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  • il y a 2 heures
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Le président et le gouvernement veulent-ils des médias labellisés ?
00:04La semaine dernière, le président de la République a alerté sur le danger pour la démocratie
00:08qui représente les réseaux sociaux, les algorithmes et les fausses informations.
00:11Emmanuel Macron a d'ailleurs insisté là-dessus à deux reprises.
00:14On va écouter ce qu'il disait le 19 novembre dernier.
00:18On va tout faire pour que soit mis en place un label.
00:21Ce n'est pas le gouvernement ou l'État qui peut dire ceci est une information, ceci n'en est pas.
00:24On n'a pas non plus envie de tomber là-dedans.
00:26Parce que ce n'est pas ça une démocratie.
00:27On reviendrait en arrière de dix cases.
00:30Par contre, je pense que c'est important qu'il y ait une labellisation faite par des professionnels
00:36qui puissent dire ceci correspond à la déontologie de gens qui manipulent de l'information.
00:42Reporters sans frontières a mis en place avec plusieurs autres partenaires une telle initiative
00:46qui a proposé justement ce type de label.
00:50Les états généraux de l'information ont consolidé cela.
00:52Donc là, il y a un projet qui avance pour dire qu'on doit avoir un processus de labellisation
00:57fait par les professionnels en disant ça, c'est des gens qui sont sérieux.
01:01Ça, ce n'est pas des gens qui informent.
01:03Alors, processus de labellisation.
01:05Ce matin, invité de RMC et BFM TV, Marine Le Pen alertait sur le danger d'un contrôle gouvernemental
01:12ou d'un œil gouvernemental.
01:14Et notamment, elle avait en ligne de mire la réponse de l'Elysée
01:17qui était arrivée dans une vidéo où on alertait sur la fabrique de l'information par certains confrères.
01:26Bon, d'abord, je trouve cette vidéo indigne, voilà, parce que ce n'est pas le rôle de la présidence de la République
01:31qui, précisément, doit être au-dessus des partis et ne doit pas descendre dans l'arène,
01:38surtout en s'attaquant directement à plusieurs médias.
01:42Ça, c'est déjà la première des choses.
01:44Deuxièmement, cette idée de labellisation est évidemment extrêmement dangereuse.
01:48Et l'objectif d'Emmanuel Macron, c'est de maîtriser l'information.
01:52Il faut arrêter de penser qu'il y a des journaux,
01:55que le fait d'être journaliste vous rend intrinsèquement neutre et bienveillant.
02:01Dans tous les cas, ça s'est invité à l'Assemblée nationale cet après-midi,
02:05d'où la réponse de Rachida Dati, la ministre de la Culture, dans l'hémicycle.
02:08– Jamais le président de la République ou le gouvernement n'ont émis l'idée
02:13ou une quelconque proposition sur une éventuelle labellisation des médias par l'État.
02:19Jamais. J'espère au moins que c'est clair et net.
02:22Nos médias traditionnels, qu'ils soient d'ailleurs de droite ou de gauche,
02:25ils font face à une prégnance de plus en plus importante des réseaux sociaux,
02:30mais aussi des influences étrangères dans le débat public.
02:33C'est ça le défi auquel nous sommes confrontés aujourd'hui.
02:35Et donc, ils sont le réceptacle de contenus viraux qui ne respectent rien,
02:41pas même la déontologie journalistique.
02:43Et donc, notre rôle, c'est de pouvoir les aider à maintenir évidemment
02:48cette exigence déontologique journalistique.
02:51– Rosine Bachelot, bonsoir. Vous avez été ministre de la Culture.
02:54Faut-il distinguer les médias en fonction d'un label qui serait mis en place ?
02:58Alors d'ailleurs, il faudrait définir le critère de ce label. C'est une bonne idée ?
03:01– C'est une démarche qui vient de la profession elle-même.
03:06Et monsieur de RSF pourra le…
03:09– La profession, c'est moi, pardon.
03:11– Pardon ? Oui, c'est pas…
03:12– Non mais tu le sais, c'est le journaliste.
03:14– Oui, qui a lancé…
03:15– Etienne Jarnel, journaliste qui réagit.
03:17– Qui a lancé cette affaire.
03:20Moi, je trouve que c'est une démarche volontaire.
03:25Le font ceux qui veulent.
03:27Ils veulent l'établir.
03:27– Est-ce que c'est à Emmanuel Macron d'en parler ?
03:29– Et là, en fait, l'affaire a surgi dans un débat avec le groupe Ebra,
03:34qui est un groupe qui regroupe un certain nombre de journaux,
03:39surtout situés dans l'Est de la France.
03:41Les dernières nouvelles d'Alsace, l'Est républicain,
03:44le Dauphiné libéré, le Bien public.
03:47et qui veut apporter un certain nombre de transparence,
03:53par exemple sur l'origine capitalistique du journal,
03:56les revenus, les contenus générés par l'intelligence artificielle.
04:02Il y a un certain nombre de critères dans ces labellisations
04:04qui sont faits par des organismes indépendants.
04:08On connaît…
04:09– Est-ce que c'est au président d'en parler, en fait ?
04:11Parce qu'il dit « on », le « on », il s'inclut dedans.
04:14Il est invité dans un débat avec la presse,
04:19et la présidente du groupe lui parle de la labellisation.
04:24C'est elle qui lance le débat sur la labellisation.
04:27Elle dit « nous, on est bien, on a fait cette procédure de labellisation ».
04:33Et le président de la République dit « ben oui, c'est une bonne idée ».
04:37– Non, il dit « on ».
04:38Le « on » est important, pardon Rosy, mais le « on » est important
04:41parce qu'on a l'impression qu'il veut s'inclure
04:44et être en gros à l'initiative en participant à cette labellisation.
04:49– Il le dit clairement, quand on regarde l'ensemble de sa prise de parole,
04:55il dit « ben oui, c'est une bonne idée si la presse fait cette procédure de labellisation »
05:00parce qu'effectivement, on est soumis à…
05:02– Ce n'est pas aux politiques de choisir l'organisme qui pourrait labelliser ?
05:07– Ce sont cette démarche, ce sont les organes de presse
05:12qui choisissent leur cabinet de labellisation.
05:16C'est le bureau Verita, c'est le cabinet de loi.
05:19Ils font ce qu'ils veulent, vraiment.
05:23Moi, je trouve que c'est pas mal de savoir qui possède la presse,
05:26quels sont les revenus.
05:28– On le sait, ça existe, on le sait.
05:30– On n'a pas besoin d'un label.
05:30– C'est public, il y a un…
05:32– Bien sûr, mais c'est écrit dans l'ours.
05:34– Mais bien sûr, mais je comprends.
05:36– Etienne Jarnet, pourquoi vous êtes très en colère contre ce label ?
05:39– Est-ce que je peux finir d'une minute ?
05:41C'est justement pour faire la différence,
05:43parce qu'effectivement, la plupart des journaux, c'est parfaitement clair,
05:48mais justement, ça fera la différence avec d'autres organismes
05:53qui sont, par exemple, on l'a vu au moment de la crise des Gilets jaunes,
05:58des structures d'information dont on ne connaissait pas trop l'origine,
06:03on est dans une guerre informationnelle.
06:05– Simplement, je vais donner la parole à Etienne parce qu'il est remonté.
06:07– Non, mais il faut savoir qu'Emmanuel Macron, il a une histoire avec ça,
06:10qui est une liabilisation privée, indépendante, les gens qui choisissent,
06:14les médias font tous ce qu'ils veulent.
06:15– Exactement.
06:15– Moi, je pense que ça ne sert à rien, mais on a le droit de penser l'inverse,
06:18et on a le droit d'adhérer à ce qu'on veut.
06:20Chacun fait ce qu'il veut dans la vie.
06:21– Bien sûr.
06:21– Moi, ce qui m'embête, c'est le parrainage du président de la République.
06:24Pourquoi ?
06:25Parce que le président de la République, il a un historique vis-à-vis de ça.
06:28Ce n'est pas nouveau.
06:29Déjà, en 2018, il était arrivé, il avait fait des confidences
06:32à des journalistes, dont un Dupont qui était là,
06:34en expliquant qu'il voulait subventionner,
06:36il envisageait de subventionner des structures de vérification
06:40dans des journaux indépendants.
06:42Ce qui est sidérant, ça revient à une nationalisation partielle de la presse.
06:45Il avait déjà lancé une mission là-dessus,
06:48il avait confié une mission par deux ministres,
06:50dont votre prédécesseur, Riester,
06:52Emmanuel Hogue, mission officielle, avec des lettres officielles
06:56pour créer un organisme de ce type.
06:59Ce n'est pas nouveau dans sa pensée.
07:01Et c'est pour ça que c'est inquiétant.
07:02C'est qu'il y a cette espèce de mentalité très étrange
07:05de vouloir absolument caporaliser.
07:07Par ailleurs, il y a un énorme problème sur les réseaux.
07:09On est tous d'accord là-dessus.
07:10Mais me semble-t-il, le sujet,
07:13ce n'est pas d'aller caporaliser la presse
07:14ou de vouloir absolument faire rentrer la presse
07:17dans des organismes quelconques ou des certifications.
07:20La police des polices, parce que ça existe pour d'autres professions.
07:24Il y aurait des journalistes qui viennent faire des journalistes.
07:25Il y a une loi sur les fake news,
07:27c'est l'article 27 de la loi de 1881.
07:29Elle existe.
07:30La justice, elle offre des garanties,
07:31des garanties de droit de la défense.
07:33C'est super, c'est très bien.
07:34On est des justiciables, nous, les dirigeants de journaux.
07:37Ce qui n'est pas le cas des plateformes, d'ailleurs.
07:38Ça, c'est une des vraies questions
07:39dont on pourrait s'occuper peut-être dans une certaine manière.
07:42Et puis, par ailleurs,
07:43il se trouve que moi, je ne crois pas à l'utilité de ces labels.
07:46Et je vais vous donner un seul exemple.
07:47On ne peut pas les faire.
07:49Personne ne vous oblige.
07:50Non, non, mais je vais vous donner un exemple,
07:52parce que c'est intéressant de regarder l'histoire.
07:54Prenez le plus grand fait d'armes, à mon avis,
07:56de l'histoire de la presse française,
07:58qui est le jacuz de Zola,
07:59paru le 13 janvier 1898 dans l'Aurore.
08:03C'était un acte de courage inouï de la part de Zola,
08:05mais de la part d'Ernest Vaugan et Georges Clémenceau,
08:07qui dirigeaient l'Aurore à l'époque.
08:08À l'époque, l'immense majorité de la population française,
08:12de l'opinion française, était anti-dréfusarde.
08:14La presse aussi.
08:15D'ailleurs, il a eu du mal, Zola, à le refourguer, son jacuz.
08:19L'Aurore n'est pas le premier journal qu'il est allé voir.
08:22Eh bien, s'il y avait eu, à l'époque,
08:24un comité de journalistes, un consortium,
08:26je ne sais qu'est-ce, ou différentes formes,
08:28à l'époque, la probabilité pour qu'il était anti-dréfusarde,
08:32elle est de 100%.
08:33Il n'y a aucune vérification des contenus dans le label.
08:36Et puis, par ailleurs, il y a les méthodes journalistiques, etc.
08:40Regardez le jacuzze.
08:41Si vous l'avez lu, le jacuzze, vous le savez.
08:43Il ne respecte aucune règle de déontologie.
08:46Il n'y a pas de contradictoire, il n'y a pas de preuve.
08:48C'est un édito.
08:49C'est une charge brutale.
08:51Oui, c'est un édito.
08:51Oui, c'est un collègue avec une collègue à la toile.
08:53On peut parler de l'histoire de la presse,
08:55et c'est très bien qu'on en parle.
08:57Alors attendez, je vous présente, Thibaut Boutin,
08:58parce que vous dirigez Reporters sans frontières,
09:01et Reporters sans frontières est cité d'ailleurs par le Président de la République
09:04comme un exemple à suivre,
09:06parce que vous décernez vous-même des labels.
09:08Expliquez-nous, expliquez-nous.
09:08Nous, on ne décerne rien du tout.
09:10On laisse des certificateurs certifiés,
09:13et il y a un référentiel,
09:14donc une norme de type ISO qui a été créée en 2019,
09:17qui a été établie par des centaines de professionnels venus du monde entier.
09:20Il y avait le syndicat des journalistes coréens,
09:22le conseil de presse suisse.
09:23C'était passionnant à regarder,
09:25et cette norme, elle existe.
09:26Il y a 2400 médias de 126 pays qui sont dedans.
09:29Ce sont des règles assez élémentaires,
09:32130 questions auxquelles vous devez répondre.
09:33C'est, en gros, qui vous êtes et comment vous travaillez.
09:36On ne force personne à y aller, chacun y va s'il veut.
09:39Vous êtes d'accord avec le Président ou pas ?
09:40Moi, je pense que ce qui est intéressant,
09:43c'est que le Président ait senti qu'il ait besoin de le dire.
09:47Pourquoi est-ce qu'il a besoin de le dire ?
09:48Je pense que ça en dit long sur l'échec de l'autorégulation aujourd'hui dans la presse.
09:52Vous avez un conseil de la presse qui ne fonctionne qu'imparfaitement.
09:56Vous avez des journalistes ou des patrons de presse qui vous disent
09:58« les gens savent qui nous sommes ».
09:59Et en fait, tout ça, ça aboutit à une situation dans laquelle nous sommes,
10:03qui est le chaos digital.
10:04Vous avez de l'information quand vous ouvrez votre algorithme,
10:07mais vous avez aussi la chanson sous la douche, des vidéos de chat.
10:10Et en fait, on n'a plus du tout accès à une information.
10:13Vous ne faites pas confiance à l'esprit critique, tout simplement, des gens ?
10:16Non, je ne fais pas confiance aux plateformes technologiques.
10:18C'est un peu différent.
10:19Je pense qu'il y a aujourd'hui…
10:20Ça va être embêtant parce que ça fait partie maintenant de notre vie.
10:22On reviendra par derrière.
10:22Exactement. Je pense qu'aujourd'hui, nous avons échoué collectivement.
10:25Et je pense qu'il y a une grande responsabilité des acteurs du secteur de la presse,
10:28mais aussi des responsables, et peut-être surtout des responsables politiques,
10:32pour obtenir des garanties démocratiques dans l'espace digital.
10:35On a privatisé notre espace public.
10:37On a laissé partir l'argent des médias.
10:39Alors, ils ne leur appartenaient pas.
10:40Ils ne leur appartenaient pas, ça c'est sûr.
10:42Mais vous avez quand même aujourd'hui…
10:42Vous donnez-nous un exemple concret ?
10:4490% de la valeur de la publicité est désormais passée en ligne.
10:47Oui.
10:48Et donc, ça veut dire qu'il y a une paupérisation de la presse,
10:50il y a une découvrabilité…
10:51Oui, parce que les gens, maintenant, sont sur les réseaux sociaux.
10:53Oui, mais comment est-ce qu'on garantit que nos citoyens demeurent bien informés ?
10:56Moi, je crois dans la liberté de la presse, mais dans le droit à l'information fiable.
11:00Et il faut qu'on restaure un cercle vertueux pour garder des sociétés qui soient gouvernables,
11:04un débat public qui soit de qualité.
11:06Enfin, je suis désolé, aujourd'hui, on est dans une polarisation de plus en plus accrue
11:10sur les médias d'information, pour certains en tout cas.
11:11Suivez mon regard.
11:13Et vous avez de plus en plus…
11:14Non, mais vous parlez de qui ?
11:15Je pense, par exemple, au groupe Bolloré.
11:16Donc, en fait, un label anti-Bolloré, vous voulez mettre en place ?
11:19Non, pas du tout. Je pense qu'il faut, aujourd'hui, prendre le regard…
11:21La réponse de l'Élysée, hier, avec cette vidéo, donnait l'impression que c'était…
11:25D'ailleurs, on peut l'avoir, c'était une guerre déclarée entre l'Élysée d'un côté et le groupe Bolloré.
11:29Je pense que ce qui est intéressant de voir, c'est que vous avez, dans ce moment de la vidéo d'hier,
11:35une volonté de réponse du président de la République que je ne cherche pas du tout à défendre.
11:38Enfin, moi, par ailleurs, je trouve que c'est une vidéo qui est, en elle-même, extrêmement étonnante.
11:41J'étais très surpris de la découvrir.
11:43Et je pense que ça montre exactement ce qu'il ne faut pas faire, je dirais.
11:46C'est-à-dire que ce soit le pouvoir politique qui mette des étiquettes sur les médias.
11:49Ça se passe aux États-Unis depuis ce week-end, je tiens à vous le dire.
11:51La Maison-Blanche a monté un site Internet complètement dingue.
11:54C'est vrai.
11:54Mais lunaire, vous avez des médias qui sont classés en fonction d'étiquettes politiques
11:58qui ont été établies par Donald Trump et ses copains.
12:01Tout ça, ça n'a aucun sens.
12:02Est-ce que ce n'est pas un peu la même chose, cette vidéo ?
12:05L'autorégulation est la solution.
12:06En l'occurrence, ceux qui ont répercuté cette fausse information,
12:10disant que l'Élysée, le président de la République voulait labelliser et créer un label,
12:17a entraîné, c'est ça sans doute qui est aussi intéressant d'analyser,
12:20une campagne politique dont on voit, on a vu Mme Le Pen...
12:25Mme, je ne suis pas vraie.
12:27Moi, ça fait des années que je me bats contre les dérives de Macron en la matière
12:30et je n'ai pas attendu le groupe Bolloré.
12:32Je peux aller, je peux terminer ma phrase.
12:35Mais là, il s'en prend au journaux, ce n'est pas une réponse à Marine Le Pen.
12:39Là, il s'en prend à un groupe de presse.
12:41Est-ce que c'est le rôle de l'Élysée ?
12:42Ceux qui ont, j'allais dire, mis en exergue cette fausse...
12:45C'est la liberté d'informer et la liberté de commenter.
12:49Non, mais la fake news, c'est de dire que Macron veut labelliser,
12:53veut créer une organisation de...
12:55Il l'a dit par le passé.
12:56Et il ne l'a pas dit.
13:00Et finalement, il l'a démenti.
13:05Il n'a jamais...
13:07Rien dans l'information qui a été faite n'est vrai.
13:11En tout cas, il y a suffisamment une ambiguïté pour cracher la tête,
13:13prendre la parole à la campagne nationale.
13:14C'est normal, puisque la polémique a été créée.
13:17Elle a été créée par qui ?
13:18Elle n'a pas été créée par Macron.
13:19Peut-être par les propos ambigus du président Macron.
13:21Oui, mais enfin, bon...
13:22Ce n'est pas vrai, Mme Bachelot, ceci est une fausse information.
13:25Nous avons fait un papier pour nous indigner des propos de Macron,
13:28bien avant, et sur un ton qui n'est pas du tout celui de CNews,
13:31parce que ce n'est pas notre genre de beauté,
13:33et bien avant que le groupe Bolloré s'en charge.
13:36Donc, ça n'est pas vrai.
13:37On a le droit de s'indigner, madame, d'un certain nombre de dérives,
13:42sans pour autant recevoir une assignation à quoi que ce soit.
13:45Mais il n'y a pas d'assignation.
13:46En l'occurrence, quand il y a maintenant une pétition sur le site de LR,
13:53en traitant cette affaire,
13:56halte au ministère de la vérité,
13:58ce qu'il a été question de créer un ministère de la vérité,
14:01en traitant Macron de Staline,
14:05en disant qu'il veut instaurer la Pravda,
14:08on a quand même, là, on a complètement déconné.
14:11On est dans le délire.
14:12Est-ce que les excès de langage d'ici ou là,
14:14comment dire, enlèvent l'intérêt du débat sur le fond ?
14:18Est-ce qu'on peut se focaliser sur le débat de fond ?
14:20C'est faux de la vérité, sans traiter le président de la République de Staline ?
14:24Faisons cela, et je prends au mot Étienne.
14:26C'est-à-dire qu'il y a quand même quelque chose,
14:27on parle de l'aurore en 1898,
14:29moi je vois le crépuscule de la presse en 2025.
14:30Et il y a quand même un moment où là,
14:32il faut reconnaître que la donne n'est plus la même,
14:34la donne économique n'est plus la même,
14:36la donne digitale n'est plus la même,
14:37et la confiance des citoyens n'est plus au rendez-vous.
14:40Alors, soit on dit,
14:41bas les pattes, on ne fait rien,
14:42pas d'autorégulation, on ne bouge pas.
14:45Dès qu'il y a de la régulation, on dit,
14:46oh là là là là là,
14:47on n'a pas besoin de faire respecter quoi que ce soit dans ce secteur.
14:50Et dans ces cas-là, on continue sur la pointe.
14:52C'est quoi la solution ?
14:54Moi, ce que j'aimerais bien savoir,
14:54c'est que si on ne recrée pas un cercle vertueux
14:56et de la distinction dans l'espace digital,
15:00c'est une responsabilité qui est vraiment fondamentale.
15:03C'est l'autorégulation.
15:04L'autorégulation.
15:04Vous en avez une autorégulation.
15:05Et nous en avons une autorégulation.
15:06Pas d'intervention du politique.
15:07La GTI, la Journalism Trust Initiative,
15:09ont-ils des questions ?
15:09C'est de l'autorégulation.
15:10Et ce n'est que de l'autorégulation.
15:12Alors, Étienne, Jornel et puis Raphaël Grabli
15:14pour revenir aussi sur ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
15:18On va d'abord voir avec vous, Nargis,
15:20cette certification des médias, en fait,
15:23si on regarde, ça existe déjà.
15:25Oui, elle vient d'être évoquée par Thibaut Brutin,
15:27journaliste, Journalism Trust Initiative en français,
15:30initiative pour la confiance sur le journalisme.
15:32Ça a été lancé il y a près de 6 ans par Reporters sans frontières.
15:36Et le rôle de ce label,
15:37certifier les médias en s'appuyant sur 130 critères précis.
15:42Quelques exemples, la protection des sources,
15:44la correction des erreurs,
15:45que la ligne éditoriale soit formalisée et claire,
15:48et la transparence des financements.
15:50L'objectif, donc, lutter contre la désinformation
15:53et notamment restaurer la confiance du public vis-à-vis des médias.
15:56Autrement dit, eh bien, ce label vous permet de faire le tri
15:59entre les médias fiables et les autres,
16:01que ce soit de la presse écrite, de la radio, de la télévision
16:04ou encore les sites web.
16:06Alors, comment savoir si le journal que vous lisez chaque matin est certifié ?
16:10Eh bien, il y a un site, le voici,
16:12journalismtrustinitiative.org.
16:15Et aujourd'hui, plus de 2000 médias sont engagés dans le processus
16:18dans 119 pays.
16:19En France, plusieurs sont officiellement certifiés.
16:23France Média Monde, par exemple, depuis 2023.
16:25Le groupe inclut, par exemple, France 24.
16:27Radio France a obtenu la certification, c'était en 2025.
16:30Et à l'étranger, Lorient Le Jour, par exemple, le média libanais.
16:33La certification, attention, n'est pas permanente.
16:36Elle est réévaluée tous les deux ans.
16:38Merci, Nargis Hadji.
16:39Et puis, ça pose aujourd'hui ce qui se passe,
16:42globalement, sur le digital, sur les réseaux sociaux,
16:45la question de l'ingérence.
16:46Donc, il faut quand même avoir un œil attentif, aiguisé.
16:49Oui, alors, en fait, précisément,
16:52quand on écoute les deux interventions d'Emmanuel Macron,
16:55que ce soit à Arras ou en fin de semaine dernière,
16:59il répond à des questions sur l'ingérence, justement.
17:01En fait, le débat, de base, c'est sur les réseaux sociaux.
17:05Il ne faut quand même pas l'oublier.
17:06Et dans ce cadre-là, Emmanuel Macron parle d'une certification.
17:10Pourquoi ?
17:11Parce qu'il est interpellé, notamment par des lecteurs,
17:14qui lui disent, oui, mais j'ai vu des cas d'ingérence,
17:16j'ai vu des gens autour de moi qui croyaient
17:17que vous alliez attaquer la Russie, parce que, sur Facebook,
17:20ils avaient vu un faux site d'information
17:21qui reprenait le design de tel site.
17:23Vous savez, on a eu des opérations d'ingérence
17:25avec des faux sites Le Monde, par exemple.
17:26Et vous en avez été l'objet de la victime.
17:29Mais en fait, c'est à ça que répond Emmanuel Macron.
17:31Et c'est pour ça que cette certification,
17:33l'idée, d'ailleurs, qui, effectivement,
17:35ça vient d'être rappelé, absolument pas nouvelle,
17:37c'est de dire simplement, ce site est un vrai site
17:39ou un faux site.
17:39Ce n'est pas un bon ou un mauvais site.
17:41Il n'y a pas une question de ligne éditoriale.
17:42C'est simplement faire la différence
17:44entre un vrai site d'information,
17:45qu'on soit d'accord ou pas avec cette ligne éditoriale.
17:47Ce n'est pas le sujet.
17:49Et un faux site d'information.
17:50Mais c'est quoi ? Comment on fait la différence ?
17:51Parce que là, bien sûr,
17:52quand vous parlez d'un site russe qui copie Le Monde,
17:56là, à la limite, il n'y a pas besoin de l'appel
17:57puisque nous-mêmes, on le sait.
17:58En revanche, sur les réseaux sociaux,
18:01il y a des sites d'information
18:02qui se créent quasiment tous les jours.
18:04Parce que pour autant, ce sont de mauvais sites.
18:06On l'appelle Viginium.
18:08Nous, on a été victime de ça.
18:09On l'appelle.
18:10Oui, vous le faites fermé.
18:11Le problème, c'est que vous en avez des milliers,
18:13qu'il y a des centaines de millions d'euros
18:14qui sont investis, notamment par la Russie,
18:16pour créer ce type d'information
18:18et ce type de faux sites.
18:19Et que sur les réseaux sociaux,
18:20vous en avez à l'appel.
18:22On va dire que l'objectif principal
18:24de cette certification, c'est quoi ?
18:25C'est de créer une sorte de base de données
18:26de ces sites qui sont ensuite connectés
18:29avec les réseaux sociaux
18:30pour que les réseaux sociaux puissent se dire
18:32voilà, j'ai une liste de vrais sites,
18:34peu importe, ils sont de gauche ou de droite,
18:35j'ai une liste de vrais sites.
18:36La réalité, c'est que ça, ça existe depuis 2019
18:39et que de toute façon, les plateformes,
18:40malheureusement, ne jouent pas le jeu
18:41parce que ce n'est pas dans leur intérêt économiquement
18:44et qu'au contraire,
18:45elles sont en train de démanteler
18:46tous les outils de fact-checking
18:47parce qu'elles avaient aussi leur labellisation.
18:49Et donc, ce débat, c'est totalement...
18:51Qui était également contestable.
18:52Oui, oui, non mais là, ce n'est pas un bon sujet.
18:55Mais ce débat, ce n'est pas un débat sur les médias,
18:58en tout cas, non, tel qui...
18:59Non, non, mais si on écoute les séquences...
19:00Pardon, mais la vidéo envoyée par l'Elysée...
19:03Je ne parle pas de la vidéo...
19:04Non, non, attendez.
19:04Oui, mais c'est ça qui crée le trouble.
19:06La vidéo envoyée par l'Elysée
19:07ne parle pas des réseaux sociaux,
19:09elle cible des politiques
19:10et de la presse traditionnelle,
19:12papier ou télévisée.
19:13Il a perdu ses nerfs Emmanuel Macron.
19:15Ça s'inscrit dans un débat
19:16sur les réseaux sociaux
19:18et sur les ingérences
19:18à un an, à quelques mois, des élections.
19:20Mais vous n'êtes plus clair
19:20que le chef de l'État, vous voyez.
19:21Je ne fais pas la communication
19:24du chef de l'État.
19:24Ce n'est absolument pas mon rôle.
19:26Il gagnerait.
19:26Voilà.
19:26Après, la communication
19:27visant des journalistes,
19:29bon, pas que des journalistes,
19:31ils visent aussi notamment
19:31des opposants politiques.
19:33Oui, il y a Jordan Bardella
19:34et puis il y a un ancien ministre
19:34qui est Bruno Retailleau.
19:36Mais après, voilà,
19:37tout ça est coordonné.
19:38Et puis, il ne faut pas oublier
19:38que les déclarations
19:39d'Emmanuel Macron
19:40ont lieu le 19 novembre
19:42et que ce débat,
19:43il ne naît pas du tout
19:44le 19 novembre.
19:45Cette polémique,
19:45elle est créée,
19:46elle est reprise, on va dire,
19:48le 23-24 novembre
19:49par certains comptes Twitter
19:50qu'on peut identifier
19:51et qui sont des comptes Twitter
19:52qui sont politiquement
19:54très définis.
19:55On voit dans la vidéo
19:55qu'il y a un groupe de presse
19:58qui est visé pour le clair.
20:00Donc, c'est là où ça donne
20:01un problème de crédibilité
20:03à la vidéo en elle-même.
20:04Mais la question de la labellisation,
20:05est-ce qu'il a raison
20:06d'attaquer Franco
20:07et le groupe Bolloré ?
20:07On est d'accord que la labellisation,
20:09ce n'est pas cette vidéo,
20:10comme l'a dit très bien l'intervenant.
20:12Et je pense que ce qui est intéressant,
20:13c'est de se dire
20:13pourquoi est-ce qu'on a ce débat en France ?
20:15Moi, je travaille
20:15dans une organisation
20:16qui bose dans 180 pays.
20:18C'est le seul pays,
20:19la France,
20:20où on n'a non seulement
20:21pas de conseil de presse,
20:22mais c'est aussi
20:23un des rares pays
20:23où on a ce débat
20:24qui est un débat
20:26tout à fait étonnant.
20:28On en vient à se dire
20:28pourquoi faudrait-il
20:30s'autodéfinir
20:31comme organe de presse ?
20:32Pourquoi faudrait-il
20:33avoir un consensus
20:34dans la profession ?
20:36On peut être dans le délit d'opinion.
20:37À partir du moment
20:38où on a un groupe de presse
20:40attention, là, ce que vous faites,
20:41ce n'est pas bien.
20:42Votre opinion,
20:42ce n'est pas la bonne.
20:43Oui, mais c'est pour ça que...
20:44Ça vous gêne ou pas ?
20:45Ça me gêne
20:45parce que je pense qu'il faut...
20:46Qu'est-ce qui vous gêne ?
20:47L'opinion ou le fait de désigner ?
20:48Moi, je pense que ce qu'il faut,
20:49c'est respecter.
20:49Qu'est-ce qui vous gêne ?
20:50L'opinion ou qu'on désigne le média ?
20:52Moi, les deux.
20:53Les deux, mon collègue.
20:54Le média, l'opinion, vous gêne.
20:56Si on attaque faussement
20:57un collègue,
20:57il a le droit de dire
20:59que ce n'est pas vrai.
21:10Ça marche à l'heure actuelle ?
21:11Non.
21:12C'est vous qui le dites ?
21:13Je vous le dis,
21:13je trouve que ça ne marche pas.
21:14On pourrait dire oui.
21:15Dites oui, si vous voulez,
21:17mais je ne trouve pas
21:17que nos concitoyens
21:18vont se précipiter
21:19pour saluer la confiance
21:21dans les médias.
21:21Vous voyez bien
21:22que les sondages
21:22sont plutôt négatifs là-dessus.
21:24Deuxièmement...
21:24Totalement bidon,
21:26mais je peux y revenir.
21:27On est contre le...
21:28Non, mais sur l'histoire
21:29de la confiance à la presse,
21:31toutes les institutions
21:32sont descendues comme ça.
21:34La presse,
21:34pas plus que les autres.
21:35Et si vous regardez,
21:36dans l'histoire de la presse,
21:37nous n'avons jamais
21:38été autant lus.
21:39Il n'y a jamais aussi
21:39peu de gens qui ont payé.
21:40C'est un peu ça
21:41notre problème économique.
21:42Mais on n'a jamais
21:43été autant lus.
21:44Donc la confiance dans la presse,
21:45et la preuve,
21:45c'est qu'on continue
21:46d'être attaqué.
21:47Moi, je suis attaqué
21:47en justice tout le temps,
21:49ce qui prouve
21:49que notre voix porte.
21:50Donc la question
21:51de la confiance dans la presse,
21:52attention avec ce genre
21:54de jugement,
21:55parce que c'est évidemment
21:56c'est ça qui permet à dire
21:56vous voyez bien,
21:57on n'a pas confiance en vous,
21:58donc on va voir un peu
21:59vous reprendre en main.
22:00Est-ce qu'on peut poser
22:01une exigence ?
22:07Il y a quelque chose
22:07qu'il faut se rappeler,
22:08c'est que quand même,
22:09là on évoque 1898,
22:11on pourrait,
22:11moi j'ai relu
22:12Les Illusions perdues
22:13ce week-end.
22:13Formidable, hein ?
22:14Formidable livre
22:15dans lequel vous voyez
22:16la presse d'avant
22:17l'autorégulation.
22:19Et donc c'est pas nous,
22:20donc comment dire
22:21les défauts de la presse
22:21qui sont réels
22:22et que je ne minimise pas,
22:23parce qu'il y en a
22:24des choses à dire,
22:25énormément.
22:26Je pense que la question
22:27qu'il faut se poser,
22:27c'est est-ce qu'après
22:28la première guerre mondiale,
22:29après la seconde guerre mondiale,
22:30il y a eu des progrès
22:31déontologiques forts
22:32qui ont permis
22:33de construire un système
22:34qui a assis
22:35la responsabilité
22:36de la presse.
22:36Une question précise,
22:38court,
22:38qui fera sûrement réagir
22:39nos autres débatteurs.
22:42Mais, par exemple,
22:43imaginons qu'il y a
22:44un label.
22:45Est-ce que TF1
22:48a le label ?
22:49Oui.
22:50Est-ce que CNews
22:51a le label ?
22:52Oui, je ne sais pas moi.
22:53Non, non, mais je me pose
22:54la question.
22:54Vous n'êtes pas
22:54convaincu.
22:55Je ne sais pas
22:56de quel label on parle.
22:57Un label de qualité,
22:59d'information.
23:00Ce n'est pas un label
23:01de qualité,
23:01c'est un label de 3,
23:02de transparence.
23:03Le propre d'un label,
23:04c'est qu'il faut
23:04qu'il soit ouvert à tous.
23:05Sinon, on appelle ça
23:05un club privé.
23:06Ça existe déjà, d'ailleurs.
23:07Mais TF1 a le label
23:08dont on compte.
23:09Exactement.
23:10Donc, il n'y a pas
23:11besoin d'en avoir un autre.
23:12Après, on ne dit pas
23:13qu'il faut un label.
23:14Après, on fait du délit
23:15d'opinion, Roselyne.
23:16Non, il n'y a pas
23:16de nouveau label.
23:17Enfin, je répète,
23:19c'est une procédure
23:20de certification
23:21qui est volontaire.
23:23Ceux qui veulent l'avoir,
23:24l'ont.
23:25Ceux qui ne veulent pas
23:26l'avoir, ne l'ont pas.
23:28Moi, je crois
23:32d'un algorithme
23:32des réseaux sociaux
23:33et de la guerre
23:34informationnelle
23:35menée par les russes.
23:36Sauf si on y rajoute
23:37rien.
23:38Les recherches
23:39à parier,
23:39il ne vaut pas le faire.
23:40Sauf si on y rajoute
23:40des avantages.
23:42Ce qui est important,
23:43c'est que demain,
23:44on puisse corréler
23:47une presse de qualité
23:48avec un avantage économique,
23:50un avantage algorithmique.
23:51Et c'est ça,
23:52quelque chose
23:52qui est vraiment intéressant.
23:53Ça, pardon,
23:54ça s'appelle
23:55le despotisme.
23:56C'est la définition même
23:57du despotisme.
23:58C'est si vous vouliez
23:58un avantage économique,
24:00un avis de je ne sais qui,
24:01parce que la question
24:02de savoir qui
24:02est assez sage
24:04pour le faire.
24:05Et moi, pardon,
24:05je vous renvoie
24:06à ces dernières questions
24:07s'ils donnent un avis
24:07sur un média.
24:08Mais c'est quoi
24:09la légitimité du bureau
24:11Veritas ?
24:11Pourquoi est-ce qu'on a
24:13ce débat en France
24:13qui est le seul pays
24:14où on a ce débat ?
24:15Franchement,
24:15ça ne travaille pas grave.
24:16Pourquoi est-ce qu'on a
24:16ce débat dans ce secteur-là
24:18alors que la plupart
24:18des secteurs ont connu
24:19la liberté d'expression.
24:21C'est un principe
24:22essentiel de notre République.
24:24Elle a liberté
24:25de la presse aussi.
24:28Mais si vous mettez
24:29les avantages économiques
24:30en échange de l'obtention
24:31ou le nombre d'un label,
24:32non, ça va dire
24:33que vous devez à quelqu'un
24:33un pouvoir économique
24:35sur des journaux.
24:36Mais c'est inacceptable.
24:37Mais personne ne le verse
24:38de ça.
24:39Je précise qu'il n'est pas
24:41question de créer
24:42un nouveau label.
24:42C'est ce label qui existe,
24:43donc il n'y a pas de nouveauté
24:44et qui a montré pour le moment
24:45c'est vrai qu'il était inefficace.
24:47Voilà, exactement.
24:48Le débat est terminé alors.
24:50Parce qu'on n'a pas réussi
24:50à le connecter aujourd'hui
24:51avec une régulation efficace
24:53des plateformes.
24:54Et ça, je pense
24:55que c'est vraiment important.
24:56On n'a pas encore réussi
24:57à démontrer,
24:57je pense que c'est
24:58un travail collectif
24:59que le droit d'être va mener.
24:59C'est la concurrence
25:00du sujet qui s'est passé.
25:01Oui, très bien.
25:02Et on n'a quand même pas
25:02réussi à démontrer aujourd'hui
25:03à quel point il fallait
25:04que les annonceurs reviennent
25:05vers la presse de qualité,
25:06que c'est leur responsabilité démocratique.
25:08Je pense que c'est très important.
25:09Et ça, c'est très important.
25:10Il faut qu'on restaure
25:11un cercle vertueux
25:12qui aille de l'économie
25:13des médias
25:13à la régulation
25:14des plateformes technologiques
25:16et à la confiance des citoyens.
25:17C'est possible.
25:17Les annonceurs,
25:18ils vont là où il y a
25:18des lecteurs,
25:19téléspectateurs
25:20et auditeurs.
25:20Alors après,
25:22je n'ai pas l'économie
25:23personne n'a légitimité.
25:25Juvenal,
25:26poète satirique romain
25:27du 1er siècle,
25:28qui gardera les gardiens.
25:30C'est ça le sujet.
25:31Merci à tous.
25:32Personne n'est légitime
25:33pour le faire, malheureusement.
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