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  • il y a 7 semaines
Mercredi 22 octobre 2025, retrouvez Benoit Vesco (Président, Delubac Asset Management), Benoit de Laval (Gérant senior spécialiste du crédit euro, AXA IM), Michel Martinez (Chef économiste Europe, Société Générale CIB) et Mabrouk Chetouane (Head of Global Market Strategy, Solutions, International, Natixis IM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box, vous nous suivez en live également sur les réseaux sociaux et notamment sur le compte LinkedIn de Bsmart4Change.
00:23Et vous nous retrouvez en rattrapage, bien sûr, chaque soir en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, avec un shutdown qui se prolonge et qui devient la deuxième paralysie budgétaire administrative la plus longue de l'histoire des Etats-Unis,
00:41l'absence de données majeures macroéconomiques américaines laisse la part belle aux publications d'entreprises et c'est bien la microéconomie qui anime les marchés aujourd'hui encore
00:52et demain sans doute avec un déluge de publications attendues dans les prochaines heures.
00:56Aujourd'hui, on notera de belles glissades pour dire le moins pour des titres poids lourds comme Netflix aux Etats-Unis ou encore L'Oréal à Paris.
01:06Dans une moindre mesure, Hermès également a publié un peu en dessous des attentes et voit son cours de bourse céder un peu de terrain.
01:14Pauline Grattel vous apportera bien plus de détails dans un instant sur les grandes publications du jour qui marquent cette séance.
01:20Une séance sans grand relief, il faut le dire, après les records marqués hier par le CAC 40.
01:26Une séance compliquée à nouveau pour l'once d'or, dans une ampleur différente de ce qu'on a pu observer hier bien sûr.
01:34Mais l'once d'or tente de se stabiliser tant bien que mal et c'est encore un effort compliqué
01:39puisqu'on voit une onse d'or qui baisse encore d'environ 1,5% au moment où on se parle après avoir vécu le pire drawdown de son histoire récente en tout cas hier
01:49puisqu'on a perdu je crois jusqu'à plus de 8% entre le sommet et le creux de marché hier en séance sur l'once d'or.
01:57L'argent suit également la même tendance que l'once d'or aujourd'hui.
02:00On parle de deux actifs qui ont été les actifs chauds de cette année 2025.
02:06Discussion à suivre sur ces sujets, la micro et le retour des banques centrales à partir de la semaine prochaine
02:10avec les réunions de la Fed et de la Banque Centrale Européenne.
02:13Discussion à suivre avec nos invités de Planète Marché dans un instant.
02:16Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous nous focaliserons sur la gestion active
02:20dans l'univers du crédit, du crédit euro, plus spécialement encore la dette d'entreprise européenne.
02:27Comment est-ce qu'une gestion active, une gestion flexible permet de naviguer dans ces cycles de crédit ?
02:33Nous en parlerons avec les équipes d'AXAIM dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:37Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel
02:52qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:54Bonsoir Pauline.
02:55Et commençons avec l'Europe et des indices actions qui évoluent sans grande tendance aujourd'hui.
03:00Oui, l'euro stocks 50 est en léger repli et le stocks 600 autour de l'équilibre.
03:04A noter le gain de 1% du FTSE, on y reviendra après.
03:08En France, le CAC 40 est dans le rouge mais au-delà de 8200 points.
03:12Soutenu encore aujourd'hui par Eden Red qui gagne encore 5% après avoir gagné 15% hier
03:19mais lesté par L'Oréal et Hermès qui ont publié leur compte.
03:23L'Oréal et Hermès en effet qui ratent le consensus.
03:25Oui, L'Oréal plonge de 8% au pire de la séance, dernier du CAC 40
03:29après avoir publié un chiffre d'affaires en hausse au troisième trimestre
03:33mais inférieur aux attentes élevées du marché.
03:36Hermès de son côté cède environ 3%.
03:39Le chiffre d'affaires présenté pour la période est un peu juste
03:42mais surtout inférieur aux attentes, notamment dans sa division maroquinerie.
03:46Or CAC 40 au sein du SBF 120, deux titres aujourd'hui font le grand écart,
03:50Worldline et Eutelsat.
03:52Oui, Worldline bondit de 15% au plus haut de la séance.
03:55Le marché salue des signaux encourageants sur son redressement
03:58malgré un chiffre d'affaires en léger repli.
04:01Mais sur l'année, le titre plonge quand même de 70%.
04:04Eutelsat de son côté est sanctionné et chute de 8%
04:08après avoir publié des revenus en repli
04:10mais a tout de même confirmé ses objectifs annuels.
04:12En Allemagne, Adidas voit son titre se replier de 2%
04:16après la publication préliminaire du troisième trimestre.
04:19Oui, pourtant les résultats sont supérieurs aux attentes
04:21en termes de marge, débite et en dépit
04:24du meilleur chiffre d'affaires trimestriel de toute son histoire
04:27à 6,6 milliards d'euros. Adidas a également relevé ses prévisions annuelles
04:32n'étant à ce stade pas affecté par les droits de douane.
04:35Aux Etats-Unis, les indices actions ouvrent la séance sans véritable tendance,
04:39une tendance légèrement négative pour les trois grands indices.
04:42Oui, le Nasdaq est proche de l'équilibre
04:45lesté par Netflix qui ouvre en chute de 9% après sa publication.
04:49Les résultats sont plombés par un litige au Brésil
04:51et donc une charge fiscale.
04:53Le résultat net ressort ainsi plus faible qu'attendu.
04:56Malgré tout, Netflix fait état d'une croissance record
04:59de ses ventes publicitaires en hausse de 17% sur le troisième trimestre.
05:03Les investisseurs ont également regardé les comptes de Texas Instruments.
05:06Le titre plonge de 8%.
05:08Le fabricant de puces fait état de résultats
05:10et de prévisions inférieures aux attentes
05:12à cause d'un ralentissement de la demande.
05:15Dans son sillage, tout le secteur des semi-conducteurs recule
05:18comme ST Microelectronics qui doit d'ailleurs publier demain
05:21et qui cède 3% aujourd'hui.
05:22Un mot des autres marchés, Pauline,
05:25que dire des marchés obligataires
05:27et du compartiment des matières premières
05:28et notamment des métaux précieux
05:30et particulièrement de l'or.
05:32L'or avait inscrit un nouveau record
05:33proche de 4 400 dollars l'once.
05:36On en avait parlé hier,
05:37mais juste après ces records,
05:39l'or a chuté de 6%.
05:40Sa plus forte baisse sur une journée depuis 12 ans.
05:43Sur les marchés obligataires,
05:45le rendement américain à 10 ans se stabilise
05:47autour de 3,95%.
05:48Et sur le marché d'échange,
05:51l'euro-dollar se traite autour de 1,16.
05:53Le marché obligataire qui est animé aujourd'hui,
05:55c'est le marché britannique
05:57avec un rendement britannique à 10 ans
05:59qui bouge beaucoup.
06:00Oui, il s'est détendu d'une dizaine de points de base
06:02sous 4,40% après la publication
06:05de l'inflation de septembre.
06:07La livre Sterling a reculé par rapport au dollar
06:10et le FTSE gagne 1%.
06:12Comme on le disait,
06:13l'inflation reste inchangée
06:15par rapport au mois d'août
06:16en hausse de 3,8% sur un an
06:18alors que les analystes attendaient
06:20une accélération à 4%.
06:22Cela pourrait ouvrir la voie
06:24à une baisse des taux de la Banque d'Angleterre
06:25d'ici la fin d'année.
06:27Mais en attendant,
06:28ce sera la Fed et la BCE la semaine prochaine.
06:31Quel sera le programme de demain
06:32sur les marchés pour les investisseurs, Pauline ?
06:34Ce soir, les investisseurs arbitreront
06:36les résultats de Tesla, IBM et SAP
06:38publiés après la clôture.
06:40Demain, on regardera les résultats
06:42de Intel côté américain.
06:43En France, journée de publications chargées
06:45puisqu'on attend une dizaine de publications
06:48au sein du CAC 40.
06:49Vinci, Thales, Orange, Dassault Systèmes,
06:52Bureau Veritas, Renault ou encore Accor.
06:54Tendance, mon ami.
06:55Chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
06:57Pauline Grattel vous apporte
06:58les infos clés du jour sur les marchés.
07:04Trois invités avec nous chaque soir
07:11pour décrypter les mouvements
07:12de la planète marché.
07:13Michel Martinez est avec nous,
07:15chef économiste Europe
07:15de Société Générale CIB.
07:17Bonsoir Michel.
07:18Bonsoir.
07:18Mabrouk Chetouane nous accompagne également,
07:20le responsable de la stratégie globale
07:21de marché chez Natixis IM.
07:23Bonsoir Mabrouk.
07:24Bonsoir.
07:24Et Benoît Vesco est également avec nous,
07:26le président de Delubac Asset Management.
07:28Bonsoir Benoît.
07:28Bonsoir Grégoire.
07:29Merci d'être là.
07:30Benoît, on rentre dans le dur.
07:32On est en train de rentrer dans le dur
07:33de la saison de publication trimestrielle.
07:35Les résultats des entreprises
07:37qui font un point sur leur activité,
07:39sur leurs marges, leurs profits
07:40à l'issue du troisième trimestre.
07:43Qu'est-ce qu'on attend de cette saison de publication ?
07:45Est-ce qu'on a déjà quelques enseignements
07:46à en retirer ?
07:48Et est-ce que cette nourriture fondamentale
07:50pour les investisseurs
07:52vient valider, j'allais dire,
07:55les niveaux de marché
07:56qui ont pu être atteints
07:57ces dernières heures,
07:58ces derniers jours,
07:59ces dernières semaines ?
08:00C'est vrai que dans un marché
08:01qui est au plus haut,
08:02quasiment partout,
08:04les investisseurs peuvent
08:05raisonnablement s'inquiéter,
08:06mais quand on regarde
08:07effectivement cette saison de résultats,
08:09pour le moment,
08:09elle est plutôt de bonne facture.
08:11Alors, on sanctionne,
08:13c'est-à-dire que les moindres déceptions
08:14sont vite sanctionnées
08:16et de manière assez forte,
08:17ça c'est clair.
08:18Mais on voit que les entreprises
08:20ont plutôt bien géré,
08:21notamment aux États-Unis,
08:22cette phase,
08:23cette garde des tarifs
08:24dont on s'inquiétait tous.
08:25Ils l'ont bien anticipé,
08:27a priori,
08:28et ils ont bien manœuvré
08:29jusqu'à maintenant.
08:31On s'inquiète
08:31de ces hauts niveaux d'indices,
08:33mais quand on regarde
08:34les valos
08:34et surtout les résultats
08:36anticipés pour 2026,
08:37ils sont en hausse.
08:38Donc, pour le moment,
08:39les entreprises délivrent,
08:40on n'a pas de raison fondamentale
08:42de remettre en cause
08:43leurs anticipations.
08:45Donc, tout ça fonctionne
08:46plutôt pas mal.
08:48Et c'est vrai que,
08:49pour nous,
08:49la raison fondamentale
08:50de cette hausse des marchés
08:51qui peut inquiéter certains,
08:52c'est qu'on a quand même abordé,
08:54on a retrouvé aux États-Unis
08:57un cycle de baisses
08:58des taux directeurs.
08:59Et c'est quand même
09:00le sujet
09:01qui va nous porter
09:01probablement jusqu'au début
09:02de l'année prochaine
09:03et qui va soutenir
09:05les marchés
09:05de manière naturelle.
09:07Oui,
09:07il n'y a pas de raison
09:08que ces baisses de taux
09:09ne soient pas amicales,
09:12si je puis dire,
09:13Benoît,
09:14que ce sont forcément,
09:17c'est forcément
09:17du carburant supplémentaire
09:19pour des actifs risqués,
09:20que ce soit le crédit
09:21ou les marchés d'action.
09:22Oui, clairement,
09:23de manière très classique.
09:24Le monétaire aux États-Unis
09:26est rémunéré très bien,
09:27la Fed était en retard.
09:30Ces capitaux
09:30qui se sont accumulés
09:31sur le marché monétaire américain,
09:34ils vont devoir
09:34se réinvestir
09:35progressivement ailleurs.
09:37Ils ont sûrement
09:38commencé à le faire,
09:39on commence à avoir
09:40des mouvements
09:40dans ce sens-là.
09:42Les vecteurs naturels,
09:43ça va être
09:43le marché obligataire
09:44ou le marché action.
09:45Et c'est ce qui explique
09:47et ce qui expliquera
09:47probablement les hausses
09:49à venir dans les prochaines semaines
09:50et jusqu'au début de l'année prochaine.
09:51Donc, là-dessus,
09:52on n'a pas d'inquiétude majeure.
09:54On pourra se poser des questions
09:55sur les moteurs à venir suivants
09:57dans les premiers
09:58et deuxièmes trimestres de 2026,
10:00mais à court terme,
10:01pas d'inquiétude majeure.
10:02Et il faut plutôt suivre
10:03ce mouvement-là
10:04que vouloir le combattre.
10:05Ce phénomène de liquidité,
10:08Banque centrale notamment,
10:09avec la Fed
10:09qui entre à nouveau en action,
10:12Mabrouk,
10:12c'est quelque chose de puissant
10:14pour la dynamique de marché,
10:17pour le momentum de marché,
10:18comme le soulevait Benoît,
10:20à ses niveaux de marché,
10:21avec le thème de l'IA,
10:23on aura sans doute l'occasion
10:23d'en dire un mot.
10:24Tous les jours,
10:25on voit les gros titres
10:26de la presse financière
10:28qui s'interrogent
10:30sur l'idée d'une bulle,
10:31est-ce qu'on est en train
10:32de revivre 2000,
10:33etc.
10:34Tant que ces questions existent,
10:36j'allais dire,
10:36c'est qu'on n'est pas encore
10:38en mars 2000.
10:39Mais il y a quand même
10:40ce phénomène de liquidité
10:42qui entretient
10:42beaucoup d'appétit
10:43pour le risque,
10:44pour dire le moins.
10:45Au-delà des taux,
10:46puisque finalement,
10:46la question des taux d'intérêt
10:47a été réglée dès le mois d'août.
10:49Au symposium de Jackson Hole,
10:50on savait déjà
10:50quelle était la trajectoire
10:51des taux d'intérêt de la Fed.
10:53Ça a été confirmé
10:54avec les anticipations,
10:55les projections médianes
10:56du FOMC.
10:57Là-dessus,
10:58finalement,
10:58c'est déjà dans les cours.
10:59Il n'y a pas véritablement...
11:01Le carburant est déjà là
11:02et sans doute,
11:04les marchés sont en train
11:05de le consommer.
11:07Il y a aussi une autre affaire,
11:08finalement,
11:09qui passe un peu
11:10en dessous des écrans radars,
11:11mais qui va être aussi
11:11un puissant vecteur.
11:12Ça va être l'autre pendant
11:14de la liquidité.
11:14C'est le bilan,
11:15la gestion financière
11:16effectivement de la Fed
11:17qui va être là aussi.
11:19Et la Fed va vraisemblablement
11:20devoir arrêter peut-être
11:22un petit peu plus tôt,
11:23du moins,
11:23d'accélérer son QT.
11:25Pourquoi est-ce qu'elle va
11:25devoir le faire ?
11:26On voit déjà qu'il y a eu...
11:28Ça a été quasi préannoncé
11:29par Powell la semaine dernière.
11:30Oui,
11:31mais on voit bien
11:31que quelque part,
11:32ça répond aussi
11:33à quelques petits dysfonctionnements
11:35déjà qu'on a pu observer
11:36sur le marché
11:37de la liquidité interbancaire.
11:38On voit aussi
11:39qu'il y a quelques petits épisodes
11:40finalement
11:41de stress
11:43qui interviennent,
11:43qui rappellent quelque part aussi
11:45la crise des banques régionales.
11:47Donc,
11:47on voit bien qu'il y a
11:47un secteur bancaire,
11:48du moins,
11:48un petit segment,
11:49une petite fraction
11:50de ce dernier
11:51qui peut être en souffrance,
11:52en plus grande souffrance
11:53par ailleurs,
11:53donc qui va forcer la Fed
11:55quelque part
11:55à se montrer peut-être
11:56encore plus accommodante.
11:57Pourquoi on a
11:58ces poches de tension,
11:59Mabrouk ?
11:59Pourquoi là,
12:00maintenant,
12:00on a des poches de tension
12:01sur la tuyauterie
12:03dans la plomberie
12:04monétaire américaine ?
12:07C'est assez fréquent.
12:08C'est des choses
12:09qu'on a déjà vues
12:10par le passé.
12:10D'accord,
12:11c'est la saison,
12:12quoi.
12:13Il n'y a pas de saisonnalité,
12:14on me dit qu'il n'y a pas
12:15de saisonnalité
12:15sur le marché
12:16La croissance américaine
12:17est OK,
12:17comme vous dites,
12:18la Fed a signalé
12:19qu'elle rentrait dans...
12:20Je serais peut-être
12:20un peu plus circonspect,
12:21c'est-à-dire qu'en gros,
12:21la croissance américaine
12:22a été, on va dire,
12:24assez relative...
12:24Juste,
12:24je vous coupe,
12:25mais s'il y a ces tensions,
12:26ça veut dire que dans le système,
12:28il y a des acteurs
12:28qui ont un peu plus besoin
12:30que d'habitude
12:31de liquidités en dollars
12:32et que cette liquidité,
12:33elle a un prix.
12:34Exactement,
12:35et qu'il y a peut-être
12:35une fragilité un peu plus grande
12:37finalement du système,
12:38en tout cas de certains secteurs,
12:40qui ne sont pas forcément
12:40aussi bien
12:42que le momentum macroéconomique
12:45aux Etats-Unis.
12:47On dit effectivement
12:47la croissance va être forte,
12:48etc.
12:49En fait,
12:49peut-être qu'elle ne sera pas
12:50si forte que ça,
12:51notamment au quatrième trimestre
12:53de cette année.
12:54Là, on sait que pertinemment
12:55le troisième trimestre
12:55va être plutôt bon,
12:56mais l'atterrissage en fin d'année
12:58risque d'être effectivement
12:58beaucoup plus difficile,
13:01si je puis dire.
13:02Et pareil,
13:02pour le début de l'année prochaine,
13:04finalement,
13:04cette séquence Q4-Q1-2026
13:06va être peut-être
13:07beaucoup plus complexe
13:07et va devoir forcer la Fed
13:09à faire quelque chose.
13:10Et c'est là où justement,
13:11sur la partie marché actif risqué,
13:13notamment actions,
13:14on risque d'avoir une Fed
13:15qui va sans doute
13:16effectivement faire le travail,
13:17il n'y a aucun doute là-dessus,
13:18mais pas forcément justement
13:19avoir des marchés actions en face
13:21qui vont réagir positivement.
13:22On est dans un moment,
13:23à mon sens...
13:24Ce qui va faire la Fed
13:25au regard de l'environnement
13:27macroéconomique
13:28ou de l'évolution
13:29de l'environnement macroéconomique
13:30ne sera peut-être pas suffisant
13:31pour tenir les niveaux de prix
13:33et de valorisation
13:33qu'on a observées jusqu'à présent.
13:35On vit dans un moment justement
13:36où la Fed va peut-être
13:37devoir faire un peu plus.
13:38À quoi se prépare la Fed
13:41à travers ses baisses de taux,
13:42à travers sa politique de bilan
13:44pour les prochains mois
13:45et les prochains trimestres ?
13:46Moi, je voulais juste mentionner
13:48qu'il y a encore peu,
13:50quand on regardait les chiffres
13:51de profitabilité,
13:52profit des entreprises
13:55aux Etats-Unis,
13:57on était à un point haut
13:58quasi historique.
14:00Je pense que maintenant,
14:01on est en train de rentrer
14:02dans une séquence
14:03de baisse des profits.
14:06Alors, il y a plusieurs moteurs.
14:08Il y a bien sûr
14:08l'histoire des tarifs.
14:10Les entreprises sont obligées
14:12d'absorber une partie du choc.
14:13Mais il y a un autre facteur
14:14qui joue,
14:15c'est le renchéancement
14:15du coût du service de la dette.
14:17Pareil, il y a encore quelques temps,
14:19on avait des coûts
14:20de service de la dette
14:21qui étaient en moyenne
14:22très faibles.
14:23Mais là, en fait,
14:24on a toute cette dette
14:26qui a été levée
14:26il y a quelques années,
14:27qui maintenant est reconduite
14:29à des taux nettement supérieurs.
14:31Et donc ça,
14:33il y a ce retournement.
14:34Et puis on le voit aussi,
14:35si on suit le marché du crédit,
14:37il y a une tendance assez nette
14:40à la détérioration
14:41des ratings des entreprises
14:42depuis de nombreux mois.
14:45Ça reste en général
14:46pas inquiétant.
14:50Mais la tendance,
14:50quand vous regardez,
14:51elle est très claire.
14:52C'est une pente comme ça.
14:54Donc la morsure des taux
14:55commence à se voir arriver maintenant.
14:57Oui, la morsure des taux
14:57et puis là,
14:57les tarifs
14:59qui jouent aussi.
15:02Donc,
15:04il y a quelques pans
15:05de l'économie.
15:06Les entreprises
15:07les plus fragiles
15:08sur ces deux fronts,
15:10tarifs et endettements,
15:11qui deviennent vulnérables.
15:15C'est quelques pans de l'économie,
15:16Michel,
15:17qui ralentissent
15:17ou qui voient leur profit ralentir ?
15:19Ou est-ce que c'est,
15:20j'allais dire,
15:21la majorité de l'iceberg
15:24avec une partie émergée
15:25qui est évidemment...
15:26Pour l'instant,
15:27il n'y a pas de raison
15:27de penser que c'est
15:28la majorité de l'iceberg.
15:29qu'on va aller vers
15:30un hard-ending,
15:32une récession brutale
15:33de l'économie ?
15:35Donc la barre du cas
15:36qui baisse,
15:36elle reste encore
15:38moins importante
15:38que la barre du cas
15:39qui monte
15:40dans ces fameux...
15:43Ces fameux symboliques...
15:46Non, mais il y a quand même
15:48beaucoup de signaux
15:49annonciateurs.
15:50On parlera peut-être
15:51du marché du travail
15:52aux Etats-Unis.
15:54Oui, on n'a pas de données maintenant.
15:58Mais en tout cas,
15:58jusqu'au moment,
16:00on avait des données
16:00qui plaident
16:02pour une détérioration
16:03graduelle.
16:04Encore une fois,
16:05il n'y a rien
16:05d'extrêmement inquiétant.
16:07Comment on anticipe ça ?
16:08Qu'est-ce qui vous amène
16:09à anticiper ça, Michel ?
16:11C'est ce qu'on a vu
16:12jusqu'à présent,
16:13la détérioration
16:14du marché du travail.
16:15Et puis après,
16:16on a l'impression
16:16que le marché du travail...
16:18Alors, il n'y avait pas
16:18simplement les chiffres d'emploi,
16:19mais tous les indicateurs associés
16:21qui montraient
16:22un marché du travail gelé.
16:24Les entreprises
16:24ne bougent pas,
16:26ne recrutent pas,
16:26ne licencient pas.
16:28Les gens qui sont en emploi
16:29ne cherchent pas à bouger.
16:30Les nouveaux entrants
16:31sur le marché du travail
16:31ont du mal
16:32à trouver un travail.
16:34On voit bien
16:34dans le chiffre du chômage,
16:35le chômage,
16:37qui augmente chez les jeunes,
16:38pas chez les personnes
16:40comme on dit,
16:41de prime age.
16:42Et donc là,
16:42c'est vraiment,
16:43en général,
16:44quand on est dans cette étape
16:45de gel du marché du travail,
16:48c'est souvent annonciateur
16:49d'une étape suivante
16:50de plus grande dégradation,
16:53si et seulement si,
16:54c'est toute l'économie
16:55qui ralentit.
16:57Et donc là,
16:58c'est la question
16:58pour les prochains trimestres.
17:01Je pense qu'il y a quand même
17:02de bonnes raisons de penser
17:03que cette économie
17:04va ralentir fortement,
17:05même qu'on ait un taux
17:07de croissance à zéro
17:07au quatrième trimestre.
17:08Il y a le shutdown,
17:09il y a d'autres raisons.
17:11Il y a un moment aussi,
17:12il y aura les effets négatifs
17:14du tarifaire
17:15qui vont se voir.
17:16Alors,
17:16c'est toujours intéressant,
17:17c'est qu'il y a très peu
17:18d'effets négatifs
17:19sur l'économie américaine
17:20en 2025.
17:21C'est plutôt une histoire
17:22de 2026,
17:23cette histoire-là.
17:24Et donc,
17:25on peut aussi rajouter
17:27avec l'histoire des tarifs
17:28le fait que les prix
17:29vont augmenter
17:30de 3 à 3,5%.
17:32Donc,
17:32ça a pesé sur le pouvoir
17:33d'achat des ménages,
17:34la consommation,
17:35si on a le travail,
17:37le pouvoir d'achat...
17:37Donc derrière,
17:38les dépenses qu'il y a,
17:38il y a quand même
17:39des moteurs
17:40du côté d'investissement
17:43de la consommation
17:43qui sont en train
17:44de fléchir.
17:45Il faut rappeler une chose
17:46sur l'investissement.
17:47Il faut rappeler aussi
17:48les masses mises,
17:50les capex
17:51du secteur technologique.
17:52Mais ça se voit
17:53dans les comptes nationaux.
17:53C'est tellement...
17:54C'est macro.
17:55Mais voilà,
17:56à ce stade,
17:56c'est macroéconomique.
17:57C'est-à-dire qu'en gros,
17:58l'investissement qui...
17:59Quand vous regardez
18:00les comptes nationaux
18:00qui progressent
18:02à plus de 2% finalement
18:03sur une variation trimestrielle,
18:05c'est pas possible en fait
18:06à ce stade du cycle.
18:07Et pourtant,
18:08on l'observe...
18:09C'est plus de la moitié
18:09de la croissance américaine.
18:10Non, mais c'est une contribution
18:11très nette.
18:12Et surtout,
18:15tels que l'on connaît,
18:16parce qu'en gros,
18:16la Fed a tout juste
18:17entre guillemets commencé
18:18la deuxième phase
18:19de ces baisses des taux,
18:20on a quand même eu
18:21un premier et un deuxième trimestre
18:23avec une progression
18:24très nette
18:25de l'investissement
18:25des entreprises.
18:26C'est lié effectivement à l'IA.
18:27Et c'est soutenable ou pas ?
18:28Clairement, oui.
18:30Parce que ce qu'on dit par ailleurs,
18:31c'est que quand on regarde,
18:33quand on projette finalement
18:34les dépenses de capex
18:35de ce secteur,
18:36ça va pas s'arrêter d'une part.
18:38Et l'autre point,
18:38effectivement,
18:39j'étais peut-être
18:39un peu conservateur
18:40dans mon propos
18:41concernant le marché à action,
18:42mais il y a quand même un effet,
18:43un facteur extrêmement puissant
18:45dont on parle assez peu,
18:46ce sont les buybacks.
18:47Et donc là,
18:48clairement,
18:48ça va continuer.
18:49Le programme de buybacks
18:50sur le quatrième trimestre,
18:51il va être stellaire là encore.
18:53Et donc,
18:53cette économie américaine,
18:55et je termine là-dessus,
18:56finalement,
18:57quand on regarde,
18:57il y a un point aussi
18:58qu'on néglige fortement
19:00parce que bon,
19:01en Europe,
19:01on n'a pas ce genre d'effet,
19:02c'est l'effet richesse.
19:03C'est-à-dire qu'en gros,
19:03globalement,
19:04tant que les marchés montent,
19:05malgré finalement
19:06l'état du marché du travail,
19:07la distorsion finalement,
19:09la concentration
19:10de la consommation
19:11des ménages
19:11qui est surtout
19:12sur le revenu,
19:13qui contribue le plus,
19:15eux bénéficient
19:15à plein de cet effet richesse
19:16et ça conduit
19:17à booster la consommation.
19:18Donc tant que les 10% tiennent,
19:19tant que les CAPEX
19:20liés à l'IA tiennent,
19:22il n'y a pas de raison
19:23que le régime de croissance
19:24en...
19:24On peut me rétorquer
19:25que c'est deux petits bouts
19:26qui font tenir la masse.
19:28Si on regarde le CAPEX,
19:30donc l'investissement
19:31des entreprises aux Etats-Unis,
19:33or,
19:33l'IA,
19:33il baisse.
19:34C'est ça.
19:34Donc c'était mon...
19:35Oui.
19:35Il baisse depuis longtemps.
19:36C'est une fameuse économie en cas.
19:38Et donc la Fed
19:39est dans le bon tempo, là ?
19:41Du coup ?
19:41C'est...
19:43Très probablement, oui.
19:46Après,
19:47toujours pareil,
19:47la question c'est
19:48jusqu'à quel niveau
19:49baisser les taux ?
19:50Nous on dit
19:51autour de 3%,
19:523 plus.
19:54Et puis effectivement,
19:55peut-être que sur le bilan,
19:56il y a une matière
19:57à penser
19:57à cesser de le baisser,
19:59en tout cas
20:00en pourcentage
20:01du PIB
20:02et peut-être même
20:03commencer
20:04à réaugmenter.
20:05D'accord.
20:06On arrive
20:07au niveau
20:07plancher
20:08de liquidités
20:10nécessaires au système,
20:11en dollars en tout cas.
20:13On le sait qu'après.
20:14C'est ça.
20:15C'est du...
20:16Il y a
20:18le bilan de la Fed
20:19aujourd'hui
20:19en point de PIB,
20:20là j'ai vérifié,
20:22il est...
20:22C'est 22% du PIB.
20:24C'est...
20:25C'est plus bas
20:26qu'en 2014.
20:28D'accord.
20:29Oui.
20:30Alors en Europe,
20:30on est à 40% du PIB,
20:32c'est deux fois plus
20:33qu'en 2014.
20:34C'est juste pour vous dire.
20:35On n'est pas du tout...
20:37C'est un problème,
20:38c'est que le PIB européen
20:39est tellement stagné
20:40alors que le PIB américain
20:41en dominaire
20:41est tellement augmenté.
20:42Mais bon,
20:42en général,
20:43il y a une relation
20:44entre...
20:44Oui, d'accord,
20:45mais il y a une relation
20:45aussi avec les besoins
20:46de l'économie,
20:47la masse monétaire.
20:48Non, bien sûr.
20:48C'est bien important
20:49quand même de remettre
20:50en perspective
20:50ce jeu de comparaison
20:51entre les Etats-Unis,
20:52il y a un rapport
20:53de 1 à 2.
20:54La zone euro
20:55et la...
20:55Et donc la question
20:57que se posent
20:57toutes les banques centrales,
20:58c'est compte tenu maintenant
20:59du mode de financement
21:00de l'économie,
21:01c'est quel est le niveau
21:02de bilan
21:03et la structure
21:03de son bilan.
21:05Pour la Fed,
21:06bon, voilà,
21:06peut-être qu'il faut
21:08commencer à la réaugmenter.
21:09Oui.
21:10En achetant peut-être
21:11certaines parties de courbe
21:12plus que d'autres,
21:13ou certains mortgages immobiliers
21:15plus que d'autres,
21:16etc.
21:17Ça, c'est du fan-tuning,
21:18mais essentiel
21:19quand même pour la tenue
21:20de l'économie américaine.
21:23Bon,
21:24est-ce qu'il y a
21:24une forme d'aveuglement
21:25autour du thème de l'IA
21:26quand on est investisseur,
21:27gestionnaire d'actifs
21:28aujourd'hui ?
21:29Benoît,
21:31qu'est-ce que l'histoire
21:31nous enseigne
21:32de ce point de vue-là
21:33et comment rester exposé
21:35à ce thème
21:36qui paraît incontournable,
21:39structurant même
21:40sans doute pour l'avenir,
21:41mais qui peut générer
21:43un risque de surchauffe
21:45et qui dit risque de surchauffe
21:46peut dire risque de déconvenue
21:48et potentiellement importante.
21:49Alors, je pense qu'on est
21:51tous convaincus
21:51de l'utilité de l'IA
21:52dans l'économie
21:53et de son intérêt.
21:55Ça, là-dessus,
21:55il n'y a pas de souci.
21:57Après, comme vous le dites,
21:58dans chaque révolution technologique,
22:00dans chaque révolution
22:01de manière générale
22:02économique,
22:03vous avez toujours
22:04des flux de capitaux
22:05qui vont venir s'investir
22:06de manière massive
22:08sur cette nouvelle technologie.
22:11Il y aura forcément
22:12des erreurs d'allocation
22:13à un moment donné.
22:14Et il y aura sûrement
22:15à un moment donné
22:16une surallocation des capitaux
22:17sur cette technologie
22:18et des déceptions.
22:19Mais on est encore
22:20dans la phase,
22:21c'est la fameuse courbe
22:21de Gartner
22:22qu'on aimait bien brandir
22:23dans les années 2000,
22:24donc c'est bien de revenir
22:25sur ce petit graphique.
22:28On est toujours dans cette phase
22:29à notre sens
22:29d'anticipation,
22:31alors probablement
22:32trop optimiste
22:33à un moment donné,
22:34mais on est encore loin
22:34et on le disait tout à l'heure,
22:35on a face à nous
22:36des investisseurs
22:37qui sont les sept magnifiques
22:39qui ont encore
22:40les poches pleines
22:40et qui vont continuer
22:42à investir.
22:43Donc on n'est pas encore
22:44à cette phase
22:44de surcapacité
22:46où on va se rendre compte
22:47que les anticipations
22:48qu'on avait étaient
22:49peut-être trop optimistes
22:49sur certaines utilités
22:51et où on va revenir
22:53à la raison.
22:54On a encore du temps
22:55devant nous
22:55et encore une fois,
22:57ce retour à la réalité,
22:59il arrivera à notre sens
23:01quand le cycle
23:01des taux directeurs
23:02de la Fed aura changé.
23:04On n'y est pas encore.
23:05Et comme par hasard,
23:06c'est quand la liquidité
23:08repart que tout d'un coup
23:09on revient à des choses
23:11plus raisonnables.
23:12On n'y est pas encore.
23:13Donc il faut suivre.
23:14Alors, ce n'est pas simple
23:15parce qu'on est dans un marché
23:16hyper polarisé
23:17et ce n'est pas nouveau
23:18avec quelques valeurs
23:19qui font le marché,
23:20l'économie et le marché,
23:22mais il faut quand même
23:23rester investi.
23:24Est-ce qu'il y a
23:24une manière de dérisquer
23:26quand même l'exposition
23:27à ce thème ?
23:29C'est-à-dire que la concentration
23:30est très forte,
23:31c'est compliqué à gérer
23:32avec en plus
23:33un cadre réglementaire
23:34qui est compliqué.
23:35Enfin, je veux dire,
23:36on ne peut pas avoir
23:36que les sept magnifiques
23:37en portefeuille
23:38quand on est gestionnaire
23:39d'actifs professionnels.
23:40Mais comment on dérisque
23:41un peu ce thème ?
23:42Est-ce qu'il y a
23:42des thématiques connexes ?
23:44Est-ce qu'il y a
23:44des entreprises
23:48connectées à ce thème
23:50qui, pour autant,
23:51ne sont pas forcément
23:52dans le risque
23:53de surchauffe
23:54le plus immédiat ?
23:55Oui, alors il y a
23:56des manières de dérisquer
23:57déjà en trouvant...
23:58Alors, c'est toujours pareil,
23:59ce qu'on dit toujours,
24:00c'est qu'on préfère
24:01les vendeurs de pelles
24:01et de pioches
24:02que les utilisateurs
24:03parce qu'on n'est pas encore sûr
24:05de trouver ceux
24:06qui arrivent...
24:07Donc, rester sur les vendeurs
24:08de pelles et de pioches,
24:08ça reste quand même confortable.
24:10Vous dites, c'est là
24:11où il faut être encore aujourd'hui.
24:12On a quelques annonces
24:13d'utilisateurs qui nous disent
24:14« ça y est, on arrive
24:15à gagner la productivité ».
24:16Ce n'est pas si clair
24:17que ça encore.
24:18Donc, il faut se méfier
24:19un peu de ces annonces-là.
24:20Malheureusement,
24:21ça va prendre encore du temps.
24:22Donc, plutôt sur les fabricants,
24:24avant tout,
24:26on peut trouver
24:26quelques proxys en Europe
24:28qui sont peut-être
24:29un peu moins exubérants
24:30et un peu moins sursollicités
24:32par les investisseurs.
24:33Ça, c'est intéressant à voir.
24:35Quand on revient en Europe,
24:36on a d'autres thématiques
24:37de souveraineté,
24:37de manière plus globale,
24:39d'efficacité énergétique
24:40et autres,
24:40qui restent d'avenir,
24:42qui sont intéressants.
24:43Et il faut quand même garder en tête
24:44qu'à notre sens,
24:45le programme d'investissement
24:48que va devoir mener l'Allemagne
24:50va arriver.
24:51Pourquoi ?
24:52Parce qu'ils n'ont pas le choix.
24:53Donc, ça aussi,
24:53ce sera un moteur.
24:55Donc, il faut rester toujours
24:57investi sur ces sujets-là
24:57et effectivement,
24:58essayer de trouver
24:59d'autres vecteurs de performance.
25:00Sur l'IRA,
25:01qu'est-ce que vous dites
25:01à ce stade du point de vue
25:03de marché ?
25:05Mabrou,
25:05c'est un thème très chaud.
25:07Tout le monde s'interroge
25:08sur le risque de bulles
25:09chaque jour,
25:10chaque minute.
25:11Est-ce que ça nous prémunit
25:12contre le risque
25:14d'un éclatement imminent
25:15d'une bulle
25:16qui serait en train de gonfler ?
25:18La bulle,
25:18de toute façon,
25:18on ne peut la constater
25:20que lorsqu'elle a explosé.
25:21Ça, c'est le premier point.
25:22Et puis, je crois
25:23qu'il n'existe,
25:24on va dire,
25:25aucune méthode,
25:26aucune modélisation,
25:27aucun modèle
25:28capable effectivement
25:29de détecter une bulle.
25:29Sinon, ça se saurait.
25:30Et il y en a beaucoup
25:31qui ont essayé,
25:32mais ça n'a jamais marché.
25:33Mais vous dites
25:33sur les CAPEX,
25:35ça va continuer.
25:36Mais le CAPEX,
25:37en fait,
25:37c'est une condition sine qua non
25:39pour générer du revenu.
25:40Vous n'investissez pas,
25:41vous n'avez pas de revenu.
25:42Ça, on le sait.
25:42Donc, il y a une égalité comptable.
25:43Pas d'investissement
25:44égale pas de revenu.
25:45Investissement égale
25:46promesse de revenu futur.
25:47Et donc, finalement,
25:48quand on regarde
25:48la croissance des revenus
25:50anticipés,
25:50notamment pour le Nasdaq,
25:52et chaque année,
25:53c'est le même discours,
25:54début d'année,
25:54on commence avec à peu près
25:55une croissance de 20%
25:56des revenus
25:57pour les entreprises du Nasdaq.
25:59Et on dit, c'est trop,
26:00on va être encore surpris
26:00à la baisse, etc.
26:02Rebelote,
26:02ça a encore marché cette année.
26:04On est à quasiment 30%
26:05pour le Nasdaq.
26:07Et déjà,
26:08on sent que pour l'année prochaine,
26:09c'est déjà en train
26:10d'être révisé légèrement
26:11à la hausse.
26:12Donc, il y a encore finalement
26:13en fait du potentiel.
26:15Après d'un drawdown,
26:18d'une volatilité de marché,
26:19on l'a vu le 2 avril,
26:20toute cette séquence
26:21du mois d'avril,
26:22qu'est-ce qui s'est passé ?
26:23Modulo, bien sûr,
26:24l'échange.
26:25Et bien finalement,
26:26on est reparti de plus belle
26:27et on a explosé
26:28entre guillemets
26:28tous les records.
26:29Encore une fois,
26:30c'est un marché également
26:31de flux.
26:32On néglige effectivement
26:33cette dimension,
26:33on regarde effectivement
26:34les fondamentaux
26:35en disant finalement,
26:37dès l'instant où on a
26:37un point d'entrée,
26:39tout le monde s'engouffre
26:40parce qu'il y a de la croissance,
26:41parce qu'il y a de la visibilité,
26:42parce qu'aujourd'hui,
26:43il y a cette conviction
26:44qu'on ne peut pas faire autrement
26:45finalement qu'avec l'IA.
26:46Alors, il est beaucoup trop tôt
26:47bien sûr pour parler
26:48de gains de productivité
26:49ou même de changement
26:51finalement dans les cycles
26:52macroéconomiques.
26:53En gros, est-ce qu'on avait
26:54cette discussion quelque part,
26:55j'étais trop jeune,
26:56mais il y a eu cette discussion
26:58en 2000 en disant
26:59le cycle macro est mort.
27:02D'accord ?
27:02Le cycle macro est foutu
27:03parce qu'il n'y a plus finalement,
27:05on ne va plus être astreint
27:06à cette cyclicité
27:07de hautes et de baisses.
27:08L'Internet, etc.,
27:09toutes les nouvelles technologies
27:10qui avaient été avancées,
27:11allaient justement nous emmener
27:12sur un cycle de croissance.
27:13Et 20 ans après,
27:14on nous dit qu'Internet,
27:15en termes de gains de productivité,
27:17c'est zéro.
27:17On ne sait pas la mesurer.
27:18Ça ne se mesure pas.
27:19Ça ne se mesure pas
27:20parce qu'on n'a pas les outils.
27:21Ce n'est pas zéro.
27:21C'est comme l'inflation.
27:22On ne sait pas.
27:23D'accord.
27:24Donc finalement,
27:25on ne peut pas non plus se...
27:26Mais on sait pertinemment
27:27que tous ces outils-là
27:28ont quand même changé
27:29notre quotidien.
27:31Pour quelle productivité ?
27:33Il y a productivité et confort.
27:36Et ça, entre-midi,
27:36c'est un débat en microéconomie
27:38qui est constant.
27:41Encore une fois,
27:41et même quand on regarde
27:42les valorisations du secteur de la tech,
27:44ce n'est pas élevé en fait.
27:46Vous prenez par un exemple...
27:47Dans les marchés côtés, oui.
27:48Dans les marchés côtés.
27:49Moi, je ne parle de...
27:51Oui, oui, oui.
27:52Donc là où il y a un prix,
27:53ça se mesure.
27:53Là où il y a pas de prix,
27:54ça ne se mesure pas.
27:54Donc pour moi,
27:55c'est encore un autre monde.
27:56Le FN1500,
27:57quand vous regardez la valo,
27:58ça se paye effectivement très cher
27:59en termes de bénéfices.
28:01Et donc, ça montre
28:01qu'il y a quelque chose
28:02des distorsions au sein même
28:03des secteurs.
28:04Quand vous regardez le Nasdaq,
28:05tout le monde a ce secteur en tête,
28:07ça ne se paye pas si cher que ça
28:08parce que quand vous regardez
28:08la croissance des bénéfices
28:10de ces boîtes,
28:11c'est juste stratosphérique
28:12et ce n'est pas cher
28:13au regard du prix que l'on paye.
28:14Donc nous, on aime bien
28:15et on se dit franchement,
28:17pour une allocation de long terme,
28:19puisqu'en plus,
28:19on dit que la durée de détention
28:21requise pour les actions,
28:22c'est 5 ans,
28:23on y va et on ne se prend pas la tête.
28:24Bon, parlons de l'Europe, Michel.
28:27Où va l'Europe ?
28:28Alors, on a la réunion
28:29de la Banque Centrale Européenne
28:30la semaine prochaine.
28:31Le marché, déjà depuis un moment,
28:33n'attend plus rien
28:34ou vraiment pas grand-chose
28:35de la Banque Centrale Européenne.
28:36Ça commence à bouger.
28:39Donc, dans quel sens ?
28:40C'est la question.
28:43J'entendais l'autre jour,
28:44je crois, François Villard-Gallot
28:45nous dire que, selon lui,
28:46le prochain mouvement
28:47de la Banque Centrale Européenne
28:48était une nouvelle baisse de taux.
28:51Ce qui sous-entend en creux
28:52que ce n'est pas une évidence,
28:53peut-être, pour tout le monde aujourd'hui.
28:55Est-ce que ça l'est pour vous ?
28:56Et si on essaye de se projeter
28:57sur 2026,
28:58à quoi se prépare
29:00ou à quoi doit se préparer
29:02la Banque Centrale Européenne
29:03sur le front de l'activité
29:04et sur le front de l'inflation ?
29:06Je pense qu'il ne va pas
29:07se passer grand-chose cette année.
29:08D'une part,
29:10il n'y aura pas assez de nouvelles
29:11pour pouvoir infléchir
29:13la position de la BCE
29:14qui est en wait and see.
29:17On est confortable,
29:18bien positionnés.
29:18On est bien positionnés
29:19pour réagir à toute nouvelle.
29:21Mais nous, on pense
29:21qu'effectivement,
29:22le prochain mouvement,
29:23ce sera une baisse de taux
29:24en mars 2026.
29:26Une seule baisse de taux
29:27jusqu'à 1,75.
29:29Et pour nous,
29:30il y a deux raisons à ça.
29:31La première raison,
29:32c'est qu'on anticipe
29:33que l'inflation
29:34baissera autour de 1,4,
29:361,5 %
29:37au début de l'année prochaine.
29:39C'est lié
29:39aux effets retardés
29:41de l'appréciation de l'euro,
29:42à la baisse des prix
29:43de l'énergie,
29:44puis un peu aussi
29:44le mouvement continu
29:46de désinflation,
29:47de l'inflation domestique.
29:48Ça, c'est la première raison.
29:51L'autre raison,
29:52c'est qu'on n'a pas encore
29:54tous les effets
29:55podésitifs en Allemagne
29:56du plan de relance.
29:58Ça commence que maintenant.
29:59On n'en a aucun, même.
30:00On n'en a aucun.
30:01C'est ça, Michel ?
30:02Non, non, on en parlera.
30:03Mais ça commence maintenant,
30:05au mois d'octobre.
30:06Il ne s'est rien passé.
30:07Il n'y a eu que des annonces avant.
30:08Et on allait me rendre compte
30:09qu'on a les effets retardés
30:10de tous les chocs passés.
30:12L'Allemagne est en récession
30:12depuis 2022.
30:14C'était encore le cas
30:14au deuxième trimestre
30:16de cette année.
30:17Et il y a les effets
30:19retardés sur l'emploi.
30:20Alors, l'emploi,
30:21pour l'instant,
30:21en glissement annuel,
30:23c'est zéro.
30:24Mais il y a quand même
30:25300 000 emplois détruits
30:26dans le secteur manufacturier.
30:27Ça devrait continuer.
30:28Et nous, on pense
30:29qu'on va passer
30:30en territoire négatif
30:31au tournant de l'année.
30:33Et en France,
30:34l'emploi marchand
30:36est sur une trajectoire négative
30:38aussi depuis 3-4 trimestres.
30:40Ça devrait continuer.
30:42On va rajouter
30:42les effets de l'apprentissage,
30:44l'exercissement budgétaire,
30:45en tout cas des mesures prudentes
30:48sur les politiques de l'emploi.
30:50Et donc, on voit un panorama
30:52début 2026
30:53où on a une inflation
30:55à un 4-1-5
30:56assez loin de la cible.
30:57Ah bah oui.
30:58Donc, pas confortable.
31:00Ça va faire un peu de bruit quand même.
31:01Si l'inflation tombe,
31:02comme vous dites,
31:02à un 4-1-5,
31:03ça va se voir.
31:04On n'est pas proche
31:06de 2%.
31:07On n'est pas à un 7-1-8.
31:08Voilà.
31:08Et puis,
31:10l'emploi,
31:12concrètement,
31:13le taux de chômage
31:13qui monte en Allemagne
31:14et puis en France.
31:16Et puis,
31:17avec autour de ça,
31:18d'autres annonces
31:20de difficultés
31:21dans le secteur manufacturier allemand.
31:23Donc,
31:23pour nous,
31:23ça,
31:23c'est le panorama
31:24du début d'année 2026.
31:27Maintenant,
31:28si on essaye de voir
31:29un peu plus loin,
31:31on est relativement optimiste
31:32comme tout le monde,
31:33comme tous les prévisionnistes
31:34sur l'Europe.
31:36Et là,
31:37il y a trois facteurs.
31:38Il y a le plan de relance
31:39en Allemagne
31:39qui est conséquent.
31:40On part de plus d'un point
31:42de PIB de relance,
31:43plutôt 1,5 point de PIB
31:44de relance
31:45entre 2024 et 2026
31:48en sachant que les effets
31:50vont se concentrer
31:51en 2026
31:52et au début de 2026
31:53et au-delà.
31:55Et c'est le premier
31:56facteur.
31:58L'Allemagne était à zéro
31:59depuis trois ans.
31:59S'il n'y a pas,
32:00c'est à 1% de croissance
32:02et plus.
32:02Le gouvernement prévoit,
32:04Allemand prévoit
32:041,3% de croissance.
32:06Il a été systématiquement
32:07pessimiste
32:08hors période de crise,
32:10choc imprévus.
32:12Donc,
32:12il est en général prudent.
32:13Donc,
32:13on passe de 0
32:15à 1,3%.
32:16Et donc,
32:17peut-être à 1,5% ?
32:18Voilà.
32:18Il y aura des effets
32:20d'entraînement
32:20sur le reste de l'Europe.
32:22Et il y a deux autres raisons.
32:24L'autre raison,
32:25c'est la stabilisation
32:25dans l'immobilier
32:27en Europe.
32:28Il ne faut pas oublier
32:28que ça a été un frein
32:29à la croissance.
32:31Ça a coûté 0,2 points
32:32de croissance
32:32par an
32:33depuis 2021,
32:342022,
32:352023,
32:362024,
32:37la baisse
32:38de l'immobilier.
32:39Et là,
32:39il y a quand même
32:39plusieurs signaux
32:40de moins de stabilisation.
32:42On reste à un niveau déprimé.
32:44Les prix,
32:45les transactions,
32:45les mises en chantier.
32:46Alors,
32:46ce n'est pas beau
32:47en termes de niveau,
32:48mais la courbe remonte.
32:49Et donc,
32:50on sait que c'est plutôt
32:51des cycles longs.
32:52si on n'a pas ça
32:55qui freine...
32:56Ce sera sans doute
32:57une contribution positive
32:58à la croissance.
32:58En tout cas,
32:59en différentiel
33:00par rapport
33:00à la tendance passée.
33:02Et ça,
33:02en plus,
33:03a des effets induits
33:04sur la consommation
33:05et l'épargne.
33:06Et sachant que la consommation,
33:08s'il y a une désinflation,
33:10elle devrait être très correcte aussi.
33:12La consommation,
33:13d'ailleurs,
33:13qui est déjà
33:14le moteur principal
33:15de la croissance en Europe,
33:16on est à 1,3,
33:171,4% de croissance l'an.
33:19Pour l'Europe,
33:20c'est bien.
33:22Et ça donne
33:23une très forte hétérogénéité.
33:24Oui, oui.
33:25C'est ça le problème.
33:25En gros,
33:26il n'y a pas de conçois en France.
33:27Donc,
33:27c'est ça qui est quand même
33:28assez stupéfiant.
33:30Et voilà.
33:32Et ce qui est intéressant,
33:33c'est que sur l'Europe,
33:34pour finir là-dessus,
33:35sur les perspectives
33:35à moyen terme,
33:36en moyenne annuelle,
33:38quand on regarde
33:39les prévisions des économistes,
33:41tout le monde est confiant.
33:42En fait,
33:42l'écart,
33:43entre le plus...
33:45C'est intérêt,
33:46et c'est à peu près
33:47les mêmes histoires.
33:47On est allé...
33:49On a perdu tellement de terrain
33:51qu'à un moment,
33:52c'est un peu l'histoire
33:52du fond de la piscine,
33:54Michel.
33:54Oui,
33:54il y a un peu...
33:54On ne peut n'être
33:56que confiant sur...
33:57Il y a l'histoire
33:58du fond de la piscine,
34:00par exemple,
34:00pour l'immobilier,
34:01c'est le cas.
34:01Et la relance allemande.
34:03C'est un vrai game changer.
34:04C'est un changement.
34:04C'est un changement.
34:05Et vous parliez
34:07de l'Europe tout à l'heure,
34:08effectivement,
34:08comme territoire
34:09d'investissement.
34:11L'idée qu'une surperformance
34:12des actions européennes
34:14est toujours possible,
34:14c'est ce qu'on observe d'ailleurs,
34:17à rougir par rapport
34:18aux performances
34:19des indices américains.
34:21C'est une histoire
34:21qui continue devant nous encore.
34:23Il y a de l'appétit.
34:25Les flux reviennent aussi.
34:27C'est un vrai regain d'intérêt
34:29pour l'Europe
34:30sur des thématiques
34:30un peu clés,
34:31autour de la relance allemande,
34:32de la défense,
34:34de la transition aussi,
34:35peut-être, climatique.
34:37Ça, c'est des thèmes
34:38qui résonnent
34:39dans l'esprit
34:39des investisseurs aujourd'hui ?
34:41Oui, ça a quand même évolué
34:42puisque l'année
34:42qu'on vient de vivre,
34:44le change édant,
34:45a quand même remis en avant
34:46les performances européennes
34:47pour les investisseurs
34:48en zone euro.
34:49Donc, ça a quand même
34:50un peu rebattu les cartes.
34:52Les investisseurs
34:53continueront à regarder
34:54les États-Unis,
34:55évidemment,
34:55dans les portefeuilles
34:56et c'est normal,
34:56ça reste le marché directeur.
34:57Mais l'Europe
34:58a retrouvé des couleurs
35:00et comme on le disait,
35:02de toute façon,
35:03un pays que l'Allemagne
35:03n'a pas le choix
35:04économiquement
35:05et a les moyens.
35:06Donc, on a du mal
35:07à imaginer
35:08qu'à un moment donné,
35:09on ne relance pas.
35:11Le seul risque
35:11dans ce cadre-là,
35:13c'est un retard à l'allumage.
35:14Ça, on sait faire aussi
35:15en Europe.
35:15On n'est pas toujours
35:16suffisamment rapide
35:17et efficace.
35:19Mais à part ça,
35:20il y a les réserves
35:22en Allemagne.
35:23C'est un peu le seul pays
35:24qui a les réserves,
35:24mais elles y sont.
35:27Et les thèmes sont là.
35:28Le thème de la souveraineté
35:29de manière globale,
35:31il est très intéressant
35:31parce qu'il est très large
35:32et il arrose
35:34beaucoup de secteurs.
35:35Et c'est vraiment
35:36créateur de valeur.
35:37Et ça, ça peut être créateur.
35:38En tout cas,
35:38ça peut ramener
35:39de la valeur en Europe
35:40qu'on a probablement
35:41trop laissé partir
35:42aux États-Unis
35:43en particulier.
35:44Donc là, il y a vraiment
35:45quelque chose.
35:46Après, retard à l'allumage
35:47parce qu'on voit bien
35:47que la gouvernance européenne
35:49n'est pas d'une grande
35:50efficacité.
35:51Là, l'intérêt,
35:52c'est que les moyens
35:53sont entre les mains
35:54d'un pays.
35:55Donc on peut imaginer
35:56que ça sera un peu plus rapide
35:57et que l'Europe
35:58embrayera dans un second temps
35:59en y mettant aussi
36:01quelques moyens
36:02mais qui ne seront pas
36:03de la même ampleur.
36:04dans quelle mesure
36:06est-ce que le marché
36:07a déjà anticipé
36:08tout ou partie
36:09de ce qu'on décrit là ?
36:11C'est-à-dire la cote
36:11allemande,
36:13le MDAX,
36:14etc.
36:15Tous ces indices-là
36:16ou en toutes ces parties
36:17de marché-là
36:18sont déjà sollicités
36:19depuis de nombreux mois
36:21et depuis mars 2025
36:23en l'occurrence
36:23pour l'Allemagne.
36:24Celui qui a probablement
36:26un peu,
36:26enfin qui a déjà
36:26beaucoup anticipé
36:27et dont il faut peut-être
36:28un petit peu se méfier
36:29c'est le secteur
36:29de la défense pure
36:30parce que là
36:31il y a déjà eu
36:31beaucoup de bonnes nouvelles
36:32et la difficulté
36:33de ce secteur-là
36:34c'est qu'il y a eu
36:34beaucoup de bonnes nouvelles
36:35et que les acteurs
36:36attendent les carnets de commandes
36:37ou plutôt il y a
36:38les promesses de commandes
36:39et la réalité
36:40dans les carnets de commandes
36:41elle n'est pas encore là.
36:43Donc ça,
36:43je pense qu'il faut peut-être
36:44rester prudent.
36:45Sur le reste,
36:46je pense qu'on n'a pas
36:47encore vu grand-chose
36:48et qu'on n'a pas
36:49anticipé tant que ça
36:50parce qu'on n'a pas encore
36:51l'exact teneur
36:52de ces moyens
36:54qui vont être déployés.
36:55Donc on a encore
36:56des marges manœuvres
36:56en Europe,
36:57ça c'est sûr.
36:58Il y aura des surprises
36:58positives
36:59sur le plan allemand,
37:01les effets du plan allemand,
37:03les déboursements,
37:04le soutien
37:04que ça va apporter
37:05alors à l'Allemagne
37:06bien sûr
37:07mais peut-être
37:08avec quelques effets de bord
37:09aussi à d'autres pays.
37:11Alors au-delà de l'Allemagne
37:12juste revenir
37:13sur cette notion
37:14de confort de la BCE
37:16moi qui me stilaire
37:16puisque globalement
37:18tout le monde
37:18projette effectivement
37:19une inflation sous la cible
37:20une reprise
37:22qu'on peut qualifier
37:23de médiocre
37:23parce qu'elle n'a pas
37:24de potentiel globalement
37:25et quand on regarde
37:27finalement les enquêtes
37:28de la Commission européenne
37:28c'est quoi les facteurs
37:29bloquants finalement
37:30au niveau de la production
37:30il y en a deux
37:31c'est la faiblesse de la demande
37:32qui est structurellement
37:33trop faible en Europe
37:33et le niveau des taux
37:36c'est-à-dire qu'en gros
37:36il n'y a pas d'investissement
37:38en Allemagne
37:38depuis 2022
37:39alors on sait pourquoi
37:40il n'y a pas d'investissement
37:41en France
37:41il n'y a pas d'investissement
37:42et on l'a dit tout à l'heure
37:43l'investissement
37:44c'est la condition sine qua non
37:45de la croissance
37:46je vois mal comment on peut
37:47générer de la croissance
37:47à moins effectivement
37:48de faire du déficit
37:49mais ça arrive
37:49oui ça arrive
37:51mais ça arrive
37:52pas au bon moment
37:52entre guillemets
37:53encore une fois
37:53dans les pays frugaux
37:54les déficits vont augmenter
37:55en Allemagne
37:56aux Pays-Bas
37:57ailleurs aussi
37:57aux Pays-Bas
37:58ça reste à voir
37:58donc là encore
37:59les Pays-Bas
38:00le jour où ils feront du déficit
38:01franchement j'aimerais
38:02avoir ça
38:02ils sont en train
38:04de réduire l'excédent
38:05de façon colossale
38:06voilà
38:06oui oui
38:07ils réduisent un excédent
38:08mais le problème c'est quoi
38:09ils avaient un excédent
38:10à 1.5 de PIB
38:11mais il a zéro
38:12mais d'accord
38:12mais c'est combien
38:12les Pays-Bas
38:13ils ont déjà consommé
38:13à 1.5
38:14oui mais le poids
38:15des Pays-Bas
38:15finalement à 1 euro
38:16je signale très bien
38:19mais des signons
38:19il y en a eu des tonnes
38:21entre guillemets
38:21l'exécution pêche
38:23à chaque fois
38:23et c'est ça le problème
38:24c'est-à-dire qu'en gros
38:24on est là avec plein
38:25de bons sentiments
38:25et des bonnes idées
38:27encore une fois
38:27mais finalement
38:28l'exécution est toujours tardive
38:30alors même qu'aux Etats-Unis
38:31je ne suis pas pro-américain
38:33par ailleurs
38:34mais on voit bien
38:35que lorsqu'ils ont un plan
38:35ou aussi bons
38:36ou mauvais soient-ils
38:37ça exécute
38:38ça délivre
38:39et c'est ça en fait
38:40le problème en Europe
38:41et c'est pour ça que je suis
38:41alors il faudrait combien
38:42de baisse de taux
38:43de la BCE alors ?
38:43alors moi
38:44la BCE
38:44Michel nous dit
38:46une en mars 2026
38:47et après
38:48l'histoire change
38:49non mais je suis d'accord
38:50avec Michel sur
38:51il y aura une baisse de taux
38:52et moi je pense
38:52peut-être qu'elle peut arriver
38:53un peu plus tôt
38:53non mais en fait
38:54il faut en venir
38:54et globalement
38:56les conditions monétaires
38:57aujourd'hui à 2%
38:58on est sur la neutralité monétaire
39:00on n'est pas accommodant
39:01on n'est pas accommodant
39:02et comment voulez-vous
39:02qu'on progresse davantage
39:03si on n'est pas accommodant
39:04on n'y arrivera pas
39:05donc du coup
39:06à un moment donné
39:06il faut
39:07la reprise immobilière
39:09honnêtement
39:09là aussi c'est très endantie
39:11et honnêtement
39:12si on maintient
39:12ces niveaux de taux d'intérêt
39:13ça ne reprendra pas
39:15je suis beaucoup plus circonspect
39:17et tant qu'on n'aura pas
39:18cet alignement
39:19ce polysémique
39:19qu'ont les Etats-Unis
39:20comment vous voyez
39:22la BCE gérer
39:22ces différents horizons de temps
39:24là effectivement
39:24donc il y a l'immédiateté
39:26l'intervalle
39:26avec ce creux d'inflation
39:28
39:28qui va falloir accompagner
39:29d'une manière ou d'une autre
39:30est-ce que ce sera en décembre
39:31est-ce que ce sera en mars
39:32on verra
39:33et ensuite vous dites
39:35il y a cet avenir
39:36beaucoup plus positif
39:37qui fait consensus
39:38d'ailleurs
39:38on envisage
39:41que la BCE
39:42remontera à ses taux
39:43dès décembre 2026
39:44et puis après
39:45au-delà de 2027
39:46alors qu'est-ce qui va se passer
39:47entre mars 2026
39:48et décembre 2026
39:49Michel ?
39:49en pause
39:50le plan allemand
39:51oui mais qu'est-ce qui va se passer
39:52qui la fera changer
39:53six mois après
39:54ça passe plutôt
39:55il y a plusieurs
39:56il y a
39:57les effets
39:58de tous les facteurs
40:01que j'ai mentionnés
40:01qui vont
40:02booster la croissance
40:04et alors
40:04nous on a une vision
40:05d'une croissance potentielle
40:07extrêmement faible en Europe
40:08parce qu'on a une population
40:09en âge de travailler
40:11qui décroît
40:12donc même si on fait
40:12des gains de productivité
40:13à 0,8 ou 1%
40:16comme le fort de travail décroît
40:18le potentiel est inférieur à ça
40:20donc dès qu'on fait
40:201% de croissance
40:22le taux de chômage
40:23il baisse
40:23c'est ce qu'on observe
40:25depuis trois ans
40:26on a 0,7% de croissance
40:27et le taux de chômage
40:28il baisse
40:28donc dès que vous faites
40:29plus 0,7% de croissance
40:31là si on a
40:321,2%
40:34de croissance
40:34les prochaines années
40:36c'est-à-dire que la croissance
40:36va très vite être
40:37à nouveau inflationniste ?
40:38oui oui
40:39alors en tout cas
40:40c'est notre vision
40:40c'est notre vision
40:42et donc nous
40:43on pense
40:44au plan de relance
40:45en Allemagne
40:45d'ailleurs probablement
40:46qu'il y aura
40:47quand on regarde
40:48quand il y a des plans de relance
40:48en général
40:49il y a un impact
40:50en volume
40:50il y a un impact
40:51en prix
40:51peut-être que l'impact
40:52le prix sera plus important
40:54que l'impact
40:55de volume
40:55par rapport
40:56à ce qu'on a observé
40:56dans le passé
40:57parce qu'on n'aura pas
40:57les capacités de produire
40:58exactement
40:59on pense en Allemagne
41:01aux dépenses
41:01d'infrastructures
41:02on sait que c'est un secteur
41:04qui a été mentionné
41:05qui est très peu investi
41:06donc il n'y a pas
41:06les forces de travail
41:07les capacités
41:10aujourd'hui
41:10donc peut-être
41:11qu'il y aura
41:11un impact
41:12sur les prix
41:12plus élevés
41:13que d'habitude
41:14le vieillissement démographique
41:17encore une fois
41:18je le répète
41:18hors flux migratoire
41:19exceptionnel
41:20genre guerre
41:20au pourtour
41:21de l'Europe
41:22la population
41:23en âge de travailler
41:24baisse
41:24c'est factuel
41:26c'est factuel
41:27et donc ça
41:31s'il n'y a pas de guerre
41:32au pourtour
41:32de l'Europe
41:33dans les prochaines années
41:33il y aura
41:35un effet mécanique
41:36sur
41:37le pouvoir
41:40de négociation
41:41des salariés
41:41la baisse
41:42du chômage
41:43et les salaires réels
41:44et le troisième facteur
41:45c'est le changement climatique
41:47et là c'est
41:48le
41:48c'est la greenflation
41:50alors
41:50voilà
41:50et là
41:51c'est en discussion
41:53actuellement
41:54ça va être encore
41:55à la fin de la semaine
41:56au conseil européen
41:57les objectifs
41:59de réduction
42:00de gaz à effet de serre
42:012035
42:022040
42:03et le mécanisme
42:05du deuxième mécanisme
42:07de marché carbone
42:08ETS2
42:09on a créé
42:10un marché carbone
42:11il y a longtemps
42:12début des années 2000
42:13qui concernait l'industrie
42:14la plus consommatrice
42:16c'est ça
42:16la plus intensive
42:18c'est 60% des émissions
42:20à peu près
42:20ou plutôt 40%
42:22des émissions
42:23et ce marché des crédits carbone
42:24on va l'élargir
42:25donc à d'autres secteurs
42:26voilà
42:26et on va y inclure
42:27tout ce qui est transport
42:28en particulier
42:29transport routier
42:30et puis bâtiment
42:31et donc quand je dis bâtiment
42:32ce sont les factures énergétiques
42:34et le mécanisme
42:36tel qu'il a été conçu
42:38et voté
42:38il a été voté
42:39en 2022
42:40par le parlement européen
42:42et donc
42:43passé dans la loi
42:44par tous les pays
42:45européens
42:47c'était avant
42:48que les prix
42:50d'énergie augmentent
42:51j'entends
42:52et ce mécanisme
42:54tel qu'il est conçu
42:55pourrait conduire
42:56à une hausse
42:57de la facture énergétique
42:58pour les ménages
42:59et les entreprises
42:59de 25 à 35%
43:01en cumulé
43:02entre 2027
43:03et 2030
43:04mais ça ça appartient
43:05en passé
43:05comment on fait
43:05de la croissance
43:06avec ça
43:06ça appartient
43:07en passé
43:07ça Michel
43:07vous le dites vous-même
43:09ça a été voté
43:10avant
43:10l'exposition
43:11des prix de l'énergie
43:12lié à l'ère
43:13de la Russie
43:14en Ukraine
43:15on va regarder
43:15quelle va être
43:16la séquence politique
43:17c'est un peu
43:19comme en France
43:19il y a
43:21une situation
43:22par défaut
43:23qui laisse qu'elle est
43:24et tant qu'on n'arrive
43:24pas à se mettre d'accord
43:25elle reste par défaut
43:26voilà
43:26il se comprend
43:27c'est
43:27c'est
43:29c'est
43:30mais
43:31alors quand on fait
43:33ça
43:33quand on regarde ça
43:36alors après
43:37effectivement
43:38il peut y avoir
43:38un impact
43:39nous on voit
43:40un impact inflationné
43:41ça n'est pas énorme
43:41mais l'inflation
43:42pourra monter
43:42à 2,5
43:43et puis en moyenne
43:46déjà en dessous
43:47et puis
43:47alors c'est pas
43:48l'inflation conséquente
43:50mais quand on accumule
43:51tous ces mécanismes
43:52mais il y a peut-être
43:53aussi des impacts
43:54positifs
43:55sur la croissance
43:55de vouloir être vertueux
43:57dans ce type
43:59de secteur
43:59c'est pas que négatif
44:01oui c'est ça
44:01à terme
44:02ça reste une bonne voie
44:04non mais on est d'accord
44:04là-dessus
44:05moi je suis persuadé
44:06l'investissement
44:07dans le climat
44:08et contre le changement
44:10climatique
44:10il y a deux effets
44:12il y a un effet
44:12négatif sur la conso
44:14parce que c'est toujours
44:14le consommateur
44:15in fine
44:16qui doit payer la facture
44:18parce qu'il y a
44:18des investissements
44:19mais après
44:20il y a quelques secteurs
44:21porteurs
44:21et in fine
44:22il y a normalement
44:23une plus grande
44:24efficacité énergétique
44:25de l'économie
44:25alors si un jour
44:26il y avait beaucoup
44:29de renouvelables
44:3080%
44:30d'énergie renouvelable
44:31en Europe
44:32le coût marginal
44:33de cette énergie
44:34il est quasiment nul
44:35donc in fine
44:37on retrouverait
44:38un avantage énergétique
44:39mais on parle
44:40de très très long terme
44:40merci beaucoup messieurs
44:42pour cette discussion
44:43on s'arrêtera là
44:44ce soir
44:44Michel Martinez
44:45Société Générale
44:46CIB
44:46Benoît Vesco
44:48de Lubac
44:48Asset Management
44:49et Mabrouk
44:50chez toi
44:50Natix ICM
44:51Le dernier quart d'heure
45:02de SmartBourg
45:03chaque soir
45:03c'est le quart d'heure
45:04thématique
45:05le thème ce soir
45:06c'est celui
45:06du marché du crédit
45:08et d'une gestion
45:09flexible
45:10de conviction
45:11une gestion
45:11total return
45:12comme on dit
45:13dans ces marchés
45:14de crédit
45:14en Europe
45:15particulièrement
45:16nous en parlons
45:17avec le gérant senior
45:19spécialiste du crédit euro
45:20chez Axa IM
45:21Benoît Delaval
45:22bonsoir Benoît
45:23merci d'être avec nous
45:24Axa IM
45:25partie intégrée
45:26désormais
45:27du groupe
45:28BNP Paribas
45:29mais nous évoquons
45:30avec vous
45:30Benoît
45:31l'intérêt
45:31je le disais
45:32d'une gestion active
45:33de conviction
45:33dans cet univers
45:34du crédit euro
45:35à travers une stratégie
45:36que vous pilotez
45:37Eurocredit
45:38Total Return
45:39chez Axa IM
45:40avant d'en venir
45:41aux détails
45:42de la stratégie
45:43un mot
45:43des paramètres
45:44macro financiers
45:45dans lesquels
45:46vous évoluez
45:47en tant que gérant crédit
45:48qu'est-ce qui caractérise
45:49pour vous
45:49l'environnement actuel
45:50et est-ce que c'est un environnement
45:52qui reste globalement porteur
45:53pour cette classe d'actifs
45:54qui a été peut-être
45:55imbattable
45:56ces deux dernières années
45:58en termes de performance
45:59et de volatilité
46:00Benoît
46:01Alors
46:02le contexte macroéconomique
46:04il est bon
46:05enfin jusque-là
46:06il a été très bon
46:06en tout cas
46:07à plusieurs titres
46:08on est en zone euro
46:10comme aux Etats-Unis
46:11qui sont les deux grandes zones
46:11qu'on va regarder chez nous
46:12en croissance positive
46:14malgré des resserrements monétaires
46:15sans précédent
46:17qu'on a connus
46:18après l'inflation
46:20l'exposition de l'inflation
46:20donc croissance positive
46:22on voit encore
46:22une croissance positive
46:23en zone euro
46:24comme aux Etats-Unis
46:240,7 en zone euro
46:25et 1% l'année prochaine
46:27des taux de chômage
46:28qui restent historiquement bas
46:29on est à 6,3%
46:31je crois en zone euro
46:324,3% en US
46:33donc vraiment sur
46:34des quasi-points bas
46:36voilà
46:36des quasi-points bas
46:37en face de ça
46:38des résultats d'entreprise
46:39qui ont été très bons jusque-là
46:40donc ça c'est le côté très positif
46:42après il y a des petits signaux
46:43en face de ça
46:44qui commencent un peu
46:44à apparaître
46:46typiquement au Q2
46:47on a commencé à avoir
46:48quelques profit warnings
46:49typiquement sur l'industrie
46:50de la chimie
46:51plus récemment sur l'automobile
46:53on a eu BMW en octobre
46:55encore plus récemment
46:56on a eu deux
46:57équipementiers auto
46:58first brand
46:59et tricolores aux Etats-Unis
47:00dans le marché privé
47:02dans le marché privé
47:03exactement
47:03et voilà
47:04on sent qu'il y a des petites
47:06une petite houle
47:06qui apparaît
47:07qui voilà
47:09après des trimestres
47:10et des trimestres
47:10très positifs
47:12et donc notamment
47:12pour nos actifs
47:13risqués le crédit
47:15les actifs risqués
47:16et donc on est
47:17je dirais
47:18plus prudents en ce moment
47:19dans un contexte
47:20Macron
47:21mais c'est la vie normale
47:22c'est la vie normale
47:22d'un cycle de crédit
47:24alors qu'il a été un cycle
47:25spectaculaire
47:26enfin j'imagine là
47:27au cours des derniers mois
47:28trimestre
47:28au cours des dernières années
47:30avec le phénomène
47:31de désinflation
47:32il y a eu j'imagine
47:33beaucoup d'appétit
47:34pour ces produits là
47:36les accidents
47:37que vous citez
47:37c'est la vie normale
47:39dans ces marchés de crédit
47:40on n'est pas en dehors
47:41des standards
47:42à présent
47:42jusqu'à présent
47:43tout à fait
47:44non non mais honnêtement
47:45ça a été le scénario idéal
47:46depuis trois ans maintenant
47:48on a délivré
47:49de très bonnes performances
47:51globalement
47:51enfin le crédit
47:52a délivré de très bonnes performances
47:53cette année encore
47:54que ce soit sur l'investment grade
47:55ou le high yield
47:56on est à 3% pour l'investment grade
47:584,5% pour le high yield
48:00donc de très belles performances
48:01et en face de ça
48:02des inflows très importants
48:04alors nous chez Axiom
48:05on constate
48:06et notamment dans cette stratégie
48:07où les AUM ont explosé
48:09et pour l'instant
48:10c'est pas fait pour s'arrêter
48:11c'est à dire qu'on constate
48:12encore au quotidien
48:13des inflows importants
48:14des nouvelles émissions
48:16qui sont largement
48:16sursouscrites
48:17quand vous dites vos AUM
48:19donc vos encours sous gestion
48:21ont explosé
48:22je précise sous votre contrôle
48:24Benoît
48:25la stratégie que vous pilotez
48:26donc Eurocredit Total Return
48:28chez Axiom
48:29les encours ont fait x10
48:30en deux ans
48:31c'est ça Benoît
48:32qu'est-ce qui
48:33revenons quand même
48:35sur ce phénomène
48:36qu'est-ce qui a aspiré
48:37autant de flux
48:38dans cette stratégie
48:39qu'est-ce qui caractérise
48:40cette stratégie
48:42qui a quand même
48:4210 ans de trac
48:43c'est pas une stratégie
48:44qui a été lancée
48:44il y a deux ans
48:45justement Benoît
48:46alors il y a plusieurs éléments
48:47la première c'est que
48:48et ça en toute humilité
48:49c'est que la classe d'actifs
48:50est redevenue attractive
48:51avec cette fameuse
48:52hausse d'éto
48:52on a ressorti les gérants crédits
48:53non mais si
48:54après des années
48:55c'est quand même
48:56comme ça que ça s'est passé
48:57donc ça c'est plutôt
48:58une bonne nouvelle
48:58pour les gérants
49:00qui sont sur le fixed income
49:02et sur le crédit en particulier
49:03voilà
49:03donc c'est première chose
49:04deuxième chose
49:05vous avez dit
49:05on a 10 ans de tracricorne
49:06un process d'investissement
49:08qui est stable dans le temps
49:08qui est reconnu par nos clients
49:10qui est reconnu sur le marché
49:11et donc ça finalement
49:12ça rassure
49:13parce qu'on a traversé
49:16qu'on a prouvé via ce process d'investissement
49:18qu'on arrive à délivrer
49:19de la performance
49:20dans les différentes phases de cycle
49:21dernière chose
49:23et à mon sens
49:23très importante aussi
49:24c'est que comme vous le savez
49:26il y a eu l'éclosion
49:27depuis quelques années
49:28de la gestion passive
49:29et donc là
49:31il y a pareil
49:32il y a eu des inflows
49:33très importants
49:33soit sur l'equity
49:34mais aussi sur le fixed income
49:36et c'est vrai que face à ça
49:37les stratégies dites
49:38actives mais flexibles
49:39donc plus actives
49:41qu'une gestion benchmarkée
49:42parce que sur cette gestion là
49:44on n'est pas benchmarké
49:44finalement
49:46attire aujourd'hui
49:48parce que le client
49:49va aller chercher
49:49de la vraie gestion active
49:50la gestion de conviction
49:51flexible, dynamique
49:52et on voit qu'il y en a
49:54petites réformes
49:55face à la gestion passive
49:56Petite parenthèse là-dessus
49:58alors là encore une fois
49:59on est dans le domaine du crédit
50:00le crédit euro
50:01c'est votre terrain
50:02d'investissement
50:03mais pour un allocataire
50:04qui peut avoir le choix
50:05justement
50:06entre des stratégies passives
50:07aujourd'hui
50:07ou des stratégies actives
50:09il y a également
50:10tout le phénomène
50:11des fonds à échéance
50:12là aussi
50:12dans les marchés de dette
50:14et les marchés de crédit
50:15qu'est-ce que vous lui vendez
50:17avec une stratégie flexible
50:18total return
50:19quel est l'intérêt
50:20qu'il a lui
50:20en tant qu'allocataire
50:21à implémenter cette brique
50:24dans sa poche crédit
50:25en l'occurrence
50:26alors une nouvelle fois
50:27quand on a la chance
50:27d'avoir un bon track record
50:28déjà on peut vendre ça
50:29on peut vendre
50:30comment s'est comportée
50:32notre stratégie
50:32à travers les différences
50:33et une nouvelle fois
50:35en fait
50:35et en particulier
50:36sur la gestion
50:36enfin le fixed income
50:37et sur le crédit
50:38on arrive encore à montrer
50:40que la gestion active
50:40a vraiment de la valeur
50:41et donc finalement
50:43moi ce que je dis souvent
50:44aux clients
50:44c'est quitte à aller
50:45sur la gestion active
50:46aller vraiment
50:46sur la gestion active
50:47faites du crédit
50:47alors faites du crédit
50:48mais faites de la gestion flexible
50:50faites nous
50:51ce qu'on va aimer
50:52c'est la volatilité
50:53la volatilité
50:54est notre allié
50:54je dis souvent ça
50:55parce que en fait
50:56c'est là qu'on va pouvoir
50:57implémenter de façon
50:57beaucoup plus dynamique
50:58des vues
50:58et sur un fonds
51:00ou des stratégies flexibles
51:01finalement
51:02on a la possibilité
51:04de complètement revoir
51:05l'allocation de notre portefeuille
51:06donc on ne suit pas
51:07un benchmark
51:07donc en fait
51:08on peut revoir
51:09l'allocation sectorielle
51:10la sensibilité crédit
51:11la sensibilité taux
51:12et ça on le fait
51:13vraiment de façon dynamique
51:14et voilà
51:15ça prouve dans le temps
51:16que ça performe
51:17justement
51:17si on ouvre un peu
51:18le capot de la stratégie
51:19là concrètement
51:20c'est quoi les moteurs
51:21de performance
51:21alors les moteurs
51:22de performance
51:23du passé récent
51:24et ceux que vous anticipez
51:26là pour le futur proche
51:27Benoît
51:28alors nous on va regarder
51:29évidemment deux éléments
51:30c'est la partie crédit
51:31et la partie taux
51:31alors c'est un fonds crédit
51:32enfin c'est une stratégie crédit
51:34qui s'appelle
51:34Euro Credit Total Return
51:35mais c'est vrai
51:37qu'on va aussi
51:38beaucoup utiliser
51:39la partie taux
51:40puisque si on regarde
51:41ces trois dernières années
51:42on voit qu'il y a eu
51:42très peu de volatilité
51:44sur le crédit
51:44à part quelques épisodes
51:46très courts
51:47mais beaucoup de volatilité
51:48sur les taux
51:49donc on a cette possibilité
51:50finalement d'ajuster
51:51la sensibilité
51:52de la stratégie
51:53de façon dynamique
51:54et ça a été un catalyseur
51:55important de la performance
51:56un vecteur important
51:57de la performance
51:57le crédit a aussi
51:59lui très bien performé
52:00mais ça en fait
52:00finalement on s'est aussi
52:02différencié sur la partie taux
52:03parce que le crédit
52:03a très bien performé
52:04après ce qui a joué
52:07en notre faveur
52:07c'est des allocations sectorielles
52:08qui nous ont été favorables
52:09on a notamment
52:10privilégié largement
52:11les financières
52:12sur ces dernières années
52:13les assurances aussi
52:15plus récemment
52:15l'immobilier
52:16jusqu'à quel niveau
52:18de qualité de crédit
52:18vous pouvez aller
52:19dans cette stratégie
52:20Benoît ?
52:21Alors on peut aller
52:21jusqu'à high yield
52:22enfin le rating moyen
52:24de la stratégie
52:24doit rester investment grade
52:25mais on peut avoir
52:26jusqu'à 49% de high yield
52:28en conservant à la fin
52:29un profit investment grade
52:30c'est très important
52:30pour un centre de clients
52:31et sachant qu'au sein
52:32du high yield
52:33on ne peut pas descendre
52:34en dessous de B-
52:34en termes de rating
52:35donc finalement
52:36on va principalement
52:37se concentrer
52:37sur les émetteurs
52:38sur le high yield
52:39sur les émetteurs
52:40les mieux notés
52:40d'ailleurs aujourd'hui
52:41dans la stratégie
52:42c'est une très grosse partie
52:44des émetteurs
52:44qui sont notés WB
52:45donc on va dire
52:46le haut du panier
52:46sur le high yield
52:47c'est un fonds
52:48qui est très concentré
52:49certaines gestions de convictions
52:51sont parfois très concentrées
52:52tout à fait
52:53on peut avoir
52:53des poids très forts
52:54sur certains émetteurs
52:55par rapport à d'autres
52:55alors très concentré
52:57compte tenu de la tête
52:58de la stratégie
52:59je dirais qu'elle n'est pas
53:00très concentrée
53:00en tout cas ce qui est vrai
53:01c'est qu'on est plus concentré
53:03en relatif
53:04par rapport à une stratégie
53:06benchmarkée
53:06puisqu'effectivement
53:07comme vous l'avez dit
53:08on va appuyer encore plus
53:09nos convictions
53:10donc nos convictions sectorielles
53:12quand on va aimer un secteur
53:12on va peut-être en mettre plus
53:13dans cette stratégie là
53:14que dans d'autres
53:14et aussi sur un émetteur
53:16l'utilisation des dérivés
53:19dans les marchés de crédit
53:20justement
53:21est-ce que c'est possible
53:23pour vous
53:23dans cette stratégie
53:24et à quoi ça sert
53:25est-ce qu'on est simplement
53:26dans la dimension
53:27de couverture
53:29de hedge
53:29ou est-ce qu'il y a également
53:31une partie performance
53:32à aller chercher
53:33tout à fait
53:34une partie performance
53:35à aller chercher
53:35l'utilisation de dérivés
53:37est clé
53:38dans ce type de stratégie
53:39sur le crédit en particulier
53:41parce que si on regarde
53:42donc vous avez dit
53:43on peut aller jusqu'à 49%
53:44de high yield
53:45donc ça la partie cash
53:46donc la partie investie
53:47on va la gérer
53:47de façon dynamique
53:48mais c'est vrai
53:49que sur le segment high yield
53:50notamment
53:51la liquidité est moindre
53:52si on compare
53:52à l'univers investment grade
53:53donc nous en général
53:55quand on va sur des émetteurs
53:56c'est des vraies convictions
53:57on fait du bond picking
53:58on est des bond pickers
53:58on travaille avec nos analyses crédits
54:00qui nous aident vraiment
54:01à aller sélectionner
54:02les émetteurs
54:02enfin qui préfèrent
54:03au sein de chaque secteur
54:04évidemment sur le high yield
54:05vous allez avoir plus de volatilité
54:07en fonction des news
54:08sur un émetteur
54:09donc plutôt qu'aller acheter
54:10et vendre
54:10pour jouer la volatilité
54:11court terme
54:12sachant que ça va être plutôt des convictions
54:15moyen long terme
54:16on va ajuster le profil du portefeuille
54:18en utilisant des dérivés
54:19notamment des CDS
54:20finalement cette stratégie
54:21est assez simple
54:21c'est l'assurance
54:22contre risque de défaut
54:23exactement
54:23mais dans un sens ou dans l'autre
54:24c'est à dire qu'on peut se protéger
54:25en achetant de la protection
54:26ou en vendre
54:27pour rajouter du risque
54:28et ça on le fait
54:29c'est vraiment un outil
54:31qu'on utilise
54:31et ça apporte de la performance
54:32c'est censé en tout cas
54:33oui c'est fait pour apporter
54:35de la performance
54:35et vraiment on l'utilise
54:37de façon très
54:39enfin tout le temps en fait
54:40et ouais
54:41donc c'est un outil très pratique
54:42parce que c'est très liquide
54:43en fait
54:43les indices CDS sont très liquides
54:45c'est quoi l'espoir de rendement
54:46sur une stratégie comme la vôtre
54:47avec 10 ans de trac
54:48j'entends
54:49alors je vais plutôt vous parler
54:50du rendement historique
54:51moyen
54:52qui doit être autour de 5,2%
54:53annualisé
54:54après j'ai du mal
54:56à me projeter
54:56sur le rendement
54:59que je promets
55:00parce que voilà
55:00vous savez qu'on n'a pas vraiment le droit
55:02mais en tout cas
55:03là on fait jusque là
55:04en tout cas une très bonne année
55:05une nouvelle très bonne année
55:06et une fois de plus
55:07on est assez confiant
55:08pour la fin de l'année
55:08parce qu'on pense que la classe d'actifs
55:10reste très attractive
55:11même si d'un point de vue spread
55:13il y a certains segments
55:14où on peut se dire
55:15que ça commence à être un peu cher
55:16ou cher
55:17d'un point de vue rendement absolu
55:19en fait
55:20le crédit reste très attractif
55:21d'un point de vue historique
55:22que ce soit sur l'investment grade
55:23comme sur le high-end
55:24une vue constructive
55:24mais vous le disiez
55:25en début d'une interview
55:26et on va conclure là-dessus
55:27Benoît
55:27un peu plus de prudence quand même
55:29vous citiez quelques accidents
55:31ici et là
55:32quelques profit warnings
55:33qu'est-ce que ça implique
55:34dans le positionnement
55:35et les équilibres
55:36là du fond
55:37pour la fin d'année
55:38Alors effectivement
55:39un peu plus de prudence
55:40qu'on avait il y a quelques mois
55:42concrètement
55:43ça a baissé
55:46un certain nombre
55:46de segments
55:48qu'on dit
55:49agressifs
55:50donc ça va être
55:51les obligations à l'île
55:52les financières subordonnées
55:53les obligations hybrides aussi
55:54ponctuellement
55:56parfois aussi
55:56acheter de la protection
55:57et finalement
55:59on n'attend pas non plus
56:00un gros écartement de spread
56:02je pense que c'est ce qu'il faut retenir
56:04c'est que
56:04dans ce contexte porteur
56:06que je vous ai décrit
56:07où les inflows sont très importants
56:09on n'attend pas
56:09à de vrais écartements
56:11bon toutes choses égales
56:12par ailleurs
56:12après si on a une histoire
56:13qui vient complètement bouleversée
56:14je ne sais pas
56:15une guerre
56:15ça changera
56:16mais en tout cas
56:17toutes choses égales
56:17par ailleurs
56:18on n'attend pas
56:18de bouleversements
56:19donc on va être dynamique
56:21dans la volatilité
56:22qu'on aura
56:22donc en fait
56:24et c'est ce qu'on observe
56:25depuis de nombreux trimestres
56:26maintenant
56:26chaque point d'écartement
56:27est un point d'entrée
56:28et ça c'est un peu
56:29la leçon de ces derniers trimestres
56:31sur le crédit
56:31c'est que tout écartement
56:33est une opportunité
56:34pour remettre du risque
56:35merci beaucoup Benoît
56:36merci d'être venu évoquer
56:37pour nous ces marchés
56:38de crédit
56:39de crédit euro
56:40notamment à travers
56:41la stratégie que vous pilotez
56:42chez AXAIM
56:43Eurocredit Total Return
56:45Benoît Delaval
56:46gérant senior spécialiste
56:47du crédit euro
56:48chez AXAIM
56:49aujourd'hui
56:50partie du groupe
56:51BNP Paribas
56:52BNP Paribas
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