- il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Est-ce qu'il restera une légende de la politique, Sébastien Lecornu, s'il parvient à faire face à la journée de contestation d'après-demain jeudi ?
00:10Ça va être compliqué, ça va être difficile, ça risque d'être fort, de tanguer pour le pouvoir en place.
00:15On annonce plus de 400 000 manifestants, on annonce des défilés partout dans le pays.
00:21Est-ce que ce sera le chaos jeudi ? Déjà, on va regarder ce qui se passe dans les transports avec Nicolas Kouadou,
00:25qui est en direct du ministère des Transports pour BFM TV. Qu'est-ce qui est attendu, Nicolas ?
00:30Une journée complexe, pour reprendre les mots du ministre des Transports, Philippe Tabarro,
00:36qui a égrené les trains et les métros qui seront présents ou plutôt absents dans la journée.
00:42Pour vous résumer ça rapidement, du côté des CGV, ça va plutôt bien puisqu'il y en a 9 sur 10 qui devraient circuler.
00:47Pour les intercités, seulement 1 train sur 2 et 3 TER sur 5.
00:52En revanche, à Paris, ça va être plus compliqué avec le réseau RATP.
00:55Et alors, il y a les lignes automatiques, la 1, la 4, la 14, qui devraient circuler à peu près normalement
01:00sur toutes les autres lignes, prévoir de très grandes perturbations, notamment autour des heures de pointe.
01:06Le ministre qui appelle, si possible, les usagers à tenter de différer les déplacements
01:10pour ne pas se retrouver dans les perturbations, éventuellement faire du télétravail.
01:14Et en tout cas, le ministre a bien insisté sur le fait que ce mouvement ait bien plus d'ampleur,
01:19du moins du point de vue des transports, que ce qu'on a pu voir lors du 10 septembre dernier.
01:25Je vous propose de l'écouter au micro de Caroline Bertolino.
01:28Un petit mot, même un mot important sur la RATP,
01:33qui prévoit un trafic beaucoup plus perturbé que jeudi dernier sur l'ensemble du réseau.
01:40Et nous invitons bien sûr les voyageurs qui en ont la possibilité de privilégier le télétravail
01:47ou de différer un certain nombre de déplacements par rapport à ces situations.
01:51Il y avait aussi cette inquiétude qui planait autour du trafic aérien, notamment.
01:56Le ministre s'est voulu plutôt rassurant.
01:58Il a rappelé que le syndicat de contrôleurs aériens avait levé son appel à la grève.
02:02Il ne devrait donc pas y avoir tant de perturbations que ça sur le réseau aérien,
02:06si ce n'est quelques perturbations peut-être dans les aéroports du Sud.
02:09Ça restera à préciser.
02:11Il a bien sûr expliqué que la SNCF, la RATP et les compagnies aériennes
02:16détailleront dans les jours à venir les perturbations avec plus de précision.
02:20Nicolas Coadou, avec Caroline Bertolino en direct du ministère.
02:24Service police-justice de BFMTV.
02:26Donc si on fait déjà une perspective d'ici après-demain,
02:29à combien de cortèges faut-il s'attendre ?
02:31Quelle mobilisation ?
02:32La particularité, c'est que c'est plus organisé et plus structuré
02:35que la semaine dernière où on avait des mouvements un peu sporadiques et spontanés.
02:39Et là, la mobilisation pourrait être le double des premières estimations.
02:42Dans un premier temps, on nous avait dit 400 000 participants.
02:44Et là, on est plutôt sur une fourchette de 800 000 participants.
02:47Donc une participation assez haute.
02:49Plus de 250 rassemblements recensés dans toute la France.
02:52Et puis, quand même, une crainte de débordement, on l'a déjà dit,
02:55mais en marge des cortèges syndicaux, avec la mouvance ultra-gauche,
02:58le ministre de l'Intérieur a envoyé, comme à son habitude,
03:02un télégramme au préfet où il demande la plus grande fermeté.
03:04Jusque-là, rien de très nouveau dans l'efficacité,
03:07dans la rapidité de la mobilisation,
03:08mais avec une crainte quand même de sabotage, dégradation et d'éventuels blocages,
03:13la nuit précédente, c'est-à-dire la nuit de mercredi à jeudi,
03:16raison pour laquelle la cellule de crise interministérielle va être activée
03:19dès mercredi soir et qu'on aura a priori un dispositif des forces de l'ordre
03:23sensiblement identique à celui de la semaine dernière,
03:2680 000 personnes mobilisées.
03:27Julie Fuhara, vous êtes avec nous, vous êtes représentante du syndicat solidaire,
03:33secrétaire nationale à l'Union syndicat solidaire.
03:35On parle d'une journée noire dans les transports,
03:38notamment dans le métro parisien.
03:41Alors effectivement, nous on se pose même la question de savoir
03:43comment on va se rendre à la manifestation,
03:45on en parlait tout à l'heure, on se disait,
03:46ah oui, il faut qu'on réfléchisse comment on va se rendre à Bastille.
03:51Voilà, donc...
03:52Oui, parce qu'on le précise, le nouveau trajet, c'est Bastille-République-Nation,
03:56qui n'est pas le trajet ordinaire.
03:59Bastille-République-Nation, c'est-à-dire que ça fait un Z ?
04:02Bastille... Attendez, le trajet, pardon.
04:05C'est ça, c'est Bastille-République-Nation.
04:07Oui, oui, c'est un compromis en fait qui a été fait au syndicat via le préfet de police.
04:12C'est parce qu'en fait, on s'attend à vraiment beaucoup, beaucoup de monde
04:14et qu'il faut que tout le monde puisse manifester
04:16et que si on faisait juste Bastille-République...
04:20Oui, c'est ça, Bastille-République-Nation, exactement.
04:22Donc voilà, Bastille-République-Nation, le temps que tout le monde se déploie et que ça passe un peu...
04:25Et ensuite, on revient à Nation.
04:26Mais pourquoi autant de mobilisation, selon vous ?
04:29Alors, bon, déjà, les annonces de cet été ont créé vraiment...
04:37Le plan Bayrou ?
04:38Le plan...
04:38Il n'est plus là. Enfin, François Bayrou n'est plus là et son plan non plus.
04:42Ni les jours fériés.
04:42Ni les jours fériés, effectivement.
04:44Mais il y a tout le reste aussi qui est à revoir.
04:47Voilà, il y a le gel du point d'adis qui, pour l'instant, n'est pas remis en question.
04:51Pour les fonctionnaires, il y a les jours de carence qui ne sont pas non plus encore remis en question.
04:56La réforme des retraites ?
04:57Il y a la réforme des retraites qui revient aussi sur le tapis.
04:59Donc, c'est pour faire pression sur le nouveau Premier ministre, M. Lecornu ?
05:03C'est pour faire pression sur le nouveau Premier ministre.
05:05C'est pour rappeler qu'il faut vraiment qu'on change de cap.
05:09Voilà, nous, on pense qu'il nous faut vraiment un mouvement social fort si on veut vraiment changer de cap.
05:13Cette politique qui dure depuis 2017 de restriction des budgets publics,
05:20elle est aujourd'hui... Elle arrive à son terme.
05:22Elle est néfaste.
05:23Ça fait exploser une colère sociale.
05:26Effectivement, le mouvement du 10, il a été même encore plus important
05:29que même ce que nous, on avait pensé en tant que syndicalistes.
05:33Mais c'est une grosse colère sociale.
05:35Je dis, c'est complémentaire avec le mouvement Bloquons-Tout ou c'est autre chose ?
05:39Alors, c'est même encore plus fort que le mouvement Bloquons-Tout,
05:42dans le sens où il y a l'ensemble de l'intersyndical qui appelle à se mobiliser,
05:47ce qui ne s'était pas vu depuis les dernières manifs qu'il y avait pu y avoir
05:50autour de la lutte contre la réforme des retraites.
05:53Mais il peut y avoir aussi de l'hybridation,
05:55c'est-à-dire qu'il peut y avoir des cellules Bloquons-Tout
05:57qui vont rallier les cortèges intersyndicaux.
05:59Ça peut se faire ?
06:00Ça se fera, c'est sûr, parce qu'en fait, les gens qui sont dans Bloquons-Tout,
06:03ce sont des travailleurs et des travailleuses.
06:05Il y a des préavis de grève dans tous les secteurs.
06:07Et vraiment, alors oui, ça va être une journée noire dans les transports,
06:10mais pas que.
06:11Il y a la culture qui se mobilise, il y a les collectivités territoriales,
06:14il y a l'éducation.
06:15Les pharmaciens, j'ai vu aussi, qui sont mobilisés.
06:17Les pharmaciens qui sont aussi mobilisés, alors sur d'autres revendications.
06:19C'est assez rare de voir les pharmaciens aller se tourner ensemble.
06:21Ils tireront le rideau pour un bon nombre de leurs officines.
06:24Mais Marie Chantret, on aurait pu penser que le départ de François Bayrou
06:27allait calmer les choses.
06:30Le fait que Sébastien Lecornu annonce qu'on retire ces fameux deux jours fériés
06:35de travailler, qu'on rentre dans une nouvelle phase de négociation
06:38où on va plutôt regarder vers la gauche,
06:41tout ça, non, en fait, c'est plutôt une forte mobilisation qui est attendue jeudi.
06:45Oui, il ne suffit pas d'invoquer la rupture sur le fond et la forme
06:49pour contenter la rue et les manifestants, certainement pas.
06:53Et ça, Sébastien Lecornu, Matignon et l'exécutif, plus largement,
06:56l'ont quand même bien entendu.
06:57Comment ils vont analyser, regarder ce qui va se passer jeudi ?
07:00Déjà, ces premiers chiffres que nous annonce Pauline Rovena,
07:04ces prévisions jusqu'à 800 000 manifestants,
07:06on était à 200 000 environ le 10 septembre dernier.
07:09800 000, on retrouve des mobilisations qu'on a connues, notamment...
07:12Lors de la mobilisation des retraites.
07:14Des retraites, un peu plus pour les retraites,
07:15mais les projections, ça doit être à peu près semblable.
07:17Donc on observe ça entre une forme d'attentisme et de grande attention,
07:22notamment du côté de la place Beauvau chez Bruno Retailleau,
07:26entre, vous savez, cette ligne de crête un peu délicate,
07:29c'est-à-dire de attention à la crainte de débordement,
07:32à ce qui pourrait se passer,
07:33et Bruno Retailleau là-dessus est toujours très vindicatif,
07:36et en même temps, préserver ce droit de grève,
07:39parce qu'il s'agit de cela aussi aujourd'hui.
07:41Et aujourd'hui, le droit de grève doit être respecté.
07:43Pour Bloquantout, il y avait combien de policiers mobilisés ?
07:4580 000, oui.
07:46Et là, on a le même étiage de policiers mobilisés...
07:48Oui, mais ce n'est pas la même physionomie, si je puis dire.
07:50C'est pour une mobilisation qui sera quatre fois plus importante.
07:54Oui, mais qui sera visiblement plus encadrée,
07:55parce que c'est très intersyndical,
07:57parce que, souvenez-vous, les syndicats,
07:58ils ont aussi leurs services d'ordre propres,
08:00et ce qui va être compliqué, c'est les dispersions, vous le savez,
08:02avec la mouvance ultra-gouche.
08:03Il y a quand même une crainte sur la présence de Black Blocs.
08:06Voilà, c'est ce que je disais, la mouvance ultra-gouche.
08:08Pas seulement à Paris, mais aussi à Rennes, à Toulouse.
08:12Donc, ça veut dire qu'il y a aussi cette crainte,
08:16de la part des autorités, d'un basculement dans la violence,
08:18en fin de manif.
08:19C'est assez classique, des craintes d'infiltration dans les cortèges.
08:22Vous savez, leur technique, c'est assez sophistiqué.
08:24On les a assez peu vues la semaine dernière dans le concours.
08:26Mais là, certains peuvent se vêtir, se dévêtir,
08:30se remettre en situation dans les cortèges.
08:32C'est très vite, d'où la rapidité et la mobilisation
08:34qui est demandée à toutes les forces de l'ordre par Bruno Retailleau.
08:37Il faut effectivement éviter que ces cortèges ne soient gangrénés
08:40par ce qu'on appelle les Black Blocs.
08:42Alors, 800 000 manifestants attendent du jeudi.
08:44Une journée quand même de mobilisation très importante prévue,
08:47avec des perturbations à prévoir,
08:49notamment dans le secteur des transports.
08:51Les enseignements politiques à en tirer.
08:53La pression qui est sur le Premier ministre Sébastien Lecornu,
08:57j'allais dire du gouvernement.
08:58Pour moi, c'est un gouvernement démissionnaire.
08:59On ne sait pas qui sont les nouveaux entrants ou sortants du gouvernement.
09:02On va continuer d'en parler dans un instant
09:04avec Guillaume Daré, avec Jonas Haddad,
09:06porte-parole, adjoint des Républicains,
09:08et Sophie Thalipaulian,
09:09les députés écologistes et sociales du Val-de-Marne.
09:12Des centaines de cortèges attendus jeudi à travers le pays
09:14lors de la grande journée de mobilisation du 18 septembre.
09:17Un potentiel de 800 000 personnes
09:19qui devraient descendre dans la rue
09:20pour dire non au gouvernement,
09:23non aux mesures budgétaires attendues.
09:25Sophie Thalipaulian,
09:26vous êtes députée écologiste et sociale du Val-de-Marne.
09:30L'objet politique de cette manifestation,
09:32quel est-il alors ?
09:33Pour les organisations syndicales,
09:35elles appellent à la mobilisation
09:37sur un certain nombre de revendications
09:39qui, je crois, sont assez claires,
09:41qui sont l'abrogation de la réforme des retraites,
09:44l'augmentation des salaires, etc.
09:45Vous marchez jeudi, vous y serez quand même ?
09:47Oui, bien sûr, j'y serai en soutien
09:49à cette démarche des organisations syndicales
09:51parce que nous considérons
09:52que visiblement,
09:55M. Macron n'a pas entendu
09:56les raisons profondes
09:58de la chute de M. Bayrou
10:00et du rejet de cette politique
10:02menée depuis maintenant 8 ans
10:03par les Françaises et les Français.
10:05Donc je pense que c'est aussi
10:06démocratiquement, paisiblement,
10:08au mouvement social,
10:09à tous les citoyens et citoyennes,
10:11de venir exprimer
10:13ce refus de la poursuite de cette politique.
10:16Il a mis en œuvre des propositions
10:18qui sont quand même sur la table,
10:19taxe d'Ukman, etc.
10:20Vous ne croyez pas à la rupture
10:21promise par Sébastien Lecornu
10:23et puis le fait qu'il va recevoir demain
10:27le Parti Socialiste
10:28et qu'il a visiblement envie
10:30de se tourner vers la gauche
10:32pour former ce nouveau budget ?
10:34Alors visiblement,
10:35il ne reçoit pas que le Parti Socialiste,
10:37les écologistes, les communistes,
10:41voilà, de manière tout à fait logique,
10:43vont aller rencontrer le Premier ministre.
10:44Pour l'instant, le Premier ministre
10:46a prononcé le mot de rupture.
10:48Mais il n'en a montré aucunement.
10:51Si, il a supprimé les deux jours fériés.
10:53Oui, alors c'était une demande
10:54de M. Wauquiez.
10:55Donc il a juste consolidé
10:57le socle commun,
10:58appelé comme tel,
10:59c'est-à-dire l'alliance entre...
11:00Voilà.
11:01Mais c'est pas, je dirais,
11:03c'était une demande
11:04d'absolument la totalité
11:05quasiment de la population.
11:07C'était d'ailleurs,
11:07certains l'ont dit,
11:09une forme de mesure
11:11lancée comme ça
11:12pour pouvoir être mieux retirée après.
11:13Donc pour nous, évidemment,
11:15aucun acte de rupture réelle
11:17n'a été posé pour l'instant.
11:18Oui, mais votre attente politique,
11:19c'est quoi ?
11:19C'est que le pays soit bloqué,
11:21que le cornu s'en aille,
11:23que Macron dise je démissionne,
11:24c'est ça votre attente politique ?
11:25Mon attente politique,
11:26c'est que la démocratie s'exprime.
11:28Et les manifestations...
11:29Ça, c'est dans les élections ?
11:30Non, mais non, monsieur,
11:31les manifestations,
11:33les grèves,
11:34les appels par les organisations,
11:35font bel et bien partie
11:37des outils de la citoyenneté
11:39pour exprimer des opinions,
11:41pour exprimer des revendications.
11:43Et c'est ce que nous ferons
11:43tranquillement jeudi.
11:45Jonas Haddad est avec nous également,
11:46le porte-parole adjoint des Républicains.
11:48Quel est votre regard sur...
11:49Je ne serai pas dans la rue jeudi, Jim.
11:50Sur cette forte mobilisation de jeudi,
11:53ça sera une manifestation de gauche ?
11:55J'ai analysé avec précision
11:56le communiqué de presse
11:57de l'intersyndicale.
11:58Et en le regardant,
11:59effectivement,
11:59ils font encore état du plan Bayrou.
12:02Donc j'ai l'impression
12:02que cette manifestation
12:03est à contre-temps,
12:04puisqu'effectivement,
12:05on ne sait pas ce qui va se passer.
12:07Les deux jours fériés,
12:08ça a été supprimé.
12:09Donc on y relance.
12:10Et je vois dans le communiqué de presse
12:11plusieurs choses qui m'ont étonné,
12:13je dois vous le dire.
12:14On dit qu'on va se battre
12:15pour les retraites.
12:16A priori, j'ai pu comprendre
12:17que l'objectif,
12:18c'était de défendre les travailleurs,
12:20les retraites ne sont plus des travailleurs.
12:22On dit qu'il faut davantage taxer
12:24les ultra-riches
12:25en mettant en place la taxe Zuckman.
12:27Ce matin même,
12:28tout le secteur de la tech,
12:29des nouvelles technologies,
12:30dit attention,
12:31si vous mettez en place
12:32cette taxe Zuckman,
12:33c'est un million d'emplois en moins.
12:35J'ai entendu dire également
12:36dans ces manifestations
12:37que potentiellement,
12:39on voulait faire en sorte
12:39qu'il y ait moins d'entreprises
12:40qui ferment.
12:41Or, tous les chefs d'entreprises
12:42demandent aujourd'hui
12:43qu'on baisse les impôts
12:45car on a un record de faillite.
12:47Ce que je ne comprends pas,
12:48c'est qu'en fait,
12:49on est dans une forme
12:50de folklore ici,
12:51qui consiste à dire
12:52on va manifester
12:53pour des réformes
12:55qu'on ne connaît pas.
12:55800 000 personnes,
12:56c'est un folklore ?
12:57Non, mais pourquoi je vous dis
12:58que c'est une forme de folklore ?
12:59Ne méprisez pas les mobilisations ainsi.
13:00Pourquoi je vous dis
13:00que c'est une forme de folklore ?
13:01Parce que c'est une façon de dire
13:04peu importe ce qui se passera,
13:06nous ne serons pas contents.
13:08Et donc, moi je...
13:09Reconnaissez, pardon,
13:09mais reconnaissez que
13:10nommer Sébastien Lecornu
13:12l'un des plus proches
13:13depuis 2017 d'Emmanuel Macron,
13:16ça peut être vu
13:17comme une provocation,
13:18notamment par la gauche,
13:19qui, depuis la dissolution
13:21et l'échec du bloc central
13:23aux élections législatives,
13:24réclame le pouvoir,
13:26en quelque sorte,
13:26ou en tout cas,
13:27une politique de gauche.
13:28Un changement de politique.
13:29Je comprends ce que vous dites,
13:30mais je veux juste dire quand même
13:31que la situation de notre pays
13:32n'est pas neutre.
13:35Dégradée il y a quelques jours...
13:36Donc, ce n'est pas le moment
13:36de bloquer de sa grève ?
13:37Alors, je suis allé chercher
13:38les statistiques, madame,
13:41comme ça vous allez les avoir.
13:42Lorsqu'on fait une journée de grève,
13:45c'est un milliard dans le PIB
13:47en moins par an.
13:48Donc, quand aujourd'hui,
13:49on cherche des milliards
13:50à gratter par ici...
13:52Un milliard, ça,
13:52ça m'arrête beaucoup sur une...
13:53Non, non, je vous enverrai
13:54toutes les projections
13:55de la plupart des économistes.
13:57Un milliard par jour
13:58sur l'impact d'une grève.
13:59Donc, je veux bien, madame,
14:01que vous soyez là
14:02en train de débattre
14:03du trajet entre République
14:04et Bastille
14:05en parlant potentiellement
14:06du droit du travail.
14:08Moi, ce dont je veux parler,
14:09et c'est par là que je termine,
14:10c'est du droit au travail.
14:11Parce que si on taxe en permanence
14:13les TPE, les PME
14:14que vous appelez les patrons,
14:16si on leur met en permanence
14:17des boulets,
14:17si on continue à les taxer davantage,
14:19eh bien, c'est ceux
14:20qui créent de l'emploi.
14:21Et demain, vous manifesterez
14:23encore plus
14:23parce que l'emploi
14:24sera encore davantage détruit
14:25parce que vous leur aurez mis
14:27encore plus de taxes
14:27sur la tête.
14:28Vous êtes un peu plus
14:29directement, je me suis le droit
14:30pour la solidaire.
14:31Sans les travailleurs
14:32et les travailleuses,
14:33il n'y a pas de production,
14:34donc il n'y a pas
14:35de création d'emploi.
14:36Il y a aussi ça à prendre en compte.
14:37C'est réciproque.
14:38Moi, ce que j'appelle,
14:39c'est que vous ayez
14:39un peu de considération
14:40pour ceux qui créent de l'emploi.
14:41Après, il y a quand même
14:41211 milliards d'euros
14:42qui sont donnés chaque année
14:43aux entreprises
14:44sans aucune contrepartie.
14:46Vous le savez que c'est faux.
14:47Ça, pour nous,
14:47c'est quelque chose
14:48qu'on dénonce aussi.
14:48Il faut des contreparties
14:50quand on donne des subventions,
14:52quand on aide des entreprises,
14:53on exige des contreparties.
14:54Madame, vous exigez.
14:56Dites la vérité,
14:57il y a 211 milliards
14:58qui sont donnés aux entreprises
14:59mais à côté de ça,
15:00on a le plus gros taux
15:01d'imposition dans l'OCDE.
15:03Donc, ce qu'on leur impose
15:04d'un côté,
15:04on leur redonne de l'autre.
15:05Donc, ne faites pas
15:06comme si on ne faisait
15:07que donner aux entreprises.
15:08C'est d'une mauvaise foi.
15:09Guillaume,
15:10quels sont les enjeux politiques
15:12de cette journée de jeudi ?
15:13D'après les échanges
15:14qu'on peut avoir
15:14avec l'entourage du Premier ministre,
15:16il y a une volonté
15:16de ne surtout pas braquer
15:18les organisations syndicales.
15:20C'est-à-dire qu'il y a
15:20une distinction
15:20qui est clairement faite
15:21du côté de Matineau
15:22entre ce qui s'est passé le 10,
15:24qui par certains
15:24est décrit comme illégal,
15:26entre guillemets,
15:26et ce qui va se passer jeudi,
15:28qui est décrit
15:28comme parfaitement légal,
15:30relévant des mouvements sociaux.
15:31Et évidemment,
15:32Sébastien Lecornu
15:33va regarder ça de très près.
15:36Il faut souligner aussi
15:36que s'il a reçu
15:37les organisations syndicales
15:40avant même
15:40certaines organisations politiques,
15:42puisque ce sera demain
15:43les socialistes,
15:43les communistes,
15:44et les écologistes,
15:46c'est qu'il a voulu aussi
15:46adresser un signal politique
15:48en échangeant
15:49avec Sophie Binet,
15:50avec Marie-Lise Léon,
15:51avec Force Ouvrière.
15:52Est-ce que tout ça,
15:52est-ce que c'est passé
15:53auprès de l'opinion publique ?
15:54Parce que si Pauline Ronin
15:55nous dit que les renseignements
15:56attendent 800 000 personnes,
15:58les gestes
15:58ou les rencontres
15:59de Sébastien Lecornu
16:00n'ont pas d'impact pour l'instant.
16:01En tout cas,
16:02ça lui a permis de nourrir,
16:03c'est ce qu'on me dit,
16:04la réflexion
16:05et ce qu'il va annoncer
16:06d'ici quelques jours
16:07ou quelques semaines.
16:08Et d'ailleurs,
16:08les retours de certains syndicats
16:09ne sont pas si mauvais
16:11et plutôt positifs
16:13et bienveillants.
16:13Et les mauvaises langues
16:15diront même
16:16qu'il y a le sentiment
16:17qu'il y a plus de propositions,
16:19plus de choses intéressantes
16:20dans les organisations syndicales
16:22que dans les forces politiques
16:23qui sont un peu
16:23dans une opposition frontale
16:24effectivement
16:25avec le Premier ministre.
16:26Oui, mais...
16:27Pardon, mais...
16:27Et ça peut presque...
16:28Non, mais ça peut presque...
16:29Son job, c'est de convaincre
16:30les partis
16:30de ne pas le censurer.
16:32Ce n'est pas les organisations syndicales
16:33qui cherchent à l'achamber.
16:34Ce qui va être un peu compliqué
16:35effectivement jeudi,
16:36c'est qu'il va y avoir
16:36juste Sébastien Lecornu.
16:37Parce que vous le disiez,
16:38il y a un gouvernement démissionnaire.
16:39Donc, ils vont un peu
16:40boxer dans le vide.
16:41C'est-à-dire,
16:41il n'y a pas de ministre
16:42de l'économie
16:42officiellement en face.
16:44Il est démissionnaire.
16:46La ministre du Travail,
16:47c'est pareil.
16:47Donc, là,
16:48ça va être compliqué
16:49que ça va contre...
16:50Finalement, concentrer les choses
16:51sur Sébastien Lecornu.
16:52Et sur Emmanuel Macron aussi.
16:53Ça peut aussi un peu le servir
16:54parce qu'on sait
16:55qu'il y a une volonté
16:56dans le bloc central
16:57de dire qu'il va falloir céder des choses.
16:59Ils le disent en coulisses,
17:00y compris aux partis socialistes.
17:01Des choses visibles.
17:02Qu'est-ce qui reste à céder ?
17:03Non, mais ça va...
17:04Une modélisation forte
17:05peut servir Sébastien Lecornu
17:07qui dira,
17:07notamment à la droite,
17:08aux Républicains,
17:09voyez, il y a eu 800 000 personnes,
17:101 million de personnes.
17:11Il faut bien céder certaines choses.
17:13Par exemple,
17:14sur la meilleure répartition
17:14de l'effort fiscal,
17:15sur la taxation
17:16des plus hauts revenus.
17:17On sait que c'est dans les...
17:17Sur la forme des retraites ?
17:18Non.
17:19Et que Sébastien Lecornu
17:20l'a abordé ce week-end
17:21dans la presse quotidienne régionale.
17:22Une davantage d'imposition
17:23ou la taxe Zucmane,
17:24on sait que ça fâchera
17:26dans le bloc central.
17:29Je vais le faire en deux temps.
17:30La taxe Zucmane, déjà,
17:31si on pouvait arrêter
17:32de présenter M. Zucmane
17:33comme un économiste de référence,
17:35il a été refusé d'Harvard.
17:36Il a été l'artisan
17:38du programme économique
17:39de la NUPES.
17:40Donc, une fois que j'ai enlevé ça
17:41et qu'on arrête de nous parler
17:42de la taxe Zucmane
17:43matin, midi et soir,
17:44il faut aussi rappeler
17:45qu'a été votée à l'Assemblée
17:47une contribution exceptionnelle
17:49sur les hauts revenus.
17:50A été votée à l'Assemblée,
17:51la taxe Zucmane, monsieur.
17:53Qui existe déjà.
17:53Oui, mais elle a été retoquée
17:54par le Sénat et ça s'appelle
17:56la démocratie.
17:56Vous voyez, ben oui,
17:57la démocratie.
17:58Vous n'êtes pas revenu
17:58à l'Assemblée.
17:59L'Assemblée nationale,
18:01monsieur, pardonnez-moi,
18:03est la plus représentative
18:04à une légitimité.
18:05C'est d'ailleurs la raison
18:06pour laquelle...
18:07Ça doit faire plaisir
18:07au sénateur, ce que vous dites.
18:08C'est elle qui a le dernier mot
18:10dans notre Constitution, monsieur.
18:12Sachez-le.
18:13Pour le coup, par exemple,
18:14la taxe Zucmane est effective.
18:16Et donc, vous venez d'insulter
18:17M. Zucmane,
18:17ce que je trouve totalement hallucinant.
18:19Je ne l'ai pas insulté.
18:20M. Zucmane est un économiste
18:24Nombreux économistes
18:25viennent en soutien
18:28de ses propositions.
18:29C'est faux, madame.
18:30Et donc, ce n'est pas
18:32une fake news.
18:32Il est très contesté.
18:33Il est très contesté
18:34par nos économistes.
18:35Tous les économistes sont...
18:37Mais il est très engagé.
18:38C'est un militant aussi.
18:39C'est pour ça.
18:40C'est un économiste.
18:41Non, c'est ton directeur de thèse
18:42qui était M. Thomas Piketty.
18:44Et il a été refusé d'Harvard
18:45pour ses biais idéologiques.
18:46Vous pouvez connaître la réalité.
18:48D'accord, mais écoutez...
18:48Non, mais attendez.
18:49Quelles sont les lignes rouges
18:50de la droite ?
18:51Parce que, pour l'instant,
18:52M. Lecornu tente de séduire
18:53notamment les socialistes
18:54pour faire passer son budget
18:55qu'on ne connaît pas encore
18:56d'ailleurs dans le détail.
18:57Vous avez des lignes rouges précises ?
18:59Non, moi je...
18:59Alors, TAC Zucmane ?
19:00Non, moi je ne parlerais pas
19:01de lignes rouges.
19:01Je dirais plutôt qu'il faut
19:02se confronter à la réalité.
19:03Quand on parle tout à l'heure
19:04de la réforme des retraites.
19:05Aujourd'hui, les retraites,
19:06c'est 388 milliards
19:07dans le budget de l'État.
19:08Et on a bien vu
19:09qu'avec l'évolution démographique,
19:11revenir sur la réforme des retraites,
19:13on ne serait pas dégradé
19:14à A à moins,
19:16on serait dégradé
19:22à l'étranger,
19:22on en donnerait encore
19:23beaucoup plus.
19:24Le conclave avait monté
19:26qu'il y avait des avancées...
19:26Attendez, le conclave avait monté
19:28qu'il y avait des avancées...
19:28Oui, non, mais monsieur
19:28parle de démocratie,
19:29il n'en rend pas la volonté
19:30de 80% des Françaises
19:31et des Français.
19:32Donc, c'est un petit peu gênant.
19:3380% des Français
19:34et des Françaises
19:34sont pour la réduction
19:35de l'immigration,
19:36pourtant vous êtes contre.
19:37Non, mais sur la pénibilité,
19:38par exemple,
19:39il peut y avoir des avancées.
19:39Alors là, vous le dites ainsi,
19:40je ne suis pas d'accord avec vous.
19:41D'accord, pardon, oui.
19:43Sur la pénibilité,
19:43on va essayer de chacun
19:44de se parler
19:45si on ne comprend rien.
19:46Mais sur la pénibilité,
19:47par exemple,
19:47il n'y a pas des choses à faire ?
19:50Le conclave l'avait montré.
19:51Non, moi, je pense
19:52qu'il y a des avancées à faire,
19:53mais sur le fond
19:54de la réforme des retraites,
19:55à savoir notamment
19:56les systèmes d'âge,
19:58il y a une pyramide démographique
19:59qui n'est plus une pyramide.
20:01Nous, nous basons aujourd'hui
20:02sur un système
20:02qui est hérité des années 60
20:03dans lequel il y avait
20:04un baby-boom.
20:05On parle tous des boomers,
20:06d'accord ?
20:06C'est une réalité concrète
20:08et aujourd'hui,
20:09il y a de moins en moins
20:09de personnes
20:10qui sont en capacité
20:11de travailler
20:11et il y a beaucoup moins
20:13d'actifs pour le nombre
20:14de personnes qui contribuent.
20:15Donc, il ne faut pas
20:15aller plus longtemps.
20:16Mais c'est mathématique
20:17et ce n'est pas nous
20:19qui disons...
20:19Sauf que pour certains Français,
20:20c'est un effort
20:20plus difficile que d'autres,
20:22notamment ceux
20:23qui ont des travaux...
20:23Mais c'est évident
20:24et c'est en ça
20:25que la pénibilité doit
20:26être prise en charge.
20:27Donc ça, c'est quelque chose
20:28qui est difficile.
20:28Deuxièmement,
20:29encore une fois,
20:30je le dis,
20:30nous avons atteint cette année,
20:32je veux bien
20:32que vous soyez militante,
20:34mais 70...
20:34Oui, mais vous l'êtes aussi,
20:35monsieur, c'est pas un mot.
20:36Mais moi, je l'assume,
20:37c'est la différence.
20:37Mais moi aussi, monsieur,
20:38je suis élu de la République
20:39sur un programme classique.
20:40Donc je dis que nous avons
20:41aujourd'hui, cette année,
20:43un record de faillite.
20:4570 000 entreprises
20:46ont mis la clé sous la porte.
20:47Oui, parce que vous aidez
20:48bien plus les grandes entreprises
20:49que les petites.
20:50Ce sont elles qui ont besoin d'aide.
20:51Si on leur rajoute
20:52des impôts supplémentaires
20:54à ces TPE et PME...
20:55Mais personne ne parle
20:56de ça, monsieur.
20:57Mais si, puisqu'il y a des demandes
20:58de mettre davantage d'impôts.
21:00Donc nous, ce que dit...
21:00Oui, sur les grandes entreprises
21:02et sur les très très hauts patrimoines.
21:04Si, monsieur, je connais
21:05nos revendications, monsieur.
21:06Je vous donne un exemple.
21:07Nos revendications,
21:08c'est sur quelques milliers
21:09de très hauts patrimoines
21:12à 100 millions d'euros.
21:13Alors ce ne sont pas
21:14les TPE et les PME,
21:16pardonnez-moi.
21:17Est-ce que vous connaissez Mistral ?
21:17Oui, oh, je connais Mistral.
21:19Donc vous parlez,
21:20ils seront ciblés
21:21par la taxe Zuckman
21:22qui n'est, rappelons-le,
21:24qu'un rattrapage.
21:26C'est-à-dire le fait de dire...
21:27Non, sur l'outil professionnel,
21:28ça n'a jamais été fait.
21:29Même l'ISF n'était pas
21:30sur l'outil professionnel.
21:32Je sens sous la taxe Zuckman.
21:34Tout le monde contribue
21:35à un certain niveau.
21:37S'il y a des holdings
21:40qui sont faits
21:42pour mettre de côté
21:42une certaine partie
21:45du patrimoine
21:46afin qu'il échappe à l'impôt,
21:48alors il faut que ça s'arrête.
21:50Il faut que tout le patrimoine...
21:51Tout l'écosystème
21:53de la tech française
21:54a communiqué ce matin
21:55en disant que si vous mettez
21:57en place cette taxe militante,
21:59il va y avoir
21:59un million d'emplois détruits
22:01au moins,
22:01notamment dans le secteur
22:02de la tech.
22:02Je reprends l'exemple
22:03de Mistral.
22:04Si aujourd'hui,
22:05la taxe Zuckman...
22:05Mistral, c'est l'entreprise
22:06de l'intelligence artificielle.
22:07Mistral, c'est cette entreprise
22:08leader de l'intelligence artificielle.
22:10Je préfère que ça aille
22:11chez des entreprises françaises.
22:13Ce ne sont pas
22:13des multimilliardaires,
22:15des ultra-riches
22:15qui accaparent de la richesse.
22:17Ce sont des gens
22:17qui créent de l'emploi en France.
22:18Mais si vous mettez
22:19en place votre taxe,
22:20ma question,
22:21ce n'est pas le fait
22:21de savoir
22:21est-ce qu'il va y avoir
22:22un exil fiscal des plus riches.
22:23Je vais vous dire,
22:24dans le fond,
22:25ça m'importe peu.
22:26Ce qui m'importe,
22:26c'est que demain,
22:27ceux qui veulent entreprendre,
22:28ceux qui veulent créer,
22:29ceux qui veulent innover en France,
22:30ne le feront plus en France.
22:31Alors, on sera bien contents,
22:32mais on n'aura plus
22:33d'emploi en France.
22:34Donc, on n'aura plus
22:35que nos yeux pour pleurer.
22:35Alors, répondez à ça.
22:37Pardonnez-moi,
22:37mais il y a beaucoup
22:39de choses qui sont dites.
22:40La réalité,
22:41c'est que si l'on taxe
22:42ses patrimoines,
22:43c'est parce qu'il est
22:44de côté dans des holdings,
22:46dans un but
22:46d'optimisation fiscale,
22:48voire de fraude fiscale.
22:48Mais non, ce n'est pas
22:49le cas de Mistral.
22:49Mais vous imaginez
22:50ce que vous racontez,
22:51Madame ?
22:51Sur énormément.
22:52Mais pardonnez-moi,
22:54laissez-moi terminer.
22:55Laissez-moi terminer.
22:56Non, mais là,
22:57vous portez une accusation
22:57qui est fausse.
22:58Je ne parle pas de Mistral.
22:59Je parle des hauts patrimoines
23:00en général qui font
23:02des holdings spécifiquement
23:03pour mettre de côté.
23:05Donc, la holding,
23:05c'est de la fraude.
23:05Pour mettre de côté
23:06un certain nombre
23:08d'éléments de leur patrimoine
23:09sous couvert,
23:10que ce soit du patrimoine
23:11professionnel,
23:12afin d'échapper à l'impôt.
23:14Cela ne peut plus durer.
23:16J'ai l'impression
23:16que vous ne connaissez pas
23:17le monde de l'entreprise
23:18aujourd'hui.
23:19Franchement,
23:19la holding,
23:19ce n'est pas une fraude.
23:20ne payent pas autant
23:21d'impôts en proportion
23:22que la plupart des Françaises
23:23et des Français.
23:24Mais c'est faux.
23:24Mais c'est faux, Madame.
23:26C'est pas vrai.
23:26Ils payent des impôts.
23:27Il y a l'impôt sur les sociétés.
23:28Il y a l'impôt sur les dividendes.
23:30Mais l'impôt sur les sociétés,
23:31ce n'est pas les gens,
23:31c'est les sociétés.
23:32Mais la taxe du plan,
23:33c'est les sociétés.
23:34Non, pas du tout.
23:35L'argent des sociétés,
23:36l'argent des propriétaires
23:38des sociétés
23:38qui mettent de côté
23:39et qui récupèrent
23:40des dividendes
23:41doivent contribuer
23:43davantage.
23:45Écoutez,
23:46les hauts patrimoines
23:48doivent contribuer davantage.
23:51C'est notre proposition
23:52parce qu'aujourd'hui,
23:54il y a énormément
23:54de dispositifs
23:55qui leur permettent
23:56d'échapper à l'impôt.
23:57Ce qui fait que l'injustice
23:59fiscale
24:00est au cœur de nos...
24:01Madame, c'est noir.
24:02L'entretien entre Sébastien
24:03et Cornu et les écologistes
24:04sera intéressant à suivre
24:05demain,
24:05s'il refuse la taxe...
24:07Mais est-ce que...
24:07Pardon,
24:08avant d'enchaîner
24:09sur les avantages
24:10des prévistres,
24:11est-ce que Sébastien Lecornu
24:12peut faire un pas...
24:13Alors, effectivement,
24:14les hauts revenus
24:14ont déjà contribué davantage
24:16dans le budget précédent.
24:18Est-ce qu'il peut aller plus loin
24:19sans fâcher la droite ?
24:20C'est toute l'équation,
24:21mais il y a une volonté
24:22de dire de toute façon
24:23qu'il sera obligé de le faire.
24:24Lui-même est convaincu
24:25qu'il y a une voie de passage
24:26avec la gauche,
24:26mais qu'il sera obligé
24:27de faire un geste
24:28et il sait très bien
24:29que c'est sur cette question
24:30d'une meilleure justice fiscale
24:32qu'il faut le faire.
24:33Il a fait un geste symbolique,
24:34on le disait,
24:35sur les premiers ministres.
24:36Maintenant,
24:36il faut faire un geste
24:37qui est davantage que symbolique
24:38sur la question des plus heureux.
24:39Si on demande des efforts aux Français,
24:41il faut aussi qu'au sommet,
24:42on donne l'exemple,
24:43c'est ce qu'a dit Sébastien Lecorn.
24:44Tous les avantages
24:45des anciens premiers ministres,
24:4717 d'entre eux,
24:48qui en profitent encore,
24:49qui vont être revus.
24:50On vous détaille ça dans un instant
24:51et on en discute bien évidemment.
Recommandations
20:08
|
À suivre
20:37
17:18
18:16
22:58
14:57
25:46
13:20
19:33
1:43:20
7:25
1:00:59
Écris le tout premier commentaire