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  • il y a 8 minutes
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On va recevoir notre invité maintenant dans cette deuxième partie d'émission, la députée européenne, présidente d'Identité et Liberté, Marion Maréchal.
00:06Bonsoir.
00:07Merci d'être avec nous, avec Amandine Atalaya. Bonsoir Amandine.
00:11Dans les dernières nouvelles de l'actualité, il y a la déclaration il y a quelques minutes de Vladimir Poutine.
00:16On va en parler, c'était au Kremlin, avant qu'il ne commence les discussions avec les représentants du président Trump.
00:21Vladimir Poutine qui cible l'Europe.
00:24Nous ne prévoyons pas de combattre l'Europe, je l'ai déjà dit cent fois.
00:28Mais si l'Europe décide soudainement de nous faire la guerre et la commence, nous sommes prêts dès maintenant.
00:35Il ne peut y avoir aucun doute là-dessus.
00:38Si l'Europe choisit de déclencher une guerre, la situation peut très vite arriver à un point où il ne restera plus personne avec qui négocier.
00:51Ah bah c'est tout le drame si vous voulez de cette situation.
00:53C'est le risque qu'à un moment donné, à travers l'Ukraine, l'escalade verbale entre d'un côté l'Union Européenne et la Russie aboutissent à un moment donné à une escalade guerrière et nucléaire.
01:02Donc c'est la faute de la France ?
01:04Non, c'est de la faute si vous voulez du fait qu'à un moment donné, quand on a l'opportunité, et ça je m'en félicite, de pouvoir réfléchir à un plan de paix, ce qui n'avait pas été le cas jusqu'ici,
01:13avec des parties prenantes qui du moins acceptent de discuter, même si ensuite on peut rentrer dans le détail des points qui ont été proposés par Donald Trump et qui ne sont pas absolument idéals, j'en conviens,
01:21eh bien il faut tendre vers cette solution diplomatique.
01:25Et que eux, ceux qui aujourd'hui veulent par principe fermer la porte à un plan de paix, par principe refuser de discuter autour des propositions...
01:31Qui fait ça ?
01:31Vous savez, dans la vie politique française, il y a un certain nombre de responsables politiques, à gauche et d'autres, par exemple Raphaël Glucksmann,
01:38qui considèrent par principe qu'il faut aller se battre jusqu'au dernier ukrainien.
01:42Or, on sait aujourd'hui, et tous les experts le disent, moi je ne suis pas une experte militaire, je m'en remets aux analyses de ceux qui connaissent bien le sujet,
01:49qui expliquent qu'aujourd'hui c'est très compliqué pour l'Ukraine d'imaginer pouvoir remporter la victoire.
01:53Donc il faut signer la paix et donner les territoires à Poutine ?
01:55Sauf si, une fois de plus, l'Europe et les pays européens et les Français rentraient directement en guerre, envoyaient des hommes,
02:02ce que, objectivement, je crois, personne ne souhaite vraiment, parce que ça n'est pas notre guerre directement, bien sûr.
02:07Il faut signer une paix, une capitulation et donner les territoires à Vladimir Poutine.
02:09Il faut permettre évidemment à l'Ukraine d'obtenir les meilleures conditions possibles, mais quand un pays perd la guerre,
02:15il ne faut pas imaginer, malheureusement, que les conditions de sortie de cette guerre soient absolument identiques à celles de l'entrée en guerre.
02:21Elle doit accepter, par exemple, de perdre le Donbass, la Crimée ?
02:24Il faut qu'elle accepte en tout cas des abandons territoriaux pour vous.
02:27Madame, moi je ne suis pas en train de souhaiter que l'Ukraine doit faire ceci ou cela.
02:30Ce que je vous dis, c'est que moi je suis une Française.
02:33Il n'y a pas 36 solutions, je veux dire, vous savez qu'aujourd'hui, combien la France et l'Europe se sont investis dans cette guerre,
02:38ce sont plus de 100 milliards d'euros qui ont été donnés à l'Ukraine, nous avons formé des hommes, nous avons envoyé des armes.
02:44La solution supplémentaire, et à laquelle personne ne veut aboutir, c'est d'envoyer des Français sur le territoire.
02:50Mais pas seulement des Français, des Européens en général, qui ne sont plus à bout.
02:52Même si ce sera pour maintenir un cessez-le-feu, si un jour il y a un cessez-le-feu ?
02:57Et faire cela, c'est évidemment entrer en guerre directement avec la Russie.
03:00Non mais si c'est pour maintenir un cessez-le-feu, c'est pour garantir la sécurité de l'Ukraine.
03:03Si on est rentré ensuite dans un plan de paix et dans le cadre de l'organisation d'un cessez-le-feu, c'est une toute autre chose.
03:06Et évidemment que là, on peut imaginer la présence de casques bleus ou autre chose pour garantir la sécurité et le respect surtout des accords de paix.
03:13Mais je crois néanmoins qu'à un moment donné, il faut être lucide sur la situation et comprendre que oui, nécessairement, un plan de paix implique des concessions aussi malheureuses soient-elles.
03:20Quand le général Mondon, le chef d'état-major des armées, dit « soyons prêts à sacrifier nos enfants », comment vous avez réagi ?
03:27J'en étais étonnée parce qu'en général, un chef d'état-major ne peut pas faire une déclaration aussi tonitruante sans avoir l'aval de la présidence.
03:34Voilà, donc on est presque à se demander si ce n'est pas le président qui, à travers son chef d'état-major, a voulu tester l'opinion.
03:42Voilà, et il faut quand même avoir conscience que moi, je suis de fait pour l'esprit patriotique et je trouve très beau qu'on puisse se sacrifier pour l'intérêt de sa nation.
03:50Mais vouloir faire croire aux Français qu'aujourd'hui, l'intérêt souverain de la nation et du territoire français, c'est potentiellement d'envoyer des Français soldats ou pas, d'ailleurs, sur le sol ukrainien.
04:01Bon, je ne crois pas que les Français aujourd'hui soient prêts à mourir pour l'Ukraine.
04:06Alors, on peut trouver ça lamentable et déplorable, mais c'est quand même compréhensible.
04:09Vous ne croyez pas à l'analyse du chef d'état-major des armées qui pense que la Russie pourrait attaquer les pays baltes, enfin certains pays européens, d'ici 3 à 5 ans ?
04:18Je pense qu'il y a une différence entre l'Ukraine et un certain nombre d'autres nations.
04:23La première étant que, en ce qui concerne la Pologne et d'autres, nous sommes face à des pays qui sont membres de l'OTAN
04:28et qu'à ce titre, elle bénéficie de la solidarité militaire induite par le traité
04:33et que si, évidemment, la Russie s'aventurait à attaquer l'un de ces pays, mécaniquement, ça engendrerait une solidarité militaire.
04:39Et de ce point de vue-là, quand on regarde aujourd'hui l'état d'armement humain de la Russie
04:46et qu'on voit l'extrême difficulté qu'elle a, malgré tout, à arriver au bout de cette guerre qui traîne en Ukraine,
04:52j'ai quand même du mal à imaginer qu'elle puisse aller jusqu'à affronter l'OTAN dans son ensemble
04:57avec, évidemment, la force américaine qui serait derrière.
04:59Alors, en attendant, en France, on s'interroge sur l'idée de labelliser les médias,
05:06peut-être distinguer les médias qui donnent une information sérieuse des autres,
05:09notamment sur les réseaux sociaux.
05:11C'est une idée qui, visiblement, séduit le président de la République, puisqu'il en a parlé publiquement deux fois.
05:15Qu'est-ce que vous en pensez ?
05:16Est-ce qu'il faut, effectivement, inventer ou reprendre un label qui existe déjà
05:20pour faire cette distinction entre médias ?
05:23Je trouve ça terrifiant.
05:25Et je trouve que l'explication du président de la République et d'un certain nombre de ses portes parlantes
05:28n'est pas du tout rassurante.
05:29Parce que, voyant l'opinion s'agiter, on nous explique
05:31« Non, non, mais rassurez-vous, ça n'est pas l'État directement qui labelliserait, en gros,
05:35la bonne ou la mauvaise information. »
05:37Mais vous savez, en URSS…
05:38Il n'y aura pas de ministère de la vérité.
05:39Oui, sauf qu'en URSS, figurez-vous, ce que je vais vous dire est vrai,
05:43ça n'était pas non plus ni le président ni le parti
05:45qui décidait qu'un livre pouvait être publié
05:49ou qu'un journal pouvait être édité, c'était, ça va vous faire rire,
05:52des associations professionnelles bidons.
05:55Je pense notamment, ça s'appelait l'Union des écrivains soviétiques
05:58et l'Union des journalistes du RSS
05:59et qui, précisément, estampillaient ceux qui avaient le droit d'eux.
06:02Alors, évidemment, la forme serait différente, mais…
06:05On est en démocratie et pas en dictature.
06:06Excusez-moi, mais ce qu'on est en train de nous expliquer,
06:08c'est qu'en fait, demain, on mettrait en place
06:10une pseudo-autorité indépendante avec un socialiste à la tête,
06:14qu'on mettrait en place une organisation professionnelle
06:16avec des journalistes de Mediapart, de Libération, du Nouvel Obs,
06:18et qui aurait expliqué toute la journée
06:20que la presse d'opinion de droite fait des face news.
06:23Donc, en fait, c'est une attaque contre le groupe Bolloré, par exemple ?
06:27Ça me paraît absolument manifeste.
06:29J'ai le sentiment qu'aujourd'hui, il y a un certain nombre
06:31de libérations de la parole, un pluralisme qui déplaît.
06:34Et moi, je pose une question encore plus centrale.
06:35Là, vous écrivez un scénario de fiction destiné à Sherpaer
06:38en disant, attention, le soviet suprême va se mettre en place en France.
06:42Excusez-moi, quand je vois aujourd'hui ce que s'autorise…
06:43On est dans une démocratie, il y a des contre-pouvoirs.
06:45Quand je vois comment se comporte l'ARCOM,
06:48le deux poids de mesure que l'on voit sur l'ARCOM,
06:50qui est extrêmement pointilleuse et extrêmement dure en termes de sanctions
06:54lorsqu'il s'agit de traiter CNews et les groupes Bolloré,
06:57et qui ferme totalement les yeux sur le manque de pluralisme
07:00aujourd'hui dans les services publics français…
07:01C'est pas vrai, l'ARCOM a désavoué une émission d'enquête du sein public récemment.
07:06Eh bien, c'est heureux, mais au-delà de ça,
07:07on aimerait par exemple qu'elle se penche sur le fait,
07:09ça c'est une étude de Thomas More qui a révélé cela,
07:11qu'aujourd'hui, 66% par exemple du temps d'antenne de France Culture
07:16et 60% du temps d'antenne de France Inter est consacré à de la parole de gauche.
07:21Mais je vais vous dire, je vais au-delà de ça,
07:22parce qu'allons au bout du sujet.
07:24Qu'est-ce qu'une fausse information ?
07:26Parce que moi, je vais vous dire, je l'ai vécu en direct,
07:28à l'époque du Bataclan,
07:30on a commémoré malheureusement ce drame il n'y a pas très longtemps,
07:33il y avait un certain nombre de politiques dont je faisais partie
07:35qui expliquaient qu'il y avait un risque d'infiltration des terroristes parmi les migrants.
07:38Une grande partie de la presse expliquait que c'était une fake news.
07:42Moins longtemps, on expliquait que la répartition des migrants dans le 80% était...
07:46...
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