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  • il y a 15 heures
Ce lundi 24 novembre, Frédéric Rozier, co-responsable de la gestion de portefeuille de Mirabaud, s'est penché sur les conséquences l'absence du sujet des énergies fossiles dans les accords de la Cop 30, et la performance du portefeuille BFM Responsable, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, vos placements, nos conseils sur BFM Business.
00:05Il vient aussi de perdre 130 milliards de dollars de fortune personnelle.
00:09Frédéric Rosier, du coup, il vient en plateau parce que, bah voilà, il faut bien...
00:12Heureusement qu'il ne paye pas l'impôt, vous savez, sur la fortune professionnelle.
00:15Oh ! Vous imaginez ?
00:17Ou la fortune improductive.
00:18Improductive !
00:19Ah mais en revanche, vous revenez de mille ans !
00:21Oui, tout à fait.
00:22Effectivement, je suis d'accord avec ce qui a été dit.
00:24C'est dynamique, vraiment très dynamique.
00:26C'est Jean-Marc Daniel qui, je ne sais plus qui le citait, mais il dit toujours,
00:31quand on s'inquiète de la santé économique de l'Italie, Corso Magenta à Milan.
00:36Et là, on voit que ça va.
00:38Oui, c'est là que vous venez d'acheter votre résidence secondaire, bien sûr.
00:41Exactement, vous êtes invité.
00:42Mais avec grand plaisir !
00:44Frédéric Rosier, Mirabeau, l'un des trois co-gérants de ce portefeuille BFM responsable
00:47qui fonctionne, qui cartonne, qui surperforme tellement.
00:50C'est vrai qu'on comprend que tout se passe bien, finalement.
00:52Non, on plaisante, bien sûr, c'est du second degré.
00:54Mais même s'il est bien, ce portefeuille, sur la semaine écoulée, il est bien quand même.
00:58Moins 1,3%, alors que l'Eurostock 50 a perdu un peu plus de 2%.
01:02C'est quand même honorable, la performance.
01:04On va en parler juste avant quand même, la COP30 au Brésil.
01:07L'accord ne reprend pas dans la feuille de route, finalement.
01:10Il était question de réduire les émissions de gaz à effet de serre, bien sûr,
01:14mais aussi en réduisant l'usage d'énergie fossile, le recours aux énergies fossiles.
01:18Ça, ça n'est même plus mentionné dans l'accord qui a été présenté.
01:21C'est un vrai camouflet pour nous, Européens.
01:22Quel impact le fait que les énergies fossiles ne soient même pas mentionnées aura-t-il ?
01:26On en reparlera d'ailleurs en 2026 en Colombie,
01:29puisqu'il y aura une sorte de feuille de route de sortir de l'énergie fossile et pétrole
01:36dirigée par la Colombie et les Pays-Bas, d'ailleurs.
01:39Donc on verra.
01:39Mais effectivement, on a l'impression qu'on n'avance pas.
01:42Alors, de cette COP, finalement, où les grands absents, c'était quand même des grands pollueurs,
01:47c'était les États-Unis qui n'étaient même pas là.
01:50Finalement, sur l'énergie fossile, rien, c'est-à-dire qu'on attendait peut-être pas grand-chose aussi.
01:57Mais finalement, tout le monde se défausse.
01:59On est toujours derrière, vous savez, sur la neutralité carbone.
02:04Même les Européens étaient plutôt divisés, d'ailleurs, sur l'accord final.
02:09Donc ça prouve quand même qu'il y a des droits.
02:11Le seul, finalement, satisfaction, c'est effectivement comment financer ce fameux fonds,
02:15notamment pour ceux qui sont les premières victimes de ce dérèglement climatique.
02:20A priori, on va l'abonder trois fois des montants évoqués.
02:23Mais on ne sait pas de quel montant il s'agit.
02:25Donc on verra bien comment on s'en sort à la fin.
02:28Et la déforestation aussi, qui est le parent pauvre, finalement.
02:30On attendait énormément d'un accord au Brésil.
02:33Forêt Amazonienne et finalement, sur la déforestation, il n'y a pas grand-chose non plus.
02:37Donc c'est vraiment à minima.
02:40C'est une COP qui fait flop, là, pour le coup.
02:42Bon, notre portefeuille BFM responsable, en tout cas, il est toujours là, fidèle au poste, au rendez-vous.
02:46Chaque lundi, on garde les performances de la semaine écoulée.
02:48Et donc, on recule moins que le reste du marché.
02:50On a perdu sur ce portefeuille 1,3% la semaine dernière.
02:52C'est presque deux fois moins comme perte que l'Eurostock 50.
02:55Oui, alors il y a des phénomènes sectoriels.
02:59Notre portefeuille est relativement bien équilibré.
03:01Donc, dans les phénomènes de baisse, comme on a connu, qui étaient quand même, on le rappelle,
03:05très centrés sur les valeurs technologiques, avec ce qui se passe autour d'OpenAI,
03:12sur la valorisation du secteur.
03:14C'est tout le secteur des technologiques.
03:16Et on a, en gros, dans le portefeuille, deux valeurs technologiques qui ont souffert dans le portefeuille,
03:21mais qui ont été compensées par d'autres hausses sur des secteurs un peu diverses.
03:26Oui, L'Oréal notamment, meilleure performante de la semaine, plus 2%.
03:28Moi, ce qui m'a frappé la semaine dernière du côté de L'Oréal,
03:31c'est qu'ils ont annoncé leur deuxième participation dans un acteur chinois des cosmétiques.
03:35Comme s'ils se rendaient compte que l'avenir des achats, l'avenir des tendances là-bas en Chine,
03:39n'allait pas driver les consommateurs vers les marques occidentales,
03:42mais plutôt vers les marques locales et chinoises.
03:44Et donc, ils prennent à l'intérieur des participations croissantes.
03:46La notion de cosmétiques éthiques est quelque chose qui est très implantée chez L'Oréal.
03:51Et donc, c'est vrai que ce marché qui, en plus en ce moment, vous savez,
03:56avec la polémique qu'on a sur Chine et cette volonté peut-être légitime ou pas,
04:03ce n'est pas la question, mais assez médiciste vis-à-vis des Chinois,
04:08peut provoquer aussi un mouvement inverse de la part des Chinois.
04:12Donc, s'implanter localement par des prises de participation minoritaires sur Chandeau-Land,
04:18sur ce qu'on appelle le skin, dans un marché qui commence à rebondir.
04:22On était à 5% de croissance ce trimestre dernier sur cette partie du globe.
04:27Ça a plutôt du sens et je pense qu'effectivement,
04:30L'Oréal confirme finalement son bon positionnement, notamment dans tout ce qui est cosmétique.
04:35Alors, cela dit, on a commencé à en parler, mais il y a une contre-performance marquée de la tech.
04:39ASML qui a perdu pas loin de 5%, Infineon quasiment 8%.
04:45Alors, au-delà de toutes les interrogations et la phase d'incertitude qu'il y a autour de l'IA et de la big tech en général,
04:52comment ça se fait que ces deux groupes européens,
04:54mais à l'instar des STMicro ou des Soitech, n'y arrivent pas ?
04:59C'est fou quand même.
05:00C'est compliqué. Alors, ASML avait quand même sérieusement rebondi par rapport au point bas.
05:05Infineon a été très marqué quand même au départ secteur automobile dans sa composante.
05:12Ce qui est moins vrai, c'est qu'on a de plus en plus le sentiment qu'Infinéon aujourd'hui
05:17est à une part dans l'AI de plus en plus importante.
05:21Donc, on est un peu entre ces deux mondes, c'est-à-dire qu'on souffre encore du secteur automobile
05:25et on est dans l'émergence du secteur AI pour un point Infineon.
05:29Donc, c'est ce qui explique ce retard finalement pour, en gros, l'industrie des semi-conducteurs en Europe,
05:35alors qu'on a vu toutes les entreprises du semi-conducteur aux États-Unis
05:38performer avec des performances de plus de 100% depuis le début de l'année.
05:42Donc, oui, il y a un retard à l'image.
05:44Mais on garde quand même Infineon, ASML, on les garde.
05:47Oui, parce que notamment lors de la dernière publication,
05:49il y avait un vrai marqueur de transformation de l'entreprise
05:52et d'être moins sensible sur ces secteurs qui étaient des secteurs hyper-cycliques,
05:55notamment du secteur automobile.
05:57Donc là, on va accompagner le mouvement sur cette entreprise allemande.
06:00Infineon a perdu 8% sur la semaine, ASML, moins 4,8%.
06:03Parfois, on se dit, heureusement qu'il n'y a pas Soitec,
06:06parce que Soitec, qui a publié la semaine dernière, a perdu 30% sur la semaine.
06:10Mais là, c'est une prime au leader en Europe.
06:13Honnêtement, c'est très compliqué d'aller sur d'autres acteurs aujourd'hui.
06:17Et on l'a vu aussi sur STM, avec un titre qui n'a cessé de baisser assez fortement,
06:23d'ailleurs, ces dernières semaines.
06:24Dernière question, au rubis, sur la semaine, a perdu 4%.
06:27Alors ça, on a du mal à le comprendre, nous.
06:29Alors, les États-Unis ont publié la liste, vous savez, des matières premières stratégiques.
06:36Et lorsqu'on regarde un peu l'état des stocks, et notamment du cuivre,
06:40ils ont plus que doublé par rapport à l'année dernière, à la même époque.
06:43Donc, la question, vous savez, il y a eu cette histoire aussi de droits de douane
06:48sur notamment les métaux, le cuivre.
06:51La question qu'on peut se poser, c'est effectivement,
06:53une fois qu'on a ces métaux qui sont partis aux États-Unis,
06:56les sortir éventuellement, ça devient compliqué à cause de ces droits de douane.
07:01Donc, voilà, il y a peut-être aussi une volonté de tempérer
07:05sur un mouvement qui a été relativement fort,
07:07puisque le cuivre, vous savez, c'est relativement apprécié.
07:10Et là, c'est plus une temporisation du titre.
07:12Et cette incertitude sur les stocks américains
07:14qui sont sur des niveaux très, très, très élevés,
07:17que ce soit, et pas forcément d'ailleurs d'un point de vue collectif,
07:20c'est aussi des stocks privés qui ont fait que cette demande
07:23était en train d'exploser aux États-Unis.
07:25C'est stock.
07:26On garde au rubis en portefeuille,
07:28malgré la contre-performance de la semaine dernière, moins 4%.
07:30Effectivement, c'est Frédéric Rosier, l'un des trois co-gérants,
07:32avec Stanislas de Bayancourt pour Sycomore AM
07:34et Guillaume Chaloin de Lubac AM.
07:35Frédéric pour Mirabeau.
07:36Merci de nous avoir accompagnés.
07:37Merci.
07:39Merci.
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