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Ce mardi 9 décembre, les avantages du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2026 pour les séniors, et l'état du marché immobilier actuel, ont été abordés par Erwann Tison, chargé d'enseignement à l'université de Strasbourg, Olivier Babeau, président de l'Institut Sapiens, et Rafik Smati, fondateur de Louxor.ai et président du groupe Aventers, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Bonjour à tous, bienvenue sur Les Experts.
00:03Le cornu sur un fil, vote crucial pour le cornu.
00:06Le Premier ministre fait la une des quotidiens ce matin,
00:10alors que le budget de la Sécurité sociale doit être voté en fin d'après-midi.
00:15Sébastien, le cornu va-t-il réussir là où Emmanuel Macron a échoué depuis 2017,
00:20à savoir faire voter un budget qui ira des écolos jusqu'au LR ?
00:26Des tractations de dernière minute sont encore en cours autour des dépenses de l'assurance maladie,
00:32notamment résultat des courses vers 17-18 heures.
00:36Mais derrière l'agitation politique, qui sont les gagnants et qui sont les perdants du budget 2026 ?
00:43C'est une question majeure, la France mène-t-elle une politique en faveur des seniors et au détriment des plus jeunes ?
00:49Ce sera le premier thème des experts ce matin.
00:51On va aussi parler logement avec des ventes en hausse de 11% dans l'ancien,
00:58selon les derniers chiffres des notaires de France.
01:00Est-ce qu'on est enfin sorti de crise ? Ce sera le deuxième débat.
01:03Et puis on va parler commerce international aussi,
01:05avec ce chiffre choc, 1000 milliards d'excédents commerciaux de la Chine,
01:11dont 100 milliards sur le seul mois de novembre,
01:15en brandissant la menace des droits de douane.
01:18On va voir si la réponse et la méthode d'Emmanuel Macron est la bonne pour défendre la France et l'Europe.
01:24Et puis le dernier thème, pourquoi l'Europe repousse son plan Made in Europe,
01:30qui prévoyait notamment d'imposer des quotas d'achats domestiques,
01:34la préférence européenne dans les achats et notamment sur les automobiles ou les onduleurs solaires.
01:40L'Europe peut-elle bâtir une stratégie industrielle quand ses États membres ne sont pas sur les mêmes intérêts économiques ?
01:47Ce sera le dernier sujet des experts ce matin.
01:50Allez, il est dix heures passées de deux minutes sur BFM Business.
01:54On est ensemble pour une heure de débat et de controverse.
01:58Bienvenue dans les experts, c'est parti.
01:59Les experts, débat et controverse sur BFM Business
02:08Et pour parler de ces différents sujets, j'ai le plaisir d'accueillir autour de la table Olivier Babaut.
02:15Bonjour Olivier.
02:16Bonjour.
02:17Président de l'Institut Sapiens.
02:20Face à vous Erwan Tison, bonjour Erwan.
02:21Bonjour Raphaël.
02:22Chargé d'enseignement à l'Université de Strasbourg et Rafik Smati.
02:25Bonjour Rafik.
02:26Bonjour Raphaël.
02:26Fondateur de Luxor.ai et président du groupe Aventers.
02:30Alors le premier sujet, la France privilégie-t-elle ?
02:34Difficile à dire, c'est senior.
02:37On a le vote du PLFSS qui est enfin attendu aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
02:42Le suspense reste entier.
02:44On va tirer un peu le bilan.
02:46Je commence avec vous Erwan, des différentes négociations autour du budget de la Sécu.
02:52Qu'est-ce qu'il en ressort selon vous ?
02:55Mais est-ce qu'au vu des tractations, on peut dire que la France privilégie ses seniors ou pas ?
03:00Je pense que vous me posez la question avec une petite arrière-pensée.
03:03Oui bien sûr, ça fait des années qu'on a écrit là-dessus avec plusieurs autres amis économistes.
03:08Quand on regarde ce budget-là, effectivement, pourquoi est-ce qu'il privilégie nos retraités ?
03:12Premièrement, on est quand même dans une situation où on doit se faire entre 25 et 30 milliards d'euros d'économies.
03:18Et on parvient quand même à réindexer les pensions de retraite, c'est-à-dire à remettre pour une pension moyenne environ 80 euros par mois à un couple de retraités.
03:27Donc moi, j'ai une petite pensée pour nos amis retraités qui au 1er janvier vont voir leurs pensions augmenter alors que l'État avait dit qu'ils faisaient 30 milliards d'économies.
03:33On va se demander un petit peu le pourquoi du comment.
03:35Ensuite, c'est un enfermement politique.
03:39Le politique, quelque part, c'est un commercial dont la principale force de vente, c'est ça.
03:43Et son principal objectif, c'est sa réélection.
03:45Aujourd'hui, les retraités sont majoritaires dans le corps électoral.
03:48Donc, il n'y a rien, quelque part, d'aberrant à ce que les retraités soient privilégiés.
03:52Plus de 50 ans, les retraités, ils ont bientôt.
03:54Plus de 55 ans, exactement.
03:55Mais quand on regarde, effectivement, dans ce budget, il y a eu la réindexation des pensions de retraite.
04:01Je rappelle en plus que la dernière réindexation de pensions de retraite, ça c'est Bercy qui nous le dit, 24 milliards d'euros, dont 75% ont été épargnés.
04:09Concrètement, ça veut dire quoi ?
04:10Ça veut dire que l'année dernière, en décembre 2024, c'est comme si on avait pris 600 euros à chacun des travailleurs de ce pays,
04:16qu'on les avait tirés directement de leur fiche de paye pour les mettre sur le livret A des retraités.
04:20Voilà concrètement ce que ça signifie.
04:21Donc, en plus de ça, on a eu toute une bronca sur la sauvegarde, notamment des cures thermales,
04:28la sauvegarde des franchises médicales qui concernaient principalement les retraités.
04:31Ils sont plus de 65% des consommateurs de soins dans ce pays.
04:34Et de l'autre côté, pas grand-chose sur l'éducation.
04:37L'éducation, 83 milliards d'euros de budget, dont 23 milliards de cotisations en retraite directement.
04:43Donc, c'est-à-dire que quand on retranche tout ce qui concerne la retraite sur le budget de l'éducation,
04:48la France a, je crois, l'avant-dernier budget en termes de dépenses publiques par élève.
04:53Donc, ça, clairement, quand on préfère privilégier une réaugmentation du pouvoir d'achat des retraités
04:58qui, en plus, sera majoritairement épargnée, plutôt que des dépenses massives d'éducation,
05:02je pense que Raphique et Olivier en parleront mieux que moi,
05:05dans un moment, en plus, où, vu les bouleversements technologiques,
05:08on a besoin d'investir massivement sur notre école qui part en déclin total,
05:11c'est une preuve aussi de la gérontocratie.
05:14Et dernièrement, rien sur la recherche, rien sur le logement.
05:17On a eu, il n'y a pas longtemps, un papier de vos amis de la tribune
05:21qui nous disait que 44% des pauvres, aujourd'hui, ont moins de 30 ans.
05:24Voilà, donc, aujourd'hui, effectivement, on avait cet imaginaire collectif
05:28où le pauvre en France, c'était un retraité isolé.
05:31En fait, on se rend compte, aujourd'hui, que le pauvre en France,
05:32c'est soit un père ou une mère de famille monoparentale avec des enfants de moins de 30 ans,
05:37soit un jeune isolé qui est soit obligé de décohabiter
05:40dans un endroit qui est très loin de son lieu d'activité,
05:43et donc, du coup, d'être condamné à l'inactivité,
05:45soit de retourner habiter chez ses parents à plus de 30 ans.
05:48Donc, voilà, donc la France, effectivement, est un pays qui préfère sa gérontocratie
05:51plutôt que de préparer son avenir, mais rien d'étonnant.
05:54Gérontocratie, le mot est fort, vous êtes d'accord avec ça, Olivier ?
05:59Si, si on... Pardon, je suis sur le graphique, dire plein de trucs super,
06:02mais je commence, j'ouvre le feu aussi, après Erwan.
06:05Je suis assez d'accord si on prend littéralement parlant le pouvoir des plus anciens.
06:10C'est ça, gérontocratie.
06:12C'est-à-dire qu'aujourd'hui, électoralement parlant,
06:15le passé est plus bancable que l'avenir.
06:17L'avenir, c'est les jeunes, mais ils votent moins,
06:19et puis ils ne sont pas très nombreux, d'ailleurs,
06:20puisque fin du baby-boom aidant, nous sommes à un moment où il y a moins de jeunes,
06:24donc il y a plein de choses qu'il faut, qu'il y ait de plus en plus de personnes âgées.
06:27Tant mieux, on vit plus longtemps, c'est formidable, on s'en réjouit tous.
06:30Est-ce qu'il n'est pas complètement anormal qu'on s'en occupe non plus ?
06:33Mais ça ne change pas seulement la proportion de la population,
06:36ça change aussi la façon dont on va se préoccuper des problèmes.
06:39Et là, c'est dramatique, puisque nous sommes entraînés vers le bas
06:42par des préoccupations qui sont celles de la préservation du revenu,
06:47du niveau de vie des retraités, il faut bien le dire,
06:50les 10% d'abattement.
06:52La CSG différentielle, mais qui ne se justifie absolument pas,
06:55puisque la CSG, par définition, est une façon d'essayer de ne pas faire...
06:58Regardez, on n'a pas suffisamment souligné l'absurdité de l'affaire.
07:03La CSG a été inventée par Michel Rocard à 1% à l'origine
07:05pour essayer de basculer une partie de la protection sociale
07:09qui est trop sur les travailleurs sur d'autres revenus,
07:12en particulier les revenus de la redistribution que sont les retraités.
07:16Or, aujourd'hui, qu'est-ce que vous avez ?
07:17Vous avez une CSG qui ne cesse d'augmenter sur le capital,
07:20mais qui est très lourde évidemment sur les travailleurs,
07:22et qui allégeait sur les retraités, vous voyez la contradiction.
07:26Et puis, l'année blanche, c'était une façon quand même assez peu terrible,
07:32peu cruelle, d'essayer d'alléger un peu,
07:35puisque l'année blanche, c'est quoi ?
07:35Vous touchez la même chose en euros courants,
07:39mais évidemment, en euros constants,
07:40ça s'est un tout petit peu érodé de l'inflation.
07:42Or, l'inflation, quelle est-elle ?
07:43Elle est autour de 1%.
07:44Ce n'est quand même pas 15% d'inflation,
07:47je veux dire, ce n'est pas l'Argentine non plus.
07:49C'était une toute petite érosion,
07:51mais cette petite érosion,
07:52elle faisait beaucoup d'oxygène pour notre système.
07:56Qu'est-ce que ça fait ?
07:57Ça fait qu'en fait, nous sommes poussés vers le bas par ce système-là.
08:01Le dernier truc à rappeler,
08:02ce dont on s'est rendu compte récemment,
08:04c'est qu'on a l'impression que même dans l'éducation nationale,
08:06puisque pour faire le lien avec l'école,
08:08qu'on dépense beaucoup d'argent,
08:09mais en fait, une grande partie de cet argent,
08:11c'est des surcotisations qui sont fléchées directement
08:13vers l'éducation d'hier.
08:15Donc nous sommes toujours à payer la France de demain,
08:20pardon, d'autrefois,
08:22et ça nous empêche totalement de financer la France de demain.
08:25C'est tragique.
08:25On la finance quand même, je trouve très dur.
08:28D'abord, un, les seniors augmentent,
08:31c'est une population dont il faut s'occuper aussi de nos vieux,
08:33Rafix Mati, est-ce que ça veut dire qu'on ne s'occupe pas de nos jeunes ?
08:37Le problème, Raphaël, est beaucoup plus compliqué que celui-ci.
08:40Moi, je ne suis pas dans la lutte des âges.
08:42Je vois les choses de manière un petit peu plus distante
08:43et ce que je constate et ce que j'observe,
08:45c'est que la France a fait le choix de la protection
08:48plutôt que le choix du risque.
08:49Et ce n'est pas nouveau, ça ne date pas d'aujourd'hui,
08:51ça date de plusieurs dizaines d'années.
08:53Et ce choix-là, il se manifeste dans tout.
08:56Il se manifeste dans les choix économiques
08:58qui ont été entrepris ces dernières décennies.
09:00C'est-à-dire ? À quoi vous pensez ?
09:01Je vais vous donner un exemple très simple.
09:03Il y a 40 ans, Raphaël,
09:05les retraites représentaient 7% du produit intérieur brut.
09:08L'éducation nationale représentait 7% du produit intérieur brut.
09:11Aujourd'hui, les retraites représentent 14% du produit intérieur brut
09:15et l'éducation, 7% du produit intérieur brut.
09:19On voit bien la dynamique.
09:21Il y a une question de pyramide des âges, pardon,
09:23mais c'est beaucoup plus...
09:25Non, non, non, non.
09:26C'est beaucoup plus cynique que ça.
09:28Et quand vous prenez les 7% de la part de la richesse nationale
09:30que représente l'éducation nationale,
09:32c'est-à-dire ce qui est censé préparer l'avenir,
09:34vous l'avez bien dit,
09:36une grande partie de ce budget de l'éducation nationale,
09:38ce sont des pensions de retraite
09:40de sorte que si on fait un retraitement
09:42c'est-à-dire qu'on enlève les retraites du budget
09:44de l'éducation nationale, nous avons
09:45un budget de l'éducation nationale qui baisse
09:48dans le temps, mais vous vous rendez compte ?
09:50Et des dépenses par élèves inférieures
09:51Pendant que le monde est en train de préparer le 22ème siècle
09:54nous on est en train de s'aborder
09:56notre futur sur les
09:581000 milliards de dettes
10:00nouvelles depuis 2017, la moitié
10:02ce sont des retraites, 500 milliards
10:03500 milliards des dépenses d'endettement
10:06de retraite, 100 milliards pour financer
10:08le quoi qu'il en coûte
10:10après 2022
10:12c'est-à-dire qu'on privilégie
10:14dans nos dépenses, dans nos choix structurels, quand vous regardez
10:16une entreprise et que vous regardez son bilan, vous avez une photographie
10:18de l'activité de cette entreprise, c'est pareil pour l'Etat
10:20quand vous regardez le bilan de l'Etat
10:22et son compte de résultat, vous voyez un modèle
10:24qui est délibérément et de manière
10:26assumée, orienté vers le passé
10:28et c'est ça qui
10:30devrait nous révolter et qui devrait révolter
10:32aujourd'hui les jeunes, qui devrait révolter aussi les profs
10:35parce que quand nous avons aujourd'hui les profs
10:37qui sont extrêmement mal payés
10:38pourquoi tout ça ?
10:41parce que justement vous aviez eu cette opacité
10:42dans le budget de l'éducation nationale qui fait que le salaire
10:45des profs et l'éducation de nos enfants sont les variables
10:47d'ajustement, c'est la raison pour laquelle moi je
10:49me refuse à tous les affrontements
10:51bidons qui sont mis sur la place
10:53par une partie du personnel politique qui consiste
10:55à dire oui c'est les patrons contre les salariés, c'est la sphère
10:57privée contre la sphère publique, non non, la réalité
10:59c'est qu'on est tous dans le même bateau, on est tous
11:00prisonniers d'un passé qui nous enferme
11:03dans des dogmes et qui nous fait
11:05nous s'aborder, je dis bien
11:07nous s'aborder pour la grande bataille du futur
11:09qui vient.
11:09Oui, est-ce que c'est un éclairage du débat qui est
11:13compris aujourd'hui ? On va pas rentrer dans une
11:14guerre des générations parce que c'est quand même vraiment pas ça
11:17l'idée mais
11:18Erwan qui est un peu, pardon messieurs
11:21qui sera le jeune de l'émission
11:23vous avez eu droit à une
11:24éducation, à une santé
11:26on cotise aujourd'hui tous les
11:29actifs que nous sommes pour ceux qui ont travaillé
11:31avant nous les générations
11:33précédentes, qu'est-ce que c'est pas normal
11:35aussi qu'avec une population vieillissante
11:36il y ait une part croissante qui aille
11:38vers cette population croissante aussi ?
11:40Mais bien sûr que si, je remets pas en cause la solidarité
11:43intergénérationnelle
11:44et je remets pas non plus, le but c'est pas
11:47de lancer une guerre des âges, la question
11:49qu'on a, la question que doit se poser l'économiste
11:51et le politique, c'est que dans un environnement
11:53budgétaire contraint, où
11:55doivent aller les ressources ? C'est la base de l'économie
11:57c'est la gestion de la maison, où est-ce que je dois
11:59allouer mes ressources pour qu'elles soient le plus efficaces et le plus optimum
12:01possible ? Est-ce que
12:02augmenter les pensions de quasiment
12:05alors si je prends juste les
12:06réindexations sur ces 5 dernières années
12:09on est pas loin des 40 milliards, est-ce que d'allouer
12:1140 milliards par an, c'est-à-dire sur 10 ans
12:12400 milliards, est-ce que je dois du coup
12:14allouer cet argent-là effectivement sur du pouvoir
12:17d'achat instantané ?
12:18Alors sachant en plus qu'on est un système
12:20qui dépense énormément, avec un taux de pauvreté
12:23très faible, avec
12:25en plus des taux de récupération qui sont extrêmement
12:27forts, c'est-à-dire que pour chaque euro cotisé
12:28les personnes actuellement à la retraite touchent 2 euros de pension
12:31ça aussi c'est à rappeler, alors que ma génération
12:33pour 1 euro cotisé, on va récupérer
12:3590 centimes de pension, est-ce que
12:37cet argent-là ne serait pas mieux utilisé
12:39pour quelque part faire grossir ce fameux gâteau
12:41ce PIB, dont les dividendes
12:43nous permettraient là aussi de ne plus nous poser de questions
12:45à l'avenir sur notre système de retraite ? En fait
12:47il y a cette préférence pour le présent, qui malheureusement
12:49ampute complètement
12:50nos perspectives d'avenir. Du court-termisme
12:53quoi, c'est ce que j'ai dit ce matin. Et moi j'en veux
12:55beaucoup à la représentation nationale parce que
12:56il se cache toujours derrière ce volet
12:59on n'a pas le temps, on n'a pas le temps
13:01on est dans l'urgence. Quand on regarde le dernier
13:02Raphaël, je ne vais pas vous faire la fronte de poser la question
13:05parce que vous êtes sûrement le meilleur spécialiste
13:07des questions budgétaires dans ce pays, mais
13:08quel est le dernier budget où on a eu le temps ?
13:12C'était 2017
13:13parce que 2018 les gilets jaunes
13:152019 réforme des retraites, 2020 Covid
13:172020 de l'Ukraine, 2023 de l'Ukraine
13:192024 dissolution. Donc la dernière fois
13:21qu'on a eu un budget où on a eu le temps, c'est-à-dire
13:23c'est-à-dire quoi le temps ? C'est-à-dire d'avoir une politique qui se pensait
13:25à moyen terme, au-delà justement
13:27d'un an et deux ans. Et bien on a réussi
13:29à générer cette année de création d'emplois
13:31net. On a créé quasiment 2 millions d'emplois
13:33grâce justement à un PLF et un
13:35PLFSS où on a pris un peu le temps.
13:37Ça a remonté à 2014 quand même. Ça a commencé en 2014.
13:40La question c'est, est-ce qu'il ne serait pas
13:41juste... Est-ce que le gouvernement
13:43et la représentation nationale,
13:45plutôt que justement de faire leur chicaillerie et de faire
13:47comme du disait Yann Algan dans une très bonne note
13:49pas très longtemps, de faire leur propre autopromotion
13:51pour justement garder cette petite pastille d'une minute
13:55à diffuser sur les réseaux sociaux plutôt que de travailler
13:57sur le fond, est-ce qu'on ne pourrait pas justement reprendre
13:59un peu le temps et se poser la question de l'arbitrage
14:01de chaque euro qu'on va dépenser avec des études
14:03d'impact et en se disant, les dernières réindexations
14:05des pensions de retraite ont profité principalement
14:07aux livrets A et aux assurances vie. Est-ce qu'il ne faudrait
14:09pas du coup le réinjecter dans d'autres
14:11financements aux effets
14:13de levier beaucoup plus importants ? Et arrêter
14:15de se cacher derrière la fameuse urgence qui permet
14:17en fait qu'il est une paresse intellectuelle et qui évite du coup
14:19et la plupart du temps nos députés de travailler en fond les sujets
14:21Est-ce qu'on parle d'urgence ou simplement
14:23d'une tripartition de l'Assemblée Nationale
14:25qui est le résultat du vote des Français
14:27avec des partis qui ne sont pas d'accord
14:29les uns avec les autres
14:30et ce budget est le résultat du compromis
14:33pour réussir encore une fois, comme je le disais en début
14:35d'émission, d'arracher un vote des écologistes
14:37jusqu'au LR. En tout cas, ils sont
14:39d'accord au moins sur une chose parce que
14:41les retraites c'est quand même le point sur
14:43lequel il y a le plus d'accords. Vous allez trouver très peu
14:45de gens capables d'expliquer qu'il faut
14:46La population qui vote aussi, c'est aussi le résultat
14:49de la démocratie. Regardez l'ironie
14:51de l'histoire. L'État, surtout
14:53du point de vue libéral, est surtout critiqué
14:55pour ça, mais l'État prétend protéger
14:57les gens contre ce qu'on appelle leur préférence intertemporelle
14:59Pourquoi on nous oblige à mettre de côté
15:01pour notre retraite ? Parce que théoriquement, on estime
15:03quand on est jeune qu'on mourra jamais, qu'on est immortel
15:05et puis, voilà, on mettrait
15:07pas suffisamment de côté. L'État, normalement
15:09est là, dans sa grande sagesse, vous obligez
15:11à regarder les choses sur le long terme
15:13Or, que se passe-t-il ? Eh bien, les décisions
15:15issues du jeu démocratique
15:17font justement que nous sommes
15:19dans les préférences intertemporelles, les plus
15:21puériles, infantiles
15:23stupides, à courte vue
15:25puisque justement, nous
15:27sacrifions l'avenir
15:30au profit du passé
15:31Et ça va plus loin, c'est même une question d'état d'esprit
15:33parce qu'une population qui vieillit
15:35c'est aussi une population qui veut plus de certitude
15:38Si notre État-providence est devenu
15:39un État hydrodon, c'est-à-dire qui est censé
15:41étendre son velours côteleux sur tous
15:43les événements de la vie extérieurs
15:45internationaux pour nous éviter de ressentir
15:47jusqu'à, n'est-ce pas, l'inflation
15:49il faut vite un chèque inflation, vite quelque chose
15:51pour que nous y remédions. C'est bien parce qu'il y a cet
15:53esprit de sécurité
15:55qui s'oppose
15:57et probablement aussi le principe
15:59de précaution, c'est pas étranger
16:01à ce vieillissement général, d'un état
16:03d'esprit qui fait qu'on innove plus, on
16:05prend plus de risques et si on disparaît
16:07de la scène de l'histoire, si aujourd'hui
16:09on est dans l'État, en fait, c'est quand même assez frappant
16:11dans ce qu'elle dit, peut-être qu'on parlera tout à l'heure de la Chine, mais
16:13on est dans l'état d'esprit où on était autrefois
16:15où était la Chine quand elle était
16:17un pays émergent, c'est-à-dire qu'on est là
16:19venez, mais s'il vous plaît, donnez-nous un peu de technologie
16:21on voit bien combien on s'est
16:23tiers-mondisé, au sens, on est
16:25devenu un pays émergent ou plutôt un pays
16:27immergé. Il faut quand même
16:29le dire, et c'était très intéressant
16:31que Erwan le répète, oui
16:33il n'y a pas de guerre des générations, il faut quand même rappeler
16:35aujourd'hui, sur un salaire brut, vous êtes
16:37à 28% de cotisation vieillesse, autrefois
16:39vous étiez à 15%, en effet vous avez cotisé
16:411 euro, souvent vous avez récupéré
16:432 euros, voire encore plus, voire 4 fois
16:45si vous étiez dans les générations d'avant
16:47aujourd'hui un jeune, il sait très bien, il y a de quoi le rendre
16:49amer, que l'euro, il ne va pas
16:51le revoir, qu'il va avoir moins d'un euro
16:54pour l'euro qu'il aura cotisé
16:55c'est quand même, quand on connaît ce qu'il aurait pu avoir
16:57s'il avait placé dans un régime par
16:59capitalisation, j'avais à une époque
17:02fait ce petit calcul, quelqu'un qui est au SMIC
17:03toute sa vie, s'il avait mis les 500 euros par
17:05mois dans un régime par capitalisation, à la
17:07fin, il a plus d'un million et il peut se
17:09payer beaucoup plus que quasiment le
17:11minimum vieillesse que vous donne le régime par répartition
17:13c'est malheureusement tout à fait
17:15vrai, tous les fact-checkers ont dit qu'il avait raison
17:18même si le passé ne préjuge
17:20pas du futur, mais c'est pas ce qui se serait
17:21passé dans le passé, il y a quand même
17:23un côté scandaleux et qui
17:25qu'on le veuille ou non, attise une
17:27aigreur, une amertume
17:29légitime des jeunes vis-à-vis des plus âgés
17:31qu'il faudra traiter le plus rapidement possible
17:33un des ingrédients de cette amertume, c'est aussi
17:35le logement, les jeunes qui ont de plus en plus de mal
17:37à se loger, Erwan
17:39ça va un peu mieux quand même
17:41du côté du logement, on a eu les chiffres
17:43des notaires de France, plus 11%
17:45sur les ventes, le marché
17:47repart, les signaux économiques sont plutôt
17:49positifs, rebond des ventes
17:51reprise du crédit, 921
17:531 000 ventes
17:55en un an à fin
17:57septembre, est-ce qu'on est sur un rebond
17:59solide du marché
18:01immobilier ou un mirage technique
18:03ça fait deux ans que c'était à l'arrêt quand même
18:04on verra, on verra
18:06déjà pour nuancer un peu ces chiffres
18:09alors oui on va s'en réjouir parce que
18:10sur le front du logement effectivement
18:12les bonnes nouvelles ne sont pas légion
18:14en fait on revient juste au niveau de 2017
18:16de janvier 2017 en termes de transactions
18:19ces transactions là concernent exclusivement l'ancien
18:21et pas le neuf
18:22qui est toujours en panne
18:23exactement et quand on regarde
18:25par exemple ce que nous expliquent des experts
18:27comme Robin Rivaton qui nous disent qu'effectivement
18:29on est toujours dans un déficit chronique d'offres
18:31et qu'en fait on ne construit plus
18:32la construction est à l'arrêt
18:33et là la construction a été à l'arrêt
18:35ces deux trois dernières années
18:36notamment parce que
18:37à l'approche des municipales
18:38mais aussi parce qu'on a un renchérissement
18:40complet du coût de construction
18:42avec des fois sur certains endroits
18:43près de 30% d'augmentation
18:45du prix de construction au mètre carré
18:46beaucoup de nouvelles normes
18:46dû effectivement au volet normatif
18:48le logement en fait c'est la bombe
18:51quelque part insidieuse
18:52mais qui commence à exploser
18:54à droite à gauche
18:54la première déflagration
18:55c'est sur la démographie
18:56celle qui était avant
18:58c'était celle notamment
18:59sur le pouvoir d'achat
19:00en fait on ne se rend pas compte
19:01que la plupart de nos problèmes
19:02sont interconnectés au logement
19:04on a si vous voulez
19:06des problématiques de mobilité du travail
19:07qui expliquent qu'on a un taux
19:09de chômage frictionnel
19:10autour de 7,5%
19:11qui sont liés du coup
19:12à une déspatialisation
19:13de l'offre et de la demande de travail
19:14on a effectivement un logement
19:16qui pèse jusqu'à 29%
19:17c'est la dernière livraison
19:19INSEE sur les données FIDELI 2025
19:21panorama statistique français
19:24on se rend compte en fait
19:2429% pour la plupart des gens
19:26qui sont dans le parc privé
19:28dans le parc social c'est 15%
19:29pour les retraités
19:30on est aux alentours de 13-14%
19:32pour des jeunes
19:33ça peut monter jusqu'à 30-35%
19:35en termes de taux d'effort
19:36comment vous voulez
19:37ça c'est Maxime Sbailly
19:37qui me dit dans son dernier essai
19:38comment vous voulez vous projeter
19:40tout simplement
19:40dans la vie future
19:42si à comparaison
19:44entre les générations
19:45vous avez perdu quasiment
19:4620 mètres carrés
19:4620 mètres carrés
19:47c'est une pièce en plus
19:48une pièce en plus
19:49c'est un enfant en moins
19:50et en fait on retrouve
19:51le différentiel entre
19:51le désir d'enfant exprimé
19:53et le nombre d'enfants
19:54réel par femme
19:55et donc du coup
19:56en fait on se rend compte
19:57que le logement est passé
19:58mais complètement
19:59à travers les radars
20:00de l'exécutif
20:01c'est surprenant
20:01c'est un sujet
20:02qui est quand même
20:03totalement absent
20:03du discours politique
20:04des campagnes
20:05et les ministres succèdent
20:07ça a été à dessein en 2017
20:09parce qu'on a considéré
20:09que c'était une rente
20:10ça l'est aujourd'hui
20:11pourquoi ?
20:11parce qu'en fait
20:12c'est un secteur
20:13qui demande beaucoup
20:13d'investissement
20:14cognitif, intellectuel
20:15et économique
20:16pour comprendre
20:16ce que ça fait
20:17et surtout
20:18il n'y a pas de dividendes réels
20:19quand vous augmentez
20:19les pensions
20:20ça se voit au 1er janvier
20:21quand vous faites des mesures
20:22sur le logement
20:23ça se voit à 7 ou 10 ans
20:24et quel député
20:25aujourd'hui
20:25avec la possibilité
20:26d'avoir une dissolution
20:27instantanée
20:28ou dans les mois qui viennent
20:29aurait envie
20:30de mouiller la chemise
20:31pour porter des mesures
20:32dont les dividendes
20:33ne seront versés
20:34que dans 7 à 10 ans
20:35personne
20:35donc on revient
20:36sur la logique du court terme
20:37malheureusement
20:37qui anime notre rassemblement
20:39Oui c'est ça la logique de temporalité
20:39que vient percuter
20:41la politique
20:41et le monde économique
20:42Olivier Babaud
20:43Le logement et l'immobilier
20:44en général
20:44c'est effectivement
20:45le sujet le plus important
20:46puisqu'il est au nœud
20:47d'énormément de problèmes
20:48aujourd'hui
20:49un problème encore
20:50d'opposition intergénérationnelle
20:53aimant de plus
20:53il ne faut jamais oublier
20:54qu'aujourd'hui
20:55pour un jeune
20:56il est totalement impossible
20:57d'imaginer
20:58devenir propriétaire
20:59même si vous êtes
21:00un ménage biactif
21:02qui gagne bien sa vie
21:03C'est les primo-accédents
21:04qui montent
21:04ce n'est pas tout à fait vrai
21:05Olivier
21:05C'est les primo-accédents
21:07dont il faut bien dire
21:09que forcément
21:09ils sont quelque part
21:10des héritiers
21:10c'est-à-dire que
21:11si vous n'avez pas un apport
21:12qui est quand même
21:13assez conséquent
21:14ça paraît très difficile
21:15d'imaginer
21:16acheter autre chose
21:17qu'un appartement
21:17qui vous permettra pas
21:18d'avoir une famille
21:19en particulier
21:19dans les autres temps
21:20Ce déséquilibre
21:22entre offre et demande
21:22qui alimente
21:23cette augmentation des prix
21:25c'est vrai
21:25on n'est pas le seul pays
21:26à le connaître
21:26mais enfin
21:26il est lié évidemment
21:28à un malthusianisme
21:28très très fort
21:29de l'offre
21:30lié à une logique mortifère
21:32c'est cette logique
21:33toujours plus
21:34de réglementation
21:35toujours plus
21:36d'augmentation des coûts
21:37à travers
21:38ces réglementations
21:39les logiques
21:40totalement stupides
21:41et idéologiques
21:42de l'imitation
21:44des loyers
21:44qui font fuir
21:45les investisseurs
21:46parce que la rentabilité
21:48aujourd'hui
21:48d'un bien immobilier
21:49plus la fiscalité
21:50de façon générale
21:51devient absolument incertaine
21:53vous avez
21:53la fiscalité locale
21:54qui pèse de plus en plus
21:55cette erreur fondamentale
21:57d'ailleurs du passage
21:57de la fin
21:58de la taxe d'habitation
21:59et qui entraîne
22:02quand même
22:02un gonflement
22:02de la taxe foncière
22:03extrêmement important
22:04Vous étiez contre
22:04vous êtes plutôt pour
22:05les baisses d'impôts
22:05d'habitude
22:06Oui
22:06j'ai toujours dit
22:08que j'étais contre
22:08cette histoire
22:09de taxe d'habitation
22:09que c'était
22:09complètement stupide
22:10on en revient
22:11là encore
22:11on parlait de la CSG
22:12où la logique est inversée
22:13mais on met tout
22:13sur la tête en France
22:14là c'est pareil
22:15la taxe d'habitation
22:16c'était censé
22:17faire payer les gens
22:18qui habitaient quelque part
22:19maintenant regardez
22:20l'ironie d'histoire
22:21encore une fois
22:21c'est qu'il n'y a que
22:23ceux qui n'habitent pas là
22:24qui payent la taxe d'habitation
22:24c'est les résidences secondaires
22:26vraiment vous voyez
22:26tout ce système
22:27fait qu'on ne se rend pas compte
22:28que d'adaptation
22:31en opportunité politique
22:32on crée un système fiscal
22:33extrêmement contre-productif
22:35qui va à l'inverse
22:36de tout ce qu'il était
22:37censé faciliter
22:38il faudrait vraiment
22:39mettre tout ça par terre
22:40repenser complètement
22:42les normes en particulier
22:43et puis l'accès au foncier
22:44pour libérer la construction
22:46parce que c'est quand même
22:47la première chose
22:48pour rééquilibrer le marché
22:49et libérer aussi probablement
22:51la fiscalité
22:52et augmenter la mobilité
22:54aussi
22:54qui aiderait l'économie
22:56d'ailleurs
22:56on approche des municipales
22:57on est un peu moins de 100 jours
22:58des municipales maintenant
22:59on a souvent l'habitude
23:00de dire aussi
23:01maire bâtisseur
23:02maire battu
23:03c'est pas toujours bien vu
23:04non plus dans l'opinion publique
23:05Rafix Maty
23:06ce qui est particulièrement tragique
23:07c'est pour notre jeunesse
23:08vous savez quand j'ai commencé
23:11dans l'entreprenariat
23:11il y a un petit peu plus
23:12de 25 ans
23:13mes plus jeunes collaborateurs
23:15leur rêve était
23:15d'ailleurs ils devenaient
23:16pour certains propriétaires
23:17ensuite j'ai vu l'évolution
23:1810 ans plus tard
23:20ils avaient renoncé
23:21à devenir propriétaires
23:22ils allaient être locataires
23:24et aujourd'hui
23:25un jeune vous dit
23:27pour beaucoup d'entre eux
23:28en tous les cas à Paris
23:29qu'il veut être en colocation
23:30c'est à dire qu'on est passé
23:31du propriétaire
23:32au locataire
23:33au colocataire
23:34et c'est un glisse
23:35et alors bon
23:36il s'en accommode
23:37c'est vrai chez les seniors d'ailleurs
23:38oui d'une certaine façon
23:40et alors finalement
23:40on en arrive
23:41et ce débat sur l'immobilier
23:44est un concentré
23:44quelque part
23:45du mal français
23:46on en arrive
23:47à redécouvrir une évidence
23:48c'est que
23:49pour investir dans l'immobilier
23:51il faut des investisseurs
23:52il faut des capitaux
23:53et que le capital
23:55et que l'investissement
23:56et bien ça ne tombe pas du ciel
23:57ça obéit à un certain nombre
23:58de règles
23:59parfois irrationnelles
24:00et donc quand vous investissez
24:01dans un bien immobilier
24:02que vous dites
24:03que par un concours de circonstances
24:05il peut être squatté
24:06et que vous allez devoir vous battre
24:07pour pouvoir le récupérer
24:08et bien ça ne vous donne pas
24:10forcément envie d'investir
24:11quand vous dites
24:11que vous allez devoir faire face
24:12à une montagne de normes
24:15et d'obligations
24:16toutes plus irrationnelles
24:17les unes que les autres
24:18et bien ça va vous dissuader
24:19quand vous entendez dire
24:21parce que tout ça
24:21c'est à l'état de rumeur
24:22et c'est mortifère
24:24une rumeur en économie
24:25que la taxe foncière
24:27va être redéfinie
24:28alors probablement d'ailleurs
24:29parce qu'on sait bien
24:30la révision
24:30c'est pas une rumeur
24:31la révision des valeurs locatives
24:33on en parle depuis plus de 10 ans
24:34mais c'est vrai qu'elle parle un peu
24:35quand on parle de révision
24:36on imagine tous
24:37que ça ne sera pas une révision à la baisse
24:38on est bien d'accord
24:39parce que nous sommes en France
24:39il y aura des perdants et des gagnants
24:40donc à quelle sauce
24:43vous allez être mangé
24:44dans deux ans ou dans trois ans
24:45tout ça pour dire que
24:46l'investisseur
24:47normalement constitué
24:48quand il doit arbitrer
24:49entre plusieurs possibilités
24:50d'investissement
24:51vu toutes les contraintes
24:52qu'on lui fait peser
24:52sur ses épaules
24:53et bien il va choisir autre chose
24:54donc ensuite
24:55il ne faut pas s'étonner
24:56qu'il n'y ait pas d'investisseurs
24:57qu'il n'y ait pas de capitaux
24:58qui viennent mettre de l'argent
24:59dans l'immobilier
25:00bon qu'est-ce qu'il faut
25:05il y avait une proposition
25:06qui était intéressante
25:07le statut du bailleur privé
25:09qui a été un peu vidé
25:10de son essence
25:11au dernier moment
25:11dans le débat parlementaire
25:13c'est une proposition en plus
25:14qui est proposée
25:15par tous les ventailles du secteur
25:17constructeur au bailleur
25:18qui était vraiment salué
25:19par tout le secteur
25:19exactement
25:20qui malheureusement
25:21a été annulé
25:22il y a plusieurs choses
25:23je pense qu'il faudrait aussi
25:24assouplir complètement
25:26les règles du HCSF
25:27le conseil
25:28de la stabilité financière
25:29vous savez
25:30c'est ce conseil
25:30qui estime
25:32que vous ne pouvez pas
25:33dépenser plus de 30%
25:34de votre revenu
25:35en endettement
25:35c'est une question de sécurité
25:36oui mais alors
25:37il faut qu'on m'explique
25:38Raphaël dans ces cas là
25:39pourquoi est-ce qu'un ménage
25:40qui se loge à Paris
25:41et qui dépense 35
25:42voire 30-40%
25:43de son revenu
25:45en location
25:46ne pourrait pas faire
25:46la même chose
25:47en accès à la propriété
25:48l'infantilisation
25:49effectivement a ses limites
25:50et si un jeune ménage
25:52décide justement
25:52parce que ses préférences
25:53intertemporelles le dictent
25:55de mettre un effort financier
25:57à instanter
25:58pour accéder à la propriété
25:59je ne vois pas pourquoi
26:00est-ce qu'un organisme
26:01national étatique
26:02déciderait qu'il n'aurait pas
26:03le droit de le faire
26:04la banque a des ratios
26:05de rentabilité
26:06et a des ratios
26:07de solvabilité
26:07qui sont bien plus puissants
26:09que le HCSF
26:09déjà il faudrait libérer ça
26:10vous faites ça
26:11un statut du bailleur privé
26:12vous assouplissez
26:14les règles du HCSF
26:15vous remettez effectivement
26:16un allègement
26:17notamment des DMTO
26:18parce qu'il faut voir
26:19aujourd'hui
26:19que la fiscalité
26:20les droits de mutation
26:20à titre onéreux
26:21ce qu'on appelle
26:21les frais de notaire
26:22voilà c'est à peu près
26:2310% du prix d'achat
26:24d'un bien
26:25et derrière
26:26vous assouplissez
26:28certaines normes
26:28pour permettre la construction
26:29avec tout simplement
26:30des choses qui sont
26:31très simples
26:31Guillaume Poitrinal
26:34plutôt que d'avoir des recours
26:35qui peuvent durer jusqu'à 2 ans
26:36vous faites des recours
26:37qui durent jusqu'à 1 mois
26:38et là vous pouvez avoir
26:39effectivement une appétence
26:40à construire
26:41et surtout d'avoir
26:42des guidages
26:43des guidance
26:43comme on dit
26:44de l'épargne des français
26:45vers justement ce secteur
26:46qui en aurait tant besoin
26:47vous faites ces 3 mesures là
26:47je pense qu'on a un choc
26:48d'offres à ça
26:49vous avez déjà un bon programme
26:50du côté d'Aroi de Tison
26:51Olivier Babot
26:51moi aussi évidemment
26:53c'est simplification
26:54il faut rassurer les investisseurs
26:56il faut donner de la visibilité
26:58aussi sur l'état fiscal
27:00essayer d'avoir une stabilité
27:01alors est-ce qu'un état
27:02est-ce qu'un gouvernement
27:03peut promettre une stabilité
27:04puisque le nouveau gouvernement
27:06par définition
27:07n'en a pas à se sentir
27:08on l'a eu pendant à peu près
27:0910 ans
27:09oui mais elle n'est jamais sûre
27:11a priori
27:12c'est ça le truc
27:12il faut vraiment
27:13que vous ayez une capacité
27:14de vision
27:15et puis il faut renoncer
27:16à toutes ces réglementations
27:17qui sont extrêmement
27:18inflationnistes
27:19en réalité
27:20en particulier
27:21sur les modes de construction
27:22et les normes
27:23Rafix Mati pour terminer
27:24je résume tout ça
27:25par un mot
27:26c'est un choc de liberté
27:26ce qui serait salvateur
27:28pour l'immobilier
27:28mais pour bien d'autres secteurs
27:30c'est-à-dire le contraire
27:30de tout ce qu'on fait
27:31régulièrement
27:32à chaque fois
27:32systématiquement
27:33sur l'immobilier
27:33bien merci beaucoup
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