- il y a 2 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Vincent Hénin avec Vitole Stannik en direct de Saint-Pierre-d'Oléron.
00:05Alors revenons sur les informations d'Alexandra.
00:09Tout d'abord, on apprend que parmi les personnes qui ont été fauchées par cette automobile,
00:14il y a une collaboratrice parlementaire qui travaille pour un député RN,
00:17le député RN de Charente-Maritime, Pascal Markowski.
00:20Je me tourne vers vous Mathieu Vallée, parce que vous avez eu des nouvelles plus précises.
00:24Oui, il s'agit d'Emma, une jeune collaboratrice de 22 ans,
00:27qui est l'assistant parlementaire de Pascal Markowski.
00:30Le député RN est local et donc elle a été hospitalisée au centre hospitalier de Poitiers.
00:35Elle va subir sûrement des opérations parce qu'elle a été grèvement blessée.
00:38On pense à elle et je pense évidemment...
00:39Elle était en train de courir, elle faisait son jogging.
00:40Exactement, elle faisait son jogging matinale.
00:42Et je pense aussi à l'autre victime blessée grèvement
00:44et aux trois victimes en urgence relative de formation de policiers.
00:49Il faut toujours être prudent sur les états de santé qui peuvent s'améliorer ou se dégrader.
00:52Et on pense effectivement à ces victimes.
00:54Et pardon aussi, je salue ces gendarmes dont l'héroïsme et le courage
00:58a permis de me faire mettre fin à ce périple meurtrier.
01:01Et je pense, là c'est un avis personnel, un avis de policier,
01:03que les bonbonnes de gaz qui étaient dans le véhicule
01:05et que l'individu n'a visiblement pas réussi à mettre à feu
01:07puisqu'il a l'ascendu de véhicule mais ça n'a pas exposé.
01:10Je pense que quand les gendarmes sont intervenus,
01:11le but aussi c'était de faire des blessés voire des morts
01:14chez ces gendarmes qui ont bien eu du mal à l'interpeller,
01:16qui ont utilisé le pistolet à l'impression électronique qu'on appelle Taser
01:18pour le maîtriser et l'interpeller.
01:20Encore une fois, pouvant remercier nos policiers et nos gendarmes
01:23qui font un travail non pas remarquable mais exceptionnel.
01:26Et il faut le souligner ce soir parce que sans eux,
01:28ça serait le chaos et ça serait un massacre absolu.
01:30Dominique Rizet, le mode opératoire ressemble quand même
01:33à une attaque terroriste avec un conducteur
01:36qui utilise sa voiture comme une arme pour faire le maximum de victimes
01:40et qui fauche toutes les personnes qui se trouvent sur son chemin.
01:43Il a crié à l'Akbar, soyons prudents parce qu'on ne sait pas exactement
01:46s'il est en phase de radicalisation, qu'est-ce qu'il a fait avant.
01:51Mais le parquet anti-terroriste d'ailleurs pour l'instant est en observation.
01:54Mais le mode opératoire fait penser à des attaques
01:56qui ont eu lieu ailleurs en France ou en Europe.
01:59Bien sûr, on se souvient du leader islamiste El Adnani
02:01qui avait suggéré en tout cas à ces jeunes
02:06ou à ceux qui se reconnaissaient de cette mouvance
02:10d'attaquer des mécréants par tous les moyens,
02:12en les poussant dans le vide, en les attaquant avec un couteau,
02:16en utilisant leur voiture pour leur foncer dessus.
02:19Et d'ailleurs, on a vu ce qui s'est passé à Nice.
02:22Lorsque El Adnani a pris son camion, fait des repérages
02:26et commis cet acte complètement insensé.
02:30Donc, un seul véhicule et on a vu le résultat.
02:33Donc, effectivement, cet acte de foncer sur des gens avec un véhicule,
02:37il est d'inspiration islamiste, clairement.
02:39Ensuite, il y a Al-Awagbar, ça aussi.
02:42Ensuite, il y a les bouteilles de gaz, ça aussi.
02:43Mais quand on se tourne vers ce que nous disait tout à l'heure
02:46Alexandra González, la personnalité de cet homme
02:49qui vit seul dans un mobilhome, qui est pêcheur, fils de pêcheur
02:53sur l'île de Léron, qui visiblement ne sort pas tellement de son île,
02:57qui ne fréquente pas des mosquées ou des islamistes,
03:00qui se serait radicalisé sur Internet,
03:03qui a des problèmes d'alcool,
03:04est-ce que quelqu'un qui va prêcher la parole de l'islam radical
03:10et terroriste va consommer de l'alcool,
03:14va fumer de la drogue dans ces proportions-là ?
03:16Ça a aussi été dit par Alexandra,
03:18qui a eu des problèmes avec les gendarmes,
03:20qui s'est fait arrêter, qui a conduit alcoolisé,
03:23qui a peut-être conduit sous drogue aussi,
03:25qui s'est fait retirer son permis, qui a continué à fumer.
03:27Sauf que là, il fonce volontairement.
03:29Ce n'est pas parce qu'il est drôné ou alcoolisé,
03:31qu'il n'a pas perdu le contrôle de son véhicule en 35 minutes.
03:34C'est un portrait d'un terroriste, là, vous voyez ?
03:35Alors, bien sûr.
03:35Donc, c'est peut-être pour ça aussi que la conférence de presse
03:37qu'on attendait aujourd'hui à 17h30...
03:39A été décalée ?
03:40A été décalée à demain,
03:41parce que le procureur veut ne pas savoir plus sur ces gendarmes.
03:43Mais Général Morel, on est sur un territoire qui est tout petit.
03:47Les gendarmes, ils connaissent tout le monde dans ces cas-là.
03:49On connaît y compris les profils des gens
03:51qui sont un peu limite, un peu fragiles,
03:55connus comme ça pour des faits d'alcool, de violence.
04:01Comment...
04:02C'est toujours le problème du passage à l'acte,
04:04à ce moment-là ?
04:04Et comment, derrière, on intervient ?
04:06Parce que 35 minutes, il a conduit sa voiture, généralement, elle.
04:0935 minutes, quoi.
04:10Oui, alors, il est établi qu'il est connu des gendarmes,
04:14et il est connu des voisins.
04:17Ça laisse plutôt penser à un marginal
04:20qui vit dans un mobilhome.
04:22Ça ne fait pas un grand bandit, si vous voulez.
04:24On se dit, celui-là, il faut l'avoir à l'œil, quand même,
04:26dans ces cas-là ?
04:27Oui, mais apparemment, ils l'ont dans l'œil, comme vous dites,
04:31pour des problèmes de toxicomanie, d'alcoolisme.
04:36Bon, malheureusement, il y a pas mal de personnes
04:40sur le territoire national qui sont dans cette situation-là.
04:43Donc, à quel moment ils décident de passer à l'acte,
04:47comme vous le dites ?
04:48Pourquoi ?
04:49Est-ce qu'il y a eu un contentieux dans les jours ou les heures
04:52qui ont précédé avec quelqu'un en particulier ?
04:56Mais là, il vise des inconnus.
04:58Il y a des personnes qu'il a visées.
05:00Oui, mais il peut être en révolte, si vous voulez,
05:03après un conflit avec un fonctionnaire,
05:06avec un voisin,
05:09et il est parti en périple.
05:11Est-ce que ce n'est pas quelqu'un
05:12qui avait des intentions suicidaires ?
05:14Vous vous rappelez le suicide by cop,
05:17C'est-à-dire qu'on fait un maximum de morts,
05:21on provoque du coup les forces de l'ordre pour se faire tuer.
05:23Oui, on ne peut pas être un policier ou un gendarme
05:24parce qu'on n'a pas le courage de le faire soi-même
05:26ou ça fait plus glorieux.
05:28Est-ce que c'est quelqu'un qui, psychologiquement,
05:31est dans une posture comme ça ?
05:33De toute façon, la perquisition dans le mobilhome,
05:34ça ne doit pas être un PC informatique,
05:38on va rapidement savoir qu'est-ce qu'il y a dans son ordinateur,
05:42avec qui il était en contact.
05:43Donc, je pense que le procureur de la République,
05:45en fin d'après-midi,
05:45il va pouvoir donner des éléments complémentaires.
05:48On va prendre juste des nouvelles des blessés.
05:50On va retrouver Célia Vallée,
05:51elle est devant le CHU de Poitiers,
05:52on dirait, pour BFM TV, justement.
05:55Où en est-on ?
05:56Quelles sont les dernières nouvelles des blessés
05:57que vous pouvez avoir, Célia ?
06:00Cinq personnes renversées au total par ce chauffard,
06:04dont deux personnes en urgence relative,
06:07transportées par hélicoptère en début de journée.
06:10Parmi ces deux urgences relatives,
06:11une femme de 22 ans qui s'avère être la collaboratrice du député RN Pascal Markowski.
06:18Elle était en train de faire son jogging ce matin au moment des faits
06:22et elle est, comme il nous l'a confié, très sérieusement touchée.
06:25Elle est donc hospitalisée à l'hôpital de Poitiers actuellement.
06:29Et il y a également un autre homme de 69 ans qui était à vélo au moment des faits
06:34qui lui est hospitalisé à La Rochelle.
06:36Parmi ces cinq personnes renversées, il y a également trois autres victimes en urgence relative
06:41qui, elles, ont été transportées par les pompiers dans l'hôpital le plus proche.
06:44Il s'agit de celui de Rochefort.
06:46Le ministre de l'Intérieur qui s'est exprimé tout à l'heure en conférence de presse
06:49a dit que c'était des personnes très perturbées mentalement.
06:53Une cellule d'écoute a d'ailleurs été ouverte à la gendarmerie de Saint-Pierre-d'Oléron
06:57pour les familles de ces victimes.
07:00Ce chauffard qui a percuté ces personnes sur au moins deux points de collision différents.
07:07Une enquête est donc ouverte pour tentative d'homicide.
07:10Voilà, Célia Vallée avec William Guay pour BFM TV.
07:12Maître de la Morandière, vous êtes avocat pénaliste au barreau de Paris.
07:15Quel est votre regard sur ce qui s'est passé sur cette île ?
07:18Alors, la première chose, c'est qu'en fait, on ne peut pas trop séparer les catégories.
07:22Il y a les infractions, si vous voulez, dans les dossiers terroristes.
07:26On voit qu'il y a des gens qui rejoignent des problématiques terroristes,
07:30des thématiques terroristes, un style des groupes télégrammes, des chaînes télégrammes.
07:35Mais c'est des gens qui, à la base, peuvent être extrêmement déséquilibrés ou désocialisés.
07:39Et en fait, je pense que dans les prochains jours, on va voir si c'est deux catégories-là.
07:46Une personne qui est vraiment marginalisée, qui a des problèmes de drogue
07:48et qui a des paradoxes probablement par rapport à l'islam.
07:51Je rappelle que l'islam un peu radical prohibe toute consommation d'alcool et de drogue.
07:56Mais il y a beaucoup de terroristes qui étaient avant des dealers.
08:00Salah d'Islam, par exemple, était un dealer.
08:02De façon aussi de sacher parfois une rédemption ou le pardon.
08:06Exactement. Et il peut y avoir une volonté dans un discours religieux un peu formel
08:09ou dans une attitude, ou dans des habits religieux un peu formels,
08:12une attitude très sévère, une volonté de se recréer une virginité, une respectabilité, etc.
08:18Donc en fait, ces deux catégories-là ne doivent pas être reposées.
08:22Moi, je remarque quand même aussi que l'affaire des bonbonnes,
08:24je ne sais pas si vous vous rappelez, mais il y a quelques années, une dizaine d'années,
08:27il y avait des jeunes filles qui avaient posé près de Notre-Dame des bonbonnes, etc.
08:31On est vraiment dans l'inscription de gestes qu'on a vues.
08:37Il va être poursuivi pour quoi, là, en fait ?
08:39Les mises en examen, les délits, c'est quoi, alors ?
08:42Là, il est déjà tentative d'assassinat, parce qu'on aperçoit qu'il y a quelque chose de prémédité.
08:47Ça peut même être prémédité à 5 minutes.
08:49Quelqu'un qui décide de continuer à renverser des gens, à 5 minutes près, c'est une forme de préméditation.
08:55Ça a duré 35 minutes, c'est long, 35 minutes.
08:57C'est extrêmement long.
08:58Et voilà, ça pose aussi la question de comment associer, moi, quand je vois ça, je me dis toujours,
09:03comment associer les citoyens à l'œuvre de sécurité, c'est-à-dire ?
09:08Les forces de l'ordre ont extrêmement bien réagi, avec beaucoup de réactivité.
09:11Ils ont fait une interpellation qui est extrêmement délicate, au taser, sans armes létales.
09:15Et peut-être qu'ils ne s'étaient pas laissés faire.
09:17Exactement.
09:18Mais la question, c'est comment nous, les citoyens, on peut être associés, vigilants à cette œuvre de sécurité ?
09:24Il y avait des gens qui étaient peinards sur leur vélo.
09:27C'est pour ça que je posais la question au général Moral, surtout sur un petit périmètre,
09:31de savoir, personnalité, si à un moment, elle commence de plus en plus à dériver,
09:36et qu'on peut prévenir dans ces cas-là.
09:38Les gens font le 17, vous savez, c'est ce qu'il y a de plus simple que de chercher des numéros.
09:43Avec le 17, ça arrive sur un central, on localise l'appel et l'endroit où ça se passe,
09:47et on envoie les gens qui sont le plus proche pour intervenir.
09:51Mais effectivement, l'individu, il se déplace, il change peut-être même de commune,
09:55parce qu'on a vu parler plusieurs maires sur votre antenne.
10:00Après, c'est délicat quand vous avez quelqu'un qui a une voiture et qui est en offensif avec sa voiture,
10:08se mettre en travers pour l'arrêter, c'est le travail des forces de l'ordre, la population ne peut pas faire ça.
10:14Jean-Michel Fauvert, qui est avec nous également, l'ancien patron du RAID, ancien député,
10:19ce qui interpelle également, c'est le territoire, l'île de Léron,
10:22on ne s'attend pas finalement à connaître pareil affaire sur un coin qui semble tranquille,
10:28en plus on est hors saison, donc il y a surtout des habitants de l'île qui sont là.
10:33Oui, alors sur l'ensemble du territoire national, en particulier de lutte contre le terrorisme,
10:40on est intervenu souvent, que ce soit le RAID ou que ce soit d'autres unités,
10:45ou des unités de renseignement, dans les endroits les plus improbables,
10:48et surtout en particulier dans des endroits de ruralité où les gens peuvent se planquer.
10:56Et d'autres affaires, alors si ce n'est pas une affaire terroriste,
11:00c'est une affaire d'alcool, de drogue.
11:06Il y a quand même une raison, on ne décide pas, même si on est alcoolique et marginal,
11:10de prendre sa voiture et pendant 35 minutes de faucher des personnes.
11:15C'est un acte particulièrement violent.
11:16Nous qui sommes, je le suppose, autour de cette table sainte de Corée d'Esprit,
11:22on essaye de trouver effectivement des raisons, parce que c'est un comportement qui nous interpelle.
11:27Mais quand vous avez quelqu'un qui est habitué à l'alcool, aux drogues, etc.,
11:31le discernement est aboli quelquefois.
11:33Et sur ce qu'on peut appeler, ce qu'on appelle chez nous, dans un outil, une bouffée délirante,
11:39c'est-à-dire sur un bascule, il peut prendre la voiture et sur une colère,
11:44aller faire ce type d'acte-là.
11:46Ça existe, ça a déjà existé.
11:48Et c'est ce que je voulais vous dire aussi.
11:49Est-ce qu'on peut parler d'attentat ?
11:50Parce que ce terme n'a pas été utilisé par le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez.
11:54Il y a eu effectivement ce cri à la Ackbar.
11:56Il y a le mode opératoire qui fait penser à un attentat ?
11:59On en a déjà parlé, et je suis d'accord avec Maître Vincent Morandière,
12:04d'un acte de tentative d'assassinat prémédité.
12:12Je suis assez d'accord avec ça.
12:14Pour le coup, on ne parle pas encore d'attentat, parce que...
12:17Le parquet antiterroriste, pour l'instant, est en observation.
12:19C'est en observation, pour se saisir éventuellement ou non.
12:22Et s'il se saisit, effectivement, et s'il y a des motifs d'individus radicalisés,
12:30d'islamisme radicalisé,
12:34bien sûr qu'à ce moment-là, on basculera sur un attentat.
12:37Il n'était pas connu des services de renseignement.
12:38Il était hors radar.
12:40Mais peu importe.
12:41On a eu beaucoup aussi de terroristes,
12:45enfin, quelques terroristes qui n'étaient pas connus.
12:47La plupart sont connus.
12:48Mais quelques terroristes qui n'étaient pas connus
12:49et qui peuvent basculer assez rapidement.
12:52Donc, on le verra sur l'enquête.
12:54Et en tout cas, aujourd'hui, ce qu'il y a,
12:56c'est que sur cette manière de faire, quelle qu'elle soit,
12:58que ce soit l'œuvre d'un terroriste,
13:01et on le saura plus tard,
13:02ou que ce soit l'œuvre d'un déséquilibré alcoolique,
13:05de toute façon, le résultat est là.
13:06– Là, il est en garde à vue.
13:07Et là, il ne dit plus rien.
13:09Il ne parle pas.
13:11C'est ce que disent les enquêteurs.
13:12– Moi, je rejoins l'analyse de Dominique Rizé.
13:14Pourquoi ?
13:15Pourquoi ça s'apparente, évidemment,
13:17seul Jean-Michel Favard a raison.
13:19Pourquoi ça s'apparente à...
13:20Le PNAT décidera si c'est un attentat ou pas.
13:23Pourquoi ça s'apparente à un attentat terroriste islamiste ?
13:25Parce que d'abord, il y a Al-Awakbar.
13:26Pardon, mais ce n'est pas des bouddhistes,
13:27des chrétiens ou des juifs qui professent ces mots,
13:29et on l'a vu dans le passé,
13:30et qui ont été professés lors d'attentats.
13:31Ensuite, il y a l'usage d'un véhicule.
13:33Je rappelle que Daesh, ACMI,
13:35toutes ces organisations terroristes criminelles islamistes du monde
13:37appellent à utiliser ce mode opératoire
13:39parce que c'est accessible à tout le monde,
13:40parce que c'est pour faire le maximum de victimes.
13:42Merci, Dominique Rizé, de rappeler
13:42qu'en juillet 2016, le 14 juillet 2016,
13:45on a ce terroriste qui a fait un carnage
13:47sur la promenade des Anglais avec 90 victimes.
13:48Et donc, enfin, on a effectivement des gens,
13:51vous avez raison, M. Truchot,
13:53qui, pour se racheter une virginité
13:54ou pour se racheter, finalement, une...
13:57C'est une hypothèse, vous échafaudez, M. Vallée.
14:00Bien sûr, bien sûr, bien sûr, bien sûr,
14:00une respectabilité, oui,
14:01je vous apporte peut-être une expérience policière
14:03que j'ai vécue dans le secteur.
14:04En ce qui concerne ce cas-là,
14:05on échafaud une hypothèse.
14:07Et je dis qu'effectivement,
14:08tout s'apparente à ce mobile-là,
14:10et vous avez donc des enquêteurs
14:11de la sous-direction antiterroriste,
14:12de la direction nationale de la police judiciaire,
14:14et une magistrate du parking instaurateur
14:18qui sont sur place
14:18et qui, à tout le monde, peuvent se saisir.
14:20Et je pense que l'individu
14:21et la garde à vue menée par les enquêteurs
14:23amèneront sûrement des éléments
14:24qui seront communiqués par le parquet de l'homme.
14:25Et c'est vrai que tous les éléments s'apparentent.
14:27Déjà, un attentat, un attentat,
14:28c'est quand on veut choquer l'opinion,
14:29quand on veut faire des victimes.
14:30Et là, effectivement,
14:31on a pas mal de critères
14:32qui rentrent dans ces définitions-là,
14:33même si c'est un avis, évidemment, personnel
14:35et que j'attends la communication du parquet.
14:37C'est votre avis, M.
14:38Il y a des gens de la DGSI sur place aussi.
14:40Oui, oui.
14:41Ça veut dire quoi,
14:41qu'il y ait des gens de la DGSI ?
14:43La DGSI travaille sur l'antiterrorisme
14:45et donc, ils vont étudier aussi
14:46comme les gens de l'antiterrorisme.
14:49Le profil, ils vont éplucher les ordinateurs.
14:50De la PJ, ils vont éplucher tout ça.
14:52C'est connaissances aussi qu'ils fréquentaient ?
14:54Oui, sans doute.
14:55La DGSI, parce que la DGSI
14:56en matière d'antiterrorisme
14:58est chef de fil,
15:00le chef de fila de la lutte contre le terrorisme.
15:03Et pardon, la radicalisation peut aller très vite.
15:05Effectivement, on va avoir des gens...
15:05Oui, on a connu ça aussi.
15:06J'aime pas dire ça, oui,
15:07mais on va avoir des radicalisations
15:08sur les réseaux sociaux,
15:09comme disait Dominique Crissé.
15:10Low cost, comme on dit.
15:11Après, qui font des victimes quand même,
15:13donc je ne veux pas sous-estimer,
15:14mais ça peut être très rapide
15:15quand le renseignement territorial,
15:16parce que M. Fauverg parlait de la DGSI
15:18pour le haut du spectre du terrorisme,
15:20on a aussi les renseignements territoriaux
15:21qui, chaque semaine, je le rappelle,
15:23font un boulot de dingue
15:23sous l'égide du préfet.
15:24Il y a des groupes d'évaluation départementale.
15:25Bon là, il n'était pas fiché
15:26sous la prévention de la radicalisation
15:30à caractère terroriste,
15:31mais on a quand même
15:31des services de renseignement territoriaux
15:32qui captent tous les signaux,
15:33et qu'ils évaluent les profils
15:35lorsqu'ils sont repérés et communiqués.
15:37Mais on peut distinguer, en fait,
15:39le mobile terroriste du mobile religieux.
15:41On peut séparer les deux problématiques,
15:43et vous l'avez dit,
15:43et je pense que c'est juste.
15:44En fait, le mobile terroriste,
15:46c'est la volonté de désorganiser gravement,
15:48de terroriser la société.
15:51Je vais être clair.
15:53Qui d'entre nous, aujourd'hui,
15:55n'a pas peur quand on voit ses enfants
15:57partir faire du vélo, simplement,
15:59ou alors se balader au bord de la route ?
16:01Et moi, je le dis de manière très simple,
16:06à cause de ça,
16:07à cause de ces faits de société
16:08qui sont particulièrement inquiétants,
16:11je vais vous donner un exemple,
16:12je préfère marcher sur un trottoir
16:14interprince central,
16:16où il y a des arbres à gauche et à droite,
16:18que sur un trottoir qui est en haut de rond.
16:20Là, on est sur l'île d'Oléron.
16:22Exactement.
16:23On est dans un territoire qui est calme,
16:25qui est apaisé.
16:27On était sur l'île d'Oléron.
16:30On était sur l'île d'Oléron.
16:31On n'y sera plus jamais comme avant.
16:33Oui, bien sûr, ça laissera des traces.
16:34Un des maires faisait ça tout à l'heure.
16:35Ça va laisser des traces, évidemment.
16:37Alexandre, il vous en laisse.
16:38Et en même temps,
16:39la vie reprend ses droits ensuite,
16:41heureusement, mais vous avez raison,
16:43ça crée forcément un traumatisme.
16:44D'ailleurs, il y a une cellule psychologique
16:46qui a été mise en place, sur place.
16:48Alors, c'est vrai que pour les téléspectateurs,
16:50pour les gens qui nous écoutent,
16:52on peut se poser la question
16:54de pourquoi il y a des fois,
16:55on parle très vite d'attentats,
16:56et pourquoi il y a des fois,
16:57il y a des prudences qui sont prises.
16:59Là, en l'occurrence,
17:00c'est toujours à la justice de le décider.
17:02Et à ce stade,
17:03la justice ne dit pas encore,
17:05peut-être le dira-t-elle,
17:06mais elle ne dit pas encore
17:07attentat, acte terroriste,
17:08malgré l'accumulation d'éléments
17:10qui vont en ce sens.
17:11On attend impatiemment,
17:13mais il y a des fois,
17:13même nous, journalistes spécialisés,
17:15on a du mal à comprendre
17:16pourquoi parfois,
17:17ça ne prend pas autant de temps,
17:19pourquoi d'ailleurs,
17:19parfois, ça n'est pas qualifié
17:20d'acte terroriste au final,
17:22alors même que tout semblait penser...
17:24Je peux vous dire
17:24qu'Alexandra González,
17:25des fois, la qualification,
17:26c'est jouer à une frontière
17:27très ténue entre les deux
17:28sur les affaires.
17:29Et puis, elle peut changer.
17:30Elle peut changer.
17:31Il y a des bénéfices procéduraux
17:32parce que le choix
17:33de la qualification terroriste
17:34permet d'avoir des gardes à vue
17:35beaucoup plus longues.
17:36Exactement.
17:37Donc, on va y revenir,
17:38bien évidemment,
17:38sur cet homme,
17:39sur l'île d'Oléron,
17:40un conducteur inconnu
17:41des services de police
17:42qui, avec sa voiture,
17:43durant 35 minutes,
17:44a blessé grièvement,
17:46volontairement,
17:47plusieurs personnes.
17:48On va retourner, bien sûr,
17:50à l'hôpital,
17:50prendre des nouvelles des blessés.
17:51On sera de nouveau sur place
17:52à Saint-Pierre-d'Oléron
17:53voir ce qui se dit
17:55dans l'entourage
17:55du forcené
17:57puisque, pour le moment,
17:58il faut l'appeler forcené
17:59avant qu'il y ait peut-être
18:00une autre qualification.
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