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  • il y a 3 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Bruno Retailleau qui dans l'après-midi est allé voir François Bayrou, il s'agit de discuter des scénarios du lundi 8 septembre.
00:08Le chef du gouvernement a continué de consulter. Dans un instant, signé consigné à propos de la gauche du Parti Socialiste.
00:15Écoutez Raphaël Glucksmann de Place Publique qui aujourd'hui a rencontré le chef du gouvernement.
00:20L'annonce du vote du 8 septembre a cassé la possibilité de ces négociations.
00:31S'il y a un vote le 8, il n'y a pas de confiance à accorder et de chèques en blanc à signer.
00:37C'est impossible, c'est impossible.
00:40Donc si le Premier ministre veut qu'il y ait une négociation, il faut venir devant vous, là, maintenant, là, et dire
00:47c'était une erreur, il n'y a pas de vote le 8, on ouvre un processus de négociation et on verra à la fin.
00:59C'est l'heure du signé consigné, donc, ce soir avec Philippe Brun, le député de l'heure, membre du bureau national du Parti Socialiste.
01:07Bonsoir, monsieur le député, et bonsoir, maître consigne, charme consigne.
01:10Bonsoir.
01:11Justement, on vous laisse faire la gauche la plus dangereuse du monde.
01:13Il va falloir vous expliquer à monsieur Brun et à ceux qui nous regardent pourquoi.
01:16Écoutez, moi, je goûte peu la méthode Bayrou, je pense qu'il y a de la part de Bayrou une forme d'hypocrisie,
01:24mais je constate qu'il y a de la part du PS une forme de jusqu'au boutisme idéologique.
01:30Et j'observe que nous sommes encore et toujours sous le même terrorisme intellectuel, intellectuel et politique de la gauche,
01:38qui organise un rapte sémantique sur certains concepts.
01:42J'entends madame Tondelier dire que si on est contre elle, c'est qu'on est contre les mesures de justice fiscale.
01:50Moi, je pense qu'on est contre les mesures de madame Tondelier parce qu'on est contre la spoliation.
01:55J'entends vos collègues du Parti Socialiste qui expliquent que le budget Bayrou serait un budget d'austérité,
02:02alors que c'est même pas un budget de réduction de dépenses.
02:06C'est un budget de diminution des hausses, en quelque sorte, comme on en a le secret en France.
02:11Donc je pense que vous nous faites vivre dans un monde qui n'existe pas.
02:14Et en plus, je pense que vous occupez un terrain médiatique et politique
02:19qui ne correspond pas à la réalité de ce que veulent aujourd'hui les Français,
02:24qui, depuis maintenant un certain nombre d'années, expliquent clairement ce qu'ils veulent,
02:29c'est-à-dire moins d'impôts, moins d'immigration, plus de sécurité, plus de liberté.
02:35Et indéfiniment, vous nous faites vivre dans un monde qui n'existe pas.
02:38Donc j'aimerais qu'on sorte de ce terrorisme intellectuel.
02:42Moi, j'adore les éditorialistes comme vous, qui parlent au nom des Français sans vraiment les connaître.
02:47Alors j'imagine que depuis le 16e arrondissement où vous habitez, vous avez de grandes idées...
02:51J'ai malheureusement pas le plaisir d'habiter dans le 6e, contrairement à beaucoup de députés.
02:55Vous dites que les Français, ils veulent la droite.
02:57Je ne sais pas, quand on interroge les Français, ils sont 80% à dire qu'ils veulent rétablir l'ISF,
03:01ils sont 80% à dire qu'ils veulent la hausse des salaires, ils sont 80% à dire...
03:04La hausse des salaires, ce n'est pas la gauche.
03:06Si, on propose, nous, dans notre plan de baisse de la CSG pour les salaires entre 1 et 1,4 000,
03:13jusqu'à 2 000 euros par mois, on propose une baisse de la CSG importante.
03:16Les Français sont d'accord avec ça.
03:17Les Français, ils demandent d'abroger la réforme borne sur les retraites.
03:22Ils demandent plus de services publics.
03:23Ils demandent à ce qu'on fasse une loi sur les désirs médicaux.
03:25Donc, l'idée selon laquelle les gens seraient tous libéraux pour privatiser les services publics,
03:31pour, comment dire, partir à 367 ans, ne résiste pas à l'analyse.
03:37Bon, et donc, la vérité, c'est que dans le moment très difficile qu'on connaît,
03:40les gens sont prêts à faire des efforts.
03:41Moi, je les entends tous les week-ends.
03:42Ils nous disent, bah oui, il y a un problème de déficit, il y a un problème de dette,
03:45il faut qu'on le résolve.
03:46Il faut le faire dans la justice.
03:47Et ce que les gens disent, la raison pour laquelle, y compris les électeurs de votre propre parti,
03:51M. Consigny, LR, 60% d'entre eux, disent qu'il faut revoir le plan Bayrou.
03:57Ils sont favorables à la censure de François Bayrou.
03:59Et pourquoi ? Parce que trois quarts des efforts qui sont demandés aux gens dans ce budget,
04:03c'est sur les gens qui bossent.
04:05Et nous, on défend les gens qui bossent.
04:06Et on pense qu'il faut davantage de justice, notamment de justice fiscale.
04:10Mais voilà, vous voyez, on continue avec ce rap, c'est-à-dire vous parlez de justice fiscale
04:15comme si la France était un pays d'injustice fiscale,
04:18alors qu'on est le pays le plus redistributif et le plus fiscalisé du monde.
04:22Moi, j'estime, excusez-moi, que l'injustice fiscale,
04:24elle est celle qui frappe le fameux Nicolas qui paye.
04:27Ça ne vous a pas échappé que ce mouvement et cette idée a essaimé,
04:31a pris comme un feu de forêt sur les réseaux sociaux et dans les médias ?
04:35Et ce n'est pas par hasard, c'est parce qu'il y a beaucoup de gens qui estiment aujourd'hui
04:38qu'ils en ont marre de vivre dans le pays le plus fiscalisé du monde.
04:42Le plan du Parti Socialiste, c'est 29 milliards d'impôts supplémentaires.
04:45Mais bien sûr, parce que ça reste votre fanatisme, ça reste le fanatisme des impôts.
04:50Moi, j'ai quand même deux objections à vous faire.
04:53D'abord, à mon sens, vous ne pouvez pas sérieusement dire
04:56que vous défendez les classes populaires et que vous défendez des augmentations de salaires
05:00quand vous défendez la retraite à 62 ans.
05:04Je suis désolé, la dernière augmentation de l'âge qui date de Nicolas Sarkozy,
05:08qui date de 2010, elle avait fait gagner 24 milliards d'euros à la Sécurité Sociale.
05:13Moi, je pense que la réforme Macron, elle va faire aussi gagner de l'argent à la Sécurité Sociale.
05:18Et qu'est-ce qu'elle permet à la fin quand même ?
05:20Et là-dessus, vous serez d'accord, elle permet de réduire les cotisations sur les salaires
05:24et donc de payer les gens un petit peu plus.
05:27Ça, c'est quand même une réalité.
05:28Et deuxièmement, je me suis renseigné dans le détail sur la taxe Zuckman
05:32que vous proposez dans votre contre-budget.
05:34Alors, 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros.
05:37Alors, d'abord, il faut quand même savoir deux choses.
05:40Un, les gens qui ont un patrimoine de plus de 100 millions d'euros,
05:43qui sont un très petit nombre, en réalité, ils n'ont pas disposition sur leur compte bancaire,
05:48cet argent, donc ils n'ont pas les 2% à payer en impôts.
05:52C'est leur fortune professionnelle.
05:53Donc, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
05:55En réalité, pardon, c'est un peu une banalité de droite de dire ça,
05:58mais c'est une réalité.
05:59Souvent, les banalités de droite sont des réalités.
06:02Ils vont partir.
06:03C'est tout bête.
06:03Et ensuite, j'ai observé que même à gauche,
06:06il y a des gens qui sont contre cette taxe Zuckman
06:08et qui expliquent que c'est n'importe quoi.
06:09J'ai lu notamment une tribune de Jean-Pierre Levade,
06:12qui n'est pas exactement un grand droitard,
06:14qui a expliqué dans le monde...
06:15Il est membre du parti de François Bayrou.
06:17Qui a expliqué dans le monde que...
06:19Le monde qui n'est pas à Valeurs Actuelles,
06:21que la taxe Zuckman était une aberration.
06:23Le monde par A plus B.
06:24Encore une fois, je pense que...
06:26Je crains...
06:27En fait, ce qui m'interpelle, c'est que...
06:29J'ai le sentiment que vous poursuivez des vieilles lunes
06:32et que vous ne vous hissez pas au niveau du moment
06:35qui réclame le souci de l'intérêt général.
06:37Alors, la taxe Zuckman, est-ce que ce n'est pas une vieille lune ?
06:39D'abord, sur l'histoire de la fiscalité,
06:41pour être l'un des rédacteurs du contre-budget du PS,
06:43quand même...
06:44Les 29 milliards, c'est vous, alors ?
06:45Oui, bien sûr, les 29 milliards.
06:46Vous les assumez ?
06:47Zéro sur les classes populaires, zéro sur la classe moyenne.
06:49Oui, c'est ce qu'on dit au début.
06:50Zéro...
06:50Non, non.
06:51Écoutez, regardez...
06:52François Hollande avait dit ça, la même chose, en 2017, en 2012,
06:55et finalement, ça a perçu que les classes moyennes
06:57avaient aussi payé plus d'impôts.
06:58Regardez ce qui est proposé.
06:59Il y a zéro sur les classes moyennes,
07:00zéro sur les classes populaires, d'accord ?
07:01Et c'est seulement sur les très gros héritages, d'accord ?
07:04À plus de 2 millions d'euros,
07:06et sur les grandes fortunes, à plus de 100 millions d'euros.
07:09La taxe Zoukman, ça ne touche que 2 000 personnes.
07:11C'est-à-dire que même vous, Charles Consigny,
07:13malgré tout votre patrimoine,
07:14vous ne serez pas concernés par la taxe Zoukman.
07:15Malheureusement !
07:16Et ni vous, ni M. Truchot, ni M. Marchand
07:19auront à payer la taxe Zoukman.
07:21Oui, mais probablement, personne n'aurait à payer
07:23parce que les gens ne vont pas rester.
07:24Écoutez-moi, c'est-à-dire à quel point nous avons été modérés.
07:27D'ailleurs, par exemple, dans notre budget,
07:28on ne rétablit pas les impôts de production
07:30qui ont été supprimés par Emmanuel Macron.
07:34Et on ne tape pas les entreprises,
07:35et on baisse même le taux d'impôt sur la société
07:38pour les TPE et les PME à 15%
07:40en augmentant le plafond de ce taux.
07:42Donc, en vérité, ce qu'on fait, c'est quelque chose de juste.
07:45C'est-à-dire qu'on aide les artisans, les commerçants.
07:46Mais vous réglez tout avec les impôts.
07:48C'est-à-dire qu'il n'y a plus de dette grâce à ça.
07:49Il n'y a pas de baisse de dépense.
07:51Si, il y a 15 milliards de baisse de dépense.
07:52Je peux vous les documenter.
07:5315 milliards, ce n'est pas énorme.
07:54C'est énorme par rapport à Bayrou.
07:56Bayrou, il est fait en tendanciel.
07:57On fait des vraies baisses de dépense sur les agences,
08:00sur l'organisation bureaucratique de l'État,
08:02sur les achats, sur les doublons,
08:05sur l'immobilier de l'État aussi.
08:07Aujourd'hui, il y a des milliers de mètres carrés en trop
08:08dans l'immobilier de l'État.
08:09Vous allez vendre, mais ça, ce n'est pas des économies durables.
08:12C'est rationalisé, aujourd'hui, ce qu'on fait.
08:14Et on propose aussi des réorganisations de services
08:17et des clarifications de compétences.
08:19Et 15 milliards, c'est beaucoup plus ambitieux
08:21que ce que propose Bayrou,
08:21qui ne fait que des gels et des excipients.
08:24Je reviens sur la réforme des retraites.
08:2662 ans, c'est pour qui ?
08:28C'est pour ceux qui ont tout leur trimestre.
08:30Aujourd'hui, pourquoi c'est injuste ?
08:31Pourquoi les gens se sont cons de cette réforme des retraites ?
08:33Ce n'est pas que les gens ne savent pas
08:34qu'il faut qu'ils travaillent plus longtemps.
08:36C'est parce que quand on a tous ces trimestres,
08:38qu'on a commencé à travailler très tôt,
08:39ce n'est pas juste qu'on vous demande
08:40de travailler deux ans de plus.
08:42Ce n'est pas juste qu'un cadre,
08:43et lui, il cotise les 43,
08:45et que quelqu'un qui a commencé à travailler tôt,
08:46il doit cotiser 45 pour arriver à 62 ans.
08:48C'est ça qui est injuste.
08:49Et c'est ça que nous voulons permettre.
08:51Permettre à ceux qui ont commencé à travailler tôt
08:53de pouvoir partir une fois qu'ils ont leur trimestre,
08:56donc qu'ils puissent partir à 62 ans.
08:57Et d'ailleurs, on ne propose non pas la brogation,
08:59on ne propose une suspension,
09:01le temps, effectivement,
09:02que les partenaires sociaux se mettent d'accord
09:03sur une réforme juive,
09:04qui prenne en compte la pénibilité,
09:06qui prenne en compte les carrières hachées,
09:10qui prenne en compte les carrières des femmes.
09:12Et c'est ça qu'il faut qu'on arrive à faire.
09:13Qu'est-ce que vous faites, par exemple,
09:14du fait que dans la plupart des pays européens,
09:16aujourd'hui, on est plutôt à 65, 67,
09:19parfois 69 ans ?
09:20Pourquoi on serait le seul pays
09:22qui serait encore accroché à ces vieilles lunes,
09:24alors qu'on a le FMI à nos portes ?
09:27Non, mais pardon de vous dire,
09:29il y a quand même un problème dans ce pays.
09:31Je suis désolé, dans votre budget,
09:33il n'y a pas de vraie réduction de dépenses publiques,
09:35il n'y a pas de diminution du nombre de fonctionnaires.
09:37J'ai vu que vos collègues pleurnichaient,
09:40pardonnez-moi l'expression,
09:41en tout cas, s'émeuvaient du fait
09:43qu'on enlevait 3 000 fonctionnaires
09:46dans le budget Bayrou,
09:47et c'était déjà trop.
09:48On a 1 million de fonctionnaires en plus
09:51en France qu'en Allemagne,
09:52alors qu'on a 15 millions de personnes en moins.
09:55Enfin, je suis désolé, mais...
09:57Je vous donne un exemple simple.
09:59Les Républicains,
10:00ils ont tous les défauts du monde, etc.
10:02Ils ne sont pas d'accord, sans doute,
10:04avec tout ce que dit Bayrou.
10:05Et d'ailleurs, ils ne sont pas tous prêts
10:06à voter la confiance.
10:07Mais dans l'ensemble,
10:08ils sont à peu près prêts
10:09en se disant, bon, pour l'intérêt général, etc.,
10:12on va soutenir ce truc,
10:14même si ça ne correspond pas exactement
10:16à ce qu'on pense.
10:17Ce n'est pas assez à droite pour nous,
10:18mais on va le soutenir.
10:19Pourquoi est-ce qu'à gauche,
10:20vous ne vous faites pas pareil ?
10:21C'est ça que je ne comprends pas.
10:21C'est ce qu'Emmanuel Macron souhaiterait,
10:22d'ailleurs.
10:23Il l'a dit encore aujourd'hui.
10:24Si ce n'est, est-ce que vous êtes
10:24entêté idéologiquement ?
10:26Emmanuel Macron aimerait bien
10:27que les partis de l'arc républicain,
10:30donc il exclut LFI et le RN,
10:34puissent enfin se mettre d'accord.
10:35On l'a fait la dernière fois.
10:36Après Bayrou, sans doute,
10:38parce que François Bayrou va sauter.
10:39On l'a fait.
10:39Je pense qu'on a pris nos responsabilités.
10:40Pourquoi ne le faites plus maintenant ?
10:41C'est difficile.
10:42Parce que Bayrou a dit,
10:43on peut discuter de tout,
10:44sauf de la première fois.
10:44Parce que les municipales arrivent ?
10:46Non, il n'y a rien à voir.
10:51Il y a deux arguments pour les municipales.
10:53Vous n'avez pas envie d'être lié à Macron ?
10:54Non, ça n'a rien à voir.
10:55On dit simplement que là,
10:57Bayrou dit,
10:57on ne peut pas discuter de la trajectoire.
10:59C'est 44 ou rien.
11:00Et nous, on est des instituts très sérieux,
11:01l'OFCE notamment,
11:03qui dit que 44, c'est récessif,
11:05ça va casser la croissance,
11:06notamment ce que propose Bayrou,
11:08qui frappe les gens
11:09qui n'épargnent pas en vérité,
11:11qui sont les gens des classes populaires,
11:12ouvriers, les employés,
11:13qui vont avoir une baisse de leur poids.
11:15Il faut se rendre compte aujourd'hui.
11:16En quoi Bayrou frapperait les classes populaires ?
11:19Des gens aujourd'hui,
11:20comme Michel-Édouard Leclerc,
11:21sont d'accord avec le budget proposé
11:22par le Parti Socialiste.
11:23Pourquoi ?
11:24Il l'a dit hier chez Léa Salamé.
11:25Il l'a dit pourquoi ?
11:26Parce qu'il y a un problème
11:27de déconsommation aujourd'hui.
11:28La consommation,
11:29elle a baissé de 1%
11:30au premier trimestre.
11:31Il est patron d'un groupe d'hypermarchés.
11:33Il veut remplir ses supermarchés.
11:34On défendait les grands patrons,
11:36les grandes fortunes françaises.
11:37Non, mais pourquoi il le dit ?
11:38Parce qu'il voit bien
11:39qu'aujourd'hui,
11:39l'économie est en train de s'effondrer.
11:41À cause de la baisse de la consommation.
11:42Les gens,
11:42ils n'ont plus rien
11:43sur leur compte en banque
11:45extrêmement tôt.
11:46Nous, ce qu'on propose,
11:49de baisser la CSG
11:52pour les gens
11:53qui gagnent moins de 2000 euros par mois
11:54et que les gens
11:55qui soient un peu plus du SMIC,
11:57ils aient 1500 euros
11:58de pouvoir d'achat en plus par an.
11:59Ça, je crois que c'est une bonne mesure
12:00pour relancer la consommation
12:02et pour relancer l'économie.
12:03D'accord, mais vous savez,
12:04ce qui relancerait la consommation,
12:06c'est de permettre
12:06que les gens en France
12:07soient payés correctement
12:08et puissent vivre correctement
12:10de leur travail
12:10et qu'on cesse de se déclasser
12:12comme on ne cesse de le faire
12:14par rapport aux autres pays
12:16de l'OCDE.
12:18Je ne vais pas vous bassiner
12:20avec des chiffres,
12:21mais on est à 45,5%
12:23à peu près
12:23de prélèvements obligatoires
12:24en France.
12:25C'est 34% dans l'OCDE,
12:27donc on est quasiment
12:2710 points au-dessus.
12:28Parce qu'on a un régime
12:30de retraite obligatoire.
12:31Et pardon de vous dire,
12:32franchement,
12:33d'abord,
12:33si la gauche se met à citer
12:35Michel-Édouard Leclerc,
12:36c'est quand même
12:36qu'on a progressé,
12:37mais passer ce mot d'humour,
12:40franchement,
12:41est-ce que vous en êtes encore
12:42à penser
12:42que c'est
12:44en ponctionnant
12:46toujours plus
12:47dans le pays,
12:47encore une fois,
12:48le plus fiscalisé du monde,
12:50je rappelle un salarié français,
12:51il travaille 199 jours
12:53pour l'État,
12:54166 pour lui.
12:55Si au moins,
12:56ça pouvait être l'inverse.
12:57Avec même un peu de justice.
12:59Regardez,
12:59on le déponctionne,
13:00ça peut être nous,
13:00il n'y a rien.
13:01On le déponctionne.
13:02Vous ne baissez pas les impôts.
13:03Vous êtes encore
13:04dans cette logique.
13:05On lui baisse la CSG,
13:05on lui baisse...
13:06Non, non, non.
13:06On baisse la CSG.
13:07On baisse la CSG,
13:08c'est une grande pouvoir d'achat
13:09pour la moitié
13:12aujourd'hui la CSG,
13:13son taux est à 9,2.
13:14On le met à 4%
13:15et on l'augmente progressivement
13:17jusqu'à 9,2
13:18jusqu'à plus de 2 000 euros par mois.
13:20Donc on a un taux progressif.
13:22Et donc on baisse la CSG.
13:23Donc quelqu'un
13:24qui est au niveau du SMIC,
13:25un peu plus que le SMIC,
13:26il n'aura plus de 1 000 euros par an
13:27en plus
13:28sur son compte en vente immédiat.
13:29Donc vous reconnaissez
13:30que c'est en baissant
13:32les cotisations ?
13:33Ensuite, on propose de baisser
13:34le taux d'imposition
13:35sur les PME.
13:37Après, oui,
13:38c'est vrai que pour financer tout ça,
13:39les grandes fortunes,
13:41les grands milliardaires
13:42qui ont profité de la crise...
13:43Mais qui payent des impôts
13:44parce qu'on vous donne toujours
13:44l'impression qu'ils ne payent pas d'impôts.
13:45Et qui ont vu leur fortune
13:47doubler, tripler,
13:48fois 10, fois 15
13:49avec la crise.
13:50On leur demande un effort.
13:51C'est ça qui vous embête.
13:53On leur demande un effort.
13:53Et puis je rappelle une chose.
13:54C'est ça qui vous embête.
13:55Aujourd'hui,
13:55si vous regardez sur le temps long,
13:57aujourd'hui,
13:58pour une heure de travail,
14:00on n'a jamais eu autant
14:01de l'argent créé
14:03par une personne qui travaille
14:04qui est consacrée
14:05à la distribution du capital.
14:07Donc le rapport,
14:08la partage de la valeur
14:09entre travail et capital.
14:10C'est d'accord.
14:12C'est notre modèle social
14:12auquel on est attaché.
14:13Je suis sûr que même vous,
14:14vous y êtes attaché.
14:15Il faut qu'aujourd'hui,
14:16ça ne repose pas seulement...
14:17Pas dans l'état dans lequel il est.
14:19Il ne faut pas que ça repose seulement
14:20sur les 21 millions de salariés
14:21du privé
14:22et les 5 millions de salariés
14:23du public.
14:24Il faut qu'aujourd'hui,
14:25ça puisse reposer sur tout le monde,
14:26y compris ceux qui ont
14:28des gros patrimoniales financiers.
14:30C'est ce qu'on propose
14:30pour financer la sécurité sociale.
14:32Je constate quand même
14:33que vous convoquez
14:34vos vieilles névroses
14:36et qu'en fait,
14:37ce qui vous embête,
14:38c'est que toutes ces entreprises
14:39fassent des profits.
14:42Les taxes et les chiffres...
14:44On ne taxe pas les entreprises.
14:45On ne taxe pas les individus,
14:46pas les entreprises.
14:47C'est un très petit nombre
14:48de gens qui fournissent
14:49l'essentiel de l'effort
14:50de l'impôt sur l'ovnus.
14:52Et ces gens-là,
14:52ils en ont ras-le-bol
14:53en réalité de ce système.
14:55Ce n'est pas dans notre plan.
14:57Non, ce n'est pas ce qu'on propose, nous.
14:59Je suis content que vous défendiez
15:01les 2000 familles.
15:02Non, je ne les défends pas.
15:03Je ne les défends.
15:04Mais personne n'aura rien à perdre
15:06de l'application de notre budget.
15:08Je m'en fous.
15:09Je constate simplement
15:10que s'il y a un petit mérite
15:11qu'on peut concéder
15:13à Emmanuel Macron,
15:14c'est qu'il a rendu la France
15:15peut-être un tout petit peu
15:16plus attractive que sous Hollande
15:18qui était déjà trop libérale pour vous.
15:20J'ai relu vos déclarations de l'époque.
15:22Vous avez rompu avec Hollande
15:23parce qu'il était trop libéral.
15:24Et il a fait baisser le chômage.
15:27C'est les deux seuls actifs.
15:28Le chômage repart à la hausse.
15:30Vous l'avez vu.
15:30Et même ça,
15:32vous voulez le flinguer
15:33par idéologie.
15:34Merci, monsieur le député Brun.
15:36Merci, maître Consigny.
15:38Rendez-vous demain à la même heure,
15:3918h30,
15:40pour signer Consigny.
15:41Sous-titrage Société Radio-Canada
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