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  • il y a 1 jour
Vendredi 5 décembre 2025, retrouvez Enguerrand Artaz (Stratégiste et gérant, La Financière de l'Échiquier), Patrice Gautry (Chef économiste, Union Bancaire Privée), Thibault du Pavillon (Associé, Gérant Financier, Clartan Associés) et Alexandre Hezez (Expert en marchés financiers et macroéconomie) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change.
00:11Pour rester à l'écoute des marchés, chaque jour vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box.
00:16Vous nous retrouvez chaque soir en rattrapage, en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:24Au sommaire de cette édition ce soir, le deal majeur qui vient conclure cette année 2025, c'est Netflix qui écrit l'histoire,
00:32qui continue d'écrire l'histoire moderne des médias avec un deal majeur, bien sûr, structurant pour l'ensemble de l'industrie, de l'entertainment, du divertissement et des médias.
00:43Netflix a réussi finalement à mettre la main sur Warner Bros et tout ce qui va avec le studio, le catalogue de films, la plateforme de streaming HBO Max.
00:54Tout ça pour une valeur d'actif de plus de 70 milliards de dollars et une base d'abonnés combinée qui va atteindre bientôt les 500 millions d'utilisateurs.
01:03450 millions si on regroupe aujourd'hui les forces de Netflix et de la plateforme HBO Max.
01:09Netflix qui a d'âme et le pion à d'autres concurrents dans cette industrie du divertissement pour signer l'un des plus gros deals de l'année.
01:16Je crois qu'on a eu un rapprochement dans les chemins de fer aux Etats-Unis dont la valeur de transaction a été un peu supérieure.
01:22Mais pour le reste, c'est un deal d'une valeur supérieure même encore au LBO qui a été mené sur Electronic Arts par exemple au cours de cette année 2025.
01:31Pauline Grattel vous apporte tous les détails dans une seconde.
01:34L'autre sujet qui nous animait aujourd'hui sur les marchés, c'était les dernières données macroéconomiques en provenance des Etats-Unis
01:42avant la décision de la Réserve fédérale américaine de baisser ses taux la semaine prochaine.
01:47L'inflation PCE qui a été publiée avec un retard encore plus important que d'habitude puisqu'on parle de l'inflation et d'un rapport relatif au mois de septembre.
01:56Et puis l'enquête du Michigan qui montre là aussi une atténuation de la perception de l'inflation, en tout cas des anticipations que les ménages forment sur l'inflation sur des horizons 1 an ou 5 ans.
02:06Tout ça conforte donc le marché dans l'idée que la Fed baissera bien ses taux de 25 points de base la semaine prochaine.
02:13Quelle sera la trajectoire 2026 pour les banques centrales et pour la Réserve fédérale américaine ?
02:17Nous en parlerons largement avec nos invités de Planète Marché dans un instant.
02:20Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, le quart d'heure thématique, une fois par mois nous décryptons un cas d'investissement avec les outils d'analyse fondamentales
02:30et les équipes de Clartan associées, c'est Thibaut Dupavillon qui sera avec nous l'invité de ce dernier quart d'heure
02:34et qui décryptera pour nous le cas Veolia.
02:48Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:53Bonsoir Pauline.
02:54C'est le deal de cette fin d'année et peut-être même le deal de l'année avec Netflix à la manœuvre.
03:00Netflix a annoncé le rachat de Warner Bros Discovery pour 83 milliards de dollars, dette comprise.
03:07Netflix est parvenue à écarter la concurrence de Paramount et Comcast pour ce deal.
03:11Netflix acquiert ainsi le catalogue de films et le service de streaming HBO Max.
03:16Il s'agit de la plus grosse opération dans le secteur du divertissement.
03:20La dernière en date, c'était en 2019 avec le rachat de Fox par Disney pour plus de 70 milliards de dollars.
03:26La transaction devrait être finalisée d'ici 12 à 18 mois selon les deux entreprises.
03:32Warner Bros gagne 3% et Netflix en perd 2 à l'ouverture.
03:35L'autre information du jour dans la dimension macroéconomique, c'était l'inflation américaine pour le mois de septembre
03:41selon la mesure privilégiée par la Réserve fédérale américaine.
03:44Oui, il s'agit du dernier indicateur important avant la réunion de la Réserve fédérale la semaine prochaine.
03:49L'indice PCE progresse de 0,3% sur un mois et de 2,8% sur un an.
03:55C'est parfaitement conforme aux intentes.
03:58L'indice Corp-PCE s'établit à plus 0,2% sur un mois et plus 2,8% sur un an.
04:04C'est légèrement inférieur aux attentes sur un an et au mois précédent.
04:07Et puis un coup d'œil dans le rétroviseur européen également avec une dernière estimation de croissance
04:12pour la zone euro au troisième trimestre.
04:15Oui, la croissance pour l'ensemble de la zone euro s'établit à plus 0,3% au troisième trimestre,
04:21supérieure à la seconde estimation de plus 0,2% et aussi supérieure aux attentes de plus 0,1%.
04:27Que dire des grands équilibres de marché qu'on observe en cette fin de semaine ?
04:31Pauline a commencé par les équilibres des marchés obligataires.
04:33Côté américain, les taux longs sont restés stables.
04:36Le rendement américain à 10 ans s'établit autour de 4,10%.
04:39En Europe, le rendement allemand à 10 ans se tend encore un peu aujourd'hui pour évoluer autour de 2,80%.
04:46Côté japonais, le 10 ans se stabilise autour de 1,95%.
04:50Le 30 ans, en revanche, se détend d'une dizaine de points de base autour de 3,35%.
04:56Sur le marché d'échange, le dollar se stabilise, ramenant l'euro-dollar autour de 1,650%.
05:01Et aussi, l'argent a inscrit un nouveau record à près de 60 dollars.
05:05Que dire des grands indices actions également, Pauline ?
05:08Aux Etats-Unis, les indices actions ont ouvert sans tendance marquée.
05:12En Europe, les grands indices sont en petite hausse.
05:14Le CAC 40 est autour de l'équilibre, toujours autour de 8100 points.
05:18Et d'ailleurs, l'indice parisien finit sa semaine à l'équilibre.
05:21A noter que la Belgique grimpe de plus de 1% et inscrit un nouveau record en séance.
05:26Côté asiatique, le Nikkei a clôturé en repli de 1% et le Cospi en hausse de 2%.
05:30Au sein du CAC 40, les mouvements du jour ont notre AST Micro et Stellantis qui portent l'indice parisien.
05:35A l'inverse, le titre Total Energy freine le CAC.
05:39Oui, Total Energy subit aujourd'hui un abaissement de recommandations des analystes de J.P. Morgan.
05:44Le titre cède 1%.
05:46Le secteur auto progresse à nouveau aujourd'hui avec Stellantis qui progresse encore de 2% au cours de la séance.
05:53En Allemagne, Porsche, Volkswagen et Mercedes gagnent également plus de 2%.
05:57Or, CAC 40, Alstom gagne 4% après que Citi ait passé à l'achat sur cette valeur et à relever son objectif de cours.
06:04Coup d'œil sur la semaine prochaine, Pauline.
06:06Quels seront les temps forts à l'agenda des investisseurs ?
06:09Le grand rendez-vous de la semaine prochaine, ce sera la réunion de la réserve fédérale mardi et mercredi prochains.
06:15Dans le reste, on attend la production industrielle et la balance commerciale allemande pour le mois d'octobre
06:19et les secondes estimations d'inflation en France, en Allemagne et en Espagne pour le mois de novembre.
06:25Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel est avec nous et vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:41Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:44Anguéran Arthas est à nos côtés, stratégiste et gérant à la financière de l'échiquier.
06:48Bonsoir Anguéran.
06:48Bonsoir Grégoire.
06:49Alexandre Ezez nous accompagne, expert indépendant en marché financier.
06:53Bonsoir Alexandre.
06:54Bonsoir.
06:54Et Patrice Gautry est également à nos côtés, chef économiste à l'Union bancaire privée.
06:58Bonsoir Patrice.
06:58Bonsoir.
06:59Sur le plan des fondamentaux économiques, tout est en ordre pour que la Fed puisse délivrer une baisse de taux de 25 points de base la semaine prochaine,
07:07comme le marché l'anticipe désormais à près de 100%, Patrice.
07:10Oui, quasiment 100%.
07:12On avait effectivement une montée des doutes après les publications des minutes,
07:15puisqu'on voyait qu'effectivement il y avait pas mal de gouverneurs qui étaient encore en doute
07:19et qui mettaient en risque premier, en risque plus important,
07:23donc l'inflation derrière ou devant, pardon, le marché de l'emploi.
07:27Et puis on a eu les statistiques de l'ADP,
07:29donc là qui montraient une destruction d'emplois,
07:32et notamment dans le secteur des petites et moyennes, petites entreprises, très petites entreprises,
07:36ce qui est gênant effectivement dans le développement du scénario.
07:39Donc là je pense qu'il sera assez facile de gagner une majorité en faveur de 25 points de base.
07:44Alors après, toute la question, est-ce que c'est 25 points de base avec beaucoup de prudence sur les réunions à venir,
07:51ou 25 points de base en disant, on laisse la porte ouverte à d'autres 25 points de base,
07:55et puis en même temps on va avoir la révision des fameuses dots,
07:58c'est-à-dire en fait les points que donne chacun des gouverneurs.
08:01Et là ça va certainement bouger.
08:02La projection des niveaux de taux dans l'esprit de chacun des gouverneurs.
08:06Voilà, pour les 2-3 années à venir,
08:09et puis aussi les perspectives économiques,
08:12avec notamment ce qui moi me posait un petit peu de problème,
08:15c'est pas tant l'activité, c'est qu'en fait la fête dans les livraisons du mois de septembre,
08:19s'attendait à un marché de l'emploi qui se détériore cette année,
08:23mais qui s'améliore 4,2-4,3% à horizon 2 ans.
08:26Et là je pense qu'il y a certainement un petit peu plus de doutes,
08:29parce qu'on ne sait pas où est le nouvel équilibre sur le marché de l'emploi.
08:33L'offre et la demande ont baissé, et l'immigration joue un rôle.
08:36Et puis il y a effectivement, on l'a vu dans les indicateurs,
08:39manufacturiers notamment, il y a quand même une situation qui est encore problématique.
08:43Ça tire dans les services, ça tient à la croissance.
08:45Par contre les manufacturiers, le secteur manufacturier,
08:47est encore je dirais très volatil et donc fragile.
08:50Ce qui marque dans la Fed, et ce qu'on observe de la Fed,
08:54que ce soit les projections économiques, que ce soit les projections de taux,
08:56que ce soit la formation du consensus autour des décisions,
09:01c'est justement la dispersion qu'on observe aujourd'hui.
09:04C'est une dispersion qui est là pour durer.
09:07Ça veut dire que les débats vont être de plus en plus polarisés,
09:11qu'on va se compter entre guillemets à chaque FOMC, Patrice,
09:16et qu'on aura peut-être des dissidents de part et d'autre du consensus.
09:20C'est une nouvelle Fed entre guillemets qui est en train d'émerger de ce point de vue-là ?
09:24Alors, il va y avoir une nouvelle Fed en 2026.
09:26Alors, ça c'est évident, avec, on le voit bien, la montée, je dirais, en grâce, en quelque sorte,
09:32de M. Assett, qui se comporte déjà en termes de déclaration comme s'il était déjà aux manettes,
09:39adoubé par l'administration, par M. Bessette,
09:42et le renouvellement des fêtes régionaux, des gouverneurs de la Fed régionaux.
09:47Donc là, ça va effectivement être un renouvellement de personnel.
09:50Derrière, on voit bien aussi qu'il y a un renouvellement.
09:53Il y aura une volonté de la part du prochain gouverneur, enfin, responsable de l'ensemble de la Fed,
09:59de changer un petit peu les règles.
10:00On sait déjà que la supervision, qui était le rôle de la Fed,
10:03va probablement glisser de la Fed vers le Trésor.
10:07Et puis, il y aura, effectivement, aussi sur les tests,
10:10sur la réglementation du secteur bancaire.
10:13Et puis, on peut même aller plus loin en disant,
10:15est-ce que, en fait, la Fed doit se poser autant de questions tous les mois,
10:19mais ne doit pas avoir une règle, un petit peu comme la règle de Taylor,
10:22qu'on utilise, ou du moins qui sert de référence quand on en a envie de temps en temps,
10:27en disant, comme ça, la Fed est sur un pilote automatique,
10:29et grosso modo, elle ne nous embête plus.
10:32Parce que, dans la thèse, dans les théories républicaines, la Fed embête.
10:35C'est-à-dire, elle intervient, et puis...
10:38Elle manipule, quoi.
10:38Effectivement, elle manipule, elle donne de la liquidité, elle en enlève.
10:42Donc, tout ça, ça gêne.
10:43Et, grosso modo, les thèses républicaines pourraient voir le mandat de la Fed
10:47considérablement réécrit, même si la Fed reste indépendante.
10:51Mais c'est un point important.
10:52Ça veut dire que le futur chairman a quand même à sa main,
10:55au-delà des comités de politique monétaire,
10:58dont les décisions sont généralement prises par consensus,
11:01avec un vote possible,
11:03il y a tout un autre champ et tout un autre aspect
11:06des missions de la Réserve fédérale américaine
11:09sur laquelle le chairman va pouvoir agir.
11:12Oui, tout à fait.
11:12Et je crois que c'est ça qui va remuer...
11:14Donc, il aura une vraie influence, c'est ce que je veux dire.
11:15Alors, il a une influence énorme,
11:17surtout s'il est adoubé par l'administration américaine.
11:20Donc là, ça veut dire que derrière, on peut passer des réformes
11:23qui soient votées et adoptées par le Congrès.
11:25Donc, ça va beaucoup plus loin que simplement de baisser les taux,
11:27même, allez, soyons fous, 50 points de base,
11:29lors de la prochaine réunion.
11:31Donc, au-delà des baisses de taux et un peu de réinjection de l'entorté,
11:35c'est vraiment la question centrale qu'il faudra se poser,
11:38donc en 2026 et dans les années à venir,
11:40c'est est-ce que la Fed est toujours la banque centrale du monde ?
11:43Est-ce que la Fed est toujours le prêteur en dernier ressort ?
11:46Ou est-ce que la Fed devient une espèce de banque régionale
11:48qui, de temps en temps, quand il y a de l'inflation,
11:50on monte les taux, quand il y a moins d'inflation,
11:52ou qui a des risques sur le marché du travail,
11:54allez hop, on baisse les taux.
11:55Bon, sur la décision de la semaine prochaine et les suivantes,
11:59mais quel type de communication est-ce qu'on peut attendre
12:02pour délivrer, pour voir la Fed délivrer cette baisse de 25 points de base ?
12:06Ce qui est clair, c'est que Jérôme Powell va rester un petit peu dans ce qu'il a fait,
12:11c'est-à-dire qu'il est sur la fin de son parcours,
12:14donc il va être prudent et finalement, il va agir en fonction des chiffres économiques
12:19et notamment sur le travail qu'il va avoir dans les prochains mois.
12:22Est-ce que la baisse aura lieu au mois de mars, au mois de mai, la prochaine ?
12:25La suivante, oui c'est ça.
12:27Celle de demain est acquise.
12:30En fait, ça se fera avec les chiffres du marché du travail
12:33qui légitimeront une baisse.
12:35Et de mon avis, en tout cas, il faut imaginer
12:39que Jérôme Powell ne veut pas créer une crise avant de partir
12:42et se mettre en porte-à-faux complètement avec Donald Trump,
12:45ce qui serait complètement idiot, en tout cas, pour la fin de sa carrière.
12:50Contre-productif, oui.
12:51Contre-productif par rapport à tout ce qu'il a montré sur l'entièreté de son mandat.
12:56Donc, de toute manière, ça suivra.
12:58On a une visibilité finalement, ça veut dire qu'on a au moins,
13:01jusqu'au mois de mai, on a une visibilité sur la Fed,
13:03en tout cas ce qu'elle fera par rapport aux chiffres économiques que l'on a.
13:06Les chiffres de l'emploi, c'est vrai qu'on est quand même dans une nébuleuse
13:09parce qu'on ne sait pas finalement l'état de l'emploi.
13:14Non, ADP, c'est bien, mais bon, la corrélation entre ADP
13:17et le rapport officiel est toujours un peu floue.
13:21Entre ce qui vient effectivement des licenciements,
13:23mais ce qui vient des noms d'embauche, c'est très complexe.
13:28Et je pense que de toute manière, eux, sont dans le brouillard.
13:30La seule chose qu'ils veulent, c'est ne pas créer une crise.
13:33Alors, sur la question du mandat de la Fed,
13:35évidemment qu'il y aura, à mon avis, des changements de mandat.
13:38Il faut bien quand même imaginer qu'une banque centrale
13:40n'est pas normalement faite que pour l'inflation.
13:42C'est-à-dire que la Fed n'a pas été créée pour gérer l'inflation.
13:45Finalement, ça date des années 70-80.
13:47La Fed est là, normalement, pour assurer une stabilité du système financier.
13:52À des moments, son mandat, c'était la devise.
13:54Donc, on peut imaginer, et je pense que ce qui est impensable peut le devenir,
13:59c'est que le rôle de la Fed change complètement.
14:01En tout cas, que l'inflation ne soit pas le sujet prépondérant, en tout cas, dans sa politique.
14:06Le mandat dual tel qu'il existe aujourd'hui, il peut très vite se retrouver comme un mandat pour la croissance
14:15plus que pour gérer l'inflation.
14:17Et la stabilité financière.
14:18Alors, effectivement, la supervision peut passer au Trésor.
14:21Mais finalement, si le mandat de la Fed sur sa supervision,
14:24puisque ce n'est pas le FOMC, mais c'est le Conseil des gouverneurs qui s'occupe de la supervision,
14:28et qui est nommé par Trump, enfin, en tout cas, Trump à la main sur ce Conseil des gouverneurs,
14:32on peut avoir une architecture qui maintient l'indépendance de la Fed,
14:37et qui, en même temps, change complètement la vision du mandat.
14:42Et on restera, effectivement, sur les autres banques centrales, sur les mandats de l'inflation.
14:46Mais on voit bien qu'il y a un vrai sujet, et on voit bien que le sujet de l'inflation,
14:49les taux ont monté, et finalement, la Fed n'a pas forcément la main sur l'inflation,
14:55malgré sa politique monétaire.
14:57Non, non, non.
14:58L'économie change.
14:59Il y a des problèmes d'offres sur le marché du travail.
15:00Enfin, il y a plein de sujets sur lesquels, des baisses de taux,
15:03on peut voir pas d'impact, effectivement, aujourd'hui.
15:06Exactement.
15:07Sur l'idée d'une nouvelle Fed, alors, qui va peut-être se dessiner, se façonner en guérant,
15:12qu'est-ce qu'on peut en dire ?
15:13Et effectivement, si on prend comme hypothèse que Kevin Assett est un possible,
15:19voire probable, successeur de Jerome Powell,
15:22qu'est-ce que, déjà, cette personnalité peut impulser ou amener à la réserve fédérale américaine
15:28à partir de mai 2026 ?
15:31Alors, Kevin Assett tout seul, il peut amener des choses.
15:33Maintenant, s'il était isolé, il ne faut pas non plus imaginer que lui, tout seul,
15:37fera bouger la Fed et les décisions du Conseil des gouvernements.
15:41Maintenant, comme on le disait précédemment, il va aussi avoir, l'année prochaine,
15:45le renouvellement des directeurs des fêtes régionales.
15:48Et on a vu, ces derniers jours, Scott Bessen, qui est arrivé avec une proposition
15:54pour dire que, maintenant, les gouverneurs des fêtes régionaux devraient résider dans leur district.
16:00Le fait, aujourd'hui, que les gouverneurs des fêtes régionales, il n'y en a quasiment aucun,
16:03et que, si on renouvelle et qu'on se sert de cette mesure-là, si elle était enterrinée,
16:12pour renouveler les directeurs des fêtes régionales avec des gens acquis à Trump
16:18et acquis à l'administration Trump et aux thèses républicaines, comme on l'évoquait juste avant,
16:22là, effectivement, ça pourrait changer beaucoup la fonction de réaction de la Fed,
16:25beaucoup plus que s'il y avait Kevin Assett tout seul.
16:28Donc, il y a un système de vote tournant, c'est ça, au sein des douze gouverneurs des fêtes régionales.
16:33Ils sont trois à voter, je crois, si je ne dis pas de bêtises, et ça tourne.
16:36Les membres du bord votent à chaque fois et trois membres des fêtes régionales.
16:41En sachant que, d'ailleurs, sur, en tout cas, les derniers mois,
16:45le camp des Hauts était plutôt chez les gouverneurs des fêtes régionales,
16:48le camp des Doves était plutôt chez les membres du bord.
16:51Donc, on va dire, quelque part, les ennemis de la vision trumpiste de la politique monétaire
16:57sont plutôt à côté des gouverneurs des fêtes régionales.
17:00Donc, il y aura un vrai enjeu là-dessus.
17:02Et ça rejoint un peu ce sujet plus structurel.
17:06On a commencé à l'évoquer, mais je pense qu'on a vécu,
17:11depuis à peu près la crise de 2008, une quinzaine, quasiment une vingtaine d'années
17:15de domination de la politique monétaire au niveau mondial,
17:19que ce soit sur l'économie ou sur les marchés.
17:21On sent qu'il y a progressivement un rebasculement du levier vers le budgétaire,
17:25donc vers les gouvernements. C'est le cas, évidemment, aux États-Unis.
17:29On voit qu'il y a cette tentation-là au Japon.
17:30Vous prenez les propos de la nouvelle première ministre,
17:33quand elle évoquait le fait que le calendrier de la Banque du Japon serait pas mal
17:37s'il était calqué, ou en tout cas aligné sur le calendrier politique.
17:42Bon, ils sont censés évidemment qu'en Chine, la Banque centrale n'est pas indépendante.
17:46On n'en est pas encore là pour la BCE, mais on pourrait très bien imaginer,
17:49à un moment donné, que le rôle ou le mandat de la BCE puisse évoluer
17:53avec une Europe peut-être plus intégrée ou avec d'autres changements
17:57qu'il pourrait y avoir.
17:59On sent que ce levier monétaire, qui a été un peu l'alpha et l'oméga des marchés
18:03depuis une quinzaine d'années, ne sera peut-être plus aussi fort que ça
18:07et que la fonction de la France, ce serait peut-être plus du côté budgétaire,
18:11ce qui amène aussi un peu plus de volatilité.
18:12Alors voilà, comment le marché met un prix là-dessus en guérant si effectivement
18:17la domination fiscale, la domination budgétaire, pour le traduire en bon français,
18:20s'installe dans certaines grandes banques centrales, à commencer par la Réserve fédérale américaine.
18:27Où est-ce et comment est-ce qu'on met un prix là-dessus ?
18:30Je pense que ce sera surtout sur la volatilité des taux, que ça se verra à mon sens,
18:35parce que quelque part moins de prise du monétaire et plus de pouvoir budgétaire,
18:42ça peut mener à plus de volatilité de l'inflation, donc plus de volatilité des taux et ainsi de suite.
18:48Ce qui peut mener aussi à un peu plus de volatilité des actions,
18:50mais on a vécu dans des périodes avec un peu plus de volatilité de l'inflation
18:54que ce qu'on a connu depuis 15 ans et ça n'a jamais non plus empêché les marchés de monter
18:58et d'avoir une certaine régularité dans la progression.
19:01Donc je pense que sur les marchés actions, il y aura peut-être une adaptation à voir,
19:06mais elle se fera.
19:07Sur le marché des taux, on aura peut-être structurellement un peu plus de volatilité.
19:10Je pense qu'on vivra avec.
19:11On n'aura pas le choix, d'une certaine manière.
19:15Si on reste sur l'horizon 2026, le marché attend quoi ?
19:18Trois baisses de taux de la Fed en plus de celle qui est délivrée la semaine prochaine ?
19:22Oui, on va à 3%.
19:23On va à 3%.
19:24Selon le marché.
19:26Est-ce que tout le monde est d'accord avec cette idée ?
19:28Et est-ce que du coup il va se passer autre chose ?
19:29Et s'il se passe autre chose, qu'est-ce qui peut se passer d'autre que ce scénario très consensuel aujourd'hui ?
19:34Est-ce que la Fed peut aller jusqu'en territoire d'accommodation, d'assouplissement de sa politique monétaire ?
19:41Encore une fois, avec un nouveau leader, Kevin Assets, qui défend une approche beaucoup plus agressive de la politique monétaire.
19:48Il y a des doves au sein du board, pas de doute.
19:50Mais là, on a un avocat qui plaide pour les jumbo cuts, pour une politique monétaire beaucoup plus agressive peut-être que ce qui pourrait être nécessaire.
19:59Petite parenthèse, ce qui fait peur d'ailleurs visiblement à certains grands investisseurs obligataires,
20:03c'était un des grands papiers du Financial Times cette semaine, qui raconte comment fin novembre,
20:08ces titans obligataires de Wall Street sont allés au Trésor américain dans le bureau de Scott Besson
20:13pour lui dire que justement, il ne voulait pas voir un président de la Fed qui continuerait de baisser les taux
20:19malgré un risque inflationniste qui serait ou toujours présent ou qui se serait accru dans l'intervalle.
20:24Alors je pense qu'on peut, moi-même je suis de l'avis, qu'on peut aller chercher un taux plus bas que 3%.
20:30D'accord.
20:31Pourquoi ? Parce qu'en fait, aujourd'hui on est dans une séquence de baisse de taux sur l'inconnu du marché de l'emploi.
20:39Et la Fed est dans une gestion des risques.
20:42Ce qui coûte le plus cher pour une banque centrale, c'est de remettre en marche quelque chose qui est cassé.
20:47Si on casse un marché de l'emploi, il faudra plus qu'une seule baisse de taux pour remettre en marche le marché de l'emploi.
20:54C'est-à-dire, casser de l'inflation qui est trop forte, c'est facile, on monte les taux et on met de la liquidité en moins, on retire de la liquidité.
21:01Donc quelque part, en définitive, les effets sont plus rapides alors que pour relancer une économie ou pour relancer un marché de l'emploi,
21:07il faut plusieurs baisses de taux et ça demande beaucoup plus de temps.
21:10Donc dans cette séquence, la séquence décembre, la séquence janvier même, je serais plutôt en faveur, moi, encore de baisse de taux, de commencer, de continuer.
21:19Toujours la question assurantielle, préventif, assurantiel.
21:22Si on est dans du risk management, on ne peut pas mettre un mois du risk management, c'est-à-dire gestion des risques pris le mois dernier, le mois suivant, on dit non, non.
21:29Et après, derrière, à partir du printemps, vous avez les effets de base qui, sur l'inflation, vont rentrer en ligne de mire.
21:36C'est-à-dire que là, on a vu, avec les derniers indicateurs, on est sur des indices headline traditionnels, CPI, on est à 3%.
21:44L'indice PCE qui vient d'être commenté, on est encore à 2,8, 2,9, ils vont monter à 3% parce que ce n'est pas la même mécanique, ce n'est pas la même pondération.
21:53Et après, au second semestre, deuxième partie d'année, on voit une baisse de l'inflation américaine.
21:56Dès le printemps, puisqu'en fait, après Libération Day, en quelque sorte, si on veut jouer avec les dates, eh bien, on va avoir une inflation qui va revenir progressivement à 2,5.
22:04Donc à 2,5, l'enjeu, en fait, là, on peut baisser les taux.
22:07Et il n'y a pas besoin de mettre un cent ou un Trump, même, à la tête de la Fed, on peut naturellement baisser...
22:13Une règle de Taylor, nous, il y a qu'il faut baisser les taux.
22:14Une règle de Taylor, on dirait que c'est mieux de baisser les taux.
22:17Alors, le point important, par contre, ça veut dire qu'on va travailler, on travaillerait dans ces scénarios-là avec des taux d'intérêt réels à court terme qui sont extrêmement bas.
22:25Si on a des jumbo cuts, ça veut dire, imaginons que dès son arrivée, le prochain gouverneur du FOMC, enfin, président de la Fed, baisse de 50 points de base,
22:35on se retrouverait tout de suite avec des taux d'intérêt réels directeurs, négatifs, voire nuls, négatifs, et même après, très négatifs.
22:43En attendant que l'inflation baisse.
22:46En attendant que l'inflation baisse.
22:47Donc, ça veut dire que là, vous avez un push énorme sur l'activité.
22:50Et ça, ça coûtera en termes de dollars, probablement, parce qu'il y aura un doute sur la part des investisseurs internationaux.
22:57Et ça fera monter les taux longs.
22:59Et ça a un coût, effectivement, sur les taux longs.
23:01On l'a vu, dès qu'on touche à la notion d'indépendance, ça a été les tests qui ont été faits par l'administration américaine cette année, ils en ont fait plein.
23:08Eh bien, en fait, dès qu'on parlait d'indépendance, de dire on va virer Powell parce qu'il nous gêne, paf, 50 points de base sur la partie longue de la courbe des taux.
23:15Donc là, grosso modo, vous avez effectivement une pontification, mais il y a un coût.
23:20Et il y a un coût parce qu'effectivement, c'est, comment dirais-je, le risque d'avoir une Fed qui aille au-delà, mais très au-delà du point neutre.
23:29Et là, le point neutre qui irait même encore plus loin que la simple assurance, en fait, par rapport à un risque sur l'emploi.
23:36Et donc, la Fed peut avoir le leadership pour embarquer une Fed dans une trajectoire comme celle que vous décrivez ?
23:41Il peut emmener la Fed, mais par contre, quand il va faire une conférence de presse avec les journalistes, là, il va avoir des questions.
23:50Et puis, il y aura M. Bessent qui lui reviendra, puisqu'on l'a vu en 2025, M. Bessent est le garant des marchés obligataires.
23:57Et dès que ça, les petites cloches sonnent sur le marché obligataire, on calme le jeu, on change le speaker qui vient devant les médias, et on dit non, non, calmez-vous, oui, oui, on gère.
24:06Donc, grosso modo, c'est ce style de scénario, si jamais il y avait un débordement.
24:09Mais je crois qu'ils ont un petit peu compris dans quelle marge de manœuvre ils pouvaient avoir.
24:13Ils peuvent évoluer.
24:14Et 2025 a servi, à mon avis, de test.
24:16Oui, c'est ça.
24:16On a les deux limites du chemin qu'on peut emprunter.
24:22Mais ce qui leur laisse pas mal de manœuvre, ça leur laisse pas mal de marge de manœuvre, non ?
24:25D'autant que la courbe, c'est quand même un peu réaplatique, les taux longs ont un peu rebaissé quand même aux Etats-Unis, donc on peut avoir un peu de place pour...
24:32Et puis après, il y a l'hypothèse, effectivement, on parlait du côté budgétaire, on ne sait pas si on va devoir rembourser les fameux tarifs qui sont devenus, entre guillemets, illégaux, du moins, au motif de la défense et de la sécurité.
24:41Et ça, effectivement, c'est pas une décision neutre attendue de la part de la Cour suprême pour valider la base légale qui a été utilisée par Trump et son administration pour la mise en place d'un certain nombre de tarifs.
24:52Si la base légale est justifiée, Donald Trump va, j'imagine, se sentir pousser des ailes et pouvoir utiliser cette manne tarifaire de la manière qui lui convient ?
25:01C'est un peu ce qu'on prépressent ?
25:05Oui, effectivement, s'il est validé, je pense que ça le poussera à aller plus loin dans les projets qu'il a évoqués récemment, notamment de distribuer des chèques aux ménages.
25:13Voir, alors je ne pense pas que ça, ça ira au bout, son fameux fantasme de supprimer l'impôt sur le revenu aux États-Unis.
25:20Je pense qu'on en est un petit peu loin.
25:22Remplacé par une contribution extérieure de l'étranger.
25:25Et si le jugement de la Cour suprême lui était favorable, parce qu'il est quand même loin d'être gagné, je pense qu'effectivement, il pourrait y avoir cette tentation-là.
25:34D'autant qu'on voit que ça tiraille un peu quand même dans l'opinion, même républicaine, en amont des mi-terms.
25:41Il pourrait y avoir la tentation d'essayer d'acheter un peu politiquement les élections.
25:46Ce n'est pas une nouveauté, la décharge de Trump.
25:49C'est même, je dirais, une constante de la politique.
25:51Oui, c'est ça.
25:53Donc, il pourrait tout à fait être tenté de faire ça.
25:57Mais alors, à l'inverse, si vous dites que ce n'est pas un cas si évident que ça à la Cour suprême,
26:03et Dieu sait si on n'a pas forcément toutes les capacités de se prononcer en avant de la Cour suprême,
26:09mais à l'inverse, si la Cour suprême détricote la base légale sur laquelle Trump a appuyé ses tarifs,
26:15qu'est-ce que ça implique ?
26:16On peut imaginer une réaction de l'administration Trump face à ça.
26:20Oui, ceci dit, en réalité, ce qui serait détricoté n'est peut-être pas si important qu'on le pense.
26:25Pourquoi ? Parce que d'abord, ce n'est pas tous les tarifs.
26:28C'est les fameux tarifs réciproques qui ont été tracés via l'acte en question.
26:33Pour question d'urgence, voilà.
26:34Exactement.
26:36Donc, ça ne concerne pas, par exemple, les tarifs sectoriels.
26:38Les tarifs sectoriels étaient passés par d'autres voies.
26:40Donc, ceux-là ne sont pas concernés.
26:41Deuxièmement, tous les deals latéraux qui ont été conclus avec des partenaires commerciaux,
26:48même s'ils ont été conclus sous la menace de ces tarifs réciproques qui sont jugés illégaux,
26:52ils ne seront pas remis en cause.
26:56Et enfin, il y a aussi d'autres possibilités de passer des tarifs.
26:59Il y a l'acte dont le nom m'échappe, mais qui permet de monter les droits de douane
27:03pendant 150 jours qu'à la main du président,
27:06qui pourrait être une voie de contournement temporaire.
27:08Donc, en réalité, il y a quand même beaucoup d'éléments
27:11que l'administration de Trump pourrait activer pour compenser.
27:15Et en sachant qu'en plus, la partie qui serait vraiment concernée
27:18n'est peut-être pas si importante que ça.
27:20À la limite, ce serait peut-être le remboursement du trop perçu sur 2025
27:23qui serait peut-être le plus important.
27:26Mais ça ne changerait peut-être pas grand-chose,
27:29si ce n'est que ça rajouterait un petit peu d'incertitude
27:32à un moment où on voit que cette question des tarifs a été évacuée des préoccupations de marché.
27:36On pensait qu'on sortait de la radicalité tarifaire.
27:39Ce serait dommage d'y revenir, ne serait-ce que pour un temps.
27:42Mais je pense que ça n'aurait pas forcément beaucoup d'impact.
27:47Et peut-être d'ailleurs que justement,
27:49le fait que la Cour suprême valide les tarifs de Trump
27:53pourrait peut-être avoir plus de conséquences,
27:56peut-être négatives éventuellement pour les taux et à terme pour le marché,
28:00si ça menait à une exagération de dépenses budgétaires du côté de l'administration de Trump.
28:04Une fête qui deviendrait accommodante,
28:06une réimpulsion budgétaire marquée avec les niveaux de déficit actuels,
28:12oui, ça peut donner quelque chose d'assez explosif, j'imagine.
28:15Avec le risque, effectivement.
28:17En termes macroéconomiques et en termes de marché peut-être aussi.
28:19Oui, en termes de marché des taux.
28:20Alors je pense que le marché des tréjuries US est tellement vaste
28:25que des réactions comme on l'a vu sur le marché des taux anglais en 2022 avec l'Istrus.
28:31Je pense que des scénarios aussi brutaux sont peut-être un peu compliqués à avoir,
28:37mais on pourrait quand même avoir une tension sur la partie longue de la courbe des taux dans ce scénario-là.
28:41Oui, personne ne veut se faire avoir comme Truss.
28:44C'est ce que disent aujourd'hui les gérants obligataires américains.
28:47Justement, c'est parce qu'il y a eu le moment, les trusses, que le marché a déjà testé
28:53et ça sert de lampe, en tout cas, pour les gouvernements.
28:59On n'aurait pas eu ça, on aurait vraiment eu ce risque qui est très prégnant.
29:03Il ne faut pas négliger quand même le fait que, on en vient d'en parler,
29:06mais les élections arrivent quand même en novembre et que Donald Trump veut absolument gâtir.
29:12À perdre, pour lui, ces élections n'est pas une option.
29:14Ce n'est pas une option, et quand on voit les derniers, alors ça vaut ce que ça vaut,
29:17mais dans Polymarket, on n'a plus qu'à 20% de gains sur la chambre de représentants pour Donald Trump,
29:23donc ce n'est pas évident.
29:24Donc, il faut absolument que cette inflation baisse.
29:26Effectivement, il y a des effets de base, donc au printemps, ça sera plutôt bienvenu.
29:30Il faut que les taux d'intérêt, effectivement, se maintiennent, les taux longs autour de 4, 4, 10,
29:35et finalement, pour l'instant, Bessent a quand même la faveur du marché,
29:38il faut quand même le dire, quand il parle, le marché se...
29:42Le prix, 4%, le marché va à 4%.
29:43Pour l'instant, on est sur un chemin qui est quasiment parfait, malgré tout,
29:50mais ce qui est intéressant, c'est qu'effectivement,
29:54l'électorat de Trump, l'électorat Maga, en fait, on voit que dans les chiffres,
30:00même si on est un peu dans une lémuleuse, c'est celui qui souffre quand même.
30:04Pour l'inflation, les très petites entreprises,
30:07donc il faut qu'ils reprennent quand même la main dessus.
30:09Donc l'échec qu'il va évidemment faire, il veut les faire pour cet électorat-là,
30:14c'est quand même celui qui l'a amené au pouvoir avec Didier Vance.
30:18Et donc, le passage est étroit, mais il y a une probabilité pour qu'il y arrive
30:23et qu'il puisse effectivement avoir un à-coup budgétaire en direction de cette population.
30:29Le Japon, est-ce que le Japon doit à nouveau nous inquiéter ou pas ?
30:32Alors, on se passionne évidemment pour l'histoire japonaise.
30:34La sortie de la déflation japonaise reste quand même un moment important de ces dernières années.
30:41Alexandre, il y avait eu cette alerte au cœur de l'été 2024,
30:44avec une hausse d'autos de la Banque Centrale japonaise mal communiquée au marché,
30:48plus un certain nombre d'autres facteurs qui avaient créé un peu de bruit,
30:52un peu plus que ça, un espèce de flash track un peu sur quelques heures
30:56ou une ou deux séances au début du mois d'août 2024.
30:59Est-ce que tout ça a servi de leçon ?
31:01Et est-ce que la hausse d'autos que la BOGE s'apprête peut-être à délivrer
31:05avant la fin de l'année pour sa réunion des 18 et 19 décembre,
31:08est-ce que c'est une hausse d'autos que le marché a bien anticipée ?
31:12Je pense que cette fois-ci, elle l'a bien anticipée.
31:14L'événement du mois d'août 2024...
31:17Là aussi a servi de leçon.
31:18A servi de leçon, avec effectivement quelque chose d'abrut,
31:21avec une communication qui était assez déplorable
31:24et on a eu des débouclements de carry-trade assez importants.
31:28Les taux sont déjà un peu plus importants au Japon,
31:30donc il y a moins de carry-trade.
31:31Enfin, en tout cas, je pense qu'il y en a beaucoup...
31:33Oui, il n'y a pas de nouvelle position de carry-trade.
31:34Il n'y a pas de nouvelle position de carry-trade.
31:36C'est important parce que finalement, ça veut dire que ces débouclages
31:39ne vont pas avoir le même impact que l'on pouvait avoir en 2024.
31:44Et ce qu'il faut voir, c'est que je pense qu'entre la nouvelle Premier ministre
31:49qui veut mettre en place effectivement un stimulus budgétaire très fort,
31:52elle a tout intérêt à éviter finalement d'embarquer la Banque du Japon avec elle.
31:58Donc il y a un espèce d'équipe...
31:59Il y a un régulateur.
31:59Il y a un régulateur qui est en train de se faire.
32:01Bon, de toute manière, alors il ne va pas avoir de quantitative tightening au Japon,
32:05de toute manière.
32:06Non, mais la Banque du Japon est quand même détentrice.
32:10C'est à peu près la moitié des titres de prix japonais.
32:13Les taux longs montent, mais en fait, finalement, les taux réels restent bien orientés.
32:20Ils sont à zéro, voire négatifs.
32:22Ils restent négatifs, donc il n'y a pas de sujet de ce côté-là.
32:26Je pense que le véritable enjeu pour le Japon actuellement,
32:29c'est pour ça que cette hausse des taux est quasiment nécessaire
32:32à la fois pour la Banque du Japon et le gouvernement,
32:36c'est qu'il faut absolument que le Yen remonte.
32:39Parce qu'il y a un impact très important.
32:41On a vu sur l'inflation, les prix de l'électricité.
32:44Il faut absolument remettre en place une hausse du Yen
32:48et elle ne peut se faire que par une politique...
32:50Pour aider à réguler l'inflation.
32:52Exactement.
32:53Et éviter d'être obligé de trop remonter les taux aussi de l'autre côté.
32:56Exactement, donc c'est cet équilibre qui est en train de se mettre en place.
32:58Est-ce que les choses au Japon vous paraissent à peu près maîtrisées
33:01avec effectivement l'arrivée de cette nouvelle Première Ministre,
33:05Naï Takahichi, un gouverneur de la Banque du Japon
33:07que le marché connaît bien, bien sûr,
33:09et une pression toujours amicale de partenaires américains,
33:12par exemple, notamment sur la question du change.
33:14Le Yen est beaucoup trop faible, il doit remonter.
33:17Oui, alors il y aura peut-être effectivement aussi,
33:20c'est ce qui commence à être un peu regardé,
33:22des interventions éventuellement de la part de la BG sur le marché des changes.
33:26150, 160 surtout, c'est un niveau d'intervention.
33:31La façon, alors dire que tout est maîtrisé et que c'est bien écrit,
33:34je trouve que c'est un peu désordre.
33:36Allez un peu vite.
33:36Parce que, accélérateur, frein, quand vous faites ça,
33:39pour une voiture ça ne marche pas, et pour une économie ça ne marche pas non plus.
33:42Donc accélérateur, c'est les dépenses budgétaires,
33:44mais dans les dépenses budgétaires, moi ce qui m'embête un peu,
33:46tout le monde fait la dépense budgétaire.
33:47Alors l'Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni en fait indirectement,
33:50mais d'autres pays ont l'intelligence de privilégier, je dirais,
33:54des investissements de long terme.
33:56On sait que le multiplicateur, même si on fait des investissements
33:59dans la défense, infrastructures, climat, etc., etc.,
34:03tout ça génère un multiplicateur budgétaire qui amène de la croissance potentielle,
34:07y compris aux États-Unis, bien entendu, avec le grand sujet de l'IA.
34:10Là, ce n'est pas tellement.
34:11Alors il y a un volet défense au Japon,
34:13mais il y a un volet aussi de baisser les prix de l'énergie aux consommateurs.
34:16Et donc on subventionne en fait le consommateur.
34:19On a déjà un problème d'inflation comme ça vient d'être dit,
34:21et on subventionne le consommateur,
34:23ce qui veut dire qu'à l'aube des prochaines négociations salariales
34:26qui devraient situer les salaires encore sur un train de 5%,
34:30on relance de la consommation.
34:32Donc grosso modo, il y a une vision un peu populiste,
34:34effectivement, dans cette relance budgétaire,
34:36dont on peut se poser la question sur l'opportunité,
34:38alors que le dialogue n'est pas vraiment établi.
34:41Ils se cherchent, ils sont en train, ils se réunissent, ils parlent, etc.
34:44Non, non, l'indépendance, on n'y touche pas.
34:45D'accord, mais pour l'instant, on se retrouve quand même avec l'obligation,
34:50quelque part, la BOJ, pour sa crédibilité, de monter les taux,
34:53et avec une régulation budgétaire qui est in fine de court terme.
34:57Parce qu'on va relancer le pouvoir d'achat,
34:59mais le problème de la croissance japonaise,
35:01c'est effectivement de se situer sur une croissance potentielle
35:06qui soit durablement supérieure à 1.
35:08parce que là, pour l'instant, les perspectives, même avec le plan budgétaire,
35:12dans notre scénario, on est à 0,8.
35:14Donc, on peut aller, soyons optimistes, on va rajouter 0,2 points.
35:19Donc, de 0,8, on va passer à 1.
35:21La zone euro est à 1, un peu plus de 1 en 2026,
35:25et les États-Unis, Caracol, à plus de 2.
35:28Donc, on voit bien tout ça pour ça.
35:30Là, je trouve que le rapport coût-bénéfice
35:31entre le désordre sur les marchés budgétaires,
35:34avec les risques Caritrade, avec les risques de volatilité
35:36sur les taux anglais, les taux français, les taux américains,
35:40eh bien, par rapport à ce que ça rapporte dans le thème de croissance,
35:42je trouve que c'est plutôt mal calibré.
35:45Il faut quand même avoir en tête que les dynamiques de flux
35:47vont peut-être aussi changer, se renverser, je n'en sais rien,
35:53mais c'est vrai que le Japon a beaucoup projeté son épargne
35:57pour acheter des actifs à l'étranger.
36:00Est-ce que ce sera autant vrai demain ?
36:02Et puis même dans l'idée que le monde cherche
36:05à être un peu moins sensible au dollar,
36:07ou se dédollariser, comme on dit familièrement,
36:09est-ce qu'il n'y a pas un certain nombre d'économies asiatiques aussi
36:12qui vont commencer à peut-être recycler un peu moins
36:15leurs excédents dans des actifs en dollars ?
36:19Oui, c'est une possibilité, mais en fait,
36:21ce n'est pas vraiment nouveau.
36:22Que ce soit le Japon ou la Chine,
36:24on voit que la détention, par exemple, de Trejo-Ris,
36:27elle ne fait que chuter depuis plus d'une dizaine d'années.
36:29Le pic de la détention de Trejo-Ris par ces économies-là,
36:33il est bien bien antérieur.
36:35Dans les économies d'Asie du Sud-Est,
36:37ça fait très longtemps que, en gros,
36:40ça date de post-crise de 2008,
36:42que l'on commence à se payer plus au yuan qu'au dollar.
36:46Ça aussi, ce n'est pas une nouveauté.
36:48Donc je pense qu'effectivement,
36:49ça peut amplifier ces phénomènes-là,
36:51mais qui sont des phénomènes qui sont déjà en place
36:53et qui vont se poursuivre.
36:56Je pense que la grande peur de dire que la hausse des taux japonais
37:00va devenir un frein structurant pour le financement de la dette américaine,
37:05je n'y crois pas vraiment.
37:06Je pense que c'est très, très exagéré.
37:08Que à la marge, dans certains flux,
37:10ça puisse jouer, évidemment,
37:12mais il y a tellement d'autres flux
37:15qui jouent sur un marché aussi vaste que celui des Trejo-Ris,
37:17que ça, à mon avis, ce n'est pas un énorme sujet.
37:19Donc je pense que c'est un élément qui se rajoute à un contexte global.
37:23Est-ce que ça en sera un déterminant principal et brutal ?
37:27Je n'y crois pas vraiment.
37:28D'autant que, comme on le disait juste avant,
37:30autant en 2024, il y a un accident de communication,
37:34autant là, tout est quand même bien balisé.
37:38Le marché était plutôt à 50-50 sur une hausse de taux de la BOJ
37:43en décembre, il y a encore quelques semaines.
37:45Là, maintenant, il n'est plus...
37:47Il est à 80 %, c'est ça, c'est bien en face.
37:49Donc il y aura peut-être à un moment des ajustements un peu brutaux
37:52sur le Yen si la BOJ intervient sur le marché d'échange,
37:54mais je pense que ça aussi, c'est anticipé.
37:57Donc je pense que là, maintenant, le problème japonais,
38:01en tout cas à court, moyen terme,
38:03devient un problème vraiment purement japonais.
38:06C'est parce que c'est l'économie japonaise elle-même
38:08qui a posé la question de là où elle doit aller.
38:11Je suis assez d'accord sur le fait que...
38:13Et c'est d'ailleurs pour ça aussi qu'on a un peu des...
38:16Parfois des ajustements sur les attentes de baisse...
38:19Enfin, pardon, plutôt de hausse de taux de la BOJ.
38:20C'est que ce n'est pas très, très lisible ce qui se fait au Japon aujourd'hui.
38:26Donc voilà, c'est plutôt un problème pour investir sur le Japon
38:29qu'un problème global.
38:30Ce qui serait intéressant, c'est qu'en fait,
38:33vite fait, les grandes banques centrales sont en train de faire de la régulation domestique.
38:37Chacune a un problème d'inflation, positionné différemment.
38:39On l'a fait en zone euro.
38:41Et en fait, on a monté les taux.
38:42Puis maintenant, on les ajuste en fonction de l'inflation ou du marché de l'emploi.
38:46Là, en fait, le cas japonais remet de la volatilité partout.
38:49Et c'est un facteur extérieur.
38:51Donc en fait, la question se poserait pour les banques anglaises,
38:55banques européennes, voire la banque américaine.
38:57Est-ce qu'il faut que je contrôle la partie longue ?
38:59Là, la question c'est, est-ce qu'il faut que je rachète du taux long
39:02pour contrer la volatilité qui viendrait du Japon ?
39:05Combien la Fed vient d'arrêter son petit ?
39:07Il a de la place en vie.
39:10Contrairement à l'ABC.
39:11Contrairement à l'ABC.
39:12Bah tiens, ça nous amène à parler de l'Allemagne en guérant.
39:15Alors, avec une situation politique de Friedrich Merz,
39:17qui s'est quand même nettement dégradée depuis son élection
39:20et son arrivée au pouvoir en début d'année,
39:23puisqu'il vient d'échapper à un nouveau revers politique
39:25à l'occasion d'un vote sur une loi de réforme des retraites,
39:28si je ne dis pas de bêtises, en Allemagne ?
39:31Toute histoire semblable, évidemment, ne serait que le fruit de notre imagination.
39:35Non, mais blague à part, ma perception, c'est que j'ai l'impression
39:39que les gens sont déjà déçus, ou révisent en tout cas les ambitions à la baisse
39:43vis-à-vis du plan allemand, dont le premier euro n'a même pas encore été déboursé.
39:46C'est ce qui me frappe beaucoup sur cette fin d'année,
39:49c'est que j'ai l'impression presque de revenir à la même période l'année dernière,
39:53où tout le monde était ultra pessimiste sur l'Europe.
39:56On se retrouve un peu dans la même situation,
39:59comme si rien ne s'était passé entre-temps.
40:01Merci.
40:01Et vous, il y a quand même des choses qui ont été votées entre-temps.
40:04Il n'a jamais été prévu que les investissements allemands commencent en mai 2025.
40:09Donc, c'est simplement que, comme toujours,
40:11le marché a suranticipé le mouvement,
40:13et puis après, il pêche un peu par impatience le reste du temps.
40:17Mais les investissements allemands vont arriver.
40:19Il y a eu certains investissements en infrastructures
40:20qui ont été validés pas plus tard que cette semaine,
40:23notamment sur des autoroutes et le réseau routier,
40:27sur à peu près 4 milliards d'euros de dépenses,
40:31quelque chose comme ça, cette semaine.
40:32Donc, c'est en train d'arriver.
40:33Je pense que là-dessus, il y a...
40:35Alors, évidemment, il y a encore beaucoup de questions.
40:36Il y a la question qu'on a abordée tout à l'heure du multiplicateur.
40:39Quel sera le multiplicateur des investissements allemands ?
40:42Ça, on le verra a posteriori.
40:44Il y a des doutes sur comment va être utilisé le fonds spécial pour les infrastructures,
40:48puisqu'on, finalement, on dit qu'il y aura moins de la moitié
40:51qui sera consacrée à des nouveaux investissements,
40:53que le reste, ça sera plus des transferts budgétaires
40:56pour gérer un peu le budget courant.
40:59Mais il n'empêche qu'on a quand même une norme manne d'investissement
41:02qui va arriver.
41:04Et je pense que ça fait partie des points positifs, quand même,
41:08si on raisonne en termes de marché, pour l'Europe.
41:10Et donc, oui, là, on est retombé dans ce pessimisme vis-à-vis de l'Europe,
41:15mais ça se retrouve aussi sur le plan boursier.
41:17L'année était bonne pour les actions européennes.
41:19Donc, voilà.
41:20Mais la question, c'est, effectivement, est-ce qu'on est au bon prix aujourd'hui
41:23ou est-ce que non ?
41:24On regarde ce qu'on peut attendre.
41:26Est-ce qu'il y a encore, justement, de la place pour voir plus haut ?
41:29On avait touché un point bas l'année dernière à 40% à peu près des cotes
41:34du marché européen versus le marché américain.
41:37Là, on n'est remonté qu'à 33%.
41:39La moyenne long terme, c'est plutôt une petite vingtaine de pourcents.
41:43Donc, on est encore très, très loin là-dessus.
41:45Prenez les flux.
41:46Les flux, ils avaient commencé timidement à revenir au cours du premier trimestre.
41:50Et ça s'est arrêté là.
41:51Il n'y a quasiment aucun flux qui est revenu massivement sur les actions européennes.
41:56Donc, en fait, il reste énormément de place.
41:59Et j'ajouterais que le potentiel de mauvaise nouvelle versus le potentiel de bonne nouvelle,
42:06je trouve que l'asymétrie est quand même plutôt favorable pour l'Europe.
42:08Là où il est, il me semble, un peu moins positif pour les États-Unis.
42:13Plus de risque à la baisse que de risque à la baisse.
42:15Deux asymétries différentes, quoi, entre les États-Unis et l'Europe.
42:19D'accord avec ce point-là, Alexandre, sur le plan de l'investissement ?
42:22Je ne lancerai un peu.
42:22C'est vrai qu'en Europe, en fait, l'Europe, depuis le deuxième semestre, n'a plus rien fait.
42:28C'est-à-dire que la surperformance, elle s'est faite très rapidement sur le premier trimestre.
42:32Et puis après, tout le reste de l'année, en fait, l'Europe ne fait rien.
42:34Et les États-Unis, un peu contre tout attendre, parce que c'est toujours la même chose.
42:37Plus personne ne voulait des États-Unis après le Cibération Day.
42:40Et en fait, ça réaccélère.
42:44Après, on peut se poser la question, alors tout le monde en parle,
42:46mais l'IA, c'est un changement structurel pour les États-Unis.
42:48Et ça concentre l'ensemble des investissements au niveau mondial.
42:52Et donc, ça attire quand même un nombre d'investisseurs aux États-Unis,
42:55de manière phénoménale, avec des valeurs.
42:59On parle de l'économie en cas, mais le marché est aussi en cas.
43:02Et ça tire le marché et ça va encore tirer le marché.
43:05Alors, on peut parler de la fragilité de Nvidia face à…
43:10Mais ça reste quand même en famille, c'est-à-dire qu'en fait, il y a une rotation.
43:13La seule chose, enfin, les gérants qui géraient déjà les entreprises de semi-conducteurs
43:21il y a 15-20 ans, donc c'est très bien que les générations…
43:23C'est très rapide, il faut de la recherche et c'était des cycles très très rapides.
43:26Très courts.
43:27Pourquoi ça ne changerait pas cette fois-ci ?
43:30Donc, il y a une espèce de course.
43:31Et effectivement, si c'est Nvidia, après, c'est Google, Google, etc.
43:36Ça tourne et ça reste quand même américano-américain.
43:39Et quoi de mieux économiquement qu'une oligopole ?
43:43C'est-à-dire que c'est le meilleur modèle économique, en tout cas, pour créer de la valeur.
43:48Pour ne pas se mettre contre ça, quoi.
43:49Et là, on est en plein nom.
43:50Et ils ne se mettent pas contre ça, vous voyez, finalement.
43:52Google dit quoi ?
43:53Le Google, je ne vendrais pas mes puces, je ne vends pas mes puces, c'est pour moi.
43:57On laisse à Nvidia inonder le monde, etc.
43:59Donc, tout ça est en bonne intelligence et ça continue à attirer des investissements.
44:03Ça va attirer aussi de la dette.
44:04On parle aussi de 600, 700 milliards potentiellement d'endettement des grandes technologiques.
44:12Et il va falloir caler par rapport à des investissements long terme.
44:15Donc, il y a une espèce de tunnel vers les États-Unis qui risque de continuer, en tout cas, au moins la première partie de l'année.
44:22Et vous avez une politique d'investissement, là ?
44:25Oui.
44:25Alors, ce qui nous a embêtés, effectivement, en Europe, c'est le dollar.
44:27C'est-à-dire qu'on est parti avec des progressions bénéficiaires à deux chiffres, plus de 10%,
44:31et on se retrouve entre 0, moins 1 et 1.
44:33Donc là, il faut laisser de la chance, effectivement, pour que le marché européen puisse rester.
44:37Donc, on a connu une année d'expansion de multiples à nouveau, c'est ça ?
44:39Il faudrait qu'effectivement, on ait véritablement la bonne progression des bénéfices
44:44et qu'ils ne soient pas trop impactés par le dollar.
44:46Mais, effectivement, ce qu'on vient de dire, milite encore pour d'autres jambes de baisse du dollar.
44:51Donc, en termes d'allocation, on va rester full investi.
44:54On va être assez investi encore sur les actions, avec des fois des protections.
44:59Et avec, au cœur, on va retrouver les nouvelles technologies, l'investissement.
45:04Il y a, qu'on peut décliner aux États-Unis, qu'on peut décliner en Chine parce que c'est autre chose,
45:08qu'on peut même décliner au Japon.
45:09Là, ça aussi, c'est encore un peu plus sportif.
45:11Et puis, après, on va avoir, je dirais, des thématiques un peu de regarder ce qui, par exemple,
45:17dans la fourniture d'énergie, ce qui dépend de l'IA.
45:21Il y a des fonds de convertibles aussi qui sont avec de l'IA.
45:25Donc, on peut décliner ça sous d'autres thèmes.
45:27Donc, on n'est pas uniquement lié complètement au marché américain,
45:30mais on peut avoir, et puis après, quelques valeurs, les éviteurs de la santé a plutôt bénéficié,
45:35effectivement, des négociations.
45:36Beaucoup de diversification du côté du crédit.
45:39Le crédit, le corporate, le carry, fonctionne encore.
45:42Et peut-être même le carry du côté du high yield.
45:44Bon.
45:45Oui, l'IA, c'est aujourd'hui multi-classe d'actifs et multi-géographie.
45:48Et la protection, on va la trouver de l'or et un peu de duration, éventuellement, de 3 ans.
45:52Merci beaucoup, messieurs.
45:53On s'arrêtera là pour ce soir.
45:54Patrice Gautry, l'Union bancaire privée, Anguéran-Arthas, la financière de l'Essiquier
45:58et Alexandre Ezez, expert indépendant au marché financier,
46:01qui étaient nos trois invités ce soir de Planète Marché.
46:14Le dernier quart d'heure de SmartBourse.
46:16Chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
46:18Une fois par mois, nous détaillons un cas d'investissement,
46:21avec notamment les outils d'analyse fondamentales et les équipes de Clartan associées.
46:25Et c'est Thibaut Dupavillon qui est à mes côtés ce soir pour en parler.
46:27C'est Géran, chez Clartan associé.
46:29Bonsoir Thibaut.
46:30Trigouard, bonsoir.
46:32Pour parler du cas Veolia.
46:34Je ne l'avais pas encore précisé.
46:36Je crois qu'on a tous à peu près une idée de ce qu'est Veolia.
46:40Mais ça mérite quand même peut-être quelques rappels.
46:42De quoi parle-t-on en termes de métier,
46:45notamment quand on parle d'une entreprise comme Veolia aujourd'hui, Thibaut ?
46:48Pour faire un rapide survol, Veolia, c'est un leader mondial dans les métiers de l'environnement.
46:52C'est de l'eau, les déchets, les réseaux de chaleur, évidemment.
46:57C'est une boîte très importante.
46:59Il y a ses 45 milliards de chiffres d'affaires, 200 000 employés,
47:04un leader multilocal qui réalise 80% des ventes à l'étranger.
47:10Et c'est une boîte surtout intéressante parce que les métiers deviennent de plus en plus sophistiqués
47:15et la rentabilité va croître année après année.
47:19Et tout ça avec des multiples qui sont intéressants.
47:22Oui, on a le pitch effectivement des 10 minutes qui nous sont accordées.
47:28Thibaut, on reviendra en détail sur les métiers.
47:29Un mot de l'histoire de Veolia aussi,
47:31parce que c'est une histoire effectivement très importante
47:35et qui démarre avec la compagnie générale des eaux.
47:38La compagnie générale des eaux, sous le second empire.
47:40C'est intéressant parce que c'est le créateur du métier de la concession d'eau.
47:46Et on n'imagine pas forcément ce que c'est
47:49parce qu'ils ont quasiment dès leur fondation,
47:52dans 1880-83 pour être précis,
47:55ils ont commencé à avoir des concessions d'eau à l'étranger,
47:58notamment à Venise et à Istanbul.
48:00Enfin, je ne vais pas déter toute la vie de Veolia.
48:02Ce sera un peu long, ce n'est pas l'opinion aujourd'hui.
48:04Depuis 153.
48:04Non, non, une autre fois.
48:06Mais s'il y a des dates à retenir,
48:08c'est la décennie 2000,
48:09où beaucoup d'acquisitions ont été faites
48:11et pas forcément à bon escient.
48:13Le groupe est très endetté.
48:16Antoine Frérot, un PDG remarquable,
48:18a fait ce qu'on appelle la grande remise à plat.
48:21On pourra peut-être plus tard.
48:23Et vous avez ensuite d'autres étapes.
48:25Il y a deux.
48:26La suivante, c'est le rachat de Suez,
48:29qui est le rival éternel.
48:30Une bataille homérique.
48:31Oui, bien sûr.
48:33Au couteau.
48:34Mais ils ont fini par s'entendre.
48:35Et ça, on va y revenir.
48:36La grande remise à plat
48:37et effectivement l'acquisition de Suez,
48:39qui sont dans l'histoire moderne de Veolia
48:41des moments structurants.
48:43Mais reprenons en détail effectivement
48:44les métiers et la dynamique
48:46de ces trois grands métiers de Veolia.
48:49Qu'est-ce qui fait tourner ces métiers-là aujourd'hui ?
48:51Si on commence par parler notamment de l'eau.
48:53Il y a une chose qui est commune à ces trois métiers.
48:57Avant de rentrer plus dans le détail,
48:59ce sont des métiers qui sont portés,
49:00bon, par les usages quotidiens évidemment.
49:03Certains métiers sont très classiques, familiers.
49:05Mais ces métiers qui sont portés par des exigences constantes
49:09en matière réglementaire.
49:12Et en même temps, à l'accès aux ressources
49:14qui se fait de plus en plus difficile.
49:15Je pense notamment aux métaux et surtout à l'eau.
49:18Je vais vous donner des détails, des exemples.
49:21Parce que l'eau, c'est évidemment la collecte,
49:25le captage de l'eau, le nettoyage.
49:27L'eau, c'est 40% du chiffre d'affaires.
49:28C'est 40% des ventes, oui, c'est ça.
49:3040% des ventes.
49:31Et après, l'eau est retraitée,
49:33est remise dans le circuit ou rechance d'une rivière,
49:35peu importe.
49:36Mais vous avez aujourd'hui des choses
49:37qui sont beaucoup plus sophistiquées
49:38grâce à un portefeuille de brevets assez complet.
49:44Par exemple, pour l'industrie des semi-conducteurs,
49:46ils sont capables d'avoir des degrés de pureté
49:48qui sont l'ordre de la goutte d'eau
49:49pour l'équivalent de 20 piscines olympiques, vous voyez.
49:53Ils ont des offres recyclées en main.
49:55Il y a des procédés à haute valeur technologique
49:57dans ces métiers de l'eau.
49:58Oui, ce qui fait la différence.
50:00Et on le retrouve aussi dans les déchets
50:01qui font 35% des ventes.
50:04Donc, ils savent travailler dans les déchets dangereux.
50:06Ils savent notamment traiter des effluents industriels.
50:10Ils savent recycler les batteries des camions.
50:13Ils savent nettoyer les terres polluées.
50:17Donc, ça, c'est vaste.
50:18Et puis après, ils ont le dernier volet,
50:20c'est les réseaux de chaleur et de froid.
50:22Ils ont 600 en Europe.
50:23C'est énergie.
50:23Donc, c'est pas rien.
50:25C'est 25% des ventes.
50:27Et pour vous donner un exemple,
50:28ça paraît anecdotique,
50:29mais c'est des métiers de volume.
50:30Donc, il faut être confi.
50:32Donc, il faut optimiser vraiment tout ça.
50:34Ils ont, il y a un terminal gazier
50:35qui a été ouvert à l'été 24 à Barcelone
50:38d'importation de GNL.
50:41Et vous savez,
50:42quand le gaz passe du niveau liquide
50:45au niveau gazeux,
50:46il y a du froid qui est dégagé.
50:48Et le froid a été réutilisé
50:50pour être enregistré dans une région de froid.
50:51Donc, c'était assez technique.
50:53Et là, ce qu'il y a...
50:55Je vous coupe la parole.
50:58Non, non, vas-y, vas-y.
50:59Non, mais ce qu'il faut bien comprendre
51:01dans Veolia,
51:02c'est la volonté stratégique,
51:04notamment mise en place par Frérot,
51:05l'ancien président,
51:07et poursuivie après par l'actuel CEO,
51:10la volonté de se poser des marchés en demande
51:13pour pouvoir avoir un pricing power
51:14et faire la différence.
51:15Et c'est pour ça qu'ils vont monter en gamme
51:17de façon régulière.
51:19Mais ça veut dire qu'effectivement,
51:20ces métiers-là et ces segments d'activité
51:22ne sont pas matures.
51:24Vous disiez, c'est des métiers assez familiers.
51:25Oui, c'est assez commun.
51:27Depuis 1853, la création des conseils.
51:28Oui, oui, c'est sûr.
51:29Mais non,
51:30ce n'est pas encore des marchés totalement matures.
51:32Il y a encore de la croissance.
51:33Il y a encore de la croissance.
51:34Il y a le dernier plan stratégique
51:36qui est dans la continuité des précédents
51:39et décide de mettre l'accent sur...
51:42En gros, il y a 70% des métiers d'immatures
51:44qui sont très rentables.
51:47On peut faire différentes choses,
51:48mais on en parle peut-être plus tard.
51:49Il y a 30% qui va très vite.
51:51Et ça, c'est tout ce qui est déchets dangereux.
51:53C'est tout ce qui est les techniques de l'eau.
51:59Je pourrais en parler longuement.
52:00Et puis aussi, les réseaux de chaleur.
52:02Les réseaux de chaleur et les réseaux de froid.
52:03C'est 30% d'activité.
52:05Et ça va concentrer à peu près la moitié de l'investissement
52:07et avec un retour qui serait des marches
52:09qui sont beaucoup plus importantes.
52:10Revenons sur les étapes structurantes,
52:13à commencer par l'acquisition de Suez.
52:15J'ai eu de la chance.
52:16J'étais journaliste économique dans ces années-là.
52:18Non, mais racontez-nous, effectivement.
52:20Parce qu'à un moment,
52:22c'était même difficile d'imaginer ce rapprochement
52:24qui semblait pourtant tellement évident entre les deux.
52:27Ah oui, c'est des occasions de days ratées.
52:30Oui, c'est ça, exactement.
52:32Une série d'occasions ratées.
52:33Je t'aime, moi non plus.
52:34Je ne veux plus te voir.
52:34NG a vendu une participation d'un peu moins de 30% à Veolia
52:41qui est senti en position de force
52:42et qui a voulu monter une EPA.
52:45Ça n'a pas été très bien accueilli du côté de Suez.
52:48Bref, bataille juridique,
52:50des échanges un peu animés dans les journaux.
52:54Et comme toujours, les gens finissent par se mettre d'accord.
52:57Donc on a découpé Suez en deux morceaux
52:59et Veolia a pu récupérer ce qui était le plus stratégique pour elle,
53:03à savoir les actifs dans l'eau,
53:07en Pénassie-Libérique et au Chili.
53:09Et surtout, et aussi, les déchets dangereux
53:12qui sont stratégiques aux États-Unis,
53:15en Grande-Bretagne et puis en Australie.
53:17Et ça, ce n'est pas l'exactique
53:18parce que c'est 50 000 collaborateurs en plus
53:21pour un groupe qui en fait 200.
53:22C'est un tiers du chiffre d'affaires en plus.
53:25Donc ce n'est pas rien.
53:26Et il fallait évidemment intégrer tout ça.
53:28Alors qu'on terminait l'ancien plan stratégique, vous voyez.
53:33Bien sûr.
53:35Très bien mené, oui.
53:36Oui, oui, très bien mené, effectivement.
53:37Et comme vous le dites, plusieurs occasions ratées
53:40avant de finaliser en 2022, c'est ça, le rachat de Suez.
53:47L'autre moment clé sous la présidence et la direction d'Antoine Frérot,
53:51comme vous le rappeliez, c'est cette grande remise à plat.
53:55Qu'est-ce que ça veut dire concrètement
53:56et qu'est-ce que ça a changé pour Veolia ?
53:58En fait, c'était un travail qui était titanesque
53:59quand on parlait aux IR de Suez à cette époque-là.
54:02Les relations investisseurs.
54:03Oui.
54:05Ils étaient sceptiques quant à l'emploi du travail à réaliser.
54:07Ils n'y croyaient pas.
54:09Eh bien, ils y sont arrivés.
54:11En fait, donc le groupe avait connu beaucoup,
54:13fait beaucoup d'acquisitions, pas forcément bon escient.
54:16Et ils étaient très endettés.
54:19Vous aviez des baronniers qui s'étaient constitués
54:21et qui fonctionnaient un peu en silo.
54:22Et les actifs étaient, le périmètre était vraiment optimisable.
54:29Donc, il s'agit d'abord de créer des offres standardisées
54:32pour que Paul, qui est au Chili, puisse montrer son savoir-faire
54:36à Jacqueline, qui est, je ne sais pas, en Chine.
54:39Donc, une offre standardisée, modulable également,
54:43pour casser un peu ces baronniers.
54:47Et puis, à un deuxième temps, il a fallu,
54:49enfin, simultanément, parallèlement à cela,
54:51il a fallu optimiser l'empreinte géographique.
54:53Parce que dans ce métier, vous gagnez vraiment de l'argent
54:56quand vous avez une capacité à proposer des offres groupées
55:01sur les trois métiers.
55:03Et donc, Veolia a vendu...
55:05Donc, ils sont retirés de certains marchés,
55:06vous n'avez pas cette accrédite sur tous les métiers.
55:08Il faut être un leader local.
55:09Donc, des acteurs, des emplacements ou des localisations
55:16où ils étaient un peu isolés, des actifs matures,
55:19ceux-là ont été vendus progressivement.
55:20Ça a pris comme très longtemps et ce n'est pas complètement terminé.
55:23Et donc, on a réduit les capitales d'employés
55:25et augmenté très sensiblement la rentabilité d'existence.
55:29Et ça, ça a créé un socle solide pour un nouveau souffle,
55:32une nouvelle accélération de Veolia ?
55:35Oui, oui, tout à fait.
55:36Parce que maintenant, le groupe est bien profilé.
55:38Il y a encore des annonces qui sortent.
55:40La semaine dernière, la présidente a annoncé l'acquisition
55:44d'un acteur dans les déchets dangereux aux États-Unis.
55:48Donc, toujours la même thématique.
55:49Il va doubler la taille.
55:51Elle a annoncé également qu'elle est...
55:54Son ambition, mais c'est une autre occasion,
55:57mais toujours la semaine dernière,
55:58son souhait de devenir numéro un
56:00dans les réseaux de chaleur et de froid en Europe continentale.
56:03Donc, les choses se préfèlent bien.
56:06Il y a un bon momentum commercial.
56:07C'est ce qui sort d'année en publication.
56:09Et il y a...
56:14Qu'est-ce que je voulais vous dire ?
56:17Oui.
56:18Bon, même temps commercial.
56:19Il y a, oui.
56:19Enfin, il y a...
56:20Bon, il y a de la croissance embarquée.
56:21Il y a de la croissance embarquée.
56:23En cas d'investissement, il nous reste une minute 15, Thibault.
56:27Tu vas aller vite.
56:28Non, mais vous le disiez en introduction.
56:31En fait, c'est de la croissance qui ne se paye pas cher aujourd'hui.
56:32Oui, les multiples sont assez faibles.
56:34C'est 12 fois les résultats pour l'année prochaine.
56:36Un dividende de 5%.
56:37Une croissance des bénéfices qui va de l'ordre de 10% par an
56:40pendant plusieurs années.
56:42Des dividendes qui ont droit au même rythme.
56:43Donc, vous avez le temps à...
56:44Vous pouvez attendre.
56:45Vous êtes rémunéré pour attendre.
56:46Et tout ça avec une boîte qui n'est pas tellement sensible au cycle
56:50et qui offre une grande visibilité sur les résultats.
56:53Pendant 3 ans et il y a plus de long terme aussi.
56:55C'est ça.
56:56Le plan stratégique aujourd'hui est fixé pour les 3 prochaines années.
56:58Le plan green-up.
56:59Le plan green-up de Veolia.
57:01Merci beaucoup Thibault.
57:02Thibault du pavillon sur ce cas d'investissement Veolia Environnement.
57:06Thibault qui est bien sûr gérant chez Clartan Associé
57:09et qui était l'invité de ces derniers quart d'heure de Smart Bourse ce soir
57:11à retrouver en replay sur le bismart.fr
57:14ou en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
57:17Merci Grégoire.
57:23Sous-titrage Société Radio-Canada
57:25Sous-titrage Société Radio-Canada
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