- il y a 2 jours
Mercredi 19 novembre 2025, retrouvez Sylvane Casademont (directrice honoraire, administratrice, IHEST, Institut de la Sociodynamique), Adeline Ségaux (senior behavioral scientist France, Coachhub), Philippe Coy (porte-parole, CPME) et Thierry Millon (directeur des études, Altares) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.
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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans SmartJob, votre rendez-vous emploi RH management,
00:12débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:16Bien dans son job, on s'intéresse aux managers.
00:18Oui, on parle beaucoup de coach, psy, psy, coach ou les deux à la fois.
00:22On en parle dans quelques instants avec Adeline Sego, senior behavioral scientist France
00:28chez Coach Hub, elle est experte en sciences du comportement en français dans le texte.
00:32Le cercle RH, notre débat des défaillances en masse dans les TPE, les PME, on reviendra sur ces chiffres.
00:40Ils sont alarmants, portés notamment par la CPME.
00:43On accueillera Philippe Coy, porte-parole de la CPME justement en charge du petit commerce
00:47et puis Thierry Millon, directeur des études chez Altares avec une étude à la fois sectorielle et géographique
00:52de la situation de nos PME en France et de leur défaillance.
00:56Ce sera le thème de notre débat.
00:57Et on terminera notre émission avec Fenêtres sur l'emploi.
01:00Les managers, tiens, encore face aux transitions, on accueillera Sylvane Casademont,
01:05elle est directrice honoraire à l'administratrice de l'Institut de la Sociodynamique.
01:11On fera le point justement sur la transition de ces managers.
01:14Voilà le programme.
01:15Tout de suite, c'est bien dans son job.
01:16Bien dans son job, pour s'intéresser aux managers, à vous, vous qui êtes en entreprise,
01:33manager opérationnel, est-ce que vous devez être d'abord des psys, des coachs, des coachs, des psys
01:38ou peut-être les deux à la fois parce que le monde du travail a changé.
01:42On en parle avec vous, chère Adeline Sego.
01:44Bonjour.
01:45Bonjour.
01:45Très, très heureux de vous accueillir.
01:47Vous êtes, alors je ne le dirai pas en anglais, senior behavioral scientist.
01:50Vous êtes experte en sciences du comportement chez Coach Hub.
01:54Coach Hub qui propose des accompagnements distanciels grâce à l'IA.
01:58J'ai vu que l'IA était là.
02:00C'est un de nos derniers outils.
02:01Mais lui, on propose du coaching à distance, du coaching humain.
02:05On met en relation des coachs et des humains via le digital.
02:08Et ça fait matcher.
02:09Alors, ces managers, ce qui est d'ailleurs l'objet de votre présence, vous les avez face à vous
02:13quand vous êtes dans votre mission de coach.
02:16La question qu'on se pose, elle est artificielle.
02:18Il doit être quoi ? Coach, psy, d'abord psy et coach ensuite.
02:22C'est quoi aujourd'hui le bon manager ?
02:25C'est une très bonne question.
02:26Alors aujourd'hui, le manager, pour moi, il ne doit pas, autant le clarifier tout de suite,
02:31il n'a pas, on n'attend pas de lui qu'il soit un thérapeute ou un psychologue.
02:35Mais ce qu'on attend aujourd'hui, c'est qu'il développe des compétences qu'on pourrait retrouver
02:38chez un coach ou un thérapeute, comme l'écoute active, le questionnement et la possibilité
02:42de créer un espace où l'autre se sente en confiance et puisse donner le meilleur de soi-même.
02:46On n'arrive pas à le savoir, l'œuf, la poule, la poule et l'œuf.
02:49Est-ce que c'est parce que le monde du travail a changé que les managers et donc vous,
02:53coach hubs, sont obligés aussi d'adapter des propositions de formation, d'accompagnement ?
02:58Ou est-ce que les managers, eux aussi, sont en train de se transformer ?
03:02Très bonne question.
03:03Le monde est complètement en train d'évoluer.
03:04Le paradigme du manager a aussi changé.
03:08Là, on attendait le manager pour délivrer de la performance pour l'entreprise,
03:11de créer de la valeur pour l'organisation.
03:13Aujourd'hui, on attend aussi de lui qu'il puisse créer cette sécurité psychologique
03:17et être un traducteur un petit peu des émotions.
03:21Mais dans l'intimité de la rencontre que vous avez avec eux, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
03:26Est-ce que c'est compliqué pour eux ?
03:28J'ai le sentiment d'ailleurs que ces managers ne sont pas outillés pour mener ces missions de coach.
03:33Et c'est tout le challenge aujourd'hui.
03:35C'est qu'aujourd'hui, on va demander à un manager de manager une équipe, de gérer de l'humain.
03:39Parce que c'est ça aussi aujourd'hui.
03:40On ne manège plus seulement des process, on manège des humains.
03:43Donc, on va demander au manager, on va le lancer dans le grand bain
03:46et on ne va pas forcément l'outiller ou le former à ça,
03:49à l'intelligence émotionnelle, à la psychologie.
03:52Mais en même temps, je fais quelques années, voire quelques décennies que je fais ce métier.
03:56J'ai des managers dans les années 90, il y en avait déjà.
03:59Et je me dis quand même qu'ils devaient eux aussi avoir un peu leurs petites techniques de psychologie pour adapter.
04:05Qu'est-ce qu'ils doivent faire de plus que ce qu'ils faisaient dans les années 90 ou 2000 ?
04:09Je pense qu'aujourd'hui, il y a eu un changement aussi dans le monde du travail.
04:12On l'a vu avec le télétravail, par exemple.
04:16Les gens sont de plus en plus à la quête de sens.
04:18On le voit d'autant plus chez les nouvelles générations.
04:20Il ne suffit pas juste d'arriver et de performer dans son travail.
04:22On veut se sentir écouté, compris.
04:24On veut de la bienveillance.
04:25On veut sentir qu'on peut donner le meilleur de soi-même dans le meilleur environnement possible.
04:29Donc, ça veut dire quand même quelqu'un, et on l'a vu à travers des émissions de Smart Job,
04:32où le manager, en fait, il est entre deux symboles.
04:34Il doit à la fois être hyper à l'écoute, très calme, dans l'écoute, l'assertivité, tous ces nouveaux mots.
04:41Et puis, en même temps, il a quand même au-dessus une direction qui lui demande de créer de la valeur et de la richesse.
04:45Donc, c'est quand même complexe, sa situation.
04:47Oui, oui, ça crée une double...
04:49On lui demande, en fait, de porter la double casquette.
04:51C'est trouver...
04:51Pour le manager, en fait, c'est trouver cet équilibre entre les deux,
04:54entre, justement, continuer à délivrer de la performance pour l'entreprise,
04:58mais aussi s'assurer que ses collaborateurs, ses collègues,
05:01puissent délivrer dans les meilleures conditions possibles.
05:03En préparant l'émission, j'ai vu, Adeline, que, coach, eux, et probablement vous, d'ailleurs,
05:08vous disiez, mais il faut en finir avec cette notion de soft skills.
05:12C'est fini, on jette à la poubelle ce mot qu'on utilise tous, d'ailleurs.
05:15Les soft skills, à la différence des hard skills, qui sont les métiers, le dur, un travail, un apprentissage métier,
05:21soft skills, qui étaient plutôt les sciences du comportement.
05:23Vous dites, ce n'est pas le bon mot.
05:24Alors, moi, j'ai envie un peu de challenger cette notion de soft skills,
05:27de les appeler des power skills.
05:28Parce que, pour moi, aujourd'hui, c'est des power skills.
05:31La résilience, la capacité de gérer ses émotions, gérer son stress aussi,
05:35de pouvoir écouter, questionner, faire des feedbacks constructifs,
05:39ça s'apprend, ça se développe.
05:41Et pour moi, aujourd'hui, c'est même la clé de la performance collective.
05:45Soft skills donne le sentiment que tout ça est un peu à l'extérieur,
05:48qu'on est presque dans du gadget.
05:49Vous vous dites, c'est l'inverse.
05:50Non, c'est.
05:50Power skills, c'est le cœur du réacteur.
05:53C'est de cette base-là qu'on va créer de la richesse.
05:55Bien sûr.
05:55Aujourd'hui, on ne manage plus...
05:57Les managers qui nous écoutent, d'ailleurs,
06:01on n'attend plus de vous seulement que vous managez des process
06:02et que vous fassiez du reporting,
06:04on attend de vous que vous managez de l'humain.
06:05En fait, c'est ça qui a vraiment changé la donne,
06:07c'est que l'humain est au cœur de tous les échanges.
06:09Mais il y en a qui s'effondrent devant vous,
06:11parce qu'à la fois, il faut qu'ils gèrent de l'humain,
06:13à la fois, ils ont des KPI,
06:14et à la fois, ils ont les outils informatiques,
06:16et l'IA en fait partie,
06:18sur lesquels ils doivent aussi avoir la main.
06:19Enfin, honnêtement, c'est très complexe, leur situation.
06:22C'est complexe, mais je pense que
06:23développer son intelligence émotionnelle
06:26ou avoir des connaissances,
06:27on va dire développer ses compétences en psychologie,
06:30ça peut finalement fluidifier et faciliter ce travail.
06:33Parce que si on comprend mieux ses équipes
06:35et ce qui se passe,
06:36ce qui est les enjeux,
06:38si on comprend mieux en fait ce qui se passe sous la surface,
06:40on arrivera mieux à agir en surface.
06:42Donc c'est comprendre des tensions, peut-être,
06:45savoir les détecter avant même qu'elles n'implaudent.
06:47Ça, ça permet...
06:48Vous êtes capable d'observer, de bien regarder.
06:49Exactement, c'est tout à fait ça,
06:51de bien observer,
06:52de pouvoir réguler ses propres émotions,
06:54détecter celles des autres,
06:55pour pouvoir anticiper potentiellement un conflit,
06:57un challenge,
06:58et le résoudre avant même que ça explose.
07:00Un métier passionnant,
07:01celui que vous faites de coach en sciences du comportement,
07:04dans l'accompagnement des managers notamment,
07:06et des managers,
07:06parce qu'il y a des femmes,
07:07et je précise que vous êtes aussi un de coach hub,
07:11qui sont des formations en distanciel,
07:12on fait matcher des coachs et des managers notamment.
07:16Merci, merci.
07:17C'est un vrai plaisir de vous accueillir,
07:19Adeline Sego,
07:20senior Behavioral Scientist France coach hub,
07:23je l'ai plutôt bien dit.
07:24Merci, c'est un vrai plaisir de vous accueillir.
07:26On tourne une page,
07:27c'est notre débat,
07:28c'est le cercle RH,
07:29et on s'intéresse alors à un sujet de préoccupation,
07:32à la fois économique,
07:33et j'ai envie de dire politique,
07:34dans le cadre de cet examen du projet de loi de finances 2025,
07:38la situation de nos TPE,
07:39de nos TPE,
07:40les défaillances d'entreprises,
07:41celles qui vont mettre la clé sous la porte,
07:43des défaillances qui progressent.
07:45On en parle avec mes invités,
07:46je les accueille,
07:47c'est le cercle RH.
08:01Le cercle RH,
08:02pour parler d'un sujet au cœur de l'actualité,
08:05de l'actualité économique,
08:06de l'actualité sociale,
08:07et de l'actualité politique,
08:08les défaillances des entreprises TPE, PME,
08:11des défaillances qui ont progressé,
08:13alors avec une étude qu'on va décortiquer,
08:15avec des variations de secteur,
08:17avec des variations aussi entre les régions de France,
08:20parce qu'il y a quelques variations,
08:21c'est une situation dramatique,
08:23et on va en parler évidemment,
08:24parce que derrière ces redressements et ces fermetures,
08:28ce sont des familles,
08:29ce sont des salariés qui perdent leur emploi.
08:31On en parle avec mes invités,
08:32Philippe Coy,
08:33ravi de vous accueillir sur le plateau de SmartJob,
08:36vous êtes porte-parole de la CPME,
08:38j'ai envie de dire depuis peu.
08:40Depuis peu,
08:41et en charge des dossiers commerces.
08:43En charge du dossier commerces,
08:44et puis je précise à nos interlocuteurs,
08:45parce que vous êtes un homme extrêmement connu,
08:48vous avez présidé pendant...
08:50Huit ans.
08:50Huit ans,
08:51la fédération des buralistes.
08:53Des buralistes,
08:54des 23 000 buralistes de France.
08:55C'est-à-dire un métier à temps plein,
08:57au contact du petit commerce,
08:58du commerce de proximité.
08:59Et des difficultés.
09:00Et qui eux aussi ont des difficultés,
09:02on y reviendra, j'en suis sûr.
09:03Et avec nous Thierry Mignon,
09:04ravi de vous accueillir, cher Thierry,
09:06directeur des études chez Altares,
09:09qui est une bien belle entreprise,
09:10et qui a fait une étude extrêmement détaillée
09:13sur les défaillances TPE, PME.
09:17D'abord, quelques mots sur les chiffres,
09:19parce qu'on a une progression des défaillances.
09:21Ça, vous nous le confirmez ?
09:23Oui, alors nous essayons de faire le point
09:25très régulièrement pour l'ensemble de l'écosystème.
09:27Donc très régulièrement,
09:28c'est tous les trimestres.
09:29Et les chiffres ne sont pas bons.
09:31Ça, c'est très clair.
09:32Les chiffres, ils ne sont pas bons,
09:34mais dans le même temps,
09:34ils ne sont pas inattendus non plus, malheureusement.
09:37Donc depuis, pour être un peu plus positif,
09:40depuis le début de l'année,
09:41on est sur un plateau d'environ 68 000.
09:44C'est évidemment un record.
09:46Jamais on n'a eu autant.
09:48Le point de tension, le point d'alerte,
09:51c'est que, pour faire nos prévisions,
09:55très sincèrement, je me suis trompé
09:57sur le mois de septembre,
09:59que je n'avais pas attendu aussi sévère.
10:02Exact.
10:02Nous avons...
10:03Vous le dites dans l'étude.
10:04Oui, j'étais plutôt parti, vraiment,
10:06sur un plus 2, plus 3.
10:08Si ça a bien commencé en juillet et août...
10:11On est à plus 5.
10:11Et on est au global à plus 5,
10:13après un septembre, à plus 8.
10:15Et il y a longtemps qu'on n'avait pas vu
10:16une tendance aussi forte sur un mois.
10:18Philippe Coy, 14 371,
10:20ça c'est votre étude,
10:21défaillance d'entreprise au troisième trimestre 2025,
10:23donc plus 5,2,
10:25avec l'étonnement sur le mois de septembre.
10:28Porte-parole de la CPME.
10:29Vous êtes au contact de toutes ces entreprises,
10:31j'évoquais les buralistes,
10:32mais il y a bien sûr tous les commerces de proximité,
10:34les commerces de bouche, on y reviendra.
10:35Qu'est-ce qui se passe ?
10:36Comment vous l'expliquez ?
10:37Je crois que ce que nous vivons depuis maintenant
10:39pratiquement plus de 12 mois,
10:41quatre gouvernements en très peu de temps,
10:44une crainte de l'avenir.
10:45Tout simplement, ça se traduit par la consommation,
10:49l'investissement.
10:50Il y a un vrai marasme,
10:51je crois qu'il ne faut pas se cacher derrière cette réalité.
10:54Vous le disiez très justement,
10:56les chiffres sont têtus,
10:57ils le démontrent,
10:58ils s'amplifient malheureusement trimestre après trimestre.
11:01Et ce mois de septembre a mis tout le monde
11:03devant le fait accompli,
11:05d'une décroissance,
11:06d'une perte de confiance
11:08avec les rebonds politiques que l'on connaît.
11:10Et donc, c'est une vraie inquiétude
11:12parce que l'économie a besoin de stabilité,
11:14l'économie a besoin de visibilité.
11:17C'est tout ce que l'on ne peut pas retrouver aujourd'hui
11:18dans notre quotidien.
11:19porte-parole de la CPME en charge,
11:22notamment en tant que vice-président du commerce,
11:25est-ce que vous dites au gouvernement,
11:27parce que c'est l'occasion d'être sur un plateau télé
11:28et de pouvoir parler à ceux qui vont voter
11:31le projet de loi de finances
11:32dans ce grand débat à l'Assemblée nationale,
11:36on entend que les entreprises du CAC 40,
11:38pour la plupart,
11:39ne paieraient que 19% d'impôts
11:40pendant que les TPE, les PME,
11:42elles, j'allais dire, payent plein pot.
11:44Est-ce que ça aussi,
11:45vous portez cet argument ?
11:46Bien évidemment, parce que d'abord,
11:48excusez-moi de le dire,
11:49même si on est sur un média,
11:51l'économie en France,
11:52ce n'est pas que le CAC 40,
11:54c'est avant tout l'économie de proximité,
11:56celle qui fait le lien social,
11:59celle qui fait l'emploi de proximité,
12:01celle qui fait la vie dans les territoires.
12:02C'est d'ailleurs pour ça que nous sommes présents
12:04depuis ce matin au Salon des Mères,
12:06pour expliquer le bienfait d'une économie solide
12:10dans un territoire,
12:11dans une économie concertée avec les élus.
12:13Et quand je vois,
12:14excusez-moi, je le dis avec mes mots,
12:16le spectacle que nous offre
12:18l'Assemblée nationale
12:19et la scène politique globalement,
12:21ce n'est pas rassurant.
12:22Alors que nous avons besoin aujourd'hui,
12:24d'abord d'alléger le coût du travail,
12:27d'alléger la vie des entreprises.
12:28Je rappelle que la France
12:29a une contribution la plus élevée
12:31de l'Union européenne,
12:32qui enlève bien évidemment
12:34de la compétitivité à nos entreprises,
12:36quel qu'en soit l'univers,
12:38mais bien évidemment aussi
12:39la perte de confiance dans la consommation.
12:42Ce n'est pas pour rien
12:43qu'aujourd'hui l'épargne
12:45atteint, elle, un sommet record.
12:48Quand vous épargnez,
12:49c'est que vous n'êtes pas confiant
12:50en l'avenir.
12:52Tout de même,
12:52sur votre étude Altares,
12:54on découvre quand même
12:55que ce sont les micro-entreprises
12:56de moins de trois salariés
12:57qui sont les plus impactés,
12:59donc les toutes petites boîtes.
13:00Et puis on découvre que,
13:01alors c'est intéressant,
13:02on fera le point sur la partie géographique,
13:04parce que j'ai découvert
13:04la région que j'aime,
13:05la région centre,
13:06qui n'est pas la région paloise,
13:08est très très impactée,
13:09on y reviendra.
13:09Mais quand même,
13:11le commerce de bouche,
13:12ça fonctionne.
13:13Et vous rajoutez dans votre étude,
13:14je trouvais ça très intéressant,
13:15sauvé par la restauration rapide.
13:19Enfin, c'est hallucinant.
13:20C'est-à-dire qu'on n'est plus
13:21dans du petit commerce de proximité,
13:23on a le petit restaurateur
13:23qui vous fait le plat à 15 euros.
13:25On parle bien des grandes majors
13:27de la fast-food.
13:29Alors il y a effectivement
13:30les grands majors de la fast-food,
13:31pas qu'eux,
13:31il y a quand même des food trucks
13:32un peu de partout aujourd'hui.
13:33D'accord.
13:34Mais le fait est quand même
13:34que ça traduit le fait
13:36que nous avons,
13:36dans la restauration en particulier,
13:38une situation qui reste dramatique
13:40sur les restaurateurs traditionnels,
13:43assis,
13:44et puis à l'inverse,
13:45sur la restauration assise,
13:47rapide, pardon,
13:48nous avons une dynamique
13:49qui est assez là aussi inattendue
13:51parce qu'il y a beaucoup de créations,
13:53beaucoup d'acteurs qui arrivent,
13:55qui rentrent, qui ferment.
13:57Voilà, on voit bien,
13:58ceci étant,
13:59qu'il y a des répercussions
14:00sur la faiblesse de la consommation
14:02parce que dans le même temps,
14:04il y a une activité
14:05qui est très connecte.
14:06Vous parlez de 52 000 emplois,
14:08je précise, Philippe Coy,
14:0852 000 emplois menacés,
14:10c'est-à-dire qu'au-delà
14:11du chef d'entreprise
14:12qui a sa petite entreprise,
14:13il y a derrière 52 000 emplois.
14:16Est-ce que vous avez le sentiment
14:16que le gouvernement
14:17a fait des propositions
14:18lors du projet de loi de finances
14:19que vous suivez
14:20qui soient à la hauteur
14:21de cet enjeu ?
14:2252 000 emplois,
14:23c'est pas rien,
14:23c'est des emplois là,
14:24directs, menacés, directement.
14:26Je ne le pense pas,
14:27en tous les cas,
14:28les débats ne sont pas clos,
14:29en tous les cas,
14:29les mesures annoncées
14:31et ces débats
14:32auxquelles on observe
14:33beaucoup d'inégalités
14:34ne rassurent pas
14:35les chefs d'entreprise.
14:36Et vous faites bien
14:38de citer ce chiffre
14:38de 52 000 emplois
14:40parce que ce sont
14:41des emplois fragmentés.
14:44Bien évidemment,
14:44ça touche l'opinion publique,
14:46ça touche l'opinion politique
14:47quand on parle de 500, 600,
14:50des plantes de masse
14:50de licenciement.
14:51Tandis que là,
14:52c'est perlé,
14:53c'est un emploi par-ci,
14:54un emploi par-là,
14:55mais ça fait
14:55derrière des drames humains.
14:57Et c'est aujourd'hui
14:59un vrai sujet de préoccupation.
15:00Vous faisiez allusion
15:02aux évolutions
15:03de la restauration.
15:04Je crois qu'il y a
15:05un enseignement majeur
15:06derrière cela.
15:07C'est les situations
15:08que l'on connaît
15:09post-Covid.
15:10Le changement
15:10de comportement
15:11de la société,
15:12le changement
15:12de la consommation.
15:13Ces derniers jours,
15:14il y a eu beaucoup de débats,
15:15il y en a encore d'ailleurs
15:16sur les plateformes chinoises,
15:18qui prouvent bien
15:19qu'il y a des changements
15:20dans la relation
15:21à l'achat,
15:22à l'acquisition.
15:23Et au prix,
15:23si je peux me permettre.
15:24Et au prix.
15:25Mais on voit bien aussi
15:26que la restauration
15:27subit les mêmes difficultés.
15:29c'est qu'on n'a plus
15:31le plaisir d'aller
15:32au restaurant
15:32faire la pause méridienne
15:34ou le repas.
15:35On va s'alimenter
15:36de façon souvent nomade
15:38sur des restaurations rapides,
15:40ce qui porte un sacré coup
15:42à la restauration traditionnelle.
15:44Et la saison estivale
15:45n'a pas échappé à la règle.
15:47Les restaurateurs traditionnels,
15:49notamment tous les côtiers,
15:51les touristes,
15:52manger et partager
15:53des pizzas sur les plages,
15:54manger des sandwichs,
15:55et les terrasses
15:56des restaurants traditionnels
15:57étaient vides.
15:57Mais quand même,
15:58je ne sais pas,
15:59je ne vais pas vous faire sortir
16:00de votre zone de confort
16:01parce que vous êtes
16:01directeur d'études,
16:02mais il y a quand même
16:03l'enjeu des prix.
16:04C'est-à-dire qu'en fait,
16:04on voit aussi aujourd'hui
16:05que si le commerce est impacté
16:07et que ces petites boîtes ferment,
16:09c'est qu'en fait,
16:09leurs prix sont trop élevés
16:11ou leur coût du travail
16:12est trop élevé.
16:12Je ne sais pas comment,
16:13il faut regarder le sujet.
16:14C'est en particulier vrai
16:15sur la restauration assise,
16:16naturellement.
16:17Il demeure que pour le client,
16:19il y a un équilibre
16:20en rapport prix-valeur
16:21qui doit quand même être trouvé.
16:23Et aujourd'hui,
16:24le consommateur sur ce métier-là,
16:26d'autant qu'il y a des habitudes,
16:28vous l'avez souligné justement,
16:29qui ont été prises
16:30depuis la Covid,
16:31qui produisent un autre effet,
16:32c'est que nous avons désormais
16:34de la restauration du midi
16:36qui a été prise
16:37par les boulangers,
16:39par exemple,
16:39qui font beaucoup de...
16:40Qui prennent d'énormes
16:41parts de marché.
16:41Mais bien sûr.
16:42Et donc forcément,
16:43c'est plus difficile.
16:45Un mot, Thierry,
16:45quand même sur la géographie,
16:46puisque je ne sais pas
16:47parce que je viens
16:47de cette belle région du centre,
16:49mais j'ai vu que la région
16:50du centre faisait partie,
16:51était la région la plus impactée,
16:53je crois,
16:53avec une augmentation
16:54de 22% de mémoire.
16:55Comment vous l'expliquez ?
16:56Il y a vraiment
16:56des effets géographiques ?
16:57On peut dire que c'est mieux
16:58dans le sud,
16:59ça marche mieux dans le nord,
17:00c'est moins bon en région du centre.
17:01Qu'est-ce qui se passe ?
17:02Alors, il faut être prudent
17:02sur les effets géographiques,
17:03mais il y a plusieurs lectures.
17:05La première,
17:05c'est qu'évidemment,
17:06si vous avez,
17:07et c'était le cas de la région,
17:09fait un bel exercice
17:10l'année d'avant,
17:11forcément,
17:12c'est plus difficile
17:12de le reproduire.
17:13Il demeure malgré tout
17:15que nous avons
17:15des points de faiblesse
17:17sur les régions industrielles
17:19davantage,
17:20naturellement,
17:21que sur les régions de service.
17:23Il y a des pays de la Loire également
17:23dans les pays
17:24qui apparaissent en difficulté.
17:26Oui, et puis sur les pays de la Loire,
17:27malheureusement,
17:27j'ai vu les chiffres d'octobre,
17:29c'est pas bon du tout.
17:31Alors, octobre,
17:32mieux,
17:32mais pays de la Loire,
17:33pas du tout.
17:34Philippe Coy,
17:35vous êtes porte-parole
17:35d'une institution,
17:36la CPME,
17:37un syndicat
17:38qui se fait entendre.
17:39Quelles sont les propositions
17:40que vous allez porter
17:41au haut niveau
17:42avec votre président
17:43sur quoi ?
17:45Baisse de la fiscalité,
17:47baisse des baux commerciaux ?
17:48Non, il faut parler
17:49de choses concrètes
17:49puisqu'on parle
17:51des baux commerciaux.
17:52C'est vrai que ça peut être
17:53un sujet attrayant,
17:55populaire,
17:56mais je ne crois pas
17:56que ce soit forcément
17:57par là la solution.
17:59En tous les cas,
17:59on a besoin de travailler
18:01avec un coût moindre.
18:03Nos entreprises,
18:04bien évidemment,
18:05voient leurs marges fondre
18:06et leurs coûts d'exploitation.
18:08Alors, je parle
18:08dans le coût d'exploitation,
18:10pas des salaires
18:11que nous versons
18:11parce qu'on voudrait
18:12verser mieux
18:14un salaire en fin de mois.
18:16En tous les cas,
18:17il y a une étude
18:18récemment publiée
18:20qui montre
18:21que le même salaire
18:22entre la France
18:23et l'Espagne,
18:25le salarié
18:26a 400 euros
18:26de plus
18:27à la fin du mois.
18:28Donc, nous avons
18:29aujourd'hui un vrai problème
18:30et ces charges
18:31et ces taxes
18:32parce que le Parlement
18:33ne fait que légiférer
18:34pour rajouter
18:35de la fiscalité.
18:36Enfin, heureusement
18:37que nous,
18:37chefs d'entreprise,
18:38nous avons une autre lecture
18:40de la gestion
18:41de nos budgets.
18:42Ce n'est pas
18:43quand il manque de l'argent
18:44qu'on va vendre plus cher
18:44aux clients.
18:45c'est justement là
18:46où vous avez
18:46des difficultés.
18:47Donc, la fiscalité
18:49aujourd'hui pèse
18:50sur nos entreprises.
18:51Il faut qu'on retrouve
18:51de la compétitivité.
18:53Il faut qu'on retrouve
18:53de l'envie.
18:54Laissez dégager
18:55les énergies
18:56de ces millions
18:57de petits chefs
18:58d'entreprise
18:58qui créent
18:59cette richesse
19:00dans notre territoire
19:01et la consommation.
19:02Et ils créent de l'emploi.
19:03Juste avant de nous quitter,
19:04on n'a pas évoqué
19:04l'industrie
19:05qui est le grand sujet
19:06aussi porté
19:06par le gouvernement.
19:08Il faut sauver
19:09notre industrie.
19:09Alors, on en est où
19:10dans votre étude
19:11des enjeux industriels ?
19:12Je vois qu'il y a des secteurs
19:13qui sont un peu différents
19:14les uns des autres.
19:15Il y a l'agroalimentaire,
19:16il y a l'industrie lourde.
19:17Est-ce qu'elles aussi,
19:18en tout cas les sous-traitants
19:19de l'industrie,
19:20ferment leurs portes ?
19:21Alors, sur l'industrie,
19:22malheureusement,
19:22octobre confirme
19:23les chiffres de septembre.
19:24Donc, on n'est pas là
19:26à pouvoir dire
19:26ça s'améliore,
19:27d'autant plus
19:28que vous parliez
19:28d'emploi.
19:30On va finir l'année
19:30aux environ 69 000.
19:32Ça veut dire que,
19:32globalement,
19:33considérant que les ligations,
19:35c'est de l'emploi perdu
19:35et que, sur le redressement,
19:37il y a une partie
19:38qui va être conservée,
19:40nous avons une année 2025
19:41qui va finir avec,
19:43globalement,
19:44200 000 emplois supprimés
19:45sur des défaillantes entreprises.
19:47C'est pas rien,
19:47200 000.
19:48Et donc,
19:48il y a besoin de savoir
19:49que ces emplois-lois,
19:51là,
19:51ce sont des emplois
19:51de proximité,
19:52ce sont des emplois
19:53de territoire,
19:54de région.
19:54C'est des bassins de vie
19:55dans des villages,
19:56dans des petites villes.
19:57Exactement.
19:58Donc, une entreprise
19:58qui ferme,
19:59évidemment,
19:59ce sont des emplois directs.
20:01Et indirects.
20:01Et indirects.
20:02Du fait des outre-tents
20:03et des emplois,
20:04par ailleurs,
20:04indirects,
20:05sur des personnes
20:06qui n'ont rien à voir
20:06sinon qu'elles sont
20:07sur le territoire en question.
20:08Je rebondis sur votre propos
20:09parce que, bien évidemment,
20:10on peut être très attaché
20:12au commerce.
20:12C'est la vie,
20:13c'est le lien dans le territoire
20:14mais c'est un écosystème
20:15et l'industrie,
20:16aujourd'hui,
20:16souffre.
20:17Même si,
20:18c'est un peu,
20:18aujourd'hui,
20:19souvent mis en avant,
20:20on va réindustrialiser le pays.
20:22On n'en voit pas,
20:23aujourd'hui,
20:23en tous les cas,
20:23les premiers signes.
20:25C'est pour cela
20:25que nous remettrons demain
20:27au nom de la CPME
20:28et du groupe Industrie,
20:30le livre blanc de l'industrie
20:31parce qu'aujourd'hui,
20:32il est urgent
20:33de sauver ce secteur économique
20:34qui est là aussi
20:35un pan très important
20:37dans les territoires.
20:39Altares,
20:39cette étude,
20:40vous nous en faites profiter,
20:41on la partage,
20:41on l'a lue,
20:43elle est remise à qui
20:44avant de nous quitter ?
20:44Vous allez,
20:46je ne sais pas,
20:47devant le ministère du Travail,
20:48vous allez aller à Bercy,
20:49vous allez aller la voir
20:50sous le bras,
20:50vous allez faire
20:51des conférences de presse,
20:52à qui vous la...
20:52Évidemment,
20:53Bercy est là
20:54mais l'étude,
20:55elle n'a pas vocation
20:56à être vendue
20:57justement pour que ce soit
20:58un outil qui permette
20:59de donner des mesures
21:00à partir desquelles
21:01on peut prendre des décisions.
21:03Là, en l'occurrence,
21:03il y a besoin évidemment
21:04quand on est dans les territoires
21:05de voir si nous sommes
21:06en souffrance
21:07et effectivement,
21:08donc vous parlez
21:09de Pays de la Loire,
21:10j'ai effectivement discuté
21:11sur ce territoire-là,
21:12sur les points de faiblesse
21:13parce qu'on parle naturellement
21:15de l'industrie
21:15et du commerce
21:16et sur le commerce
21:17ça va un peu moins mal
21:18même si les chiffres
21:19ne sont pas encore
21:20ceux que nous attendons
21:20mais il y a d'autres activités
21:22sur lesquelles
21:22il y a des points de douleur
21:24dont on ne parle pas suffisamment.
21:25C'est en particulier
21:27pour un qui me concerne
21:28plus spécifiquement,
21:31c'est la santé,
21:32le social
21:32et donc nous avons
21:34par exemple
21:34sur le mois d'octobre,
21:36fin octobre
21:37depuis le début de l'année
21:38sur le secteur
21:40du social
21:40et de la santé
21:41c'est-à-dire à la fois
21:42à domicile,
21:44crèche
21:44mais aussi des infirmières
21:46etc.
21:46nous avons une augmentation
21:47des défauts
21:48de 32%.
21:49C'est colossal !
21:51Alors qu'on manque
21:51de main-d'oeuvre,
21:53on manque de bras,
21:53on manque de salariés.
21:54Bien sûr,
21:55là sur Paris,
21:56une grosse structure
21:57a été contrainte
21:59d'aller au tribunal,
22:01une structure
22:01qui est dans
22:02ce registre social,
22:05ce secteur,
22:06donc à la fois
22:06petite enfance
22:07et santé,
22:08c'est 1700 salariés.
22:111700 !
22:11Non mais c'est effrayant !
22:12Il y a quand même
22:13besoin de dire
22:14que ces structures-là
22:15elles ont naturellement
22:16besoin d'être accompagnées,
22:18notamment par du financement,
22:19mais il y a aussi
22:20besoin de dire
22:21qu'on ne peut pas
22:22détacher
22:23sa responsabilité
22:25sur des structures
22:26qui ont besoin
22:27en même temps
22:28d'hommes,
22:28de talents,
22:29etc.
22:30Merci à vous messieurs,
22:30le débat est terminé.
22:31Merci à vous Philippe Coye,
22:32cette étude,
22:33allez la voir,
22:34elle est donc ouverte,
22:34elle est en open data
22:35comme on dit
22:36pour que tous ceux
22:37qui décident,
22:38président de région,
22:39président de département,
22:40élus politiques
22:41et bien sûr syndicats
22:42puissent s'en emparer,
22:44l'analyser
22:44et la porter.
22:45Merci,
22:45cette étude est très importante
22:46et elle est très inquiétante.
22:48Merci à vous Thierry Millon,
22:49directeur des études
22:49Michel Tares d'être venu.
22:51Merci à vous Philippe Coye,
22:52c'est un vrai plaisir
22:52de vous accueillir,
22:53porte-parole de la CPME
22:54et en charge notamment
22:56du Petit Commerce
22:57en tant que vice-président
22:58et du commerce en général.
23:00Ce fut un plaisir
23:01et on suivra évidemment
23:03de très près
23:03ces chiffres de défaillance
23:05puisqu'il y a 52 000 emplois
23:07qui en dépendent.
23:08On termine notre émission
23:08avec Fenêtre sur l'emploi
23:09et on s'intéresse
23:10aux managers,
23:11oui,
23:12ils font leur transition.
23:13On en parle avec notre invité.
23:14Fenêtre sur l'emploi,
23:28on termine.
23:29Est-ce que vous avez entendu
23:30parler de la sociodynamique
23:31ou de la sociodynamie ?
23:33Peut-être pas.
23:34On va tout vous expliquer
23:35dans quelques instants
23:35et j'accueille justement
23:36Sylvane Casademont.
23:38Bonjour Sylvane.
23:39Bonjour.
23:39Ravi de vous accueillir.
23:40Vous êtes directrice honoraire
23:41de l'IHEST
23:44de l'Institut des hautes études
23:45en sciences
23:46et en haute technologie
23:47mais on va parler avec vous
23:48parce que vous êtes
23:49administratrice
23:50de l'Institut de la sociodynamique.
23:52Alors on s'est dit
23:53tiens la sociodynamique
23:54qu'est-ce que c'est que donc ?
23:56C'est quoi exactement
23:57cet institut de la sociodynamique ?
23:59Alors c'est un institut
24:00qui est issu
24:01de Bossard Consultant
24:03qui a été racheté
24:04par Capgemini en 2000
24:05et c'était l'approche
24:07managériale
24:09du cabinet Bossard
24:10et cette approche
24:12est une approche humaniste
24:14du management.
24:15C'est-à-dire l'idée
24:16est que la performance
24:17elle vient des humains
24:19et que si les humains
24:20sont mobilisés,
24:22convaincus,
24:23eh bien alors
24:23ils seront plus performants.
24:25Alors c'est intéressant
24:26ce que vous nous dites
24:26parce que c'est un grand sujet
24:27autour des managers
24:28où on dit
24:28écoutez, il ne faut pas
24:30qu'ils gèrent des tableaux Excel
24:31et des KPI,
24:31il faut qu'ils gèrent des humains
24:32et qu'ils soient au centre.
24:33On en a parlé au début
24:34de notre émission.
24:34C'est exactement de ça
24:36dont il est question.
24:37On est absolument dans cette mouvance-là
24:39et l'intérêt de la sociodynamique
24:42c'est aussi de voir
24:43quel est l'environnement
24:45d'une entreprise
24:46et pas seulement l'interne.
24:49La sociodynamique
24:50est en fait une dialectique
24:52entre les contraires.
24:53Synergie et antagonisme
24:54dedans, dehors,
24:56un et multiple.
24:58Donc l'idée est que le mouvement
25:00naît de la conciliation
25:02ou de la non-conciliation
25:03avec des contraires.
25:04Pour reprendre le mot
25:05du Premier ministre,
25:06c'est une forme de compromis
25:07permanent en fait,
25:08de manager.
25:09Alors ça peut être un compromis
25:10mais ça peut être aussi
25:12un consensus d'un côté
25:14ou un dissensus
25:15et une négociation
25:16ou une imposition aussi.
25:18On a plusieurs modèles.
25:20Ce qui est intéressant
25:21c'est que le monde évolue
25:22à grande vitesse.
25:23On parle de l'IA,
25:24on parle de la transition écologique.
25:25C'est un des thèmes
25:26de la cinquième édition
25:27puisque tout au long de l'année,
25:29petit déjeuner,
25:29formation
25:30et moment de rencontre,
25:31de partage j'imagine.
25:32Totalement, oui.
25:33cinquième édition baptisée,
25:34alors c'est quelque chose
25:34de très très beau,
25:35c'est presque philosophique,
25:36lucidité, audace, créativité.
25:39C'est formidable.
25:40C'est formidable
25:41et c'est nécessaire.
25:43Lucidité dans une époque
25:45qui est compliquée
25:47pour les entreprises,
25:48pour les administrations aussi
25:49en fait,
25:49et pour les managers
25:50en général.
25:52Et pour les êtres humains
25:53tout court.
25:53Et pour les êtres humains
25:54tout court.
25:55Mais c'est vrai
25:55que puisqu'on s'intéresse
25:57au management,
25:58l'idée est que le manager
26:00ne peut pas être comptable
26:02du contexte général
26:04et on ne peut pas faire porter
26:06aujourd'hui au manager
26:08toute la responsabilité
26:10de ce qui se passe.
26:12Et ça n'est pas que la faute
26:13du manager
26:14si les équipes
26:15sont moins motivées,
26:17ont moins envie
26:18d'entrer dans les entreprises,
26:19ont moins envie
26:20de travailler.
26:21Donc il faut aussi
26:22élargir l'approche
26:24et voir quel est
26:25le contexte général.
26:26et c'est ça
26:27que nous essayons
26:27de faire
26:28dans le campus 2025
26:30en étudiant,
26:32en investiguant
26:34lucidement
26:35trois transitions.
26:36La transition écologique
26:37et Dieu sait
26:38si les entreprises
26:39sont en plein dedans
26:40et beaucoup plus
26:41qu'on ne le dit.
26:42La transition numérique,
26:44alors là,
26:44je n'ai pas besoin
26:45de commenter,
26:46il y a.
26:47Et la transition géopolitique,
26:49je crois que ça se passe
26:50aussi de commentaires
26:51et je pense que là,
26:53le président des Etats-Unis,
26:54quand il change
26:55les règles commerciales,
26:56change assez directement
26:57les approches
26:59que l'on peut avoir
27:00du marché
27:00et de la manière
27:01de se positionner.
27:03Le message
27:03que vous envoyez
27:04à ceux qui sont présents
27:05et qui participent
27:06à cette cinquième édition,
27:08ce sont quoi ?
27:08Des managers,
27:09ce sont des dirigeants ?
27:10Vous partez du principe
27:11que la méthode Bossard
27:12doit d'abord
27:13irradier
27:15le plus haut sommet
27:16de l'entreprise.
27:16Comment vous voyez cela ?
27:18Alors,
27:18partout.
27:19Partout.
27:20La sociodynamique,
27:22c'est aussi bien évidemment
27:23des dirigeants
27:25et une certaine hiérarchie
27:26top-down,
27:27mais c'est aussi
27:28de l'horizontale
27:30et du bottom-up.
27:31Donc,
27:31on est sur les trois.
27:33Donc,
27:33le mieux,
27:34c'est les hauts dirigeants,
27:36les managers de terrain,
27:38les chefs d'entreprise,
27:40les consultants,
27:41les coachs.
27:41Et qui anime ?
27:43Est-ce qu'il y a des experts
27:43de la méthode Bossard ?
27:44Est-ce que vous choisissez
27:45des thèmes ?
27:46Comment vous faites ?
27:46Quelques mots ?
27:47Nous ouvrons au campus,
27:49c'est pour ça qu'on appelle ça
27:50un campus,
27:50nous ouvrons à des experts,
27:54des scientifiques,
27:55des managers,
27:57des professionnels.
27:58On croise les visions.
27:59Et cette année,
28:00sur les transitions,
28:02nous nous sommes dit
28:02qu'on ne pouvait pas
28:04analyser les transitions
28:05sans les chercheurs
28:07et sans les scientifiques,
28:08mais que si la science
28:11s'adresse au rationnel,
28:14à la compréhension rationnelle
28:16des choses,
28:17les transitions touchent aussi
28:18les émotions des gens
28:19et qu'il fallait les intégrer
28:22et pas les cacher
28:23et pas les mettre
28:24sous le boisseau.
28:25Et que pour cela,
28:26les artistes
28:27pouvaient nous servir.
28:28Et cette année,
28:29nous avons aussi
28:30des intervenants
28:30qui sont des danseurs,
28:32des musiciens,
28:33des écrivains,
28:34des plasticiens.
28:37Merci Sylvane Casademont.
28:40C'est passionnant,
28:41la sociodynamique.
28:43Cette cinquième édition,
28:44allez sur le site.
28:45Il y a un site internet
28:45évidemment pour découvrir,
28:47gérer ces animations,
28:48ces moments de réflexion
28:49très riches.
28:50Merci à vous,
28:50directrice honoraire
28:51de l'IHEST
28:52et surtout administratrice
28:53de l'Institut
28:54de la Sociodynamique.
28:56Si je peux juste dire,
28:57inscrivez-vous encore.
28:58Vous pouvez le faire
28:59jusqu'à samedi matin.
29:00Voilà, il reste de la place
29:01sur le site
29:02de l'Institut Sociodynamique.
29:03Tout est dit.
29:03Merci Sylvane.
29:04Merci à vous.
29:05Merci à toute l'équipe.
29:05Merci à Charles à la réalisation.
29:07Merci à Paul Hausson
29:08et merci à Nicolas Juchat évidemment.
29:09Merci à vous
29:09pour votre fidélité.
29:11Je vous dis à très très bientôt.
29:13Bye bye.
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