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  • il y a 3 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00En dernière partie maintenant de l'émission, c'est le signé Consigny, dans un instant avec Charles Consigny et Alain Duhamel.
00:05Lundi, donc, on saura si François Bayrou reste à Matignon.
00:08En attendant, le chef du gouvernement, il fait le tour des plateaux télé et radio pour expliquer que les partis politiques n'ont pas pris la mesure de la gravité de la situation.
00:15Mais c'est quand même bel et bien lui qui a choisi cette stratégie du vote de confiance.
00:20Premier ministre hier sur BFMTV et RMC.
00:23La France, elle a une situation particulière qui est une situation d'affaiblissement incroyable.
00:29Je ne crie pas au loup. Je dis les choses précises comme elles se passent.
00:34Quelles sont ces choses précises ? C'est que nous nous sommes laissés entraîner.
00:38Et j'ai mis le sort du gouvernement en jeu pour cette raison, pour qu'on ouvre les yeux, pour qu'on voit ce qu'il en est.
00:43D'habitude, les gouvernements, comme vous savez, les Français disent, ils se planquent.
00:48Vous avez mis votre tête, en effet, sur le bio.
00:51Pour que tout le monde se rende compte de la situation.
00:53– Signez Consigny avec l'avocat et séiste Charles Consigny, bonsoir.
01:02– Bonsoir.
01:03– Alain Duhamel, bonsoir. Très heureux de vous retrouver, mon cher Alain.
01:06– Bonsoir.
01:07– C'est une passation de pouvoir ?
01:08– C'est une amélioration et un rajeunissement.
01:13– Charles Consigny, on vient d'écouter François Bayrou, on voit la stratégie, on en parle, on en débat,
01:17on voit bien qu'on n'est quand même pas sorti des ronces, pour prendre une expression populaire,
01:21mais c'est lui qui a choisi avec le Président de la République.
01:23Est-ce qu'il est indéfendable, François Bayrou ?
01:25– En tout cas, effectivement, je me sens un peu sur le perron de Matignon,
01:29le perron du Matignon médiatique.
01:33Et c'est un peu l'inverse de Attal Barnier, c'est dans l'autre sens.
01:38C'est un jeune, voilà.
01:40Mais c'est un honneur pour moi, donc je le redis maintenant et devant Alain Duhamel,
01:44c'est un vrai honneur pour moi d'être à cette place et même d'être face à lui ce soir.
01:50– Indéfendable, François Bayrou ?
01:51– Alors, indéfendable, je pense qu'il fait les choses à l'envers.
01:57Sur le fond, je crains que les forces politiques qui s'opposent à son plan soient les plus indéfendables.
02:05C'est-à-dire, je pense qu'il y a beaucoup de politiques politiciennes,
02:07notamment au Rassemblement National, il y en a aussi au Parti Socialiste
02:12qui, en fait, flairait le moyen de prendre le pouvoir.
02:15Il y en a un peu moins quand même aux Républicains, il faut le dire.
02:19Et je pense qu'ils auraient pu, au nom de l'intérêt général, valider son plan.
02:24En même temps, je pense que d'une part, sur le fond, il a été assez paresseux.
02:27Faire des économies avec les deux jours fériés, travailler,
02:32c'est vraiment pas faire preuve de beaucoup de courage, ni de beaucoup d'inventivité.
02:37Je pense qu'il aurait pu faire plus imaginatif et plus courageux.
02:42Et sur la méthode, il met la charrue avant les bœufs,
02:46et il s'embarque dans un truc qui ne lui donne aucune chance de réussir,
02:50puisque cette histoire de vote de confiance avant même le vote du budget
02:53me paraît vouer son plan à l'échec.
02:56Donc, je me demande, et on va y venir, je me demande si c'est de sa part
03:00un problème de méthode et donc quasiment de...
03:03Est-ce que c'est une forme d'amateurisme ?
03:05Ou s'il y a une part de cynisme avec une façon de soigner sa sortie
03:09avant des temps très difficiles pour la France,
03:13la dégradation possible de la note, etc.
03:15Je m'interroge.
03:16Alain Duhamel.
03:18Bon, il y a plusieurs façons de regarder ça.
03:20Je pense que sur le plan stratégique, François Bayrou a réussi quelque chose.
03:30Je pense que sur le plan tactique, quotidien, ça a été...
03:34C'est différent.
03:37C'est ce qu'il a fait de bien, d'abord, et il est le premier à l'avoir fait.
03:41On aurait pu penser que c'était le rôle du président de la République,
03:44mais c'est lui qui l'a fait le premier,
03:46qui est de mettre vraiment l'accent sur la situation réelle
03:49dans lequel est la France sur le plan budgétaire et financier.
03:53Ce ne sont pas ses prédécesseurs.
03:54Barnaud l'a fait.
03:55Pas du tout avec la même solennité et pas du tout avec la même dramatisation.
04:00Évidemment non.
04:01Évidemment non.
04:02Donc, premièrement, il l'a fait, et non seulement il a fait,
04:06il en a fait sa marque.
04:08Il en a fait même son obsession.
04:10Et en ce moment, matin, midi et soir,
04:12il continue à le raconter à tout le monde.
04:14Bon, donc, il a fait ça.
04:17Il fallait oser le faire.
04:19Ça n'était par principe pas populaire.
04:21Il l'a fait quand même.
04:22Et moi, je mets ça à son crédit.
04:25La deuxième chose, il a présenté un budget.
04:28Vous allez me dire qu'il n'est pas le premier à présenter un budget.
04:30Ce budget, il n'est pas parfait.
04:32Il y a, par exemple, c'était évident que d'un point de vue politique,
04:35il fallait qu'il y ait quelque chose sur les grandes fortunes d'une manière ou d'une autre,
04:39parce que ça fait partie des rites français.
04:41On doit se prosterner là-devant, donc il fallait le faire.
04:45Bon, c'est de la politique, j'allais dire, de classe élémentaire, ça.
04:49Bon, mais il a présenté un budget qui, en tout cas, est un budget sérieux.
04:54Je ne dis pas que c'est un budget flamboyant.
04:56D'ailleurs, qui pourrait proposer un budget flamboyant à la France en ce moment ?
04:59Donc ça, c'est bien.
05:01Troisième chose, puisqu'il s'agit là de savoir s'il est défendable ou pas.
05:06Troisième chose, à l'occasion de ces neuf mois,
05:10il a quand même prononcé sur le sujet essentiel de la situation budgétaire financière de la France
05:16des discours qui étaient vraiment d'un niveau qu'on n'entend pas très souvent en politique.
05:22Maintenant, la tactique.
05:24Ça a été calamiteux.
05:25La tactique, il a accumulé des erreurs,
05:29des erreurs de la part de quelqu'un d'expérimenté, d'intelligent comme lui,
05:33qui m'a hurissé pendant mes vacances, j'allais dire, tous les jours.
05:38Je prenais mes journaux, j'écoutais la radio, je regardais mes FM.
05:42Je me disais, mais c'est exactement le contraire qu'il faut faire.
05:45On n'oublie pas de répondre à une lettre de Marine Le Pen.
05:50On n'est pas du tout obligé de l'aimer.
05:51On n'est pas du tout obligé d'être d'accord avec elle.
05:53Mais on lui répond.
05:54On n'oublie pas d'appeler les leaders socialistes,
05:57d'ailleurs les leaders d'autres partis aussi.
05:59On n'oublie pas de discuter avec ses ministres
06:02sous prétexte que c'est la période estivale.
06:07Et puis, on n'accumule pas des erreurs quotidiennes.
06:12L'histoire des deux jours, franchement, on aurait pu passer à côté.
06:16Il fallait ouvrir des portes.
06:17Il fallait donner le sentiment du dialogue.
06:19Et alors, c'est ça le paradoxe.
06:21Je connais ça par cœur.
06:23La réputation des centristes, c'est d'être mou et accommodant.
06:29Il a été le contraire.
06:31Il a été brutal et pas accommodant du tout.
06:34Oui, mais est-ce qu'au fond, moi, là où je ne suis pas d'accord avec vous,
06:38c'est que je pense que même sur le fond,
06:40pour moi, même sur le fond, c'est très insuffisant.
06:42C'est-à-dire, vous ne pouvez pas à la fois, par exemple,
06:45je mets un peu les pieds dans le plat,
06:48il a été commissaire au plan.
06:51C'est un truc qui ne servait à rien.
06:52Tout le monde avait compris que ça ne servait à rien.
06:55C'est une dépense publique, cette petite administration.
06:58Autant que je me rappelle, il y avait 15 salariés.
07:00Il y nomme un successeur qui se trouve à la radio,
07:06incapable d'expliquer ce qu'il fait à la tête de ce haut commissariat au plan.
07:09Non, mais Alain Duhamel, il faut savoir, soit, moi, j'ai le sentiment, si vous voulez,
07:14que tout ça est un peu usé jusqu'à la corde, honnêtement,
07:18et que Bayrou, là où il a loupé le coche, c'est que même sur le fond,
07:22il n'est pas, à mon sens, assez dur, assez révolutionnaire.
07:25C'est libéral.
07:26Je suis désolé, mais on ne peut pas à la fois dire
07:28que la situation budgétaire de la France est dans un état aussi dramatique
07:33et ne rien vraiment changer à ce qui fait qu'elle est dans cet état.
07:37C'est-à-dire que le plan, évidemment, c'est un détail.
07:39Les 15 salariés, etc., le salarié de l'État, on s'en fout.
07:42Mais en même temps, pardon, moi, je les vois ici arriver certains.
07:46Je ne donnerai pas de nom pour ne pas faire d'attaque personnelle,
07:50mais on voit des directeurs, on voit des directeurs.
07:52Parce qu'il me semble que là, des attaques personnelles sur Bayrou,
07:55il y en a quelques-unes.
07:56On voit des... Vous savez, Bayrou, moi, j'ai plutôt une forme d'estime pour lui.
08:01J'ai lu certains de ses livres.
08:02Qu'est-ce que ce serait ?
08:04Je sais qu'il écrivait lui-même ses discours, etc.
08:06Mais on les voit arriver ici.
08:08Il y en a un, je ne donne pas de nom.
08:09Ils arrivent là, ils font trois interviews par jour
08:13pour dire que les Français, maintenant, doivent faire un effort,
08:16qu'il faut qu'on fasse tous un effort.
08:18On prend la fiche du gars en question,
08:19on a un salaire de 25 000 euros,
08:22et on sort là, on a une berline neuve
08:25avec un gyrofard sur le toit,
08:27et c'est cette bagnole...
08:29Ça, c'est assez poujadiste.
08:31Non, c'est...
08:32Chaque député n'a pas une voix députée.
08:36Je vous parle de président d'institutions
08:38qui pourraient parfaitement prendre,
08:41comme vous le faites, cher Alain,
08:42l'autobus,
08:43puisque, sans trahir de secret,
08:46on s'est vu tout à l'heure,
08:47et vous avez pris un autobus,
08:49et pourtant, personne ne vous embête dans l'autobus,
08:51alors que vous êtes plus connu
08:53que beaucoup de ses directeurs d'administration.
08:55Ce que je veux dire, c'est que Bayrou,
08:56pour moi, il loupe le coche en n'étant pas assez courageux.
08:59Il serait plus révolutionnaire,
09:01il prendrait des réformes plus durs,
09:03et ce n'est pas du poujadiste,
09:04vous savez, tout ça, ça finit par coûter.
09:06Au bout d'un mois, de mon temps,
09:08il y avait le temps de parole légale.
09:10C'est toujours valable.
09:11Oui, oui, toujours.
09:12Pour l'instant, vous êtes à 75%.
09:13On vérifiera.
09:15Mais je vais me rattraper.
09:17Pourquoi vous dites poujadiste ?
09:18Je dis poujadiste parce que,
09:20taper sur les, si j'ose dire,
09:22sur les signes extérieurs de richesse
09:25des parlementaires français...
09:26Je ne parle pas des parlementaires, encore une fois.
09:28Je parle des hauts fonctionnaires, par exemple.
09:30Oui, des hauts fonctionnaires.
09:32Un haut fonctionnaire français,
09:34avec la formation qu'il a,
09:36gagne beaucoup moins d'argent
09:37dans le secteur public
09:38et au service de l'État
09:40qu'il en gagnerait, s'il le voulait,
09:41dans le secteur privé.
09:43Ça, vous ne pouvez pas dire le contraire.
09:44C'est normal.
09:45Je dis le contraire.
09:45Bon, bah, dites le contraire.
09:46La preuve, c'est qu'ils ont beaucoup de mal
09:47à se faire recruter dans le privé
09:49quand ils essayent.
09:50Alors là, vous voulez qu'on fasse la liste
09:51des inspecteurs des finances
09:52qui sont à la tête d'institutions privées ?
09:54Et pourquoi est-ce qu'ils se recassent tous
09:55à la Cour des comptes, M. Duham ?
09:57Mais non, mais non !
09:58C'est parce qu'ils ne trouvent pas ailleurs ?
09:59Mais non !
10:00Pourquoi Mme Vallaud-Belkacel
10:01est à la Cour des comptes
10:02parce que personne n'en veut
10:03dans les entreprises ?
10:04Là, vous êtes vraiment
10:05dans la démagogie absolue.
10:07Non, je dis la vérité.
10:08Vous êtes dans la démagogie.
10:09Je dis la vérité.
10:10D'abord, personne ne peut dire
10:11je dis la vérité.
10:13Je pense dire la vérité.
10:14En dehors de Dieu,
10:16un jour sur deux.
10:17Mais pour le reste,
10:18on ne dit pas la vérité.
10:19On donne son point de vue.
10:20Ce n'est pas du tout pareil.
10:21Je pense que mon point de vue...
10:22Vous avez un point de vue.
10:24Vous avez le droit.
10:25Ils le disent eux-mêmes.
10:26Vous avez le droit
10:28et le talent de le défendre.
10:30Mais ça n'est pas une certitude
10:32pour qui que ce soit.
10:35L'apparence des signes
10:38de ceux qui représentent
10:39les institutions,
10:40c'est vraiment...
10:41C'est rien.
10:42C'est de la crème fraîche
10:44en haut d'un mauvais café.
10:45C'est rien du tout.
10:46Ce qui est important,
10:48c'est est-ce que, oui ou non,
10:50c'est le premier qui a essayé
10:51de donner et qui a essayé.
10:53Malheureusement, je vais y revenir.
10:55Qui a essayé de donner aux Français
10:57une vue réaliste sur la situation.
11:01Bon.
11:03D'autres pensaient la même chose.
11:05D'autres disaient la même chose.
11:07Il l'a dit plus fort
11:08et plus énergiquement que les autres.
11:10Ensuite, il s'est gâché lui-même.
11:13Il s'est gâché lui-même.
11:14Il s'est entravé.
11:16Il a trébuché.
11:16Comment l'expliquer justement
11:18avec l'expérience de François Bayrou
11:22qu'il soit allé dans cette espèce
11:24de suicide politique
11:25en demandant aux oppositions
11:26de lui voter la conscience
11:26alors qu'il sait pertinemment
11:28que les oppositions
11:28vont lui faire sa voix.
11:29Alors ça, c'est une autre chose.
11:31Il a manqué deux choses, à mon avis.
11:33Deux objectifs.
11:34Le premier objectif,
11:35c'est que ce dont il avait envie,
11:37et c'était extrêmement estimable
11:39comme objectif,
11:40c'était de faire prendre conscience
11:42aux Français
11:43de la réalité de la situation.
11:44Et quand on voit la façon
11:46dont réagissent les Français
11:48dans les sondages,
11:49on ne peut pas dire
11:50qu'il a été écouté.
11:51Il n'a pas été écouté.
11:52Et d'ailleurs,
11:53sa coupe de popularité,
11:55si on peut appeler ça popularité,
11:57le démontre assez.
11:58Il est à 12%
11:59dans le dernier sondage Elabe.
12:00Et il entraîne avec lui
12:01Emmanuel Macron
12:02qui est à 17.
12:03C'est son plus mauvais score.
12:04Exactement.
12:05Bon, donc,
12:06il voulait entraîner les Français
12:09dans une prise de conscience.
12:11Il ne les a pas entraînés
12:12dans une prise de conscience.
12:13Et là où il a échoué,
12:15c'est que les Français
12:16sont conscients
12:18qu'on est dans une situation difficile.
12:20Il y a d'ailleurs
12:20une preuve absolue
12:21qui est que tous ceux
12:22qui le peuvent
12:23se dépêchent
12:24d'augmenter leur épargne.
12:26Bon,
12:27mais quand il s'agit
12:28de dire,
12:28et alors,
12:29qu'est-ce qu'on fait
12:30et qu'est-ce qui est désagréable,
12:32alors là,
12:33la France immédiatement
12:34vient à une île.
12:36C'est-à-dire que la France
12:37ne répond pas
12:38aux considérations économiques
12:40de tous les pays
12:41qu'ils nous ont...
12:43Non, on n'est pas d'accord.
12:45Je ne suis pas tout à fait
12:48isolé
12:49qu'on ne soit pas d'accord.
12:50Non, je pense que les Français
12:51n'ont pas besoin
12:52d'être convaincus de ça.
12:53Quand les Français
12:54votent à deux présidentielles
12:55de suite
12:56pour un ancien banquier d'affaires
12:58qui explique
12:58qu'il suffit
12:59de traverser la rue
13:00pour trouver du travail,
13:01excusez-moi,
13:02ils sont conscients
13:03qu'il faut faire des réformes
13:04dans ce pays.
13:05Ils sont conscients
13:06qu'il faut baisser les dépenses publiques.
13:07Quand je vous disais
13:08que vous étiez poujadiste...
13:09Emmanuel Macron avait promis
13:11de supprimer
13:11les postes de fonctionnaires
13:12en 2017.
13:13Non, mais attendez.
13:14Est-ce que vous m'avez entendu dire
13:16dans le débat
13:17avec Charles Consigny,
13:18est-ce que vous m'avez entendu dire
13:19qu'Emmanuel Macron
13:21avait réussi sur ce point ?
13:22Oui, mais les Français
13:23avaient voté pour ça
13:23donc ils avaient conscience...
13:24Alors, est-ce que...
13:26Puisque vous avez
13:27une certaine expérience...
13:29Merci.
13:29Presque autant de moi...
13:30Pour autant de vous.
13:30Pour autant de vous.
13:31Bon.
13:32Est-ce que vous avez vu
13:33beaucoup de promesses politiques
13:37qui soient intégralement tenues ?
13:39Non, mais il a...
13:40Non, mais il faut...
13:41Moi, je pense, cher Alain du AML,
13:44que les...
13:45Non, non, je veux mieux que vous disiez
13:46Alain, comme ça il n'y aura
13:47pas de confusion.
13:48François Bayrou
13:49n'a pas besoin
13:51de convaincre les Français
13:52de cela.
13:52Je pense que ceux
13:53qui sont à convaincre...
13:54Non.
13:55Ceux qui sont à convaincre,
13:56ce sont les forces d'inertie
13:58de notre pays
13:59qui refusent les réformes.
14:00Non.
14:01Quelles sont-elles ?
14:02C'est par exemple
14:03ceux qui disent
14:04que les petites économies
14:06ne comptent pas.
14:07Je ne suis pas d'accord.
14:08Je pense qu'il y a effectivement
14:09une multitude.
14:10D'ailleurs, ce n'est pas par hasard
14:10si le sujet des agences de l'État,
14:13de leur doublon
14:13avec les ministères, etc.,
14:14a beaucoup monté.
14:15C'est parce que tout ça,
14:16ce sont des administrations
14:18qu'il faut entretenir,
14:20qu'il faut financer.
14:21Ça coûte de l'argent.
14:22C'est pour ça qu'on pense
14:23à les supprimer.
14:24Et ensuite,
14:25c'est ceux qui se réveillent
14:26en ce moment,
14:27c'est-à-dire la CGT,
14:30les syndicats de cheminots,
14:32qui appellent affaire Rêve 18,
14:33le Parti Socialiste
14:35qui nous explique
14:35que dès qu'il va prendre le pouvoir...
14:37Vous imaginez franchement,
14:38si on sort de tout ça...
14:39Je voudrais surtout
14:39pouvoir répondre.
14:40Si on sort de tout ça
14:41avec François Hollande
14:42à Matignon,
14:44excusez-moi de vous dire
14:45que les Français,
14:46on leur aura mis à l'envers.
14:48Qu'est-ce que ça veut dire
14:49exactement ce terme ?
14:51Avant, on leur aura mis
14:51à l'envers,
14:52on se sera foutus de leur gueule,
14:53tout simplement.
14:54Ah oui ?
14:54On se sera moqués d'eux.
14:55C'est-à-dire...
14:55D'accord.
14:56Mais je ne sais pas pourquoi
14:57j'aime mieux
14:57que vous le disiez comme ça.
14:59Je suis peut-être vieux,
15:00mais j'aime mieux
15:00que vous le disiez comme ça.
15:01On leur aura...
15:02Ce sera une fraude,
15:03si vous voulez.
15:04Ce sera une fraude politique.
15:07Bon.
15:08Les Français ont conscience
15:10qu'il y a une situation difficile.
15:12Bon.
15:13Et on le voit,
15:13je le répète,
15:14parce que ceux qui le peuvent
15:15épargnent encore plus
15:17que d'habitude.
15:18Alors que ce sont
15:18les premiers épargnants
15:19d'Europe, déjà.
15:21Donc, ils sont méfiants.
15:23Ils sont sur le qui-vive.
15:24Ça, c'est une réalité.
15:26Maintenant, quand on dit
15:27quels sont les sacrifices
15:30qu'il faut consentir,
15:31qui doit les consentir,
15:33comme je vous l'ai dit
15:33tout à l'heure en commençant,
15:34je suis bien d'accord
15:35que si on demande
15:36des efforts aux Français,
15:37comme par exemple
15:38la désintexation,
15:39c'est un effort
15:40pour les retraités,
15:41pour les salariés, etc.
15:41Si on leur demande ça,
15:43il faut évidemment
15:44que les plus privilégiés,
15:45eux, donnent l'exemple.
15:47Ça, ça me paraît
15:47une évidence
15:48dont je ne comprends pas
15:50que François Bayrou
15:51ne l'ait pas compris
15:52dès le départ.
15:54Bon.
15:54Mais une fois
15:55qu'ils ont compris ça,
15:56les Français,
15:57qu'il y a des difficultés
15:58quand il s'agit de dire
15:59eh bien maintenant,
16:01voilà,
16:01les pays qui s'en sont sortis,
16:04qui ont eu la même situation
16:05que tous,
16:05qui s'en sont sortis,
16:06l'Espagne,
16:07le Portugal,
16:08l'Italie,
16:09la Suède,
16:10le Canada,
16:10ils ont fait
16:12des vrais sacrifices
16:13collectifs,
16:14les plus privilégiés
16:15en tête,
16:16mais ils ont fait
16:17des sacrifices collectifs.
16:18Quand on dit
16:19aujourd'hui en France,
16:20alors je ne pense pas
16:20des bêtises
16:21sur les deux jours fériés,
16:22évidemment,
16:23quand on dit
16:23eh bien oui,
16:24il faut peut-être
16:25accepter un an,
16:26voire deux ans
16:27de désintextation,
16:29d'autant plus
16:29que l'inflation,
16:30heureusement,
16:31est complètement retombée,
16:32donc c'est embêtant
16:33mais pas dramatique,
16:34mais c'est ça,
16:35eh bien non,
16:36là,
16:36tout le monde répond
16:37non,
16:38pas question.
16:39Donc,
16:39la France
16:40est ce pays béni
16:41qui n'a pas du tout
16:43besoin
16:43de respecter
16:45les règles économiques
16:46de ses voisins,
16:47moyennant quoi,
16:47les voisins s'en sont sortis
16:48et ont été guéris
16:50de la maladie
16:51que traverse la France
16:52et la France
16:52n'a pas progressé
16:53d'un centimètre
16:54vers sa guérison.
16:55Merci Alain Duhamel,
16:57merci Charles Consigny,
16:58Alain Duhamel
16:59que l'on retrouve le vendredi
17:00sur BFM TV
17:01à 19h
17:02pour la semaine
17:03d'Alain Duhamel
17:03qui est agrémenté
17:05d'un face à Duhamel
17:06aussi,
17:07c'est avec Paola Pueri.
17:08Merci à tous les deux,
17:10Charles Consigny,
17:10rendez-vous lundi
17:11pour un nouveau
17:12Consigny Consigny.
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