commence à parler de destruction,
18:50légère destruction d'emplois au total,
18:52c'est qu'il y a des secteurs qui commencent à licencier.
18:54Dans un premier temps, on n'a pas ajusté les emplois
18:56parce qu'on était dans une situation de sous-effectifs.
18:59C'est-à-dire que pendant un long moment,
19:01ce qui s'est passé, c'est que les entreprises ont plutôt réduit
19:03leurs postes non pourvus.
19:04C'est-à-dire que comme ça ralentissait,
19:06bon, j'embauche pas.
19:08Et donc, on a vu ces postes non pourvus.
19:09Maintenant, on a le nombre de postes non pourvus
19:11par rapport au nombre de chômeurs
19:12qui est même inférieur au nombre de chômeurs,
19:15alors que c'était très largement supérieur.
19:16Il y avait avant deux postes non pourvus pour un chômeur.
19:19Aujourd'hui, on est à 0,99.
19:20Donc, on est un petit peu en dessous.
19:22Donc, ça prouve qu'on a fini sur effectifs.
19:24On a pas mal à ajuster.
19:26Donc, maintenant, ça veut dire que si ça continue de ralentir,
19:29c'est l'emploi qu'on va attaquer.
19:30On va commencer à avoir les incendiements.
19:32Donc, la vraie question, moi, que je trouve assez incroyable,
19:34c'est que Wall Street ne se pose pas la question
19:35est-ce qu'il n'y a pas un problème sur la consommation ?
19:37C'est-à-dire qu'on nous a dit pendant des années et des années
19:40que l'économie américaine, c'est avant tout le consommateur américain,
19:43que la croissance américaine, c'est le consommateur américain.
19:45Alors, sauf si vous pensez que tout ce qui est investissement sur l'IA
19:48va continuer, voire même s'accélérer,
19:51à un moment donné, il va bien falloir quand même
19:52qu'on trouve du relais de croissance dans le consommateur américain.
19:55Et le gros risque que vous avez aujourd'hui,
19:57c'est quand même un consommateur américain qui est sous pression,
19:59il paye plus cher son électricité à cause de l'IA,
20:01il a plus de hausse de salaire parce qu'il sent que c'est très difficile
20:04de trouver un emploi.
20:05Vous avez l'enquête de la Fête de New York
20:07qui interroge les ménages américains de savoir
20:10si vous perdez votre emploi,
20:12il y a la probabilité que vous retrouviez un travail.
20:14Et là, on est au plus bas de la Fête de New York.
20:16Donc, ils commencent à s'inquiéter pour leur job
20:17et pour leur capacité à retrouver un emploi.
20:20Ils savent que c'est hyper l'emploi.
20:21Et d'un seul coup, on a l'enquête ADP qui nous montre encore
20:24que les personnes, aujourd'hui, les salaires ralentissent assez nettement.
20:28Donc, on va dire que c'est super, il n'y a pas d'inflation,
20:30il n'y a pas de risque boucle de prix de salaire.
20:31Oui, c'est bien pour la Banque centrale,
20:32mais ce n'est pas du tout bien pour la consommation.
20:34Donc, moi, ce que je trouve incroyable,
20:36c'est cette résilience des marchés
20:37à vouloir regarder que l'IA, que l'investissement,
20:40qu'une croissance qui se maintient,
20:41que des gains de productivité,
20:42sans se poser la question,
20:43mais qu'est-ce qui se passe avec le consommateur américain ?
20:44Donc là, on a complètement mis de côté le consommateur américain.
20:47Et moi, je pense que la faille du scénario de Wall Street,
20:51parce que le scénario un peu idéal de Wall Street,
20:53c'est un léger ralentissement de l'économie américaine.
20:55Quelques baisses de taux.
20:56Voilà, une inflation qui ne va pas perdurer,
20:59qui va peut-être un petit peu monter à cause des droits de douane,
21:02mais que c'est ponctuel, ça va rechuter parce que ça ne va pas durer.
21:05Et derrière, une banque centrale qui baisse les taux.
21:08Donc j'ai la croissance, pas d'inflation et baisse de taux.
21:12Donc forcément, je vais plus haut.
21:14Mais on oublie complètement le consommateur américain.
21:16Où est le consommateur américain ?
21:17Moi, je pense que c'est là où, s'il y a une mauvaise surprise,
21:20c'est vraiment là qu'il va falloir se localiser.
21:22On a quand même trois mois très forts de vente au détail.
21:25Ben oui, je ne dis pas le contraire.
21:26Je ne dis pas que le consommateur américain
21:30ne va pas arrêter de consommer.
21:33Parce que ce qui se passe,
21:34c'est qu'on voit que pour l'instant,
21:35la crise touche une petite partie de la population.
21:38Là où le taux de chômage remonte,
21:39c'est sur les 25 ans, les moins de 25 ans.
21:42Donc on a vu, ça a vraiment remonté très vite.
21:45Pourquoi ? Parce que les jeunes,
21:46ils sont concurrencés par l'IA,
21:48on n'en embauche pas,
21:49les entreprises ont arrêté d'embaucher.
21:50Donc les gens qui veulent rentrer sur le marché du travail,
21:52ils ne trouvent pas d'emploi.
21:53Par contre, les gens qui sont en poste,
21:55ils gardent leur emploi.
21:56Et en plus, la Banque centrale vient de baisser ses taux,
21:58donc ça va peut-être un petit peu alléger
21:59la charge des crédits à la consommation.
22:01Donc ça, ça soutient la consommation.
22:03Je ne dis pas le contraire.
22:04Donc pour l'instant, on n'est pas...
22:05Mais ce qui va faire le basculement,
22:07comme toujours aux États-Unis,
22:08c'est lorsqu'on va avoir les entreprises
22:10qui vont commencer à licencier.
22:11Comme jusqu'à présent, on était en sous-effectif,
22:13on ne licençait pas malgré le ralentissement économique.
22:16Mais quand vous avez vos carnets de commandes
22:17qui commencent à véritablement être mal orientés,
22:20quand vous avez de l'incertitude sur l'avenir
22:21et que vous n'êtes plus en sous-effectif
22:23et que vous commencez à dire,
22:24va peut-être être commencé, j'ai des hausses de coût,
22:26en plus, les droits de douane,
22:27pour l'instant, je n'arrive pas à le répercuter
22:28dans mes prix de vente.
22:30C'est moi qui le prends sur mes marges
22:31et ça augmente mes coûts de production.
22:33À ce moment-là, peut-être que je vais commencer
22:34à avoir l'emploi qui va réagir.
22:35Donc ce n'est pas pour rien que les secteurs
22:37qui se dégradent le plus,
22:38c'est les secteurs industriels,
22:39comme par exemple, sont ceux qui payent les droits de douane
22:40et qui n'arrivent pas à remonter leur prix de vente.
22:42Ce n'est pas pour rien.
22:42La dernière enquête qu'on a eue aussi,
22:44on a beaucoup de chefs d'entreprise
22:46qui disent qu'ils n'arrivent pas à répercuter
22:48les hausses de droits de douane
22:49aux consommateurs américains.
22:50Donc finalement, peut-être que la consommation
22:53va résister un petit peu encore quelques mois,
22:55mais la clé, c'est qu'on ne peut pas avoir
22:57une dégradation du marché du travail
22:58et être super optimiste pour le consommateur américain.
23:00Donc à un moment donné, ça va se retourner
23:02et c'est ça qu'il faut surveiller de très près.
23:04Bon, ça veut dire quoi Elias ?
23:06Le marché a raison d'imaginer que la Fed
23:08va baisser ses taux, continuer de le faire,
23:10y compris à travers l'année 2026.
23:13Là, on parlait de la bataille permanente
23:14entre les marchés et la Fed.
23:16Comment on explique ce positionnement
23:18avec un discours quand même de Jérôme Poel
23:20qui essaye de rester équilibré
23:23entre l'inflation et le marché du travail ?
23:26Au-delà de la question
23:28est-ce que la Fed va baisser ses taux
23:29conformément aux anticipations de marché,
23:32c'est-à-dire en gros 110 points de base
23:34au cours des 15 prochains mois,
23:36je pense que ce qui compte le plus,
23:38c'est est-ce que les baisses de taux
23:39qui se produisent et qui vont se produire
23:41se produisent dans une phase
23:44de réaccélération de l'économie
23:46ou dans une phase de décélération ?
23:48Là, on a eu un débat sur le consommateur américain.
23:51Je pense que ce qui se produit peut-être
23:54d'une manière un peu pour offrir
23:55la big picture sur le consommateur américain,
23:57en fait, il n'y a plus qu'un seul type
23:59de consommateur américain.
24:00Il y a deux types au moins.
24:02Il y a en fait ceux qui détiennent des actions,
24:04ceux qui font partie du top 20%
24:07du consommateur des ménages
24:09et il y a le reste qui ne détiennent pas
24:11des actions ou justement qui subissent
24:13l'inflation core qui reste au-delà de 3%,
24:17mais où on a vu les prix d'énergie,
24:19de l'électricité en particulier,
24:20qui montent de 6% en rythme annualisé
24:22dans certains endroits des États-Unis.
24:25Ces mêmes endroits où sont installés
24:26les data centers qui vont alimenter
24:30l'intelligence artificielle.
24:32Et justement, tant que le fort, entre guillemets,
24:35reste fort, ça ira bien pour les marchés.
24:38Le top 10, 15, 20% qui représente
24:41la majorité de la consommation aux États-Unis
24:43aujourd'hui, plus de 50% de la consommation.
24:46Exactement.
24:46Nous, à Banco of America,
24:48on a la partie recherche,
24:49mais on a aussi l'institute
24:50qui a accès à la partie des cartes bancaires,
24:58des faillements bancaires
24:59de notre banque de détail aux États-Unis.
25:01Et c'est exactement ce qu'ils voient.
25:03Ils voient justement que le top quintile
25:05de la population, la croissance de la consommation
25:09de cette partie accélère,
25:10voire que la croissance de la consommation
25:12de tout le reste décélère.
25:14Donc, une économie à deux vitesses.
25:15En tout cas, deux histoires, deux mondes
25:18derrière cette croissance américaine, c'est ça ?
25:21Absolument.
25:21C'est pour ça qu'aujourd'hui,
25:22si vous comparez Wall Street à Main Street,
25:25c'est six fois.
25:26Wall Street représente six fois Main Street.
25:28Donc, on voit bien que c'est une économie à deux vitesses.
25:30Si vous comparez, par exemple, le produit
25:33que le top 10, 0, 1% adore, Ferrari,
25:37avec le produit que le top, la partie,
25:4250% les plus modestes, dollar général,
25:47qui est un peu un sort de discount.
25:49Un prix unique, quoi.
25:50On va appeler ça prix unique à l'époque.
25:52Vous voyez le cas parfait qui se produit
25:55depuis 2020.
25:57Donc, c'est deux économies.
25:58Et ça, ça rend le marché vulnérable ?
26:00Parce que ces histoires de cas,
26:01on en a eu plein.
26:02Pendant la post-Covid,
26:04les reprises en cas, etc.
26:06Un secteur repart et pas l'autre.
26:08Ça rend le marché beaucoup moins profond.
26:10Et ça crée des fortes inégalités de performance
26:13entre un secteur de la tech
26:15qui a doublé depuis deux ans.
26:19Gagne tout, quoi.
26:20Et le reste des secteurs
26:22qui sont dans une performance
26:25qui est correcte,
26:26mais qui pâtit de la performance de la tech.
26:30C'est surtout ça.
26:32Maintenant, là où je rejoins l'inquiétude
26:34sur le consommateur,
26:35c'est qu'on voit des marqueurs
26:37de fort ralentissement de la consommation.
26:40Et moi, j'étais...
26:42Avant de rejoindre mon équipe,
26:44il y a trois ans,
26:44j'avais une expertise crédit.
26:47Et en fait, ce qu'on a vu
26:48en ces deux dernières semaines,
26:50c'est une vague de défauts
26:52sur le secteur auto,
26:54sur tout ce qui est...
26:54Third brand, c'est ça, notamment.
26:55Third brand, Carmax.
26:57Et ça, ce n'est pas anodin.
26:58Lorsqu'on a des défauts idiosyncratiques
27:00qui se produisent simultanément,
27:02c'est que quelque chose se passe.
27:04La grosse différence,
27:06c'est que ce n'est pas systémique.
27:07Le prix des credit spreads
27:10indique que pour le moment,
27:11il n'y a pas de contagion.
27:12Il n'y a pas de contagion,
27:13il n'y a pas de diffusion.
27:14Mais oui, effectivement,
27:15voir des noms d'émetteurs
27:16faisant défauts
27:17qui font à nouveau
27:18les gros titres de la presse,
27:19parce que ça faisait quelque temps
27:20que ce n'était pas arrivé.
27:23Qu'est-ce qu'on surveille
27:24dans ce marché ?
27:24Alors, le thème de l'IA,
27:26est-ce qu'on est en 1996
27:28ou est-ce qu'on est,
27:29je ne sais pas,
27:30au dernier trimestre 1999,
27:32c'est-à-dire quelques mois
27:33avant le pic,
27:34le climax de la bulle,
27:36Alexandre ?
27:37Je ne sais pas comment
27:37on répond à cette question.
27:39Je vous la pose, en tout cas.
27:40Et surtout,
27:41comment on s'expose
27:42quand même à ce thème technologique
27:43qui paraît être un thème
27:45structurant de long terme
27:46en essayant de naviguer
27:49dans des valorisations
27:50qui peuvent faire peur ?
27:51C'est vrai que le poids
27:52de la tech,
27:53c'est graphique,
27:54les 10 plus grosses boîtes
27:55du SP500,
27:55c'est 40% de la market cap
27:57aujourd'hui du SP500.
27:58Donc, on dépasse effectivement
27:59les niveaux qu'on est atteints
28:00en 2000
28:00sur d'autres entreprises.
28:02La contribution au profit,
28:04c'est à peu près un tiers
28:04des profits sur ces 10 boîtes.
28:0610 boîtes font un tiers
28:06des profits globaux
28:07du SP500.
28:08Donc, là aussi,
28:08on dépasse les sommets
28:09précédents de 2000.
28:11Donc, il y a une hyperconcentration
28:12et du coup,
28:12de concentration aussi
28:13dans la performance du PIB aujourd'hui.
28:14Donc, c'est à la fois un sujet sectoriel
28:16de marché
28:17et un sujet macro également.
28:19Après, vous avez,
28:20j'ai vu un de vos invités,
28:22Laurent Martin,
28:22vous avez été en entente,
28:23qui a posté quelque chose.
28:24Alors, je ne vais pas
28:24nous trouver les graphiques,
28:25mais c'est intéressant.
28:26C'était le CAPEX rapporté
28:27à l'EBIDA en pourcentage.
28:29Et cette recherche,
28:30comparée à ce que les groupes
28:32tech,
28:32cette magnifique,
28:33l'ARGI, on va dire,
28:33au dit magnifique,
28:34dépense en investissement,
28:37rapporté à l'EBIDA,
28:38on commence à taper
28:39des zones 65-70%.
28:41C'est ce qui avait été constaté
28:42en sommet
28:43lors de la bulle Internet.
28:44par les gens de la tech à l'époque
28:46et juste avant la bulle d'énergie
28:482014-2015
28:49par les sociétés américaines
28:51du secteur de l'énergie.
28:53C'était un peu des plafonds,
28:54en fait,
28:54les 70%.
28:55Donc, on se rapproche aussi
28:56de ces niveaux
28:57d'investissement absolument titanesques
28:58avec toujours la question
28:59de quelle vitesse
29:00on rentabilise ça.
29:01Et ça, c'est des suivis
29:01qu'on a eu lors de la bulle Internet
29:02qui n'étaient pas de dire
29:03est-ce que c'est l'avenir ?
29:04Ça a été l'avenir,
29:05mais il y a quand même
29:06une énorme phase,
29:07je ne dis pas de trace
29:07sur les armes,
29:08mais de digestion,
29:09de consolidation
29:09avant de voir
29:10la rentabilité
29:12absolument phénoménale
29:13des META,
29:14des Microsoft ou autres.
29:15Donc, est-ce qu'avec l'IA,
29:16on va connaître un peu
29:17ce sort de la grosse variation
29:19à la hausse des marchés
29:20puis ensuite,
29:20une phase de grosse digestion ?
29:22La seule différence,
29:23c'est qu'aujourd'hui,
29:24ceux qui investissent
29:25sont des mastodontes
29:25qui ont les épaules
29:26pour le faire,
29:26alors qu'à l'époque,
29:27certains apparaissaient.
29:29Donc, effectivement,
29:29il y avait une fragilité à l'époque
29:30un peu liée à un type de structure
29:31qu'on a beaucoup moins aujourd'hui,
29:33mais pour autant,
29:34ces groupes ont aussi
29:35déjà des investissements
29:35par ailleurs.
29:36C'est-à-dire qu'ils vont avoir
29:37des chiffres d'affaires colossaux,
29:38des résultats netts colossaux.
29:40Les investissements sont titanesques
29:42et, en effet,
29:43sur le PIB américain.
29:44Donc, on a quand même
29:45des niveaux de gigantisme
29:47qui font réfléchir.
29:49Et puis, après,
29:49il y a les valeurs.
29:50C'est-à-dire que les valeurs,
29:51effectivement,
29:51c'est toujours la même question.
29:52Est-ce que c'est un nouveau paradigme ?
29:53Chaque fois qu'on s'est dit ça,
29:54post-Covid,
29:55c'est le monde d'après,
29:56plus Internet,
29:57maintenant,
29:57c'est le futur, etc.
29:58Quand on dit
29:59c'est un nouveau paradigme,
30:00on peut payer maintenant
30:00ou le LVMH,
30:02que le luxe n'a pas de prix.
30:03On imagine que les taux réels
30:05seront plus élevés
30:06et que les valeurs
30:07du marché actions
30:08seront aussi plus élevés
30:09que quand on vivait
30:10à un taux zéro.
30:10Oui, ça fait une valeur.
30:11LVMH,
30:12si on se souvient de ça
30:13il y a trois ans,
30:13tout le monde n'avait dit
30:15que pour LVMH
30:16et on disait
30:16mais non,
30:17ça vaut 900 euros,
30:18c'est le luxe
30:19dans l'Arnaud visionnaire,
30:21ce qui est vrai.
30:21Mais on était prêt à payer
30:22et on l'a vu,
30:24divisé par deux
30:24dans les 24 mois
30:25qui ont suivi.
30:26Donc, il y a aussi
30:27ce côté un peu...
30:30Exactement.
30:33La question se pose aujourd'hui
30:35carrément sur des Microsoft,
30:36sur des Apple,
30:37des Tesla
30:38quand on voit le rallye,
30:39le redémarrage,
30:40je crois même le record
30:41touché par Tesla.
30:42Oui, il y a la clune autonome
30:43qui n'est pas loin
30:44mais entre...
30:45On est à 200 et quels
30:46qui ont remonté
30:47à des 450.
30:47Ce qu'on disait tout à l'heure,
30:48c'est le retail.
30:49C'est le retail.
30:50Et donc,
30:51je parle juste là,
30:51la question du retail,
30:53c'est la question des produits
30:54qui sont utilisés.
30:54C'est-à-dire que le retail,
30:55on le sait tous
30:56et c'est un peu la génération
30:57un peu yolo aussi
30:58du post-Covid.
30:59C'est-à-dire que
30:59c'est un peu la génération
31:01on est prêt à tout risquer
31:02donc si ça monte,
31:03ça monte
31:03et quand ça chute,
31:05c'est un peu le côté
31:05sans transition.
31:06Il n'y a pas le achat
31:07conserver et vendre.
31:09C'est achat ou vente
31:10aux Etats-Unis
31:10alors qu'en Europe,
31:11on voit qu'il y a
31:11cette consolidation,
31:13caract, d'axe,
31:13on sait conserver
31:14et être tranquille en Europe.
31:15J'allais dire,
31:15l'avantage,
31:16c'est que le marché américain
31:18évidemment c'est très bien
31:19et ça restera toujours
31:20le marché leader
31:20avec cette capacité
31:21à innover, etc.
31:23Mais les autres marchés
31:25font bien
31:25et font même mieux.
31:27Corriger du dollar,
31:28l'Europe n'a pas à rougir.
31:29Les émergents
31:30retrouvent de la surperformance.
31:33Je reviens à mon point de départ.
31:34Il y en a pour tout le monde
31:35dans ce marché
31:35et y compris pour des gens
31:37qui n'ont plus envie
31:38d'être autant investis
31:39en dollars,
31:40en actions américaines,
31:41etc.
31:42Ça paye.
31:42Oui,
31:43et c'est pour ça
31:43que je suis beaucoup moins nerveux
31:44sur, pourtant,
31:44on pourrait l'être,
31:45c'est une autocratie,
31:46c'est un marché plus dur
31:46à anticiper
31:48mais je suis beaucoup inquiet
31:49pour un ANC5 aujourd'hui
31:50ou un ANC5 Tech
31:50qu'un NASDAQ
31:51ou un SP500
31:52en termes de valeur
31:53parce qu'il y a une décorrelation
31:55telle entre 2021 et 2023
31:57où l'un a perdu 50% de sa valeur
31:59et l'autre cherché des records
32:00qu'on a moins de mal
32:01à investir aujourd'hui
32:02sur les émergents.
32:03Moi, en tout cas,
32:03à l'en conseiller
32:04qu'à rentrer sur les US.
32:06Il y a un arbitrage
32:07qui s'effectue
32:07de ce point de vue-là
32:08des gens qui veulent rester investis
32:09dans la tech
32:10qui vont trouver
32:11refus dans ça
32:12en tout cas
32:12pour qui le thème
32:13des actions asiatiques
32:14devient aussi
32:15une alternative,
32:18Elias ?
32:18On adore.
32:19On adore les actions asiatiques.
32:21qu'on aime beaucoup
32:22les actions émergentes
32:23mais ça,
32:24c'est la vue liée au dollar
32:24parce qu'on pense
32:25que le thème le plus clair
32:27en tout cas
32:27de ces 12 prochains mois
32:28c'est le bear market
32:32sur le dollar,
32:33un dollar qui va
32:33se déprécier
32:34progressivement.
32:36Encore.
32:36Alors,
32:36pas pour les prochaines semaines,
32:39prochaines mois
32:39où on pense que justement
32:41le positionnement,
32:42le sentiment
32:43étant excès
32:43Mais sur les horizons
32:44de 12-24 mois,
32:45vous dites que la tendance
32:45elle est encore là.
32:46On pense ça.
32:47En tout cas,
32:47le prix de l'or le signifie
32:48et le prix du bitcoin
32:49le signifie également.
32:50Et on aime beaucoup
32:52justement jouer la tech
32:54à partir de l'exposition
32:57en Asie,
32:58en Chine en particulier.
32:59Maintenant,
33:01de quoi est-ce que
33:01l'IA a vraiment besoin ?
33:04L'énergie.
33:04De matière première.
33:05L'électricité.
33:06L'énergie.
33:07Donc,
33:07mes collègues
33:08de la recherche
33:08à Bancofe Américain
33:09ont publié
33:10ce super papier
33:10la semaine dernière
33:11centré sur l'électricité,
33:13la demande en électricité.
33:14Vous savez que le shift
33:16par exemple sur TchadGPT
33:18lorsqu'on passera
33:19du texte,
33:21en textant à TchadGPT
33:22à la vidéo
33:23qui est la prochaine étape.
33:25Est-ce qu'on...
33:26Ou même réacteur nucléaire
33:27pour ça ?
33:28La croissance
33:29de l'électricité
33:30qui sera demandée.
33:31C'est mille fois.
33:32C'est mille fois.
33:33Et c'est pour ça
33:33que mes collègues
33:36anticipent que
33:36d'ici 2027,
33:37la demande en énergie
33:38de l'IA en électricité,
33:40ce sera l'équivalent
33:41de la consommation
33:42du Japon aujourd'hui.
33:43Par exemple.
33:44Mais voilà,
33:45c'est les matières premières
33:46et on pense que nous,
33:47justement,
33:47aujourd'hui,
33:48si on veut jouer
33:49le thème de l'IA,
33:50c'est un peu
33:50la pioche de la rue
33:51et vers l'heure.
33:52La pioche,
33:53c'est les matières premières,
33:54c'est les actifs
33:56qui sont très peu
33:57dans la valorisation
33:57et beaucoup plus favorables
33:59et qui vont vraiment
34:01bénéficier du cycle de l'IA,
34:02donc les matières premières.
34:03C'est pour ça que,
34:03par exemple,
34:04des pays comme l'Afrique du Sud,
34:06aujourd'hui,
34:06performent extrêmement bien.
34:08Ils ont...
34:09Le MSCI,
34:09l'Afrique du Sud,
34:10a pris 11% le mois dernier.
34:11forte appréciation.
34:12Parce qu'il est très matières premières.
34:13L'indice,
34:14la cote est très matières premières.
34:15Très or,
34:16très matières premières.
34:17Donc,
34:17la pioche du Sud bénéficie des deux.
34:20La devise qui a le mieux fonctionné
34:22cette année,
34:24il y a le russe,
34:24enfin,
34:25le rouble russe,
34:26c'est pour des raisons géopolitiques,
34:27mais c'est le CDI,
34:28à part ça.
34:28Donc,
34:29les pays émergents,
34:29même les pays frontières
34:30qui étaient vraiment oubliés
34:32dans du cycle
34:33des 15 dernières années,
34:34eh bien,
34:35revivent en 2025
34:37et ça,
34:37c'est dit.
34:38Bon,
34:38on a vu une Schneider,
34:40effectivement,
34:40très liée au thème de l'IA.
34:42Une boîte comme Legrand,
34:43je crois qu'ils sont passés
34:43de 0 à 20% de chiffre d'affaires
34:45dans les data centers
34:46en, allez,
34:46peut-être une décennie à peine.
34:48Enfin,
34:48ça change complètement
34:49le business de ces entreprises
34:51liées à l'énergie
34:52et à l'efficience énergétique.
34:54Sur le thème de l'IA,
34:56et puis,
34:56cette manière aussi
34:57de révéler
35:00la tech chinoise
35:02et la tech asiatique.
35:03Là,
35:04OpenAI,
35:04signer un deal par jour
35:05avec les Coréens,
35:06les Japonais.
35:07Chaque fois qu'OpenAI
35:08touche une boîte,
35:09boum,
35:09c'est 10% de hausse
35:10pour le cours de bourse.
35:12Moi,
35:12je pense que le marché
35:13n'anticipe rien.
35:15C'est ça le problème
35:15que j'ai
35:16autour de cette thématique
35:17autour de l'IA.
35:18On se laisse vivre,
35:19on s'est apporté.
35:19Non,
35:19on se laisse vivre.
35:20Oui,
35:20exactement ça,
35:21parce que
35:22c'est peut-être ça
35:23que c'est un marché
35:23de retailer,
35:24parce que je pense
35:25qu'il n'y a pas
35:25véritablement
35:26de positionnement
35:27sur l'IA,
35:28mais comme où il faudrait.
35:29Parce que,
35:29regardez,
35:30je peux comprendre au début,
35:32on a acheté
35:32du NVIDIA,
35:33les fabricants
35:34de semi-conducteurs,
35:35ceux qui font les puces,
35:36ceux qui sont nécessaires
35:37pour faire la puissance
35:38de calcul.
35:38Après,
35:39on a acheté
35:40ceux qui achètent
35:41ces puces
35:42qui font les data centers.
35:43Donc,
35:43on va acheter
35:44du Microsoft,
35:45du Meta,
35:45etc.
35:46Et tout ce qui est
35:47hyperscaler.
35:47Donc,
35:48OK,
35:48on a vu,
35:49là,
35:49il y a du chiffre d'affaires,
35:50il y a des commandes,
35:52il y a de l'activité.
35:53Alors,
35:53après,
35:53on peut acheter
35:54de l'électricité,
35:54je suis d'accord,
35:55c'est un peu
35:55le parent oublié,
35:56on a oublié
35:57qu'il fallait de l'électricité.
35:58Donc ça,
35:59on va dire
35:59que le marché
35:59a un petit peu oublié,
36:00il commence à revenir
36:01un peu dessus,
36:01il commence à jouer cet effet.
36:03Mais la vraie question,
36:04c'est ceux qui vont utiliser l'IA.
36:05C'est les secteurs
36:06qui vont en profiter.
36:07Et là,
36:08ce qui est assez incroyable,
36:09c'est qu'on voit
36:09qu'il n'y a pas vraiment
36:11de recherche
36:11de ceux
36:12qui peuvent bénéficier.
36:13Parce que,
36:14très clairement,
36:14tout le monde
36:15ne va pas en profiter.
36:15Par exemple,
36:16vous êtes un magasin
36:17de distribution.
36:18Alors,
36:18vous allez me dire,
36:19oui,
36:19mais l'IA,
36:19c'est formidable,
36:20ça va gérer les stocks.
36:21Mais quelle est la part
36:21dans votre valeur ajoutée
36:22de la gestion des stocks.
36:24Et puis,
36:24ils sont pas mal gérés
36:25les stocks
36:25chez les grands distributeurs.
36:26Donc,
36:27même s'ils ont l'IA,
36:27ils vont améliorer.
36:29Mais c'est pas là,
36:29vous n'avez pas un objet.
36:30Un secteur comme la santé,
36:31je trouve,
36:32ne profite pas suffisamment,
36:33peut-être,
36:34parce qu'on nous dit
36:35que la santé,
36:36c'est typiquement
36:37un secteur qui va...
36:38C'est un secteur
36:38qui va en profiter,
36:39mais avec des délais
36:40de déploiement
36:41beaucoup plus longs.
36:42Par contre,
36:42un secteur où ça va aller très vite,
36:44la publicité,
36:46les SS2I,
36:47tout ce qui est programmation,
36:48c'est là où vous avez des effets.
36:50Et je trouve que le marché
36:51est super hésitant,
36:51regardez Publicis.
36:52Mais ça a des effets positifs
36:53ou pas forcément positifs ?
36:54Moi, je ne sais pas.
36:56Dans la pub ou dans les médias,
36:58certains vous disent
36:58ça va être génial,
36:59d'autres vous disent...
37:00Et c'est ça que je trouve intéressant.
37:03C'est là qu'on voit
37:03qu'on n'est pas sur un marché
37:04qui anticipe.
37:05Parce qu'on voit que là,
37:06il y a des débats
37:07entre les investisseurs
37:08et donc on délaisse Publicis,
37:09par exemple.
37:10Alors que ça pourrait être
37:11demain,
37:11on profite le plus de l'IA
37:12ou pas.
37:13Je suis d'accord,
37:14il y a des débats.
37:15Mais si on fait de la recherche,
37:16si on prend position,
37:18c'est là où il y a
37:18de la valeur ajoutée
37:19parce qu'elle peut exploser.
37:20Là où il y a du potentiel,
37:22c'est dans les éditeurs
37:22de logiciels.
37:24Est-ce que l'IA
37:24permet véritablement
37:26de faire des gains
37:28de productivité
37:28dans la programmation
37:29et d'avoir un levier énorme
37:31vis-à-vis de leurs clients
37:32ou au contraire,
37:33est-ce que ça va développer
37:35des offres open source
37:37gratuites
37:37qui vont faire
37:38qu'on va moins avoir besoin d'eux ?
37:39C'est là où il faut
37:40avoir un débat
37:40et c'est là que le marché
37:41devrait véritablement avoir
37:42une bataille de valorisation.
37:44Mais comme on ne sait pas,
37:45on délaisse ça.
37:46C'est là si aujourd'hui,
37:47vous avez une conviction,
37:49si aujourd'hui,
37:50vous voulez jouer l'IA
37:50sans aller toujours
37:52la même valeur,
37:53Nvidia,
37:54si vous ne voulez pas,
37:54allez jouer les secteurs
37:56qui peuvent en profiter.
37:58Et donc, grosso modo,
37:59ce que donne,
37:59on a quand même des études,
38:00on commence à voir
38:01les retours sur investissement.
38:03Les secteurs
38:03qui en profitent le plus,
38:04c'est le secteur technologique
38:05mais dans le sens
38:06plutôt développeur,
38:07etc.,
38:08c'est eux de toute façon
38:08qui en profitent le plus.
38:10Après, c'est les télécoms
38:11qui en profitent le plus
38:12et dernier secteur
38:15que j'ai oublié.
38:16Que vous avez oublié ?
38:17C'est dommage.
38:17C'est dommage.
38:18C'est celle qui va monter.
38:20Non, c'est les médias.
38:20Les médias, quand même.
38:22C'est les médias.
38:22C'est donc tout ce qui est
38:23publicité, médias
38:25et tout ça
38:25qui en profitent le plus.
38:26Donc, en tout cas,
38:28si vous voulez jouer
38:28aujourd'hui l'IA,
38:29vous avez soit le choix
38:30d'aller vous empaler
38:31sur des valeurs
38:32qui sont très chères,
38:33qui sont solides,
38:34mais avec un risque
38:35de surinvestissement
38:36et qu'un jour,
38:37vous avez un bon.
38:37Soit vous faites des paris
38:38et vous creusez un peu l'histoire
38:40et vous allez sur d'autres secteurs
38:41qui me semblent, à mon avis,
38:42où il faut se poser
38:43la bonne question.
38:43Donc, il y a de la sélectivité
38:45encore à faire,
38:45même au sein
38:46de cette thématique-là.
38:48Alexandre, si vous avez des commentaires,
38:49je voulais qu'on dise
38:50un mot de l'or quand même
38:50parce qu'on l'évoque
38:51sans en parler vraiment.
38:55La conclusion à laquelle
38:56j'arrive,
38:57c'est que ce n'est plus
38:57juste un edge,
38:58ce n'est plus une couverture,
38:59ce n'est plus l'actif
39:00qui permet de bien dormir.
39:02C'est plus que ça.
39:03C'est un vrai thème
39:03d'investissement.
39:04On le voit avec l'or métal,
39:07mais on le voit
39:07avec les minières aussi.
39:08Il y a un vrai thème
39:09d'investissement là
39:10et ça rejoint le thème
39:11des matières premières
39:12en général.
39:13Oui, et puis il y a même
39:13le thème un peu géopolitique aussi.
39:15Dans quelle mesure
39:16l'or devient un instrument
39:17utilisé à grande échelle
39:19pour se dédollariser.
39:21Il y a aussi cette composante
39:22qui est rentrée un peu
39:23dans le jeu.
39:24On a bien eu
39:24les achats de banque centrale
39:25pour faire face
39:26aux sanctions américaines
39:27dans le cas de la crise
39:28ukrainienne, etc.
39:29Mais il y a aussi
39:29effectivement ce côté
39:30BRICS, etc.
39:31qui pousse toujours
39:32et qui peut tirer le thème.
39:33Après, c'est la question
39:34de la maturité du mouvement.
39:35C'est-à-dire que le mouvement
39:36sur l'or, on n'en parle
39:37tous les jours,
39:37mais ça fait maintenant
39:39presque deux ans.
39:4124 était déjà
39:41une très bonne année
39:42pour l'or.
39:43Le rallye, grosso modo,
39:44est parti de 1 500-1 600 dollars
39:45où c'était encore hésitant
39:46et après, ça a commencé
39:47à vraiment accélérer
39:47et on est quasiment à 4 000.
39:49J'ai regardé
39:50les gros cycles précédents,
39:51les écarts par rapport
39:52aux moyennes de prix
39:53historiques ou autres.
39:54On commence,
39:54ça ressemble un peu
39:55à du Nasdaq,
39:55ça ressemble à un point
39:56à tirer fort,
39:57à être très exponentiel
39:58et généralement,
39:59c'est des phases
40:00où le marché
40:00n'est censé commencer
40:05qu'est-ce qui peut amener
40:06cette respiration ?
40:06Il y a plusieurs choses.
40:07Soit l'aspect très positif,
40:08c'est-à-dire par exemple
40:09le début de détente,
40:10alors Proche-Orient,
40:11c'est une chose,
40:12mais Ukraine par exemple,
40:13si on commence à arriver
40:14autour de la table,
40:14ça je pense que c'est quelque chose
40:15qui peut détendre massivement l'or,
40:16mais on ne voit pas
40:17le truc arriver pour l'instant.
40:19Rebond des taux du dollar,
40:21là au moment où on parle
40:22de shutdown,
40:23on n'est pas sûr
40:23de rallye PC américain
40:24à mi-octobre.
40:26Après, le dollar,
40:27il n'a pas tellement baissé
40:28en septembre
40:28et l'or a pris encore 10%.
40:30Une bonne partie du rallye
40:32s'est faite
40:32alors que les taux
40:33longs américains
40:34étaient à 5%.
40:34Donc la composante de taux
40:35n'a pas beaucoup joué.
40:37Mais est-ce qu'à un moment donné,
40:38du coup,
40:39il faut l'ignorer
40:39pour autant,
40:40il y a des phases,
40:41c'est toujours pareil,
40:42le marché va re-de-marole,
40:43il y a une corrélation
40:44et puis il y en a une autre.
40:45Et puis on passe à une autre.
40:46C'est vrai qu'il y a plein de thèmes
40:48et après,
40:48est-ce qu'il n'y a pas aussi
40:49un peu le thème spéculatif ?
40:50C'est-à-dire qu'à un moment donné,
40:50quand ça s'emballe,
40:51il faut y être,
40:53on voit que l'argent à côté,
40:53même s'il y a des thématiques
40:54industrielles ou autres
40:55qui rentrent là-dedans,
40:56l'argent aussi
40:56commence à se rapprocher.
40:57Il y a beaucoup de retard
40:57sur l'argent,
40:58mais il commence à se rapprocher
40:58sur le corps historique
40:59de 2011, je crois.
41:00Et hier,
41:01on a vu un mouvement,
41:02le dollar a à peine rebondi,
41:03il n'y a rien du tout,
41:040,203,
41:05moins 100 dollars,
41:06quasiment une droite sur l'or.
41:07Donc on a vu la thématique dollar,
41:09quand il s'est un tout petit peu renforcé,
41:10hop,
41:11ça a eu un effet démesuré
41:12par rapport au mouvement sur l'or.
41:13Donc est-ce que ce n'est pas ça
41:14le prochain mouvement,
41:14ce que vous disiez,
41:15peut-être l'or qui,
41:16à un moment donné,
41:17serait un peu racheté
41:18pendant quelques temps
41:18et puis ça servirait du coup
41:20de moment d'alibi
41:21pour se prendre un peu ses gains.
41:23Moi, je commencerais
41:24à me méfier un tout petit peu
41:24à court terme,
41:25mais par contre sur l'argent à côté,
41:26je pense que le fait
41:27de retrouver un sommet comme ça,
41:28que ce soit sur un indice ou autre,
41:29quand on retrouve un sommet en général,
41:31on hésite un peu,
41:32comme le Nikkei
41:33quand il a trouvé son record
41:33des années 90,
41:35et après on part au-dessus.
41:36Donc je pense que c'est quand même
41:36qu'il faut rester long,
41:37l'once d'or peut-être pas tout de suite,
41:39mais l'argent,
41:40les creux sont plutôt
41:41des païs d'hyp.
41:41Voilà, pour le coup,
41:42je comprends.
41:42C'est assez favorable
41:43d'acheter les items como
41:44et l'argent dedans.
41:45Alors le thème des matières premières,
41:46mais spécifiquement
41:47sur les métaux précieux
41:48et sur l'or,
41:49quelles sont les réflexions
41:51que vous avez, Elias ?
41:53En fait, il y a
41:53les réflexions fondamentales
41:54qui sont basées
41:55sur les relations historiques,
41:56l'or, les taux réels,
41:58l'or, par rapport,
41:59en fait,
41:59est-ce que c'est une valeur refuge ?
42:01Je pense que
42:02la tendance qui est claire,
42:04c'est que l'allocation
42:05des investisseurs vers l'or,
42:07elle est orientée à la hausse.
42:08D'accord.
42:08Donc on a commencé
42:09dans notre Global Fund Manager Survey
42:12à poser la question
42:12aux participants
42:13quelle est votre exposition
42:15sur l'or ?
42:16Et en fait,
42:17l'exposition moyenne pondérée
42:18pour les investisseurs institutionnels,
42:20c'est 2,4%.
42:21Et il y avait 39%
42:23dont l'exposition est de 0%.
42:25Ça, c'est pour les investisseurs
42:27institutionnels.
42:28Pour les clients privés,
42:29donc on a notre
42:30Wealth Management Business
42:31aux États-Unis,
42:32ça, c'est leur allocation or,
42:35c'est 0,4%.
42:36Wow !
42:37Très faible.
42:38Très faible.
42:39Donc on voit qu'il y a
42:40tout à faire sur l'or.
42:41Si l'or devient en fait
42:42un actif
42:43qui est considéré
42:44comme l'ensemble
42:46des autres actifs,
42:47je pense que
42:48la capacité de hausse
42:52est difficile à quantifier
42:55juste en se basant
42:57sur les relations historiques.
42:58Après,
42:59il y a les thèmes
42:59de long terme
43:00et l'un des thèmes
43:01de long terme,
43:01c'est tout ce qui est
43:03tout le questionnement
43:04autour de l'indépendance
43:05de la réserve fédérale,
43:06des gens centrales.
43:07Bien sûr !
43:08Et donc, en fait,
43:09la principale alternative
43:10à ça,
43:11c'est l'or.
43:12Vous parliez tout à l'heure
43:13du fait que l'or
43:14ressemblerait au Nasdaq
43:16aujourd'hui.
43:16Si on voit,
43:17depuis 1970,
43:18il y a eu trois
43:18grands bull markets
43:19sur l'or.
43:20Dans la première partie
43:21des années 70,
43:23au début des années 2000
43:24et depuis 2022.
43:27On est quand même
43:27très loin
43:28de la hausse
43:29qu'on a observée,
43:29par exemple,
43:30au cours du premier mois.
43:31L'ampleur de la hausse
43:32est encore...
43:32Je comprends.
43:33Et juste par la petite histoire,
43:34la question que vous posez
43:35dans le Global Fund Manager
43:36sur l'or,
43:38elle est nouvelle sur l'or ?
43:38Depuis août.
43:39Ah oui,
43:39c'est intéressant.
43:40Après,
43:41il y a aussi un élément,
43:42il y a un acheteur
43:42qui ne suit pas du tout
43:44de logique,
43:45c'est les banques centrales.
43:46Oui,
43:47insensibles aux prix.
43:48Ils font insensibles aux prix,
43:49c'est un choix politique
43:50et ça,
43:52c'est un acheteur de fonds.
43:53Je ne sais pas
43:54que ça n'empêchera pas
43:54l'or de baisser.
43:55Attention,
43:56je ne dis pas
43:56que ça ne ferait pas.
43:57Non,
43:57mais pour des spectateurs,
43:58j'imagine que c'est rassurant.
44:00Il s'est rassurant.
44:01Il y a quand même
44:01une grosse acheteur derrière.
44:03On n'est pas le seul
44:04à l'acheter.
44:04Voilà,
44:05il y a un acheteur
44:06un peu en dernier ressort
44:07parce qu'on ne veut plus avoir,
44:08on veut se désensibiliser
44:09du dollar.
44:10Ça contribue d'ailleurs
44:11à la baisse du dollar,
44:12il ne faut pas l'oublier non plus.
44:13C'est un rôle aussi
44:14des banques centrales
44:15qui veulent de moins en moins avoir
44:16et ils ne vont pas
44:18tout mettre en euros.
44:19Ce n'est pas l'euro
44:19qui va jouer la valeur
44:20et c'est plutôt l'or
44:21qui sort.
44:22Et comme c'est un tout petit marché
44:23pour ces banques centrales,
44:24forcément,
44:25c'est un effet
44:25des multiplicateurs.
44:27Mais ce qui est intéressant
44:28et ça,
44:28c'est un vrai élément
44:29sur lequel je travaille actuellement,
44:31c'est ces changements
44:31de corrélation
44:33entre les marchés
44:33et les changements
44:34de causalité
44:34qu'on observe actuellement.
44:36Et à chaque fois,
44:37bon,
44:37alors vous aviez toujours
44:38la corrélation inverse
44:40entre l'obligataire,
44:41les actions
44:42qui n'est plus le cas.
44:43Et à chaque fois,
44:43c'est bien de reprendre
44:44toutes ces corrélations,
44:45voir en quoi
44:46elles ont changé
44:46et de voir surtout
44:47à se poser la question
44:49est-ce que c'est juste
44:50une histoire de court terme
44:51ou est-ce qu'on a
44:52un changement
44:53vraiment profond.
44:54Et je pense que
44:55dans les changements
44:56de corrélation de l'or,
44:57je pense qu'il y a
44:57des changements profonds,
44:58ça joue.
44:59Par contre,
45:00est-ce que sur l'obligataire
45:02on anticipe
45:02une histoire différente
45:03que sur les actions ?
45:04Là, ça vaut le coup
45:05de se poser la question
45:06et de creuser le sujet
45:06parce que dans cette décorrélation,
45:09dans cette inversion de corrélation,
45:11est-ce que c'est soit
45:12l'image d'une bulle
45:13et dans ce cas-là,
45:14on est clairement,
45:15c'est un signal
45:16de bulle
45:17ou alors est-ce qu'on peut
45:18l'expliquer par une histoire
45:19différente ?
45:20Et là, on a plus de mal quand même.
45:21On se dit que quand même
45:22c'est beaucoup plus compliqué
45:23parce que d'un côté,
45:24on a quand même
45:25un marché actions
45:26qui nous dit
45:26plus de croissance,
45:27plus d'inflation,
45:29ce n'est pas forcément mauvais.
45:30On peut comprendre
45:31qui monte là-dessus
45:32mais parce que l'IA,
45:33vous y croyez,
45:34vous dites c'est plus de croissance
45:36quoi qu'on en pense
45:36et de l'autre,
45:37on a un marché obligataire
45:38qui nous dit quand même
45:39voilà,
45:39il y a quand même des...
45:41on monte parce qu'on est pessimiste
45:43quand même quelque part
45:43et que finalement,
45:45cette inflation
45:45va peut-être plutôt peser
45:47sur la croissance
45:47que d'être une inflation définitive.
45:49Donc là, on voit que...
45:51On verra !
45:51Les prochaines turbulences
45:53seront l'occasion
45:53de vérifier
45:55si le piadaire
45:56est très stable.
45:57redvient une valeur refuge
45:58ou pas
45:59en cas de perturbation
46:00au marché.
46:00Merci beaucoup messieurs,
46:01merci d'avoir été
46:02les invités de Planète Marché
46:03ce soir.
46:03Christian Parizeau,
46:04le président d'Altaire Economics,
46:05Alexandre Baradez,
46:06IG et Elias Gallou,
46:08Bank of America Global Research
46:09est avec nous autour de la table.
46:13Le dernier quart d'heure
46:23de Smartbourg chaque soir,
46:24c'est le quart d'heure thématique
46:25et chaque mois,
46:26nous prenons le temps
46:26de décrypter un cas d'investissement
46:28à travers le prisme
46:29de l'analyse fondamentale
46:31et ce sont les équipes
46:32de Clartan Associés
46:33que nous retrouvons.
46:34Elisabeth de Saint-Léger,
46:35associée et gérante
46:35chez Clartan,
46:36est à mes côtés en plateau.
46:37Bonsoir Elisabeth.
46:38Bonsoir Grégoire.
46:38Direction l'Allemagne ce mois-ci
46:40en plein Mittelstand allemand
46:42pour parler d'une belle
46:43mid-cap allemande,
46:44une ETI allemande
46:45de 12 milliards
46:45de capitalisation boursière
46:46qui s'appelle Knorr Bremse
46:48qui est spécialisée
46:49dans les systèmes de freinage,
46:50notamment pour le ferroviaire
46:51d'un côté
46:52et les poids lourds
46:53et les camions de l'autre.
46:55Qu'est-ce qui vous intéresse
46:55dans ce dossier ?
46:56Vous êtes en position
46:57bien sûr sur Knorr Bremse.
46:58Pourquoi ce dossier
46:59coche vos critères de beauté
47:02chez Clartan,
47:02associée Elisabeth ?
47:04Alors déjà,
47:04on a un historique long
47:05puisqu'elle fête
47:06ses 120 ans cette année.
47:07Mais au-delà de ça,
47:11c'est déjà un critère.
47:14C'est déjà un critère.
47:15Avoir sur IQ
47:16pendant plus de 100 ans,
47:17c'est déjà bien.
47:18Et surtout,
47:18on pense qu'il y a
47:19des perspectives porteuses
47:21à long terme.
47:22Donc ça,
47:22c'est une bonne chose.
47:26Ce sont des métiers
47:27où il y a de fortes barrières
47:29à l'entrée
47:29qui permettent donc
47:30de protéger
47:31les avantages concurrentiels.
47:34Ces barrières,
47:35ce sont notamment
47:36les procédures d'homologation
47:38qui sont très longues
47:39dans le rail,
47:41on le comprend,
47:42c'est pour des questions
47:43de sécurité
47:44et Knorr Bremse
47:45les couvre toutes.
47:46Même chose dans les camions,
47:48c'est très long.
47:49Les relations avec les clients
47:50sont très longues aussi.
47:52On est dans un oligopole.
47:53Les marchés finaux
47:54ne sont pas très très grands.
47:57Il y a les mêmes acteurs
47:58qui sont là
47:58depuis un moment.
48:00Knorr Bremse
48:01est clairement dominant
48:02parce qu'il est numéro 1 mondial
48:04sur les freins
48:05dans le rail,
48:07numéro 1 mondial
48:08sur les freins
48:08dans le camion.
48:1050% de part de marché
48:12dans un cas
48:1220%.
48:13Ah oui,
48:14les positions concurrentielles
48:15très fortes.
48:17C'est des positions fortes.
48:18C'est un bastion quoi.
48:19Dans le frein,
48:19dans le camion,
48:20je veux dire,
48:21c'est 30%.
48:22Vous voyez,
48:22c'est gros
48:23et le suivant
48:24est plus petit.
48:26Ce sont les mêmes acteurs
48:27en présence
48:28un peu de part
48:29et d'autre aussi.
48:29les clients
48:31pour le rail,
48:33ce sont
48:33les compagnies ferroviaires
48:35ou bien
48:36les constructeurs
48:37de trains
48:37eux-mêmes
48:38et dans le camion
48:40sont les constructeurs
48:41de camions.
48:43Donc voilà,
48:43barrière à l'entrée,
48:45position concurrentielle,
48:47part de marché
48:48forte
48:48et puis
48:50le modèle
48:51d'activité
48:52génère
48:53beaucoup de récurrence.
48:56À peu près
48:5640%
48:57du chiffre d'affaires
48:58est réalisé
48:59en ce qu'on appelle
49:00aftermarket.
49:02Donc c'est
49:02l'ensemble
49:03de maintenance,
49:04pièces,
49:05de rechange,
49:06etc.,
49:06entretien.
49:0740%
49:08c'est du chiffre d'entretien
49:09de récurrence.
49:09Et c'est 50%
49:11dans le rail,
49:13un tiers
49:14à peu près
49:14dans le camion
49:15et forcément
49:16cette part
49:17a tendance
49:17à augmenter
49:18au fur et à mesure
49:19que la base installée
49:19augmente.
49:20Donc c'est un modèle
49:21vertueux
49:22qui génère du cash,
49:24le bilan est solide.
49:25Où en est l'entreprise
49:26aujourd'hui justement
49:28et quelles sont
49:28les grandes dynamiques
49:29qui portent
49:30ces activités
49:31Elisabeth ?
49:33Alors c'est un marché
49:36donc on le voit
49:37qui a des caractéristiques
49:39de résilience
49:41à travers le temps.
49:42Il n'est pas dépourvu
49:43d'épisodes
49:44un peu houleux.
49:45Oui, les dernières crises
49:47ont été un peu
49:48un stress test
49:49pour normer ça.
49:50Alors même si
49:51le rail
49:52a des cycles
49:53plus longs
49:54que le camion
49:54qui est
49:55on le comprend
49:57intuitivement
49:58plus soumis
49:59à la conjoncture
50:00
50:02il y a eu
50:04un épisode
50:05marquant quand même
50:06il y a eu le Covid
50:06générateur
50:08d'inflation
50:08et puis
50:09il y a eu
50:10le conflit
50:12qui a amené
50:15que Norban
50:15a arrêté
50:16ses activités
50:17en Russie
50:18bon déjà ça
50:18ça a enlevé
50:193% du chiffre d'affaires
50:20il faut amortir
50:22mais au-delà de ça
50:24c'est surtout que
50:25comme les contrats
50:26sont longs
50:28il n'y a pas eu le temps
50:29de répercuter
50:29tout de suite
50:30sur les contrats
50:31les augmentations de prix
50:33c'est plus facile
50:33dans l'after market
50:34mais pour les contrats
50:36qui étaient déjà signés
50:36il faut le temps
50:37que ça s'écoule
50:37dans le carnet de commandes
50:40Donc la marge
50:40a été un peu pincée
50:41pendant ces moments-là
50:42Il y a eu une marge
50:43qui a été descendue
50:44de quelques 100 bips
50:47en termes de marge
50:49Il y avait aussi
50:50une base de référence
50:51qui était très élevée
50:52parce que
50:53la Chine
50:54avait fait
50:55une demande
50:56très très forte
50:57dans le rail
50:58et ça s'est
50:59énormément calmé
51:00donc en fait
51:00la référence
51:01on va dire
51:022018-2019
51:03était trop élevée
51:04Donc voilà
51:06on repart de l'avant
51:08dans un marché
51:09qui a été heurté
51:10et puis aujourd'hui
51:11autant pour le rail
51:14on est sur une régularité
51:17de prise de commande
51:18qui est très bonne
51:19avec un book to bill
51:20qui est supérieur à 1
51:21depuis 11 trimestres
51:23autant dans le camion
51:24
51:24et spécialement
51:26en Amérique du Nord
51:26il y a une grosse dépression
51:28très grosse dépression
51:29on est sur des volumes
51:30de production de camions
51:33ceux qui sont
51:34des plus bas
51:35Il y a quoi ?
51:36L'incertitude ?
51:37Les tarifs ?
51:37Oui
51:38ça génère de l'incertitude
51:39Un peu de ça
51:39ça génère de l'incertitude
51:40Un mélange
51:41Voilà
51:42Un mélange
51:44de problèmes de production
51:46et puis
51:47d'envie d'investir
51:49aussi
51:49pour les gestionnaires
51:51de flotte
51:52Comment la direction
51:53réagit
51:54par rapport à ces crises
51:55il faut rétablir
51:57les marges
51:58quelles ont été
51:58les décisions
51:59les actions
52:00qui ont pu être prises
52:01et quel est le plan de marche
52:03et les horizons
52:03que donnent les objectifs
52:05et les horizons
52:05que donne la direction
52:07aujourd'hui
52:07Le plan de marche
52:08il a été établi
52:09en 2023
52:10horizon 2026
52:11avec
52:13un plan
52:15de croissance
52:16de l'activité
52:17ils estiment
52:19qu'ils peuvent croître
52:20plus vite
52:20que les marchés finaux
52:21là aussi
52:22parce qu'il y a
52:23une question
52:23d'augmentation
52:24du contenu
52:26par véhicule
52:26donc disons
52:27si le rail croit
52:28de 2-3%
52:29par an
52:30sur la longue route
52:31sur le long rail
52:33eux estiment
52:36qu'ils peuvent croître
52:36plus vite que ça
52:37disons 5-6
52:38ou voilà
52:38dans le camion
52:40même si
52:41la demande
52:43finale
52:44n'est pas
52:45très dynamique
52:48ils estiment
52:49que
52:49du fait
52:50de l'augmentation
52:50du contenu
52:51de la valeur
52:52de la valeur
52:52que peuvent apporter
52:53à chaque véhicule
52:54ils peuvent
52:55croître plus vite
52:56et puis il y a
52:57surtout un objectif
52:58de rétablissement
52:59des marges
53:00à la fois
53:02par des mesures
53:03d'efficacité
53:04opérationnelle
53:05et puis
53:06par un travail
53:07minutieux
53:09sur le portefeuille
53:10parce qu'ils ont
53:11fait des acquisitions
53:13historiquement
53:13sur 20 ans
53:15et
53:16ils ont
53:18dit
53:18voilà
53:19elles n'ont pas
53:20toutes été
53:20à la hauteur
53:21de ce qu'on attendait
53:21et donc maintenant
53:22on a
53:24une fraction
53:26de notre
53:26chiffre d'affaires
53:28qu'on va examiner
53:29assez systématiquement
53:30en disant
53:31on veut savoir
53:33si on est
53:33le meilleur propriétaire
53:34pour cette activité
53:36et donc
53:37c'est
53:37soit
53:38ça marche chez nous
53:39soit
53:40ça sort de chez nous
53:41une des acquisitions
53:42qu'ils ont réalisé
53:43le plus récemment
53:44si c'est pas de bêtises
53:45c'est d'ailleurs une activité
53:46qui était chez Alstom avant
53:47c'est la signalisation
53:48alors ferroviaire
53:49j'imagine
53:49sur le marché nord-américain
53:51c'est ça
53:51Elisabeth ?
53:52tout à fait
53:52et alors
53:53ils ont les moyens
53:54de continuer
53:54à faire des acquisitions
53:55et
53:57ils visent
53:58à
54:00augmenter
54:01leur
54:02leur présence
54:03dans
54:04le digital
54:05et
54:07dans la
54:08dans la signalisation
54:09c'est un autre métier
54:09c'est un métier
54:11connexe
54:12c'est-à-dire que eux
54:12ils sont dans le
54:13le frein
54:14les systèmes d'entrée
54:16les systèmes de clim
54:17et la signalisation avancée
54:20c'est quelque chose
54:20qui peut
54:21qui est très clé
54:23pour la sécurité
54:25et la gestion
54:26du trafic ferroviaire
54:27c'est une forme de synergie
54:28quand même
54:28par rapport à leur métier historique
54:30c'est un marché du tout plus grand
54:30et ça leur permet
54:31d'apporter des solutions
54:33de ne plus être juste
54:34fournisseur
54:35de
54:36de composants
54:37mais
54:38intégrateur de systèmes
54:39on maîtrise les deux côtés
54:40voilà
54:40et fournir
54:41des solutions
54:42à valeur ajoutée
54:44plus élevée
54:45voilà
54:46sur le plan boursier
54:47comment
54:48comment
54:48qu'est-ce qui caractérise
54:50Nord-Bremse
54:50qu'est-ce qu'on peut dire
54:52alors je disais
54:5212 milliards d'euros
54:53de market cap
54:54comment on caractérise
54:56le profil boursier
54:57de l'entreprise
54:58combien il vaut en bourse
55:00oui
55:01alors
55:01on voit que
55:03ça a été
55:04ça a été un chemin
55:05assez heurté
55:06avec le Covid
55:07et qu'elle est
55:08en train de
55:09de remonter
55:11de remonter
55:12la pente
55:12de façon
55:14un peu
55:17cas à cas
55:18parce que
55:18c'est un cours
55:19qui est assez volatil
55:20donc il faut
55:21prendre
55:22on l'associe à une cyclique
55:23c'est une valeur cyclique
55:24la partie camion
55:25est cyclique
55:26oui on prend
55:26et de fait
55:28le marché la traite
55:29un peu comme une cyclique
55:30voilà un peu
55:30d'accord
55:31donc
55:32mais c'est en train
55:33de revenir
55:33sur le côté
55:35plus résilient
55:36plus récurrent
55:37et en termes de prix
55:38on ne trouve pas
55:40qu'il y ait une décote
55:41très exceptionnelle
55:44en revanche
55:45au fur et à mesure
55:45qu'elle déroule son plan
55:46et qu'elle l'exécute
55:48on voit qu'elle est en train
55:49de
55:50voilà
55:50de regagner
55:52ce côté fiable
55:53comprend
55:53vous avez confiance
55:54dans le plan de marche
55:55et la capacité à exécuter
55:56ce plan de marche
55:56de la part de Clare Prince
55:57oui et puis
55:58et puis il y a aussi
55:59le fait que
56:00elle est quand même
56:01notamment en Allemagne
56:03alors voilà
56:04il nous reste une minute
56:05pour dire effectivement
56:06un mot
56:06est-ce qu'aujourd'hui
56:07le code postal Allemagne
56:09est-ce que ça
56:10est-ce que ça génère
56:11une prime effectivement
56:12de valorisation
56:13on parle du plan de relance
56:14des dépenses d'infrastructure
56:15etc
56:16je pense que ça a aidé
56:17à se remettre
56:19à revoir ses dossiers
56:21quoi
56:21voilà
56:21à remonter déjà
56:23un peu la pente
56:23et c'est
56:25enfin ce qui est vrai
56:26c'est qu'il y a
56:28des plans
56:29d'investissement
56:32de la Deutsche Bahn
56:33dans les infrastructures
56:34qui sont considérables
56:36d'ici à 2030
56:37je ne veux pas dire de bêtises
56:39mais c'est 150 milliards
56:40et elle réalise
56:4420% de son chiffre d'affaires
56:45en Allemagne
56:46et elle devrait en bénéficier
56:48aussi côté camion
56:49du fait du dynamisme
56:50du regain de dynamisme
56:52de l'économie allemande
56:53bon
56:53donc
56:54bien d'être en Allemagne
56:55aujourd'hui
56:56la cote allemande
56:56effectivement
56:57profite de ses efforts
56:59et de ses dépenses
57:00annoncées par le gouvernement
57:01de Friedrich Merz
57:02merci beaucoup Elisabeth
57:03merci d'être venue
57:04détailler pour nous
57:04ce cas de cette belle
57:06mid-cap allemande
57:07Knorr-Bremse
57:08société allemande
57:10qui capitalise
57:10autour de 12 milliards d'euros
57:12Elisabeth de Saint-Léger
57:13associée et gérante
57:14chez Carton & Société
57:15l'invité du dernier
57:17quart d'heure
57:17de Smart Bourse ce soir
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