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Aujourd'hui, c'est au tour de Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.
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00:00RMC, face aux grandes gueules.
00:05Il s'agit d'Amélie de Montchalin, ministre des Comptes Publics.
00:09Bonjour madame.
00:10Vous êtes libérée madame.
00:12Libérée, c'est-à-dire ?
00:13Aujourd'hui, vous êtes libérée fiscalement.
00:16Aujourd'hui, à partir d'aujourd'hui, vous allez travailler pour vous et non plus pour l'État.
00:20C'est le jour de la libération fiscale.
00:23C'est l'Institut Molinari qui nous l'apprend.
00:25C'est le premier jour de l'année à partir duquel, nous, les actifs,
00:27on ne paye plus les impôts, les cotisations,
00:30notre argent va dans nos poches.
00:33Vous êtes libérée.
00:34Moi, je pense qu'on est aussi protégée, en fait.
00:36Parce que même si ce calcul peut-être dit ça en moyenne,
00:41de maintenant à Noël, on va tous pouvoir aller se faire soigner.
00:45Nos enfants, d'ailleurs, vont entrer à l'école au mois de septembre.
00:47Les policiers, vous voyez les pompiers qui sont sur les zones de combat contre le feu,
00:52ils sont aussi payés par nos impôts.
00:54Après, vous me lancez sur un sujet où je peux être intarissable.
00:58Pendant des années, on s'est fait croire que c'était avec les impôts
01:01qu'on allait régler le déficit.
01:03Vous voyez, quand le Premier ministre m'a appelé le 23 décembre dernier,
01:07il m'a dit « Amélie, est-ce que tu veux bien être notre ministre chargée des comptes publics ? »
01:10Je lui ai dit « Monsieur le Premier ministre, j'accepte cette lourde tâche,
01:14parce qu'à l'époque, vous savez, on pensait qu'on serait là pour 15 jours.
01:17Mais j'ai une conviction.
01:18C'est que moi, je ne viens pas pour augmenter les impôts des Français,
01:22des classes moyennes, des classes populaires.
01:23Parce que depuis des années, à chaque fois qu'on a eu un déficit,
01:26on a toujours fait des entouroupes fiscales,
01:28on a beaucoup augmenté les impôts,
01:30et puis à chaque fois, les déficits sont revenus.
01:34– Pardon, je vous coupe, mais selon Charles Lecourson, le rapporteur du budget,
01:39un quart des efforts demandés aux Français reposent sur des hausses d'impôts.
01:44Notamment avec l'année blanche, mais aussi pour les retraités,
01:48l'abattement des 10% qui va sauter,
01:50mais aussi des niches fiscales qui vont être abotées,
01:52même si on ne sait pas encore précisément de quoi il s'agit.
01:55Le gel du barème de l'impôt sur le revenu,
01:58ce sont des augmentations d'impôts, madame de Montchalin ?
02:00– Alors, vous savez, pendant des semaines, vous avez ici, avec beaucoup de raisons,
02:03vous avez dit, oh là là, ils vont augmenter la TVA,
02:06il n'y a pas de hausse de TVA.
02:07Oh là là, ils vont augmenter la CSG, il n'y a pas de hausse de CSG.
02:10Oh là là, ils vont augmenter l'impôt sur les PME,
02:12il n'y a pas d'augmentation sur les PME.
02:13Oh là là, ils vont augmenter, qu'a-t-on entendu aussi,
02:16les taux d'impôt sur le revenu.
02:18Et ce qui est vrai, c'est que nous sommes en train de proposer un plan…
02:22– Il y a bien un quart du plan qui repose sur des hausses d'impôts,
02:24vous êtes d'accord avec ce chiffre ?
02:25Ça fait 12 à 14 milliards.
02:28– Je ne suis pas tout à fait d'accord,
02:29parce qu'il y a une partie de ce qui est considéré comme des hausses d'impôts
02:32qui est le fruit du travail en plus.
02:34Et quand il y a plus de travail, il y a aussi plus de prélèvements
02:37et ce n'est pas des hausses d'impôts,
02:38simplement si on travaille plus, oui, l'État a plus de rentrées.
02:41– Quand on rabote une niche fiscale, vous êtes d'accord que c'est une hausse d'impôts ?
02:43– Je suis d'accord, mais je vais y revenir.
02:44Mais ce que vous dites en creux,
02:46c'est la première fois qu'un gouvernement présente un plan d'économie.
02:51Parce que si Charles Lecourson dit à 25%,
02:53et je peux débattre d'eux, est-ce que c'est vraiment des impôts ou pas,
02:55mais 75%, 30 milliards d'euros, 30 milliards d'euros d'économie.
03:01D'économie dans, vous avez aussi fait des émissions,
03:04et vous avez tout à fait raison,
03:06de ce qui est devenu parfois le grand bazar de l'organisation publique.
03:09Les agences, les opérateurs…
03:10– On ne sait pas quelles agences, ça n'a pas été précis.
03:12Il n'a pas été précis sur ça, pardon ?
03:14– Ça, ça sera annoncé par le Premier ministre, début septembre.
03:16– Pourquoi là, ça n'a pas été annoncé ?
03:18– Là, on a annoncé, vous voyez, le cap.
03:20Il veut dire, voilà, aux Français, on va faire des économies.
03:22– Non, mais des choses très précises, comme les jours fériés,
03:24ça, c'est très précis.
03:24Mais en revanche, sur les agences d'État, ça reste très flou.
03:28Là, on se dit, si c'est flou, c'est que finalement, il ne se passera rien.
03:31– Et moi, je suis une femme précise, donc ce n'est pas flou du tout.
03:33– Vous aviez même dit que vous alliez publier la liste des agences
03:36qu'il fallait supprimer. Mais elle est où, cette liste ?
03:38– D'abord, j'ai dit, il y a un tiers, 30% de nos agences d'opérateurs,
03:42vous verrez, ils vont changer de périmètre d'organisation,
03:45on va mettre de l'ordre.
03:46Ça va être annoncé au mois de septembre.
03:48Je l'avais dit, on peut faire 2 à 3 milliards d'économies.
03:49Vous avez même le Premier ministre, il y a même dit plus,
03:51puisque dans ses graphiques, il monte même jusqu'à 5 milliards d'euros d'économies
03:54sur ce qui est devenu assez illisible pour les Français.
03:58Le plus intéressant, c'est d'écouter les maires des petites communes,
04:00qui vous disent, voilà, moi je suis maire,
04:01il y a tellement de gens devant moi que je ne sais même plus à qui je m'adresse
04:03pour faire des choses simples.
04:05Pour rénover une école, il y a bientôt 4 ou 5 interlocuteurs.
04:08Donc ça, c'est des économies.
04:09L'autre économie qu'on fait, c'est des économies sur la fraude.
04:132,3 milliards.
04:14Charles Lecourson, il compte ça dans les recettes fiscales.
04:17Moi, je n'ai pas de problème à dire que quand je récupère l'argent de la fraude,
04:19oui, ça fait les rentrées fiscales.
04:20Il ne sait pas encore si vous la récupérez, ça c'est un objectif.
04:22Chaque année en ce moment, entre 2023-2024, entre 2024 et 2025,
04:27chaque année, on récupère 1 milliard de fraude fiscale en plus.
04:30Et donc on va continuer.
04:31Et donc ça, oui, Charles Lecourson, il dit, bah oui, c'est des impôts.
04:33Oui, mais c'est des impôts que les Français devaient payer.
04:34Et puis les économies, c'est aussi ce qu'on appelle le train de vie de l'État.
04:39C'est les emplois qu'on essaie de mettre au bon endroit.
04:423 000 postes supprimés seulement ?
04:44Mais les postes, il n'y a personne dans les couloirs qui ne fait rien.
04:48Bah pardon, mais pourquoi d'embaucher, par exemple, l'année dernière,
04:5030 000 fonctionnaires supplémentaires ?
04:52Alors, d'abord, il y a des emplois dans les collectivités locales.
04:56Ça, ce n'est pas ma responsabilité.
04:57C'est de la puissance publique.
04:58L'année dernière, je peux vous dire qu'on a recruté.
04:59On a recruté des AESH pour accompagner les élèves en situation de handicap
05:03et on va continuer.
05:04L'année dernière, on a recruté des policiers, des gendarmes,
05:07des surveillants pénitentiaires et des militaires.
05:10Donc, on continue de recruter chaque année des fonctionnaires, en plus ?
05:12Je ne sais pas ce que vous voulez dire aux Français.
05:14On dit, alors les policiers, gendarmes, excusez-moi,
05:15ces fonctionnaires ne recrutent plus.
05:16L'année prochaine, qu'est-ce qu'on fait ?
05:17On va continuer à recruter des agents pénitentiaires, près de 1 500.
05:21On va continuer à recruter...
05:22Donc, on va continuer à dépenser de l'argent pour l'appart.
05:23Et puis, je vous dis dans le ministère dont j'ai la charge,
05:25vous voyez, des impôts, on va faire moins 550 emplois, à nouveau.
05:28À nouveau, parce qu'on en fait déjà en 2025.
05:29Et puis, il y a une information importante pour les Français.
05:32Cette année, en 2025, on est en train de faire 23 milliards d'euros d'économies
05:36dans l'État, dans le train de vie, dans les embauches, dans l'organisation.
05:40Et donc, tout ça...
05:40Oui, mais on va dépenser 30 milliards de plus.
05:42Donc, en fait, ce que vous nous racontez,
05:43quand on regarde factuellement,
05:45il y aura, dans le budget, l'année prochaine,
05:47il y aura 30 milliards d'euros supplémentaires de dépenses.
05:49Donc, on continue à dépenser de l'argent qu'on n'a pas ?
05:51Vous savez les deux choses qui augmentent le plus ?
05:54Un, la charge de la dette.
05:558 milliards d'euros.
05:57Est-ce que c'est satisfaisant ?
05:58Évidemment non.
05:58C'est pour ça qu'on fait ce plan.
06:00L'autre chose qui augmente, 7 milliards pour la défense.
06:02Parce qu'on veut se protéger.
06:03Vous voyez, la moitié des 30 milliards,
06:05c'est soit la charge de la dette...
06:05D'accord, mais c'est de l'argent qu'on n'a pas.
06:07Alors, deuxième chose que vous dites,
06:08c'est qu'on ne l'a pas.
06:09Ah non ?
06:09Oui, mais moi, ce que je suis venu vous dire, là,
06:12c'est...
06:12Vous savez, il y a des gens, là,
06:13qui ont fait des photos avec des tronçonneuses.
06:15Alors, on en est loin.
06:17Oui, moi, je préfère, oui, pour mon pays.
06:19Et pour rassurer les Français.
06:20Pas de tronçonneuses ?
06:21Qu'on fasse les choses.
06:22Un tournevis ?
06:22Le plan qu'on a proposé, là,
06:25si on tient cette même dynamique pendant 3 ans,
06:27donc c'est-à-dire qu'on augmente les dépenses,
06:29parce que dans la santé, il y a des augmentations,
06:31il y a du vieillissement.
06:31Donc, on va continuer à augmenter la dépense.
06:33Mais on les augmente beaucoup, beaucoup moins
06:34que ce qui était prévu.
06:35Donc, la dépense ralentit.
06:36Elle ralentit.
06:37Et du coup, en 2029,
06:39si on suit cette trajectoire,
06:41nous serons à nouveau à 3% déficit.
06:42Pourquoi c'est important pour les Français ?
06:44Parce que si on ne fait pas ça,
06:46vous savez ce qu'il va se passer ?
06:48Un jour, on sera confronté
06:49à ce qu'ont vécu d'autres pays européens.
06:50Les Espagnols.
06:52Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
06:52Ils ont dû baisser.
06:53Baisser les pensions.
06:55Vous voulez qu'on baisse les retraites ?
06:56Oui, absolument.
06:57Vous voulez qu'on baisse les retraites ?
06:58Eh bien, moi, ce n'est pas mon choix.
07:00Moi, je ne sais pas qui dans le pays
07:01veut qu'on baisse les retraites.
07:03Moi, je pense que...
07:05Je me demande si vous n'êtes pas un peu frustré.
07:07Vous êtes libérale, notoirement.
07:11Je crois à la liberté.
07:12Ça, c'est vrai.
07:13Vous êtes plutôt libérale.
07:14En tout cas, c'est ce que j'ai lu.
07:16C'est ce que j'avais cru comprendre.
07:17Je crois à l'entreprise, au travail,
07:19à la liberté.
07:20C'est tout à fait juste.
07:21Je ne crois pas aux impôts.
07:22C'est vrai.
07:22Donc, voilà.
07:24J'ai eu peur un instant
07:25que vous ayez été contaminé
07:27par l'aile gauche de la Macronie
07:30ou que sais-je.
07:31Vous soutenez Emmanuel Macron
07:33depuis le début.
07:33Est-ce que vous n'avez pas aujourd'hui
07:36une immense frustration ?
07:37Vous avez les chiffres à l'esprit.
07:39C'est votre travail.
07:40Vous savez que ce qui pèse le plus
07:42dans nos finances publiques,
07:44c'est d'une part les dépenses de retraite,
07:46d'autre part les dépenses de santé.
07:48En plus de toutes les dépenses
07:50qui, au fond,
07:51ne sont pas très contrôlées.
07:53le train de vie de l'État,
07:54c'est bien de faire des efforts,
07:56etc.
07:56Je peux vous dire qu'en 27 années,
07:57je peux vous dire qu'il est contrôlé.
07:58Oui, mais en même temps,
07:59on a tous vu avec quel fast
08:01Emmanuel Macron recevait à Versailles
08:03à la moindre occasion.
08:05On parlait tout à l'heure,
08:06c'est un détail, évidemment,
08:07c'est une goutte d'eau, etc.
08:08Mais on parle des recasages
08:10des uns et des autres
08:11à la Cour des comptes.
08:12Je veux dire,
08:13ce n'est pas encore l'Argentine,
08:16si vous voulez.
08:16Et donc, moi, je me dis...
08:18Je ne sais pas si je le souhaite
08:18pour mon pays, par ailleurs.
08:19Alors, il faut savoir ce que je veux dire,
08:23c'est que vous voyez monter,
08:24j'ai vu que ça inquiétait, d'ailleurs,
08:26vous voyez monter certaines tendances
08:27de gens pour qui le consentement à l'impôt
08:30commence à devenir une question.
08:31Les histoires de Nicolas qui paye,
08:33j'ai vu qu'il y avait un hashtag
08:35sur les gueux,
08:36les gueux vont payer,
08:38les gueux ceci, les gueux cela.
08:39Et je pense que là-dedans,
08:41les gens, ils ont envie
08:42que même ce qui apparaît
08:43comme anecdotique
08:44soit sous contrôle.
08:45C'est-à-dire que tout ce qui va être
08:47emploi de complaisance,
08:50chauffeur,
08:51administration qui ne serve à rien,
08:53il y a le CESE qui revient sans cesse
08:54comme une espèce de marronnier.
08:55Conseil économique et social.
08:57Toutes ces choses-là,
08:58même si par rapport au gros bloc,
09:00je sais que ce n'est pas l'essentiel,
09:03ça revient beaucoup.
09:04Donc, est-ce que vous n'avez pas
09:05quand même une espèce de frustration
09:07par rapport au fait que,
09:08au fond,
09:09quand les Français ont voté
09:11en majorité pour Emmanuel Macron en 2017,
09:13ils votaient quand même pour la modernité,
09:15ils votaient pour une forme de libéralisme.
09:17Il avait prévu de supprimer
09:20150 000 postes de fonctionnaires.
09:21Et finalement,
09:22qu'est-ce qui s'est passé ?
09:23La dette a explosé.
09:24Il n'y a quand même pas que le Covid
09:26qui peut le justifier.
09:28Et au fond,
09:28les grosses réformes libérales,
09:29on les attend encore.
09:30Est-ce que ça ne vous démange pas ?
09:32Je sais que vous n'avez pas
09:32la majorité pour ça,
09:33mais est-ce que, par exemple,
09:35les 35 heures,
09:36on ne pourrait pas enfin
09:37solder ce truc-là ?
09:39La porte-parole du gouvernement,
09:40à titre personnel,
09:40est pour la suppression des 35 heures.
09:42Et vous, tiens,
09:42sur les 35 heures ?
09:43Vous savez,
09:44est-ce que la retraite,
09:45est-ce qu'on ne peut pas sereinement
09:47aller vers un âge de retraite
09:48plus tardif
09:49en étant responsable,
09:50en se disant
09:51« Voilà, la population... »
09:52Alors, les 35 heures et les retraites.
09:53Alors, les 35 heures...
09:54D'abord,
09:54le temps de travail,
09:55les 35 heures et autres.
09:57D'abord,
09:57est-ce que vous savez,
09:58quand même,
09:58aujourd'hui,
09:58qu'en France,
09:59il y a quand même 40% des salariés
10:00qui ne sont pas aux 35 heures
10:01puisqu'ils font des heures supplémentaires ?
10:03Et ça tombe bien
10:09qu'on gagne mieux sa vie.
10:09Donc, on a dû travailler plus
10:10pour gagner plus.
10:11Et ça, je trouve que c'est quand même
10:12une bonne nouvelle.
10:14Merci Nicolas Sarkozy.
10:15Après,
10:16moi, je vois,
10:16il y a des choses
10:17qui sont choquantes dans notre pays
10:18et ça...
10:18Sur les 35 heures,
10:19vous n'avez pas répondu
10:20ce que Sophie Prima,
10:20elle le dit,
10:21à titre personnel,
10:22porte-parole du gouvernement.
10:23Aujourd'hui...
10:23Je suis pour la suppression
10:24des 35 heures.
10:24Et vous ?
10:25Aujourd'hui,
10:25je ne sais pas
10:26si c'est le bon combat
10:2735 heures ou pas
10:27puisque si vous regardez
10:28effectivement dans les entreprises,
10:30il y a assez peu de gens
10:31qui sont à 35 heures.
10:32il y a beaucoup d'heures supplémentaires
10:33et il y a pas mal de libertés.
10:34En revanche,
10:34il y a un problème...
10:34Dans la fonction publique,
10:35par exemple,
10:35si on passait à 39 heures,
10:37on aurait peut-être
10:37moins besoin de recruter.
10:40C'est un débat
10:41qu'on pourrait avoir.
10:42Mais il y a aussi
10:42des heures supplémentaires,
10:43vous savez,
10:43dans les hôpitaux,
10:44il y a des heures supplémentaires
10:45dans les écoles,
10:46les enseignants.
10:47Vous savez,
10:47on a fait ce qu'on appelle
10:48le pacte.
10:48Donc, on contourne en fait.
10:49On sait bien
10:50que les 35 heures,
10:50ce n'est pas bien,
10:51mais on ne veut pas les supprimer.
10:52Donc, on contourne
10:53le travailler plus
10:54pour gagner plus.
10:54Moi, je pense que c'était
10:55une bonne dynamique
10:56et on va continuer.
10:57Mais derrière les 35 heures,
10:5937 heures,
11:00il y a une question.
11:01Tout notre modèle,
11:02au fond,
11:02il tient sur le travail.
11:04Quand le Premier ministre,
11:05il nous dit,
11:05voilà,
11:06on va proposer
11:07qu'il y ait deux jours de plus
11:08dans l'année où on travaille.
11:09Moi, je veux que ces jours-là,
11:10ils soient effectivement
11:11où on gagne plus sa vie.
11:13On a, vous savez...
11:14Comment on va gagner
11:14puisqu'ils ne seront pas payés ?
11:15Mais c'est là qu'il y a
11:17des fake news aussi.
11:18Ah bon ?
11:19Les deux jours fériés supprimés,
11:21ils seront payés ?
11:23En France,
11:24vous savez,
11:25quand on travaille,
11:25on produit.
11:26Et quand on produit,
11:27ça produit des richesses.
11:28Ça produit, du coup,
11:29des choses qui sont partagées
11:30entre l'État,
11:31les recettes fiscales,
11:33sociales,
11:34ça, c'est prévu.
11:35Ça produit de la richesse
11:36et de la production
11:36pour l'entreprise.
11:38Et puis, on a ce qu'on appelle
11:38le partage de la valeur.
11:40Depuis le général de Gaulle,
11:41on a l'intéressement,
11:42la participation.
11:43Et nous, depuis 2017,
11:44d'ailleurs,
11:45vous voyez,
11:45c'était une idée
11:46pour valoriser le travail.
11:47C'est ma boussole,
11:47c'est ce que je veux faire.
11:48On a créé la prime Macron.
11:50La prime Macron,
11:51c'est qu'à la fin de l'année,
11:51quand l'entreprise,
11:52elle a gagné de l'argent,
11:53elle peut le partager
11:54avec très peu de charges
11:56et très peu d'impôts.
11:56Donc, vous demandez
11:58de payer via une prime
11:59ces deux jours
12:00qu'on va travailler ?
12:00Ce que je dis,
12:01c'est que dans une entreprise,
12:03si vous produisez plus
12:04à la fin de l'année
12:05ou à la fin du mois,
12:06on constate que ça...
12:07Vous allez taxer aussi
12:07les entreprises
12:08parce qu'ils vont verser
12:090,3.
12:10Donc, ce qu'on dit,
12:11on va partager,
12:12c'est la richesse créée,
12:15elle est partagée
12:15entre l'État,
12:16elle est partagée
12:17avec les salariés.
12:18On a plein de mécanismes
12:19et c'est ça que les partenaires sociaux
12:20sont en train de négocier
12:21et que moi, je souhaite,
12:22je vous le dis,
12:23dans un pays comme le nôtre,
12:25quand on produit plus,
12:26eh bien, on gagne plus.
12:27Et pour les fonctionnaires,
12:28parce que là, du coup,
12:28il n'y a pas de...
12:30Comment vous faites ?
12:30Les fonctionnaires...
12:31Est-ce que les fonctionnaires
12:32auront également
12:33leurs jours fériés supprimés ?
12:33Les fonctionnaires,
12:34pour l'année 2026,
12:36ce qui est prévu,
12:36c'est qu'ils aient
12:37les hausses
12:38à l'ancienneté.
12:39Et donc, ça veut dire
12:39des hausses en moyenne
12:40d'à peu près 1,5%.
12:42Pour les jours fériés supprimés ?
12:43C'était des négociations
12:45qui auront lieu.
12:45À ce stade,
12:46on n'a pas prévu
12:46des augmentations
12:47au-delà de la hausse
12:48à l'ancienneté.
12:49Donc, ils travailleront
12:50gratuitement ce jour-là ?
12:51Et on peut considérer
12:52que c'est un effort
12:53de la nation pour la nation
12:54et on peut considérer
12:54que c'est du service public.
12:55Donc, ce sont les gens
12:56qui déjà travaillent
12:57doivent faire l'effort.
12:58Or, dans ce pays,
12:59on sait qu'il y a beaucoup
12:59de gens qui ne travaillent pas
13:00et c'est là le problème.
13:01Notamment des seniors,
13:02des jeunes,
13:03on a encore
13:04plusieurs millions de chômeurs.
13:05C'est ça qui est,
13:06à mon avis...
13:07Mais c'est pour ça
13:07que les Français
13:08rejettent vos mesures,
13:09c'est qu'ils ont l'impression
13:10qu'on fait payer
13:11toujours eux-mêmes
13:12ces efforts.
13:13J'ai entendu un Premier ministre
13:14qui a dit
13:14on va faire une réforme
13:15de l'assurance chômage
13:16pour que les incitations
13:17au travail soient fortes.
13:18J'ai entendu un Premier ministre
13:19qui a dit voilà,
13:20et moi j'y crois.
13:21On va mettre du travail en plus
13:23et c'est en train
13:23d'être négocié,
13:24ça sera dans le budget.
13:25Et puis surtout,
13:26on est un pays où...
13:27De quoi vous discutez ?
13:27Moi, je suis venue ici
13:28il y a quelques semaines,
13:29c'était Apolline de Malherbe
13:30qui n'était pas de place,
13:31il n'y a que des freins au travail.
13:33Les fameux boulangers
13:34qui ne peuvent pas ouvrir
13:34le 1er mai,
13:35ça, il faut qu'on y mette fin.
13:37Vous savez que même les boulangers
13:37ne peuvent pas vendre du pain
13:38d'après une loi de 1909,
13:417 jours sur 7.
13:41Ils ont reçu des amendes.
13:42Moi, j'entends plus
13:43des Français qui veulent travailler,
13:45je vois qu'on a beaucoup de règles,
13:47on a lancé des...
13:47Oui, mais on les impose
13:48de plus en plus.
13:49Mais non, on ne les impose
13:49pas de plus en plus.
13:50C'est pas vrai.
13:51C'est pas vrai
13:52qu'on impose de plus en plus
13:53des Français.
13:53Et ce budget,
13:54il ne fait pas ça.
13:5587% des Français,
13:57selon un sondage Odexa,
13:58pensent que le budget Bayrou
14:00nuira à leur pouvoir d'achat.
14:0287%.
14:03C'est pour ça que je suis là devant vous.
14:04Ils se trompent ?
14:04Non.
14:05D'abord, moi, je suis là
14:05pour rassurer les Français.
14:07Et je le dis très franchement.
14:08Très franchement.
14:09Aujourd'hui, vous savez,
14:10on a eu pendant des années
14:11des gens qui nous disaient
14:12on va dans le mur.
14:13La Cour des comptes
14:14nous disait on va dans le mur.
14:15La Banque de France
14:16nous disait on a un risque.
14:17Déjà, ces gens-là,
14:17ils nous disent quoi ?
14:18C'est un bon cap
14:19et ça peut permettre au pays
14:20de ne pas faire faillite
14:22et de ne pas aller
14:22tomber de la falaise
14:24et au fond,
14:26avoir une énorme crise économique.
14:28D'accord, mais c'est sur le dos
14:28du pouvoir d'achat des Français ?
14:30Non, la deuxième chose
14:30sur laquelle je veux rassurer
14:31les Français,
14:32c'est que c'est d'abord
14:33et avant tout
14:33un plan d'économie.
14:35D'économie.
14:36Vous savez,
14:37on a reçu tous les groupes politiques,
14:38tous les groupes parlementaires.
14:39C'est ça qu'on ne perçoit pas en fait.
14:40Il y a plein de gens
14:40qui viennent nous voir
14:41et qui nous disent
14:42vous savez,
14:43tout ça, ça va être difficile,
14:44il faut réorganiser l'État,
14:45il faut remettre fin
14:46à des dispositifs de crise,
14:48il faut faire au fond
14:48de regarder ce qui marche
14:49et ce qui ne marche pas.
14:50Les fameuses niches,
14:51ce n'est pas des cadeaux,
14:52mais il faut se demander
14:53si c'est toujours adapté
14:53à l'économie de 2025.
14:55Le temps a passé
14:56et des choses
14:56qui ont été inventées
14:57il y a 40-50 ans,
14:58c'est normal qu'on se demande
14:59si c'est toujours bien utile.
15:01Mais ce sont des économies.
15:02Si on fait 10 milliards d'euros
15:04d'économies dans l'État,
15:055 milliards d'euros d'économies
15:06pour les collectivités,
15:085 milliards d'euros d'économies
15:09dans la santé,
15:09notamment sur les arrêts maladie.
15:11On sait bien
15:11qu'il y a quand même
15:12un système qui est aujourd'hui
15:13un peu déséquilibré.
15:15On a des arrêts maladie
15:16qui sont...
15:16Il y a des abus ?
15:17Il y a des arrêts d'abord
15:19qui sont plus longs
15:20que ce que les recommandations
15:21médicales demandent.
15:23On a les jeunes
15:24qui ont des augmentations
15:26d'arrêts maladie
15:26de près de plus de 25 à 30%
15:28depuis 2019.
15:29Je ne vois pas les jeunes
15:30autour de moi
15:30être 25 à 30% malades.
15:33Donc il y a des abus.
15:34Il y a la téléconsultation
15:35pour avoir des arrêts maladie,
15:36on voit bien
15:36que ça fait des abus.
15:37On va remettre de l'ordre aussi.
15:38Mais quand on fait ça,
15:40c'est juste,
15:41c'est équilibré.
15:41Et donc ces économies,
15:42pourquoi on les fait ?
15:43Parce que moi,
15:44je voudrais tord le coup
15:44à une énorme fake news
15:46qui tourne.
15:47Il y a notamment des oppositions,
15:48notamment les insoumis
15:49qui veulent faire peur aux Français.
15:50Qui disent,
15:51oh là là, vous savez,
15:51ils sont en train de tout baisser.
15:53Ils vont baisser la hache
15:54pour les handicapés,
15:55ils vont baisser les retraites.
15:56Le gel, l'année blanche,
15:57c'est quand même...
15:58Non, ce n'est pas une baisse.
15:59Une baisse du pouvoir d'achat.
15:59Si l'inflation est à 1%,
16:01ça sera un dollar.
16:02Mais si elle est à 2%,
16:03ça sera déjà plus compliqué.
16:04L'inflation aujourd'hui,
16:05elle a combien ?
16:06Elle est à 1%.
16:06Moins de 1%.
16:07Vous savez, les retraites,
16:09est-ce qu'on peut juste se dire
16:10la vérité des retraites ?
16:11Les retraites,
16:11elles ont été augmentées
16:12de 4% en 2022,
16:14de 0,8% en 2023,
16:16de 5,3% en 2024,
16:18de 2,2% en 2025.
16:20Quand on fait le total,
16:21c'est une augmentation
16:22de près de 13%
16:23et c'est plus que l'inflation
16:24depuis 2022.
16:26Donc les retraités peuvent faire un effort.
16:26Donc moi, ce que je dis,
16:27c'est que j'ai deux lignes,
16:29deux vrais caps.
16:30Et ça, c'est personnel.
16:31On n'augmente pas les impôts
16:33sur les classes moyennes
16:34et populaires
16:35pour faire, vous voyez,
16:36boucher le trou des déficits
16:37parce qu'on n'a pas le courage
16:37de faire des économies.
16:38Deuxième boussole,
16:40on ne baisse pas les aides sociales,
16:42on les stabilise.
16:43Et on peut le faire,
16:44et on peut le faire
16:44dans un moment où l'inflation
16:46elle est à moins de 1%.
16:47On espère qu'elle reste à 1%.
16:48Vous n'en savez rien.
16:49Avec les droits de douane,
16:50le contexte géopolitique,
16:52peut-être qu'on s'arrame
16:52de 2% dans quelques mois.
16:53Là, on propose un plan
16:54sur la situation d'aujourd'hui.
16:56Je peux juste dire un demi-mot
16:57après, je laisse la parole.
16:59Quand on dit
17:00qu'on n'augmente pas les impôts
17:01sur les classes moyennes
17:02et populaires,
17:03le seuil de richesse en France,
17:05c'est le SMIC en Suisse.
17:06C'est 4 000 euros.
17:07Donc, si on dit ça,
17:09ça veut dire que pour ceux
17:11qui ne sont ni classe moyenne
17:12ni populaire,
17:12qui sont un tout petit peu au-dessus,
17:14par contre,
17:14on laisse la porte ouverte
17:15à des augmentations d'impôts.
17:17On peut regarder ensemble
17:18toutes les lignes du budget,
17:19il n'y a pas d'augmentation d'impôts.
17:22Mais les lignes fiscales,
17:23est-ce qu'on peut dire la vérité ?
17:24Vous n'êtes pas là-dessus,
17:24mais moi, je pense qu'on est
17:25dans une situation suffisamment grave
17:27pour assumer des choses difficiles.
17:30Quand on dit que le gel
17:31n'équivaut pas forcément à une...
17:32La réforme des retraites,
17:33vous voyez,
17:33elle est assumée.
17:34En Argentine,
17:35un pays qui est en train
17:36de sortir la tête de l'eau,
17:38qui a renoué,
17:39si,
17:39qui est maintenant
17:40en excédent budgétaire.
17:41Qui est remonté par les fonds...
17:43Qui est en excédent budgétaire.
17:44Est-ce qu'on peut dire
17:44la vérité sur l'Argentine ?
17:46Il a tous ses voyants au vert.
17:47Est-ce qu'on peut dire
17:47la vérité sur l'Argentine ?
17:48Qui est-ce qui finance
17:49aujourd'hui l'Argentine ?
17:50Le FMI ?
17:50Ben voilà.
17:51Mais oui,
17:51mais pourquoi...
17:52Et qui est-ce qui a décidé
17:55la politique économique
17:55de l'Argentine ?
17:57Le FMI ?
17:57Ben oui,
17:58mais vous savez qu'en France,
17:59on n'en est pas loin.
18:00Il y a une petite musique.
18:04C'est d'ailleurs moi-même.
18:05Il y a une petite musique
18:05dans les grandes banques
18:06en ce moment,
18:07en disant préparez-vous,
18:08le FMI arrive.
18:09C'est moi-même qui le dit.
18:10On regarde toujours de haut
18:11les autres pays,
18:11l'Argentine, la Grèce.
18:12Non, non, pas du tout.
18:12Olivier Trujot,
18:13c'est moi-même qui ai dit ça.
18:15En disant, c'est très simple.
18:17Soit on est un pays
18:17qui démocratiquement,
18:19par le compromis,
18:20par notre responsabilité collective,
18:22se dit qu'il y a des choses
18:23qu'on peut stabiliser
18:24au lieu de les augmenter.
18:24Il y a des choses
18:25qu'il faut retirer
18:26parce que c'est plus utile
18:27et que c'est nous
18:28qui décidons nous-mêmes français
18:29pour nous, nous-mêmes.
18:30Si on ne le fait pas,
18:32ce n'est pas parce que
18:32je veux jouer les cassants
18:33donc je veux faire peur aux gens.
18:34C'est notre responsabilité maintenant
18:36et sinon ce sera d'autres.
18:38Ce qui est intéressant
18:38d'aller plus loin,
18:39moi je serais ravi
18:40de comprendre vos propositions.
18:42Baissez l'extrait.
18:42Edouard Philippe voudrait
18:45des réformes d'une structure
18:46mais on va y revenir bien sûr.
18:47Vous êtes encore là
18:47avec Bruno Ponce
18:48et Joël Dagociri
18:49qui vont vous poser des questions
18:50et il y a Alexandra
18:51qui nous attend au 32-16
18:52parce qu'Alexandra,
18:53elle va découvrir
18:54le parc Astérix.
18:55Bonjour Alexandra.
18:56Bonjour, bonjour les GV.
18:58Vous êtes la grande gagnante du jour.
19:00On vous offre un séjour
19:01de deux jours
19:02avec Nuit d'Hôtel
19:02pour quatre personnes.
19:04Je suis trop heureux.
19:05Merci beaucoup les GV.
19:06Je suis ravie mes filles
19:08pour être trop contente.
19:09Vous allez vraiment
19:10vous passer deux jours
19:11formidables
19:12au parc Astérix
19:12cet été
19:13avec 50 attractions
19:14et spectacles
19:15et si vous voulez jouer
19:16vous pouvez continuer
19:17à le faire
19:18en envoyant
19:18parc au 7-32-16
19:19parc au 7-32-16
19:21bravo à vous Alexandra.
19:22Merci.
19:24La suite des grandes gueules
19:25sur RMC, RMC Story
19:27c'est Amélie de Montchalin
19:28la ministre des Comptes Publics
19:30la ministre de notre argent
19:31qui est face aux grandes gueules
19:32Charles Consigny
19:33Bruno Ponce
19:34et Joël Dagociri
19:35question de Joël Dagociri.
19:37Oui madame la ministre
19:38bonjour.
19:38j'ai écouté
19:40le discours
19:41de notre premier ministre
19:42et j'ai vraiment eu l'impression
19:43et même en vous écoutant
19:44aujourd'hui
19:45d'avoir affaire
19:46à des comptables
19:47juste à des comptables
19:48c'est-à-dire
19:48on fait moins par-ci
19:50on divise par-là
19:51etc.
19:52Je sais que c'est nécessaire
19:53mais moi je pense vraiment
19:54que notre France
19:55a des problèmes structurels
19:57vraiment structurels
19:58de fondation
19:59et j'ai l'impression
20:00que vous n'y touchez pas.
20:01Donc par exemple
20:02tout à l'heure
20:02vous avez pris l'exemple
20:03des niches fiscales
20:04et vous avez dit
20:05est-ce que c'est pertinent
20:06en fait de garder
20:07des niches fiscales
20:07qui ont 50 ans ?
20:09Je suis de votre avis
20:09mais est-ce que c'est pertinent
20:11de garder un système
20:11de retraite
20:12qui a lui
20:13plus de 50 ans ?
20:15Bon alors
20:15c'est vrai
20:16c'est d'ailleurs pour ça
20:17que le premier ministre
20:18il a dit
20:18il y a deux plans
20:19il y a stop à la dette
20:21et donc comment on fait
20:22des économies
20:22et c'est vrai qu'à la fin
20:23c'est des chiffres
20:24il y a des plus
20:24il y a des moins
20:25et on essaye de faire
20:26les plus et les moins
20:26aux endroits
20:27qui nous semblent prioritaires
20:28il y a plus pour la défense
20:29il y a plus pour
20:31les personnes âgées
20:32notamment dans la santé
20:33puis il y a moins
20:34sur les arrêts maladie
20:35puis il y a moins
20:35sur notamment
20:36tout ce qu'on a créé
20:37pour la crise Covid
20:37qu'il faut qu'on arrête
20:38et puis il y a un deuxième plan
20:39qui s'appelle
20:40en avant la production
20:41parce que structurellement
20:42comme vous dites
20:43à la base
20:44qu'est-ce qui finance
20:45notre pays
20:45qu'est-ce qui finance
20:46nos services publics
20:46vous dites que
20:47je suis la ministre
20:47de notre argent
20:48mais moi exactement
20:49je suis la ministre
20:50de l'argent des français
20:50je ne suis pas la ministre
20:51de l'argent de l'état
20:52je suis la ministre
20:53au fond tout ce qu'on met
20:54en commun nous français
20:55à quoi ça sert
20:56et tout ça
20:57ça vient du travail
20:58c'est pour ça
20:58qu'en avant la production
20:59du Premier ministre
21:00c'est de quoi
21:00est-ce qu'on a
21:01les bonnes incitations
21:02est-ce qu'on retire
21:03tous ces freins
21:04toutes ces normes
21:04qui empêchent les français
21:05qui veulent travailler
21:06de travailler plus
21:08comment aussi
21:09on exporte plus
21:10comment nos produits
21:11on leur redonne
21:11de la compétitivité
21:12comment on innove plus
21:13comment on fait de la recherche
21:14c'est un drame
21:15de voir que l'intelligence
21:16artificielle
21:17elle est produite
21:19aux Etats-Unis
21:19par des français
21:20qu'on a formé chez nous
21:22ensuite
21:23comment par la commande publique
21:24aussi
21:24on achète européen
21:25c'est complètement absurde
21:26d'acheter des produits
21:27américains
21:27avec l'argent
21:28des français
21:29mais comment on exporte plus
21:30alors ça c'est une question
21:31vraiment cruciale
21:33pour exporter plus
21:35moi je suis chef d'entreprise
21:35par exemple
21:36si je veux gagner plus
21:37il ne suffit pas juste
21:38de m'asseoir devant mon ordinateur
21:40et de travailler plus
21:40il faut que j'ai plus de commandes
21:42et pour avoir plus de commandes
21:43il faut un moment
21:44que je réfléchisse
21:45et que j'innove
21:46et pour innover
21:46il faut que j'investisse
21:47dans certaines choses
21:48alors expliquez-moi
21:49comment on a une dépense publique
21:51qui met un quart
21:53de son budget
21:54sur les retraites
21:55et qui peut à la fois
21:56financer
21:57de manière stratégique
21:58et de manière lourde
21:59de l'innovation
22:00de sorte à ce que nos produits
22:02soient mieux exportés
22:04ou de la valeur ajoutée
22:05de sorte à ce que nos produits
22:06soient mieux exportés
22:07je suis désolée
22:08j'attendais de votre gouvernement
22:10et notamment de vous
22:10parce que je suis comme Charles
22:12je sais que vous êtes
22:13plutôt libéral
22:14j'attendais de vous
22:15que vous réfléchissiez
22:16au périmètre
22:17d'intervention
22:18de l'état
22:18et ça je ne l'ai absolument
22:20pas entendu
22:21j'ai entendu des calculs
22:23j'ai entendu des divisions
22:24j'ai entendu des soustractions
22:25et c'est pour ça que je vous dis
22:26est-ce que j'ai voté
22:28pour des comptables
22:29ou est-ce que j'ai voté
22:30pour des visionnaires
22:31des leaders politiques
22:33qui vont orienter
22:35le budget de l'état
22:35vers un cap clair
22:37et aujourd'hui
22:38j'ai des comptables
22:38excusez-moi de vous dire ça
22:39comme ça
22:40mais j'ai des comptables
22:40d'ailleurs c'est ce que vous reproche
22:41un peu Edouard Philippe
22:42en disant
22:42il n'y a pas de réforme
22:43de structure
22:43en fait on ne soigne pas le mal
22:46on essaye de mettre un pansement
22:48mais le mal
22:49c'est d'ailleurs le fait
22:50qu'on dépense depuis 50 ans
22:51plus que ce qu'on a
22:52on ne voit pas la perspective
22:55juste qu'on soit clair
22:55j'entends la critique
22:57et c'est précisément pour ça
22:59que moi je me suis
22:59vous voyez engagé
23:00c'est pour qu'on ait une vision
23:02pour qu'au fond
23:02les gens de notre génération
23:03on a
23:04oui moi j'ai 40 ans
23:05on est là entre
23:07je ne sais pas
23:0735 et 50 ans
23:08on tient le pays
23:09parce que nous sommes
23:10en fait notre génération
23:12on est coincé entre nos enfants
23:14à qui on veut donner une France
23:15dans laquelle ils vont pouvoir
23:16grandir
23:16avoir des projets
23:17et la génération
23:18avant nous
23:19qui est nombreuse
23:20qui est face à la dépendance
23:21qui est face au vieillissement
23:22et dont on doit s'occuper
23:23je veux dire avec dignité
23:25et notre génération au fond
23:26c'est quoi le contrat entre nous
23:28c'est qu'on puisse
23:28comme vous dites
23:29innover
23:30créer des entreprises
23:30voir grand
23:31ne pas se sentir limité
23:32par la bureaucratie
23:33c'est pour ça qu'on veut
23:34simplifier par ordonnance
23:36arrêter de s'engluer
23:37dans des débats infinis
23:38qui font qu'on parle
23:39pendant des heures de choses
23:40qui devraient être réglées
23:40et c'est du bon sens
23:42et donc notre cap
23:43c'est quoi ?
23:44c'est que vous voyez
23:45vous avez défendu
23:45la réforme des retraites
23:47cette réforme
23:47on ne peut pas dire
23:48qu'elle était populaire
23:48cette réforme
23:50elle est déjà difficile
23:51à défendre
23:52on est en train de l'appliquer
23:53elle est insuffisante
23:55madame
23:55on le sait
23:55d'accord
23:56le travail que nous devons faire
24:00ils l'ont fait
24:00à l'époque de Schröder
24:02vous vous rendez compte
24:02ils avaient un système
24:03par répartition
24:04ils ont regardé
24:05leurs défis démographiques
24:06le même que nous avons
24:07et ils ont dit
24:08ça ne va plus être tenable
24:09de financer les retraites
24:10de cette manière
24:11et ils ont introduit
24:12de la capitalisation
24:13donc excusez-moi de dire
24:15que nous
24:15oui c'était il y a 20 ans
24:16et nous on est en train de savoir
24:18est-ce qu'on va aller
24:18jusqu'à 64 ans ?
24:20nous on va aller
24:21jusqu'à 64 ans
24:22vous voyez qu'on s'est battus
24:23ça ne va pas assez loin
24:24j'entends ce que vous dites
24:26ça ne sauvra pas le pays
24:27il y a deux moments
24:28qu'est-ce qu'on fait en 2025-2026
24:30avec la majorité relative
24:33et fragile
24:33qui est l'anneau du socle commun
24:34comment on fait
24:35au fond un accord
24:36avec les gens responsables
24:37dans ce pays
24:37qui veulent que ce soit utile
24:39et puis il y aura
24:39un grand moment de choix politique
24:40et 2027
24:41moi je suis dans mon rôle
24:42en me disant
24:43comment dans les deux ans
24:44qui viennent
24:44on ne fait pas juste
24:45justement du travail comptable
24:46on résout tout ce qu'on peut
24:48déjà résoudre
24:48je vous ai parlé de plein de choses
24:49et on va le faire au maximum
24:51et moi je suis aussi là
24:52pour être très concrète
24:53pour remettre la maison en ordre
24:54pour qu'en 2027
24:55quand les français choisiront
24:57un nouveau
24:57ou une nouvelle présidente
24:59ce sera le choix
25:00j'espère qu'ils choisiront
25:01des gens qui porteront
25:03ce projet là
25:03un projet d'ouverture
25:05un projet de croissance
25:05mais qu'on puisse avoir
25:07ce débat là
25:08dans des bonnes conditions
25:09et que ces grands choix
25:09ça veut dire que pendant deux ans
25:10il n'y aura pas de réforme de structure
25:12c'est l'inverse
25:12parce que vous n'avez pas de majorité
25:13c'est tout ce qu'on peut faire maintenant
25:15tout ce qu'on peut faire maintenant
25:16on le fait
25:16tout ce qu'on peut faire par ordonnance
25:18on le fait
25:18tout ce qu'on peut faire
25:19par le réglementaire
25:19on le fait
25:20quitte à être censuré
25:23dans quelques mois
25:24moi je pensais sincèrement
25:25que François Bayrou
25:26serait le Pierre Mendès France
25:27français
25:28c'est à dire voilà
25:28comme il l'avait fait
25:29sur la quatrième république
25:30Mendès France n'est pas resté longtemps
25:31mais il a joué sa peau
25:32voilà ça ne va plus
25:33on n'a plus d'argent
25:35il faudrait faire des grandes réformes
25:36il faut arrêter
25:37il ne l'a pas fait
25:38Olivier Truchot
25:40Olivier Truchot
25:41deux choses
25:41et ce n'est pas Pierre Mendès France
25:42si c'est pour dire
25:43la différence c'est quoi
25:45c'est un de nous
25:46on dit voilà ce qu'il faut pour le pays
25:47voilà ce qu'on peut faire maintenant
25:49voilà ce qu'on va faire maintenant
25:50on dit
25:51l'assurance chômage
25:52les contrats de travail
25:53les freins au travail
25:54la simplification
25:55l'exportation
25:56la commande publique
25:57le travail et plus
25:58et ça on peut le faire
25:59et on s'engage à le faire
26:00mais non vous n'êtes pas
26:01sur le faire ça même
26:01vous savez très bien
26:02on va le faire
26:03on est en train de le faire
26:04mais vous serez peut-être censuré
26:04dans quelques mois
26:05oui mais ce que vous dites
26:06et ça vraiment je veux le dire aux français
26:08parce que ça les inquiète beaucoup
26:09vous voyez comme moi
26:10les chefs d'entreprise
26:11vous écoutez les français
26:12pourquoi ils épargnent
26:13pourquoi on n'a pas de croissance
26:14parce qu'on a tous les jours
26:16des oppositions qui disent
26:17censure, censure, censure
26:18d'ailleurs vous avez vu
26:19de manière quasi automatique
26:20le premier ministre n'avait pas fini son discours
26:22qu'il y en a déjà la moitié
26:22qui avait dit on va censurer
26:23c'est les opposants
26:24ce que vous dites c'est
26:25vous savez
26:25il aurait pu faire un discours
26:26très visionnaire
26:27totalement détaché de la réalité
26:30et puis être censuré
26:31mais moi je ne veux pas
26:32qu'on de la censure
26:33je ne veux pas qu'on de la censure
26:34là on a présenté un plan
26:35qu'on peut appliquer
26:36vous allez négocier avec qui
26:37alors avec les socialistes
26:38donc forcément vous allez faire
26:39des concessions
26:39et on n'aura pas
26:40les 44 milliards d'euros
26:42les socialistes ils veulent plus d'impôts
26:44là aussi
26:45fake news
26:46en 2025
26:48vous savez quand on s'est mis d'accord
26:49au mois de février
26:49tout le monde pensait
26:50qu'on arriverait
26:51que 15 jours après
26:51on serait censuré
26:52oui vous avez dealé
26:53avec les socialistes
26:53sur le conclave des retraites
26:55oui
26:55et sur la place de Najovel-Valoe-Belkast
26:57non
26:57c'est parce que c'est dit
27:00que c'est vrai d'abord
27:01et moi je récuse
27:02dans la négociation
27:05que j'ai menée
27:05je peux vous dire
27:06le budget 2025
27:07parce qu'on a fait un compromis
27:08il est meilleur
27:08et il est meilleur
27:09parce qu'il est plus équilibré
27:10donc là vous allez négocier
27:11avec les socialistes
27:12mais qu'est-ce qui se passe cette année
27:13on a fait un compromis
27:14nous sommes en train de réduire
27:16les dépenses de fonctionnement
27:17de l'Etat cette année
27:18grâce au compromis
27:20qu'on a trouvé avec les socialistes
27:21de la manière la plus radicale
27:22depuis 25 ans
27:24donc faire un compromis
27:25ça ne veut pas dire
27:26qu'on ne fait pas des économies
27:26mais faire un compromis
27:27c'est d'éviter la censure
27:28parce que moi je ne crois pas
27:29à votre discours
27:30c'est très grave de dire
27:31aux français qui nous écoutent
27:32il aurait mieux fait
27:34de faire un discours
27:34voyez ce que je résume
27:35de votre bouche
27:36plus ambitieux
27:37et puis c'est pas grave
27:38c'est censuré
27:38c'est très grave la censure
27:39c'est très grave
27:40les agriculteurs
27:41souvenez-vous en janvier
27:43souvenez-vous
27:43les PNE
27:44vous êtes depuis tout à l'heure
27:46Charles et puis Joël
27:47trouvent que c'est une qualité
27:48ils disent que vous êtes libéral
27:49alors moi je ne comprends pas
27:50si on est un pays vraiment libéral
27:51donc la libre entreprise
27:52pourquoi vous donnez
27:53211 milliards d'euros d'argent
27:55tous les ans aux entreprises
27:57les entreprises veulent juste
27:59vivre de leur travail
27:59et ne pas avoir besoin
28:00de subventions
28:01pour payer leurs salariés
28:02c'est exactement ce qu'a dit
28:03le Premier ministre
28:03moi j'ai vu quand même
28:04un truc sortir
28:05qui disait qu'il y avait
28:06certaines entreprises françaises
28:07qui avaient donné des dividendes
28:08à la hauteur des aides de l'Etat
28:09qui avaient reçu
28:10trouvez-vous ça normal
28:11arrêtez de donner 211 milliards
28:12aux entreprises
28:13arrêtez peut-être de taxer certaines
28:14les TPE et les PME
28:16arrêtez peut-être de les surtaxer
28:17et puis permettez peut-être
28:18aux gens d'embaucher
28:19vous parlez de l'emploi des seniors
28:22moi j'ai 53 ans
28:23j'espère surtout pas être au choix
28:24dans les deux prochaines années
28:24parce que je ne retrouverai pas de boulot
28:25vous savez vous savez très bien
28:26qu'à 55-57
28:27on ne retrouve pas de boulot
28:28en fait les entreprises
28:29ne vous embauchent pas
28:29et on n'embauche pas les gens
28:30dans une vraie façon
28:31ils y connaissent
28:31on ne va pas les prendre
28:32comment vous faites pour gérer ça ?
28:33c'est juste sur les aides aux entreprises
28:34d'abord c'est pas des cadeaux
28:36c'est fait pour créer des emplois
28:37c'est fait pour créer de l'innovation
28:38ce que disait Joël tout à l'heure
28:39vous pensez qu'il y en a
28:40certaines grosses entreprises
28:41en ont besoin
28:42est-ce que vous pensez
28:42que Total a besoin de vos aides ?
28:43après c'est tout à fait juste
28:45et c'est exactement d'ailleurs
28:46comme ça que ça a été présenté
28:47mardi
28:48on va baisser les aides
28:49et en échange
28:50on va baisser les normes
28:51pour les entreprises
28:52parce que c'est un meilleur deal
28:53oui moi je crois à la liberté
28:55moi j'assume de croire à la liberté
28:57et la liberté c'est
28:58donc moins d'aides
28:58et moins de normes
28:59exactement
28:59et je pense que c'est un bon deal
29:01et pour le portefeuille des Français
29:02dépend quelles normes
29:03et pour les entreprises
29:04les normes écologistes
29:05oui voilà c'est un peu ces normes là
29:06qu'on a peur nous
29:07vous avez peur quoi ?
29:08la loi du plomb par exemple
29:09on a reçu votre collègue
29:10ministre de la Santé
29:11j'ai posé la question
29:12vous êtes dans un gouvernement
29:13qui ne favorise pas
29:14le report modal
29:15c'est-à-dire des camions sur les trains
29:16il y a de plus en plus de camions
29:17et en plus de l'autre côté
29:18vous acceptez certains pesticides
29:20donc en fait
29:21la santé aujourd'hui
29:22elle est pénalisée
29:22parce qu'aujourd'hui
29:23on a des décisions anti-écologiques
29:24c'est pas de ces normes là
29:25dont je parle
29:25je vous donne un exemple
29:26en France
29:27on met deux fois plus de temps
29:28à pouvoir agrandir son entreprise
29:29ou son usine
29:30qu'en Allemagne
29:30ça c'est des normes
29:31d'urbanisme
29:32il y a des normes locales
29:33communales
29:34intercommunales
29:34ça il faut simplifier
29:36c'est pas la cause de vos agences
29:37que vous avez implantées
29:39et donc qu'est-ce qu'on va faire ?
29:40c'est exactement ça
29:41qu'on va remettre de l'ordre
29:42aujourd'hui quand vous êtes un maire
29:43vous avez parfois 5 agences
29:44qui viennent vous donner les conseils
29:45on n'en prend plus qu'une
29:46ça fera un avis
29:47ça ira beaucoup plus vite
29:47est-ce que vous pouvez
29:48madame Monchalin
29:49est-ce que vous pourrez essayer
29:49quelques minutes avec nous encore
29:51on fait une courte pause
29:52et il y a Sandra au 32 16
29:53qui voudrait vous interpeller
29:54sur le budget de la santé
29:55sur l'hôpital etc
29:56d'accord ?
29:56très bien
29:57allez on continue
29:57à tout de suite sur RMC
29:58RMC Story
29:59la suite des grandes gueules
30:01sur RMC
30:02RMC Story
30:03avec Amelie de Monchalin
30:04la ministre des Comptes Publics
30:05et face aux grandes gueules
30:06Charles Consigny
30:07Bruno Poncet
30:08et Joël Dagosseri
30:10et puis nous sommes avec Sandra
30:11au 32 16
30:12bonjour Sandra
30:13bonjour
30:14bonjour madame de Monchalin
30:15vous nous appelez
30:16Buzès dans le Gard
30:17je vous laisse avec la ministre
30:18bonjour madame
30:19madame de Monchalin
30:19bonjour
30:20donc moi je suis fonctionnaire
30:22je suis contrôleur de gestion
30:23dans les hôpitaux
30:24donc moi aussi
30:26j'aime les chiffres
30:27vous nous dites
30:30que donc
30:31il faut être précis
30:32pas de problème
30:3375% des fonctionnaires
30:35sont de catégorie C
30:36quand vous dites
30:37que les fonctionnaires
30:39ont 1,5%
30:40d'augmentation par an
30:42dû à l'ancienneté
30:43il faut savoir que
30:45la catégorie C
30:47l'ancienneté
30:49c'est tous les 2-3 ans
30:50au niveau des grilles
30:51le point d'indice
30:52est à 4,92 euros
30:53brut
30:54d'accord
30:55depuis
30:57depuis
31:002023
31:01il a augmenté en 2023
31:03et il avait augmenté en 2022
31:04j'ai été ministre
31:05de la fonction publique madame
31:06donc je le sais
31:07puisque j'ai
31:08au moment où il y a eu
31:08beaucoup beaucoup d'inflation
31:09on a pris la première hausse
31:113,5%
31:12en 2022
31:13parce qu'il y avait
31:13beaucoup d'inflation
31:14et que ça faisait longtemps
31:14que le point d'indice avait de gel
31:15entre 2010 et 2022
31:17il y a eu 10 années de gel
31:19à 0% d'augmentation
31:21de gel
31:21d'accord
31:220%
31:23d'accord
31:242023 vous avez augmenté
31:25de 1,5%
31:26tout à fait
31:272024 vous n'avez pas augmenté
31:28vous avez donné 5 points
31:29sur chaque grille
31:305 points ça équivaut
31:32à 19,40 euros net
31:35d'accord
31:3619,40 euros net
31:38d'augmentation
31:39pour les fonctionnaires
31:40il y a 75%
31:42de catégorie C
31:44des catégorie C
31:46c'est au grand maximum
31:492300 euros
31:50brut
31:50c'est pour ça madame
31:52et je vous le dis
31:53vous nous dites
31:54vous nous dites
31:55qu'il faut qu'on fasse
31:56qu'on fasse des économies
31:57nous dans les hôpitaux
31:59ça fait des années
31:59qu'on en fait
32:00en 95
32:01mon hôpital
32:02s'est retrouvé en déficit
32:03on nous a demandé
32:04de
32:05bon service
32:07on nous a demandé
32:07de traquer
32:08la moindre économie
32:09on les a fait
32:11950 000 euros
32:13de déficit
32:15nous avons redressé
32:17la barre
32:17nous avons redressé
32:19la barre
32:19aujourd'hui
32:21moi je vous en donnais
32:23des chiffres
32:23en 2023
32:24alors pas trop de chiffres
32:25Sandra
32:26pas trop de chiffres
32:28on est à l'antenne
32:29sinon on va vous perdre
32:31alors posez la question
32:32directement maintenant
32:33à Amine Monchal
32:33est-ce que
32:34ce serait pas le mieux
32:36déjà
32:37de montrer l'exemple
32:38au niveau
32:39du gouvernement
32:41c'est-à-dire
32:43on enlève
32:441000 euros
32:45aux 577 députés
32:47348 sénateurs
32:48et 35 membres
32:49alors attendez
32:51parce que là Sandra
32:52c'est vrai que ce qu'elle dit
32:52ça revient très souvent
32:53c'est-à-dire que
32:54on demande
32:55des efforts aux français
32:57tous les français
32:58doivent faire des efforts
32:58c'est ce qu'a dit
32:59François Bayrou
33:00et dans le train de vie
33:01de l'état
33:01on voit rien venir
33:03alors parfois
33:04c'est symbolique
33:04mais on a vu que
33:06à l'assemblée
33:07on s'est augmenté
33:07300 euros
33:08enfin il y a des choses
33:09qui ont choqué
33:09d'abord ce que je veux dire
33:11à Sandra
33:11c'est ça qui a fait
33:13un métier difficile
33:13c'est celui de gérer
33:14les comptes d'un hôpital
33:15et son métier
33:16il est difficile
33:17parce que
33:17la santé
33:19elle coûte de plus en plus cher
33:20parce que les médicaments
33:21coûtent de plus en plus cher
33:22parce que les personnes
33:23vieillissent
33:23et qu'effectivement
33:25les ressources en face
33:26il faut qu'on les mette
33:28vraiment en face
33:29des priorités
33:29pour pas qu'il y ait de gaspillage
33:30et donc d'abord
33:31je veux remercier Sandra
33:32pour son travail
33:32ce qu'elle a décrit
33:34sur le pouvoir d'achat
33:35des fonctionnaires
33:35c'est qu'effectivement
33:37pendant des années
33:37on a gelé
33:38on a gelé le point d'indice
33:39il y a eu deux hausses
33:40en 2022 et 2023
33:41il se trouve que j'étais
33:42ministre de la fonction publique
33:43au moment où il y a eu
33:43beaucoup d'inflation
33:44donc on a fait ça
33:45collectivement
33:46tous les français
33:46considérant que pour nos services
33:47publics il fallait qu'on investisse
33:48et là il y a un grand choix
33:51à faire
33:51pourquoi on parle
33:52d'emploi dans la fonction publique
33:54parce qu'en fait
33:55il y a deux stratégies
33:55il y a eu des années
33:57où on a recruté
33:57énormément de fonctionnaires
33:58sauf qu'en face
33:59on n'a pas les moyens
34:00de les payer
34:00donc on les paupérise
34:01ça veut dire qu'on n'augmente
34:02pas les salaires
34:03ça veut dire qu'on les forme pas bien
34:04ça veut dire qu'ils ont
34:05des carrières honnêtement
34:06qui sont parfois démotivantes
34:07et moi je pense que
34:08c'est pas la bonne solution
34:08ce que nous on voudrait faire
34:10c'est de nous réorganiser
34:12que les agents publics
34:13et bien ils aient
34:13plus de moyens individuels
34:15que les choses soient
34:16quand même plus claires pour eux
34:17et qu'au fond
34:18on les paupérisse pas
34:19il vaut mieux avoir
34:20un peu moins de fonctionnaires
34:20mieux payés chacun
34:21que d'avoir ces logiques
34:23de recrutement
34:23où on n'a pas les moyens
34:25en face et à la fin
34:25surtout avec des fonctionnaires
34:26qui sont pas bien traités
34:27mais d'une manière générale
34:28et donc la question
34:29que derrière pose Sandra
34:30c'est le fameux train de vie
34:31de l'état
34:32il y a des institutions
34:34moi vous savez
34:35je m'occupe pas du budget
34:36de l'Assemblée Nationale
34:37je m'occupe pas du budget
34:38des sénateurs
34:38d'accord
34:39c'est eux qui décident
34:40vous bottez en touche
34:41non je botte pas en touche
34:42c'est un enjeu de responsabilité
34:44ce que je peux vous dire
34:45nous nous imposons
34:46nous
34:46dans les cabinets ministériels
34:48dans les ministères
34:49et moi je suis la ministre
34:50de certaines administrations
34:51à Bercy
34:52zéro
34:53augmentation catégorielle
34:55il n'y a aucune
34:56augmentation de salaire
34:57pour tel ou tel métier
34:59on a réduit
35:00la taille de nos cabinets
35:00on n'a plus que 15 conseillers
35:02il y a 10 ans
35:03c'était 40, 50
35:04le budget de l'Elysée
35:04n'a cessé de progresser
35:05depuis 2017
35:05je parle du ministère
35:06oui mais c'est des choses
35:07que les gens voient
35:07oui et ensuite
35:08il y a des débats parlementaires
35:09je vous le dis par exemple
35:10les avantages
35:11aux anciens premiers ministres
35:11aux anciens présidents
35:12ça fait beaucoup
35:13beaucoup de débats
35:14etc
35:14moi je suis assez pour
35:16qu'on garde tout ce qu'il y a
35:16de la sécurité
35:17et supprimer le reste
35:18et je pense que sur le reste
35:19on peut faire de la
35:20on peut limiter les choses
35:22parce que effectivement
35:23tout le monde doit contribuer
35:24même si parfois
35:25la sécurité a bon dos
35:26c'est-à-dire quelqu'un
35:27qui n'est pas vraiment menacé
35:28on va lui mettre un chauffeur
35:29qui a été promis il y a 40 ans
35:31c'est pour ça que je dis
35:31Charles Consigny
35:31je suis d'accord avec vous
35:32pour une vraie appréciation du risque
35:33j'en ai parlé
35:34avec mes collègues
35:35au ministère de l'Intérieur
35:36je pense qu'il faut qu'on ait
35:37là aussi beaucoup de clarté
35:38les gens qui sont en risque
35:39ils sont évidemment protégés
35:41et les gens qui ne sont pas en risque
35:42ils sont évidemment
35:43ils prennent le métro
35:44ils prennent leur voiture
35:45et ils se débrouillent
35:45comme tous les Français
35:46est-ce qu'il n'y a pas un problème
35:47avec les salaires
35:48est-ce que c'est pas ça le problème
35:50c'est-à-dire qu'on est quand même
35:51dans une France
35:51qui se smicardise
35:5217% des salariés sont au smic
35:54c'est du jamais vu
35:55et nous ici au 32 16
35:58c'est quand même
35:58ce qui revient le plus souvent
35:59c'est qu'on n'est pas bien payé
36:01c'est-à-dire que le travail
36:02ne rémunère pas
36:02et donc effectivement
36:04comme ça ne rémunère pas
36:05on a envie d'être à la retraite
36:06assez vite
36:06parce que de toute façon
36:07c'est pour ça qu'on râle
36:08qu'on passe à 64 ans
36:09et puis surtout
36:10on se dit finalement
36:12est-ce que je dois faire un effort
36:13puisque de toute manière
36:14cet effort ne sera pas récompensé
36:15et bien vous avez raison
36:16c'est pour ça que nous
36:17on croit au travail
36:18au travail qui paye
36:19et derrière le travail
36:20comment il peut payer le travail ?
36:21Les salaires en France sont trop bas
36:22mais comment il peut payer le travail ?
36:23Par la réindustrialisation
36:25par l'innovation
36:25par la compétitivité
36:26c'est ça
36:27vous savez la différence
36:27c'est là où
36:29tout ce qu'on est en train de faire
36:30on a un très grand plan d'investissement
36:32dans les industries d'avenir
36:33dans l'IA
36:33dans tout ce qui peut être rémunérateur
36:35si notre pays
36:36avait plus d'industrie
36:37les salaires seraient plus élevés
36:38mais ça on le dit depuis 10 ans
36:39et on continue de faire
36:40c'est à dire que
36:42les français sont quand même
36:43pris dans une contradiction
36:44à la fois c'est vrai
36:46ils sont mal payés
36:47les salariés français
36:48sont mal payés
36:48par rapport à beaucoup
36:49de pays étrangers
36:50mais en même temps
36:51si on a la retraite
36:52à 62, 63, 64 ans
36:54il faut bien ponctionner
36:56sur les salaires des gens
36:57des charges très élevées
36:58pour payer ces retraites
37:00et donc ils sont mal payés
37:01et c'est pour ça
37:01et c'est pour ça
37:02que dans le discours
37:03quelque chose de très structurel
37:04qui a été dit
37:05on ne peut plus
37:06tout faire payer au travail
37:07il faut que ce ne soit pas
37:09les cotisations sur le travail
37:10qui financent tout ce qui existe
37:11dans notre pays
37:12dans le modèle social
37:12est-ce qu'il ne faut pas
37:13qu'il y ait moins de choses
37:13à financer ?
37:14et deuxième point
37:15c'est les économies
37:16c'est quoi la logique ?
37:17il faut que ça pèse moins
37:18sur le travail
37:19et il faut qu'on fasse
37:20des économies
37:21pour qu'à la fin
37:22nos entreprises
37:24soient plus compétitives
37:25les salaires puissent augmenter
37:26et qu'on ait choisi
37:27dans quoi on met
37:28notre argent commun
37:29c'est les économiques
37:31quand on fait 30 milliards
37:31d'économies
37:32c'est autant d'argent
37:33qui durablement
37:34ne va plus être demandé
37:35aux français
37:36vous savez là
37:37juste que vous compreniez
37:38un peu la position
37:39qui est la mienne
37:39moi je me suis assise
37:40vous voyez dans mon bureau
37:41le 23 décembre
37:42il n'y avait pas de budget
37:42on a travaillé
37:43on a un budget
37:44on fait des économies
37:4523 milliards dans l'état
37:46et là maintenant
37:47il y avait à nouveau
37:48si on ne faisait rien
37:49les dépenses publiques
37:50étaient parties
37:51pour augmenter de 60 milliards
37:52donc il y avait deux options
37:54soit vous mettez des impôts en face
37:55soit vous faites des économies
37:57là on a décidé
37:57de faire des économies
37:58et donc on a
37:59en fait empêché
38:01les impôts
38:01d'augmenter de 30 milliards
38:02sinon c'était ça l'alternative
38:04sauf qu'on continue
38:05de dépenser trop d'argent
38:06donc à un moment donné
38:07il faudra se poser la question
38:08de notre système
38:09de notre état
38:10providence
38:11aujourd'hui la France
38:12devient le mauvais élève
38:13de l'Europe
38:14il y a d'autres pays
38:14qui se sont réformés
38:15l'Italie, l'Espagne, le Portugal
38:16parfois c'est douloureux
38:18et comment ils l'ont fait ?
38:19ils l'ont fait parce que
38:20le FMI, la Banque Centrale
38:21et la Commission Européenne
38:21ont envie de le faire
38:22moi ce que je vous propose
38:23et ce que nous proposons
38:25vous savez bien
38:26vous-même
38:26vous savez au fond de vous-même
38:27que ce n'est pas suffisant
38:28et que s'il n'y a pas
38:28des réformes de structure
38:29si on ne définit pas
38:30l'aspect public
38:32c'est pour ça qu'on veut
38:33notamment
38:33qu'on regarde
38:34tout le financement
38:35de la sécurité sociale
38:36vous savez il y a 80 ans
38:37quand le général Le Gaulle
38:38il crée la sécu
38:38on est un pays jeune
38:40un pays de salariat
38:41et un pays où
38:43on vit 40 ans
38:44de la même entreprise
38:44et l'espérance de vie
38:45elle a 60 ans
38:4680 ans plus tard
38:47on est un pays qui a vieilli
38:48en moyenne
38:50on est un pays
38:50où on n'est pas salarié
38:5140 ans de la même entreprise
38:52et on est un pays
38:53où par ailleurs
38:54en plus vous le dites
38:55on a beaucoup
38:56beaucoup de dépenses nouvelles
38:57parce qu'on a inventé
38:58plein de nouvelles protections
38:59et on vit 85-87 ans
39:02ce qui est une bonne nouvelle
39:02mais évidemment qu'entre temps
39:04on n'a pas changé le financement
39:05ça c'est une question cruciale
39:07qu'on veut commencer à regarder
39:08avec les partenaires sociaux
39:09parce que je vous rappelle
39:10que ce que le général De Gaulle
39:11il a aussi créé en 45
39:12c'est que la sécurité sociale
39:14elle est pilotée
39:15par le patronat des syndicats
39:17ça tout le monde l'oublie
39:18donc aujourd'hui
39:19pourquoi vous entendez
39:20toute la journée
39:20parler de négociation
39:21parce que c'est eux
39:22qui ont les clés
39:23et c'est plutôt intéressant
39:25d'avoir un modèle
39:25où c'est les salariés
39:26et les employeurs
39:27qui se mettent en...
39:29d'accord
39:29donc c'est ça qu'on venait
39:30en train d'encourager
39:31mais c'est des choix cruciaux
39:32je peux vous dire
39:33que moi
39:34mon cap
39:34c'est que les deux ans
39:36qui viennent
39:36soient des années utiles
39:37soit des années
39:38où on fait des économies
39:39soit des années
39:40où on fait du compromis
39:42parce que la censure
39:43n'est pas une solution
39:43et les français
39:44ils sont angoissés
39:45parce qu'ils ont l'impression
39:46que tous les matins
39:47et bien tout le gouvernement
39:48va tomber
39:48la censure est vraiment inévitable
39:50mais bien sûr
39:51qu'on va travailler
39:51vous savez en gros
39:52moi mon devoir c'est quoi
39:53mon devoir c'est de trouver un compromis
39:55bien sûr que le parlement
39:56il a le pouvoir de me censurer
39:57mais moi mon devoir
39:58c'est de trouver un compromis
39:59et vous allez trouver ce compromis ?
40:01on l'a trouvé en février
40:02personne n'y croyait
40:03et donc je ne vous dis pas
40:04qu'il est acquis
40:04mais je vous dis qu'on va faire
40:05tout pour notre possible
40:06pour qu'à la fin
40:07on ait fait des économies
40:08et que les français
40:08puissent avoir des projets
40:09ils ont le ras-le-bol
40:10de nous voir toute la journée
40:11s'agiter
40:12censure, pas censure
40:13ils ont besoin d'avoir
40:14des projets, de la stabilité
40:15et dans deux ans
40:17en 2027
40:18il y aura un grand moment démocratique
40:19et ils choisiront
40:20s'ils veulent
40:21un projet ou un autre
40:22mais c'est pas le moment maintenant
40:24le moment maintenant
40:25c'est travailler pour eux
40:25donc pas de élection
40:25avant en 2027
40:26moi ce que je cherche
40:28est-ce que ça s'appelle
40:28un pacte, une coalition
40:30un accord
40:30mais il faut qu'on se mette d'accord
40:31les français nous demandent
40:32de bosser pour eux
40:32ils ne nous demandent pas
40:33de nous écharper
40:34en polémiques
40:35en fake news
40:36et en mensonge
40:36donc c'est ça
40:37qui est notre devoir à nous
40:38responsables politiques
40:40c'est que les français
40:41les entrepreneurs
40:41les TPE, les jeunes
40:42ils puissent avoir des projets
40:43que nous on fixe le cadre
40:44que le cadre soit tenu
40:45que ça fasse des économies
40:47qu'on n'augmente pas les impôts
40:48et que vous voyez
40:49les gens qui ont mon âge
40:49ils puissent se dire
40:50en 2027
40:51si on veut que ça se passe autrement
40:52on choisira autrement
40:53donc c'est pas la méthode
40:55tronçonneuse
40:55préconisée par Charles Consigle
40:57est-ce que vous avez un candidat
40:57pour 2027 ?
40:59là vous voyez
41:00je suis en train de travailler
41:00pour 2025, 2026
41:02après j'ai une conviction
41:03c'est que
41:05dans notre pays aujourd'hui
41:06tous ceux qui pensent
41:06qu'ils ont raison tout seuls
41:07ils ne peuvent pas être présidents
41:08il faudra qu'ils puissent faire
41:09du dépassement
41:10de l'élargissement
41:11réunir
41:12et créer une forme de majorité
41:14s'ils ont juste raison tout seuls
41:16ça va se marquer
41:17Amélie de Monchalin
41:18c'est terminé
41:19merci
41:20bon week-end à tous
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