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  • il y a 13 minutes
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Le président de la République et le gouvernement veulent-ils des médias labellisés ?
00:03La semaine dernière, le chef de l'État a alerté sur le danger pour la démocratie
00:06que représentent les réseaux sociaux, les algorithmes, les fausses informations.
00:10L'Élysée a mis d'ailleurs en avant une vidéo en pointant la responsabilité de certains médias
00:16dans la diffusion des fausses informations.
00:19Et ce matin, justement, Marine Le Pen répondait.
00:23D'abord, je trouve cette vidéo indigne, parce que ce n'est pas le rôle de la présidence de la République
00:28qui, précisément, doit être au-dessus des partis et ne doit pas descendre dans l'arène,
00:35surtout en s'attaquant directement à plusieurs médias.
00:39Ça, c'est déjà la première des choses.
00:41Deuxièmement, cette idée de labellisation est évidemment extrêmement dangereuse.
00:45Et l'objectif d'Emmanuel Macron, c'est de maîtriser l'information.
00:49Il faut arrêter de penser qu'il y a des journalistes,
00:52que le fait d'être journaliste vous rend intrinsèquement neutre et bienveillant.
00:58Voilà, on va en parler maintenant dans le signer Consigny,
01:01avec ce soir, comme invitée contradictrice, Sabrina Gresti-Roubache.
01:05Bonsoir, ancienne secrétaire d'État chargée de la Ville, ancienne députée de Bougirotte,
01:09et Charles Consigny. Bonsoir, Charles Consigny.
01:11Bonsoir.
01:12Chef de l'État, un problème avec la contradiction, selon vous ?
01:16Oui, je pense, mais ça n'est pas nouveau s'agissant des présidents de la République,
01:22puisqu'il y a des pages très drôles, enfin très drôles, qui feront rire les gens qui ont un humour limité comme moi,
01:29de Alain Perfit, dans les fameux livres qui s'appellent C'était de Gaulle,
01:33qui racontent les coulisses du pouvoir sous de Gaulle.
01:36Et Perfit, nommé porte-parole du gouvernement, reçoit l'interdiction du président de Gaulle de parler aux journalistes.
01:44Et Perfit lui répond, ça va être compliqué, monsieur le Président, je suis porte-parole du gouvernement.
01:49Alors, de Gaulle lui dit, dans ce cas, parlez-leur, mais le moins possible.
01:52Donc, c'est quelque chose d'ancien.
01:55Je comprends, moi, j'y vois deux choses, trois choses, sans être trop long.
01:59Un, effectivement, Macron et les macronistes, dans l'ensemble, et leurs héritiers, par caractère, par disposition d'esprit,
02:07ont du mal avec le débat, puisqu'ils se veulent seuls détenteurs de la raison.
02:11Deux, je comprends qu'ils soient agacés en fin de mandat par des critiques qui se font de plus en plus dures,
02:17parce que, là, on sera d'accord sans doute, les rats quittent le navire.
02:21Et donc, c'est agaçant de se retrouver seul face à une espèce de meute.
02:26Et trois, il est vrai que les fake news, c'est un problème, notamment les ingérences étrangères.
02:33Donc, je ne lui ferai pas un procès univoque là-dessus.
02:38Je pense quand même que c'est la première tendance qui se dégage dans cette volonté.
02:42Mais je comprends qu'il n'ait pas envie que la démocratie française soit confisquée par Poutine.
02:49Il a eu raison de se déclarer publiquement favorable à cette labellisation des médias.
02:56– Non, parce que ce label existe déjà, ça dépend de quoi on parle.
02:58– Mais est-ce que lui, en tant que responsable politique, il est mieux placé pour porter cela ?
03:03– En fait, il le dit dans le cadre d'un débat. Il le dit déjà dans le cadre d'un débat.
03:07– Il l'a dit deux fois.
03:07– Oui, oui, il ouvre un débat sur les réseaux sociaux.
03:12– Et en 2018, il le dit déjà déjà. Ça fait longtemps qu'il le dit.
03:12– Ça fait longtemps qu'il le dit.
03:14– Oui, mais là, le 28 octobre, quand il lance ce fameux débat sur les réseaux sociaux
03:20et aussi sur la désinformation et les ingérences étrangères, il fixe un cadre.
03:26Mais c'est un débat, il a raison, national, et ça concerne tout le monde.
03:31Ça nous concerne tous.
03:32Première chose, non, les macronistes n'ont pas…
03:34Enfin, en tout cas, moi, je n'ai pas de mal, ni avec la contradiction,
03:37le président non plus, ni avec le débat.
03:39Sinon, on ne ferait pas de politique.
03:41– Le président répond rarement quand même à des questions de journaliste.
03:43– Il y a eu beaucoup d'autoritarisme intellectuel.
03:47– Non.
03:47– Si sur le Covid, on n'avait rien le droit de dire.
03:50Sur la guerre en Ukraine, on n'avait rien le droit de dire.
03:52– Parler à posteriori, c'est facile.
03:55– Un petit peu.
03:56– Non, vous savez quoi ? C'est que vous ne connaissez pas.
03:58Alors, vraiment, je vous invite à aller voir ce que c'est vraiment les vraies dictatures.
04:02parce qu'après, on ne peut pas…
04:04Non, en plus, vos propos, non, mais les propos de Charles Consigny ce soir
04:07étaient plutôt mesurés.
04:08– Non, mais je reste mesuré.
04:09– Ce soir, ce soir.
04:10– Non, mais je reste mesuré, mais l'autoritarisme intellectuel
04:12est quand même un peu une tendance.
04:14Je me souviens, pendant le Covid, vraiment, on ne pouvait rien critiquer.
04:16– Non, mais…
04:17– Il y avait même un site…
04:18– Le bouleur macroniste a quelque chose d'autoritaire.
04:20– Il y avait un site qui avait été lancé par le gouvernement en 2020
04:24pendant le Covid, qui s'appelait « Désintox coronavirus »,
04:28et ça recommandait des articles de médias généralistes qui étaient jugés fiables.
04:31Il y a eu un tollé dans la presse, et le site, d'ailleurs, a été abandonné.
04:34– Merci de rappeler sur le journalisme fiable.
04:37De quoi on parle ?
04:38On parle de ce fameux label, et puis c'est même la présidente des bras,
04:41lors du groupe dont le Dauphiné Libéré, par exemple,
04:47qui dit « Nous, on l'a pris, ce label, parce qu'en fait,
04:50ce label garantit juste une chose, juste une chose,
04:53c'est que ce sont de vrais journalistes qui travaillent vraiment
04:55et qui apportent justement, quand je dis la vraie information. »
05:00Moi, je le vois, de toute façon, je déteste les réseaux sociaux,
05:03j'en avais fait même un chapitre dans mon premier livre.
05:05Je déteste les réseaux sociaux, mais pas pour rien,
05:07parce que c'est la meilleure manière de désinformer,
05:10de rapporter n'importe quoi.
05:10– Mais il y a aussi de la vraie information sur les réseaux sociaux.
05:11– Oui, mais justement, mais qu'est-ce qui permet ?
05:13– Tous les médias sont sur les réseaux sociaux.
05:14– Non, mais tous les médias sont sur les réseaux sociaux,
05:17mais vous m'accordez quand même que sur les réseaux sociaux,
05:20c'est une décharge à ciel ouvert,
05:21où tout le monde se fait attaquer.
05:23Je vais vous dire, la semaine dernière, pas plus tard que la semaine dernière,
05:26je me fais interpeller par un soi-disant Marseillais lambda,
05:29pas du tout, c'est un candidat défait en 2022,
05:32Modem, donc la désinformation,
05:34et tout le monde l'a relayée,
05:36et personne n'est allé savoir qui m'avait...
05:37– Oui, mais les médias, je veux dire, on sait...
05:39– Je termine, non, juste sur ça.
05:42À l'époque, merci beaucoup,
05:45à l'époque de Perfit et de De Gaulle,
05:48il n'y avait pas les réseaux sociaux,
05:49donc on ne peut même pas comparer les époques.
05:51Vous ne pouvez pas mettre le président de la République
05:53à cette époque-là, ça n'existe pas de faire ça.
05:56Dire que tous les présidents de la République
05:59veulent museler l'information, veulent...
06:01– Il y a toujours une petite tentation.
06:03– Mais non, on appelle ça les convictions politiques,
06:05on appelle ça le...
06:06Justement, on croit en quelque chose,
06:08ou sinon il ne serait pas devenu président de la République.
06:10– Surtout, madame, il y a une tentation,
06:11parce qu'Emmanuel Macron n'a plus de fidèles,
06:14il n'y a plus que vous, à peu près.
06:16– Non, mais il y a vous et...
06:17– C'est la dernière des fidèles.
06:19– Ce que je veux dire, c'est que quand il est affiché,
06:23il n'y a plus grand monde pour monter au créneau
06:25pour le défendre.
06:28Beaucoup l'ont trahi.
06:29– Je confirme.
06:30– Ça devient un cimetière de traîtres, la Macronie.
06:33– Paraît-il qu'en politique, c'est normal.
06:35– C'était déjà une détresse.
06:36– Ça aussi, c'est pas nouveau en politique.
06:37– Non, mais c'est pas nouveau en politique, voilà.
06:38C'est pas dû à Emmanuel Macron, si vous permettez.
06:40– Ils ont retrahi, qui a trahi, trahira.
06:42– Je le confirme.
06:43– Et qui est loyal, restera loyal.
06:48Et vous savez, ça existe aussi.
06:49Franchement, ça existe aussi.
06:50– En même temps, moi, je ne vois pas trop son label.
06:52Est-ce que vous ne seriez pas,
06:54puisque vous êtes moderne,
06:56marseillaise,
06:58et que Marseille est la ville de l'avenir
07:00en France,
07:01est-ce que vous ne seriez pas pour, au contraire,
07:03un free speech à l'américaine ?
07:05La liberté totale,
07:07puisque aux États-Unis,
07:09avant de faire condamner quelqu'un
07:11pour diffamation,
07:12avant d'encadrer la liberté d'expression,
07:14sur absolument tous les sujets,
07:16que ce soit la diffamation,
07:18les temps de parole,
07:19les régulations, etc.
07:20Il faut se lever tôt le matin.
07:21C'est-à-dire qu'il y a très peu de choses
07:22qui sont interdites aux États-Unis.
07:24En gros, il n'y a à peu près que
07:26l'incitation à la violence immédiate.
07:28C'est-à-dire, si vous appelez aux États-Unis
07:30à commettre des violences,
07:33là, vous tombez sous le coup de la loi.
07:34En revanche,
07:35vous pouvez joyeusement dire ce que vous voulez,
07:37et c'est aux citoyens de se faire leur opinion
07:41et de regarder les médias qui veulent regarder.
07:43Est-ce que ça ne donnerait pas de l'air, finalement ?
07:45Parce qu'au fond, il y a toujours,
07:46même, je vais vous dire,
07:48moi, je pense qu'un média labellisé
07:49sera encore plus soupçonné
07:51qu'un média non labellisé
07:53d'être un organe de propagande gouvernementale.
07:55Mais ce n'est pas ce qu'a proposé le président.
07:57On fixe, pareil, la discussion.
08:00Le président n'a pas dit
08:01qu'il fallait des médias labellisés de partout.
08:03Il a parlé d'un label qui existe déjà,
08:05qui est fait par les journalistes,
08:07donc vous, vous-même, eux-mêmes.
08:09Donc, on ne peut pas dire que...
08:11Non, moi, je ne laisserai pas dire
08:11que le président a demandé
08:13à ce qu'il y ait un label
08:14ou des médias juste labellisés,
08:17puis le reste, ça n'existe pas.
08:18Premièrement, non, mais ce n'est pas vrai,
08:19il n'a pas dit ça.
08:20Après, on parle de désinformation.
08:22Oui, mais quand il s'en prend
08:23dans une vidéo de l'Elysée,
08:25il s'est empillé l'Elysée,
08:26à un groupe de médias...
08:28Oui, mais qu'il a relayé une info
08:30qui n'est pas faible.
08:31Oui, d'accord.
08:31Mais donc, il donne quand même plutôt l'impression
08:32qu'il veut cibler certains groupes,
08:34certains médias.
08:35Alors, déjà...
08:36C'est quand même très maladroit.
08:37Que ce soit ce groupe...
08:38Alors, je vais vous dire,
08:39ce n'est pas celle qui a fait
08:39la première interview sur le JDD
08:41qui va vous expliquer.
08:42Moi, j'avais parlé à l'époque,
08:44justement, de liberté d'expression
08:46et de contradiction.
08:48Comme je suis orthogonal avec les idées,
08:50j'ai décidé, je l'ai pris...
08:52Enfin, je l'ai réfléchi en me disant
08:54oui, je pense que c'est important
08:56dans un média dans lequel
08:57je ne suis d'accord à peu près sur rien,
08:58pour ne pas dire rien du tout,
09:00d'aller apporter la contradiction.
09:01Première chose, mais là,
09:02on parle de désinformation,
09:03la liberté d'expression,
09:05ce n'est pas de venir dire,
09:07par exemple,
09:07Charles Consigny est ceci et cela,
09:09racontez n'importe quoi sur votre vie,
09:11vous faire traîner dans la boue.
09:12Oui, mais ça...
09:13Qui c'est ça ?
09:14Jusqu'où ?
09:14Ça, il y a déjà...
09:15Non, on parle des Etats-Unis.
09:16Il y a des lois déjà en France.
09:17Non, non, mais je parlais des Etats-Unis.
09:19Non, parce que Charles Consigny
09:20m'a interpellé sur...
09:21Non, mais la régulation existe déjà en France.
09:22Il y a la possibilité de répondre.
09:24Il compare avec le système américain.
09:25Oui, mais regardez,
09:26les procès ne sont pas forcément
09:27tous gagnés en France,
09:29en diffamation.
09:30Ce n'est pas vrai.
09:31Non, bien sûr que non,
09:32mais parce que...
09:33Non, mais on parle de fake news
09:34et de désinformation.
09:36Les juges français ont leur tête.
09:37Moi, je pense que c'est quand même...
09:39Non, mais autant...
09:40Moi, je comprends la réponse de Macron, etc.
09:42On est président de la République,
09:44on n'est pas censé se faire rouler dessus
09:45matin, midi et soir.
09:47Il a le droit de vouloir...
09:47On ne peut pas dire qu'il soit épargné.
09:48Vous m'accordez.
09:49Il a le droit de vouloir répliquer.
09:50Moi, ça ne me dérange pas.
09:52Justement,
09:52qu'est-ce qui est l'antidote à tout ça ?
09:55C'est le pluralisme, au fond.
09:57Certains s'énervent,
09:58certains s'énervent qu'il y ait
10:00un certain nombre de médias à droite
10:02qu'on entend beaucoup,
10:03qui influent sur le débat public.
10:05Mais parce qu'on sort en même temps
10:06de 40 ans de médias à gauche
10:08qu'on entendait de manière quasi uniforme
10:12et qui imposaient leurs thèmes
10:13au débat public.
10:14La vraie force d'un pays
10:17sur le plan médiatique,
10:18intellectuel, etc.,
10:20c'est le pluralisme.
10:21C'est d'avoir le plus d'antennes,
10:23le plus de journalistes.
10:25On est absolument d'accord.
10:26Parce qu'on ne va pas m'expliquer,
10:27regardez,
10:27un journal comme Le Monde,
10:29j'aime beaucoup Le Monde,
10:30je le lis, etc.
10:31Moi aussi.
10:32Certes,
10:33ils ne diffusent sans doute pas de fake news,
10:34mais enfin,
10:35ils sont parfois tellement à gauche
10:36qu'on est à la limite.
10:37On peut dire ça à d'autres médias.
10:38On peut parler de valeur actuelle
10:40dans ces cas-là
10:41et on peut parler du GDD.
10:42Moi, ce que je veux dire,
10:43c'est que quelle est la limite
10:44qu'on va poser
10:45entre la fake news
10:47et le fait de présenter les choses
10:49d'une manière tellement biaisée
10:50sur le plan idéologique
10:52qu'on est...
10:52Regardez, par exemple,
10:53qu'en France Télévisions
10:54nous explique qu'il y a deux jours,
10:55trois jours,
10:57dans un complément d'enquête,
10:58qu'ils ont vérifié
11:00et qu'il n'y a aucun lien
11:01entre délinquance et immigration,
11:04pardon,
11:05je ne sais pas sur quoi ils se basent,
11:06mais en réalité,
11:07ils diffusent une fake news.
11:08Sur ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur,
11:09en direct sur BFM TV.
11:11Mais c'est une fake news.
11:13Pardon, c'est une fake news.
11:14C'est plutôt un débat.
11:15C'est un débat.
11:16On ne parle pas de désinformation.
11:17Non, mais vive le débat.
11:22Votre servitrice,
11:23on ne peut pas dire
11:24que moi, je n'aime pas le débat.
11:26Moi, je fais le distinguo
11:27et je pense qu'on est tous capables
11:28de le faire normalement.
11:30Une fake news,
11:31la désinformation
11:32et le débat.
11:33Ce n'est pas la même chose.
11:34Racontez n'importe quoi,
11:35encore une fois,
11:36sur la vie des gens.
11:37Non, mais racontez n'importe quoi.
11:39Dire, par exemple,
11:39regardez le cas de Brigitte Macron.
11:41Regardez,
11:42vous parliez des Américains,
11:44des États-Unis.
11:45Ça, c'est de la pure fake news.
11:45Voilà, justement,
11:47c'est leur système.
11:47Mais en même temps,
11:47il n'y a aucun média qui en parle.
11:50Absolument.
11:50C'est la sorte que ça vit
11:51sur les réseaux sociaux.
11:52Et d'ailleurs,
11:52si vous regardez l'intitulé
11:53du débat du président de la République,
11:55c'est la démocratie à l'épreuve
11:56des réseaux sociaux
11:57et des algorithmes.
11:58Oui, c'était bien ça.
11:59Mais ce n'est pas parce que
12:00vous allez labelliser un média
12:01que c'est ce qu'il a demandé.
12:03Mais vous avez raison,
12:03mais ce n'est pas ce qu'il a demandé.
12:05Encore une fois,
12:06ce n'est pas ce qu'il a dit.
12:07Ce label dont on parle
12:08et qui fait tant de débats,
12:09non,
12:09et qui a été repris,
12:10non, non,
12:11de manière,
12:11non, honnêtement,
12:12de manière complètement biaisée
12:15et manipulée.
12:16Ce n'est pas vrai.
12:16Le président de la République
12:17n'a pas demandé
12:18à ce qu'on labellise
12:19les bons et les mauvais médias.
12:21D'accord ?
12:22Et n'oubliez jamais
12:22que lui,
12:23quand il a fallu faire,
12:24rappelez-vous
12:24son interview à valeur actuelle ?
12:26On s'en rappelle tous.
12:27Vous vous rappelez
12:27comment il a été,
12:28pareil,
12:29insulté des torrents de bouts
12:31sur les réseaux sociaux ?
12:31Donc,
12:32on ne peut pas dire
12:32que le président de la République
12:33n'aime pas le débat,
12:34n'aime pas la contradiction.
12:35Sans quoi ?
12:36Tu parles plus,
12:37il y a des gens qui te ressentent.
12:37Là où il a raison,
12:38là où il a raison,
12:39le président Macron,
12:41c'est que quand même,
12:43la Russie est à l'offensive
12:44pour diffuser massivement
12:45des fake news
12:46dans les démocraties européennes
12:49puisque son but
12:49est de déstabiliser
12:51autant que possible
12:52les démocraties européennes.
12:54Donc,
12:54en réalité,
12:54le vrai sujet,
12:55c'est ça,
12:56comment est-ce qu'on se protège
13:00autant que possible
13:00des ingérences étrangères ?
13:03On est absolument d'accord.
13:04C'est un autre sujet.
13:05Mais c'est un autre débat.
13:06Le débat,
13:07est-ce que ça déstabilise
13:08la démocratie ?
13:09Bien sûr que oui,
13:10avec les ingérences étrangères,
13:12c'est une échéance.
13:12Vous disiez,
13:13Charles Consigné,
13:13vous étiez pour la liberté
13:14d'expression totale
13:15comme c'est aux États-Unis.
13:18Donald Trump a été élu
13:19en s'arrangeant
13:19avec des faits et de la vérité.
13:21Il a été élu.
13:22C'est que le peuple
13:22a parlé derrière.
13:23Tout le monde s'arrangeait
13:24avec des faits et de la vérité.
13:25Non, mais on ne peut pas comparer
13:26le président de la République
13:28avec Donald Trump.
13:28Ah non, ah non.
13:29Alors là, je pense qu'on va
13:30en faire.
13:30Excusez-moi, si, franchement,
13:32sur l'arrangement
13:32avec les faits et la vérité,
13:34si, mais comme tous
13:35les grands politiques,
13:36je suis désolé.
13:37C'est un compliment
13:38que je lui fais.
13:39Il faudrait un label
13:40pour les politiques.
13:41Il faudrait un label
13:41pour les politiques.
13:42Madame Agresti Roubache,
13:43vous n'allez quand même
13:44pas me dire
13:45que les hommes
13:46et les femmes politiques
13:47disent la vérité
13:48dans toutes leurs interventions.
13:49Alors, je vais vous dire.
13:50C'est un peu compliqué
13:51quand même de soutenir ça.
13:52Non, non, mais alors,
13:52je vais vous dire.
13:52Donc, tout le monde ment.
13:53Si vous faisiez de la politique,
13:56vous sauriez un petit peu
13:57que parfois, oui,
13:58il y a des gens
13:59qui sont très honnêtes
14:00et très sincères
14:00et qui disent ce qu'ils pensent.
14:01Et je ne vous dis pas
14:02que ça les arrange
14:02dans leur dévie.
14:04Ben regardez.
14:04En général, ils perdent.
14:05Écoutez, j'avais dans
14:06face à vous hier,
14:07Madame Agresti Roubache,
14:08j'avais face à vous hier,
14:09Priska Thévenot,
14:10votre collègue.
14:12Manifestement,
14:12elle ne disait pas
14:13ce qu'elle pensait.
14:14Puisqu'elle a soutenu
14:15bec et ongles,
14:16le corps nu,
14:16le bloc central, etc.,
14:18il fallait avoir perdu la raison
14:20pour dire premier degré
14:21ce qu'elle disait.
14:21Donc, je crois
14:22qu'elle ne disait pas
14:23ce qu'elle pensait.
14:24Donc, elle mentait en réalité.
14:26C'est la réelle politique.
14:26C'est le jeu de la politique.
14:28C'est ce qu'on appelle
14:28la langue de bois.
14:29Non, mais alors,
14:30attendez.
14:30Donc ça, vous n'allez pas
14:31le sens sur le travail.
14:32Vous n'allez pas
14:34expliquer que, juste,
14:37les macronistes
14:37sont victimes
14:38de langue de bois.
14:39Oui, la langue de bois,
14:40elle est réparée partout.
14:42Non, non.
14:42Bien sûr.
14:42Par contre, la seule, non.
14:44La chose qui est réelle
14:46maintenant avec ceux
14:47qui s'engagent en politique,
14:48ça existe.
14:49Des gens, des vrais gens
14:50de la vraie vie
14:50qui disent ce qu'ils pensent
14:52et qui ne sont pas d'accord.
14:53Non, mais...
14:54Vous savez bien, Sabrina,
14:55en général,
14:56la société civile
14:57qui joue les grandes gueules,
15:00en général,
15:01vous sortez du cadre
15:02et on vous dit
15:03qu'il faut arrêter.
15:03Vous savez quoi ?
15:04Eh bien, c'est pas grave
15:05parce qu'il n'y a pas
15:06que la politique dans sa vie.
15:07Justement, heureusement
15:09que la politique,
15:09heureusement que la politique
15:11pour certains,
15:12reste un engagement.
15:14Vraiment un engagement.
15:15Et moi, quand je viens de dire
15:16ici ou dans n'importe quel média
15:19et encore une fois,
15:20chez des médias
15:20sur lesquels on m'a fait
15:21beaucoup de procès,
15:23beaucoup de procès
15:24en extrême droite,
15:25j'ai toujours dit
15:26qu'il faut apporter
15:26le débat et la contradiction
15:28là où on n'est pas d'accord
15:29ou sinon,
15:30il faut faire autre chose.
15:30Mais ça existe,
15:31des politiques,
15:31ils disent ce qu'ils pensent
15:32et le président de la République,
15:33je pense,
15:34fait partie de cela.
15:34Donc, si le président de la République
15:35peut dire ce qu'il pense,
15:36on doit pouvoir dire
15:37ce qu'on pense
15:37et tout ce qu'on pense
15:38sur les réseaux sociaux
15:39sans contrôle
15:40et dans la presse aussi.
15:41et dans la presse aussi.
15:43Oui, mais il y a un sujet,
15:45je suis d'accord avec la loi,
15:46mais il y a quand même un sujet,
15:50il faut être lucide,
15:52il y a un sujet de souveraineté
15:53à un moment donné.
15:54C'est-à-dire que quand vous avez
15:55une puissance étrangère
15:57qui fabrique par ses services secrets
16:00son armée,
16:02son gouvernement,
16:04des fake news
16:06de manière industrielle
16:08avec des fermatrolles,
16:09des faux comptes,
16:10etc.
16:10pour essayer d'influer
16:12dans un sens
16:13ou dans un autre
16:13sur la vie politique française,
16:15moi, j'estime
16:16qu'il est pour le coup
16:17du rôle du gouvernement français
16:18de réagir
16:20et de faire quelque chose
16:21et même d'ailleurs
16:21de nos services
16:22type des GSE,
16:24etc.
16:25Ça ne passe pas par la belle,
16:26c'est autre chose.
16:27Non, mais ça,
16:27c'est un vrai sujet
16:28et c'est leur boulot.
16:31Et d'ailleurs,
16:32il y a aussi des gens
16:34qui ont des comportements
16:36étranges
16:37dès lors qu'il est question
16:38de certaines puissances étrangères.
16:39J'entendais notamment
16:40à l'extrême-gauche
16:40ces derniers temps
16:41des positions pro-chinoises
16:43qui avaient l'air spontanées,
16:46qui avaient l'air écrites
16:47au siège du parti communiste chinois.
16:49J'ai trouvé ça
16:50un petit peu bizarre.
16:51Je pense qu'on devrait enquêter là-dessus.
16:53On doit quand même
16:54protéger la démocratie française.
16:55C'est pourquoi
16:56le président de la République,
16:57il me semble,
16:57a démarré.
16:58C'est ce que dit Emmanuel Macron.
17:01C'est ce que dit Emmanuel Macron.
17:01Là-dessus, je pense
17:02qu'il est dans son rôle.
17:03Absolument.
17:04Eh bien, c'est sur cet accord
17:06que nous terminerons.
17:08J'ai réussi à le convaincre,
17:09vous voyez,
17:09sur le président de la République.
17:10J'ai dit ça au début.
17:13Ne surestimez pas
17:14vos capacités de conviction.
17:17Ne sous-estimez pas
17:18non plus mes capacités.
17:19Merci.
17:20Vous avez un enthousiasme remarquable.
17:21Merci Sabrine Ingressi-Roubach.
17:23Merci Charles Consigny.
17:24Merci.
17:25Merci.
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