- il y a 13 heures
Vendredi 3 octobre 2025, retrouvez Elyas Galou (Stratégiste d’investissement global, Bank of America Global Research), Christian Parisot (Président, Altaïr Economics) et Alexandre Baradez (Chef analyste, IG) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché. Alexandre
00:14Baradez est avec nous, chef analyste chez IG. Christian Parizeau nous accompagne, économiste
00:19et président d'Altaire Economics. Et Elias Gallou est avec nous également, stratégiste
00:24Global Investment chez Bank of America Global Research. Bonsoir Elias, quel est l'état
00:30d'esprit des investisseurs ? Bank of America Global Research notamment mène des enquêtes
00:36de référence depuis très longtemps auprès de la communauté mondiale des gestionnaires
00:40d'actifs. Quel est leur état d'esprit dans un marché où tout monte ?
00:44Grégoire, vous parlez sûrement de la Fund Manager Survey, l'enquête que l'on effectue
00:50tous les mois auprès des investisseurs institutionnels. Le mois dernier, c'était à peu près 200
00:56investisseurs institutionnels qui représentaient un demi-trillion, qui ont répondu à notre
01:00enquête. Et le sentiment est bon. Le sentiment est surtout bon par rapport aux attentes sur
01:07les marchés actions, puisqu'on a l'exposition la plus forte depuis janvier. Rappelez-vous
01:14janvier qui était un moment aussi extrêmement bon, le sentiment était quasiment euphorique.
01:20En revanche, les anticipations sur la macro ne sont pas euphoriques. On a davantage
01:25d'investisseurs qui pensent que l'économie mondiale va ralentir au cours des 12 prochains
01:30mois que l'inverse. Donc le sentiment sur les actions est optimiste, le sentiment sur
01:37la macro, on va dire, je dirais qu'il est neutre. Et tout ça, en fait, si on doit réconcilier,
01:43il y a une tendance micro qui fait que les investisseurs sont extrêmement optimistes sur
01:48les actions, c'est évidemment l'intelligence artificielle qui pousse le sentiment à la
01:52hausse.
01:53Comment vous analysez, vous en tant que stratégiste et les équipes avec lesquelles vous travaillez,
01:57Elias, comment vous analysez ce sentiment ? Alors vous avez un baromètre, alors c'est
02:01greed and fear, je ne sais pas, je ne me souviens plus de la terminologie chez Bank of America.
02:05Mais est-ce qu'on est dans une zone d'exubérance qui pourrait justifier peut-être un peu de
02:11prudence, au moins à court terme ?
02:12Donc vous faites référence au boulenberg, l'indicateur boulenberg. En fait, l'indicateur
02:18boulenberg, c'est assez simple, c'est une sorte de baromètre, une horloge. Lorsque ce
02:23baromètre monte au-dessus de 8, ça signifie que les investisseurs sont trop exubérants
02:27et que c'est un moment qu'il faut vendre, en tout cas qu'il faut se positionner de manière
02:31défensive.
02:32Tout le monde est à l'achat, donc il n'y a plus d'acheteurs, marginales, potentiels.
02:35Qui restent. En revanche, et surtout l'allocation, par exemple, cash et basse, il y a plein
02:40d'indicateurs qui sont encapsulés par le boulenberg. Et effectivement, le boulenberg
02:45indicateur est notre meilleur indice de sentiment général de marché qui se base sur le positionnement,
02:51sur le prix, sur par exemple ce qu'on appelle les technicals, à quel point le marché du
02:55crédit est favorable et serré. Et le sentiment, en fait, n'est pas exubérant. Sur l'échelle
03:01de 0 à 10, il est à 6,5. On l'a actualisé en ce jour, il est à 6,5. Parce que, en fait,
03:07les sentiments, et peut-être exubérant sur les États-Unis, sur les marchés US, il
03:12n'est pas sur le reste du monde.
03:13Je comprends. Donc on a quand même des investisseurs globaux qui sont conscients des risques,
03:19qui sont protégés dans une certaine mesure et qui ne sont pas dans une euphorie extrême
03:24à ce stade, si je comprends bien.
03:26Et je pense que pour répondre à votre question, il faut distinguer trois catégories d'investisseurs.
03:30Les investisseurs institutionnels américains, les investisseurs retail individuels américains
03:36et le reste du monde.
03:40Les internationaux.
03:41Je ne travaille pas pour une banque américaine pour rien, bien sûr.
03:44Et les internationaux. Si on voit en fait les investisseurs institutionnels, les données
03:48de marché montrent que leur allocation sur les marchés actions et même leur sentiment,
03:54il n'est pas exubérant. On est à un niveau à peu près de 6 sur l'échelle de 0 à 10.
03:58Lorsque l'on voit en revanche les investisseurs retail, les individuels, les ménages américains,
04:03c'est eux qui poussent le marché à la hausse. Si vous regardez juste les données de la
04:08réserve fédérale américaine, vous verrez que l'exposition action dans le portefeuille
04:12financier des ménages, il est de 31%. En 2000, il était de 25%. Le point haut historique
04:20près de 2025, c'était 68% quand il était à 29%. Donc les ménages américains n'ont
04:25jamais été aussi exposés au marché actions. Et c'est eux qui poussent le...
04:29Il y a une vraie dichotomie entre les professionnels et les particuliers, effectivement, avec des
04:34particuliers qui sont devenus un acteur important du marché et qui font le marché
04:39aujourd'hui. Alors Christian...
04:40Juste un petit point, parce que pour compléter ça, c'est si vous regardez l'enquête du
04:44Michigan, les ménages qui ont le moral et qui résistent le milieu, ce sont ceux qui ont
04:48un portefeuille action.
04:49Bah tu parles.
04:50Et par contre, tous les ménages qui n'ont plus portefeuille action sont en pleine déprime.
04:54Donc ça prouve aussi que ça a des impacts macroéconomiques. Ce n'est pas neutre, entre
04:58guillemets, ce qu'on appelle l'effet richesse qui est toujours difficile à isoler.
05:00Mais en tout cas, ça joue en partie et ça rejoint après un autre élément, c'est que si le marché
05:05d'action commence à corriger, attention à la consommation des ménages américains.
05:08Parce que là, on va avoir véritablement un pessimisme qui va s'installer pour l'ensemble
05:12de la population.
05:13Bon, Alexandre, tout le monde... Déjà, on dressait le constat ces derniers jours, mais c'est
05:17vrai. Si vous croyez au thème de l'IA, les actions chinoises, asiatiques, américaines
05:22vous permettent d'en profiter à plein. Si vous préférez la value, les small caps, le
05:28thème des infrastructures, l'Europe est un super terrain d'investissement aujourd'hui.
05:33Si vous avez peur de la dégradation macroéconomique aux Etats-Unis, boum, la
05:38Fed sera là demain pour nous sauver. Si vous avez peur des niveaux d'endettement
05:41dans le monde, vous avez l'or qui va signer la meilleure performance de l'année.
05:46Tout le monde est servi.
05:47Et même si vous avez de l'argent, vous le respectez sur les entreprises, les moins
05:49rentables et les plus shortées ou autres, vous avez des rallies qui ressemblent à
05:53ceux qu'on avait post-Covid quasiment. Mais j'en vois ce que vous disiez, c'est vrai
05:57que les niveaux post-Covid, en gros, on est sur les multiples de valorisation aujourd'hui
06:00sur l'aspect 500 par rapport aux bénéfices anticipés, qui sont les mêmes que ceux
06:03qu'on avait post-Covid. Sauf qu'à l'époque, la liquidité des banques centrales venait
06:07d'inonder le marché, les bilans de banques centrales avaient doublé en l'espace d'un
06:10an. Il y avait un dollar sur deux en circulation à ce moment-là qui avait été émis.
06:14Généré par les banques centrales.
06:15Taux numinoux à zéro, taux réel largement négatif. Et Fetina font les ballons parce
06:21que monétaire, obligataire, ça n'apporte rien ou pas d'immense de l'argent. Donc on comprend
06:25que post-Covid, on pouvait atteindre des niveaux d'euphorie de cette nature-là. Aujourd'hui, on retrouve
06:28ces niveaux-là. Alors certes, avec une économie qui est quand même
06:31résiliente, mais avec des paramètres de taux réels qui sont aujourd'hui, il y a
06:3510 ans, un type, s'il est à 1,7, 1,8, donc il est quand même largement positif.
06:39Et puis l'alternative, il y en a partout. Donc c'est effectivement ce côté, ce thème
06:45des actions qui continuent d'être jouées où on se dit que le danger n'existe pas.
06:50Et vous avez eu un exemple aujourd'hui encore de cet effet de marché. Vous avez un ISM
06:53service. Donc les services, on rappelle, c'est trois cas de l'économie américaine à peu
06:56près. Il est à 50. Alors c'est vrai que dit comme ça à 50, c'est toujours la fameuse
07:00zone entre expansion, contraction. C'est vrai que ce n'est pas rare depuis 2022 de l'avoir
07:04vu venir chercher cette zone et un peu rebondir. Il y a quand même une belle phase sur l'ISM
07:09service. 2024, où il est remonté à 55. Il y a de manière un peu séquentielle
07:12depuis 6, 7 mois. Il redescend doucement vers les 50 et là, il tape 50. Et là-dedans,
07:17vous avez des composantes de prix qui restent collées à 70 quasiment, c'est très élevé.
07:21Des composantes d'emploi à peu près stables, mais la composante de nouvelles commandes,
07:23il se dégrade. Il y a quelques jours, ISM Manufacturier, donc l'autre
07:26indicateur important, aussi dégradation des nouvelles commandes. Donc,
07:30on sent quand même qu'au niveau de l'activité, devant nous, ça trompe moins
07:34bien, mais le marché action ne regarde pas ça et c'est toujours le verre à moitié plein.
07:38Il va regarder les stats qui l'intéressent le plus. Il y a le shutdown, super, on va faire des économies
07:42par rapport aux fonctionnaires. Le thème du budget est important, donc si on peut en plus
07:45faire des économies par rapport aux fonctionnaires, c'est formidable. On a l'impression que le marché
07:48résonne comme ça, alors que le shutdown peut coûter 0,1 point de PIB
07:52par semaine écoulée et que ça porte des conséquences à confiance.
07:56Au moins, le chômage remonte un petit peu. Juste pour terminer, il y a un indicateur
08:00aux Etats-Unis que vous avez connu, c'est le LEI, c'est le Conference Board qui
08:03fait l'indicateur. Donc, les indicateurs avancés, c'est ça, voilà, et ça compile
08:0710 indices. Donc, ce n'est pas que les enquêtes. Il y a un peu d'enquêtes, il y a le nombre
08:11d'heures travaillées dans différents secteurs, les composants de nouvelles commandes, il y a
08:14plein de choses, les spreads de crédit, etc. Et cet indicateur, sur une quarantaine
08:18d'années, quand il est à ce niveau, on mesure le pourcentage de variation de l'indicateur
08:22américain qui descend sous les moins 4 %, historiquement, sur les phases précédentes,
08:26c'est un signe que l'économie américaine allait entre récession. Et c'était effectivement,
08:30c'était très bien passé de cette manière, très bien, c'était passé comme ça, bulle
08:33Internet, récession, bulle des suprêmes récession, Covid aussi, l'indicateur est
08:38passé à moins 4 % récession, sauf que là, la nouvelle séquence qui a depuis trois
08:41ans, c'est qu'on l'a déjà vu à quelques reprises en 2022-2023 dans cette zone des
08:45moins 4, mais il n'y a pas une récession. Il s'est redressé et à nouveau maintenant,
08:49depuis quelques mois, on revient dans cette zone de contraction des moins 4. Donc, marché
08:54au plus haut quasiment, seule la bulle Internet avait des niveaux plus élevés en termes
08:57de valeurs, et des indicateurs avancés qui flashent plutôt vers ralentissement minimum,
09:01contraction, voire récession. Et cette espèce de grand écart entre les soft, et sachant
09:05que le LI, ce n'est pas que du soft, c'est aussi un peu de hard, c'est ce grand écart
09:09entre des pertes de marché et une vision d'économie qui, via des indicateurs avancés,
09:12est assez moyenne, moi qui me fait de plus, et je l'étais déjà il y a quelques
09:15mois, mais effectivement, je ne peux que constater que les investisseurs, effectivement,
09:19en particulier. Vous savez quoi ? Derrière, c'est l'idée du poudre de la Fed, que la
09:24dégradation n'est peut-être pas encore suffisante pour se dire que quelques baisses
09:29de taux ne régleront pas le problème, d'une certaine manière ?
09:32Oui, c'est sûr que l'idée que la Fed a repris les baisses de taux, que ça peut être
09:35de manière régulière jusqu'à la fin de l'année, même l'année prochaine, on dit
09:38« don't fight the Fed », donc ça c'est l'argument classique, donc on tire le marché
09:41à la hausse. Mais « don't fight the Fed », moi j'ai vu un marché qui se battait
09:44contre la Fed au début d'année. Quand la Fed disait « on met les baisses de taux
09:48» en pause, que le 10 ans remontait à 5% les taux longs, etc., le marché se bat
09:54en permanence avec la Fed. Et donc, il a fait déjà attention aux effets sur la durée
09:58des taxes commerciales, etc., le marché, déjà à ce moment-là, était réellement
10:02euphorique. Donc « don't fight the Fed », quand ça nous arrange, oui, mais le marché
10:05s'est un peu battu contre la Fed sur ces questions d'effet de taxes douanières dont
10:09on n'a pas encore une vision assez complète aujourd'hui. Il me semble que ces indicateurs
10:12avancés auprès des consommateurs, auprès des entreprises, traduisent un peu ça,
10:15cet effet des taxes, peut-être de réduction de marge aussi. Les entreprises qui ne peuvent
10:18pas transmettre ça aux consommateurs vont revenir un peu sur leurs marges. Donc, c'est
10:21toute cette partie intermédiaire entre les exportateurs et les consommateurs qui va
10:25devoir absorber une partie de ces coûts.
10:27Qu'est-ce qui peut gripper ce marché ? Évidemment, quand tout va aussi bien sur
10:31les marchés, on se pose la question de savoir ce qui pourrait venir gripper cette
10:33machine, Christian.
10:34C'est un peu un problème. Je pense qu'aujourd'hui, on est sur une économie américaine qui reste
10:40en forte croissance, mais grâce à l'investissement autour de l'IA. On sait maintenant, alors
10:45il y a des débats, mais à peu près minimum la moitié de la croissance américaine du premier
10:48semestre, c'est l'intelligence artificielle directement et indirectement. Attention, on
10:52prend en compte l'investissement, mais aussi la construction des data centers, la consommation
10:57d'électricité. Ce n'est pas que l'ordinateur quand je dis 50 %.
11:01Il y a été juste 30 secondes sur ce chiffre. Dans la composition de la croissance américaine,
11:06d'avoir une proportion aussi importante générée par du CAPEX, des investissements privés
11:11en l'occurrence, dans les logiciels, dans les équipements informatiques, dans les data
11:16centers, c'est très nouveau. Il y a quelques semestres en arrière, ce n'était pas du
11:21tout ce qu'on observait dans la composition de la croissance. C'est très spécifique là
11:25sur ce premier semestre de l'année.
11:27On a vraiment une accélération. On peut dire qu'on fait la croissance. La croissance est
11:31axée sur de l'investissement très capitalistique. Le gros problème, c'est que c'est de l'investissement
11:35capitalistique. Bonne chose, ça veut dire qu'on a une croissance sans emploi, une croissance
11:40avec beaucoup de gains de productivité. C'est plutôt bon pour les marchés, c'est
11:43plutôt une bonne nouvelle. Le gros problème, c'est la consommation. Ça veut dire qu'on
11:48a une croissance au premier semestre qui est très dépendante de ses investissements
11:52massifs. Je ne vais pas rentrer dans le débat sur investissement ou pas, on va juste
11:56rester sur un constat. C'est ça qui tire la croissance américaine. Ça veut dire que derrière,
12:00on a un marché de l'emploi qui se fragilise. Et ça, c'est là où est le talent d'Achille.
12:04C'est-à-dire que derrière, vous avez des secteurs qui commencent à perdre des emplois,
12:07qui commencent à licencier. Et ce n'est pas des créations d'emplois dans le secteur
12:12technologique et plus particulièrement dans la thématique de l'IA qui va compenser
12:15ces pertes d'emplois que l'on a. Puisque même si on somme derrière, si on fait la
12:20composante emploi de ces investissements autour de l'intelligence artificielle, la courbe
12:24remonte légèrement. Mais ça n'a rien à voir par rapport à ce qui est en train de se passer
12:27dans le reste. Donc en gros, les seuls secteurs qui créent des emplois aujourd'hui, c'est
12:30la santé et tout ce qui est assistance sociale. Bon, ça là-dessus, Trump va taper dessus
12:36à partir de l'année prochaine. C'est une des raisons du shutdown d'ailleurs. C'est
12:40ce débat autour de ça. Mais grosso modo, on sait que ça va fortement ralentir dans
12:44les prochains mois. Ça va se retourner. Et puis, on a d'autres secteurs par contre
12:47qui sont vraiment, ils commencent à perdre des emplois. D'ailleurs, si on commence
12:49à parler de destruction, légère destruction d'emplois au total, c'est qu'il y a des secteurs
12:53qui commencent à licencier. Alors, on a commencé dans un premier temps, on n'a pas ajusté
12:57les emplois parce qu'on était dans une situation de sous-effectifs. C'est-à-dire que pendant
13:01un long moment, ce qui s'est passé, c'est que les entreprises ont plutôt réduit leurs
13:04postes non pourvus. C'est-à-dire que comme ça ralentissait, bon, j'embauche pas. Et
13:09donc, on a vu ces postes non pourvus. Maintenant, on a le nombre de postes non pourvus par rapport
13:13au nombre de chômeurs qui est même inférieur au nombre de chômeurs, alors que c'était
13:16très largement supérieur. Il y avait avant deux postes non pourvus pour un chômeur.
13:20Aujourd'hui, on est à 0,99. Donc, on est un petit peu en dessous. Donc, ça prouve
13:23qu'on a fini sur effectifs, on a pas mal à ajuster. Donc, maintenant, ça veut dire
13:28que si ça continue de ralentir, c'est l'emploi qu'on va attaquer. On va commencer à avoir
13:32les enchantillements. Donc, la vraie question, moi, que je trouve assez incroyable, c'est
13:35que Wall Street ne se pose pas la question, est-ce qu'il n'y a pas un problème sur la
13:37consommation ? C'est-à-dire qu'on nous a dit pendant des années et des années que l'économie
13:42américaine, c'est avant tout le consommateur américain, que la croissance américaine, c'est
13:45le consommateur américain. Alors, si vous pensez que tout ce qui est investissement
13:49sur l'IA va continuer, voire même s'accélérer, à un moment donné, il va bien falloir quand
13:53même qu'on trouve du relais de croissance dans le consommateur américain. Et le gros
13:57risque que vous avez aujourd'hui, c'est quand même un consommateur américain qui est
13:59sous pression, il paye plus cher son électricité à cause de l'IA, il a plus de hausse de salaire
14:04parce qu'il sent que c'est très difficile de trouver un emploi. Vous avez l'enquête
14:07de la fête de New York qui interroge les ménages américains de savoir si vous perdez votre
14:12emploi, quelle est la probabilité que vous retrouviez un travail ? Et là, on est au plus bas
14:16d'accord. Donc, ils commencent à s'inquiéter pour leur job et pour leur capacité à retrouver
14:21un emploi. Et d'un seul coup, on a l'enquête ADP qui nous montre encore que les personnes
14:26aujourd'hui, les salaires ralentissent assez nettement. Donc, on va dire que c'est super,
14:30il n'y a pas d'inflation, il n'y a pas de risque boucle de prix salaire. Oui, c'est
14:32bien pour la Banque centrale, mais ce n'est pas du tout bien pour la consommation. Donc,
14:35moi, ce que je trouve incroyable, c'est cette résilience des marchés à vouloir regarder
14:39que l'IA, que l'investissement, qu'une croissance qui se maintient, que des gains de
14:42productivité, sans se poser la question, mais qu'est-ce qui se passe sur le consommateur
14:45américain ? Donc là, on a complètement mis de côté le consommateur américain. Et
14:49moi, je pense que la faille du scénario de Wall Street, parce que le scénario un peu
14:53idéal de Wall Street, c'est un léger ralentissement de l'économie américaine.
14:56Quelques baisses de taux. Voilà. Une inflation qui ne va pas faire durer, qui va peut-être
15:00un petit peu monter à cause des droits de douane, mais que c'est ponctuel, ça va
15:04rechuter parce que ça ne va pas durer. Et derrière, une banque centrale qui baisse les
15:09taux. Donc, j'ai la croissance, pas d'inflation et...
15:12Et baisse de taux. Donc, forcément, je vais plus haut. Mais on oublie complètement
15:16le consommateur américain. Où est le consommateur américain ? Bah, moi, je pense que c'est
15:19là où, s'il y a une mauvaise surprise, c'est vraiment là qu'il va falloir se focaliser.
15:23Bon. Et c'est là où...
15:24Il y a quand même trois mois très forts de ventes au détail, hein, à travers l'été.
15:29Je ne dis pas que le consommateur américain ne va pas, à un seul coup, arrêter de consommer.
15:34Parce que ce qui se passe, c'est qu'on voit que pour l'instant, la crise, elle touche
15:37qu'une petite partie de la population. Là où le taux de chômage remonte, c'est sur
15:41les 25 ans, les moins de 25 ans, hein. Donc, on a vu, hein, ça a vraiment remonté
15:45très vite. Pourquoi ? Parce que les jeunes, ils sont concurrencés par l'IA, on n'en
15:49embauche pas, les entreprises ont arrêté d'embaucher. Donc, les gens qui veulent rentrer
15:52sur le marché du travail, ils ne trouvent pas d'emploi. Par contre, les gens qui sont
15:55en poste, ils gardent leur emploi. Et en plus, la Banque Centrale vient de baisser ses taux,
15:59donc ça va peut-être un petit peu alléger la charge des crédits à la consommation.
16:03Donc ça, ça soutient la consommation. Je ne dis pas le contraire. Donc, pour l'instant,
16:06on n'est pas. Mais ce qui va faire le basculement, comme toujours aux États-Unis, c'est lorsqu'on
16:10va avoir les entreprises qui vont commencer à licencier. Comme jusqu'à présent, on
16:13était en sous-effectif, on ne licençait pas malgré le ralentissement économique. Mais
16:17quand vous avez vos carnets de commandes qui commencent à véritablement être mal orientés,
16:21quand vous avez de l'incertitude sur l'avenir et que vous n'êtes plus en sous-effectif
16:24et que vous commencez à dire, peut-être être commencé, j'ai des hausses de coût, en plus
16:27les droits de douane, pour l'instant, je n'arrive pas à les répercuter dans
16:30mes prix de vente. C'est moi qui le prends sur mes marges et ça augmente mes coûts
16:33de production. À ce moment-là, peut-être que je vais commencer à avoir l'emploi
16:36qui va réagir. Donc, ce n'est pas pour rien que les secteurs qui se dégradent le
16:38plus, c'est les secteurs industriels. Par exemple, ce sont ceux qui payent les droits
16:41de douane et qui n'arrivent pas à remonter leur prix de vente. Ce n'est pas pour rien.
16:43La dernière enquête qu'on a eue aussi, on a beaucoup de chefs d'entreprise qui
16:47disent qu'ils n'arrivent pas à répercuter les hausses de droits de douane aux
16:50consommateurs américains. Donc, finalement, peut-être que la consommation va résister
16:55un petit peu encore quelques mois. Mais la clé, c'est qu'on ne peut pas avoir une dégradation
16:59du marché du travail et être super optimiste pour le consommateur américain. Donc, à
17:02un moment donné, ça va se retourner et c'est ça qu'il faut surveiller de très près.
17:05Bon, ça veut dire quoi, Elias ? Le marché a raison d'imaginer que la Fed va baisser
17:09ses taux, continuer de le faire, y compris à travers l'année 2026. Là, on parlait
17:14de la bataille permanente entre les marchés et la Fed. Comment on explique ce positionnement
17:19avec un discours quand même de Jérôme Poel qui essaye de rester équilibré entre l'inflation
17:25et le marché du travail ? Au-delà de la question est-ce que la Fed va baisser ses
17:30taux conformément aux anticipations de marché, c'est-à-dire en gros 110 points de base au
17:35cours des 15 prochains mois, je pense que ce qui compte le plus, c'est est-ce que les
17:40baisses de taux qui se produisent et qui vont se produire se produisent dans une phase
17:45de réaccélération de l'économie ou dans une phase de décélération ? Là, on a eu un débat
17:51sur le consommateur américain. Je pense que ce qui se produit peut-être d'une manière
17:55un peu pour offrir la big picture sur le consommateur américain, en fait, il n'y a plus qu'un seul
17:59type de consommateur américain. Il y a deux types au moins. Il y a en fait ceux qui détiennent
18:04des actions, ceux qui font partie du top 20% du consommateur des ménages et il y a le reste
18:12qui ne détiennent pas des actions ou justement qui subissent l'inflation core qui reste au-delà
18:16de 3% mais où on a vu les prix d'énergie, de l'électricité en particulier qui montent
18:22de 6% en rythme annualisé dans certains endroits des États-Unis, ces mêmes endroits
18:26où sont installés les data centers qui vont alimenter l'intelligence artificielle.
18:33Et justement, tant que le « fort » reste fort, ça ira bien pour les marchés.
18:39C'est un top 10, 15, 20% qui représente la majorité de la consommation aux États-Unis
18:44aujourd'hui, plus de 50% de la consommation.
18:47Exactement. Nous, à Banco of America, on a la partie recherche, mais on a aussi l'Institute
18:51qui a accès à la partie des cartes bancaires, des faillements bancaires de notre banque de
19:01détail aux États-Unis et c'est exactement ce qu'ils voient. Ils voient justement que le
19:05top quintile de la population, la croissance de la consommation de cette partie accélère,
19:11voire que la croissance de la consommation de tout le reste décélère.
19:15Donc une économie à deux vitesses. En tout cas, deux histoires, deux mondes derrière
19:20cette croissance américaine, c'est ça ?
19:22Absolument. C'est pour ça qu'aujourd'hui, si vous comparez Wall Street à Main Street,
19:26c'est six fois. Wall Street représente six fois Main Street. Donc on voit bien que c'est
19:30une économie à deux vitesses. Si vous comparez par exemple le produit que le top,
19:3510, 0,1% adore Ferrari, l'action Ferrari, avec le produit que le top, la partie, 50%
19:45les plus modestes, dollar général qui est un peu un sort discount.
19:50Un prix unique, quoi. Enfin, on va appeler ça prix unique à l'époque.
19:53Vous voyez le cas parfait qui se produit depuis 2020. Donc c'est deux économies.
19:59Et ça, ça rend le marché vulnérable ? Parce que ces histoires de cas, on en a eu plein
20:03pendant la post-Covid, les reprises en cas, etc. Un secteur repart et pas l'autre.
20:09Ça rend le marché beaucoup moins profond. Et ça crée des fortes inégalités de performance
20:14entre un secteur de la tech qui a doublé depuis deux ans et le reste des secteurs qui sont dans une performance
20:26qui est correcte mais qui pâtit de la performance de la tech. C'est surtout ça.
20:33Maintenant, là où je rejoins l'inquiétude sur le consommateur, c'est qu'on voit des marqueurs
20:38de fort ralentissement de la consommation. Et moi, j'étais... Avant de rejoindre mon équipe
20:45il y a trois ans, j'avais une expertise crédit. Et en fait, ce qu'on a vu en ces deux dernières semaines,
20:51c'est une vague de défauts sur le secteur auto, sur tout ce qui est...
20:55World Brand, CarMax. Et ça, ce n'est pas anodin. Lorsqu'on a des défauts idiosyncratiques
21:01qui se produisent simultanément, c'est que quelque chose se passe.
21:05La grosse différence, c'est que ce n'est pas systémique.
21:08Le prix des crédits spread indique que pour le moment, il n'y a pas de contagion.
21:13Il n'y a pas de contagion, il n'y a pas de diffusion. Mais oui, effectivement, voir des noms d'émetteurs
21:17faisant défauts qui font à nouveau les gros titres de la presse, ça faisait quelque temps
21:21que ce n'était pas arrivé. Qu'est-ce qu'on surveille dans ce marché?
21:25Alors, le thème de l'IA, est-ce qu'on est en 1996 ou est-ce qu'on est, je ne sais pas,
21:31au dernier trimestre 1999, c'est-à-dire quelques mois avant le pic, le climax de la bulle, Alexandre?
21:38Je ne sais pas comment on répond à cette question. Je vous la pose en tout cas.
21:41Et surtout, comment on s'expose quand même à ce thème technologique
21:44qui paraît être un thème structurant de long terme en essayant de naviguer
21:50dans des valorisations qui peuvent faire peur?
21:52C'est vrai que le poids de la tech, j'ai vu ces graphiques, les 10 plus grosses boîtes
21:56du SP500, c'est 40% de la market cap aujourd'hui du SP500. Donc, on dépasse effectivement
22:00les niveaux qu'on a atteint en 2000 sur d'autres entreprises. La contribution au profit, c'est
22:05à peu près un tiers des profits sur ces 10 boîtes. 10 boîtes font un tiers des profits
22:08globaux du SP500. Donc là aussi, on dépasse les sommets précédents de 2000.
22:12Donc, il y a une hyperconcentration et du coup, de concentration aussi dans la performance
22:15du PIB aujourd'hui. Donc, c'est à la fois un sujet sectoriel de marché et un sujet macro également.
22:19Exactement. Après, j'ai vu un de vos invités, Laurent Martin, vous avez des temps d'entente,
22:24qui a posté quelque chose. Alors, je ne vais pas trouver les graphiques, mais c'est intéressant.
22:27C'était le CAPEX rapporté à l'EBIDA en pourcentage. Et cette recherche, comparée
22:32à ce que les groupes tech, cette magnifique, l'ARGI, on va dire, ou dit magnifique, dépense
22:36en investissement, rapporté à l'EBIDA. On commence à taper des zones 65-70%, c'est ce qui a été
22:43constaté en sommet lors de la bulle internet par les gens de la tech à l'époque et juste
22:47avant la bulle d'énergie 2014-2015 par les sociétés américaines du secteur de l'énergie.
22:54C'était un peu des plafonds, en fait, les 70%. Donc, on se rapproche aussi de ces niveaux
22:58d'investissement absolument titanesques avec toujours la question de à quelle vitesse
23:01on rentabilise ça. Et ça, c'est des sujets qu'on a dans la bulle internet qui n'était
23:04pas de dire, est-ce que c'est l'avenir ? Ça a été l'avenir, mais il y a quand même
23:07une énorme phase, je ne dis pas de traces du désert, mais de digestion, de consolidation
23:10avant de voir la rentabilité absolument phénoménale des META, des Microsoft ou autres. Donc,
23:17est-ce qu'avec l'IA, on va connaître un peu ce sort de la grosse variation, la hausse
23:20des marchés, puis ensuite une phase de grosse digestion ? La seule différence, c'est qu'aujourd'hui,
23:25ceux qui investissent sont des mastodontes qui ont les épaules pour l'oeuvre, alors
23:28qu'à l'époque, certains apparaissaient. Donc, effectivement, il y avait une fragilité
23:31à l'époque un peu liée à un type de structure qu'on a beaucoup moins aujourd'hui, mais pour
23:34autant, ces groupes ont aussi déjà des investissements par ailleurs. C'est-à-dire qu'ils vont avoir
23:38des chiffres d'affaires colossaux, des résultats de colossaux, les investissements sont titanesques
23:43et, en effet, sur le PIB américain. Donc, on a quand même des niveaux de gigantisme
23:48qui font réfléchir. Et puis, après, il y a les valeurs. C'est-à-dire que les valeurs,
23:52effectivement, c'est toujours une question. Est-ce que c'est un nouveau paradigme ? Chaque
23:54fois qu'on se dit ça, post-Covid, c'est le monde d'après, but Internet, maintenant,
23:58c'est le futur, etc. Quand on dit que c'est un nouveau paradigme, on peut payer maintenant
24:02le LVMH, le luxe n'a pas de prix.
24:04On imagine que les taux réels seront plus élevés et que les valeurs,
24:08du marché actions seront aussi plus élevés que quand on vivait à taux zéro.
24:11Oui, ça fascine une valeur. LVMH, on se souvient de ça il y a trois ans.
24:14Oui, on se souvient de LVMH.
24:15Tout le monde n'avait dit que pour LVMH et on disait, mais non, ça vaut 900 euros,
24:19c'est le luxe, dans l'Arnaud visionnaire, ce qui est vrai. Mais on était prêt à payer
24:23et, on l'a vu, divisé par deux dans les 24 mois qui ont suivi. Donc, il y a aussi
24:28ce côté un peu...
24:29J'entendais, j'interdis à mes équipes de vendre LVMH.
24:32Exactement.
24:34La question, moi, se pose aujourd'hui, clairement, sur des Microsoft, sur des
24:38Apple, des Tesla, quand on voit le rallye, le redémarrage, je crois, même le record
24:42touché par Tesla, oui, il y a la communauté autonome qui n'est pas loin, mais entre
24:46on est à 201 et quels, puis on remonte à des 455.
24:49Ce que vous êtes fait là, c'est le retail.
24:50C'est le retail.
24:51Oui, et donc, je m'en dis juste là, il y a aussi la question du retail, section
24:54des produits qui sont utilisés. C'est-à-dire que le retail, on le sait tous, et c'est un peu
24:58la génération, un peu yolo aussi, du post-Covid. C'est-à-dire que c'est un peu
25:01la génération, on n'est pas à tout risquer. Donc, si ça monte, ça monte.
25:04Et quand ça chute, c'est un peu le côté, c'est en transition. Il n'y a pas le achat
25:08conserver et vendre. C'est achat ou vente aux Etats-Unis, alors qu'en Europe, on voit
25:12qu'il y a cette consolidation, caracte, d'axe, on sait conserver et être tranquille
25:15en Europe.
25:16J'allais dire, l'avantage, c'est que le marché américain, évidemment, c'est
25:20très bien et ça restera toujours le marché leader avec cette capacité à innover,
25:23etc. Mais les autres marchés font bien et font même mieux. Corriger du dollar, l'Europe
25:29n'a pas à rougir. Les émergents retrouvent de la surperformance.
25:33Je reviens à mon point de départ. Il y en a pour tout le monde dans ce marché et
25:37y compris pour des gens qui n'ont plus envie d'être autant investis en dollars, en actions
25:41américaines, etc. Ça paye.
25:43Oui, c'est pour ça que je suis beaucoup moins nerveux sur, pourtant, on pourrait
25:46l'être, parce que c'est une autocratie, c'est un marché qui vous dure à anticiper,
25:49mais je suis beaucoup inquiet pour un Hang 5 aujourd'hui ou un Hang 5 Tech qu'un
25:52Nasdaq ou un SP500 en termes de valeurs, parce qu'il y a une décorrelation telle entre
25:562021 et 2023 où l'un a perdu 50% de sa valeur et l'autre cherchait des records,
26:01alors qu'on a moins de mal à investir aujourd'hui sur les émergents, moi en tout
26:04cas, à l'en conseiller, qu'à rentrer sur les US aujourd'hui.
26:07Il y a un arbitrage qui s'effectue de ce point de vue-là, des gens qui veulent rester
26:10investis dans la tech, qui vont trouver, alors refus, j'en sais rien, en tout cas,
26:13pour qui le thème des actions asiatiques devient aussi une alternative, Elias ?
26:19On adore, on adore les actions asiatiques, on aime beaucoup les actions émergentes,
26:24mais ça, c'est la vue liée au dollar, parce qu'on pense que le thème le plus clair, en
26:28tout cas, de ces 12 prochains mois, c'est le bear market sur le dollar, un dollar qui
26:34va se déprécier progressivement.
26:37Encore.
26:37Alors, pas pour les prochaines semaines, prochaines mois, où on pense que justement, le positionnement,
26:43le sentiment étant...
26:44Mais sur les horizons 12-24 mois, la tendance, elle est encore là.
26:47On pense, en tout cas, le prix de l'or le signifie, et le prix du bitcoin le signifie
26:51également.
26:52Et on aime beaucoup, justement, jouer la tech à partir de l'exposition en Asie, en Chine
26:59en particulier.
27:00Maintenant, de quoi est-ce que l'IA a vraiment besoin ?
27:05D'énergie.
27:05De matière première.
27:06D'électricité.
27:07D'énergie.
27:08Donc, mes collègues de la recherche à Bancof Américain ont publié ce super papier
27:11la semaine dernière, centré sur l'électricité, la demande en électricité.
27:15Vous savez que le shift, par exemple, sur Tchad GPT, lorsqu'on passera du texte, en textant
27:23à Tchad GPT, à la vidéo qui est la prochaine étape.
27:26Est-ce qu'on...
27:27Combien de réacteurs nucléaires, pour ça ?
27:29La croissance de l'électricité qui sera demandée.
27:32C'est mille fois.
27:33C'est mille fois.
27:34Et c'est pour ça que mes collègues anticipent que d'ici 2027, la demande en énergie de
27:40l'IA en électricité, ce sera l'équivalent de la consommation du Japon aujourd'hui, par
27:45exemple.
27:45Mais voilà, c'est les matières premières.
27:47Et on pense que nous, justement, aujourd'hui, si on veut jouer le thème de l'IA, c'est un
27:51peu la pioche de la ruée vers l'or.
27:53Bien sûr.
27:53La pioche, c'est les matières premières, c'est les actifs qui sont très peu dans
27:58la valorisation et beaucoup plus favorables et qui vont vraiment bénéficier du cycle
28:03de l'IA, donc les matières premières.
28:04C'est pour ça que, par exemple, des pays comme l'Afrique du Sud, aujourd'hui, performent
28:08extrêmement bien.
28:09Ils ont...
28:10Le MSCI, l'Afrique du Sud, a pris 11% le mois dernier, forte appréciation.
28:13Parce que très matières premières.
28:14L'indice, la cote est très matières premières.
28:16Très or, très matières premières.
28:18Donc l'Afrique du Sud bénéficie des deux.
28:21Le maire, la devise qui a le mieux fonctionné cette année, il y a le russe, enfin le rouble
28:27russe, ça c'est pour des raisons géopolitiques, mais c'est le CDI à part ça.
28:30Donc les pays émergents, même les pays frontières qui étaient vraiment oubliés dans
28:33du cycle des 15 dernières années, eh bien, revivent en 2025 et ça, c'est
28:39Bon, on a vu une Schneider, effectivement, très liée au thème de l'IA.
28:43Une boîte comme Legrand, je crois qu'ils sont passés de 0 à 20% le chiffre d'affaires
28:46dans les data centers en, allez, peut-être une décennie à peine.
28:49Enfin, ça change complètement le business de ces entreprises liées à l'énergie et
28:53à l'efficience énergétique.
28:55Sur le thème de l'IA, et puis cette manière aussi de révéler la tech chinoise et la tech
29:04asiatique.
29:05Là, Open AI signe un deal par jour avec les Coréens, les Japonais.
29:08Mais chaque fois qu'Open AI touche une boîte, boum, c'est 10% de hausse pour le cours
29:12de bourse.
29:13Moi, je pense que le marché n'anticipe rien.
29:16C'est ça le problème que j'ai autour de cette thématique autour de l'IA.
29:19On se laisse vivre, on s'est apporté.
29:20Non, on se laisse vivre.
29:21Oui, exactement ça.
29:22Parce que c'est peut-être ça que c'est un marché de retailer.
29:25Parce que je pense qu'il n'y a pas véritablement de positionnement sur l'IA, mais comme
29:29où il faudrait.
29:30Parce que regardez, je peux comprendre au début, on a acheté du NVIDIA, les fabricants
29:35de semi-conducteurs, ceux qui font les puces, ceux qui sont nécessaires pour faire la puissance
29:39de calcul.
29:39Après, on a acheté ceux qui achètent ces puces, qui font les data centers.
29:44Donc, on va acheter du Microsoft, du Meta, etc.
29:47Et tout ce qui est perscaler.
29:48Donc, ok, on a vu, là, il y a du chiffre d'affaires, il y a des commandes, il y a de l'activité.
29:54Alors, après, on peut acheter de l'électricité, je suis d'accord, c'était un peu le parent
29:57oublié, on a oublié qu'il fallait de l'électricité.
29:59Donc ça, on va dire que le marché a un petit peu oublié, il commence à revenir un peu
30:02dessus, il commence à jouer cet effet.
30:04Mais la vraie question, c'est ceux qui vont utiliser l'IA, c'est les secteurs qui vont
30:07en profiter.
30:08Et là, ce qui est assez incroyable, c'est qu'on voit qu'il n'y a pas vraiment de recherche
30:12de ceux qui peuvent bénéficier.
30:14Parce que, très clairement, tout le monde ne va pas en profiter.
30:16Par exemple, vous êtes un magasin de distribution.
30:19Alors, vous allez me dire, oui, mais l'IA, c'est formidable, ça va gérer les stocks.
30:22Mais quelle est la part dans votre valeur ajoutée de la gestion des stocks ?
30:25Et puis, ils sont pas mal gérés, les stocks chez les grands distributeurs.
30:27Donc, même s'ils ont l'IA, ils vont améliorer.
30:30Mais c'est pas là, vous n'avez pas à nous dire.
30:31Un secteur comme la santé, je trouve, ne profite pas suffisamment, peut-être.
30:36Parce qu'on nous dit que la santé, c'est typiquement un secteur qui va en profiter,
30:40mais avec des délais de déploiement beaucoup plus longs.
30:43Par contre, un secteur où ça va être très vite, la publicité, les SS2I,
30:48tout ce qui est programmation, c'est là où vous avez des effets.
30:51Et je trouve que le marché est super hésitant.
30:52Regardez Publicis.
30:53Et ça a des effets positifs, mais pas forcément positifs.
30:55Je ne sais pas, dans la pub ou dans les médias, certains vous disent ça va être génial,
31:00d'autres vous disent bon.
31:02Et c'est ça que je trouve intéressant.
31:04C'est là qu'on voit qu'on n'est pas sur un marché qui anticipe.
31:06Parce qu'on voit que là, il y a des débats entre les investisseurs,
31:09et donc on délaisse Publicis par exemple.
31:11Alors que ça pourrait être demain, on profite le plus de l'IA ou pas.
31:14Je suis d'accord, il y a des débats.
31:16Mais si on fait de la recherche, si on prend position,
31:19c'est là où il y a de la valeur ajoutée.
31:20Parce qu'elle peut exploser.
31:21Là où il y a du potentiel, c'est dans les éditeurs de logiciels.
31:24Est-ce que l'IA permet véritablement de faire des gains de productivité dans la programmation
31:30et d'avoir un levier énorme vis-à-vis de leurs clients ?
31:33Ou au contraire, est-ce que ça va développer des offres open source gratuites
31:38qui vont faire qu'on va moins avoir besoin d'eux ?
31:40C'est là où il faut avoir un débat.
31:41Et c'est là que le marché devrait véritablement avoir une bataille de valorisation.
31:45Mais comme on ne sait pas, on délaisse ça.
31:47C'est là si aujourd'hui, vous avez une conviction.
31:50Si aujourd'hui, vous voulez jouer l'IA sans aller toujours à la même valeur,
31:54NVIDIA, si vous ne voulez pas voir.
31:56Allez jouer les secteurs qui peuvent en profiter.
31:59Et donc, grosso modo, ce que donnent, on a quand même des études,
32:01on commence à voir les retours sur investissement.
32:04Les secteurs qui en profitent le plus, c'est le secteur technologique,
32:06mais dans le sens plutôt développeur, etc.
32:09C'est eux, de toute façon, qui en profitent le plus.
32:11Après, c'est les télécoms qui en profitent le plus.
32:13Et, comment, dernier secteur que j'ai oublié.
32:17Que vous avez oublié, c'est comment ?
32:18C'est le secteur qui va monter.
32:21Non, c'est les médias.
32:21Les médias, quand même.
32:23C'est les médias, c'est donc tout ce qui est publicité, médias
32:26et tout ça qui en profitent le plus.
32:27Donc, en tout cas, si vous voulez jouer aujourd'hui l'IA,
32:30vous avez soit le choix d'aller vous empaler sur des valeurs
32:33qui sont très chères, qui sont solides,
32:35mais avec un risque de surinvestissement et qu'un jour vous ayez un bon.
32:38Soit vous faites des paris et vous creusez un peu l'histoire
32:41et vous allez sur d'autres secteurs qui me semblent, à mon avis,
32:43où il faut se poser la bonne question.
32:44Donc, il y a de la sélectivité encore à faire,
32:46même au sein de cette thématique-là.
32:49Alexandre, si vous avez des commentaires,
32:50je voulais qu'on dise un mot de l'or quand même,
32:52parce qu'on l'évoque sans en parler vraiment.
32:56La conclusion à laquelle j'arrive, c'est que ce n'est plus juste un edge,
32:59ce n'est plus une couverture,
33:00ce n'est plus l'actif qui permet de bien dormir.
33:03C'est plus que ça.
33:04C'est un vrai thème d'investissement.
33:05Là, on le voit avec l'or métal,
33:08mais on le voit avec les minières aussi.
33:09Il y a un vrai thème d'investissement,
33:11et ça rejoint le thème des matières premières en général.
33:14Oui, et il y a même le thème un peu géopolitique aussi.
33:16C'est dans quelle mesure l'or devient un instrument,
33:18utilisé à grande échelle pour se dédollariser.
33:22Il y a aussi cette composante qui est rentrée un peu dans le jeu.
33:25On a bien entendu les achats de banque centrale
33:26pour faire face aux sanctions américaines dans le cas de la crise ukrainienne,
33:29mais il y a aussi effectivement ce côté BRICS qui pousse toujours
33:33et qui peut tirer le thème.
33:34Après, c'est la question de la maturité du mouvement.
33:37C'est-à-dire que le mouvement sur l'or,
33:38on en parle tous les jours,
33:38mais ça fait maintenant presque deux ans.
33:4224 était déjà une très bonne année pour l'or.
33:44Le rallye, grosso modo, est parti de 1 500-1 600 dollars,
33:46où c'est encore hésitant,
33:47et après ça a commencé à vraiment accélérer.
33:49On est quasiment à 4 000.
33:50J'avais regardé les gros cycles précédents,
33:52les écarts par rapport aux moyennes de prix historiques ou autres.
33:55On commence, ça ressemble un peu à du Nasdaq,
33:56donc ça commence à tirer fort, très exponentiel.
33:59Et généralement, c'est des phases
34:01où le marché n'est censé commencer à respirer.
34:04Voilà, respirer, et ce ne serait pas une logique.
34:06Mais par contre, qu'est-ce qui peut avoir cette respiration ?
34:08Il y a plusieurs choses.
34:08Soit l'aspect très positif,
34:09c'est-à-dire par exemple,
34:11le début de détente.
34:12Alors, Proche-Orient, c'est une chose,
34:13mais Ukraine par exemple,
34:14si on commence à arriver autour de la table.
34:15Ça, je pense, c'est quelque chose
34:16qui peut détendre massivement l'or.
34:17Mais on ne voit pas le truc arriver pour l'instant.
34:20Rebond des taux du dollar.
34:22Là, au moment où on parle de shutdown,
34:24on n'est pas fait de rallye PC américain
34:25à mi-octobre.
34:27Après, le dollar, il n'a pas tellement baissé en septembre,
34:29et l'or a pris encore 10%.
34:31C'est pour ça que je veux dire.
34:31C'est qu'une bonne partie du rallye s'est faite
34:33alors que les taux longs américains étaient à 100%.
34:35Donc, la composante de taux n'a pas beaucoup joué.
34:38Mais est-ce qu'à un moment donné,
34:39du coup, il faut l'ignorer pour autant de temps ?
34:42Il y a des phases, c'est toujours pareil.
34:43Le marché va en red-marrage.
34:45Il y a une corrélation et voilà.
34:46Et puis, on passe à une autre.
34:47Donc, c'est vrai qu'il y a plein de thèmes.
34:49Et après, est-ce qu'il n'y a pas aussi un peu le thème spéculatif ?
34:51C'est-à-dire qu'à un moment donné,
34:51quand ça s'emballe,
34:52en effet, faux mot, il faut y être.
34:54On voit que l'argent à côté,
34:55même si il y a une thématique industrielle
34:56ou autre qui rentre là-dedans,
34:57l'argent aussi commence à se rapprocher.
34:58Il y a beaucoup de retard sur l'argent,
34:59mais il commence à se rapprocher
34:59sur le corps historique de 2011, je crois.
35:01Et hier, on a vu un mouvement,
35:03le dollar a à peine rebondi.
35:04Il n'y a rien du tout.
35:050,203, moins 5 dollars,
35:07quasiment une droite sur l'or.
35:08Donc, on a vu la thématique dollar,
35:10il s'est un tout petit peu renforcé.
35:11Hop, ça a eu un effet démesuré
35:13par rapport au mouvement sur l'or.
35:14Donc, est-ce que ce n'est pas ça
35:15à la prochaine mouvement,
35:15ce que vous disiez ?
35:16Peut-être l'or qui, à un moment donné,
35:18serait un peu racheté pendant quelques temps
35:19et puis ça servirait du coup
35:21de moment d'alibi
35:23pour prendre un peu ses gains.
35:24Moi, je commencerais à me méfier
35:25un tout petit peu à court terme
35:26et par contre sur l'argent à côté,
35:27je pense que le fait de retrouver
35:29un sommet comme ça,
35:29que ce soit sur un indice ou autre,
35:30quand on retrouve un sommet en général,
35:32on hésite un peu,
35:33comme le Nikkei qui a retrouvé
35:34son record des années 90
35:35et après, on part au-dessus.
35:37Donc, je pense qu'il faut rester long,
35:39long, peut-être pas tout de suite,
35:40mais l'argent,
35:40les creux sont plutôt des païs d'hyp.
35:42Pour le coup, je suis assez favorable
35:44à acheter le thème como et l'argent dedans.
35:46Alors, le thème des matières premières,
35:47mais spécifiquement sur les métaux précieux
35:49et sur l'or,
35:50quelles sont les réflexions que vous avez, Elias ?
35:54En fait, il y a les réflexions fondamentales
35:55qui sont basées sur les relations historiques,
35:57l'or, les taux réels, l'or,
35:59par rapport à ce que c'est une valeur refuge.
36:02Je pense que la tendance qui est claire,
36:05c'est que l'allocation des investisseurs
36:07vers l'or, elle est orientée à la hausse.
36:09Donc, on a commencé dans notre Global Fund Manager Survey
36:13à poser la question aux participants,
36:15quelle est votre exposition sur l'or ?
36:17Et en fait, l'exposition moyenne pondérée
36:19pour les investisseurs institutionnels,
36:21c'est 2,4%.
36:22Et il y avait 39% dont l'exposition est de 0%.
36:26Ça, c'est pour les investisseurs institutionnels.
36:29Pour les clients privés,
36:30donc on a notre Wealth Management Business aux États-Unis,
36:34ça, c'est leur allocation or, c'est 0,4%.
36:37Ah oui, très faible, très faible.
36:40Donc, on voit qu'il y a tout à faire sur l'or.
36:42Si l'or devient en fait un actif qui est considéré
36:45comme l'ensemble des autres actifs,
36:48je pense que la capacité de hausse est difficile à quantifier
36:56juste en se basant sur les relations historiques.
36:59Après, il y a les thèmes de long terme.
37:01Et l'un des thèmes de long terme,
37:02c'est tout le questionnement autour de l'indépendance
37:06de la Réserve fédérale, de l'État centrale.
37:07Oui, ça joue, bien sûr.
37:09Et donc, en fait, la principale alternative à ça, c'est l'or.
37:13Vous parliez tout à l'heure du fait que l'or
37:15ressemblerait au Nasdaq aujourd'hui.
37:17Si on voit, depuis 1970,
37:19il y a eu trois grands bull markets sur l'or.
37:21Dans la première partie des années 70,
37:24au début des années 2000,
37:25et depuis 2022,
37:28on est quand même très loin de la hausse
37:30qu'on a observée, par exemple, au cours du premier mois.
37:32L'ampleur de la hausse est encore…
37:33Oui, je comprends.
37:34Et juste par la petite histoire,
37:35la question que vous posez dans le Global Fund Manager
37:37sur l'or, elle est nouvelle sur l'or ?
37:39Depuis août.
37:40Ah oui, intéressant.
37:41Après, il y a aussi un élément,
37:43il y a un acheteur qui ne suit pas du tout de logique,
37:46c'est les banques centrales.
37:47Oui, insensibles aux prix.
37:49Ils font insensibles aux prix,
37:50c'est un choix politique,
37:52et ça, c'est un acheteur de fonds.
37:54Je ne sais pas que ça n'empêchera pas l'or de baisser,
37:56attention, je ne sais pas que ça ne ferait pas…
37:58Non, mais pour des spéculateurs,
37:59j'imagine que c'est rassurant,
38:01il y a un acheteur derrière,
38:04qu'on n'est pas le seul à l'acheter.
38:06Voilà, il y a un acheteur un peu en dernier ressort,
38:08parce qu'on veut se désensibiliser du dollar,
38:11ça contribue d'ailleurs à la baisse du dollar,
38:13il ne faut pas l'oublier non plus,
38:14c'est un rôle aussi des banques centrales
38:16qui veulent de moins en moins avoir…
38:18et ils ne vont pas tout mettre en euros,
38:20ce n'est pas l'euro qui va jouer la valeur de l'or,
38:21et c'est plutôt l'or qui sort.
38:24Forcément, c'est un effet des multiplicateurs.
38:28Mais ce qui est intéressant,
38:29et ça c'est un vrai élément sur lequel je travaille actuellement,
38:32c'est ces changements de corrélation entre les marchés
38:34et les changements de causalité qu'on observe actuellement.
38:37Et à chaque fois,
38:38vous aviez toujours la corrélation inverse
38:41entre l'obligataire, les actions, qui n'est plus le cas,
38:43et à chaque fois, c'est bien de reprendre toutes ces corrélations,
38:46voir en quoi elles ont changé,
38:48et de voir surtout, à se poser la question,
38:50est-ce que c'est juste une histoire de court terme,
38:52ou est-ce qu'on a un changement vraiment profond ?
38:55Et je pense que dans les changements de corrélation de l'or,
38:58je pense qu'il y a des changements profonds, ça joue.
39:00Par contre, est-ce que sur l'obligataire,
39:03on anticipe une histoire différente que sur les actions ?
39:05Là, ça vaut le coup de se poser la question et de creuser le sujet.
39:08Parce que dans cette décorrélation,
39:10dans cette inversion de corrélation,
39:12est-ce que c'est soit l'image d'une bulle,
39:14et dans ce cas-là, on est clairement…
39:16c'est un signal de bulle,
39:18ou alors est-ce qu'on peut l'expliquer par une histoire différente ?
39:21Et là, on a plus de mal quand même,
39:22on se dit que quand même, c'est beaucoup plus compliqué.
39:24Parce que d'un côté, on a quand même un marché à action
39:27qui nous dit plus de croissance, plus d'inflation,
39:30ce n'est pas forcément mauvais,
39:31on peut comprendre qui monte là-dessus,
39:33mais parce que l'IA, vous y croyez,
39:35vous dites c'est plus de croissance, quoi qu'on en pense.
39:38Et de l'autre, on a un marché obligataire qui nous dit quand même,
39:40voilà, il y a quand même des…
39:42on monte parce qu'on est pessimiste quand même quelque part,
39:45et que finalement, cette inflation va peut-être
39:47plutôt peser sur la croissance
39:48que d'être une inflation définitive.
39:50Donc là, on voit que…
39:52On verra !
39:52Il y a de ça par exemple.
39:53En tout cas, on aura l'occasion de vérifier
39:56si le piadaire est très stable.
39:58Redvient une valeur refuge ou pas
40:00en cas de perturbation du marché.
40:01Merci beaucoup, messieurs.
40:02Merci d'avoir été les invités de plein de marchés ce soir.
40:04Christian Parizeau, le président d'Altaire Economics,
40:06Alexandre Baradez, IG et Elias Galou,
40:09Bank of America Global Research,
40:10qui était avec nous autour de la table.
40:12Merci.
40:13Merci.
40:14Merci.
Recommandations
38:31
|
À suivre
39:58
41:04
39:41
39:52
59:30
40:35
11:10
40:43
11:03
41:31
11:57
11:58
13:58
39:40
58:59
12:14
40:08
41:47
41:08
13:10
37:57
18:10
38:56
Écris le tout premier commentaire