- il y a 3 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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TVTranscription
00:00Suite maintenant de l'émission de Marshall Truchot, en attendant le retour d'Olivier Truchot, demain.
00:06On va s'intéresser maintenant à ce qui se passe entre Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien, Ben Hamid Netanyahu.
00:14Et là, les images que vous voyez, ce sont des images de manifestations à Tel Aviv, c'est quasiment tous les soirs,
00:18plusieurs dizaines de milliers de personnes pour contester la politique menée à Gaza par l'actuel chef du gouvernement israélien,
00:26pour demander l'arrêt des combats et le retour des otages.
00:31Emmanuel Macron l'a dit aujourd'hui dans cette lettre qu'il a envoyée à Ben Hamid Netanyahu.
00:37Il le dit, il dénonce l'instrumentalisation d'un conflit, il insiste sur le désastre humanitaire à Gaza.
00:42Nous sommes avec le grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui est avec nous.
00:47On va regarder ce que dit Emmanuel Macron après les accusations de Ben Hamid Netanyahu.
00:51« La lutte contre l'antisémitisme ne saurait être un sujet d'instrumentalisation », dit le président de la République.
00:57Les accusations d'inaction, puisque Ben Hamid Netanyahu avait dit que la France alimentait le feu contre l'antisémitisme,
01:03les accusations d'inaction offensent la France toute entière, écrit le chef de l'État, justement, Haïm Korsia.
01:11Bonsoir.
01:12Avant de regarder la lettre d'Emmanuel Macron, qu'avez-vous pensé des accusations de Ben Hamid Netanyahu ?
01:18L'inaction qui alimente le feu de l'antisémitisme. Vous êtes d'accord ?
01:22Ça fait peut-être 30-35 ans, je commence à être vieux, que je suis ces questions communautaires.
01:28J'ai travaillé auprès du grand Bincitruc, qui était le prédécesseur de mon prédécesseur,
01:33et on s'est toujours inquiété des questions liées à l'antisémitisme.
01:37À l'époque, c'était « on ne va pas dépasser la dizaine ».
01:40Puis on a dépassé, on est rentré dans les centaines.
01:42Et maintenant, nous sommes rentrés dans les milliers.
01:44Et donc, sur le long cours, on peut toujours se dire « est-ce qu'on a fait ce qu'il faut ?
01:48Est-ce qu'on n'a pas fait ce qu'il faut ? »
01:49Mais la détermination du gouvernement, du président de la République,
01:54celui-ci, comme les prédécesseurs, a toujours été absolue. Absolue.
01:58Donc, il n'y a pas d'alimentation du feu antisémite ?
02:01La question, c'est qu'on se dit chaque fois « est-ce qu'on pourrait faire mieux ? »
02:04Mais il faut quand même voir l'effet.
02:05Non, non, non, attendez, Haïm Korsia.
02:07Vous êtes quelqu'un qui répondait toujours précisément.
02:08Je répond précisément.
02:09Non, mais Benjamin Netanyahou, on alimente le feu de l'antisémitisme.
02:13Est-ce que vous êtes d'accord avec cette accusation ?
02:15Non, personne ne peut être d'accord avec un type d'accusation qui nous concerne tous.
02:22Parce qu'au fond, quand moi je discute en permanence avec le président de Consistoire,
02:25avec le ministre de l'Intérieur, avec les préfets, avec la police, la gendarmerie,
02:30les polices municipales, l'armée, avec l'État,
02:33c'est une façon de dire qu'on ne prend pas la mesure de la gravité des choses.
02:36La gravité est là. Les faits sont têtus, parce que les faits sont présents au quotidien.
02:42Et je vais dans quelques instants, dès que je quitte ce plateau,
02:46je vais à Neuilly, où avec la mairie, le préfet, vont remettre une médaille
02:51à des gens qui se sont interposés pour défendre le rabbin Lemel,
02:55qui avait été agressé à Neuilly, parce qu'il y a des Français et des Françaises
02:59qui s'interposent et qui décident de ne pas laisser faire.
03:02Donc en fait, il y a un problème de sanctions, de fermeté,
03:08il y a un problème d'éducation, mais on ne peut pas dire que le président de la République,
03:12qui le premier, en 2017, à la première cérémonie du Veldiv,
03:16a dit que l'antisionisme, c'est de l'antisémitisme,
03:19qu'il n'a rien fait.
03:20On ne peut pas dire que ce qui a été porté par différents ministres de l'Intérieur,
03:23moi j'ai côtoyé les ministres de l'Intérieur.
03:24– L'accusation, c'est de dire aussi, la reconnaissance de la Palestine par l'État français,
03:30ça va alimenter l'antisémitisme.
03:32Vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
03:33– Pardon, quand vous dites l'État français, ça fait un peu vichy,
03:36donc vous voulez dire le gouvernement ou le président de la République.
03:39– Mais regardez, si on commence à voir les mots,
03:42on rentre dans un débat qui est vain.
03:44– Non, ce n'est pas un débat qui est vain,
03:46je reprends les accusations de l'État français par le président Macron est une faute.
03:51– Et moi je vous dis simplement que l'antisémitisme a explosé le 7 octobre,
03:57et même pas au moment où Israël, trois semaines après,
04:00a commencé son intervention sur Gaza,
04:03le 7 octobre, ce jour-là, ça a débuté.
04:05Donc il faut quand même dire ce qui a été fait,
04:08et je trouve honteux d'oublier que,
04:11enfin honteux, mais parce que tout le monde l'oublie,
04:13parce que la colère devant cette monde est incroyable.
04:17Beaucoup de gens oublient.
04:18Or, je dis que par exemple,
04:21la France non seulement ne fait pas rien,
04:23elle fait pas mal, mais elle est leader en Europe,
04:26parce que, je crois, Éric Dupond-Méretti,
04:27quand il était au ministère de la Justice,
04:29avait lancé un projet qui avait été repris par toute l'Europe,
04:32et toute l'Europe avait suivi un projet de lutte contre l'antimétisme,
04:35fondé sur ce que nous faisons en France.
04:37– La question que vous pose Alain,
04:38est-ce que la reconnaissance annoncée par le président de la République
04:40de l'État de Palestine est à vos yeux quelque chose de légitime,
04:44ou est-ce que c'est une faute, une erreur du président de la République ?
04:46– Quand le président l'a annoncé,
04:48on ne peut pas dire qu'on est pour une solution à deux États,
04:50sans vouloir reconnaître,
04:51il avait au départ mis quatre conditions,
04:54qui étaient retour immédiat de tous les otages,
04:57sortie absolue du Hamas,
04:59de quelques négociations, discussions que ce soit pour la suite,
05:02une force d'interposition de pays arabes qui s'installe à Gaza
05:05pour assurer la sécurité,
05:06et la reconnaissance de tous les pays arabes d'Israël,
05:10et l'entrée dans les accords d'Avram.
05:11Il faut juste que ces conditions soient retenues.
05:14– Donc vous dites que cette reconnaissance,
05:15en gros vous nous dites que cette reconnaissance est prématurée ?
05:18– Non, je dis simplement qu'elle était,
05:20dans les mots du président,
05:22conditionnée à la réussite de projet,
05:24c'était un projet…
05:25– Mais des conditions qui ne sont pas encore réunies.
05:26– Alors moi je vous repose la question,
05:28est-ce qu'avant l'annonce par le président
05:30de cette reconnaissance prochaine,
05:32est-ce qu'il n'y avait aucun antisémitisme en France ?
05:35– Bien, donc voilà, vous le répondez clairement.
05:37– Non, bien sûr, mais sur la reconnaissance.
05:39– Donc en fait on est en train de dire que,
05:41au lieu de se bagarrer pour savoir qui a fait, qui n'a pas fait,
05:44contre l'antisémitisme,
05:45on doit avoir une réelle union française, européenne, mondiale.
05:47– Est-ce que ça va l'aggraver ?
05:49Est-ce que la reconnaissance risque de l'aggraver ?
05:51– Pardon, mais il faut juste être un peu cohérent.
05:54Dans le rapport,
05:55qui a été fait par des spécialistes de mémoire,
05:58le préfet Courtade et l'ambassadeur Gouillette,
06:01sur l'antrisme des frères musulmans,
06:03l'un des points, c'était la reconnaissance de la Palestine
06:08pour apaiser les tensions éventuelles dans la société.
06:12Et le Président avait ajouté à des conditions.
06:14Si on respecte le chemin qu'avait prévu…
06:18– Donc les conditions ne sont pas remplies, c'est prématuré.
06:20– Le Président avait dit qu'il y aurait des conditions,
06:22qu'il tiendrait ces conditions,
06:23donc il n'y a aucune raison, maintenant,
06:25de dire que tout le travail qui a été fait,
06:27je ne vais pas vous citer tous les premiers ministres
06:29et tous les ministres de l'Intérieur
06:30et tous les présidents de la République
06:31qui ont fait un travail extraordinaire,
06:33en revanche, le premier qui a dit,
06:35et je ne suis pas l'avocat du Président de la République,
06:37parce qu'il est assez grand,
06:38puis ces ministres font aussi leur travail à faire.
06:40Mais je peux vous dire que cette chose essentielle
06:43dont on voit le résultat aujourd'hui,
06:45l'antisionisme et l'antisémitisme,
06:48ça, c'est lui qui le dit le 17 juillet 2017.
06:50– Alors, on va voir maintenant avec François Gapillon,
06:52l'état des relations, François,
06:55entre Emmanuel Macron, le Président de la République,
06:57et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
06:58En fait, en l'espace de 8 ans,
07:00ça s'est très nettement dégradé.
07:01Et ce manifeste, tout juste élu en 2017,
07:05Emmanuel Macron adresse un message très clair
07:08à Benjamin Netanyahou.
07:09Il l'invite à commémorer la rafle du Veldiv à Paris.
07:13Les deux hommes affichent alors une véritable proximité.
07:16Et à cette occasion, Emmanuel Macron déclare ceci.
07:19– Nous ne cèderons rien au message de haine.
07:24Nous ne cèderons rien à l'antisionisme,
07:28car il est la forme réinventée de l'antisémitisme.
07:31Une avancée sémantique qui comble.
07:37Alors, le Premier ministre israélien, présent un peu moins d'un an plus tard.
07:41De nouveau réunis à Paris, les relations restent cordiales,
07:44bien que les deux dirigeants confrontent leur point de vue sur le nucléaire iranien.
07:47Notamment, Emmanuel Macron invite alors Benyamin Netanyahou à ne pas céder à l'escalade.
07:52Avançons un petit peu, parce que clairement la dégradation s'est accélérée ces dernières années
07:56après les attaques terroristes du 7 octobre 2023.
07:59Pourtant, lors de sa visite en Israël quelques jours plus tard,
08:02vous voyez ici des images, Emmanuel Macron s'était au nom de la France
08:05tenue aux côtés du peuple israélien.
08:06On réécoute un extrait de son intervention.
08:08– Monsieur le Premier ministre, je suis venu en effet ici exprimer au peuple israélien
08:13toutes les condoléances de la France.
08:16– Ces condoléances sont celles d'un pays ami,
08:22éploré devant l'acte terroriste le plus terrible de votre histoire
08:25et saisi par votre chagrin et votre douleur.
08:28Je vous apporte aujourd'hui l'émotion et la solidarité des Français.
08:32– À ce moment-là, aucune polémique.
08:34Évidemment, c'est lorsqu'Israël esquisse sa réponse au Hamas
08:37que les choses s'enveniment petit à petit.
08:39Ainsi, en mars 2024, lors d'un entretien téléphonique,
08:42Emmanuel Macron exprime auprès de Benyamin Netanyahou
08:44sa ferme opposition à une offensive israélienne sur Rafa.
08:48Et hausse le ton, un transfert forcé de population
08:51constituerait un crime de guerre, estime Emmanuel Macron.
08:54L'avertissement n'est pas du goût du Premier ministre israélien
08:56dont le Kourou ne va cesser d'aller crescendo.
08:59Automne 2024, crise diplomatique majeure
09:02après qu'Emmanuel Macron, au Conseil des ministres, déclare
09:04Benyamin Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé
09:07par une décision de l'ONU.
09:08À ce moment-là, Israël mène une offensive terrestre contre le Hezbollah
09:11dans le sud du Liban où sont déployés des casques bleus.
09:14Quelques jours plus tôt, pour le contexte toujours, c'est important,
09:16Emmanuel Macron insistait sur le fait que l'arrêt des exportations d'armes
09:19utilisées par Israël dans la bande de Gaza et au Liban
09:22était le seul moyen de mettre fin à ces guerres.
09:25Tensions croissantes donc et explosions d'une certaine manière
09:28depuis le début de cette année 2025.
09:30Quelques épisodes marquants pour terminer.
09:32En mai, interrogé sur la situation dans la bande de Gaza
09:34et sur le blocage de l'aide humanitaire,
09:36Emmanuel Macron fustige avec force la stratégie de Netanyahou.
09:39Ce qui est fait, c'est une honte,
09:42sans doute une des déclarations les plus offensives
09:44du chef de l'État à l'endroit du gouvernement israélien
09:47depuis sa riposte sur Gaza.
09:49Le lendemain, Benyamin Netanyahou accusait Emmanuel Macron
09:51de se ranger, je cite, du côté d'une organisation terroriste.
09:55Enfin, cet été, pas de pause dans les frictions.
09:57Fin juillet, Emmanuel Macron annonce avoir décidé
09:59de reconnaître l'État de Palestine.
10:01Il en fera l'annonce solennelle à l'Assemblée Générale
10:03des Nations Unies le mois prochain.
10:04Réponse de Benyamin Netanyahou.
10:05Il y a quelques jours, avec cette décision,
10:07Emmanuel Macron nourrit la haine contre les Juifs,
10:10l'indicé dénonçant en retour une analyse erronée,
10:14abjecte, qui ne demeurera pas sans réponse.
10:16Bien, ça y est, la réponse, elle est arrivée.
10:18Voilà. Chronologie complète.
10:20Merci, François Gapillan.
10:21Dans sa lettre, le président de la République
10:23appelle Benyamin Netanyahou
10:25à mettre solennellement un terme
10:27à la fuite en avant meurtrière
10:29et illégale d'une guerre permanente à Gaza.
10:32Il a raison de l'écrire, le président de la République.
10:34Vous partagez ?
10:36Il y a des questions qui se posent.
10:38C'est l'honneur de la démocratie israélienne.
10:41Parce que c'est une démocratie.
10:43Il y a un Premier ministre qui est élu par son peuple,
10:45ce qui est assez rare dans la région.
10:47La question se pose même en Israël,
10:49y compris à très haut niveau dans l'armée.
10:51Donc, c'est au gouvernement israélien
10:53et au peuple israélien.
10:54Mais à vos yeux, c'est une fuite en avant meurtrière,
10:56comme le dit le président ?
10:57J'ai le sentiment que là,
10:59on dévie sur quelque chose
11:01qui n'est pas vraiment mon domaine,
11:02mais je veux bien en parler.
11:04Mais moi, j'étais assez choqué
11:05de voir que tout ce qui est fait au quotidien
11:08pour essayer de lutter contre l'antisémitisme,
11:11contre cette violence,
11:12qui, oui, fait peur à beaucoup de citoyens juifs.
11:15Oui.
11:16Et donc, ça,
11:17ce fait que certains ne puissent plus aller
11:18dans l'école publique,
11:19parce que ça devient impossible,
11:21que certains n'osent plus sortir,
11:23que mon épouse est obligée de cacher les sacs.
11:25Il y a marqué « cache, cache air »
11:26pour mettre un sac qui est anonymiste
11:28parce que c'est un risque pris dans les Russes.
11:30Quelque chose qu'on ne peut pas comprendre
11:32si on ne le vit pas.
11:33Et moi, je vous dis que contre ça,
11:35il faut une forme d'union sacrée.
11:37J'ai appelé à ce que la lutte contre l'antisémitisme
11:39devienne une grande cause nationale.
11:40Mais quand je parle d'union sacrée,
11:42je parle aussi au niveau mondial.
11:44Quand vous croyez qu'on a besoin
11:45d'une lettre de tel ou tel pays
11:46pour nous faire la leçon,
11:47alors que, au fond, partout,
11:50partout, allez voir ce qui se passe en Allemagne,
11:51en Angleterre, en Amérique,
11:53et partout dans le monde,
11:54en Australie, partout dans le monde.
11:56– Le Premier ministre Benyamin Netanyahou
11:59a dit « alimenter le feu de l'antisémitisme ».
12:02Est-ce que cette guerre, là-bas, à Gaza,
12:06alimente, elle aussi, le feu de l'antisémitisme ?
12:08– C'est une guerre qu'Israël se voit imposée.
12:11– C'est une guerre pour le terrorisme,
12:13c'est une guerre pour la libération des otages,
12:15mais est-ce qu'elle l'alimente ?
12:16– C'est une guerre qu'Israël se voit imposée.
12:17– Qui crée de la famille,
12:18qui crée un désastre humanitaire ?
12:20– Israël doit se défendre.
12:21Tout le monde l'a reconnu,
12:22le président de la République lui-même l'a dit.
12:23– Mais est-ce que c'est toujours de la défense ?
12:25– Après, on voit jusqu'où va cette question de défense,
12:28jusqu'où va le fait de récupérer les otages,
12:30qui est la chose primordiale,
12:33et jusqu'où la société israélienne prête
12:35à payer à un tribut énorme,
12:37parce que nous, on discute sur un plateau,
12:39mais là, là-bas,
12:40il y a eu presque 500 morts, soldats,
12:43morts, et quand on dit soldats,
12:44c'est des gamins de 18, 19, 20 ans.
12:46Donc moi, ce que je pense,
12:48c'est qu'il faut trouver une solution
12:49qui soit, comme le redit Klosévitch,
12:52la suite de la guerre par la diplomatie,
12:53et qu'on puisse retrouver par le débat,
12:56le dialogue, la possibilité de faire revenir les otages.
12:58– Mais l'action qui est menée actuellement,
13:00l'action qui est menée actuellement par Israël,
13:02est-ce qu'elle est à vos yeux légitime et proportionnée ?
13:05– Non, mais j'ai une question.
13:07– Israël, aucun pays au monde
13:09n'aura accepté de subir ce qu'ils ont subi le 7 octobre.
13:11Aucun pays au monde.
13:13Alors sur la durée,
13:14est-ce que ça règle la question
13:16oui ou non sur combien de temps,
13:18définitivement, pas définitivement ?
13:19Écoutez, tout le monde a dit
13:21c'est un scandale,
13:22il ne faut pas qu'Israël tape l'Iran.
13:23En réalité, tout le monde était très content
13:25que la menace sur l'ensemble du monde de l'Iran
13:28soit quand même affaiblie.
13:29Moi, je reviens à ce qui, moi,
13:31me bouscule tous les jours,
13:32c'est la lutte contre l'antisémitisme.
13:33– Oui, mais justement,
13:34cet antisémitisme,
13:35il faut savoir pourquoi il continue
13:36d'être alimenté aujourd'hui.
13:37– Mais est-ce qu'il n'existait pas ?
13:39– Je vous demande.
13:39– Est-ce qu'il n'existait pas
13:40avant même la création d'Israël ?
13:42– Il existe effectivement depuis des millénaires.
13:44Mais aujourd'hui,
13:45le Premier ministre Benyamin Netanyahou
13:47a dit le feu qu'il alimente,
13:49le feu qu'il alimente aujourd'hui,
13:51est-ce que ce feu,
13:52ce n'est pas le feu des armes
13:53du gouvernement de Netanyahou à Gaza
13:55qui alimente l'antisémitisme ?
13:57– Ça ne veut pas dire qu'il aura disparu.
13:59– Le rapport entre Gaza,
14:00si on dit ça, pardon,
14:02ça veut dire,
14:03si on dit que Gaza alimente l'antisémitisme ici,
14:05ce qui factuellement est réel
14:07parce que les antisémites crient
14:09Free Palestine,
14:10y compris des gens avec dédi,
14:11y compris avec des gens,
14:13par des personnes,
14:14avec des écharpes bleu, blanc, rouge
14:17étant le symbole
14:18de la représentation du peuple.
14:19Parce que celles et ceux
14:20qui alimentent cette haine en France
14:22ont une responsabilité énorme.
14:24– C'est pour qui vous ?
14:25La France insoumise ?
14:27– Toutes celles et tous ceux
14:28qui alimentent une forme de haine
14:30et un passage entre Israël
14:32égal les juifs en France.
14:33Il se trouve que,
14:34j'étais dimanche dernier
14:36à la Grande Motte
14:36pour les un an
14:38de l'attaque terroriste
14:39contre la synagogue
14:40de la Grande Motte,
14:41et j'ai vu cette société civile
14:44rassemblée pour dire
14:45« Je ne veux pas,
14:46nous ne voulons pas
14:46qu'on touche à une synagogue ».
14:47J'étais il y a quelques mois
14:48à Rouen,
14:50à la synagogue
14:51qui avait été brûlée,
14:53avec le ministre de l'Intérieur
14:54qui a annoncé encore
14:56un durcissement des mesures.
14:58Le grand rabbin d'Israël
14:59était présent.
14:59Il a rendu hommage
15:00à la politique de lutte
15:01contre l'antimétisme
15:02de la France
15:03et d'ailleurs,
15:04puisque vous parlez
15:04du président de la République,
15:05qui avait eu,
15:06il y a un an et demi,
15:07le 7 décembre 2023,
15:11on lui a remis
15:12le prix
15:12Lord Jacobovitch
15:13de la lutte
15:14contre l'antimétisme
15:15au niveau européen,
15:16donc ça me paraît
15:17un peu fort de café
15:17que celui qui reçoit
15:18un prix de la lutte
15:19contre l'antimétisme
15:20en 2023
15:20soit sujet
15:21à augmenter
15:22l'antimétisme
15:23en 2025.
15:24Donc on voit bien
15:24qu'il y a une utilisation
15:26de l'antimétisme,
15:26de la lutte contre l'antimétisme
15:27qui est injuste,
15:28parce qu'on doit être capable
15:30de faire une union sacrée,
15:31y compris au niveau mondial.
15:33Et il y a des propositions...
15:34Est-ce qu'il est temps à vos yeux,
15:34on l'entend bien,
15:36de dire la position
15:38de Benyamin Netanyahou
15:38n'est pas la position
15:39de l'ensemble
15:40des juifs du monde ?
15:41Est-ce qu'il est temps
15:41que les juifs du monde entier,
15:43ceux qui le souhaitent,
15:44se démarquent ?
15:45Mais pourquoi il y aura
15:46un se démarqué
15:46comme s'il y avait
15:47une sorte d'assignation
15:48obligatoire à dire que...
15:49Mais parce que dans l'esprit
15:50de certains, justement,
15:51il y a cette assignation.
15:52Israël, je vous le redis,
15:53est un pays hyper démocratique.
15:56Il y a des manifestations.
15:57Certains disent même trop.
15:58Croyez-moi,
15:59le peuple israélien fait...
16:00Il y a l'assimilation aujourd'hui.
16:01Mais le peuple israélien,
16:03dans sa sagesse,
16:04comme tous les peuples,
16:05est capable de dire
16:05voilà ce que nous voulons.
16:07Or, si on ne comprend pas
16:08le traumatisme
16:09qu'a vécu l'État d'Israël
16:11et chaque Israélien,
16:12chaque Israélienne,
16:13et je vais vous dire,
16:14beaucoup de monde
16:14dans le monde,
16:15juif et non-juif,
16:17ce qui s'est passé
16:17le 7 octobre,
16:18alors on ne comprend pas
16:19pourquoi Israël
16:20veut absolument être certain
16:21que le Hamas
16:23ne soit plus en capacité
16:24de refaire ce qu'il a fait.
16:26Parce que la réalité,
16:27c'est que...
16:27Oui, mais les cadres du Hamas
16:28ont été éliminés.
16:29Les cadres du Hamas
16:30aujourd'hui ont été éliminés.
16:31Oui, probablement.
16:31Et ce à quoi on assiste
16:33aujourd'hui, on se dit...
16:34Mais les otages
16:36ne sont pas récupérés.
16:37Et ça, c'est un drame
16:38que la société israélienne vit.
16:40Parce que nous,
16:41vous et moi,
16:42nous disons peut-être
16:4259 otages,
16:45mais moi j'ai vu en Israël,
16:46parce que j'ai partagé
16:47avec eux les 6 mois,
16:48le 7 avril 2024,
16:50j'étais en Israël,
16:51et j'ai vu comment
16:51chaque nom est connu,
16:53chaque visage est connu,
16:55et je vous parlerai juste
16:56de ces petits bibas,
16:58je pense en particulier
16:58l'optique fir-bibas.
17:00Regardez comment ces visages
17:01ont marqué,
17:02ont traumatisé
17:03la société israélienne.
17:04Et si on ne comprend pas ça,
17:05on ne comprend pas
17:05ce que fait la société israélienne.
17:06Mais moi, je vous parle
17:07de la France,
17:07parce que c'est la France
17:08qui nous concerne tous ici.
17:11Nous devons être capables
17:11de faire l'union sacrée
17:13autour de la lutte
17:13contre l'antimitisme.
17:14Et il ne s'agit pas de dire
17:15lui il l'a fait,
17:16lui il n'a pas fait.
17:17Il y a des actions
17:18qui sont menées,
17:18des actions qui sont menées
17:19de manière très ferme.
17:20Je vous annonce par exemple
17:21que les deux présumées personnes
17:24qui ont déraciné
17:26l'arbre d'Ilan Halimi
17:26à Épinay-sur-Seine
17:27sont apparemment arrêtées
17:29et on est en train de voir.
17:30À l'instant, là.
17:31Et on est en train de voir.
17:32Donc ça veut dire
17:32que la police
17:33fait un travail remarquable
17:34de suivi
17:36et de capacité
17:37à déférer
17:38les présumés coupables
17:40devant la justice.
17:41Eh bien, il faut rendre hommage
17:42et je crois que plutôt
17:43que de se bagarrer
17:44et de savoir
17:44qui fait et qui ne fait pas,
17:45on devrait être capable
17:46de dire merci au gouvernement,
17:47merci à la police,
17:48à la gendarmerie
17:49et au président
17:49qui a pris cette décision
17:51de lancer vraiment
17:52la France
17:53comme c'est le cas
17:53depuis si longtemps
17:54dans la lutte contre l'antémitisme.
17:56Merci à Yves Corsi
17:57et à la Raman de France.
17:58Merci d'avoir été
17:58à vous de me donner l'occasion
18:00de partager cette conviction.
18:02Sur l'actualité avec vous,
18:03François Gapillan.
18:03Sous-titrage Société Radio-Canada
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