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  • il y a 16 heures
Ce mardi 25 novembre, Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance, s'est penché sur l'éventuelle absence du rallye de fin d'année en cette année 2025, le secteur à privilégier en 2026, et l'investissement de Nvidia dans le capital de Revolut, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:0015h45, Franklin Picard nous rejoint. Bonjour Franklin.
00:03Bonjour.
00:04Bienvenue, directeur général de Kipling Finance.
00:06Vous allez rendre votre verdict face au marché, le prononcer.
00:08C'est l'instant qu'on va vivre ce verdict.
00:11Est-ce que vous l'assumez ?
00:13Oui, totalement.
00:15J'estime et je l'assume que le rallye de fin d'année n'aura pas lieu.
00:24Le rallye de fin d'année n'aura pas lieu, dites-vous.
00:26Alors les investisseurs qui nous écoutent et qui ont peut-être moins de 7 ans,
00:30s'il y en a, éloignez-vous de la radio, de la télé, du replay, s'il vous plaît,
00:33si vous avez moins de 7 ans.
00:34Je vous laisse un instant pour vous éloigner.
00:36Voilà, on est entre adultes.
00:37Franklin, il n'y aura pas de rallye de fin d'année, c'est ce que vous dites.
00:40C'est-à-dire que Noël cette année est annulé.
00:43Il n'y aura pas de Noël en bourse cette année.
00:46Oui, alors comme vous le savez, on est un petit peu dans la provocation,
00:49dans le genre d'affirmation, mais ce que nous pensons,
00:52c'est que déjà le rallye, on l'a eu entre avril et novembre.
00:55On a eu une hausse et un rebond de 45%.
00:57Donc, est-ce qu'il y a encore quelque chose à gratter,
01:00comme on dit dans notre jargon, pour aller chercher de la performance ?
01:05Aujourd'hui, quand je sors d'une réunion avec Russell,
01:09j'ai été à d'autres réunions avant, optimiste pour 2026, oui,
01:14mais la nécessité de fêter quoi d'ici la fin de l'année ?
01:20Quelle bonne surprise, quelle bonne annonce ?
01:22On n'est pas sûr. Alors, on aura la prochaine étape,
01:25celle qui soutient un petit peu le marché cette semaine.
01:29C'est peut-être un geste le 10 décembre de la Fed de baisser ses taux.
01:36Elle le fait ou elle ne le fera pas.
01:38Les statistiques importantes, que ce soit l'emploi ou l'inflation,
01:41arriveront après la réunion de la Fed.
01:44Donc, est-ce qu'ils prendront le risque d'avoir une décision juste avant ?
01:47Ça n'est pas sûr. Dans ce contexte-là, s'ils ne le font pas en décembre,
01:52les marchés risquent de baisser, de bouder cette absence de décision de la Fed.
01:58Et sur le fond, s'ils ne le font pas en décembre, ils le feront en janvier.
02:01Ça n'a aucune importance.
02:02Mais c'est vrai que ça serait un élément, le 10 décembre à 20 jours de la fin du mois,
02:10de venir un petit peu chagriner l'esprit des investisseurs
02:14qui se demanderont pourquoi investir.
02:16On a un panorama, comme je vous le disais, qui est un petit peu sombre.
02:19On a d'abord une année qui reste bonne,
02:22qui a été très volatile et très compliquée à travailler,
02:26mais où les gérants, les gérants de fonds en particulier,
02:30ont globalement des bonnes performances
02:32et ont envie de sauver ces performances.
02:35Alors, dans un premier temps, certains, évidemment,
02:38construisent cette performance sur l'IA, sur les sets magnifiques, sur la tech.
02:43Et ils prennent deux, trois bénéfices.
02:44Et qu'ils prennent un petit peu leurs bénéfices,
02:47mais pas trop, parce que s'ils sont trop à prendre leurs bénéfices,
02:50eh bien, du coup, ils feront baisser les indices
02:53et abîmeront leur performance annuelle.
02:57Donc, on semble s'acheminer vers une petite fin d'année,
03:01un mois de décembre, on y est presque,
03:04qui va être tranquille,
03:06où on va gérer les problèmes du moment,
03:09où on va se satisfaire des publications,
03:13saison des publications dont on est en train de sortir,
03:15mais qui a été bonne,
03:17et où, globalement, on se pose des questions,
03:20bulle, pas bulle, globalement, pas bulle.
03:22Finalement, les résultats sont conformes aux anticipations,
03:26voire revues à la hausse pour ce qu'étaient les anticipations.
03:30Des secteurs à jouer, peut-être un petit peu de rotation sectorielle,
03:36des zones géographiques à jouer, peut-être un peu de rotation.
03:39On va rentrer dans le détail.
03:40Ce qui est juste frappant, là, sur la séance du jour,
03:41c'est que, bon, les trois indices américains
03:43qui avaient ouvert à peu près stable, finalement, sont dans le rouge.
03:45Voilà, le S&P 500 perd 0,4 %,
03:47alors que le marché croit à nouveau à une baisse de taux de la Fed en décembre.
03:50On a 83 % de probabilité d'anticipation de baisse de taux pour décembre.
03:54C'est l'outil FedWatch, là, en direct, 16h40, 15h47,
03:57on est à 83 % de probas.
04:00Et pourtant, les indices américains reculent.
04:01Ça veut dire que même une baisse de taux
04:02ne pourrait même pas suffire à nourrir un rallye, c'est ça.
04:06On peut l'espérer, cette baisse de taux,
04:07mais elle ne serait pas forcément autosuffisante pour un rallye.
04:09Oui, c'est ça.
04:10Parce que, de toute façon, depuis Jackson Hole,
04:12on a la feuille de route de la Fed.
04:14On sait quand ça se passe, comment ça va se passer.
04:16Enfin, en tout cas, le rythme et le nombre de mouvements
04:20qui devraient intervenir.
04:22Par conséquent, avec une feuille de route claire,
04:25finalement, toute annonce en elle-même
04:27n'a pas de raison de révolutionner les marchés
04:33et de venir bousculer la stratégie des investisseurs.
04:36Quel secteur privilégier ?
04:38Vous parliez justement de réflexion pour l'année 2026.
04:40Qu'est-ce que vous choisirez de privilégier en 2026
04:42en termes de secteur, de type de valeur ?
04:44On a les secteurs un peu clés.
04:48Alors, typiquement, si on parle de bulles
04:51ou d'exagérations haussières,
04:53on a évidemment les techs qui sont un petit peu
04:55dans le collimateur de tout le monde.
04:57Donc, revoir un petit peu comment se réorganiser,
05:00se réorienter.
05:02De ce que je vois, de ce que je perçois,
05:05de ce que je pense aussi,
05:06je pense que le secteur bancaire est un secteur
05:08sur lequel il faut rester présent.
05:09Les staples, tout ce qui est biens de consommation,
05:12peuvent profiter encore en 2026
05:14et être un secteur sur lequel on puisse se positionner.
05:17l'armement restera quand même avec les masses
05:22qui vont être investies,
05:24aussi bien en Allemagne qu'en Europe en général,
05:26restent surtout après la correction.
05:28On a quand même eu, par rapport au plus haut,
05:30des grosses, grosses corrections,
05:32que ce soit sur Rheinmetall, sur Kotsberg, etc.
05:37On a eu une correction significative
05:39sur le secteur de l'armement
05:40qui pourrait mériter de revenir dessus.
05:44Et puis...
05:45Même si on avait, on verra, un accord de paix
05:47qui durera ce qu'il durera entre Ukrainiens et Russes.
05:49Même s'il y avait accord de paix,
05:50on resterait positionnés sur la défense ?
05:52Oui, parce qu'au-delà d'un accord de paix,
05:54c'est un débat et un discours beaucoup plus général
05:57sur l'Europe et une vision beaucoup plus long terme.
06:00Et avec des budgets qui ont été annoncés
06:03et qui commencent à s'enclencher au niveau européen.
06:05Donc ce sont deux choses un petit peu différentes
06:08qui n'empêcheront pas de soutenir
06:10et ce secteur de l'armement,
06:12pour parler de celui-là.
06:13Et puis en Allemagne,
06:15les infrastructures et autres
06:16qui rejailliront sur l'ensemble des entreprises.
06:19Donc en gros, infrastructures, défense, banques,
06:22on reste grosso modo...
06:24Et santé.
06:24Et santé.
06:25Et santé.
06:25On revient sur des titres comme Merck,
06:27comme Roche, comme Sanofi.
06:30Ce sont des titres que nous gardons en portefeuille.
06:32Puisque vous citez le secteur bancaire,
06:33alors il se trouve qu'aujourd'hui,
06:34la plus forte hausse à Paris, c'est qui ?
06:36C'est Société Générale,
06:37qui vit décidément une incroyable année.
06:38Plus 4% en ce moment, Société Générale,
06:40BNP gagne 2,2%.
06:42Et c'est aussi l'objet de notre question du jour
06:43sur les réseaux sociaux.
06:44Il se trouve que les acteurs de l'IA
06:46se mettent de plus en plus à investir dans les banques.
06:48On a appris qu'NVIDIA investirait dans Revolut,
06:51la banque britannique.
06:52Voici notre question sur Excel LinkedIn.
06:54Les banques en bourse seront-elles un jour valorisées
06:55comme des valeurs tech ?
06:57Est-ce que ce sera le cas dans 5 ans,
06:58dans 10 ans ou jamais ?
07:00Voilà, c'est notre question.
07:01N'hésitez pas, vous tous, à participer,
07:02à argumenter aussi.
07:03On rebondira sur vos commentaires tout à l'heure
07:05dans la suite de BFM Bourse.
07:06Est-ce que vous y croyez ?
07:07Est-ce que vous pensez que le secteur bancaire
07:08pourrait un jour être valorisé comme un secteur tech ?
07:11NVIDIA investit dans Revolut, pourquoi pas ?
07:13Franklin.
07:13Alors, puisque vous parlez de NVIDIA,
07:15NVIDIA se paye 45 fois les résultats de cette année,
07:1825 fois sur des anticipations de bénéfices futurs,
07:21mais qui sont, comme le nom l'indique, que futurs.
07:25Quand vous regardez la Générale,
07:27que vous venez de citer,
07:28elle se paye un peu plus de 13 fois.
07:30Quand vous regardez la BNP,
07:31elle se paye un peu plus de 7 fois, 7,5.
07:33Et quand vous regardez Crédit Agricole,
07:35elle se paye un peu plus de 6,8 fois.
07:37Donc, la marche est longue.
07:38Et en plus, on est sur des secteurs
07:41qui sont quand même difficilement comparables.
07:44Par conséquent, je ne crois pas
07:47qu'on puisse payer un jour les banques
07:49le prix aujourd'hui réservé à la tech.
07:53Même si elles intégraient de plus en plus d'IA,
07:55même si dans la détection des fraudes,
07:57dans l'optimisation des comptes clients, etc.,
08:00on intégrait de plus en plus d'IA
08:01que pour, je ne sais pas, identifier davantage,
08:03de façon à plus sécuriser les clients,
08:05ont recouré à la blockchain.
08:07Certaines banques américaines
08:08se mettent à lancer leur propre stablecoin.
08:10Par exemple, on voit ça aussi.
08:11Et Société Générale, à travers sa filiale Forge,
08:13qui se lance aussi dans les stablecoins,
08:15ça restera avant tout de la banque,
08:17pas de la tech.
08:17Autant Revolut, c'est une valeur tech,
08:19peut-être avec licence bancaire,
08:20autant les banques, elles,
08:21resteront des valeurs bancaires
08:22avant d'être tech.
08:23C'est ça, l'idée ?
08:24Je pense que c'est ça.
08:25Et puis, vous citez Revolut.
08:26Revolut, en 2018,
08:28avait 3,5 millions de clients.
08:30Ils en ont plus de 51 millions aujourd'hui.
08:32Vous avez, ça ne vous a pas échappé,
08:34que vous aviez Frédéric Oudéa,
08:37l'ancien patron de la Société Générale,
08:38qui était en charge du développement européen
08:41pour Evolut,
08:43qui souhaite aujourd'hui,
08:44au-delà de l'IA et des autres systèmes
08:48un peu avant-gardistes,
08:50qui souhaite aujourd'hui être une banque classique,
08:52c'est-à-dire pouvoir délivrer du crédit,
08:54faire des placements,
08:56offrir les services d'une banque traditionnelle.
08:59Donc, même quand on va de l'avant
09:01sur ces banques liées à l'IA,
09:03eh bien, quand vous regardez leur perspective,
09:05au-delà de toujours développer leur base client
09:07et d'améliorer leur approche,
09:09eh bien, c'est également de se rapprocher
09:11du parcours et du profil des banques traditionnelles
09:15pour avoir une gamme de produits
09:16de plus en plus large
09:17et fidéliser leurs clients comme ça
09:19et poursuivre encore leur développement
09:21et leur croissance.
09:22Antoine ?
09:23Alors, il y a un titre qui fait l'actualité aujourd'hui,
09:25c'est aussi EasyJet dans le secteur aérien.
09:28Et on voit que...
09:29Bon, alors, le titre n'est pas forcément salué
09:31à la Bourse de Londres.
09:32Il y a des effets techniques.
09:33Le titre qui perd 3,2%.
09:34Enfin, les résultats sont quand même impressionnants.
09:37Mais on a l'impression que c'est les business annexes
09:40qui rapportent le plus à EasyJet
09:42et notamment leur agence de voyage en ligne
09:44plus que la ligne aérienne elle-même.
09:46Est-ce que vous le sentez comme ça ?
09:49On le sent, effectivement,
09:50parce que sur l'ensemble des données publiées
09:53par EasyJet, effectivement,
09:54c'était globalement très positif.
09:56Mais comme vous le souligne Antoine,
09:58ce qui est important,
09:59c'est le bénéfice avant impôt
10:01de la division voyage organisée
10:04qui était 250 millions de livres.
10:07Et surtout, le groupe anticipe
10:09pour 2030 450 millions.
10:13Et quand on rapporte les 250 millions
10:15par rapport aux 658 millions de bénéfices
10:18pour l'entreprise en total 2025,
10:22eh bien oui, c'est significatif
10:25comme, et puis surtout, la direction
10:26a cette volonté de poursuivre le développement
10:29sur des produits à forte marge.
10:31C'est ça qui est important.
10:32Les voyages organisés, il y a des marges.
10:35Effectivement, cette branche d'EasyJet
10:37s'appelle EasyJet Holidays.
10:38Au moins, c'est simple à identifier.
10:40Effectivement, ils y sont de plus en plus ambitieux.
10:41EasyJet qui, pour l'hiver, en revanche,
10:43annonce des perspectives de réservation
10:44un petit peu décevantes du fait de l'inflation,
10:46explique EasyJet.
10:47Le titre perd 3% en ce moment.
10:48Merci beaucoup, Franklin,
10:49de nous avoir accompagné.
10:50Franklin Pichard, pour Kipling Finance.
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