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  • il y a 2 jours
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Des personnalités hors du champ politique qui ont déclenché la polémique en évoquant la colère des Français et le Rassemblement National.
00:07Le premier à avoir allumé la mèche médiatique est Alain Souchon, c'était chez nos confrères de RTL.
00:13Voilà ce qu'a dit le chanteur très populaire.
00:15« Je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu'un du Front National pour diriger.
00:20Si jamais ça arrivait, on irait en Suisse, dit Alain Souchon. »
00:23Et ensuite, c'est l'ancien présentateur de « Questions pour un champion », Samuel Etienne,
00:27qui sur son réseau social, sur Twitch, a lui aussi ajouté une pièce dans la machine à polémique.
00:35« Le Rassemblement National est un parti d'extrême droite pour plein de raisons.
00:38D'abord parce que historiquement, c'est un parti qui a été fondé par des néo-nazis, par des collabos.
00:44Pour comprendre un mouvement politique, il faut revenir à ses racines et à son histoire.
00:47Le RN n'est qu'un changement d'appellation marketing d'un parti qui s'appelle le Front National, qui a été créé par ces gens.
00:54Le Rassemblement National et le Front National, qui sont le même parti, avec les mêmes élus, avec les mêmes cadres, avec les mêmes responsables,
01:02est un parti dont les dirigeants se sont illustrés tout au long de son histoire par des déclarations antisémites, racistes,
01:09qui ont d'ailleurs mené à des condamnations en justice.
01:11Alors au choix, Alexandra Masson, bonsoir, vous êtes députée RN.
01:15Au choix, pour voter pour vous, il faut être con, raciste ou antisémite ?
01:20C'est clairement, quand on ne sait plus quoi dire, on insulte son adversaire.
01:25Eh bien, nous en sommes là.
01:26Et c'est quand même particulièrement triste parce que ce sont, entre autres, pour Alain Souchon, full sentimentale.
01:32J'adore ce chanteur sur lequel j'ai passé de nombreux festivals d'été à venir l'écouter.
01:38Et je trouve que c'est dommage.
01:41C'est un bon chanteur, c'est un très mauvais politique.
01:43Il chante juste dans la musique.
01:45Il chante très fort en politique.
01:47Et surtout, en-delà de ma personne ou d'élu du Rassemblement National,
01:53il insulte des milliers de fans qui ont voté pour nous.
01:58Et je trouve ça triste et désolant.
02:01Et je rajouterai que c'est en plus totalement ubuesque et une méconnaissance de ce qu'est la politique.
02:08Il dit, si le Rassemblement National est élu, je partirai en Suisse.
02:12Eh bien, M. Alain Souchon, il faut se renseigner.
02:15La Suisse, aujourd'hui, je pense, est très largement plus à droite que ce que peut l'être le Rassemblement National.
02:20Je dirais même que dans une partie du Tessin, ils sont très, très, très, très à droite, très ultra anti-immigration.
02:29Donc, je trouve ça très étonnant.
02:31Une grande méconnaissance du milieu politique et surtout de grandes insultes vis-à-vis de ces fans.
02:36Vous voyez, il vient souvent, dans ma circonscription, l'été, chanter dans des villes dans lesquelles je dépasse très largement les 50% au premier tour.
02:44Vous retournerez le voir en concert ?
02:47Mais moi, je ne suis pas comme lui.
02:48Moi, je vais le voir parce que je pense que c'est un bon chanteur, un bon musicien.
02:53Je ne lui demande pas d'être un politique.
02:55Et si je vais le voir, c'est parce que j'estime qu'il doit rester dans son rôle.
02:58Et là, il n'est pas un politique.
03:00Non, mais arrêtons de se moquer du monde.
03:03En faisant ça, il rentre dans le débat politique et dans l'arène politique.
03:06Il le sait très, très bien.
03:08Sinon, il ne le fait pas.
03:09À tout du moment, un musicien, un chanteur, un acteur, un comédien, on l'a déjà vu par le passé, de nombreux l'ont fait, ont ce type de déclaration.
03:16On sait très bien qu'il veut rentrer dans l'arène d'un positionnement politique.
03:21Alors, ça ne veut pas dire qu'il veut se présenter une élection.
03:22Ça veut dire qu'il veut influer sur la vie politique française.
03:25Moi, je conseille à Alain Souchon de rester un bon musicien et un bon chanteur.
03:29C'est ce qu'il fait très bien.
03:30Erwan Lecoeur, vous êtes politologue, spécialiste de l'extrême droite française, du populisme.
03:35Et je connais très bien les textes d'Alain Souchon.
03:37Et vous connaissez très bien les textes d'Alain Souchon.
03:39Ça veut dire que la dédiabolisation, cette stratégie menée depuis des années, notamment par Marine Le Pen, ne fonctionne pas chez les artistes ?
03:46Pas du tout. Elle n'a jamais fonctionné.
03:49Je crois qu'on ne peut citer peut-être aucun compositeur véritable, interprète, qui ait soutenu véritablement cette famille politique.
03:57Historiquement, je n'en connais pas beaucoup.
03:58On peut en citer une ou deux.
04:00Mais massivement, très très massivement, il est évident que le monde artistique en général,
04:04et je crois que les gens du Rassemblement National, là, sont en train de monter quelque chose qui n'a pas lieu d'être.
04:10Le monde artistique a toujours été très réticent.
04:13Vous n'êtes pas surpris par ce que dit Alain Souchon ?
04:14Du tout. Il a toujours dit dans toutes ses chansons.
04:17Il a même fait une chanson sur Arlette Laguillet.
04:19Donc, qui est surpris aujourd'hui ?
04:20Qui joue la surprise ?
04:21On est sur la montée complète d'un clash.
04:24C'est de la gîte propre, c'est du clash.
04:26Et quand Samuel Etienne, qui lui est journaliste, dit que l'ERN et l'FN, c'est la même chose,
04:31et l'EFN a été créé par des anciens collaborateurs de Vichy.
04:37Il a raison. Historiquement, nous savons tous, tous les chercheurs savent qui a créé le Front National en 1972.
04:43C'est d'ailleurs pas Jean-Marie Le Pen. Vous n'étiez pas du tout là, madame.
04:47Vous n'étiez pas année, je vous rassure.
04:49En 72 ?
04:50Limite. 71. Je ne suis pas très loin, mais quand même...
04:52Vous êtes arrivés il y a peu de temps au Front National et Rassemblement National.
04:56Mais ce que dit Samuel Etienne, en fait, il le lit dans les livres d'histoire de la vie politique française.
05:01Bien sûr, le Rassemblement National...
05:03Oui, mais il dit que ça n'a pas changé. C'est toujours pareil.
05:05Il dit que pour comprendre un parti...
05:06C'est là où peut-être qu'on peut débattre.
05:07Non, il ne dit pas ça. Il dit exactement pour comprendre un parti et savoir pourquoi le Conseil d'État dit
05:11que le Front National, devenu Rassemblement National, est toujours d'extrême droite.
05:15Pourquoi il le dit ? Parce qu'il faut regarder l'histoire du parti pour comprendre les origines.
05:20C'est tout ce qu'il dit.
05:20Non, non. Il ajoute derrière que le Front National est devenu le Rassemblement National,
05:25mais il reste le même et que les mêmes cadres, les mêmes élus.
05:27Est-ce qu'il continue ?
05:28Les mêmes cadres, c'est vrai, puisque Marine Le Pen est toujours la cadre dirigeante
05:31et la candidate que le Front National, devenu Rassemblement National, espère avoir pour la prochaine présidentielle.
05:37Entre Jordan Bardella et Bruno Maigret, il n'y a pas une différence essentielle, je pense.
05:42Donc, les cadres du Rassemblement National, il y en a un certain nombre, comme vous, madame,
05:45qui viennent de la droite, ça c'est vrai, ces dernières années.
05:48Mais le fond, vous dites, reste le même ?
05:50Le fond est sensiblement à peu près le même.
05:52On a toujours affaire à une droite extrémiste parce qu'elle est à l'extrême du champ politique français.
05:59C'est ça, en fait.
06:00Ça date de 1792, ce n'est pas nous qui décidons.
06:03Ça date de 1792, elle est à l'extrême du champ politique français.
06:06D'ailleurs, à l'Assemblée Nationale, on voit bien qu'elle est située exactement là.
06:10Ça date de la Convention, 1792, et par ailleurs, en effet, il a été fondé comme cela.
06:14Il y a eu de nombreuses condamnations, comme le dit Samuel Etienne,
06:17pour antisémitisme, pour racisme, etc.
06:19Il y a eu de nombreuses choses qui se sont passées dans l'histoire de ce parti.
06:23Donc, il est vrai que le Rassemblement National souhaite évoluer.
06:25Le nom souhaite évoluer, c'est, je dirais, une façade un peu nouvelle.
06:29Néanmoins, sur le fond, il y a un grand nombre de choses qui restent.
06:33Le programme est sensiblement...
06:34Oui, mais Samuel Etienne dit que c'est toujours aussi raciste, antisémite, c'est ce qu'il dit ?
06:37Non, je ne crois pas qu'il dise, c'est toujours aussi.
06:38Il dit qu'il y a, au Rassemblement National et donc au Front National,
06:42des gens qui ont été condamnés pour racisme et antisémitisme.
06:44Ça, c'est ce qui est vrai. C'est un fait.
06:46Alexandre Masson.
06:47Alors, premièrement, on a le président, quand même, du plus grand parti de France aujourd'hui,
06:50qui est Jordan Bardella, qui n'a jamais été au Front National,
06:53qui, pour le coup, n'était pas né en 1971,
06:57et qui, très clairement, je veux dire, a toujours lutté
07:01contre toute forme d'extrémisme quelconque,
07:05contre toute forme d'antisémitisme fascisant ou autre,
07:08et n'a jamais été condamné.
07:10Mais non, il a dit que Jean-Marie Le Pen
07:12n'avait jamais eu de problème avec l'antisémitisme.
07:14C'est ce qui était faux.
07:15Alors, écoutez-moi bien.
07:17Est-ce que vous avez vu Jordan Bardella condamné ?
07:19Parce que c'est ça, l'objet, aujourd'hui, de la question
07:21que tout le monde se pose.
07:23Aujourd'hui, on a un président de parti politique
07:24qui est le plus grand parti.
07:25Non, mais ce n'est pas ça.
07:26La question, c'est est-ce que vous condamnez
07:28ces origines-là du Front National ?
07:30Est-ce que Jean-Marie Le Pen était quelqu'un d'antisémite et raciste ?
07:33Est-ce que je condamne l'antisémitisme ?
07:34Oui, bien évidemment.
07:35Non, mais est-ce que Jean-Marie Le Pen était quelqu'un d'antisémite ?
07:37Alors, je vais vous dire, moi, personnellement,
07:39je n'ai pas connu Jean-Marie Le Pen.
07:40Et moi, personnellement, je n'ai jamais adhéré au Front National.
07:42Oui, d'accord.
07:42J'ai toujours adhérent au Front National.
07:43Oui, très bien, mais j'imagine que vous avez écouté ce qu'il a dit.
07:45Le Front National et le Rassemblement National,
07:47même s'il y a eu une évolution, je vais vous dire,
07:49le RPR, l'UMP, l'LR, ce n'est pas pareil.
07:53D'accord, mais ce n'était pas ma question.
07:54Est-ce que Jean-Marie Le Pen était antisémite ?
07:56Jean-Marie Le Pen a, semble-t-il, été condamné.
07:58Moi, je n'ai jamais assisté à aucun propos antisémite de Jean-Marie Le Pen
08:01puisque je ne l'ai pas connu à cette période-là.
08:03Tout le monde les a entendu.
08:04J'ai entendu, comme tout le monde, ce pourquoi il a été condamné.
08:05Donc, vous pouvez avoir une opinion.
08:07Mon opinion, c'est que moi, à titre personnel, je lutte contre l'antisémitisme
08:11et je considère que si des membres du parti...
08:14On ne touche pas la statue du commandeur quand même, quoi, Madame Masson.
08:18Non, mais ce n'est pas assez intéressant.
08:19Si vous dites que Samuel Etienne...
08:21Il est décédé, paie son âme.
08:23Ça fait partie de l'histoire et de l'histoire politique.
08:26C'est son histoire politique.
08:27Personne ne revient en arrière.
08:28Personne ne dit que c'était une condamnation.
08:30Finalement, il ne dit pas n'importe quoi, Samuel Etienne.
08:33Quand il dit que le Front National, au Front National,
08:35les dirigeants ont été condamnés.
08:36Non, il ne parle pas de Jean-Marie Le Pen.
08:38Il ne dit pas les dirigeants.
08:39Ils ont été condamnés pour racisme et antisémitisme.
08:41Oui, lesquels ?
08:41Lesquels ? Un seul, Jean-Marie Le Pen ?
08:43Oui, c'est tout.
08:44Non, non, il y en a eu beaucoup d'autres.
08:46Excusez-moi, dans les dirigeants, aujourd'hui, arrêtez.
08:49Il y a eu beaucoup d'autres condamnations.
08:50Ni Marine Le Pen, ni Jordan Bardella, qui ont succédé à Jean-Marie Le Pen,
08:54n'ont été condamnés.
08:55Donc, il faut quand même, maintenant, ne pas mettre tout le monde dans le même panier.
08:58Et je rappelle que c'est trop facile de venir sur des plateaux télé
09:01en expliquant tout ça, alors qu'il y a bien d'autres partis politiques en France
09:05dans lesquels on sait qu'il y a eu des collaborationnistes.
09:07Vous parlez de quel parti ?
09:08Et certainement...
09:09Excusez-moi, on va reparler de la Francisque, de François Mitterrand et de ses amis.
09:13Non, alors, il faut être raisonnable.
09:15À un moment donné, on est dans un débat actuel.
09:18Aujourd'hui, ni Marine Le Pen, ni Jordan Bardella,
09:21le président actuel du Rassemblement national,
09:24n'ont jamais été condamnés pour des propos antisémites.
09:26Jamais.
09:27On a été les premiers à organiser la marche contre l'antisémitisme
09:31à l'issue du 7 octobre, lors du pogrom.
09:34Et depuis, nous n'avons de cesse de pourchasser,
09:36et certainement d'ailleurs plus que dans d'autres partis politiques en France,
09:39toute forme d'antisémitisme.
09:41Et je le dis très clairement, c'est certainement pas le cas de LFI,
09:44dans lesquels il y a actuellement beaucoup, beaucoup d'élus
09:47qui ont régulièrement des propos antisémites.
09:50Et ça n'est pas le cas chez nous.
09:51Nous les condamnons, nous les poursuivons quand il y en a.
09:53Et je pense qu'il y en a quasiment plus.
09:55La baisse d'hommage à Pétain, vous en avez pensé quoi ?
09:58Je pense que c'est pas du tout d'actualité.
10:01Pétain a été largement condamné.
10:03Je pense qu'aujourd'hui, il n'y a pas un homme politique en France
10:06qui a envie de rendre hommage au...
10:08Au...
10:09Au Maréchal.
10:10Au Maréchal, pardon.
10:11Par rapport à ses postures, effectivement,
10:13on a un certain nombre d'artistes qui est intéressant
10:14quand on analyse purement froidement les chiffres.
10:15Excusez-moi, je vous coupe.
10:16D'ailleurs, Sébastien Chenu, qui est vice-président à l'Assemblée nationale,
10:19l'a dit très très clairement, là, il y a 24 heures sur un plateau.
10:22Absolument.
10:23Non, non, je vous posais la question.
10:24Non, mais on n'a aucun débat là-dessus.
10:25Je veux dire, notre ligne, elle est extrêmement cohérente.
10:28Sur les chiffres, quand on regarde effectivement
10:29l'évolution du regard des Français ces dernières années,
10:31on voit qu'effectivement,
10:32les positions parfois d'un certain nombre de chanteurs ou d'artistes,
10:36ça n'a pas changé grand-chose
10:37sur l'évolution du regard des Français.
10:39puisqu'on voit par exemple que selon le dernier sondage
10:42qui a été fait par l'Institut Via Voice pour Libération
10:45il y a quelques semaines,
10:46qui fait ça régulièrement tous les ans,
10:47il y a désormais 54% des Français
10:49qui disent qu'ils pourraient voter pour l'ERN à l'avenir.
10:52C'est 11 points de plus en deux ans.
10:54Donc, quelles que soient les postures des artistes, des chanteurs,
10:58les Français, et c'est quelque part rassurant
11:00pour l'ensemble du champ politique,
11:02ils votent en leur âme et conscience
11:03et c'est eux qui choisissent ça.
11:04Je vais vous expliquer, si je peux me permettre,
11:07sur mon ressenti de terrain.
11:08Et c'est un peu ce que je vous ai dit tout à l'heure.
11:10Les Français ne sont pas des cons et des fachos.
11:12Je suis désolée de le dire.
11:13Les Français réfléchissent.
11:15On peut aimer un artiste qui est de gauche
11:16et pour autant estimer qu'on a envie
11:18d'avoir sa commune, sa région, un député
11:22qui est membre du Rassemblement National
11:23parce qu'aujourd'hui, ça correspond aux attentes des Français,
11:26le programme que nous proposons.
11:29Et ça n'a rien à voir.
11:30On n'est plus dans un moment
11:33où les artistes influent sur comment on va gérer le quotidien.
11:36Mais j'ai envie de dire, est-ce que ce n'est même pas contre ?
11:38Je pense que ça n'a jamais été.
11:39Il y a eu des périodes.
11:40Si, moi je me rappelle en 1981,
11:42j'étais jeune,
11:43mais il y avait eu des moments
11:44où les artistes avaient autour
11:46entre autres François Mitterrand.
11:47On l'avait vu à l'époque.
11:47Il y a eu des grands bars.
11:48Mais est-ce que ce n'est même pas contre-productif ?
11:50Est-ce que ça ne renforce pas finalement
11:51le discours anti-élite du Rennes ?
11:53Mais aujourd'hui, on a bien vu.
11:55Ça renforce une image de déconnexion supposée
11:58du monde.
11:58Bien sûr.
11:59Ça donne un mot à ceux qui disent
12:00qu'il y a les élites et puis nous.
12:01Avec les Français,
12:02parce qu'il y a, en tout cas aujourd'hui,
12:04un tiers des Français qui se disent prêts à voter
12:05pour le Rassemblement national
12:07et qu'il y a le sentiment, par exemple,
12:08que c'est une sorte de deux poids, deux mesures
12:10avec, je ne sais pas, peu d'artistes
12:11qui, par exemple, prendraient position
12:13contre la France insoumise
12:14ou Jean-Luc Mélenchon,
12:15qui a parfois des positions
12:17qui flirtent avec l'antisémitisme,
12:19qui, là, n'émeuvent pas
12:20la classe artistique française.
12:23Et on a bien vu en France,
12:25comme à l'étranger,
12:25c'est comme quand Taylor Swift,
12:27aux États-Unis,
12:27qui a des millions et des millions de fans,
12:30dit qu'elle va voter pour Joe Biden
12:32ou Kamala Harris face à Donald Trump.
12:34Bon, très bien.
12:35Il y a des millions de l'actes pour son poste,
12:37mais ça ne change rien au résultat
12:38de l'élection présidentielle.
12:41Donc, il a le droit de donner son opinion
12:43à l'insouchon.
12:44Et il l'a toujours pensé.
12:44Donc, il y a une forme de courage à le dire.
12:46Et non seulement, comme le dit Alain Dine,
12:48non seulement, il y a des Français
12:49qui se disent près davantage à voter
12:51pour l'ERN qu'il y a quelques années,
12:53mais même, en termes d'analyse pure,
12:55certains jugent qu'il y a une évolution positive.
12:57Pas forcément des gens
12:58qui voteraient pour lui,
12:59mais c'est pareil,
13:00le Cevipof de Sciences Po
13:02qui fait une étude très large
13:03qui s'appelle
13:03les fractures françaises chaque année,
13:05là aussi,
13:06qui montrait, il y a quelques jours seulement,
13:07que là, désormais,
13:08c'est 39% des Français
13:09qui trouvent que l'ERN a, je cite,
13:11évolué positivement ces derniers mois
13:14contre 11% à l'inverse
13:16pour la France insoumise.
13:17Donc, effectivement, il y a un regard des Français
13:18qui sont suffisamment grands
13:20pour porter un regard,
13:21quel que soit ce que les artistes
13:22ou les secteurs vont leur dire à la télé
13:24ou à leur réunir.
13:24Mais parce qu'il y a une chose très importante,
13:26je réinsiste dessus,
13:27par rapport à ce que vous avez dit,
13:28monsieur, tout à l'heure,
13:29vous ne vous rendez pas compte
13:30le travail immense
13:32que nous avons fait
13:33à l'intérieur du parti
13:34depuis que Jordan Bardella
13:35a pris la présidence.
13:38C'est-à-dire, juste clairement,
13:38vous dites quoi ?
13:39Juste vous dites clairement ?
13:40En termes de compétences,
13:41de formation...
13:42En gros, vous voulez dire quoi ?
13:42Vous avez, je cite,
13:43en gros, vous nous dites,
13:44on a professionnalisé le parti.
13:47Ça, c'est pas beaucoup vu les législatives,
13:49les dernières législatives.
13:49Vous avez eu un problème
13:50avec de nombreux candidats.
13:52Ça, il faut quand même leur connaître.
13:53Mais on a eu un problème
13:54avec une dizaine, une dizaine...
13:56Je suis membre de la commission...
13:57Vous avez fait un retard du ménage,
13:58mais vous l'avez même regretté.
13:59Je suis membre de la commission des conflits.
14:00Donc, je le sais mieux que personne
14:01de quoi je pars
14:02puisque j'ai été dans les commissions
14:04qui ont effectivement
14:05congédié, entre guillemets,
14:07un certain nombre de membres.
14:08On a justement fait ce travail
14:10qui est immense
14:10et les Français le savent.
14:12Je suis désolée,
14:13les autres partis politiques,
14:14actuellement,
14:14ne font pas du tout
14:16ce type d'action.
14:17Vous diriez,
14:17on a fait le ménage ?
14:19On a enlevé
14:21de ce parti politique
14:22toutes les personnes
14:23qui n'adhéraient pas
14:25à nos principes fondamentaux.
14:27On a parlé d'Alain Souchon
14:29et de Samuel Etienne.
14:30Il y a une troisième personnalité
14:31qui est rentrée dans le débat.
14:33Il s'agit de Patrice Sébastien.
14:34C'était ce matin
14:35face à Apolline de Malherbe
14:37sur BFM TV
14:37et sur l'AMC.
14:38Il dit,
14:38on ferait bien d'écouter les Français
14:40parce que ce qu'ils veulent,
14:40c'est renverser la table.
14:43Il y a le dogme écolo,
14:44il y a le dogme de droite,
14:45il y a le dogme d'extrême droite,
14:46d'extrême droite
14:47et il y a la réalité.
14:48Et la réalité des gens,
14:50c'est,
14:50j'ai plus assez de thunes,
14:52j'ai trop de charges,
14:53ma sécurité n'est pas assurée,
14:55on passe pour des clowns
14:56aux yeux du monde entier.
14:57La plus grande menace,
14:58c'est que ça reste en l'État.
15:00Ils se battent là-haut
15:01et en bas,
15:02ça a changé quoi ?
15:03Rien.
15:04Le plus grand péril,
15:05c'est ça.
15:06Ce qu'il faut faire
15:06pour cette prochaine élection,
15:09il faut renverser la table.
15:10Il ne faut pas se contenter
15:11de changer la nappe
15:11parce que c'est ce qu'on a fait
15:12aux dernières élections.
15:14On a changé la nappe
15:14mais la table est restée la même.
15:16Il faut la bousculer la table
15:17parce que si nous,
15:19on ne la bouscule pas aujourd'hui,
15:21c'est le plus grand péril
15:22qui nous gâte,
15:23c'est que ça va mal se terminer.
15:25Les gens vont vraiment
15:26se mettre en place.
15:27Ça veut dire quoi
15:27renverser la table ?
15:29C'est voter RN ?
15:30Mais en tout cas,
15:31on voit bien que
15:32dans certains cas,
15:33certains artistes,
15:34si Patrick Sébastien
15:35passe pour un artiste,
15:37font de la politique
15:37en l'occurrence,
15:38clairement.
15:39Soyons clairs.
15:39C'est un artiste
15:40qui se passe pour un artiste.
15:42Je ne sais pas.
15:44Je vous avoue,
15:45je connais mieux
15:45les chansons d'Alain Souchou
15:47que celles de Patrick Sébastien
15:49mais ça...
15:49C'est la même écriture.
15:51Chacune des personnes
15:51qui sont autour de ce plateau
15:52se positionnent.
15:53C'est un jugement de valeur
15:54là vous portez tout de suite.
15:55Les couleurs sont dans la nature.
15:56C'est un coût personnel
15:57et une connaissance.
15:57Mais il y avait un peu
15:58un mépris de classe
15:59dans la manière
15:59dont vous avez dit ça, monsieur.
16:00Je trouve ça.
16:01Oui, franchement.
16:02Je crois malheureusement
16:03que venant de quelqu'un
16:04qui vit à Menton,
16:05ce soit assez mal perçu
16:06par les gens qui nous regardent.
16:07Attendez,
16:07c'est très grave
16:08ce que vous venez de dire.
16:08Pourquoi vous venez de dire ça, monsieur ?
16:10Non, non,
16:10c'est très grave
16:11ce que vous venez de dire.
16:11Vous pensez qu'il y a...
16:12Écoutez, ça va.
16:13Je suis sociologue.
16:14Oui, vous êtes sociologue.
16:15Vous êtes sociologue.
16:16Vous dites vous-même.
16:17Je dis quoi, moi-même ?
16:18Menton n'est pas une vie pauvre.
16:18Je n'ai pas parlé de ça ce soir.
16:28Je t'ai un tout petit peu parlé
16:29de temps en temps.
16:30Non, ce n'est pas bien ce que vous voulez faire, monsieur.
16:30Si, si, c'est très bien.
16:31Menton est une ville de riches
16:32qui vote à droite.
16:33Vous l'avez dit vous-même.
16:34J'ai dit que ça a voté à droite.
16:35Vous savez le vote,
16:36le plus à droite, justement, à Menton.
16:38Oui.
16:38Il est issu des classes populaires.
16:40Justement, vous voyez.
16:41Vous êtes complètement en sol.
16:42Vous pensez toujours
16:42que les classes populaires
16:43votent massivement
16:44pour le Rassemblement National.
16:45Vous êtes sociologue.
16:46Mais venez, venez avec moi, monsieur.
16:47Regardez sur le terrain.
16:48Vous allez être très surpris.
16:50Vous dites des choses
16:50complètement à votre état plate.
16:52Ah oui, excusez-moi.
16:53Sébastien, est-ce que renverser la table,
16:54c'est vous dire ?
16:55Ah oui, excusez-moi.
16:55Ça veut dire quoi ?
16:56Il y a des gens qui font des études
16:57ou il y a des gens qui ne sont pas d'études ?
16:58Madame, s'il vous plaît.
16:58Non, mais vous alignez les perles.
17:00S'il vous plaît.
17:01Juste un instant.
17:01Vous alignez les perles.
17:02Qu'est-ce qui ne fait pas d'études ?
17:04Je vous demande juste un instant
17:05pour répondre à la question
17:06que vous avez posée.
17:06Vous dites des choses.
17:07Allez, au fond,
17:08qui ne fait pas d'études ?
17:09Je vais répondre.
17:10Patrick Sébastien propose
17:11de renverser la table.
17:12En effet, dans une démocratie,
17:13c'est un peu dangereux comme propos.
17:15Il y a quelque chose
17:16de l'ordre d'une insurrectionnelle.
17:17Donc là, je remarque juste
17:18que le Rassemblement National,
17:20par la voix de M. Chenu,
17:21par la voix de M. Tanguy,
17:22insulte aujourd'hui M. Souchon,
17:24mais pas M. Sébastien
17:25et qu'il n'y a personne qui réagit
17:26à ce que dit M. Sébastien.
17:28Donc ça, c'est aussi une ambiance,
17:29une époque.
17:30Et c'est aussi, d'une certaine façon,
17:32ce qui s'est passé avec Alain Souchon.
17:33Il vient d'une époque.
17:34Il la chante, il la raconte,
17:36il est un observateur de notre époque.
17:38Il n'est pas un commentateur
17:39de la politique française.
17:40Et tout le monde mélange
17:41un petit peu les choses.
17:42Et je trouve que c'est un peu injuste
17:43d'attaquer, comme on le fait
17:44Alain Souchon en ce moment,
17:46de la part, en l'occurrence,
17:47de gens du Rassemblement National,
17:49qu'il attaque très durement.
17:50Il faut bien le dire.
17:52M. Chenu n'a pas attaqué durement,
17:54il l'a traité de con.
17:55Il l'a traité de con.
17:56Donc ça va.
17:56Il l'attaque très durement.
17:57Il l'a repris un terme
17:58qui est employé par Alain Souchon aussi.
17:59Il l'a renversé.
18:01Il a dit que nos électores
18:02étaient des cons.
18:02C'est pour ça qu'il l'a traité de con.
18:04Je ne crois pas qu'il ait...
18:04Il l'a dit aux électores
18:05et qu'il était des cons.
18:06Je ne crois pas que les Français
18:07soient assez cons pour y dire
18:08qu'un cas de lui est le fait.
18:09Mais pas de fachos.
18:10À aucun moment,
18:10il n'a utilisé ce terme.
18:11Donc c'est vous qui l'a inventé.
18:12Mais c'est pas grave.
18:13Sur Patrick Sébastien,
18:14sur Patrick Sébastien,
18:16en effet,
18:17on peut se dire aujourd'hui
18:18qu'il y a un certain nombre
18:19d'artistes.
18:20Et c'est ça la nouveauté.
18:21C'est qu'on est en train
18:22d'emmener des artistes
18:25dans un rôle
18:26qui n'est pas leur.
18:26Et Patrick Sébastien
18:27est en train de jouer un rôle.
18:28Il le dit lui-même
18:28qui peut-être va l'amener
18:30à faire de la politique.
18:31Il l'a lui-même dit.
18:32On a ouvert une espèce
18:33de cahier de doléances
18:34sur Internet.
18:35C'est ce qu'il dit.
18:35Exactement.
18:36Et donc je pense
18:37qu'il y a là deux poids
18:38et deux mesures.
18:38On l'a vu ailleurs.
18:39Le président Zelensky
18:40est un ancien artiste.
18:41Absolument.
18:41On l'a vu ailleurs.
18:43On l'a vu avec Trump
18:44qui était un homme de télé aussi.
18:47Et je dis juste ici,
18:48et là c'est l'observateur
18:49qui parle,
18:50ça ne donne pas toujours
18:50d'excellents résultats.
18:52Toujours, en l'occurrence.
18:53Et là je pense que
18:54la façon dont est traité
18:55d'un côté Alain Souchon
18:56qui est quand même
18:57un vieux monsieur
18:57qui est plutôt sympathique
18:59et que les Français adorent.
19:00Vous aimez moins Patrick Sébastien.
19:01À Goldman
19:02qui fait penser à tous ces gens
19:03qui sont objectivement
19:04très populaires.
19:04Vous avez écouté ce que j'ai dit tout à l'heure ?
19:06Et de l'autre côté
19:07il y a quelqu'un
19:08qui appelle à l'insurrection
19:09et ça n'a pas l'air
19:09de gêner grand monde.
19:11Et je dis juste que...
19:11Renverser la table
19:12ce n'est pas forcément l'insurrection.
19:13C'est une expression politique.
19:15Il y a beaucoup de hommes politiques
19:16qui l'utilisent.
19:17Là c'est de poids de monsieur.
19:18Il est dévôtre Patrick Sébastien
19:19dans ce qu'il dit
19:20et ce qu'il pense ?
19:21Il n'est pas spécialement...
19:22Je veux dire,
19:22ce n'est pas un méditant
19:23du rassemblement.
19:23Non, il dit qu'il ne vote pas ARN.
19:25Il dit qu'il ne vote pas ARN.
19:26C'est possible.
19:26Il a toujours été...
19:27Un Chiracien historique.
19:28Ça fait 30 ans
19:29qu'il a ce type de discours
19:30Patrick Sébastien.
19:32C'est un...
19:32C'est comme un sous-chon
19:34on n'est pas surpris.
19:35Un animateur.
19:35Non mais ça fait 30 ans
19:37renverser la table.
19:38Je vous rappelle que Coluche
19:38avait voulu se présenter
19:39à la présidentielle
19:40un peu sous forme de gague.
19:41Il y avait une espèce aussi
19:42à l'époque de cahier comme ça.
19:43Est-ce que vous le craignez
19:44quand même au ARN
19:45justement l'apparition
19:46d'un candidat comme ça
19:47hors politique,
19:49hors système ?
19:50On parlait d'un moment
19:51d'une Cyril Hanouna,
19:52Patrick Sébastien,
19:53peut-être d'autres
19:54qui pourraient peut-être
19:55d'ailleurs prendre
19:56certains de vos électeurs
19:57qui sont aussi dans cette idée
19:58d'anti-système,
19:59anti-électeur.
19:59Je n'aime pas le mot
20:00est-ce qu'on craint quelque chose.
20:01On n'est pas là
20:01pour craindre quelque chose.
20:02On est là pour défendre
20:03des idées,
20:04défendre un projet.
20:05Ils ont leur place
20:05ces artistes
20:06ou ces personnalités publiques ?
20:07Le principe de la démocratie
20:09c'est quoi ?
20:09C'est que n'importe quel Français
20:11puisse pouvoir se présenter
20:13et défendre un programme.
20:14Si un artiste à un moment donné
20:15a envie de se présenter
20:16et défendre un programme...
20:16Ça ne vous choquerait pas ?
20:17Non, ça ne me choquerait pas.
20:18Pourquoi pas ?
20:19Ça veut dire que par contre,
20:20effectivement,
20:21il a deux casquettes.
20:21Il aurait une casquette d'artiste
20:22et une casquette politique.
20:24Et attention,
20:24la casquette politique,
20:26des fois,
20:27contrairement à ce qu'on croit,
20:27elle est quand même lourde
20:32quand ils ont des positions
20:33que ça peut avoir une influence
20:35sur un certain nombre de personnes.
20:37C'est de plus en plus minoritaire,
20:39mais ça peut quand même
20:39avoir une influence.
20:40Merci à tous.
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