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Mercredi 19 novembre 2025, retrouvez Antoine Dumont (Directeur Distribution & Partenariats, ECOFI) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Musique
00:00Le dernier quart d'heure de Smartbourg chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
00:13Le thème ce soir, c'est celui de l'ISR, l'investissement socialement responsable,
00:18qui a connu alors un cycle d'années très très faste,
00:22qui a été suivi d'années un peu moins fastes, tant sur le plan des performances,
00:27même que sur le plan de l'intérêt en général du marché pour ces thématiques et ces stratégies ISR.
00:33Comment repenser l'ISR en 2025 ?
00:36C'était le sujet de l'intervention d'Antoine Dumont, qui est avec nous ces derniers jours,
00:40dans Smart Bourse, le directeur distribution et partenariat des Coffis.
00:48Coffis, c'est une société qui ne fait que ça.
00:50Je trouve que c'est un point important.
00:51On est la filiale du groupe Crédit Coopératif.
00:54On gère aujourd'hui environ 10 milliards d'euros.
00:56et l'entièreté de nos fonds sont ISR.
00:58C'est-à-dire que tous nos fonds vont passer au travers d'une méthodologie propriétaire
01:01qui s'appelle Prisme, et qui va encapsuler des fonds monétaires jusqu'aux fonds actions
01:05en passant par tous les autres fonds.
01:07Donc, ce n'est pas un compartiment chez nous.
01:08C'est vraiment l'ensemble de la structure.
01:10Je pense que c'est un point en termes de cohérence.
01:12L'ADN.
01:12Et vous êtes même de fait, devenu une entreprise à mission,
01:15la première société de gestion française,
01:17à choisir ce statut d'entreprise à mission, Antoine, c'est ça ?
01:21Tout à fait, avec cette idée de conjuguer la performance financière
01:24et les aspects de durabilité.
01:25Ça nous semble évidemment essentiel.
01:27Oui, j'imagine que c'est un atout, que c'est une force
01:31d'avoir choisi ce statut d'entreprise à mission,
01:34mais c'est aussi le résultat d'une réflexion, d'un processus.
01:38Comment vous en êtes arrivé là ?
01:39C'est assez naturel finalement pour ECOFI, qui ne fait que ça.
01:42Donc, il y avait cette logique d'inscrire dans nos statuts
01:45le fait qu'on devait inscrire la durabilité
01:48en plus de la performance financière.
01:49Et quand on voit les défis auxquels nous faisons face,
01:52c'est quelque chose qui devrait gagner en vitalité,
01:55en tout cas on l'espère, dans les années à venir.
01:56Oui, on va revenir effectivement sur ce petit mouvement de retour,
02:02alors de backlash, comme on dit, sur l'ISR.
02:04Après des années très fastes, et je les ai connues,
02:06il y a eu une période, un long cycle, où l'ISR, l'ESG,
02:10la prise en compte des critères extra-financiers
02:11étaient très à la mode, peut-être un peu trop,
02:14peut-être qu'il a fallu aussi repenser ce style d'investissement.
02:18Mais un mot encore d'ECOFI, pour vous situer dans ce paysage
02:21de la gestion d'actifs, 10 milliards d'encours aujourd'hui,
02:25avec quelle dynamique là, sur ces 10, 11 premiers mois
02:29de l'année 2025, c'est-à-dire sur l'ensemble quasiment
02:31de cet exercice ?
02:32À peu près ce que c'est sur l'ensemble de l'exercice.
02:35L'année est faite là.
02:35Oui, c'est une très bonne année.
02:36On n'est jamais à l'abri de surprise sur les marchés financiers.
02:38Non, d'accord.
02:39Mais on peut dire que c'est une très bonne année chez ECOFI.
02:41On collecte un peu plus d'un milliard 5 net.
02:43Et ce qui est intéressant, c'est qu'on collecte
02:44sur l'ensemble des classes actives.
02:46On collecte sur le fonds monétaire ECOFI Trésorerie,
02:49qui est un paquebot chez nous, un milliard 5 d'encours.
02:52Et on collecte également sur des fonds obligataires,
02:54des fonds multiactifs, et également sur des fonds actions.
02:56Et ça, c'est un point important.
02:57Je pense notamment à notre fonds ECOFI Smart Transition,
03:00qui a débuté l'année à 38 millions d'encours,
03:01et qui tangente les 250 millions aujourd'hui.
03:04On va évoquer, parce que Smart Transition,
03:06ça nous dit quelque chose déjà de l'approche,
03:08ou des différentes approches qu'on peut avoir
03:10pour traiter, ou en tout cas pour essayer d'apporter
03:13des réponses à la question du dérèglement climatique,
03:18en l'occurrence.
03:19Mais si je reviens un peu sur l'ISR
03:21et la perspective qu'on peut donner
03:22autour de ce style d'investissement,
03:24il y a eu effectivement toute cette période d'année faste,
03:27accompagnée en plus avec un coût du capital
03:29très faible, voire négatif parfois,
03:31et qui a sans doute soutenu aussi ce style
03:34ou ce thème de gestion, Antoine.
03:37Et puis, depuis quelques années,
03:40quelque chose d'un peu plus vacillant,
03:42et avec également l'idée que beaucoup de réglementations,
03:45beaucoup de contraintes se sont empilées
03:47pour les gérants ISR.
03:49Et j'ajoute à cela la petite touche politique,
03:52la montée des populismes,
03:53qui fait que dans certaines régions du monde,
03:55non seulement l'ISR n'est plus à la mode,
03:56mais on revient même à des stratégies
03:59beaucoup plus fossiles.
04:01En l'occurrence, on peut parler évidemment
04:03des États-Unis, de Donald Trump,
04:06de ce point de vue-là.
04:08Comment on repense encore une fois l'ISR
04:10partant de ce qu'on a connu pour ce style ?
04:13Je pense que quand on regarde la conjonction de facteurs
04:15qui aujourd'hui a tendance justement
04:17à faire de l'ISR, pour certains investisseurs,
04:20moins territoire d'investissement
04:21que cela a pu l'être les années passées,
04:24je pense que c'est important de revenir
04:25sur ce qui se passe.
04:26Vous l'avez évoqué, on a vraiment cette idée
04:28ISR égale réglementation, égale contrainte.
04:31Donc pour certains investisseurs,
04:32si on ne l'aborde que par cet angle-là,
04:34c'est sûr que c'est moins enthousiasmant.
04:35Et de l'autre côté, il y a évidemment
04:37ce discours public qui charrie de plus en plus
04:40de scepticisme, il y a un mois et demi,
04:41le président Trump, la tribune des Nations Unies
04:44a tout de même dit que le changement climatique
04:46était la plus grosse arnaque de l'histoire.
04:48Donc ça évidemment, c'est assez problématique
04:50parce que c'est un sujet qui vient percuter
04:53de plein fouet la frontière qui existe
04:54entre les connaissances et les croyances,
04:57entre les faits et les opinions.
04:58Et ça c'est quelque chose sur lequel
04:59on essaie de lutter chez Coffey
05:01en remettant les enjeux au cœur de nos investissements,
05:05en expliquant à nos clients ce que l'on fait,
05:07comment on le fait, mais aussi pourquoi on le fait.
05:10En fait, la question c'est de répondre
05:11pourquoi nous faisons ce que nous faisons.
05:12Et nous faisons ça pour répondre à des grands enjeux.
05:14On a parlé de la dérive climatique,
05:16la déplétion des ressources,
05:17de l'effondrement du vivant.
05:18Il y a une multitude de sujets
05:19qui s'imposent avec force.
05:21Et de façon étonnante, au moment où ils s'imposent
05:22et on devrait y répondre, on a...
05:24On a ce discours-là qui prend forme.
05:26Je comprends.
05:27L'oreille est attentive
05:28quand vous traitez à nouveau ce sujet,
05:32quand on remet les arguments sur la table.
05:34Et c'est toujours bien de le faire aussi, Antoine.
05:37L'oreille des clients, des partenaires est attentive.
05:40Ça parle encore quand même l'ISR aujourd'hui.
05:42Je pense qu'il y a plusieurs...
05:43Vous avez collecté plus d'un milliard.
05:44Donc pour une maison 100% ISR,
05:47la réponse est déjà en partie dans la question.
05:49C'est un dynamisme, donc ça, c'est très encourageant.
05:52Mais je pense qu'il y a plusieurs façons de l'aborder.
05:53Par exemple, quand on arrive à la conclusion
05:55de décarboner l'économie,
05:58soit on peut le prendre par la notion...
06:00Par les enjeux climatiques.
06:01Et beaucoup de personnes disent
06:02mais si nous, on ne le fait pas,
06:03si on arrête d'émettre du CO2,
06:06de brûler des énergies fossiles,
06:07alors les Américains, alors les Chinois, alors les Indiens.
06:10Après, il y a une autre façon de l'aborder,
06:12c'est par justement la souveraineté.
06:13Il faut avoir quand même quelques chiffres en tête
06:15quand on parle du vieux continent.
06:16L'Union Européenne, aujourd'hui, importe 97% de son pétrole,
06:2090% de son gaz et plus de 50% de son charbon.
06:23Sauf que les énergies fossiles,
06:24c'est 70% de la consommation du mix énergétique européen.
06:28Donc on est extrêmement dépendants.
06:30Donc pour nous, la décarbonation,
06:31on peut le prendre par le biais climat
06:34et c'est quelque chose qu'on doit faire.
06:35Mais on peut aussi, de façon assez égoïste,
06:37le prendre par la souveraineté.
06:39Et ça, c'est quelque chose qui devrait,
06:40à court terme, porter.
06:41Et ça, c'est un discours qu'il porte aussi auprès de nos clients.
06:43C'est un levier puissant.
06:44On fera de l'ISR, non pas pour sauver la planète,
06:47mais pour être souverain ?
06:48Enfin, je vais peut-être un peu loin
06:50et je caractère peut-être un peu les choses, Antoine.
06:52Disons que c'est un levier qui, pour les investisseurs,
06:54leur parle à court terme.
06:55Là où sauver la planète,
06:56qui est évidemment un objectif collectif,
06:58on se dit que si on ne le fait pas,
06:59et que si on le fait seul,
07:00et que les autres ne le font pas,
07:01c'est un peu le dilemme du prisonnier.
07:02On risque d'être laissé sur le bas-côté.
07:04Par contre, là, c'est vraiment un enjeu de souveraineté
07:06et ça porte beaucoup plus aux oreilles de nos investisseurs.
07:08C'est un discours qui parle aujourd'hui.
07:14Il y a l'idée soit d'apporter des solutions
07:19pour lutter contre la dérive climatique,
07:22comme vous dites,
07:23soit d'aller chercher des entreprises
07:25qui sont capables de s'adapter aussi.
07:27C'est ça, Antoine ?
07:28Alors déjà, sur la partie climat,
07:30il faut savoir que l'ensemble des fonds chez ECOFI,
07:33tous les fonds ont un objectif d'intensité carbone
07:35qui doit être inférieur à leur univers.
07:37Donc ça, c'est déjà le premier point.
07:38Après, sur la partie climat, c'est ça.
07:40On a d'un côté un fonds de solution,
07:42ECOFI, agir pour le climat, tout est dans le nom.
07:44Donc on est vraiment sur des solutions.
07:46On est sur un fonds qui embarque des biais sectoriels
07:48qui sont forts, qui sont assumés.
07:50On va identifier des secteurs autour de la décarbonation,
07:53de l'électrification,
07:55de, par exemple, l'économie circulaire,
07:57l'hermeticité thermique des bâtiments,
07:59on peut décliner.
07:59Et de l'autre côté, on a un fonds qui s'appelle
08:00ECOFI, Smart Transition,
08:02où on est sur la transition.
08:03Donc là, il y a moins de biais sectoriels.
08:05On est sur des sociétés qui vont réduire
08:06leur dépendance aux énergies fossiles.
08:08Donc on est sur deux fonds qui sont
08:09l'habilisé ISR, article 9,
08:11sur la zone Europe, en gros,
08:14avec un biais action,
08:16et pourtant des comportements assez différents.
08:17Donc nous, ce qui nous semble intéressant,
08:19c'est d'épouser la thématique de façon exhaustive,
08:21en ayant un fonds de solution,
08:23et un fonds de transition,
08:24et d'adapter le curseur en fonction de son allocation.
08:26Sur la partie transition,
08:28la réglementation vous permet d'aller jusqu'où ?
08:31Est-ce que vous êtes capable d'investir,
08:33de rentrer en portefeuille,
08:35des entreprises qui sont dans des secteurs
08:37fortement émetteurs,
08:39qui sont elles-mêmes fortement émettrices,
08:41avec des plans de décarbonation,
08:43de baisse d'intensité, etc.,
08:45qui vous paraissent crédibles,
08:46et qui justifient cet investissement ?
08:48Est-ce que la réglementation permet ça aujourd'hui ?
08:50Ou est-ce qu'il faut quand même être déjà
08:51dans quelque chose de bien-disant, entre guillemets ?
08:54Alors on est sur des acteurs
08:55qui vont réduire leur dépendance.
08:56Par contre, la réglementation,
08:57et le label ISR récemment,
08:59a rehaussé ses exigences,
09:00et donc les pétrolières intégrées
09:01ne sont pas autorisées,
09:03mais ça fait quelques années déjà
09:04que chez ECOFI,
09:05on les a sortis,
09:06donc ça n'a pas été un sujet
09:07quand Bercy a rehaussé ses exigences.
09:09Mais par contre,
09:10on a cette ambition
09:11d'avoir des sociétés
09:12qui réduisent leur empreinte carbone.
09:14Donc on suit le scénario
09:16des accords de Paris,
09:17donné par l'Agence internationale de l'énergie,
09:20donc le scénario SDS,
09:21dont les sociétés,
09:22pour rentrer dans ce portefeuille,
09:24le fonds ECOFI Smart Transition,
09:25c'est un fonds quantitatif.
09:26Donc on a vraiment
09:27un double filtre,
09:29une double exigence,
09:31notre méthodologie propriétaire Prism,
09:32et justement,
09:34cette liste de sociétés
09:35alignée avec la trajectoire
09:361,5 de degré
09:38des accords de Paris,
09:39ce qui nous permet
09:39dans un deuxième temps
09:40d'aller converger,
09:42c'est notre objectif,
09:43vers le comportement
09:44des marchés actions
09:45de la zone euro.
09:46Ce qui en fait un fonds
09:47cœur de portefeuille
09:48dans une allocation,
09:49ISR et article 9,
09:50avec un risque relatif au marché
09:52le plus faible possible.
09:53C'est ce qu'on essaie
09:54d'apporter à nos clients
09:54et c'est aussi l'une des raisons
09:56pour lesquelles ce fonds
09:57a connu un succès,
10:00un début de succès.
10:01On pense que ce fonds peut monter,
10:03on pense plus haut, oui.
10:04Et quand vous dites
10:06épouser le comportement
10:07des marchés européens,
10:08mais c'est un fonds
10:10qui peut avoir
10:10quel type de comportement
10:11en termes de performance
10:13boursière
10:13par rapport à un fonds
10:14de solution ?
10:15Alors ça, c'est intéressant.
10:16Antoine ?
10:17Si on regarde l'année 2024,
10:19alors évidemment,
10:19ce ne sont pas des fonds
10:20qui ont des comportements
10:21tout le temps opposés,
10:22c'est sûr que non,
10:22mais si on regarde
10:23l'année 2024,
10:24le fonds de solution
10:24affichait une performance
10:25d'environ moins 11%.
10:26Le fonds de transition
10:27affichait une performance
10:28de plus 11%.
10:29Donc on voit bien
10:30que des moteurs de performance
10:31ne sont pas les mêmes
10:32et c'est la raison
10:33pour laquelle il nous semble
10:33intéressant d'avoir les deux
10:34en portefeuille.
10:35L'année 2025,
10:37là, l'heure où on se parle,
10:38le fonds de transition
10:39doit être aux alentours
10:40de plus 16%,
10:40porté par des marchés européens.
10:41Encore une fois,
10:42le fonds réplique
10:43la performance des marchés
10:43actions de la zone euro
10:45avec ses exigences supplémentaires
10:46et le fonds de solution
10:48doit être aux alentours
10:48de plus 8%
10:49depuis le début de l'année.
10:50Deux fonds complémentaires
10:52pour traiter ce sujet
10:54de la dérive climatique,
10:56notamment chez vous,
10:57chez ECOFIN.
10:57Tout à fait.
11:00Antoine Dumont,
11:03directeur de la distribution
11:04des partenariats d'ECOFI,
11:05qui était l'un des invités
11:07récents de ce quart d'heure
11:08thématique de Smart Bourse,
11:09à retrouver, bien sûr,
11:10en replay sur bismart.fr.
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