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  • il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On va continuer notre discussion politique avec nos invités, parce que du côté de Sébastien Lecornu, donc de Matignon,
00:05on estime que si on a un effort à demander aux Français, il faut aussi qu'au sommet, au plus haut sommet de l'État,
00:11on donne l'exemple, voilà le raisonnement qui l'a poussé à revoir les avantages des anciens premiers ministres.
00:15En fait, ils sont 17, c'est fait, les avantages à vie des anciens membres du gouvernement seront supprimés dès le 1er janvier 2026.
00:22C'est ce que dit le Premier ministre Marie Chantret, de quoi s'agit-il en fait ?
00:25Il démarre son chemin de croix budgétaire par cette mesure très symbolique.
00:29Avec donc des nouvelles dispositions, l'usage pour un ancien Premier ministre, d'un chauffeur et d'un secrétariat particulier seront désormais limités à 10 ans.
00:39Pour le chauffeur, avant c'était sans durée maximale.
00:43Pour un secrétariat particulier, c'était là limité à 10 ans, à hauteur de 67 ans.
00:49C'est vrai que ça paraît comme ça sur le papier anecdotique, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, le Premier ministre veut envoyer un exemple,
00:55une forme d'exemplarité des anciens gouvernants.
01:00Ça peut paraître, en effet, je le disais, une goutte d'eau cosmétique, mais il y a un message politique qui est envoyé par cette mesure.
01:09La citation que vous avez faite apparaître, c'est sur ces réseaux sociaux hier soir, volonté de prendre clairement les choses en main de ce point de vue-là.
01:16– Alors je note que les privilèges ne sont pas terminés puisqu'ils sont encadrés désormais.
01:21– Encadrés, limités.
01:21– Limités, on va dire, si on veut être précise dans les termes. Enfin, pardon, mais c'est la poudre aux yeux, non ?
01:26– Oui, évidemment, on est d'accord sur cette mesure qui aurait dû être prise déjà il y a un petit peu longtemps, mais enfin bon, c'est…
01:33– Vous auriez tout enlevé, vous ?
01:33– Ça ne coûte pas cher, c'est démago.
01:35– Vous auriez tout enlevé ?
01:35– Vous dites que c'est démago.
01:36– Un peu, enfin, je veux dire, c'est…
01:38– Vous auriez tout enlevé ?
01:40– Écoutez, je trouve que les premiers ministres, une fois que leur mission se termine,
01:45je dirais peut-être au bout de quelques mois, le temps de réglé, les différentes affaires, après c'est…
01:49– Est-ce que les anciens premiers ministres…
01:50– D'ailleurs, les anciens ministres ne l'ont pas.
01:52– Est-ce qu'ils n'ont pas les présidents ?
01:53– Non, absolument.
01:53– On ne touche pas aux anciens présidents.
01:55– Il n'y a pas de chose aux anciens présidents.
01:56Et sur la question de la sécurité aussi, il y a une question, ce sera désormais limité à trois ans,
02:00avec un réexamen des conditions, effectivement, des menaces ou pas sur les anciens premiers ministres.
02:04J'ai changé avec un ancien premier ministre ce midi, qui riait jaune un peu, si j'ose dire,
02:08et qui me disait, évidemment, on ne peut être que favorable à ce type de mesure.
02:12– Qui est-ce qui riait jaune ?
02:13– Il y a 17 anciens premiers ministres.
02:15– Ça fait large.
02:16– C'est ça en fait, c'est qu'il y a tellement de premiers ministres qu'aujourd'hui…
02:19– Ça s'est accéléré, Emmanuel Macron.
02:20– Et qui disait, c'est une mesure populaire à court terme, mais pour Sébastien Lecornu, un homme,
02:24mais pour Sébastien Lecornu, à long terme, il faudra évidemment prendre des mesures
02:28qui ont un peu plus de perspectives sur des réformes et autres.
02:31– C'est 1 million et demi d'euros par an.
02:33Les 17 premiers ministres, c'est 1 million et demi d'euros par an à charge de l'État.
02:36– Mais peut-être que ça calme un peu, comment c'est perçu parmi les gens que vous rencontrez,
02:40ils disent, quand même, c'est bien, il va dans le bon sens ?
02:43– Alors, ce qu'on a pu effectivement entendre, c'est que c'est bien, mais ce n'est pas assez.
02:46Ce n'est pas assez parce qu'il y a encore les très hauts revenus
02:51qui ne payent pas assez d'impôts aujourd'hui en France.
02:53– Mais à quel moment c'est assez ?
02:55– Mais pourquoi vous parlez de ça ?
02:56– Mais à quel moment ça sera assez ?
02:58– Mais quel rapport avec les premiers ministres ?
03:00– En fait, c'est ça, c'est de dire, c'est une mesure un peu démagogique,
03:03de dire, oui, ça c'est bien, mais ce n'est pas assez.
03:05Ce n'est pas assez pour les travailleurs et les travailleuses
03:06qui aujourd'hui survivent avec des salaires autour de 1 500, 2 000 euros par mois
03:12quand ils y arrivent, parce qu'il y en a beaucoup qui sont en dessous de ce salaire-là,
03:16et qui voient qu'à côté de ça, ils payent des fois plus d'impôts
03:20que certains très hauts revenus.
03:21– Mais là, on ne parle pas de ça, on parle des politiques,
03:23on parle des avantages des politiques.
03:25– Ce que ça montre, c'est qu'il est malin politiquement.
03:27On le savait, il faut s'attendre à ce qu'il refasse ça régulièrement,
03:30c'est-à-dire qu'il se dit en langage politique, il va mettre des objets politiques
03:34dans l'atmosphère régulièrement par les réseaux sociaux ou autres.
03:38– Parce que ça, François Bayrou l'avait initié.
03:40– Par des mesures qu'il peut prendre par décret,
03:42parce qu'il peut la prendre directement sans attendre de l'Assemblée nationale,
03:44et paradoxalement, ça montre aussi la limite de son champ d'action,
03:48parce qu'avec une assemblée, pour l'instant, de toute façon,
03:51qui est bloquée, et on va voir le plan qu'il présentera,
03:54ça montre qu'il ne peut agir aussi que par décret.
03:56– Il est malin ou cynique, c'est-à-dire qu'il peut dire,
03:58écoutez, ça y est, on a fait un effort, on supprime les avantages,
04:03maintenant c'est aux eaux d'enfer, ça ne suffira pas.
04:05– Non mais bien sûr, et je crois que M. Lecornu le sait très bien,
04:09mais c'est vrai qu'il répond là à une colère, une indignation extrêmement profonde
04:13que moi je ressens au quotidien quand je discute avec les gens dans ma circonscription,
04:17c'est-à-dire ce sentiment d'injustice, que certains ont des privilèges, etc.
04:21– Mais ce n'est pas un peu populiste, pardon, de faire croire que les politiques se gavent,
04:26entre guillemets, alors qu'on ne peut pas dire que ce soit le cas,
04:29même s'il y a des sans doute des abus, mais ça se retourne ensuite contre la classe politique.
04:33– Bien sûr que là, on est dans le cadre, mais en même temps,
04:36ce type de mesures-là qui perdurent depuis toujours, on ne sait plus trop pourquoi,
04:39elles n'ont plus leur raison d'être aujourd'hui,
04:42surtout quand on demande aux gens de se serrer la ceinture.
04:44– Surtout quand on a un Premier ministre tous les 6 mois,
04:46donc un ancien Premier ministre tous les 6 mois.
04:47– Donc qui paye ? Qui paye dans cette crise fiscale, budgétaire, etc.
04:50– Oui, mais vous savez très bien, Madame la députée,
04:51qu'ensuite on va dire, bah oui, mais les députés aussi,
04:54ils ont des avantages, il faut leur supprimer.
04:56Et après, c'est pour ça que je vous posais la question,
04:58jusqu'où il faut aller ?
04:59– Dans l'exercice d'un mandat, quand on a ses fonctions,
05:02on a un certain nombre de moyens à notre disposition pour les exercer.
05:05Donc voilà, mais là, le mandat est terminé.
05:07– Mais vous, par exemple, est-ce que vous guignez trop ?
05:09– Vous voyez ce que je veux dire, le mandat…
05:09– Un député gagne quoi ? 7000 euros bruts environ ?
05:12– Oui, 7000 euros bruts, le mandat est terminé.
05:14– Est-ce que c'est trop ?
05:16– Ah bah écoutez, je vais pas vous dire que moi,
05:18je trouve que je gagne trop, comme tous les gens qui sont dans la vie en général,
05:21on est contents, mais si vous voulez, la question qu'on doit se poser…
05:24– Est-ce qu'il faut augmenter le salaire des députés ?
05:24– Non, il ne faut pas augmenter le salaire des députés,
05:27et on pourrait tout à fait poser…
05:28– Est-ce qu'il faut taxer davantage au salaire des députés ?
05:30– Pardonnez-moi, on paye nos impôts comme tout le monde,
05:31– Est-ce qu'on pourrait baisser le salaire des députés ?
05:35– On pourrait tout à fait imaginer de remettre ça en question,
05:39après…
05:39– Est-ce qu'on pourrait diminuer le nombre de députés ?
05:41– Avec la question…
05:42– C'était d'ailleurs une proposition d'Emmanuel Macron.
05:43– Alors là, pour le coup, je vous dis non.
05:44– Ah bon ?
05:44– La question pour moi, c'est plus les moyens donnés pour exercer le mandat,
05:49qui sont importants.
05:50Donc, historiquement, dans notre pays,
05:52les députés ont un niveau de rémunération important,
05:55c'est censé empêcher la corruption.
05:57On voit que par contre, par ailleurs,
05:59il y a quand même des problèmes de corruption.
06:01Donc, il faut se poser ces questions-là.
06:02– Est-ce que vous aviez voté le relèvement de l'indemnité
06:04des députés de 700 euros ?
06:07– Alors, j'ai le souvenir d'avoir voté le relèvement…
06:09– Oui, les députés avaient augmenté leur indemnité parlementaire
06:13de 700 euros.
06:14– Si.
06:14– Leur enveloppe.
06:15– Si, leur enveloppe.
06:15– Non, oui, mais ce n'est pas les indemnités,
06:17ce n'est pas le salaire qu'on touche,
06:18c'est les moyens mis à disposition.
06:19– Mais vous l'aviez voté ?
06:20– Non, mais vous l'aviez voté ?
06:21– On ne s'est pas passé par les simples députés,
06:24c'était dans le cadre du bureau.
06:25– Vous l'aviez dit ok ou pas ?
06:27– Non, mais vous l'aviez dit ok ou pas ?
06:28– Je ne crois pas, je crois que mon groupe…
06:29Mais j'ai peur de vous dire une bêtise
06:30parce que notre groupe n'était pas très favorable.
06:33Même si, en fait, il nous faut des moyens pour travailler.
06:36– Donc, il ne faut pas être démagogique ?
06:38– Il nous faut, par exemple, une permanence parlementaire.
06:41Donc, ça, il faut payer un loyer
06:42et il nous faut donc des moyens pour se faire.
06:44Donc, en fait, il faut vraiment mettre de côté
06:46les moyens pour exercer le mandat.
06:48Et là, dans le cas Le Cornu,
06:50enfin, dans le cas des anciens premiers ministres,
06:51on est bien sur des anciens premiers ministres
06:53qui n'ont plus de responsabilité.
06:54– Je voudrais continuer sur l'idée quand même
06:55parce que c'était une idée qu'avait avancée Emmanuel Macron
06:57qu'il y a trop d'élus en France.
06:58D'ailleurs, il y a plus d'élus en France
06:59que dans la plupart des pays voisins.
07:01Et je ne pense pas qu'il y a un problème
07:04chez nos voisins allemands.
07:05Est-ce qu'il faudrait diminuer le nombre d'élus ?
07:07– Diminuer le nombre d'élus,
07:08ça dépend de qui on parle comme élu.
07:10– Les députés, par exemple.
07:12– Je suis vice-président de la région Normandie.
07:13– Moi, je suis vice-président de la région Normandie.
07:14– À ce titre, vous avez une rémunération
07:16des émoluments de combien ?
07:18– Je dois être à 2500 net.
07:21– D'accord.
07:22– Voilà, pour une région
07:23qui compte plusieurs millions d'habitants,
07:26pour un budget qui se compte
07:27en plusieurs centaines de millions.
07:29Et donc, je trouve que c'est...
07:30Enfin, objectivement,
07:31c'est pas volé, pour être clair.
07:34À côté de ça, il y a également des maires
07:37qui font un travail remarquable
07:39et qui bossent 7 jours sur 7
07:41et qui sont très peu payés.
07:43Donc, il faut arrêter de dire
07:44que les élus sont trop payés.
07:46En revanche, ce que je dis par rapport
07:47aux anciens premiers ministres,
07:49c'est qu'à l'époque,
07:50les anciens premiers ministres,
07:51d'abord, ils étaient beaucoup plus âgés.
07:52Il y en avait beaucoup moins.
07:53Il y avait moins de successions.
07:55Et en fait, en gros,
07:56si vous voulez,
07:57entre le moment dans lequel
07:58ils sortaient de leur mandat
07:59et dans lequel ils terminaient
08:00leur carrière politique,
08:01il y avait beaucoup moins de temps.
08:02Aujourd'hui, il y a un turnover
08:03qui est beaucoup plus important.
08:04Ils sont plus jeunes.
08:05On voit, les premiers ministres
08:06sont plus jeunes.
08:06Et donc, ils ne peuvent pas bénéficier
08:07à de vitam éternel de ça.
08:08– Apparaît Michel Barnier
08:09et François Bayrou
08:10ayant plus de 67 ans,
08:12ils n'étaient pas concernés,
08:17qui sont de jeunes premiers ministres.
08:20Effectivement, c'est pendant des décennies
08:22qu'ils touchaient ces avantages.
08:23– Mais à côté de ça,
08:24moi, je pense qu'il ne faut pas
08:27profiter de ces avantages.
08:29– On parle en permanence de privilèges
08:31parce qu'il y a, à côté de ça,
08:32il y a aussi des raisons
08:33qui sont liées à la sécurité.
08:34S'ils ont des officiers de sécurité,
08:36c'est parce qu'ils ont eu accès
08:37notamment à des informations confidentielles
08:39et que, imaginez ce que ça donnerait
08:40comme image de la France,
08:42que, par exemple,
08:42on s'en prenne à un ancien premier ministre.
08:43– Un ancien premier ministre
08:45qui était à Matignon il y a 20 ou 30 ans.
08:47Est-ce que c'est encore une cible ?
08:48– Non, mais c'est pour ça.
08:49– C'est un soumissaire intérieur de l'évaluer.
08:50– Non, mais c'est pour ça que ça a évolué.
08:51– Comme tous les citoyens.
08:53– Et si j'analyse fondamentalement
08:54la décision de Sébastien Lecornu,
08:57Sébastien Lecornu a été maire de Vernon,
08:59qui n'est pas une grande ville.
09:00C'est en Normandie, désolé.
09:01– Dans l'heure.
09:02– Voilà, donc je fais la pub.
09:03Il a été maire d'une petite ville,
09:05il a été présent du département.
09:06– À 27 ans.
09:07– C'est un grand élu.
09:09C'est quelqu'un qui a eu des responsabilités
09:11dans lesquelles il a été peu payé.
09:13Et je pense qu'en fait,
09:14il a aligné aussi en quelque sorte
09:15son parcours d'élu local,
09:17qui est très important,
09:18avec la connexion pour ne pas être déconnecté.
09:20Donc, donnez-lui quand même ce point.
09:23– Oui, mais là…
09:23– C'est démago parce qu'il fait l'effort.
09:25– Non, on a l'impression que…
09:27Il ne faut pas que ça suffit
09:28parce qu'effectivement,
09:29ces données dégagent.
09:29Nous, on doit montrer l'exemple.
09:31Mais c'est un exemple quand même
09:32qui reste symbolique,
09:33qui touche que 17 anciens premiers ministres.
09:36Or, d'autres peuvent avancer
09:39qu'il y a peut-être trop de hauts fonctionnaires
09:40dans la fonction publique.
09:41Ça coûte plus cher à l'État
09:42que les 17 anciens premiers ministres, par exemple.
09:44– Ce qui est toujours compliqué,
09:45c'est qu'en gros,
09:45on lui aurait reproché de ne pas le faire
09:47et ça ne lui rapportera pas grand-chose
09:48de l'avoir fait.
09:49– Et ce qui n'est pas débunké aussi,
09:51pardonnez-moi,
09:51c'est, vous savez,
09:52cette fake news qui a été alimentée
09:54sur le fait que les ministres
09:55touchent une retraite à vie.
09:57Ce qui est complètement faux
09:58et ce qui, par ce qui est très décision prise
10:02aussi très rapidement,
10:04n'est pas totalement corrigé.
10:06Ça, c'est totalement faux aussi.
10:07Et c'est vrai que sur les réseaux sociaux,
10:09avec la défiance qui est alimentée,
10:12la dernière enquête du Cevipote le montre,
10:1474% des Français
10:15pensent que les élus sont corrompus.
10:18– Et vous savez que sur le terrain,
10:20les questions que les gens nous posent,
10:21ils disent,
10:22ah ben, vous avez un appartement de fonction,
10:24vous avez un chauffeur pour vos week-ends,
10:26mais en fait,
10:26à force qu'on fasse de la démago,
10:28les gens croient ça.
10:29– Ce qui est absolument faux.
10:30– Peut-être opération, finalement.
10:31– À part sur les ministères.
10:32– Mais peut-être que M. Lecordi
10:33va alimenter ça.
10:34– Vous, en tant que vice-président de région,
10:37vous n'avez pas de voiture,
10:38vous n'avez pas de chauffeur.
10:39– Moi, j'ai une voiture qui est allouée à la région
10:41et qui est destinée aux déplacements professionnels.
10:44Donc quand je dois me déplacer d'un point A à un point B,
10:46heureusement qu'en plus,
10:48on ne doit pas en plus utiliser notre voiture.
10:49– Quand on est écologiste,
10:50on n'a plus de voiture.
10:51– Je crois vraiment que le vrai sujet,
10:54c'est la question de la corruption.
10:54et Mme l'a très bien dit.
10:57Et comment on fait aujourd'hui, par exemple,
10:59pour dire que dans un gouvernement,
11:00il n'y a pas de ministres qui sont mis en examen ?
11:02Vous voyez, ça, c'est quand même une question.
11:05Comment on fait pour faire en sorte que la HATVP,
11:08l'organe qui…
11:09– La haute autorité pour la transparence de la vie publique.
11:12– Il y a davantage de moyens pour vraiment vérifier comment on fait…
11:15Voilà.
11:16Moi, je crois qu'aujourd'hui, dans notre pays,
11:18et on le voit, il y a des affaires qui…
11:19– Vous parlez de qui ?
11:21– Il y a une question.
11:22– Énormément, en fait.
11:24Si vous faites le décompte des ministres
11:28qui ont été mis en examen,
11:30qui ont des difficultés avec la justice,
11:32et si on voit aussi un certain nombre de problèmes
11:37sur les marchés publics, etc., etc.,
11:39je pense qu'on a nécessité…
11:41– Vous alimentez la démagogie que vous critiquez tout à l'heure.
11:43– Je pense qu'on a nécessité à vraiment reprendre des actes forts.
11:46– Pour vous, un ministre mis en examen doit démissionner ?
11:48– Pour moi, oui, bien sûr.
11:49– C'est une preuve, si vous voulez,
11:52de mettre ses intérêts privés de côté au nom de l'intérêt général.
11:57– On a beaucoup plus de difficultés à défendre l'intérêt général
12:00quand on est soi-même mis en défaut.
12:03– Madame, la mise en examen, c'est très simple.
12:05C'est lorsqu'il existe des indices concordants
12:06du fait qu'il y a potentiellement une infraction.
12:08Et après, la justice passe.
12:10Ça a été le cas de Dupond-Moretti.
12:11Mise en examen, la justice est passée, il a été blanchi.
12:14On aurait dû le chasser du gouvernement ?
12:16– Oui, parce que je pense que c'est pas…
12:17– Donc en fait, on fait la justice avant.
12:19– Non, mais attendez, être ministre ou pas,
12:22c'est pas ni une punition ni une médaille.
12:24C'est juste donner de son temps, de son énergie,
12:27au service de l'intérêt général.
12:29Si on est mis en examen, surtout sur les questions
12:31qui ont été posées sur la façon de travailler
12:33de M. Dupond-Moretti, ça veut dire qu'il y a un doute.
12:35Vous l'avez dit vous-même, des effets un peu cordants.
12:38Donc en fait, on s'empêche, laissez-moi finir,
12:41on s'empêche d'avoir des ministres
12:43qui ont vraiment une légitimité pleine et entière,
12:45une capacité à convaincre de leur bonne foi, etc.
12:47Pour moi, c'est un affaiblissement
12:49de la capacité des ministres à âge.
12:50– Je vous donne un exemple, juridiquement,
12:52sur ce plateau, je considère que vous m'avez insulté,
12:55ce qui n'est pas le cas.
12:57Je porte plainte en diffamation contre vous.
12:59– La mise en examen était automatique.
13:00– Il y a une mise en examen automatique.
13:02– Oui, mais là, c'est pas…
13:03– Pardon, mais d'accord.
13:04– Mais ça veut dire qu'il y a une mise en examen,
13:06une mise en examen ?
13:06– Non, mais il y a une chambre qui est un droit très particulier.
13:09– Je sais, je le pratique.
13:10– Sur ce qui concerne, par exemple, le fait d'avoir ou non
13:14fait la déclaration à la HETFP comme il faut,
13:17sur le fait d'avoir des questions sur la façon
13:20dont on a passé des marchés publics.
13:22Tout ça, en fait, quand on est au service de l'intérêt général,
13:25au service de l'État,
13:26on doit montrer qu'on parle d'un prêt, en fait.
13:28– Mais ça, madame, on l'est d'accord.
13:29– Donc, quand on est mis en examen,
13:31on est moins légitime, il y a des doutes,
13:33donc on doit laisser la place à d'autres.
13:34– Mais il y a une chose, quand même,
13:36depuis qu'il est à l'hôtel de Matignon,
13:38entre le mouvement du 10 septembre, celui du 18,
13:42il n'a parlé qu'à la presse quotidienne régionale,
13:43Sébastien Lecornu.
13:44– Pas de prise de parole.
13:45– C'est-à-dire pas de prise de parole,
13:46il faut simplement apprendre à se faire connaître des Français,
13:50dire un mot sur ce qui va se passer jeudi.
13:51– Pas de grand exercice médiatique.
13:53– C'est l'antui Bayrou, là, du coup.
13:55– Oui, c'est peut-être ça, la rupture de forme
13:57d'un François Bayrou, que l'on a beaucoup vu jusqu'à la fin.
14:00Pas de grand exercice médiatique,
14:02pas de grand 20 heures pour le moment.
14:04L'APQR, et même dans son premier déplacement
14:06samedi dernier,
14:08uniquement réponse aux questions,
14:09sur les questions de santé, déplacement,
14:11qui était la thématique qu'il avait choisie.
14:13Donc c'est vrai que c'est complètement assumé.
14:15– Il se cache, c'est une vraie stratégie.
14:17– Non, c'est une vraie stratégie,
14:18c'est-à-dire pour qu'il puisse y avoir une négociation
14:20et des concessions faites,
14:21y compris par ceux qui sont parfois
14:23les adversaires du gouvernement,
14:24les syndicats ou les forces politiques d'opposition,
14:27il faut pouvoir parler en confiance.
14:29Et donc ce que dit l'entourage du Premier ministre,
14:30c'est que pour que chacun parle en confiance,
14:31il ne faut pas aller dans les médias tous les quatre matins
14:33et que le Premier ministre préfère afficher la couleur
14:35avec ses interlocuteurs directement
14:36plutôt que de le faire le matin à la radio
14:38ou l'après-midi à la télévision.
14:39– Je parle avec Olivier Faure avant de parler au français.
14:41– Merci.
14:42– Merci.
14:42– Merci à vous.
14:43– Merci à vous.
14:43– Merci à vous.
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