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  • il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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00:00Deuxième partie de l'émission, nous sommes ensemble jusqu'à 18h45, au cœur de l'actualité aujourd'hui, les Nations Unies, à New York, l'Assemblée Générale, et Donald Trump, il a fait son grand retour aujourd'hui à la tribune, et quand Donald Trump s'installe pour un discours, on sait qu'on ne va pas être déçus, et ça a été le cas, puisque le président des États-Unis a flingué effectivement à tout va, en particulier d'abord les Européens, en les accusant de financer la guerre de l'Ukraine en aidant la Russie.
00:28Écoutez sa démonstration.
00:31– Toutes les nations européennes qui sont là, cela s'adresse à vous, il faudra nous rejoindre dans l'adoption de ces mêmes mesures.
00:42Nous, entre cette guerre et les États-Unis, il y a un océan. Les Européens sont entre premières loges, mais ils achètent du gaz, du pétrole de la Russie, tout en affrontant la Russie.
00:55C'est une honte, c'est scandaleux pour eux. Je peux vous dire que ça m'a perturbé lorsque je l'ai appris. Il faut que les Européens mettent fin à leurs achats de gaz et de pétrole russe immédiatement.
01:09– Paul Gougo, vous êtes notre correspondant habituel.
01:12– Ça veut dire quoi ? C'est vrai qu'on achète du gaz et du pétrole russe ?
01:16– C'est vrai, parce que c'est compliqué de s'en passer. En fait, on était particulièrement dépendants encore en 2022, quand Vladimir Poutine a lancé son offensif sur l'Ukraine.
01:25D'un autre côté, là, Donald Trump semble le découvrir dans la façon dont il dit les choses.
01:31– Et qu'est-ce qu'on attend pour arrêter ? Pardon, ça paraît, je pense que les gens qui nous écoutent doivent tomber quand même à l'inverse,
01:36d'apprendre que la France continue, avec les Européens, d'acheter du gaz, du pétrole russe, alors qu'en même temps, on soutient l'Ukraine dans ce conflit avec les Russes.
01:47– C'est compliqué déjà dans un premier temps, parce que ce sont des ressources qu'il faut trouver ailleurs, et il n'y a pas non plus mille régions dans le monde,
01:55et voilà, il y a les États-Unis, mais qui peuvent fournir ce genre de choses. Et puis, parce que partie de ce pétrole et de ce gaz, en fait, est transformée dans d'autres pays.
02:05– En Inde ?
02:05– Et finalement, alors on fait certainement semblant de ne pas voir que ça vient de Russie.
02:09– C'est raffiné en Inde, c'est ça ?
02:11– Voilà, c'est ça, en Inde. Il me semble aussi que l'Azerbaïdjan joue un rôle là-dedans, et donc du coup, c'est compliqué de s'en passer,
02:17– Et il y a un peu d'hypocrisie.
02:18– Et il y a un peu d'hypocrisie qui est nécessaire, et Donald Trump surfe là-dessus, pour en quelque sorte expliquer
02:24que si ce conflit en Ukraine ne se termine pas, ce n'est pas que de sa faute, c'est aussi parce que les Européens
02:29n'y mettraient pas de bonne volonté, c'est aussi le message qui est passé par le président de l'Azerbaïdjan.
02:32– Ce qui est intéressant, il dit que c'est qu'il a donc attaqué l'Europe, il a aussi critiqué l'Inde et la Chine qui aident la Russie,
02:40mais il n'a pas eu des mots très durs contre le président Poutine.
02:43– Non, non, même si quand même il indique que Poutine n'a pas réussi sa guerre en Ukraine.
02:49– Oui, mais il n'a pas annoncé de sanctions américaines contre la Russie.
02:52– Exact.
02:53– Ce que les Européens…
02:54– Il faut préciser sur les achats par l'Europe, il y a deux pays qui sont visés,
02:58c'est la Hongrie et la Slovaquie, qui sont toujours dépendants, mais vraiment dépendants
03:02des importations russes de pétrole et de gaz.
03:04Pour le reste de l'Europe, elles ont diminué ces importations de gaz de 45 à 25%,
03:09donc quasiment en moitié, mais elles sont toujours là.
03:11Et pour le pétrole, on est passé de 50% à 3%.
03:16Et l'objectif, c'est d'en finir complètement avec l'approvisionnement en Russie d'ici 2027,
03:20ça c'est pour les faits.
03:21Alors cela dit, effectivement, c'est choquant.
03:23Et c'est… alors Donald Trump, lui, dit que c'est une honte,
03:25mais en même temps, il accuse aussi la Chine et l'Inde de continuer à acheter largement du pétrole du gaz russe.
03:32Et le problème, c'est qu'effectivement, les Européens achètent du pétrole raffiné par l'Inde.
03:37Donc il y a un circuit commercial qui permet effectivement de co-financer l'industrie militaire russe.
03:43C'est un problème.
03:44Néanmoins, ce qu'on attend aujourd'hui de Donald Trump, c'est effectivement de prendre des décisions concernant la Russie.
03:49Est-ce qu'il peut laisser les bombardements se poursuivre en Ukraine tous les jours sans réagir,
03:55alors qu'il a demandé à faire la paix avec Zelensky ?
03:58Et d'ailleurs, au passage, Trump voit demain Zelensky.
04:01Donc est-ce qu'à la fin de ce rendez-vous, il y aura des annonces de Trump ? On verra.
04:06Sachant sur ces questions de pétrole qu'il faut quand même se rappeler que Donald Trump a passé l'été
04:11à potentiellement menacer justement l'Inde et la Chine de sanctions
04:16parce que justement ces deux pays contribuent à aider Vladimir Poutine à mener sa guerre en Ukraine.
04:23Donc il y avait déjà l'idée de sanctions qui ne touchaient pas directement Vladimir Poutine,
04:26mais ces deux pays-là, les sanctions ont, on ne voit pas la couleur et finalement,
04:29il en a vaguement reparlé aujourd'hui, mais ce n'était pas une attaque frontale finalement qu'on a pu voir aujourd'hui.
04:35Alors justement, parmi les critiques aujourd'hui de Donald Trump, assez virulente,
04:41ça a notamment été contre les pays qui ont reconnu l'état de Palestine.
04:45C'est un cadeau, dit-il, un cadeau fait au Hamas. On l'écoute.
04:48Certains pays ont décidé unilatéralement, dans ce contexte, de reconnaître la Palestine,
04:56mais la récompense serait trop importante pour les terroristes du Hamas au regard des atrocités qu'ils ont commises.
05:03Ce serait une récompense, une récompense.
05:05Je pense notamment au 7 octobre.
05:09Et je pense aussi au fait qu'ils refusent de libérer les otages et d'aller dans le sens du cessez-le-feu.
05:14– Il n'y a pas eu de désignation nominative de pays, la France étant le dernier à l'avoir fait.
05:19Ça, il a fait, il a globalisé, disons, Ulysse.
05:22– Oui, pas de charge directe contre la France, pas de, je dirais, d'accusation nominative contre Emmanuel Macron,
05:29ni contre les dirigeants de Grande-Bretagne, du Canada, de l'Australie ou du Portugal,
05:35qui ont reconnu également l'état de Palestine.
05:37Mais quand même, une volonté pour Trump de dire, c'est le Hamas qui ne veut pas faire la paix,
05:42et c'est le Hamas qui refuse de libérer les otages.
05:45Il faut qu'il y ait une libération de tous les otages.
05:49Ça doit être le slogan « Partagé par tous », dit-il, plutôt que de reconnaître aujourd'hui la Palestine.
05:53Libérer tous les otages.
05:54Il cite 20 otages qui sont donc en vie, selon le président américain,
05:58et également, il demande que les corps des otages qui sont morts,
06:02qui ont été assassinés ou qui sont morts en détention, soient rendus à leur famille.
06:07Et puis surtout, ce qui est important, enfin ça c'est le rappel de sa position qui est proche de celle des Israéliens,
06:13mais il demande qu'il y ait un cessez-le-feu et un accord.
06:16Et pour cela, il va y avoir demain des dirigeants arabes pour essayer de trouver une solution,
06:21obliger le Hamas à négocier, à rendre les otages et avoir un plan de paix pour le jour d'après.
06:26D'une manière générale, l'Europe a pris cher, si j'ose dire, dans le discours de Donald Trump.
06:31Donc il y a ses reproches sur le pétrole russe, ses reproches sur la reconnaissance d'un État palestinien,
06:37et puis également, il décrit une Europe qui est envahie par l'immigration,
06:42qui est en train d'être détruite par l'immigration.
06:45Il prend comme exemple Londres, il s'en prend au maire de Londres,
06:49alors là, d'une façon nominative, en disant que le maire de Londres veut imposer la charia dans la capitale britannique.
06:55Les mots étaient très durs.
06:56Oui, c'est une charge presque sans précédent contre les Européens qui, disent-ils,
07:01sont en train d'instruire leur propre mort en laissant effectivement ce qu'il appelle une submersion migratoire.
07:07Et ça reprend son discours sur les États-Unis.
07:09Alors effectivement, il a ciblé vraiment, non pas le premier ministre britannique,
07:13avec lequel il s'entend bien, Pierre Strammer, mais le maire.
07:16Alors qu'il était à Londres il y a encore quelques jours.
07:18Oui, mais il n'a pas vu le maire.
07:20Et c'est vrai qu'il y a un melting pot britannique très important.
07:24Mais là, on rejoint, si vous voulez, la lutte contre l'immigration aux États-Unis.
07:29Et puis, je dirais quand même une chose aussi, c'est qu'aux Nations Unies,
07:31il a eu une charge absolument terrible contre les Nations Unies, accusée de corruption,
07:37notamment dans la réfection du siège des Nations Unies, mais également incapable de faire la paix.
07:41Où étaient les Nations Unies, dit Trump, lorsque vous voulez faire la paix ?
07:45Contre l'immigration, bien sûr.
07:47Laissez faire des États-Unis.
07:48Mais aussi, où sont les Nations Unies pour m'aider à faire la paix ?
07:51Alors que moi, dit-il, j'ai réussi à mettre fin à sept conflits.
07:55Sous-entendu, je mérite le prix Nobel de la paix.
07:59Puisqu'on parlait à l'instant de la manière dont Trump a critiqué les pays qui ont reconnu l'État de Palestine,
08:04eh bien, il y aura la réponse du président de la République, Emmanuel Macron.
08:07Interview, entretien exclusif, tout à l'heure, à partir de 19h,
08:13avec Patrice Sos, entretien depuis New York, là où a lieu l'Assemblée Générale des Nations Unies.
08:19Sous-titrage Société Radio-Canada
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