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SMART BOURSE - Autonomie stratégique européenne
B SMART
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il y a 12 heures
Jeudi 11 décembre 2025, retrouvez David Benmussa (Regional Head France & Benelux, Nordea Asset Management.) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00
Générique
00:00
Le dernier quart d'heure de Smartbourg, chaque soir c'est le quart d'heure thématique.
00:13
Le thème ce soir c'est celui de l'autonomie stratégique européenne.
00:17
Et nous en parlons avec David Benmussa, le responsable pour la France et le Benelux de Nordea Asset Management.
00:23
Bonsoir David.
00:24
Bonsoir Régoire.
00:24
Merci beaucoup d'être avec nous effectivement.
00:26
C'est un thème grandissant, alors supporté par le politique et les gouvernements européens pour dire les choses.
00:36
Après la crise Covid, après le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie.
00:43
Avec toujours cette question quand on connaît l'Europe et ses faiblesses ou ses imperfections.
00:49
Est-ce qu'il y a une vraie réalité derrière cette quête d'autonomie stratégique ou est-ce qu'on est en plein mirage ?
00:56
Vous avez tranché la question chez Nordea puisque vous lancez une stratégie dédiée à l'autonomie stratégique.
01:00
Mais qu'est-ce qui fait qu'on peut y croire vraiment David ?
01:03
Alors il faut y croire déjà, c'est important pour nous au quotidien.
01:06
L'espoir ne fait pas une stratégie, moi c'est ce qu'on m'a appris.
01:08
Donc il faut que ça aille au-delà.
01:09
Il faut que ça aille au-delà.
01:10
Et donc il y a plusieurs initiatives.
01:11
Donc il y a à la fois des initiatives au niveau européen.
01:15
Et donc on parle de plus de 1 trillion investis.
01:19
Donc à travers 3 actes qui ont été pris.
01:24
Première chose, 800 milliards sur quelque chose qui s'appelle Rearm Europe.
01:27
Donc sur la défense, cybersécurité.
01:29
La deuxième chose, c'est sur l'énergie, sur la capacité à diversifier l'énergie avec un Repower Europe.
01:39
C'est 300 milliards d'euros.
01:41
Et puis quelque chose qui s'appelle EU, Europe Chips, pour justement tout ce qui est l'industrie,
01:49
semi-conducteurs, ce genre de choses.
01:50
Donc déjà, au niveau de l'Europe, on parle de 1,1 trillion d'euros.
01:56
Plus toutes les initiatives financières, à la fois des entreprises, des sociétés et des établissements financiers.
02:06
Donc il y a un vrai afflux.
02:09
Mais surtout, ce n'est pas quelque chose qui va se faire du jour au lendemain.
02:12
Donc c'est vrai qu'il y a un engouement en fait sur ce genre de stratégie.
02:17
Mais c'est vrai que c'est quelque chose qui n'est pas uniquement un effet de mode, entre guillemets.
02:22
Mais on sait que ça ne va pas se faire en une journée.
02:27
Pour rechanger tout ce qui est l'efficacité énergétique, la réindustrialisation, en tout cas la modernisation de ce qu'on a.
02:35
Tout ce qui est cybersécurité, c'est quelque chose qui est assez nouveau aussi.
02:39
Mais donc pour moi, ce n'est pas du tout un mirage.
02:41
Oui, je comprends.
02:42
Bien sûr, la question est un peu provocatrice.
02:45
Mais quand on connaît encore une fois les imperfections de l'Europe,
02:48
et quand je vois un Mario Draghi qui est encore allé sermonner les parlementaires européens au début de semaine,
02:53
en leur disant « il faut avancer le marché unique, l'union du marché de capital ».
02:58
Enfin, tous ces sujets qui sont toujours sur la table.
03:01
Vous voyez ce que je veux dire ?
03:02
Le rapport Draghi, il est évidemment à lire.
03:04
Il date d'il y a quelques années et il y a encore beaucoup de routes à faire.
03:07
Est-ce que tout ça crée un véritable univers d'investissement ?
03:11
Parce qu'à un moment, c'est ça.
03:12
Comment on met en action ce thème à travers une stratégie ?
03:15
On va en parler, mais déjà, ces trois piliers que vous avez décrits,
03:19
ça permet de définir un véritable univers d'investissement intéressant en Europe, dans nos marchés européens.
03:25
Exactement, avec des potentiels aussi de performance, c'est ça qui est intéressant.
03:30
Mais ce qui est intéressant, c'est qu'on parle de sociétés.
03:33
Alors, on va citer une société qui s'appelle ASML, que beaucoup de gens connaissent,
03:39
et c'est 360 milliards d'euros.
03:42
Donc, c'est gigantesque.
03:44
Ils fabriquent les machines de photolithographie pour l'industrie de semi-conducteurs.
03:50
Donc, c'est un champion mondial.
03:54
Mais ce qui est intéressant, c'est que dans cet univers-là,
03:57
il y a beaucoup de sociétés qui sont plutôt des petites ou des moyennes sociétés.
04:01
Donc, les moyennes sociétés entre 2 et 10 milliards de capitalisation boursière européenne.
04:06
Donc, si je peux en citer quelques-unes, vous avez Nexans, que les investisseurs français connaissent.
04:11
Mais vous avez des sociétés comme Danielli, par exemple, en Italie,
04:14
qui est sur tout le secteur de la métallurgie,
04:17
qui peut soit construire des usines, soit les moderniser.
04:20
Vous avez des sociétés, une société grecque qui s'appelle Théon,
04:24
qui s'occupe de tout ce qui est pour les visions nocturnes.
04:27
Vous avez une société danoise qui s'appelle Kansberg,
04:30
pour tout ce qui est le son et pour tout ce qui est dans la défense.
04:37
Enfin, vous avez énormément de sociétés.
04:39
Il y a des champions européens.
04:40
Mais ce que je veux dire, c'est que des ASML ou des Rheinmetall dans la défense,
04:44
on trouve des petits ASML, des petits Rheinmetall,
04:48
et dans chacun des secteurs, effectivement, qui participent à cette économie stratégique.
04:53
Exactement.
04:53
Très, très niche.
04:54
Et ça, c'est aussi intéressant.
04:56
Et c'est là où on voit aussi un potentiel important.
04:59
La question industrielle, David, et vous le savez encore mieux que moi,
05:02
peut-être que tous les jours, il y a un produit tourné vers l'autonomie stratégique,
05:08
le renforcement de l'Europe, le repower européen.
05:12
Tous les jours, il y a une stratégie qui arrive en ce moment.
05:14
Comment on se différencie ?
05:15
Et le fond à quoi ?
05:16
Deux mois de mise sur le marché, c'est ça.
05:18
Enfin, quelques mois de mise sur le marché.
05:20
Comment vous avez réfléchi, comment les équipes de Nord et AM ont réfléchi
05:24
au positionnement de la stratégie par rapport à, effectivement,
05:28
un afflux de produits et encore à venir, j'imagine, sur ce thème-là ?
05:31
Alors, c'est vrai que c'est quelque chose qui est assez important.
05:33
Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que Nord et AM, c'est une banque
05:36
et une société de gestion nordique.
05:38
Donc, on a déjà, en première chose, on a ce biais nordique
05:40
et on a la chance d'avoir, dans un fonds d'action européenne,
05:44
déjà deux choses.
05:45
Vous avez à peu près la moitié des valeurs
05:48
qui sont des petites et moyennes valeurs.
05:50
Donc, il y a aussi cet aspect-là, quelque chose de...
05:53
Si vous investissez chez Nord et AM,
05:55
vous avez cette recherche-là pour aller chercher les champions locaux
05:58
des petites et moyennes valeurs.
06:01
Deuxième chose, ce biais nordique
06:03
qui fait que vous avez à peu près un quart de l'investissement
06:07
qui est sur le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède.
06:12
Une grande qualité d'univers d'investissement dans ces pays nordiques.
06:17
Exactement.
06:17
Avec des valeurs qui sont aussi leaders sur leur marché.
06:22
Et puis, surtout, ce qui est aussi intéressant,
06:25
et c'est une première, entre guillemets, pour Nord et A en France,
06:28
c'est que le fonds est éligible au PEA.
06:31
Ah oui.
06:31
Donc, ça aussi, c'est une petite différence
06:33
par rapport à d'autres acteurs sur trois segments.
06:37
Parce que c'est vrai que quand on parle d'autonomie européenne,
06:40
vous pouvez avoir aussi tout ce qui est la santé,
06:42
tout ce qui peut être l'alimentaire.
06:44
Nous, on est concentré vraiment sur ces trois thèmes-là,
06:48
que sont l'énergie, la réindustrialisation
06:51
et ce qu'on appelle défense.
06:53
Très cybersécurité.
06:55
Plutôt cybersécurité que vraiment défense.
06:58
Le fonds, donc, joint quelques mois d'existence,
07:01
il est déjà à 400 millions d'encours.
07:04
Qu'est-ce que ça nous dit ?
07:06
Il y a une vraie demande.
07:08
Qui sont les premières catégories d'investisseurs
07:11
qui participent au lancement de ce fonds et de cette stratégie ?
07:15
Alors, on est évidemment très contents
07:16
d'avoir une collecte qui est importante.
07:20
Et en fait, Nord et A, cette management,
07:22
si je caricature un peu, il y a deux clientèles.
07:25
Il y a tous les clients nordiques,
07:27
puisque Nord et A, c'est une banque universelle,
07:30
présente dans les quatre pays.
07:31
Donc, le réseau Nord et A.
07:32
Voilà, le réseau Nord et A.
07:33
Donc, si vous allez à Copenhague, à Stockholm,
07:35
vous avez un peu des Nord et A partout,
07:37
ce qu'il n'y en a pas en Europe.
07:40
Et donc, et principalement,
07:42
ce sont nos amis finlandais
07:43
qui sont les premiers investisseurs.
07:46
Pourquoi ?
07:47
C'est que vous avez une frontière avec la Russie
07:50
de 1340 kilomètres.
07:53
Donc, c'est une frontière qui est géante.
07:56
Et quand vous parlez avec des Finlandais,
07:59
ils ont vraiment conscience
08:02
de cette proximité au jour le jour.
08:06
Ils le ressentent.
08:07
Exactement.
08:08
C'est dans leur ADN.
08:10
Et on leur apprend ça dès qu'ils sont petits.
08:13
Donc, avec des abris, avec les...
08:16
Et donc, ça résonne.
08:20
Ça résonne pour eux.
08:22
Ça ne veut pas dire que les autres investisseurs
08:24
n'y vont pas.
08:24
Non.
08:24
Et donc, en France et sur le Benelux,
08:27
qui est mon domaine.
08:29
Votre région.
08:29
Voilà.
08:30
L'idée, c'est aussi,
08:31
et merci de me recevoir,
08:33
de justement,
08:33
d'exprimer,
08:35
enfin, de partager avec vous
08:37
et avec les investisseurs
08:38
ce qu'on fait.
08:40
La spécificité,
08:41
parce qu'effectivement,
08:42
comme vous l'avez dit, Grégoire,
08:43
vous avez des fonds
08:44
qui sont peut-être plus larges,
08:45
des fonds qui sont uniquement
08:46
sur la défense.
08:47
L'idée, c'est d'avoir un portefeuille
08:48
qui vous ressemble un petit peu,
08:49
avec une transparence de valeur
08:51
et puis avec un potentiel
08:52
de performance.
08:54
C'est aussi ça qui est intéressant.
08:56
Mais c'est vrai que c'est, voilà,
08:57
c'est un thème
08:57
qui est évidemment stratégique
08:59
pour tout le monde.
09:01
Non, mais c'est une bonne nouvelle
09:02
qu'il y ait autant de stratégies
09:04
qui arrivent tournées
09:05
vers cette autonomie stratégique européenne.
09:08
Donc, le fonds s'appelle
09:09
Empower Europe.
09:10
Il est disponible sur le marché
09:12
et intéressant de savoir
09:13
que la Finlande a été,
09:14
pour l'instant,
09:15
un gros contributeur
09:16
au bon démarrage
09:17
de cette stratégie
09:18
et de ce fonds.
09:19
Merci beaucoup, David.
09:20
David Benussa,
09:21
le responsable pour la France
09:22
et le Benelux
09:23
de Nordea Asset Management
09:24
qui était l'invité
09:25
de ce dernier quart d'heure
09:26
de Smart Bourse
09:27
à retrouver, bien sûr,
09:28
en replay sur bismart.fr
09:29
ou encore en podcast
09:30
sur l'ensemble
09:31
de vos plateformes préférées.
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