- il y a 1 semaine
Ce mardi 23 septembre, Alain Pitous, senior advisor ESG, et Kevin Thozet, membre du comité d'investissement de Carmignac, se sont penchés sur les tendances boursières qui ont affiché un bilan plutôt positif ces dernières semaines, le shutdown qui menace les États-Unis, ainsi que sur Nvidia qui va investir 100 milliards de dollars dans OpenAI, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Avec ce soir, nos deux experts, ils viennent de nous rejoindre.
00:07Alain Pitou, senior advisor sur les enjeux ESG.
00:10Bonsoir Alain.
00:11Bonsoir.
00:11Bienvenue.
00:12Kevin Tausé, bonsoir Kevin.
00:13Bonsoir Guillaume.
00:14Ravi de vous retrouver aussi membre du comité d'investissement de Carmignac.
00:16Kevin, tout à l'heure, vous pourrez peut-être répondre à cet auditeur qui nous écrit, Clément.
00:21Il nous écrit ce message sur le Philix BFM Bourse.
00:23L'uranium a beaucoup augmenté ces trois derniers mois avec la hausse de la demande énergétique.
00:27Pensez-vous que cette tendance peut durer ?
00:29Restez avec nous Clément.
00:32Tout à l'heure, on parlera d'uranium effectivement parce que c'est un énorme phénomène des dernières semaines.
00:36L'uranium et Kevin, vous avez des arguments à apporter là-dessus.
00:39Auparavant, la tendance, l'ambiance, le contexte global sur les marchés,
00:43on est sur des plus hauts encore à Wall Street, tous les jours des plus hauts.
00:46C'est la question qu'on se pose depuis le début de l'émission de tout à l'heure.
00:49Est-ce qu'on a le droit de rester optimiste sur le potentiel même quand on est déjà au plus haut en l'occurrence Alain ?
00:54Les deux points clés, c'est que les résultats des entreprises ne sont finalement pas si mauvais,
01:03voire même plutôt bons dans certains secteurs.
01:05On en parlera probablement tout à l'heure sur la tech et vous l'évoquiez tout à l'heure Antoine.
01:10Ça, c'est la première chose.
01:11Deuxième chose, les liquidités restent toujours là.
01:15Les taux finalement devraient plutôt baisser sur la partie courte de la courbe des taux aux Etats-Unis,
01:20ce qui va avoir un effet d'entraînement sur quand même pas mal de choses.
01:24Donc ça, c'est les aspects plutôt positifs qu'un site a resté investi.
01:27Et qui sont déjà dans les cours ou pas pleinement les baisses de taux ?
01:29Non, je pense qu'il y en a encore un petit peu à aller chercher.
01:31Après, et puis il y a aussi un élément, c'est qu'il y a eu beaucoup de flux de capitaux
01:37sur les 6-8 derniers mois sur les marchés actions,
01:42avec des gens qui ont gagné beaucoup d'argent.
01:45J'ai souvent remarqué ça, c'est-à-dire qu'en fait, quand ça monte très fortement
01:48pendant une courte période, il y a toujours une tendance à prendre des bénéfices.
01:52Là, les mains fragiles, on va dire, sont déjà largement sorties depuis très longtemps.
01:57Donc là, maintenant, il reste des investisseurs qui restent longs,
01:59qui ont gagné beaucoup d'argent, qui peuvent se permettre d'attendre.
02:02Et d'attendre avec le peu de cash qu'ils ont,
02:05ou le beaucoup de cash qu'ils ont,
02:06ils peuvent attendre tranquillement des retrassements.
02:08Donc on se retrouve avec un marché qui est, à chaque baisse, qui est racheté.
02:13Donc je dirais que tout ça, c'est des éléments plutôt positifs
02:16qu'un site a resté investi.
02:17Mais je garderai quelques éléments un peu plus négatifs tout à l'heure.
02:21Mais je vais laisser passer et parler mon collègue.
02:23Kevin, est-ce qu'on peut rester optimiste sur le potentiel des marchés,
02:25même quand on est déjà au plus haut ?
02:27Oui, il y a plusieurs choses.
02:29La première sur les arguments pour rester plutôt optimiste.
02:33Il y en a un, c'est quand même,
02:35on a eu une forme de ralentissement sur la première moitié de cette année.
02:38Mais enfin bon, l'environnement de croissance économique reste plutôt sain.
02:41Et l'OCDE, on rappelle, relève sa prévision.
02:43Ce qui est en train de se dessiner quand même,
02:44c'est qu'on va avoir,
02:45alors on verra qui est élu au Japon in fine,
02:47mais on a potentiellement les quatre principales économies au monde
02:50qui vont faire de la relance budgétaire
02:52au tournant de cette année, en rentrant dans 2026.
02:55On pense aux Etats-Unis, on pense à la Chine, on pense à l'Allemagne
02:59et potentiellement au Japon aussi.
03:01Donc là aussi, quand on a une lecture plutôt descendante des choses,
03:05eh bien c'est un autre vent arrière.
03:08On a des taux de politique, en tout cas des politiques monétaires,
03:11qui sont de moins en moins restrictives.
03:13Je suis assez d'accord avec Alain, il y a quand même encore de la réserve
03:16pour qu'il y ait davantage d'anticipation de baisse des taux,
03:19plus en Europe qu'aux Etats-Unis, mais quand même.
03:22Puis il y a d'autres phénomènes, comme les rachats d'actions.
03:26Et Alain le disait, les résultats sont plutôt bons,
03:28les entreprises font des profits,
03:29et quand elles font des profits, elles ont tendance à racheter leurs actions.
03:32Et ça, c'est des phénomènes qui sont même indépendants du reste.
03:35Donc ça, c'est plutôt sur les facteurs pour lesquels
03:37on a plutôt tendance à être optimistes.
03:39Les valorisations, oui, elles sont élevées.
03:42Mais les valorisations en tant que telles,
03:44ou la cherté des marchés en tant que telles,
03:46ce n'est pas une condition suffisante pour entraîner des bêtes de marché.
03:50Il faut qu'il y ait des événements déclencheurs.
03:52On a plein de périodes dans l'histoire où on a vu des valorisations élevées
03:55et des marchés qui montent il n'y a pas si longtemps, de 2021.
03:58Oui, oui.
03:58Et alors, en termes de valorisation,
04:00Wall Street comme l'Europe sont au-dessus de leurs moyennes historiques,
04:03surtout Wall Street bien sûr.
04:04Est-ce que forcément, une valorisation néanmoins
04:06doit toujours finir par retendre vers sa moyenne ?
04:09Est-ce que la moyenne est vraiment le cap à suivre,
04:11enfin, en gros, la moyenne, c'est le port qu'on a laissé derrière
04:14ou c'est le cap qu'on doit suivre ?
04:15Est-ce qu'on va vers la moyenne
04:16ou est-ce qu'on peut imaginer que la moyenne évolue
04:18avec les tendances actuelles,
04:20puis ce monde un peu nouveau quand même qui émerge,
04:22avec les nouveaux méga trends, l'IA, etc.
04:24Je ne suis pas sûr que de faire du retour à la moyenne
04:26sur le niveau de valorisation des marchés,
04:28c'est une stratégie qui paye.
04:28En tout cas, ce n'est clairement pas le cas aux États-Unis,
04:31ce n'était pas forcément le cas en Europe,
04:33ni dans les marchés émergents,
04:34qui là aussi caracolent en tête cette année.
04:37Et ce qui fait qu'on a des marchés qui décrochent,
04:39c'est bien, on va dire, deux événements qui se confrontent,
04:42c'est des valorisations élevées
04:43et un événement de marché qui n'était,
04:45ou économique ou politique,
04:47qui n'était pas prévu.
04:49Et on a plutôt, on va dire,
04:50un cadre sur les mois, les trimestres qui viennent
04:54qui est plutôt favorable, je crois.
04:55On parlera d'IA, bien sûr, d'NVIDIA dans un instant,
04:58mais certains experts nous disent
05:00ce qui est fou, c'est que les principaux records
05:02quasi quotidiens, ils sont à Wall Street,
05:03mais qu'en termes de valorisation,
05:05en fait, ça s'est plus tendu ces dernières semaines
05:07en Europe qu'aux États-Unis,
05:09parce que l'Europe a aussi progressé,
05:10mais avec moins de hausse des bénéfices
05:12que les entreprises américaines.
05:13Clairement.
05:14Et en plus, c'est là où il y a peut-être des choses
05:16qui sont un peu moins favorables, je trouve.
05:18C'est-à-dire qu'en fait,
05:19si on regarde la hausse des marchés qu'il y a eu
05:22et les records qu'il y a eu à Wall Street,
05:23par exemple, depuis quelques jours,
05:26en fait, c'est 80% des valeurs
05:28qui sont très loin de leur niveau record,
05:30mais très, très loin.
05:31Et les records sont tirés par un nombre
05:33très restreint de valeurs.
05:34Donc, ça fausse quand même l'appréciation
05:36qu'on peut avoir des marchés.
05:37Effectivement, comme vous le signalez,
05:40valorisation plutôt finalement un poil tendue en Europe,
05:43on le voit avec des Porsche, avec des boîtes comme ça,
05:45qui n'ont finalement pas fait des super résultats.
05:47Donc, quand elles restent quasiment au même niveau,
05:49ça veut dire que leur valorisation se tende.
05:51A contrario, on nous rappelle souvent la bulle.
05:53Quand on va parler de l'IA,
05:54on nous rappelle souvent la bulle d'OTCOM,
05:55de 2 000,
05:56mais on est très, très, très loin
05:58des ratios de la bulle de 2 000.
06:00C'est-à-dire qu'en fait,
06:02si on regarde les 20 plus grosses valeurs
06:03de la bulle d'OTCOM de 2 000,
06:06par rapport aux 20 grosses valeurs
06:07qui tirent la cote aujourd'hui aux États-Unis,
06:09on est très, très loin des valeurs,
06:11on est avec des ratios qui sont quasiment
06:12du 1 pour 2.
06:13C'est-à-dire qu'en fait,
06:14on n'est pas du tout sur des niveaux élevés
06:15parce que la croissance est là.
06:16C'est-à-dire que vous regardez une boîte
06:17comme Alphabet,
06:18elle ne se paye pas très cher finalement
06:20par rapport au potentiel de croissance.
06:22Alors après, est-ce que ça va arriver ?
06:23Ça, c'est un autre sujet.
06:24Et après, il y a un autre élément aussi
06:25qui dissuade quand même pas mal de vendre,
06:28c'est toutes les thématiques.
06:30Alors bon, il y a la grosse thématique
06:32dont tout le monde parle,
06:32il y a l'IA,
06:33il y a autour de l'IA,
06:34il y a les infrastructures,
06:36l'énergie,
06:36vous aviez parlé de l'uranium tout à l'heure,
06:38et puis il y a des thèmes,
06:39la robotique,
06:40l'espace,
06:41le quantique,
06:42certains éléments de la santé
06:46qui ont des performances
06:48qui sont parfois stratosphériques
06:50en quelques mois,
06:50quelques semaines,
06:51et du coup,
06:52quand vous êtes investisseur
06:53et que vous avez gagné de l'argent
06:55sur ce type de valeur
06:56et que vous avez quelques valeurs à la traîne,
06:58ce n'est pas très très grave
06:58parce que vous avez quand même
06:59une performance globale
07:00qui est excellente.
07:01Et puis vous vous dites,
07:02je ne vais pas vendre maintenant,
07:04si je prends l'exemple de Palantir
07:05qui n'est peut-être pas un très bon exemple.
07:06C'est la plus chère des thèmes américains.
07:07Oui, d'accord,
07:07mais je ne vais pas la vendre à 120.
07:08Un peu de 500, non ?
07:10Plus que ça,
07:10ça vaut je ne sais plus combien.
07:12Je ne sais plus pas sur des PE,
07:13mais on y reviendra après
07:16sur la valorisation
07:17de ce genre de boîte,
07:17mais quand vous avez ça,
07:18quand vous en avez vendu un peu à 120
07:20et que ça vaut 180,
07:21vous vous laissez porter,
07:22vous attendez que ça se passe,
07:23mais en plus,
07:24vous en avez acheté à 100 ou 120
07:26et puis ça continue de monter
07:27parce que vous avez un raisonnement
07:29de croissance,
07:30vous avez un raisonnement de commun,
07:32et ça,
07:33c'est un élément aussi important,
07:34c'est une valorisation
07:35qui ressemble à une valorisation
07:36de private equity,
07:37c'est-à-dire qu'en fait,
07:38mais oui,
07:38c'est ça le raisonnement.
07:40Parce qu'à côté,
07:41il y a deux salles de l'ambiance,
07:42dans la salle private equity,
07:43le niveau est encore
07:44beaucoup plus élevé.
07:45Vous raisonnez sur un potentiel
07:47de croissance,
07:47des parts de marché,
07:48et à la limite,
07:50la valorisation à deux jours,
07:51elle ne vous inquiète pas,
07:53elle ne vous perturbe pas,
07:54et en plus,
07:55vous vous dites,
07:55je ne vais pas vous vendre
07:56avec des PE de 20,
07:58des valeurs qui peuvent demain
07:59valoir 400 fois
08:01ce qu'elles valent aujourd'hui.
08:02Surtout si elles seront rachetées.
08:03Au-delà de leur croissance intrinsèque
08:07et de la croissance de leur marché.
08:08C'est-à-dire qu'en fait,
08:09effectivement,
08:10s'il y a un mauvais événement
08:11qui arrive,
08:12il va y avoir une remise à plat
08:13assez violente.
08:14Quand on se regarde parfois
08:15sur les marchés,
08:15on se dit,
08:16on est un peu cher,
08:17mais quand on se compare
08:17au private equity,
08:18on se dit,
08:18non,
08:18le marché n'est pas cher,
08:19et du coup,
08:20on se dit,
08:20peut-être que le private equity
08:21avec des opérations
08:22d'absorption,
08:23d'acquisition,
08:24etc.,
08:24tendra-t-il encore davantage
08:25les valorisations ?
08:26Donc,
08:26ce n'est surtout pas maintenant
08:27qu'il faut vendre.
08:28Oui,
08:28moi,
08:29je suis un ayatollah
08:31de la gestion active,
08:32mais bon,
08:33il y a forcément
08:34plein de choses à faire
08:36dans ces marchés-là.
08:37Tout ne traite pas
08:37sur des niveaux de valorisation
08:38stratosphériques,
08:40et il faut mettre au regard
08:40de ces valorisations,
08:41et je crois que c'est le parallèle
08:42que faisait Alain tout à l'heure,
08:44c'est qu'il faut mettre au regard
08:45ces valorisations
08:47des perspectives
08:48de croissance bénéficiaire.
08:50Et des bénéfices,
08:50ces entreprises,
08:51elles en font.
08:52Donc ça,
08:52je pense que c'est un élément.
08:53On parle beaucoup de baisse
08:54de taux d'intérêt,
08:57une baisse de taux d'intérêt,
08:59ça fait quoi ?
08:59Ça veut dire un coût en capital
09:00moins élevé pour une entreprise,
09:02notamment celles
09:02qui sont le plus endettées,
09:04mais ça fait aussi,
09:05on va dire,
09:06un coût d'opportunité
09:07plus élevé
09:08pour des gens
09:09qui ne seraient pas investis,
09:11justement,
09:11parce que le cash
09:12rémunère moins,
09:13rémunère moins que l'inflation,
09:15et bien là,
09:16ça va sans doute
09:17encourager des investisseurs
09:19à aller déployer
09:20un peu plus de liquidités
09:22sur les marchés d'action.
09:25En plus,
09:25on a des montagnes de liquidités
09:26qui vont à nouveau être prêtes
09:27à s'investir en action
09:28parce que le monétaire
09:29rapportera moins,
09:30par exemple.
09:30C'est formidable.
09:32Dites donc,
09:33il faut absolument investir
09:34et surinvestir.
09:35J'entends beaucoup,
09:36moi,
09:36j'ai envie d'investir.
09:37C'est un truc
09:37qui me fait un peu sourire
09:38toujours,
09:39c'est l'argent
09:40qui investit en monétaire
09:41qui va forcément,
09:42à un moment donné,
09:42aller sur les marchés.
09:43Attention,
09:44parce que l'argent
09:45qui est parqué aujourd'hui
09:45dans le monétaire,
09:46il sert aussi pour financer
09:48tout un tas d'effets de levier,
09:49donc attention à ça quand même.
09:52Parce que les particuliers américains
09:53font peut-être un peu d'options
09:54un jour,
09:56les particuliers
09:56ou les ménages européens
09:57sans doute un peu moins,
09:59voire moins.
10:00Alors,
10:00on cherche les questions,
10:01les raisons,
10:01les raisons malgré tout
10:02de se dire attention,
10:03des corrections sont possibles
10:05et le mois de septembre,
10:05traditionnellement,
10:06n'est pas un bon mois en bourse.
10:07Pour l'instant,
10:07il l'est,
10:08il reste encore une semaine
10:09en ce mois de septembre.
10:09On espère que cette dernière
10:10semaine de septembre
10:11permettra d'éviter d'un seul coup
10:13la rechute.
10:13Tiens,
10:14Chris en régie,
10:14c'est notre réalisateur,
10:15une question à vous poser,
10:16messieurs.
10:16Chris,
10:16on t'écoute.
10:18Bonjour aux experts du club.
10:19Salut Chris.
10:19Alors,
10:20le mois de septembre,
10:20c'était un superbe mois
10:21pour les marchés,
10:22mais aux USA,
10:23on entend à nouveau parler
10:24de shutdown.
10:25Est-ce que cette fois,
10:26ça ferait baisser les marchés ?
10:28Ah,
10:28est-ce que ça pourrait être ça
10:29le déclencheur d'une correction
10:30quand même ?
10:31Oui.
10:32Kevin ?
10:32On en entend parler
10:34parce que,
10:34voilà,
10:35à côté démocrate,
10:35il suffit quoi ?
10:36Une quarantaine de sénateurs
10:37pour pouvoir éventuellement
10:38bloquer les choses
10:40aux Etats-Unis.
10:42In fine,
10:43je veux dire,
10:43il faut payer
10:44des militaires,
10:47notamment.
10:48Ce n'est pas des,
10:49on va dire,
10:49des programmes
10:49ou des attitudes
10:50qui sont extrêmement,
10:51extrêmement populaires non plus.
10:53Et on a vu par le passé
10:54que, justement,
10:55ces épisodes,
10:56on a une forme de gel
10:57des dépenses publiques américaines.
10:59Il y a quand même
11:00quelques possibilités
11:02d'aller chercher
11:03in fine
11:04du cash
11:05et des liquidités,
11:06justement,
11:06ailleurs.
11:07On pense notamment
11:07à ce fameux TGA,
11:08donc,
11:09on va dire,
11:10le compte de dépôt
11:11du Trésor aux Etats-Unis.
11:13Et ce que ça fait in fine,
11:13c'est que ça vient réinjecter
11:14de la liquidité.
11:15Donc,
11:15c'est même contre-intuitif,
11:16c'est-à-dire que la menace
11:17de voir,
11:18justement,
11:19une fermeture
11:20de l'État américain,
11:22in fine,
11:23ça vient injecter
11:23encore davantage
11:24de la liquidité dans le système.
11:24Il faudrait un shutdown alors ?
11:27J'en suis pas là,
11:28j'espère que les actions
11:29vont se dérouler
11:30de façon normale
11:31sur le cirque habituel,
11:32mais je ne serai pas
11:33particulièrement inquiet
11:34à cette...
11:35OK,
11:36la deadline pour le shutdown,
11:37c'est le 30 septembre.
11:38Il faut qu'il y ait un accord
11:38d'ici au 30 septembre.
11:39Alors après,
11:40sur ça,
11:40c'est ce qui me fait toujours
11:41un peu sourire depuis maintenant,
11:44à part l'histoire de Trump
11:45avec son petit tableau
11:46avec les droits de douane,
11:48qui était quand même
11:48vraiment une surprise
11:49quand même,
11:50à ce point-là.
11:51Le reste du temps,
11:52dès que ça s'installe
11:53dans le débat,
11:56finalement,
11:57le jour où ça arrive,
11:59le marché,
11:59il fait un petit blip,
12:00éventuellement,
12:01éventuellement,
12:02et puis après,
12:02ça repart
12:03parce que c'était anticipé,
12:04on l'a vu
12:05sur plein de choses.
12:07Après,
12:08moi je crois,
12:09c'est pas ça,
12:09le déclencheur potentiel.
12:13Le déclencheur potentiel,
12:14pour moi,
12:14c'est plus ce qui se passe
12:16sur,
12:18on en a déjà parlé
12:19la dernière fois,
12:20je suis venu.
12:20Sans qu'il va nous sortir
12:21un Bazooka énorme.
12:22Non,
12:23je pense que c'est
12:24les défauts qu'on fait,
12:25c'est-à-dire qu'en fait,
12:26on commence à avoir
12:27des défauts
12:28de plus en plus gros,
12:29de plus en plus nombreux
12:30aux Etats-Unis
12:31et je pense que le marché
12:33n'est absolument pas prêt
12:34à gérer.
12:35Des défauts d'entreprise.
12:36Des défauts d'entreprise,
12:37il y en a de plus en plus,
12:38oui, bien sûr.
12:38Ce matin,
12:40c'était une boîte,
12:42j'en ai parlé ce matin
12:43mais je ne me rappelle plus.
12:45Est-ce qu'on parlait trop ?
12:46Oui, c'est peut-être ça.
12:47Mais en fait,
12:48c'est quand même
12:498 milliards de crédits
12:51à restructurer,
12:52donc bon,
12:52ce n'est quand même
12:53pas des petits montants
12:54et c'est à force
12:56ce genre de choses
12:58avec le marché
12:58qui n'est absolument pas prêt
12:59à gérer des niveaux de dette,
13:01des niveaux de défauts
13:02de ce type-là.
13:03On a des défauts
13:03sur les crédits automobiles,
13:05on a des défauts
13:05sur les crédits étudiants,
13:06on a des défauts
13:07sur l'immobilier,
13:08on a des défauts sur ça.
13:09Sur les caches de crédit.
13:10C'est ça,
13:11sur le cadre de crédit
13:11en général.
13:12Ça fait 20 ans
13:13qu'on nous dit,
13:14par exemple,
13:14les crédits étudiants,
13:15c'est la prochaine,
13:15c'est le prochain tsunami.
13:17Non, ça tient.
13:18Ça ne fait pas 20 ans
13:19et ça va
13:21et ça revient quand même.
13:22Sauf si tu as le plancher
13:23qui craque dessous.
13:24C'est toujours ça le problème.
13:26Ça se surajoute.
13:27Si on est sur un bateau,
13:29attention si ça coule.
13:30Ah oui,
13:30on va quand même prendre le bateau
13:31parce que ça peut couler.
13:31On a quand même eu
13:32certains gros émetteurs,
13:37notamment en France,
13:38notamment dans le secteur
13:38des télécoms cette année
13:40qui ont restructuré
13:42une partie de la dette.
13:43On a quand même pas mal
13:43d'émetteurs qui ont fait défaut.
13:45Pourtant,
13:46les marchés obligataires
13:47et les marchés du crédit,
13:48ils l'ont bien digéré.
13:49Et pourquoi est-ce qu'ils
13:50l'ont bien digéré ?
13:51Parce qu'on a,
13:52il finit,
13:53on va dire,
13:54un assèchement
13:54de l'offre d'émissions
13:56d'instruments obligataires
13:57et notamment dans le segment
13:58du haut rendement
13:59parce qu'on a des marchés,
14:00alors ce n'est pas du private equity,
14:02c'est du private credit,
14:03mais on a d'autres mécanismes
14:05de financement d'entreprises
14:06un peu endettées
14:07et donc on a quand même,
14:08là aussi,
14:08ça peut sembler contre-intuitif,
14:10on a parfois
14:11ces mécanismes-là
14:12qu'en dépit
14:12de certains émetteurs
14:14qui sont dans des phases difficiles,
14:16des marchés
14:16qui le digèrent assez bien.
14:18J'essaie de trouver des choses.
14:19Non, non,
14:19mais j'essaie de trouver
14:20des choses.
14:20J'essaie de trouver
14:21un point d'accord.
14:23Peut-être qu'une hausse
14:24des taux longs
14:25et une hausse rapide
14:26des taux d'intérêt
14:27à plus long terme,
14:28donc des rendements obligataires
14:29à plus long terme,
14:30ça pourrait faire justement
14:31craindre davantage
14:33de problématiques
14:33sur le financement d'entreprise.
14:34Mais dans ce cas,
14:34les banquiers centraux
14:35vont tout de suite
14:36éteindre les incendies,
14:37les banquiers centraux.
14:38Jérôme Powell lui-même
14:39dans sa conférence de presse
14:40a expliqué qu'à partir
14:41de fin 2026,
14:42ce serait peut-être
14:43la fin de la réduction du bilan
14:44et peut-être,
14:44pourquoi pas un QI,
14:45il n'a pas utilisé le terme,
14:46mais un QI à venir.
14:47C'est-à-dire que maintenant
14:47que la Fed a bien réduit
14:48son bilan,
14:49elle retrouve des marges
14:49de manœuvre pour le rouvrir,
14:50donc c'est des marges
14:51de plus pour peut-être
14:52venir plus tard sauver
14:53l'économie et les marchés.
14:54En fait,
14:54chaque fois on repousse
14:55le problème,
14:56mais il y a quand même
14:57un sujet qui est mondial,
14:59c'est le niveau
14:59de la dette d'État.
15:00Et ça,
15:01c'est quand même un frein,
15:02on le voit,
15:02c'est quand même un frein
15:03à la croissance,
15:05c'est quand même un frein
15:05à la mobilité budgétaire.
15:08Oui,
15:08mais la Fed a retrouvé
15:09les marges de manœuvre,
15:10elle a réduit son bilan,
15:11elle peut le rouvrir à nouveau,
15:12elle peut à nouveau faire du QI,
15:12c'est plus compliqué
15:13il y a 3-4 ans
15:14avant qu'elle a eu son de rouvrir.
15:14Maintenant,
15:15elle retrouve les marges de manœuvre.
15:16Sauf que si l'inflation...
15:17Elle pourra sauver les États-Unis.
15:18J'entendais hier
15:18Christian Parizeau
15:20qui parlait d'une inflation
15:21aux alentours de 4%.
15:22Si on est effectivement
15:24sur une inflation
15:25qui monte sur ses niveaux,
15:27je pense que quand même
15:28la marge de manœuvre
15:29de la Fed
15:29n'est pas si grande que ça.
15:31Et ça peut effectivement aussi,
15:33c'est quand même le point,
15:34c'est qu'on pourrait se retrouver,
15:36on a Mimram qui parle
15:36d'il faut mettre les taux
15:38quasiment à 0 ou à 1%
15:40histoire de dire
15:40qu'il y a quand même des niveaux de taux.
15:42Mais ça, ça veut dire quoi ?
15:43Ça veut dire une courbe
15:44des taux très pentue.
15:45Et à un moment donné,
15:45des courbes des taux très pentues,
15:46ça peut être un problème
15:48pour le financement.
15:49Et donc,
15:49ça peut amener
15:51ce retracement
15:52qu'il peut y avoir
15:53à un moment donné
15:53sur les marchés,
15:54sur des niveaux de valorisation
15:55qui sont élevés.
15:55Voilà, c'est ça.
15:57Je ne dis pas
15:57qu'il va y avoir
15:58un krach final financier énorme.
16:01Simplement,
16:02sur ces niveaux de marché,
16:04il faut quand même regarder
16:05quand il y a 2-3 voyants
16:06qui passent au orange,
16:07il faut quand même regarder
16:08et peut-être pas accélérer
16:10pour essayer
16:13de faire ces connexions-là.
16:15C'est-à-dire que
16:15des taux longs qui remontent,
16:17des courbes de taux plus pentues,
16:19ça veut dire quoi ?
16:19Ça veut dire qu'on a quand même
16:20des États
16:20qui parfois s'endettent
16:22entre des maturités
16:231 an et 30 ans
16:25qui aujourd'hui
16:26réduisent
16:27leurs émissions de dette.
16:29C'est-à-dire que
16:29si je regarde l'État français,
16:30par exemple,
16:32le 30 ans,
16:32les émissions à 30 ans
16:33dans le stock de dette
16:34de la France,
16:35aujourd'hui,
16:35c'est 2%.
16:36Il y a une dizaine d'années de ça,
16:39c'était 3 ou 4 fois
16:40et donc on se concentre,
16:42par exemple en France,
16:43à émettre beaucoup,
16:45à peu près 50%
16:45de ce qu'on émet,
16:45c'est sur des maturités 5 ans.
16:47Donc ça se gère,
16:48ça veut dire
16:48que ça coûte moins cher,
16:49très bien,
16:49que si on émettait
16:50à plus long terme,
16:51parce que ça coûte plus cher
16:51d'emprunter à plus long terme.
16:52Par contre,
16:53ce que ça veut dire,
16:54c'est qu'on est quand même
16:54beaucoup plus sujet
16:56au risque de refinancement,
16:57parce que l'essentiel
16:58de ce qu'on a emprunté
16:59est concentré
16:59sur un point donné.
17:01donc ça repousse le problème,
17:05c'est un problème qui se gère,
17:06mais qui vient aussi
17:07avec d'autres risques.
17:09Et ça nous rend encore plus,
17:10ça nous rend en Angleterre
17:11encore plus dépendants
17:11de ce que fait la BCE aussi.
17:13Oui,
17:14alors c'est un avantage,
17:16les Etats-Unis,
17:17c'est vraiment ce qu'ils cherchent
17:18à faire,
17:18c'est baisser la partie courte
17:20de la courbe des taux,
17:20se refinancer,
17:21etc.
17:21Ça c'est un point très simple,
17:24mais quand même,
17:24si les taux sont quand même élevés
17:26pour la partie longue des taux,
17:27ça joue quand même
17:28dans les valorisations.
17:29C'est-à-dire que même
17:30si ce n'est pas à cet endroit-là
17:31que les Etats se financent,
17:33c'est quand même comme ça
17:33qu'on va regarder
17:34comment on valorise
17:36les NVIDIA,
17:37les Palantir et autres.
17:38C'est-à-dire qu'à un moment donné,
17:40vous avez l'arbitrage qui joue,
17:42c'est-à-dire que faire du 5%
17:44sans risque
17:44ou faire de l'investissement
17:46avec du risque,
17:47c'est à un moment donné,
17:48tout est une question de proportion
17:49et ça peut freiner un peu
17:51ce mouvement de hausse.
17:53Et par rapport à votre point
17:55sur lequel vous dites
17:57les banques centrales
17:59de nouveau se sont recréé
18:00une marge de manœuvre.
18:02On va raconter nos petits secrets.
18:04On a eu des échanges
18:04avant l'émission
18:05sur les QE cachés,
18:07sur le fait que les masses monétaires
18:09continuent d'augmenter
18:11de manière plus ou moins ordonnée.
18:13Du coup, on se dit
18:13que certaines banques centrales
18:14font du QI sans dire...
18:16C'est ça.
18:16C'est-à-dire qu'en fait...
18:17Achètent des dettes.
18:18Alors, il y a deux choses
18:19qui sont importantes,
18:20je trouve, dans ça.
18:20C'est-à-dire qu'ils ont des outils
18:22pour cacher un peu
18:24ces émissions.
18:25Ça, c'est la première chose.
18:26Et puis, je pense que le point
18:27qui est très important
18:28sur les banques centrales,
18:29c'est que ça se passe bien
18:30quand les banques centrales
18:31sont coordonnées.
18:32C'est-à-dire qu'en fait,
18:33quand elles s'entendent...
18:33Alors, je ne dis pas
18:34qu'elles fassent la même chose
18:35au même moment,
18:35mais qu'elles s'entendent.
18:36Là, aujourd'hui,
18:37je n'imagine pas
18:39que les banques centrales
18:40soient très coordonnées
18:41en rythme de croisière normal.
18:43C'est-à-dire que les Chinois
18:44ont leur politique monétaire,
18:47les Américains, clairement,
18:48ont la leur,
18:49les Européens en ont une autre
18:50qui regardent un peu
18:51ce qui se passe,
18:51sans parler de la BE
18:52et de la Banque du Japon, etc.
18:54Donc ça, je pense que c'est
18:55un élément d'attention.
18:58Ces histoires de QE cachées
19:00qui font que la liquidité
19:01est finalement là,
19:02c'est très bien pour les marchés,
19:03tant mieux.
19:03Mais c'est quand même un sujet...
19:05C'est de la compétition, en fait.
19:06C'est quand même un peu
19:07de la compétition
19:07et c'est chacun dans son couloir
19:09et je pense que c'est pas
19:09ce qui peut arriver de mieux.
19:11Allez, on continue d'en parler
19:12dans 12 minutes.
19:13Dans 12 minutes,
19:15à 17h35, la clôture,
19:16on accélère là.
19:16On entre dans cette dernière
19:17ligne droite de la séance
19:18et le CAC 40,
19:19toujours en progression.
19:21On gagne 0,8%.
19:22LVMH, L'Oréal,
19:24si il n'est de plus forte hausse,
19:25avec Bank of America
19:25positif sur le secteur du luxe,
19:27Bank of America voit
19:28une accélération des revenus
19:29à venir au troisième trimestre.
19:30LVMH donc,
19:31qui en profite plus 3,5%.
19:32On a aussi Kering,
19:33en hausse de 2,4%.
19:34Là, c'est Mangan Stanley
19:35qui relève son opinion.
19:36Et Kering, mine de rien,
19:37depuis le mois d'avril,
19:38gagne presque autant qu'NVIDIA.
19:40Et oui, plus 77%
19:42depuis avril, Kering.
19:43On en reparlera tout à l'heure.
19:44À la baisse,
19:45Sanofi perd 1%.
19:46Puis on a le secteur bancaire,
19:47certaines banques.
19:47On a aussi Euronext,
19:48qui après sa belle hausse d'hier
19:49pour son entrée au CAC 40,
19:51recule un peu,
19:51moins 0,9%.
19:52On en parle ce soir
19:53avec Kevin Tozet
19:55et Alain Pitou.
19:56Évidemment,
19:56on doit aussi parler
19:57de la tech
19:57et de l'intelligence artificielle.
19:59NVIDIA,
20:00qui annonce
20:00vouloir investir
20:01jusqu'à 100 milliards de dollars
20:03dans un de ses principaux clients,
20:05OpenAI.
20:07On vient financer le client
20:10pour que le client
20:10vous achète vos produits.
20:13Est-ce que ce n'est pas
20:13trop consanguin désormais ?
20:15Est-ce que quelque part,
20:16on ne cherche pas,
20:17du côté d'NVIDIA
20:18et d'OpenAI,
20:18à nous faire passer
20:19pour la croissance organique,
20:20ce qui n'est que
20:21la dépendance réciproque ?
20:23Kevin ?
20:23Je ne crois pas.
20:26Tout ça,
20:26ça part quand même,
20:27on va dire,
20:28d'une demande qui est forte
20:29et on le voit.
20:30C'est-à-dire que quand on a
20:31les sondages
20:32toutes les semaines
20:33qui sont créés
20:34par le Bureau des statistiques
20:36américaines,
20:37on voit que la proportion
20:38d'entreprises
20:39qui se disent prêtes
20:40à intégrer
20:41des infrastructures
20:43ou des modèles
20:43liés à l'intelligence artificielle
20:44augmente semaine après semaine.
20:46Donc ça,
20:46c'est une chose qu'on voit.
20:47La deuxième,
20:48ou même la première,
20:49c'est que quelques jours,
20:51voire une semaine
20:52après son intronisation,
20:54M. Trump a annoncé
20:55un projet,
20:56le projet Stargate notamment,
20:58conjointement avec
20:59le patron d'Oracle,
21:02le patron de Softbank,
21:03avec M. Altman
21:04d'OpenAI quand même,
21:06pour nous annoncer quoi ?
21:08Eh bien,
21:08on parle de 500 milliards
21:10d'investissements
21:10et d'investissements publics.
21:12Donc quand même,
21:13tout ça,
21:13ça a un socle,
21:15une base
21:15qui est,
21:17je crois,
21:17solide
21:18et importante.
21:20Donc ça,
21:20c'est un facteur.
21:21Après,
21:21est-ce qu'il y a,
21:22on va dire,
21:23certaines formes
21:24d'exagération ?
21:26Parfois,
21:26oui,
21:27sans doute.
21:27C'est-à-dire que si je regarde,
21:28par exemple,
21:29la trajectoire boursière
21:30ou suite aux annonces
21:31la semaine dernière
21:31d'Oracle
21:33qui tombe un petit peu
21:34dans ce que vous décriviez,
21:35c'est-à-dire cet entre-soi,
21:37appelons-ça comme ça.
21:40On investit dans le client
21:41pour que le client ait les moyens
21:42de m'acheter mon produit.
21:43Quand il y a 300 milliards
21:45d'investissements
21:46annoncés
21:46sur un horizon 5 ans
21:48qui commence en 2027
21:50et des cours de bourse
21:51qui prennent 30%
21:52en quelques heures
21:53sur,
21:54on va dire,
21:55de la demande
21:56non financée
21:57et par conséquent
21:59largement hypothétique,
22:00oui,
22:01ça pose des questions.
22:03Est-ce que ça rappelle
22:04un tout petit peu
22:05la bulle Internet ?
22:06A l'époque,
22:06Cisco et Nortel
22:07n'attendaient pas
22:08qu'un client ait la trésorerie
22:09nécessaire pour acheter
22:10leur produit.
22:11Ils lui avançaient
22:11directement l'argent,
22:12voire ils lui accordaient
22:13un crédit pour financer l'achat
22:14et à la fin,
22:15ça finit en bulle.
22:16Donc,
22:16c'est pour ça
22:17que je fais allusion
22:18à cette séquence-là
22:19parce que ça,
22:19ça rappelle,
22:21on va dire,
22:21certains moments de l'histoire.
22:22Encore une fois,
22:24l'histoire ne se répète pas toujours.
22:26C'est quoi ?
22:26C'est Mark Twain
22:26qui disait ça ?
22:27Mais ça rime.
22:30Donc ça,
22:30je crois que c'est
22:31un facteur d'attention.
22:33L'autre,
22:33c'est qu'il y a quand même
22:34un certain nombre
22:34de contraintes,
22:35c'est-à-dire que
22:36ces 500,
22:37600 milliards
22:38d'annonces,
22:39de dollars,
22:40d'annonces,
22:40de dépenses
22:40dans des infrastructures
22:42liées à l'intelligence artificielle
22:43ou dans le secteur technologique
22:44aux États-Unis,
22:45il opère aussi
22:46sur une forme de contrainte.
22:48Contrainte de ce que
22:48pour fournir,
22:49par exemple,
22:49Nvidia,
22:50d'où les niveaux
22:51de marge record
22:51dont il bénéficie.
22:53Contrainte,
22:53il y a une consommation
22:55d'électricité
22:55qui est absolument colossale.
22:57Contrainte sur la possibilité
22:58de livrer ces centres de données.
22:59Donc ces facteurs-là,
23:00c'est plutôt des facteurs d'attention.
23:01Après,
23:01c'est des choses qui se gèrent.
23:03C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
23:04ce qui a largement
23:05le plus bénéficié
23:06dans cette thématique
23:07de l'intelligence artificielle,
23:08c'est les fournisseurs
23:09de pelles et de pioches
23:10vers cette rue
23:11et vers l'or numérique.
23:13Demain,
23:14s'il y a moins de dépenses
23:15d'investissement,
23:16moins de dépenses
23:17d'infrastructures,
23:18ça bénéficiera moins
23:19à Nvidia,
23:20mais ça bénéficiera
23:20beaucoup plus
23:21à ceux qui font
23:22des très grosses dépenses
23:23aujourd'hui.
23:24Et donc,
23:24on pense notamment
23:24à ceux fabriqués
23:25en centres de données,
23:26ces hyperscalers
23:26ou ces fournisseurs
23:28de logiciels.
23:29On peut citer
23:30parce qu'on a bien...
23:31Des Microsoft,
23:33des Google,
23:34enfin pardon,
23:34des Alphabet,
23:36des Meta,
23:36des Amazon,
23:37parce qu'eux
23:38dépenseront beaucoup moins.
23:40C'est vrai qu'aujourd'hui,
23:40ils dépensent beaucoup.
23:41Donc s'ils dépensent moins,
23:42les investisseurs
23:43seront plutôt rassurés
23:44sur ce front-là.
23:45Oui,
23:45vous êtes senior advisor ESG
23:47en l'occurrence.
23:48Vous êtes très responsable,
23:49Alain.
23:49Là,
23:50on a un cas parfait
23:50d'économie circulaire.
23:52Nvidia vient financer
23:53son client.
23:53Oui,
23:54alors il y a ça.
23:54Et puis,
23:55dans la gouvernance aussi,
23:57on ne sait pas trop
23:57ce qui va se passer.
23:58Ils évoquent quand même
23:59une peu de prise
23:59de participation
24:00dans OpenAI
24:02qui n'a pas fait
24:03une démonstration
24:04très claire
24:04de sa volonté
24:05de laisser rentrer
24:06des investisseurs
24:07très facilement
24:08dans son capital.
24:10Après,
24:11moi je dirais
24:12que ça va se jouer
24:14quand même
24:14sur la rentabilisation
24:16de tous ces investissements.
24:17C'est-à-dire qu'à un moment donné,
24:18les investisseurs,
24:19pour le moment,
24:19ils applaudissent.
24:20C'est-à-dire que
24:20plus c'est gros
24:21et plus ils applaudissent.
24:23Donc,
24:24les investissements
24:25d'OpenAI,
24:26moi ils me font sourire
24:27parce qu'ils n'ont pas
24:27un centime aujourd'hui
24:29et ils seront probablement
24:30rentables en 2029.
24:31Donc,
24:32en 2029,
24:33c'est pratiquement
24:34le moment
24:35où la France aura
24:35son budget
24:36qui passera en dessous
24:37des 3% de déficit.
24:38Donc,
24:39on n'y est pas encore.
24:41Donc ça,
24:42je pense que c'est quand même
24:42un vrai problème.
24:44Et puis,
24:44il y a un élément
24:45qui m'alerte un petit peu,
24:46moi,
24:47c'est beaucoup d'infrastructures
24:48aujourd'hui
24:48qui étaient auto-financées
24:50au début.
24:51On commence à avoir
24:52des gros acteurs
24:52qui vont sur le private credit
24:55justement pour se financer.
24:57Et je me dis,
24:58est-ce qu'ils n'ont pas
24:58atteint un peu leurs limites
24:59à vouloir faire partager
25:01avec des copains
25:02pour prendre le risque
25:02pour ne pas le prendre eux-mêmes ?
25:04Vous voyez ?
25:05Donc,
25:05je me dis,
25:08ce genre d'annonce,
25:09je n'aime pas trop.
25:11C'est beaucoup de trucs
25:13où on dit,
25:13je vais commencer à investir
25:14avec mon client
25:16à partir de 2027.
25:17Ça sera fait sur 5 ans,
25:18mais j'annonce quand même
25:19le total aujourd'hui.
25:21Ça fait un peu...
25:25Quand vous preniez tout à l'heure
25:26l'image de dire,
25:27il y aurait des Nvidia partout,
25:28la dernière fois
25:28qu'il y avait quelque chose
25:28partout,
25:29c'était du Intel,
25:30Intel Inside
25:31qui était dans
25:31tous les ordinateurs.
25:32Je pense qu'à un moment donné,
25:35ça n'aura pas été
25:35très favorable
25:36d'être partout
25:37parce qu'ils ne pouvaient pas
25:38en fait,
25:39tout simplement.
25:39Donc,
25:39ce sera favorable à d'autres.
25:41Oui,
25:41c'est ça.
25:42Tout le monde,
25:42point.
25:43On rappelle aussi
25:44les 100 milliards
25:45qu'investira Nvidia
25:47dans OpenAI
25:48visent à fabriquer
25:49de plus en plus
25:50de data centers
25:50au point que
25:51ces nouveaux data centers
25:52consommeront
25:53plus de 10 gigawatts,
25:54c'est l'équivalent
25:55de ce que consomme
25:568 millions de foyers.
25:578 millions de foyers,
25:57on est sur l'agglomération parisienne.
25:59Je crois que c'était de ça
26:00dont vous alliez me parler
26:00sur l'énergie,
26:01c'est-à-dire qu'en fait,
26:02là aujourd'hui,
26:04ça a été évoqué,
26:05je crois,
26:05c'était là aussi,
26:06j'ai bien écouté l'émission hier,
26:07c'était Christian,
26:07je crois,
26:08qui évoquait les prix de l'énergie
26:09à un moment donné.
26:10Attention,
26:11les prix de l'énergie
26:11aux Etats-Unis
26:12qui étaient un énorme avantage
26:14historique.
26:16Les prix de l'électricité
26:17ont quand même très fortement
26:18monté depuis quelques mois.
26:19Du fait de l'IA.
26:20Voilà.
26:21Et c'est la question
26:21qu'on se pose justement,
26:22est-ce que l'IA
26:23dont on nous dit,
26:24et c'est vrai
26:24qu'elle est porteuse de croissance
26:26depuis le début de l'année,
26:26une étude montre
26:27que la moitié
26:28de la croissance américaine
26:29est portée par l'IA.
26:30Normalement,
26:31c'est la consommation
26:31aux Etats-Unis.
26:31Là, c'est l'IA
26:32qui a porté la moitié
26:33de la croissance
26:33sur le premier semestre.
26:34Est-ce que cette croissance,
26:35l'IA la prend
26:36à d'autres secteurs ?
26:37Est-ce que quelque part,
26:38par exemple,
26:38la hausse des prix
26:39d'électricité liée à l'IA,
26:40le fait que les constructeurs
26:41immobiliers préfèrent
26:42construire des data centers
26:43que des maisons,
26:44la R&D qui va quasiment
26:46que sur l'IA désormais
26:46et moins sur d'autres secteurs,
26:47est-ce que tout ça,
26:48ce n'est pas une forme
26:49de manque à gagner
26:49quand même à côté de l'IA ?
26:50La dernière fois
26:51qu'on faisait ça,
26:51c'était avec la banque.
26:52C'était en 2007.
26:53Tout le monde voulait
26:54se transformer en banque
26:55à un moment donné.
26:55Oui,
26:56il y a des vagues comme ça.
26:59Mais maintenant,
26:59est-ce que l'IA,
27:00ce n'est pas tout simplement
27:01de la consommation ?
27:02Il y a un dessin de presse
27:04assez rigolo
27:05dans le New Yorker
27:06où on voit un mec
27:07qui demande à Chad GPT
27:08pourquoi sa note d'électricité
27:11est aussi élevée.
27:12Bon, ça explique
27:13un petit peu le truc.
27:15Ça va rentrer tellement
27:16dans les usages
27:17que ça fera partie
27:18de la consommation.
27:19Il y a une demande en IA.
27:21Mais il faut que ça soit rentable
27:22tout ça à un moment donné.
27:23Ah oui,
27:24il faut que ça soit
27:25à deux pieds et rentable.
27:26Je pense qu'on a tous lu
27:27Schumpeter.
27:29S'il y a autant de demandes
27:30sur...
27:32Ou au moins les extraits.
27:33S'il y a autant de demandes
27:35sur le secteur
27:37ou sur cette thématique
27:38de l'intelligence artificielle,
27:40c'est bien parce que
27:40ceux qui y investissent,
27:42ce n'est pas par effet de mode.
27:43C'est parce qu'ils vont chercher
27:43des gains de productivité.
27:44C'est parce qu'ils pensent
27:45qu'ils peuvent faire mieux
27:46différemment.
27:48Et je suis assez d'accord
27:49avec ce que disait Antoine.
27:50C'est-à-dire que,
27:51là aussi,
27:51le consommateur,
27:54s'il préfère aller demander
27:55à ChatGPT
27:57ou Mistral Le Chat
27:59plutôt qu'à Google,
28:01c'est son choix.
28:04Et c'est donc vers là
28:04que se porte la demande.
28:05Il ne faut pas se dire
28:06que ça enlève
28:06de la croissance à d'autres.
28:07Non,
28:08c'est-à-dire que les révolutions
28:09industrielles
28:11ou d'intelligence artificielle,
28:14ben oui,
28:15malheureusement,
28:16ça veut dire aussi
28:17de la transformation.
28:18Mais in fine,
28:18on s'en sort collectivement mieux.
28:21Et le prix de l'électricité
28:22qui monte,
28:22néanmoins,
28:23ce n'est pas bon
28:23pour la croissance.
28:24Et la demande en IA
28:25est telle
28:25que les prix de l'électricité
28:26montent.
28:27Les constructeurs
28:27préfèrent aujourd'hui
28:28bâtir des data centers
28:29que des maisons.
28:29Ce n'est pas top.
28:30Mais bref,
28:31Guillaume,
28:32les investissements
28:33dans l'intelligence artificielle
28:34cette année,
28:35c'est 5 points de pourcentage
28:36du PIB aux Etats-Unis.
28:37C'est absolument colossal.
28:39Donc,
28:40bon,
28:41sans doute que oui,
28:42la hausse de la facture électrique,
28:44ça impacte
28:45certains ménages,
28:46certaines entreprises,
28:47mais collectivement,
28:49l'économie américaine
28:50s'en sort mieux.
28:50Oui,
28:51c'est aussi fondamental,
28:52sans doute,
28:52que les premiers rails
28:53qui ont été posés
28:53entre la côte Est
28:54et la côte Ouest américaine.
28:55C'est une nouvelle infrastructure
28:57de pays.
28:58Enfin,
28:58c'est vraiment les rails
28:59de cette nouvelle économie
29:00qui sont en train
29:00d'être posés.
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