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  • il y a 1 semaine
Ce lundi 22 septembre, Frédéric Rozier, co-responsable de la gestion de portefeuille chez Mirabaud, s'est penché sur le titre ASML, en tant que valeur durable pour le portefeuille BFM-Responsable, puis ses avantages dans le deal entre Nvidia et Intel, la progression en bourse des secteurs du luxe comme Brunello Cucinelli et Kering, ainsi que l'éventualité d'une reprise d'Armani par L'Oréal ou LVMH, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourses, vos placements, nos conseils sur BFM Business.
00:06Et chaque lundi, le portefeuille BFM Responsable, ce portefeuille d'une vingtaine de valeurs,
00:10toutes, toutes, éligibles aux critères ESG, tels que nos trois experts les perçoivent.
00:15Et Frédéric Crozier nous rejoint, il est l'un d'eux, maître expert Frédéric pour Mirabeau, bonjour.
00:19Bonjour messieurs.
00:20Bienvenue, c'est vrai, vous êtes l'archevêque de ce portefeuille, en tout cas le chef d'orchestre.
00:24Je préférais être l'archevêque que l'archevêque, je ne sais pas pourquoi je...
00:28Voilà, et c'est vrai que désormais on est à vingt valeurs qui composent ce portefeuille.
00:32Régulièrement il y a des arbitrages, des sortants, des entrants.
00:35Là sur la semaine écoulée en garde la perf, elle est moyenne.
00:38On a gagné sur la semaine écoulée 0,5%, c'est trois fois moins bien que l'Eurostock 50.
00:42Il y a un facteur X, il y a un facteur X dans le portefeuille et c'est une valeur qui s'appelle ASML,
00:48qui fait partie du portefeuille, qui aujourd'hui est la plus grosse capitalisation boursière européenne.
00:54Et donc quand une valeur gagne 15% mécaniquement et le poids qu'elle a dans l'Eurostock,
01:01pour le coup c'est un peu difficile de tenir la cadence, donc elle a fait un parcours exceptionnel.
01:07On en a profité parce que c'est une valeur du portefeuille, maintenant on n'a pas la pondération dans l'indice européen.
01:13Ce qui est assez amusant c'est qu'on a vu par exemple les Soitec, les ST Microelectronics réagir favorablement,
01:19parce que ce gain est justement issu de cette annonce de l'investissement d'NVIDIA chez Intel.
01:25C'est peut-être aussi la preuve que, quel que soit le nom qu'on ait, le plus ronflant possible dans le domaine des semi-conducteurs,
01:35on a besoin d'ASML derrière ?
01:37Alors, il y a une histoire assez spécifique entre Intel et NVIDIA, et ASML.
01:45Intel a acheté la première machine produite par ASML qui produit des semi-conducteurs,
01:52alors la génération des 2 nanomètres, en gros c'est ce qui va équiper demain vos téléphones,
01:57donc on est dans l'ultra petit.
01:59Juste pour information, on est aujourd'hui sur des machines lithographiques,
02:02ça coûte 400 millions de dollars, et c'est la taille d'un bussin impérial.
02:06Il faut la transporter avec des avions cargo.
02:08Donc Intel qui a acquis ces 2 machines, il ne savait pas très bien quoi en faire,
02:12parce qu'on était sur une absence de saut générationnel chez Apple par exemple,
02:17et donc on se trouvait avec des machines payées quand même 400 millions,
02:19sur lesquelles il n'y avait pas encore de débouchés.
02:21Les débouchés semblent arriver, ces machines-là ont quand même une particularité,
02:25c'est qu'on arrive peut-être dans la limite de ce que l'humain peut imaginer produire.
02:31Pourquoi ? Parce que lorsque vous êtes à 2 nanomètres, vous êtes à 2 encablures de l'ultra petit,
02:37de l'atome de carbone.
02:38Donc aujourd'hui on est capable de graver à haute densité de production des semi-conducteurs
02:44qui sont de la taille d'un atome de carbone.
02:46Donc on n'ira pas forcément beaucoup plus loin.
02:50Alors on dit ça aujourd'hui, peut-être qu'on aura autre chose demain,
02:53mais on est dans ce qui se fait de mieux.
02:55Le fait que Nvidia consolide finalement la position d'Intel,
03:01conforte l'idée qu'ASML aujourd'hui a un marché et un client très important
03:06qui va se renforcer et donc continuer à produire ces machines aujourd'hui
03:10qui coûtent 400 millions de pièces et qui va pouvoir rentabiliser les investissements qu'ils ont fait.
03:15Donc le potentiel d'ASML aujourd'hui en étant quasiment seul sur le marché
03:19est assez unique et en termes de profitabilité,
03:23ils ont prévu d'en vendre quand même quelques dizaines à 400 millions de dollars pièces.
03:28Vous voyez tout de suite le seuil de rentabilité.
03:30On garde surtout, on garde précieusement ce titre en portefeuille.
03:32Oui, on aura des aléas avec une baisse du Nasdaq et autres.
03:35On pourrait avoir une contraction des cours,
03:36mais globalement l'histoire est quand même assez favorable avec un petit facteur X.
03:41En plus aussi, c'est sur la mémoire, ce qu'on appelle la drame,
03:44qui est en train de repartir.
03:45Donc tous les facteurs porteurs pour ASML,
03:48que ce soit le semi-conditeur ou la mémoire,
03:50sont en train de se remettre en forte croissance sur les années à venir,
03:53sachant qu'on a eu plutôt une stagnation de ce marché-là ces deux dernières années.
03:56Bon, une autre valeur forte de ce portefeuille FM responsable,
04:00depuis que vous avez choisi de l'intégrer,
04:02Bruno Cotinelli, ça continue.
04:04Sur la semaine écoulée, encore 6% de hausse.
04:06L'ultra-lux, vous allez dire, oui, mais même Kering a beaucoup progressé depuis quelques semaines.
04:09Enfin, tout le luxe progresse désormais ?
04:11Il y a Ferrari aussi, donc on a l'ultra-lux qui progresse.
04:15Effectivement, ces entreprises à haute capacité,
04:18de pricing power, capacité d'augmenter les prix,
04:21quoi qu'il arrive, quelle que soit la conjoncture,
04:24Brunello fait partie de ces rares valeurs aujourd'hui qui ont cette capacité.
04:27Alors, la différence, vous parliez de Kering,
04:30Brunello, les derniers chiffres, c'est 10% de croissance.
04:32Dans un monde qui ralentit, soi-disant,
04:34avec une Chine qui se contracte et autres sur le domaine du luxe,
04:37vous avez une société qui, aujourd'hui, a une croissance pérenne à deux chiffres.
04:40Ils ne sont pas nombreux.
04:41Il y a Hermès qui est capable de le faire.
04:44Vous pouvez chercher, vous allez avoir du mal à en trouver d'autres.
04:46Donc, aujourd'hui, Brunello, c'est pour nous le gage
04:50de passer, quoi qu'il arrive,
04:52quels que soient les aléas conjoncturels,
04:54de passer le cap et de continuer à avoir une croissance relativement robuste.
04:58Oui, il y a cet ultra-lux,
04:59et puis il y a le luxe un peu moins ultra,
05:02qui, parfois, c'est vrai, se fait un peu disrupté,
05:05qui ne tient pas forcément la route complètement face à l'inflation,
05:07qui finit par mordre aussi sur les classes supérieures.
05:09Et puis, par exemple, L'Oréal.
05:10Alors là, on a un petit cran, on est encore en dessous.
05:13L'Oréal, sur la semaine, a perdu 3%.
05:14Et beaucoup d'experts qui investissent en Chine nous disent,
05:17là-bas, en Chine, les gens achètent de moins en moins
05:19de produits cosmétiques.
05:20L'Oréal est de plus en plus de marques locales.
05:22Un groupe comme L'Oréal, là-bas,
05:23alors, disrupté, c'est peut-être exagéré,
05:24mais il se fait vraiment concurrencer de plus en plus.
05:26Alors, c'est un marché que L'Oréal a développé
05:28depuis de nombreuses années.
05:30C'est ce qu'on appelle de l'ethnique,
05:32aujourd'hui, chez L'Oréal.
05:33C'est-à-dire que ça dresse plutôt localement
05:34avec les spécificités locales.
05:36Donc, c'est un marché, effectivement,
05:38assez fort pour L'Oréal.
05:40C'est un marché de digitalisation.
05:42C'est-à-dire que lorsqu'on regarde la croissance du digital
05:45et les ventes du digital, aujourd'hui, pour L'Oréal,
05:47elles sont de plus en plus fortes, plus présentes.
05:49Donc, oui, il y aura une demande,
05:51il y a une concurrence là-dessus.
05:52Maintenant, L'Oréal, aussi, est en capacité
05:53de maintenir des croissances à deux chiffres.
05:56Il n'y a pas de raison.
05:57On sait qu'il y a une sensibilité, quand même,
05:59à la consommation.
06:00Ça, c'est clair.
06:00On verra la reprise de la consommation en Chine,
06:02si elle se confirme.
06:04Mais pour l'instant, je n'ai pas d'inquiétude.
06:07Juste un rappel, L'Oréal, aujourd'hui,
06:08un tiers du chiffre d'affaires, c'est aussi du luxe.
06:10Il n'y a pas que du cosmétique.
06:12C'est un tiers qui est lié au luxe.
06:13Donc, ça, ça restera quand même,
06:15quoi qu'il arrive, robuste.
06:15Et peut-être un jour, intégreront-ils Armani ?
06:18Giorgio Armani, dans son testament,
06:19explique qu'il aimerait, pourquoi pas,
06:21voir sa marque reprise par LVMH,
06:23ou L'Oréal, ou Essilor Luxottica.
06:24Alors, ce n'est pas illogique,
06:25parce que la franchise Armani,
06:28ça représente 1,5 milliard à peu près pour L'Oréal.
06:34En plus, avec des contrats qui sont relativement longs,
06:37certains vont jusqu'à 2050.
06:39Donc, c'est tout à fait logique de penser
06:41qu'à un moment donné, Armani...
06:43Alors, attention, on parle de 15%
06:45de la capitalisation d'Armani,
06:49sachant qu'il y a une répartition
06:51entre conjoints, familles, fondations.
06:54Et donc, ça serait effectivement
06:55une acquisition à terme.
06:56Mais pour l'instant, oui, 15%,
06:58L'Oréal ou Essilor, ça paraît
07:00les prédateurs les plus logiques.
07:02Très grosier.
07:03Et l'un des trois co-gérants
07:04de ce portefeuille BFM responsable
07:06avec Delubac AM et Sycomore Asset Management.
07:09C'est Mirabeau qui nous accompagne
07:10à travers vous, Frédéric.
07:11Merci d'être passé le voir.
07:12Merci à vous.

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